Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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Agnès

12/02/2007
10:35
L'esprit public (II)

J'ouvre un second fil, le 1er est devenu trop long à charger.
Lien avec icelui : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=22 9&debut=0&page=1

 
cotton

13/02/2007
23:55
re : L'esprit public (II)

gallo sarkozyen ça m'étonne pas
il était pro-serbe, anti turc
il est crypto-catho (ses histoires sur la france de clovis à nos jours!)
de la gauche caviar brasserie lipp à la secte sarcoco il n'y a qu'un pas!
y a pas de quoi aimer la france en tous cas!
avec casanova le bandit corse, quel couple!
pauvre meyer, il a pas mérité ça!
 
victor malicheff

18/02/2007
15:52
re : L'esprit public (II)

Entre l’esprit public et la rumeur du monde qui avaient pour cible le programme de Ségolène, il s’est dit des choses intéressantes sur les nons-dits de S.R. notamment sur la bourse d’échange gagnant-gagnant, je donne aux étudiants boursiers et en échange vous rendrez des services au sein de l éducation nationale…résultat :Mac’ do n’a pas de souci à se faire ; je vais renforcer les aides au maintien à domicile des personnes dépendantes & ou handicapées , et je ne dis rien sur la prise en charge du 5e risque donc exit les ets publics de long séjour, les groupes qui investissent ds les maisons « de retraite « n’ont pas de souci à se faire, ce « marché « est
le + lucratif actuellement…ce qui amène les protagonistes à constater une convergence
de stratégie économique , financière & européenne entre les 3 larrons.
Guy, que je regrette de ne plus lire aurait pu dire que la bourgeoisie française ne met jamais ses œufs dans le même panier.
J’ai particulièrement apprécié l’analyse de J. Jaffré concernant l’ouverture annoncée par N. Sarkozy des 35 h aux heures supplémentaires : c’est en fait la fin des 35h., c’est une augmentation du chômage car l’intérêt du « capitaliste » c’est de faire réaliser des heures supplémentaires plutôt que d’embaucher la démonstration a été faite par K. Marx ds le Capital,
A reconsulter par ceux qui ne connaissent pas l’auteur ou avec le temps l’auraient oublié, je pense à Ségolène qui n’a rien dit la-dessus.
Enfin & pour faire bonne mesure par rapport à ces programmes « d’élections régionales "
Je suis pour la suppression de l’impôt sur la fortune qui coûte plus qu’il ne rapporte ( le double ) favorisant l’investissement en France, de porter progressivement le smic à 2000 euros en 5 ans et de taxer les plus-values immobilières & foncières à 50% ainsi que le remplacement de l’ICC dans les baux commerciaux par un indice moins spéculatif.
Remettre à plat le traité de Maastricht , et déconstruire la décentralisation administrative pour bâtir une véritable régionalisation autour au maximum de 10 régions.
C’est jeté en vrac car je suis, comme beaucoup, affligé par l’indigence du contenu présenté par la bande des 3
P. Meyer en fin d’émission m’a semblé particulièrement irrité par la proposition de SR
de limiter les regroupements ds les médias, alors que au contraire & concernant la presse sa situation financière devrait favoriser des regroupements. Par contre elle ne dit rien de l’incompatibilité définitive entre les groupes industriels et financiers qui bénéficient des commandes de l’Etat à pouvoir détenir des médias.
Comme dirait Guy c’est bonnet blanc & blanc bonnet.
Victor

 
Henry Faÿ

18/02/2007
20:51
l'économie pour les nuls dont je suis, suite


<<J’ai particulièrement apprécié l’analyse de J. Jaffré concernant l’ouverture annoncée par N. Sarkozy des 35 h aux heures supplémentaires : c’est en fait la fin des 35h., c’est une augmentation du chômage car l’intérêt du « capitaliste » c’est de faire réaliser des heures supplémentaires plutôt que d’embaucher la démonstration a été faite par K. Marx ds le Capital,
A reconsulter par ceux qui ne connaissent pas l’auteur ou avec le temps l’auraient oublié, je pense à Ségolène qui n’a rien dit la-dessus.>>

Je ne sais pas trop ce que valent les démonstrations du célèbre prophète barbu qui paraît-il garde des partisans. Il faudrait les ressortir in extenso. La fin des trente-cinq heures est certainement souhaitée par les partisans de Nicolas Sarkozy et non sans raisons. Que le candidat ait trouvé un moyen de vider la mesure de son contenu sans l'abolir officiellement, c'est une habileté qui ne doit pas étonner.

L'idée que c'est l'abolition de ces heures supplémentaires qui provoquerait le chômage, je n'ai pas noté dans quel terme Jérôme Jaffré, un homme intelligent qui n'est pas économiste, l'a dit, relève d'une analyse économique plus que sommaire.

Imaginons une société ait des commandes importantes à effectuer, il est bien intéressant pour elle de recourir aux heures supplémentaires, elle a sous la main les travailleurs qui connaissent le travail et en cas de baisse d'activité, il ne sera pas nécessaire de s'en séparer et elle peut exécuter la commande dans de bonnes conditions, pas forcément inutile pour faire face à la concurrence.
L'idée des adversaires des trente-cinq heures, c'est qu'elles plombent l'économie en introduisant une contrainte supplémentaire qui peut être invalidante, or d'une manière générale, ce ne sont pas les contraintes inutiles qui font marcher l'économie.
On peut dire que les trente-cinq heures augmentent la part des charges fixes au détriment des charges variables, les entreprises ont intérêt à avoir la plus forte proportion possible de charges variables. Est-on dans ce forum autorisé à indiquer que la santé des entreprises n'est pas sans incidence sur la situation de l'emploi? Passeque une entreprise en bonne santé peut envisager des embauches, une entreprise en difficulté sera poussée à licencier... Elémentaire...

Ce qu'on dira tout haut du côté de Nicolas Sarkozy et qu'on pensera tout bas du côté de Ségolène Royal, c'est que les trente-cinq heures relèvent d'une conception malthusienne de l'économie, dans laquelle il y a une quantité de travail à partager, que s'il manque du travail, il faut prendre aux uns qui en ont trop pour le donner aux autres qui n'en ont pas assez, ce qui est bien évidemment est archi-faux et n'a jamais été vérifié, la quantité de travail est largement extensible, elle dépend en tout premier lieu de la croissance qu'il convient de favoriser, c'est plus ou moins ce qu'on appelle la politique de l'offre. La bonne stratégie n'est certainement pas de mettre des bâtons dans les roues des entreprises.

Si maintenant on cherche à voir ce qui se passe ailleurs, on verra sans difficultés qu'il y a pas mal de pays qui ont fort bien réussi à juguler le chômage, non seulement ils n'ont pas recouru aux trente-cinq heures, mesure qui doit leur apparaître comme particulièrement baroque, mais toute leur politique se situe à des années-lumière de ce genre de pratique restrictive.

 
lionel

19/02/2007
00:07
les escrocs du medef

Ce serait honnête de rappeler que le patronat a donné à l'époque son accord aux 35h en échange de l'annualisation du temps de travail et d'une flexibilité accrue. Il est desormais tout à fait possible d'alterner des semaines de 45h et de 25h selon les commandes. Dans certains secteurs, les journées peuvent même être tronçonnés de 8h à 11h et 17h à 21h. Un certain volant d'heures sup peut aussi se rajouter aux 35h pour accroitre la souplesse du dispositif


 
victor malicheff

19/02/2007
00:24
re : L'esprit public (II)

Méconnaître la Capital Henry c’est une lacune car pour en discuter il faut au moins l’avoir feuilleté sinon on aura du mal à se faire comprendre notamment sur l’intérêt des heures supplémentaires par rapport à une embauche .
D’ailleurs J. Jaffré a même précisé que ces fameuses heures supplémentaires ds le contexte des 35 heures ne seraient pas soumises à cotisations donc à pension de retraite in fine !
Cette grosse ficelle de Sarkozi n’a pu se concevoir que dans la cuisine de Parisot.
Donc exit l’emploi.
C’est malthusien dans les 2 hypothèses, en effet les 35 heures ont été imposées selon le postulat d’une croissance nulle. Les aménager en s’ouvrant sur les heures supplémentaires ,quand bien entendu il faut lisser la demande revient au même.
De toute façon il y a belle lurette que la classe dirigeante en France à Gauche & à Droite
a déserté le territoire national .
Que reste-t’il après LVMH, La BNP et le Louvre ?
La BNP est opéable en qq instants, le Louvre se fait la malle comme les chercheurs d’ailleurs,
Il restera les taxis qu’il faut piloter pour arriver à destination.
Je suis très pessimiste & très irrité car on se fiche de nous ouvertement.
Victor


 
Henry Faÿ

19/02/2007
06:45
les trente cinq heures, une mesure de flexibilité

<<Ce serait honnête de rappeler que le patronat a donné à l'époque son accord aux 35h en échange de l'annualisation du temps de travail et d'une flexibilité accrue. Il est desormais tout à fait possible d'alterner des semaines de 45h et de 25h selon les commandes. Dans certains secteurs, les journées peuvent même être tronçonnés de 8h à 11h et 17h à 21h. Un certain volant d'heures sup peut aussi se rajouter aux 35h pour accroitre la souplesse du dispositif>>

C'est tout à fait juste, c'est ainsi que Martine Aubry a fait passer la pilule.


 
Henry Faÿ

19/02/2007
07:18
la désertion de la classe dirigeante


<<Méconnaître la Capital Henry c’est une lacune car pour en discuter il faut au moins l’avoir feuilleté sinon on aura du mal à se faire comprendre notamment sur l’intérêt des heures supplémentaires par rapport à une embauche .>>

Alors, qu'est-ce qu'il dit? Quel est le raisonnement? L'intérêt des heures supplémentaires par rapport à une embauche, j'ai l'impression de piger.

<<D’ailleurs J. Jaffré a même précisé que ces fameuses heures supplémentaires ds le contexte des 35 heures ne seraient pas soumises à cotisations donc à pension de retraite in fine !
Cette grosse ficelle de Sarkozi n’a pu se concevoir que dans la cuisine de Parisot.
Donc exit l’emploi.>>

L'emploi sans cotisations, c'est encore de l'emploi. C'est toujours la même orientation, s'affranchir de ce fardeau que dont les cotisations sociales, il est vrai qu'elles sont utiles pour financer les dépenses sociales mais si elles paralysent l'activité, il y a une contradiction fatale, y compris pour les cotisations et un cercle vicieux dont il faut sortir.

<<C’est malthusien dans les 2 hypothèses, en effet les 35 heures ont été imposées selon le postulat d’une croissance nulle. Les aménager en s’ouvrant sur les heures supplémentaires ,quand bien entendu il faut lisser la demande revient au même.>>

Pas très clair, au moins pour moi.
Alors les supprimer (les trente cinq heures).

<<De toute façon il y a belle lurette que la classe dirigeante en France à Gauche & à Droite
a déserté le territoire national .
Que reste-t’il après LVMH, La BNP et le Louvre ?
La BNP est opéable en qq instants, le Louvre se fait la malle comme les chercheurs d’ailleurs,
Il restera les taxis qu’il faut piloter pour arriver à destination.
Je suis très pessimiste & très irrité car on se fiche de nous ouvertement.
Victor>>

LVMH et toute l'industrie du luxe, ce n'est pas rien. C'est la preuve que la qualité française n'est pas un vain mot et c'est un gage pour l'avenir. C'est quelque chose que tous les pays n'ont pas. Les Banques françaises font des étincelles, j'ai lu très récemment dans Le Monde un article qui l'indique. Le Louvre ne se fait pas la malle, il est sollicité pour étendre ses activités, l'expertise de ses collaborateurs est prisée à l'étranger, c'est très encourageant. Le système des taxis, lui est minable, les taxis étant contingentés, il faudrait libéraliser ce secteur pour améliorer la circulation dans les villes.

C'est vrai qu'il y a beaucoup de désertions, mais c'est absurde, la France devrait être le pays le plus désirable du monde, d'ailleurs elle l'est, les investissements étrangers en France et la hausse de l'immobilier en sont des signes. Ces désertion sont bien la preuve que la politique conduite n'est pas la bonne, dans le domaine de la recherche et de l'enseignement supérieur, ce n'est que trop évident. Cette désertion est un défi qu'il faut relever, pas une raison de se désespérer.



 
K

19/02/2007
10:13
re : L'esprit public (II)

Depuis 25 ans la seule politique menée, de façon très efficace, par les politiciens et les financiers est la suivante:

[A] détruire peu à peu toutes les anciennes structures du pays, briser les revendications salariales, détruire tous les obstacles au marché et privatiser peu à peu tous les secteurs publics. Chacun peut constater que cette politique volontariste se réalise progressivement sans aucune marche arrière.

Inversement il y a deux politiques qui ne sont absolument pas menées depuis 25 ans, quoi qu'en pensent les naïfs lecteurs du Monde :

[B] pas un seul politique et financier ne se soucie de diminuer le chômage car le chômage ne dérange absolument personne dans les classes dirigeantes. Au contraire le chômage est très utile pour mater les salariés

[C] pas un seul politique et financier ne se soucie de diminuer la dette du pays car dans les milieux financiers, d'une part on trouve très profitable de prêter à la France, d'autre part il est très profitable que la France soit surendettée pour l'amener à vendre ses juteuses entreprises publiques et son patrimoine immobilier

[B] et [C], le chômage et la dette, servent par contre de prétextes inépuisables pour réaliser en fait le programme [A]. Constat pragmatique qui souligne la vanité de la plupart des débats de France Culture sur le libéralisme
 
La reine des belges

01/04/2007
14:54
vivement le blog de Max Gallo

CE matin encore à l'Esprit Public, Max Gallo s'élève difficilement et rarement au dessus du commentaire de café du commerce: il récupère les rumeurs en cours, il chausse les gros sabot de la caricaturale insécurité, et il ne dépasse pas le niveau un peu niais du marchand de peur. Est-ce que lui aussi il crève de trouille ? Et en plus c'est tissé de "moije".

Marchand de peur, propos de bistrots, autophanie : ce brave Max ferait mieux de rendre l'antenne et d'ouvrir son blog...


 
LRDB

15/04/2007
11:47
Jean Louis Bourlanges

A 11h44, dans la discussion sur le modèle suédois et son éventuelle adaptation à la France, JLB signale que la Suède "c'est pas un pays de pieds nickelés"


Pour le reste, le sujet est intéressant, mais on a un peu l'impression que les débatteurs réfléchissent à l'envers...

LRDB
 
Henry Faÿ

15/04/2007
12:38
le miracle du dimanche de quasimodo


Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai eu l'impression que
Max Gallo était en ce dimanche de quasimodo beaucoup moins nul que d'habitude, il a été mêle capable de quelques analyses pertinentes et fines sur la situation des différents camps politiques. Il a même dit à propos du référendum, qu'on aurait peut-être dû voter oui, aveu tardif. Je pourrais même me demander si par extraordinaire Max Gallo n'était pas un sarkozien déçu, quelques indices semblent aller dans ce sens. Sarkozy en a pris plein la figure dans cette émission, maladresse, contradictions, voir à ce propos l'article du Monde d'Eric Fassin "Sarkozy ou l'art de la confusion" qui dit que cette confusion politique est une politique de la confusion. Il faut dire qu'après les horreurs qu'il a sorties le jour de Pâques, où il avait fait un joyeux amalgame entre régularisation d'immigrés et insécurité, Max avait à se faire pardonner.

