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Nazdeb 11/08/2005 11:30 |
Brice Couturier |
J'ouvre un nouveau fil consacré à BC, le précédent devenait long et le titre était un peu trop flatteur au regard de la proportion des critiques. Je colle donc ci-dessous tous les récents messages postés sur l'ancien, en commençant égoïstement par un des miens... ![]() |
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Nazdeb & cie 11/08/2005 11:31 |
re : Brice Couturier |
Nazdeb 05/08/2005 16:41 Brice Couturier n’est pas vraiment celui qu’il nous faut, comme j’ai pu malheureusement le croire un temps. Il reçoit des gens intéressants, ok. Mais lui est l’exemple parfait de ce que ne doit pas être un animateur de débats : ses questions ont pour seul but d’étaler son opinion. Ses bavardages sont tellement chargés de son idéologie personnelle (et ses arguments biaisés à l’avenant) qu’il ne comprend parfois même pas les réponses de ses invités, comme un jour un intellectuel britannique qui tentait de réfréner son admiration pour une économie à la Tony Blair en lui expliquant qu’elle n’était pas si idéale : rien n’y faisait, il interprétait la réponse de l’autre pour lui faire dire le contraire. On tend peut-être un peu à idéaliser Couturier en raison de la sobriété formelle de son énonciation : c’est sûr que s’il fallait sur ce plan-là le comparer avec le lourdingue Demorand, le visqueux Voinchet ou le bafouilleux Bourmeaud il aura toujours mon suffrage, mais quel vote tristounet... CA 07/08/2005 15:12 Pas sûr Bonjour Nazdeb, je suis bien d'accord avec vous, à propos de Couturier. Le ton est sobre, policé, la diction élégante, le timbre de voix très agréable, à mon goût, ce garçon n'a rien d'un bateleur d'estrade, à la différence de ses compères Lebrun et Voinchet, pas une once de vulgarité, mais il ne faut pas se fier à ces apparences flatteuses. S’il ne manque ni de talent ni d’ambition, ses défauts sont semblables à ceux de ses camarades : ses prises de position sont transparentes, il déteste être pris en défaut, fait tout ce qu’il peut pour avoir le dernier mot, reste persuadé de la supériorité de ses vues, quel que soit le sujet abordé, amène le débat toujours là où il veut, coupe la parole à l'occasion (bien que moins fréquemment que ses collègues). Je me souviens encore d’une émission sur le Vénézuela, à cette même époque l’an dernier, qui avait motivé l’une de mes premières interventions ici. La semaine dernière, il a montré que son ego valait bien celui de Demorand : rappel de son expérience d’enseignant (aussi brève qu’intense, je suppose), au milieu d’enseignants chevronnés, de son expérience anglo-saxonne, lecture satisfaite du courrier adressé à l’émission (on n'a entendu des suggestions, non des critiques), etc. Moi je, moi je, moi je. Et le pompom a été quand il s'est exclamé : « mais mes questions sont * toujours * intéressantes, Untel !! ». Y avait-il de l’ironie là-dessous ? Pas sûr. Ces traits ne sont pas originaux. L’outrance en moins, ces travers placent Couturier dans une certaine norme, aux côtés des Demorand, Voinchet, Badou, dans une moindre mesure, car ce dernier est un peu plus discret. Même souci de se mettre en avant, d’imprimer leur marque, de se tenir pour l’égal de leur interlocuteur. J'espère que le nouveau Directeur et son équipe (Monsieur Kessler, écoutez-nous !) donneront un sérieux coup de balai parmi ces présentateurs-animateurs-vedette, ou tout au moins, qu’ils remettront les choses à leur juste place. Assurément, l'un des méfaits les plus éclatants de la Direction de Laure Adler, aura été d'avoir nourri et encensé une écurie de jeunes poulains ambitieux, auto-promus « jeunes intellectuels », travailleurs, sans aucun doute (on peut même leur prêter une belle et sincère motivation si l’on veut) mais un peu trop persuadés d'incarner le présent et l’avenir de France Culture. Persuadés, surtout, que France Culture naît avec eux. L’ennui est que bien des intervenants, dans leur immense naïveté à ce propos, leur donnent raison en insistant lourdement sur le rôle-clef que joue France Culture dans tel ou tel débat d’idées. Ces paroles sont alors du miel pour nos vedettes. Nous l’avons souvent remarqué ici, cette maison fonctionne en circuit fermé : l’auto-satisfaction alimente l’auto-contentement qui alimente le contentement d’être soi et exclut toute remise en question critique. On trouve, à l'attention des derniers arrivants et des visiteurs occasionnels, divers fils qui rassemblent analyses et critiques sur le rôle des journalistes-présentateurs de FC : Pas de bégonias pour Demorand : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=42 53&debut=0&page=1 Marc Voinchet / A Fienkielkraut : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=16 385&debut=0&page=1 Les nouveaux matins, chapitre II : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 406&debut=0&page=1 Ouvrons le dossier Jean Lebrun : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 720&debut=50&page=2 Les nouveaux matins de France Culture : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=75 40&debut=200&page=5 CA Yann 07/08/2005 17:20 Un autre travers Oui, on peut deviner que le bouchonnage des jeunes poulains fait partie de la même stratégie que l'insertion des jingles, les suaveries irritantes des speakerines (quel drôle de langage!), à savoir l'installation, prévue pour du long terme, d'une nouvelle identité. Plutôt qu'installation, il faudrait sans doute davantage parler de verrouillage, parce que l'effet de "Cour" instillé par L. Adler (reconnaissances induites par les divers placements de personnes et de produits) est conçu pour résister et fonctionner de manière autonome (ouaip, en perdant de vue tout esprit critique). Pour ce qui est des styles d'interviews, il existe aussi un excès inverse (si si!) à celui décrit par CA (mais qui peut revenir au même...). Il y avait une émission étonnante hier, Génération Indépendances, qui recevait Pierre Messmer, Pierre Brocheux, Jean Daniel et Jean Lacouture, autour d'Ho Chi Minh et de la décolonisation. Séverine Labat, qui animait, se contentait de lire les questions qu'elle avait dû préparer soigneusement la veille, en faisant toutes les liaisons, les inversions de la forme interrogative etc... sans assurer son rôle de liant entre les historiens. Les seules improvisations qu'elle tentait commençaient par "ben oui mais quand même...". Résultat: un énorme décalage entre les invités, le sujet et l'animateur. Les invités quelquefois ignoraient la question pour poursuivre sur ce dont ils parlaient au moment de la question scriptée. La vie d'un débat (ou simplement d'un développement collégial sur un sujet) tient pour beaucoup au niveau de connaissances et de l'esprit d'à propos de l'animateur, à savoir la capacité à accompagner le cours d'une discussion plutôt que de la lancer dans des directions disparates par des questions qui ne font pas suite à ce qui est dit. Quand un tel décalage se produit, on a aussitôt l'impression