Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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la reine des belges

08/05/2007
20:13
La catastrophe Sarkozy

J'ouvre ce fil comme on ouvre la fenêtre : pour faire un peu d'air frais. L'élection de Nicolas Sarlozy ne peut que déclencher des catastrophe en France. La première a d'ailleurs eu lieu dès dimanche soir : le retour de Johnny Halliday en France.

Et ça ne fait que commencer, faites moi confiance...
 
Liaunel

08/05/2007
20:14
re : La catastrophe Sarkozy

Je rappelle que j'ai parlé de candidat Hitlérien.

De source sûre les premiers camps de concentration devraient ouvrir d'ici la fin mai.
 
Prolo blues

08/05/2007
20:17
re : La catastrophe Sarkozy

On annonce également le report de l'impôt des riches sur les smicards : de source sûre la suppression de l'impôt sur les successions serait financé par la suppression des coups de pouce au SMIC, et par une vignette sur les soucoupes de mendigots que nous utilisons pour bramer du pognon à longueur d'années.

 
Regime special

08/05/2007
20:18
re : La catastrophe Sarkozy

On annonce également qu'après alignement sur le régime général avec effet rétroactif, les retraités du secteur public devront choisir entre rembourser en liquide et retourner au glandage euh pardon retourner au boulot.
 
Taxation blouse

08/05/2007
20:21
re : La catastrophe Sarkozy

On annonce également la fixation de quotas d'étrangers nécessitant examen génétique, et l'instauration d'un permis spécial (payant) pour ceux qui voudront respirer l'air français avec ou sans bérait

 
Joseph Bové

08/05/2007
20:25
appel de la prison de ségovie

euh c'est quand le 18 juin déjà ? c'est avant ou après le premier mai ? non paske j'ai rien vu j'étais occupé à cuver... enfin si c'est avant le premier ça va j'ai presque une année pour lancer mon appel contre la tyrannie, mais si c'est pas très longtemps après la vache faut que je me magne j'aurais besoin de m'enferme dans un coin tranquille pour préparer mon discours vous avez pas une idée d'un endroit peinard ou on viendrait pas me casser les pieds ?
 
fane de sarre co

08/05/2007
20:46
re : La catastrophe Sarkozy

le nouvo praizidan y vâ reumaitre la frensse o boulo é sa sé tro supère
 
Mr Grinch

08/05/2007
23:28
re : La catastrophe Sarkozy

Une des pires catastrophes de l'élection Sarkozy est à chercher dans l'inversion des usages lors de la première prise de parole après diffusion du résultat : par une ordonnance gouvernementale il avait été décidé que le lauréat devrait tirer une tronche de 10 pieds de long, tandis que le candidat ayant reçu la déculottée devait se montrer hilare. Eh bien du fait de cette victoire de Sarko on a vu ce qu'on a vu : le SArko tirait une tronche pas possible, tandis que la candidate PS affichait un sourire rayonnant de super tête à claques.

Ce sourire horripilant de la mère Royal est une des plus sures catastrophes de la soirée du 6 main 2007


 
Ali Badabadou

08/05/2007
23:30
re : La catastrophe Sarkozy

En effet quel sourire de tête à claques !!

Moi qui suis la super-tête à claques des Matins, je dois dire que j'en ai été jaloux derrière mes écouteurs

Ali Chabadabadaboudabi
 
Madame Soleil

08/05/2007
23:32
La catastrophe vécue par Sarkozy

Vous n'y êtes pas du tout : la cause de cette tronche de Sarko c'est qu'il venait d'apprendre que du fait du départ définitif de sa bourgeoise il n'avait plus de slips propres dans le triplex familial.


 
L'amant de Cecilia

08/05/2007
23:34
re : La catastrophe Sarkozy

en effet elle préfère jeter son bonnet par dessus les moulins plutôt que nettoyer les raies brunatres dans les calebards de Nicolas

quelle modestie tout de même Cécilia, qui se refuse à devenir la première nettoyeuse de calebards du pays
 
mere denis

08/05/2007
23:41
re : La catastrophe Sarkozy

la politique ne se limiterait qu'a la ceinture, les nietschzeens de gauches n'aurainent que la vision du calbut de Nicolas, c'est Freud qui serait ravi encore un complexe innavoué, alors que dire du string de la gauche, ce n'est pas équitable entre laver des slips kangourou et des ficelles, F Holland a le beau role
 
K

08/05/2007
23:59
re : La catastrophe Sarkozy

Messages affligeants ci-dessus : avec l'arrivée de Sarkosy au pouvoir se déchaine l'absence totale de dignité.
 
les gars dela marine

09/05/2007
00:14
retour du troll

la catastrophe c'est que les caméras obsédées par la victoire du sarcomane, n'ont pas voulu aller filmer la balayette qui dépasse du cul de Le Pen
 
K

09/05/2007
00:23
re : La catastrophe Sarkozy

Ci-dessus on devine le cerveau atrophié qui n'a jamais réfléchi par lui même depuis que le système lui a ordonné de penser LePen = facho = le mal

35 ans de pourriture du pays avec toujours le même epouvantail agité qui lui n'a jamais eu le pouvoir
 
qui se sent morveux

09/05/2007
00:42
se mouche a 00h23

Le Pen n'a nullement été traité de facho.
On donne ici seulement son image : un gros lard en qui la balayette remplace la broche.
Insérée dans le fondement du bonhomme.
Au moins les fachos se font respecter.
Eux.
 
joseph bové

09/05/2007
02:23
calmez vous, vingt d'yeux

inutile d'insulter un candidat respectable, aussi respectable que moi en tous cas, puisqu'avec Jean-Marie je faisais partie des préférés de Kamel
 
Le Pen

09/05/2007
05:28
Catastrophe sanitaire au FN

C'est pas une balayette que j'ai dans le fion c'est un gros coton car j'ai le derrière tout chiassou c'est même pour ça que Jeannie elle m'oblige à dormir Q nu.
 
Catherine

09/05/2007
06:09
je vous en prie

un peu de décence sitiplit

 
Catherine

09/05/2007
06:10
pour detendre l'atmosphere, une chanson :

(refrain)
Putain, MARINE LE PEN, oh non,
MARINE LE PEN, non mais tu le crois pas, tu le crois, pas,
putain, MARINE LE PEN, oh non, mais
MARINE LE PEN, non mais, tu le crois pas, tu le crois, Ca ?

 
Sarko

09/05/2007
06:11
re : La catastrophe Sarkozy

vous commencez à me brouter sérieux : dans ce fil on parle de MOI tenez vous le pour dit

 
K

09/05/2007
08:53
re : La catastrophe Sarkozy

De façon typique, les larbins du néolibéralisme sur ce fil se sentent autorisés à insulter les gens à terre. Inutile d'attendre d'eux un regard critique sur Sarkosy et son idole Bush le sanguinaire du moyen orient.
 
Cagoule blanche

09/05/2007
10:27
La sarkostrophe

La lettre K a frappé trois fois, ce doit être un code : allumez un bûcher !

 
et si ces deux la

09/05/2007
12:34
n'en faisaient qu'un ?

a 8h53 on jurerait lire du Lionel que c'en est émouvant

 
K

09/05/2007
13:47
méfaits de la liberalisation de l'alcool

avec un poil de discernement on peut qd même se rendre compte que je suis loin d'etre gauchiste!
 
K-goule

09/05/2007
13:55
Un bûcher, j'vous dis

J'ignorais qu'on pût confondre les cagoules blanches du KKK avec le moindre gauchiste.
 
cas goules

09/05/2007
21:27
re : La catastrophe Sarkozy

ake cagoule? http://www.youtube.com/watch?v=n43u5GDj4TA
 
Henry Faÿ

11/05/2007
18:19
il nous a fait honte, dit le philosophe



Sur France inter, il y a quelques semaines, le petit Nicolas avait cuisiné de belle manière Alain Finkielkraut pour lui faire avouer l'inavouable, qu'il était partisan de Nicolas Sarkozy. Une simple dénégation ne suffisait pas, le petit Nicolas est revenu plusieurs fois à la charge.
Une chose est sûre, quel qu'ait été le vote du philosophe, c'est qu'une fois Nicolas Sarkozy élu, il ne ménage pas ses critiques les plus virulente, c'est ce que je lis dans un petit billet paru dans Le Monde du 11 mai, que je recopie:

L'ETAT DE DISGRACE
........................
par Alain Finkielkraut, philosophe
..................................
On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispensieuses faveurs d'un magnat des affaires.

Contrairement à ce qu'il avait annoncé sur un ton grave, Nicolas Sarkozy ne s'est pas retiré du monde pour habiter la fonction présidentielle: entre le Fouquet's, Falcon et palace flottant, il a oublié qu'il venait d'être élu président de la République. Il avait peut-être ses raisons que la raison ignore. Espérons cependant qu'il s'en souviendra, une fois de retour sur le plancher des vaches, et qu'il saura, comme il l'avait promis dans des discours de très haute tenue, incarner la France. Pendant trois jours, il nous a fait honte.
..........................................

 
casse-croûte

11/05/2007
20:34
re : La catastrophe Sarkozy

Finkielkraut dénonce la forme, mais pas le fond. Façon de réaffirmer qu'il est d'accord au fond avec le programme de Sarkozy.
Pourtant Finkielkraut n'est pas un modèle de diplomatie, quoi qu'on pense de ce qu'il dit.
 
w

11/05/2007
20:45
re : La catastrophe Sarkozy

Avec des assurances vies pareilles, qu'il a, l'AJT (pas Finkie, l'élu de la crêche), un pot de fleurs est vite tombé.

Et qu'est-ce qu'on en sait, du fond de la forme du pataquès dans la tête de Finkie où ils sont si nombreux à habiter ?
Un éclair de lucidité est toujours bon à prendre avant sa nécessairement très prochaine saillie fumeuse.
 
casse-croûte

11/05/2007
21:18
re : La catastrophe Sarkozy

Ben ses saillies fumeuses vont toujours dans un sens plutôt que dans un autre, elles ne sont pas aléatoires sur le fond.
 
Louise

11/05/2007
22:42
re : La catastrophe Sarkozy

Le pauvre Alain Finkielkraut, son cerveau fait de sillons fumeux lui rend compte qu'il s'est fait avoir;
car il me semble bien avoir entendu qu'il accompagnait son ami Brückner dans le show du petit Kosy à Bercy.
De rage notre malheureux ami écrit un articulet que le monde passe, lui qui se plaint toujours de na pas être publié :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-908463,0.html
 
Louise

11/05/2007
22:43
erreur

son ami Glucksman.

 
Henry Faÿ

12/05/2007
07:58
cettedenrée si rare qu'est l'indépendance d

Vous pouvez vous moquer, vous pouvez aussi reconnaître à Alain Finkielkraut une bonne dose d'indépendance d'esprit.

 
LRDB

12/05/2007
12:20
L'agité du bocal radiophonique

Henry, il semble qu'on aie tous besoin de détester quelqu'un : pendant la campagne on a raconté sans rire que Sarko était un Hitler (ou un Staline). Ce fil a été ouvert pour stigmatiser les déclarations alarmistes loufoques, tout aussi loufoques que le délire anti-le pen en 2002.

Maintenant que Sarko est élu, c'est plus tellement marrant de lui déverser des seaux sur la tête, son rang politique en fait une cible banale. Alors volons dans les plumes de Finkie, semblent de nouveau dire certains, qui se retournent vers leur cible favorite.

Après tout, pourquoi pas ? On a tous besoin de détester quelque chose ou quelqu'un. Perso j'ai choisi Baddou, Lebrun, et tous ceux qui font de France Culture un hâvre d'inculture niaise. N'en déplaise à Wanda, Finkie est bien lui aussi un sacré AJT du bocal (je n'ai jamais compris si le Bocal de l'agité, c'est sa boite crânienne trop remuée, ou si c'est l'aquarium dans lequel il s'agite parmi les lymphatiques). N'empêche, je ne suis pas non plus d'accord avec casse-croute, Finkie n'est pas si prévisible que ça, parce qu'il pense par lui-même et ne s'aligne sur aucun mot d'orre. Malgré les reproches qui lui sont faits ici et qui sont bien dificiles à contester, on peut voir en Finkie une sorte d'humaniste dans un costume de réac bien plutôt que le contraire.

Finkie ne fait pas de France Culture un hâvre de niaiserie inculte. C'est surtout ça que je retiens. Après tout quoi de plus normal qu'on le réduise en miettes sur le forum bleu, qui est fait pour ça, c'est bien mieux que sur le forum originel qui, lui, est fait pour défendre France Culture...

LRDB
 
w

12/05/2007
16:12
re : La catastrophe Sarkozy

Assurément, Queenie, Finkie est un sacré agité du bocal.
Et tout ce qu'il a de prévisible, c'est bien son imprévisibilité.
Mais tirer à hue et à dia à ce point le rend-il pour autant crédible, même s'il pense très fort ce qu'il dit au moment où il le dit ?
Je crois qu'il est parfaitement en phase avec ses propos (donc de façon instantanée), je n'ai aucun doute là-dessus, encore faut-il piocher la bonne formule au bon moment.
 
Henry Faÿ

12/05/2007
16:59
agité du bocal? Pas du tout, pas du tout


Agité du bocal, Alain Finkielkraut? Pas du tout, bien au contraire. J'ai l'impression de très bien comprendre sa position. Il veut être à tout moment libre de penser quand il veut ce qu'il veut, en dehors de toute affiliation partisane, c'est ce qu'on appelle être objectif, ce qui devrait être l'idéal de chacun d'entre nous, c'est tout simplement être capable de faire des distinctions et ne pas par principe tout mélanger, être capable d'approuver une mesure A, une mesure B sans se croire obligé d'approuver une mesure C ou un comportement Y (pour un président de la République fraîchement élu, passer ostensiblement et sans complexes quelques jours de vacances aux frais d'un milliardaire). Ce qui est un peu dommage, c'est que quand il s'agit de l'Etat d'Israël, Alain Finkielkraut perd totalement cette belle objectivité. Vous remarquerez que ce traitement différencié, approbation et désapprobation selon les cas je le lui applique, vous ne direz pas que je suis un ajt du bocal.


 
casse-croute

12/05/2007
21:38
re : La catastrophe Sarkozy

Moi j'ai l'impression qu'il met en scène son objectivité et sa liberté de penser. Ce n'est que mon avis, mais il s'agit peut-être d'une façon de donner du poids à sa pensée et de la rendre apparemment non-idéologique.

Ce qui me fait penser à ça, notamment, c'est la naïveté au fond de son article dans Le Monde sur sarkozy.
 
LRDB

13/05/2007
00:03
La catastrophe Finkozy

Tu sais, je ne suis pas certain que Finkie s'illusionnerait jusqu'à se croire an-idéologique. Quant à sa sortie sur Sarkozy, franchement, on l'impression qu'il veut s'acheter une conduite.

Est-ce que quelqu'un a entendu la publication juridique obtenue par la famille Bourdieu à la fin d'un numéro de Répliques en février ? Franchement ça vaudrait presque le coup d'ouvrir un fil là dessus, si on n'en avait pas déjà une tapée sur le Fink (qui s'en tire bien sur cette affaire là, d'ailleurs)

LRDB
 
casse-croute

13/05/2007
00:47
re : La catastrophe Sarkozy

Note bien que je parlais d'une intention d'illusioner les autres sur son détachement de toute idéologie, pas lui-même.

La naïveté de son article miniature tient en ce que l'attitude de sarkozy était prévisible. Celui-ci envoie un message: "J'ai beaucoup travaillé pour en arriver là, et maintenant je fête le résultat de ce travail comme il se doit, j'accède au luxe". Ce n'est pas une catastrophe (pour réprendre le sujet de ce fil) mais le début d'un mode de communication auquel on pouvait s'attendre. Au passage, en allant à Malte dans le but de réparer une bourde commise quelques semaines plus tôt à propos de ce pays, Sarkozy a lui-même largement sous-entendu que la communication était le premier objectif de son voyage.

Si Finkielkraut est véritablement choqué par ce voyage, son soutien était vraiment naïf. Je veux bien y croire, mais je tends plutôt à penser qu'il s'agit d'un éloignement sur la forme visant à contrebalancer une validation réaffirmée du fond du programme de Sarkozy.
 
Henry Faÿ

13/05/2007
08:36
re : La catastrophe Sarkozy


<<Si Finkielkraut est véritablement choqué par ce voyage, son soutien était vraiment naïf. Je veux bien y croire, mais je tends plutôt à penser qu'il s'agit d'un éloignement sur la forme visant à contrebalancer une validation réaffirmée du fond du programme de Sarkozy.>>

Je n'ai pas vu qu'Alain Finkielkraut ait soutenu Sarkozy, qu'il ait "validé son programme", (formule plutôt mauvaise), au cours de son interviou avec le petit Nicolas qui ne cessait de le cuisiner pour le faire avouer son sarkozysme en revenant à la charge je ne sais combien de fois, avec la finesse qui le caractérise, il n'a cessé de le nier, on peut en prendre acte. Alain Finkielkraut figure, entre André Glucksmann et Alain Minc dans la galerie de portraits des partisans de Sarkozy du Nouvel Obs mais il est bien dit "Finki n'a pas appelé formellement au vote Sarkozy", et qu'il a trouvé en Sarkozy un lecteur et un défenseur, ce qui bien évidemment ne l'engage en rien.

 
LRDB

13/05/2007
15:01
Appel du 13 mai de Ploudalmézeau

De ma retraite en pays de Léon où les vagues fascistes ne risquent pas de m'atteindre trop rapidement, je lance un vibrant appel aux résistants mes frères : est-ce trop demander que de réclamer un peu de rigueur dans ce fil qui a été ouvert, je le rappelle, pour parler des méfaits de la politique Sarkozy et non des billevesées des intellectuels parisiens ouvrez donc un fil exprès, zutre !.

Ergo je recadre : l'ouverture des camps de concentration promise par les adversaires du candidat hitlérien est reportée à septembre, car le recrutement du personnel pose d'épineux problèmes et il ne faut pas compter sur la moribonde ANPE pour remplir rapidement cette mission délicate.

La grande catastrophe directement causée par SArkozy, c'est le débat qui s'initie de nouveau sur la prononciation du mot Yacht. Cet homme a une adresse diabolique pour séparer les français et les monter les uns contre les autres. Je vous en supplie mes frères ne nous laissons pas faire, et resserrons le lien social avant qu'il ne ressere nos liens tout court...

