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Art Zéro n°14 (France 10/98)

Empruntant à la légende pour son troisième album sous son nom, Patrick Broguière réussit sûrement ici un des plus brillants opus de la mouvance progressive et synthétiste. Bien loin d'être un effort solo puisqu'on retrouve aux côtés du musicien un combo assez large, puissant, compact et acéré. Le mythe côtoie la légende du Mont, les voix féminines illustrant les gargouilles, les fées, etc... Pourtant le soulignement ne se fait pas trop évident ou pompeux, ne confinant pas l'album dans un concept vain et stérile comme parfois dans de tels projets. Naviguant avec bonheur et justesse entre musiques nouvelles et rock progressif actuel, l'album conjugue les inspirations d'un musicien un peu à part dans un paysage musical régionalisé. A noter le luxueux artwork du livret qui retrace avec fresques et textes une certaine vision dudit lieu.
© Patrick Bateman / Art Zero



Big Bang n°27 (France 9/98)

Patrick Broguière a, par le passé, démontré ses compétences de compositeur. Ceci dit, en dépit de ses facultés croissantes dans la pratique d'une multitude d'instruments, c'est avec le soutien de musiciens 'spécialisés' que sa musique obtient la meilleure interprétation. La première écoute de "Mont St.Michel" démontre d'emblée toute l'ampleur du gain, le choix d'un batteur notamment s'avérant décisif (même si, à ce niveau, on pourrait souhaiter des frappes moins appuyées lors de certains passages). Quant à la section "classique" (violon, alto et violoncelle), elle nous restitue, avec une palette de couleurs accrue, les véritables aspirations du compositeur. A savoir qu'elle n'est pas là seulement pour témoigner de son goût pour les musiques savantes d'antan, mais pour s'impliquer totalement dans l'actualité d'un projet ambitieux et, par là même, authentiquement progressif.
"Icônes", de par son concept (la visite en musique d'une exposition de tableaux), avait tendance à trop compartimenter les genres abordés. "Mont St.Michel" procède, lui aussi, par tableaux (ceux d'Hervé Thibon, qui illumine le superbe livret) et possède une toute aussi grande diversité ; par contre, son unité est irréprochable sur toute sa durée (un peu plus d'une heure). Cela ne veut pourtant pas dire que l'ensemble est homogène. Les premières écoutes révèlent d'importantes disparités d'intensité, et notamment quelques longueurs. Cependant, en persistant un peu, et c'est là l'apanage rare des concept-albums réussis, on finit par comprendre et apprécier l'intérêt de ces temps plus faibles, la mise en valeur des "sommets" qui en découle témoignant d'un souci de continuité logique autant que de respiration essentielle.
De ces moments forts, il faut bien sûr citer le superbe " Une Nuit Dans l'Abbaye " (7:20), que les vocalises de la soprano Patricia Samuel hissent au plus haut niveau émotionnel. On n'est pas sans penser au "Great Gig In The Sky" de Pink Floyd, c'est dire la prouesse, mais la pièce possède suffisamment d'originalité (choeur et son d'orgue) pour devenir un futur classique progressif. Citons aussi "Gargouilles et Dentelle Gothiques" (7:52), qui n'hésite pas à exploiter (comme chez les Japonais d'Outer Limits) les caractéristiques extrêmes de la voix masculine d'opéra. Loin de rebuter comme on pourrait s'y attendre, ces vocaux prennent un côté surréaliste qui évoque idéalement l'aspect fantastique des gargouilles. Les passages purement classiques sont aussi fabuleux, et notamment "Sables Mouvants" (4 :59) qui, rivalisant d'expressivité avec la "La Mer" de Debussy, montre à quel point notre homme gagnera à poursuivre dans cette voie si féconde.
On retrouve dans cet album l'habile compositeur des deux premiers albums, même si la prégnance des mélodies y apparaît un peu moins nette de prime abord. En fait, celles-ci sont simplement pensées pour fonctionner dans la globalité, exprimant tout à la fois les sujets évoqués et la personnalité et les sentiments du musicien. Ce dernier, d'ailleurs, ne cherche pas plus qu'hier à dissimuler ses goûts et influences. Outre un clin d'oeil évident au "Heaven & Hell" de Vangelis, on pensera parfois à Mike Oldfield (sans que cela soit lié au fait que lui aussi avait créé il y a peu un morceau symphonique à la gloire du Mont St-Michel) ou à Pink Floyd (pour l'intégration du saxophone), mais aussi au "Quasimodo" de Quaterna Requiem (pour les parties 'festives' notamment), que Broguière ne connaît peut-être pas.
Certains penseront peut-être, et sans doute à juste titre, que dans le registre ambitieux qu'il vient d'emprunter, le multi-instrumentiste ne peut rivaliser avec l'expérience d'un After Crying ou la virtuosité d'un Pär Lindh. Certes d'un point de vue technique, il lui reste encore une marge de progression possible, mais son sens aigu de la composition et de la globalité (ce qui fait encore un peu défaut aux Hongrois), qualités indispensables à la création conceptuelle, le place parmi les tous meilleurs musiciens progressifs du moment et, certainement, pour les années à venir. Il ne s'agit pas là d'une appréciation chauvine, mais du simple constat de l'ampleur que confère "Mont St.Michel" à son auteur. Certains risquent de s'en mordre les doigts...
© Laurent Métayer / Big Bang