que les invités se tournent directement vers l'auditeur pour lui parler, l'animateur ayant prouvé qu'il n'apportait rien à la pertinence du débat. Est-ce devenu si rare, un animateur cultivé, talentueux et effacé devant son sujet? Yann Nazdeb 08/08/2005 12:48 re : C'est Couturier qu'il nous faut Bonjour Christine et Yann ! CA, vous avez taillé à Couturier le costume qui lui va le mieux, si j'ose dire, bravo. Honnêtement, je me demande si les poulains de l'écurie à leur dame Laurette sont d’aussi grands travailleurs que ça, ou alors mettons en doute la méthode, et là je rejoindrais ce que dit Yann. A l’image des journalistes, ces nouveaux animateurs ont surtout le souci de la mise en forme d’un produit fini, travaillent avec petites fiches (technique largement partagée il est vrai : Francesca Isidori, que j’apprécie pourtant, a cité ce matin une phrase prononcée il y a longtemps par son invité, mais devant la perplexité de celui-ci elle n’a pas été capable de dire d’où venait la citation : bah heu, c’était sur sa petite fiche, quoi…). On ne dira jamais assez non plus que les entretiens de Demorand sont mal préparées : quand l’invité tient un propos non prévu dans le script du débat l’émission, le Deum’ est dérouté et balbutie des questions ou des commentaires complètement flous, voir incohérents. Il n’y a chez eux aucun approfondissement réel des sujets traités comme le font un spécialiste pas prétentieux comme Chaslin (mais c’est un spécialiste) ou un dilettante cultivé, modéré et matois comme Meyer. Il y a un présentateur qui me donne quelque espérance en ce moment, Pierre-Marc de Biaisi. Son lexique de l'actuel qui passe les samedi et dimanche a un ton et une principe agréables, même si ça reste un peu court donc superficiel (20’), et trop ancré sur l'actualité justement - l'édition hier, consacrée au mot kamikaze, a commencé par une rafale d'infos pétaradantes sur divers événements liés au terrorizme (comme on prononce maintenant) : radio coupée aussi sec ; rallumée trente secondes après, ça allait déjà mieux. A la différence du Voinch’ dont il est un collaborateur, de Biasi semble authentiquement intéressé par ce qu’il traite. Je lui souhaite un peu plus de place à la rentrée. dédé 08/08/2005 13:46 re : C'est Couturier qu'il nous faut Je suis d'accord avec les analyses de Nazdeb, Yann et CA. Je me suis un peu emballé après l'émission sur l'enseignement du français. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas écouté un 12-13h (les cocktails festivalo-mondains de Voinchet au milieu des cigales, très peu pour moi) C'est vrai que BC donne à tout moment son opinion, ce n'était pas trop gênant à propos de l'enseignement du français, beaucoup plus le surlendemain à propos des transports. Devant l'impossibilité d'être omniscient, les animateurs devraient apprendre la modestie. Je me pose d'ailleurs quelques questions sur les défauts fréquents des nouveaux animateurs de FC - est-ce parce qu'on les oblige à un direct qui les depasse? - est-ce parce que notre époque compétitive est propice au travail baclé d'intellos précaires qui cachetonnent ici et là? - est-ce parce que la pression socio-économique encourage le narcissisme/carriérisme et décourage la modestie? - ??? Henry Faÿ 08/08/2005 23:20 oui, c'est Brice qu'il nous faut Brice Couturier est animé d'une sainte colère contre une politique injuste, paresseuse, inefficace, une politique qui engendre le chômage, qui bloque la croissance, qui gaspille les talents, une politique qui maintient les privilèges et les archaïsmes, qui entretient les cercles vicieux, qui exacerbe les dissensions et qui finalement hypothèque l'avenir. C'est vrai, les plateaux qu'il compose ne sont pas un modèle d'équilibre et il parle à travers ses invités mais je suis tellement, tellement d'accord avec ce qu'il dit! Oui, c'est Brice qu'il nous faut! Nazdeb 09/08/2005 10:58 re : C'est Couturier qu'il nous faut Hou, pas content Henry. Si le critère d'un bon animateur est son militantisme idéologique et la façon dont il déséquilibre et biaise les débats alors nous trouverons difficilement un terrain d'entente. Personnellement je préfère les vrais débats, animés à la Philippe Meyer (même s'il reçoit, le dimanche, des personnalités tout ce qu'il y a de prétentieux, bavard et incompétent... excepté peut-être Bourlanges) aux tribunes idéologiques d'un redresseur de torts. D'ailleurs une bonne partie des caractéristiques énumérées pourraient être renvoyées aux systèmes dont Brice le justicier est le fan assidu (injuste, encourage la paresse et la voracité des rentiers, etc.), mais ce n'est pas le sujet du forum. Nazdeb 09/08/2005 12:10 re : C'est Couturier qu'il nous faut Dédé, je penche pour le oui à tes trois questions. Laure Adler a imposé le direct à nombre d'émissions qui étaient bien meilleures quand elle étaient enregistrées et montées, l'exemple le plus flagrant en est les Chemins de la connaissance. Le direct se veut plus économique, il faut bien faire des économies pour assurer le cachet de chroniqueurs et journalistes vedettes comme Colombani ou Alex "petits salauds" Adler, dont nos oreilles se passaient assez bien avant... Le travail bâclé, la pensée superficielle, est ce qu'on enseigne aujourd'hui dans les écoles de journalisme (cf. par exemple "Les petits soldats du journalisme", par un élève observant de l'intérieur) et semble régir le fonctionnement des médias, jusque chez ceux qui se veulent de vrais penseurs : voir les généralités floues, les approximations grossières qu'on débite chez Philippe Meyer le dimanche. Et il y a aussi le soin de bien s'afficher à l'antenne, marquer l'émission de sa personnalité afin de se donner une visibilité dans l'univers mondain, duquel L.A. est une parfaite illustration. Elle a même été qualifiée de "salonarde" par un ancien chroniqueur, Miguel Benasayag, viré, par les soins de l'intéressée après avoir dit des choses désobligeantes sur Sarkozy... lionel 10/08/2005 00:29 re : C'est Couturier qu'il nous faut Brice Couturier fait partie du Club gauche moderne http://www.gauche-moderne.org/accueil5.htm Bof rien d'original, dans ma jeunesse on appelait les socio-liberaux des sociaux traîtres. Ils sont fascinés par la com' de Tony Blair (l'homme qui tire dans la tête des sans papiers brésiliens) dont les paillettes dissimulent mal une angleterre à la Dickens. Au sujet de Blair, ce fut fascinant d'entendre les chroniqueurs liberaux de FC tenter de deconnecter les attentats de Londres de tout rapport avec la guerre en Irak. Nazdeb 10/08/2005 09:19 re : C'est Couturier qu'il nous faut Lionel, pliz, évite les mots comme "traître" et les propos du genre "Blair, l'homme qui tire dans la tête des sans papiers brésiliens" si tu ne veux pas déclencher de nouveaux psychodrames avec la reine ! lionel 10/08/2005 10:03 re : C'est Couturier qu'il nous faut Bah la reine est en vacances... et puis sur le plan culture et éducation,le PS c'est vraiment de la racaille demago CA 10/08/2005 13:43 Couturier : causez toujours