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Nazdeb

06/10/2005
16:08
Devinette III

Pour commencer une très facile, même trop. C'est d'ailleurs plus de la blague que du jeu.
Voire un canular !

Interdiction de gougueuliser, bien sûr.

-------------------------

Il n'est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant, comme les yeux d'un fils qui se détourne respectueusement de la contemplation auguste de la face maternelle; ou, plutôt, comme un angle à perte de vue de grues frileuses méditant beaucoup, qui, pendant l'hiver, vole puissamment à travers le silence, toutes voiles tendues, vers un point déterminé de l'horizon, d'où tout à coup part un vent étrange et fort, précurseur de la tempête. La grue la plus vieille et qui forme à elle seule l'avant-garde, voyant cela, branle la tête comme une personne raisonnable, conséquemment son bec aussi qu'elle fait claquer, et n'est pas contente (moi, non plus, je ne le serais pas à sa place), tandis que son vieux cou, dégarni de plumes et contemporain de trois générations de grues, se remue en ondulations irritées qui présagent l'orage qui s'approche de plus en plus. Après avoir de sang-froid regardé plusieurs fois de tous les côtés avec des yeux qui renferment l'expérience, prudemment, la première (car, c'est elle qui a le privilège de montrer les plumes de sa queue aux autres grues inférieures en intelligence), avec son cri vigilant de mélancolique sentinelle, pour repousser l'ennemi commun, elle vire avec flexibilité la pointe de la figure géométrique (c'est peut-être un triangle, mais on ne voit pas le troisième côté que forment dans l'espace ces curieux oiseaux de passage), soit à bâbord, soit à tribord, comme un habile capitaine; et, manœuvrant avec des ailes qui ne paraissent pas plus grandes que celles d'un moineau, parce qu'elle n'est pas bête, elle prend ainsi un autre chemin philosophique et plus sûr.

-------------------------



 
shh

06/10/2005
16:22
re : Devinette III

Lautréamont
 
LN

06/10/2005
16:32
re : Devinette III

Ca c'est l'intro des chants de Maldoror non ?

Ou est passé le vieil océan ?

L.
 
Nazdeb

06/10/2005
17:07
re : Devinette III

Bravo shhh, bravo LN, c’est effectivement Isidore Ducasse, évoqué récemment en fil devinette II, et qui montre tout son art dès le début du premier chant de Maldoror. Ce passage fait mon admiration : je me mets à pouffer de rire à la ligne 4 ; à la ligne 6 je n’y tiens plus et je me donne de grandes tapes sur le ventre. Bon, j'exagère, mais je ne sais pas où on peut trouver l’équivalent dans la littérature : ce développement balourd sur cette grue « qui n’est pas contente », qui « n’est pas bête », les remarques géométriques, tous ces détails pathétiques et insignifiants, et l’inélégance de la construction qui, enfin, me semble flagrante...
Le style, la vie et l’âge de Lautréamont nous conduiraient-ils à moduler le jugement sur son œuvre ? C’est comme si, pour quelques perles ou sensations fortes que recèle çà et là le texte, il y avait comme une grande tolérance à l’égard de ses défauts, parfois énormes. Comme pour Julien Gracq, tiens.
Je me suis souvent demandé comment on pouvait faire de ce texte un chef-d’œuvre : serions-nous des Dominique de Villepin dans l’âme ?
Je me pose moins ces questions depuis que la plupart des éditeurs, sollicités à l’occasion du canular d’il y a quelques mois, ont refusé les Chants : ça m’a rassuré...



 
Nazdeb

06/10/2005
17:08
re : Devinette III

Plus loin, le vieil océan... Suis le vol des grues.



 
shhh

06/10/2005
17:54
re : Devinette III

De quel canular s'agissait-il ?

 
Nazdeb

06/10/2005
18:05
re : Devinette III

--------------------

Article paru dans Libération, 2 mars 2005

Lautréamont laissé à la porte de sept grands éditeurs

Un journal belge envoie le manuscrit des «Chants de Maldoror». Recalé.

Par Edouard LAUNET

" Un facétieux journaliste belge a envoyé à dix grands éditeurs parisiens et bruxellois, sous un faux nom, le manuscrit des Chants de Maldoror. Pour voir quel accueil serait fait aujourd'hui à la prose poétique et violente de Lautréamont. Eh bien, tous (sauf deux qui n'ont pas répondu) ont refusé le texte ­ hormis Gallimard, qui a repéré le canular et répondu avec beaucoup d'humour. Cela vaudra à la maison de la rue Sébastien-Bottin de recevoir ce jour, lors de l'ouverture de la Foire du livre de Bruxelles, le prix Alice Cornet, nouvellement créé.
Alice Cornet, 13 ans, est la filleule de Nicolas Crousse, nouveau rédacteur en chef de l'hebdo satirique Pan. Et c'est le nom de cette jeune fille qui a remplacé celui de Lautréamont sur le manuscrit que Crousse a fait parvenir aux éditeurs en octobre. Autres modifications : le titre, changé en Comme un garçon, et le nom Maldoror, devenu Louis tout simplement. Tout ça pour quoi ? «Pour évaluer les critères sur lesquels un jeune auteur est jugé aujourd'hui, pour tester la fiabilité des filtres de l'édition», répond Crousse, 39 ans. C'était aussi pour ce journaliste coutumier du canular (on lui doit entre autres l'organisation de la première Semaine internationale de la mauvaise humeur) une nouvelle tentative pour réveiller Pan, ce Canard enchaîné belge un peu assoupi.

Ce qui était à craindre s'est produit : Albin Michel, Grasset, Le Seuil, Flammarion, Plon, ainsi que les Bruxellois Luc Pire et Luce Wilquin ont répondu avec les lettres d'usage («Il ne nous a pas paru que votre ouvrage fût susceptible, etc.») et invoqué les «impératifs spécifiques de nos collections» pour renvoyer la pauvre Alice Cornet à ses études de collégienne. Et Lautréamont avec elle. En revanche, Antoine Gallimard, qui édite le poète dans la Pléiade, a pris lui-même la plume pour trousser une jolie réponse : «Les Chants de Maldoror sont des textes magnifiques, et vous avez eu raison de ne pas les déformer. Personnellement, je vous remercie de ne pas avoir repris les textes de Germain Nouveau» (poète français, 1851-1920). Nicolas Crousse en conclut que la quasi-totalité des éditeurs sont fin prêts à «passer à côté d'un nouveau Lautréamont», s'il voulait bien s'en présenter.

Poison. L'évidente simplicité de cette démonstration, qui n'est pas la première du genre, est cependant un peu trompeuse. On sait que le sort d'un manuscrit tient souvent à son premier lecteur chez l'éditeur, lequel n'a pas forcément une connaissance exhaustive des classiques. Nul n'est parfait, surtout quand le «classique» en question est le texte halluciné, ravageur de Lautréamont, de son vrai nom Isidore Ducasse.

Le premier des six «chants» démarre sur ces prophétiques paroles : «Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison.» D'ailleurs, Lautréamont lui-même eut beaucoup de mal à se faire éditer. Le premier chant parut à compte d'auteur en 1868. Maldoror ne sortira vraiment de son obscurité posthume que lorsque Aragon et Breton en recopieront un rare exemplaire encore existant, déniché par Soupault, pour le faire paraître dans leur revue Littérature.

Si l'on veut vraiment trouver des excuses aux éditeurs, on relèvera qu'il n'est pas illogique de refuser un ouvrage vieux de près d'un siècle et demi lorsqu'on est à la recherche de plumes nouvelles. Encore faut-il s'en apercevoir ! De tels canulars sont la hantise des maisons d'édition, qui, de fait, se font régulièrement piéger. En 1992, le Figaro littéraire révélait qu'un texte de Marguerite Duras, l'Après-Midi de monsieur Andesmas, avait été refusé par ses propres éditeurs (Minuit, Gallimard et POL). Les jurys littéraires ne font pas mieux : celui d'un prix décerné par la radio publique canadienne CBC s'est fait berner par un concurrent qui avait soumis des textes de Kafka, Pirandello, Faulkner, London et Gorki. Tous jugés «non professionnels» par les jurés ! "

Virginia Woolf. Plus récemment, l'écrivain Dominique Noguez envoyait aux vingt plus grandes maisons françaises et francophones le manuscrit de Mrs Dalloway, l'un des plus beaux livres de Virginia Woolf. Toutes ­ y compris Stock, son éditeur depuis 1929 ­ ont refusé le texte, rebaptisé pour l'occasion Beauchemin et signé Virginie Lalou (!). Une des lettres de refus avançait : «mode narratif insuffisamment élaboré et maîtrisé». Dans Libération (du 1er avril 1995), Dominique Noguez commentait : «Je ne sais si c'était drôle, mais je sais que quelque chose de la réalité actuelle de l'édition est ainsi apparu.» Dix ans plus tard, cela n'a guère changé.

Souhaitons à Alice Cornet une plus longue et belle carrière que celle de Lautréamont, mort (probablement) à 24 ans, inconnu, miséreux et phtisique. Son premier chant se terminait sur cet avertissement : «Ne soyez pas sévère pour celui qui ne fait encore qu'essayer sa lyre : elle rend un son si étrange ! Cependant, si vous voulez être impartial, vous reconnaîtrez déjà une empreinte forte, au milieu des imperfections.»

--------------------




 
shhhh

06/10/2005
18:41
re : Devinette III

Vu.
Merci.
 
dom

06/10/2005
18:49
re : Devinette III

mince, ya des canulars tu en as d'autres Nazdeb?
 
La reine des belges

06/10/2005
18:51
L'autre et Amon

Après quelques années d'admiration éperdue pour Maldoror, j'ai découvert Achille Talon et j'ai commencé à douter. Les Chants me sont alors apparu pendant quelques autres années comme une fumisterie à la Jarry. Une grosse blaqgue prudhommesque qui aurait mal tourné, et devenue chef-d'oeuvre. Aujourdh'ui je préfère, en bon froussard, adopter un jugement complexe : ce texte est à la fois une merde et un chef d'oeuvre, à la fois un exploit et une bouffonnerie, à la fois hyper-lourd et fortement poétique.

Il faut signaler un exercice parodique dans "Extension du domaine de la lutte" : dans les papiers du héros se trouve un conte qui ressemble fichtrement à un exercice papou où la contrainte serait d'abuser des images à la Ducasse. Je cite de mémoire un "laissant s'allumer dans vos âmes les candélabres de la stupéfaction, je déroulerai les anneaux de mon raisonnement avec le silencieuse modération du crotale" etc etc. A hurler de rire, mais.... impressionant tout de même. COmme l'original, donc.

L.
 
paul

06/10/2005
20:05
re : Devinette III

hé hé, les debordistes se dévoilent, voici qui me laisse rêveur,
mais c'est bien sûr !!!


 
Nazdeb

07/10/2005
10:34
re : Devinette III

Merci Laurent, j'ai fait l'impasse sur l'Extension mais je vais rattraper ça. Ca tombe bien, justement je l'ai dans ma bibole.
Pas d'autres canulars Dom, dédolé, à part peut-être Marguerite Duras... mais je ne suis pas spécialiste.
Bien à vous,


 
Louise

07/10/2005
12:38
re : Devinette III

Une autre sorte de devinette capillotractée:

Pourquoi, preuve à l'appui, peut-on dire que l'Irlande est l'Ivoire de la côte ?
 
LN

07/10/2005
17:46
re : Devinette III

yatil du Houellebecq la-dessous ?
 
Louise

07/10/2005
18:20
re : Devinette III

Non
 
Clopine

07/10/2005
18:57
re : Devinette III

je tourne ça un peu dans tous les sens, mais bon je n'arrive qu'à tournicoter un peu plus ma mèche de cheveux !


L'irlande = l'Eire, soit l'air.

Bon.

l'Ivoire , faut voir, la tour d'ivoire ? l'ivoire est carré, ça je le sais (parce que je ne suis pas complètement nouille...)

la cote, la plage, sous les pavés l'Adam, cote cote cote coday...

je patauge sur une plage africo-irlandaise, au loin Houllebecq (ça c'est un jeu de mots de par chez moi, n'est-ce pas : Houellebecq est loin, je laisse ceci à la sagacité des habitants de Brionne dans l'Eure !) me regarde en rigolant, tu parles, un mec qui croit qu'il ne va pas avoir le cancer juste parce qu'il coince sa clope entre son auriculaire et son annulaire, moi n'est-ce pas ça me laisse froide, et ça tombe bien parce que l'énigme de Louise ben là je gèle complètement.

Un (tout) petit indice ?

Clopine, brr brr brr (smiley de la fille qui claque des dents, j'ai pas le temps de le chercher !)
 
dom

07/10/2005
21:32
re : Devinette III

huuu? ivoire d'irlande, mmmh, ca yest une operateur touristique lance un programme de chasse a l'elephant du coté du Lough Key, les defenses seront rapportée a Carrick on Shannon.
mais au fait de qui est cette chose assez facile

J'entends encore la charité publique ouvrant des écoles aux enfants des pauvres et fournissant gratuitement à l'intelligence les moyens d'acquérir par le travail les biens du corps.
Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu'il n'en peut guérir, dépravera la population qu'il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n'être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l'épargne, arrêtera l'accumulation des capitaux, comprimera l'essor du commerce, engourdira l'activité et l'industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l'État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l'aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l'indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours."

 
shhhhhh

07/10/2005
22:06
re : Devinette III

Swift ?
 
dom

07/10/2005
22:28
re : Devinette III

ben non! 1 siecle d'erreur
 
dom

07/10/2005
22:33
re : Devinette III

au fait shh c'etait bien sympa le delire geometrico enthalpique
 
louise

08/10/2005
00:18
re : Devinette III

1er indice:
Pourquoi, couleurs à l'appui, peut-on dire que l'Irlande est l'Ivoire de la côte ?
 
shhhh

08/10/2005
08:00
re : Devinette III

Tocqueville, mais pas du meilleur.
 
dom

08/10/2005
08:37
re : Devinette III

vi c'est Tocqueville shh

mais , c'est le trefle et le vert l'irlande au fait le sud ou le nord?
a tout hasard Shinead O'Connors
 
shhhh

08/10/2005
09:07
re : Devinette III

A cause des couleurs du drapeau irlandais ? les mêmes que ceux de la côte d'ivoire, mais disposées autrement.
 
Louise

08/10/2005
10:19
re : Devinette III

Bravo shhhh
Irlande : http://atlasgeo.span.ch/flags/francais/html/Irlande.htm< br />
Côte d'Ivoire :
http://atlasgeo.span.ch/flags/francais/html/CotedIvoire.htm< /A>
 
guydufau

08/10/2005
10:44
re : Devinette III

Des élections sont annoncées en Côte d'ivoire. Y aura-t-il un électeur ivoirien ou un électeur y voit rien ?

Je propose de trouver qui est l'auteur du texte suivant :

Les Français ont mis beaucoup de temps à comprendre que tout le monde est concerné –et pas seulement les »métèques » du Sud. C’est pourquoi, depuis 1974, le techno-populisme s’inquiète : la France « pèse trop », elle souffre d’obésité symbolique et l’intolérable « singularité française » était, voici dix ans, un effet de manche convenu des jeunes cuistres de l’Institut d’études politiques.
Les contre-réformateurs libéraux –et bien d’autres avec eux- peuvent se réjouir : la France se rapproche symboliquement de ses parts de marché, et beaucoup de ses intellectuels n’y sont pas pour rien. La République n’est plus orgueilleuse : elle accepte enfin un destin adapté à ses moyens –celui de sous-préfecture « démocratique » du Nouvel Ordre mondial, (1) qui sait s’agenouiller devant une opinion dont la fabrication lui échappe de plus en plus et abandonne cette idée « jacobine » que la démocratie ne vaut que par l’excellence des destins qu’elle vise idéalement pour tous, et ne saurait rester les yeux rivés à la moyenne des égoïsmes et des lâchetés de chacun. On ne s’étonnera donc pas que la peste nationale-raciste ait refait surface… On a presque réussi à transformer un grand peuple en audimat servile et provincial et une partie de son élite intellectuelle en populace compradore, en quarteron de commis éditorialistes des formidables cabinets d’aisance mentale que sont devenues les démocraties-marchés – toujours affairées à découper leurs agrégats peu ragoûtants, issus de la fermentation de centaines de millions, et bientôt de milliards, de psychologie de consommateurs-panélistes dévorées par l’envie et le désir d’accaparer à moindre frais.
« Positivez et maximisez comme vous respirez !» : cela pourrait être le slogan de cette classe moyenne mondiale qui entend bien enfin jouir de la Fin de l’Histoire. Ce terminus de l’Histoire ne serait-il, après tout, que la découverte d’une forme optimale de termitière, ou plutôt de yaourtière à classe moyenne- dont Singapour serait le sinistre modèle réduit- gérant les fermentations mentales et affectives minimales de protozoaires sociaux.
« Echangerais cynisme mercantile permanent contre larmes de crocodile d’occasion » : telle est la devise de la yaourtière, car nous savons maintenant, depuis l’affaire Diana, qu’il n’est même plus nécessaire de jouer ou de chanter pour devenir une superstar et qu’il suffit de divorcer et de respirer pour faire pleurnicher deux milliards d’hommes.
Pour la Contre-Réforme libérale, il n’y a désormais plus de doute : le XXIe siècle verra le triomphe complet de l’individu. Sans le vouloir, bien sûr, elle nous mène au cœur du futur combat politico-philosophique : tout faire pour que l’homme ordinaire, ce singulier qui n’est jamais produit ni terminé, ne soit plus confondu avec l’Homo éco- communicans des démocraties-marchés.
Vaincre le techno-populisme, ringardiser les yaourtières, c’est aussi vaincre le national-racisme…Cela réclame une philosophie de combat. Il est encore temps pour l’intelligentsia française de se ressaisir, de délaisser les Trissotins et les femmes de lettres postmodernes, et surtout de mettre un terme à la crétinisation soft à l’anglo-saxonne –sa « rortyfication » -(2) , bref, de sursauter et de refuser un destin de bétail cognitif en faisant plus de vagues et moins de vogue.

(1) Le techno-populisme a obtenu quelques brillants résultats dans cette opération du « peser-vrai » de la République : les promotions de l’ENA ont appris à gérer leurs « ressources humaines » avec le maximum d’efficacité, les « bottes » se bousculent aux Finances mais abandonnent au « croupion » le Travail et, bien sûr, l’Education .
(2) De Richard Rorty, philosophe, figure emblématique de la postmodernité en Virginie dans les années 80.

PS- j'ai tapé ce texte sur Word, il y avait beaucoup de mots en italiques et contrairement à ce que je croyais, ils ont disparu




 
shhhh

08/10/2005
10:54
re : Devinette III

Pitié!!!!!!
 
Pitié...

08/10/2005
13:34
pitié...

ayest, le doyen a encore disjoncté...
 
shhh

08/10/2005
13:37
re : Devinette III

Remarques, on dirait presque un extrait des chants de maldoror, si on le lit à l'envers, ou que les mots avec des majuscules, ou que un mot sur quatre.Ou alors si je me mets à l'envers moi-même avec un petit coup dans le nez.
 
dom

08/10/2005
13:40
re : Devinette III

faites un effort il l'a tapé lui même sur Word, en plus il a perdu les mots en italique.
charlie hebdo
 
shhhh

08/10/2005
13:44
re : Devinette III

Et pour peu qu'il ait opté pour la complétion automatique des mots, pas sûr que ce soit le bon texte.
 