LRDB
Comité de Résistance au Nazisme Mauderne
 
LRDB

13/05/2007
15:04
Bulletin météo du fascisme gouvernant

A l'instant mes correspondants parisiens m'informent d'une nouvelle catastrophe climatique due directement à l'élection de Sarkozy : j'apprends de source-sure qu'une bourrasque vient de traverser l'Ile de France, transofrmant les ouvriers en éponges marchantes (les riches sont scandaleusement protégés par des parapluies volés aux ouvirers irakiens) et causant l'arrachage de plusieurs essuie-glaces dans le 19ème arrondissement et de presque autant dans les cités de banlieue du moins celles où l'Etat fasciste autorise encore provisoirement la possession d'automobiles.

Avec cette nouvelle intervention musclée, qui vient après les automobiles incendiées de dimanche dernier, c'est déjà la deuxième fois que l'élection fasciste du 6 mai 2007 jour d'infamie a un impact négatif de source sure sur nos consoeurs automobiles.

A défaut d'une commission, (nous ne sommes plus sous Chirac que diable) un comité de défense a été créé et des psychologues d'automobiles seront recrutés d'ici décembre de source sûre (dame il faudra bien tout ce temps car l'ANPE aura déjà fort à faire pour recruter le personnel des camps de concentration qui ne manqueront pas d'ouvrir à l'automne comme il a déjà été annoncé sur le forum de source sûre)

CRNM
 
Joseph Bové

13/05/2007
16:23
ouiiiiiiiiin

naaaaan je veu pas allé an prizooooon ouiiiiiiiiiin
 
Sarkome

13/05/2007
16:24
pas de cabanon pour couille molle

Te bile pas poulette c'est pas pour toi les camps c'est pour les révolutionnaires qu'en ont dans la culotte ah che fais les ratipoicer zeux-la mein gott donerwetter

Nick Sark
 
casse-croute

13/05/2007
16:27
re : La catastrophe Sarkozy

Ben je trouve qu'on est pile dans ton fil: les oscillations de Finkielkraut autour de Sarkozy sont représentatives de l'une des caractéristiques de notre nouveau président: avoir le soutien d'une partie décomplexée de l'intellegentsia pour sa politique de droite décomplexée.

Mais peut-être voulais-tu que ce fil ne soit qu'ironie et dédiabolisation du furet maximo.
 
la reine des belges

13/05/2007
18:04
La catastrophe militante

Oui c'est plutôt un fil pour déconner de façon volontaire, après qu'un peu aprtout dans le pays et même dans certains fils de ce forum, il eut été pas mal déconné pendant la campagne, mais de façon largement involontaire cf les fils considérés et le bouclier levé devant le candidat hitlérien. Pas besoin de lui avoir refilé mon vote pour trouver que biend es âneries ont été dites sur le liber minimo.

Cela dit les recadrages de 15h ne sont que du déconnage supplémentaire, tout comme la quasi totalité des contribs de ce fil que j'ai déposées sous des pseudos directement inspirés par la pelforth. La façon dont on se prend mutuellement le chou en France a quelque chose de pathétique et d'insupportable. Je fais référence ici à l'agression moralisante et la culpabilisation des uns par les autres et des autres par les uns, quasi toujours sous la forme "ceux qui ne votent pas comme moi ont tort" non sans la variante "ceux qui ne votent pas ont tort". Comment transformer d'aussi fulgurants essais ? La voie que j'ai choisi : ceux qui me disent que j'ai tort m'emmerdent donc je les emmerde.

J'espère me prendre beaucoup moins au sérieux que ces redoutables briseurs de nougats, ça ne m'empêhce pas da me documenter, parfois bien plus qu'eux. Je rève d'un monde sans chieurs. Ce fil est ma façon de liquider ma frustration quant à ce dernier point ...

La reine
 
Henry Faÿ

13/05/2007
19:36
ils n'en ont pas trouvé des masses


<<Ben je trouve qu'on est pile dans ton fil: les oscillations de Finkielkraut autour de Sarkozy sont représentatives de l'une des caractéristiques de notre nouveau président: avoir le soutien d'une partie décomplexée de l'intellegentsia pour sa politique de droite décomplexée.>>

Une partie de l'intelligentsia, disons une toute petite partie, les intellos se bousculent moins que les pipoles pour rendre leur hommage au nouveau président. Le nouvel Obs, en trichant, a réussi à en trouver sept, qui ont eu droit à leur bobine et à une petite notice, plus quatre sans notices.

Avec bobine et notice:

Max Gallo, il aurait soufflé à Sarkozy quelques envolées nationales.
Nicolas Baverez
André Glucksmann, il est dit dans la notice qu'il "théorise la supériorité morale et politique d'un Occident décrit comme le territoire des droits de l'homme", j'aimerais avoir les références.
Alain Finkielkraut qui "n'a pas appelé formellement au vote Sarkozy", alors...
Alain Minc
Georges-Marc Benamou, mitterandolâtre sous Mitterand, archétype de l'opportuniste pour ses nombreux détracteurs, "excellent producteur de la France en chansons".
Jacques Attali, "découvreur de Ségolène Royal", ami et voisin à Neuilly (la belle affaire!), il n'a peut-être pas voté Nicolas Sarkozy, alors faudrait savoir.

et aussi:
Maurice Druon poète gaulliste
José Frèches, écrivain prolifique
Patrick Buisson journaliste politique
Jean d'Ormesson


 
casse-croute

13/05/2007
19:42
re : La catastrophe Sarkozy

Ouais je redoute qu'on trouve certaines déconnades moins drôles, a posteriori.
 
casse-croute

13/05/2007
19:55
re : La catastrophe Sarkozy

Pour l'intellegentsia, toutes ces personnes ont quelque chose à gagner, pour eux ou pour la concrétisation de certaintes de leurs idées.

Il est clair que ce sera donnant-donnant avec Sarkozy; leur positionnement a fait d'eux les cautions intellectuelles d'un programme où la pensée était absente. Le risque était que la classe moyenne n'ait peur du vide conceptuel dudit programme, vide conceptuel qui était par ailleurs un atout pour persuader les ouvriers de voter Sarkozy. D'ailleurs, côté PS, le trop-plein conceptuel, atteignant le statut de fourre-tout, est à l'origine de son échec.

On attend donc de voir quelle sera précisément la nature des renvois d'ascenseur pour ces intellectuels.
 
Henry Faÿ

13/05/2007
20:24
minuscule cohorte d'intellos


Ce que je vois, c'est que cette minuscule cohorte d'intellos a quelque chose d'assez dérisoire, à supposer que l'équipe Sarkozy ait vraiment cherché à "draguer" les intellectuels, c'est vraiment un bide.

Max Gallo, on a toutes les semaines dans l'esprit public un échantillon de sa pensée on peut donc avoir une idée de la hauteur de ses vues, c'est plutôt une ganache qu'autre chose.
Nicolas Baverez, c'est logique, il est à sa place, c'est l'expression talentueuse des idées libérales.
Alain Minc, à peu près le même commentaire.
André Glucksmann, à mon avis, c'est le seul vrai. Je ne sais s'il défendrait encore l'intervention des Etats-Unis en Irak.
Goerges-Marc Benamou, je ne sais pas qui c'est, je suis heureux d'apprendre qu'il est l'excellent producteur de la France en chansons, mais comme je n'ai plus la télévision...
Alain Finkielkraut, c'est tricher, il ne s'est pas prononcé.
Jacques Attali, c'est tricher, il est présenté comme "découvreur de Ségolène Royal.
Finalement, presque personne.

 
Mr Eddy

13/05/2007
20:52
a que ouais

Le vide intellectuel n'est pas total car il y a quand même Johnny
 
LRDB

13/05/2007
21:03
l'appel du vide

Arrete de faire le con La Reine, tu nous emmerde.
Tes déconnades pourront elles un jour etre aussi comiques que les hystériques craintes de voir venir un régime fasciste ?

Mais pardon d'élever un doute : est-ce bien pertinent de s'inquiéter d'un "vide conceptuel" quand l'électeur encore capable d'espoir se truove face à des vides autrement inquiétants :
- le vide des caisses de l'état
- l'absence totale de projet des 2 derniers mandats présidentiels
- le manque complet de courage politique des 10 dernières années.

Si dans ce fil on parle dans ce politique, et du premier gestionnaire de l'Etat, c'est-à-dire pas d'un directeur d'UFR, je ne vois pas trop ce que le "Vide conceptuel" vient faire ici ? Et si certains redoutent une absence d'idées (de réformes par exemple), ils sont invités à lire leur journal favori, je parie qu'ils seront servis. Je ne crois pas que ce type manque d'idées.

Et sinon, la politique est-ce du concept ?
Ou bien est ce l'intelligence et de l'action ?
Ce dont l'électeur a besoin, est-ce d'exercices (ou même de repères) conceptuels ?
Ou bien n'est-ce pas plutôt d'une perspective de renouer avec le pragmatisme et le réalisme ?
 
casse-croute

13/05/2007
22:51
Aspiration à plus de vide

21h03 me rappelle que ce que je craignais à 19h55 est loin du compte. Il ne fallait pas oublier la classe moyenne qui réclame du vide conceptuel, au profit de l'action.

Le rôle de l'intellegentsia pro-sarkozy est-il dans ce cas de conceptualiser l'action comme étant opposée à la pensée ?

Ca rejoint la classe moyenne qui refuse tout conflit politique, a voté Bayrou au premier tour et attend, finalement, de voir ce que sarkozy va faire concrètement, avant de protester. Et ne protestera jamais.

La politique de sarkozy n'a aucune possibilité d'être associée à des concepts, et c'est fort logiquement qu'il convient de la présenter comme de l'action, du pragmatisme, du réalisme. Certains appellent cela de la politique appliquée, mais ce n'est en fait l'application de rien du tout, c'est seulement le résultat de rapports de force entre lobbies et cartels, le reste consistant à monnayer la minimisation plus avant de l'emprise du politique sur l'évolution du pays.

Mais arrêtons de conceptualiser, agissons, et plaisantons plutôt sur l'imposture de la comparaison sarkozy/hitler.
 
lionel

13/05/2007
23:52
re : La catastrophe Sarkozy

Malgré l'habituel rideau de fumée ricanant (en fait des vapeurs de pelforth) je suis curieux de voir ce que va donner le pragmatisme pour le pays sachant que :

- la plupart des gens de l'ump ont des dents qui rayent le parquet et aucun sens de l'interet general.
- sarkosy a été élu avec les idées de le pen
- les medias français sont aux mains de 2 marchands de canons et 1 de BTP
- l'ideologie liberale ne sait pas et n'a jamais su donner un boulot à l'ensemble de la population
...


 
LRDB

14/05/2007
01:14
première réponse

Ce genre de contrib appelle -de mon point de vue- deux réponses. Ci-dessous la première :

Et pourquoi la classe moyenne devrait-elle protester ? Elle se trouvera en position de protester si elle juge que l'action politique menée par les successifs gouvernements Sarko la desservent. Dans le cas contraire en effet elle ne protestera pas. Mais ce second cas ne semble pas prévu par l'expert de 22h51. On cherche vainement le concept manquant.

Le problème c'est qu'avec de tels remarques ce propos se montre pour ce qu'il est : un propos de militant. Il faut protester. Et il ne faut pas renâcler contre les absurdités qui ont été écrites toute la campagne durant sur un candidat. Bon. Eh bien les redoutables débatteurs annoncés à 18h04 n'étaient pas si loin, finalement.

Ah et puis j'oubliais : on vote sur des concepts. Pas dans le sens de nos intérêts, pas conformément à des valeurs, ni à des choix concrets. Non non non. Des concepts on vous dit.

Cela dit, j'ai aussi une seconde réponse, que je préfère de loin à la première...
./...
 
LRDB

14/05/2007
01:15
seconde réponse

En fait à 01h14 je répondais à 22h51, non à Lionel - And now la suite :
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------

Ben qu'est-ce qui t'arrive, ma poule, t'as les classes moyennes en travers du gosier ? Mais la classe moyenne a probablement plus de bon sens que les philosophes à la redresse qui comptabilisent les concepts ake des bûchettes avant de déclarer gravement qu'à droite c'est le vide et à gauche le trop-plein. Et peut le voir le décompte sitiplit ?

Si elle retrouve un peu de liberté, si elle voit s'éméliorer son sort, si elle se dégage un peu (oh juste un peu) du chantage idéologico-moral, eh bien elle sera contente la classe moyenne. "Conceptuellement" (non mais c'est prodigieux de voir qu'y en a encore qui écrivent comme ça, et sérieux comme des papes hein), conceptuellement, ça lui suffira, à la pauvre classe moyenne qui ne comprend rien à ce que raconte les Paul Kobish et autres Casse-croute. Ca lui suffira largement, et c'est elle qui aura raison. Sauf pour ceux qui viennent vous dire ce que vous devez ou auriez du voter. Avec de tels loustics la démocratie a encore de beaux jours de progrès devant elle.

Donc elle "ne protestera jamais" la classe moyenne. Ah oui parce que pour certains la politique c'est protester. Enfin quand c'est pas conceptualiser. Ou alors mieux : "Protester", ça c'est du concept ! Ben faut pas trop chercher comment ils l'ont coulée, hein, la Gauche : un pitit coup de protest' et un pitit coup de conceptualisation forcenée. Avec un tel gratin de charabia ils en font un plat imbouffable, de la politique.

L'avantage de la plaisanterie sur le bavardage oiseux futile vain et sot, voyez-vous, c'est que la paisanterie se donne pour ce qu'elle est : guère sérieuse. Cela dit, certains trouvent malin de débarquer dans un fil voué à la déconnade, pour remonter le niveau hein certainement, et dix contribs plus loin brang les voila en train de tartiner des leçons de conduite pour la classe moyenne. Mais si c'était pour dire ça, mieux valait en ouvrir un, de fil, avec un beau titre. Euh par exemple : "Les errements déconceptualisés de la classe moyenne". Ouaouh ça khote ça, non ? Si vous voulez je vous l'ouvre les mecs, hein, pas de problème. Et tant qu'à faire on peut aussi changer de pseudo, que diriez vous de Paul Kobish, hmmmm ? Comme ça on aurait su tout de suite à quoi s'en tenir. Maintenant j'attends la question de l'hêtre... (!)

Contrairement aux leçons à la mord-moi-le-noeud, la plaisanterie se donne pour ce qu'elle est : guère sérieuse. Et le charabia des as du concept il se donne pour quoi ? Pour une évidente résurgence du manichéisme militant. Je renvoie ici à mon second paragraphe de 18h04 : tudieu quel pressentiment, 4h plus tard on est dedans en plein. Ah on peut dire qu'on a vachement attendu pour les voir enfin à 22h51 les lobbies et les cartels. Et demain matin au petit dèje, notre philosophe qui a le nez dans le fossé de la Tribune il nous sort quoi ? Les multinationales et pis les holdingues ? Ou bien seulement les secondes car il laisse les premières à José Bové ? C'est ça ? Et quand verront-ils que c'est à se tirer ainsi sur la nouille à longueur de temps qu'ils l'ont torpillée, la Gauche ! Ils peuvent bien arroser d'ironie la classe moyenne, pendant ce temps les ouvriers ils votent à droite car eux ne s'embarrassent pas de khonsssaipt's et végètent dans le rêve petit-bourgeois.

Mais bien sur, qu'il vaut mieux plaisanter que de produire du charabia à la tonne et de chercher du concept là où il n'a pas lieu d'être (le vote), et en plus d'en imaginer en surplus là où il n'y en a jamais eu (le programme de la gauche). Et au fait qu'a-t-on vu de conceptuel dans le programme de la gauche ? Ah non laissez moi rire : un "trop plein conceptuel à l'origine de son échec". Mais c'est à hurler de rire bon sang y'a des gens qui sont jamais sortis de l'école on dirait. Il serait temps de la digérer la classe de philosophie.

En effet Sarko n'a pas besoin d'une intelligentsia, sauf s'il veut séduire les allumés qui confondent la politique avec la rêverie philosophique. Et sa politique c'est << L'application de rien du tout sauf du rapport de force entre ... et ... >>. Alors là on frémit, planqué derrière un poteau. Avec un peu de chance on va voir arriver le patronat et mieux que tout, le pro-lé-ta-riat. Alors ? Sortira ? Sortira pas ?

Ben dis-donc. Les militants conceptualisants feraient mieux d courir au cimetière pour pas louper l'enterrement de la Gauche, c'est bien avec ce genre de délire qu'elle est atomisée ...

La reine
 
La reine

14/05/2007
01:30
La politique expliquée par Lionel

Lionel tu fatigue, on dirait : tu n'as écrit que "sachant que" et non ton célèbre "comme chacun sait"

Le problème avec tes 4 propositions, c'est qu'elles ne donnent prise à aucune conjecture valable : avec de tels paris, tu auras toujours raison, puisque tu ne définis pas ce dont tu parles. C'est là du propos de militant, et non de la conjecture utile.

Je peux tout de même tenter 4 réponses :

1) << la plupart des gens de l'ump ont des dents qui rayent le parquet et aucun sens de l'interet general >>.

Je préfère des dirigeants rapaces et efficaces pour conduire un état, à des rêveurs allumés qui vident les caisses en moins de deux en application d'une doctrine économique fumeuse. Quant à l'intérêt général je te répondrai précisément quand tu en auras donné une définition claire. Car cette définition ne va pas de soi, et plusieurs théories s'affrontent.

2 << sarkosy a été élu avec les idées de le pen >>

Peux-tu développer ? Avec ce genre d'assertion vague, on dit tout et n'importe quoi.
Et puis, comment expiquer que le Pen n'ait pas été élu avec les idées de Le Pen, mais que Sarkozy ait été élu avec les idées de Le Pen ?
Voila un sacré mystère typique de la Politique expliquée par Lionel.

3) << les medias français sont aux mains de 2 marchands de canons et 1 de BTP >>

Ce sont là des points assez dommageables, mais peux-tu préciser l'impact de cet état de chose sur la vie économique du pays en général ? Quel rapport avec les réformes prévues, quel rapport avec le chômage ? S'il n'y a aucun rapport, ça n'a pas sa place dans la discussion.