Il est vraiment formidable ce garçon. On apprend aujourd'hui, au détour d'une phrase, qu'un (ou des) auditeurs(s) lui ont signalé qu'il mettait un peu trop en avant sa petite vie, si riche et si intéressante, par de fréquentes allusions à ses enseignements ("ceux qui comme certains d'entre nous, enseignent à Sciences Po" – citation approx. c'était hier, pour présenter ses invités et rappeler/souligner qu'il faisait partie des leurs) ses séjours à l'étranger, sa chère et tendre épouse polonaise, etc. La critique semble avoir fait mouche. Mais qu'à cela ne tienne. Je parle trop de moi ? Ah bon ? vous trouvez ? Eh bien, voici mon expérience, unique en son genre, d'avoir vu qu'en Pologne, à Varsovie, où j'étais, on vendait des CD et des DVD piratés, par terre. C'était bien la peine, effectivement, de verser au débat cet élément biographique tout à fait fondamental. Ces journalistes adleroformatés sont insensibles à quelque remise en question de leurs manières de faire que ce soit. Comme Demorand, ils y répondent par du persiflage, de l'ironie et la récidive, de plus belle. Causez toujours, vous m'intéressez. De cette manifestation d'arrogance, je me demande, un peu comme Dédé, et comme vous tous, si elle est : - un produit de l'ère Adler ? une nouvelle culture maison ? - un produit dérivé de la télé ? - un produit de la formation des journalistes ? En tout cas, ces jours-ci, on assiste à un festival de flagorneries. Signe que la personnalisation à outrance sert d'abord à se conforter mutuellement dans un petit cercle fermé universitaro-intello-éditorialo-médiatique ("je vous reconnais comme d'éminents experts, vous me reconnaissez comme votre pair"). Il ne suffit plus de décliner les fonctions des invités et de signaler les travaux le s plus importants, avec la sobriété requise. Il faut surligner d'un gros trait fluo que l'invité est le meilleur. Sans doute parce qu'on le reconnaît comme tel et qu'on l'invite, et non l'inverse. Écoutez attentivement les présentations de Couturier, celles d'Ali Baddou, signalées par Henry Faÿ sur un autre fil. Et tout ça, pour entendre le énième débat sur des sujets cent fois ressassés, jusqu'à l'écœurement, comme celui d'aujourd'hui. L'avantage est qu'on ne perd pas son temps à écouter la radio, cela dit. Dix minutes d'émission et basta les amis. Ainsi va Radio-Adler. Je voudrais bien faire autre chose que de ronchonner, mais impossible pour le moment. Vivement septembre. C. Il faudrait peut-être ouvrir un fil pour analyser et évaluer cette grille d'été. Tout n'y est pas mauvais, malgré Yvette. Fedmoreau 10/08/2005 15:53 re : C'est Couturier qu'il nous faut Je me suis fait la même remarque. Connaissant le sujet, il me semble en outre que cette émission était particulièrement mal documentée ("dans un futur proche les films s'échangeront sur internet" elors qu'il y a deux ans que cela se pratique). Sur la grille d'été, je trouve l'émission de 21h40 autour de grands mythes de la pensée assez agréable, bien que réductrice dans certains développements. Une bonne émission à l'ancienne, construite et stimulante. Pascale 11/08/2005 07:51 re : C'est Couturier qu'il nous faut Quand même, il est bien plus intéressant que Voinchet avec son petit bavardage branchouillard ou essayant de l'être, ses plaisanteries rances et surtout sa manie invétérée de couper aussitôt la parole dès que quelque chose d'intéressant pourrait être dit ! lionel 11/08/2005 11:13 re : C'est Couturier qu'il nous faut Mieux que Voinchet, c'est certain !!! Mais le contre expertise d'hier était particulièrement faible, sujet survolé, propos confus et anecdotiques De tout ceci j'ai seulement retenu que l'invité avait mis son livre "Du bon usage de la piraterie" sur le net http://www.freescape.eu.org/piraterie/complet.html |
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lionel 11/08/2005 12:15 |
re : Brice Couturier |
En fait, "Du bon usage de la piraterie" que je suis en train de lire est un livre très clair sur ces questions de propriété intellectuelle Dans l'idéal, FQ aurait du produire un chemin de la connaissance avec l'auteur plutôt qu'un débat superficiel ![]() |
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guydufau 11/08/2005 18:52 |
re : Brice Couturier |
Il s'agit du "contre expertise" du 8 août Sur le thème "Notre modèle social à bout de souffle" ? Ce fut une grande opération de bourrage de crâne. En vrac, sans les désigner par leurs noms, les quatre experts invités, ont administré leurs remèdes pour ranimer notre modèle social, il faut : - "s'auto-assurer", donc fini la Sécu,assurance collective, obligatoire et solidaire -"se révolutionner", c'est à dire "faire ce que font les américains et même les anglais". Ainsi comme eux - nous serons au 22e rang mondial concernant la mortalité des nouveaux-nés. - Nos dépenses de santé atteindrons 14% de notre PIB, au lieu de IO%. -2% de nos compatriotes seront en prison, pour 100 000 habitants 648 au lieu de 90 -peut-être un peu moins de chômeurs, mais beaucoup plus de pauvres.(1) Après les solutions, les faux chiffres : En France, les prélèvements obligatoires représentent 55% du PIB, dont 30% "pour divers transferts sociaux", alors qu'en 2002, et ça n'a guère varié depuis, les prélévements sont de 44% du PIB et les prélévements sociaux de 16,3% (source OCDE). Ce mensonge est une grosse ficelle qui, souvent employée, fait mouche. (2) (1)-Aux USA, compte tenu des personnes découragées, pourquoi s'inscrire au chômage, (si on ne touche aucune aide), et des salariés intermittants et sous-employés (il suffit de travailler une seule heure au cours de la semaine-témoin pour être rayé des statistiques de la "population à la recherche d'un emploi"), le taux de chômage effectif est, de l'aveu même du Ministère du travail, plus proche des 8% que de 4% Loïc Wacquant, les prisons de la misère, Raisons d'agir. (2)-Ces 16,3% sont des prélévements redistribués. L'INSEE a établi que les revenus sociaux représentaient le tiers des revenus des français. LE "Rendez l'argent" des libéraux, depuis les années 1990 est une supercherie. |
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Arnauld 12/08/2005 09:05 |
re : Brice Couturier |
Bonjour je suis tout à fait d'accord avec le commentaire de "guydufau" concernant "contre-expertise" du 11 08, en fait de "contre-expertise" il n'y avait là que l'énoncé d'une "expertise" trop souvent entendue et jamais contredite durant toute l'émission. Bref; BC n'invente rien que la psalmodie à la mode: "Si le libéralisme ne fonctionne pas c'est qu'il en faut plus..." Mais BC semble content de lui... ce qui doit être LA caractéristique commune à tous animateurs modernes. Sinon, j'écoute les émissions sur le procès Papon et j'apprends. |
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Nazdeb 12/08/2005 10:02 |
re : Brice Couturier |
Juste remarque sur le titre "contre-expertise". On ne voit pas très bien ce que la pensée couturière a d'original, de "contre", par rapport aux "expertises" quotidiennement dispensées par nombre de chroniqueurs médiatiques... ![]() |
