Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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w

17/01/2006
19:09
Devinette VII

Appelons les deux personnages A et B.

A - Vous avez là aussi une fée que je jetterai hors du logis, si j'étais à votre place.

B - Renvoyer la fée du logis ?

A - Ne voyez-vous pas que ses cris continuels incommodent vos oreilles ? Croyez-moi, renvoyez-là au plus tôt.


C'est court, mais y en au moins deux ou trois qui n'en feront qu'une bouchée s'ils passent dans le coin...
 
Agnès

17/01/2006
20:27
re : Devinette VII

Pas une bouchée, mais c'est une réécriture de la scène entre Argan et Toinette dans le malade imaginaire : III, 10

TOINETTE
Voilà un bras que je me ferais couper tout à l'heure, si j'étais que de vous.

ARGAN
Et pourquoi?

TOINETTE
Ne voyez-vous pas qu'il tire à soi toute la nourriture, et qu'il empêche ce côté-là de profiter?

ARGAN
Oui; mais j'ai besoin de mon bras.

TOINETTE
Vous avez là aussi un oeil droit que je me ferais crever, si j'étais à votre place.

ARGAN
Crever un oeil?

TOINETTE
Ne voyez-vous pas qu'il incommode l'autre, et lui dérobe sa nourriture? Croyez-moi, faites-vous-le crever au plus tôt: vous en verrez plus clair de l'oeil gauche.

Une oulipoterie?
A


 
dom

17/01/2006
20:27
re : Devinette VII

Montaigne?
 
w

17/01/2006
21:23
re : Devinette VII

Oui, Agnès, c'est une réécriture, mais nous sommes loin de Molière. Je précise, c'est pas si évident que "Appelons les deux personnages A et B." n'est pas dans le texte, j'aurais dû quoté ce qui était à quoquotter.

Il y a dans ces quelques lignes une association qui relève du pavlovien chez quelques fondus.

Un indice : ça va pas être évident de trouver des masses d'exemples sans que ça devienne criard.
 
w

17/01/2006
21:26
re : Devinette VII

Agnès, tu m"épates parce que c'est limite troublant - même si une fois encore ça n'a AUCUN rapport.

Dom, c'est ni Montaigne, ni la Boetie, ni Brassens, ni leurs copains d'abord.
 
w

17/01/2006
21:44
re : Devinette VII

Agnès me fait très peur, je le savais.

Un autre extrait :

"Cette libido du moi (libido narcissique) ne devient accessible à l'analyse que lorsqu'elle s'empare d'objet. Elle se concentre alors sur des objets, les abandonne, s'y fixe à nouveau, puis les quitte pour se tourner vers de nouveaux objets. C'est bien le stade atteint par X*** comme le montre un vocabulaire passant de l'imaginaire onirique à des manifestations concrètes mais inspiré par une sexualité omniprésente."

C'est un paragraphe entier. X*** est représenté (nommé) comme tel.

 
w

17/01/2006
21:50
re : Devinette VII

Agnès, tu brûles à un point ! J'avais oublié le titre de la page, qui fait une référence, enfin une allusion, au malade imaginaire.
 
Agnès

17/01/2006
21:53
Mèreplexe

Je ne comprends pas : un extrait d'un psychanalyste? le vocabulaire en relève absolument. Mais je ne vois pas comment le dialogue entre A & B peut ne pas être considéré comme un pastiche de Molière! La citation est explicite!
A & B sont-ils deux psychanalystes?

 
dom

17/01/2006
22:02
re : Devinette VII

bon si ce n"est pas Mon peigne la lie du pere bideau buvait Freud, maintenant qui est atteint de ce mal?
c'est qui encore X 3
petit je pensais que Onirique etait un clown, va savoir pourquoi peut etre parce que Kiri le clown qui ri, et puis Kuru le clown qui rue, ça cloche quelque part.Quant a Kara le clown la on est dans la version gotlieb Pilote années 70( pour les rahhhhhh Lovely)
un pti dernier et je pense qu'il s'agit de César guerre des gaules

 
w

17/01/2006
22:02
re : Devinette VII

Faut qu'j'te dise : il y a utilisation de l'acte III, sc X.
Powerfull antennas !
Pour le plus récent extrait c'est toujours à la manière de, version psy.

 
w

17/01/2006
22:04
re : Devinette VII



 
Agnès

17/01/2006
22:05
re : Devinette VII

Messages croisés, j'avais pas vu.
Freud?
 
Agnès

17/01/2006
22:06
re : Devinette VII

Re.

Reboul & Muller?
 
w

17/01/2006
22:07
re : Devinette VII

Et naaan, c'est pas non plus Xéna la guerrière.
J'me rappelle plus s'il y a une référence à César dedans, faut que je vérifie, rien n'est impossible.
 
w

17/01/2006
22:11
re : Devinette VII

Ni Freud, ni Reboul & Muller, que je ne connais pas.
 
w

17/01/2006
22:14
re : Devinette VII

Agnès, je suis encore sciée que tu sois allée reconnaitre jusqu'à l'utilisaation du MI, acte III, sc X là dedans, qui est réelle (lutilisation)...

 
Agnès

17/01/2006
22:19
re : Devinette VII

A vrai dire, je ne suis guère allée plus loin. C'est une scène fameuse, et tellement jouée!

 
dom

17/01/2006
22:20
re : Devinette VII

http://ns6020.ovh.net/~abstock/photos/e80j0z5x.jpg
arf
 
w

17/01/2006
22:23
re : Devinette VII

Eh ben ça scie quand même.

Dom, c'est une nouvelle devinette ? ;-)
Cuirassé ? Porte-avions ? Sous-marin ?

 
A

17/01/2006
22:28
re : Devinette VII

Bon, !

 
dom

17/01/2006
22:29
re : Devinette VII

ah marche plus le forum bug et rebug
 
dom

17/01/2006
22:30
re : Devinette VII

nan de dieu qui joue avec ma console!
 
w

17/01/2006
22:40
re : Devinette VII

Bon

Dom, t'as une mygale dans ton pécé ?

 
w

18/01/2006
09:19
re : Devinette VII

Troisième extrait, un texte in extenso :

«Essayons de prendre un certain nombre de lettres au hasard.
Bâtissons alors un joli texte récréatif avec métagrammes (bouille, douille, fouille, houille, mouille, nouille, ouille, pouille, ou moins fournis: bond, fond, gond, rond), isovocalismes (Alabama, turlututu) et boules de neige croissante ou non (j’ai trouvé: ai, ail, aile, délai, détail, dilater, altier, alité, lait, Ah, la).
À l’écrit, la prose de ce degré est facile car les mots enjôlés arrivent, événement pharamineux, nous surprenant, sans rime, épurés du mètre que le poète Eluard, ce héros éploré, poulpe ou phoque, a adoré. Alors qu’à l’oral l’ode règne, éternelle.»

 
Clopine

18/01/2006
10:30
re : Devinette VII

Je sens les règlements de Perec en ce texte !

Clopine, sous la contrainte - la devinette serait donc de trouver laquelle ?
 
w

18/01/2006
14:40
re : Devinette VII

Pas évident de trouver des passages qui soient des indices (comme le premier) sans que deux mots ne fassent une résonnance pavlovienne, sans tomber dans l'utilisation de pages comme les deux derniers exemples, certes du même ouvrage, mais peu parlantes.

Perec doit sourire largement, voire faire des bonds, mais il n'est pas là, malgré une parenté...

Quatrième extrait,

«L’incompressible fluide à l’écoulement doux
Composé de carbone et parfois de saindoux
Que mon anatomie matérielle, mon être,
A mis au monde comme un enfant pourrait naître,
A pénétré fort loin, se plantant tout au fond
Des plus secrets sous-sols, agrémentant plafonds
Et cloisons d’ornements, dans une multitude
D’unités de mesure atteignant l’amplitude
La plus grande que prend une valeur variable
En épaisseur, en poids, en substance palpable.
Ma mémoire défaille et je me sens distrait.
Les rayons électromagnétiques extraits
Des filaments ardents sont ingrats et revêches.
Avouez que ce texte inouï vous allèche!»

 
w

18/01/2006
14:41
re : Devinette VII

J'oublais de préciser, Clopine : la devinette est un livre unique, pas une contrainte à deviner.
 
Nazdeb

18/01/2006
15:15
re : Devinette VII

Hello Wanda, et merci (avec retard) pour tes voeux !
Je suis paumé quant à cette devinette, je tente tout de même : Georges Kolebka ?



 
w

18/01/2006
15:29
re : Devinette VII

Nope, Nazdeb.
J'en profite pour préciser à tous que depuis ce matin, ma déesse a cassé son aile, et que j'ai dû rebrancher mon vieux modem mini-débit. Plus de forfait utilisable tant que les officiants de france télécom n'auront pas officié. J'espère qu'ils passeront avant le mois prochain...

Je serai donc plus rare sur la toile.
 
pascale

18/01/2006
18:39
re : Devinette VII

Triste, Wanda !
Pour la devinette, je verrais bien Queneau.
 
w

18/01/2006
21:46
re : Devinette VII

Nous sommes dans ce petit monde-là, Pascale.
Ce sont des héritiers.

Queenie, kestufé ?

 
w

18/01/2006
21:53
re : Devinette VII

Pour tous, et merci dela sollicitude de Pascale, paske mon powerful cher et tendre a comment dirais-je ? upgradé le rooter (le routier), et c'est reparti.
Notre toute nouvelle accession à la déesse aile fut (reste) fort fragile entre les araignées qui tombent dans les machines de france télécom et le modem qui se met en rade, ça ressemble pas encore à une autoroot.

 
w

18/01/2006
22:18
Des héritiers

Je répète : ce sont des héritiers.
Bon, facile quand on est à l'autre bout de l'info.
 
w

18/01/2006
23:43
re : Devinette VII

Un royal bisou sur votre front pour une doouce nuitée à tous.

 
pascale

19/01/2006
07:53
re : Devinette VII

Merci de merci - ma sollicitude c'est parce que le modem en rade, je connais tellement bien...
Héritiers : il y en a plusieurs ? Les Cahiers de l'Oulipo ?
 
w

19/01/2006
08:15
re : Devinette VII

Eh ouiche, ils sont plusieurs...
Je n'arrive pas à retrouver, mais il me semble que tout ou partie a transité par les Cahiers.
L'ouvrage final en est indépendant.

 
w

19/01/2006
10:57
re : Devinette VII

Je souligne que dans le premier extrait, il est question des cris de la fée.
Ma façon de dire bonsoir à 23h43 peut aussi évoquer un certain vers.
 
w

19/01/2006
14:59
Réponse

EL DESDICHADO

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.