4 << l'ideologie liberale ne sait pas et n'a jamais su donner un boulot à l'ensemble de la population >>

Très juste. C'est non l'idéologie libérale mais la politique libérale qui a résorbé le chômage un peu aprtout en Europe sauf en France, seul pays où "libéral" équivaut à "diabolique".

Mais Lionel sait (et d'aileurs "chacun sait") ce qui va se passer en France dans les années à venir. C'est d'ailleurs pas marrant de discuter avec de tels puits de science, c'est comme écouter le type qui vous raconte la fin du film. Lionel qui sait ce qui va se passer, a annoncé que Sarko était un candidat Hitlérien. Voila qui laisse augurer d'un diagnostic sain, clair, adulte, mesuré. On attend que l'oracle Lionel nous dise quand vont s'ouvrir les camps de concentration... Ce fil a été spécialement ouvert pour fustiger sa bétise suintante, et c'est avec joie que je le vois entrer dans l'arène, où presque chacune des contribs-gags ont été écrites en pensant à lui.

LRDB
 
Jack Attali

14/05/2007
01:37
re : La catastrophe Sarkozy

Autre catastrophe : il y a des gens assez nazes pour s'imaginer que je vote Sarkozy. Euh c'est le fil de la fumette ou quoi, là ?
 
L'architecte

14/05/2007
01:38
re : La catastrophe Sarkozy

En fait c'est la fameuse entreprise de BTP qui va les construire les camps j'ai transmis les plans à Lionel de source sure mais ne le répétez pas sinon je finis au dans ma propre chambre à gaz.
 
Sarko club

14/05/2007
01:52
la vérité enfin

Shut up, vermines gauchistes. C'est Lionel qui a raison : un club de maffieux vient de prendre le pouvoir. Nous allons nous emplir les poches et puis nous enfuir après. Le peuple suera sang et eau et verra baisser tout à la fois son revenu, son confort, sa santé, son espérance de vie, et son approvisionnement en pastis. Les classes moyennes, complices objectives du hold-up qui se prépare sur le patrimoine national, sera récompensée en ne s'enfonçant que modérément dans la misère, juste assez pour ne pas se révolter. le prolétariat sera écrabouillé. Les propriétaires et les banquiers (nouveaux maffieux) liquideront ensuite les concepts, ces êtgres dangerux pour l'ordre public (rien n'est plus en ordre que la gauche, huh, en ordre définitivement refroidi, même).
 
casse-croute

14/05/2007
02:21
re : La catastrophe Sarkozy

Mort de rire, eh ben ma reine, on attaque tout de suite par la militance ? C'est surtout la tienne qui ressort... t'es chatouilleux, toi dans ta vie, t'as pas fait autant de blé que t'aurais voulu, hein ?

Concernant lobbies et cartels, c'est être militant (de gauche j'imagine?) que de ne pas cautionner leur influence. Ce qui veut dire que pour les autres (à droite j'imagine), les cartels et les lobbies c'est bénéfique à la société, ou alors ça n'existe pas, c'est de la théorie du complot. C'est ton manichéisme qui ressort, moi je suis resté neutre, j'ai juste dit que la politique de sarkozy ne vise qu'à leur laisser réguler les choses. Sans juger d'ailleurs, mais ce n'est pas ce que j'appelle un concept, c'est tout. A partir de là, si selon toi les concepts sont inutiles en politique, le décompte des concepts est vite fait et la discussion s'arrête là, je te laisse à ton fil de déconnade.

Concernant la protestation, oui les classes moyennes protestent. C'est même ce qu'on ne cesse de leur reprocher. Et pour moi, ça fait aussi partie de la démocratie, qui ne se résume pas au vote, on en reparlera aux prochaines grèves, aux prochaines manifestations. Au cours desquelles je me plaindrai encore de l'absence de concepts.
 
Libérez Joo-s

14/05/2007
02:36
re : La catastrophe Sarkozy

Autre catastrophe:
A l'instar des autres nations en Europe où la politique libérale a déjà flatté la croupe des masses de sa main invisible, le Ministère des Chiffres, des Lettres et de l'Intégration nous informe que pour lutter contre le chômage dans notre pays, il a décidé lui aussi de modifier les méthodes de décompte des chômeurs, ainsi que le concept même de chômeur, subdivisé en incapables, ouvriers génétiquement assistés, pré-grabataires et post-adolescents à problèmes.

Le concurrence étant féroce partout en Europe quant aux chiffres de l'emploi, il faudra néanmoins à notre bien-aimé président le courage politique de bien vouloir indiquer la salle de bain commune à toutes ces sous-catégories de travailleurs.
 
LRDB

14/05/2007
03:38
casse croute

Ne déconne pas sitiplit, je vois pas en quoi je militantise : je crois qu'on a tous intérêt à ce que l'économie tourne rond. Certains pour leur confort petit-bourgeois, d'autres pour le prix de la Pelforth, d'autres encore pour le prix de leur équipement méagnéto-numérique, enfin c'est chacun son truc. Ah si je reconnais : je milite surtout pour qu'on arrête d'emmerder le voisin sous prétexte qu'il n'a pas les idées ou les valeurs qu'il faudrait. A part ça je n'ai pas besoin de pognon et donc je ne vois pas d'où tu sors une telle flèche. Depuis que je m'accroche ici avec Lionel j'ai toujours défendu le patronat, auquel je n'appartiens pas non plus. Bref si tu lis pas mieux que ça les tartines que je t'écris alors la je vois plus d'intérêt à ce qu'on s'engueule.

Je ne crois pas que les concepts soient inutiles où que ce soit et surement pas en politique. Je dis qu'ils n'ont rien à foutre dans un programme électoral, qui doit parler de valeurs, d'intérêts, de technique aussi (organisation, focntionnement, gestion), et proposer des options qui induisent des choix. Ou sont les concepts la dedans ? Si tu veux ouvrir un fil sérieux la-dessus j'irai t'y répondre poliment que non, je ne crois pas qu'on vote sur des concepts.

Ta reine, sans animosité
 
casse-croute

14/05/2007
04:27
re : La catastrophe Sarkozy

Alors on est d'accord que le vote ne s'est pas fait sur des concepts, sauf que moi je le regrette.

Je regrette par exemple que les gens soient capables d'élir quelqu'un qui commet et répète des erreurs conceptuelles graves telles que celles qui ont trait à l'inné et à l'acquis. Ces erreurs sont pourtant si énormes qu'elles auraient eu une bonne place dans tes blagues sur la diabolisation de Sarkozy.

On peut discuter pour savoir si elles sont intentionnelles ou si il est tout simplement très loin de maîtriser ce sujet; mais dans les deux cas, ce devrait être éliminatoire et ça ne l'a pas été.

On pourrait également établir des comparaisons avec les bourdes de Royal, mais à ma connaissance, celles de Royal ne jouent pas dans la même catégorie. Notez bien que je n'excuse pas Royal de son incompétence.

A part ça l'attaque sur l'argent est nulle, tout autant que les tiennes sur ma supposée militation ou ma frustration quant à la classe moyenne. Je me représente d'ailleurs comme faisant partie de cette classe. Autre chose, défendre le partronat est vague de toute façon, parceque le partronat ne forme pas un ensemble homogène, mis à part dans la sociologie à la hache des instituts de sondage et des médias.

Ton casse-croûte, peut-être au petit déjeuner mais sans patron égorgé, tu vois, juste peut-être un coup de beaujo avec le mâchon.
 
Henry Faÿ

14/05/2007
06:45
ah bon?


<<- l'ideologie liberale ne sait pas et n'a jamais su donner un boulot à l'ensemble de la population>>

C'est encore ce qu'on a fait de mieux, dans ce domaine, les succès sont nombreux. Prière d'argumenter un peu.


 
lionel

14/05/2007
10:54
re : La catastrophe Sarkozy

Je reviens sur mes 4 points :

- l'ideologie liberale ne sait pas et n'a jamais su donner un boulot à l'ensemble de la population

Le problème c'est que le capitalisme financier mondialisé n'a plus besoin des gens et en particulier d'ouvriers dans les pays occidentaux. Les reformes neo liberales de Sarkosy ne risquent donc pas de regler les problemes du pays. Simplement, nous allons devenir comme les USA un pays riche avec 20 ou 25% de gens tres pauvres. Dans le même ordre d'idee, il est facile de reformer les retraites, mais moins facile d'affronter dans 20 ans l'existence de 20 millions de vieillards pauvres.

- sarkosy a été élu avec les idées de le pen
Les idees de Le Pen et Sarkosy sur l'immigration vont necessiter beaucoup de repression et beaucoup d'argent public englouti dans le secteur policier, les passeports biometriques, le fichage genetique, les prisons, les camps de retention, etc.

- les medias français sont aux mains de 2 marchands de canons et 1 de BTP
L'absence de medias libres favorise la croissance des mafias diverses et de la corruption gouvernementale. Laquelle corruption se transforme en scandales économiques (genre Enron), sources de licenciements massifs et de fonds de pension dilapidés

- la plupart des gens de l'ump ont des dents qui rayent le parquet et aucun sens de l'interet general.
J'ai la faiblesse de ne pas croire à la competence de rapaces individualistes. Un grand nombre des privatisations en cours sont dans l'interet d'une minorité de possedants et au detriment de la majorité des usagers (disparition des bureaux de poste, des hopitaux de proximité, augmentation de 50% des tarifs de l'electricité, etc

J'ai la faiblesse de penser que le regime policier autoritaire americain represente un des futurs possibles de l'europe. Le fameux Patriot Act qui donne absolument tous les droits à la police a été voté 3 jours après le 11 septembre. Le probleme c'est qu'un tel document liberticide de 300 pages a forcement été pondu plusieurs mois avant et en l'absence de tout attentat

Apres, on peut toujours deconner pendant des dizaines de message sur sarko-facho






 
LRDB

14/05/2007
12:45
re : La catastrophe Sarkozy

Très juste, déconnons, déconnons, et déplaçons nous dans un nouveau fil pour les 4 points ci-dessus...

http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5448&debut=0&page=1
 
LRDB

14/05/2007
17:36
plied

C'était cette nuit à 2h36
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5443&debut=0&page=1


Ca serait dommage que ça passe inaperçu.
 
Libérez Jos&e

15/05/2007
01:21
re : La catastrophe Sarkozy

Encore une catastrophe:
Après avoir présenté la pédophilie comme étant d'origine génétique, il vient de récidiver. S'appuyant sur le résultat statistique admis par la communauté scientifique toute entière selon lequel les accidents sont bien plus fréquents lorsqu'il pleut, il a accusé l'eau de tomber sur les routes pour faire glisser les voitures.
Rassurons-nous, le réseau de traficants se faisant appeler "Cicledello" a été remonté et ses membres interpellés aux 4 coins de l'Europe. Les plus connus de ces tristes sires étaient déjà bien connus des services : John Aquaplanning (Royaume-uni), Jean Boirouconduire (France), et Yannis Cherimé-Tezessuiglas (Grèce).

(Inspiré de l'émission "Science Publique" du vendredi 4 mai 2007 intitulée "Quelles relations entretiennent la science et la politique ?", http://www.tv-radio.com/ondemand/france_culture/SCIENCE_PUBL IQUE/SCIENCE_PUBLIQUE20070504.ram).

 
casse-croute

15/05/2007
01:23
re : La catastrophe Sarkozy

Pardonnez mon amateurisme concernant le lien :
http://www.tv-radio.com/ondemand/france_culture/SCIENCE_PUBL IQUE/SCIENCE_PUBLIQUE20070504.ram

 
Helmut Newtonne

05/06/2007
21:19
La voila la véritable Kata donnerweter

Voyez la photo et l'analyse ici :
http://laboiteaimages.hautetfort.com/archive/2007/05/23/auto psie-d-une-photo-ratee.html

Ca me fout le cafard de voir que vous autres français afez élu un type qui a un tel gout de chiottes et confie la réalisation de LA photo à un amateur pas doué mein gott
 
LRDB

03/07/2007
11:47
ca ne s'arrange pas

Une assez considérable Cata à mettre au passif de Sarkozy, c'est la bétise des commentaires de la rédaction de FC et des As de la matinée j'ai nommé Ali Baddou & Olivier Duhamel. J'ai bien dit des commentaires et non des faits, commentaires qui masquent qu'ils n'ont rien d'autre à nous apprendre que leur opinion et leur jugement sur le gouvernement. Opinion dont on se contrefout.

Ils feraient mieux d'écouter Joffrin qui hier leur expliquait que le lecteur n'achète pas un journal pour lire de la propagande, fut-elle du bord qui lui sied. Mais voila, même pas 24 h après les larmes de crocodiles de Dudule qui chouinait au micro que la presse en France, c'est trop de commentaire et pas assez d'info, on nous re-sert pour la millième fois le petit persiflage d'implicites de bistrot sur le double thème "ah non vraiment on l'entend trop le président" et "mais il ne fait rien le premier minisse ?".

Et ca fait des jours et des jours qu'on entend cette bétise chaque matin avec des enchainements de remarques sur le soi-disant effacement du premier ministre. Fillion est peu présent dans les média, la belle affaire ! On préfèrerait certainement qu'il sorte le mouchoir à la mort d'une rock star (version Jospin), et qu'il courre le pays pour serrer des pognes et débloquer du pognon chaque fois qu'une rafale arrache un toit (version Chirac).

Et par contre Sarkozy est trop présent. Oh la la ma tante, mais que c'est grave, et nos institutions la-dedans ? Si ça continue on va se retrouver avec un régime à l'américaine. Alors la ma tante, mais ça serait pire que tout !!!!! (là je mets une floppée de points d'exclam pour imiter Dudule).

Mais sur la politique qui se dessine, que disent-ils ? Rien. Il faut dire que les camps de concentration annoncés par Lionel ne sont toujours pas ouverts (mais qu'est-ce qu'ils foutent on les attend, merde). Que le monopole du pouvoir a occasionné une ouverture à gauche (ce beau coup semble avoir soufflé la bougie des théoriciens du quasi-fascisme sarkozyen). Que l'Europe est relancée, sans faiblesse et sans paillassonnage à la Chirac.

Ce matin ali balourd et hervé gardette ont été plusieurs fois renvoyés dans leurs buts par l'invité qui leur a fait comprendre que leurs questions étaient idiotes. Le problème, c'est que ce faisant, ils avalisent deux choses :
- ils n'ont, en fait, rien à dire sur la politique qui se dessine. Ils ne peuvent que produire ces remarques creuses
- la pensée de gauche se porte mal, si c'est tout ce qu'elle a à dire. Elle se porte mal non seulement au PS (coma dépassé), non seulement à l'extrême-gauche (ridicule achevé), mais aussi chez nos braves journalistes (idiotie dépassée) qui se montrent incapables de raconter quelque chose de sensé sur l'action du nouveau gouvernement.

La catastrophe peut être résumée ainsi :
a) avec une opposition aussi nullos, le tandem Sarkozy-Fillion est certain d'avoir les coudées franches.
b) vu le rapport que doivent leur faire les différents ministres de retour de la maison ronde (Pécresse puis Darcos), nos deux mécanos ne risquent pas de considérer France Culture comme un lieu où l'on pense.

Prescription : ils feraient mieux d'écouter Bouche-à-Oreille, tiens, avant que ça s'arrête...
 
Henry Faÿ

13/07/2007
09:47
bien vu

Il a dit qu'il fallait limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, parce que l'énergie qu'on met à durer, on ne la met pas à agir.
Pas mal!

 
Nazdeb

13/12/2007
14:54
re : La catastrophe Sarkozy

Alors que notre est le plus sévèrement épinglés de tous par le Conseil de l'Europe pour la situation de ses prisons (traitements inhumains et j'en passe), Matignon va retirer sa subvention, maintenue jusqu'ici au titre de la préservation "des droits de l'homme", accordée à l'Observatoire international des prisons (Canard enchaîné, 12 décembre 2007).
Les droits de l'homme, ça emmerde nos actuels gouvernants.

C'est un élément à verser à l'important dossier de l'hideuse régression (sur quasi tous les plans : politique, social, culturel, médiatique, démocratique, sanitaire, etc.) que fait faire à notre société le gouvernement actuel.

http://www.oip.org/



 
Nazdeb

13/12/2007
14:55
re : La catastrophe Sarkozy

Ben alors ça, si c'est pas une prose à la Guyduf...
Bref, sorry pour les coquilles



 
Bouffon

25/12/2007
21:41
Imperator

Les Cent (premiers, hélas) Jours du Bouffon Morbide

PAR Alain Brossat

jeudi 20 décembre 2007

Ce récit en forme de journal est une fiction. Le héros, par antiphrase, en est un danseur de corde, bonimenteur et escamoteur, rompu à tous les arts grotesques de la charlatanerie, d’où son nom : Bouffon. Ce n’est certes pas notre faute si Bouffon ressemble comme un frère (Bouffon s’attribue quantité de « frères », dont aucun n’est recommandable) à un personnage public récemment hissé sur le pavois, dont le nom et les agissements n’en finissent pas d’occuper (dans tous les sens du terme) les espaces publics : on verra dans cette coïncidence la pure et simple manifestation de l’état déplorable des affaires publiques.

9 mai 2007 ­

Réflexion faite, Bouffon a décidé de reconvertir la retraite au couvent annoncée à coups de trompe peu avant l’épreuve finale ­ instant suspendu destiné à établir l’élu dans les dispositions convenant à sa charge ­ en croisière de luxe à Malte. Ce doit être à la sortie du Fouquet’s, où était célébrée la victoire en compagnie de quelques preux (Johnny, Sardou, Faudel...), qu’un coup de baguette magique a métamorphosé l’austère cloître en yacht avec piscine. Bouffon commence fort et Libération fait dans la facilité, en titrant : « Boat people ».

10 mai 2007 ­

Chez Bouffon, la totale discontinuité incohérente des énoncés successifs se compense avantageusement à coup d’effets de sincérité et d’arguments de camelot. Ainsi, à la veille de l’ordalie, le voici qui affiche son air le plus profond et dit : Si je suis l’Élu, ce qu’à Dieu plaise, je me retirerai du monde pendant deux semaines au moins, vouant ces longues journées de solitude à la méditation sur les servitudes et le sublime de la tâche qui m’est échue. Et comme ce sont les magazines qui constituent le plus courant des lectures bouffonnes, il énonce cette intention dans la langue burlesque du papier glacé : Je ferai le vide, afin de me laisser habiter par la grandeur de la fonction. Tant de hauteur de vue bouleverse le téléspectateur qui, le dimanche suivant, plébiscite Bouffon.