LRDB

08/10/2005
13:53
dans un élan humaniste

j'en ai marre qu'on fasse ici l'apologie du débilitron alors qu'on a Guy ça vaut largement un programme merde quoi yen a marre des machines je dis vive le vivant (enfin ce qu'il en reste)
 
guydufau

08/10/2005
17:50
re : Devinette III

Je propose de trouver qui est l'auteur du texte suivant :

Les Français ont mis beaucoup de temps à comprendre que
tout_le_monde est concerné –et pas seulement les »métèques » du Sud. C’est pourquoi, depuis 1974, le techno-populisme s’inquiète : la France « pèse trop », elle souffre d’obésité symbolique et l’intolérable « singularité française » était, voici dix ans, un effet de manche convenu des jeunes cuistres de l’Institut d’études politiques.
Les contre-réformateurs libéraux –et bien d’autres avec eux- peuvent se réjouir : la France se rapproche symboliquement de ses parts de marché, et beaucoup de ses intellectuels n’y sont pas pour rien. La République n’est plus orgueilleuse : elle accepte enfin un destin adapté à ses moyens –celui de sous-préfecture « démocratique » du Nouvel Ordre mondial, (1) qui sait s’agenouiller devant une opinion dont la fabrication lui échappe de plus en plus et abandonne cette idée « jacobine » que la démocratie ne vaut que par l’excellence des destins qu’elle vise idéalement pour tous, et ne saurait rester les yeux rivés à la moyenne des égoïsmes et des lâchetés de chacun. On ne s’étonnera donc pas que la peste nationale-raciste ait refait surface… On a presque réussi à transformer un grand peuple en audimat servile et provincial et une partie de son élite intellectuelle en populace compradore en quarteron de commis éditorialistes des formidables cabinets d’aisance mentale que sont devenues les démocraties-marchés – toujours affairées à découper leurs agrégats peu ragoûtants, issus de la fermentation de centaines de millions, et bientôt de milliards, de_psychologies_de_consommateurs_panélistes dévorées par l’envie et le désir d’accaparer à moindre frais.
« Positivez et maximisez comme vous respirez !» : cela pourrait être le slogan de cette classe moyenne mondiale qui entend bien enfin jouir de la Fin de l’Histoire. Ce terminus de l’Histoire ne serait-il, après tout, que la découverte d’une forme optimale de termitière, ou plutôt de yaourtière_à_classe_moyenne dont Singapour serait le sinistre modèle réduit- gérant les fermentations mentales et affectives minimales de protozoaires sociaux.
« Echangerais cynisme mercantile permanent contre larmes de crocodile d'occasion » : telle est la devise de la yaourtière, car nous savons maintenant, depuis l’affaire Diana, qu’il n’est même plus nécessaire de jouer ou de chanter pour devenir une superstar et qu’il suffit de divorcer et de respirer pour faire pleurnicher deux milliards d’hommes.
Pour la Contre-Réforme libérale, il n’y a désormais plus de doute : le XXIe siècle verra le triomphe complet de l’individu. Sans le vouloir, bien sûr, elle nous mène au cœur du futur combat politico-philosophique : tout faire pour que l’homme ordinaire, ce singulier qui n’est jamais produit ni terminé, ne soit plus confondu avec l’Homo_éco_communicans des démocraties-marchés.
Vaincre le techno-populisme, ringardiser les yaourtières, c’est aussi vaincre le national-racisme…Cela réclame une philosophie de combat. Il est encore temps pour l’intelligentsia française de se ressaisir, de délaisser les Trissotins et les femmes de lettres postmodernes, et surtout de mettre un terme à la crétinisation soft à l’anglo-saxonne –sa « rortyfication » -(2) , bref, de sursauter et de refuser un destin de bétail cognitif en faisant plus de vagues et moins de vogue.

(1) Le techno-populisme a obtenu quelques brillants résultats dans cette opération du « peser-vrai » de la République : les promotions de l’ENA ont appris à gérer leurs « ressources humaines » avec le maximum d’efficacité, les « bottes » se bousculent aux Finances mais abandonnent au « croupion » le Travail et, bien sûr, l’Education .
(2) De Richard Rorty, philosophe, figure emblématique de la postmodernité en Virginie dans les années 80.

PS- j'ai essayé de mettre les italiques, ça marchera ?

 
ddfc

08/10/2005
17:56
remarque graphique

Les italiques sont expliquées dans la page charte

- A la place de "unmotquelconque" il est plus simple et rapide de mettre une seule lettre ou un signe comme _

- pour les phrases il est obligatoire de lier les mots par des tirets underscore _ ou bien de mettre les mots en italique un par un
 
Tonton Christobal

08/10/2005
19:08
le même genre en espagnol

Preámbulo

Quede claro de antemano que no tengo nada contra el puerco ese «animal singular» de hocico sutil, desde luego mucho más refinado que nosotros en materia de tacto y olfato. Pero quede claro también: odio la glotonería almibarada y el tartufismo humanitario de eso que nuestros amigos anglosajones llaman «formal urban middle class» de la era postindustrial.
¿Por qué elegir el final de la década de los setenta para abrir este esquema sociofilosófico de las democracias de mercado contemporáneas? El progre del 68, ya maduro, no debe olvidar que, para el lector adolescente de la era Mitterrand, aquella fecha queda tan lejana como podía estarlo la guerra de Corea del Mayo del 68. Y que treinta y seis años separan al lector contemporáneo de los primeros discos de Bob Dylan, es decir, tantos como los transcurridos entre el final de la República de Weimar y los acontecimientos de Mayo.
La generosa agitación de los años sesenta daba entonces sus últimos coletazos, un poco como los grandes macizos montañosos se transforman suavemente en contrafuertes y colinas para dejar sitio a un paisaje domesticado de pastos y viñedos. Lo que ya sólo cabe llamar postizquierdismo languidecía plácidamente al amparo de la Noche, que, con su gente guapa, sus bailes, sus vértigos y sus comadreos, le permitía remolonear en un tránsito lúdico prolongado hasta el infinito, e incluso hacerse pasar por árbitro de elegancias, sin hundirse demasiado aprisa en las renegadas pestilencias de lo que, unos años antes, había pretendido imponerse como «nueva filosofía». El postizquierdismo intentaba aparentar no estar demasiado quemado y se presentaba como festivo, «razonablemente» de izquierdas y atento al devenir de los «universalismos». Aún no era momento de adornar sistemáticamente los términos «imperialismo» y «trusts» con comillas, de llamar «activistas» a los militantes, o de indignarse ante la manera en que Jean-Paul Sartre, Michel Foucault y otros «pedófilos narcoizquierdistas», tiranizaban el diario Libération con la complicidad de ciertos presidiarios evadidos. En aquel final de década, se produjo en efecto un milagro de la Noche, que hizo que el Dinero, la Moda, la Calle, el Periódico e incluso la Universidad se amodorrasen juntos y combinasen sus talentos para dar a luz esta paradoja: un equilibrio festivo, antesala amable de la «sociedad terciaria de servicios», que muy pronto iba a convertirse en la del aburrimiento, el espíritu de imitación, la cobardía y, sobre todo, el jueguecito de la envidia recíproca «el primero que se despierte envidia al otro».
Es uno de los secretos a voces de la vida parisina: cualquier petarda de medio pelo, incluso algo palurda, sabe que si la gente guapa baila a ritmo de swing, la «sociedad civil» no tardará en empezar a menearse. Un sociólogo un poco perspicaz habría observado con interés la lenta putrefacción del optimismo libertario convertido en cinismo libertariano, que se convertiría muy pronto en auxiliar de la Contrarreforma liberal que seguiría, y el paso del «sí, en fin, quiero decir...», del quinceañero progre pero simpático, al «no nos engañemos» del novato de Ciencias Políticas.
La impostura pseudolibertaria del «caos» y la «autoorganización» merecía una atención particular. El lector que se sorprenda al descubrir un análisis del caos tras la descripción de una velada en el Palace, no debe olvidar que ciertos partidarios de la Contrarreforma liberal veían en el «Gran Mercado» una manifestación de las virtudes «creativas» del caos, y deseaban por tanto liquidar lo antes posible el Estado-providencia, esa molesta «estructura disipativa» heredada de la segunda ola industrial, para hacer sitio a la tercera ola postindustrial, ligera, urbana y nómada.
La Contrarreforma liberal pretendía haber captado al vuelo el guiño de la Naturaleza el orden socioeconómico surgió tan naturalmente como las especies mejor dotadas para la supervivencia, pero no hacía más que reconciliarse con la tradición inglesa de la Aritmética política y de un control social tan barato como el hambre, capaz de domesticar al «hombre ordinario» y convertirlo en una criatura estadística, el «Hombre medio» de los sociopolitólogos. Hombre medio que aparece como producto de una potente ingeniería sociopolítica que había conseguido transformar lo que Marx llamaba «campesino libre de Inglaterra» en ciudadano-panelista, átomo productor-consumidor de bienes y servicios sociopolíticos.
Pasar de carne de cañón a carne de consenso es desde luego un «progreso». Pero estas carnes se corrompen enseguida: la materia prima consensual es esencialmente putrescible y se transforma en una unanimidad populista de las mayorías silenciosas, que nunca es inocente. A este populismo clásico parece sumarse entonces un populismo yuppie un tecnopopulismo que no duda en alardear de su carnívora posmodernidad, listo para localizar y digerir el best-of de los bienes y servicios del planeta. El punto de vista tecnopopulista se exhibe ahora sin complejos y pretende reconciliar dos espiritualidades: la del tendero de la esquina y el jefe de contabilidad «la pela es la pela» con la espiritualidad administrativa del inspector de Hacienda en otro tiempo un poco más ambiciosa?
Estas dos espiritualidades caminan desde ahora cogidas de la mano, seguras de su legitimidad y repartiendo ultimátums: «¿Para qué sirven ustedes? Deberían avergonzarse de ser tan abstractos, tan elitistas», irritadas, si no exasperadas, por toda actividad que no se deje acotar en el limitado horizonte de un jefe de contabilidad y suponga, por consiguiente, un desafío insoportable a la miseria del «pragmatismo» contemporáneo que tanto le gusta invocar al tecnopopulista. Ahora tocamos un punto sensible de su tartufismo: se siente insultado por todo lo que le supera y denuncia como «elitista» toda iniciativa mínimamente alejada de las preocupaciones del «hombre de la calle» de lo que se ha dado en llamar «las cosas serias de la vida» y de la simplonería de su «querer-comunicar».
Por eso, para nuestros «demócratas» tecnopopulistas, la enseñanza es siempre demasiado cara, pues de todas maneras la cretinización a través de la comunicación sustituye ventajosamente al autoritarismo de antaño.
Un conocimiento, aunque sea somero, de países como Alemania, Inglaterra o Francia, muestra sin embargo que los periodos más brillantes de su historia siempre han resultado de una capacidad para acondicionar espacios al abrigo de las presiones de la demanda social inmediata, de las jerarquías establecidas, y por tanto aptos para acoger nuevos talentos sin distinción de clase, en resumen, para albergar a una aristocracia cultural no cooptada por el nacimiento o el dinero.
Es fácil adivinar por qué el tecnopopulismo fomenta las bajezas y cobardías del hombre medio, y sobre todo las de su vanguardia técnico-comercial, esos pequeños truhanes portuarios iniciados en la econometría, todos esos prototipos poco apetitosos que vuelven locos a los institutos de predicción, esos «comedores de hombres» en 4 X 4, cuyo sentido crítico no es muy superior al de la tenia, y que se pasan el día rumiando su «no hay que soñar» y su «yo soy diferente».
El tecnopopulismo distingue cuidadosamente entre dos «radicalismos», uno que detesta sospechoso de ser enemigo de la democracia, porque intenta sustraerse a la patanería y la impaciencia contemporáneas y espera dar al traste con los escenarios socioeconómicos del Banco Mundial y otro cuyo fuerte olor a mayoría moral aprecia: el del Hombre del saco y el de las picotas mediáticas. Si le pidiesen que definiese la new-age, el tecnopopulista respondería: «Es la era de Internet, las asociaciones de madres de familia videoadictas y la silla eléctrica». Por eso le encanta transfigurar sus Agripinas, sus Thénardiers y sus Tartarines en Gavroches de plató televisivo, fustigadores de «privilegios» y rebosantes de Causas Justas.
Pero aún hay más: lo que vale para los individuos vale también para los pueblos; toda protección social, toda noción de servicio público «mantenida artificialmente fuera del mercado», esto es, toda conquista histórica, debe ser borrada y denunciada como un «privilegio» que amenaza los grandes equilibrios y dispara las señales de alarma socioeconómicas de la Historia prometida por los tecnopopulistas del mundo entero. Pues sólo calculando su peso «real» econométrico y rechazando resueltamente todo patrón «utópico y marxistizante», cada país podrá pretender un puesto de preferencia en el cuadro de honor de la prosperidad mundial.
Los franceses han tardado mucho tiempo en comprender que esto concierne a todo el mundo y no sólo a los «metecos» del Sur. Por eso, desde 1974, el tecnopopulismo está inquieto: Francia «pesa demasiado», sufre de obesidad simbólica, y la intolerable «singularidad francesa» surgió, hace ya diez años, como un golpe de efecto orquestado por los jóvenes pedantes del Instituto de estudios políticos.
Los contrarreformistas liberales y con ellos muchos otros pueden estar contentos: Francia se acerca simbólicamente a sus cuotas de mercado, y muchos de sus intelectuales tienen algo que ver en el asunto. La República ya no es tan orgullosa: por fin se ha resignado a un destino a la medida de sus posibilidades el de subprefectura «democrática» del Nuevo Orden Mundial que sabe arrodillarse ante una opinión cuya fabricación se le escapa cada vez más y abandona esa idea «jacobina» según la cual el valor de la democracia se justifica exclusivamente por la excelencia de los destinos que persigue idealmente para todos, sin plegarse a la media de los egoísmos y vilezas de cada uno. No es extraño por tanto que la peste nacionalracista vuelva a asomar a la superficie... Casi han conseguido transformar un gran pueblo en un audímetro servil y provinciano, y una parte de su elite intelectual en populacho compradore, en cuarterón de subalternos editorialistas de esos formidables evacuatorios mentales en que se han convertido las democracias de mercado ?siempre atareadas en recortar sus agregados económicos poco favorables, producto de la fermentación de cientos, y pronto miles de millones, de psicologías de consumidores-panelistas devorados por la envidia y el deseo de acaparar al menor coste posible.
«¡Positivizad y maximizad igual que respiráis!», podría ser el eslogan de esta clase media mundial convencida de estar viviendo el Fin de la Historia. Este final de la Historia no sería, después de todo, más que el descubrimiento de una forma óptima de termitero, o más bien de yogurtera de clase media de la que Singapur sería un siniestro modelo reducido, que administra las fermentaciones mentales y afectivas mínimas de protozoarios sociales.
«Intercambiaréis cinismo mercantil permanente por lágrimas de cocodrilo de ocasión»: esta es la divisa de la yogurtera, pues desde el caso Diana sabemos que ya ni siquiera es necesario ser actor o cantante para convertirse en una estrella, y que basta con divorciarse y respirar para hacer lloriquear a dos mil millones de hombres.
Para la Contrarreforma liberal ya no hay duda: el siglo XXI verá el triunfo completo del individuo. Sin pretenderlo, por supuesto, nos conduce al corazón del futuro combate político-filosófico: hacerlo todo para que el hombre ordinario, ese singular que nunca se produce ni termina, no se confunda nunca más con el Homo eco-comunicans de las democracias de mercado.
Vencer al tecnopopulismo, desechar las yogurteras, es también vencer al nacionalracismo... Eso exige una filosofía de combate. La intelligentsia francesa aún está a tiempo de volver en sí, de dejar de lado a los Trissotin y a las escritoras posmodernas y, sobre todo, de poner término a la cretinización soft a la anglosajona a su «rortyfication», de reaccionar y rechazar, en suma, un destino de rebaño cognitivo suscitando más polémica y prestando menos atención a las modas.

 
guydufau

08/10/2005
23:34
re : Devinette III

Tonton Christobal a trouvé, gloire à tonton Christobal !
 
LN

09/10/2005
06:39
re : Devinette III

Mais qui est l'auteur ?

Etant donné que les Thénardier sont cités en milieu de texte, est-ce un manifeste de Miguel Benasayag une fois sacqué par Laure Adler ?

L.
 
Laurent Nadot

09/10/2005
06:46
Le joyeux credo du matérialiste

Bon, vous je ne sais pas les mecs, mais moi le dimanche matin j'aime bien rigoler, vu kya pas grand chose à la radio à part Vivre sa ville.

Donc je vous propose le texte ci-dessous. Je ne sais pas pourquoi mais depuis plus de 20 ans à chaque lecture ce texte me revigore.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------<< Que l’homme soit le produit de causes qui n’eurent jamais en vue leurs efforts ; que son origine, son développement, ses espoirs et ses terreurs ne soient que le résultat d’accidentelles collisions d’atomes ; que ni feu, ni héroïsme, ni intensité de pensée ou de sentiment ne puissent prolonger une vie humaine au-delà de la tombe ; que tous les labeurs des siècles, que tous le dévouement, toute l’inspiration, tout l’éclat éblouissant du génie humain soient destinés à s’éteindre dans la vaste mort du système solaire, et que le temple tout entier de l’œuvre de l’Homme doive inévitablement être enterré sous les débris d’un univers en ruine, toutes ces choses, même si l’on peut les discuter, sont cependant l’expression d’une vérité si proche de la certitude, que si elle les rejette, aucune philosophie ne peut espérer vivre >>.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------

De qui est-ce ??
 
LN

09/10/2005
06:47
Le joyeux credo du matérialiste

Bon, vous je ne sais pas les mecs, mais moi le dimanche matin j'aime bien rigoler, vu kya pas grand chose à la radio à part Vivre sa ville.

Donc je vous propose le texte ci-dessous. Je ne sais pas pourquoi mais depuis plus de 20 ans à chaque lecture ce texte me revigore.
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
<< Que l’homme soit le produit de causes qui n’eurent jamais en vue le produit de leurs efforts ; que son origine, son développement, ses espoirs et ses terreurs ne soient que le résultat d’accidentelles collisions d’atomes ; que ni feu, ni héroïsme, ni intensité de pensée ou de sentiment ne puissent prolonger une vie humaine au-delà de la tombe ; que tous les labeurs des siècles, que tous le dévouement, toute l’inspiration, tout l’éclat éblouissant du génie humain soient destinés à s’éteindre dans la vaste mort du système solaire, et que le temple tout entier de l’œuvre de l’Homme doive inévitablement être enterré sous les débris d’un univers en ruine, toutes ces choses, même si l’on peut les discuter, sont cependant l’expression d’une vérité si proche de la certitude, que si elle les rejette, aucune philosophie ne peut espérer vivre >>.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------

De qui est-ce ??

 
guydufau

09/10/2005
09:48
re : Devinette III

Il y a une autre façon de s'exprimer pour dire la même chose :
"L'homme n'est qu'une étincelle qui fout le camp dans le néant"
Le style étant l'homme, voila deux hommes différents.

Quant au texte de tonton Christobal, il précède, dans le livre, le texte que j'ai cité, je lui laisse la parole.





 
shhh

09/10/2005
11:06
re : Devinette III

Alors, puisque l'auteur a été trouvé pour le texte de Guy, pourrait-on nous dire qui c'est ?
Et pour le texte de LN, s'agit-il d'un philosophe ou d'un écrivain ?
 
LN

09/10/2005
11:19
re : Devinette III

Voici un double indice à décoder
- l'homme est à la fois philosophe et scientifique
- je ne connais qu'un seul roman de cet homme (roman méconnu, très rare, et peut-être de faible intérêt) et pourtant il a été consacré comme écrivain par une instance qu'on peut considérer comme, disons euh... assez reconnue
 
shhh

09/10/2005
11:34
re : Devinette III

Gassendi ?
 
shhhh

09/10/2005
11:39
re : Devinette III

C'est pas ça, mais c'est pour faire avancer le schmilblick.
 
LRDB

09/10/2005
11:44
re : Devinette III

nope
pô Gassendi
(je sais toujours pas qui est ce zèbre au fait)

je vais brocantouiller tout l'après-midi pour regarnir ma loufocothèque. je donne une piste : cherchez parmi les personnages qui se sont mis en vue à l'occasion d'événements très importants de la première moitié du siècle (guy connait cet auteur, il l'a même cité sur le forum rouge)
 
shhhh

09/10/2005
12:57
re : Devinette III

Guy ?, il semble que vous déteniez la clef de l'énigme ?
 
Louise

09/10/2005
14:57
re : Devinette III

"pourtant il a été consacré comme écrivain par une instance qu'on peut considérer comme, disons euh... assez reconnue" = Un académicien

philosophe, historien des sciences : Michel Serres

? ? ?
 
Laurent Nadot

09/10/2005
16:21
re : Devinette III

Ah c'est bien essayé Louise. Mais le personnage est un peu petit par rapport à notre bonhomme. Un peu comme un pingouin dans un costume de chambellan quoi.

Figurez-vous que l'auteur a été cité sur le forum rouge 4 fois seulement, dont 2 sans faute d'orthographe car le nom prête à la faute. Sur ces deux écritures correctes : 1 fois d'abord par Guy, et puis 1 fois par l'increvable Laurent Nadot (qui a dit que ces 2 là c'est quasi comme qui dirait un vieux couple huh)

Il y a donc une méthode pour trouver : lire toutes les contribs de Guy et lister les gens dont il a cité les noms (courage les gars, courage). Puis faire une seconde recherche grace au moteur de DDFC qui carbure à l'alcool de patates, et là vous traquez le Nadot... Si vous survivez à la lecture de ces deux bêtes de cirque, vous devez trouver assez vite.

Sinon, puisque Louise avait trouvé un profil en rapport avec les indices, on peut dire qu'il faut chercher une institution plus prestigieuse que l'Académie Française (mais pleine de vieux croûtons quand même).

LRDB
 
LRDB

09/10/2005
16:27
Le crédit du métallo

I meant le pingouin c'est Michel Serres et le chambellan c'est le matérialiste. Tiens on dirait un titre de fable : "La matérialiste et le pingouin", arf'

L.
 