Gérard de Nerval


L'original, p. 9 de «Je suis le ténébreux», signé Camille Abaclar, composé de lettres des noms des sept auteurs (Pascal Kaeser, Elizabeth Chamontin, Alain Zalmanski, Patrick Flandrin, Gilles Esposito-Farese, Nicolas Graner, Jacques Perry-Salkow).
 
AArgh!!!

19/01/2006
19:56
re : Devinette VII

Je suis plus qu'égarée. Mais Zalmanski?
 
w

19/01/2006
22:15
re : Devinette VII

Dans le microcosme oulipien, "Je suis le ténébreux" est une bible. C'est sûrement une déformation, je pensais que fée + cris serait une association comme j'ai dit pavlovienne.
Et mon bonsoir de l'autre nuit faisait référence au vers "mon front est rouge enor du baiser de la reine".
Si vous ne l'achetez pas - c'est pourtant le genre de bouquins qu'on aime trimballer comme les Miscellanées de MR. Schultz (avec la faute de typo "Mr." dans le titre) - vous en avez une version étendue là :
http://www.graner.net/nicolas/
Camille Abaclar est bien plus célèbre chez les libraires que les 7 héritierrs du Déshérité de Nerval réunis.

 
w

19/01/2006
22:21
re : Devinette VII

Que devient notre CA ? Youhou !
Elle connait plus d'auteurs et mieux que moi de l'opus.

 
dom

19/01/2006
22:55
re : Devinette VII

petage de plombs!

GAME OVER TILT
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Mnémostiches.

Tambours, gants, braies, ce sont du Hun les seuls bagages.

Qui te rend si violent, et pourquoi tant de haine ?

A force de charger les moulins, fou à lier !

Hôtes sales partez et cessez vos agapes.

Ni sole, ni turbot, halles peu maritimes.

D'argent Fisc nous priva, nous voilà dans la r'dèche.

Charles vil ? Mais hier, aimé pour son art d'haine.

Harry, ai-je vraiment une crise de foie ?

Quand l'aube se leva, nous n'étions plus que trois.

Carcasse, honneur, horreur, la guerre est saligaude.

Du haut de ce gibet que ta carcasse sonne !

La verrons-nous diner, et puis faire un rot d'aise ?

+++++++++++++++++++++
hu? Harry Potter a Carcassone faisant ripaille de soles et de turbots, le comte de Foix assiegeant les remparts, assisté du renfort d'Attila et du non moins prestigieux >Don Quixote. la pointe du jour ne montra plus que trois combattants!
petage de plombs en version integrale
arf!

 
dom

19/01/2006
23:10
re : Devinette VII

Capriol.
Ne peult on faire des souspirs és battemens du tambour aultres qu'apres la cinquiéme notte?
Arbeau.
Le tambour des Suysses faict un souspir aprez la troisiéme notte, & les trois souspirs a la fin: mais tout revient à un car les assiettes des pieds se font tousjours sur la premiere & cinquiéme notte.

Colin tan plon Colin tan plon

tout compte fait je m'eclate comme un fou sur le site mort de rire
Colin tan plon Colin tan plon Colin tan plon Colin tan plon ......
 
w

19/01/2006
23:24
re : Devinette VII

On dirait du séculaire, sauf quelques détonnants détails comme par exemple :
"D'argent Fisc nous priva, nous voilà dans la r'dèche."
(fisc et post coonstitutioon des départements)
Quid ?
Mmmmmh...
 
w

19/01/2006
23:41
re : Devinette VII

J"avais pas vu ton 2e message. Y a-t-il un lien ?
Je le vois pas.
Les deux cités dans le 2e seraient plus branchés musique, évidemment. Ont-ils un lien entr'eux ?
Arrrrrrête de mélanger les devinettees, ooou dis-nous si le 2e message est un indice du 1er.
 
Agnès

20/01/2006
08:04
re : Devinette VII


Dom est allé faire un tour sur l'inépuisable site de Nicolas Graner, dont ses deux contribes sont des citations, Wanda! Voici l'explication du 1er texte, mnémostiches :
http://www.graner.net/nicolas/OULIPO/mnemo-exp.html

Bonne promenade à ceux qui ignorent encore ce jardin!

 
w

20/01/2006
11:25
re : Devinette VII



J'avais même oublié que certains départements/chefs-lieu restaient à «inventer» !
A l'excellent site de NG, j'ajouterai celui que j'ai cité sur le fil liseron :
http://blackbanzai.free.fr/zazievers.htm
En vous promenant sur le site via l'accueil, on peut même apercevoir le Papou HLT animant un atelier d'écriture avec des enfants. Ainsi que d'autres membres de l'oulipo et pas des moindres : Ian Monk, Michelle Grangaud, Jacques Roubaud.

 
w

20/01/2006
11:39
re : Devinette VII

J'oubliais Robert Rapilly, sur les photos.
 
shhh

21/01/2006
12:40
re : Devinette VII

Je suis un peu égarée, la devinette de Wanda a-t-elle été trouvée ?
 
Agnès

21/01/2006
16:39
re : Devinette VII

Il s'agit d'une réécritures du sonnet El Desdichado de Nerval par des oulipiens, morceaux rassemblés dans un recueil a tribué à l'auteur fictif et anagrammatique Camille Abaclar.

http://www.graner.net/nicolas/desdi/
http://graner.net/nicolas/desdi/notes.php3
Qqs exemples :

Contrepèterie
Alain Zalmanski
El disdechoda
(Le désir été)

Je suis le très benêt, - le Veuf, sain, long, collé,
Le pince d'A qui traîne à la bourre au lit tas
Ma seule moelle est torte, - et mon long cul lesté
Sorte le loir nos payes de l'Amélie collant

Dans l'anneau du ton buis, Toi qui les consommas,
Pends-moi le rôt Silippe et la mire délita
La fleur qui plaisantait à mon corps de scellé,
Et la trouille et le Prose, à la lie près, salant.

Suis-je à mousse ou Fébur ?... Burignan ou Lison ?
Mon Front est courge en or du bérêt de la Zen ;
J'ai roté dans la grève où nie la reine sage...

Et j'ai, foi de vingt cons, traversé l'acquéreur :
Modulé tour à tour, faon sur la lyre d'Or
Les fers saints de la soute et les cris de la pie.


Nicolas Graner
Epitaphado

Je suis le ténébreux gai comme un sansonnet,
Le prince d'Aquitaine insoucieux et tendre.
Ma seule étoile est morte. Comme un triste Clitandre,
Un jour il entendit de la mélancolie.

Dans la nuit du tombeau il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à la mer d'Italie ;
Et puis, sans s'émouvoir à mon coeur désolé,
Au fond du coffre froid à la rose il s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus, à ce que dit l'histoire ?
Il laissait trop sécher le baiser de la Reine,
Il voulait tout savoir : où nage la sirène ?

Et, quand vint le moment, traversa l'Achéron
Un soir d'hiver. Enfin sur la lyre d'Orphée
Il s'en alla disant : « Et les cris de la fée ? »

Une moitié de chaque vers provient du sonnet "Épitaphe" de Gérard de Nerval, l'autre moitié de "El Desdichado".

Je n'ai pas trouvé la version moliéresque de Wanda.


 
w

21/01/2006
17:14
re : Devinette VII

C'est page 63 de «Je suis le Ténébreux» : Le malade déshérité, un desdi de Nicolas Graner. J'avais oublié de citer l'éditeur : Quintette.
Shhh mon message de réponse est du 19/01/2006 22:15.

Agnès je ne retrouve pas non plus cette version parmi les 200 desdi du site de NG («Je suis le ténébreux» en contient 101).
A vrai dire, je suis même pas fichue de retrouver le mien. Pourtant j'en ai trouvé un en thématique "bovin" d'Elizabeth Chamontin, un très boeuf aussi de Nicolas Montessuit.

 
w

21/01/2006
17:17
Dédit d'Adler

J'en ai trouvé un (sur le site) avec de la Laure Adler dedans, de Martin Granger :

Le leader dénigré

En deuil d'une égérie, lui l'aïeul aliéné,
Le général arabe à l'arbre dégarni :
En ruine, Aldébaran ! L'indigne narguilé
Brûle d'une aube nègre, d'une bile aigrie.

En une urne lunaire elle l'a rendu gai.
Lui a langui d'Alger, de l'eau de Bulgarie,
Du lierre inégalé, rare graal adulé
De la bière à la gerbe de laurier unie

Lui Alain Gerber ? Laure Adler ? Ed Balladur ?
La narine a bruni d'une langue de reine ;
En lagune, lubie : baignade de baleine !

Le danger l'a uni au diable (labeur dur),
En un bugle de barde il a dû ululer...
L'ange de Dieu brailla élégie enragée.


 
w

21/01/2006
17:20
Meuh oui !

Ah je l'ai : c'est pas au rayon bovin, mais taurin !

 
shhh

21/01/2006
17:27
re : Devinette VII

D'accord, merci. Je peux suivre à nouveau.
 
dom

22/01/2006
14:51
re : Devinette VII

http://batmouse.club.fr/images/ungern.jpg
de part cette image trouvez la situation puis le personnage et enfin l'auteur du livre
elle est facile sous les traits de Pratt je n'ai pas pris de rsique
 
shhh

22/01/2006
14:58
re : Devinette VII

C'est l'histoire du train blindé de Koltchak ?
 
shhh

22/01/2006
15:01
re : Devinette VII

Sinon, le nom de l'image rappelle le baron von Ungern-Sternberg.
Ca a un rapport ?
 
