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CD Châteaux de la Loire
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Châteaux de la Loire | Mont Saint-Michel
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Big Bang n°38 (France 1-2001)

La découverte du quatrième album du multi-instrumentiste parisien a de quoi rendre sceptique d'un prime abord. Alors que la participation d'autres musiciens (batteur, saxophoniste, chanteuse soprano, section classique) sur Mont St Michel avait permis à Patrick Broguière un déploiement enfin éclatant des virtualités pressenties depuis Brocéliande, Châteaux de la Loire (une promenade musicale dans la Loire du XVIème siècle) renoue avec une approche plus solitaire de l'interprétation. Ce constat formel effectué, une réflexion nous taraude l'esprit : notre homme aurait-il rebroussé chemin ?

A cette question simple et directe s'oppose une réponse toute en nuances qui permet d'établir Châteaux de la Loire comme une avancée significative sur la voie du perfectionnisme que Broguière s'est lui-même tracée. Les qualités de mélodiste hors-pair de Broguière, combinées à sa volonté d'élargir "le relatif classicisme" du langage progressif, l'ont distingué, et ce dés Brocéliande (1994), de la plupart des multi-instrumentistes qui ont fleuri dans notre domaine ces dernières années, si bien que les rapprochements avec Mike Oldfield et Anthony PhiIlips ne nous apparaissent guère hyperboliques rétrospectivement. La mise en valeur de ses talents de compositeur a, en revanche, toujours été problématique. Des partis pris new-age n'ont pas totalement rendu justice à la beauté des compositions de ses deux premiers albums. Même Mont St. Michel, et ce malgré la dynamique crée par les variations stylistiques et le concours de musiciens extérieurs, péchait ça et là par quelques imperfections formelles (baisses d'intensité dues à des plages atmosphériques trop épanchées, frappe du batteur peu distinguée, saxophoniste à tendance asthmatique, parties de guitare électrique trop timides et donc frustrantes).

A bien des égards, Châteaux de la Loire synthétise les acquis de chacune des étapes de la carrière de Broguière. De par sa moindre ambition, sa grande unité de ton et sa durée resserrée, Châteaux de la Loire est plutôt un proche parent d'Icônes et Brocéliande. Mais la savoureuse alchimie de climats à la fois symphoniques et folkloriques qui avait fait la force de Mont St.Michel est ici largement reconduite voire radicalisée. On constate toutefois, pour être tout à fait précis, une prégnance des éléments folkloriques dans Châteaux de la Loire, concept oblige. La seule contribution extérieure de l'album est, à ce titre, un vrai régal. Après avoir prêté main forte à ses amis de Caféine sur Nouveaux Mondes, Pierre-Yves Theurillat (feu Galaad) se fend des textes et de l'interprétation de "La Ballade du Balafré" avec une maestria digne du génial Gabriel Yacoub, celui de Malicorne comme de son album Quatre. La complicité entre Broguière et Theurillat est si palpable que l'on espère que cette collaboration ne restera pas sans lendemain. "La Ballade Du Balafré" illustre merveilleusement l'ambiance à la fois intimiste et festive d'un album propice à des rêveries tant orgiaques que romantiques, même si rien ici n'est aussi émouvant qu'"Une Nuit Dans L`abbaye" ou "Sables Mouvants".

Quant à l'approche solitaire présentée plus haut, elle n'est jamais dommageable à la cohérence de l'ensemble. Si les claviers dominent logiquement, la guitare irradie de son phrasé oldfieldien (particulièrement mimétique et jubilatoire dans "Une Fête à Chenonceau"), les arabesques distinguées tissées par les sonorités du clavecin, le violon, la viole de gambe ou encore la flûte. Les progrès d'instrumentiste de Broguière sont assez considérables pour que l'on oublie l'homme derrière son multipistes. C'est assez flagrant dans le cas du jeu de guitare électrique auquel Broguière a décidé d'insuffler un peu de dextérité et de folie. Quant aux programmations rythmiques, elles sont discrètes, frappées du sceau du bon goût et s'intègrent sans trop donner une impression d'anachronisme, dans cette promenade au cœur de la Renaissance de La Loire.