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guydufau 12/08/2005 12:23 |
re : Brice Couturier |
Arnault,j'écoute, moi aussi, le procès Papon, un demi-monstre, responsable de la police parisienne lors des massacres d'Algériens le 17 octobre 1961. Demi-monstre ? Que je suis tolérant ! |
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guydufau 14/08/2005 12:14 |
re : Brice Couturier |
A propos de Contre-expertise du 11 août, l'émission a rebondi sur la question de l'amiante, à la demande de Corine Lepage. "Je ne suis pas quelqu'un qui se cache derrière les mots", dit-elle en préambule, puis elle indique que dès 1887, l'Angleterre avait pensé que l'amiante posait des problèmes, et en 1919, les compagnies d'assarance refusaient d'assurer les risques concernant l'amiante. Elle raconte que, en 1995, ministre, recevant l'Association des victimes de l'amiante et demandant "que puis-je faire pour vous?". Madame, la première chose à faire c'est de vous retirer d'un organisme où se trouve l'Association des professionnels de l'amiante et Brice Couturier surenchérit :"il y avait aussi un cabinet d'expertss financé par l'Etat". N'est pas se cacher derrière les mots que de ne pas citer le patronat à ce sujet! Car c'est l'action permanente du patronat qui, en France, a mené le combat pour nier les dangers de l'amiante, les preuves pour l'affirmer existent et ce fait est indiscutable. PS- Ce cabinet d'experts financé par ...l'Etat, il me semble que Brice Couturier est imprudent et se trompe de financement. |
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Henry Faÿ 14/08/2005 14:47 |
on va se faire tirer les oreilles |
Je sens qu'on va se faire tirer les oreilles si on ne passe pas sur le forum bleu, alors je passe sur le forum bleu. ![]() |
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Louise 19/08/2005 13:48 |
re : Brice Couturier |
Je viens d'écouter Brice Couturier qui ce midi a mis un point d'honneur à conforter les critiques de Nazdeb :"ses questions ont pour seul but d’étaler son opinion. Ses bavardages sont tellement chargés de son idéologie personnelle ...qu’il ne comprend parfois même pas les réponses de ses invités" et de CA :"reste persuadé de la supériorité de ses vues, quel que soit le sujet abordé, amène le débat toujours là où il veut, coupe la parole à l'occasion" Ce jour il dénonçait entre autres, les subventions pour des productions culturelles bas de gamme. (Il n'a pas parlé d'Yvette deux fois par jour sur France-Culture.) Il n'en finit pas, en s'excusant bien sûr, de placer des anecdotes personnelles, hier (ou avant-hier)c'était sur son séjour en Pologne et aujourd'hui sur son début de carrière dans la pub "et hélas j'avais raison" a-t-il ajouté bien inutilement, nous le connaissons assez pour savoir qu'il ne pourrait se reconnaître un tort quelconque. ![]() Cela me plonge dans une flaque de perplexité: Est-ce que sur le plan de la radiophonie Brice Couturier est mieux ou pire que Marc Voinchet? Vite, vite ![]() ![]() ![]() |
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paddy 19/08/2005 14:03 |
re : Brice Couturier |
A un moment l'invitée a dit "Sur ce point vous avez raison..." et BC a renouvelé le gag de l'interrompre pour dire "Oui j'ai souvent raison" (je cite de mémoire) Par ailleurs il a exposé 2 definitions de la culture, la 1ere étant de Finkielkraut "s'elever par la frequentation des chefs d'oeuvre", la 2ème tenez vous bien étant le jingle de FQ "boire sur un banc c'est de la culture"... Bien qu'il donne souvent son avis on n'a pas vraiment senti qu'il critiquait la 2ème, plutôt que la 1ère était vaguement dépassée |
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CA 19/08/2005 14:24 |
Il a dit jingle |
J'ai eu la même impression, à savoir que cette deuxième définition était donnée, tacitement, comme acceptable (peut-être n'est-il pas assez casse-cou ou courageux pour la critiquer ? ). Je remarque surtout, à l'attention de ceux que l'audition des jingueules rend nerveux, que Brice Couturier appelle bien ces machins sonores des "jingles", contrairement à ce que prétendent les RRRRelations avec la clien... , pardon, avec les auditeurs, lorsqu'elles affirment qu'ils n'y a pas de jingueules sur FC. Ça fait un tantinet désordre tout de même. Faudrait le leur signaler. Sur le fond, bof, bof. Rien que de très convenu et de déjà entendu. Je manque d'avaler ma Radio lorsque j'entends dire, par BC, que Télérama est l'un des meilleurs observateurs de la vie culturelle française et citer leurs diagnostics comme une référence indiscutable. Si toutes ses sources sont comme celles-là... Bien d'accord avec Louise aussi. Le smiley ![]() C |
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guydufau 19/08/2005 16:23 |
re : Brice Couturier |
..."Telles sont les questions, de préférence iconoclastes que nous allons poser à nos invités" annonce Brice Couturier. Comme il a aussi été indiqué que le plus grand nombre d'heures consacré à la culture est devant la téloche, que les oeuvres difficiles ou de qualité diffusées par elle sont reléguées dans les profondeurs de la nuit, -autre constatation-, qu'il a été question de la démocratisation de la culture, et enfin étant donné la présence d'une ancienne membre du CSA, je m'attendais à entendre la mise en cause de TF1, en citant l'incroyable déclaration de Patrick Le Lay : "Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible" Mais nada. D'autre part, la surprenante déclaration de Brice Couturier confessant qu'il a commencé sa carrière de journaliste dans des journaux de mode, interroge sur lui-même et sur le chemin à parcourir pour atterrir à France Culture ! |
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Henry Faÿ 19/08/2005 16:37 |
expliquez-moi ça |
<<D'autre part, la surprenante déclaration de Brice Couturier confessant qu'il a commencé sa carrière de journaliste dans des journaux de mode, interroge sur lui-même et sur le chemin à parcourir pour atterrir à France Culture !>> Où est le problème?????????????? ![]() |
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Pascale 19/08/2005 17:35 |
re : Brice Couturier |
Je l'ai sutout trouvé très ironique quand il a fait allusion au "djinegueule" sur France-culture, surtout après avoir dit qu'il était d'accord avec Finkielkraut et que la Défaite de la pensée était un livre prophétique ! Brice Couturier a ses défauts évidemment, mais enfin, à Contre-expertise, par moments mes oreilles reprennent vie (pour parler comme un djinegueule) |
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Henry Faÿ 19/08/2005 17:55 |
Brice Couturier le justicier |
![]() <<D'ailleurs une bonne partie des caractéristiques énumérées pourraient être renvoyées aux systèmes dont Brice le justicier est le fan assidu (injuste, encourage la paresse et la voracité des rentiers, etc.) mais ce n'est pas le sujet du forum.>> Si ce n'est pas le sujet du forum, on peut toujours passer sur le forum bleu, ce que j'ai déjà fait une fois. Injuste, encourage la paresse, la voracité des rentiers, expliquez-moi ça, c'est tout le contraire que j'ai entendu dans cette série d'émissions. ![]() |
