
Témoignages d’auditeurs du 1er semestre 2003
Au premier semestre 2003, 92 auditeurs ont répondu à une enquête du RACCFC. Ils répondaient à la question: "Etes vous
content de la nouvelle formule introduite sur France Culture depuis 1997,
avec l'arrivée à la direction de la chaîne de Patrice Gélinet puis de Laure
Adler? Oui / Non / Pourquoi?"
Ci-dessous ces témoignages :
- « Parce que d’auditrice assidue, attirée, intéressée que j’ai été
pendant des années, je me trouve aujourd’hui devant une radio qui m’est
devenue étrangère.
Le monde change, admettons aussi que la radio change, mais pourquoi
aujourd’hui rien ou presque ne retient mon attention longtemps, et pourquoi
ce geste d’éteindre la radio alors qu’on vient juste de l’allumer ?
France Culture était exclusivement chez moi des heures, tous les jours.
Aujourd’hui je réécoute d’anciennes cassettes, heureusement conservées.
Est-ce normal ?
Des grands classiques, des lectures à des heures suivies et respectées, en
pleine après-midi, en semaine, est-ce donc si difficile à programmer ?
Je dois me plaindre également de la disparition des programmes [sur papier] des
trois chaînes principales. Ils n’existent plus nulle part alors que nous
sommes inondés de programmes télé ! Tout le monde n’a pas envie
d’acheter Télérama, ni ne possède Internet. Je termine ce témoignage qui
n’aura pour avantage que celui de s’ajouter aux autres mécontentements »
L.C. (13)
- « Depuis 1997 on constate une dégradation de la qualité de France
Culture. Restriction budgétaire oblige, on est passé de 300 producteurs
intermittents qui donnaient toute sa diversité à cette radio à 40 producteurs
fixes. On assiste à la prise de pouvoir par les rédacteurs en chef des
principaux journaux nationaux. D’où une déstructuration complète de cette
radio et sa perte d’autonomie. Nous, fidèles auditeurs, voulons donc
retrouver l’identité, l’unicité, la spécificité et l’autonomie d’une radio de
qualité, c'est-à-dire donner une grande place à la création, à des
producteurs nombreux et qui seraient de vrais artistes passionnés par leur
art, une indépendance complète de ses journalistes. Retrouver également
‘Le Pays d’Ici’ pour une véritable décentralisation dont cette radio a
besoin. Pas d’audimat pour une radio de service public qui a un rayonnement
beaucoup plus grand que le 1% de ses auditeurs. Vu cela on peut mettre en
doute, la volonté de faire de France Culture la radio qu’elle était. Remettre
en cause le ministère de la culture et le CSA si peu démocratique qu’il a
désigné par cooptation M. Jean-Marie Cavada dont la volonté semble être de
fusionner France Culture et France Inter à plus ou moins long terme.
Les auditeurs de France Culture veulent l’exigence et un budget nécessaire
pour que FC redevienne une radio d’art ; la radio de la meilleure
qualité au monde et non une radio de sous-culture inféodée au journal de
grande presse avec la censure de ses rédacteurs en chef, comme celui-ci l’est
face au politique, lui-même inféodé à l’économique. Remettons le culturel
avant le social et celui-ci avant l’économique.
Quant à France Culture personne n’est dupe de sa grande baisse de qualité.
Mme Laure Adler a verrouillé cette radio, ne voulant entendre, ni ses fidèles
auditeurs, aujourd’hui partis ailleurs, ni l’AFC association des auditeurs de
FC, ni le RACCFC, contre la casse de FC. Seule sa sensibilité aux sondages et
sa démagogie intéresse la Directrice de FC. Ceux qui veulent défendre FC ne
trouvent qu’indifférence auprès de cette direction qui ne saurait comprendre
que les rapports de force. Il est sûr qu’un jour la réalité rattrapera ce que
le France Culture actuel tente de nous faire croire, à savoir que la culture
et les choses de l’esprit sont des marchandises comme les autres. » J.P.M.
(82)
- « RAS le BOL des chroniqueurs ‘à ma botte’. Ras le bol des
informations déformées et tronquées. Ras le bol des émissions où l’animateur
coupe la parole a ses invités et ne les laisse pas s’exprimer
(Finkielkraut) » M.B. (91)
- « Je n’écoute plus guère F.C. C’est exécrable aux heures de grande
écoute : 7h-9h et 12h à 13h30, alors l’habitude se perd d’allumer la
radio, même s’il reste quelques bonnes émissions en journée. » A.M. (69)
- « Bravo pour votre courage et votre persévérance. Oui, il faut
défendre l’accès à la culture, celle de la dignité et du pluralisme (dans ce
qu’il a de plus noble).
Bravo pour avoir donné la parole aux auditeurs de France Culture, leurs
témoignages sont très enrichissants et révélateurs.
Bravo pour avoir pris le temps de nous faire parvenir cet épais courrier
explicatif et révélateur du ‘laxisme’ chez les responsables culturels
d’aujourd’hui.
Pour moi, la première qualité que je demande à France Culture c’est l’exigence
et cela demande beaucoup de travail, beaucoup de temps, beaucoup d’amour pour
ses semblables et pas nécessairement beaucoup d’argent.
Je vous suis complètement dans ce combat pour l’exigence !
Néanmoins, chers amis, je vous demanderai de ne pas tomber dans le piège ‘Laure
Adler’ à qui vous donnez beaucoup trop d’importance… le fond du problème est
ailleurs, beaucoup plus grave : l’accès de chacun à un outil culturel de
qualité, pour nos enfants et petits enfants [Note du RACCFC : désolé
d’avoir pu donner cette impression, étant donné que nous partageons
totalement votre avis, à savoir que bien sûr ce n’est pas une question de
personne mais d’options politiques beaucoup plus profondes dépassant ceux qui
sont chargés de les exécuter].
Continuez chers amis, à nous mettre en garde, à nous maintenir en éveil à
protéger la qualité de nos outils culturels pour tous (et pas chers !).
PS : - Comme je regrette ‘les Chemins de la Connaissance’ du matin…
- Homme extrêmement pacifique le mot de ‘casse’ me gêne, ‘crise’ me
paraîtrait plus juste… je sais qu’il faut choquer parfois pour convaincre
mais ne tombez pas vous non plus dans ces petits effets médiatiques à court
terme… la lutte va être longue… » M.F. (47)
- « Morcellement des émissions – raccourcissement pour placer qui un
slogan, qui une musiquette branchée à la ‘con’ – la revue de presse
interrompue pour nous dire ‘Vous êtes sur France Culture, il est telle
heure’, on en a rien à cirer ! Dix fois par jour c’est ‘Vous Acoûtez
France Coultoure’ et des plages entières de verbiage genre ‘Asinus Asinum
Fricat’.