DME Music Site (Israel 9/2000)

If Rick Wakeman's first albums send shiver down your spine, "Mont Saint-Michel" is a feast for your thirsty years. While Rick now seems to have lost his love for gothic and medieval music, Patrick Broguiere proudly waves his banner. He went even further than Wacky did as he brought real strings and woodwinds to the fore. And another common point between the two is that both of them used to find inspiration in landscapes and buildings they like to tell about in music. This album is a praise to beauty and legends of French sanctuary of Mont Saint-Michel.

For youngsters, though, the first comparison to come to mind is, of course, ENIGMA because Patrick combine monks chants with synth drumming, too. Chants, preceded with cellos' notes open the album with "The Archangel's Finger", a wonderful piece with new age feel. It develops into light folky melody played by violins and, here it is, unexpectedly in comes a sax wailing brilliant jazz-tinged solo.

Once the landscape is outlined we are welcomed in with "Thirty Candles Quartet", gentle piano piece - the main theme is introduced back. "The Crypt Of The Large Pillars", on the contrast, is an uptempo number with jazzy feel to folky tune that's exquitely delivered on guitar interplaying with violin. Was barocco menuet relevant in the early Renaissance period? Maybe not - but does it really matter? Classical guitar solo is something you cannot help but surrender to.

What can "A Night In The Abbey" be like? Yes, trembling monks chanting psalms requesting Satan to withdraw, pull in mighty church organ and drums. Solemn atmosphere is speared with clear soprano that soars high and dives a little low. Last time I heard such a stunning combination was from the (er, yes) RENAISSANCE and charming Annie Haslam. Again there is quiet acoustic strumming but this time it comes against the wall of organ sound. Distant bells ring a way to "Theme Of The Pilgrim", the bouncing one that makes you get up and dance. Oh, that's electric guitar provides a sparse, Orient-ornamented, solo.

Well, Wakeman worked with classic tenor and Broguiere invited baritone to sing in "Gothic Gargoyles And Lace". Its roulades applied to piano and electric guitar makes an amazing effect of cackling stony creatures sitting on the walls decorated with lace that's symbolized by the silvery shining sax. "Quicksands" soundscapes remind of the CAMEL's "Snowgoose" with its classical orchestration. The piece could make for a great symphony overture - if you heard ELP's rendition of "The Pictures" by Musorgsky you get my drift.

They knew how to hang out in the Middle Ages, didn't they? So do get the picture of "A Feast In The Guest Hall", a dance played by strings and flutes that later on make room for acoustic guitar. Then it gets harder - bagpipes and... Yes, indeed, unbelievable! - pure, distilled rock guitar. Maybe Patrick should call for French Rock Ensemble if Rick had the English one?

"In The Crypt Of Notre-Dame-Sous-Terre" is something quite different, a delicate classical guitar piece leading to the final cut, "Immensi Tremor Oceani". Just imagine organ plus soft guitar plus male choir that gather forces in one amazing blow and give up a turn for sax and fanfares. Reoccuring theme makes its way back together with chants - but now they sound more optimistic.

Magical, killer piece of work. Will Wakeman take the challenge?
© 2000 Dmitry M. Epstein - DME MUSIC SITE
 


Exposé n°17 (USA 5/99)

Borrowing from the famous Mont Saint Michel legend, this third album under the name of this French electronicist is not at all a solo album but a real album group, with bass, guitars, vocalists and some furious prog sounds. Myths and legends are combined in a clever way, with voices embodying symbolically some legendary beasts or characters (gargoyles, witches, etc...). But Broguiere does not take the easy way to underline some stock legends with pompous progressive music. This is not a sterile concept album but on the contrary a rather successful attempt to put into music some Celtic myths with a musical basis at the crossroads between neoclassical music and more progressive rock options. To accompany the listener in this musical journey, Patrick Broguiere provides us with a very luxuous artwork made by an original artist and which tells us the story of the legend. What is also interesting in this project is the ability of Patrick Broguiere to cross musical lines in a smooth and melodic way, to innovate his music. If you liked his first albums, do not hesitate a second; if you are doubtful about Broguiere's capacity to provide some highly-melodic and progressive musical ground, give an ear to it.
© Jérôme Schmidt / Exposé



Forum JustNet (Japon 8/98)


 
© Forum JustNet



Harmonie n°35 (France 10/98)

