Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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Nazdeb

06/12/2007
14:25
De la démocratie référendaire

Après un échec à son référendum (51 % de non), Chavez reconnaît sa défaite et ne se présentera pas à un troisième mandat.

Après un échec à deux référendums (54 % de non en France), la Constitution européenne s'essuie les pieds sur ce résultat et s'apprête à être ratifiée par les gouvernements.

Finalement, le Venezuela est un pays plus démocratique qu'on ne l'est en Europe.



 
Nazdeb

10/12/2007
12:52
re : De la démocratie référendaire

Message d’Henry en forum Esprit public, dans un débat sur la privatisation de GDF et autres services publics, et son caractère démocratique

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=29 442&debut=0&page=1

« La démocratie parlementaire, depuis que les Anglais l'ont inventée dans sa forme moderne est une des formes les mieux reconnues sans même la mieux reconnue de la démocratie, je vois assez mal comment on pourrait faire un référendum à chaque qu'une question se pose. En France, il y a la rue qui parfois remet en cause des décisions votées, pour ce que est des privatisations, ça ne s'est pas produit. »


 
Nazdeb

10/12/2007
12:52
re : De la démocratie référendaire

Je réponds :

Henry, cela ne retire en rien la confusion que tu fais :
- "si une majorité de nos concitoyens en veut" (ton titre)
- "vote au parlement" (on message)

Henry, un vote au parlement et la majorité des citoyens sont deux choses tout à fait différentes. Et les deux peuvent être contradictoires. Par exemple, un référendum a écarté à 54% la constitution européenne ; or les parlementaires s’apprêtent à ratifier ce même texte (pourvu d’un autre nom : traité de Lisbonne). Donc une décision parlementaire peut être tout à fait antidémocratique : les citoyens veulent A, mais les parlementaires décident Z.

D’une manière générale, les partis ne reflètent pas, ou plus, les préoccupations des citoyens. Souvenons-nous de 2002 : l’insécurité a saturé tous les débats. Or l’insécurité est un sujet tout à fait mineur chez les gens (10e rang à tout casser).

Dans le cas des privatisations des services publiques énergétiques, le sujet n’a carrément pas été traité dans le débat électoral. Et quand elles seraient démocratiques, ces privatisations n’en seraient pas moins une mauvaise politique, c’est même une énorme connerie, tout le monde a ou aura la possibilité de s'en apercevoir. L’invasion de l’Irak était massivement soutenue par l’opinion américaine.

Enfin, l’argument de la rue ne tient pas :
- une manif n’est pas un indice fiable ; il faut une enquête d’opinion pour approcher ce que pensent la plupart des gens
- quand « la rue » s’oppose, il arrive très souvent qu’on n’en tienne pas compte (« ce n’est pas la rue qui gouverne ») : ça n’incite pas à recommencer tous les jours, et sur tout sujet
- l’adhésion ou la non-adhésion à un parti ou une majorité parlementaire se fait sur une multitude de thèmes, ce n’est jamais une approbation en bloc de toutes les propositions des politiques



 
Henry Faÿ

11/12/2007
08:04
de la démocratie représentative

<<Henry, un vote au parlement et la majorité des citoyens sont deux choses tout à fait différentes. Et les deux peuvent être contradictoires. Par exemple, un référendum a écarté à 54% la constitution européenne ; or les parlementaires s’apprêtent à ratifier ce même texte (pourvu d’un autre nom : traité de Lisbonne). Donc une décision parlementaire peut être tout à fait antidémocratique : les citoyens veulent A, mais les parlementaires décident Z.>>


Mais non, antidémocratique certainement pas, je suis quand même un peu étonné de lire une proposition que je trouve très fausse et très mal pensée sous la plume (électronique) de Nazdeb, qui sur la démocratie et sur la politique en général est généralement mieux inspiré, la démocratie ce n'est absolument suivre pas à pas l'opinion, d'ailleurs Nazdeb le dit aussi, les parlementaires sont tout à fait fondés à aller contre l'opinion quand il le faut, c'est leur devoir de le faire quand ils le jugent nécessaire, les opinions mises bout à bout ne forment en aucun cas une politique cohérente; le cas le plus célèbre d'un vote des parlementaire qui s'est fait contre l'opinion a été celui qui a aboli la peine de mort.