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guydufau 19/08/2005 18:37 |
re : Brice Couturier |
<<D'autre part, la surprenante déclaration de Brice Couturier confessant qu'il a commencé sa carrière de journaliste dans des journaux de mode, interroge sur lui-même et sur le chemin à parcourir pour atterrir à France Culture !>> Où est le problème?????????????? Il n'y a pas de problème, il y a une interrogation. |
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Henry Faÿ 19/08/2005 18:49 |
soyez un peu précis |
<<Il n'y a pas de problème, il y a une interrogation.>> Quelle interrogation? ![]() |
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Henry Faÿ 19/08/2005 21:07 |
c'est que vous n'avez pas bien écouté |
![]() <<Par ailleurs il a exposé 2 definitions de la culture, la 1ere étant de Finkielkraut "s'elever par la frequentation des chefs d'oeuvre", la 2ème tenez vous bien étant le jingle de FQ "boire sur un banc c'est de la culture"... Bien qu'il donne souvent son avis on n'a pas vraiment senti qu'il critiquait la 2ème, plutôt que la 1ère était vaguement dépassée>> Si vous n'avez pas vraiment senti dans la voix de Brice Couturier autant que dans les propos tenus sa critique virulente d'une dégradation dramatique de la notion de culture, c'est que vous n'avez pas bien écouté! Brice Couturier a introduit le sujet en disant qu'Alain Finkielkraut avait été prophétique lorsqu'il avait fait paraître il y a vingt ans son livre défaite de la pensée. Dans ce livre, Finkielkraut opposait comme le bien et le mal, d'une part culture vue comme transformation de soi par la confrontation avec les grandes oeuvres du passé, une ascension personnelle vers l'excellence ce qui correspond à la "Bildung" (pas moins) et ce qui est dans ce jingle (tout à fait ridicule si on le prend au premier degré, ce qu'il ne faut sans doute pas faire, ses concepteurs ayant voulu faire une sorte de micro-trottoir sans prétention et moqueur sur la notion de culture telle qu'elle apparaît dans le discours), ce jingle, dis-je picoler sur un banc, c'est aussi de la culture et il a ajouté, qu'entre ces deux conceptions, l'État se trouvait à la croisée des chemins, ces deux définitions, selon lui, se téléscopant. D'un côté les grandes oeuvres, de l'autre passer un bon moment. Dans cette présentation, on ne peut pas avoir le moindre doute sur ce qu'il préconise et sur ce qu'il condamne. On pourrait le taxer d'un certain confusionnisme; manière de boire, de manger, de fumer, qui renvoient à une conception anthropologique de la culture n'est pas équivalent aux formes dégradées de la culture, le divertissement, Madonna qu'il a donné pour exemple. Elle était très riche et très intéressante, cette émission sur les politiques culturelles qui ne dépare pas cette série qui est d'un très bon niveau. J'y reviendrai sans doute. ![]() |
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Henry Faÿ 19/08/2005 21:14 |
les omissions coupables autant que répréhensib |
Les omissions coupables autant que répréhensibles ************************************************** <<..."Telles sont les questions, de préférence iconoclastes que nous allons poser à nos invités" annonce Brice Couturier. Comme il a aussi été indiqué que le plus grand nombre d'heures consacré à la culture est devant la téloche, que les oeuvres difficiles ou de qualité diffusées par elle sont reléguées dans les profondeurs de la nuit, -autre constatation-, qu'il a été question de la démocratisation de la culture, et enfin étant donné la présence d'une ancienne membre du CSA, je m'attendais à entendre la mise en cause de TF1, en citant l'incroyable déclaration de Patrick Le Lay : "Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible" Mais nada>> La prochaine fois, il faudra que Brice Couturier soumette son projet d'émission au sieur Guy Dufau qui indiquera ce qu'il convient d'y être dit. ![]() |
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guydufau 19/08/2005 22:07 |
re : Brice Couturier |
Il serait souhaitable, également, que le quidam Henry Faÿ, avant chaque Contre-expertise adresse de grands compliments à Brice Couturier pour lui donner les moyens de consolider son auto-satisfaction. |
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Henry Faÿ 19/08/2005 22:11 |
vous ne croyez pas si bien dire |
Mais c'est ce que j'ai fait, bien entendu. ![]() |
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Henry Faÿ 19/08/2005 22:29 |
le temps ne fait rien à l'affaire (Brassens) |
<<Assurément, l'un des méfaits les plus éclatants de la Direction de Laure Adler, aura été d'avoir nourri et encensé une écurie de jeunes poulains ambitieux, auto-promus « jeunes intellectuels », travailleurs, sans aucun doute (on peut même leur prêter une belle et sincère motivation si l’on veut) mais un peu trop persuadés d'incarner le présent et l’avenir de France Culture. Persuadés, surtout, que France Culture naît avec eux.>> L'âge de Brice Couturier ne nous regarde pas mais lui même dit souvent qu'il n'est pas tellement jeune, qu'il est un ancien soixante-huitard etc. Cette différence avec ces petits jeunes qui nous agacent (en tout cas moi) pour beaucoup de raisons parmi lesquelles une certaine immaturité apparaît, je crois, comme un avantage. Ce n'est pas une mauvaise idée de donner leur chance à des jeunes, ce qu'il faut, c'est bien les choisir. ![]() |
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paddy 19/08/2005 22:48 |
re : Brice Couturier |
Cette émission n'a hélas pas volé bien haut. Je vous suggère plutôt de lire "L'Etat culturel, essai sur une religion moderne" par Marc Fumaroli (en poche) ou bien du même, l'article "Le terrorisme de l'Etat culturel": http://www.lepoint.fr/impression/imprime.html?did=97597< br /> http://www.lepoint.fr/impression/imprime.html?did=97896< br /> Quant au slogan de FQ, vu le nombre de repetitions dans l'année, c'est tout bonnement de la propagande, système toujours employé par les gens dont le pouvoir est illégitime pour flatter le public - ton pinard c'est de la culture! - pendant qu'ils se remplissent les poches d'argent public. |
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que de cliché 19/08/2005 22:53 |
que de clichés |
que de clichés |
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Henry Faÿ 19/08/2005 22:54 |
jardin des modes |