Corto

22/01/2006
15:08
re : Devinette VII

Il y aurait bien "Samarkand" dans le titre, hein Raspoutine?
 
dom

22/01/2006
15:38
re : Devinette VII

non pas samarkand l'auteur est de l'est et Koltchak defait
 
dom

22/01/2006
15:40
re : Devinette VII

mmm Corto comment dois je le prendre, lol
 
dom

22/01/2006
15:41
re : Devinette VII

c'est bien Le baron sanglant, mais de quel livre s'agit il
 
dom

22/01/2006
15:52
re : Devinette VII

en fait d'ou Pratt a tirer ses principales informations de quel auteur si vous preferez
 
shhh

22/01/2006
16:29
re : Devinette VII

Doucement hein ? Laisses nous le temps. C'est bien ce qu'on essaie de trouver. En plus je suis sûre d'avoir lu cette histoire, après Pratt. Ou tout au moins une allusion à cette histoire.
 
shhh

22/01/2006
16:38
re : Devinette VII

Quoique si l'auteur est de l'est, c'est pas le livre que j'ai du lire.
C'est un roman ? ou un roman historique ?
 
dom

22/01/2006
16:45
re : Devinette VII

roman historique dans le passage ou figure le baron
 
shhh

22/01/2006
16:52
re : Devinette VII

Soljenitsine ?
 
shhh

22/01/2006
17:00
re : Devinette VII

Bon, pas Soljenitsine, les dates correspondent pas.

 
dom

22/01/2006
17:08
re : Devinette VII

bon c'est un Polonais qui a ecrit le livre
 
shhh

22/01/2006
17:11
re : Devinette VII

Un polonais! ils écrivent des livres aussi ?
(vais me faire incendier, m'en fous).
 
shhh

22/01/2006
17:14
re : Devinette VII

Witold Gombrowicz ?
Je connaissais Stanislas Lem, aucun rapport avec Ungern-Sternberg.
 
Lareinedesbelgenski

22/01/2006
17:15
ils viennent manger les croutons des français

euh... Mémoires trouvés dans une baignoire ?
(c'est d'un plombier polonais nommé Stanislas Lem)
 
LRDB

22/01/2006
17:16
re : Devinette VII

Ca serait pas Jan Potocki des fois ?
La manuscrit trouvé par Sarah gosse
(rien à voir ake Sarah Bernardt notez bien...)
 
dom

22/01/2006
17:17
re : Devinette VII

arf plié de rire LRDB!
 
dom

22/01/2006
17:17
re : Devinette VII

je vous le donne?

 
dom

22/01/2006
17:23
re : Devinette VII

Betes Hommes et Dieux F Ossendowski
 
shhh

22/01/2006
17:25
re : Devinette VII

Alors au choix:

Gustaw Herling Grudzinski,
Czeslaw Milosz,
Slawomir Mrozek
Zbigniew Herbert
Tadeusz Rozewicz
Czeslaw Milosz (Prix Nobel en 1980)
Wislawa Szymborska (Prix Nobel en 1996).
Et s'il le faut je peux en trouver d'autres, y a qu'à dire.

 
LRDB

22/01/2006
17:29
loufoc - house

Voici à tout hasard la liste des Polonais célèbres référencés sur la WIki.
http://www.recherche.fr/encyclopedie/Liste_de_Polonais_c%C3% A9l%C3%A8bres

Le plus intéressant : la dernière section ("autres") qui comprend entre autres Jean-Paul II, le roi UBU, et l'incontournable Plombier...

la reine des polaks
 
shh

22/01/2006
17:29
re : Devinette VII

Les messages se sont croisés. Et il était pas dans ma liste.
 
guyfufau

22/01/2006
17:31
tu as oublié un "orgies"

vous avez perdu un "h"
(ca distort l'image sur mon Univaque)
 
dom

22/01/2006
17:33
re : Devinette VII

c'est assez amusant de voir que le personnage du baron traverse le temps
http://en.wikipedia.org/wiki/Ferdynand_Antoni_Ossendowski

 
dom

22/01/2006
17:37
re : Devinette VII

punaise lrdb le bouquin devrait te plaire sociologie du porte flingue independant, sur fond de ballade bolchevique, la totale avec au final le rendez vous mystique, au cas ou tu paumerais tes reperes d'occidental
 
w

23/01/2006
18:49
re : Devinette VII

J'arrive un peu tard...
Il m'a tout à fait l'air d'un personnage de Pratt, ce bonhomme !

 
shhh

23/01/2006
19:04
re : Devinette VII

Oui, remontez le fil, vous avez tout l'historique, en partant de l'image de Pratt. Et la solution. Dom a été impatienté de nous voir cafouiller, alors il a donné la solution. Voilà, c'est un jeune homme pressé, il a pas que ça à faire.
 
Je me dévoue

23/01/2006
21:04
Dernières paroles

Qui donc, sur son lit de mort, alors qu'il entendait une infirmière dire à un visiteur "c'est au fond du colidor", a eu le temps, dans un souffle, de dire "on ne dit pas colidor, on dit corridor !".

Et puis ce (peut-être) grand homme a cassé sa pipe
Qui est-ce ?

LRDB

 
dom

23/01/2006
22:53
re : Devinette VII

un grammairien?
 
w

23/01/2006
22:54
re : Devinette VII

Dans les décès pathétiques et rugueux, je pense d'abord à Toulouse-Lautrec et Alfred Jarry.

 
shhh

23/01/2006
23:08
re : Devinette VII

Vaugelas ?
quoiqu'il lui disait au moment de sa mort :
je sens que je m'en vas, ou que je m'en vais, car l'un ou l'autre se dit, ou se disent.

 
shhh

23/01/2006
23:21
re : Devinette VII

Si jamais vous oubliez guydufau, déjà roué de coups à cette heure, et que vous repassiez par ici, pourriez vous nous indiquer s'il s'agit d'un grammairien , comme le demande Dom ?
(pitié faites que ce ne soit pas encore Victor Hugo).
 
LRDB

24/01/2006
00:57
Palsambleu

Ah désolé j'étais tellement occupé à sadiser Guy que j'en avais oublied mes responsabilités sur ce fil Devinette-7ème du nom.

Alors voila :
- Dans son dernier souffle, Alfred Jarry a demandé un cure-dents (Cf "Le livre des bizarres").
- HTL sur son lit d'agonie, a murmuré "ah le vieux con...." à l'adresse "Tapir le scélérat" (il appelait ainsi son cousin Gabriel Tapié de Céléran). Ce faisant, Henri ne parlait pas de Tapié, mais de son propre père le comte Alphonse, qui était en train de couper la barbe du malade. (Cf Biographie de HTL par Henri Perruchot - hachette 1958)
- Pour Vaugelas je n'ai rien en magasin....


 
LRDB

24/01/2006
01:00
Indices

C'est pourtant avec Vaugelas qu'on est le plus proche.
Et aussi avec l'idée d'un grammairien.

Pour être franc, l'auteur de ce mot est presque inconnu à notre époque. Son oeuvre est conservée, mais bien oubliée, à l'exception d'UN TEXTE qui a survécu dans les mémoires. Ce texte fait de lui un "inconnu célèbre". On sait que le type existe par le texte, mais bien souvent on ne peut pas même le dater.

L.
 
Vaugelas

24/01/2006
01:04
c'est pas moi...

Je crois que "je m'en vais ou je m'en vas" c'est Fontenelle
 
shhh

24/01/2006
05:41
re : Devinette VII

Oui, oui, oui, c'est Fontenelle. Mille excuses.
 
w

24/01/2006
09:43
Avirons sortis

Juste pour animer le fil :
je sèche, et quand on rame, c'est dur.
 
shhh

24/01/2006
09:51
re : Devinette VII

Si l'auteur est presque inconnu à notre époque, commment moi, misérable vermisseau, pourrais-je en avoir entendu parler ?
Un texte ? repris par quelqu'un de plus connu ? utilisé comme dictée de Pivot ?
 
Clopine

24/01/2006
10:13
re : Devinette VII

je croyais que Fontenelle avait dit, au moment de sa mort "je sens comme une difficulté d'être" et que "je m'en vais ou je m'en vas", c'était de Vaugelas. Ah là là, faudra-t-il que j'envoie un courrier de protestation à l'excellent professeur Lepelletier, mon prof de français de première, qui m'a ainsi fourvoyée ???

L'extrait royal est bien trop mince pour se faire une idée de l'auteur, ou dater la chose, d'autant que c'est un "inconnu célèbre". Mais cette dernière et souveraine indication me pencherait à faire des recherches chez les Immortels. Combien d'inconnus célèbres ont enfilé l'habit vert ?

Si je n'étais pas aussi honnête, et si je n'avais que cela à faire, j'irais sur Google et je chercherai dans les discours des académiciens en phase finale d'accès au fauteuil. Le successeur de notre inconnu aurait fatalement, dans cette hypothèse, évoqué la fin de son prédécesseur, non ?

OU alors, un autre indice sur "LE" texte de notre inconnu ?

Clopine, qui de toute manière n'est pas assez érudite pour livrer un nom de ce type !



 
LRDB

24/01/2006
12:05
Amable Honorande

Non non Clopine n'allez pas déranger Lepelletier, j'ai fort bien pu me tromper en attribuant à Fontenelle un dernier mot de vaugelas.

C'est vrai que c'est assez réduit, comme énigme. Je crois que plus de la moitié des profs de lettres connaissent le type, ou au moins son oeuvre unique. Et que seuls certains d'entre eux, ainsi que quelques littérophiles, ont vérifié qui il était, ce qu'il avait écrit.

Mais vous que je soupçonne de posséder un dictionnaire de rimes, vous pourriez bien le connaitre, notre auteur, car sa fameuse oeuvre uniquement célèbre (sinon unique) y occupe parfois une place d'honneur. J'ajoute que Gainsbourg a mis ce texte en musique dans les années 60.

Maintenant que j'ai laché tout ça, je pense que dès qu'Agnès sera revenue de voyage, elle va nous le trouver en deux coups de cuiller à pot tout en me reprochant d'avoir donné trop d'indices...

L.
 
Agnès

24/01/2006
13:01
c'est malin!

Merci, et maintenant me voilà déshonorée parce que comme d'hab, ça me ringue une lointaine belle, mais laquelle?? et qu'en fait de voyage, je dois filer.
A ce soir, ou peut-être avant si j'ai une minute.