Album de la confirmation d'un artiste lucide et courageux (pour qui, et rappelons-le, la composition est une nécessité vitale), Châteaux de la Loire risque de devenir un habitué des platines (en dépassant les préjugés légitimes évoqués en introduction bien sûr !). Si la découverte de Mont St. Michel fut spectaculaire, la profondeur de ce nouvel album m'apparaît comme beaucoup plus substantielle (mais vous savez, chers lecteurs, que ce qui procure un plaisir immédiat n'est pas toujours garant d'une valeur à long terme). Enfin, Châteaux de la Loire nous invite à songer à une délicieuse perspective d'avenir. En effet, la musique de Patrick Broguière est encore suffisamment perfectible pour nous assurer des lendemains toujours plus radieux.
© Olivier Davenas / Big Bang n°38 (ce numéro comprend aussi interview et photo)
 


 
DME Music Site (Israel 3-2001) - ( see also interview in English and Russian )  

Big expectations were cast on Patrick Broguiere after monster "Mont Saint-Michel" album. French master succeed if not exceeded them. Now the focus shifted from Dark Ages to the early Renaissance period and the story's about another edifices, castles and palaces. Those into Jon Lord's "Sarabande" will find all the similarities developed to a great effect. Hammers sounds and a solemn "The Builder's Pavane" comes in. Hard to believe, it's only Broguiere plays here as orchestration is unbelievably rich. "Saltarello", swift rural dance, makes the central part of Pavane, starting with woodwinds that later give way to rock guitar solo, strangely fitting despite its rock edge. Violin coloures the textures so vibrant that almost Gregorian chant and organ of "The Amboise Conspiracy" have not much to add to the whole picture as it's perfect and folky-tinged second part with shade of "Greensleeves" in just makes you cry.

No less poignant appears "The Ballad Of Scarface", introducing the vocals by Pierre Yves Theurillat. Down-to-earth voice brilliantly suits the serenade of arresting melody. On the contrary, "Chambord" melody comes elusive and this atmospheric piece is the closest Patrick gets to symphonic music. Short acoustic snippet "Galliard" reminds of another court dance (remember JETHRO TULL mentioned it?) while frivolous "A Celebration In Chenonceau" has an ambient feel due to ticking percussion that becomes more solemn near the end. Well, such were the feasts by Catherine de Medicis... that even Blackmore-ish guitar has its place here.

The theme's re-introduced anew in exquisite acoustic strumming of "Azay-le-Rideau", similar to Blackmore's new works, which later gets beefed up with orchestra colours. Bouree tempo brings in the main theme for "Lady of Montsoreau", the story popularized by Alexandre Dumas, but its simplicity goes off before "The Gardens Of Villandry", a complex composition interspersed with violin counterpoints on rather new age background. Hammers knock in again while guitar dance and woodwinds complete the circle.

A masterpiece beyond any genre, an essential listening ! (*****)

© 2001 Dmitry M. Epstein - DME MUSIC SITE
 

 
Harmonie n°41 (France 04-2001)