On peut s'étonner de voir sortir le 3ème album de P. BROGUIERE chez un label italien! De plus, quand le multi-instrumentiste s'essaye à nous faire découvrir les charmes ancestraux de notre Mont Saint-Michel, fleuron d'histoire et d'architecture national... Un peu comme si Finisterre sortait chez Musea un album dédié à la Tour de Pise! Mais l'Europe existe aussi en matière de rock progressif et soucieux d'obtenir un livret à la hauteur de ses ambitions, BROGUIERE a pu trouver chez Mauro Moroni, la réponse à ses exigences et Mellow, dont le regain qualitatif est à mettre en exergue, n'a pas hésité à signer le 3ème CD du musicien parisien.
Cette parenthèse refermée, il faut avouer que BROGUIERE a trouvé matière à sa productivité de compositeur solitaire avec un "Mont St-michel" sur lequel il y a de quoi dire! D'abord, ce fameux livret est un superbe petit bouquin de 20 pages où se succèdent les coups de pinceaux précis de Hervé Thibon dont le travail est de toute beauté. Assorti d'explications franco-anglaises sur les 14 thèmes judicieusement choisis par BROGUIERE pour leur lot d'imaginaire à retranscrire, ce livret est déjà à lui seul, une justification à l'achat de ce CD!
Quant à la musique, BROGUIERE s'est entouré d'une dizaine d'intervenants, nécessaires à l'élaboration de cette musique qui se veut aussi grandiose que l'Abbaye du Mont. Avec un saxophoniste (un peu déplacé dans ce contexte?), une soprano (lyrique à souhait sur "Une nuit dans l'abbaye"), deux violonistes, un alto, une violoncelliste et un choeur de moines (qui font merveille dans le "Quatuor des Trente Cierges"), BROGUIERE a 'mis le paquet' et ses interventions aux guitares, basse et surtout claviers, se fondent harmonieusement dans un ensemble qui, s'il ne sonne pas 'groupe', en donne tout à fait l'illusion. Un morceau comme "Gargouilles et dentelle gothiques", élaboré sur bases de synthés chaotiques et laissant la place au fascinant "Sables mouvants", donne dans le progressif le plus recherché. L'emploi trop parcimonieux de vieux sons d'orgue, laisse un peu sur notre faim, tant ils semblent vitaux à l'assise de ce concept-album mais BROGUIERE met plus l'accent sur une légèreté médiévale bien compréhensible. Avec une vision empruntée parfois à A. Phillips auquel on pense inévitablement, voire M. Oldfield avec "La crypte des Gros Piliers" ou "Immensi Tremor Oceani", la plus belle réussite de l'album, BROGUIERE déambule comme un troubadour profane, essayant de retranscrire l'émotion et les impressions ressenties au coeur de ce monument religieux. Cela ne l'empêche pas de proposer un "Festin dans la Salle des Hôtes", furieusement endiablé! Il suffit de fermer les yeux et l'on voit jongleurs et ripailleurs s'agiter au milieu des agapes...
BROGUIERE a voulu visiter à sa façon ce qui lui a semblé le plus important dans l'histoire du Mont. De la conception d'une chapelle au Mont Tombe vers 708 jusqu'à la création de l'Ordre de St-Michel en 1469, les principales étapes de cette merveille de dentelle pointée vers le ciel comme un doigt de pierre, ne lui ont pas échappé et pour notre plus grand plaisir, BROGUIERE a réalisé son meilleur album. Mais comment ne pas ressentir le souffle de l'inspiration bouillonnante quand on se penche sur un sujet aussi riche et prestigieux?
Voici un album quasiment réussi, en tout cas, un audacieux travail à considérer avec la plus grande attention.
© Bruno Versmisse / Harmonie Magazine



Highlands n° 5 (France 10/98)