 
Clopine

24/01/2006
14:06
re : Devinette VII

Dans mon Lagarde et Michard du 19è siècle (je conserve pieusement toute la collection, bien que n'étant pas prof de français...), figure un certain sonnet d'un certain Félix Arvers, par ailleurs mis en musique par incertain Gainsbourg dans les années 60.

Serait-ce icelui ?

Clopine
 
Agnès

24/01/2006
17:24
Ferveur pour F.Arvers

Si c'est lui, normal que j'ignore. Je le fréquente très peu.
Je ne me suis jmais exppliqué le succès de ce sonet que je mets de ce pas sur le fil poésie (rose).

 
AArgh!!!

24/01/2006
17:35
Oups!

sonNet!

 
AArgh!!!

24/01/2006
18:14
Roups! Une rafale

Je ne me suis jAmais expliqué le succès de ce sonnet.

 
LN

24/01/2006
18:54
Comme quoi il y a une justice...

Well well c'est bien Arvers, en effet ce sonnet cité en intro de mon Dictionnaire de rimes semble un modèle de non-poésie.

Les derniers mots d'Arvers sont dispo avec quelques autres dans le Dictionnaire de la bêtise, ou bien dans le "Livre des Bizarres" à l'entrée "Dernières paroles" (mais vous trouverez Jarry à "Jarry", comme quoi...)

Laurent
 
pascale

24/01/2006
19:45
re : Devinette VII

Et c'est Arvers, ce personnage très inconnu et encensé, on ne saura jamais pourquoi, par Lagarde-et-Michard (sur ce point-là, je suis bien d'accord avec Agnès), qui a rectifié "colidor" quand il était sur son lit de mort?
Mais Laurent,il n'y a vraiment aucun rapport entre ce sonnet et l'observance d'une règle d'orthographe !
 
Agnès

24/01/2006
19:48
re : Devinette VII

Puisqu'on en est aux derniers soupirs...

«Sur la fin de sa maladie, elle prit une sorte de gaieté trop égale pour être jouée, et qui n'était qu'un contrepoids donné par la raison même contre la tristesse de son état. Elle ne garda le lit que les deux derniers jours, et ne cessa de s'entretenir paisiblement avec tout le monde.
Enfin, ne parlant plus, et déjà dans les combats de l'agonie, elle fit un gros pet. "Bon ! dit-elle en se retournant, femme qui pète n'est pas morte". Ce furent les derniers mots qu'elle prononça.»

ça vous dit quelque chose?

 
Agnès

24/01/2006
19:51
re : Devinette VII

Ah! Pascale, bonsoir!
Il semblerait que ce soit une prononciation locale de la région de Lyon ou de Clermont-Ferrand.
Cela dit, le type n'avait pas tellement le sens de la formule immortelle.

 
pascale

24/01/2006
20:04
re : Devinette VII

Bonsoir Agnès !Oui, "femme qui pète n'est pas morte", ça me dit quelque chose ! mais quoi ???j'arrive pas à me rappeler quoi !
 
pascale

24/01/2006
20:13
re : Devinette VII

C'est enjoué, c'est très élégant donc ça pourrait très bien être du XVIIIème libertin - j'ai envie de regarder sur Google mais il ne faut pas, que c'est dur !
 
shhh

24/01/2006
20:30
le tentateur

Oui, surtout ne regardez pas, car la réponse y est..
(hé hé)
 
ange

24/01/2006
20:35
re : Devinette VII

C'est une petite anecdote du séjour à Turin de Rousseau rapportée dans les Confessions,

Bon garçon, Rousseau, quand il se rappelle sa jeunesse, ensuite, ça se gâte...

Il y a autre souvenir de jeunesse merveilleux dans Les Confessions: au cours d'un voyage, il rencontre une dame qui a bien 25 ans de plus que lui (et déjà 10 enfants!), elle le "drague" et ce qui s'ensuit, et il lui rend un hommage ému! Ah ce XVIIIème siècle!
 
pascale

24/01/2006
20:36
re : Devinette VII

Oh Damned !
 
LRDB

24/01/2006
20:44
Jack le fataliste ?

A vue de nez ça ressemble à une conversation entre Jacques le fataliste et son maître, nan ? Sinon je vote pour quelqu'autre discussion entre picaros (des vrais, pas le pitit marcel ou bloom ou ulrich), donc : Gil Blas, ou Tom Jones, ou encore dans le Roman Comique ?

L.

PS pour Pascale : en effet y'avait point de rapport entre Arvers et le CoLLidor, tout comme Arbours et Des étreintes. C'est que l'histoire des citations est capricieuse... MAis enfin, notons que ça fait passer à 2 (DEUX !) le nombre d'oeuvres du bonhomme, ské pas si mal...
 
Agnès

24/01/2006
20:58
A portrait of the JJ as Don Quixot

Planted, Laurent, mais pas tant que ça, en fait. S'il y a bien une chose qui me frappe dans les premiers livres des Confessions, c'est précisément le fait que JJ se mette en scène en picaro - ou en Don Quichotte, le type qui lit la réalité à travers les livres. C'est ce qui donne aux quatre premiers livres un ton inimitable, et souvent léger voire franchement drôle! Après, en effet, ça se gâte. Cet épisode, bravo Ange, concerne en effet la mort de Madame de Vercellis, une de ses patronnes.
Il y a un autre passage que j'aime beaucoup, dans le même ton, c'est pendant "la journée des cerises", le récit qu'il fait du sauvetage des deux jeunes filles auxquelles il fait passer le gué. C'est d'autant plus charmant que plus tard, il en reste là, malgré leurs évidentes avances et les cerises jetées dans les girons!...

 
shhh

24/01/2006
21:12
re : Devinette VII

Un p'tit coup d'oeil, personne à gauche, personne à droite , j'y vais, (on change de style):

Le corps d’un homme est comme le moutonnement d’une plaine lumineuse sur laquelle on a une perspective parfaite. A la différence du corps de la femme, il n’offre pas l’étonnement de découvrir une petite source à chaque promenade, pas plus qu’une mine où, à mesure que l’on s’y enfonce, on aperçoit des cristallisations. Simple extériorité, c’est l’incarnation de la pure beauté visible. On mise tout sur l’amour, tout le désir sur la première brûlante curiosité et la suite de l’amour s’ensevelit dans l’esprit ou glisse joyeusement sur un autre corps.



 
louise

24/01/2006
22:06
re : Devinette VII

bravo Pascale ! Tenez bon !
Quelle Volonté!

Moi je ne peux pas jouer à cause de mon manque de volonté.




 
Clopine

25/01/2006
09:12
re : énigme de shh

Tout de go à la première lecture brute, cela me rappelle un joli livre lu il y a quelque temps déjà, décrivant un amour d'un auteur homosexuel, zut je n'ai plus le nom De angelis ou Laurentis ou un nom comme cela

En tout cas je miserai sur un homme écrivant sur les hommes ?

Clo
 
Clopine

25/01/2006
09:13
re : Devinette VII

du vingtième siècle en tout cas ?
 
shhh

25/01/2006
09:17
re : Devinette VII

Oui, l'écrivain est un homme, bien sûr, du 20ème siècle, oui aussi. Mais pas ceux que vous avez cités.
 
Clopine

25/01/2006
11:20
re : Devinette VII

A la relecture, cet extrait est vraiment joli. Et si je commence le jeu des hypothèses, il me semble que l’auteur doit être un peintre, ou avoir « quelque chose à voir avec l’image », parce que le vocabulaire employé me semble appartenir au registre pictural pour décrire le corps : le moutonnement, la plaine "lumineuse" débouchant sur une "perspective" …

L’idée même émise dans le passage, le « glissando », comme un regard (encore…) qui glisse sur le corps, comme quelqu’un qui « cadre l’image » amoureuse, cette apologie de la « superficialité » des corps qu’on verrait bien un peintre revendiqué,

Joli texte, donc, non dénué d’une certaine préciosité cependant, je trouve. Ce n'est pas un amoureux honteux ou meurtri qui parle, mais quelqu'un qui a très certainement été aimé et désiré, et qui peut ainsi envisager "joyeusement" de passer d'un corps à l'autre !


Bien, alors si je ferme les yeux sur tout ça, qui vois-je apparaître ? Un homme, sûrement très bien habillé, très « chic », qui a quelque chose d’un peintre ou d’un homme d’images, qui a eu de nombreux et jeunes amants, qui a des sous aussi qui lui ont permis des voyages, et qui pratique la littérature avec l’élégance d’un dilettante, peut-être pour masquer l’effort ?

S’il est très très connu, je dirais donc Gide ou Cocteau plus précisément, qui cadre mieux avec mon portrait imaginaire. Mais de plus en plus, dans ce jeu, sont avancées des perles rares, moins « grand public », donc ce ne serait pas lui .. Il faudrait alors quelques éléments pour continuer, une infirmation ou non des pistes pressenties ?

et puis va savoir ! toutes mes hypothèses ne m’amènent peut-être que vers un gros ramassage de tronche, mais c’est le jeu aussi, n’est-ce pas ?

Clopine

 
shhh

25/01/2006
11:33
re : Devinette VII

Une grande partie de votre analyse est juste, un homme attentif à sa parure, il y a d'ailleurs une anecdote à ce sujet, dont je ne vous ferai pas part d'emblée.
Ce n'est pas un dilettante, et il est très connu.
L'extrait que j'ai choisi n'est pas éclarant sur la façon dont il assume ses désirs. Il y a de la souffrance aussi. Là aussi, une anecdote que je vous conterai.
Il y a effectivement quelque chose de la peinture dans son oeuvre, même s'il n'a rien d'un peintre.
Oui, l'apologie de la superficialité est importante, mais non en tant que telle, plutôt en ce qu'elle trahit les sentiments les plus intimes.

 
shhh

25/01/2006
11:37
re : Devinette VII

Et oui aussi, la préciosité, quelques chose de proche du ciselage avec un couteau très aiguisé.
Ni Gide, ni Cocteau, sur lesquels mes impressions sont moins enthousiastes que le vôtres, aussi ne les verrez vous jamais cités par moi.
 
shhh

25/01/2006
11:50
re : Devinette VII

Bon un petit indice: c'est une traduction.
 