<<Ce jour il dénonçait entre autres, les subventions pour des productions culturelles bas de gamme. (Il n'a pas parlé d'Yvette deux fois par jour sur France-Culture.) Il n'en finit pas, en s'excusant bien sûr, de placer des anecdotes personnelles, hier (ou avant-hier)c'était sur son séjour en Pologne et aujourd'hui sur son début de carrière dans la pub "et hélas j'avais raison" a-t-il ajouté bien inutilement, nous le connaissons assez pour savoir qu'il ne pourrait se reconnaître un tort quelconque.>> Ce n'est pas dans la pub mais dans la mode, il a travaillé dans des journaux aux noms merveilleux qui n'existent plus, Vogue, jardin des modes etc.(au fait, quel siècle était-ce?) Il y a de l'incompréhension dans cette manière de voir. Si Brice Couturier fait part d'expériences personnelles, ce n'est pas forcément par forfanterie, c'est une manière de se mettre en cause et de rendre l'exposé plus vivant. Il a dit qu'il avait choisi de travailler pour la mode parce que, pensait-il, "la mode était un paradigme nouveau qui devait donner au reste de la culture ses modes de création", et il dit qu'il ne s'était pas trompé mais que c'est "attristant, dans un sens" donc il regrette d'avoir eu raison, son "j'avais raison" n'a donc rien de triomphant, il est teinté de mélancolie, il déplore l'absence de contenu, sans doute aussi la futilité de ce petit monde. S'il ne le renie pas, il prend de la distance par rapport à un épisode de son passé; je dois dire que j'ai bien aimé parce qu'ainsi présenté, on voit bien son cheminement, c'est parlant, c'est agréable à entendre. ![]() |
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Henry Faÿ 19/08/2005 23:16 |
une culture pas trop mal administrée |
<<Cette émission n'a hélas pas volé bien haut. Je vous suggère plutôt de lire "L'Etat culturel, essai sur une religion moderne" par Marc Fumaroli (en poche) ou bien du même, l'article "Le terrorisme de l'Etat culturel">> Le livre de Marc Fumaroli a été cité au cours de l'émission, avec quelques autres. J'ai trouvé du mérite à cet émission, en particulier les développements de Jacques Rigaud qui, en contradiction avec son interlocuteur, a détaillé les belles initiatives qui ont fleuri dans le domaine de la culture, impressionnant, les appels à un développement de l'éducation artistique, l'idée que l'oeuvre d'art se trouve vidée de son contenu spirituel au profit de la consommation instantanée, comme l'avaient prévu Horkheimer et Adorno dès avant la guerre, l'absence de pensée, de militantisme comme le dernier festival d'Avignon en a donné l'impression, les succès des fictions françaises à la télévision qui sont un succès de la politique culturelle. Finalement, le pessimisme de Brice Couturier ne s'est pas trouvé confirmé sur toute la ligne par ses invités et ça faisait une émission assez riche. ![]() |
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La reine des belges 19/08/2005 23:26 |
Tout à fait, Henry - Reponse a 22h54 |
Evidemment. Brice Couturier ne parle pas de lui : il parle du sujet en appuyant son propos par une expérience personnelle. Bref il reste dans le sujet et réalimente le débat. D'ailleurs notez qu'avec Couturier, on a retrouvé le débat sur la tranche 12h-13h : ses interruptions n'ont rien de commun ni avec les niaiseries du Voinche, ni avec les diversions vicieuses du cher Jean Lebrun. Ce que fait BC quand il la ramène (au moins une fois par jour), c'est moins parler de lui, que dire d'où il parle. Permettez : ça fait quand même une différence. Et sans argument d'autorité, en plus. Dans Contre-Expertise on agite des idées. "Des idées, pouah", dira Guy Du Faux. En effet, on sait bien qu'elle ne les digère pas les idées, notre vieille autruche nourrie de percuteurs de kalachnikov et de contacteurs d'univac. Mais enfin on s'en fout de ce que (ne) pense (pas) le Guy. Mais vous, mes chéris, là je ne pige plus !! Je croyais que c'était ça que vous vouliez : des idées, du débat. Eh ben y'en a tous les jours. C'est pas parce que le présentateur n'est pas parfait qu'il faut le ravaler au rag du moustique impubère des matins, bon sang. Couturier il pense et il nous aide à penser, il suffit de l'écouter sans oeillères pour s'en rendre compte... Ses prises de position ne sont jamais démagogiques. Elles ne sont pas politiquement correctes. I mean elles ne sont pas en harmonie avec l'intelligentsia qui nous intoxique sur cette station. Couturier est sinon toujours imprévisible, du moins il l'est assez fréquemment. Je maintiens : C'est Couturier qu'il nous faut !! Votre reine |
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lionel 20/08/2005 01:14 |
re : Brice Couturier |
En plus d'être un militant de lui même, BC est un militant actif de la gauche libérale blairiste (le club gauche moderne) alors ceux qui sont proches de ces idées boivent du petit lait politiquement correct en l'écoutant et perdent toute objectivité. Vivement que FC arrête la politique et reparle de litterature! Cela dit, c'est mieux que voinchet et demorand mais on perd un peu son temps à ecouter ces debats ![]() |
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LRDB 20/08/2005 01:22 |
Eh oui : si tellement mieux que le Voinche... |
Navré Lionel, mais soutenir Blair n'est absolument pas "politiquement correct", c'est même tout le contraire : les journalistes français l'écrabouillent en permanence le Blair alors qu'ils ne connaissent rien aux institutions britanniques cf émission Contre Expertise du 17 aout sur les Media. A part ça je te rappelle que tu me dois une bière et que je t'en dois deux. En outre nous devons aller dans le métro compter les affiches et ensuite tu me devras une rente de bière à vie. Aussi, comme je suis a occupée à diverses corvées, je suggère qu'on purge cette double dette à défaut de régler nos comptes (ne révons pas). La reine des trappistes |
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LRDB 20/08/2005 01:25 |
Flutaille g oublied le smiley |
![]() ![]() |
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Agnès 20/08/2005 10:24 |
Rires d'échansons |
Tant que vous y êtes, pourquoi pas : ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Henry Faÿ 20/08/2005 11:46 |
des militants, il en faut |
![]() <<En plus d'être un militant de lui même, BC est un militant actif de la gauche libérale blairiste (le club gauche moderne) alors ceux qui sont proches de ces idées boivent du petit lait politiquement correct en l'écoutant et perdent toute objectivité. Vivement que FC arrête la politique et reparle de litterature!>> Je crois que c'est assez secondaire que Brice Couturier soit blairiste, ce qu'il est en effet, quand je l'écoute, ce que j'entends je dois dire avec bonheur c'est une sainte colère contre cet immobilisme détestable et la calamiteuse gestion de notre pays qui, avec tant et tant de complicités, corporatistes entre autres nous a conduit là où nous sommes, taux de chômage de 10% et même 20% si on compte toutes les formes de précarité, exclusions de toutes sortes et qui s'aggravent, inégalités entre les générations, déficits, endettement, économie qui présente des signes de faiblesse, recherche scientifique pas assez performante (à propos, depuis combien de temps n'y a-t-il pas eu un prix Nobel scientifique français), universités qui fonctionnent mal, non-choix, manque général de dynamisme, sclérose etc. Et surtout cet apragmatisme, cette incapacité à mettre en oeuvre des solutions, cette incapacité à se mettre autour d'une table ce que parviennent à faire d'autres pays d'Europe comme il se plaît à le souligner. Je vois que par rapport aux autres années, Brice Couturier a durci son ton qui devient plus grave. Il doit avoir une forte appréhension de l'impasse dans laquelle nous a conduit le non au référendum. Si j'étais saisi d'un optimisme quelque peu délirant, je verrais dans cette série d'émissions de Brice Couturier une petite hirondelle qui annonce un printemps tant attendu mais je rêve. Aucun doute, c'est Brice Couturier qu'il nous faut! ![]() |