Agnès

09/10/2005
17:42
re : Devinette III

Bertrand Russell, effectivly quoted sans faute d'orthographe, (j'ai pas cherché les fautes possibles...) par GDF et LN chacun une fois, sur le forum rouge, et prix Nobel de littérature 1950 ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Russell

 
dom

09/10/2005
17:53
re : Devinette III

j'etais absent, lol, et donc il s'agit de la version espagnole de Chatelet Gilles Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés.
Depuis la fin des années quatre-vingt, il militait activement au C.I.R.C. (Centre d'Information et de Recherche sur le Cannabis ), et il était signataire de « L'appel des 18 Joints »
C'est ce truc qui m'a fait penser a lui, j'avais a l'époque trouvé cela tres marrant, mais ce qui est interressant c'est que c'est un mathematicien, le reste on prend on trie ect...
alias tonton christobal
 
dom

09/10/2005
18:00
re : Devinette III

au fait j'arrive d'un vide grenier ou j'ai trouvé une plaque en laiton.
cette plaque represente une femme ailée tenant dans chaque main un recipent desquels s'echappe de la fumée ou des flammes, il semblerait que ce soit une decoration de meuble empire ==> NIII qui est representé sur cette plaque?
 
Clopine

09/10/2005
18:04
re : Devinette III

allez, une toute petite : qui est l'écrivain illustre qui a employé la formule "le fumier populaire du suffrage universel" ?

et une autre, plus littéraire, d'un tout aussi illustre :


"il y a d'ailleurs chez nos algébristes, qui sont eux-memes des paiens, de certaines fable paiennes auxquelles on ajoute foi, et dont on a tiré des conséquences, non pas tant par une absence de mémoire que par un incompréhensible trouble du cerveau. Bref, je n'ai jamais rencontré de pur mathématicien en qui on put avoir confiance en dehors de ses racines et de ses équations; je n'en ai pas connu un seul qui ne tint pas clandestinement pour article de foi que x2 + px est absolument et inconditionnellement égal à q. Dites à l'un de ces Messieurs, en matière d'expérience, si cela vous amuse, que vous croyez à la possibilité de cas où x2 + px ne serait pas absolument égal à q, et quand vous lui aurez fait comprendre ce que vous voulez dire, mettez-vous hors de sa portée et le plus lestement possible ; car, sans aucun doute, il essaiera de vous assommer."

hmm ? (on est d'accord, hein, pas de google ?)
 
LN

09/10/2005
18:07
dans le 1000

Well done. Mais diantre par quelle méthode ? Les indices du bleu ou la lecture du rouge ? Vzavez VRAIMENT lu tout Duf-duf noooooon ?

Le roman de Bertrand Russel (Satan dans les faubourgs) m'a laissé un souvenir tellement périssable que je ne savais même plus que c'était un recueil de nouvelles. Faut le faire quand même.

Quant à la citation de la devinette, elle provient de Pierre Leconte du Nouy in "Entre savoir et croire" (ou bien dans L'homme devant la science peut-etre, je ne retrouve plus), ake le commentaire suivant : "je ne crois pas qu'aucun philosophe ou aucun poète ait exprimé avec tant de force de douleur et d'éloquence le cruel credo du matérialiste".

Mais jamais pu trouver le texte original, damn it ! Pas faute d'avoir tenté pourtant, dans
- Le monde qui pourrait être
- Ma conception du monde
- Problèmes de philosophie
- La méthode scientifique en philosophie
C'est peut-être dans "Essais sceptiques". Introuvable grrrr

L.
 
A

09/10/2005
18:11
re : Devinette III

Mais non, Laurent, lu tout BR!!!

 
Laurent

09/10/2005
18:11
Clopine

a) Flaubert peut-être
b) Chesterton

(au flan et sans gougle I swear)
 
shhhh

09/10/2005
18:17
re : Devinette III

b) Edgar Poë
 
shhh

09/10/2005
18:25
re : Devinette III

Dom, s'agit-il d'uen devinette au sujet de votre plaque en laiton ? Si c'est le cas je propose une allégorie du temps.
Car j'ai vu mentionner une allégorie du temps représenté par un homme ( pas pareil mais..) qui tient à la main une torche d'où s'échappe la fumée ( nuit) et une autre des flammes ( jour). Ce qui serait bien dans ce cas, c'est qu'il y ait aussi quelque part un sablier.
 
dom photo service

09/10/2005
18:52
re : Devinette III


 
dom

09/10/2005
19:41
re : Devinette III

merci DDFC
 
guydufau

09/10/2005
22:21
re : Devinette III

Faisons le point :
Bertrand Russell trouvé
Gilles chatelet trouvé
reste l'énigme proposée par Clopine qui semble ardue.
Mais une question à dom-tonton Christobal: as-tu trouvé cette édition en langue espagnole dans un grenier?

Je complète les renseignements succints donnés pa dom :
Le mathématicien, professeur et philosophe Gilles Chatelet s'est suicidé à son domicile parisien vendredi 11 juin 1999. Né en 1944, il avait passé un doctorat d'Etat en sciences mathématiques à ParisXI-Orsay,et était également diplômé en physique et en économie.
Dans sa jeunesse, après être passé par le parti communiste, Gilles Chatelet, milite au Front d'Action homosexuel révolutionnaire (FAHR). Au cours d'un séjour aux Etats-Unis, en 1970, il croise différents acteurs de la Beat Génération, puis, en 1972, recontre Félix Guattari au Centre d'études et de recherches sur le fonctionnement des institutions (Cerfi), puis Gilles Deuleuze, ce qui est déterminant pour son parcours philosophique, car jusqu'alors il était avant tout mathématicien.
En 1974, il enseigne au Brésil à l'université pontificale de Rio. Rentré en France, il devient consultant pour la Snecma, professeur à ParisVIII-Vincennes et examinateur à l'Ecole politechnique (1984-1985). De 1989 à 1995, il est directeur de programme au Collège international de philosophie, où il fonde le séminaire " Rencontre Sciences-Philosophie".
C'est à la suite de ces travaux que Gilles Chatelet publie, en 1993, "les enjeux du mobile" (Seuil), sous titré Mathématiques, physique, philosophie, où il montre comment retrouver l'intuition centrale d'une théorie, en "attraper le geste" comme Archimède se mettant "à la place du corps flottant lorsqu'il crie : "Eurêka" pour "saisir les gestes par lesquelles la métaphore devient opération", dans la tradition de Bachelard, de Cavaillès et de Foucault. Cet esprit extrêmement brillant pouvait passer constamment d'un registre à un autre,s'intéressant aussi bien à la stratégie militaire qu'à la littérature, sans jamais se contenter d'appliquer un concept mais de rechercher toujours les correspondances ou les analogies. Il était particulièrement sensible à tout ce qui est technologie, manipulations pseudo-scientifiques notamment en ce qui concerne l'opinion.
Son travail est devenu plus politique au cours des années 90 où il s'est attaché à décortiquer la machine sociale et ses avatars modernes et post-modernes. C'est alors qu'il publie, en 1998, "Vivre et penser comme des porcs"
...........................................................
Cet homme attachant, généreux faisait preuve d'une grande authenticité dans ses engagements. Pour lui, toute pensée, même abstraite, était une passion et tout sentiment était aussi une pensée".

Extraits d'un article du Monde du dimanche, lundi, 21 juin, signé Martine Silber.

 
shhhh

10/10/2005
00:00
re : Devinette III

Le deuxième texte de Clopine est d'Edhar Poë.
 
guydufau

10/10/2005
16:16
re : Devinette III

La place est libre pour une nouvelle devinette, celle-là va faire long feu :

Les cons militares sont-ils plus dangereux que les autres?
affirmatif. Ils sont féroces et poussent des cris de bête. Entendez-vous dans nos campagnes MUGIR ces féroces soldats? Oui? C'est des cons.

Les enfants peuvent-ils être con?
Oui. Pas les miens : ils sont à l'école libre. Mais cela peut arriver. J'ai personnellement observé, lors d'une visite à l'Hôpital des Enfants malades de Paris, deux enfants paralysés des deux jambes se moquer grassement d'un autre enfant prisonnier d'un poumon d'acier : "Y peut pas bouger la tête-euh!Lalalalère-euh!"...
La relève de la connerie est assurée.

Y a-t-il des cons célèbres?
Oh oui! Hélas, la liste est beaucoup trop longue. Je citerai celui qui, à mon humble avis, est de loin le roi des cons. J'ai nommé le célèbre mathématicien Euclide qui affirme sans rire, je cite : "la ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre." Quelle connerie! Chacun sait en effet que la ligne droite NE PEUT ETRE le plus court chemin d'un point à un autre.SAUF, évidemment, si les deux points sont bien en face l'un de l'autre.
 
lionel

10/10/2005
16:20
re : Devinette III

ah enfin un texte pour moi : c'est du desproges, probablement les chroniques de la haine ordinaire


 
guydufau

10/10/2005
17:26
re : Devinette III

Oui Lionel, c'est Desproges, mais la référence est fausse,il faut lire cet évangile dans le "manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis", Seuil
 
dom

10/10/2005
18:38
re : Devinette III

bon, je ne saurai donc jamais ce que c'est, et puisque personne ne sait, je la baptiserai gasoline de chez Harley comme elle a l'air de tenir 2 pots d'echapements, les cheveux en feu, flammes du nitromethane,la tete fait des flammes les mains de la fumée, la bougresse doit etre torride, ca consumme a la base ça pete le feu au sommet sur fond d'ailes Davinson, le drapé et la robe est superbe et devoile des forme qui ma foi ne laisse pas indiferrent, bien que tout ceci soit sur un oeuf tout en étant dans un oeuf;
a suivre
 
Clopine

10/10/2005
18:40
re : Devinette III

ouh là là ça va trop vite et vous etes trop forts ! je confirme que le fumier c'est Maupassant et les baffes des mathématiciens c'est Poe.

Et je vais vous faire un aveu (fermez les fenetres et les yeux d'Agnès O. et Christine A.) : j'ai horreur du premier et suis diablement attirée par le second, au point de regretter d'etre née bien trop tard pour pouvoir le rencontrer.

Quant à Desproges, ah, Desproges, comment ne pas aimer celui qui a enfin résolu la quadrature du cercle, je veux dire qui nous a enfin fait comprendre que l'on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui ?

A plus

Clopine
 
shhhh

10/10/2005
18:42
re : Devinette III

Petite citation, de qui ?
" La diplomatie est l'art de faire durer indéfiniment les carreaux fêlés!"
 
LN

10/10/2005
18:43
re : Devinette III

la première question de clopine n'a toujours pas recu de réponse je crois ?
 
LN

10/10/2005
18:44
re : Devinette III

ah sorry clopine m'a doubled, je vois qu'avec Flaubert j'étais pas si loin...
 
shhhh

10/10/2005
18:45
re : Devinette III

Ben si, elle vient de la donner: Maupassant.
 
dom

10/10/2005
18:48
re : Devinette III

oui Laurent mais, si on ne sait pas ,ben je vois pas comment faire pour répondre, la réponse a guy est un pur produit du hasard , j'avais lu le bouquin parceque le titre m'avait fait marré, mais si tu n'a as lu et sans google ben la c'est vraiment pas facile!
 
dom

10/10/2005
22:21
re : Devinette III

victoire de Samothrace ? ça a l'air de coller
 
w

11/10/2005
08:46
re : Devinette III

shhhh :
Carreaux fêlés/Samothrace/superglu : j'dis à peu près pareil à mon couvreur à propos de ma toiture et de mes ardoises ! C'est un homme politique genre Clémenceau à qui on doit pas mal de saillies de ce genre. Homme politique + citations, y a aussi de Goal. J'oubliais Churchill, dans le même rayon du même tonneau. Okay, avec un tiercé pareil je ratisse large.

dom :
La ptite dame en laiton empire : ne pas oublier l'indice des pieds sur un globe, mais j'ai beau me creuser, je trouve pas.

 
shhh

11/10/2005
08:58
re : Devinette III

Oui, c'est trouvé: de Gaulle.

 
guydufau

11/10/2005
12:25
re : Devinette III

Il n'y a pas eu de bousculade pour savoir qui a dit :
"l'homme est une étincelle qui fout le camp dans le néant"
Vous n'aimez pas les athées ?
He bien, c'est Frédéric Dard .
Puisque Le Pen est réapparu, ces jours-ci, dans les médias cette observation de Deproges :
"il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien qui remue la queue que dans l'oeil de Le Pen qui remue son oeil".
 
guydufau

11/10/2005
14:27
re : Devinette III

Une autre :
Quand un cheval, à chaque tentative qu'on fait pour le monter, s'affole, on le soigne avec la plus grande sollicitude, on lui réserve les bandages les plus mous, les meilleurs cavaliers, la plus fine avoine, les traitements les plus patients. En revanche, quand un cavalier commet une quelconque faute, on le fourre dans une cage remplie de puces, on lui retire la nourriture pour lui donner des menottes. Cette différence de traitement est fondée sur le fait que le cheval appartient simplement au royaume empirique des animaux, alors que le dragon participe du royaume logico-moral. Dans ce sens, l'homme se distingue de l'animal et, peut-on ajouter, de l'aliéné aussi bien, par le fait que, possédant des qualités intellectuelles et morales, il est en mesure d'agir illégalement et de commettre un crime; comme c'est avant tout la qualité d'homme punissable qui fait de lui un être moral, il est compréhensible que le juriste y tienne mordicus.
A cela s'ajoute malheureusement le fait que les psychiatres autorisés dont le métier serait de s'opposer au juriste, se montrent d'ordinaire bien plus timides que lui dans l'exercice de leur profession; ils ne déclarent réellement malades que les personnes qu'ils ne peuvent pas guérir, ce qui est légèrement exagéré, puisqu'ils ne peuvent pas non plus guérir les autres. Ils distinguent entre les maladies mentales incurables, et celles qui, avec l'aide de Dieu s'améliorent d'elles mêmes au bout de quelque temps, et enfin celles que le docteur ne pourra pas guérir davantage, il est vrai, mais que le patient pourra éviter, en admettant évidemment que l'intervention de la Providence fasse agir à temps sur lui les influences et les considérations indispensables. Ce deuxième et ce troisième groupe fournissent ces malades insuffisants que l'ange de la Médecine veut bien traiter comme malades quand ils lui échoient dans la clientèle privée, mais qu'il abandonne timidement à l'ange du Droit quand il se heurte à eux dans la clientèle légale.
 
LN

11/10/2005
15:04
re : Devinette III

C'est trop subtil pour être du Ehrenberg pourtatn ça y ressemble.

Vu les concepts mobilisés ça ressemble aussi énormément à du Thomas Szasz. Tant pis si on n'y retrouve pas la responsabilité individuelle des actes, qui fait partie de la pensée de cet homme.

L.


 
chalcedon

11/10/2005
15:50
re : Devinette III

C'est de Musil, pour sûr.
 
guydufau

11/10/2005
16:30
re : Devinette III

C'est du Musil, c'est sûr : sous le titre : excursion dans le royaume logico- moral (60)
Mais qui est chalcedon ?
 
Clopine

11/10/2005
16:30
re : Devinette III

Je n'ai pas qualité pour dire si c'est du Musil (ahaha...) mais il y quelques indices dans ce texte qui pourraient peut-être nous permettre d'étayer nos affirmations.

En fait, je crois que c'est cela qui m'intéresse dans le jeu : l'argumentation. Avancer des noms, certes cela peut être très valorisant quand on tombe juste comme nos spécialistes sshhh ou Dom, mais cela me laisse sur ma faim (vorace, comme chacun sait !) Par contre, étayer la supposition à partir d'éléments du texte, ça c'est excitant, je trouve...Et amusant même et surtout quand on se balourde !!


Ici, par exemple, l'auteur inconnu part d'une comparaison entre cheval et cavalier, inscrivant d'office le texte dans un contexte militaire, encore accentué à la troisième ligne par le substantif "dragon" qui précise la qualité du cavalier.

"Oui et alors" allez-vous me dire ?

Eh bien cela me permet d'avancer que c'est sûrement un homme qui a écrit cela (ou alors c'est soit une israélienne, soit Mam !) et qu'il a connu le temps où l'armée employait encore chevaux et cavaliers. D'autre part, et là j'avoue mon ignorance, dans quelle armée, de quelle nationalité, trouvait-on des "dragons" ???

Cette intuition est confortée par bien d'autres éléments du texte : l'allusion aux "royaumes" sent son dix-neuvième siècle, comme la référence à Dieu (!) , à la Providence (!!) et aux "anges de la médecine et du droit" (!!!). Notre inconnu a très certainement eu affaire à une éducation religieuse, je dirais poussée voire rigide.

Si vous ajoutez à cela l'idée centrale du texte, à savoir une réflexion sur les crimes de l'Homme et les réponses qu'à divers titres (judiciaire ou médical) la société leur donne, il semble bien que ce texte ait été écrit antérieurement à l'histoire de la Folie de Foucaut, qui a quand même balayé le sujet avec profondeur et acuité, alors que l'extrait ci-dessus reste dans le registre "moral" plaisant;

A titre personnel, j'aurais bien envie d'interroger notre inconnu sur certaines assertions du texte, parce que je ne vois pas d'où il sort, par exemple, que "le métier de psychiatre (de plus autorisé !) est de s'opposer au juge". Ce déplorable idéalisme a fait long feu au 20 è siècle, non ? Mais ceci est plutôt un aparté à notre analyse.

Le style ? C'est sans doute ce qui est le plus difficile à apprécier. Personnellement, j'ai l'impression d'être aussi mouvante que du sable. Tel passage que je trouvais sublime à 18 ans m'apparaît aujourd'hui d'une platitude extrême. D'un jour à l'autre, presque d'une heure à l'autre, mes goûts peuvent changer. Alors sur de courts extraits, pardon ! Je note juste que, d'après moi, notre auteur se soucie de bien expliciter sa pensée, au détriment d'une légéreté de style. "ce deuxième et troisième groupe", "celles que le docteur ne pourra pas guérir davantage, il est vrai, mais que...". Ces lourdeurs qui rendraient "bas du cul" n'importe quel texte littéraire ou poétique sont bien compréhensibles, s'il s'agit d'un ouvrage de réflexion et d'idées. Est-ce à cause de ce côté un peu "pesant" du style que les hyptohèses pointent des traductions, de l'allemand en plus ? C'est peut-être une erreur, il s'agit peut-être, tout simplement, d'un français qui cherche avant tout à exprimer complètement, jusqu'au bout, sa pensée, non ?

Alors résumons :

Il s'agit d'un homme de la fin du dix-neuvième, tout début vingtième, peut-être autodidacte, issu d'un milieu bourgeois et rigide. Allemand ? Pourquoi pas ? L'écriture lui sert très certainement d'exutoire à son enfance, d'une part, et d'autre part à l'expression d'idées "morales" (même si elles sont impertinentes).

Vous remarquerez que l'hypothèse Musil correspond assez à ce portrait robot, non ?



Mais que va donc dire Guy de toute cette interprétation !?!

Clopine

PS : Guy, notre auteur inconnu a-t-il écrit des pièces pour le théâtre ?
 
guydufau

11/10/2005
17:21
re : Devinette III

Clopine, il me semble que tu n'as pas eu connaissance des réponses précédentes; tu n'as pas de connaissances pour dire que c'est du Musil, et pourtant tu as mis dans le mille !
Si l'auteur (Musil) a été placé, jeune, dans une école religieuse ? J'ignore.
Bien évidemment, analyser, argumenter puis se décider pour un nom est plus intéressant que de balancer, abruptement ce nom.
Enfin, maintenant que la réponse est donnée, mes réponses sont superflues.
 
Clopine

11/10/2005
17:34
re : Devinette III

si si j'avais lu le message de Chaceldon.

Et je savais que Musil n'a pas été dans une école religieuse, non, mais dans une école militaire, oui : on comprend mieux certains de ses rejets, mais tu vois, même dans un court extrait comme celui-là, le passé rejaillit, refait surface. On peut suivre le parcours presque à la trace ! Fascinant, non ?

Je vais essayer de trouver un passage dans Genet qui explique ce que je veux dire.
 
dom

11/10/2005
17:59
re : Devinette III

verolle! deconnecté! et le message out arf la fleme de le refaire, bon probablement il s'agirait d'Athena Niké ou un truc du genre, mince clopine je trouvait ton analyse bonne ainsi que le mode d'emploi du raisonement, l'informatique m'enevre par moment!
 
yeti

11/10/2005
23:17
re : Devinette III


A mon tour :

"J'écris en m'attardant sur les mots, comme devant des vitrines où je ne verrais rien, et ce qui m'en reste, ce sont des demi-sens,des quasi-expressions, telles des couleurs d'étoffes à peine aperçues, des harmonies entrevues et composées de je ne sais quels objets.J'écris en me berçant, comme une mère folle berçant son enfant mort.
Je me suis retrouvé dans ce monde-ci un beau jour -je ne sais lequel- et auparavant, depuis le moment où évidemment je suis né, jusqu'à cette date, j'ai vécu sans rien sentir. Lorsque j'ai demandé où je me trouvais, tout le monde m'a trompé, chacun contredisant tous les autres. Si j'ai demandé ce que je devais faire, tout le monde m'a leurré, chacun me répondant une chose différente. Si, ne sachant où aller, je me suis arrêté en chemin, tout le monde s'est étonné que je ne m'engage pas sur cette route dont nul ne savait où elle menait, ou que je ne revienne pas sur mes pas -alors que, réveillé à la croisée des chemins, j'ignorais même d'où je venais.Je vis que je me trouvais sur une scène et que je ne savais rien de mon rôle, alors que les autres se mettaient à réciter le leur, sans le savoir davantage. Je vis que j'étais habillé en page, mais nul ne me donna ma reine, ce dont je fus blâmé. Je vis que je tenais à la main le message qu'il fallait transmettre, et quand je leur dis que la feuille était blanche, ils se moquèrent de moi. Et je ne sais toujours pas s'ils se sont moqués de moi parce que les feuilles sont toujours blanches, ou bien parce qu'il faut toujours deviner les messages."