Clopine

25/01/2006
11:56
re : Devinette VII

Un sculpteur ? Alors, le genre inverse de Rodin, sûrement. Pas dans la puissance, quoi, plutôt le raffinement ? Les sculpteurs-écrivains sont assez rares, il me semble, encore plus que les peintres-écrivains. Cela éveille bien ma curiosité !

IL a souffert en amour, dites-vous ? Hum, hum, qu'en pensent les camarades comme Agnès ou Dom, nos limiers habituels ???

très connu en plus...

faut voir

Clopine


 
shhh

25/01/2006
12:00
re : Devinette VII

Non pas sculpteur, excusez moi, je vous ai égarée.
Ecrivain, vraiment.
 
shhh

25/01/2006
12:02
re : Devinette VII

Allez, un autre indice.
Politiquement incorrect. Très décrié en son temps.
 
LRDB

25/01/2006
13:17
re : Devinette VII

Ne reste qu'Oscar Wilde ?
 
shhh

25/01/2006
13:30
re : Devinette VII

Non, cherchez plus loin.
 
Clopine

25/01/2006
13:31
re : Devinette VII

peut-être, peut-être Oscar, mais je dirais quand même que l'écriture est plus proche de nous que cela.... années 50 peut-être, un "grand" comme Aron ?

Clo
 
shhh

25/01/2006
13:36
re : Devinette VII

Je suis sûre que guydufau doit le haïr.

 
guyfufau

25/01/2006
13:52
dansonlacarmagnolepoincom

y a donc des écrivains dans la trilatérale ?
 
w

25/01/2006
14:00
re : Devinette VII

Hello everybody,
L'auteur serait-il plutôt né fin XIXe ?
Anglais ?
 
w

25/01/2006
14:03
re : Devinette VII

Ooops ! «Cherchez plus loin» (qu'Oscar) : comme il ne fait pas vraiment partie du XXe, c'est donc plus loin géographiquement.

Amérique du Nord ?
 
shhh

25/01/2006
14:22
re : Devinette VII

Pas anglais, pas américain non plus.
Très connu, je maintiens.
Sa vie est tout entière contenue dans le 20ème siècle.
 
shhh

25/01/2006
14:39
re : Devinette VII

Il existe un film qui raconte sa vie.
Le film (excellent) a d'ailleurs eu un prix à Cannes.
D'ailleurs lui aussi a produit un film (nettement moins connu) , dont il était un des acteurs.
Si j'en dis plus, ça devient vraiment trop facile.
 
w

25/01/2006
15:04
re : Devinette VII

Bon, c'est donc pas Pasolini, qui a peu écrit et beaucoup filmé.
E italiano ?
 
LRDT

25/01/2006
15:04
re : Devinette VII

Serait-ce Bigger Splash ?
 
shhh

25/01/2006
15:26
re : Devinette VII

Pasolini c'était une bonne idée, mais c'est pas lui.
Non, c'est vraiment un écrivain, et qui a eu une fin particulièrement spectaculaire.
Là, impossible de pas trouver.
Bigger Splash ? Encore quelqu'un que je ne connais pas.
 
Agnès

25/01/2006
15:31
re : Devinette VII

Plus loin : Mishima?
Y a -t-il eu un film sur lui?

 
Agnès

25/01/2006
15:32
re : Devinette VII

Clopine, en quoi Agnès et Dom sont-ils censés être des spécialistes de la souffrance en amour?

 
Agnès

25/01/2006
15:34
re : Devinette VII

ça serait bien ça, voici ce que je viens de trouver sur Gogole
http://www.ledevoir.com/2005/11/25/96074.html?245
 
w

25/01/2006
15:36
re : Devinette VII

Plus loin, Mishima ! bon sang mais c'est bien sûr !
je parie sur Agnès
 
Agnès

25/01/2006
15:37
re : Devinette VII

Et aussi http://www.videosphere.fr/fiche_film.php?numero=26336
Je crois que j'ai visé dans le mille.
smiely376
 
AArgh!!!

25/01/2006
15:39
Grrr!


Hi! Zaza!

 
shhh

25/01/2006
15:42
re : Devinette VII

Oui oui oui oui, Mishima. Bravo Agnès.

Le film réalisé par Paul Schrader a eu un prix à Cannes en 1985. Très beau film.
On avait retrouvé après sa mort un film qu'il avait réalisé, et qui s'appelait Patriotisme, dans lequel un officier se donnait la mort par seppuku. Film muet, sur la musique de Richard Wagner. Il est sorti (ou il va sortir) en france sous le titre "rites de'ammour et de mort".

Il avait tenu à ce que sa milice privée (7 jeunes gens) soit habillée par le même tailleur que de Gaulle.
Il était allé aux Etats Unis, pour rencontrer Tennessee Williams, avec lequel il se sentait quelques affinités. Et ce dernier l'a traité avec condescendance, ne lui accordant même pas un entretien.

L'extrait vient de Neiges de printemps, premier volume des 4 constituant "la mer de la fertilité".


 
A.

25/01/2006
15:43
re : Devinette VII

Au demeurant, c'est l'association dandysme-homosexualité-provocation-"exotisme" qui m'a suggéré Mishima, dont je dois avouer ne l'avoir jamais lu. (rebutée par son aura de virilité superlative et le goût que lui portait la vieille Marguerite Y, dont je ne raffole pas)


 
A.

25/01/2006
15:45
re : Devinette VII

Messages croisés : merci, Shhh. Patriotisme + harakiri + Wagner... Brrrrrrrrr. Encore un film que je ne regarderai pas!


 
shhhh

25/01/2006
15:46
re : Devinette VII

Il existe aussi un très beau livre de photos de lui, en Saint Sébastien, qui s'appelle "l'ordalie par les roses".
Je peux vous raconter encore plein de trucs sur lui.
Il faisait du culturisme, parce qu'il se trouvait trop chétif, mais il n'a pas pensé à développer aussi les muscles de ses jambes, ce qui lui donnait un curieux aspect.
 
shhhh

25/01/2006
15:55
re : Devinette VII

C'est un écrivain fascinant, extrêmement fin et intelligent.
Il n'a eu aucune concession envers lui-même.
Dans un de ses livres il livre une analyse du bouddhisme sous l'aspect du droit, un angle que je n'avais jamais vu évoquer.
Je ne suis pas sûre qu'il cherchait à être provocateur, il cherchait plutôt à régler ses comptes avec lui-même.
Ce qui m'avait frappé aussi, c'est qu'il a déclaré qu'à 17 ans on avait déjà tout pensé.
En particulier il a très mal vécu de n'avoir pas pu être un kamikaze, et n'a jamais élucidé si c'était par lâcheté ou si la tuberculose qui l'en avait exempté n'était pas un prétexte qu'il se serait trouvé.
 
shhhh

25/01/2006
15:59
re : Devinette VII

Mais je vous comprends Agnès. Si je l'avais connu à travers ce qu'en pensait Yourcenar, je ne l'aurais jamais lu.
Il est des panégyriques qui peuvent être fatals.
Il en avait été de même pour Malcolm Lowry, qui avait eu un prix d'une quelconque ligue antialcoolique de rombières américaines. Et acclamé comme un livre sur le Mexique. Quelle ironie.
 
Clopine

25/01/2006
16:02
re : à Agnès

Dieu me tripote ! Comment pouvez-vous subodorer, de ma part, une quelconque appréciation de vos amours, à Dom et vous, Dame Agnès ?

Je parlais évidememnt de vos talents de limiers littéraires à tous deux, voyons, dont vous fîtes preuve une nouvelle fois ici même, chère Agnès !

Mishim'a-t-on, donc. Je ne le connais que de nom, et suis donc intéressée par le récit de sa mort et de ses souffrances amoureuses, promises par Shhh ; mais il est vrai que je ne suis nullement étonnée par l'anecdote des 7 jeunes gens habillés par le tailleur de de Gaulle, et qu'au vu du passage cité, je persiste à trouver que son écriture renvoie à un art pictural ; si j'osais (je ne devrais jamais et puis j'ose toujours !) je dirais que cet auteur écrit plus avec ses yeux qu'avec sa tête, son coeur ou ses tripes, mais comme ça se trouve il s'est fait hara-kiri le tout a dû se répandre tout mélangé au moment de sa mort


Clopine
(au fait, pour Shh, sachez que je n'aime pas spécialement Gide (sauf la terrible "porte étroite" et le rigolo "caves du vatican") , mais Cocteau, oui quand même ; les parents terribles et surtout les enfants terribles, ça tient sacrément la route, quant à la Belle et la Bête, je sais pas vous mais à chaque vision de ce film j'ai l'impression d'être entrée directos dans mon inconscient et d'assister à un de mes propres rêves !! Et puis Jean Marais ben j'étais amoureuse de lui quand j'étais petite, ce qui prouve que j'ai les mêmes goûts que le Jeannot d'abord !)

Et pourquoi Agnès n'aime-t-elle pas Yourcenar, d'abord, alors qu'elle partage avec elle une érudition qui, par exemple, me manque ???
Hein ?

Clo
 
w

25/01/2006
16:07
re : Devinette VII

Brava, Agnès !

 
shhh

25/01/2006
16:09
re : Devinette VII

Pour ce qui est de Mishima, ce sont les désirs qui devenaient pour lui une torture.
Tiraillé entre une volonté de bourgeoisie ( épouse, appartement décoré style louis XV, respectabilité ) tenue toujours très classe, et ses nuits de chat en chaleur, rôdant dans les bistros de marins.

C'est de sa vie même qu'il a voulu faire une oeuvre d'art, d'où le culturisme, et sa mort parfaitement mise en scène.
Son espèce de courage aux limites du ridicule, s'adressant aux zengakuren pour leur faire un discours sur la fidélité à l'empereur. Il s'est fait huer évidemment, et a continué.

 
shhhh

25/01/2006
16:11
re : Devinette VII

Oui, les caves du vatican m'avaient aussi fait rire.
Pour ce qui est de Cocteau, je pense .., non, je ne vais pas le dire.
 
A.