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lionel le rouge 20/08/2005 12:06 |
Precisions utiles avant de picoler |
A ma connaissance tous les éditorialistes de FC (pastré, slama, adler, duhamel...) sont admiratifs du "modele economique" de Blair. Le PS rêve de cette 3ème voie à "succès" et la droite admire la flexibilité du travail. L'ennui c'est que le chiffre du chomage anglais de 5% serait en réalité de 10% selon certains chercheurs. (*) Curieusement tous ces editorialistes qui tancent le non français au TCE (55%) admirent l'Angleterre pays où le non atteint 70% ds les sondages! Concernant les divers blocages français, je crois que personne n'a la solution, pas plus BC que quiconque. Et puis sur la question du chômage je trouve que le problème est biaisé sous la pression des théories libérales et que BC tombe dans le panneau. Car d'un strict point de vue humaniste, le problème le plus important dans une société riche c'est de compter les gens oubliés dans la redistribution des richesses. 1 million de chômeurs sans rien pour vivre est un problème social plus grave que 5 millions de chômeurs correctement indemnisés. Des libéraux vont crier à l'encouragement à la paresse, mais c'est cocasse pour des gens qui vivent de rentes. ![]() |
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lionel le rouge 20/08/2005 12:07 |
(*) |
(*) http://www.shu.ac.uk/cgi-bin/news_full.pl?id_num=PR316&d b=02 http://www.marianne-en-ligne.fr/archives/revue/e-docs/00/00/ 4A/30/document_article_marianne.md |
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Louise 20/08/2005 13:03 |
re : Brice Couturier |
"Ce n'est pas dans la pub mais dans la mode, il a travaillé dans des journaux aux noms merveilleux qui n'existent plus, Vogue, jardin des modes etc.(au fait, quel siècle était-ce?)" Merci Henry d'avoir relevé ma confusion ![]() ![]() Cet homme a comme Yvette une grande conscience professionnelle, il travaille son "conducteur" minutieusement minute après minute. 12h00 à 12h20 ![]() 12h20 à 12h40 Antithèse ![]() 12h40 à 13h00 Synthèse ![]() Brice pose et repose la première question de sa Thèse tant qu’un invité n’a pas répondu ce qu’il souhaite et jamais il ne mollit, : « je repose ma question…. » , il le fera 3, 4 fois si nécessaire, admirable ténacité. ![]() La malheureuse Invitée qui n’a rien compris et qui benoîtement s’avise de développer dans la séquence Thèse, un argument qui doit faire partie de la séquence Antithèse se voit fort opportunément couper la parole ![]() ![]() Ainsi le débat est tenu de main de maître ![]() ![]() Et quand je pense qu’il y en a (et pas loin encore ![]() ![]() Bon, c'est pas le tout, excusez cet élément biographique mais je dois y aller ![]() |
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paddy 20/08/2005 13:49 |
re : Brice Couturier |
Bien joué Louise ! La question absente de ce débat est : au fait, à quoi sert donc cette fameuse "Culture" promue par les uns et les autres? Somme toute, le désert culturel des années 50 dont parle Jacques Rigaud avec un certain mépris était rempli de cultures rurales et régionales très fortes, avec en plus une culture nationale commune (cocorico) solidement implantée par l'école de l'époque. Il serait donc plus juste de parler d'une situation où la culture commune a reculé et où par contre de multiples cultures se créent et en chassent d'autres Je suis de plus en plus persuadé que l'état ne devrait pas se mêler d'art et de culture mais de préférence se concentrer sur l'éducation et la santé pour tous |
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Yann 20/08/2005 14:15 |
re : Brice Couturier |
Pour illustrer les questions soulevées par Louise et Paddy (et pas vraiment abordées dans le CE d'hier), on peut se reporter au "Paradoxe sur le conservateur" de Jean Clair (1988), un tout petit bouquin qui se lit très vite, et qui pose le problème de la création et de l'existence de l'art encouragé et subventionné par l'Etat. C'est assez pamphlétaire, mais a le mérite de poser la question de la présence de l'Etat auprès d'un aspect de la culture qui a besoin d'être en marge pour exister, et non pas d'être appuyé par l'Institution. Toute la question ensuite est de savoir si cette présence se fait dans le but désintéressé de la diversité culturelle (en se démarquant de Malraux), ou alors dans l'objectif de resserrer le paysage artistique autour du pouvoir politique de l'Etat ou d'autre chose (cf. l'effet de caste souvent palpable à FC). Yann ![]() |
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CA 20/08/2005 18:27 |
N'en faisons pas tout un plat |
Dear Queen, vous êtes un tantinet de mauvaise foi, si vous me le permettez, à propos de Couturier. On n'en fait pas un "quasi-Demorand", comme vous dites ailleurs, je n'ai pas l'impression que l'on tire à boulets rouges, non plus. Et on le critique pas seulement quand on pense que c'est un affreux suppôt du libéralisme. J'avais l'impression d'avoir apporté une appréciation plus nuancée, mais tant pis... Manque de bol, il se trouve que l'on peut être d'accord idéologiquement parlant avec BC, pour faire vite, se retrouver très bien dans le Contre-expertise du mercredi soir sur l'Europe et dans la plupart des analyses de Couturier – sans les trouver ni fracassantes d'originalité ni à contre-courant (on a entendu dans la bouche de Couturier des arguments mille fois rebattus : "Mais les terroristes sont des jeunes gens très diplômés !" , "Mais , vous ne croyez pas que vous devez vous adpater à de nouveaux publics " ? (sur l'enseignement des Lettres. Et des dizaines comme cela). On peut ne pas être du tout gêné par son blairisme et cependant trouver à redire à sa conduite des débats. Alors ? Les affinités idéologiques n'interdisent pas de pointer ça ou là ce qui cloche. L'esprit critique peut s'appliquer à un bord comme à l'autre, ou alors ce n'est plus de l'esprit critique, n'est-il pas ? Personnellement, je trouve que Couturier a la grosse tête et qu'il manifeste certains des travers de ses collègues . Louise, dans sa dernière contribe, a assez bien épinglé certains des défauts les plus criants de BC : les partis pris trop marqués, le côté excessivement directif, le contentement de soi. Sur ce dernier point, vous croyez sincèrement que cela apporte quelque chose au débat de signaler que l'on est aussi prof à Sciences Po ? Ou que l'on a résidé ici ou à Pétaouchnock ? Depuis quand l'expérience personnelle vaut argument ? Bien entendu, ses interruptions de parole ne sont pas du même tonneau que celles du Voinche ou de Lebrun. Cessent-elles d'être pour autant des interruptions de parole ? Nous sommes peut-être de gros râleurs qui ne finissons par voir que ce qui peut apparaître pour des broutilles au regard de l'ensemble, je vous le concède. Pour ma part, je continue à penser que les débats conduits par Couturier sont d'un niveau intellectuel infiniment meilleur que ceux de Baddou, Lebrun , sans parler de Voinchet et Demorand (pas difficile, cela dit) . Mais ce n'est pas parce que c'est meilleur, que cela exonère Couturier de toute critique (même raisonnement que pour FC et les autres stations)... Et puis bon, on peut ne pas forcément rechercher chez le producteur d'un débats d'idées l'interprète de ses propres positions idéologiques ou politiques. Et dans tous les cas, si coïncidence il y a, est-ce que cela doit rendre aveugle ou sourd ? De toute façon, ras-le-bol du débat d'idées sociétalo-politique clef-en-mains. Mais c'est un ras-le-bol personnel, hein. C. |