 
GT

25/04/2007
22:17
re : L'esprit public (II)

Bon, faut que je m'y colle.
Avec ma paresse de cool oeuvre, j'attendais que quelqu'un parle de l'émission du 22 avril. C'était une thématique, trêve de campagne oblige, portant sur le sujet très élimé aux manches du chômage.
L'invité, Bernard Brunhes, homme d'expérience ayant porté dans sa longue carrière de nombreuses casquettes (du privé, du public), revisite le sujet et nous fait part de nombreuses réflexions et constatations frappées sur la tronche du bon sens.
Je ne suis pas étonné de la qualité de cette émission : les thématiques de l'Esprit Public sont très souvent de bonne qualité, et elles permettent une meilleure organisation des interventions des invités. On évite le côté un peu cirque des émissions "interactives" habituelles (que j'apprécie bien quand même).
Bref, je vous en conseille très vivement l'écoute différée encore possible quelques jours.

 
Adios

28/04/2007
17:46
Des origines canines de Jean-Louis Bourlanges

Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer, en écoutant le dimanche « L’esprit public », Philippe Meyer, Yves Michaud, Max Gallo et consorts débattre des problèmes politiques mondiaux ou franco-français devant un buffet amplement garni de venaisons, de gibiers et de plats en sauces, confortablement assis au coin de l’âtre et fumant cigare.
Je les supposais passant ensuite l’après-midi à chasser le coq de bruyère dans leur somptueuse propriété lozérienne.
Je suivais l’émission car les sujets de politique extérieure ne provoquaient pas chez moi le terrible malaise vagal qui m’a poussé à appeler par trois fois le SAMU, notamment au moment des grèves contre la loi Fillon lorsque leur dégoût de la fonction publique, des avantages honteux de cette masse de fainéants (dont les jours de grève sont évidemment payés) dépassait toute mesure (bien qu’à des années lumières des arguments de Catherine Nay, j’en conviens)
Et pourtant, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre à midi Jean-Louis Bourlanges qui, s’il ne correspondait pas à mon idéal politique tenait parfois des propos rafraîchissant et érudits, clamer qu’il allait voter pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour des présidentielles. J’ai décidé que cette fois, de cette émission, je m’en contreficherai « comme de mon premier col marin », expression chère à M. Bourlanges.
Je crains pour lui que tel Grégoire Samsa, il ne se soit éveillé un matin au sortir d’un rêve agité, transformé en un misérable petit caniche.

 
LRDB

28/04/2007
18:50
pour le Zola de la sous-préfecture

Vos fantasmes n'ont rien de radiophonique.
Et votre style est particulièrement prud'hommesque : vous avez beau vous payer la fiole des bourgeois, vous écrivez comme un petit-bourgeois, c'est à dire avec médiocrité.
Un conseil : réservez donc ce genre de merde pour le forum bleu.

Je ne vous salue pas
 
Adios

28/04/2007
19:55
re : L'esprit public (II)

Je me moque d'écrire avec médiocité. J'écris avec ma sensibilité (de petit bourgeois..?) Je n'ai pas votre style remarquable.
J'ai été tellement atteint tout au long de certaines émissions par leur mépris de la fonction publique (pas tous, Michaud en tête) et déçu par le ralliement de Bourlanges que j'estimais que je me suis permis de mettre mon grain de sel dans ce forum que je parcourais parfois.
Je ne crois pas avoir été injurieux, un peu cynique tout au plus. Vous avez été injurieuse, vous auriez pu me contredire en me respectant.
 
La reine

29/04/2007
16:49
je vous présente mes excuses

Sincèrement désolée d'avoir été aussi réactive et incorrecte. Mais après tout si je vous envoie hier une méchanceté (qui, en fait, n'engage que moi), je peux aussi vous envoyer aujourd'hui mes excuses, ce que je fais maintenant que je lis votre réponse. Merci de ne pas trop m'en vouloir, vous pouvez par exemple me considérer comme une forme d'hystérique...

J'aurais mieux fait en effet de renâcler polémiquement et poliment à votre tableau des gens de la bande à Meyer. Je ne crois pas qu'ils fassent preuve d'un mépris de la fonction publique, mais plutôt qu'ils s'inscrivent dans une tradition satirique qui remonte à Coutrteline. En lisant ce dernier, on peut trouver un tableau probablement assez caricatural et partisan, mais au moins partiellement juste, des abus de pouvoir au quotidien, de la bétise et de la méchanceté que permet à certains la position d'impunité. C'est non pas la fonction publique dans son ensemble, chose et fonction noble et belle, mais les dérives comportementales que cette impunité rend possibles, et qui font de l'ensemble un environnement humain parfois rien moins que délétère.

Un siècle plus tard, nos satiristes du dimanche y ajoutent une critique du gâchis financier et humain, des dérives budgétaires, d'une pratique des privilèges, du délit d'initié généralisé (hors domaine boursier, mais le mécanisme est le même) et d'un égoïsme pernicieux qui endommage le lien social si cher à notre cher Lionel. Voyez-vous, la fonction publique j'y ai travaillé pendant 20 ans et j'y ai vu tout cela. Certes pas chez la majorité de mes collègues. Mais au moins dans une proportion sinon assez importante pour pourrir l'ensemble de l'action collective des fonctionnaires, en tous cas capable de miner la confiance du public. Il faut y ajouter l'abus de pouvoir, l'arbitraire hiérarchique, les pratiques courtisanes, le parasitisme et l'hypocrisie, qui s'exercent au quotidien à l'intérieur même de l'institution. Là encore, une minorité de personnalités abusantes suffit à faire de tout ça une grande machine à démotiver.

C'est assez et même c'est trop. Après une vingtaine d'années j'en suis parti, mi-fatigué mi-écoeuré. Ma démission, même improbable et inhabituelle (il n'est pas usuel de quitter la sécurité de l'emploi passé 40 ans) ne me vaut pas un brevet de vérité, je vous l'accorde, mais elle témoigne d'une usure vécue. Les positions satiriques anti-fonctionnaire qu'on entend çà et là me semblent moins des actes de réactionnaire que des actes de satiriste fondamentalement sains.

Laurent
 
peh

29/04/2007
18:54
re : L'esprit public (II)

Je suis étonné que personne ne semble scandalisé de ce que M Jean-Louis Bourlanges continue de participer à cette émission en pleine élection présidentielle alors qu'il est particulièrement impliqué dans cette affaire, ne serit-ce que comme transfuge (traître) de l'UDF !
 
peh

29/04/2007
18:55
re : L'esprit public (II)

Pardon : "ne serait-ce que comme transfuge (traître ?) de l'UDF !"
 
LRDB

29/04/2007
19:14
La Saga Bourlange

Comment comment, Bourlange n'est plus UDF ? Il n'est plus Bayrousien ?
Aurais-je loupé un épisode ?

LRDB
 
Adios

29/04/2007
21:15
re : je vous présente mes excuses

Merci mille fois pour votre message d’apaisement.
Au risque d’être hors sujet avec le reste de ce forum, je tiens à vous faire savoir que je n’ai pas été blessé par le début de votre premier message, persuadé que je suis d’être une sorte de Bouvard et Pecuchet parmi vous tous.
Je connais mes travers, incapable de construire des phrases concises, manquant cruellement de références même si je place maladroitement ici ou là les rares livres que j’ai eu entre les mains. Mais j’ai été touché par votre conclusion que j’ai trouvé dure.

Petit cadre C de la Direction Générale des Impôts, c'est-à-dire tout en bas de l’échelle de l’administration sur laquelle il est de bon ton, à droite comme à gauche de frapper, j’avoue souffrir des réformes qui sont basées avant tout sur des indicateurs sans fondements, sur des statistiques qui me pourrissent « un peu » la vie et ne me permettent plus de fournir un travail de qualité. Je ne suis pas le seul dans ce cas, mais je ne suis pas loin s’en faut représentatif de mes collègues qui, pour la plupart se fichent de constater que si des réformes sont envisageables, celles-ci se font dans le mauvais sens, à savoir, supprimer des postes pour des raisons budgétaires avant de restructurer progressivement et rationnellement nos différents services.

Je me suis rapproché de votre site car tout comme vous, je suis consterné par la lente dégénérescence de la radio qui m’apportait tant au début des années 90 (j’avais une vingtaine d’années). Je me rappelle un petit rien : avoir été éveillé un matin à l’époque par un texte de Rudyard Kipling. Je n’aurais jamais cru éprouver un tel plaisir à entendre lire à haute voix les mots de cet auteur dont je ne connaissais que le nom.
Encore merci pour vos explications. Elles m’ont été d’un grand réconfort.

 
Agnès

30/04/2007
00:40
re : L'esprit public (II)

Bienvenue à vous Adios, sur le forum des ronchons, un peu en sommeil car les ronchons tenaces se raréfient et n'écoutent plus guère leur ex-radio favorite. Et ne vous blessez pas des débordements de la reine, sa virulence n'est pas toujours le garant de la justesse de ses propos (comme il le reconnaît lui-même cette fois !)
Nous tous... Il y a des gens divers sur ce forum et c'est tant mieux.

 
LRDB

30/04/2007
01:15
ma tête sur le billot - conseils pour Adios

Oui enfin parmi les emmerdeurs de ce forum, je suis quasi le seul qui présente régulièrement des excuses à l'un ou l'autre des égratignés. Ce forum sera infiniment plus cool, et peut-être même insipide, quand on enregistrera le même comportement chez les idéologues-agressifs qui nous pompent l'air dans certains fils du forum bleu (mais qui ne reconnaissent jamais ni emmerder le monde, ni se planter grave, ni exagérer, ni aucun de leurs éventuels torts, en fait ils ne reconnaissent jamais rien, ils ne se reconnaissent même pas eux-mêmes quand on leur renvoie le terne polaroïd de leur esprit fripé).

Les nouveaux venus, certes, devraient ne pas avoir à pâtir des agacements chroniques de certains habitués ni des rhumatismes mentaux de certains autres (huh).

Une habitude qu'on pourrait réactiver, cependant, serait d'orienter ces nouveaux venus vers certains fils dont nous avons oublié jusqu'à l'existence, mais qui sont de bonnes entrées en matière pour avoir envie de contribuer :

- Nos bons plans et nos meilleurs tuyaux :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=28 11&debut=50&page=2
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=70 93&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=32 4&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=28 11&debut=50&page=2

- Nos immortels :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 077&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=26 163&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 293&debut=50&page=2
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=26 711&debut=0#28285&page=1

- Les bons tuyaux sur les autres radios :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=94 83&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=28 286&debut=0&page=1

- Pour dire nos ras-le-bol :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=21 025&debut=50&page=2
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=90 9&debut=250&page=6

- Nos têtes de turcs :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=29 970&debut=50&page=2
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=29 165&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=27 773&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=15 012&debut=100&page=3
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 720&debut=100&page=3

- Et pour parler politique plutôt que radio :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/

 
Adios

30/04/2007
13:11
L'ambiguité dans laquelle se trouve Bourlanges

Merci pour votre accueil et pour tous ces liens. J’ai un grand souvenir d’un de ceux consacrés à Alexandre Adler à l’époque ou j’ai découvert votre site et cessé de m’intéresser à la tranche du matin suite à l’éviction de Miguel Benasayag.
Pour en revenir à Jean-Louis Bourlanges, que j’ai attentivement écouté dimanche malgré mes affirmations, il a été très clair : étant donné que Bayrou n’a donné aucune consigne et laissé les députés UDF se prononcer pour tel ou tel candidat, il a choisi de se prononcer pour Sarkozy. Il a néanmoins précisé se trouver dans une position délicate puisque, tout en respectant à la lettre les conseils de son candidat du premier tour, il se sentait pris au piège en raison de la récente conférence de presse assassine de Bayrou à l’encontre de son concurrent de droite.
A bientôt peut-être sur un autre forum.

Adios

 
Henry Faÿ

13/05/2007
11:14
un psy pour Max

C'est pas tous les jours que Max Gallo me fait rire, il vient de se rattraper en nous expliquant en inaugurant l'émission de ce jour qu'un lourd surmoi de gauche avait longtemps pesé sur les consciences françaises et que lui même en était encore accablé!


 
Richelieu

31/05/2007
17:40
Alain Decaux sera moins seul

ACADEMIE FRANÇAISE

Max Gallo devient immortel
NOUVELOBS.COM | 31.05.2007 | 16:31

Il a été élu au fauteuil du philosophe Jean-François Revel, au premier tour, a annoncé la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d'Encausse.

 
Who's who

31/05/2007
17:45
si Wikipedia le dit, c'est que c'est vrai

Biographie [modifier]

Son enfance [modifier]

Max Gallo est fils d'immigrés italiens. Son père, originaire du Piémont avait quitté l'école après son certificat d'études à 11 ans et était de nature autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait à Nice, et Max vit son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors résistant mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l'occupation et à la libération de Nice et vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire. Cependant son père, d'un tempérament de nature prudente, oriente Max afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire.

Ses études [modifier]

Il obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat technique. Il entre alors dans la fonction publique en tant que technicien à l'ORTF, travaillant à une station émetteur près d'Antibes. En parallèle à sa profession il poursuit ses études d'histoire. Il abandonne quelques années après son poste de technicien pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire et devient professeur au lycée Masséna. Il poursuit ses études jusqu'au doctorat d'histoire, et devient enseignant à l'université de Nice. En 1968 il devient enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

Journalisme [modifier]

Max Gallo fut éditorialiste de L'Express pendant 10 ans dans les années 1970 avant de démissionner. Après son expérience gouvernementale des années 1980 il a dirigé quelques temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris. Il participe actuellement avec Jean-Louis Bourlanges et Yves Michaud à l'émission dominicale L'esprit Public présentée par Philippe Meyer, sur les ondes de France culture.

Vie politique [modifier]

Militant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, ses études d'histoires vont le conduire à abandonner cette voie qu'il juge aberrante, tout en restant d'orientation de gauche.

Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque Jacques Médecin, considéré comme un despote au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire député des Alpes-Maritimes en 1981 mais est battu lors des élections municipales de Nice en 1983.

Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée, Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy. Cette attribution nouvelle le conduit à créer ce petit ministère avec pour directeur de cabinet François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de député européen de 1984 à 1994.

En 1991/1992, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient vice-président. En 2004 il abandonne son engagement politique et se consacre tout entier à l'écriture.

Il a toutefois annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007.

Le 16 mai 2007, à l'occasion de l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Max Gallo prononce un discours lors d'une cérémonie devant les chênes de la Cascade du bois de Boulogne où 35 résistants avaient été fusillés le 16 août 1944.

Ils ont dit de lui [modifier]

* Claude Allègre : « C'est l'Alexandre Dumas de notre temps ».

 
Voltaire

31/05/2007
17:51
sur Gallo

«L'Académie est un corps où l'on reçoit des gens titrés, des hommes en place, des prélats, des gens de robe, des médecins, des géomètres, et même parfois des gens de lettres.»
 