Encore ?
 
dom

11/10/2005
23:33
re : Devinette III

bon j'ai trouver via gogol, voila que tu ecris en pseudo (sic!)mort de rire pour ceux qui vont chercher de maniere classique c'est tres difficile a mon point de vue, joli coup!
 
yeti

11/10/2005
23:45
re : Devinette III

Suite :

"Finalement, je me suis assis sur une pierre, à la croisée des chemins, comme auprés du foyer que je n'ai jamais eu. Et j'ai commencé, une fois seul, à faire des bateaux de papier avec le mensonge que l'on m'avait donné. Personne n'a voulu croire en moi, même comme menteur, et je n'avais pas de lac pour prouver ma vérité."
 
yeti

12/10/2005
00:00
re : Devinette III

Pour le plaisir (et pour les vrais joueurs) fin de l'envoi :

(je saute qqs lignes, 10, exactement)

(...) "Quelle impérieuse souveraine garde, auprés de ses bassins, le souvenir de ma vie brisée ? J'ai été le page sous d'induffisantes frondaisons, en ces heures-oiseaux de ma paix assurée. Des caravellesz, au loin, complétèrent la mer ondoyant au pied des terrasses, et dans les nuages du Sud j'ai perdu mon âme, comme on laisse retomber ses rames..."
 
dom

12/10/2005
00:17
re : Devinette III

mais je joue aussi, lol, sauf que je ne gache rien au suspens, par contre je me demande vraiment comment ils vont trouver
mais la Guy c'est tordant:

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Essayez avec l'orthographe suivante : d'insuffisantes
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induffisante ya que toi pour faire un truc pareil lol, gogol pete un cable

 
lrdb

12/10/2005
01:07
re : Devinette III

elo je pige keud caisse que Guy vient faire dans cette réponse de Dom après ces pages d'un souffle shakespearien

si Dom parle de "non-classique", il s'agit peut-être de la re-traduction en français d'un texte célèbre, d'un auteur français, peut-être même en vers, qui sait ?

ou bien d'une transduction synonymique (oulipo quand tu nous tiens)

Dans ce cas c'est Hugo, Chateaubriand, ou bien Lautréamont shooté au sirop de fraise...
 
dom

12/10/2005
01:11
re : Devinette III

guydufau

11/10/2005
21:20 re : Les nouveaux matins - Chapitre II

"6h59, entendu Demorand présenter l'émission , au sujet de Melilla, tremolos, vibrato, simulacre d'émotion, vomir. Quel répugnant personnage."

quelle haine Shhhh ! Je trouve que Demorand a bien préparé l'arrivée de Claire Rodier du GISTI (association pour l'information et la défense des travailleurs immigrés)

""""A Henry
les explications de Marcel sont les miennes ainsi que la mise au point de yeti""""


Est-ce que les paroles de J.C.Casanova qui donnent un argument au NON sont, pour quelqu'un qui l'apprécie, un fait sans importance ?
----------------------------------------------------------------
message du forum rouge ou j'ai cru comprendre que guy etait le Yeti

 
Clopine

12/10/2005
09:43
re : Devinette III

Je viens de lire d'un trait le texte de yéti et ses suites, et sans rire je le trouve, enfin mon coeur se serre en lisant ça.

Là tout de suite à la première et survolante lecture, deux noms me sont venus "spontanément" : Niestzche et Artaud.

Niestche à cause de la légère "boursouflure" du texte, et du style pseudo-biblique "je vis que j'étais habillé...je vis que je me trouvais.... je vis que... (et cela était bien, a-t-on envie d'ajouter) " sans compter les éléments très très "symboliques", la feuille blanche, la reine, les bateaux et le lac, le message, le rôle de page, etc. Cela date le passage, non ?

Artaud à cause du désespoir, et de la folie qui rôde évidemment "écrire comme une mère berce son enfant mort" (lire cette phrase, sans rire, cela me brise le coeur) , "vie brisée", "ils se moquèrent de moi""personne n'a voulu croire en moi", "feuille blanche" "mensonge" etc etc . Et les allusions au théâtre, constantes. Vous me direz qu'Artaud écrivait "furioso" alors que le passage est presque trop "léché" ? Certes.

Mais qu'a-t-il donc bien pu arriver à cet homme, pour qu'il ait besoin de faire entendre une plainte si désolée, et avec cet espèce de "maniérisme" romantique échevelé ? allez j'y retourne, pour scruter ces phrases.

Mais pourtant j'ai comme un recul devant cette souffrance exprimée de cette manière. Je suis trop robuste, j'ai de trop grandes dents, pour un texte pareil. Peut-être une jeune fille comme Ophélie, diaphane et introvertie, un bouquet à la main, pourrait seule lire ce passage ? Peut-être est-ce pour une jeune fille comme cela que l'auteur a écrit ?

Et puis comment tout cela s'est-il fini ? L'auteur s'est-il flingué (ça ne m'étonnerait pas ?)

En tout cas, ma curiosité est bien éveillée !

Clopine

ps : bien entendu, il se peut aussi que ce ne soit qu'une pochade, une caricature. Mais l'image de l'enfant mort, quand même !
 
dom

12/10/2005
09:52
re : Devinette III

véééé! tu es douée c'est d'ailleurs tout aussi interressant de pouvoir suivre le raisonement des autres
 
dom

12/10/2005
11:22
petite info

je ne sais pas si il y a des chineurs ici mais, voila une carte qui permet de ne pas rater une manifestation
http://vide-greniers.org/agendaCarte.php

 
Clopine

12/10/2005
13:18
re : Devinette III

je viens de relire les passages. Ce n'est ni NIestzche, ni Artaud. Il n'y a pas l'ombre de la queue d'une révolte là-dedans.

Je l'ai lu à haute voix, et au delà du côté presque "kitsch", huysmansien, il y a une véritable musicalité dans ce texte. Sans rire. tentez donc l'expérience, lisez la phrase "quelle impérieuse souveraine garde, auprès de ses bassins, le souvenir de ma vie brisée ?" l'atmosphère disons "précieuse" de l'"impérieuse souveraine " (qui oserait écrire ça de nos jours ?) s'efface devant la musique. Le rythme est si doux ! Merdalors, si c'était un musicien, je dirais à tous les coups Debussy. Voilà, c'est ça. Un décor (la souveraine, le lac, le page, etc) à la Pelléas et Mélisande. Une musique harmonique au dernier degré. Et cet espèce de désespoir poignant et non révolté cependant ! est-ce que Debussy a écrit des livres ?


Bon reprenons. Nous avons donc affaire à un vieux monsieur triste et quasi-désespéré, quelqu'un de, comemnt dire ce que je ressens ? véritablement poignant, je trouve. Il est sans doute français, en tout cas d'une langue latine et musicale (le roumain ?) Cet homme a très certainement vécu au début du vingtième, a beaucoup souffert sans devenir tapageur pour autant. Je ne crois pas me tromper beaucoup en pensant qu'il a dû écrire aussi de la poésie.

peut-être le grand Unamuno ?

me faudrait deux-trois indices biographiques, là.

Clopine
 
yeti

12/10/2005
13:55
re : Devinette III

Roumain : non

" Cet homme a très certainement vécu au début du vingtième" : bien vu, bravo

"..sans devenir tapageur pour autant" : extraordinaire !

"Je ne crois pas me tromper beaucoup en pensant qu'il a dû écrire aussi de la poésie. " : chapeau bas.

"peut-être le grand Unamuno ?" : vous brûlez (chronologiquement et géographiquement...)
 
guydufau

12/10/2005
14:20
re : Devinette III

Clopine est une efficace chasseresse, je ne lui brûlerai pas la politesse... si j'en avais la compétence.
 
yeti

12/10/2005
14:27
re : Devinette III

J'opine !!! C'est pas Clopine c'est Diane ! et j'espère qu'elle ne va pas trouver tout de suite mais continuer à chercher tout haut
 
Clopine

12/10/2005
14:47
re : Devinette III



un poète espagnol du vingtième, c'est Garcia Lorca, et c'est vrai que son "canto jondo" est imprégné de musicalité, gitane certes plus que debussyenne. Mais il est mort très jeune, non ? Et était souvent magnifiquement révolté, alors que notre inconnu est plutôt dans l'acceptation douloureuse, dans une sorte de résignation. Chronologiquement ça ne le fait pas trop.

Hélas, je crois bien que je vais vous décevoir, parce que je ne vois pas d'autre poète-écrivain espagnol du 20è, je n'en connais pas beaucoup en fait.

Un pote d'Unamuno ?

Clopine
 
yeti

12/10/2005
16:53
re : Devinette III

Il n'est pas espagnol mais géographiquement proche tout en n'étant pas français...
 
Clopine

12/10/2005
17:00
re : Devinette III

un portugais alors. Aïe, je n'en connais pas beaucoup non plus.

Pessoa ?

Ca collerait assez, pour la chronologie et "l'ambiance". Mais je n'ai jamais véritablement lu Pessoa, tout juste un poème ou deux par ci- par là. Je n'ai pas "accroché", peut-être justement parce que cela m'oppresse un peu.

Si ce n'est pas lui, faut-il traverser la Méditerrannée ?


Clopine
 
Clopine

12/10/2005
17:21
re : Devinette III

Euh, es-tu là, Yéti ?

Y es t'y ?

Parce que du coup, j'aimerais bien savoir si j'ai bon ou non.

Je risque de craquer, moi, et d'aller voir Goût-gueule !

Allez, un bon mouvement, quoi...

Clopine


 
guydufau

12/10/2005
17:37
re : Devinette III

Clopine, avant de traverser l'Atlantique, peut-être une visite à José Saramago, j'aimerai me tromper, mais il a les qualités que tu as découvert dans le texte en question.
 
yeti

12/10/2005
17:44
re : Devinette III

Bravo Clopine : Bingo !!!!!
 
yeti

12/10/2005
18:21
re : Devinette III

Fernando Pessoa "le livre de l'intranquillité", 155 (10 mars 1931) et 156, pp.176,177, christian bourgois 1999, traduc. de françoise laye
 
Clopine

12/10/2005
20:25
re : Devinette III

Alléluia ! et bravo à la traductrice, parce qu'à travers elle, quelque chose de la "vibration" est passée (ben oui, je compare souvent -in petto, bien sur- les écrivains à des sortes de cordes, tendues, que l'on fait vibrer. Certains donnent des sons, vous savez, comme les cordes des petites filles en train de sauter, un peu molles et en meme temps stridentes, d'autres sont tendues comme des rayons sous un micorscopes. mais toutes vibrent. à contidition d'etre un écrivain, bien sur. Les illustres sont souvent des cordes d'instrument de musique : violon solo, piano. Pessoa est visiblement une guitare de blues. Hélas, je préfère le jazz ! oui je sais c'est facile mais merde quoi, je vous l'ai dit j'ai de grandes dents !

et je suis assez fiérote ce soir (et ce n'est pas le cas tous les soirs, croyez-moi )

Clo



 
dom

12/10/2005
20:27
re : Devinette III

c'est bien le yeti mais c'est mieux quand on livre les analyses completes ainsi que leurs interpretations
http://www.contrepointphilosophique.ch/Bibliotheque/Pages/Mi chelCornu/PoupeeDeSang.pdf

 
dom

12/10/2005
20:32
re : Devinette III

Lorsqu’on est parvenu à rassembler des échantillons de tout ce qui peuple l’Univers, lorsqu’après bien des peines, on a mis dans un même lieu des modèles de tout ce qui se trouve répandu avec profusion sur la terre et qu’on jette pour la première fois les yeux sur ce magasin rempli de choses diverses nouvelles et étrangères, la première sensation qui en résulte, est un étonnement mêlé d’admiration, et la première réflexion qui suit, est un retour humiliant sur nous-mêmes [...].
En se familiarisant avec ces mêmes objets, en les voyant souvent, et, pour ainsi dire, sans dessein, ils forment peu à peu des impressions durables, qui bientôt se lient dans notre esprit par des rapports fixes et invariables; et de là nous nous élevons à des vues plus générales, par lesquelles nous pouvons embrasser à la fois plusieurs objets différents; et c’est alors qu’on est en état d’étudier avec ordre, de réfléchir avec fruit, et de se frayer des routes pour arriver à des découvertes utiles.

de qui est ce
 
Clopine

12/10/2005
22:49
re : Devinette III

avant tout, datons l'échantillon. A mon avis, c'est du dix-huitième siècle finissant

'suis un p'tit peu fatiguée moi ce soir, là. Me sentirais volontiers finissant le dix huitième, tiens donc !

CLopine

 
dom

12/10/2005
22:57
re : Devinette III

yess 18 eme bon demain grosse journée réponse vers 19H
a+
 
guydufau

13/10/2005
10:42
re : Devinette III

Bof ! un qui a le culte de l'objet, un collectionneur, un chineur, un fouilleur de grenier, du genre :
Le vase où meurt cette verveine
d'un coup d'éventail fut brisé
 
ange

13/10/2005
10:43
re : Devinette III

Pour moi, à cause de ces" objets qui peuplent l'Univers", de cette idée de "vue générale" qui semble indiquer un projet encyclopédique, je proposerais Buffon.


 
Clopine

13/10/2005
11:51
re : Devinette III

Oui, un encyclopédique pénétré de Lumières. Un français, sans aucun doute, à visée scientifique.

En plein dans son époque, en fait.

Serait-ce un de ces libertins chers à Michel Onfray (je dis ça parce qu'il n'y a pas l'once d'un brin de références morales ou religieuses dans l'extrait)?

je ne crois pourtant pas à un philosophe, mais je ne saurais dire pourquoi. Il est vrai qu'à cette époque, les frontières étaient floues entre les genres. Epoque bénie, non ?

En tout cas, j'aime la scansion de ce texte. ! "ce qui se conçoit bien s'exprime clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément" ici c'est parfaitement appliqué : "étudier avec ordre, réfléchir avec fruit" 6 mots seulement et voyez ce que l'on fait avec !

C'est classique et beau à la fois. Pourquoi devrait-on se priver de ces plaisirs-là, et se faire mal à écouter la cacophonie contemporaine quand on peut s'abreuver de Jean-Sébastien Bach (à qui notre auteur me renvoie dans la sphère musicale, par la rigueur de son expression) ?

Oui, pourquoi ? Hein ?

Clopine, qui vagabonderait volontiers dans les prés des rêveries nostagiques, tiens.
 
Jean-Pierre Quignard

13/10/2005
12:58
re : Devinette III

Si tout est enfermé, circonscrit par la rigueur du langage, alors ne serions nous pas devant la plus grande entreprise d'appauvrissement du monde et de ses perceptions? Il y a heureusement une plus grande part de non-dit chez Bach qu'une part de rigueur. Pas d'univers sans matière noire.

JP Quignard (sanglier domestique de Pascal)
 
shhh

13/10/2005
13:26
re : Devinette III

Oui, et pas de jazz sans blues.
 
Clo

13/10/2005
14:41
re : Devinette III

Bah, rassurez-vous les gars, je dis ça mais en fait j'aime ... TOUT mais alors là vraiment ! Plus éclectique, bordélique, et ogresse que moi vous pouvez toujours vous aligner pour en trouver tiens je veux mon n'veu!

Non je rigole mais revenons à nos moutons enfin à l'énigme de Dom

une question : est-ce plus un scientifique qu'un écrivain ?

Clopine
 
shh

13/10/2005
15:12
re : Devinette III

Mais oui, c'est Buffon. Vous avez trouvé Clopine.
Sans doute dom travaille-t-il, aussi vous le confirmera-t-il ce soir.
 
Clopine

13/10/2005
15:39
re : Devinette III

Va pour Buffon alors.

Voilà que Buffon me fait rebondir sur quelqu'un d'autre, quelqu'un que j'ai tant et tant aimé : je ne résiste pas au plaisir de vous le soumettre. VOus devriez le trouver en une minute et demie (j'ai l'impression que tout le monde le connaît mais peut-être me trompé-je !)




"Maintenant à nous deux, ma précieuse image. Cela débutait par l'âne, la sainte bête. Son nom, à grosse initiale, m'apprenait la lettre A. Le bœuf m'enseignait le B, le canard m'instruisait du C, le dindon faisait sonner le D. Ainsi des autres. Quelques compartiments, il est vrai, manquaient de clarté. J'étais en froideur avec l'hippopotame, le kamichi, le zébu, qui prétendaient me faire dire H, K et Z. Ces animaux étrangers, ne donnant pas à l'abstraction de la lettre l'appui d'une réalité connue, me firent hésiter quelque temps sur leurs récalcitrantes consonnes.

N'importe : le père intervenant dans les cas difficiles, les progrès furent rapides au point qu'en peu de jours je pouvais feuilleter avec fruit mon petit livre à pigeon, jusque-là indéchiffrable. J'étais initié, je savais épeler. Mes parents étaient émerveillés. Ce progrès inattendu, aujourd'hui je me l'explique. L'image révélatrice, me mettant en société des bêtes, concordait avec mes instincts. Si l'animal n'a pas tenu à mon égard ses promesses, je lui dois du moins de m'avoir appris à lire. Par d'autres voies j'y serais parvenu sans doute, mais non avec cette rapidité et cet agrément. Vive la bête ! "




 
dom

13/10/2005
18:57
re : Devinette III

yess l'ange a gagné ; et clopine a confirmé que c'etait Buffon
 
guydufau

13/10/2005
20:51
re : Devinette III

Celle-la est à double détente : qui tape sur qui ?
«X » est celui qui est bastonné
« Y » est un article du bastonné
« Z « est la revue du bastonné

« X » tel quel, qu’en lui-même, enfin. Etrange plaisir spinoziste de la vérité qui se révèle, de la nécessité qui s’accomplit, dans l’aveu d’un titre « Y », considéré à haute densité symbolique, presque trop beau pour être vrai, de toute trajectoire : de « Z » à Balladur, de l’avant-garde littéraire (et politique) en simili à l’arrière-garde politique authentique.
Rien de si grave diront les plus avertis ; ceux qui savent, et depuis longtemps, ce que « X » a jeté aux pieds du candidat-président dans un geste sans précédent depuis le temps de Napoléon III, ce n’est pas la littérature, moins encore l’avant-garde, mais le simulacre de la littérature, et de l’avant-garde. Mais ce faux-semblant est bien fait pour tromper les vrais destinataires de son discours, tous ceux qu’il entend flatter, en courtisan cynique, Balladuriens et Enarques balladurophiles, frottés de culture Sciences-Po pour dissertation en deux points et dîners d’ambassade ; et aussi tous les maîtres du faire semblant qui furent regroupés à un moment ou à un autre autour de « Z » : faire semblant d’être écrivain, ou philosophe, ou linguiste, ou tout cela à la fois, quand on est rien et qu’on ne sait rien de tout cela ; quand comme dans l’histoire drôle, on connaît l’air de la culture, mais pas les paroles, quand on sait seulement mimer les gestes du grand écrivain, et même faire régner un moment la terreur dans les lettres. Ainsi, dans la mesure où il parvient à imposer son imposture, le Tartufe sans scrupule de la religion de l’art, bafoue, humilie, piétine aux pieds du pouvoir le plus bas culturellement et politiquement –je pourrais dire policièrement- tout l’héritage de deux siècles de luttes pour l’autonomie du microcosme littéraire ; et il prostitue avec lui tous les auteurs, souvent héroïques, dont il se réclame dans sa charge de recenseur littéraire pour journaux et revues semi-officiels, Voltaire, Proust et Joyce.
Le culte des transgressions sans péril qui réduit le libertinage à sa dimension érotique, conduit à faire du cynisme un des Beaux-Arts. Instituer en règle de vie le "anything goes" post-moderne, et s’autoriser à jouer simultanément ou successivement sur tous les tableaux, c’est se donner le moyen de "tout avoir et rien payer", la critique de la société du spectacle et le vedettariat médiatique, le culte de Sade et la révérence pour Jean-Paul II, les professions de foi révolutionnaires et la défense de l’orthographe, le sacre de l’écrivain et le massacre de la littérature (je pense à Femmes)
Celui qui se présente et se vit comme une incarnation de la liberté a toujours flotté, comme simple limaille, au gré des forces du champ. Précédé, et autorisé par tous les glissements politiques de l’ère Mitterrand, qui pourrait avoir été à la politique, et plus précisément au socialisme, ce que « X » a été à la littérature, et plus précisément à l’avant-garde, il a été porté par toutes les illusions et toutes les désillusions politiques et littéraires du temps. Et sa trajectoire, qui se pense comme "exception" , est en fait statistiquement modale, c’est à dire banale, et à ce titre exemplaire de la carrière de l’écrivain sans qualités d’une époque de
"restauration" politique et littéraire : il est l’incarnation idéaltypique de l’histoire individuelle et collective de toute une génération d’écrivains d’ambition, de tous ceux qui, pour être passés, en moins de trente ans, des terrorismes maoïstes ou trotskistes aux positions de pouvoir dans la banque, les assurances, la politique ou le journalisme, lui accorderont volontiers leur indulgence.
Son originalité, -parce qu’il en a une- : il s’est fait le théoricien des vertus du reniement et de la trahison, renvoyant ainsi au dogmatisme, à l’archaïsme, voire au terrorisme, par un prodigieux renversement auto-justificateur, tous ceux qui refusent de se reconnaître dans le nouveau style libéré et revenu de tout. Ses interventions publiques, innombrables, sont autant d’exaltations de l’inconstance ou, plus exactement, de la "double inconstance", -bien faite pour renforcer la vision bourgeoise des révoltes artistes-, celle qui, par un double demi-tour, une double et demie révolution, reconduit au point de départ, aux impatiences empressées du jeune bourgeois provincial, pour qui Mauriac et Aragon écrivaient des préfaces.