Reprenant le 'gimmick' qui lui avait si bien réussi avec, entre autre, 'Brocéliande' et 'Mont St-Michel', Patrick BROGUIERE continue ses cours de géographie française en explorant les châteaux de la Loire sur des thèmes progressifs récurrents. Le procédé n'a rien de honteux sur le fond, on imagine assez bien des profs agrémentant leurs cours des visions musicales du parisien, de plus les styles collent plutôt bien à l'image que nos contemporains, petits et grands, se font des joyaux architecturaux qui font la fierté de notre pays ! Amboise, Chenonceau, Chambord, Blois, Azay-le-Rideau sont visités avec l'élégance et le romantisme qui leur sied. Les dessins d'Hervé Thibon agrémentent un livret de toute beauté de leurs transcriptions picturales particulièrement réussies. Le voyage peut commencer… Dans un style hésitant entre Oldfield pour les thèmes les plus modernes et A. Philips pour les 'menuets' au charme désuet, BROGUIERE devient ainsi le spécialiste français d'un style progressif en nette récession chez nos compatriotes. Pourtant, on retrouve ici toute la tentation d'une audacieuse assimilation tentée autrefois par des groupes n'ayant cure de la mode, même celle du progressif symphonique en vigueur ! A coups de violon, viole de gambe, flûte, crumhorn et woodsaw, BROGUIERE s'évertue à reconstituer un parcours qui chevauche temps passé et Loire dans un élan de reconstitution imbriqué dans les pierres de ces châteaux de légende. On retrouve un chanteur isolé du groupe qui l'a révélé, Pierre-Yves Theurillat poussant la complainte dans une " Ballade du balafré " semblant surgi d'un siècle révolu. Après Caféine, l'ex-conteur suisse de Galaad, promène son timbre de voix caractéristique au cœur des pierres angulaires de l'architecture progressive française avec un égal bonheur… Heureuse initiative qui colle bien au style de BROGUIERE, surtout quand on songe au second album de Galaad, fusion décriée qui fit voler les petits suisses en éclat aussi sûrement qu'à la cantine des maternelles ! ! Dommage que P.Y. ne nous propose pas un nouvel album entouré de sbires convaincants ! Pour revenir à Patrick BROGUIERE, celui-ci nous propose son quatrième album et l'œuvre se veut convaincante, un " Chambord, l'escalier féerique " par exemple, est une pure merveille de mélancolie dont les plages soyeuses épousent soigneusement les degrés de l'œuvre d'art. EN fermant les yeux, on arpente des paysages apaisants et une musique aussi pimpante et majestueuse que le cours lent et large de la Loire, un fleuve qui peut se montrer gentiment colérique en débordant de son lit tout comme la musique de BROGUIERE mais jamais en électricité brouillonne, plutôt avec la force tranquille d'un artiste sur de lui et de ses choix. Tout comme la Loire, BROGUIERE sait où il va, traçant une œuvre remarquable, associant le ludique et l'éducatif dans un égal bonheur. Le jeu de guitare du parisien n'ayant rien à envier à celui de Mike Oldfield, c'est plus flagrant ici encore que sur 'Mont Saint-Michel', on déguste certaines envolées s'élançant conjointement à des synthés imitant à s'en tromper, clavecins et orgues de poche dans une élégiaque orgie intimiste de sons passéistes qui devraient trouver un certain écho auprès des publics japonais et italiens, férus en la matière !… La force de BROGUIERE, c'est de prendre son temps pour nous pondre des chefs d'œuvre de chambre, passant d'un monument moyenâgeux et religieux aux premiers châteaux n'ayant pour but que les réceptions et l'amour tout en délaissant l'aspect guerrier, il arrive à rester crédible, composant au cœur d'un Paris déshumanisé et surpeuplé, des odes enchanteresses à ce qui fait la beauté de ce pays ! Remontant le cours de l'histoire aussi bien que celui de la Loire, l'ami Patrick devient le peintre officiel des charmes romanesques de la France éternelle…
© Bruno Versmisse / Harmonie Magazine
 


 
Highlands n°14 (France 2-2001)