Fontenelle

31/05/2007
17:53
vacance

«Quand nous sommes quarante, on se moque de nous; devenons-nous trente-neuf, on est à nos genoux!»
 
Dutronc

31/05/2007
17:57
Et moi, et moi, et moi

A qui le tour?

Outre celui de Jean-François Revel, cinq autres fauteuils vont être pourvus dans les mois à venir. Pour les occuper, plusieurs noms circulent, avancés par les intéressés eux-mêmes ou par certains académiciens. On peut citer Simone Veil, Danielle Sallenave, Mona Ozouf, l'un des Badinter (Elisabeth ou Robert), Edouard Balladur, Jacques Julliard, Luc Ferry, Guy Dupré, Pierre Bergé, Jean-Noël Jeanneney, Patrick Besson, Jean Echenoz...
 
LRDB

03/06/2007
11:12
le ton bizarre de Philippe meyer

Noter le ton inhabituel de Philippe Meyer lisant son chapeau de la première séquence de l'esprit public. On l'a connu ironique, claironnant, sardonique, on le sent ici éteint, ou triste, ou inquiet, ou désabusé, ou absent, ou quoi d'autre ?
 
Sarko

03/06/2007
13:29
re : L'esprit public (II)

C'est parce qu'il a la trouille de se faire virer. Si il continue comme ça bientôt ça sera plus de la trouille mais son quotidien de tous les jours.
 
Sarkome de Karpozy

05/06/2007
20:49
re : L'esprit public (II)

C'est vrai que sa voix, d'habitude posée et sereine, est presque chevrotante.
C'est une âme sensible. Son ami Max, désormais académicien a par définition un pied dans la tombe...
 
Pacome de Sarkozy

05/06/2007
21:01
re : L'esprit public (II)

L'émission étant en effet enregistrée vendredi, soit juste après l'annonce de la nomination de Maxime à la Cadémie, j'avais en effet envisaged cette explicazione. Mais j'en ai d'autres, voisines :
- Jean-marie Colombani viré du Monde, la Rumeur du Monde récupered par Edouard Plenel, voila l'Esprit Public obligés de re-accueillir Casanova dont il avait été si difficile de se débarrasser, mais pire que tout, il ramène dans ses bagages son compatriote Colombani pour le coup il manque plus que Pasqua, avouez qu'il y a de quoi avoir le cafard
- Meyer a reçu un coup de fil furibard de Revel, fort mécontent de voir son fauteuil de sac à demi chien maintenant occupé par une telle arsouille. JFR menace de revenir les nuits de pleine lune pour renverser des seaux d'abats (en français : pour gerber) sur la tête de Meyer, coupable d'avoir fait gagner à Maxime Gallo ses galons de star médiatique.
- Meyer ne comprend pas comment il peut être quasi à la même minute sur la fréquence de France Culture et sur celle de France Inter, parce qu'il a oublié que les émissions étaient enregistrées. Raison de cet égarement : la présence de deux tourneboulantes créatures dans le studio, ski fait que ce dernier est now nettement plus hot qu'avec Bourly et Michou. L'ancien élève des collèges chrétiens a le jugement complètement troublé, ou bien peut-être a-t-il été forcé à la parité ??
 
LRDB

05/06/2007
21:26
du rififi dans la cambuse

Plus probablement, le Max maintenant a signifié à Big Phil que dérénavant ça seraye lui le chaife de l'émission. Déjà il a dégagé Bourly & Michou. Puis en cours de débat y lui balance un "vous ne me ferez pas taire ainsi philippe". Mais surtout Max avait probablement annoncé son forfait : prouver que la presse n'est pas aux ordres du pouvoir. A la ème minute du fichier Real Player, il en donne un exemple qui vaut preuve. Et rien que d'entendre ça, voila qui fera mal à nos chers tenants de la théorie de la connivence : vous pouvez entendre l'art de l'ironie du Max, lisant un reportage abject insultant contre Sarko. Ironique, Max félicite le journaliste pour sa neutralité. En espérant q'on percevra son ironie. De mon point de vue, le journaliste dont Max a lu l'article (sans le nommer) mérite d'être le premier à gagner une pension gratuite dans les camps de concentration que Sarko ne manquera pas d'ouvrir une fois passées les législatives comme chacun sait.

LRDB
 
Badminton

05/06/2007
22:02
tu devrais arrêter la Pelforth

Tu as encore loupé un mot ou plutôt un chiffre.
C'est à la 9ème minute du fichier PodKsT que se trouve la lecture du Max.
 
Pacome de Sarkozy

05/06/2007
22:27
re : L'esprit public (II)

Vous n'y êtes pas! Aux dernières nouvelles, Max Gallo vient être nommé à la tête d'une commission, secondé par une dream team de choix (Jacques Lang et Jack Attali).
Sa mission sera d’étudier le cumul des mandats dans le monde radiophonique.
Comme l'a précisé notre ami Pacome de Sarkozy, Philippe Meyer détient un poste de Dépressif sur France Culture et d'Inusable Radoteur la semaine prochaine sur cette même chaîne. D'où les sanglots nettement perceptibles dans sa voix vendredi dernier.

 
Sarkome de Karpozy

05/06/2007
22:34
Maudite Pelforth

Bien sur, ci dessus il s'agit de lire comme émetteur du message moi-même et non Pacome, la confusion venant d'un malencontreux copié-collé.
Votre dévoué

Sarkome.
 
Nazdeb

06/06/2007
00:13
Ministère de l'Imbécillité Nationale

1 (un) journaliste torche un vilain papier sur Sarkozy, donc il n'y a pas de connivence entre la presse et Sarkozy ?
C'est ça, le raisonnement de Gallo ?

???!!!
(smiley dépité-ou-étalé-de-rire j'hésite entre les deux)

Et c'est ce bonhomme qu'on installe chez les quarante ???

Max fait un bel exemple d'une imbécillité qui au bout du compte doit être constitutive de notre Identité Nationale. Désormais, il y a un ministère pour nous la préserver...

Face à l'exemple indiqué par Gallo, rappelons le fabuleux coup de fil d'Elkabbach au ministre de l'intérieur (à l'époque) à propos du recrutement d'un journaliste, et il y a en a d'autres. Mais certes, ce genre d'attitude des médias à l'égard du pouvoir n'est pas une nouveauté dans notre pays...

http://www.acrimed.org/article2640.html

Sarkozy et les médias, les médias face à Sarkozy
Grégory Rzepski

Publié le lundi 4 juin 2007

Ainsi, ce qu’avec d’autres nous ne cessons de contester depuis plus de 10 ans, et qui nous a valu les remontrances outragées des princes « indépendants » du journalisme, des experts en feinte complexité et de quelques porte-voix du mouvement altermondialiste, serait devenu subitement vrai avec l’ascension de Nicolas Sarkozy et son accession à la Présidence de la République : la déférence de journalistes à l’égard du pouvoir, les liens personnels des ces journalistes et des propriétaires des médias, les rapports complaisants qui se nouent au sein du microcosme des prétendues « élites » menaceraient l’indépendance de la presse. Pourtant ce n’est pas exactement ce que nous n’avons cessé de dire...

Comment en effet ne pas trouver simplistes toutes ces soudaines prises de conscience qui attribuent les effets d’interdépendances structurelles aux seuls liens personnels qui ne sont que les révélateurs et les porteurs de cette interdépendance ?
...

--------------



 
Big Phil

07/06/2007
08:59
Comprends qui peut

<< Noter le ton inhabituel de Philippe Meyer lisant son chapeau de la première séquence de l'esprit public. >>

Ma réponse : je préfère lire mon chapeau que manger mon chapeau.
 
Ronsard

24/06/2007
16:29
la peur de ma vie

Rentrant de la roseraie de Bagatelle avec Hélène ce dimanche matin à midi moins cinq, j’ai eu la peur de ma vie.
J’étais dans ma 4CV fiscaux, quai Branly, venant du pont d’Iéna, je tourne à gauche pour prendre l’avenue de Suffren. Survient un cycliste du 3ème age, haut perché sur un vélo type hollandais, mal assuré, un peu chancelant, visiblement néophyte, que j’ai failli renverser.
La première peur passée, je regarde mieux le débutant, c’était Max Gallo. La pensée d’avoir risquer d’occire un immortel m’a donné des sueurs froides et provoqué un malaise. Pour me requinquer, Hélène me dit : « Imagine le sur ce vélo, en habit vert, les pans la jaquette flottant au vent, et le fourreau du sabre traînant par terre dans une gerbe d’étincelles. »
Cette vision m’a détendu. Je me sens mieux.
Déjà que l’autre jour, moi à vélo brûlant le feu rouge, lui à pied sur le passage clouté, j’ai failli renverser Finkie au carrefour Sèvres-Babylone….
Avec ce grouillement de Germanopratins, la circulation parisienne devient impossible.


 
parent

15/07/2007
11:49
une oasis d'excellence

C'est bon en ce moment...
 
Henry Faÿ

15/07/2007
14:05
le conformisme suicidaire des jeunes

C'est bon mais c'est l'angoisse la plus totale.
La sociologue Dominique Pasquier invitée à l'émission dit, on l'avait déjà entendu dans d'autres émissions, notamment celles d'Alain Finkielkraut, que les bons élèves doivent affronter les sarcasmes des autres élèves, ils sont traités de bouffons (!!!), que le savoir, la lecture sont méprisés dans un univers macho au dernier degré comme des activités de gonzesses, que les filles ont des résultats scolaires bien supérieurs aux garçons, que cette énorme quantité de garçons qui n'auront aucune qualification posera un redoutable problème.

PS l'esprit public de dimanche dernier avec Sylvie Goulard sur l'Europe était très remarquable. Elle a écrit un livre qui s'appelle: "l'Europe pour les nuls".


Je fais un cop'coll du chapeau de l'émission
*********************************************

Les cultures lycéennes
Rap, techno, punk, metal, ska, pop rock, grunge, hardcore… Cette énumération pourrait prendre quelques minutes, tant les genres musicaux écoutés aujourd’hui par les adolescents sont nombreux, divers, parfois antagonistes… C’est essentiellement à partir de ces musiques que s’établissent les différentes cultures des lycéens ; et ces cultures jeunes s’alimentent à autant de sites internet spécialisés, de radios et maintenant de webradios spécifiques, de magazines, etc. Bref, à première vue, devant ce foisonnement de références musicales, devant ces multiples sous-cultures, devant cette prolifération de « tribus », auxquelles il faudrait ajouter les supporters de foot, les accrocs des jeux vidéo ou encore les fans de mangas, il est difficile d’y voir clair…

Il faut changer de point de vue pour mieux comprendre ce qui caractérise les pratiques culturelles et de loisirs des adolescents, et c’est ce que vous avez fait, Dominique Pasquier, vous avez changé de point de vue. Vous êtes sociologue, directrice de recherche au CNRS, et vous avez publié aux éditions Autrement un ouvrage intitulé Cultures lycéennes. Votre travail est axé sur une double interrogation : d’une part, qu’est-ce qui a changé dans le rapport des jeunes générations à la culture cultivée, à la culture livresque, à la culture classique ? D’autre part, comment les modes de sociabilité des adolescents conditionnent-elles leurs pratiques culturelles et de loisirs? Vous ne vous interrogez pas sur les lycéens en général, vous ne vous intéressez pas non plus aux pratiques culturelles « des jeunes de banlieue » pour le dire très vite, mais vous centrez votre étude sur les classes moyennes ou supérieures dans un cadre de mixité sociale.

Vos conclusions sont souvent inattendues, quelquefois inquiétantes. Vous avez d’ailleurs choisi un sous-titre à votre livre qui témoigne, d’une certaine manière, de votre propre inquiétude : Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité. Pour simplifier, mais notre débat permettra évidemment de nuancer ce résumé : à vous lire, les parents issus des classes moyennes ou supérieures dont les enfants sont dans un lycée socialement mixte ne cherchent plus à encadrer la culture de leurs enfants ; les enseignants sont relativement impuissants à transmettre à ces enfants la culture du livre ; à l’inverse, les médias de masse parviennent à imposer comme norme une culture commerciale que les jeunes se doivent absolument de connaître pour s’insérer socialement. Enfin, pour finir, le sexe prend une valeur explicative de plus en plus forte dans beaucoup de pratiques culturelles, c’est-à-dire pour le dire simplement, les filles se voient imposer une définition, souvent masculine, des hiérarchies culturelles. En bref, tyrannie d’une culture de masse, tyrannie d’un groupe de pairs, tyrannie d’une domination masculine.

Avant de voir avec vous, Dominique Pasquier, la manière dont ces adolescents élaborent des stratégies de contournement face à cette tyrannie de la majorité – car des stratégies de résistance sont mises en œuvre –, il est important de comprendre la motivation première de votre travail, c’est-à-dire analyser la transformation du rapport à la culture, pas chez n’importe quels jeunes, mais chez les jeunes « issus des classes moyennes ou supérieures »…


les livres
Dominique Pasquier
Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité
Editions Autrement - Février 2005
Comment être soi dans la vie de groupe ? Est-il possible d’afficher ses goûts culturels ou ses choix vestimentaires sans risquer le ridicule ? De se confier sans perdre la face ? Pourquoi les relations entre les deux sexes sont-elles parfois si compliquées à gérer ? Que faire de la culture des médias dans le cadre de l’école ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond ce livre.
Dominique Pasquier a mené une enquête précise et minutieuse auprès de lycéens de la région parisienne. Elle les a écoutés parler de leurs loisirs et de leurs passions : musiques, jeux vidéo, sports, émissions de télévision… Elle a observé leurs échanges quotidiens, sur leurs portables ou dans des chats sur Internet. Elle les a questionnés sur leurs liens avec les autres, en voulant comprendre pourquoi les communications à distance y tiennent désormais une place aussi importante. Et au fil des témoignages qui émaillent ce livre, on découvre un univers juvénile pétri de tensions. Tensions entre la plus grande autonomie qu’accordent les parents et l’exacerbation des pressions au conformisme sur le lieu scolaire. Tensions entre le désir de se livrer et les codes de réserve qui prévalent dans les groupes masculins. Tensions entre la culture qui est aimée en dehors de l’école et celle qu’il faudrait assimiler pour y réussir. Les lycéens témoignent d’une grande lucidité sur tous ces problèmes et cherchent à mettre en œuvre de multiples stratégies pour contourner les obstacles à l’expression authentique de soi. Mais tous n’y parviennent pas avec le même succès. Cette enquête ne bouscule pas seulement certains des stéréotypes sur la relation des jeunes aux nouvelles pratiques de communication, elle montre aussi, et peut-être surtout, combien il est difficile à l’adolescence de s’affirmer comme individu.
- Note de l'éditeur -

les revues
Le Débat n° 145
Mai 2007
Les Cultures lycéennes - Entretien avec Dominique Pasquier




 
parent

15/07/2007
16:13
Henry, c'est exact

***les bons élèves doivent affronter les sarcasmes des autres élèves, ils sont traités de bouffons (!!!),***

Des amis qui ont une ambition réelle sans être démesurée pour leurs enfants ont récemment déménagé pour changer d'Académie. Leurs enfants ayant de bons résultats étaient maltraités par les autres avec l'accusation infamante d'être des "iintellos".