25/01/2006
16:15
re : Devinette VII

J'espère que je ne partage que l'érudition avec Maguy, et pas la moustache! d'ailleurs, honnêtement, je ne lui arrive pas à la cheville dans le domaine mentionné. (Au fait, avait-elle de la moustache?)
Pour le reste, je n'en raffole pas, parce que ce qu'elle écrit me paraît académique, et qu'en somme, ça m'ennuie. ça manque de fantaisie : on rit peu, en lisant MY. Après ça, Souvenirs pieux, dont j'ai lu des extraits (pour le bac!!!!!!!!!! quelle horreur!) c'est plutôt intéressant, mais je ne suis pas non plus un fan d'autobio. Alors il reste "La couronne et la lyre", qui a le mérite d'exister. Mais académique!
C'est pas non plus que je veuille absolument me gondoler quand je lis, sinon, y aurait foutument pénurie.
Après ça, Shhh, comparer MY à une ligue de rombières antialcooliques, quand même pas.

 
shhh

25/01/2006
16:19
re : Devinette VII

Son éducation avait été très curieuse. Elevé par sa grand mère, dont il ne quittait jamais la chambre, jusqu'à son entrée en pension (militaire je crois).
Mais non, c'est bien avec sa tête qu'il écrivait.
Sa mer de la fertilité, c'est le récit de la transformation du Japon, depuis le début du siècle jusqu'à l'époque moderne, à travers les amours impossibles de deux jeunes gens, elle, aristocrate dont le domaine progressivement se retrécit,et qui se retire dans un couvent, lui, devant renoncer à elle pour des raisons de mésalliance.
Et l'histoire est racontée par un expert en droit international, qui en vieillissant, devient un vieillard voyeur et douteux, et raconte sa propre déchéance.
 
shhh

25/01/2006
16:20
re : Devinette VII

Agnès, je ne comparais pas MY à ma ligue antialcoolique, mais le destin de deux auteurs réputés pour de fausses raisons.
 
Clopine

25/01/2006
16:32
re : Devinette VII

Merci, Shh, je vous découvre passionnée, quel plaisir ! Vous en parlez si bien, de votre Mishima ! Et puis vous savez, vous pouvez vraiment me dire ce que vous pensez de Cocteau, même si cela se rapproche de ce que la Reine pense de Guy. Du moment que vous évitez le vocabulaire trop insultant, je devrais survivre !!

Quant à Yourcenar, elle n'avait pas de moustache et sa compagne était bien belle. Et les mémoires d'Hadrien, quand même, cela devrait intéresser une agrégée de lettres classiques, saperlipopette !

Clopine
 
shhhh

25/01/2006
16:40
re : Devinette VII

Maurice Sachs, personnage extrêmement douteux, qui a fini lynché par ses compagons de cellule, après avoir été collabo de la gestapo, avait été lecteur chez Gallimard, à la grande époque des Gallimard.
C'était un très mauvais écrivain, mais un excellent critique, il a incontestablement participé à la découverte d'auteurs magnifiques.
Eh bien Maurice Sachs, n'a pas de mots assez durs pour Cocteau, qu'il traite d'escroc littéraire, trônant dans son salon, séduisant par un art facile.
C'est Maurice Sachs qui le dit hein ? pas moi .
 
shhhh

25/01/2006
16:44
re : Devinette VII

Et pour en revenir à Mishima, il avait montré cette limite ténue qui existe entre le beau et le grotesque, et en était très conscient, faisant de lui-même un objet d'études.
Et j'arrête là. Promis.
 
ange

25/01/2006
16:59
re : Devinette VII

Je mets mon grain de sel: il faut prendre avec de loooongues pincettes ce que Sachs peut dire de Cocteau, étant donné ce qu'ont été leurs relations personnelle; et, de Sachs, peut-on attendre la moindre honnêteté en matière littéraire comme ailleurs, l'honnêteté étant ce qu'il piétine par principe, par nature, par goût de l'abjection...
Lire là-dessus la biographie de Cocteau par Claude Arnaud
 
shhhh

25/01/2006
17:11
re : Devinette VII

C'est sûr pour Sachs, j'ai prévenu quand même.
Je cois qu'il avait dragué Cocteau qui l'avait rejeté.
Mais c'était un bon juge en littérature. Ca je maintiens.
 
Clopine

25/01/2006
17:15
re : Devinette VII

Moi zossi, parce qu'il avait "découvert" Violette Leduc, et ça c'était une bonne pioche

Clopine
 
yeti

25/01/2006
18:32
re : Devinette VII

"Sachs a été occupé par moi comme la France par l'Allemagne. Quand j'ai foutu le camp il a voulu faire croire que c'est lui qui me mettait dehors."

(Cocteau)

Ailleurs, toujours dans son journal, à propos de Lou Andreas Salomé il dit que c'est une garce littéraire une Maurice Sachs fille.

Sachs, apres avoir beaucoup admiré Cocteau l'a ensuite tout autant dénigré. Cocteau l'accuse à plusieurs reprises de lui avoir volé des textes
 
shhh

25/01/2006
18:49
re : Devinette VII

Il y a aussi un livre qui s'appelle "le dernier sabbat de Maurice Sachs", qui raconte toute sa vie, et ses relations avec Cocteau. Etonnant.
Son passage au séminaire en particulier. Vu sous l'angle des émois sexuels que lui procure le port de la bure.
Cela dit si ce que j'ai lu de Sachs a été piqué à Cocteau c'est pas très valorisant pour Cocteau, c'est un livre (me souviens plus du titre)complètement ringard. Une style louis-philippard, d'un convenu ahurissant.
 
Agnès

25/01/2006
19:44
En passant...

...en vitesse, et sans avoir pris le temps de lire ce qui précède : Un petit plaisir de lecture immédiate, si le cœur vous en dit. C'est TRÈS facile.

…"je savoure d'être, pour quelques minutes, un bourgeois comme eux. On aime être ce qu'on n'est pas. Il n'y a pas plus artiste qu'une vraie bourgeoise qui écume devant un poème ou entre en transe, une mousse aux lèvres, à la vue d'un Cézanne et prophétise en son petit jargon, chipé çà et là et même pas compris, et elle parle de masses et de volumes et elle dit que ce rouge est si sensuel . Et ta sœur, est-ce qu'elle est sensuelle?"



 
shhh

25/01/2006
19:54
re : Devinette VII

Darien ?

 
pascale

25/01/2006
19:55
re : Devinette VII

On aime être ce qu'on n'est pas : et vice-versa : un petit copain (ou copine) révolté, de Sartre ou Simone ?
pour Louise merci de ces éloges totalement immérités car j'ai craqué - mais c'est la faute à Google !
 
yeti

25/01/2006
20:55
re : Devinette VII

Cravan?
 
Agnès

25/01/2006
22:28
re : Devinette VII

Pas Cravan du tout, ni Darien, pas la bonne époque. Sartre et Simone??? d'authentiques bourgeois!
 
yeti

25/01/2006
22:52
re : Devinette VII

JP Mocky ?


 
Agnès

25/01/2006
23:01
re : Devinette VII

Très difficile de trouver un passage qui ne proclame pas l'auteur! Celui-là me paraît signé :
Les poètes qui ont chanté la noble et enrichissante douleur ne l'ont jamais connue. (…) Ils ont des sentiments courts et c'est pour ça qu'ils vont à la ligne. Faiseurs de chichis, prétentieux nains juchés sur de hauts talons et agitant le hochet de leurs rimes, si embêtants, faisant un sort à chaque mot excrété, si fiers d'avoir des tourments d'adjectifs, tout ravis dès qu'ils ont écrit quatorze lignes, vomissant devant leur table quelques mots où ils voient mille merveilles et qu'ils suçotent et vous forcent à suçoter avec eux, avisant les populations de leurs rares mots sortis, rembourrant de culot leurs maigres épaules, rusés managers de leur génie constipé, tout persuadés de l'importance de leur pouahsie.


 
A.

25/01/2006
23:01
re : Devinette VII

Non, pas Mocky du tout.

 
pascale

26/01/2006
09:03
re : Devinette VII

Alors quelqu'un comme Marcel Aymé ou l'un de ses potes, peut-être ?
 
w

26/01/2006
09:34
Chut.

J'ai triché, mais je n'en reviens pas comme je l'ai pas vu venir. Donc motus.
La peste soit de moi. Il doit me manquer un équipement en kit pour cet exercice.



 
Clopine

26/01/2006
09:35
re : Devinette VII

Ahah ! Mais c'est que c'est revigorant dans l'exécration, un texte pareil ! Si notre Reine des Belges s'appliquait un peu et délaissait les insultes "premier degré", elle pourrait sans doute arriver à un résultat voisin - mais hélas, elle est uniquement obsédée de Guy, ce qui réduit la portée de ses éructations...

Alors que notre inconnu, là, y va vraiment de bon coeur : et pan sur la gueule des poètes, et boum un ironique "hommage" à la bourgeoise, vingt dieux quelle santé !

En tout cas, l'auteur, quelqu'il soit, a la vindicte corporelle : regardez comme il utilise quasi systématiquement la métaphore viscérale : on vomit, on suçote, on est constipé et au final on "pouahse" comme on "beurkerait"... et la dame bourgeoise a évidemment "la mousse et l'écume aux lèvres".

Notre auteur (mais le sait-il lui-même ?) dévoile ici, certainement sans le vouloir, une "haine du corps", qui lui sert à chaque fois qu'il veut avilir ses cibles, mépris du corps comme certains catholiques ultras pouvaient en professer. Et c'est assez banal (hélas !) de recourir à ce "champ lexical" -comme dirait le bouquin de français de mon gamin, en 6è :(( - quand on cherche à choquer. Navrant mais ici, c'est d'autant plus bizarre que notre auteur doit probablement exécrer (entre autres) la religion, une telle hargne relevant d'un caractère fort, indépendant, ou de rancoeurs obscures ?

