DIFFÉRENTS REGARDS SUR FRANCE CULTURE

LIVRES

- « L'Art radiophonique » par Roger Pradalié, Presses Universitaires de France, Que sais-je?, 1951.
- « Mes chemins, entretiens sur France-Culture avec Francesca Piolot », par Charles Juliet, Arlea, 1995.
- « Dictionnaire de la radio » par Robert Prot, Presses Universitaires de Grenoble, 1999.
- « La casse de France Culture et de l'audiovisuel public : Débat public ». Edité par le Rassemblement des auditeurs contre la casse de France Culture (RACCFC) , notice n° FRBNF39258185, 2001.
- « France Culture à l'œuvre. Dynamique des professions et mise en forme radiophonique », Hervé Glévarec, CNRS Éditions, 2001.
- « La Destruction de la culture. Stratégies du décervelage en France depuis 1995 » par Francis Combes, Sophie Lefèvre, Antoine Lubrina, Henri Maler, Jean Mennecier, Bernard Sergent, Éditions Delga, 2005.
- « Concordance des temps », Jean-Noël Jeanneney, éd. Nouveau Monde, 2005.
- « Journaliste en campagne » par Jean Lebrun, Éditions Bleu Autour, 2006.
- « Le Premier pouvoir. Inventaire après liquidation » par Elisabeth Lévy, Éditions Climats, 2007.
- « France Culture. La destruction programmée d'une université populaire », Patrick Broguière, Delga, 2007.

REVUES

- Cahiers d'Histoire de la Radiodiffusion, n°35, décembre 1992 et n°43, décembre 1994.
- Le Débat, n°95, « France Culture : une singularité française », mai-août 1997.
- l'Événement du Jeudi du 4 au 10 mai 2000, "Ils ont le pouvoir [ Une femme et ses réseaux ]
Laure Adler, directrice de France Culture" : Un article très intéressant pourcomprendre les amitiés à l'oeuvre dans la gauche chic.

RADIO

- Transcription de l'émission "Chroniques rebelles" du 22 avril 2000 à 14h30 sur la dégradation des programmes de France Culture, Radio Libertaire, 89.4 MHz à Paris.

MÉMOIRES UNIVERSITAIRES

- La politique du théâtre à France Culture par Camille Sirota, Mémoire de maîtrise sous la direction de Robert Abirached, Université de Paris X, Département Arts du spectacle, 1997.
- Étude d'une nouvelle temporalité à France Culture. Approche comparative des émissions scientifiques, par Marie Guillaume, Mémoire de DESS sous la direction de Thierry Lefebvre, Université Denis Diderot, Paris VII, Département Communication et Information Scientifique, 1998.

TÉMOIGNAGES D'AUDITEURS CRITIQUES :  

¤ Juillet 2003 : 92 témoignages d'auditeurs recueillis par le RACCFC
¤ Octobre 2002 : 99 témoignages d'auditeurs sur la grille de septembre 2002   
¤ Juillet 2002 : témoignages d'auditeurs recueillis au Festival d'Avignon à propos du premier semestre 2002 
¤ Ddes inconvénients dees inconvénients de la "speakerine-culture" (février 2001)
¤ À propos de France Culture (janvier 2001)
¤ La "qualité" perdue de France-Culture
¤ Une auditrice écrit à la station (à propos de la grille de septembre 1999)
¤ France Culture à la dérive : le témoignage d'un professeur de français
¤ Pollution des ondes : Le Monde parle de foot sur France Culture
¤ "Paysanne et gens de peu"
¤ À propos de la nouvelle grille matinale (avril 2000)
¤ Meurtres dans un jardin anglais (à propos de la grille de septembre 1999)
¤ Des images pour défendre France Culture

LA GRÈVE DE JUIN 2000 SUR RADIO-FRANCE
Une tribune envoyée à la presse par Aline Pailler, productrice sur France Culture

LISTE DES ÉMISSIONS DISPARUES ET REGRETTÉES le plus souvent citées par les auditeurs
(document diffusé par le RACCFC)

A propos des microchangements intervenus dans la grille des programmes de France Culture en janvier 2000. (extrait dun document diffusé par le RACCFC)

Rappel de l'état des lieux en décembre 1999 : Depuis le départ de Jean-Marie Borzeix (directeur de France Culture de 1984 à septembre 1997), environ 60% des émissions de France Culture ont été remplacées, pour le pire d'après les auditeurs, essentiellement en septembre 1999 (grille Adler), mais déjà en octobre 1997 (grille Gélinet). Les 40 % d'émissions qui ont survécu à la purge étaient et sont restées de très bonnes émissions. Ce ne sont donc pas ces émissions qui ont suscité la consternation des auditeurs, mais les 60% d'émissions nouvellement introduites (environ 100 heures hebdo sur les 168 que compte une semaine). Les griefs faits à cette grille étaient :