Auteur de BROCÉLIANDE en 1994 et d'ICÔNES en 1996, PATRICK BROGUIÈRE vient, à plusieurs points de vue d'accomplir un pas de géant avec l'éclosion de sa nouvelle et ambitieuse oeuvre : MONT SAINT-MICHEL, parue chez MELLOW RECORDS.
D'entrée de jeu, c'est bien l'ambition du propos, autant que le degré de finition du travail qui attire l'attention de l'auditeur : livret somptueux, iconographie riche et colorée, thématique documentée et argumentée, PATRICK BROGUIÈRE n'a ici rien laissé au hasard, et en tant que multi-instrumentiste il a su parfaitement s'entourer afin que son projet musical devienne non seulement animé, vivant mais aussi somptueux.
Quelques mots sur le concept, l'origine de la création du Mont Saint-Michel. Une nuit de l'an 708, l'archange Saint-Michel apparaît en songe à l'évêque d'Avranches, lui ordonnant l'édification d'une chapelle au sommet du Mont Tombe. L'évêque Aubert refusant d'abord de s'exécuter subit le courroux de l'archange qui lui brandit un doigt de feu au sommet du crâne, le marquant profondément. C'est dans l'effort, la contrainte et la liesse de la foi que Saint-Aubert va s 'exécuter. Le livret décrit par le menu le rituel du quatuor des trente cierges, la crypte des gros piliers, une nuit dans l'abbaye, le thème du pèlerin, gargouilles et dentelle gothiques, les sables mouvants, un festin dans la salle des hôtes, Immensi Tremor Oceani (la terreur de l'immense océan), Dans la crypte de Notre-Dame-Sous-Terre. Autant de thèmes qui constituent les morceaux du disque.
Grandes orgues, choeurs majestueux, saxophone, arpèges de guitare acoustique, voix de soprano, quatuor à cordes constituent le décor instrumental de cet album également émaillé d'influences celtiques, évoquant de loin en loin l'ombre d'un MIKE OLDFIELD.
Dès les premières notes, solennelles de " Le doigt de l'archange ", le ton est donné : choeurs à consonance religieuse, récitatif en latin : nous sommes transportés comme par magie 1200 ans en arrière. L'instrumentation plus moderne : basse, batterie (une vraie batterie), synthétiseurs sur un rythme lancinant, évoque la ferveur de Saint-Aubert lorsqu'il érige la chapelle au sommet du Mont (qui n'était pas encore séparé du continent par la mer). Le violoncelle grave suggère le courroux de l'archange, puis une rythmique enlevée sur laquelle s'élève une envolée joyeuse de saxophone suggère l'entrain dans le labeur. Le thème final, empreint de mélancolie, interprété au piano est de toute beauté. Le " Quatuor des Trente Cierges " le bien nommé est introduit par un subtil quatuor à cordes, bientôt relayé par une instrumentation moderne, dominée par les accords moelleux d'une guitare rythmique, un alto gracieux, un violon plaintif et une programmation savamment maîtrisée avant que le superbe thème de " La crypte des Gros Piliers " ne voit le jour, ponctué de broderies de guitare acoustique et d'accords délicats de piano. " Une nuit dans l'Abbaye " est d'abord interprété a capella par un choeur scandant " Vade retro satanas ", bientôt rejoint par les grandes orgues et la voix de soprano de toute beauté de PATRICIA SAMUEL. Un des grands moments de l'album. La partie centrale, voyant progressivement s'estomper les orgues et laissant place à des arpèges de guitare classique, puis au retour de la vocaliste, voire sa montée en puissance est superbe. Le " Thème du Pèlerin " offrant un ensemble de sonorités synthétiques ne présente pas le même intérêt. A signaler cependant un superbe solo de guitare de PATRICK BROGUIERE gorgé de feeling dans la partie centrale. Synthétiseurs et rythmique synthétique rehaussés par le violon introduisent " Gargouilles ", tandis qu'un ensemble de cordes dessinant un thème triste, beau et tragique simulent les " sables mouvants ". L'ampleur orchestrale des cordes confère ici une ampleur majestueuse à la musique, qui vibre d'une intensité nouvelle dans sa partie centrale. Le final, substituant synthétiseurs aux cordes est grandiose. La danse, l'atmosphère joyeuse de " Un festin dans la salle des Hôtes " est recréée par un violon aux consonances enjouées, une guitare acoustique aux tonalités gaies et un ensemble de vents aux sonorités endiablées, sur un rythme de farandole.
Alors que " Dans la crypte de Notre-Dame-Sous-Terre " est retranscrit par une simple et belle mélodie interprétée à la guitare acoustique, le final " Immensi Tremor Oceani ", mettant en scène grandes orgues, choeurs majestueux, guitare acoustique, saxophone langoureux conclut l'album sur une note magistrale et belle.
Ce disque est tout simplement un chef d'oeuvre.
© Didier GONZALEZ / Highlands



International Magazine #64 (Brazil 5/2000)

O belo disco do multi instrumentista francês é uma homenagem à lenda que cerca a localidade da cidade-ilha galesa consagrada ao santo. A música tem a inspiração das melhores obras sìnfônicas do gênero, com cordas e metais de verdade, e uma ponta de eruditismo. Coral, banda de oito componentes, um trabalho gráfico primoroso, tudo faz do álbum um item a ser indicado para o colecionador de música progressiva. Como referência temos Mike Oldfield e a escola francesa do estilo mas com muita personalidade. Visite o site do músico em http://www.broguiere.com ou escreva para info[at]broguiere.com e encontre mais detalhes com seu selo Gimmick Productions.
© Jorge Albuquerque - International Magazine / Prog Noise page



Koid'9 (France 9/98)