Par contre, la phrase "ils ont des sentiments courts et c'est pour ça qu'ils vont à la ligne" je la trouve bien envoyée. Concise, paradoxale, et drôle : une boutade peut-être, mais qui fait mouche ! Cela me rappelle le "salauds de pauvres ! " d'Autant-Lara, dans la traversée de Paris. (Une des répliques les plus féroces du cinéma, servie par un Gabin en pleine forme qui tord la bouche en la sortant, une pure merveille pour moi, fin de l'incise)



Bon, qui est donc notre Vengeur Masqué ? Pas si facile qu'Agnès le suppose , je pense à Genet peut-être, oui Genet ?


Clopine
 
shhh

26/01/2006
10:16
re : Devinette VII

Il dévoile aussi sa fréquentation assidue, et donc peut-être son appartenance, au milieu qu'il décrie.
J'appelle ça cracher dans la soupe.

 
Marceldudu

26/01/2006
13:51
re : Devinette VII

Bonjour,
Ce fiel jubilatoire, ça me fait penser à du Céline.
M.
 
Clopine

26/01/2006
14:22
re : Devinette VII

ou Malraux d'avant Charles ?

Clo
 
LRDB

26/01/2006
14:44
L'ordi de Louis-Ferdi ?

Moi aussi je verrais bien Céline, à cause des suçoteurs, et puis aussi parce que c'est franchement pas terrib' question style, or je trouve moi même perso myself, que dans l'ensemble Céline c'est pas terrib' question style :

"faiseurs de chichis prétentieux"
"embêtant"
"voir mille merveilles"
Mais tout ça c'est lourd, nan ?
Aussi travaillé que ça soye, car ça l'est (!) ben ça fait quand même un rien premier jet. Spas ?

On me rétorque déjà que sur DDFC ake certains dont moi ça ne vole pas plus fluide oui ben on peut être lourdauds, nous on est au bistrot et en plus un rien dans l'urgence sinon dans l'incontinence comme le pépère à l'Univaque bref nous on fait pas "oeuvre" mais lui là le type il se place comme écrivain, alors que même dans le pamphlet faut la soigner la formule et voila que les siennes elles font rien lycéen ergo je pose la question si l'avait eu un ordi le Louis-Ferdi esk'il serait moins lourdi ?

Lrdibi
 
Clopine

26/01/2006
15:02
re : Devinette VII

Non je crois que nous faisons tous fausse route avec Céline, Aymé, Genet ou Malraux ; notre auteur ne doit guère aimer plus la littérature que la poésie...

Shh nous dit qu'il appartient au milieu qu'il conspue. Si ça n'était pas le cas, le "et ta soeur, est-ce qu'elle est sensuelle ?" ça pourrait presque être du Audiard ! Pourqoi ne serait-ce pas tiré de la métamorphose des cloportes d'un Alphonse Boudard, voire même d'un San Antonio particulièrement, pour le coup, inspiré ?

Ah oui, j'ne profite pour faire remarquer quand même à la Reine que le génie de Céline c'est de se mettre en-dehors du style, je veux dire qu'on peut lui reprocher plein de choses en plus de ces coupables égarements racistes, mais pas d'avoir "un style pas terrib'", parce que justement, le problème n'est pas là !

Clopine, qui subodore quand même une pincée d'anarchisme de droite là-dedans


 
shhh

26/01/2006
15:27
re : Devinette VII

Cette histoire de google interdit la participation des gens qui veulent goûter au fruit défendu.
C'est quand même embêtant.
C'est comme des mots croisés dont la solution est à la dernière page du journal, on finit par plus les faire.
 
w

26/01/2006
15:38
re : Devinette VII

Je ne vous le fais pas dire...
(soupir)
ça m'apprendra à céder à cette tentation.

Youhou, Agnès ? Tu veux un coup de main ?
;-)
 
Agnès

26/01/2006
15:42
Turbo A

Bonjour, tout le monde, ça dégringole! Excusez-moi, mais je trouve seulement quelques minutes pour vous répondre. Tout ce qui précède est intéressamment raisonné mais c'est pas ça. Les maladresses de style sont délibérées, le style lui-même, torrentiel, ce que j'en ai isolé est plutôt neutre par rapport à la moyenne. ça peut paraître insupportable, ça l'est souvent, c'est d'un parti-pris total et assumé, je ne suis pas certaine que l'on puisse dire qu'il crache dans la soupe, mais qu'il la connaisse, c'est indéniable. Je vous rappelle que la contestation de la "pouahsie" (qu'il reprend ailleurs) est fondée sur la complaisance d'icelle dans l'évocation de la douleur.
L'auteur a figuré dans un DLA autrefois, pas cette année, et a été mentionné à moult reprises sur ce forum.
Pour ce qui est du rapport au corps, il a parfois chez lui qq chose de rabelaisien, mais le corps est aussi porteur de mort. Du lyrisme comme chez Genêt, de l'ironie mais sans la tendresse de Marcel Aymé, ou pas la même, à cause du lyrisme, justement.
Lycéen, y a qq chose comme un indice à usage interne, par là.
Malraux!!! Que non pas. Ils ont dû se croiser, pour autant.
Céline, j'avais jamais pensé à faire le rapprochement, qui ne vient pas spontanément pour d'autres raisons. Mais moi, Céline finit touours par m'ennuyer, m'essouffler, alors que je me délecte de celui-ci, qui, toutes réserves acceptées, a une santé qui me réjouit.
Sorry, je file.

 
Clopine

26/01/2006
15:42
re : Devinette VII

ou donnez-nous un autre passage, peut-être ?

Allez, je vais citer trois noms, si ce n'est pas dedans tant pis ça déblaiera quand même le terrain !

Autant-Lara, professeur Choron, Debord
 
A.

26/01/2006
15:46
re : Devinette VII

Aucun des trois.
Je ne peux pas revenir vous tuyauter avant 6h et demie au mieux. De fait, gogole a la réponse, mais ne trichez pas!
Je crois que ce qui précède donne des indices, non?

 
Clopine

26/01/2006
16:10
re : Devinette VII

lycéen y'a comme un indice à usage interne, dit Agnès. Cioran ???

Clo
 
LN

26/01/2006
16:46
J'ai l'air assez cul - Ou bien le cosaque sodomit

<< Lycéen, y a qq chose comme un indice à usage interne, par là. >>

Allons bon : c'est donc un vieux salopard de prof qui reluque les culottes et qui à l'occasion déballe sur la profession : Julien Gracq (g l'R ac Q en langue SMS)

Ou bien un dragueur de sortie des élèv(e)s qui se la joue "je fais mieux que les autres" : Gabriel Matzneff.

La reine
 
A.

26/01/2006
16:48
re : Devinette VII

Non, non!
A usage interne de DDFC. l'auteur + lycéen.
 
Clopine

26/01/2006
17:25
re : Devinette VII

j'ai craqué j'suis allée sur Google j'ai trouvé, c'est à la fois soulageant comme quand tu trouves enfin des toilettes après en avoir cherché vainement pendant trois plombes, et légèrement décevant, dans le genre "ah bon, tiens donc"

Je n'ai lu qu'un ouvrage de cet auteur, et cela ne m'avait pas trop plu, pour des raisons toutes personnelles évidemment. Je n'aime pas non plus le baroque dans les églises.

Bon je n'en dis pas plus mais dieu que c'était difficile ce coup-ci...
 
shhh

26/01/2006
18:28
re : Devinette VII

Et Agnès, a présenté ça en disant "c'est TRES facile", alors je me suis sentie comme à l'école, quand le prof disait une interro très facile, automatiquement, avant tout, je me demandais comme je pourrais bien tricher. C'est pavlovien.
Et après le prof nous rendait les résultats, et il disait que c'était lamentable. Et c'est un peu ce que j'ai ressenti quand Agnès a commencé sa deuxième intervention en disant "ça dégringole". Alors j'ai encore plus triché.

 
Marceldudu

26/01/2006
18:45
re : Devinette VII

Merci, Laurent pour ton bref commentaire sur Céline. Rien que pour ça, bien des choses te seront pardonnées!
Désolé, Clopine, mais les "fautes" de syntaxe, systématiques et volontaires cotoyant les imparfaits du subjonctif, entre autres fantaisies, ça m'agace terriblement, mais si ce que je dis là est très iconoclaste!
Je n'ai pas triché, et ne sais pas encore de qui il s'agit.
M.
 
w

26/01/2006
19:05
re : Devinette VII

Ben dites donc, on va faire un club des «pas emballés par Louis Ferdinand».
Je me rappelle, après tout ce que j'avais lu et entendu, comment j'avais été déçue déçue déçue !
Une plume en plomb. Du coup la lecture tombe un peu de mes mains.

 
Agnès

26/01/2006
19:54
A peine rentrée

""ça dégringole" était un commentaire qui concernait le nombre de messages que je n'avais pu lire, n'ayant pas eu le temps de mettre la tête hors de l'eau. Je vous serais reconnaissante de laisser ma profession où elle est , c'est à dire sur le fil Lafforgue , et de ne pas m'investir de vos fantasmes de maîtresse d'école irascible, ce que je suis certes capable d'être, mais pas quand je joue sur DDFC, sacrebleu! Sorry, mais je préfère rester la dame au tricot ou les bas bleus, et je ne fais pas de cours ici.
Pour ce qui concerne l'auteur évoqué, on peut en effet le qualifier de baroque, parce qu'il en rajoute toujors au lieu d'en retirer. L'essentiel de son oeuvre tient en qqs romans, initialement prévus pour n'en constituer qu'un seul, mais l'éditeur a eu peur. Après, on aime ou on déteste, et moi-même, d'ailleurs, il m'arrive de détester, mais ça me passe, parce que c'est à la fois si répétitif et si terriblement inventif et pas dans l'air du temps (du sien, une vraie provoc, son roman le plus célèbre, tellement à côté de ce qui se faisait!). Quant au style, Laurent, c'est pas ciselé comme du Flaubert, c'est d'un lyrisme très ORAL, mais il est reconnaissable entre mille et c'est un style!
A un peu plus tard, pour les irréductibles de la recherche. (D'ailleurs, qu'est-ce qu'il en prend, Proust, chez notre auteur!)

A


 
pascale

26/01/2006
19:55
re : Devinette VII

J'ai une idée - mais pas trouvée sur Google je le jure : Albert Cohen ? Le lyrisme torrentiel souvent proche de la vulgarité "et ta soeur est-ce qu'elle est sensuelle", etc. Alors ?
 