 
Agnès

14/10/2005
00:35
re : Devinette III

Le texte de Clopine est très joli et très enlevé. ça me fait penser (fin 19ème-début 20ème?)qu'il fait peut-être bien partie des sources d'inspiration du Sartre des Mots, auquel j'ai pensé d'abord, mais ce n'est pas sec et grinçant, au contraire, il y a là dedans une allégresse et une santé. Un pédagogogue, un type qui réfléchit aux voies mystérieuses de la transmisson du savoir. Ben je sais pas. Giono? ça ne me dit rien.

PS : un kamichi? un "livre à pigeon"?
 
Clopine

14/10/2005
09:56
re : Devinette III

dame Agnès, vous avez (presque) tout bon ! C'est effectivement la bonne période, et le côté "pédagogique" est bel et bien là.

Giono ? Là vous vous égarez quelque peu, mais pas trop, cependant, niveau géographie.

Je suis TRES contente que vous aimiez ce texte, parce que le livre dont il est extrait fait vraiment "partie de moi", comme nous en avons tous deux-trois dans les recoins de nos personnalités, n'est-ce pas ? Et je ne l'évoque jamais sans craindre une mauvaise critique, qui me serait aussi pénible qu'une rebuffade amoureuse !

Allez un avant-dernier extrait :



" J'ai dix ans et je suis au collège de Rodez. Mes fonctions de clergeon dans la chapelle de l'établissement universitaire me valent la gratuité de l'externat. Nous sommes quatre à surplis blanc, à calotte et soutane rouges. Le plus jeune de la corporation, je suis là comme simple figurant. Je fais nombre, et c'est à peu près tout, ne sachant jamais au juste quand il faut agiter la clochette et déplacer le missel. Des tremblements me prennent lorsque, venus deux de ce côté-ci, deux de ce côté-là, nous nous assemblons, avec génuflexion, au milieu du chœur, pour entonner, à la fin de l'office, le Domine, salvum fac regem. Confessons-le : muet de timidité, je laissais faire les autres.

Néanmoins, j'étais bien vu, car, en classe, je faisais bonne figure pour le thème et la version. En ce milieu latinisant et grécisant, il était question de Procas, roi des Albains, et de ses deux fils, Numitor et Amulius. On parlait de Cynégire, l'homme aux fortes mâchoires, qui, les deux mains perdues à la bataille, happait encore et retenait avec les dents une galère persane. On racontait le Phénicien Cadmus, qui sema des dents de dragon en guise de fèves et recueillit de son semis une armée de soudards, s'entretuant à mesure qu'ils sortaient de terre. Seul, survécut à la tuerie un dur à cuire, fils apparemment de la grosse molaire du fond.

M'eût-on entretenu des choses de la lune, je n'aurais pas été plus ahuri. Je me dédommageais avec la bête, qui était loin d'être oubliée au milieu de cette fantasmagorie de héros et de demi-dieux. Tout en faisant honneur aux exploits de Cadmus et de Cynégire, je ne manquais guère, le dimanche et le jeudi, d'aller m'informer si la primevère, le jaune coucou, faisait son apparition dans les prés ; si la linotte couvait sur les genévriers ; si le hanneton tombait dru des peupliers secoués. Ainsi, toujours plus vif, s'entretenait le feu sacré. "


 
shhh

14/10/2005
10:27
re : Devinette III

Très intéressé par les oiseaux et les insectes, n'est-ce pas ?
 
CLopine

14/10/2005
10:58
re : Devinette III

yes yes yes shhh....surtout le deuxième terme de votre proposition...

Clo
 
shhh

14/10/2005
11:05
re : Devinette III

Un entomologiste alors.
 
Clopine

14/10/2005
11:44
re : Devinette III

Shhh, vous seriez en train de chercher la petite bête que cela ne m'étonnerait pas.

Vous avez raison, bien sûr, et si vous trouvez (ce qui ne va pas tarder), en réocmpense je vous colle un extraordianire passage sur les abeilles maçonnes.
 
yeti

14/10/2005
13:58
re : Devinette III

Jean-Henri Fabre
 
Clopine

14/10/2005
13:59
re : Devinette III

Cher Guy,

J'ai quelque chose de désagréable à vous dire, et je ne sais pas comment m'y prendre, parce que je ne voudrais pas vous blesser ! Parfois, vous me paraissez si "proche" que je vous tutoie presque par inadvertance, ce qui n'est cependant pas dans mes habitudes. Et puis les attaques malveillantes dont vous faites hélas l'objet sont souvent pénibles à lire. Enfin, la caricature de vos idées - vous seriez, si j'ai bien compris vos contradicteurs, une sorte de taupe trotskyte ou stalinienne, figée sans le moindre humour comme une marmotte dressée sur son terrier, dans une attitude manichéiste, ce qui discréditerait à tout jamais la moindre de vos remarques - est par elle-même bien trop caricaturale pour qu'on la prenne pour argent comptant.

Bref, je vous aime plutôt bien.

Mais cependant, Guy, cependant, les textes que vous proposez ! A part deux ou trois, quelles tristes tartines margarinées ! J'essaie, je vous le jure, j'essaie de m'y intéresser... Mais ils me rebutent tant que je glisse sur eux, comme une alpiniste renonce à l'ascension et se laisse retomber sur la corde !

Le dernier, par exemple. Je veux bien que ce soit une "plume" littéraire, ou un "penseur" élcairé qui l'ai produit. Et les noms cités sont prestigieux : l'accusé aurait ainsi été parrainé par Mauriac et Aragon à la fois (!) ce qui démontre effectivement un éclectisme politique douteux ..

Mais honnêtement, ne le prenez pas mal je vous en prie, ment je n'arrive pas à m'y intéresser un tant soit peu. Quelqu'un dénonce quelqu'un d'autre, qui a l'outrecuidance d'être publié-médiatisé-reconnu-possédant-une-revue (crime ultime) et donc qui est soupçonné fortement d'opportunisme. Oui, d'accord, tout cela mérite certainement d'être dénoncé haut et fort (premier baîllement)

l'auteur en profite pour stigmatiser toute la génération de l'accusé ? Ah comme il doit avoir raison (deuxième baîllement)

Enfin, notre auteur "pense" et surout "déballe" des accusations aussi haineuses que documentées... Mais pourquoi donc ai-je cette impression de déjà lu, de déjà vu ?

Et quand est-ce qu'on mange, au fait ?

Aïe, Guy, en lisant votre extrait, issu, j'en suis absolument certaine, d'un des brillants cerveaux de notre temps, eh bien, oserai-je vous l'avouer ?

Je m'ennuie considérablement.

Votre Clopine, qui demande votre indulgence !!

 
Agnès

14/10/2005
14:02
re : Devinette III

Fabre?
Effectively grand pédagogue. Je crois bien que c'est sur FQ que j'ai entendu autrefois une émission où on évoquait ses cours du soir, et les ennuis qu'il avait eus avec la bourgeoisie avignonnaise pour avoir fait de l'instruction sexuelle auprès des filles. J'ai un magnifique bouquin de lui sur les champignons, mais je ne l'ai jamais lu en tant qu'autobiographe. Dès que j'ai le temps, je gougueulise.

 
A.

14/10/2005
14:04
re : Devinette III

Ah! avalanche simultanée, et coïncidence de propositions.

 
shhh

14/10/2005
14:16
re : Devinette III

Voilà Clopine, pour vous rafraîchir, je vous offre celui-ci:
(mais peut-être est-ce trop facile ?)

Oh ! ce piano, ce cher piano,
Qui jamais, jamais ne s’arrête,
Oh ! ce piano qui geint là-haut
Et qui s’entête sur ma tête !

Ce sont de sinistres polkas,
Et des romances pour concierge,
Des exercices délicats,
Et La Prière d’une vierge !

Fuir ? où aller, par ce printemps ?
Dehors, dimanche, rien à faire....
Et rien à fair’ non plus dedans....
Oh ! rien à faire sur la Terre !....

Ohé, jeune fille au piano !
Je sais que vous n’avez point d’âme !
Puis pas donner dans le panneau
De la nostalgie de vos gammes....

Fatals bouquets du Souvenir,
Folles légendes décaties,
Assez ! assez ! vous vois venir,
Et mon âme est bientôt partie....

Vrai, un Dimanche sous ciel gris,
Et je ne fais plus rien qui vaille,
Et le moindre orgu’ de Barbari
(Le pauvre !) m’empoigne aux entrailles !

Et alors, je me sens trop fou !
Marié, je tuerais la bouche
De ma mie ! et, à deux genoux,
Je lui dirais ces mots bien louches :

« Mon cœur est trop, ah trop central !
« Et toi, tu n’es que chair humaine ;
« Tu ne vas donc pas trouver mal
« Que je te fasse de la peine ! »

 
Nazdeb

14/10/2005
14:26
re : Devinette III

D'accord avec Clopine : Guy, tes tartines sont fastidieuses. Tu étais plus sympathique avec l'histoire de l'âne (mais déjà avec le côté tartine...).
Je ne réponds à aucune devinette depuis quelques-unes car je ne trouve pas les réponses, mais je me régale à vous lire !


 
Clopine

14/10/2005
15:16
re : Devinette III

quel bonheur Shh ! Je suis effectivement toute rafaîchie à la lecture de ce délicieux poème , mais je ne peux pas jouer parce que je connais la réponse. Alors, même avec de la bonne volonté, même en le disant avec des fleurs, n'est-ce pas ?

Clo
 
shhh

14/10/2005
15:19
re : Devinette III

Bon, alors je vais trouver autre chose.
 
Clopine

14/10/2005
15:21
re : Devinette III

D'ailleurs, Shh, Il me semble que notre poète a écrit aussi ces deux vers :

"Mais l'étoile se dit je tremble au bout d'un fil
Si nul ne pense à moi je cesse d'exister"

Ce qui était prémonitoire des forums du web, non ?

nous aussi, nous les internautes, nous tremblons au bout d'un fil, et si nul ne pense à nous nous cessons d'exister !
 
shhh

14/10/2005
15:58
re : Devinette III

Je cherche depuis un bout de temps sur le gougueule, j'ai trouvé ça :
Mais bien sûr faut pas faire comme moi.
A défaut d'être difficile, ça m'a plu.

"La vie de l’homme est courte et sa mémoire est limitée, et on ne peut acquérir un nombre de connaissances appréciable qu’à l’aide de l'économie de pensée la plus poussée (...) (Ainsi la tâche de la science consiste) à représenter les faits aussi complètement que possible avec le minimum d’effort cérébral."

 
shhh

14/10/2005
16:02
re : Devinette III

"Mais l'étoile se dit je tremble au bout d'un fil
Si nul ne pense à moi je cesse d'exister"

Nous autres enfants, croyons même que le monde cesse d'exister si nous n'y pensons plus.
 
guydufau

14/10/2005
16:09
re : Devinette III

Clopine, je ne prends nullement mal ce message qui m'est adressé, et pas vexé du tout, nous n'apprécions pas les mêmes écrits, car je ne suis pas "littéraire". A propos du dernier texte que j'ai proposé, -mis à part ses qualités ou ses défauts- j'ai commis l'erreur de ne pas m'apercevoir qu'un autre avait été proposé.
Bien à [toi] vous, que je lis toujours avec plaisir.

PS- Un texte peut être nul, tout en ayant un intérêt à découvrir qui en est l'auteur, je crois.
 
Nazdeb

14/10/2005
16:24
re : Devinette III

"PS- Un texte peut être nul, tout en ayant un intérêt à découvrir qui en est l'auteur, je crois."
------
Le meilleur exemple, modestement parlant, en est le texte qui ouvre justement le fil.
Cela dit Guy, essaie de mettre des textes un minimum agréables à lire, et pas aussi longs que la tartine sur les tribulations de X ou Y.



 
Clopine

14/10/2005
16:26
re : Devinette III

OUI agnès c'est jean-Henri FABRE, savant entomologue et brillant écrivain.

C'est issu d'un des chapitres autobiographiques des "souvenirs d'un entomologiste", gros pavé en deux tomes qui m'ont littéralement envoûtés : j'ai passé des heures exquises, vraiment exquises, avec les hyménoptères, les arachnéides, les bousiers et leurs pilules... et avec la langue de fabre, aussi miraculeusement légère et travaillée qu'une toile d'araignée emperlée de givre.

Savant qui a sorti l'entomologie des casiers formolés et a étudié l'instinct au grand air, en observant les comportements plutôt qu'en comptant les pattes des petites bêtes.

Savant à la profonde, puissante envie de vivre qui le place du côté des hédonistes chers à Onfray (et à mon coeur !)

Ah lisez vite les "souvenirs", je vous assure qu'il sont indispensables. D'ailleurs, c'est bien simple : depuis, j'épargne, au potager, jusqu'à l'humble piéride du chou !

Clopine
 
Agnès

14/10/2005
22:08
Pauvre phtisique Jules

Piano + dimanches + ennui + jeunes filles (vierge qui rime avec concierge ) + élision du "e" muet = Laforgue.
Une des complaintes?
Je m'en vas me procurer un Fabre.

 
shhhhhh

15/10/2005
08:50
re : Devinette III

Oui Agnès, c'est bien ça.
Et merci Clopine, pour avoir préservé un peu de mystère.

 
shhh

16/10/2005
15:31
re : Devinette III

Quand même, j'aimerais bien savoir ce que représente la plaque en laiton de Dom. Il nous faudrait une analyse fine, comme le fait Clopine pour les textes.
 
dom

16/10/2005
15:47
re : Devinette III

shh je suis aussi curieux que toi et j'ai été obligé de faire mes propres conclusion
une femme ailée est en principe le symbole d'une victoire
-celle ci est habillée a la mode empire
-elle porte dans chaque main un recipient d'ou semble sortir de la fumée
-au dessus de sa tete des flammes semblent former une auréole
-elle est juchée sur un oeuf ou une "terre"
des details m'echappent par meconnaissance, mais on peu develloper par imagination toute sorte de figure geometrique
mais alors victoire de quoi, la je ne sais pas
 
shhhh

16/10/2005
16:00
re : Devinette III

Oui, mais il y a les symboles de la fumée et du feu, et au cabinet des estampes, ils indiquent que ça représente le temps.
Après ce qui serait intéressant de savoir, c'est si c'était une plaque apposée (sur un meuble par exemple), ou juchée.
 
shhh

16/10/2005
16:01
re : Devinette III

Ce pourrait être aussi une vestale.
 
dom

16/10/2005
16:11
re : Devinette III

-la face arrierre montre qu'elle etait probablement clouée en trois points, ce qui servait de fixation devait etre en fer a la vue des traces de corrosion
-l'effigie est vissée par trois vis en laiton sur le cordon en forme d'oeuf
-des reperes de montage sont egalement present sur l'aile droite en regardant la piece depuis sa face arriere
-d'autres reperes de montage sont sur le sommet de l'oeuf
il s'agit bien d'une plaque a fixer sur un support
 
dom

16/10/2005
16:22
re : Devinette III

au fait,
shhh = siflement du serpent
shhh = interjection du silence
shhh = evolution de she is, dans ce cas shenna is a punk rocker's
 
shhhh

16/10/2005
16:42
re : Devinette III

paresse.
et après, plus moyen de changer. à cause de la charte. coincée.
 
guydufau

16/10/2005
17:29
re : Devinette III

"A cause de la charte"...mais elle est constamment bafouée, Shhhhh
 
LRDB

16/10/2005
17:46
Les pieds sur terre

smily889

S'il y a trois vis de fixation, sam rappelle des ornements que j'ai vu à l'étranger dans mes voyages. Ce genre de plaque pouvait orner un véhicule : de chemin de fer peut-être, ou bien une diligence ou une bagnole du temps de la traction hippo, ou encore une moto-pompe ou quelque chose comme ça ? Un véhicule plus ou moins institutionnel peut-être car les institutions utilisent l'allégorie.

Sur la photo, on dirait qu'elle tient deux pots de fleur.
Noter qu'elle a les deux pieds sur la planète (la terre ?).

C'est peut-être une allégorie de Sonia Kronlund allant fleurir la tombe du prolétariat ?

La reine des tombes
 
LRDB

16/10/2005
17:48
gosh


 
shhh

16/10/2005
18:19
re : Devinette III

Je ne distingue pas ce qui sort des pots. Est-ce de la fumée ? ou des fleurs ?
 
dom

16/10/2005
18:24
re : Devinette III

fumée je te le garanti
 
shhhhhhh

16/10/2005
18:39
re : Devinette III

Puissante allégorie. On sait pas ce que sait, mais on sent bien que c'est profond.
Je dis: la dame arrive avec ses peites ailes pour réchauffer le foyer, elle a des tisons dans ses pots, et le feu sur la tête.. Les enfants pleurent de reconnaissance. Victor Hugo arrive derrière et va décrire la scène. Tout le monde est ému.
 
dom

16/10/2005
18:49
re : Devinette III

why not,sh, surtout qu'elle est jolie, finement ciselée... je pansais que Bruno aurait fait un commentaire, ornement de carrosse LRDB possible, car je ne vois pas ceci sur la calandre d'une Excalibur
 
Agnès

16/10/2005
19:43
Découverte

Pour les éventuels adeptes ou curieux de JH Fabre, voici que ses souvenirs sont in extenso, semble-t-il sur la toile :
http://www.e-fabre.com/biographie/souvenirs_entomologiques.h tm

 
shhhhh

16/10/2005
19:52
re : Devinette III

Merci, c'est vraiment un joli site.
 
dom

16/10/2005
20:02
re : Devinette III

c'est sympa comme site merci
 
LRDB

16/10/2005
20:53
re : Devinette III

Je me trompe ou il y a sur l'ove des végétaux tressés un peu comme les faisceaux des licteurs ?

Si c'est lié au feu, serait-ce l'emblème des fourgons des PF qui mènent le voyageur au crématorium ? Le personnage ne fait pas du tout funéraire, notez-bien.


 
dom

16/10/2005
21:50
re : Devinette III

oui c'est des feuilles avec des petites graines par 4
 
dom

16/10/2005
21:51
re : Devinette III

ah il y a une demi spirale en bas en forme de ying yang
 
shhh

16/10/2005
22:11
re : Devinette III

Des feuilles avec des petites graines par quatre, c'est du laurier. M'avez l'air de fameux botanistes.
Ce pourrait aussi être le phénix, qui renaît de ses cendres.
 
shhhhhhh

16/10/2005
22:13
re : Devinette III

Oubliez le phénix, c'est trop capillotracté.
 
dom

16/10/2005
22:37
re : Devinette III

au moins, c'est precis puisque par ma description tu as pu reconnaitre, m'enfin j'en ai du laurier dans le jardin du rose et du sauce, z'ont pas les graines par 4, capillo tracté lol
ah detail, elle a les seins a l'air
au fait je ne sais pas comment la mettre en valeur, plaque de bois, pied, je ne vois pas encore, dans un cadre?
 
yeti

16/10/2005
23:25
re : Devinette III

C'est ma machine qui déconne ou moi ? Sur le site indiqué par Agnès j'ai rien, aucun texte. J'ai beau cliquer rien ne se passe, juste des photos d'enveloppes, de plumes et d'encriers ?????
 
dom

16/10/2005
23:33
re : Devinette III

la cela doit venir de toi tu dois avoirs des pilotes ou une visioneuse obsolete
 
Yann

16/10/2005
23:35
Quest for the Holy Smoke

Peurapse une Lare ou une Pénate? Il y a l'idée, avec ces divinités romaines, de garder le feu domestique allumé, d'où la fumée, chais pô... Cela dit, avec ses ailes, elle a l'air de sortir des enluminures animées de la Quête du Graal des Monty Python.

Yann
 
AArgh!!!