Et puis, lorsqu’à l’usage la Trappe se transforme en palais flottant, mis à disposition par un milliardaire, et que les journalistes qui ont encore (pas pour longtemps) mauvais esprit s’en esbaudissent un peu, Bouffon improvise immédiatement une autre pose, non moins réussie : comment, on en viendrait à me reprocher mon amitié pour ce brillant homme d’affaires ! Ah, Dieu fasse que la France qui est à la peine et à la traîne en compte davantage, de ces vaillants entrepreneurs par lesquels la croissance advient et revient, etc.

Ce qui compte, dans cette rhétorique des effets de manche, ce n’est pas la suite dans les idées, mais, tout au contraire, la qualité de la pose qui en élude l’absence. Dans ces gesticulations plus ou moins réussies (avec ce côté comédien spécialisé dans les rôles de composition et les numéros rodés) du politicien qui s’impose de plus en plus aujourd’hui (c’est l’affinité criante de Bouffon avec un Berlusconi), se manifeste la persistance de la figure de l’illusionniste crapuleux qui a fait irruption sur la scène publique dans l’Europe en ruines, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Avant de s’imposer en tête du hit-parade de la criminalité d’État des temps modernes, Hitler fut cela : inventeur de ce personnage du politique comédien, du comédien politique, un acteur davantage inspiré par la radio et le cinéma que par le théâtre (rompu à l’art des « prises » discontinues et travaillant dans l’optique du montage et des effets de continuité produits par celui-ci), l’inventeur d’une esthétique fondée sur la fusion du grotesque et de la terreur, de l’insignifiance et de l’effroi : Hitler le prophète, Hitler le vengeur, Hitler le plaignant, Hitler le socialiste, Hitler l’ami des trusts, Hitler le pacifiste, Hitler le conquérant ­ bref, Hitler comédien et martyr, pitre et vampire, Hitler le caméléon, brocardé par Brecht et Tucholsky, Heartfield et Chaplin...

La question n’est pas du tout, comme a tenté de l’accréditer l’intelligentsia ralliée au socialisme de patronage, que l’habit de lumière bariolé de Bouffon cache(rait) une chemise brune ; elle est, bien au contraire, que la démocratie d’opinion suscite ce type d’histrion dont l’agitation, à son tour, évoque irrésistiblement ces souvenirs d’une tout autre époque...

11 mai 2007 ­

Dans une tribune publiée par un quidam se présentant comme « conseil en communication publique et affaires publiques », cette hypothèse stimulante : ce qui a assuré la victoire de Bouffon, c’est qu’il a su se transformer en marque. C’est en tant que telle qu’il s’est vendu sur le « grand marché politique national », se manifestant comme « marque forte, identifiable, avec son territoire de communication, son positionnement, ses valeurs ».

L’idée incrustée dans la langue ligneuse du publicitaire serait celle-ci : le citoyen a définitivement basculé du côté de l’usager et du consommateur, il choisit et adopte désormais un candidat comme on opte en faveur d’une étiquette plutôt que d’une autre. L’homme ou la femme politique qui brigue ses suffrages est au fait de cette décisive évolution, il anticipe donc sur les comportements du public en se présentant lui-même comme un produit porteur d’une distinction particulière ­ ce qu’on appelle, précisément, une marque. Le programme du candidat devient, du coup, l’équivalent strict d’une publicité dont la destination est d’inciter à acheter. Il en irait donc ainsi du discours sécuritaire de Bouffon, de son agitation contre les étrangers sans papiers, etc.

Vu son métier, l’auteur de cette « opinion » se réjouirait plutôt de cette absorption du domaine politique par le marketing : il y voit assurément une confirmation de ce que son emploi vogue dans le sens du courant, davantage que celui des grincheux qui se font des scrupules à propos de la Politique d’Aristote. « Et vive [sic] les marques ! » est la conclusion joyeusement, impeccablement nihiliste de son papier.

12 mai 2007 ­

La petite, vraiment petite, taille de Bouffon saute aux yeux sur cette photo où il apparaît passant en revue, au lendemain de la victoire, une sorte de haie d’honneur grotesque composée de loufiats du Fouquet’s en tablier, et qui l’applaudissent comme des automates. Les petits caporaux d’aujourd’hui ont les Austerlitz qu’ils méritent, et les gardes impériales qui vont avec. Badinguet lui-même, avec ses dents pourries et son maintien d’arsouille, ferait presque illusion rétrospective auprès de ce gnome paré d’un jeans qui l’engonce, d’une veste sport façon Rotary club, et qui lève la main du geste fatigué d’un jet-setter fêtard surpris à l’aube par les paparazzi.

13 mai 2007 ­

Sur une autre photo abondamment reproduite par la presse durant la fameuse escapade maltaise, Bouffon apparaît en jogger, Ray Ban (marque déposée) sur le nez, à couvert d’une voiture de police. Le précédant de quelques pas, un body guard baraqué en tenue sportive esquisse le geste de repousser le photographe importun. Si c’est ça, le jogging, je remise ma paire de New Balance (marque déposée) sans délai... Ce qui me plaît, dans ce document, c’est précisément l’effet de parataxe : l’alliance des signes d’insouciance auxquels s’associe habituellement le jogging avec les emblèmes vulgaires du pouvoir.

14 mai 2007 ­

Samedi matin, dans le train qui me conduit à Lausanne pour un sage colloque de philosophie politique, ce douanier (pas même policier aux frontières) qui, sûr de son fait, m’interroge : « Et qu’allez-vous faire en Suisse ? » et que, conséquemment et subséquemment, j’envoie sur les roses...

Désormais, le bouffonnisme va se diffuser dans l’atmosphère que nous respirons en particules policières toujours plus denses. Il va nous falloir inventer la version résistante, politiquement résistante, de ces masques de ouate ou de tissu qui se portent en Extrême-Orient, en cas de pic de pollution.

15 mai 2007 ­

On nous dit que la direction du Journal du dimanche a renoncé, non sans déchirant trouble de conscience bien sûr, à publier un article évoquant la non-participation au vote de Dame Bouffonne, lors du second tour de l’élection.

On nous dit aussi que ce titre appartient à un certain Arnaud Lagardère, lequel se déclare publiquement le « frère » de Bouffon. On ne nous dit pas pour qui la dame a voté au premier tour ­ si elle l’a fait. On ne nous dit pas non plus si la quantité de couleuvres qu’elle est décidée à lui faire avaler en sa qualité de First Lady se comptera au kilo ou en tonnes. On nous cache presque tout, au fond, après nous avoir ainsi mis en appétit...

16 mai 2007 ­

Je me demande parfois avec une pointe de joie maligne où en sont mes (trop nombreux) amis et connaissances qui m’exhortaient à « faire barrage » au pire annoncé en faisant offrande de mon suffrage, dès le premier tour, à la cheftaine scout. Maintenant que le pire est là, tel qu’en lui-même, vers quel maquis ont-ils dirigé leurs pas, en quel austère Guernesey ont-ils élu domicile ? Se pourrait-il que, prenant si peu au sérieux leurs propres vaticinations, ils en soient, comme l’an dernier, tout simplement à acheter leurs vacances sur lastminute.com ?

17 mai 2007 ­

De ma chambre de l’hôtel Foenix, Porto, j’assiste sur BBC News à la cérémonie de passation des pouvoirs. Sur le perron de l’Élysée, Bouffon tâte avec un sourire de maquignon le gras du ventre du prédécesseur, lui flatte l’encolure, lui lisse le poil. Cela fait quelques années déjà que les gens d’État ont pris le parti d’afficher leurs connivences et de simuler l’amitié la plus vive en parodiant les gestes et tutoiements des copains d’atelier et de bistrot. Ce n’est pas qu’il s’agisse, pour ces héritiers et parvenus, de faire populo, ce qu’à Dieu ne plaise, mais plutôt, en adoptant ces poses non protocolaires, de créer l’illusion de la plus grande des proximités entre gens de pouvoir et gens ordinaires. Pas une réunion du G8 qui, désormais, ne prenne ainsi, grâce aux Bush, Blair, Berlusconi, des allures de banquet de l’amicale des chasseurs de Romorantin. C’est un peu comme si, brusquement, Sir Clifford se mettait à parler le patois gaélique de Mellors, dans l’Amant de Lady Chatterley...

18 mai 2007 ­

Avant même d’être une flagrante manifestation d’opportunisme politique, la désignation d’un éléphant socialiste sur le retour au poste de ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement de droite témoigne de la stricte équivalence des programmes de cette droite et de cette gauche, en matière de politique internationale : rien qui fasse la différence de manière significative sur les dossiers qui comptent ­ Israël/Palestine, Iran, Liban, relations avec les États-Unis, « lutte-contre-le-terrorisme-international »... La course au maroquin et aux postes, qui ne fait que commencer, n’est, dans ces conditions, que la version pressée du réalisme. Il est amusant, soit dit en passant, que cette dynamique s’inaugure avec le passage à l’ennemi du pionnier de la politique humanitaire et promoteur du droits-de-l’hommisme. Une séquence s’achève ici en débâcle, celle qui s’était inaugurée avec tambours et trompettes à la fin des années 1970 (opération « Boat People », cornaquée notamment par deux ralliés de choc à Bouffon).

19 mai 2007 ­

Bouffon, nous dit-on, ne craint pas d’afficher son train de vie patricien, ses vacances de parvenu, son goût pour le luxe et les dépenses somptuaires, tout ce côté tape-à-l’oeil de la réussite... En d’autres termes, la démocratie du plébiscite permanent veut être gouvernée avec paillettes et strass, et ses dirigeants doivent s’efforcer de ressembler aux animateurs des jeux télévisés qui se diffusent en prime time. Le Cincinnatus est, comme l’ours des Pyrénées, une espèce disparue, que remplace avantageusement le nouveau riche à la Bel Ami. L’institution politique ne prend même plus la peine de dissimuler son visage oligarchique et ploutocratique, bien au contraire, elle l’affiche, elle l’expose, convaincue, non sans motif, que le bon peuple téléphage en réclame toujours davantage...

20 mai 2007 ­

Ces derniers jours, Bouffon exhibe ses mollets sur le parvis du palais présidentiel, présentant au public, par la même occasion, et son short siglé Nike (marque déposée) de jogger supposé accompli, et sa forme inaltérable. Manière perfide, remarque le quotidien du soir, d’inscrire dans le « visuel » la différence d’avec son prédécesseur septuagénaire rassis et buveur de bière. Disons que ce qui s’expose ici, surtout, c’est la différence essentielle entre la simple santé, la bonne santé et la forme. Il ne suffit plus à l’homme d’État de publier régulièrement des bulletins de santé (au besoin interminablement falsifiés), il lui faut donner à voir par tous les moyens une forme explosive, une constitution de jeune homme perpétuel. Quelques remarques roboratives à propos de cette distinction fondamentale entre forme et santé dans la Vie liquide, de Zygmunt Bauman.

21 mai 2007 ­

À en croire le Parisien libéré, organe de référence en la matière, les yeux de Bouffon se seraient embués, ce mercredi, à la lecture par une lycéenne de la dernière lettre, adressée à ses parents, du jeune martyr de la Résistance Guy Môquet. Plutôt que comme un habile ou odieux simulateur, Bouffon apparaît dans cette scène comme une sorte d’automate programmé pour y aller de sa larme lorsque celle-ci est de rigueur, de son coup de menton quand celui-ci est attendu (devant un parterre de flics, par exemple), de son air de béatitude hilare s’il badine en compagnie de beaux esprits du calibre de Faudel et Johnny. Bouffon est un personnage à transformations, un Zelig de l’âge médiatico-publicitaire. Il n’est ni plus ni moins que la succession des situations qui le font et le défont.

22 mai 2007 ­

Dans le Monde daté de ce jour, le faiseur de bons mots mensualisé Greilsamer évoque à son tour les larmes de Bouffon, jaillies à l’évocation des mânes du jeune militant communiste fusillé à Châteaubriant. Il écrit : « Vous avez vu [Bouffon] transpirer, vous le verrez pleurer ? C’est déjà fait. À la cascade du bois de Boulogne, en rendant hommage aux trente-cinq jeunes résistants fusillés par les nazis en août 1944, en écoutant la lecture de la dernière lettre, etc. [Il] a été ému aux larmes. Nous aussi. »

Remarquable « nous aussi ». Rien de tel qu’une visible émotion patriotique éprouvée au souvenir du plus sublime de l’esprit de la Résistance pour souder le rassemblement formé autour de... Bouffon. À défaut de pouvoir décemment invoquer quelque proximité politique que ce soit avec celui dont la foi du charbonnier avait pour articles premiers les noms de Thorez et Staline, la lutte des classes, la dictature du prolétariat et la révolution, Bouffon invente le partage des larmes qui efface toutes les différences, le consensus lacrymal ­ et le chroniqueur normalisé lui emboîte le pas : un homme d’État de droite qu’émeuvent aux larmes les derniers mots d’un jeune héros communiste, c’est du solide, ça ne se loupe pas. De même qu’existe un bureau chargé de sanctionner la publicité mensongère, de la même façon l’escroquerie aux sentiments, en matière politique, devrait être réprimée. Nous aussi entendons faire valoir notre droit à ne pas pleurer avec n’importe qui.

23 mai 2007 ­

Le nouveau numéro 2 de la grande chaîne hertzienne privée était, il y a peu de jours encore, directeur de campagne adjoint de Bouffon. Voilà qui a, du moins, le mérite de la clarté et qui manifeste le renforcement des affinités électives entre marchands de sable et gardiens du temple. Ou : la vie de l’État, dans ses plus hautes sphères, aux conditions du show permanent.

24 mai 2007 ­

Bouffon, de notoriété publique, fait partie de cette catégorie (toujours plus nombreuse) qui s’est émancipée du monde du livre (de la galaxie Gutemberg) ; il n’en prend pas moins la pose, pour son portrait officiel, devant les tranches dorées des classiques au mètre linéaire qui composent la bibliothèque de l’Élysée. Le livre retrouve ici sa fonction purement instrumentale et décorative, comme le petit chien frisotté sur les genoux de l’épouse du riche marchand dans certains tableaux de la peinture hollandaise, le service à café en porcelaine de Sèvres dans certains intérieurs bourgeois du XIXe, etc. Pour le reste, ce défenseur intransigeant des « frontières » de l’Europe a planté dans le décor le drapeau bleu étoilé, comme une oriflamme au donjon d’une forteresse bien gardée.

Reproduit à plus de trente mille exemplaires et accroché dans toutes les mairies du pays, ce chromo est destiné à y entretenir la dérision de l’État pour une durée de cinq ans, reconductible.

25 mai 2007 ­

C’est un « bon sens » absolument mortifère qui, naguère, inspirait cette sentence à Bouffon : « Si la Turquie faisait partie de l’Europe, ça se saurait », et qui, avant-hier encore (à Bruxelles), le poussait sur les chemins de la récidive : « Je n’ai pas changé d’avis [...], je ne pense pas que la Turquie ait sa place dans l’Union européenne. »

Pensée basse et fausse évidence par excellence, car si l’Europe est faite d’une infinité de potentialités, elle est tout sauf ce que sont supposés dicter sa géographie, ses invariants culturels, ses atavismes religieux, tout, par définition, comme possible indéterminé, sauf ce que dicterait par avance la tyrannie de l’héritage. Page à écrire et non testament à exécuter. S’il ne s’agit que de se plier à ces prétendues injonctions que nous adresserait le passé, alors l’Europe est tout sauf un grand dessein historique à inventer, tout sauf une idée forte destinée à faire époque, à faire monde ­ elle n’est que la feuille de route d’une armée de fonctionnaires et aucunement notre affaire.

À la formule corrompue de Bouffon, destinée à rassembler les nostalgiques de l’Europe chrétienne et les tenants du « choc des civilisations », opposons la nôtre, qui nous laisse libres de faire de l’Europe l’oeuvre de création des générations montantes : si l’on savait par avance ce qu’est l’Europe, cela se saurait ! Nous avons connu tant de fantaisies, utopies, grands desseins, cauchemars européens, au cours des derniers siècles...

26 mai 2007 ­

Décidé à parer à toute éventualité, Bouffon nomme des « proches » (selon le vocabulaire en vigueur) aux postes clés à la direction de la police ; la DST et les Renseignements généraux emménagent dans les mêmes locaux, neufs, à Levallois-Perret ; le ministère de l’Intérieur, depuis quelque temps, lorgne sur la gendarmerie... À défaut d’être un penseur de grand-chose, à défaut assurément d’avoir lu Carl Schmitt, Bouffon a du moins l’intuition du Ernsfall, il sait que gouverner, c’est prévoir le cas d’exception, et se donner les moyens d’y faire face. Tout cela est un peu plus sérieux que les gesticulations sécuritaires et les litanies antiterroristes qui s’affichent dans la presse.

Et, pendant ce temps-là, nos rrrrrrévolutionaires, « 100 % à gauche », font leurs petits comptes d’apothicaires, dans l’attente des législatives ­ une voix, 1,65 euro ou : la politique « radicale » reconduite au niveau du tiroir-caisse.

27 mai 2007 ­

La distance protocolaire qui, naguère encore, séparait les corps des chefs d’États rassemblés en telle ou telle occasion manifestait physiquement l’écart persistant entre des positions, des intérêts, des souverainetés. La manie actuelle de ces messieurs-dames, poussée à son paroxysme par Bouffon, de se palper, étreindre, embrasser, tutoyer, congratuler..., et ce, avec d’autant plus d’ardeur que les journalistes et photographes sont témoins de ces effusions, semble destinée à adresser ce message puissamment tranquillisant au public : dormez, braves gens, nous, maîtres du monde, veillons à tout, dans la joie et la bonne humeur. Sur l’ardoise magique de cette promiscuité affichée, s’effacent tous les différends, toutes les rivalités et conflits d’intérêts. La Weltpolitik ainsi racontée aux peuples en images euphoriques en vient à ressembler à une partie de campagne racontée par un sketch publicitaire promouvant Hollywood chewing-gum.