Alors que l'on pouvait attendre ce troisième album chez Musea, qui avait sorti "Brocéliande" et "Icônes", c'est chez Mellow Records que "Mont Saint-Michel", enregistré depuis plusieurs mois déjà, a finalement trouvé support. Les albums de Patrick Broguière ont en commun la volonté d'offrir un lieu de rencontre à différentes formes d'art. Sur ce CD, trois de ces formes se sont associées pour célébrer un haut lieu du patrimoine historique français : la musique, bien sûr, mais aussi la littérature, par les textes du livret signés Nathalie Hureau, et la peinture, par les magnifiques miniatures "gothiques" d'Hervé Thibon, aux textures fouillées et aux couleurs vives auxquelles le livret rend justice. Chaque morceau illustre un tableau (au sens théâtral ou pictural) d'inspiration médiévale. Si l'album débute par ses mélodies les plus "faciles" ("Mont Saint-Michel", "Le Doigt de l'Archange II"), l'écriture devient rapidement plus sophistiquée, s'appuyant sur une large palette d'instruments électriques ou acoustiques. Contrairement à "Icônes" qui souffrait un peu de son côté disparate (voulu, je pense), "Mont Saint-Michel" possède une véritable cohérence que l'on découvre un peu plus à chaque écoute. La démarche est proche de celle d'un Mike Oldfield, inspiration que l'on retrouve à plusieurs reprises dans l'instrumentation ("La Crypte des Gros Piliers", "Thème du Pèlerin"). Parmi les passages particulièrement réussis, je noterai l'émouvant piano de la seconde partie de "La Crypte...", les progressions harmoniques très progressives de l'orgue de "Une Nuit dans l'Abbaye" et de "Gargouilles et dentelle gothiques", la tension de "Sables Mouvants" ou encore "Immensi Tremor Oceani", final majestueux de cette fresque musicale. A l'instar de XII Alfonso ou de Jean-Pascal Boffo (on pense parfois à "Rituel"), Patrick Broguière propose une musique chargée d'images, délicate et sans esbroufe. Il signe là son meilleur album, même si je sens qu'il ne nous a pas encore livré son grand oeuvre.
© Jean Luc Puteaux / La Vie en Rock / Koid'9



M&M Music (USA 1999)

Broguiere displays an extensive knowledge of music and its history. This disc is definitely progressive rock but with numerous influences from musical history. The general writing style is orchestral and highly arranged. The influences run from chant to Baroque to even Celtic. The instrumentation includes string instruments and sax as well as the standard prog instruments.
© M&M Music



Margen Magazine #15 (Spain 10/98)

Patrick Broguière, música del pasado, del presente y del futuro

Patrick Broguière es un multiinstrumentista que siente fascinación, entre otras cosas, por la música medieval, por eso ha conseguido desarrollar un estilo que aunque de soslayo, dada también su afinidad por la música electrónica, el rock progresivo y el folk, se contagia del aire sacro de las composiciones del medievo.
"Sé que mi música es difícil de definir, pero lo que está claro es que no puedo disimular mi fascinación por el mundo medieval, de hecho en mi nuevo álbum, Mont Saint-Michel, se integran también cantos gregorianos y un cuarteto de cuerda que lo convierte en mi trabajo más "majestuoso" hasta la fecha".
Es imposible disimular la riqueza y diversidad instrumental de este trabajo recientemente publicado por Mellow Records. La lista de colaboradores, respecto a sus dos álbumes anteriores, aumenta hasta la decena de músicos que traducen las partituras de Broguière en un bálsamo musical que partiendo de un formato de música de cámara sinfónica recurre a ecos del folk celta, los cantos gregorianos, el jazz (incluso algo de dub y nuevos ritmos electrónicos)... Una definitiva vuelta de tuerca a la música instrumental contemporánea, estilo que por su diversidad parece ser el único en poder aceptar un trabajo tan vital como este. Lo mejor de los mundos musicales de Mike Oldfield, Satie y Minimum Vital se unifican en el estilo único de este compositor que como los grandes músicos de este fin de siglo se ha empeñado en romper fronteras estilísticas y aventurarse a la búsqueda del género que los unifique a todos. Guitarras, teclados, bajo, voces (donde destacamos a la soprano Patricia Samuel), saxo, violín, viola, cello y batería interaccionan a lo largo de 14 cortes en un continuo climax ascedente hasta Immensi Tremor Oceani, el tema de connotaciones épicas que cierra este espléndido álbum. Una pieza maestra que os recomendamos efusivamente.
Antes de este trabajo, Patrick ya nos había sorprendido con dos vibrantes muestras de su buen hacer, Brocéliande (1994) e Icônes (1996) (ambos en Musea), álbumes en los que una aparente simplicidad melódica sugería en posteriores escuchas un denso tapiz rítmico-armónico.
"Uso acordes complejos con un ritmo simple en 4/4, o una melodía simple con un ritmo complicado en 11/8. Contrariamente a la mayoría de músicos progresivos, me gusta combinar la simplicidad y la complejidad. Me fascinan los ritmos hipnóticos del dance y el rap y al mismo tiempo la complejidad de las fugas clásicas que por otro lado se obtienen a partir de bases muy simples del tema principal".
Músico perfeccionista, reconoce que su asignatura pendiente en estos discos es el sonido virtual al que debe recurrir al no poder contar con músicos reales.
"Reconozco que el sonido nunca me satisface. Por ejemplo, me hubiera gustado tener un batería y músicos clásicos y un buen estudio cuando grabé Broceliande". Y añade: "No me gusta el tecno en general, aunque reconozco que algunos músicos de esta estética son realmente unos magos del sonido. Los "rappers" son también soberbios en la programación de percusiones. En el rock progresivo actual pienso que las composiciones son buenas y complejas pero el sonido en general no es muy innovador..."
Sus expectativas de futuro son halagüeñas.
"Me gustaría hacer tantas cosas... Escribir una ópera, una banda sonora para una película un réquiem (!), hacer conciertos..., pero actualmente mi prioridad es promocionar mi tercer álbum, Mont Saint-Michel".
La música de Patrick Broguiere es una nueva oportunidad de escapar a la uniformidad musical que proponen las radio-fórmulas.
"Sí, la uniformidad causa estragos y es la razón del triunfo de la "música Coca-Cola" o de películas como Titanic. Productos para las masas. Internet es muy interesante pero también está capitalizado últimamente. En Windows 98, por ejemplo, uno accede directamente a las 100 "mejores web" (de acuerdo a Microsoft, claro!). Esto se opone a la supuesta libertad de Internet".
Nos despedimos de Patrick Broguiere no sin antes reiterarnos en las calidades musicales de su obra, especialmente la de su último hallazgo discográfico Mont Saint-Michel. Si en algo valoras nuestra opinión, no te lo pierdas. Va para clásico.
© Rafa Dorado / MARGEN revista de músicas innovadoras