Tout cela est vraiment gonflant et grave !!
Un maçon auditeur de France ‘Cult’ depuis au moins 20 ans et qui en a tiré
toute la joie que donne l’accès à la compréhension du monde. Maçon non pas du
Grand Orient, mais du batiment, restauration du batiment ancien. » S.V.
(86)
- « Je n’écoute plus France Culture, je lis votre bulletin avec grande
nostalgie et sentiment de révolte devant tout ce gâchis, devant toute cette
médiocrité. Personnellement, je n’ai plus le courage de tourner le bouton…
J’admire votre abnégation. Merci. » G.N. (57)
- « A mon avis, JM Cavada et Laure Adler sont parvenus à leurs
buts : France Culture est cassé ! Ce qui n’empêche pas de lutter
toujours contre la casse de FC – et contre la guerre ! » Z.T. (75)
- « C’est même de pire en pire d’année en année, notamment depuis la
rentrée 2002-2003. En particulier :
- l’émission ‘Tout Arrive’ qui remplace celle de Sylvain Bourmeau et surtout
le regretté Panorama
la disparition de la Rumeur du Monde 1ère partie avec le Monde Diplo.
L’Economie en question du lundi soir sans la collaboration de J. Généreux
d’Alternative Economique.
Quelques exemples d’une forte reprise en main idéologique. » C.S. (75)
- « Fidèle auditeur de France Inter depuis vingt ans, j’ai quitté cette
radio en 96 à la suite de trop gros changements de grille et de la
suppression des émissions (hormis celle de Daniel Mermet) qui ne tombaient
pas dans le consensuel, le zapping et l’habillage air du temps. J’ai alors
découvert France Culture, une radio intelligente, mais non élitiste. Depuis
1997 tout ce qui faisait la spécificité de cette radio disparaît peu à peu.
Saucissonnage de la grille horaire, privilégiant le flot d’informations
verbales ou sonores au détriment d’une réflexion en profondeur, non
consensuelle et pluraliste. Ces bavardages entre intellectuels branchés qui
ont tout vu, tout vécu, tout compris, nous assomment à nous marteler leur
point de vue (sur tout et sur rien) sur l’actualité immédiate. Que ces messieurs
et dames restent à la direction de leurs journaux ou revues respectives, ou à
leur fonction universitaire, pour n’intervenir que pour éclairer la réflexion
(s’ils le peuvent) animée par des producteurs et journalistes indépendants et
professionnels de la radio. Où sont passés ces moments forts en émotion et en
intelligence où des gens nous faisaient pénétrer dans leur réalité. Y’en a
marre de cette dictature du modernisme où tout doit aller vite, être
immédiatement accrocheur, où le silence devient archaïque voire dangereux, où
tout doit pouvoir se consommer instantanément et en temps réel et avec le
plus de bruit possible. France Culture devient de la restauration rapide pour
bobo. Tant pis si je pars sur France Musique où le son n’est pas encore compressé. »
J.M.G. (91)
- « Invasion de journalistes de la presse écrite qui véhiculent une
sorte de prêt à penser que je trouve le plus souvent intolérable.
Fragmentation nocive de la réflexion et de la documentation sur l’Histoire,
la littérature, etc.
Pratiquement plus de lectures ou de mises en son de grands textes
littéraires.
Emission du matin à partir de 7h : obligation d’écouter V. Nahoum
Grappe, A.G. Slama, A. Adler qui, le plus souvent, font du remplissage –
aucun intérêt.
Au nom de la modernité, on fait des émissions d’une pauvreté intellectuelle
rare. Il faut écouter les émissions de la nuit pour retrouver un peu de
culture et de hauteur…
Mais tout cela n’est pas un hasard. Ce sera plus facile d’éliminer une radio
quand tout le monde sera d’accord pour dire qu’elle ne vaut plus rien. Les
démolisseurs auront bien fait leur travail, bien entendu en prétendant le
contraire. » A.M.P. (84)
- « Je ne veux surtout pas revêtir l’uniforme des Anciens Combattants,
cela ferait trop de peine à mon cher Tonton Georges de ‘La guerre de 14-18’
ou des ‘deux oncles’.
Il est bien loin le temps où ‘Mourir pour des idées’ avait un sens sur France
Culture.
Pendant près de 30 ans, le recul, la sérénité, l’ouverture et la capacité de
synthèse de cette chaîne exceptionnelle m’ont beaucoup apporté. Les notions
de matraquage, de temps mort et de remplissage ad nauseam y étaient
inconnues.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Une émission matinale, menée ‘autrefois’ avec
intelligence par un Jean Lebrun, délocalisée maintenant au ‘Café du Commerce’
avec en prime des décibels pour faire jeune, le service de l’heure type
horloge parlante et très souvent une impression de vide consternante.
Et l’information dans tout çà ? Disparu depuis longtemps le journal de
minuit qui donnait en quelques minutes la synthèse des faits marquants de la
journée.
Et si nous parlions des conditions de réception ? La suppression de
nombreux émetteurs a souvent conduit à des situations exécrables (comme par
exemple à Clermont-Ferrand pour le relais de Gravenoire).
Dans un tel contexte comment ne pas se rappeler les propos de campagne d’un
certain candidat Jacques Chirac à la fin des années 70/début des années 80
qui prônait alors la suppression de France Culture : ne pourriez-vous
pas les retrouver dans les archives de l’INA ?
Ainsi tout vient à point à qui sait attendre. Berlusconi, TF1, M6, même
combat : penser et réfléchir à sa condition d’homme devient un délit.
Foot et coca-cola pour tout le monde, je vous expliquerai chez Mac Do, c’est
ma tournée. » B.S. (63)
- « Je trouve particulièrement scandaleux la façon dont est traité la
crise irakienne – adoration des thèses américaines et de tancer Chirac
lorsque celui-ci a vilipendé les
déclarations pro-guerre des dirigeants est-européens. » D.P. (78)
- « A présent, le matin et le midi, l’émission n’est qu’une émorme promotion :
derniers livres, films, spectacles… sans aucune critique. Le séquençage est
insupportable, avec son armada de ‘chroniqueurs’ tous plus prétentieux les
uns que les autres.
J’ai déjà écrit pour protester contre la compression du son, qui fait déjà
que France Culture s’aligne sur l’ensemble de la bande FM. Qu’en est-il alors
de la création radiophonique ? France Culture, c’était déjà un SON
unique.
Je n’écoute plus les ‘Chemins de la Connaissance’, ce n’est plus la même
tranche horaire.
J’aime beaucoup ‘De Bouche à Oreille’, je ne sais pas si c’est une émission
d’après 1997 ? » V.V. (75)
- « Tout à fait d’accord avec les critiques contenues dans la ‘lettre
ouverte’ [contenue dans le Bulletin n°8 du RACCFC].