Agnès

26/01/2006
19:58
re : Devinette VII

Je précise que Laurent est bien placé pour identifier l'auteur en question.

 
Agnès

26/01/2006
20:00
re : Devinette VII

YEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSS!!!!! Ouf! parce que ce soir, je suis si épuisée que j'aurais pas tenu la permanence très tard.
C'est le livre de ma mère, dont je conçois qu'on puisse le haïr.
J'envoie, pour ne pas faire griller Pascale.

 
pascale

26/01/2006
20:03
re : Devinette VII

Mille grazie !!!
 
A.

26/01/2006
20:06
Albert et Marcel

Laurent avait proposé sur le fil Radio-radio (forum rose)http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=15 346&debut=0&page=1 7 au 11/4 2005 un poème de jeunesse, mais pas de collège car ils étaient tous deux au Lycée Thiers de Marseille dès la 6ème, d'où l'indice lycéen, un poème de jeunesse donc de Pagnol, révélé par Cohen au micro de F.Estèbe (?).

 
Laurent

26/01/2006
20:08
Allez...

Seigneur !! Et moi qui m'apprétais à répondre à Agnès/19h58 un truc du genre : "ayest je sens que ça va encore être un juiphe", je vois que j'ai bien fait de vérifier avant de l'envoyer ma contribe...

Bon ben je n'ai même pas à me démentir : malgré mon immense admiration pour son inspiration et pour le fond, je ne goûte guère (euphémisme) Alberto pour la forme. Maintenant, de l'avoir pris pour Céline je dois dire que là ça me fait franchement rahahahahahouhouhouhihihohohoh

 
Oupse

26/01/2006
20:09
ahem

i meant
rahahahahahouhouhouhihihohohoh

 
A.

26/01/2006
20:13
re : Devinette VII

Laurent, vous avez de ces lapsus smilesques!!!
 
A.

26/01/2006
20:19
Jean Paul et Albert

Moi, je donnerais sans hésiter tout Sartre pour l'épisode de la fuite de la lioncesse dans Mangeclous, tout Malraux pour la marche triomphale d'Ariane dans Belle du Seigneur - dont je signale au demeurant, sorry, c'est un réflexe qu'on en fait facilement "Selle du baigneur"... - et pour les monologues de Mariette dans le même Belle Du S, que donnerais-je, voyons... l'oeuvre critique de Philippe Lejeune?
 
AArgh!!!

26/01/2006
20:22
Alberto illustré


ou


Et le tableau de la Société des Nations... Tout BEAUVOIR, tiens, OUI, ça nous débarrasserait

 
pascale

26/01/2006
20:23
re : Devinette VII

D'accord Agnès mais tout de même le livre de ma mère : quelle horreur !
 
A.

26/01/2006
20:33
re : Devinette VII

Sorry, Pascale, mais je ne trouve pas du tout. Y a des moments où le ressassement de la douleur devient insupportable et exhibitionniste, mais il y en a d'autres que je trouve somptueux. L'adresse à sa plume au début, par exemple. Les sorties sur la Corniche -faut dire, Marseille, c'est la ville de mon coeur - avec sa mère, deux exilés du monde, c'est juste, même s'il en fait trop.
Je ne suis pas spécialement adepte du pathos, pourtant. Mais le sien, oui.

 
yeti

26/01/2006
21:17
re : Devinette VII

De Céline je me souviens du Voyage, et de Mort à crédit surtout, à hurler, à pleurer de rire, même maintenant quand je repense à certains passages (doit y avoir 20 ans, pourtant !)

J'ai remarqué que peu de lectrices sont sensibles à la verve du docteur en question. Ca se confirme ici. Mais je vois que des lecteurs aussi sont récalcitrants. Surprenant. Ces lecteurs n'ont pas aimé non plus les deux titres évoqués plus haut ??? Ni les Lettres à la NRF ???

Et les pamphlets ? Quelqu'un les a lus ? Je ne connais que l'un d'eux (Les Beaux Draps ? Bagatelles pour un massacre ?) mais en fait-il partie ? Tout ça : délire. Qui tombait mal ou opportuniste ? Parce que aucune trace d'antisémitisme dans le Voyage ou dans Mort à...

Tableau de la Société des nations, aussi, dans Céline, tiens....(L'Eglise) Et détestation de Sartre ("l'agité du bocal")
 
Clopine

26/01/2006
21:54
re : Devinette VII

je suis vraiment désolée si j'ai heurté quiconque, enfin je veux dire Agnès, en évoquant une qualité professionnelle qu'elle ne souhaitait pas revendiquer ici; ma première excuse est que je ne le savais pas ; la seconde, c'est que si... ou alors ... je n'aurais certes pas imaginé pour moi, si j'avais pu, plus belle profession que la sienne. Considérez donc, Agnès, que je suis tout simplement rongée d'envie et éperdue d'admiration pour vous. Cela me vaudra-t-il votre pardon ? Je l'espère en tout cas !

Mais pour autant, je n'aime pas Cohen, j'ai détesté Belle du Seigneur, et la distance qu'il y a entre le foisonnant baroque et le bedonnant roccoco me parait mince (c'est bien la seule minceur en l'affaire) parfois.

Mais ce que j'en dis, hein.

Clopine, toujours un peu décalée et qui en souffre, elle aussi, parfois, savez-vous ?


 
dom

26/01/2006
22:50
re : Devinette VII

bon comme j'en savais rien , je me suis promener sur le web histoire de lire de loin vos ecrits, je suis tombé au hasard sur celui la
http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Not es/Sainte-Beuve.htm
arf on dirait la ronche a de Funes dans l'aile ou la cuisse, chiotte, les romantiques avec un galure sur la tête!

 
w

27/01/2006
00:45
re : Devinette VII

Ce qui est le plus énervant dans cet exercice est de tomber sans le déceler un écrvain dont on a lu tout ou partie de l'oeuvre. S'en imprégner en est plus proche.

Lire et relire, on peut tout, ce qui est une épice du DLA.

 
pascale

27/01/2006
08:00
re : Devinette VII

Agnès : ce que je déteste dans le Livre de ma mère c'est, bien sûr, le côté machissimo, mâle du sud profond, toutes des putes sauf Maman qui est une idiote mais une sainte, et ça c'est insupportable !
 
Nazdeb

27/01/2006
11:02
re : Devinette VII

Albert Cohen : j'ai adoré le début de Mangeclous mais au bout de quelques dizaines de pages ça devient très digressif, décousu, complètement embrouillé, ça m'est tombé des mains...
Le bonhomme n'est pas très commode et de plus m'a semblé (Mémorables l'année dernière) faire preuve d'une pensée confuse, peu aboutie.



 
w

27/01/2006
11:17
One more ?

«Débarqué sur la terre du vieil XXX, YYY se livra à tout l’enthousiasme des Beaux-Arts — médaille, tableaux, antiquités; il étudie, il annote, il dévore tout ! Jusqu’à vouloir apprendre l’Arabe d’un renégat dont il avait fait la connaissance dans l’antique Parthénope et même à cette occasion ses ennemis répandirent le bruit que Cruchard avait été sur le point de prendre le turban.»

C'est du lourd, j'vous l'dis.
 
w

27/01/2006
11:25
re : Devinette VII

Stronza, je m'a grilled d'entrée.
On annule tout.
 
LN

27/01/2006
12:43
dabeliou

Le faux pas c'était Cruchard ?
 
w

27/01/2006
14:04
re : Devinette VII

Ben ouiche.
Sidérante et édifiante illustration d'autotraiement de cruche.
Ma phrase du jour est décidément : toute honte bue.
Finalement, c'est quand même moins grave qu'AA.

 
A.

27/01/2006
16:49
re : Devinette VII

Pascale: pas toutes des putes. Toutes des nymphes. Et maman pas une idiote, mais une déracinée, une névrosée, une esseulée. Morte pendant que son fils était au loin. A près on peut épiloguer sur leurs relations, pour le moins oedipiennes, mais ce machisme-là ne me dérange pas.

Zaza, Flaubert?
 
pascale

27/01/2006
18:26
re : Devinette VII

Ben moi si : franchement, le machisme omniprésent, flamboyant et triomphant de Cohen me gêne quand même un petit peu... Mâle du Sud profond je maintiens.
A part ça, Agnès, pourquoi Zaza et Flaubert ?
 
w

27/01/2006
20:18
re : Devinette VII

Psssst, Pascale, zaza, c'est moi !

Eh oui, c'est bien Flaubert, c'était bien la peine de m'être gardé sous le coude cet épisode exotique, pour lâcher le blaze de l'abbé.

Encore gagné, Agnès !

slikey335
 
w

27/01/2006
20:19
re : Devinette VII

Décidément c'est un jour sans !


 
LN

01/02/2006
03:04
Belle du Seigneur a Carnet Nomade

Dans ce fil Devinette VII arbitairement chassepoté par moi je signale ceci aux Coheniens (et aux autres) :
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CARNET NOMADE : Belle du seigneur par Colette Fellous. Réalisation : Vincent Decque

Régulièrement, le carnet nomade ouvrira une oeuvre littéraire qui fait figure de mythe dans la littérature. Après "L'étranger" de Camus, "La Nausée" de Sartre, "Don Quichotte de Cervantès, c'est cette fois le chef-d'oeuvre d'Albert Cohen, "Belle du Seigneur" qui sera offert en partage dans ce carnet nomade, et commenté par des lecteurs de toutes générations et de toutes sortes, metteurs en scène, amis, chercheurs, admirateurs, amoureux, tous viendront raconter leur lecture personnelle de ce livre qui raconte la "passion amoureuse" avec tant de ferveur, d'humour et d'intelligence. Ariane et Solal, comme la figure de l'amour, du destin, de l'absolu. Un livre qui reste si moderne, si vif, si éblouissant, et surtout qui donne l'élan de vivre.

Invité(s) Paula Jacques (écrivain), Hubert Nyssen (écrivain), Clotilde Mollet, Jean-Louis Hourdin, Myriam Champigny, Corinne Gisse
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J'assume ici mon comportement GuyDufesque : détournement de fil et Hors-sujet caractérised. Immense est mon affliction et terrible ma honte






 
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