28 mai 2007 ­

Le tour d’écrou qui constitue le fond des « réformes » proclamées urbi et orbi par Bouffon s’annonce, pour le moment encore, à coup de « mais » : « Je le dis sereinement : le droit de grève est indiscutable, mais la continuité du service public l’est tout autant. Je suis un homme d’écoute. Je respecte les partenaires sociaux. Je ne suis pas un idéologue. Mais je suis aussi un réformateur décidé. » Le procédé est classique : celui par lequel s’annonce, chez Shakespeare, un nouveau règlement de compte (Jules César).

29 mai 2007 ­

Au temps de la démocratie du public, le style de l’homme politique, du dirigeant l’emporte sur le programme, et cette mutation vaut a fortiori pour le chef de l’État, la girouette au faîte de l’édifice. « Le style [Bouffon] séduit les Français », nous assurait il y a peu le quotidien conservateur voué, depuis le 6 mai, à encenser davantage qu’à blâmer. Mais de quoi le « style » est-il fait ? De l’exhibition des articles les plus courants de la modernité de marché : « dynamisme », « décontraction », « réactivité », « initiative » ­ tout le stock des « valeurs » de toc traduit en images et destiné à saturer les espaces publics. Le « style », tel qu’il va se trouver au bout de la chaîne plébiscité par le louche truchement du sondage, c’est le résultat du bombardement en tapis de ces messages sonores et visuels basiques : veste tombée, mollets exhibés, baiser sur la bouche (de l’épouse), baiser sur la joue (de la chancelière germanique), la citrouille se métamorphose en carrosse, l’histrion en héraut de la plus séduisante hypermodernité ­ c’est ça, le fond du « style ».

30 mai 2007 ­

Sonnés par le succès de Bouffon et déprimés à l’avance par son nouveau triomphe annoncé (les législatives), ils se sont instantanément convaincus que tout est destiné à lui réussir et ne voient aucun terme à sa marche sur Rome... Pure et simple réaction panique nourrie de l’oubli des conditions dans lesquelles un dessein politique s’installe dans la durée, une force politique affronte la résistance de la réalité. Il ne faudra pas bien longtemps pour qu’à l’épreuve du temps prospèrent sur ce fumier cafouillages et guerres de clans, ambitions contradictoires et initiatives hasardeuses ou provocatrices vouées à tirer le public fasciné de sa somnolence hypnotique.

C’est une société du 2 décembre hétéroclite qui s’est rassemblée autour de Bouffon, qui ne demeurera unie derrière lui qu’aussi longtemps que le destin lui sourira. Bouffon fascine, pour le moment, car il donne l’impression de prendre la réalité d’assaut, de la plier à ses diktats. Misérable miracle, entre narcose et euphorie, les retours de réalité sont d’autant plus cinglants, plus cruels que les lumières de la rampe ont rendu plus parfaite l’illusion d’un monde enchanté... qui vivra verra.

31 mai 2007 ­

En campagne dans un grand port, ex-bastion communiste, Bouffon fanfaronne : « Je serai inépuisable ! », une formule qui enchaîne directement sur l’icône du jogger et l’affichage de la « forme » permanente. Une formule qui en annonce une autre, distinctement empruntée, elle, au registre publicitaire, à l’art du camelot ­ « Tout ce que j’ai dit, je le ferai ! >

Ces rodomontades sont à rapprocher de ce que nous savons du rôle que joue la fatigue dans les aléas de l’exercice de la magistrature suprême en France. La concentration du pouvoir a nécessairement pour effet qu’à échéance plus ou moins rapprochée un syndrome de surmenage s’abatte sur le porteur de cette charge, l’expédiant aux urgences du Val de Grâce, ou bien alors le vouant à une perpétuelle existence de valétudinaire camouflé. Il est constant que l’insipide prédécesseur de Bouffon ne fut visité tout au long de son second mandat par aucune idée politique digne de ce nom et gouverna, si l’on peut dire, cinq années durant, en pilotage automatique. Quant au prédécesseur du prédécesseur, une si grande fatigue cancéreuse s’était abattue sur lui pendant son second mandat qu’on ne l’appelait plus, les dernières années, que le Spectre.

L’expérience que nous sommes donc conviés à vivre en direct est celle-ci : sous quelle forme visible, nécessairement burlesque et sinistre, est appelé à se manifester l’épuisement progressif des piles assurant l’agitation du « Lapin Duracell » qui nous gouverne ? Le syndrome d’hyperactivité ne pouvant être confondu avec une garantie quinquennale contre l’usure des pièces composant cet automate, il nous faudra bien, pour le meilleur et pour le pire, assister à la montée de cette Grande Fatigue qui reconduira l’Inépuisable à sa condition de simple mortel...

1er juin 2007 ­

Depuis qu’il s’est lui-même emparé du sceptre présidentiel, Bouffon voit des présidents partout : en visite à Madrid auprès du chef du gouvernement espagnol, il lui donne gros comme le bras du « M. le Président », ce qui n’est pas bien aimable pour le détenteur de la Couronne d’Espagne... Avec Bouffon en visite à l’étranger, on a toujours l’impression d’avoir affaire à M. le Président du Comité des Fêtes de Sainte-Eulalie-des-Forges inaugurant le nouveau stade en présence de M. le Président du football club local : « Cher Président, ce n’est pas sans émotion, etc., etc. »

2 juin 2007 ­

Bientôt, les gens sensés n’achèteront plus que l’Équipe, le matin : le seul quotidien qui leur offre une chance d’échapper au sourire de hyène de Bouffon à la une et au récit envahissant de ses exploits en pages intérieures.

3 juin 2007 ­

C’est Nice-Matin qui l’annonçait, hier, d’un titre guilleret : désormais, par la grâce de la loi statuant sur les « peines plancher », quiconque se sera rendu coupable de deux vols successifs de quelques CD ne devra pas espérer s’en tirer à moins d’un an de prison. L’ère bouffonne a vraiment commencé, mais elle ne fait que commencer.

4 juin 2007 ­

À la télé, à l’heure du match de foot où quinze millions de personnes se trouvent « synchronisées » (Bernard Stiegler) devant l’écran par la grande chaîne privée, le plus infime détail se trouve démesurément agrandi. Samedi soir donc, à l’heure où des caméras serves s’attardaient sur l’installation de Bouffon dans la tribune officielle, flanqué de la pétulante yes-woman faisant office de ministre des sports et vêtue, pour ce motif, d’un maillot de l’équipe de France (on en est là...), fut offert à notre oeil attentif un plan furtif qui révoquait tout le reste : ce joueur antillais bouche cousue, mâchoires serrées (tandis que ses camarades simulaient l’enthousiasme pour Alonzanfan) et cet autre esquissant une prière pas très catholique, les deux paumes ouvertes vers le ciel. La création du ministère de l’Identité nationale et de l’immigration trouve dans ces petits gestes sa juste rétribution : jamais, quoi qu’il entreprenne dans le registre de l’infâme, l’exécuteur des basses oeuvres qui y officie ne se fera un nom (renom) qui se compare, pour le bon peuple, à celui de ces deux insolents.

5 juin 2007 ­

On désignera désormais du nom de « bouffonnade », néologisme inévitable, toute annonce proférée par un féal du Maître et destinée à produire des impressions de réalité plus ou moins fortes, à défaut d’effets tangibles de réalité. C’est ainsi que l’on entendit récemment la garde des Sceaux issue de la « diversité culturelle » (en français : nommée à ce poste, car pourvue d’un patronyme arabe destiné à donner corps à une impression d’ouverture) énoncer, donc : « Les droits de la personne humaine, fût-elle détenue, doivent être respectés. Nous devons, à cet égard, nous conformer aux standards européens. À terme, il serait souhaitable qu’il n’y ait plus qu’un détenu par cellule », etc.

C’est très précisément parce que nul n’ignore que le tour d’écrou sécuritaire et répressif est voué à aggraver les conditions de l’emprisonnement dans les temps à venir que ces fortes paroles doivent être prononcées. À défaut d’être au programme des « réformes » bouffonniennes, l’amélioration de la condition pénitentiaire aura lieu dans le monde enchanté des bouffonnades. On n’en est pas encore à la création d’une « réalité bis », tissée des fantasmagories du pouvoir, mais plus vraie que la réalité réelle (car disposant des moyens d’imposer ses conditions, comme dans les régimes totalitaires), mais on s’essaie à ce grand art.

Le jour où les prisons françaises offriront à ceux qui y sont détenus des conditions « conformes à la dignité humaine », Bouffon sera Sultan de Constantinople et Rachida Dati, archimandrite à Byzance.

6 juin 2007 ­

Ce que le Monde désigne sous l’expression convenue « état de grâce » persistant, un mois après le couronnement de Bouffon, doit s’entendre ainsi : faute d’avoir rencontré, fût-ce l’amorce d’une force susceptible de s’opposer à sa marche en avant, l’automate Bouffon continue de fonctionner comme une fabrique de réalité à laquelle rien ne semble pouvoir résister. Tout se passe comme s’il suffisait que soit prononcé le mot magique « réforme », appliqué à quelque terrain que ce soit (Université, travail, justice, sécurité, immigration...) pour qu’aussitôt la réalité ploie et se rende aux conditions bouffoniennes. Où l’on retrouve le motif un peu convenu du totalitaire allégé (light) : une dynamique de pouvoir qui se renforce constamment, aussi longtemps qu’elle parvient à produire une réalité conforme à ses prédictions. Mais cette prise d’assaut de la réalité ne fait ses preuves qu’aussi longtemps qu’elle est en mesure de balayer toutes les contrariétés et résistances. Survient nécessairement le jour où la réalité agencée autour de forces en conflit se venge, en s’opposant au volontarisme démiurgique du présomptueux qui a prétendu la réduire à ses propres équations, se venge en rétablissant ses propres règles : ce jour-là, il ne reste plus à ce « dictateur » qu’à manger son chapeau, mordre les tapis ou couler pavillon haut.

7 juin 2007 ­

Il se passe finalement, avec le style informel affiché par Bouffon et qui séduit tant les journalistes, ce qui advint naguère avec les cheveux longs : les signes et gestes destinés à manifester une résistance à l’injustice, un refus du conformisme ambiant, passent à l’ennemi. L’effroi nous saisit, dit Pasolini, lorsqu’il nous fallut nous plier à l’évidence : un fasciste aussi peut porter les cheveux longs et donner ainsi le change ­ tous les emblèmes de la révolte ou de la sécession sont susceptibles d’être détournés et pervertis. Le problème avec le style bouffonnesque ­ il se veut cool et n’est que débraillé ­ est qu’on ne sait trop à qui il emprunte, avec sa manie du tutoiement et des claques dans le dos : à la culture des camarades ou à celle des truands ? Les admirateurs de Gabin le savent : c’est que les caves qui se disent « vous ».

8 juin 2007 ­

Courrier International reproduit un reportage publié par un journal de Melbourne (Australie), à propos de la campagne conduite dans une circonscription du Lot-et-Garonne par le juge Bruguière. « C’est un homme très actif, très offensif, déclare ce croisé de l’antiterrorisme, à propos de son mentor Bouffon. Nous travaillons tous les deux quinze à dix-sept heures par jour. Nous dormons mal, nous ne tolérons pas les temps morts. » Puis, pour faire bonne mesure : « [Bouffon] est très moderne, très conscient du fait que nous sommes en pleine guerre mondiale. »

Confession bien mal adressée : un psychiatre, un psychanalyste eût, en l’occurrence, mieux fait l’affaire qu’un journaliste. Notre malheur est que la Ritaline (marque déposée) ne puisse pas grand-chose pour (ou contre) ce genre de syndrome d’hyperactivité. Mais qui, alors, nous gardera de l’agitation mortifère et de l’incroyable présomption de ces grands malades qui, pour exister, ont besoin de s’éprouver perpétuellement en état de « guerre mondiale ? »

9 juin 2007 ­

Dans le Monde daté d’hier, un politologue patenté revient sur la mécanique de la victoire bouffonique : entre le premier et le second tour, notre homme progresse de plus de sept millions de voix, siphonnant les voix de toutes les droites réunies, effaçant toutes les frontières entre ces factions traditionnellement dressées les unes contre les autres. Mais il y a bien pire : la majorité qui s’est dégagée en faveur de Bouffon efface les frontières entre riches et pauvres, entre les classes, même : il rassemble 55 % des suffrages des employés, 52 % de ceux des ouvriers. Horrible miracle du bonapartisme : le candidat du Figaro élu par une majorité de gens au bord de la crise de nerfs, qui galèrent à longueur d’année et vivent à crédit.

10 juin 2007 ­

Le caractère intrinsèquement policier du régime bouffonesque s’affiche : aux dernières nouvelles, 83 policiers ont été recrutés pour la garde rapprochée de Little Big Man, une vingtaine d’autres sont appelés à les rejoindre bientôt. Pour tous ces coeurs vaillants, la prime (de quoi, on ne sait) a doublé, passant à 1 600 euros par mois (l’Express du 7 juin 2007). Au reste, les journaux relèvent l’acharnement déployé par l’ancien ministre de l’Intérieur pour obtenir à toute force la condamnation du groupe de rap La Rumeur, coupable d’avoir évoqué la mémoire des travailleurs immigrés assassinés par la police (17 octobre 1961, bavures de banlieues, etc.). Sur ce genre de question, inutile de tenter de faire passer une feuille de papier à cigarette entre les syndicats de flics et Bouffon.

11 juin 2007 ­

Dans l’attente de l’écrasante victoire (annoncée) de son parti aux élections législatives, Bouffon se tait et jubile. Il apparaît ici distinctement, de l’autre point de vue, qu’il y a défaite et défaite. C’est une chose en effet de tomber pavillon haut, comme l’aurait fait peut-être, sans doute, le candidat qui se serait risqué à re-composer un peuple « marchant d’un bon pas », rassemblant les énergies résistantes, ravivant l’aspiration à l’autonomie, redonnant confiance et estime de soi à ceux qui ne l’ont pas oublié : la victoire, en l’occurrence, serait non pas d’être « majoritaire » mais bien plutôt, comme dit la chanson, « tout ». Et c’est une autre chose qu’essuyer une défaite dont le propre est de faire monter d’un cran encore le grand dégoût de la politique auprès de ceux, précisément, que l’extermination de la politique voue au premier chef à la vie mutilée (travaillez sans relâche, nous nous occupons du reste). C’est ce type de défaite que nous venons d’endurer et qui laisse sur le sable, les ouïes mazoutées, ceux-là mêmes qui ont composé, plutôt qu’un peuple, la « marée bleue ». La victoire de Bouffon fut bien à la vie politique, comme l’indique cette expression même, ce que la catastrophe de l’Erika fut à l’environnement.

12 juin 2007 ­

C’est en premier lieu et sans surprise que notre marchand d’orviétan rencontre les premières contrariétés du réel sur la scène internationale : avec le dossier turc, d’abord, un trop gros morceau pour être traité aux conditions du simplisme bouffonesque, ou bien encore, plus récemment, avec la question du Kosovo. À l’usage, notre faiseur (de miracles) apprend, à ses dépens, qu’une « idée astucieuse » tirée du chapeau le matin même ne suffit pas à régler les litiges noués autour de tels dossiers et qu’en matière de politique extérieure importent doctrines, constance et continuités ­ ce qui constitue le tissu d’une politique et non d’une suite de « coups » plus ou moins heureux.

13 juin 2007 ­

Après les démêlés de Bouffon et Dame Bouffonne, voici que défraient la chronique ceux de sa concurrente malheureuse et du compagnon d’icelle, leader du parti rose. Le public assiste ici en direct à de ces débordements stridents d’affects (du meilleur de la haine et du ressentiment, pour tout dire) qui viennent balayer les contrats, les compromis, les armistices et arrangements les plus laborieusement élaborés. Sur ce plan, les élites politiques les plus exposées aux feux de la rampe ne semblent pas davantage maîtresses de leur destin que le tout-venant.

Étrangement, pourtant, l’étalage sur la place publique (sur le marché aux gossips et aux chromos) de ces fractures intimes ne semble pas contribuer de manière décisive au discrédit de ces personnages. « Les gens » y identifieraient plutôt ce trait d’humanité et de sensibilité qu’ils peinent, le plus souvent, à reconnaître lorsque ces ténors exposent leurs projets politiques. À défaut d’être porté à s’identifier à des programmes ou des propagandes, le public va se retrouver dans les indices de fragilité qu’exposent ces accidents de la vie (sentimentale, familiale) affectant la catégorie people des appareils politiques. Une séquence inaugurée par les révélations autour de la double vie de Mitterrand : les élites politiques cessent d’être perçues comme une espèce à part (de Gaulle, ce géant, ce héros...) et se « rapprochent » du peuple par le biais paradoxal de la vie dite privée ­ qui, du coup, cesse complètement de l’être ; là où, simultanément, un abîme béant, plus béant que jamais, sépare les politiques néolibérales, bleues ou roses, des dispositions et aspirations populaires.

14 juin 2007 ­

Ce qu’on entend, le matin, en se rasant : le Smic n’augmentera, en juillet prochain, que de 2 %, par effet dit « mécanique » de compensation de l’inflation, et la TVA, elle, augmentera de plusieurs points, à la faveur de la mise en place du dispositif nommé, par antiphrase, « TVA sociale », dont le principe est bien simple : prélever dans la poche du tout-venant ce qui ne le sera plus dans la caisse des entreprises, aux fins de financement des déficits de la Sécu. Comme annoncé, Bouffon applique son programme ploutocratique sans trop en dissimuler le principe : faire travailler et payer davantage la masse qui, déjà, peine à joindre les deux bouts, favoriser la prospérité des riches et du capital. La poussière d’humanité qui a joué avec le feu en plébiscitant Bouffon paie comptant, et n’a pas fini de payer.

15 juin 2007 ­

Le Canard enchaîné révèle la note obtenue par Bouffon pour sa copie de bac, en philo ­ 09/20. On peut tirer de cette information deux conclusions rigoureusement contradictoires : soit on dira qu’elle apporte la preuve flagrante que la philosophie n’est rigoureusement d’aucune utilité pour réussir dans la vie (mais on s’en doutait déjà), soit que, décidément, nous sommes gouvernés par n’importe qui. Que chacun opère son choix, selon ses inclinations.