D'autres amis ont du réhabiller leur fils de pied en cap. N'ayant pas les bonnes "marques", il était harcelé au titre de "clodo".

Etc....
 
tocqueville

15/07/2007
16:49
re : L'esprit public (II)

L'EP de ce matin fut un robinet de ronchonneries et d'idées reçues sur l'état supposé délabré de la culture et des savoirs à l'école.
Dommage que notre sociologue en herbe n'ait jamais avancé de preuves à l'appui de son propos, ni pu présenter plus amplement les conclusions de son étude. La description qui fut faite du milieu scolaire allait certes dans le sens de ce qu'en attendait le chef ronchonneur PH. Meyer mais m'a semblé bien loin des réalités, ordinaires et bien heureusement bien moins noircies, que je connais...
 
MrObvious

15/07/2007
17:17
re : L'esprit public (II)

>> L'EP de ce matin fut un robinet de ronchonneries et d'idées reçues

Ah mais tu débarques ou quoi ? C'est l'ossature, la ligne directrice de l'émission, quelque soit le thème abordé.
 
parent

15/07/2007
18:06
EP

***'L'EP de ce matin fut un robinet de ronchonneries et d'idées reçues***

Quand ni les zauditeurs ni les zorateurs ne sont dupes et quand les zorateurs ont de l'humour et du talent, ça passe.
Le principal c'est que ça soille pas le style "Ségo"...
 
Henry Faÿ

15/07/2007
18:26
sociologue en herbe

<<Dommage que notre sociologue en herbe n'ait jamais avancé de preuves à l'appui de son propos, ni pu présenter plus amplement les conclusions de son étude. La description qui fut faite du milieu scolaire allait certes dans le sens de ce qu'en attendait le chef ronchonneur PH. Meyer mais m'a semblé bien loin des réalités, ordinaires et bien heureusement bien moins noircies, que je connais...>>

Avancer des preuves, dans le cadre d'une émission ce ne serait guère possible, je suis allé faire un petit tour sur gogole et j'ai vu que la sociologue en herbe n'était pas tout à fait une journalistes à Paris Match mais Diretrice de recherche au CNRS, EHESS.


Je fais un cop'du site du centre d'étude des mouvements sociaux où elle exerce ses activités:
Dominique Pasquier
Directrice de recherche CNRS

Présentation des recherches
Les recherches de Dominique Pasquier portent sur la sociologie de la culture et des médias.

Après une série de travaux consacrés à l'analyse des professionnels de la télévision, ses recherches ont porté sur la réception de la fiction télévisuelle et la constitution des publics médiatiques.

Elle travaille actuellement sur l'articulation entre les pratiques de sociabilité, les pratiques de communication à distance et les pratiques culturelles et de loisir.

Publications principales (2000-2007)
(La bibliographie complète est accessible en fin de page).

Livres, direction d’ouvrages et direction de numéros spéciaux de revues

2005 D. PASQUIER, Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité, Paris, Ed. Autrement (Coll. « Mutations » 235), 2005.

2004 D. PASQUIER et D. Mehl (dir.), « Figures du public », Réseaux, 22 (126), 231 p.

2003 D. PASQUIER et D. Cefaï, (dir.), Les Sens du public. Publics politiques, publics médiatiques, Paris, PUF, (Coll. « CURAPP »), 2003, 519 p.

D. PASQUIER et Ph. Le Guern (dir.), « Les nouvelles formes de la consécration culturelle », Réseaux, 21 (117), 2003, 320 p.

D. PASQUIER, V. Caradec et H. Glevarec (dir.), « Age et usages des médias », Réseaux, 21 (119), 2003, 269 p.

2001 D. PASQUIER et J. Jouët (dir.), « Médias et migrations », Réseaux, 19 (107), 2001, 396 p.


Contribution à des ouvrages collectifs
2006 D. PASQUIER, « L’espace privé comme lieu de consommation culturelle », in X. Greffe (dir.), Création et diversité au miroir des industries culturelles, Paris, La Documentation Française, 2006.

D. PASQUIER, « Publicos e communidades sociais : o papel dos media nas sociabilidades juvenis », in José Carlos Abrantes (dir.), Ecras em Mudança. Dos jovenes na Internet ao provedor da televisao, Lisboa, Livros Horizonte, 2006.


2005 D. PASQUIER, « La culture comme activité sociale », in E. Maigret et E. Macé (dir.), Penser les médiacultures, Paris, Armand Colin, 2005.


2004 D. PASQUIER, « La télévision comme expérience collective : retour sur les mondes de l'art », in A. Blanc et A. Pessin (dir.), L'art du terrain. Mélanges offerts à Howard Becker, Paris, l'Harmattan, 2004, pp. 193-219.


2003 D. PASQUIER, « Médias et expérience de vie : le rôle de la télévision dans les apprentissages relationnels des jeunes », in J.-M. Ferry et S. de Proost (dir.), L'école au défi de l'Europe. Médias, éducation et citoyenneté nationale, Ed. de l'Université de Bruxelles, 2003, p. 167-187.

D. PASQUIER, « Des audiences aux publics : le rôle de la sociabilité dans les pratiques culturelles », in O. Donnat et P. Tolila (dir.) , Le(s) public(s) de la culture, Paris, Presses de Sciences PO, 2003, p. 109-119.

D. PASQUIER et D. Cefaï (dir.), « Introduction », Les Sens du public. Publics politiques, publics médiatiques, Paris, PUF (Coll. « CURAPP »), 2003, p. 13-62.

2002 D. PASQUIER, « Media at home : domestic interactions and regulation », in S. Livingstone (dir.), Children and their changing media environment , Los Angeles, Erlbaum, 2002, p. 161-179.

D. PASQUIER, « Une nouvelle amie. Le héros télévisuel comme promesse d'amour » in Ph. Le Guern (dir.), Les cultes médiatiques. Culture fan et œuvres cultes, Presses Universitaires de Rennes, (Coll. « Le sens social »), 2002, p. 219-223.


Articles
2007 D. PASQUIER, « Les lycéens et la culture. Entretien », Le Débat, 145, mai-août 2007, p. 142-151.


2005 D. PASQUIER, « La culture populaire à l’épreuve des débats sociologiques », Hermès, 2005, 42, pp. 60-70.


2004 D. PASQUIER, « Les jeunes et les pratiques de communication », Les Cahiers du Réseau Public de l'Insertion des Jeunes en Ile de France, 2004, 11 pp. 34-44.


2003 D. PASQUIER, « Les savoirs minuscules.: le rôle des médias dans l'exploration des identités de sexe », Education et sociétés, 10, 2, 2003, p. 35-45.

2002 D. PASQUIER, « Performances collectives : la réception des séries sentimentales par les jeunes téléspectateurs », Protée, 2002, p. 67-79.

2001 D. PASQUIER, « La famille c'est un manque. Enquête sur les nouveaux usages de la téléphonie dans les familles immigrées », Réseaux, 19 (107), 2001, p. 181-209.

D. PASQUIER, « Resocialiser le cinéma ; les perspectives de la sociologie de la réception » (entretien avec L. Allard), Champs Visuels, 15, 2001, p. 161-166.

Dernière mise à jour : 6 juillet 2007

 
Henry Faÿ

15/07/2007
18:29
il fait chaud

Plein de coquilles dans mon message, c'est la chaleur

 
Henry Faÿ

15/07/2007
18:46
Sylvie Goulard


>> L'EP de ce matin fut un robinet de ronchonneries et d'idées reçues

Ah mais tu débarques ou quoi ? C'est l'ossature, la ligne directrice de l'émission, quelque soit le thème abordé.>>

Voir l'émission du 8 juillet avec Sylvie Goulard, elle non plus n'est pas tout à fait journaliste à Paris Match, elle peut aller au delà de quelques idées reçues:


Chercheur associé CERI
www.sylvie-goulard.eu

Sylvie Goulard est diplômée de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et licenciée en droit (Université d'Aix-en-Provence). Elle enseigne désormais au collège d'Europe à Bruges. De mai 2001 à l'été 2004, elle a été membre du Groupe des conseillers politiques à la Commission Européenne, à Bruxelles. De 1999 à 2001, elle a été chercheur au CERI. De 1996 à 1999, elle a été membre du Centre d’Analyse et de Prévision (CAP) du Ministère des Affaires Etrangères, en charge notamment de la coopération avec le service de planification allemand (Planungsstab). C'est à la direction des affaires juridiques du Quai d'Orsay qu'elle a commencé sa carrière, avant de passer quatre ans au Conseil d'Etat. Elue présidente du Mouvement européen France depuis décembre 2006

Ouvrage
A paraître mars 2007 "L’Europe pour les Nuls" First Editions

2007 "Le Coq et la perle, 50 ans d’Europe", Le Seuil
2006 "Le partenariat privilégié, alternative à l’adhésion", Fondation Robert Schuman, Note bleue n° 38 (sous la direction de Sylvie Goulard, par Carlo Altomonte, Pierre Defraigne, Lucas Delattre, Rudolf Scharping, Karl Theodor Freiherr zu Guttenberg)

Le grand Turc et la République de Venise, avant-propos de Robert Badinter, Paris, Fayard, 2004. Cet ouvrage a été couronné par le Prix du livre pour l’Europe 2005. Nouvelle édition octobre 2005. Edition allemande : « EU-Türkei : eine Zwangsheirat ? » Berliner Wissenschafts- Verlag, 2006.
Articles

"Une politique étrangère stable" La Croix, 13 janvier 2006 (sur la politique étrangère d’Angela Merkel).
"Le renard et le Bouc (émissaire)", Le Figaro, 11 octobre 2005 – (Jacques Chirac et la Commission).
"Deux mariés et un enterrement", Libération, 5 octobre 2005 (ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie et la Croatie).

Allemagne : "Un siège à l’ONU, le paradoxe", La Croix, 16 septembre 2005.

Allemagne: "La tentation protestataire", Entretien avec Le Figaro, 27 août 2005.

Elections allemandes : "Le grand enjeu turc", L’Expansion, septembre 2005.

Royaume-Uni / UE : "An die Kasse Mr Blair", Financial Times Deutschland, 12 juillet 2005.
"Etre à la hauteur de l’enjeu européen", Le Figaro, 1er juillet 2005.

"“Adhésion turque : la fuite en avant continue",” Politique étrangère, février 2005.

"France-Allemagne : pour une initiative qui aille au-delà des apparences", note du CERFA n° 5 (sur le site du CERFA, comité d’études des relations franco-allemandes http://www.cerfa-ifri.org/).
"France’s malaise is teaching Europe a lesson", Financial Times, 17 mai 2005.

"L’Europe des droits de l’homme", Le Monde, 28 avril 2005.
Referendum : " Pour l’UE, il n’y a que des preuves d’amour ", La Croix, 12 avril 2005.
Referendum : " Les conséquences d’un non français ", Le Figaro, 25 mars 2005 (série " Quelle Europe voulons-nous ? ").

" L’Union européenne vue du Japon ", La Croix, 3 février 2005.

"UE Turquie : le scénario de l’inéluctable. Comment l'engrenage de l'adhésion à l'UE va broyer les illusions françaises" , Libération, 15 décembre 2004.

"Berlin, Paris und die Türkei Frage", Sueddeutsche Zeitung, 14 décembre 2004.

"Turquie, la fuite en avant franco-allemande", La Croix, 7 décembre 2004.

"'Michel Rocard, vous enterrez l'Europe', réponse aux propos favorables à l'adhésion turque tenus par l'ex-Premier ministre", Le Figaro, 20 novembre 2004.

"Turquie, l'accueil ambigu", Libération, 8 octobre 2004.

"Joschka, wo ist deine alte Liebe? ", Financial Times Deutschland, 6 octobre 2004.

"Au nom de l'Europe, non à la Turquie", Ouest-France, 4 octobre 2004.

"L'Europe avant la Turquie", entretien avec Le Figaro, 2/3 octobre 2004.

"Petit examen de conscience européen", Politique étrangère, 2, 2004.

"La Turquie entre Paris et Berlin", Libération, 9 avril 2004.

"Zweifel an Fischers Europa Wende", Süddeutsche Zeitung, 6 avril 2004.

"Discipline contre déclin", L'Expansion, 29 octobre 2003.

"France et Allemagne en Europe, le leadership se mérite", Europartenaires/Agir pour l'Europe et avec les Européens, juillet 2003.
Version allemande : "Deutschland and Frankreich in Europa: Leadership hat seinen Preis"

"La France et l'Europe : Bush ou Monnet ?", in A. Laschet, F. Pflueger (dir.), pour la remise du prix Charlemagne à Valéry Giscard d'Estaing, Weiss Verlag, mai 2003.
Frankfurter Rundschau, participation au numéro spécial pour les 40 ans du traité de l'Elysée, 22 janvier 2003.

"Pour une réforme du financement de l'UE", L'Option de Confrontations, 17, décembre 2002.

"Un financement plus démocratique du budget européen: Un défi pour la Convention européenne", Revue Française de finance publique, novembre 2002.

"Nice : 15 mariés et un enterrement", Critique internationale, 11, avril 2001.

"Une constitution si et seulement si", (avec C. Lequesne), Politique étrangère, 2, avril-juin 2001.

"L'Allemagne", in Alfred Grosser (dir.), Les pays d'Europe occidentale, Paris, La documentation française, 2000.

"Frankreich, Deutschland und Grossbritannien in der europäischen Integration", Internationale Politik, 8, 2000, [publié en anglais et en russe].

"La France pratiquante non croyante, les vrais enjeux d’une Présidence modeste", Politique étrangère, juillet 2000.

"How can an union with 30 members and more work ?", Etude commune avec le service de planification allemand, juillet 2000.

"L'Europe n'est-elle que stratégie ?", Critique internationale, 7, avril 2000.




 
Laurent

15/07/2007
19:28
c'est le goulag ici ou quoi ?

Hay Henry, c'est un numéro d'imitation de Guy Dufaux ou quoi, là ?

Alors pour le contenu navré mais c'est bien plus intéressant que du GdF, il faudra repasser. Par contre pour la forme tu mets dans le 1000 : ces pages interminables et sans séparateur c'est illisible comme celles de ton glorieux modèle. C'est un peu l'équivalent du dirèque à la radio, bref de ce qu'on critique ici, I mean l'absence d'un minimum de mise en forme, nesspas.

Les forums ne sont pas adaptés à la lecture de tels placards. Perso je me casse pas à lire des listes en cop-coll.
Mieux vaut nous donner le lien à clicker, et nous dire ce que tu en penses de façon synthétique.
Enfin ske j'en dis hein.
D'autant que moi aussi j'ai apprécié l'émission avecque D. Pasquier, malgré Gallo Bourly et Michou. Et je suis un peu surpris de la sévérité de Tocq à l'encontre de l'invitée.

Mais bon,, comme tout fout le camp...

L.
 
parent

15/07/2007
19:33
promotions en perspective

Avec ces publicatons, les commissions du CNRS devrait promouvoir ces dames au moins Directrices de Recherche de 1ère classe, 4ème échelon, indice brut 958, indice majoré (au 01/1/2006) 776, ancienneté requise dans l'échelon 1 an et 3 mois.