Beaucoup d’émissions réellement instructives ont disparu, au profit de
‘petits bruits’ anesthésiants : il faut ‘plaire’, flatter le client.
Faire facile.
En particulier les émissions de nuit d’Alain Veinstein n’apportent pas
grand-chose à ceux qui, au bout d’une journée très occupée ont besoin de
réentendre une œuvre essentielle.
Ne parlons pas de ‘Poésie sur Parole’ qui prête à rire – simple exercice de
mots d’où ne jaillit aucun éclair.
Quant aux petites musiques stupides placées çà et là : faut-il à tout
prix s’aligner sur ce qu’un de vos correspondants appelle le ‘fast-food
intellectuel’ ?
J’ai l’impression que Laure Adler s’est soumise à la tentation du pouvoir. Il
lui faut être partout ! Pensons à cette journée de mars 2002 à l’Hôtel
de Ville de Paris dont elle assumait la présidence. Journée des femmes !
Or cette dame avait osé écrire dans la revue ‘Beaux Arts’ de mars 2001 que
les prostituées sont appelées ‘à juste titre’, filles de joie ! Pas mal
pour une présidente d’une telle journée.
Tout cela correspond bien à une marchandisation de la culture.
J’écoute de plus en plus souvent France Inter. » A.C. (75)
- « Il y a un tas d’émissions que j’ai oubliées…, mais certaines que
j’ai vraiment aimées : Culture Matin, Agora, Voix du Silence… ce sont
les premières émissions que j’ai écoutées en arrivant en France alors que je
ne connaissais rien de France Culture. Les Mardis du Cinéma, Mémoire du
Siècle, Le Temps qui change, For Intérieur (que nous avons gardé
heureusement…).
Les nouveaux programmes : bien moins passionnant ; avant quelque
soit le sujet, çà l’était toujours…
Ce découpage d’émissions, cette accumulation d’informations, cette rapidité
du débit… me fatiguent et m’agacent souvent. Et il est certain que j’écoute
beaucoup moins France Culture. Mais j’ai la chance d’avoir une très riche
‘cassettothèque’, car j’ai beaucoup enregistré : de très bonnes
émissions que je réécoute avec bonheur, et prête souvent.
Une petite émission qui me manque beaucoup : ‘Le Temps de se Parler’, de
même que La Semaine de Radio France. Voilà je vous envoie mon adhésion, mais
je suis bien pessimiste pour l’avenir. » S.G. (14)
- « Démantèlement de ce qui constituait la profondeur, la qualité et
l’intérêt de cette station de radio presque cinquantenaire, avec en plus
l’introduction de musiques imbéciles pour attirer le nombre (?) vite fatigué
par l’attention à porter au contenu. » G.D. (75)
- « Il n’y a plus d’émissions approfondies : morcellement, çà
devient de la Pub !
Trop de journalistes, de moins en moins de spécialistes, de chercheurs, de
penseurs. Cf : France Inter, Europe 1 !
Disparition d’émissions excellentes : journal de Jean Lebrun : un
thème pendant 2 heures qui n’empêchait pas l’information.
Le Panorama : présence de contradicteurs et non représentants de
Galliseuil…
Les Nuits Magnétiques : merveilles dont on se demande pourquoi on les a
supprimées et remplacées par des bavards à la mode qu’on trouve partout.
Les Chemins de la Connaissance au profit du fast-food médiatique.
Changement de grilles horaires : plus de plaisir à retrouver ses
émissions en rentrant !
Redonnez-nous notre France Culture chaîne du savoir, de la différence qui ne
fait de mal à personne. Laissez-nous penser et nourrir notre pensée. Allez
zapper, rapper, bande-dessiner ailleurs ! » M.A.L. (75)
- « Étant du milieu médical, c'est bien égoïstement que je vais parler
de France-Culture.
Archipel Médecine, le mardi à 20 h 30, animé par Antoine Wial a bercé de
longues années mes réflexions sur la Médecine. Le débat - une heure - était
intelligent, agréable ... bref rendait un peu plus intelligent !
Après la suppression de l'émission, le silence d'antenne a été remplacé par
une émission assez bonne animée par rené Caquet. Mais cela ne durait plus que
une 1/2 heure le matin à 10 h 30 !
Et maintenant : RIEN !
Enseignant également à l'étranger, modestement mais avec fierté je parlais à
mes élèves de ces émissions pour les inciter à les écouter ! La différence
était également là : la France avait un petit quelque chose en plus ...
¤ Je ne connais pas personnellement Laure Adler. Et me garderai bien de lui
jeter l'opprobre.
Qu'il me soit permis de citer une anecdote vécue cet été au Festival
d'Avignon.
Dans un hôtel luxueux (le Mirande) France-Culture organise à 10 h 30 des ‘
Petits-déjeuners ‘ autour de René Char, lu par Gabriel Monnet (un ami).
Accueil cordial, installation simple dans la pièce du sous-sol. Nous
attendons.
Et Laure Adler arrive, tasse de café fumant à la main, sans complexe ni gêne
aucune et s'installe parmi nous ...
¤ Étant donné le prix de la place et le petit nombre de participants, à
l'entrée et/ou à la sortie, un petit café aurai pu rendre ces ‘ Petits
déjeuners ‘ un peu plus vrai et surtout plus conviviaux. Mais Laure Adler a
eu son petit déjeuner !
Risquons une parabole : ‘ je me fais plaisir mais j'ignore ceux qui sont
autour de moi. Je fais de la radio mais je me fous des auditeurs ! ‘ »
R.J. (37)
- « Suppression d’émissions passionnantes (Antoine Spire par exemple).
Apparition d’émissions ridicules : Alexandre Adler qui se contredit d’un
jour sur l’autre. Dégradation de nombreuses émissions scientifiques si on
n’est pas libre le jeudi matin. » S.S.
- « Je n’écoute que depuis peu cette radio, mais je suis déçu, je
m’aperçois que c’est très consensuel. Notamment par rapport aux problèmes
sociaux (je sais de quoi je parle !), sans être présomptueux.
Je ne suis pas un intellectuel mais je suis curieux et j’en ai marre des
medias asservis. On voit toujours les mêmes têtes (FR5 et ARTE compris).
Alors restent les alternatifs qu’il faut bien soutenir. Pour anecdote, la
FNAC de M. PINEAU c’est le même cas pour les habitués de longue date.