PATRICK BROGUIERE poursuit avec ce nouvel opus la démarche entreprise avec MONT SAINT MICHEL, à savoir mettre en musique l'évocation de monuments du patrimoine artistique et culturel hexagonal. Cette démarche ambitieuse et exigeante ne fut pas toujours comprise, ni soutenue avec l'enthousiasme nécessaire par les deux labels précédents du musicien, et c'est chez GIMMICK PRODUCTIONS que nous revient aujourd'hui PATRICK BROGUIERE. Premier contact, l'aspect visuel : une vue panoramique du château de Chambord, imposant et magnifique édifice qui d'une part situe l'ambition du propos, d'autre part le décalage spatio-temporel des préoccupations du musicien... PATRICK BROGUIERE se veut volontiers homme de défis, pour cela il entend se donner les moyens de ses ambitions. Levons de suite le voile : tout dans ce disque est superbe, de la première à la dernière note, et rien n'est laissé au hasard. L'historique méticuleux de l'époque et du contexte nous est conté tout au long du somptueux livret de 24 pages qui habille l'œuvre, et surtout, la musique est au diapason. La dimension "Renaissance" est ici magnifiquement recréée. Des bruits de scie, des marteaux frappant l'enclume, l'ambiance du chantier gigantesque des Chateaux de la Loire en construction est suggérée, comme par magie ("Pavane des bâtisseurs"). La trame musicale, naturellement dominée par les claviers s'avère puissamment évocatrice et fonctionne au delà de toute espérance ("Saltarelle"). Un moment fort de l'album est l'intervention lumineuse de PIERRE YVES THEURILLAT (remember GALAAD), interprète idéal de "La ballade du bafafré", narrant l'assassinat du Duc de Guise commandité par le Roi de France. Quelle beauté, quelle majesté dans le thème de "Chambord, l'escalier féerique" interprété par des claviers à l'ampleur solennelle. Le classicisme de l'inspiration n'a d'égal que la puissance évocatrice du thème, l'effet vaguement tournoyant du thème suggérant à la perfection le vertige suscité par la vision plongeante d'un escalier monumental... Avec "Gaillarde", changement d'instrumentation avec l'introduction de sonorités de luth enjouées, précédant le rythme léger, évoquant la fête et les festivités de "Une fête à Chenonceau". Exquis mélange de claviers, le thème est bientôt repris et prolongé par une guitare électrique au puissant feeling oldfieldien, servant à ravir une musique aux accents celtique, à cet instant. Plus bucolique est l'inspiration de "Azay-le-Rideau, rêverie sur l'Indre", superbe broderie interprétée à la guitare classique, discrètement soulignée par le crumhom et la flûte, 2 instruments insufflant une note celtique. Pour le final, surgissent des sonorités de clavier évanescentes qui habillent magnifiquement le morceau en lui conférant une plus grande ampleur. "La Dame de Montsoreau" est une composition encore exécutée sur un tempo lent, avec accompagnement de guitare acoustique (ou de luth). "Les jardins de Villandry" aux consonances plus synthétiques (au niveau du rythme) tranchent un peu avec l'ensemble de l'album, tout en bénéficiant d'un enrobage de claviers aux consonances parfois plus classiques. Le morceau évolue dans sa partie centrale de manière plus surprenante, offrant un tempo plus enlevé, l'instrumentation s'étoffe, on distingue du clavecin, du piano, le rythme devient presque... dansant. La conclusion, encore un brin synthétique évoquerait parfois à s'y méprendre l'inspiration d'un JEAN MICHEL JARRE, si l'utilisation salutaire d'une guitare acoustique aux sonorités évocatrices de MIKE OLDFIELD, puis l'entrée en scène des flûtes et des crumhoms n'agrémentait pas sensiblement la trame sonore. La construction du morceau, avec des instruments se rajoutant sans cesse aux précédents, puis s'y substituant, avant de laisser place à de nouveaux n'est pas sans évoquer l'agencement du célèbre TUBULAR BELLS. A l'arrivée, une œuvre superbe, sensible et inspirée, de bout en bout confondante d'originalité. Laissez vos préjugés sur le seuil. Oubliez vos repères. Abandonnez vous à l'audition d'une œuvre sincère et originale. PATRICK BROGUIERE est l'un des grands de notre temps. Il serait temps que cela soit connu du plus grand nombre. (****)
© DidierGONZALEZ / Highlands
 


 
Koid'9 #36 (France 1-2001)