Newsgroups: rec.music.progressive

Subject
: Patrick Broguiere: Great French Sympho!
Date: 20 Oct 1998 01:56:30 GMT
From: aalumkal@flagstaff.Princeton.EDU (Antony W. Alumkal)
Organization: Princeton University

I recently picked up Patrick Broguiere's "Mont Saint Michel" CD. This is a concept album about the mountain in France where legend says the Archangel Michael commanded the local bishop to build a chapel in his honor.
The music is symphonic prog with liberal classical, medieval and renaissance elements thrown in. Unlike his last two CD's, this one features a real drummer, as well as guests on vocals (often chant-like), saxophone, violin, viola, and cello. PB handles keys, guitars, and bass.
I hear similarities to Minimum Vital "Sarabandes", Jean Pascal Boffo "Rituel" and Halloween "Merlin". Fans of the above should check this one out. My only complaint is that the keys dominate a little more than I like--I would like to hear more of PB's electric axe work. (There is one fuzzed-out solo that is pure Oldfield--sweet!)
The CD is available on Mellow Records. I got mine from New Sonic Architecture. Definately worth checking out.
© Antony W. Alumkal


Subject:
Patrick Broguiere's new album
Date: Wed, 19 Aug 1998 22:35:57 +0200
From: artzero@hol.fr

I received today a copy of Patrick Broguiere's new release on Mellow Records. I was astonished by the symphonic dimension of this album!
Back with a full band, with many musicians, a beautiful female voice, the album moves from middle-agey ambiences to top-notch new musics panels, always with a heavy jazz touch, thanks to horns, bass, cello, violins and guitars.
This is definitely one of the most stunning prog album I heard this year. Check it out!
© Jerome Schmidt / Art Zero



PAPERLATE Magazine n°42  (Italie 05/1999)

Bel colpo della nostrana Mellow Records, che strappa alla concorrente Musea un artista tra i più quotati della scena francese: si tratta di Patrick Broguiere, altri due recenti album all'attivo, e oggi quest'ultimo ispirato alle suggestioni di questa celeberrima località turistica, unica al mondo come aspetto e peculiarità (anche se il fenomeno delle maree raggiunge limiti ben più estremi in altre parti del pianeta). Broguiere ci ricorda la storia, mista a leggenda, sulle origini del santuario costruito su quella roccia, attraverso un dettagliatissimo booklet, riccamente illustrato. Musicalmente l'autore ha `sceneggiato' il tutto attraverso quattordici brani che vanno interpretati come un unico, lungo pezzo: il polistrumentista è dovuto ricorrere all'aiuto di altri otto musicisti per rappresentare al meglio la musica in tutti i suoi suggestivi dettagli e nella sua maestosità quasi `sacrale': sax, viola, violoncello, violini in una formidabile fusione con le chitarre e il ricco parco tastiere sfoggiato dall'autore. Fin dalle prime note (Le Doigt De L'Archange) si respira l'aria solenne dei grandi album: cori ed echi medioevali, rintocchi di campane con violini al seguito, l'entrata della sezione ritmica che introduce uno dei motivi conduttori dell'album (Mont Saint Michel) che non avrebbe stonato sui migliori album di Mike Oldfield (come, qualche traccia più avanti, La Crypte Des Gros Piliers, condotta brillantemente dalla chitarra elettrica con l'ausilio di viola e violino). I momenti da ricordare sono tantissimi: il suggestivo duetto tra l'organo di Broguiere e il soprano Patricia Samuel net brano Une Nuit Dans L'Abbaye, le inquietanti reminiscenze classiche di Sables Mouvants, in un crescendo sinuoso che recorda il grande Debussy, la chitarra classica di Dans La Crypte Notre Dame Sous Terre. Siamo davanti probabilmente al migliore lavoro di Patrick Broguiere; le molte componenti presenti, folk celtico, musica medioevale, prog, sinfonismo di fine ottocento, sono fuse mirabilmente e nessuna alla fine, giustamente, riesce a prevalere: solo i brasiliani Quaterna Requiem con l'album Quasimodo sono riusciti, in tempi recenti, ad offrire qualcosa di simile. Indispensabile o vivamente consigliato: fate un po' voi.
© Ezio Candrini / PAPERLATE Magazine