On ne manquera pas de me reprocher de revenir au référendum, mais il est plus qu'évident que le vote a été pollué par quantité de choses, et qu'il ne signifiait que très partiellement une opposition au traité. Il est donc tout à fait légitime de réintroduire un texte similaire par la voie parlementaire.


 
Nazdeb

11/12/2007
09:51
re : De la démocratie référendaire

Ma plume s'est mise au rang du critère que tu as toi-même formulé, en usant du titre "si une majorité de nos concitoyens en veut", définition que tu as apportée au caractère démocratique d'une décision. Le référendum européen en fournit un exemple explicite, puisqu'en l'espèce "une majorité de concitoyen" a été interrogée et a répondu (ainsi que l'a fait un autre peuple).
Maintenant, dire qu'il est légitime (démocratiquemenbt) de rejeter la réponse des électeurs une fois qu'on les a consulté, voilà qui me laisse sans voix. C'est tout sauf légitime ; c'est une trahison du vote.



 
Nazdeb

11/12/2007
10:42
re : De la démocratie référendaire

A propos du traité de Lisbonne...

Selon Jean-Luc Dehaene, ancien premier ministre de Belgique et un des rédacteurs de la constitution, il ne s'agit ni plus ni moins que faire un texte "totalement illisible pour les citoyens" et qui, "fondamentalement, (reste) la même chose" que le projet refusé par les citoyens.

L'Europe cesse d'être démocratique à deux niveaux :
- elle ratifie un texte dont les gens ne veulent pas
- elle rend délibérément, en vue de tromperie, le droit fondamental illisible

Je me demande si ces Giscard, ces Dehaene, ces Barroso, ces Sarkozy, ne sont tout simplement pas des criminels.

http://olivierbonnet.canalblog.com/archives/2007/12/11/71962 84.html

11 décembre 2007
Traité européen : le foutage de gueule officiel

On connaissait la déclaration de Valéry Giscard d'Estaing : "Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. Les propositions institutionnelles du traité constitutionnel (...) se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent". Celle de Jose-Luis Zapatero: "Nous n'avons abandonné aucun point essentiel de la Constitution". D'Angela Merkel : "La substance de la Constitution est préservée, c'est un fait." Ou de Nicolas Sarkozy lui-même : "Il y a un clivage entre les peuples et les gouvernements. Un référendum aujourd’hui mettrait l’Europe en danger. Il n’y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, et il en va de même pour un référendum au Royaume-Uni."

A tous ces éminentes personnalités qui n'essaient même pas de camoufler la forfaiture démocratique que représente le traité de Lisbonne, ni "mini", ni "simplifié", il faut désormais ajouter le jovial ancien premier ministre belge Jean-Luc Dehaene, vice-président de feue la "convention" qui rédigea le "traité constitutionnel" européen. Durant une émission télé de la chaîne publique RTBF, Les bureaux du pouvoir, il a textuellement déclaré, accrochez-vous bien : "Il ne faut pas parler de mini-traité. C'est juste un terme inventé par Sarkozy pour des raisons de politique intérieure. Mais ce traité contient en fait 90% de ce qu'il y avait dans le traité constitutionnel, voire même plus. En fait, la principale différence, c'est que le traité constitutionnel était quelque chose de lisible, alors que là on arrive aux mêmes résultats en faisant des amendements aux traités existants, ce qui donne un texte totalement illisible pour les citoyens. Mais fondamentalement, c'est la même chose."