· Disparition d'émissions unanimement encensées par les auditeurs.
· Invasion d'émissions se rapportant à l'actualité événementielle, déjà mille fois rebattue par les autres media. Aucune plus-value .
· Inflation d'émissions musicales faisant double emploi avec France Musiques.
· Intrusion d'émissions à format " saucissonné ", où des rubriques courtes se succèdent, pour fidéliser l'auditeur zappeur qu'un rien ennuie, ceci bien sûr au détriment du sens.
· Multiplication d'émissions bavardes, de magazines et même création d'un jeu et d'une émission interactive. · Profusion de jingles, d'intermèdes musicaux de quelques minutes.
· Eviction de producteurs, qui faisaient l'âme et le ton inimitable de la chaîne.
· Introduction de présentateurs vedettes de la presse privée.
· Affermage de certaines tranches horaires à des journaux de la presse écrite, (pour les Inrocks "La suite dans les idées" ; pour Le Monde "La rumeur du Monde", ce qui ne doit pas faciliter toute éventuelle prise de position par rapport à la nouvelle grille, au sein de cette même presse écrite. (Actes de la Recherche en Sciences Sociales / mars 2000 / Patrick Champagne).
[ NDLR : à propos de l'éthique éditoriale des Inrocks, voir comment ils font financer leurs numéros spéciaux directement par les éditeurs : http://www.arpla.univ-paris8.fr/grabuge/lettre4.htm ]

Les microchangements : Les changements survenus, à la suite des protestations des auditeurs, en janvier 2000, ont porté sur environs 17h d'émissions sur les 100h nouvellement introduites, et n'ont fondamentalement rien amélioré. Ces changements se sont décomposés comme suit :
1. Disparition des environ 5 heures d'intermèdes musicaux et jingles, les 5h ainsi dégagées ont été redistribuées principalement sur des émissions tombant sous le coup des critiques énoncées plus haut.
2. Pour 7 autres heures, apparition de nouvelles émissions, qui ne dérogent pas aux reproches formulés par les auditeurs sur l'ensemble de la grille 1999.
3. Enfin pour 5 heures, introduction de l'Université de Tous les Savoirs (qui ne durera qu'un an), et du premier volet des Chemins de la Connaissance (le second volet n'a pas été réintroduit).
Au total, la montagne accouche d'une souris, puisque du point de vue de la valeur efficace pour le retour à la qualité, on ne peut comptabiliser sérieusement que le dernier point, soit 3% du volume global des émissions de France Culture. La récolte est très maigre !

Suggestion : La critique négative est facile, entend-on. Nous avons distribué beaucoup de tracts, contre la dégradation des programmes sur France Culture ces derniers mois, au Salon du Livre, aux cours du Collège de France, au CNAM, etc…, et nous avons rencontré de nombreux auditeurs, qui ont tous été unanimes pour constater, à des degrés divers, la dégradation de leur radio. Au passage, un fait significatif : sur des centaines d'auditeurs rencontrés, aucun ne nous a dit " Ah ! La nouvelle grille, c'est formidable, enfin on sort de ces cinquante ans de radio compassée !". De ces nombreux contacts, il ressort qu'un certain nombre d'émissions sont particulièrement regrettées : Les rediffusions de nuit des archives de l'INA en intégrale de 1h00 à 7h00, Perspectives Scientifiques, Nuits Magnétiques, le second volet des Chemins de la Connaissance (tranche horaire 10h40-11h00), Le Panorama, la fiction du dimanche après-midi, Le Bon Plaisir, et aussi les deux bonnes émissions de la grille Gélinet, qui curieusement ont disparu de la grille Adler : Philambule et Mémoires d'hommes. Cet ensemble d'émissions représentant un volume horaire d'environs 50h, à comparer avec les 100h d'émissions nouvellement introduites, l'opération que l'on suggère est bien sûr de remplacer 50 h d'émissions nouvellement introduites par les 50 heures d'émissions les plus regrettées par les auditeurs. On pourrait très bien pour faire cette opération, partir de la grille Adler/Gélinet, à condition d'en conserver les 8h appréciées des auditeurs (Des Vivants et des Dieux, Concordance des Temps, Le Bien Commun, Radio Libre et l'Université de tous les Savoirs).

" Oui, mais il restait quand même France Culture " : Tout ceci ne serait au fond pas très important, si ce n'était que France Culture avait habitué l'auditeur a un continuum de qualité, et qu'en cela elle était le dernier recours (dans le monde il n'y a, paraît-il, que BBC Radio 4, qui lui soit comparable) dans l'espace audiovisuel, pour un auditorat affligé par le vide culturel qui lui est réservé sur l'ensemble des ondes. Cet auditorat, certes affligé de cette situation antérieure, pouvait néanmoins auparavant se dire " Oui, mais il reste quand même France Culture ", c'est pourquoi il a ressenti la nouvelle orientation de la chaîne, comme une réelle agression dans sa sphère privée, dernière digue du sens qui cède à son tour sous les coups de bélier, de la pensée vide et du primat de l'argent. Qui plus est, on peut être doublement atterré de ce qui se passe sur France Culture, d'abord par la chute de la qualité en l'état présent, mais aussi de la tendance qui se dégage de ces trois dernières années, et dont on n'ose se figurer à terme, vers quelle asymptote elle entraînerait la chaîne, ce qui retirerait définitivement à cette dernière tout intérêt.

© Mars 2000 RACCFC


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