En accord avec l'arrêté du 29 mars 1984 fixant l’échelonnement indiciaire des corps de fonctionnaires des établissements publics scientifiques (J.O. du 3 mai 1984) modifié par les arrêtés du 25 avril 1988 (J.O du 7 mai 1988), du 1er août 1990 ( J.O du 29 août 1990), du 6 avril 1995 (J.O du 25 avril 1995), du 30 octobre 1995 (J.O du 8 novembre 1995), du 2 octobre 1997 (J.O du 4 octobre 1997), du 30 juin 1998 (J.O du 5 juillet 1998).

vérifier sur
http://www.sg.cnrs.fr/drh/remuneration/grilles/dr.htm
 
Henry Faÿ

15/07/2007
21:00
parce que

<<Mieux vaut nous donner le lien à clicker, et nous dire ce que tu en penses de façon synthétique.>>

Les liens, je ne les ouvre jamais, ou presque, j'imagine que les autres font pareil. J'ai seulement voulu contredire tocqueville qui prétend que Dominique Pasquier est une sociologue en herbe et que quel que soit le thème abordé, un robinet de ronchonneries et d'idées reçues
constitue l'ossature, la ligne directrice de l'émission.

 
QUOI ?

15/07/2007
22:03
tu n'ouvre jamais les liens ...

tu devrais avoir honte, henry...
 
Quomodo

16/07/2007
00:36
certaines choses s'éclairent

<< j'imagine que les autres font pareil >>

Argle je commence à comprendre la fixette sur les Chemins à 08h30. Pour ma part j'aime avoir une occasion de balancer ma savate sur ma radio à 8h30, voila pourquoi un coup le balourd, un doup la chronique à dudule, je renvoie les Chemins à 11h30, heure où j'aime à me cultiver, 'jimagine que les autres font pareil


 
lolotte

16/07/2007
00:43
jim à jine

moi jème le dirèque
Jim a gine ke les otres fond come moi

(lolle)
 
tocqueville

16/07/2007
16:09
re : L'esprit public (II)

Peut-être qu'une deuxième écoute permettrait de corriger la sévérité de mon premier jugement... mais franchement qui aurait le courage ?!
Je maintiens donc que la sociologue invitée (dont je n'ai pas mis en cause la qualité, mais dont la liste des travaux fournie par Henry montre que ce n'est nullement une spécialiste de l'école) développe un discours très voisin du prêt-à-penser sur le supposé "état-désastreux-de-l'Education-nationale", sa haine de la culture et sa "fabrique à crétins".
Rendre appétissant les savoirs en général n'a jamais été chose aisée. Le nouveau public scolaire entré dans les lycées il y a 15 ans n'est pas en soi hostile à la culture lettrée, bien au contraire. Les publics traditionnels de l'école (enfants de la bourgeoise urbaine) jouent quant à eux à fond le jeu de la réussite scolaire et ont bien compris tout l'intérêt qu'il y avait à se doter d'uu solide bagage culturel.
Le problème de l'EP, c'est que cette émission n'est stimulante que lorsqu'elle aborde les enjeux de politique intérieure (because Bourlanges). En dehors de ça, c'est un ensemble de kermesse mal accordé et jouant toujorus le même mauvais air pateux du "rien ne va plus"...
 
Henry Faÿ

16/07/2007
17:01
un message obsessionnel il est vrai déprimant


Il faudrait voir quelle méthodologie la sociologue a appliquée pour arriver à ses terribles conclusions, il est vrai surprenantes et même paradoxales, je suppose que quand on est directeur de recherche au CNRS on n'écrit pas ce qui vous passe par la tête et qu'on prend la peine de s'appuyer sur les meilleures méthodes quantitatives, sinon la tromperie est énorme.

Personnellement, j'apprécie les interventions de Jean-Louis Bourlanges forcément très calé sur les questions européennes et dont les jugements sont fins et pertinents mais encore plus celles d'Yves Michaud qui a du bon sens, qui sait beaucoup de choses, qui a une bonne expérience des institutions universitaires dont le jugement est souvent pénétrant et dont l'ironie cruelle n'épargne personne. C'est quand il prend la parole que je dresse l'oreille. Il dit des choses que personne n'ose dire, par exemple sur l'art contemporain.
Les propos qu'avec morgue et dédain profère Max Gallo, de l'Académie française sont très faibles et sans intérêt, c'est pourtant lui le plus assidu, jamais il ne manque au club des ronchons du dimanche matin.

Il est vrai que l'émission dégage un message obsessionnel et déprimant de "on est mauvais, on est nuls, on est foutus", mais pas toujours sans arguments et d'ailleurs je l'avais signalé notamment le jour où ils ont invité Nicolas Baverez, j'avais écrit que c'était une vraie giclée d'encre. Les deux dernières émissions étaient thématiques, c'est-à-dire avaient un invité, j'ai trouvé l'intervention de Sylvie Goulard sur la construction européenne très forte.

PS il faudrait que je retrouve le passage de l'émission du 8 juillet avec Sylvie Goulard où Yves Michaud dit que les Français seraient bien inconséquents de critiquer l'Europe, vu les avantages substantiels que celle-ci leur apporte.
 
bourre mots

20/07/2007
17:25
de la ronchonnerie sur les ondes

sûr que c'est pas Bourmeau qui va l'inviter la Pasquier,

parce qu'en vérité sur France Culture c'est :
à chacun ses ronchons,
à chacun ses raisons de ronchonner,
et à chacun sa façon de ronchonner.

En effet, les ronchonneries de Pasquier ne feront pas ronchonner Bourmeau qui aura mille raisons de ronchonner contre les ronchonneries de Pasquier.

Les voies de la ronchonneries sont décidément totalement impénétrables et c'est toujours la ronchonnerie de l'autre qui..............


 
colchique

14/08/2007
05:19
re : L'esprit public (II)

En voilà qui visiblement n'ont pas aimé l'émission de la semaine dernière avec Daniel Lefeuvre...

La mémoire partisane du Président (Libé, 13 août)

Le refus de la repentance a pour objectif d’entraver le travail des historiens et de réunifier la droite.

Par Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron et Benjamin Stora, historiens.

On a vu apparaître, lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, le thème du «refus de la repentance». Cette notion utilisée aussi sous la plume de quelques auteurs d’essais historiques polémiques, sans dire qui seraient précisément les «repentants» ni citer leurs écrits, renvoie principalement à la question de l’histoire coloniale, mais aussi à d’autres épisodes du passé, en particulier la période de Vichy et celle de l’Ancien Régime.
Etait visé d’abord le tournant qui s’est produit depuis le milieu des années 70 dans l’historiographie de la France sous l’Occupation depuis la France de Vichy de Robert Paxton et qui a abouti, vingt ans plus tard, à la déclaration du président Chirac de juillet 1995 sur les complicités de l’Etat français avec l’occupant. Nicolas Sarkozy l’a suggéré quand il s’est référé à cette période, dans sa manière de passer sous silence dans ses discours toute complicité de Français avec l’occupant : quand il a évoqué Guy Môquet sans aucune allusion au fait que ce sont des policiers français qui l’ont arrêté en octobre 1940 et des autorités tout aussi françaises qui l’ont livré comme otage à Châteaubriant au peloton d’exécution des nazis ; quand il a évoqué le sort de Léon Blum et de Georges Mandel en ne nommant que la Gestapo, sans parler des responsabilités de la milice et de Vichy.
Plus explicites encore ont été certains de ses soutiens. Tel Max Gallo, qui a été plus clair dans la critique du discours de Chirac en lui reprochant l’emploi des mots la «France a accompli l’irréparable» dans la phrase où il reconnaissait que des Français avaient, hélas, prêté main-forte aux déportations de Juifs depuis notre pays ; reproche injuste à un discours historique si on prête attention à la phrase suivante où Chirac rendait hommage à une autre France, celle de la Résistance. Ou telle Simone Veil, qui, au moment de l’hommage aux «justes» au Panthéon de janvier 2007, a revendiqué le fait de s’être toujours opposée à la diffusion du film le Chagrin et la Pitié à la télévision, présentant comme deux actes contradictoires le fait de rendre un tel hommage et celui de dire que des Français sous l’Occupation avaient sombré dans le déshonneur.
Etrange vision de ce passé que de penser qu’il n’y aurait que deux manières de le décrire : soit tout en noir, soit tout en blanc. Les historiens qui n’ont de cesse d’en analyser la complexité ne peuvent y souscrire, du moins ceux qui s’efforcent de se préserver des instrumentalisations politiques de l’histoire. Le choix du président de la République de ne faire aucune déclaration officielle lors de l’anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv qui a suivi son élection et d’en charger son Premier ministre - qui a, certes, rendu hommage au Chirac de 1995, mais aussi réduit l’antisémitisme de Vichy à sa soumission aux nazis -, ne constitue pas vraiment un démenti. D’autant que l’on voit Brice Hortefeux déplorer ( Libération du 27 juillet) que la «mémoire des morts pour la France passe aujourd’hui après la promotion de ceux qu’on présente comme morts à cause d’elle».
Un tel positionnement était d’évidence dicté par un objectif bien actuel, non-historien mais politique : celui de revenir sur la cassure profonde de la droite française entre pétainisme et gaullisme qui s’est produite alors et de chercher à dépasser les blessures qu’elle a laissées jusqu’à aujourd’hui. Pour faire l’union de ce que René Rémond appelait les «trois droites» et dont il discernait la permanence : la droite bonapartiste, la droite orléaniste et la droite légitimiste, dont les antagonismes ont été entretenus par les épisodes de Vichy et de la guerre d’Algérie.
C’est pourquoi le discours sur la «repentance» s’est aussi appliqué à ce moment plus ancien de notre histoire qu’est l’Ancien Régime. La droite la plus conservatrice avait naguère coutume d’exalter l’œuvre des «quarante rois qui ont fait la France» et de réduire la Révolution française à la guillotine et à la Terreur. Longtemps incarné par l’Action française, ce courant s’est maintenu dans le villiérisme et une partie du Front national. Mais, dès lors qu’il devient de plus en plus difficile de glorifier la monarchie absolue, il a fallu trouver un biais : accuser ceux qui font de la Révolution française un moment fondateur de notre modernité de nier une partie de l’histoire de France. Celle-ci est présentée comme une totalité insécable, ce qui permet d’assimiler implicitement les valeurs de l’Ancien Régime à celles qui ont fondé la République.
Ainsi, dans le discours de Nicolas Sarkozy à Poitiers, le 26 janvier : la «gauche qui proclame que l’Ancien Régime ce n’est pas la France, que les croisades ce n’est pas la France, que la chrétienté ce n’est pas la France, que la droite ce n’est pas la France, cette gauche-là je l’ai accusée, je l’accuse de nouveau de communautarisme historique». Personne n’est cité, car on chercherait en vain un illuminé pour lequel la France n’aurait commencé à exister qu’en 1789, ou pour qui le Moyen Age ne ferait pas partie de notre histoire. Difficile, par exemple, d’attribuer une telle ineptie au brillant biographe de Saint Louis Jacques Le Goff, qui, en l’occurrence, a personnellement argumenté pour soutenir Ségolène Royal. Mais qu’importe, la référence aux croisades et à la chrétienté permet un discret rappel du discours clérical d’antan dénonçant les républicains athées et leur «école sans Dieu» et prônant l’alliance du trône et de l’autel. On invente un ennemi imaginaire pour faire passer un message politique utilitaire pour le présent.
Surtout, le thème vise à refuser un quelconque regard critique sur la colonisation. Pour rallier la fraction de l’électorat la plus nostalgique de l’Empire, souvent proche de l’extrême droite, le futur président de la République a laissé poindre une relance de l’éloge de la «colonisation positive» que voulait imposer, avec les résultats que l’on sait, l’article 4 de la loi du 23 février 2005. A la question du passé colonial sont ainsi sans cesse associées celles de l’immigration et de la «haine de soi». La nation devient un bloc insécable à défendre globalement au lieu d’être une nation dotée d’une histoire, où certains ont joué un rôle dont on peut être légitimement fier, et où, comme dans toute autre nation, d’autres ont pu apparaître plus discutables. Mais le seul fait d’évoquer cette réalité devient la volonté de dénigrer la France elle-même, posée comme un tout indivisible.
C’est lors des discours prononcés dans le sud de la France, à Toulon et surtout à Nice, que le candidat président a été le plus loin dans le thème de la réhabilitation diffuse de la colonisation, associé aux propos les plus durs sur l’immigration. A Toulon, le 7 février, après être revenu sur ceux qui «répudient l’histoire de France» et «dénigrent la nation», il a développé une réhabilitation de la colonisation d’autant plus subtile que simultanément démentie, puisqu’elle «ne fut pas tant un rêve de conquête qu’un rêve de civilisation». Certes, courage et bonnes intentions animaient incontestablement de nombreux colons. On avait forgé à l’époque soviétique le concept de culpabilité collective qui permettait de stigmatiser et de punir des peuples coupables en les associant à des idéologies ; il s’agit cette fois d’un concept de «générosité collective». Il permet de qualifier avec indulgence un processus historique, la colonisation, sur lequel les historiens n’ont pas à porter de jugement moral. C’est l’examen des faits qui les conduit à constater (et à expliquer) une contradiction certaine avec les principes de liberté, d’égalité et du droit des peuples à l’indépendance auxquels l’Europe du XIXe siècle eut pourtant tendance à adhérer par ailleurs. Nicolas Sarkozy a même annoncé, le 31 mars, une décision qui consacre le refus de la repentance : la «création rapide d’une Fondation pour la mémoire sur la guerre d’Algérie», dans laquelle les associations de rapatriés auraient «toute leur place». Ce qui reviendrait à mettre en œuvre une mesure qui faisait partie de la loi du 23 février 2005 (article 3), que le président Chirac avait eu la sagesse de «geler», qui créerait une fondation échappant aux historiens pour être placée sous l’influence de lobbies mémoriels «algérianistes». Or, une fondation vouée à «l’œuvre positive» de la colonisation et à «l’antirepentance» n’a rien à voir avec l’histoire. Pas davantage qu’un Mémorial de l’Algérie française tel que celui annoncé à Perpignan. Le rôle des historiens n’est ni de prôner une quelconque repentance ni d’emboucher les trompettes de l’antirepentance en faisant écho à la vision du passé de certains témoins. C’est de prendre en compte toutes les mémoires et les mettre à l’épreuve de la recherche pour travailler patiemment à l’écriture d’une histoire, qui est, par nature, transnationale.
A l’opposé du travail historique, le discours de l’antirepentance entretient les guerres de mémoires. Il répond à des objectifs politiques, non seulement pour faire l’union des droites mais aussi pour gêner une gauche française qui, depuis sa coupure lors de la guerre d’Algérie, n’a jamais vraiment clarifié son discours sur la question coloniale. Exposé de manière beaucoup plus subtile, il s’apparente au discours contre «l’anti-France» tel qu’il a pu prendre pour cible, durant la guerre d’Algérie, les adversaires de la torture pratiquée par l’armée française et les partisans de l’indépendance algérienne ; ou encore au discours actuel des nationalistes turcs qui accusent les partisans de la reconnaissance du génocide arménien de tenir un discours «antinational».
En définitive, les «repentants» sont, pour l’essentiel, une nébuleuse fantasmée, et l’antirepentance a pour objectif, en matière d’histoire coloniale d’entraver l’évolution de l’historiographie scientifique sur cette page de notre passé. Le mot repentance fait écran. La seule demande réelle exprimée fortement dans notre société ces dernières années, en particulier depuis l’affaire Aussaresses et les réactions à l’article de la loi du 23 février 2005 n’est pas la repentance, mais bien la reconnaissance. C’est affaire non de morale, mais de savoir. Telle est la condition d’un véritable apaisement, aussi bien pour la société française, qui ne cesse de se diversifier, que, comme l’ont montré les réactions critiques de la presse africaine aux propos tenus le 26 juillet à Dakar par Nicolas Sarkozy, pour les relations futures entre la France et les pays qui ont été autrefois ses colonies.


http://www.liberation.fr/rebonds/271965.FR.php

 
Pastréophobe

30/09/2007
12:21
Pastré à la Star'Ac

Mais que fait donc ce type connu pour sa désinvolture intégrale à l'Esprit public ? Qu'est-ce qu'il a Philippe Meyer ? il a du mal à embaucher ? Personne ne veut se déplacer ? Qu'à cela ne tienne, Monsieur " je rappelle que", non content d'imposer sa science ailleurs, viendra étaler son ego et ses provoques à deux balles aux côtés d'Yves Michaud. Il fallait qu'il en soit. Les membres du club Meyer ont de plus en plus tendance à pontifier, ce qui ne va pas s'arranger avec un type qui n'hésite pas à asséner des informations fausses avec un culot monstre, tout en ayant un avis définitif sur tout. Je n'ai même pas voulu écouter ce qu'il racontait. Ras-le-bol.