16 juin 2007 ­

Les attaques récurrentes de Bouffon contre Mai 68 sont profondément indigentes, écrit Josep Ramoneda dans El Pais. D’abord parce qu’il affecte de croire que cet événement a été une particularité française, alors qu’il fut, de notoriété publique, européen, mondial, anticapitaliste à l’Ouest, anticommuniste à l’Est. Ensuite, parce que « l’année 1968 marque dans le monde entier le début de la transition libérale qui connaîtra sa grande éclosion en 1989 avec l’effondrement du système de type soviétique ». Enfin, parce que Mai 68 a fait « voler en éclats des façons de comprendre et de vivre » qui, si elles s’étaient maintenues, auraient rendu impossible l’accession à la magistrature suprême d’un personnage comme lui (« La morale de l’époque n’aurait pas toléré que la première famille de France soit un couple avec cinq enfants issus de trois mariages et de quatre géniteurs et constamment au bord du divorce »). Le culot avec lequel Bouffon « impute à Mai 68 jusqu’aux plus flagrants excès du capitalisme d’aujourd’hui [est] un alibi pour le jour où [il] se pliera aux volontés de ses compagnons de yacht », conclut le chroniqueur.

Tout cela serait bel et bon si ce n’était un nouveau trait d’ineptie journalistique qui venait parachever cette analyse : « Enterrer Mai 68 est un exercice inutile parce que c’est déjà fait depuis longtemps. »

L’enterrement de ce qui fait Événement (et, à ce titre, revient sans fin dans le présent) et la célébration sans relâche des faux évenements (du genre : centenaire de la grande crise du phylloxéra ou trentenaire de la mort de Dalida) comptent parmi les nombreuses passions tristes qui animent le zèle des journalistes. Si, pour parodier Bouffon, Mai 68 faisait Événement en tant que « début de la transition libérale », cela se saurait et le Medef ferait célébrer des messes pour l’anniversaire de la Nuit des barricades. Tel est bien le problème de notre temps : le plus souvent, ce qui se met en avant pour récuser la Bêtise n’en est qu’une autre version.

17 juin 2007 ­

Désormais, les signes de défaillance des corps dirigeants sont scrutés, surexposés, répercutés tous azimuts par les machines médiatiques mondiales. Sur ce théâtre, l’Internet joue le rôle de chevau-léger, lorsque les grosses machines tardent à se mettre en branle. C’est la Toile qui, la première, s’est emparée de l’étrange entrée en scène de Bouffon lors de sa conférence tenue devant la presse internationale, en marge de la réunion du G8. Une mésaventure qui, toutes choses égales par ailleurs, rappelle celle survenue à Clinton dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Tous ces petits et grands écarts ou manquements sont à rapporter à l’immense fatigue qui guette ces corps faillibles, constamment astreints à faire bonne figure et à se plier à des emplois du temps surhumains.

Dans le cas présent, le présentateur de la télé publique belge qui, relayé par You Tube et Daily Motion, lança l’hypothèse de l’excès de boisson met trop facilement les rieurs de son côté. Le problème de Bouffon, ce n’est certainement pas la bouteille, c’est la pharmacopée. Ce type de drogué du pouvoir, constamment en état de vigilance rouge et de surchauffe, ne peut tenir qu’à coup de boissons énergétiques, de cachetons et autres stimulants divers (avant d’être le fléau du sport dont on nous rebat les oreilles, le dopage est le travers le mieux partagé dans le milieu d’où a surgi Bouffon ­ gens de médias et du spectacle, publicitaires, hommes d’affaires et jet-set speedée...). Cela fait moins rire dans les chaumières que l’hypothèse du petit verre de vodka en trop, mais c’est plus réaliste. Demeure ce goût croissant dans le public pour la ridiculisation des grands personnages de l’État et hommes politiques. Allez savoir pourquoi...

18 juin 2007 ­

Bouffon, pauvre Bouffon, s’est fait voler la vedette, au soir du second tour des législatives, par les amants maudits de la rose clique : ceux-ci ont su très habilement tirer profit de cette soirée des dupes (une victoire de la faction bouffonne en forme de défaite) pour faire passer la nouvelle de leur séparation avant le résultat même des élections. Au jeu de la peopolisation, les battus en remontrent parfois aux gagnants. Les journalistes adorent ce mélange des genres et, avec eux, les citoyens en canapé.

19 juin 2007 ­

On m’assure que le nom Bouffon ne figure sur aucun des annuaires des anciens élèves de Sciences-Po (rue Saint-Guillaume), qu’il a trouvé son diplôme de cette institution renommée dans une pochette-surprise (en l’occurrence : une école « supérieure » privée de Neuilly) ; on me dit que les journaux se sont toujours montrés rétifs à suivre cette piste bien intéressante, tout comme ils ont fait peu de cas de l’affaire des travaux réalisés dans l’appartement de Neuilly, lancée en pleine campagne électorale par le Canard Enchaîné. Davantage qu’un honorable refus de « fouiller les poubelles » des hommes publics, ce qui a travaillé la presse, en l’occurrence, est bien l’obscur désir de voir cet ambitieux aller au bout de son chemin. Les journaux sont fascinés par les bêtes de pouvoir, ils en révèrent l’énergie, en admirent le cynisme, en craignent, éventuellement, les coups de crocs. Il y a déjà quelque temps que, sentant dans quelle direction le vent soufflait, ils ont renoncé à désigner Bouffon par son sobriquet bien trouvé de « Lapin Duracell » (marque déposée)...

20 juin 2007 ­

Dans le quotidien du soir, un survivant de toutes les majorités de la Ve République adresse à Bouffon cette exhortation un peu mièvre : « Vous donnez le sentiment de vouloir tout faire en hâte quand la sagesse vous suggérerait d’agir autrement » ; légère remontrance que complète cette formule de comice agricole : « Méfiez-vous du cartésianisme qui nous fait croire que tout est noir ou blanc. »

Il est constant que, chaque fois qu’un crocodile du marigot politique évoque un auteur ou une doctrine philosophique, il profère une énormité qui, pour un peu, justifierait à une prise d’armes. Avec cet ancien ministre du Général rallié sur le tard au Spectre, Bouffon a trouvé un partenaire à sa mesure, en matière de doctrines et de concepts.

21 juin 2007 ­

Pérorant devant les parlementaires de son parti puis occupant les écrans de télé, Bouffon multiplie les « Je... moi-même », les coups de clairon et de menton (« C’est un président qui dit "je" comme il respire, au risque d’étouffer son gouvernement », lit-on dans un journal). Puis, histoire d’élever le débat, il se laisse aller à une confidence : « Je ne suis pas un théoricien, moi, je ne suis pas un idéologue. Oh, je ne suis pas un intellectuel ! Je suis quelqu’un de concret. »

Le culte du « concret », philosophie toutes mains et science universelle des imbéciles (décidément, on note vraiment trop large au bac).

22 juin 2007 ­

Revenant sur ces images largement diffusées par l’Internet (en passe de devenir le nouveau vecteur « mondial » des inusables et multiples usages de la moquerie populaire) où il apparaît quelque peu « décalé » à Heiligendamm, Bouffon rétorque, impérial : « Moi, je n’ai jamais bu une goutte d’alcool de ma vie ! »

Une occasion, encore, de crier gare. De deux choses l’une, en effet : soit celui qui professe un tel intégrisme de tempérance est un menteur effronté (ce qui, au demeurant, se confirme suffisamment, dans le cas présent), soit cet affichage vertueux révèle un tempérament psychorigide, phobique, une propension au fanatisme. Dans ce type de registre, les « jamais ! » sont toujours suspects, quand ils ne sont pas l’effet de prescriptions culturelles, religieuses ou communautaires. Or, que je sache, Bouffon n’est pas musulman.

23 juin 2007 ­

Une notion qui nous vient des Anciens : l’aptitude d’un sujet à gouverner les autres (une Cité, un Empire) est tributaire de sa faculté de se gouverner soi-même. Le « spasmodisme » bouffonnien, ses affabulations, ses sautes d’humeur et, affirment les journalistes, ses crises de fureur noire, nous en disent suffisamment long sur les dissensions qui, en permanence, déchirent ce tempérament, en dissocient les éléments et l’empêchent de trouver l’équilibre nécessaire, le « juste milieu » des principes en lutte. L’agitation permanente de ce petit homme en proie à son excès de narcissisme, la fuite en avant sans fin qu’il pratique sont la manifestation de cet échec sans fin à se gouverner soi-même. Et c’est sur cet échec qu’est calquée la présomption selon laquelle il aurait vocation à gouverner les vivants de ce pays.

24 juin 2007 ­

Les journaux veulent bien servir la soupe à Bouffon (et ne s’en privent guère par les temps qui courent), mais les journalistes veulent que les formes soient respectées et ils renâclent si César, du haut de son char, s’adresse à eux un ton trop haut. Le Monde relève ainsi avec acidité l’injonction lancée par notre héros à l’issue de la négociation-marathon sur le « traité simplifié » européen qui vient de s’achever, à Bruxelles : « C’est le sommet le plus important depuis des années. Vous qui êtes des spécialistes, vous pouvez le dire ! »

« Il encourage la presse à lui tresser des lauriers », s’offusque le journal, plus chatouilleux sur son « indépendance » que les grosses machines médiatiques : peu de jour auparavant, à l’occasion de l’entretien avec Bouffon réalisé pour le compte de la chaîne béton/coca, le journal de 20 heures avait été carrément présenté par les deux momies de service depuis un bureau attenant à celui du maître des lieux, au Palais présidentiel... Les mauvais esprits ont déjà forgé le concept destiné à signaler ce « rapprochement » entre pouvoir exécutif et pouvoir médiatique : « brejnévisation des médias ».

25 juin 2007 ­

Invité à commenter la prestation bouffonienne à Bruxelles, l’ancien ministre socialiste de la Culture, au temps de la splendeur mitterrandesque, déclare : « Le Président a pris l’initiative de ce traité allégé. Il a aidé à bonifier les relations entre Allemands et Polonais, ses rapports amicaux avec Tony Blair n’ont pas été inutiles. Je suis tellement européen que j’empoche tout progrès et toute avancée. C’est du beau boulot. Franchement nous n’aurions pas fait mieux. » La braderie aux éléphants est ouverte.

26 juin 2007 ­

Bouffon, quoiqu’il apparaisse comme le promoteur de l’ultralibéralisme aux yeux de larges secteurs de l’opinion, en France, est suspecté d’étatisme, de protectionnisme par une partie de l’eurocratie. Une remarque anodine, faite en passant à propos de la compétition qui ne doit pas devenir un « dogme » et des populations européennes auxquelles des « protections » devaient continuer à être accordées, a suffi à ce que ces intégristes du marché et apôtres des privatisations tous azimuts soupçonnent le nouvel élu d’être un partisan de la protection des entreprises nationales contre la concurrence étrangère et un nostalgique de l’État social.

La voilà bien, l’Europe de ces « élites » ! Bouffon, en bon gardien et de la chèvre et du chou, avait lancé cette formule modique : « Je crois à la compétition et au marché, mais comme un moyen et non pas comme une fin en soi [...] L’Europe existe pour protéger les gens, non pas pour susciter peur et anxiété » (The Guardian, 25 juin 2007), et voici ces Messieurs qui sonnent le tocsin : Keynes et l’économie collectivisée sont de retour ! Et pourquoi pas Marx et Bakounine, tant qu’à faire ?

27 juin 2007 ­

Privé de presse française depuis deux jours, semi-reclus dans ma chambre de l’hôtel Gorenje ­ Pristina, Kosovo ­ (quatre étoiles, disent-ils, car les lumières s’y allument et éteignent automatiquement, lorsqu’on entre et sort de la salle de bains), je peux à loisir me poser la question : de quelle nécessité émane donc ce journal ?

Rien d’impérieux, à proprement parler, une sorte de curiosité, plutôt : comment donc est appelé à s’inscrire dans la durée cet avènement dont tant de bons esprits nous ont dit, avant de retourner au plus ordinaire de leurs occupations, qu’il porterait, s’il survenait, la marque du plus irréparable des désastres ? À ce titre, cet enregistrement au jour le jour du temps d’installation de Bouffon et de l’engeance qui lui fait cortège trouve son point de départ dans une dispute autour des fantasmagories de l’exception et de la règle : Bouffon n’est pas l’exception barbare contre laquelle toute alliance, tout « moindre mal » sont bons à prendre. Il est le désastre continué, aggravé, c’est-à-dire en ce sens l’ordinaire du présent de notre défaite perpétuée. Rien de ce qu’entreprend Bouffon victorieux sous nos yeux ne s’oppose distinctement à ce qu’aurait entrepris, de même, sa concurrente malheureuse que nos amis vertueux ont tenté de nous vendre comme celle par qui surviendrait le salut. Il est, à ce titre, une incarnation plus tranchée de la présence du désastre, toujours « déjà là » et non pas à venir ­ Walter Benjamin dixit. Bouffon ne s’oppose pas comme l’exception d’un règne obscurantiste et violent à la règle d’une tempérance et sagesse gouvernementales incarnée par une « gauche » éclairée, il est l’actuel de la domination et des rapports de forces, sans fard, sans le drapé menteur dans lequel sont passés experts ses concurrents.

Consigner un désastre poursuivi sur une pente un peu plus raide est une tâche assez ingrate, souvent décourageante (à quoi bon ?) ; mais, d’un autre côté, il s’agira, en prenant le contre-pied de ce catastrophisme inconséquent qui, après avoir prophétisé le pire, retourne à l’ordinaire de ses petites affaires lorsque celui-ci survient, de ne pas lâcher le morceau en tentant de déceler ce que cette singularité abjecte (mais nullement cataclysmique ­ s’il est un vocable d’esbroufe pure dans le lexique bouffonnien, c’est bien celui de « rupture ») peut, envers et contre tout, présenter d’intéressant, d’ardu à décrire sur un mode non feuilletoniste et, plus encore, à penser en concepts. Il faut alors surmonter l’aversion première qu’inspire le quotidien de cette séquence résolument versaillaise pour tenter d’y repérer les détails qui révulsent ou enchantent et disent le tout sur le tout. L’ennemi mérite davantage qu’un haut-le-coeur passager ­ un effort d’attention et de pensée.

C’est qu’après tout, à défaut d’être le hors-norme de la démocratie contemporaine entendue comme seul régime conforme aux exigences de la vie civilisée (et qui pourtant, à l’usage, s’avère ne pas mériter une telle estime), Bouffon, avec son profil césariste affirmé, n’est pas non plus tout à fait l’ordinaire de la classe politique contemporaine. Sa carrière, son programme, son exercice du pouvoir se déploient dans cette sorte de zone grise où s’intriquent ordinaire du désastre perpétuel et apparition d’une singularité qui accentue les traits insoutenables de la démocratie du public. Tout cela mérite bien un journal de cent jours et pose toutes sortes de problèmes de forme passionnants : Bouffon, jusqu’ici, prête plus souvent encore à rire qu’à monter aux barricades, mais ce rire, fût-il jaune, peut aussi bien être une défense contre l’odieux et une facilité destinée à en éluder l’insupportable. Le mélange inextricable de grotesque, de dérisoire et d’abject qui se présente aussi bien dans le discours bouffonesque que dans son action gouvernementale place le plus souvent le chroniqueur en porte-à-faux, qui ne sait jamais trop quand il convient de donner libre cours à son hilarité et quand il convient de statuer : fini de rire, la mesure est pleine.

28 juin 2007 ­

Bouffon, émettant au cours de son entretien avec Michel Onfray (pas dégoûté, le philosophe tout public) l’hypothèse selon laquelle les pulsions pédophiles pourraient avoir une origine génétique, ne forme pas un énoncé qui emprunte à la médecine ou à la science, mais, donne libre cours, tout simplement, à sa passion de punir. Ce qu’il veut dire en proférant cette énormité est une chose bien simple : que ces nouvelles espèces dangereuses (les délinquants et criminels sexuels, les pédophiles...) doivent être exclues du champ de la vie commune et faire l’objet de procédures punitives d’exception. C’est le décret d’exclusion (mise au ban) destiné à les frapper qui, a posteriori, doit se donner un alibi de type scientifique : l’acquis, l’héritage génétique étant, par définition, ce qui demeure hors d’atteinte de tout traitement ou prise en charge ; la rage d’étiqueter, ostraciser, expulser, enfermer (etc.), dont Bouffon est le plus influent des protagonistes, en notre pays, trouve là son parfait alibi.

29 juin 2007 ­

Afin que nul ne l’ignore, tous les journaux gratuits du matin et du soir nous en ont tenus informés : Bouffon a assisté en personne, hier, aux obsèques du chef d’escadron de gendarmerie tué d’un coup de fusil par un cambrioleur, dans la banlieue de Lyon, à l’occasion d’un casse parti en vrille. Pour faire bonne mesure, Bouffon était flanqué, lors de la cérémonie, de la ministre de l’Intérieur et du ministre de la Défense.

Le même jour, on enterrait à Marseille le gamin fauché quelques jours plus tôt, sur un passage clouté, par une voiture de police amok. Ni Métro, ni Direct Soir n’ont tenu à nous informer de ce que Bouffon n’était pas présent lors de cette cérémonie. Toute la question de « l’impartialité de l’État » tient dans ce rapprochement. Du point de vue de l’homme d’État, la police est un corps sacré, et toute atteinte à ce corps doit être sanctionnée sur un mode exemplaire, et la victime policière honorée sur un mode exceptionnel. Le quidam qui subit la violence policière, déclassée comme « bavure » ou « accident » passe, lui, aux pertes et profits. Loin que toutes les vies se valent, aux yeux de l’État démocratique contemporain, une inflexible hiérarchie en fixe la valeur et la dignité ; et, tout en haut de l’échelle, une vie de flic en uniforme, « mort dans l’accomplissement de son devoir ».

30 juin 2007 ­

Dans l’Hebdo de Lausanne, repris par Courrier International, une journaliste et professeur de sport tourne en dérision le style sportif mis en scène par Bouffon : « [...] Il court très mal. Sa foulée est d’une inefficacité ahurissante pour un homme qui se veut synonyme d’efficience [...]. Son déplacement est laborieux. Ses rictus de souffrance accompagnent des efforts bien mal récompensés, parce que mal investis [...]. Ses pieds orientés à 11 h 05, voire 10 h 10, évoquent Chaplin, mais ne favorisent pas sa course. Idem pour le moulinet du bras droit. Quant à sa foulée rasante, due à un cycle arrière quasi inexistant, elle ne lui permet pas de rebondir, mais le scotche carrément au sol [...] », etc.