Prog-résiste n°14 (Belgique 10/98)

Cet album s'est fait attendre, et pour cause, préalablement prévu chez Musea le voilà sorti chez les "concurrents", Mellow, les protagonistes n'ayant su trouver un terrain d'entente. Rappelez vous, le reproche le plus fréquent que l'on faisait à BROGUIÈRE, (comme d'ailleurs à beaucoup de multi-instrumentistes), était qu'il utilisait une boîte à rythmes en guise de batteur. Patrick a vraisemblablement écouté la critique et pallié à ce problème en s'octroyant les services d'un vrai batteur, ça a l'effet de renforcer la cohérence de sa musique en lui donnant un cachet plus rock, plus groupe, c'est pas rien. Musicalement, ce troisième album en revient à la tendance moyenâgeuse du premier opus Brocéliande, en brossant sur un peu plus d'une heure les histoires et légendes qui donnèrent au Mont Saint-Michel son côté à la fois majestueux et énigmatique. Une musique instrumentale souvent symphonique s'organisant comme un concept et orchestrée avant tout par des claviers, (les interventions de l'orgue d'église sont d'ailleurs une pure merveille), mais aussi la guitare qui tisse ça et là un trait mélodique, on songe alors immanquablement à Mike Oldfield. Un album soutenu aussi par de nombreux instruments acoustiques classiques : violon, alto, violoncelle, par de beaux choeurs presque monastiques, et par la voix soprano de Patricia Samuel, elle est divine, la voix, elle j'en sais rien.
Broguière signe ici son meilleur album, plus accessible qu'Icônes, plus fouillé que Brocéliande et restant très lié au principe de son auteur toujours inspiré de multiples courants musicaux comme Fauré et le romantisme de la fin du 19e. Voilà une bien belle oeuvre, agrémentée, en plus, d'un livret illustré de fort belle façon. Vous laisserez-vous tenter ?!
© Denis Petit / Prog-résiste



Progressive Newsletter n°23 (Germany 12/98)

Eines der schönsten touristischen Highlights in Frankreich befindet sich in der Bretagne: Mont Saint Michel. Auf einem Felsen im Meer wurde bereits 706 eine Kapelle gebaut und 966 ein Bendiktinerabtei gegründet, welches aufgrund seiner Lage zu den großartigsten Denkmälern mittelalterlicher Kloster- und Festungsbaukunst gehört. Wegen der großen Unterschiede zwischen Ebbe und Flut ist die Insel nur bei Neumond von Wasser umgeben. Davon inspiriert entstand dieses Konzeptalbum. Multiinstrumentalist Patrick Broguière scharrte diverse Gastmusiker (Saxophon, gregorianischer Gesang, klassische Streichinstrumente) um sich, herausgekommen ist nicht nur musikalisch ein sehr abwechslungsreiches Werk, auch qualitativ läßt dieses Album (fast) keine Wünsche offen. Im platzmäßig recht großzügig gestalteten Booklet wird jeder Song inhaltlich auf französisch und englisch erläutert und optisch aufbereitet. Die musikalische Bandbreite reicht von sakralen Chorgesang, über Folk, klassischen Ansätzen, bis hin zu versiertem, melodischem Progressive Rock. In manchen Stellen schimmert eine Verwandschaft zu den Frühwerken von Mike Oldfield durch. Ein wirklich hörenswertes Instrumentalalbum (fast instrumental, wenn man mal vom Chorgesang absieht), bei dem das Konzept nachvollziehbar umgesetzt wurde und auch für diejenigen, die diesen fantastischen Ort noch nicht besucht haben, die dortige Atmoshäre spührbar wird.
© Kristian Selm / Progressive Newsletter



Rock in Access (Italia 5/99)

CD PATRICK BROGUIÈRE : 1990 -1998
Polistrumentista, chitarra, basso, tastiere, flauto, voce e cori. Al suo attivo due dischi Brocéliande" (1994), Icònes" (1996) per conto della Musea Records e non ultimo Mont Saint-Michel" (1998) per l'italiana Mellow Records. Ora esce su propria etichetta, la Gimmick Productions per la quale rilascia questa antologia in cui ripercorro gli ultimi otto anni della propria carriera musicale che contiene anche l'inedita Viviane et Lancelot" tratta dall'opera rock Merlin" (1990). Il percorso musicale di questo musicista ci riporta a musicisti come Stephen Clacks e Jean Michel Jarre. La sezione fiati vede Jerome Wolff al saxofono, Patricia Samuel soprano, Marie Althofer voce, Thierry Grasset e Bernard Trinquand coro, Marie-Lucile Athane e Patrice Versogne rispettivamente violoncello e violino, Grégoire Vallette alla viola, Mathilde Comoy al violoncello. Chiude la sezione ritmica il drummer Manuel Dubigeon. Patrick Broguière è l'interprete di un progetto musicale molto orientato al progressive, con uno sguardo all'ambient e al rock sinfonico. Un album straordinario, tutto instrumentale capace di condurci attraverso nuovi inesplorati sentieri musicali.
© Sabotti Luigi / Rock in Access