Les citoyens français se sont exprimés en 2005 à 54,68% contre le Traité constitutionnel européen. Le résultat de ce référendum est piétiné avec cynisme par le Président Sarkozy, avec la complicité du Parti Socialiste, puisqu'il va en faire adopter une copie conforme par le Congrès. Un coup d'Etat contre la démocratie ! Mais malgré l'énormité de l'affaire, la mobilisation semble bien vaine. Pourtant, notre représentation nationale s'apprête bel et bien à trahir la souveraineté populaire ! Que faire alors ? Signer une pétition ? Ou porter plainte individuellement contre la France devant la Cour européenne des droits de l'Homme, suggèrent les promoteurs du site 29mai.eu, Non au déni de démocratie ! Le travail vous est mâché. En quatre coups de cuiller à pot, vous téléchargez le texte de la plainte, l'imprimez (32 pages), renseignez vos noms, adresse, etc., puis l'expédiez par courrier. Tout est expliqué là. Pourquoi ne pas essayer ?

Concluons avec ce haut fonctionnaire européen anonyme, qui tient un blog sous le pseudonyme de nrs, cité sur celui de Jean-Marc Vasseur : "à faire l’Europe sans les peuples, au gré des seules envies et besoins de nos élites mondialisées, on en vient à la fin à la faire contre eux. Et refuser l’onction du peuple sur un tel choix, qui engage tellement l’avenir (oubliez toute remise en cause du modèle d’Europe avant plusieurs années, si pas dizaines d’années, si le mini-traité est adopté), c’est finalement avoir la même attitude que ceux qui s’autoproclamaient avant-garde du prolétariat conscient et organisé, sachant mieux que lui comment faire son bonheur, et donc lui déniant le droit de s’exprimer sur celui-ci. Oui, entre notre “aréopage éclairé” qui construit l’Europe et le Politburo d’un Parti communiste construisant la future société sans classe, il n’y a pas de grande différence".



 
victor malicheff

11/12/2007
23:46
De la démocratie

Même si je ne partage pas son impatience à doter l'Europe d'une constitution
"élaborée avec soin et prudence même si elle ne m'avait pas entièrement sa-
tisfaite car il me semble que l'on peut adopter une Constitution et la rectifier
peu à peu par la suite " je vous recommande la lecture de ce petit ouvrage de Jacqueline de Romilly intitulé: " Actualité de la Démocratie Athénienne " ouvrage dans lequel elle présente, simplement, le processus d'élaboration des valeurs qui fondèrent la première démocratie du monde, entre le 6e & le
5e S. avant notre ère. Toutes ces valeurs ont besoin d'être ravivées dit-elle , affirmation que je partage.

Edit.: Marabout sept. 2007, 5,90 euros. 158 pages.
Victor
 
Nazdeb

13/12/2007
09:52
re : De la démocratie référendaire

Ah tiens, c'est un beau conseil, merci, Romilly est quelqu'un de passionnant.
("la rectifier peu à peu par la suite", c'est effectivement très faible comme argument, vu les verrous qu'imposait le texte)
Bonne journée,



 
Philippe

13/12/2007
14:20
re : De la démocratie référendaire

hier, sur France Inter, Pierre Moscovici , en réponse à un auditeur qui lui demandait de s'expliquer sur la position du PS, a fourni l'explication suivante: un référendum, quelle qu'en soit l'issue, serait un motif d'affaiblissement du PS, et ne serait ce que pour ça, il était contre. Voilà qui donne une bonne idée du mépris qu'éprouvent les "meilleurs" pour le vulgum pecus, et la responsabilité historique du PS dans la ratification du traité. L'argument d'Henry qui consiste à dire :le Non au traité "ne signifiait que très partiellement une opposition au traité" ,et qu'il trouve la réponse non pertinente, tout ça me parait très respectable.La limite est franchie lorsqu'il dit que le résultat du référendum doit être corrigé par le parlement.A quoi sert donc la procédure référendaire?
 
Philippe

13/12/2007
15:15
re : De la démocratie référendaire

pour ceux que ça intéresse : http://www.29mai.eu/index.php.

 
Henry Faÿ

13/12/2007
16:27
cette magistrale erreur qu'était le non

<<la responsabilité historique du PS dans la ratification du traité.>>

Pour le parti traditionnellement européen qu'est le PS, ce sera effectivement un légitime motif de fierté d'avoir surmonté ses divisions et d'avoir favorisé la ratification du traité et d'avoir ainsi contribué à mettre fin au blocage de l'Europe.