Cette savante « analyse biomécanique » de la course bouffonne est surtout une allégorie du mauvais gouvernement : tout y est, les membra disjecta, les énergies dilapidées, les actions inappropriées, la discorde établie au sein d’un même corps... Nous y revoici : dis-moi comment tu cours, je te dirai comment tu gouvernes ! « Puisse sa politique ne pas subir le même sort [que sa foulée inefficace] », conclut, non sans criante hypocrisie, la spécialiste helvétique...

1er juillet 2007 ­

Bouffon se rend en visite auprès de la classe ouvrière, sur un chantier de construction. Il en profite pour livrer la philosophie portative qu’il destine aux gars du bâtiment et, plus généralement, à ceux d’en bas :

1. « Travailler plus pour gagner plus, voilà la martingale gagnante. » Toute espèce de critique du travail est devenue, de nos jours, l’équivalent d’un blasphème ou d’un sacrilège au temps de la Sainte Inquisition. « Gagner plus » est le but et l’espérance qui se sont substitués à l’Au-delà, à la vie éternelle parmi les bienheureux.

2. « Toutes ces théories économiques... moi-même, parfois, je suis un peu perdu. Ce que je veux, c’est que les choses marchent. » Admirable « moi-même ». Si même cet Himalaya de la connaissance qu’est Bouffon s’y perd « parfois », quel sens y aurait-il à ce que ses interlocuteurs aux mains calleuses se mêlent de comprendre les ressorts qui meuvent ces hypostases qui les surpassent ­ le Marché, le Profit, la Concurrence, les cours de la Bourse... ? Que les maçons maçonnent, que les affaires marchent, et les vaches seront bien gardées. Mêlez-vous de ce qui vous regarde : travailler, « gagner plus », encore une fois ­ le reste, tout le reste, nous revient.

3. « Pendant cinq ans, je continuerai à aller sur le terrain, pour donner, psychologiquement, de l’énergie et de la confiance. » « Sur le terrain » ­ variante du culte du « concret » et de la politique de la présence, de l’occupation du terrain. Les prédécesseurs de Bouffon avaient théorisé la rareté des apparitions présidentielles, censée en accroître le poids. Avec Bouffon, c’est l’inverse exactement ­ un principe d’ubiquité et d’omniprésence. « De l’énergie », « que les choses marchent », « sur le terrain » ­ maîtres-mots d’un volontarisme d’entraîneur d’équipe de foot villageoise...

2 juillet 2007 ­

Le Canard enchaîné daube à longueur de colonnes sur la fébrile agitation bouffonne ­ « Il est partout et décide seul de tout. » Ce qui est à l’oeuvre ici est bien la pure et simple appétence pour l’exercice du pouvoir, une forme de boulimie brouillonne sévissant dans l’horizon de cet exercice et de la supposée jouissance qui s’y associe.

Pour remobiliser l’image sportive précédemment évoquée, on dira : Bouffon peut être comparé à un de ces coureurs de fond présompteux qui entament un marathon sur des bases beaucoup trop élevées. L’asphyxie est promise au trentième kilomètre, au plus tard. C’est pourtant le B.A.BA de l’art de gouverner : savoir s’installer dans la durée, s’établir pour durer. Avec ses rodomontades de boxeur vantard, Bouffon prend la direction opposée.

3 juillet 2007 ­

On devrait se demander pourquoi les scandales et révélations n’affectent plus la carrière des hommes politiques et gens d’État comme ils le faisaient au temps des diamants de Bokassa, sous Giscard, des scandales immobiliers sous Pompidou, des révélations à propos du double jeu de Mitterrand au temps de l’Occupation, etc. On peut invoquer bien sûr la perte de mordant de la presse, sur ces questions, de plus en plus pusillanime et révérente (les liens et collusions entre pouvoir journalistique et surtout médiatique, d’un côté, et politique ­ étatique ­, de l’autre, n’ont cessé de se renforcer au cours des dernières décennies). Mais sans doute est-ce aussi et peut-être surtout le résultat d’un changement de dispositions du côté du public. Le nihilisme ambiant chez les élites l’a contaminé, il est, lui aussi, résolument entré dans l’ère post-morale : ce n’est pas seulement que les bénéfices tirés par les hommes politiques de leurs positions pour s’enrichir et prospérer, faire rénover leurs appartements aux frais de la princesse et s’offrir des vacances de nabab ne le choquent plus ; c’est que, de surcroît, ce public n’est pas loin d’admirer, conformément à l’air du temps, l’absence de scrupules et la belle énergie cannibale de ces « gagnants ». Ce n’est plus l’abnégation austère des Caton que l’on révère ; c’est bien plutôt la roublardise des malins qui se débrouillent et demeurent impunis que l’on salue. Ce sont davantage les seconds que les premiers que l’on souhaiterait imiter, si on en avait le talent, les moyens et l’audace. Non sans un léger frisson de dégoût pimenté de mépris. Mais à ce côté légèrement repoussant des gagnants de la politique contemporaine, le peuple des addicts aux chaînes hertziennes (les chaînes de l’esclavage, version contemporaine) que n’étouffe pas l’estime de soi sera également porté à s’identifier...

4 juillet 2007 ­

On nous dit que Dame Bouffonne a restitué la carte de crédit magique qui lui permettait de tirer des traites sur le Trésor public pour ses petits et grands frais « personnels ». « J’estimais que c’était un moyen plus simple, plus rapide, plus moderne de répondre à ses frais professionnels classiques, tels les cadeaux protocolaires aux épouses des chefs d’État étrangers, les gerbes de fleurs ou les frais de représentation », a commenté à ce propos la directrice du cabinet bouffonnien... Où le culte néo-versaillais du « moderne » ne va-t-il pas se nicher ? Voici donc Marie-Antoinette en Prada privée de sa carte. Celle-ci avait surtout servi, jusqu’alors, à régler quelques discrets déjeuners en ville.

5 juillet 2007 ­

Bouffon s’est équipé d’un Premier ministre escamotable qui est le premier à le proclamer : il est bien normal que le Président décide de tout ; le premier aussi, comiquement, à se demander si, selon la forme actuelle des institutions, un Premier ministre est vraiment... nécessaire. À Ubuland, le Grand Chambellan est nécessairement doté d’une irrésistible vis comica involontaire.

6 juillet 2007 ­

Quatre heures de perquisition au domicile de l’ancien Premier ministre, soupçonné d’avoir monté le coup des faux listings de Clearstream et tenté de démolir par ce biais la carrière de Bouffon. « Si je trouve celui qui a fait ça, aurait alors déclaré à chaud ce dernier lorsque la conspiration fut éventée, je le pendrai à un croc de boucher. »

C’est toujours intéressant, lorsque Bouffon laisse parler son inconscient : ici pour s’identifier à la SS, plutôt qu’aux conspirateurs contre Hitler.

7 juillet 2007 ­

Ce qui stupéfie, avec Bouffon, c’est le nombre d’« amis » qu’on lui prête, certains même intimes au point qu’ils se disent ses « frères », d’autres qu’ils furent ses témoins lors de son mariage (pas le genre à se marier « dans la plus stricte intimité », Bouffon...), etc. ­ des amis partout, donc, dans la presse, le commerce des armes, l’industrie aéronautique, le show-biz, le sport, les cabinets d’avocats d’affaires... Mais, une fois encore, quel sens a au juste le mot ami pour Bouffon et sa clique ?

8 juillet 2007 ­

Hier, pour une fois, un dessin drôle et non aligné, dans le Monde : le juvénile porte-parole de l’Élysée y apparaît, un communiqué à la main, l’air embarrassé ; il dit : « En raison d’un petit problème d’agenda, le président de la République ne pourra pas courir le Tour de France. » Dessin de Pancho, qui efface les mièvreries de Plantu à la une.

9 juillet 2007 ­

Sous le règne de Bouffon, s’invente et prospère une nouvelle langue de bois dans laquelle se consignent le nouveau tour de présidentialisation du régime et la politique de débauchage destinée à plumer les hautes sphères de l’opposition. Dans ce registre vont faire merveille des syntagmes comme « ministre d’ouverture », « candidat d’ouverture »... Bouffon, habile manoeuvrier à défaut d’autre chose, jette à plaisir du sel sur les blessures ouvertes. Politicien du « troisième type » (du temps de la démocratie du public), il sait parfaitement qu’aucune différence principielle ou programmatique ne fait obstacle au libre-échangisme entre droite et gauche, gauche et droite, que ce soit en termes d’« idées », de slogans ou de seconds couteaux. Il sait aussi que le public ne prend plus suffisamment au sérieux la (supposée) différence entre droite et g
 
Bouffon

25/12/2007
21:46
Imperator

auche institutionnelles pour se scandaliser du rachat d’un éléphant de gauche par un directeur de cirque de droite.

10 juillet 2007 ­

En visite officielle à Alger, ce drôle de Bouffon pense s’en tirer avec des tours de magicien de Foire du trône : passons l’éponge sur le passé (« assez de repentance »), tournons-nous vers l’avenir en faisant du business ensemble et en construisant l’usine à gaz de l’« Union méditerranéenne » !

Quand Bouffon prend en main des dossiers sensibles et complexes de politique internationale (les relations franco-algériennes le sont évidemment au premier chef), on a souvent l’impression de voir un enfant aux commandes d’un sous-marin nucléaire. Il faudrait tout le talent visionnaire d’un Kubrick pour imaginer cet ignare sans complexes au poste de pilotage, dans une situation de crise internationale majeure...

11 juillet 2007 ­

Insistons : sur les questions difficiles (et autrement décisives que celles dont les journaux font leurs titres et où l’opposition se tient en embuscade) de politique internationale, Bouffon ne « rompt » ni n’innove en rien, il persiste dans les orientations désastreuses fixées par ses prédécesseurs ­ ou alors, il aggrave. Ainsi, pour lui comme pour Jospin et Chirac, le Hezbollah qui sut abattre la superbe de l’État d’Israël pendant l’été 2006 est un mouvement « terroriste », et la seule manière d’en finir avec la guerre des mémoires entre la France et l’Algérie est de déchirer les pages qui fâchent et de cesser de se prendre la tête à propos des horreurs de la colonisation. On pourrait appeler cela un volontarisme de la présomption, un crétinisme mémoriel.

12 juillet 2007 ­

Dans le Monde, un responsable du secteur international taille en pièces le grand dessein bouffonnien d’une « Union méditerranéenne ». Une chimère, tranche-t-il, dont on ne peut certainement pas attendre qu’elle efface « la frontière la plus inégale du monde » qui sépare les pays du Nord du bassin méditerranéen de ceux du Sud. En effet, comment réunir autour d’un programme suffisamment éclectique pour inclure la lutte contre le terrorisme, la gestion des migrations, le droit économique et commercial, la promotion de l’État de droit et des droits de l’homme, des dirigeants de pays régis sur un mode généralement autocratique et qui, souvent, vivent en état d’hostilité mutuelle déclarée ?, se demande ce spécialiste.

Tout donne à penser, à la réflexion, que la belle idée de Bouffon se réduit à un renforcement de dispositifs policiers destinés à traiter, à la faveur de savants amalgames, la « lutte contre le terrorisme » et la répression de l’immigration clandestine.

L’occasion nous est donnée ici de redécouvrir l’adage oublié, qui prévalait encore au temps de de Gaulle : c’est à l’aune de la politique internationale que s’évalue le calibre d’un homme d’État.

13 juillet 2007 ­

Tout comme son prédécesseur, Bouffon l’énonce, la main sur le coeur, à l’occasion de son déplacement au Maghreb : la Tunisie de Ben Ali est « en cheminement vers la démocratie ». La décorative secrétaire d’État aux Droits de l’homme qu’il transporte pour l’occasion dans son paquetage ne dit mot et consent, et ne trouve pas une minute pour rencontrer à Tunis les organisations de défense des libertés. C’est « la rupture », camarades.

14 juillet 2007 ­

La Cour de cassation fait exactement là où Bouffon lui prescrit de faire : deux fois débouté de sa plainte contre le chanteur du groupe de rap La Rumeur, le défenseur de l’honneur de la police vient d’obtenir satisfaction devant la dernière instance ­ Hamé, le chanteur qui évoquait la mémoire des « centaines de nos frères abattus par les forces de police », est renvoyé devant les juges, pour diffamation.

Il ne sera pas dit que, Bouffon régnant, les violences et exactions policières seront un sujet dont il pourra être débattu à loisir. Si Hamé veut donner libre cours à son goût pour la caricature, qu’il s’en prenne donc à Mahomet. À ce propos, un dessin misérable de Plantu, à la une du Monde : une « racaille » en tenue de racaille tague sur le dos d’un flic le mot « assassin ». Le flic, patient et pédagogue : « Je t’explique : ce que tu fais est illégal. » Le rappeur, énervé : « En plus, il me tutoie, ce nazi ! »

À comparer, pour mémoire, à cette petite infamie, la formule irréprochable qu’a inspirée au chanteur la décision de la Cour de cassation : « Depuis l’époque coloniale, il y a une permanence de certaines formes de violences et de brutalités policières qui jouissent d’une immunité. »

15 juillet 2007 ­

Soutien inconditionnel de la garde des Sceaux et de la Diversité à la promotion de laquelle elle a activement contribué, Dame Bouffonne enfile à ce propos cette série de perles, pour le compte d’un hebdo : « C’est plus qu’une amie, c’est ma soeur [une maladie, décidément, chez les Bouffon, rien que des frères et des soeurs]. Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d’elle. Elle est de la race des Seigneurs. »

« Je ne la lâcherai jamais... » Est-ce à dire que, sous ce régime de néomonarchie, Dame Bouffonne dispose souverainement du privilège de la collation des titres, de l’attribution des fonctions, de la distribution des postes ? Et puis surtout : « ...La race des Seigneurs » ­ majuscule... Dieu, quelle école ont donc fréquenté ces gens-là, pour parler si couramment, si spontanément la Lingua Tertii Imperii ???

16 juillet 2007 ­

Apparemment rabiboché avec le Monde, Alain Badiou y livre en exclusivité son analyse du phénomène Bouffon :

1 ­ L’accession aux affaires de ce dernier sanctionne la « véritable fin de la forme française de l’après-guerre : un système droite-gauche qui avait en partage un bilan très particulier de la guerre, du pétainisme et de la Résistance ».

2 ­ Bouffon est l’incarnation d’une nouvelle droite dont le credo est : « capitalisme décomplexé et réhabilitation de la loi à la fois factice et agressive du signifiant national ». Les maximes du nouveau régime sont : « C’est très bien d’être riche » et « Que les pauvres travaillent plus et nous obéissent » ­ à quoi s’ajoute la persécution des étrangers « surtout s’ils sont ouvriers et/ou pauvres ».

Enfin, les ralliements d’intellectuels à Bouffon et à la Bouffonnerie « symbolisent la possibilité pour [ceux-ci] et des philosophes d’être désormais des réactionnaires classiques ». Mort de l’intellectuel « de gauche », figure héritée de l’après-guerre, fin d’une séquence.

Pour peu que l’on fasse abstraction de son insupportable séquelle d’adulateurs et de sa monomanie platonicienne appliquée notamment à la Révolution culturelle, Badiou compte encore parmi ce qu’il nous reste de plus lucide.

17 juillet 2007 ­

Une des idées fixes de Bouffon est d’en finir avec l’interdiction, pour le chef de l’exécutif, de se présenter devant le Parlement et d’y exposer sa politique. Dans la tradition française, instruite par les cuisantes expériences de Louis-Napoléon Bonaparte, Thiers, Mac Mahon, etc., cette clause institutionnelle a son importance : elle signale l’indépendance du pouvoir législatif face à l’exécutif et la préserve. Même de Gaulle s’est bien gardé de la remettre en cause. Mais le « modernisme » de Bouffon consiste, entre autres, à vouloir s’affranchir de toutes ces séquelles d’un encombrant passé. Et puis, comme le rappelle un godillot en livrée (sur ce plan, les traditions se conservent), la pensée présidentielle est tout entière habitée par un vif désir d’état d’exception : en cas de « situation internationale extraordinairement conflictuelle », il serait imaginable que le président de la République veuille s’adresser directement au congrès du Parlement... pour le convaincre de valider les pouvoirs spéciaux, peut-on imaginer sans excès de malice.

18 juillet 2007 ­

Ce qui frappe en premier lieu avec Dame Bouffonne, c’est sa parfaite interchangeabilité avec les gens de télévision ou les compagnes de sportifs célèbres dont les photos font les beaux jours de Gala et Télé Magazine. Toute cette engeance porte les mêmes marques, les mêmes lunettes de soleil italiennes, fréquente les mêmes boutiques sur la « plus belle avenue du monde » et parle l’idiome de Johnny Hallyday. Pour cette raison, Bouffon redoute davantage qu’une attaque de missiles russes les prises de parole publique de sa moitié : elle fait oeuvre utile au service de son image de Grand Humanitaire, mais il est préférable qu’elle s’abstienne de parler à la télé.

19 juillet 2007 ­

Bouffon, l’excellent Bouffon, a des attentions pour tous, et même de la considération pour les petits, les anonymes, les « derniers ». Il dit : « Même celui qui arrive dernier, il mérite, par son travail, ses efforts. C’est exceptionnel. » Bouffon, bien sûr, parle ici du Tour de France, dont il vient de suivre une étape de montagne en voiture, mais c’est l’occasion d’énoncer une plus ample pensée et d’adresser un message de sincère compassion au smicard invité à « travailler plus » et à la boucler. Pour le reste ­ qu’est-ce qui, dans tout ça, est « exceptionnel » ? ­, nous ne le saurons jamais. Très souvent, les phrases qui sortent à gros bouillons de la bouche de Bouffon donnent l’impression d’être produites par une sorte de mécanique déréglée, comme les boudins de plastique dans une scène fameuse de Mon Oncle. Ce n’est pas le sens qui compte, l’idée (il n’y en a pas), c’est le bruit produit par la bouche auguste et l’impression suscitée.