Toujours les mêmes partout.... Qui parlait de pipolisation sur France Culture ?


 
Laurent

14/10/2007
16:08
Sequence instructive a l'esprit public

Remarquable série de mises au point ce matin dans l'Esprit Public, sur la polémique nourrie autour de l'emploi du test dans la loi sur le regroupement familial.

Je ne détaille pas la discussion de ce matin (par ailleurs contradictoire, avec des avis divergents, donc une vraie discussion), soucieux que je suis d'éviter sur le forum rose une discussion purement politicarde. S'il faut en discuter, le mieux serait d'ouvrir un fil sur le forum bleu, je pense.

Ce post en fait, c'est surtout pour signaler que dans ce cas précis (c'est pas toujours le cas mais c'est pas vraiement rare non plus), l'émission de Meyer est un modèle d'information, qui dépasse de loin les journaux, y compris ce qu'on entend sur FC dans ses journaux radio & revues de presse bricolées par la grâce du choix.

LRDB
 
Dexter

18/11/2007
15:54
re : L'esprit public (II)

rien à dire sur l'émission de ce matin ? bizarre....
pourtant la Meyer's team semble se radicaliser............
 
Tocqueville

18/11/2007
16:40
re : L'esprit public (II)

si Michaud joue les gros durs, les autres ont développé un propos sensé et plutôt informé sur le "mouvement social", à mille lieux des articles à pleurer d'un journal comme Libération par exemple.
Emission de bonne tenue as usual, en particulier d'un point de vue formel. Voilà un producteur -Ph. Meyer- qui ne coupe pas la parole à tout bout de champ à ses intervenants. Un modèle d'écoute à suivre par un Baddou...par exemple.
 
baillement

25/11/2007
12:20
re : L'esprit public (II)

Quel est l'interêt de cette émission sénile où il n'y a pas de débat contradictoire? Tous d'accord pour pontifier contre les grèves, tous d'accord pour pontifier contre la retraite des cheminots (mais pas un mot sur les regimes speciaux épargnés), tous d'accord pour la prochaine étape, le passage à 41 annuités...
 
shhh

25/11/2007
17:11
enrichissons notre vocabulaire

La "pomposité des lettres d'amour de Heidegger"
Esprit public, aujourd'hui.
 
Henry Faÿ

27/11/2007
08:04
les temps changent

<<Tous d'accord pour pontifier contre les grèves, tous d'accord pour pontifier contre la retraite des cheminots (mais pas un mot sur les regimes speciaux épargnés), tous d'accord pour la prochaine étape, le passage à 41 annuités...>>

Ce qui m'étonne, c'est le très faible écho qu'ont suscité ces grèves sur ce forum... Comme s'il n'y avait rien à en dire.


 
LRDB

27/11/2007
09:00
Sur ce que furent les greves recentes...

... on pourrait ouvrir un fil sur le forum bleu, mais depuis qu'on s'interdit les insultes et qu'on s'attache surtout à argumenter, certains sont devenus bien absents.

Nous les regrettons.
 
Nazdeb

27/11/2007
12:22
re : L'esprit public (II)

Les esprits publics ont-ils parlé du bilan de la réforme de 2003 ?
Il paraît que c'est un complet ratage.
Alors que, d’un côté, le patronat persiste à exiger que les salariés travaillent plus longtemps, les entreprises persistent à ne pas vouloir de travailleurs âgés de plus de 60 voire 55-57 ans. Les départs à la retraite – l’objectif de la réforme – n'ont pas reculé : les gens continuent de s'arrêter de travailler relativement tôt (licenciements, congés, retraites anticipées, etc.).

Ont-ils fait le bilan des systèmes de retraites par capitalisation dans certains pays ? US, UK : c’est la catastrophe pour des milliers d’épargnants, totalement privés de pensions malgré leur paiement pendant toute une vie, et à qui le gouvernement dit : tant pis pour vous, le système marche comme ça, nous ne ferons rien pour vous aider.

Ont-ils tenté d’analyser le problème à un niveau plus général : l’économie ne dégage-t-elle pas suffisamment de ressources pour assurer les retraites de tout le monde ?



 
peh

02/12/2007
17:25
re : L'esprit public (II)

Cette émission n'a plus aucune objectivité ; la tendance est au libéralisme économique et aucune voix ne vient contredire les intervenants lorsqu'ils affirment que "les français ne travaillent pas assez, seule la croissance permettra d'augmenter le niveau de vie, non Sarkosy n'a pas fait de cadeaux fiscaux qu'aux riches" etc et, cerise sur le gâteau, il faut maintenant travailler le Dimanche !
Je suppose que, l'émission étant enregistrée, ces messieurs seraient fort contrariés d'avoir à venir la faire en direct.
Mais les vendeuse et les caissières de Monoprix, elles peuvent...
 
Equi libris

02/12/2007
18:47
re : L'esprit public (II)

Ce serait intéressant, de l'autre côté, de compter le nombre d'émissions diffusant sans opposition le catéchisme de la goche moralisante et pontifiante, et voir où se trouve l'équilibre.
 
Henry Faÿ

02/12/2007
21:54
truisme

<<seule la croissance permettra d'augmenter le niveau de vie>>

Qui peut prétendre le contraire?


 
Louise

02/12/2007
22:14
re : L'esprit public (II)

Moi !

Il faut s'entendre sur ce que signifie VIE dans niveau de VIE.

En ce moment ce qui est constaté c'est le niveau de Mort de notre planète.

Les abeilles semblent être les premières victimes en masse.

Cette émission est consternante et me fait penser au concept de "bêtise intelligente" que Belinda Cannone a développé lors de l'émission de ce jour de Olivier Germain-Thomas : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ forinterieur/

Il m'a d'ailleurs semblé que Belinda Cannone parlait beaucoup de France-Culture

 
les partageux

02/12/2007
22:23
decodeur

seule la croissance (du salaire de Sarkozy) permettra d'augmenter le niveau de vie (de Sarkozy)

Qui peut prétendre le contraire?
 
Henry Faÿ

03/12/2007
12:15
Marie-Chantal

<<Il faut s'entendre sur ce que signifie VIE dans niveau de VIE.

En ce moment ce qui est constaté c'est le niveau de Mort de notre planète.

Les abeilles semblent être les premières victimes en masse.>>

Je n'ai jamais vu que la croissance ait été un facteur de mortalité, bien au contraire, les sociétés les plus développées, donc celle qui ont connu la croissance pendant une longue période, sont celles où l'espérance de vie est la plus longue et elle continue de s'accroître, en dépit de toutes les cochonneries cancérigènes que nous absorbons, dont nous pourrions d'ailleurs très bien nous passer, mais qui n'ont pas l'air d'avoir un effet si important que ça. Les sociétés où l'espérance de vie est faible donc celles où on meurt prématurément, sont celles qui n'ont pas connu la croissance, ce sont les sociétés pauvres.

Pour ce qui est de la disparition des abeilles, j'ai lu sur cette question plusieurs articles dont la conclusion est que cette disparition n'était pas une fatalité et que la mesure la plus urgente serait de baisser l'utilisation des pesticides, or la croissance n'est pas la croissance des pesticides.

 
Nazdeb

03/12/2007
12:46
re : L'esprit public (II)

Salutas Henry,

C’est bien beau de dire qu’il suffirait de baisser l’utilisation des pesticides, mais baisser une industrie, c’est menacer la croissance.
Le transport aérien me semble un des pires facteurs de la pollution. Est-il vraiment nécessaire dans bien des cas ? Est-ce intelligent d’envoyer par avion des tonnes de pommes anglaises de faire astiquer dans des pays du sud pour les ensuite faire revenir, plus belles, dans les étals britannique ? Non, c’est stupide ; oui, mais empêcher cela serait ***mettre en cause la croissance***.

Quand on veut dire ce qui est responsable de la dégradation de l’environnement (écologique, mais aussi sanitaire, social, culturel), la croissance est d’emblée épargnée car elle se situe à un niveau trop général. On préfère désigner des secteurs, donc des causes au niveau particulier (comme tu le fais avec les pesticides). Seulement, quand on veut agir sur le niveau particulier, les défenseurs du laisser-faire se remettent à invoquer le niveau général (ne touchez surtout pas à cette industrie, elle est porteuse de croissance).

Résultat de ce constat : le prétexte de la croissance est une escroquerie, ça ne vaut rien.

Je signale tout de même que récemment le Figaro a titré un article la croissance "responsable" de la dégradation de l'environnement. Voyez, même moi je ne vais pas aussi loin…



 
peh

03/12/2007
14:39
re : L'esprit public (II)

Pour ce qui est de la croissance, je pense qu'on aurait bcp de mal à définir ce que c'est ; c'est un mot bien commode et qui ne veut pas dire grand chose.
Cependant, lorsque les défenseurs d'une "croissance" perpétuelle disent "touche pas à ma croissance", ils veulent dire "laisse-moi donc faire du business tranquille", sous-entendu, gagner un maximum d'argent.
Il faut donc à chaque instant se poser la question de la perinence de telle ou telle mesure sans écouter les cris de douleur des businessmen : par exemple que peut apporter l'ouverture des magasins le dimanche ?
Un supplément de revenu pour les employés ? Peut-être.
Mais sûrement de gros soucis pour les petits commerçants qui ne peuvent pas embaucher et qui aimeraient se reposer comme tout le monde.
Après "on" exigera de pouvoir acheter de 7 heures à 23 heures. Pourquoi pas ?
 
CoinCoin

03/12/2007
16:06
re : L'esprit public (II)

Près de chez moi, on peut désormais faire ses courses de 8h à 21h. Il y a 8 ans, les heures d'ouverture allaient de 9h à 18h30...
 
Henry Faÿ

03/12/2007
16:36
vive le dimanche

<<Salutas Henry,

C’est bien beau de dire qu’il suffirait de baisser l’utilisation des pesticides, mais baisser une industrie, c’est menacer la croissance.
Le transport aérien me semble un des pires facteurs de la pollution. Est-il vraiment nécessaire dans bien des cas ? Est-ce intelligent d’envoyer par avion des tonnes de pommes anglaises de faire astiquer dans des pays du sud pour les ensuite faire revenir, plus belles, dans les étals britannique ? Non, c’est stupide ; oui, mais empêcher cela serait ***mettre en cause la croissance***.

Quand on veut dire ce qui est responsable de la dégradation de l’environnement (écologique, mais aussi sanitaire, social, culturel), la croissance est d’emblée épargnée car elle se situe à un niveau trop général. On préfère désigner des secteurs, donc des causes au niveau particulier (comme tu le fais avec les pesticides). Seulement, quand on veut agir sur le niveau particulier, les défenseurs du laisser-faire se remettent à invoquer le niveau général (ne touchez surtout pas à cette industrie, elle est porteuse de croissance).

Résultat de ce constat : le prétexte de la croissance est une escroquerie, ça ne vaut rien.

Je signale tout de même que récemment le Figaro a titré un article la croissance "responsable" de la dégradation de l'environnement. Voyez, même moi je ne vais pas aussi loin…>>


Tout cela est bel est bon mais rien n'empèche de sortir de la polémique stérile et de la rhétorique mensongère en reconnaîssant comme une évidence limpide que c'est quand même la croissance qui permet d'augmenter le niveau de vie de la population et que nous lui devons notre bien être, ça se lit dans les tableaux de la comptabilité nationale, si on n'est pas dans un pays pétrolier ou un pays producteur de matières premières, la croissance, si elle est forte et durable reflète forcément l'enrichissement de la population. Je sais bien que chez un certain nombre de participants à ce forum, c'est une idée qui ne passe pas, j'en ai fait l'expérience lors des discussions laborieuses qui se sont poursuivies sur le long fil, que j'ai dû dédoubler sur la paupérisation.

C'est le faible coût des transports qui provoque ces circuits aberrants de produits qui font le tour de la planète pour les raisons les plus futiles qui soient.


Que devons-nous faire?
**************************
Renoncer à la croissance et vivre comme des moines pour éviter toute atteinte à l'environnement? Personnellement, je n'y serais pas tellement opposé, mais je doute que la population française y soit prête.

Accepter la notion de croissance en se montrant plus attentifs et plus rigoureux sur toutes les atteintes à l'environnements qu'elle provoque. C'est ce que je préconiserais, en étant bien conscient de la banalité du propos.

Acheter jusqu'à 23 heures et même au-delà, on le peut, jadis il y avait "l'italien" et maintenant "l'arabe". Grâce lui soit rendue, et n'y touchez pas!

Le travail le dimanche, je suis vigoureusement contre!

 
Nazdeb

03/12/2007
17:31
re : L'esprit public (II)

(Henry, citation 1) "c'est quand même la croissance qui permet d'augmenter le niveau de vie de la population et que nous lui devons notre bien être, ça se lit dans les tableaux de la comptabilité nationale,"

(Henry, citation 2) "la croissance, si elle est forte et durable reflète forcément l'enrichissement de la population."

Dans la citation 1, la croissance est un facteur. Là je ne suis pas du tout d'accord. La croissance ne fait strictement rien. C'est un indice, une résultante, un constat statistique, ce qu'on trouve dans la citation 2. Dire que la croissance apporte le bonheur des gens, c'est de la pensée magique...

La citation 2 est-elle juste pour autant ? Pas sûr : la croissance reflète l'enrichissement d'une partie de la population, il n'est pas certain que le constat soit vrai si on considère des individus. les Etats-Unis n'ont-ils pas un excellent taux de croissance ? N'a-t-on pas un meilleur niveau de vie en France ? La pauvreté n'est-elle pas moindre chez nous ? Ca peut se discuter, moi je pense que si.