En tant qu’agent du Service Public, je suis d’accord avec vos idées sur sa
mission, j’aime apprendre et ensuite réfléchir par moi-même… Je soutiens donc
votre combat car tous les services publics doivent être
présents ! » P.B. (92)
- « France Culture est devenu le haut-parleur des chroniqueurs de droite
les plus réactionnaires, la radio du court, rentre-dedans, super froid, loin
du [ ???], approfondi qu’elle était avant. » A.M. (77)
- « Devenue une radio de journalistes appartenant aux grands medias (Le
Monde – Le Figaro – Les Inrockuptibles). Cette radio a perdu sa dimension
spécifique radiophonique au profit d’un réceptacle à journalistes célèbres
des grands medias papiers. De plus cette radio est devenue une radio
d’attachés de presse qui vend des livres. » A.F. (75)
- « Une chaîne intelligente tellement différente » J.N.
- « Grille de programmes sans queue ni tête. Marchandisation de la
culture. Tout et n’importe quoi est mis sur le même piédestal. Même
l’émission de Jean Lebrun ne m’intéresse plus ! Agissons avant le
dernier inventaire ! France Culture ne doit pas être un produit d’appel
pour la FNAC ! » F.F. (75)
- « Assez bien. Un regret, l’émission d’Aline Pailler le mercredi soir
me semble bien trop courte. Plus assez de culture le matin » R.B. (75)
- « Non à Laure Adler, au jeunisme à tout prix. »
- « La tonalité s’est conformisée sur le mode de celle qu’on peut
entendre dans un ‘club sciences po’ : des intervenants un peu trop en
connivence et admiration réciproques qui se donnent la parole en
interviewé-intervieweur successifs, et des émissions calibrées en ‘point sur’
telle ou telle question – cela pour les créneaux début et milieu de journée,
‘prime time’ supposé.
Cela étant, subsistent des émissions longues et proprement originales qui
sont toujours captivantes, mais à la marge de la disponibilité la plus
fréquente d’un actif occupé. » F.B.
- « France Culture a toujours eu le souci de la qualité de ses programmes
et c’est bien agréable pour l’auditeur de constater que l’on sollicite son
intelligence alors que de nombreux programmes sur d’autres chaînes
s’efforcent plutôt de l’abrutir. C’est suffisamment rare pour que cela soit
défendu avec ardeur. F.M. (75)
- « La culture se dégrade comme si on cherchait à maintenir le ‘peuple’
dans l’ignorance et l’infantilisme. » D.S. (75)
- « Je proteste contre la MAUVAISE qualité de la diffusion :
coincée entre petites radios, inaudible… Le saucissonnage du matin est assez
terrible. Trop speed ! » M.C. (75012)
- « Format trop court des émissions qui se contentent de survoler les
sujets. Présence quasi permanente de journalistes obligés, tel Alexandre
Adler. Émissions de contenu ‘Université de tous les savoirs’ reléguées en
extrême matinée. Disparition (au point de vue contenu) de l’émission Salon
Noir consacrée à l’archéologie : on a conservé l’étiquette de l’émission
pour la vider de son sens. » F.B. (95)
- « J’étais auparavant une fidèle auditrice de France Culture. Je l’écoute
beaucoup moins depuis quelques années à cause de la baisse de qualité des
émissions et de la disparition de journaux (minuit) qui traitaient
l’information différemment. » S.L. (92)
- « J’écoute France Culture depuis 1982. Je ne veux pas que ma radio devienne
une merde périphérique comme RTL et la télé que je déteste. » T.V. (95)
- « Nous avons des problèmes de réception de France Culture. Il faut
rester assis bientôt pour entendre. » E.R. (Montreuil)
- « Disparition quasi complète des émissions scientifiques. Celles qui
persistent sont reléguées au rang de magazines. Disparition des émissions
médicales (Visite Médicale, Perspectives Scientifiques, etc.). » M.B.
- « Je suis contre l’uniformité racoleuse et bien-pensante, qui n’est
qu’un des expédients pseudo-démocratiques de cette posture contemporaine de
la barbarie qu’est le libéralisme ! » B.A. (92)
- « J’aimais beaucoup le ton et le sérieux des émissions. J’ai arrêté
d’écouter ma radio préférée (et malheureusement la radio) en raison du peu
d’intérêt des émissions littéraires, de leur durée trop courte et du ton
consensuel. » M.V. ( 75)
- « Un exemple, la journée de promotion consacrée au dernier livre de
BHL : scandaleux ! » B.
- « A cause de la baisse de qualité, due à l’unilatéralisme des exposés
qui ne sont la plupart du temps que des mises en forme d’une pensée unique
omniprésente dans les medias. A cet
égard, la présence de P. Rosenvallon, chantre d’un pro-américanisme débridé,
est tout à fait significative. Plus de débats contradictoires, peu et de
moins en moins de créations, etc., etc.. La catastrophe comme partout
ailleurs ; une seule solution : la Révolution. » M.J.
- « ‘Les Matins’ à la solde du pouvoir politique. Tous les commentaires
sont de A.G. Slama. On voudrait une variété d’opinions. Quant à J. Lebrun, il
n’est pas plus convaincant le soir qu’il n’était le matin. Plus de bons et
variés journalistes, svp. » R.S. (59)
- « Depuis plusieurs années France Culture a changé de longueur d’ondes
et on ne l’entend plus depuis Bagnolet. ‘Les Papous dans la Tête’ me manque
cruellement le dimanche. » J.M.S. (Bagnolet)
- « Je reproche à cette radio la baisse d’exigence, de rigueur et de
profondeur dans le traitement des sujets ainsi que la préférence accordée aux
thèmes qui font ‘plus dans l’air du temps’ dans l’événementiel. » A.B.
(75)
- « Dommage pour la tranche matinale. Jean Lebrun, c’était plus
‘solide’. Bernard-Henri Lévy = STOP. » A.B. (75)
- « Les programmes se sont dégradés ces dernières années. » J.G.
(75)
- « Baisse de qualité tant sur la logique que sur la critique. Sans
esprit critique pas de culture. » G. (75)
- « D’abord une dérive vers des émissions plus superficielles type
magazine et moins de fond. Ensuite une éviction des producteurs qui ne sont
pas dans ‘la ligne’ et plus généralement de la plupart des producteurs
indépendants. Enfin une dérive vers un néo-libéralisme déjà très présent dans
tous les medias.
Pour résumer un peu, avant on pouvait adorer, détester ou ne pas être
intéressé par les sujets abordés ; maintenant, c’est plus commun, plus
insipide, on n’est plus franchement captivé ou franchement rebuté. »
N.M. (75)
- « Pourquoi avoir remplacé ‘la Matinée des Autres’ excellente émission
documentée par ‘Texte Intégral’ présentée par une analphabète ?
Pourquoi le scandale de la promotion BHL (BHV) ?
Scandale de l’émission promo ‘Tout Arrive’ ! Un présentateur ‘copain’
nul. Et des copains invités par les copains jusqu’à plus soif ! etc…»
J.L. (75)
- « Parce que FC ressemble comme deux gouttes d’eau à France Inter.