<<La limite est franchie lorsqu'il dit que le résultat du référendum doit être corrigé par le parlement.A quoi sert donc la procédure référendaire?>>

J'avais écrit dans un autre fil et malgré mes appels successifs personne ne m'a démenti, que ce non au référendum n'avait apporté que de mauvais fruits, y compris pour ceux qui ont voté non qui n'en ont absolument rien retiré de bon. Je ne vois pas de quel plus petit résultat ils peuvent se prévaloir. Plus de deux ans après, ce non au référendum apparaît comme une magistrale erreur. Si on a pas le droit de corriger ses erreurs...

 
Nazdeb

13/12/2007
16:42
re : De la démocratie référendaire

Réponse, pour la millième fois : le résultat de bon qu'on en a retiré, c'est tout simplement qu'un mauvais texte n'a pas été ratifié (en tout cas ne devrait pas l'être).
Il n'a jamais été question que le non apporte des résultats concrets, mesurables, divers, etc. ; le but était de rejeter un texte afin de pousser les politiques à revoir leur boulot.
Maintenant, si les décideurs ne parviennent pas à écrire un bon texte (c'est-à-dire clair, simple, démocratique, uniquement institutionnel, bref à l'image de toute autre constitution dans le monde), ce n'est pas sur les électeurs qu'il faut faire peser la responsabilité du blocage, c'est la compétence des décideurs qui est remise en cause : qu'ils dégagent donc.



 
Henry Faÿ

30/12/2007
16:04
l'impasse du non

<<Réponse, pour la millième fois : le résultat de bon qu'on en a retiré, c'est tout simplement qu'un mauvais texte n'a pas été ratifié (en tout cas ne devrait pas l'être).
Il n'a jamais été question que le non apporte des résultats concrets, mesurables, divers, etc. ; le but était de rejeter un texte afin de pousser les politiques à revoir leur boulot.>>


C'est maigre et certainement pas à la hauteur des espérances, et même ça, c'est raté.

Maintenant que peuvent signifier ces criailleries contre le Traité de Lisbonne? Est-il possible de ne pas voir que les dernières élections présidentielles ont complètement invalidé le non au référendum et définitivement levé les ambiguités de l'époque?

Les candidats qui ont eu des voix, les trois principaux étaient en faveur du oui.

Les candidats qui étaient en faveur du non, de gauche comme de droite, à part Olivier Besancenot se sont ramassés: Marie-Georges Buffet, Arlette Laguiller, l'original Frédéric Nihous, le ridicule Gérard Schivardi, José Bové, Philippe de Villiers, Jean-Marie Le Pen.

C'est quand même une bonne chose. Etait-il possible de ne pas tenir compte de l'impasse du non, de laisser la France sans politique extérieure, de passer pour des lâcheurs auprès des autres pays que nous avions tout fait pour engager dans cette voie, de continuer de bloquer la construction européenne plus nécessaire que jamais?

 
Philippe

30/12/2007
16:41
re : De la démocratie référendaire


Les seuls candidats ayant bénéficié d'un parti puissant et de l'appui constant des média étaient en faveur du oui, donc eux seuls étaient en position de gagner. Les candidats antilibéraux en faveur du non n'ont pu, à cause du PC et LCR qui ont joué à dessein la division, s'unir pour jouer un rôle autre que minoritaire. De plus la position pro TCE de l'UMPS n'était pas le seul élément de leur programme, il va de soi que l'on peut être pour un aspect de leur programme et être contre le TCE. Le raisonnement d'Henry équivaut à additionner les voix pour Sarko et pour Ségolène et à conclure que tous ceux là étaient pour le TCE, c'est , comment dire , un peu sommaire...
 
guydufau

31/12/2007
10:00
re : De la démocratie référendaire

Nazdeb, merci pour cette adresse
http://olivierbonnet.canalblog.com/archives/2007/12/11/71962 84.html

Philippe
la démarche que tu proposeS : http://www.29mai.eu est peut-être intéressante, je l'ai déja utilisé et j'ai eu une réponse peu encourageante, mais on me demande si je veux maintenir ma plainte.
 