 
Henry Faÿ

05/12/2007
12:30
c'est l'éternel problème...

<<Dire que la croissance apporte le bonheur des gens, c'est de la pensée magique...>>

L'éternel problème... J’aurais du mal à compter le nombre de fois où j'ai dit mon point de vue sur cette question mille fois récurrente dans ce forum. J’en avais longuement discuté avec Paul Kobish. Bien entendu, je ne préconise pas un productivisme simpliste, je connais par cœur et depuis longtemps toutes les objections qu’on peut avoir à la croissance considérée comme un souverain bien, pourtant, je suis bien obligé de constater :

(i) que plus ou moins 99% de la population s'avouera préoccupée par son pouvoir d'achat, donc par la croissance. Le plus ou moins 1% qui reste qui dit ne pas être préoccupé par sa situation matérielle, l’est en fait. Ceux qui ne le sont pas du tout existent, il sont extraordinairement peu nombreux.

(ii) que, donc, les gens en veulent, de la croissance, que le moral du pays est meilleur quand il y a en a, les gens (le saviez-vous ? ) sont contents de gagner plus, quand il y a croissance, il y a moins de chômage. La croissance molle que nous connaissons actuellement est fort mal ressentie, elle entraîne la morosité et l'inquiétude.

(iii) que la croissance est recherchée par dans tous les pays par à peu près tout le monde.

(iv) que ce discours élégant de ceux qui disent mépriser la croissance parce qu’ils affichent un supposé dédain pour les bien matériels vient toujours de couches favorisées de la population, pas des pauvres. Quand je dis favorisé, j’y inclue la classe moyenne qui ne vit pas sur un train de vie très élevé mais qui est grosso modo à l’abri du besoin.

(v)Sans vouloir paraître prétentieux et donneur de leçons, je vois bien que ce discours de mépris de la croissance n’a aucune valeur ni pertinence dans les pays pauvres, que je connais un peu.

La croissance n’apporte pas forcément le bonheur, elle est ardemment souhaitée et désirée et l’absence de croissance apporte le malheur, c’est sûr.

Si on continue à ne pas passer sur le forum bleu, on va se faire taper sur les doigts, je sens ça.
 
dj

05/12/2007
12:51
re : L'esprit public (II)

J'ose à peine signaler que dans les pays riches une alternative à la croissance est une meilleure répartition des richesses déjà créées.
 
Henry Faÿ

05/12/2007
15:06
pour l'essentiel, les richesses, ce sont des flux

Je n'y crois pas du tout parce que pour l'essentiel, les richesses qui jouent le plus grand rôle sont des flux et non pas des stocks, c'est-à-dire que la clef de la prospérité est de convaincre les agents économiques de toujours renouveler leurs efforts et de ne pas les relâcher. Les richesses "déjà crées" ne sont pas grand chose par raport à celles qui doivent être l'être tous les ans. Si vous prenez des mesures très égalitaires, du genre de celles que proposait Georges Marchais jadis, augmentation des impots, expropriations, blocage des loyers etc, vous avez un très bref effet de répartition et vous découragez pour longtemps quantité d'agents économiques de première importance, notamment les entrepreneurs, résultat vous engendrez la pauvreté et c'est raté.

 
Dexter

05/12/2007
22:56
re : L'esprit public (II)

je suis un auditeur assidu fidèle et régulier de France Culture depuis plus de vingt ans, si cette radio rendait vraiment les gens plus intelligents je m'en serais bien rendu compte tout de même, non ?
 
dj

05/12/2007
23:04
re : L'esprit public (II)

Moi aussi je parlais de flux puisque les richesses sont à recréer chaque année
 
Nazdeb

06/12/2007
10:40
re : L'esprit public (II)

Cette croissance, Henry, elle nous asphyxie. C'est pas moi qui le dit, c'est le Figaro ; citons (23 octobre dernier) :

"(...) MAUVAISES nouvelles pour la planète sur le front du CO2. La teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère a augmenté de 35 % entre le début des années 1990 et la période 2000-2006, passant de 7 à 10 milliards de tonnes de gaz carbonique par an, si l'on en croit les résultats d'une étude publiée par une équipe de chercheurs internationaux dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
Le grand responsable de cette augmentation ? La croissance économique, à laquelle on impute les deux tiers de ce dérapage. Quelque 17 % de cette hausse de la teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère est par ailleurs à mettre sur le compte de la stagnation de l'efficacité énergétique au niveau mondial. Depuis une trentaine d'années, ce paramètre ne cessait de s'améliorer. Or, depuis 2000, on ne constate plus aucune amélioration. « Depuis 2000, l'intensité énergétique moyenne en carbone s'est détériorée, autrement dit a augmenté, et aucune région ne montre de signe encourageant à cet égard », s'inquiète Pep Canadell, directeur exécutif du Projet global sur le carbone, qui a mené ces travaux. Certaines régions industrialisées, comme le Japon ou l'Europe des Quinze, se situent même en deçà des prévisions. Les États-Unis sont, eux, en ligne avec ce qui était prévu. (...)"

http://www.lefigaro.fr/sciences/20071023.FIG000000054_davant age_de_co_dans_l_atmosphere_que_prevu.html

Par ailleurs c'est pour cette fameuse croissance économique que, par exemple, on privatise GDF, qui :
- a réalisé des bénéfices record l'année dernière
- décide en même temps d'augmenter ses tarifs, pour le plaisir des rentiers (qui ne produisent rien)

Résultat : ça va te paraître exagéré, mais cet automne je n'ai toujours pas ouvert le chauffage chez moi, je vis sous deux pulls et je me pommade les mains plusieurs par jour à cause des engelures. En gros, je connais un froid domestique plus inconfortable que celui des hommes de cro-magnon (qui, eux, avait une meilleure condition physique).
Donc : merci la politique économique, merci la croissance, merci le libéralisme. L’effet de ces idéologies est dans mon cas une dégradation tout à fait nette. Voilà pourquoi il est impossible de convaincre un péquenaud tel que moi que l’idéologie donnant la primauté à la croissance est une bonne chose.

(Allez, j'avoue que malgré un faible pouvoir d’achat je n'en achète pas moins des dvd d'opéras ; mais mimer des gestes de chef d'orchestre devant son écran d'ordinateur, ça réchauffe !)



 
Nazdeb

06/12/2007
11:15
re : L'esprit public (II)

J'oubliais : il faut raccrocher au sujet du fil.

Bon alors, parlent-ils de ce genre de problèmes à l'Esprit public ?



 
Nazdeb

06/12/2007
12:37
re : L'esprit public (II)

Voici un sujet que je propose à l'Esprit public :

On en apprend de bonnes en consultant les pages financières

1) Du côté des tarifs

GDF veut en 2008 augmenter ses tarifs de 5 à 6 % pour les particuliers. Un courtier signale que, si d’un côté cette augmentation ne « devrait pas avoir d’effet majeur positif », de l’autre un refus du gouvernement d’autoriser cette augmentation « aurait un effet très contre productif sur le titre ». Donc ce qui importe avant tout, c’est le profit - non l’usager, évidemment…
(L’Expansion, 6 décembre 2007)
http://www.lexpansion.com/patrimoine/bourse/gdf-augmentation -des-prix-du-gaz-en-vue_135401.html

2) Du côté des actionnaires

Gaz de France promet aux actionnaires une « politique de rémunération dynamique », avec dans les trois années à venir une croissance du dividende par action de 10 à 15% - sans compter des « perspectives de rémunération additionnelle »
(Communiqué du 15 octobre 2007)
http://www.gazdefrance.com/FR/D/97/A/3482/communiques-de-pre sse.html

Pour mémoire, variation de l’action GDF depuis son introduction en bourse en juillet 2005 : +68,68 %
Evolution du CAC40 dans la même période : +34,08 %
http://www.gazdefrance.com/FR/D/101/action.html

Désolé, mais ma conclusion sera vulgaire : ces gens sont de vrais fumiers.



 
Nazdeb

06/12/2007
12:40
re : L'esprit public (II)

Voilà un excellent sujet pour l'Esprit public : l'évolution du pouvoir d'achat... des actionnaires, c'est-à-dire d'individus qui sont payés à posséder de l'argent.
Jacques Attali osera-t-il dire qu'il y a "trop de pouvoir d'achat" du côté des rentiers ?



 
Henry Faÿ

06/12/2007
15:48
variations sur un thème connu

<<Cette croissance, Henry, elle nous asphyxie. C'est pas moi qui le dit, c'est le Figaro ; citons (23 octobre dernier) :

"(...) MAUVAISES nouvelles pour la planète sur le front du CO2. La teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère a augmenté de 35 % entre le début des années 1990 et la période 2000-2006, passant de 7 à 10 milliards de tonnes de gaz carbonique par an, si l'on en croit les résultats d'une étude publiée par une équipe de chercheurs internationaux dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
Le grand responsable de cette augmentation ? La croissance économique, à laquelle on impute les deux tiers de ce dérapage. Quelque 17 % de cette hausse de la teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphère est par ailleurs à mettre sur le compte de la stagnation de l'efficacité énergétique au niveau mondial. Depuis une trentaine d'années, ce paramètre ne cessait de s'améliorer. Or, depuis 2000, on ne constate plus aucune amélioration. « Depuis 2000, l'intensité énergétique moyenne en carbone s'est détériorée, autrement dit a augmenté, et aucune région ne montre de signe encourageant à cet égard », s'inquiète Pep Canadell, directeur exécutif du Projet global sur le carbone, qui a mené ces travaux. Certaines régions industrialisées, comme le Japon ou l'Europe des Quinze, se situent même en deçà des prévisions. Les États-Unis sont, eux, en ligne avec ce qui était prévu. (...)"

http://www.lefigaro.fr/sciences/20071023.FIG000000054_davant age_de_co_dans_l_atmosphere_que_prevu.html

Par ailleurs c'est pour cette fameuse croissance économique que, par exemple, on privatise GDF, qui :
- a réalisé des bénéfices record l'année dernière
- décide en même temps d'augmenter ses tarifs, pour le plaisir des rentiers (qui ne produisent rien)

Résultat : ça va te paraître exagéré, mais cet automne je n'ai toujours pas ouvert le chauffage chez moi, je vis sous deux pulls et je me pommade les mains plusieurs par jour à cause des engelures. En gros, je connais un froid domestique plus inconfortable que celui des hommes de cro-magnon (qui, eux, avait une meilleure condition physique).
Donc : merci la politique économique, merci la croissance, merci le libéralisme. L’effet de ces idéologies est dans mon cas une dégradation tout à fait nette. Voilà pourquoi il est impossible de convaincre un péquenaud tel que moi que l’idéologie donnant la primauté à la croissance est une bonne chose.

(Allez, j'avoue que malgré un faible pouvoir d’achat je n'en achète pas moins des dvd d'opéras ; mais mimer des gestes de chef d'orchestre devant son écran d'ordinateur, ça réchauffe !)>>


Mais tout ça, ce sont des variations sur un thème (avec jeu de mots) que je connais par coeur. Mais bien sûr qu'il faut chercher avec l'énergie du désespoir des solutions à tous ces problèmes plus qu'angoissants. Je ne crois pas pour autant qu'il faille sacrifier la croissance, c'est-à-dire l'augmentation de la production, pour les raisons que j'ai dites et que je veux bien redire autant dr fois qu'il le faudra.

 
Nazdeb

06/12/2007
16:13
re : L'esprit public (II)

Mais c'est justement à cause de ce dogme de la croissance qu'on libéralise le secteur de l'énergie, avec pour résultat une dégradation pour les usagers ! Donc, ce dogme, je m’emmielle, avec la meilleure légitimité.

Encore une fois, la croissance n'est pas une chose concrète, ce n'est qu'un chiffre très flou, situé à un niveau trop général. En fait il faudrait distinguer la croissance générale, de ses composantes aux niveaux particuliers, des pans de croissance, une donnée sectorisée par activité.

"Sacrifier la croissance", cela veut-il dire quelque chose ? A mon avis, rien en l’espèce, mais on peut toujours avancer deux interprétations distinctes :
1) Sacrifier la croissance signifierait mener une politique s’échinant à réduire la production dans la totalité des secteurs économiques, sur tous les marchés, etc. = personne ici ne réclame une telle lubie…
2) Sacrifier la croissance signifierait d’éviter de libéraliser et de soumettre à la concurrence les activités qui servent l’intérêt général ou participent à la redistribution, sans pour autant limiter la production dans d’autres secteurs = voilà où je me situe.

En fait il s’agit de mener des politiques d’encadrement distincts en fonction des secteurs, sans se lier les mains à cause d’un objectif flou. Dans ce sens, limiter le trafic aérien pour réduire les émissions de CO2, ce serait faire un sacrifice de croissance : eh bien tant mieux, dans ce cas on peut s’autoriser à considérer la croissance comme une foutaise !

Bref, il faut être prag-ma-tique.



 
Dexter

06/12/2007
22:57
re : L'esprit public (II)

être pragmatique ? surtout pas !
si la France est le pays le plus intelligent de la planète, celui où la compréhension des phénomènes et la connaissance des choses de ce monde sont poussées à leur plus haut niveau, celui où l'analyse est faite de la manière la plus subtile, si nous connaissons parfaitement toutes les solutions pour résoudre nos problèmes et à ceux des autres, c'est parce que nous ne sommes pas pragmatiques, le pragmatisme faut le laisser aux anglo-saxons, ils l'ont inventé qu'ils le gardent,
non voyez-vous la seule chose à retenir sur un sujet comme : que faut-il choisir entre la croissance ou la décroissance, c'est : les avis éclairés sont partagés sur cette question............
 
dj

07/12/2007
08:52
re : L'esprit public (II)

Quoi qu'on en dise, les privatisations ne sont pas faites pour des raisons de croissance, d'éfficacité, de baisse des coûts, de développement, de politique ou n'importe quel prétexte.

Elles sont simplement voulues de façon non démocratique par les milieux financiers qui ont des capitaux à placer dans ces activités extremement juteuses.
 
Henry Faÿ

07/12/2007
10:04
pourquoi les nationalisations

Pourquoi non démocratique? Les privatisations sont approuvées par le parlement.
Que cela plaise ou non, c'est surtout pour permettre à des entreprises comme EDF de jouer leur rôle sur la scène internationale, avec un statut de compagnie publique, elles de le peuvent pas.

 
constant

07/12/2007
10:09
libéralisme

Il y a une émission intéressante en ce moment sur le libéralisme.

 
Nazdeb

07/12/2007
10:10
re : L'esprit public (II)

En fait le froid on s'y fait. Ca pousse même à faire de l'exercice pour maintenir son corps à bonne température. Je fais des marches le week-end, et les chevreuils les lapins et marcassins que je croise un peu partout me font penser qu'avec un peu de hardiesse et un arc rafistolé, je pourrais me mettre à assurer ma subsistance fastoche.
Bref, je vais redevenir chasseur-cueilleur.
C'est bath, la modernité.