Après le Mont St Michel, Patrick Broguière s'est donc "attaqué' à un autre haut-lieu historique et architectural français : les châteaux de la Loire. Cette formule lui réussit peut-être mieux commercialement, la référence étant immédiatement identifiable par le grand public et plus facilement estampillée 'culturel'. Patrick n'a pas changé le trio gagnant de 'Mont St Michel' et a donc à nouveau réuni autour de lui Hervé Thibon pour l'iconographie et Nathalie Hureau pour les textes d'un livret que l'on nous promet luxueux (20 pages !). Un bref aperçu sur le site web officiel laisse penser qu'Hervé Thibon a encore fourni un travail d'orfèvre. Musicalement, Patrick Broguière évolue en territoire connu, basant son travail de composition sur les musiques traditionnelles ou, pour être plus précis, la musique de la Renaissance. Mes connaissances musicologiques dans ce domaine étant très faibles et stéréotypées, je suis incapable de distinguer des spécificité par rapport à ce qu'on appelle généralement la musique médiévale. Cet album doit-il alors encore être chronique dans une publication centrée sur le rock progressif ? On peut se poser la question mais après tout, on retrouve ces influences dans divers groupes affiliés au genre. Minimum Vital et sa déclinaison Vital Duo ont largement puisé dans ce type de répertoire. Sur ce CD, Patrick joue de tous les instruments. Cela aurait pu être un album 100% solo si le compositeur n'avait invité Pierre-Yves Theurillat pour chanter sur un morceau, idée somme toute logique vu l'importance du thème médiéval au début de la carrière de Galaad. Patrick se partage donc entre une flopée d'instruments acoustiques traditionnels, les guitares et les claviers. On reconnaît même un son de mellotron, instrument qui est presque devenu 'traditionnel' à part entière. L'album a donc une grande richesse sonore. Il est vrai que l'on trouvera plus de différences dans l'instrumentation des morceaux qu'une véritable variété thématique. L'album ne se rapproche du progressif que par touches, au détour de quelques suites d'accords ("la conjuration d'Amboise 1"), la majorité de la musique étant une réorchestration de schémas mélodiques traditionnels. On reconnaît néanmoins l'influence Mike Oldfield, incontournable chez Patrick, présente sur "saltarelle", "la conjuration d'Amboise 2", "la ballade du balafré" ou "les jardins de Villandry". "Chambord" est aussi un joli morceau aux tons pastels, tout en accords de synthé. Parfois, certains partis pris de production sont plus discutables comme ce wah wah incongru qui vient casser l'atmosphère du refrain de la "ballade du balafré" chanté par PiWhy, le solo de guitare acoustique pas franchement inspiré à la fin du "balafré" ou la rythmique gnangnan de "une fête à Chenonceau". Bien que Patrick maîtrise généralement parfaitement son sujet, l'interaction avec un vrai groupe apporterait peut-être un peu plus de dynamisme à son travail ainsi qu'un "regard extérieur". Pour un prochain album, il sera peut-être temps de renouveler l'inspiration (il y avait déjà eu quelques tentatives sur "Icônes") en trouvant un thème qui permette de puiser dans un répertoire contemporain moins 'facile' et moins implanté dans la culture musicale collective du public.
© Jean Luc Puteaux / La Vie en Rock / Koid'9
 


 
PAPERLATE Magazine n°45  ( Italie 07-2001 )

Quarto album in studio per il multistrumentista parigino, forse il più bello di tutti. Dopo le icone, la foresta di Broceliande ed il Mont St. Michel (quest'ultimo uscito per la nostrana Mellow Records) sono arrivati i Castelli della Loira; altro album a tema, che letteralmente sprofonda nella musica corrigiana e medioevale, con pochissime concessioni al rock: strumenti antichi che si affiancano a tastiere e chitarre, in un piacevole connubio che non lascia spazio a molta immaginazione: la copertina è lì, a ricordarci quanto ancora sono affascinanti Chenonceau e Chambord, la musica pure, tra pavane e salterelli, con qualche escursione già ricordata nel rock romantico, e lancinanti assoli di chitarra elettrica.

Sappiamo che tra gli amanti del rock sinfonico ci sono tantissimi estimatori di musica medioevale e rinascimentale; non lasciatevi scappare questo album.
© Ezio Candrini / PAPERLATE Magazine
 


 
Prog-résiste n°25 ( Belgique 7-2001 )