Bavardages creux, ‘spécialistes’ du commentaire qu’on entend partout et qu’on
voudrait n’entendre nulle part ! » P.R. (93)
- « Emissions complètement saucissonnées ; manque les grandes
émissions de fond, les débats scientifiques, philosophiques – les après-midi
entières consacrées à un auteur (cf. Octavio Paz, …) » A.F. (93)
- « Certaines émissions spécialisées non à la portée de tous, sans
vulgarisation, ont été amenées sans aucune raison, privant les auditeurs de
thèmes de qualité. Dommage. » J.O.
- « Assez de la culture au rabais. Permettre à tous le droit et
l’éducation à la culture. » J.J.F. (77)
- « Suppression de belles émissions, comme Le Bon Plaisir, les Histoires
du Pince-Oreille, etc.
Les émissions intéressantes commencent tard maintenant dans la journée. C’est
sur le modèle de France Inter en moins bien. Je n’écoute quasiment
plus. » A.D. (93)
- « Parce que je considère qu’au nom de la marchandisation générale de
notre société, France Culture est bradée tout comme l’éducation, et nivelée
par le bas de manière à produire des consommateurs et non des citoyens,
incapables de critique et de discernement, téléguidés par les medias et la
publicité, taraudés par la peur du lendemain, et qui surtout ne feront pas de
vagues.
Tout ceci correspond aux directives du G8, et me parait délibéré
politiquement, les armes de l’esprit étant les plus dangereuses pour les
gouvernants du monde entier. » M.B. (75)
- « Certes il ne faut pas être ‘passéiste’. Ceci dit, j’ai l’impression
qu’on cède à ‘l’esprit du temps’. Trop de bavardages. Débats assommants.
Emissions racoleuses. Esprit sciences po et donneurs de leçons. Esprit
Colombani – chanoine honoraire. Manque de respiration : on attend
toujours une voix qui parle au cœur et à l’esprit, de la fraternité, de la poésie !
Bravo à tous les sincères qui ne déméritent pas : ‘Tire ta Langue’, ‘Continent
Sciences’, G. Gromer, ‘Les Lundis de l’Histoire’ (le matin !) et
Lebrun : 1000 bravos ! La poésie : TB et d’autres… Roger
Dadoun me manque. » C.B. (75)
- « Manif de 70 auditeurs de Panorama FC à Bordeaux le jour du suicide
du producteur de Panorama : M. Biedlowsky, place de la Victoire à
Bordeaux. (AFC). » S.D. (75)
- « Disparition quasi complète des émissions scientifiques. » M.B.
(77)
- « Auditeur de France Culture de manière passagère, j’apprécie cette
station par rapport à la plupart des autres pour la liberté de ton et une
certaine qualité des informations.
N’étant qu’un auditeur ‘récent’, je souhaiterais qu’elle conserve et/ou
renforce ses qualités qui en font sa valeur et qu’elle ne recourre pas à
certaines facilités auxquelles d’autres radios ont recouru avant elle.
Que France Culture reste une station exigeante avec, avant tout, le souci de
la qualité et de son identité sans céder à certaines sirènes… » L.F.
(75)
- « Censure inadmissible de l’information concernant en particulier les
problèmes en France. Je vais cesser d’écouter !!!! » S.K.
- « FRANCE INTER : Pourquoi tant de désinformation ?? Pourquoi
des entretiens de personnes qui n’ont rien à dire (ex : 2 minutes à 8h
sur les habitants de telle ville sur la question de l’évacuation en raison de
la présence d’une bombe de la 2ème guerre mondiale, etc. ) » A.G. (75)
- « De plus en plus de zapping sans fond (Finkielkraut, etc…) »
G.A.
- « Parmi d’autres raisons, les changements des émissions matinales. Le
rythme rapide au lieu du temps de la réflexion. La vulgarité de plus en plus
prononcée de style journalistique. La multiplication de chroniques (bien
trop) issus de la droite bien pensante.
Je continue en revanche à aimer les journaux d’information qui sont d’une
rare qualité parmi tout le paysage… France Culture est rare parce que
l’on peut interrompre les émissions qui ne plaisent pas , elle ne peut jamais
servir de simple fond sonore.» B.G. (13)
- « Le niveau des émissions depuis le matin à France Inter + France
Culture est devenu insupportable. Je change de chaîne pour ne plus entendre
le nivellement par le bas ! » M.H. (75)
- « J’en ai RAS le Bol de la pensée unique tourné vers le tout libéral.
Casse du service public. Ajustement sur les critères de respect du déficit au
niveau de l’EUROPE. » M.I.
- « Quand près de 50% de la France regarde TF1 et écoute RTL, il est bon
de relever un peu le niveau. » P.K. (75)
- « Je regrette la disparition de certaines émissions. » F.L.M.
(80)
- « Je ne trouve plus sur France Culture les émissions de fond,
suffisamment longues que je retrouvais auparavant avec un vif intérêt. Peu à
peu, je me suis mise à écouter France Musiques, même si des modifications
aussi, en particulier le matin m’ont déçue. » C.C. (16)
- « En particulier l’émission de ce samedi 24 mai de M. Finkielkraut en
entretien avec le ministre L. Ferry, le summum du conformisme allié au banal
a été atteint. France Culture a touché le fond ce jour-là. France Culture
mérite mieux. De plus, très difficile de capter à Lille. PS : Pourquoi
accepter une mauvaise qualité quand France Culture commence à ressembler à
France Inter. » D.P. (59)
- « - Quasi omniprésence de discours néolibéraux : bravo la pensée
unique, le dogmatisme au lieu du pluralisme, de la réflexion et de la culture
(Slama, Adler…)
- Trop de zapping : vive la superficialité !
- Insupportable d’entendre un ‘philosophe’ hystériser régulièrement sur
‘l’idéologie’ des droits de l’homme (pardon le droit-de-l’hommisme’ comme
dirait Le Pen) qui dominerait le monde actuel et serait cause majeure de
ravages : M. Finkielkraut, il serait temps de prendre votre
retraite ! » C.F.(75)
- «- Emissions de qualité, de bon niveau intellectuel de + en + rares.
- Zapping généralisé (Matin, Midi, Soir…)
- Pensée unique : néolibérale (A. W. Adler, A. W. Finkielkraut, A.G. W.
Slama, J.C. W. Casanova, etc…)
- Promotion de la culture marchande.
- Discours hostile aux droits de l’homme, appelé ‘droits de l’hommisme’
(expression de l’extrême-droite). Aucun débat possible, ni critique
constructive. » M.R. (60)
- « Je trouve que depuis 15 ans, France Culture a considérablement
régressé. Les émissions-fleuves s’amenuisent peu à peu. A la place un
saupoudrage, un saucissonnage, au lieu de s’installer confortablement dans un
thème qui durait toute la semaine.