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CA 20/08/2005 19:31 |
re : Brice Couturier |
Euh, à la relecture, hem,hem, je dois à l'honnêteté de dire que j'y suis pas allée avec le dos de la cuiller... Mais, franchement, il se prend pas pour une demi-mandarine le Couturier. C'est ce qui fait que personnellement, je l'assimile à ses compères, la compétence et une plus grande maturité intellectuelle en plus. C |
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Jungle Queen 20/08/2005 22:22 |
Réponse à CA |
1) D'abord je ne suis pas "un tantinet de mauvaise foi". Je suis d'une mauvaise foi TOTALE. Nuance. 2) J'ai mélangé un peu tout le monde dans ma réaction, oui. Sur le forum bleu, j'ai même attribué à Guy une connerie écrite par un autre (erreur bien compréhensible on me l'accordera) c) D'ailleurs à la première semaine d'aout 2003, j'aurais écrit exactement la même critique que vous. J'ajoute que tout m'horripilait, jusqu'à la voix du mec. Et puis après j'ai entendu autre chose dans Contre-expertise : des idées, beaucoup d'idées, et des invités intelligents, et des prises de position bien défendues et très peu de jugements de valeur gnangnan (tiens voila que je fais quasi le portrait de l'anti-bourmeau). Ergo je m'accorde le droit de changer d'avis et d'apprécier ce que j'ai détesté. Bon maintenant je comprends que certains se mettent en pétard quand ils entendent que le pays social et socialiste qu'est la Suède est sorti de sa banqueroute programmée grace à un recours au libéralisme mondialisé, cela avec l'aide active des syndicats qui en redemandent. Eh oui. Je comprends que ça fasse mal à des gens qui prouvent chaque jour qu'ils ne supportent pas d'entendre ce qui est contraire à leur formatage idéologique. Alors on jugera que Couturier c'est "libéral". Et puis aussi Attali tiens. Ah et comment ça se fait qu'on oublie Montbrial la-dedans ? Libéral tout ça pouah, (au secours mamang)), et pour faire bonne mesure on écrira le mot avec des gants pourquoi pas. On voit le niveau de la critique hein. En fait ce qu'on entend à Contre-Expertise, genre de propos, c'est tout sauf politiquement correct : ni nos partis de gouvernement (droite ou gauche), ni les gogols de l'extrême (droite ou gauche), ni la presse française (vendue aux précités) n'osera jamais le dire, que le modèle français est naze. Trop occupée à taper sur tout ce qui a du pognon. Les naïfs suivent et répercutent dans les bistrots et sur l'internet (ici I mean). Mais heureusement Brice Couturier lui il le dit : qu'il en soit béni. Amen. Bon ben si yen a qui veulent pas réféchir, qui n'acceptent pas de risquer de changer d'idées, je sais pas moi, y z'on qu'à écouter radio-attac, là c'est sur qu'on les fera pas réfléchir huh, c'est 150 % de slogans à la mords-moi-le noeud. C'est pas pour vous que je dis ça hein Christine, sorry voila je me laisse emporter par le sujet, comme toujours après la 8ème trappiste burpe. La reine des bacs |
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Sujet loyal 21/08/2005 09:42 |
re : Brice Couturier |
Quel bonheur, la reine est de retour ! ![]() |
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Henry Faÿ 21/08/2005 10:11 |
les partis pris de Brice Couturier |
<<certains des défauts les plus criants de BC : les partis pris trop marqués...>> Là, je dois dire que je le comprends. Il n'en ***peut plus*** de cette situation dans laquelle nous nous trouvons, de cet apragmatisme (il n'emploie pas le mot), de cet immobilisme tellement minable, de cette incapacité dont les responsabilités sont si bien partagée entre les différents partenaires à lutter efficacement contre le chômage, à éviter que ne s'aggravent des fractures sociales que personne ne veut vraiment voir (entre générations, notamment), à résoudre les problèmes plus qu'urgents de la société française et à sa manière, très urbaine, il le crie. <<Depuis quand l'expérience personnelle vaut argument ?>> Depuis toujours, si elle est correctement resituée et argumentée. ![]() |
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La reine des belges 21/08/2005 17:41 |
Défense de Brice Couturier |
Très juste : l'expérience personnelle vaut argument, à condition encore qu'il y ait du contenu, et qu'on ne se contente pas de l'évoquer comme un Deus ex machina, pour dire "je tire cela de mon expérience personnelle" et justifier n'importe quelle intuition myope. Bon je dis pas qui je vise c'est trop évident. En tous cas de ce côté là, il n'y a pas de reproche à faire à Brice Couturier : quand il ramène son expérience perso, c'est pour rapporter des faits observés, ds niveaux de prix, des pratiques professionnelles etc. Il faut reconnaitre que s'il disait simplement le fait "En telle année en Pologne telle catégorie professionelle faisait telle chose dans telle circonstances" on aurait l'argument, tout simplement. Est-ce que donner sa source (en l'occurrence lui-même) ça constitue tant que ça une faute ? Franchement je m'inscris en faux contre une telle sévérité... Cela dit, aujourd'hui encore il m'agace régulièrement le Brice Couturier. Pourtant je perds un peu de pognon tous les jours pour ne pas louper Contre-expertise. Je serais bien content si Couturier reprend les Matins après le Deum, tiens... Pour moi elle est là aussi, la qualité radio : si le producteur m'escagasse un peu mais que je veux pas louper son émission, c'est que j'y trouve du grain à moudre. Point. La reine |
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Nirgends 25/08/2005 14:01 |
re : Brice Couturier |
![]() Yephee ! Li-li Couturier nous lâche la grappe demain, si j'ai bien compris ! Y en a plus que marre de ces (ses) experts-contre-experts qui nous ont encore appris aujourd'hui que les Français ne comprennent rien à l'économie et qu'il faudrait qu'ils (qui au juste : les actionnaires de chez Total par exemple ?) aient un peu plus le sens du sacrifice socio-économique ... |
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