16/10/2005
23:48
re : Devinette III

"Une Laure ou une Pétasse"? Ooooohh, Yannito, un peu de charité! Super gironde, au demeurant!

 
hermes

22/10/2005
08:50
re : Devinette III

Voici un texte qui intéresserait, le cas échéant, les chiens qui compissent ce forum, sauf le respect pour monsieur Bruguière :
"MATIN BRUN
Les jambes allongées au soleil, on ne parlait pas vraiment avec Charlie, on échangeait des pensées qui nous couraient dans la tête, sans bien faire à ce que l’autre racontait de son côté. Des moments agréables, où on laissait filer le temps en sirotant un café. Lorsqu’il m’a dit qu’il avait dû faire piquer son chien, ça m’a surpris, mais sans plus. C ‘est toujours triste un clebs qui vieillit mal, mais passé quinze ans, il faut se faire à l’idée qu’un jour ou l’autre il va mourir.
Tu comprends, je pouvais pas le faire passer pour un brun.
Ben, un labrador, c’est pas trop sa couleur, mais il avait quoi comme maladie ?
C’est pas la question, c’était un chien brun, c’est tout
Mince alors, comme pour les chats, maintenant ?
Oui, pareil.
Pour les chats, j’étais au courant. Le mois dernier, j’avais dû me débarrasser du mien, un de gouttière qui avait eu la mauvaise idée de naître blanc, taché de noir.
C’est vrai que la surpopulation des chats devenait insupportable, et que d’après ce que les scientifiques de l’Etat national disaient, il valait mieux garder les bruns. Que des bruns. Tous les tests de sélection prouvaient qu’ils s’adaptaient mieux à notre vie citadine, qu’ils avaient des portées plus nombreuses et qu’ils mangeaient moins. Ma foi, un chat c’est un chat, et comme il fallait bien résoudre le problème d’une façon ou d’une autre, va pour le décret qui instaurait la suppression des chats qui n’étaient pas bruns.
Les milices de la ville distribuaient gratuitement des boulettes d’arsenic. Mélangées à la pâtée, elles expédiaient les matous en moins de deux.
Mon cœur s’était serré, puis on oublie vite.

Les chiens, ça m’avait surpris un peu plus, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que c’est plus gros, ou que c’est le compagnon de l’homme, comme on dit. En tout cas, Charlie venait d’en parler aussi naturellement que je l’avais fait pour mon chat, et il avait sans doute raison. Trop de sensiblerie ne mène pas à grand chose, et pour les chiens, c’est sans doute vrai que les bruns sont plus résistants.
On n’avait plus grand chose à se dire, on s’était quittés, mais avec une drôle d’impression. Comme si on ne s’était pas tout dit. Pas trop à l’aise.
Quelque temps après, c’est moi qui avais appris à Charlie que le « Quotidien » de la ville ne paraîtrait plus.
Il en était resté sur le cul : le journal qu’il ouvrait tous les matins en prenant son café crème !
Ils ont coulé ? Des grèves, une faillite ?
Non, non, c’est à la suite de l’affaire des chiens.
Des bruns ?
Oui, toujours. Pas un jour sans s’attaquer à cette mesure nationale. Ils allaient jusqu’à remettre en cause les résultats des scientifiques. Les lecteurs ne savaient plus ce qu’il fallait penser, certains même commençaient à cacher leur clébard !
A trop jouer avec le feu…
Comme tu dis, le journal a fini par se faire interdire.
Mince alors, et pour le tiercé ?
Ben mon vieux, faudra chercher tes tuyaux dans les « Nouvelles brunes », et il n’y a plus que celui-là. Il paraît que côté courses et sports, il tient la route.
Puisque les autres avaient passé les bornes, il fallait bien qu’il reste un canard dans la ville, on ne pouvait pas se passer d’information tout de même.
J’avais repris ce jour-là un café avec Charlie, mais ça me tracassait de devenir un lecteur des « Nouvelles brunes ». Pourtant, autour de moi les clients du bistrot continuaient leur vie comme avant : j’avais sûrement tort de m’inquiéter.

Après, ça avait été au tour des livres de la bibliothèque, une histoire pas très claire, encore.
Les maisons d’édition qui faisaient partie du même groupe financier que le Quotidien de la ville étaient poursuivies en justice et leurs livres interdits de séjour sur les rayons des bibliothèques. Il est vrai que si on lisait bien ce que ces maisons d’édition continuaient de publier, on relevait le mot chien ou chat au moins une fois par volume, et sûrement pas toujours assorti du mot brun. Elles devaient bien le savoir tout de même.
- Faut pas pousser, disait Charlie, tu comprends, la nation n’a rien à y gagner à accepter que l’on détourne la loi, et à jouer au chat et à la souris. Brune, il avait rajouté en regardant autour de lui, souris brune, au cas où on aurait surpris notre conversation .
Par mesure de précaution, on avait pris l’habitude de rajouter brun ou brune à la fin des phrases ou après les mots. Au début, demander un pastis brun, ça nous avait fait drôle, puis après tout, le langage c’est fait pour évoluer et ce n’était pas plus étrange de donner dans le brun, que de rajouter putain con, à tout bout de champ, comme on le fait chez nous. Au moins, on était bien vu et on était tranquille.
On avait même fini par toucher le tiercé. Oh, pas un gros, mais tout de même, notre premier tiercé brun. Ca nous avait aidé à accepter les tracas des nouvelles réglementations.

Un jour, avec Charlie, je m’en souviens bien, je lui avais dit de passer à la maison pour regarder la finale de la Coupe des coupes, on a attrapé un sacré fou rire. Voilà pas qu’il débarque avec un nouveau chien !
Magnifique, brun de la queue au museau, avec des yeux marrons.
Tu vois, finalement il est plus affectueux que l’autre, et il m’obéit au doigt et à l’œil. Fallait pas que j’en fasse un drame du labrador noir.
A peine il avait dit cette phrase que son chien s’était précipité sous le canapé en jappant comme un dingue. Et gueule que je te gueule, et que même brun, je n’obéis ni à mon maître ni à personne !
Et Charlie avait soudain compris.
Non, toi aussi ?
Ben oui, tu vas voir.
Et là, mon nouveau chat avait jailli comme une flèche pour grimper aux rideaux et se réfugier sur l’armoire. Un matou au regard et aux poils bruns. Qu’est-ce qu’on avait ri. Tu parles d’une coïncidence !
Tu comprends, je lui avais dit, j’ai toujours eu des chats, alors…Il n’est pas beau celui-ci ?
Magnifique, il m’avait répondu.
Puis on avait allumé la télé, pendant que nos animaux bruns se guettaient du coin de l’œil.
Je ne sais plus qui avait gagné, mais je sais qu’on avait passé un bon moment, et qu’on se sentait en sécurité. Comme si de faire tout simplement ce qui allait dans le bon sens dans la cité nous rassurait et nous simplifiait la vie. La sécurité brune, ça pouvait avoir du bon. Bien sûr, je pensais au petit garçon que j’avais croisé sur le trottoir d’en face, et qui pleurait son caniche blanc, mort à ses pieds. Mais après tout, s’il écoutait bien ce qu’on lui disait, les chiens n’étaient pas interdits, il n’avait qu’à en chercher un brun. Même des petits, on en trouvait. Et comme nous, il se sentirait en règle et oublierait vite l’ancien.

Et puis hier, incroyable, moi qui me croyais en paix, j’ai failli me faire piéger par les miliciens de la ville, ceux habillés de brun, qui ne font pas de cadeau. Ils ne m’ont pas reconnu, parce qu’ils sont nouveaux dans le quartier et qu’ils ne connaissent pas encore tout le monde.
J’allais chez Charlie. Le dimanche, c’est chez Charlie qu’on joue à la belote. J’avais un pack de bières à la main, c’était tout. On devait taper le carton deux, trois heures, tout en grignotant. Et là, surprise totale : la porte de son appartement avait volé en éclats, et deux miliciens plantés sur le palier faisaient circuler les curieux. J’ai fait semblant d’aller dans les étages du dessus et je suis redescendu par l’ascenseur. En bas, les gens parlaient à mi-voix.
Pourtant son chien était un vrai brun, on l’a bien vu, nous !
Ouais, mais à ce qu’ils disent, c’est que, « avant », il en avait un noir, pas un brun. Un noir.
Avant ?
Oui, avant. Le délit maintenant, c’est aussi d’en avoir eu un qui n’aurait pas été brun. Et ça, c’est pas difficile à savoir, il suffit de demander au voisin.
J’ai pressé le pas. Une coulée de sueur trempait ma chemise. Si en avoir eu un avant était un délit, j’étais bon pour la milice. Tout le monde dans mon immeuble savait qu’avant j’avais eu un chat noir et blanc. « Avant » ! Ca alors, je n’y avais jamais pensé !

Ce matin, Radio brune a confirmé la nouvelle. Charlie fait sûrement partie des cinq cents personnes qui ont été arrêtées. Ce n’est pas parce qu’on aurait acheté récemment un animal brun qu’on aurait changé de mentalité, ils ont dit.
« Avoir eu un chien ou un chat non conforme, à quelque époque que se soit est un délit .» Le speaker a même ajouté : « injure à l’Etat national. »
Et j’ai bien noté la suite. Même si on a eu personnellement un chien ou un chat non conforme, mais que quelqu’un de sa famille, un père, un frère, une cousine par exemple, en a possédé un, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie, on risque soi-même de graves ennuis.

Je ne sais où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. C’est de la folie. Et moi qui me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun.
Bien sûr, s’ils cherchent « avant », ils n’ont pas fini d’en arrêter, des proprios de chats et de chiens.

Je n’ai pas dormi de la nuit. J’aurais dû me méfier des bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait du dire non. Résister davantage, mais comment ? Ca va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours . Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?

On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n’arrive jamais. J’ai peur. Le jour n’est pas levé, il fait encore brun dehors. Mais arrêtez de taper si fort, j’arrive."




 
AArgh!!!

22/10/2005
09:09
re : Devinette III

Le principe de l'exercice pour M. "Herbert/Hermès triste mais triste" (superlativement approximatif…), et drapé dans sa bonne conscience de gentil, consiste à ne pas donner le titre ni l'auteur du texte, que les lecteurs doivent deviner par déduction. Là, tout le monde aurait reconnu, même sans le titre, "Matin Brun" de Franck Pavloff, mince mais efficace fable sur la montée du nazisme, ou de tout totalitarisme "brun" ou blond!, publié en une jolie plaquette chez Cheyne au Chambon, et devenu depuis un best-seller dont il existe une version enregistrée (Chez Frémeaux? pas sûr…).
Ensuite, s'il s'agit de donner des leçons de bonne pensée aux méchants compisseurs rétrogrades de ce forum facho….mouarf!!
 
guydufau

22/10/2005
11:09
re : Devinette III

M.Herbert/Hermès ? Je ne comprends pas, AArgh!!!
 
LN

22/10/2005
11:33
l'extrait de pavloff

en tous cas c'est plutôt mal écrit ...
 
w

22/10/2005
12:37
Devinette brune

Faut bien qu'il marque le territoire...


 
guydufau

23/10/2005
15:02
re : Devinette III

"Faut bien qu'il marque le territoire..."
Qui est ce "il", W ?
AArgh et W vous êtes bien énigmatiques.
 
Nazdeb

23/10/2005
19:08
re : Devinette III

A Guy : Hermès/Hermès "Trismégiste" (trois fois grand)
Gougueule pour en savoir plus.



 
AArgh!!!

23/10/2005
20:18
re : Devinette III

Sorry, je débarque : c'est juste une hypothèse au pifomètre selon laquelle Herbert (Forum rouge), et Hermès-forum bleu étaient une seule et même personne. Après le calembour vient d'être commenté par Nazdeb, thanks. Pour le reste, je me suis sentie irritée par l'accusation de "mauvaise pensée" que recelaient les messages dudit H. Juste parce que le manichéisme bien pensant me donne des boutons. Quant à Wanda, je pense qu'elle a dû croire que le commentaire de Laurent concernait Hermès, alors que, semble-t-il, il concernait Pavlov. Oualà.

 
guydufau

23/10/2005
21:26
re : Devinette III

AArgh!!!c'est bien ce que j'avais pressenti : croire que Hermès et Herbert sont une seule personne. Le pifomètre qui l'a décrété manquait de flair. Je pense qu'Herbert ne peut choisir ce texte, mais c'est à lui de le dire.
Quant à la présentation de ce texte par Hermès :
"Voici un texte qui intéresserait, le cas échéant, les chiens qui compissent ce forum, sauf le respect pour monsieur Bruguière :"
Pourquoi en être irrité ? Il y a bien de ces chiens-là dans ce forum.

 
dom

23/10/2005
21:29
re : Devinette III

huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!
arghhh!
nan de dieu, fi dl'a mer, olé une sacré carabistouille! que ct'affaire. forum de facho! s'est egosillé,l'autre, qu'avions compissé partout, pas de ma faute si herbert rime avec reverbere, que nous, gente canine a ses yeux, venerons plus qu'Hermes tristement megiste, des faux cons de Horus seul le vrai con de Gaia a engendré quelque chose, ainsi va la nature pragmatique, toujours a l'essentiel, point de quintessence.
m'frez le plein de super, et le parebrise( de l'energie pour la route et une bonne visibilité)
 
LRDB

23/10/2005
22:20
Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Quoique les zaporogues ont obtenu le droit d'entrer en fil PSP, je n'ose pas écrire ça la-bas. Donc autant en faire une devinette :
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
- Général Couillaucul de mes deux légionnaires,
Avez-vous en tétant le sein de votre mère
Goûté au colostrum des gloires littéraires ?
- Oui j'ai sucé le sang de la France éternelle
Ca sentait l'arsenic et la vieille dentelle
Dentelle dans laquelle eut longtemps végété
La grabataire abjecte du quartier réservé.

J'ai vu tous les combats, connu tous les triomphes,
Mais je préfère encore aux oripeaux de honte
Déguster en bavant sur le comptoir qui poisse
L'absinthe de Jésus et le vin des paroisses.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Trouvé ce dizain par un dimanche de 1997 au marché Georges Brassens. Le texte était dans un numéro de revue des années 60, dont le prix en franc s'écrivait en trois chiffres. Pas question d'acheter aussi cher : j'ai donc du l'apprendre par coeur et fissa, d'où éventuelles erreurs. Et puis je n'ai plus jamais revu ce texte, notamment pas dans les livres de/sur son auteur.

Cet auteur, presque tous les papoulatres le connaissent. Qui est-ce ?

LRDB
 
dom

23/10/2005
22:29
re : Devinette III

arf mort de rire lol
 
Clopine

24/10/2005
13:50
re : Devinette III

cela pourrait être du grand Raymond Queneau.

Clopine, qui a bien ri
 
LRDB

24/10/2005
14:06
re : Devinette III

hey non point le vieux raymond, c'était bien essayé.
mais on est en plein dans la période pour sûr...
 
Clopine

24/10/2005
14:16
re : Devinette III

alors, un copain à lui. Je propose l'inénarrable Boris Vian...
 
Agnès

24/10/2005
14:34
re : Devinette III

ça fait penser au méréchal Duconnaud de Desnos, mais Arsenic et VD c'est 44 et Desnos a été arrêté en février 44, donc ce ne peut être lui.
Dubillard?

 
LRDB

24/10/2005
18:22
re : Devinette III

Ni Vian ni Dubillard.
Un peu moins connu que le second.
A fait l'objet de plusieurs lectures chez BJ-FT en rubrique "Non la poésie n'est pas ennuyeuse".

Encore deux essais et je livre de vrais indices.
 
yeti

24/10/2005
18:55
re : Devinette III

P.Dac ?
 
yeti

24/10/2005
18:56
re : Devinette III

Fallet ?
 
yeti

24/10/2005
19:03
re : Devinette III

Prévert ?ah non ,"moins connu que dubillard"...

Péret?
 
dom

24/10/2005
19:08
re : Devinette III

tu vas le lacher le morceaux Laurent!!!

 
laurent

24/10/2005
22:36
okette des zindices n'en v'la

Bon bon bon le contrat est rempli. 3 noms de plus : 2 indices.

Cet homme, humoriste fut l'ami ou au moins le collègue de presque tous ceux qui ont été cités plus haut. Il a écrit "le concerto des remington" sur une musique de Gérard Calvi.

Outre ses participations au Club d'essai, il est connu dans l'histoire de la radio pour avoir interviewé un poireau (j'ai bien écrit un poireau).

Laurent
 
Louise

24/10/2005
22:45
re : Devinette III

Jean Tardieu ??
 
Louise

24/10/2005
22:47
re : Devinette III

écouter
 
Agnès

24/10/2005
22:57
re : Devinette III

"Le collègue" : c'est un oulipien? FLL ?

 
Agnès

24/10/2005
23:00
re : Devinette III

Oups! Pas vu le lien de Louise. j'écoute.

 
Louise

24/10/2005
23:03
re : Devinette III

Désolée Agnès, ça se grippe au bout de 2 minutes.
Alors Jean Tardieu ?
 
A.

24/10/2005
23:05
re : Devinette III

Ah, oui, j'étais un peu perplexe. Thanks all the same!
Bon, alors, Laurent?
Tardieu, j'ai des doutes, il est quand même très connu!

 
Malotrou

24/10/2005
23:30
re : Devinette III

"Votre sérénité" ?
 
LN.

24/10/2005
23:30
re : Devinette III

Notre homme a quitté cette terre 3 ou 4 ans avant la fondation du SéLitEx. Mais un ami proche de Queneau a écrit sa biographie.
 
CA

25/10/2005
11:09
La vache, pas facile

Donc mort en 1956 ou 1957.

Comme ça au pif, je dirais Pierre Mac Orlan, qui est bien tout cela à la fois, poète, producteur de radio et humoriste, et que BJ adore citer, mais il me semblait qu'il était mort après la naissance de feu le très éphémère SéLitEx. Et en même temps, sa période de pleine activité me semble un peu plus ancienne que tout cela.
Bon, c'est juste en passant et c'est sans doute pas ça.

En tout cas les indices sont bien choisis pour rendre la divination encore plus difficile.

CA
 
Nazdeb

25/10/2005
11:20
re : Devinette III

De Mac Orlan je viens de finir la Bandera : il y a des légionnaires, des femmes, de la boisson, mais pas vraiment le style du général Couillaucul...



 
CA

25/10/2005
11:30
re : Devinette III

Non, mais il a beaucoup écrit ! et des poêmes...
Bon, c'était juste une idée.
C
 
LN

25/10/2005
11:40
quelques vrais indices sur le général Couillau

Mac Orlan cultive un pittoresque populaire propice à la rêverie : des militaires de la coloniale, des marins, des compagnons, des grisettes, des ouvriers, des villages, mais aussi Montmartre, les faubourgs. C'est aussi rafraichissant qu'un cocktail Zola/Paul Fort. Après tout, on le retrouve aussi dans le réalisme poétique d'un Carné. Tout comme Blaise Cendrars, PMO a produit des dramatiques pour la radio avec Nino Franck. Et comme les Nuits de France Culture nous ont ressorti récemment Francis Carco, on peut espérer avoir droit un de ces jours au tandem Nino Franck - Pierre Mac Orlan. Je ne sais pas ce qu'elles valent ces fictions radio : je les espère aussi poétiques que les chansons de Mac Orlan (chantées jadis par Patrick Denain) qui sont des morceaux de rêve. Pour en revenir à la devinette, PMO est décoincé certes, mais plutôt du côté des bordels que de celui de la dérision du général Couillaucul qui me rappelle plutôt le Général Caradec.

Alors donc pour ce qui est des bordels, il y a quand même un lointain rapport : notre auteur, personnage très pittoresque, avait gagné ses galons d'"essayeur de dames" dans les boxons avant 48 (et peut-être même après).

Autre anecdote : cet homme avait un manteau épais offert par sa mère, et le manteau était devenu une sorte de personnage et de double, puisque le pharmacien lui avait même donné un nom.

Ah oui au fait : il était pharmacien, notre homme suicidé.
Ah oui au fait : il s'est suicidé, notre homme au manteau.

L.
 
L

25/10/2005
11:44
une pincée d'indices

A en croire ses hagiographes (Tchernia, Carmet, Dhéry, BJ, Dumayet), notre homme aurait inventé quelques expressions, reprises par ses amis de la radio, et ainsi entrées dans le langage courant : le mot "ringard", par exemple. Et aussi l'expression "second degré", peut-être bien (à vérifier)

L

 
CA

25/10/2005
12:10
Loufock-Devinette

Cami ? Pierre-Henri ? Pourtant ça semble bizarre, à lire cet extrait (le patronyme du général, ça pourrait bien être une de ses inventions, finalement). Mézenfin, si c'est BJ son hagiographe...
Et dans le genre inventeur de mots, on ne faisait pas mieux.
Il a fait de la radio ?
Il était pharmacien ?

Comme je suis pire que Pouy au DLA, c'est mon dernier essai, avant hara-kiri.
CA
 
Couillaucul

25/10/2005
12:34
Plasma

Ah il me revient que Delbourg l'a placé parmi ses Désemparés...
Et que Vialatte écrivit son éloge funèbre en 1956.
 
shh

25/10/2005
13:35
re : Devinette III

Paul Léautaud ?