Exit ‘Euphonia’, ‘Le Pays d’Ici’, ‘Espace Education’, ‘Coda’ et ‘Le Jeu de
l’Ouïe’, ceci pour les émissions à thèmes.
Balayées les émissions pour les enfants, ‘Les Contes du Pince Oreilles’,
‘L’Oreille en Colimaçon’ et toutes les fictions pour les plus grands. N’ayant
pas la télé, j’ai nourri mon fils avec ce biberon. Heureusement que je les ai
enregistrées pour en faire profiter mon petit-fils !
Et puis ‘Le Temps de se Parler’ qui m’a permis de rencontrer tant d’auditeurs
passionnés, d’échanger ce que j’avais loupé. Tant d’échanges fructueux où
nous pouvions écrire en toute naïveté, sincérité et de s’envoyer des
cassettes. Bonheur écrasé, oublié que la poste, aujourd’hui sous le couperet
du libéralisme castrateur – sous couvert de rentabilité – assurait.
Quel bonheur de recevoir des K7 d’émissions que je n’avais pu écouter ou
enregistrer et de converser avec le facteur qui me les remettait.
Tout fout l’camp, la radio, la poste, la fonction publique, isolant chacun
devant son poste, tuant la solidarité radiophonique.
Exit la belle expérience de l’hebdo ‘La Semaine de Radio France’ qui malgré
quelques ratés me permettait de programmer les émissions que je choyais et
pouvais réécouter en différé. Même que pour obtenir une réception optimum,
j’avais installé une antenne radio sur mon toit.
Tant d’efforts et d’abnégation pour aujourd’hui m’asseoir en creux sur tant
de renoncements à ce qui faisait de France Culture un phare de la curiosité,
de la diversité et de la connaissance. Hélas, trois fois zélasse,
heureusement que durant quinze ans j’ai programmé, enregistré. Ca me donne de
la marge pour réécouter les belles heures du temps passé.
Parmi les disparitions constatées je déplore l’abandon d’’Opus’, du ‘Bon
Plaisir’, de ‘La Matinée des Autres’ et le remplacement de Jean Lebrun aux
‘Matins’ de France Culture me laisse sur ma faim. La place laissée à la
musique et aux sciences est réduite à une peau de chagrin, hélas !
Bref, je suis déçu par les nouvelles orientations et mon temps d’écoute a
bien été diminué par quatre. Je m’étonne toutefois du côté ‘personnel’ des
revendications de France Culture qui fait cavalier seul, alors qu’à côté,
France Musique(s !) est en plein marasme par rapport à ce qui était
véhiculé autrefois. Sur ce plan, j’ai encore plus de raisons d’être
insatisfait, d’autant plus que j’appréciais grandement les émissions de
Pierre Bouteiller (sur France Inter bien sûr). Du coup je ne l’entends plus
et en plus il a sabordé la chaîne. Quelle misère ! Ne pourrait-il
retourner à ses premiers amours ?
Pour terminer sur une note positive, voilà ce que j’écoute encore (tout
dépend du sujet cependant) : ‘Les Chemins de la Musique’ (bien que
l’horaire soit mal choisi), ‘Surpris par la Nuit’, ‘Appel d’Air’, ‘A Voix
Nue’, ‘Tire ta Langue’, ‘Une Vie une Œuvre’, ‘Black and Blue’, ‘Des Papous
dans la Tête’, ‘De Bouche à Oreille’, ‘Chanson-Boum !’, ‘Les Chemins de
la Connaissance’, ‘La Fabrique de l’Histoire’, ‘Equinoxe’, ‘ACR’, ‘Projection Privée’. En bref, des
émissions qui ont fait leurs preuves, même si elles ont changé d’intitulés.
En attendant, je vous souhaite bonne chance pour renverser la vapeur… Un
auditeur de plus en plus infidèle. » M.S. (77)
- « Ca me plait toujours. Quand je suis absente de France pendant une
longue période, en Italie par exemple, je suis contente comme tout que nous
ayons cette radio là. Sans ‘Les Papous’, je me serais déjà suicidée bien des
fois et le ‘Pot au Feu’ me plait beaucoup, vu que je ne lis plus du tout les
journaux et que les journalistes me semblent de très peu de poids (sauf Jean
Lebrun, allez). »
- « France Culture perd de son originalité. Elle a rompu avec son
exigence de la pensée pour rejoindre la masse des medias. Trop morcelée, trop
consensuelle. Je regrette les émissions pour lesquelles je pouvais renoncer à
sortir afin d’aller jusqu’au bout du sujet. Après la TV, faudra-t-il que je
jette ma radio ? » C.M. (95)
- « Avant, j’écoutais France Culture le matin en me levant et sur le
trajet au travail. Maintenant, je ne l’écoute plus, c’est devenu trop souvent
futile et creux. J’aimais aussi beaucoup ‘Staccato’. » C.B. (95)
- « Les jingles, émissions dramatiques parasitées par un fond musical.
Baisse de la qualité des débats, moins de choix…. » C.G. (Bretagne)
- « Emissions faibles. Diffusion de ‘la bonne pensée’. Sujets de société
filandreux. La fin du ‘Panorama’. Assez entendus M. Adler, M. Casanova,
etc. La liberté de penser : il ne faut plus l’attendre. Je n’écoute plus
d’émissions, sauf ‘Les Papous’. A ce train là, on pourra supprimer F.
Culture. » L.R. (75)
- « Scandalisé par la disparition du ‘Panorama’. Outré par les ukases
stupides et droitières de journalistes ou rédacteurs tel Alain Finkielkraut. »
O.T.
- « Programmes moins intéressants. Et en plus du brouillage en haut de
la rue de Belleville. » M.V. (75019)
- « Pour cause des changements de programmes. Conséquences : depuis
1997, je ne l’écoute plus. Souhaits : réinstauration des programmes
d’avant 1997, pour cause de leurs qualités exceptionnelles. Un ex-fidèle
auditeur.» D.B. (93)
- « A l’heure où les ‘services publiques’ sont dans le collimateur,
merci de défendre France Culture, qui est (qui devrait être) notre éducation
nationale tout au long de la vie. » J.C. (95)
- « Moins de débats en face à face avec un intervenant trié sur le
volet. Trop de musique le soir au lieu de magazine, donc rapprochement avec
France Musique. Tranche horaire de l’après-midi un peu faible. » A.F.