 
Nazdeb

07/12/2007
10:14
re : L'esprit public (II)

Henry, dj a tout à fait raison : c'est bien contraire à la démocratie.
Pourquoi ? Parce que selon le dogme de la privatisation et du marché, le destin d'EDF sur la scène internationale importe plus que son destin initial : l'intérêt général des nationaux. Une EDF publique et forte s'en contrefoutrait totalement, de la concurrence internationale. Elle ne franchirait pas nos frontières, et puis c'est tout. Ce qui devrait importer, c'est le service fourni aux usagers en France !



 
paddy

07/12/2007
10:37
re : L'esprit public (II)

Je me demande combien sommes-nous à avoir renoncé au chauffage?

truc


 
Nazdeb

07/12/2007
10:55
re : L'esprit public (II)

Le plus dur c'est de renoncer à la radio (et voilà-t-y comme je reviens au sujet). C'est sûr qu'en libéralisant la radio culturelle, elle sera plus compétitive sur le plan international !
Mais puisqu'on vous dit que c'est mo-der-ne.



 
Zx

07/12/2007
11:39
re : L'esprit public (II)

Il faut choisir : allumer l'ordinateur pour se rendre sur DDFC, ou le chauffage. Fort heureusement, si l'on se rapproche suffisamment, l'ordinateur peut aisément se muer en chauffage de substitution...
 
Saturemane

07/12/2007
12:17
re : L'esprit public (II)

Même le Noodle Man fait dans le débat "libéralisme anti-libéralisme" dans ses Vendredis de la Philo, façon du Grain à Moudre, alors bon... Se chauffer avec son ordi branché sur DDFC, d'accord, mais pas pour y retrouver les mêmes lunes que sur FC.
 
Nazdeb

07/12/2007
12:22
re : L'esprit public (II)

Moi le PC je le fais fontionner les nuits, la nuit non seulement il fait plus frisquet, mais les programmes sont déjà plus intéressants, pendant une 1h40 au moins...

(Bien penser à couper le ventilo de l'UC, surtout)



 
Henry Faÿ

08/12/2007
09:29
si une majorité de nos concitoyens en veut

<<Selon le dogme de la privatisation et du marché, le destin d'EDF sur la scène internationale importe plus que son destin initial : l'intérêt général des nationaux. Une EDF publique et forte s'en contrefoutrait totalement, de la concurrence internationale. Elle ne franchirait pas nos frontières, et puis c'est tout. Ce qui devrait importer, c'est le service fourni aux usagers en France !>>

On peut très bien le penser, on peut éprouver une certaine perplexité à l'égard des aventures d'EDF en Italie et ailleurs, mais si une majorité pense le contraire, si c'est décidé selon les règles démocratiques, vote au Parlement...



 
Nazdeb

10/12/2007
10:11
re : L'esprit public (II)

Henry, tu confonds "majorité de citoyens" et majorité au parlement. As-tu une étude d'opinion indiquant qu'une majorité de Français ont demandé la privatisatisation des services publics de l'énergie ?
Ca n'empêche : c'est une mauvaise politique, les résultats le montrent.
Et ça confirme : les politiciens n'ont dans une bonne mesure pas grand-chose à foutre des conséquences que nous subissons de leurs décisions, leurs soucis vont ailleurs (profits pour les actionnaires et investisseurs internationaux).



 
Henry Faÿ

10/12/2007
12:26
la démocratie représentative

La démocratie parlementaire, depuis que les Anglais l'ont inventée dans sa forme moderne est une des formes les mieux reconnues sans même la mieux reconnue de la démocratie, je vois assez mal comment on pourrait faire un référendum à chaque qu'une question se pose. En France, il y a la rue qui parfois remet en cause des décisions votées, pour ce que est des privatisations, ça ne s'est pas produit.

 
Nazdeb

10/12/2007
12:52
re : L'esprit public (II)

Suite en forum bleu

http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7296

 
La reine des belges

16/12/2007
11:26
L'Enarque dans toute sa splendeur

A la place de Chauvel et de Meyer, j'aurais honte d'écouter sans réagir le pauvre Bourlange qui ressort laborieusement une fiche de lecture assez bien faite, ma foi, mais pas toujours très bien digérée. Sur un ton docte comme chaque dimanche notre énarque je-sais-tout (d'ailleurs ils ait des tas de choses et apparemment il les comprend), une fois de plus ne parvient pas à masques qu'il dispose d'un assez bon système de documentation et qu'il survole ses fiches juste avant l'oral du dimanche. Son baratin sur Bourdieu et Boudon est globalement correct, mais le ton incertain et les erreurs de détail (j'en cite une seule : sociologues des années 50 et 60) montrent que derrière cette façade de savoir typiquement Enarchique, l'intellectuel Potemkine dissimule surtout un animal politique : Bourlange est en 2007 ce que Bayrou était en 1997 : un second couteau qui commence à rêver d'un avenir.

Peu importe, me dira-t-on. l'important c'est que l'émission soit bonne, non ?

- D'accord : l'important, c'est que la parole qu'on entend soint juste, intelligente, et surtout qu'elle diffuse du savoir et suscitent de la curiosité. Certes.
- Pas d'accord : avec Bourlange on voit dans toute sa splendeur le technocrate au cerveau bien musclé et drapé dans un costume qui n'est pas le sien : celui de l'intellectuel omniscient. Cette culture canada-dry au service du prêche politicard continue à nous éloigner de la radio qui s'appelle encore France Culture mais franchement on se demande bien pourquoi.

LRDB

 
GT

16/12/2007
14:15
re : L'esprit public (II)

J'ai écouté en cours de route et je ne sais pas qui a dit :
"...la durcification des conditions..."
J'imagine que Philippe Meyer a dû sauter en l'air.
Entre la durcification, la bravitude, la ressuscitation et autres splendeurs de la langue française, on se demande si finalement la pénibilité n'est pas un moindre mal.
Pour ma part, je trouve que la pénibilitence de la durcificationalisation des conditionalités de l'auditionneur est pleine de dangerositionalité.
 
cadichon

20/01/2008
11:59
hi-han

Je prends très mal tous les "âne effet" de Max Gallo.
Y a même pas de smiley de baudet!
Ça en dit long sur "l'ouverture" de ddfc.
 
guydufau

07/02/2008
11:07
re : L'esprit public (II)

Eric le Boucher défend la "titrisation" qui répartit les risques et les "subprime" qui ont permis à tout américain d'acheter une maison !
Ce libéral que rien n'ébranle a depuis peu deux entrées à FC, d'abord en participant à l'Esprit public, puis à la Rumeur du monde. Bien entendu dans ces émissions il est tout à fait à son aise et il peut sans être contredit dire tout le bien qu'il pense concernant la "titrisation' et les "subprime"
 
Doublonopathie

17/02/2008
11:35
re : L'esprit public (II)

L'esprit public traite exactement du même sujet que la Rumeur du Monde d'hier......... (la baisse de popularité du prez) Ciel quelle imagination madame ces programmateurs de France Culture.
 
dupont

24/02/2008
11:53
re : L'esprit public (II)

Que pense la gauche de la gauche du forum du concept de "crétinisme" développé par J-L Bourlanges?
 
dupont

24/02/2008
11:56
re : L'esprit public (II)

Philippe Meyer sera suspendu de sa fonction de patron de cette émission pendant les 3 semaines de la campagne car il est candidat quelque part (où?). Il sera remplacé par le Voinche, Laurentin, et un troisième. Chic! ils sont tellement mieux que lui.
 
durand

24/02/2008
12:36
re : L'esprit public (II)

le crétinisme de qui ?
 
LN

24/02/2008
15:01
re : L'esprit public (II)

Bourlange qui commence systématiquement toutes ses interventions soit par un trait de finesse kolossale, soit par une bonne blague, il faudrait lui écrire que quand c'est systématique ça perd systématiquement son intérêt. Comme en plus c'est rarement réussi, il gagnerait à changer de système. Enfin aujourd'hui la blague est pas mal, mais comme il est lui-même presque aussi marrant qu'une omelette froide ça tombe à plat tant pis.

Concernant le crétinisme tel qu'évoqué par Bourlange, il s'agit du discours idéologique volontairement aveugle et partisan, assumé comme tel, par lequel certains intellectuels vantent les régimes totalitaires. Comme exemples de ce crétinisme idéologique Bourlange cite une remarque parait-il fameuse "on ne jugera pas le problème des droits de l'Homme en URSS comme on le juge ailleurs", et il donne quelques noms parmi les plus connus du crétinisme idéologique, notamment Sartre. Noter que la liste est infiniment plus longue, depuis Aragon pour l'URSS jusqu'à Sollers pour la Chine, Foucault pour l'Iran des Ayatollahs, et aujourd'hui les intellectuels Chavezistes.

En fin de séquence (11h48), Meyer définit le crétinisme comme la "volonté de se fermer à la réalité et de proférer de sornettes infantiles". Meyer ajoute que cette méconnaissance de la réalité trouve des racines dans la falsification de l'histoire. Il cite comme exemple ce fait soigneusement oublié que la santé et l'éducation étaient déjà fort enviables à Cuba sous la dictature de Battista. Comme contrepoids au crétinisme, Meyer cite quelques esprits soucieux de vérité : Aron, Revel. Il aurait pu ajouter André Gide à son retour d'URSS.

Pour écouter l'intervention de Bourlange (juste après Wiegel) : 11h43 - 11h48
 
dj

24/02/2008
15:31
re : L'esprit public (II)

Pfff, Sartre s'était trompé sur l'Urss? Quel scoop très urgent à dire en 2008 dans la bouche d'un candidat centriste! J j'appelle ça des propos revanchards de bistrot et une minable émission de propagande.

"la santé et l'éducation étaient déjà fort enviables à Cuba sous la dictature de Batista."

Ca le pauvre Meyer va avoir bien du mal à l'étayer

Une chose est sûre, toute histoire est partiale mais certains sentent que c'est la bonne période pour ne taper que sur la gauche passée et présente (aux frais du contribuable)
 
La reine des belges

24/02/2008
15:36
re : L'esprit public (II)

dernière ligne : entièrement d'accord
taper sur un tel cadavre c'est pas très élégant
et après faut se laver les mains
anyway, la critique du crétinisme est probablement utile et dérangeante puisqu'elle fait réagir lionel à 15h31

Au fait il y a une erreur dans la première ligne : sartre NE S'EST pas trompé sur l'URSS : il A trompé les militants (naïfs). On sait que le sens de la nuance n'est pas inclus dans le package "militant", mais pour les autres I mean ceux qui réfléchissent, ça vaut le coup de rappeler ce point de "détail".

 
red

24/02/2008
15:41
re : L'esprit public (II)

L'URSS est tombée sous les coups de l'Occident et n'a duré que 70 ans, sans pouvoir s'ameliorer. Quel empire n'a pas commis de massacres dans ses 70 premieres années?
 
chaud chaud cacao

24/02/2008
15:42
cuba

Parlons-en sur le forum bleu :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 8426&debut=0&page=1

 
Lisez

24/02/2008
15:52
Emmanuel Todd - la chute finale

L'URSS s'est effondré du fait de ses propres dysfonctionnements. Les coups de l'Occident l'auraient plutôt aidé à se maintenir en renforçant une cohésion interne et en stimulant une industrie militaire qui, quoique de piètre qualité, a servi de noyau d'activité un peu comme dans l'allemagne hitlérienne (un point commun de plus, tiens).

 
red

24/02/2008
16:02
re : L'esprit public (II)

des gens plus informés pensent que la course aux armements et surtout le bluff reaganien de la guerre des étoiles l'ont mise à genoux financierement. dans un conflit, c'est souvent le plus riche qui gagne, independamment des merites du vainqueur
 
Lisons

24/02/2008
16:04
et débattons

Des gens "plus informés" dites vous ?
Des gens "plus intoxiqués" dirais-je.
Anyway, le débat pourrait être passionnant s'il ne donne pas lieu à dérives.
Je suggère qu'on ouvre un fil là-dessus, le forum bleu est fait pour cela, mais non le fil "Esprit-public" qui traite de l'émission de Philippe Meyer
 
dupont

24/02/2008
18:30
re : L'esprit public (II)

Le leit-motiv du "hors sujet", du "forum bleu", du "recadrons", m'énerve. Cékoi "le sujet"?
 
guydufau

24/02/2008
21:24
re : L'esprit public (II)

A dupont : comme elle, il faut dire "Ni Dieu, ni maitre".

Le sujet c'est quand cinq gugusses sont ensemble et à l'unisson, il y en a toujours un qui a envie de rompre les rangs. Aujourd'hui c'est Bourlanges : Danielle Mitterand et Jean Paul Sartre ont fait preuve d'un "enfantilisme profond". Ce qui les différencient de leur juge c'est qu'ils se sont rendu sur place, mais passons car le distributeur d'amabilité ne s'arrète pas là. Il parle de crétinisme "le crétinisme ce n'est pas d'être crétin, le crétinisme c'est l'idéologie du crétin". Doctement il ajoute "et ce n'est pas la même chose".
Bravo Bourlanges, ça c'est causer!
 
guydufau

24/02/2008
22:11
re : L'esprit public (II)

Après avoir lu quelques pages sur le site de Roger Dadoun je dirai de Bourlanges qu'il a lancé "quelques cuistreries d'experts, épateurs de galerie".
 
Option

24/02/2008
22:22
re : L'esprit public (II)

Est-ce qu'on peut aussi suspendre Guy jusqu'aux municipales, dites dites dites?
Sérieusement, s'ils suspendent temporairement Phil Meyer, il faudrait aussi qu'ils suspendent tout le staff de la rédaction de France Culture, histoire d'être cohérents... Les petits commentaires neuneu d'opinions sont davantage la spécialité de la Rédac, plus que P. Meyer, en tout cas.
Et dernière chose, j'ai entendu ce dernier dire, en référence au boss de France Culture, que "Tous les Kessler sont des gens d'égale estime". Ahrrrheeeemmmm hum hum touss touss (tape dans le dos) akh akh touss.
 
Tork & Mada

24/02/2008
22:27
re : L'esprit public (II)

Oui suspendons Guy mais alors par les canines hein il parait qu'il les a velues.

Concernant les commentaires neuneu-popo-lithiques du journal, eh bien alertons le CSA tiens.
 
Dexter

24/02/2008
22:29
re : L'esprit public (II)

pourquoi parlez vous de Dadoun ? ça me rappelle l'époque de Panorama, j'aimais bien Dadoun et les autres quand ils se mettaient sur la figure.
Quand à ceux qui critiquent le régime castriste ils feraient bien de penser aux 7 millions de pauvres dans ce pays qui se contenteraient bien d'une dictature qui leur donne à manger plutôt qu'une démocratie qui laissent mourir de faim !!!
Aller sur le forum bleu ne changera rien à ce problème !!!
 
guydufau

25/02/2008
09:18
re : L'esprit public (II)

"pourquoi parlez vous de Dadoun ?"

Parce qu'un fil a été récemment ouvert "En hommage à Michel Bydlowski" où il est question de Dadoun et de son site.

"Quand à ceux qui critiquent le régime castriste..."
c'est, pour eux, une couverture qui leur permet une défense de leurs privilèges d'une manière plus décente.
 
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