 
Couillaucul

25/10/2005
13:52
editions plasma

toujours pas
je suis désemparé
car je n'ai plus d'indice
à livrer
 
CA

25/10/2005
14:12
Devinette ou l'art de la fugue fuguée

Je reviens.
Pas lu les Désemparés. S'il s'agit d'un suicidé, je comprends qu'il en soit.
Éloge funèbre de Vialatte ????
André Frédérique ? Pharmacien, peut-être, oui.
Il s'est suicidé ?
Pas beaucoup lu.
Et on doit trouver ses œuvres chez Plasma, je suppose finement ?

CA
 
shh

25/10/2005
14:55
re : Devinette III

Gabriel de Lautrec ?
bof...
 
Tapir le scelerat

25/10/2005
19:52
injustement accusé

Non c pas moi c pas moi c pas moi

CA a bien trouvé
l'énigme du bougre de nadot :
André Frédérique
un vrai personnage,
comme si l'expression
"haut en couleurs"
n'avait été inventée que pour lui...
 
Agnès

25/10/2005
22:14
Frédérique

"Si-vous-peuplez-tout-seul-la-solitude-du-monde,-alo rs-vous-êtes-un-humoriste."
André Frédérique - Non-lieu


C'en était une vrai, celle-là!

Dans quelle revue, Laurent?
Pour ma part, je crois que je n'en avais jamais entendu parler.
Trouvé sur la toile :

Pudeur

Elle rougit si l'on parle de chaise, pour ce que l'on y pose.

Je prends mille précautions pour ne pas choquer ma femme. Dès le matin, une lettre la prévient de ma visite
possible pour le lendemain soir.

J'entre, comme quelqu'un qui se tromperait, m'excusant,revêtu d'un lourd par-dessus beige. Ensuite, je dois imaginer mille raisons pour le
quitter : la chaleur ou qu'il est trempé.

En veston, je ne puis éviter que sa rougeur ne
soit extrême. Il me faut revenir en arrière, m'entourer de rideau, ou me cacher dans la pièce voisine. Je reviens. Elle, enfouie sous les draps, en manteau de fourrure, a repris sa contenance. Je me glisse.
Non, ce n'est pas commode.
Après, je dois partir en voyage.

Mais la gêne persiste pendant des mois entre nous deux.

http://www.franceweb.fr/poesie/fred2.htm

http://www.koikadit.net/AFrederique/afrederique.html


 
Alain-Gerard Plasma

26/10/2005
01:15
Mémoire d'André Frédérique

En effet Agnès, "Pudeur" a même servi de base pour les exercices de styles des Papous, approx entre 1997 et 2001.

A la fin des 70's, les éphémères éditions Plasma (rien à voir ake Alain-Gérard Plasma) on regroupé ses plaquettes (dont Histoires blanches, Poésie sournoise, et Aigremorts) ainsi que son roman inachevé (La grande Fugue) en 3 volumes très vite devenus introuvables. La grande fugue a été réédité il y a 10 ans au Cherche-Midi me semble-t-il, suivi ou précédé d'une anthologie établie par "l'excellent Claude Daubercies" (comme dit Queneau). Daubercies remercie les plus proches complices de Fred (dont Honoré Bostel et Geo Loir), mais reconnait que l'oeuvre complète est encore loin d'être envisageable, tant il y a eu de textes lachés par Fred à droite ou à gauche sans tenir plus de comptabilité que pour les deux pharmacies dont il a fort rapidement réussi la faillite.

L'esprit de Frédérique est très proche de celui de Chaval, sorte d'hybride entre la 'Pataphysique et la désespérance, et sans illusion sur l'humanité. Hélas, les poèmes les plus cocasses ne font pas partie de l'édition Plasma. Et quoique moins complète, l'anthologie préparée par Daubercies pour le Cherche-Midi me semble plus variée.

La revue oubliée, je ne m'en souviens ni du titre ni du numéro. Il me semble que ça sentait bon le Coll de 'Pat mais je ne suis plus très sûr. Pour ceux qui voudraient filer la piste, je ne vois guère que Sylvain Goudemarre pour exhumer encore ce genre de raretés de son fatras d'artiste et encore, un jour oùsk'il serait bien luné (ou alors allez y un samedi après-midi ake un bon vieux Pommard, si elle existe encore sa bouquinaillerie tout en bas de la rue du cardinal Lemoine).

Laurent
 
CA

26/10/2005
10:51
re : Devinette III

Aux dernières nouvelles, la caverne du père Goudemare est toujours ouverte, au lieu dit.

J'ai eu entre les mains en solde, il y a un ou deux ans, chez Gibert, AF ou l'art de la fugue, et je ne l'ai pas acheté, enfer et putréfaction. Mais bon, ça se trouve sans trop de pbl encore, je pense.
Vous avez la référence de l'éloge funèbre de Vialatte ?

Je ne me souvenais pas d'avoir entendu pudeur, et pendant si longtemps chez the Papous.

C
 
CA

26/10/2005
11:19
Autres temps

Ah oui, j'oubliais, on a cité en quelques contribes des gens comme Tardieu, Dubillard, Mac Orlan, Cami, André Frédérique. Tous ces gens qui ont eu un lien avec la radio et qui étaient des écrivains. Je ne voudrais pas remuer la charrue dans la plaie, mais quelle différence...
C
 
Clopine

26/10/2005
17:05
re : Devinette III

c'est (à peine) une devinette, mais cela a été le sourire -un peu jaune ! - de ma matinée, dans mon triste bureau :

"dyoxide de carbone : cet hiver, votre chauffage risque de vous refroidir!"

D'après vous, qui a osé ???

Clopine
 
dom

26/10/2005
21:22
re : Devinette III

coluche ou jean yanne
 
La reine

27/10/2005
02:23
re : Devinette III

humour noir + actualité : je dirais Pierre Desproges
 
shh

27/10/2005
07:20
re : Devinette III

Peu-être aussi humour noir involontaire, genre le gouvernement décide de faire une campagne de prévention .
 
Clopine

27/10/2005
09:10
re : Devinette III

bé non, c'était dans l'édition du "Parisien" de l'oise d'hier matin !

Et le trimestre dernier, dans "le Bonhomme Picard" (journal local mais néanmoins coloré), nous avons eu droit à cette manchette : " CONCOURS DE BESTIAUX : LES GAGNANTS"

sous laquelle s'étalaient, souriantes, rebondies et couperosées, les têtes.... des heureux propriétaires (effet garanti)

Bonne journée à tous !

Clopine
 
yeti

27/10/2005
17:55
re : Devinette III

"On cache maintenant ce qu'on faisait ouvertement avant. Le crime économique n'est plus pris en compte dans le cadre de la politique pénale alors qu'on assiste de plus en plus à une pénétration dans l'économie légale de l'argent du crime avec la complicité d'institutionnels -comme les banques, la Bourse etc- en ce qui concerne le blanchiment. Notre société est de plus en plus vérolée par l'argent du crime."

Qui ?

Quand ?

Où ?
 
shh

27/10/2005
20:05
re : Devinette III

Clopine, au secours !
Dites lui joliment que c'est pas rigolo.
 
Nessie

27/10/2005
20:07
Ebouriffant d'intérêt

Au vu de la qualité littéraire du texte, de l'intérêt du sujet, de la pertinence de le placer dans ce fil, de l'ennui profond généré par ces quelques lignes, et par conséquent de la vanité même d'y porter quelqu'intérêt, je dirai qu'il s'agit d'une tirade de mon coiffeur, avant-hier, dans son salon, alors que j'essayais de le faire finir le plus vite possible, parce que qu'est-ce qu'il est chiant quand il commence à parler comme un militant!
A part ça, c'est passionnant.

Préhistoriquement vôtre,
le Monstre du Loch Ness
 
guydufau

27/10/2005
21:08
re : Devinette III

Ces pseudos empruntant constamment de nouveaux pseudos, ce sont eux les chiants voilés.
 
Nessie

27/10/2005
21:14
re : Devinette III

On ne s'improvise pas chiantologue.
 
LRDB

27/10/2005
22:22
hou les petits joueurs

Ne vous laissez pas démonter yéti
Moi j'adoooooooooooooooooooore ce texte
Bon à vue de nez c'est de :
- Gérard Filoche
- Thierry Jean-Pierre
- Guy du faux (ah non, les virgules sont bien placées)
- F-X Vershaeve
- Le Deum' après un double lait-fraise
- Sylvain Bourrepif
- Vivière Forrestâne
- Ignoblo Rominet le rédac-chaif du Monde Diplodocus

Alors g bon dites g bon ?

La reine

(sinon j'ai une autre devinette non pas culturelle mais biologique : quelle différence y a-t-il entre l'abominable homme des neiges et l'abominable femme des neiges ??)
 
yeti

27/10/2005
22:41
re : Devinette III

Bon. Merci de vous foutre de ma gueule
Je ne me laisse donc pas démonter
Et puisque vous adoooooooooooooooooooorez j'en ajoute une couche :

"...évident parti pris politique à nier contre toute évidence l'importance des délits économiques et financiers alors que la société française est de plus en plus corrompue. On ne veut plus voir de ministre mis en cause. La réforme du financement des partis politiques n'a rien changé sur le fond.On cache maintenant ce qu'on faisait ouvertement avant. Le crime économique n'est plus pris en compte dans le cadre de la politique pénale alors qu'on assiste de plus en plus à une pénétration dans l'économie légale de l'argent du crime avec la complicité d'institutionnels -comme les banques, la Bourse etc- en ce qui concerne le blanchiment. Notre société est de plus en plus vérolée par l'argent du crime."

Non mais...

(sinon : elle est bonne ???????????)
 
LRDB

27/10/2005
22:46
courage, nous luttons

Le mot "vérolée" est un indice : c'est pas Peyrelevade ni Olivier Germain-Thomas. Mais du coup ça peut être :
- Edith Cresson
- Elizabeth Lévy
- L'abbé pierre qui vient d'être rattrappé par le SYndrôme d'Aussaresse

A part ça, merci d'avoir autant d'humour que (Nadot x Clopine x Nazdeb) / Guy au carré vu le dénomintaur ça tend vers plus l'infini-hu-hu

LRDB

(sinon : elle est excellente mais un rien obscène)
 
Monssieur N'Fofana

27/10/2005
23:06
Vot chance, Yeti

Marabout, grand mèdium mondialement connu, désenvoutte idéologues, militants, justiciers, cas désespérés. Maîtrise science traditionnelle. Travail propre et soigné. Résultats garanti dans la semaine. Tu paies après résultats, mon frère. Réussit là ou d'autres on échoués. Résultats en 4 jours. Tentes ta chance.
Reçoit sur RDV, de 8h à 22 h, Pantin, métro Église de Pantin, sortie Ed.
Professeur N'Foffana
 
yeti

27/10/2005
23:11
viva la lucha

Indice : c'est une femme (sans doute abominable mais, à ma connaissance, pas des neiges)

Gâterie : encore une couche :

"La désignation des juges se fait le plus souvent sur des critères politiques ou de docilité, et non sur des critères de compétence."

Tout ça est extrait d'une interview datant d'hier

(si obscène donc excellente non ?)
 
Nessie

27/10/2005
23:17
Il y en a un peu plus, je vous le mets?

Et celle-ci: "depuis que la théorie des montants compensatoires m'a été expliquée, je n'ai plus besoin d'utiliser d'après-shampooing avant le rincage. Ca va comme ça? Et les pattes?"

Tout ça est extrait d'une coupe datant d'hier.

Nessie
 
Grumpf

27/10/2005
23:38
re : Devinette III

je conteste comme d'habitude, vos dire majesté.
il est incontestable que ce document est la traduction exacte de ce qui est dit ici http://prouvencaulengovivo.free.fr/IMAGES/Dau/prehistoire.jp g
observer le petit rehteur a la sagaie menaçante au centre de l'image.D'autre part, certains ont volontairement modifié le doigt d'honneur, en bas a droite, pour faire croire que c'etait une ébauche de bovidé.
 
guydufau

28/10/2005
10:10
re : Devinette III

Salut Yéti
La désignation des juges... c'est donc un américain : Noam Chomsky.
 
guydufau

28/10/2005
10:15
re : Devinette III

Où un français enseignant aux USA : Loïc Wacquant
 
yeti

28/10/2005
13:46
re : Devinette III

Salut guydufau

Ni Chomsky ni Wacquant

L'interview a été accordé à l'AFP. En outre l'auteure a à voir avec cette chanson :

Un pavillon de complaisance
Un armateur digne de confiance
Le bénéfice, pour étendard

Quelques esclaves pour équipages
Une couche de rouille pour le blindage
Et 22 000 tonnes cotât

Erika, Erika
Je n'irai plus, je n'irai plus
Chez ton affréteur par hasard...

Les hommes avaient fait un beau rêve
Le siècle du progrès s'achève
Et c'est plutôt sur un cauchemar

Rien n'a beaucoup changé sur terre
En cette fin de millénaire
La merde humaine, mise à part

Erika, Erika
Je n'irai plus, je n'irai plus
Chez ton affréteur par hasard...

Souiller les rivages de l'enfance,
Souiller les amours de vacances,
Souiller le sable, des mémoires

Salis le travail des presque îles
Et la réputation des îles
Salis la lumière, des grands phares

Erika, Erika
Je n'irai plus, je n'irai plus
Chez ton affréteur par hasard... (bis)

Sur leurs cirés les bénévoles
Ont écrit en noir ces paroles :
« Ce naufrage n'était pas fatal »

Ce qu'on ramasse avec nos pelles
Naviguait dans une vieille poubelle
Pour faire bander le capital

Ce qu'on ramasse avec nos pelles
Naviguait dans une vieille poubelle
Pour épargner quelques dollars

Erika, Erika
Je n'irai plus, je n'irai plus
Chez ton affréteur par hasard... (x3)



 
guydufau

28/10/2005
13:58
re : Devinette III

C'est la chanteuse de la Compagnie Jolie môme.
 
yeti

28/10/2005
13:59
re : Devinette III

Non
 
LRDB

28/10/2005
14:28
re : Devinette III

Ah on dirait du Pierre Perret non ?
 
shhh

28/10/2005
14:55
re : Devinette III

C'est Brigitte Bardot.

 
yeti

28/10/2005
16:01
re : Devinette III

Bon, revenons à nos moutons tas de yacks, ne nous dispersons pas et travaillons nos fondamentaux...

En sus d'être une femme, d'avoir un rapport avec "L'Erika" elle s'occupe aussi des frégates (car : "Homme libre toujours tu chériras la mer"

Allez, je finis ma tsampa, un coup de tchang et je vous rappelle

 
shhh

28/10/2005
16:03
re : Devinette III

C'est Brigitte Bardot.
Et sinon, c'est MAM.

 
shhh

28/10/2005
16:09
re : Devinette III

C'est Brigitte Bardot.
Et sinon c'est Carla del Ponte.
 
guydufau

28/10/2005
16:27
re : Devinette III

brigitte Fontaine
 
yeti

28/10/2005
18:06
re : Devinette III

Réponse :


"Quel regard portez-vous sur l'évolution du traitement des dossiers économiques et financiers par la justice ces dernières années ?

Il y a depuis quelques années une volonté de mainmise du parquet sur l'ensemble de la chaîne pénale, de l'enquête préliminaire au tribunal correctionnel, sous le prétexte fallacieux de la maîtrise des délais et de l'efficacité de la procédure, en réalité, pour mieux contrôler les dossiers financiers. On ouvre ainsi de plus en plus d'enquêtes préliminaires [sous l'autorité du parquet] au détriment de la recherche de la vérité, alors que les juges ont plus de possibilités que le parquet d'aller au fond des dossiers. Pendant ce temps, les fonctions de base du parquet sont de plus en plus mal remplies : mauvaise connaissance des dossiers, réquisitions dans des délais anormaux... Les magistrats du parquet vivent aujourd'hui dans un climat de censure et d'autocensure, sans pouvoir d'initiative comme le requiert pourtant leur statut de magistrat.

Constatez-vous aussi des problèmes au niveau de l'instruction ?

La désignation des juges se fait le plus souvent sur des critères politiques ou de docilité, et non sur des critères de compétence. Le parquet mène en outre une véritable entreprise de destruction du travail des juges en multipliant les appels devant la chambre de l'instruction lorsque les ordonnances des juges ne sont pas conformes aux réquisitions.

Comment analysez-vous cette évolution judiciaire ?

Il existe un évident parti pris politique à nier contre toute évidence l'importance des délits économiques et financiers alors que la société française est de plus en plus corrompue. On ne veut plus voir de ministre mis en cause. La réforme du financement des partis politiques n'a rien changé sur le fond. On cache maintenant ce qu'on faisait avant ouvertement. Le crime économique n'est plus pris en compte dans le cadre de la politique pénale alors qu'on assiste de plus en plus à une pénétration dans l'économie légale de l'argent du crime avec la complicité d'institutionnels ­ comme les banques, la Bourse, etc. ­ en ce qui concerne le blanchiment. Notre société est de plus en plus vérolée par l'argent du crime."

Ca être entretien exclusif à l'AFP, mercredi 26/10/2005, de Dominique de Talancé, première juge d'instruction au pôle financier, chargée de l'enquête sur le naufrage de "L'Erika" et des frégates de Taïwan, entre autres...


On s'en fout, pas vrai ?
 
Enig Matique

31/10/2005
11:43
re : Devinette III

De qui cette description aussi actuelle de la France ?

"Plus de deux cent quarante millions d’anticipation ; soixante millions d’excédant de la dépense sur la recette, si l’on supprime le troisième vingtième que l’on a juré d’abroger ; trente-huit, si l’on ne fait pas l’outrage à la foi publique de renouveler ce terrible impôt ; nos fonds royaux dans la boue ; l’agiotage ruinant Paris, qui dessèche le royaume ; les peuples épuisés et mécontents ; le commerce aigri et découragé ; la désunion au-dedans, le discrédit au-dehors ; une marine non équipée et impossible à renouveler en cas de malheur ; des troupes incomplètes et incontestablement les plus mauvaises d’entre les bonnes ; l’alliance de l’Espagne, qui ne nous a jamais que contrariés dans nos opérations ; l’alliance douteuse de la Hollande, qui sera le premier tison de la guerre ; celle des Suisses, qui tremblent pour eux-mêmes, et peut-être à cause de nous, sur qui ils ne comptent plus que précairement et avec inquiétude ; celle du roi de Sardaigne, qui nous regarde presque comme des ennemis secrets, depuis que nous hésitons à lui garantir ses Etats, et qui ne peut avoir aujourd’hui d’autre ambition que de préserver son existence ; pas un ami en Allemagne, la méfiance universelle à la place ; la plus profonde ignorance des projets de nos ennemis ; la diplomatie la plus inactive de l’Europe, bien que la mieux payée ; en un mot, cette situation véritablement caduque et fatale, de n’être ni propres à maintenir la paix, ni prêts à soutenir la guerre."
 
Marceldudu

31/10/2005
13:47
re : Devinette III

On dirait du Colbert!
 
Clopine

31/10/2005
14:38
re : Devinette III

Colbert ? Non, un petit peu après, dirais-je. Je trouve que c'est "balancé" comme de l'oralité. Un discours qui sent la tribune.... Cela aurait été dit par une voix de stentor, au milieu d'un hémicycle, vers la fin du dix-huitième, que cela ne m'étonnerait pas !

Ca ne peut pas être Talleyrad, à cause de la phrase sur la "diplomatie la mieux payée"... Je pencherai pour un révolutionnaire. Robespierre juste avant 89, par exemple...

Pour Yéti : je ne connaissais par Dominique de Talance, mais elle a l'air lucide, n'utilise pas la langue de bois et va droit au fait... en mots, évidemment. De quelle marge de manoeuvre dispose-t-elle rééllement, face aux intérêts des firmes internationales ?

En tout cas, moi je ne m'en fous pas. Figurez-vous que j'ai un petit garçon, et qu'il héritera, lui et tous ses contemporains, du monde dans l'état où NOUS l'aurons laissé : lamentable, quoi.

Clopine
 
guydufau

31/10/2005
15:00
re : Devinette III

Le troisième vingtième est un impôt royal de Louis XV, la période de cette déclaration se situe vers 1760.
 
Clopine

31/10/2005
15:54
re : Devinette III

Si j'en crois GUy, plutôt qu'un tribun, il faut donc chercher un auteur... 1760... VOltaire ?

Pourtant, ce n'est pas là l'ironie voltairienne.

UN autre petit morceau, please !

Clopine
 
guydufau

31/10/2005
16:21
re : Devinette III

Ce sont des paroles critiques. Plutôt que des opposants, des mécontents : Charles de Broglie ou Marie-Marthe Tercier.
 
yeti

31/10/2005
19:49
re : Devinette III

Le pére de Mme de Stael ? (son nom ne me revient pas, peste, va)

Un politique de cette période, peut-etre ? La fayette ? Mirabaud ? Pas Chateaubriand quand même, si ?
 