Rock Style (France 10/98)

Après bien des tribulations qui l'auront vu chercher de longs mois le label disposé à sortir son nouvel oeuvre, P. Broguière nous présente son 'Mont St-Michel'. Pour ce 3ème album, le multi-instrumentiste parisien s'est fendu d'un travail forcené pour décrire les merveilles et l'historique de ce fleuron architectural planté au large des terres. Par ce voyage aux couleurs du progressif le plus radieux qui soit, pénétrant sous les arcanes gothiques de l'Abbaye ou errant sur les sables mouvants de la baie, Broguière se fait le guide de 700 ans d'histoire d'où les 'à peu près' des précédents disques ont quasiment disparus. Ce somptueux concept-album, lumineux et crépusculaire au gré des 14 thèmes choisis, nous fait effectuer un fantastique voyage né d'une imagination fertile. Lits de violoncelle, choeurs monacaux, binious endiablés, orgues affligées et soprano inspirée. Broguière a sorti le grand jeu jusqu'à la jaquette, véritable recueil d'initiation aux secrets du Mont. Il interpelle par les racines mais n'hésite pas à inclure une modernité non déplacée malgré le contexte. Le saxo et la guitare évitent le blasphème sans dénaturer la base ancestrale de son inspiration. A l'image d'un Phillips ou d'un Oldfield, Broguière est de la race des conteurs musicaux qui savent dévoiler un monde merveilleux, tiré de l'oubli. Son "Mont Saint-Michel" ne s'écoute pas, il se visite avec respect et émotion.
© Bruno Versmisse / Rock Style



Traverses n°3 (France 1/99)

L'heure des vacances a encore sonné et c'est tant mieux. Après une randonnée plutôt sympathique et pleine de magie au coeur de la forêt de Brocéliande (1994) où l'on retrouvait les vieilles légendes de la Table Ronde, et la visite d'une exposition de tableaux contemporains dans un musée imaginaire, Icônes (1996 - rappelant le principe des Tableaux d'une exposition de MOUSSORGSKY), nous voilà conviés au Mont Saint-Michel. Accueillis par le choeur des moines, nous visitons les lieux en dix tableaux hauts en couleurs, réalisés par le peintre Hervé THIBON (qui avait déjà illustré les couvertures des deux précédents disques).

Cette oeuvre symphonique de toute beauté confirme le talent de compositeur de Patrick BROGUIÈRE ; la grande surprise par rapport à Brocéliande, où Patrick était seul aux claviers, guitares et flûtes, et à Icônes, où il avait ajouté un violon à sa palette et invité le saxophoniste Jérôme WOLFF, c'est l'apport de musiciens et de voix qui servent parfaitement sa musique. On y découvre Marie-Lucile ATHANÉ et Patrice VERSOGNE aux violons joyeux et inspirés, Grégoire VALETTE à l'alto, Mathilde COMOY au violoncelle, Manuel DUBIGEON à la batterie (qui mène également une carrière solo, notamment en tant que chanteur-pianiste de bonne chanson française). Quant aux voix, elles servent avec beaucoup d'émotion cette oeuvre : la soprano Patricia SAMUEL émerveille dans Une nuit dans l'abbaye, accompagnée par un orgue et par les choeurs de Thierry GRASSET, Bernard TRINQUAND et Patrick BROGUIÈRE, ces " moines " que l'on retrouve tout au long du disque, et clos la pièce finale, Immensi Tremor Oceani ; les vocalises de Jean-Philippe BRENOT (compositeur new-age) dans Gargouilles et Dentelle gothiques décrivent une atmosphère fantastique, presque inquiétante, tandis qu'elles incitent à la fête dans Un festin dans la salle des hôtes, au milieu des rires et des cris des convives. On retrouve quelques solos du saxophoniste Jérôme WOLFF qui, loin de donner une touche jazzy, réhabilite cet instrument dans les compositions " classiques " où il était autrefois utilisé (il avait été " discrédité " de par son rôle prédominant dans le jazz des années 20 et les compositeurs classiques et conservatoires l'avaient abandonné).

Mais Patrick BROGUIÈRE a plus d'une corde à son arc, et plus d'un style dans ses influences musicales, qui sont à la fois classiques, médiévales, celtiques et parfois plus électriques. Ses guitares, pas toujours acoustiques, savent flirter avec quelques riffs funk mordant les claviers (Mont Saint-Michel), ou bluesy jouant avec un violon (La Crypte des gros piliers), et livrent aussi des solos plus rock (Thème du pèlerin), ou carrément rageurs (Un festin dans la salle des hôtes) bien vite rattrapés ici par des claviers et un saxophone envoûtants.

Toutes ces ambiances, qui rappellent parfois aussi Mike OLDFIELD ou Anthony PHILIPS, ne gâchent en rien les compositions dans lesquelles elles s'intègrent parfaitement, le tout étant suffisamment aéré pour que l'on puisse apprécier chaque instrument, chaque voix et chaque recoin du lieu ; elles ne font que l'illuminer davantage.
© Sylvie Hamon / Traverses