(75)
- « Je les prend même pour des criminels ! J’ai découvert France
Culture en 1990, à la suite de deux ans de congé longue maladie. J’avais 50
ans et n’étais pas une ‘intellectuelle’. Je suis littéralement tombée sous le
charme. La radio marchait de 8h à 14h et de 18h à tard le soir. J’ai acheté
deux petits postes supplémentaires pour pouvoir suivre une émission en
passant d’une pièce à l’autre. Je me suis munie d’un cahier et il m’arrivait
souvent de prendre en notes une émission entière. J’avais le sentiment d’être
respectée et prise pour quelqu’un d’intelligent. Pas de pub, pas de musique
agressive mise pour boucher les trous ou pour déstabiliser l’esprit attentif,
pas de manière artificielle de parler pour amuser de force l’auditeur ;
aux informations, pas de chiens écrasés, de sport, de radio-trottoir (Mon
mari a dû abandonner de force France Info !), par contre des
approfondissements en soirée sur l’économie, la géopolitique, etc… Et puis
des moments de détente dont je me souviens encore (les contes, au lit le
samedi matin ; le théâtre le dimanche après-midi ; des émissions
sur les troubadours, la poésie…). Où tout ce bonheur est-il passé ?...
De temps à autre, je réessaie France Culture : le matin je risque de
tomber sur un horrible chroniqueur parfois carrément facho (la fureur me fait
zaper) ; un sujet m’intéresse-t-il, la musique ( !) joue en même
temps que le discours commence ; la journaliste pose des questions aussi
niaises qu’ailleurs ; alors j’arrête tout et lorsqu’il reste une
émission de valeur (il y en a encore quelques-unes), j’oublie d’appuyer sur
le bouton. Je soufre, je suis triste, je suis en manque. » O.B. (75)
- « Fidèle auditeur du Panorama ; rediffusé durant l’été, j’ai été
consterné par les grilles de remplacement. Merci de revenir à la grille précédente. »
D.D. (77)
- « Alex ADLER : ce type est un demi-fou (il connaît même le
téléphone de Ben Laden [portable] mais refuse de le diffuser à l’antenne) et
il déshonore FC. Heureusement à 7h00 le samedi, il y a Ruth Stégassy. »
P.B.
- « En tant que fille de juste dont le père est mort en camp, je trouve
insupportable le ton de vos émissions vraiment trop orientées excessivement
sionistes sous une apparente objectivité. Je demande que soient invités en parité
pro-palestiniens et pro-israëliens et surtout qu’il y ait davantage
d’universitaires, hommes de culture, etc… d’origine arabe qui manquent
énormément sur votre chaîne. » A.L.
- « C’est devenu inaudible pour un auditeur habituel de France Culture,
et cela est devenu encore plus grave cette année. Je précise :
d’abord ce qui domine dans ce changement c’est la promotion de produits à
vendre. Or ce n’est pas cela la culture. Et ne parlons surtout pas du niveau
intellectuel des produits à vendre (il s’agit souvent de sous-culture comme
les livres de B.H.Lévy).
une superficialité de multiples sujets abordés et jamais traités à fond (même
de la musique mal traitée !!)
un parti pris politique sous-jacent à tous ces choix réellement
réactionnaires et tout ce que j’oublie maintenant et qui me choque à tout
moment, de sorte que je ne peux plus écouter ma radio préférée
(avant !) » M.M.
- « Parce qu’on voit apparaître de plus en plus d’émissions de format
magazine qui ne permettent pas de traiter les thèmes abordés de façon
suffisamment approfondie. D’autre part, je suis lasse de voir (d’entendre)
des émissions relais de magazines ou de quotidiens tels que les
Inrockuptibles, Le Monde (véritable propagande sur les ondes. Cf l’émission
du dimanche matin 11h00). Les émissions consacrées au cinéma sont d’une
médiocrité jamais atteinte. Quelle différence entre les émissions de Serge
Daney et celles de Cément ou Marc
Voinchet, etc… Et la création sur France Culture, une création originale et
ambitieuse, qu’en reste-t-il ? »
- « Merci à la journaliste ce matin (tôt), le 10 juin 2003, qui a
crédité les propos de Bernard Thibaud, en ricanant (je n’ose pas dire
bêtement !) de ‘dignes du temps de Staline’ » E.
- « Bien sûr France Culture reste au-dessus des autres radios. Cela
étant, certaines émissions programmées à des heures accessibles pour un
citoyen actif n’ont plus à mes yeux la qualité intellectuelle de jadis :
ainsi ‘Tout Arrive’ dont les mondanités souvent creuses n’invitent guère à
une pensée exigeante, ainsi ‘Pot au Feu’ qui est la plupart du temps un
collage plaisant de bavardages d’où quelques idées parfois surgissent diluées
hélas dans cette pratique nouvelle à France Culture de ‘radio-trottoir’. Même
les infos, dont la teneur reste néanmoins supérieure à celle des autres
chaînes, cèdent à cette manie de l’interview du terrain au détriment de
l’analyse.
Certaines émissions ont ‘tenu le coup’, dont ‘Le Monde Contemporain’ et
certainement ‘Les Lundis de l’Histoire’ que je n’ai pas beaucoup le loisir
d’écouter étant à cette heure dans ma classe.
Merci pour cette tribune. Puissions nous retrouver le France Culture du Panorama
dont je garde la puissante nostalgie !! » M.L. (93)
- « Je vous joins copie d’un courrier adressé à Mme Laure Adler qui
résume mon écoeurement pour cette fréquence dite culturelle. Il y a des
années que je ne l’écoute plus.
D’ailleurs, parlant avec le professeur Jacquard sur ce qui lui était arrivé
sur la fréquence La Peste France Inter, à propos de la tenue mentale des
medias qui coupent sans arrêt la parole ou imposent des plages musicales ou
de la publicité, il me répondit que c’était pire sur France Culture. Ce qui
trouble la concentration. Un adulte ne serait-il pas capable de suivre un
débat, une conversation d’une heure ?
Dans le cas de France Inter (avril 2003) un lundi matin, la coupure était
pour parler d’une histoire de fesses d’un musicien du XIXème siècle et le
professeur Jacquard qui parlait d’intériorité, de spiritualité.
Naturellement, on dira, çà n’intéresse pas le public. Alors pourquoi inviter
le professeur ? Sans doute de la pub pour cacher l’indigence de la
station.
[Ci-dessous la lettre adressée le 12/09/1999 à Mme Adler : ]
Madame,
Le coup de crayon sur ces trois faciès [allusion à un dessin paru dans
Charlie Hebdo, représentant une émission TV de Jean-Marc Sylvestre
interrogeant Laure Adler qui faisait l’apologie d’Antoine Riboud, le PDG de
Danone] est terrifiant de vérité. Histoire sans parole qui fait entrevoir le
manque de consistance et d’intériorité de ces individus vaniteux et
avides : faciès tendus de rapaces.