Henry Faÿ

31/12/2007
10:08
vos capacités d'analyse

Comment un parti peut-il être puissant s'il n'est pas en phase avec l'opinion?

Si vous ne lisez pas dans le recul très important de tous les candidats favorables au non, tous sauf Besancenot, de gauche comme de droite, sérieux et farfelus, un désaveu des thèses du non lui-même, argument renforcé par la facilité avec laquelle le Traité de Lisbonne est sur le point de passer, je douterais de vos capacités d'analyse et même d'autres choses que je n'ose pas dire.

 
Un lecteur

03/01/2008
03:27
re : De la démocratie référendaire

<<Comment un parti peut-il être puissant s'il n'est pas en phase avec l'opinion?>>

Il lui suffit d'être en phase avec les médias, par exemple.
Ou plutôt, un parti que ne le serait pas, c'est-à-dire qui n'aurait à peu près aucune visibilité, n'a aucune chance d'être un parti puissant, alors même qu'il pourrait, éventuellement, être parfaitement en phase avec l'opinion.
En outre, on sait depuis longtemps d'une part que l'opinion ça se manipule et d'autre part qu'il est très facile de concocter une "image" de l'opinion qui n'est que le reflet du "statisticien" ou de son commanditaire...

Je ne sais pas si je doute de quelque chose, mais en tous cas je n'ose pas le dire !
 
Henry Faÿ

03/01/2008
08:28
géométrie variable

C'est quand même assez marrant cette géométrie variable.

Quand un vote va dans le sens qui vous convient, même si les ambiguités au cours de la campagne sautaient à l'oeil et ont été maintes fois soulignées il est sacro-saint, deux ans et demi après, alors qu'il y a toutes les meilleures raisons du monde raisons de le remettre en cause, il ne faut pas y toucher.

Quand un vote ne va pas dans le sens qui vous convient, vous imaginez tout un tas de subterfuges pour le délégitimer, les médias, la manipulation de l'opinion, la manipulation des statistiques, que sais-je encore...

 
guydufau

03/01/2008
09:38
re : De la démocratie référendaire

"Si vous ne lisez pas dans le recul très important de tous les candidats favorables au non,...un désaveu des thèses du non lui-même,"
s'il en est ainsi Henry, pourquoi refuser le référendum ?
 
Un lecteur

04/01/2008
19:19
re : De la démocratie référendaire

Je n'ai pas dit qu'un vote était sacro-saint deux ans et demi après. Mais si on a des doutes sur le sens du résultat d'une élection (doutes qu'expriment toujours les perdants dont vous êtes), il suffit de la refaire et non pas de prendre l'élection suivante, qui n'avait, elle, assurément, aucun rapport avec l'Europe, comme blanc-seing d'annulation pure et simple de la précédente !
A ce compte, on en trouve toujours une quelconque qui permettrait de justifier tout et n'importe quoi. Ainsi, par exemple, miss France est réunionaise et non pas française métropolitaine, ce qui montre bien que les français sont devenus favorables à l'ouverture sur le monde, donc à l'Europe, cqfd !

 
Un lecteur

04/01/2008
19:22
re : De la démocratie référendaire

J'ajoute que les français peuvent être favorables à l'Europe, tout en refusant l'espèce de dérive néo-libérable qu'on leur propose... Il n'y a là rien d'incompatible !
 
Henry Faÿ

05/01/2008
10:01
pourquoi?