Après avoir évoqué le Mont St-Michel, Patrick BROGUIÉRE continue son tour de Gaule en nous promenant dans le cadre enchanteur des Châteaux de la Loire. Cependant, toujours surprenant, notre homme a abandonné les collaborations du précédent opus pour se retrouver à nouveau seul (avec une exception notable) aux commandes.
N'y allons pas par quatre chemins, j'ai adoré cet album. Même si au niveau des compositions notre artiste s'est limité au cadre des mélodies médiévales, la diversité de l'instrumentation est telle que je n'ai jamais été lassé. Bien sur, tout talentueux qu'il soit, un multi-instrumentiste ne remplacera jamais un groupe mais l'ami Patrick se tire très bien d'affaire aussi bien au clavecin qu'à la flûte ou encore la viole de gambe. Il a même effectué de considérables progrès à la guitare électrique, mettant un peu plus de fantaisie dans son jeu. La seule collaboration est celle, au chant, de l'ex-Galaad Pierre-Yves Theurillat dans la Ballade du balafré, et c'est une incontestable réussite. Ce dernier se fond à merveille dans l'ensemble et contribue à l'ambiance générale d'un album dans lequel il n'y a rien à rejeter. Ce ne sont que des goûts personnels mais, outre la ballade précitée, j'ai particulièrement savouré Chambord, l'escalier féerique avec sa merveilleuse partie centrale, Une fête à Chenonceau, digne du meilleur Oldfield voire encore supérieur et la douce rêverie d'Azay-le-Rideau.
Quoiqu'il en soit, si vous n'êtes pas allergique à la musique de la Renaissance, ce CD devrait vous plaire, il mériterait même de toucher un plus grand public que nos cercles progressifs mais ceci est une autre paire de manches.
© Michel Nicolas / Prog-résiste
 


 
Progressive Newsletter n°35 (Germany 04/2001)

Mit seinen Alben zollt der Multi-Instrumentalist Patrick Broguière seiner französischen Heimat auf eine ganz eigene Art Tribut. War sein letztes Solowerk dem Mont Saint-Michel in der Bretagne gewidmet (Kritik PNL Nr.23), so ist sein mittlerweile viertes Album eine Hommage an die Loire-Schlösser. Wer selbst schon mal die Chance hatte sich die großartigen Bauten von z.B. Chambord, Blois oder das Wasserschloss Chenonceau anzuschauen, der bekommt hier den passenden Soundtrack dazu.

Broguière schafft es mit diversen Stilmitteln das 15. und 16.Jahrhundert wieder lebendig werden zu lassen. Zum einen verarbeitet er traditionelle Liedformen und Tänze aus jener Zeit, wie z.B. Pavane, andererseits sorgen folkloristische Leichtigkeit, sowie mannigfaltige Sounds aus dem elektronischen Wunderkasten (gesampelte Chöre, Pauken, Spinett) dafür, dass man sich mühelos um einige Jahrhunderte zurückversetzt fühlt. Doch die Lieder leben nicht nur von ihrem mittelalterlichen Charme - ausgelassene Fröhlichkeit, nette Melodien und ein gewisse Verwandtschaft zu Mike Oldfield tun ein übriges.

Was Broguière äußerst wohltuend von vielen anderen Solokünstlern unterscheidet, ist sein souveräner Umgang nicht nur verschiedenen Sounds, sondern neben Keyboards, greift er auch gekonnt in die Gitarre, lässt die Violine singen, er beherscht auch diverse Blasinstrumente. Damit nimmt er seinem Konzeptwerk über weite Strecken den synthetischen Charakter vieler vergleichbare Werke - seine Musik lebt, klingt echt, aus "Fleisch und Blut", auch wenn es ab und zu einige zu technische, sterile Sounds zu verschmerzen gilt.

Neben der geglückten Klang-Zeitreise gibt es zudem vielerlei proggige Elemente, angefangen von fetten Mellotronteppichen, sinfonischer Sprunghaftigkeit bis hin zu verschachtelter Rhythmik. Die sorgsame klangliche Vielschichtigkeit macht das Anhören nie langweilig und als kleines Bonbon hat zudem der ehemalige Galaad Sänger Pierre Yves Theurillat bei "La ballade du balafre" einen wunderbaren Gastauftritt.

Ein gutes Konzeptwerk, welches sich in vielerlei Hinsicht aus der großen Masse heraushebt. Warum können nicht alle musikalischen Alleinkämpfer dieses Niveau erreichen?
© Kristian Selm / Progressive Newsletter