‘Il y a des âmes sales pétries de boue et d’ordure, éprises du gain et de
l’intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu ;
capables d’une seule volupté, qui est celle d’acquérir ou de ne point perdre,
curieuses et avides du denier dix, uniquement occupées de leurs débiteurs,
toujours inquiètes sur le rabais ou sur le décri des monnaies, enfoncées et
comme abîmées dans les contrats, les titres et les parchemins. De telles
gens, ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être
des hommes : ils ont de l’argent.’ La Bruyère (17ème siècle)
Surveillée par une ‘journaleuse’ mégalomane, morte-vivante, qui prend les
nains pour des géants, qui confond culture et coutumes. Installée dans cette
fonction plutôt par copinage, que l’envergure personnelle, qui va déballer sa
médiocrité dans une émission de télévision, - confiée à un bonimenteur sans
vergogne, réputé – pour son ignorance crasse d’où sa bêtise, - pour combler
d’éloges un marchand de mauvaise soupe, summum de la vulgarité, qui a payé
cher pour cette intervention, pour faire oublier qu’il est un escroc, prêt à
dire, à vendre n’importe quoi. Ses produits sont frelatés, beurrés de chimie
lourde : OGM, colorants, émulsifiants, stabilisants et autres additifs
déformants de toutes sortes, qui détruisent le vrai, le naturel, pour
toujours plus d’argent, pour emplir un gouffre intérieur. Ce trio reflète et
véhicule l’inculture et l’absurdité.
Certains journaleux ne comprendront jamais que l’on ne se prostitue pas
seulement avec son cul. ‘Menippe’ est l’oiseau paré de divers plumages qui ne sont pas à lui. Il ne
parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, se
sert même si naturellement de l’esprit des autres qu’il y est le premier
trompé, et qu’il croit souvent dire son goût ou expliquer sa pensée,
lorsqu’il n’est que l’écho de quelqu’un qu’il vient de quitter… Lui seul
ignore combien il est au-dessous du sublime et de l’héroïque ; incapable
de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit… Sa vanité l’a fait honnête
homme, (homme du monde), l’a mis au-dessus de lui-même, l’a fait devenir ce
qu’il n’était pas…
France Culture la tête dans le yaourt, produit également frelaté, qui vend
son indigence culturelle aux gogos, du fait que la société est fondée sur la
pauvreté psychologique des masses, représentées par les démunis qui ne
comprennent pas, par manque d’éducation et aussi par facilité, et les nantis
bornés-butés sur qui l’éducation ne prendra jamais. Dans cet état d’esprit
les penseurs n’ont aucun droit de cité, entre autres, de nos jours, Bourdieu
et Chomsky…etc. Qui font d’ailleurs peur aux cons, et je ne m’étonne pas que
le machiavélique Mitterrand vous ai mis à ce poste pour saccager le
patrimoine culturel français qui ne vous appartient pas, et le remplacer par
ce qui se vend.
Pendant une semaine je me suis efforcée de suivre attentivement les
programmes de cette fréquence dite culturelle, et ce que l’on y entend est
souvent affligeant par le rien ou carrément le mensonge. Aucune réflexion ne
se dégage de ces longues loghorrées prétentieuses, que du perroquetage ;
une suite d’anecdotes inutiles. Plutôt propagande qu’information. A ce sujet,
lire les Ecrits Politiques : La responsabilité des intellectuels. N.
Chomsky.
Heureusement, il reste malgré tout une large quantité de moyens de
s’informer, se cultiver, même se nourrir et se distraire sans passer par ceux
proposés par la propagande des medias et de la publicité.
Essayons de vivre sans procuration, en balayant devant notre porte tous ces
pervers représentants du néant » F.Z. (75)
- « Certains intervenants ou
animateurs sont d’une médiocrité sans nom, préférant confisquer une émission
qui leur sert de tribune ou d’accélérateur de carrière que la culture !
Un exemple notoire et scandaleux : Mme Blandine Kriegel (et sa ‘bande de
copains’) ! » M. (75)
- « Je viens de terminer la lecture du bulletin n°8 [du RACCFC], et je
constate que tout le monde arrive aux mêmes conclusions. J’écoute France
Culture depuis 1990, j’ai donc été témoin de la dégradation de cette radio.
Je rapporterai deux faits, deux moments qui traduisent le niveau atteint par
France Culture, qui disent dans quelle fange elle se trouve embourbée.
Le premier, à L’Esprit (a)-Public où étaient présents, M. Gallo, P. Meyer,
Casanova et Mme de St Fulgent. Je ne me rappelle plus la date, environ deux,
trois ans. Les braves gens glosaient sur la démocratie, les esprits
commencent à s’échauffer quelque peu, quand Mme de St Fulgent dit, comme
quelque chose qui lui échappe, que le problème en France, c’est les
élections, un système à abolir. Blanc magistral pendant trois, quatre
secondes, puis M. Gallo lui dit qu’elle exagère peut-être un petit peu, bref
tout ce monde lui rappelle que ce n’est pas la peine de dire tout haut ce
qu’ils pensent tout bas. Je crois que la chouanne en question n’officie plus
à la dite émission.
Deuxième moment, les conférences du Collège de France, de 6h à 7h, un
monsieur, dont le nom m’échappe, parlant de la fonction publique sous Vichy.
Donc, ce monsieur parlait de la manière la plus neutre qui soit, de la
politique en ce domaine, comment était gérer la fonction publique et dit au
détour d’une phrase, que le gouvernement (de l’époque !) avait permis un
élargissement de l’accès à la fonction publique et que dorénavant tous les
citoyens pouvaient prétendre à y entrer (1941). Je n’en croyais pas mes
oreilles, le type disait cela avec un tel aplomb, j’ai aussitôt pris une
feuille et un crayon pour exprimer mon indignation aux responsables de la
radio. J’ai reçu une réponse quelques temps plus tard, me disant qu’il
fallait que j’écrive à M. Machin, mais que de toute façon, France Culture
n’était pas responsable de ce qu’il pouvait se dire lors de ces conférences.
Je ne sais pas si vous organisez toujours des conférences sur la casse à
France Culture, je me rappelle avoir contacté A. Lubrina à ce sujet, afin
d’organiser quelque chose sur St Brieuc ou Rennes, malheureusement cela
n’avait pu se faire. Si cela vous intéresse, je suis disponible à partir du
mois d’octobre prochain. » X.B. (22)
- « Très modeste et occasionnelle auditrice de France Culture, j’ai
senti le glissement de votre chaîne. On a perçu qu’insidieusement la pensée
libérale dominante et dominatrice est présentée comme la seule voie possible.
C’est pour moi une question de principe que de défendre la liberté
d’expression de France Culture en ces temps de réaction. » F.G. (35)
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