<<"Si vous ne lisez pas dans le recul très important de tous les candidats favorables au non,...un désaveu des thèses du non lui-même,"
s'il en est ainsi Henry, pourquoi refuser le référendum ?>>

D'abord c'est pas moi qui décide de ça. Ensuite, on a vu à quel point le référendum était parasité par toutes sortes de choses, cf la bonne expression de Jacques Julliard ils ont voté non, ils voulaient dire merde, enfin, je trouve bien qu'on aille vite, déjà tellement de temps perdu...



 
dj

05/01/2008
10:32
re : De la démocratie référendaire

Quel mépris pour les électeurs du non! C'est d'ailleurs le même mépris qu'on retrouve quand vous expliquez benoitement aux pauvres que c'est une bonne chose que leur facture edf-gdf augmente suite aux privatisations.

Je pense que cette civilisation libérale qui prone l'inculture à la Disneyland, l'égoïsme individualiste, le mépris des électeurs, le mépris des travailleurs par le management et le capital, ne peut mener qu'à une catastrophe : la guerre et la dictature policière.
 
haut débit

05/01/2008
11:29
de plus en plus fort

<< Je pense que cette civilisation libérale qui prone l'inculture à la Disneyland, l'égoïsme individualiste, le mépris des électeurs, le mépris des travailleurs par le management et le capital, ne peut mener qu'à une catastrophe : la guerre et la dictature policière.>>

Autant de clichés et si peu d'idées en ne petite quarantaine de mots, c'est un exploit...

 
guydufau

05/01/2008
14:29
re : De la démocratie référendaire

"Autant de clichés et si peu d'idées en ne petite quarantaine de mots, c'est un exploit..."

L'exploit c'est le "haut débit" de négationnisme, car : oui il y a du mépris pour ceux qui ont voté NON, oui il y a du mépris pour les citoyens qui vont subir les augmentations de prix, liées aux privatisations, oui il y a du mépris "à faire des riches avec l'argent des pauvres", pour le dire vite mais avec précision!



 
clichés

05/01/2008
15:08
De la démocratie disneylandaise

- cliché page 2 : http://www.public.fr/data/articles/14203/image0.jpg

- cliché page 3 : http://www.public.fr/data/articles/18438/trombi/image1.jpg


 
Henry Faÿ

05/01/2008
18:43
quel respect qu'on doit-on aux électeurs...?

Quel respect doit-on aux électeurs qui se fourvoient?
*****************************************************

<<Quel mépris pour les électeurs du non! C'est d'ailleurs le même mépris qu'on retrouve quand vous expliquez benoitement aux pauvres que c'est une bonne chose que leur facture edf-gdf augmente suite aux privatisations.>>

Les électeurs du non méritent-ils tant de respect? Ont-ils vraiment envisagé comme ils auraient dû le faire en citoyens responsables les conséquences de leur acte? Ce n'est pas ce que je vois. Je suppose de votre côté que vous n'avez pas un respect débordant pour les électeurs de Sarkozy, qui a bien remporté les élections, par exemple. Les électeurs du non, quand même, j'en ai connu quelques uns et, effectivement, ils votaient non pour dire merde, c'était exactement ça.

Pour ce qui est de la facture edf-gdf, je vois que vous ne m'avez pas trop bien lu, j'ai dit que quelque soit le financement, privé ou public, la facture augmenterait du fait des investissements à faire et que le pire de tout serait de surseoir à ces investissements. J'ai essayé d'expliquer mais je vois que l'idéologie sommaire est indécrottable, bof, je suis habitué, je ne me plains pas, si je ne suis pas content, je n'ai qu'à aller voir ailleurs.


 
Henry Faÿ

05/01/2008
18:47
Grevisse, au secours

quel que soit ou quelque soit. J'hésite

 
shhh

05/01/2008
18:52
scout toujours prêt

"Quelque" s'écrit en un seul mot devant un nom, un adjectif ou un adverbe ; en deux mots lorsque cette locution est immédiatement suivie d'un verbe d'état (le plus souvent "être").