Marceldudu

31/10/2005
20:08
re : Devinette III

J'avais pensé à Neker, moi aussi, après le refus de Colbert. Il connaissait bien son monde. Mais j'ai l'impression que c'est plus vieux que ça.
 
guydufau

01/11/2005
09:04
re : Devinette III

Chateaubriand, il n'est peut-être pas encore né
Lamartine est très possible quoique peut-être un pe vieux.
 
yeti

01/11/2005
10:43
re : Devinette III

hum...Si "Chateaubriand, il n'est peut-être pas encore né" on voit pas bien comment Lamartine serait "peut-être un pe vieux." étant né plus de 20 ans aprés...
 
Enig Matique

01/11/2005
10:50
re : Devinette III

Bien raisonné dans l'ensemble : bravo à tous quant à l'époque, belle culture. Ce monsieur, au nom italien, figure dans la liste de Yeti.
Mais lequel ?
 
guydufau

01/11/2005
10:53
re : Devinette III

Ah, cornegidouille, j'ai fait mourir Lamartine en 1769, exactement un siècle trop tôt !
 
yeti

01/11/2005
11:12
re : Devinette III

Alors c'est Mirabeau (merci à Clopine)
 
yeti

01/11/2005
13:45
re : Devinette III

Bon, qui ne dit rien consent...

En voici une autre (de citation) que je soumets à votre excellence (clopine, mais aussi, ailleurs, un peu clopante):

"Croise les bras. Sabote tout. Demeure lourd de toute ta masse. Dis à ces Messieurs, quels qu'ils soient, d'aller eux, se faire tuer pour toutes ces Patries qu'ils inventent chaque siècle, et qui se ressemblent toutes. Toi, homme nu, homme qui n'as que tes pauvres bras ou ta pauvre tête, refuse-toi à tout, à leurs idées comme à leur révolte confortable. Et si l'envie te prend de crever quand même pour quelqu'un ou pour quelque chose, crève-toi pour une putain, pour un chien d'ami, ou pour ta paresse !"

(ayant relevé ça à l'oreille n'allez pas me chicaner avec la ponctuation : il se peut bien que, ici ou là, un point soit d'exclamation au lieu que d'être tout court et ...lycée d'versaill'...)
 
guydufau

01/11/2005
14:16
re : Devinette III

Ca sent la désobéissance civile, c'est trop violent pour être de Henry David Thoreau, mais ces patries inventées fait penser à la naissance des USA. Je verrai bien l'insurectionnel John Brown.
 
Marceldudu

01/11/2005
14:17
re : Devinette III

Le propos est très célinien, mais pas le style ...
 
guydufau

01/11/2005
14:25
re : Devinette III

De retour en France, ne pas oublier Benjamin Péret, qui lors du procès Barrès, organisé par Breton; tient le rôle du soldat inconnu.
 
Clopine

01/11/2005
14:29
re : Devinette III

Quand j'avais 15 ans, et que, pour faire chier ma mère, j'écrivais sur le mur de ma chambre "ni Dieu ni Maitre", il me semble bien que j'écoutais des diatribes de ce genre, sur mon électrophone. 68 était passé par là, et il en restait des disques aux pochettes verdatres, avec des apotres barbus et chevelus dessus, qui nous enjoignaient la révolte comme un prof de gym la pratique du footing...

Tout ça pour dire que le 3-3-7 ( "croise les bras. sabote tout. demeure lourd de toute ta masse" )qui entame le passage me fait furieusement penser à Léo Ferré.


Meme si je me trompe, ça sent ses années 70, non ?

(ou alors cent ans plus tot, chez les Rimbaud et compagnie, à cause de la "putain". Mais chez Rimbaud ça serait plus individualiste, il me semble.)

Clopine

ps : bien sur, j'y pense maintenant, cela pourrait AUSSI etre du Vian. Thématique identique à la "lettre au président", et insolence en prime. Mais pourtant... J'en tiens plus pour Léo Ferré (mais n'est-ce pas parce que j'en tiens plus pour mon adolescence perdue ?)
 
Marceldudu

01/11/2005
14:49
re : Devinette III

Je ne crois pas trop à Ferré. La révolte confortable, il connaissait bien, de l'intérieur.
Quant à Vian, à part le déserteur, que je crois être une exception, je ne le sens pas assez militant (?)
Ce texte est d'un anarchiste militant.
Yéti, tu dis avoir relevé ça d'oreille, est-ce que ça signifie que c'est passé récemment à la radio?
Marceldudu
 
Clopine

01/11/2005
15:03
re : Devinette III

Bon, je mets ma nostalgie de coté et je réponds à MarcelDudu. En fait je suis d'accord avec vous, Marcel : "croise les bras", c'est un appel à la grève (donc pas Rimbaud), le désespoir "crever pour quelque chose", et puis la véhémence de la révolte : oui, oui, le drapeau noir des anars flotte sur ce texte, me semble-t-il...

Mais vous etes bien sévère pour le vieux Léo à crinière, non ? Après tout, il me faisait frémir à 15 ans, alors qu'il en avait soixante bien tassés (disque "il n'y a plus rien" années 1974-1975). Et faire frémir les jeunes filles, cela ne vaut-il pas un peu d'indulgence, non ?

Attention, hein, on peut toujours se planter lamentablement !

Un indice, sinon rien...

Clopine

 
guydufau

01/11/2005
15:39
re : Devinette III

Leo Ferré a une place dans mon panthéon
Jean-Roger Caussimon est un candidat, il est l'auteur d'une Marseillaise détournée, mais il manque dans le texte de yeti une charge contre les curés.
 
Enig Matique

01/11/2005
16:57
re : Devinette III

Bravo Yeti, c'était le bon, un texte de la valise diplo en provenance de Berlin, 1786, Victor Riquetti Comte de Mirabeau.
 
guydufau

01/11/2005
18:43
re : Devinette III

La résistance à l'oppresssion est la conséquence des autres droits de l'homme et du citoyen...Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre ce qui est nuisible à la société : elle ne peut ordonner que ce qui lui est utile...Les rois, les aristocrates, les tyrans, quels qu'ils soient, sont des esclaves révoltés contre le souverain de la Terre, qui est le genre humain, et contre le législateur de l'univers, qui est la nature.
Est-ce assez tranchant, de qui est-ce ?
 
JJ Rousseau

01/11/2005
18:45
Is it me or not?

Ce serait bien de moi, ça.
 
yeti

01/11/2005
18:50
re : Devinette III

Merci 16h57 mais Clopine avait tout déblayé avant moi (cf. ce qu'elle dit à 14h38 le 31/10 en son premier paragraphe...)

Sinon : ni Ferré, ni Céline ni tous les autres

Pour Marceldudu 14h49 : j'ai relevé ça, d'oreille, en 1999

Voici une autre tirade :

"Ce ne sont pas des lions qu'il faut aux gouvernants, mais des chiens !" (ponctuation garantie cette fois....)


 
yeti

01/11/2005
23:50
re : Devinette III

En voici une autre :

"Je n'ai pas traversé la vie en humant une rose et contemplant langoureusement les étoiles. La compagnie d'une mère qui rentrait le soir à la maison, les mains crevassées par le gel et la lessive, qui rapiéçait indéfiniment, qui se privait de son pain pour m'acheter vêtements et livres, cette première compagnie m'a brouillé à tout jamais avec le monde inhumain qui a fait de la vie de nos mères un enfer terrestre."
 
Clopine

02/11/2005
09:01
re : Devinette III

Le problème, avec les anarchistes, c'est que leur éviction de la scène historique les rend paradoxalement intemporels. Je veux dire qu'à quelque chose près, les thèmes anarchistes sont restés intacts, pendant tout le vingtième, ce qui ne facilite pas la datation.. Les années 20 pourraient tout aussi bien abriter notre auteur que les années 50, ou 70, vu la permanence de ces thèmes !

Le premier extrait proposé par Yeti en regroupe quelques uns :

- le conseil "croise les bras", (il y a eu aussi "crosse en l'air", dans le même genre)ou "sabote tout"

- le mythe de la pauvreté "l'homme nu", et dans le dernier extrait "les mains crevassées de la mère" (courage, évidemment) : à rapprocher des "fils de rien ou bien fils de si peu". Grande thématique anar : de la pauvreté naît la révolte, de la révolte naît l'anarchie ; dans le second extrait on voit bien que l'enfance pauvre n'a pas débouché sur une résignation chrétienne mais sur "une brouille à tout jamais"

- le pessimisme, joint à une sorte de mythe sacrificiel (se souvenir que les premiers anars russes se faisait assez facilement péter la gueule dans des attentats, un peu à la manière islamiste d'aujourd'hui, non ? ) "crever... pour une putain ou ta paresse". Il me souvient d'un hebdo qui s'appelait "la gueule ouverte"...


Mais les autres thèmes fondamentaux des MILITANTS anarchistes manquent, les deux principaux surtout, à savoir

- la rue. Un militant anar, ça descend dans la rue, ça la prend, ça l'arpente, à condition de ne pas être tout seul : les anars, ça te clôt magistralement une manif, avec leurs immenses drapeaux noirs flottant sur les marmites idéologiques !

- l'amitié. Un militant anar, ça ne se conçoit qu'avec
des potes qui forment la famille et le lien qui a souvent manqué dans l'enfance. Seule justification d'activités collectives (collages...) rendues vaines par la défaite historique de l'Espagne de la CNT !

Par contre, contrairement à ces problématiques "militantes" absentes des extraits proposés, une autre caractéristique anar, c'est-à-dire leur épouvantable orgueil, apparaît ici. Souvent, ces fils de rien ont accès, parfois en autodidactes, à une culture qui dépasse de beaucoup leur condition sociale. Joignez cette culture, dans de nombreux cas très réelle, à la colère qui les habite, saupoudrez de l'injustice et du mépris ressentis et infligés par des types qui souvent ne leur arrivent pas à la cheville, teintez d'idéalisme et servez glacé de désespoir : tout cela aura un goût d'orgueil prononcé, comme seul rempart contre le mépris supposé du monde !

Ca me conforte dans l'opinion que nous avons bien affaire à une sorte d'anarchiste, oui, mais peut-être pas MILITANT. Et peut-être plus tôt dans le 20è que je ne pensais au départ.

Darien ?

En tout cas, très certainement français.

Clopine


 
Enig Matique

02/11/2005
09:03
re : Devinette III


Yeti,
Je ne vois que Tibère pour atteindre un tel degré de vérité pour ce qui concerne la connaissance du pouvoir et le cynisme ?
 
yeti

02/11/2005
13:29
re : Devinette III

Clopine : pas mal...Mais Darien : non.

"En tout cas, très certainement français. " : disons écrivant en français, plutôt...

"nous avons bien affaire à une sorte d'anarchiste" : oui, bien qu'il ait écrit ceci : "...je ne suis ni un oppositionniste, ni un anarchiste..."

"plus tôt dans le 20è que je ne pensais au départ. " : effectivement.

Quant à "la rue" : notre auteur ne craignait pas d'y descendre (il en venait...)et fut même, un temps, secrétaire du syndicat ouvrier (dans un port)

En ce qui concerne "l'amitié" voici ce qu'il en disait : "L'amitié est l'amour qui ennoblit la vie et lui donne un sens. Elle se confond avec la générosité et c'est le seul sentiment désintéressé."

Enig Matique :non. Rapproche-toi de Clopine...

Autre extrait :

"...aux vieux amis qui ont rempli les prisons et avec lesquels j'ai souffert je voudrais leur dire que leur chemin n'a jamais été entièrement le mien, ni leurs prédilections tout à fait les miennes. Que je n'ai jamais pu accepter l'autorité d'un parti; que mon tempérament ne me permet pas de me soumettre à une décision, si cette décision ne me convient pas; (...)Je voudrais leur dire aussi que pour eux le monde n'est partagé qu'en pauvres et en riches, que l'on me donne la permission de croire, au moins en ce qui me concerne, que le monde est aussi partagé en hommes qui naissent libres et en hommes qui naissent esclaves."

 
Clopine

02/11/2005
14:13
re : Devinette III

Quelqu'un comme Louis Guilloux alors peut-être ?

pas Yves Gibeau quand même ?

Clopine
 
shhh

02/11/2005
14:16
re : Devinette III

Victor Serge ?
 
yeti

02/11/2005
16:16
re : Devinette III

Non.

Mais nous brûlons...
 
yeti

02/11/2005
16:40
re : Devinette III

"...déclarons-nous solidaires avec les vaincus. Soyons vaincus jusqu'à ce que ni le mot VICTOIRE ni VAINQUEURS n'existent plus. L'artiste, surtout, doit se trouver à la tête des vaincus et faire de son art une arme, de son succès une défaite et de sa joie une souffrance. Il n'y a pas d'art plus grand que celui qui lutte pour instaurer la justice sur terre, pour rendre les gens meilleurs, pour effacer les larmes de ceux qui pleurent, pour donner du pain aux affamés et un gîte à ceux qui dorment à la belle étoile.[...] JE SUIS UN VAINCU ET JE LE RESTERAI JUSQU'A CE QU'IL N'EXISTE PLUS DE VAINCUS !"

(ce qui est en majuscules devrait être en italiques)
 
sh

02/11/2005
22:50
re : Devinette III

Nestor Makhno ?
 
Clopine

03/11/2005
10:00
re : Devinette III

Eugène DABIT ?
(mais il est français, et Yeti nous indique plutôt un belge);

Ah et puis zut, je donne ma langue au chat, qui la mangera !

Clopine


 
shhh

03/11/2005
10:12
re : Devinette III

Je verrais plutôt un russe parlant français, à cause du pathos.
 
Marceldudu

03/11/2005
10:33
re : Devinette III

Trotski?
Il a vécu en France, il a été proche des anarchistes. Et le pathos, il connaissait bien!
 
shhh

03/11/2005
10:44
re : Devinette III

Trotski ? je ne crois pas, yéti dit de l'auteur qu'il avait des origines populaires, et on ne peut pas le placer dans une mouvance anarchiste.
Il est question d'artistes dans le dernier texte, je verrais bien un peintre ou un écrivain engagé.
 
yeti

03/11/2005
10:52
re : Devinette III

Si vraiment j'"indique plutôt un belge" (?) c'est que j'indique mal...

Pas un Russe, non. Chercher moins loin.

Il a préfacé un livre de G. Orwell, avec lequel il a beaucoup de points communs...

Enfin, quant à une certaine réalité, l'"observation" à laquelle il se livre est, selon Roger Dadoun, "l'une des plus longues, des plus variées et des plus minutieuses qui ait jamais été effectuée, largement équivalente à celle d'un Pierre Pascal, compagnon, qui mérite d'être salué en ces lieux aux côtés ..." de notre auteur.

Qui, quelque part, se désigne lui-même par cette formule saisissante (merci Roger) : "Batelier fou sur le fleuve de la Passion".


 
yeti

03/11/2005
11:14
re : Devinette III

A propos de préfaces. Dans l'une d'elles (de l'un de ses ouvrages) il dénonçait ainsi le piège de l'art :

"L'art est une supercherie, à l'égal de toutes les autres prétendues valeurs.(...) Et l'artiste est semblable à l'homme d'église; il prêche le sublime, mais il entasse les louis tant qu'il peut, t'abandonne dans la gueule du loup et se retire pour grignoter son magot, parfaitement défendu par ces mêmes mitrailleuses qu'il te demande, à toi, à toi seul, de détruire."
 
guydufau

03/11/2005
11:26
re : Devinette III

A propos de l'art, j'aime cet aphorisme dit par Kristin Ross,à une émission des Matins de FC : "l'art, c'est se passer de l'art".
 
shhh

03/11/2005
11:58
re : Devinette III

Bon, c'est pas tout ça, mais ou en sommes nous de cette devinette ?
Nous avons donc un écrivain issu de la rue, pleurant assez sur lui-même, début du siècle ( à cause des "louis"), assez grandiloquent, militant anarchiste anticlérical, plus très crédible à force d'outrances, et dont le style semble assez lourd et convenu.
Ma réponse est: je ne sais pas.
 
Marceldudu

03/11/2005
12:11
re : Devinette III

Trotski?
Il a vécu en France, il a été proche des anarchistes. Et le pathos, il connaissait bien!
 
Clopine

03/11/2005
12:12
re : Devinette III

j'enlèverais "militant", shhh. Et puis l'"outrance" du style ne m'apparaît pas si flagrante que ça. "Batelier fou sur le fleuve de la passion", ça serait bien, si ce n'était gonflé par l'orgueil..

Allez, un bon mouvement, rendez-nous notre langue, et révélez l'énigme !

Clopine
 
Marceldudu

03/11/2005
12:21
re : Devinette III

Bizarre! Fausse manip, mon message est parti deux fois. Comprends pas!
Marceldudu
 
shhh

03/11/2005
12:22
re : Devinette III

C'est la revanche de la souris.
 
Agnès

03/11/2005
15:16
re : Devinette III

L'auteur mystérieux a-t-il quelque chose à voir avec Marseille?

 
yeti

03/11/2005
18:23
re : Devinette III

Avec Nice, plutôt...
 
guydufau

03/11/2005
21:03
re : Devinette III

Blanqui
 
yeti

03/11/2005
21:48
re : Devinette III

Non, non et non. Nom d'un Haïdouc !
 
Agnès

03/11/2005
21:53
re : Devinette III

Un hongrois? Ma perplexité n'a pas de fond.

 
yeti

03/11/2005
22:08
re : Devinette III

Limitrophe...
 
yeti

03/11/2005
22:13
re : Devinette III

Braïla
 
Agnès

03/11/2005
22:27
re : Devinette III

Un Roumain? Mais encore?


 
shh

03/11/2005
22:48
re : Devinette III

Panaït Istrati
http://andre.bourgeois.9online.fr/istrati_panait.htm
ouf
 
Agnès

03/11/2005
23:11
re : Devinette III

Aoh! Never read.
Thanks.

 
guydufau

04/11/2005
10:51
re : Devinette III

Panaït Istrati a été l'inventeur de la "photo stop". Il photographiait les passants sur la Promenade des Anglais à Nice, leur donnait un ticket et gagnait un peu d'argent.
Autre chose, deux textes circulent, sans aucune réponse. Le premier arrivé le 13/10 à 20:51 est de Pierre Bourdieu s'attaquant à Philippe Sollers, quant au second, du 01/11/2005 à 18:48? il mérite d'être pris en considération.



 
shhh

04/11/2005
11:00
re : Devinette III

N'avait-t-on pas déjà dit Robespierre ?
 
guydufau

04/11/2005
11:55
re : Devinette III

Shhh, j'ai relu ce fil, une réponse a été donnée : Jean-Jacques Rousseau.
C"est en effet Robespierre : il présentait le 24 avril 1993 à la Convention un projet de Déclaration des droits, qui devait précéder l'élaboration d'une nouvelle constitution. Ces propositions s'opposaient au projet de Condorcet, qui visait à instaurer une République des notables. Dans le sillage des libéraux anglais (Hobbes, Locke) Robespierre y défendait le droit à l'insurrection

La résistance à l'oppresssion est la conséquence des autres droits de l'homme et du citoyen
était l'article XXVII
Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre ce qui est nuisible à la société : elle ne peut ordonner que ce qui lui est utile
était l'article XIX
Les rois, les aristocrates, les tyrans, quels qu'ils soient, sont des esclaves révoltés contre le souverain de la Terre, qui est le genre humain, et contre le législateur de l'univers, qui est la nature.
était l'article XXXVIII.
 
shhh

04/11/2005
13:46
re : Devinette III

On pouvait s'y tromper sur le législateur de l'univers, qui est la nature, c'eût pu être Rousseau, sans les citations des tyrans aristocrates et rois.

 
guydufau

04/11/2005
15:39
re : Devinette III

Oui, Shhh, on pourrait se tromper. Celui dont Mme de Staël disait : " ses traits étaient ignobles, ses veines étaient de couleur verte" avait, à l'âge de 20 ans, rencontré un instant, Jean-Jacques à Ermenonville, peu de temps avant sa mort. Dans une "Dédicace aux Mânes de Jean-Jacques Rousseau" Robespierre dira sa reconnaissance à celui qui lui a ouvert les yeux sur "les grands porincipes de l'ordre social".
 
La reine

05/11/2005
13:55
Bonnet d'âne pour Guy du faux

Eh oui, l'ordre social selon Guy : décapiter en masse.
Les islamistes d'Al Qaïda ont compris la débilité de la décapitation, et bien plus vite que MAximilien. Un jour ils comprendront que c'est monstrueux. Et un jour Guy comprendra que sa bétise est himalayenne.

Il est vrai que les media ont montré leur pouvoir : les terroristes islamistes se sont senti discréditer, et changent de stratégie (cf lettre du Dr Al Zawahiri). Alors que le terroriste de la convention a du se faire découper pour cesser de croire à son oeuvre de purification.

Et l'histoire a montré aussi son pouvoir : seuls quelques attardés comme Guy ignorent quel criminel conter l'humanité était l'avocat anciennement opposé à la peine de mort. Et 200 ans après les quelques ânes qui braient ses louanges (cf Guy 15h39), ne sont que des criminels contre la santé mentale...

Laurent
 
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