"Quel" s'accorde alors en genre et en nombre avec le sujet du verbe. On écrira donc: « quelle que soit la confusion », « quels que soient vos intérêts », « quelles que soient vos propositions », « quel que soit votre souhait ».

 
rémi

06/01/2008
10:48
re : De la démocratie référendaire

Contrairement à ce qu'affirme HF, l'exemple des 15 dernieres années en Italie, Californie, Angleterre, tiers-monde, etc, tend à montrer que les societes privées d'electricité ne font pas les investissements et les provisions necessaires, contrairement à l'ex monopole public EDF.

l'exemple des 15 dernieres années tend aussi à montrer que l'electricité privée est plus chere de 15% à 75% independamment de tout investissement. La logique libérale qui pousse à ne rien investir dans les secteurs non rentables est contradictoire avec l'idée même de service public de l'électricité
 
guydufau

06/01/2008
11:44
re : De la démocratie référendaire

Egalement,dans le domaine de l'eau, les régies privées n'investissent pas. Des contrats les lient à des municipalités qui les obligent à faire des provisions, par exemple, pour maintenir le bon fonctionnement des réseaux de distribution. Mais ces contrats stipulent que si cet argent n'est pas dépensé, il reste la propriété de la société privée!
Dans ces conditions pourquoi investiraient-elles? Et le relicat de ces provisions, en 2003, atteignait 24 milliards de francs, alors que ces réseaux sont en mauvais état et que 6 à 8 millions de français n'ont pas l'eau potable.
(Dossier de l'eau, Marc Laimé, 2003, Seuil).

PS- Samedi 12 janvier à 7h05 Ruth Stegassy reçoit Marc Laimé dans l'émission Terre à Terre.
 
Un lecteur

07/01/2008
21:06
re : De la démocratie référendaire

http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/index.php
 
guydufau

07/01/2008
21:18
re : De la démocratie référendaire

Il y a aussi : http://www.29mai.eu
J'ai fait cette démarche, j'ai porté plainte.
 
Louise

22/01/2008
22:45
re : De la démocratie référendaire

Alain Vidalies : Le refus du referendum est un déni de démocratie

« Le choix de la procédure parlementaire n’est pas un choix de simplification. Ce n’est pas un choix d’opportunité. C’est un choix de défiance à l’égard du peuple. Pis, un choix de défiance négocié, puisque le Président de la République a clairement indiqué que l’absence d’un nouveau référendum et la ratification par la voie parlementaire étaient des conditions préalables posées par nos partenaires à la signature du traité de Lisbonne. » Intervention de M. Alain Vidalies à la tribune de l’Assemblée Nationale.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1589
 
guydufau

23/01/2008
07:08
re : De la démocratie référendaire

"Le référendum à portée de la gauche

Pour réformer la Constitution française il faut une majorité des 3/5 des membres du Congrès du Parlement. Seuls comptent les suffrages exprimés.
Le Congrès du Parlement est composé de 331 sénateurs et de 577 députés. Le total des suffrages potentiels est donc de 908 voix. Dès lors la majorité des 3/5 est égale à 545 voix.
La minorité de blocage des 2/5 est de 364 voix.
L'UMP, à elle seule (318 députés et 158 sénateurs) ne dispose que de 476 voix. Avec l'appoint de toutes les voies du centre (MoDem et Nouveau Centre) des deux assemblées, ce qui reste une hypothèse haute, il lui manque encore 6 voix ! En rassemblant tous les non-inscrits des deux assemblées, on arrive à un total de 552 voix,soit exactement 7 voix d'avance. C'est très court ! D'autant que ce comptage inclut 15 parlementaires souverainistes. Comment voteront-ils? Il suffit que 8 d'entre eux votent contre la réforme de la constitution pour que Nicolas Sarkosy manque sa majorité.

A l'inverse, la minorité des 2/5, qui suffit à empêcher la révision est de 364 voix. La totalité des parlementaires de gauche, socialistes, communistes, MRC, Verts, radicaux de gauche est de 356 voix. Il manque donc 8 voix, si tous les élus UMP,les souverainistes, les non-inscrits, les centristes sont présents et votent"

Politis, semaine du 17 au 23 janvier

Le PS a tous les atouts pour décider du sort de ce "traité simplifié". Commétra-t-il une imposture? d'autant que Ségolène,candidate,s'était prononcée pour un référendum
 
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