20 juillet 2007 ­

C’est un peu à qui, aujourd’hui, réussira à imposer l’autorité de son concept, plutôt faible que fort, destiné à caractériser synthétiquement ce qui, avec Bouffon et son art de gouverner, se distinguerait des figures antérieures. « Américanisation », « peopolisation » du pouvoir, lance, sans grand risque, l’éleveur de chevaux qui tenta sa chance au centre. Ces vocables passent à côté de l’essentiel, qui ne se nomme pas aisément : le basculement d’un régime de discours dont la matrice est l’énonciation de points de vue et intérêts politiques à un autre, dans lequel le contenu des messages s’efface devant la pure efficience de leur mode de diffusion. En ce sens, Bouffon est un communiquant en premier lieu, un homme politique au sens courant du terme (représentant d’un parti, d’une position, d’une doctrine, d’un groupement d’intérêts) en second lieu seulement.

Ce qui veut dire plusieurs choses. Par exemple, que ses talents, qu’il exerce dans la sphère politique avec le succès que l’on sait, pourraient être indifféremment employés dans le monde des affaires, de la publicité, dans un cabinet d’avocats, au service d’une grande chaîne de télévision ­ pas dans l’enseignement de la philosophie. Ensuite, Bouffon ne parle pas selon des convictions, des opinions mêmes, des positions arrêtées, mais selon une évaluation de ce qu’il convient de dire en telle ou telle circonstance pour retenir l’attention du public et obtenir son acquiescement. Bouffon n’a, de ce point de vue, aucune, rigoureusement aucune idée personnelle, juste quelques gros plis obsessionnels, mais il sait, en chaque situation, attendue ou inattendue, placer ou improviser les phrases adaptées aux conditions du moment : qu’il s’agisse du G8, du Tour de France, des obsèques d’un policier, d’une garden-party à l’Élysée, de la réception d’un chef d’État étranger... C’est sans doute là le point de rupture majeur avec ses deux prédécesseurs, qui, certes s’entouraient de conseillers en communication, certes jouaient à fond le jeu du présidentialisme, mais qui, au reste, demeuraient des « animaux politiques » en premier lieu, occupant une position déterminée sur l’échiquier des partis, tributaires de traditions, d’appareils ­ des « héritiers », malgré tout.

Avec Bouffon, au contraire, la politique cesse d’être un espace de confrontation d’opinions, points de vue et intérêts en conflit pour devenir cette sorte de lieu vide où circulent d’inconsistants messages sans suite, un lieu vide paradoxalement saturé de flux de type publicitaire. Dans cette nouvelle topographie, le pouvoir revient à celui qui parvient à occuper la place du Grand Émetteur, à capter l’attention et à imposer sa novlangue ­ ce que, par antiphrase sans doute, les journaux ont désigné comme la victoire de Bouffon dans la « bataille des valeurs » ! Ce ne sont plus maintenant les journalistes de télé dont le métier est d’interviewer les hommes politiques qui doivent calquer leur style et leur vocabulaire sur celui de ces derniers, c’est au contraire l’homme d’État qui doit s’efforcer de ressembler au plus près à un présentateur du JT ­ et à ce jeu, évidemment, Bouffon, personnage de pure surface, est sans rival...

21 juillet 2007 ­

Travaux pratiques sur ce même thème : commentant deux récents suicides commis par des salariés sur leur lieu de travail, Bouffon est, dit son porte-parole, « très touché par la nouvelle » et souhaite « que l’on creuse des pistes pour tenter d’apporter des remèdes à ces problèmes qui sont toujours très difficiles ». Paroles verbales, phrases toutes faites ­ mais ce n’est pas cela qui compte. Ce qui importe est l’existence d’un « message » présidentiel à propos de ces suicides en entreprise, un phénomène qui tend à devenir épidémique. Ce qui compte, c’est la présence de ce message « correct », c’est-à-dire vide, et l’occupation par celui-ci de l’espace communicationnel. Une stratégie calquée sur celle que vantait naguère le PDG de la chaîne leader et qui fit florès : en investissant l’espace communicationnel, qu’il s’agisse de vendre une boisson gazeuse ou de la compassion bouffonnienne, on « mobilise » non pas les esprits mais les cerveaux, on les investit, on les saisit et les immobilise.

22 juillet 2007 ­

Ayant énoncé dans la forme requise ce qui devait l’être à l’occasion du 65e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv (« Nous ne devons pas oublier »), Bouffon fait savoir qu’il se rendra prochainement en Libye « si cela peut être utile au dénouement de l’affaire ». Il y a évidemment une colossale présomption à s’établir ainsi dans la position du recours providentiel, concernant un conflit qui, après tout, met aux prises deux pays qu’aucun lien particulier n’attache à la France, la Bulgarie et la Libye. Sur les ruines du destin conquérant de la Grande Nation ne prospèrent plus que les opportunités humanitaires, une Weltpolitik de Petites Soeurs des Pauvres. Surtout, à défaut de la capacité d’incarner une « grande politique » internationale, Bouffon va s’efforcer d’endosser le rôle qui lui permettra de ne pas disparaître totalement de cette scène : celle du pompier volant mondial calculant chacun de ses « coups » en fonction de l’audimat...

23 juillet 2007 ­

Henri Guaino, le cerveau prothétique de Bouffon, se déclare partisan de l’adjonction d’une dose de césarisme à l’institution politique, histoire d’apporter du sang neuf à celle-ci. Il faut, dit-il, que la démocratie soit incarnée, afin que les gouvernés puissent s’identifier au pouvoir. Ce qui est une autre façon d’énoncer, si l’on comprend bien, qu’il faut que la démocratie rompe avec le principe même de son invention (Claude Lefort), afin que puisse se rétablir cet élément d’identification, voire de fusion entre gouvernants et gouvernés, qui est au fondement de la monarchie absolue ­ mais aussi, accessoirement, de la dictature totalitaire. En effet, le propre de la démocratie moderne est d’établir le pouvoir en un lieu incertain, indéterminé, dans lequel la légitimité de l’institution ne coïncide avec la visibilité d’aucun corps particulier, c’est de « fonctionner » à la désincarnation du pouvoir. Enonçant benoîtement ceci : « La démocratie, ce n’est pas seulement un système de règles désincarnées, c’est aussi un pouvoir visible, responsable », Guaino ne fait pas seulement de l’anti-Lefort sans le savoir ; il donne surtout libre cours à une nostalgie des pouvoirs anciens qui, dans le monde contemporain, ne saurait trouver satisfaction qu’avec l’établissement d’un régime populiste autoritaire dopant d’une bonne dose d’exception la normativité démocratique. Réclamer, dans les conditions démocratiques, davantage de « visibilité » du pouvoir, c’est exiger un renforcement des traits bonapartistes de la démocratie contemporaine. Or, ceux-ci sont déjà très accentués selon les institutions actuelles, tout particulièrement en France, depuis 1958. Le plus d’incarnation que revendique le think tanker de Bouffon recèle donc une demande « d’autre chose » qui n’ose pas (encore) dire son nom. Attendons.

24 juillet 2007 ­

Les sondages ne nous enseignent rien que nous ne sachions déjà, en revanche ils contribuent efficacement à produire des effets d’amplification des dynamiques en cours. Ainsi, quand le Journal du dimanche commande et publie un sondage nous « informant » que 66 % des « Français » (935 personnes interrogées) sont « satisfaits » de Bouffon ­ il sait ce qu’il fait. Titrant en une sur les « Deux Français sur trois » qui expriment leur satisfaction, il ne se contente pas de voler au secours de la victoire, il la consolide et la proroge. C’est d’ailleurs en ce lieu géométrique que s’opère la jonction entre les dispositions de la presse et la fonction des sondages : l’un comme l’autre sont des machines opportunistes destinées à renforcer la force d’évidence des « réalités » massives et majoritaires, des consensus et entassements, des dispositifs servant à accentuer les plis dominants. Avec un même sondage, Rochefort ou Bloy aurait titré : « Déjà un Français sur trois excédé par Bouffon »

25 juillet 2007 ­

Où l’on voit à quel point la vie politique est désormais captée par les règles qu’imposent la publicité et la communication : tonnant non sans motif contre la politique des bons coups conduite par Bouffon (à l’occasion de l’opération dite humanitaire conduite tambour battant à Tripoli), le chef du parti rose ne conçoit pas qu’il puisse faire passer son message sans l’agrémenter d’un bon mot destiné à passer en boucle sur France Info : « Une politique du coup d’éclat permanent », lance-t-il avec un sourire en coin, bien content de sa trouvaille.

On imagine difficilement dans les chaumières la débauche d’efforts que peut coûter à un état-major de parti l’invention d’un tout petit bon mot de cette espèce, destiné à chatoyer dans une actualité pressée quelques instants seulement. Autant de temps volé à la lecture de ces classiques abscons dont ces messieurs-dames ont parfois entendu parler, sans jamais avoir eu le loisir de s’y plonger... À la bourse de la communication, un bon mot s’échange contre cent concepts.

26 juillet 2007 ­

On notera, dans le même ordre d’idée, que Dame Bouffonne dispose au Palais présidentiel d’un bureau et d’une équipe parmi laquelle figure une attachée de presse tout droit venue d’EuroDisney. Le genre de détail que les journalistes relatent de manière routinière, tant il fait partie de l’ordre des choses. Désormais, les bonnes oeuvres libyennes seront vendues au populo comme de petits Mickeys.

27 juillet 2007 ­

« Elle a compris très vite qu’il fallait prendre toutes les douleurs en considération », pontifie Bouffon à propos de la bonne action de Dame Bouffonne à Tripoli. Voilà qui a une autre gueule que le mesquin refus énoncé naguère par un Premier ministre (à peine) rose d’accueillir « toute la misère du monde ». Et lorsque quelques mauvais coucheurs de l’opposition demandent à quel titre Madame s’acquitte de ce genre de mission de haute volée, le chef du parti gouvernant, lui-même ancien d’Occident recyclé, rétorque, superbe : « Dans les monarchies, le conjoint du monarque a une place institutionnelle. » Sommes-nous donc déjà en monarchie ? Voilà qui éclaire les propos du conseiller Guaino sur « l’incarnation ». Encore un peu de patience : dans l’attente du Sacre, les courtisans sont déjà à pied d’oeuvre.

28 juillet 2007 ­

En déplacement au Togo et au Gabon, Bouffon fait l’éloge de deux des autocrates les plus constants au pouvoir dans « nos » anciennes colonies en Afrique : Omar Bongo et Sassou N’Guesso, tous deux poursuivis devant des juridictions françaises pour détournement de fonds publics. « S’agissant du Gabon, dit-il notamment, je ne pense pas que ce soit le pays qui ait le plus à rougir du point de vue de la démocratie interne. » Bongo, il est vrai, n’est à la tête de son pays que depuis quarante années ; et, après tout, en 2047, Bouffon, toujours juvénile à 92 ans, continuerait assurément de faire merveille, avec une énergie intacte, aux commandes de l’État...

29 juillet 2007 ­

En visite officielle à Dakar, Bouffon paie rapidement son tribut à la critique de la colonisation (« le colonisateur a pris, s’est servi, il a exploité, il a pillé les ressources... »), puis en vient aux choses sérieuses : sa propre version des difficultés de l’Afrique et qui serait comme du Hegel mélangé à de la soie de cochon hachée : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire [...]. Jamais il ne s’élance vers l’avenir [...]. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout est écrit d’avance [...]. Il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. »

Un best of rétro de clichés évolutionnistes rescapés de l’avant-dernier siècle, mais destinés à véhiculer un message très distinct : foin de toute repentance, si l’Afrique se porte mal, c’est sa faute et rien que sa faute... Aucun rapport entre l’« accroche » sur la colonisation prédatrice et ce développement, mais, encore une fois, cette incohérence est sans importance aucune, puisqu’il ne s’agit pas d’argumenter, d’enchaîner des raisonnements, mais de « faire passer » un message. Ici : démerdez-vous avec vos problèmes, nous n’endosserons aucune responsabilité pour ce qui les concerne et serons impitoyables avec vos immigrants clandestins.

30 juillet 2007 ­

On imagine aisément que le présent tel que le perçoit Bouffon gros comme le boeuf ressemble aux campagnes françaises telles que nous les voyons défiler sous nos yeux de l’intérieur d’un TGV lancé à 300 km/h entre Paris et Nancy : un zapping permanent et vertigineux d’un conseil des ministres au désert libyen, d’un jogging matinal à une virée dans la forêt équatoriale gabonaise, etc. On peut aisément concevoir que la continuité de la pensée saurait difficilement s’accommoder non seulement de la vitesse de ces déplacements, de leur rythme effréné, mais surtout de l’absolue discontinuité et hétérogénéité des séquences enchaînées. Un tel mode d’existence en forme de travelling accéléré permanent ne saurait être constitutif d’un champ d’expérience propre. C’est la raison pour laquelle Bouffon se présente à nos yeux comme un automate voué à prononcer des paroles et accomplir des gestes programmés, plutôt que comme le sujet ou l’auteur d’une politique qui lui soit propre.

31 juillet 2007 ­

Le diable, on le sait, habite dans les détails, spécialement lorsqu’il s’agit de la vie des grands de ce monde et des importants (des Incroyables et Merveilleuses de notre temps). Ainsi, le quotidien post-mao/néo-rothschildien publie en première page une photo des mains enlacées de Bouffon et Dame Bouffonne. Au poignet de la seconde, une de ces gourmettes en forme de coeur que nos élèves ­ féminins ­ de seconde reçoivent en gage d’amour éternel lors de leur premier flirt. Que celle-ci provienne d’une boutique à émirs de la place Vendôme, et non pas de la souscription d’un abonnement à l’Express, ne change finalement rien à l’affaire ­ à chacun ses moyens, après tout. La pauvreté se venge, et une joie maligne nous illumine chaque fois qu’il nous est permis de constater que le parvenu réalise le tour de force, avec tous ses moyens, d’imiter la passion pour le kitsch des plus démunis. Nous nous prenons alors à imaginer la belle application avec laquelle Bouffon a choisi ce magnifique porte-bonheur destiné à sceller une si périlleuse réconciliation...

1er août 2007 ­

Envie de vomir, hier soir, ni plus ni moins, à entendre Bouffon faire l’article, avec des accents de télévangéliste, en faveur du prélèvement d’une dîme sur le remboursement des médicaments par la Sécu, au nom opportun de cette nouvelle Grande Cause nationale ­ la maladie d’Alzheimer. Ici, l’escamoteur est vraiment au sommet de son art. C’est tout simplement le principe de la pompe à phynances, directement branchée sur la poche du tout-venant du côté prélèvement, des lobbies intouchables de l’autre ­ tout récemment encore, le tarif de la consultation des généralistes était augmenté d’un euro. La « Grande Cause nationale » trouve ici son vrai visage : tout pour le pouvoir médical, et que l’argent continue à aller à l’argent. C’est la version bouffonne du mémorable « salauds de pauvres ! » (la Traversée de Paris) : « Vous m’avez voulu, vous m’avez élu, salauds de pauvres ­ eh bien payez maintenant ! »

2 août 2007 ­

Et voici que l’héritier Khadafi crache le morceau : le deal conclu entre autorités françaises et libyennes, à l’occasion de la libération des infirmières bulgares, va un peu plus loin que la fourniture d’un système de dessalinisation de l’eau de mer... L’arbre humanitaire cache la forêt d’un solide contrat concernant des matériels militaires. Interpellé à ce sujet, Maître Bouffon nie tout en bloc, et de même son valet rose, ministre des affaires étrangères.

Nous n’en sommes déjà plus tout à fait à la séquence rêvée où le nouvel élu prenait la réalité d’assaut et la pliait à son fantasme, peu à peu le monde enchanté produit par la faconde bouffonne s’écaille et réapparaissent les contours du bon vieux cynisme ­ mais pas même à hauteur de raison d’État machiavélienne ­, ici est l’intérêt de notre puissance, et foin des scrupules moraux ­ non, simplement au niveau de l’intérêt glacé du trafiquant d’armes.

3 août 2007 ­

Grosse bronca pour Bouffon, ce matin, dans les journaux, la teneur du contrat de ventes de matériels militaires par EADS à la Libye étant maintenant publique. Tandis que notre paladin préfère s’éclipser pour ses vacances américaines chic et choc, ses partisans et porte-parole improvisent des explications embarrassées. Le brouillard de la glorieuse action humanitaire dissipé, demeure le parfum âcre du mensonge et de la manipulation. Nous n’en sommes pas encore au point où le public bombardera l’escamoteur de projectiles divers et exigera le remboursement de son ticket, mais... Il faut laisser le temps au temps, disait l’autre, le Spectre.

4 août 2007 ­

Vacances de parvenus pour Bouffon et Dame Bouffonne dans le New Hampshire, où « des amis » ont retenu pour eux, et pour 30 000 dollars la semaine, la propriété d’un ancien responsable de Microsoft. Compiègne et ses fastes se délocalisent. Dans cette modeste cabane, plusieurs suites avec vue sur le lac Winnipesaukee, un salon de cinéma et média, huit chambres, onze salles de bains, un quai pouvant accueillir quatre bateaux, sans oublier une cuisine « digne des plus grands restaurants », disent les journaux.

Selon un sondage sur mesure publié par le Figaro Magazine, 74 % des Français, éblouis par tant d’ors et de pompe, s’en remettent à Bouffon pour « résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ».

5 août 2007 ­ Petit supplément à la Critique de la raison cynique de Peter Sloterdijk : à l’âge bouffonnien, le schmalz humanitaire, avec ses bonnes joues roses et son impeccable moralité, n’est aucunement ce qui s’affronte au froid calcul de l’homme d’État ou du businessman, il en est au contraire l’habit de lumière et le nécessaire apparat. Dame Bouffonne, jouant les utilités à Tripoli et Sofia, est le ruban noué autour d’un lot de missiles Milan. Cynisme en phase terminale, pourrait-on dire.

6 août 2007 ­

L’hyperactivisme de Bouffon et de sa séquelle entraîne ceux-là même qui le censurent dans son sillage, il impose son rythme propre, assure le triomphe de l’anecdote sur la réflexion. D’où cette sorte de tétanie de la pensée face à ce qui constituerait le novum de ce règne tonitruant, une incapacité mal compensée par la remobilisation improvisée de souvenirs de concepts hérités des temps héroïques (bonapartisme, césarisme...). Ce matin, les journalistes du service public, comme on di(sai)t filles publiques, s’émerveillaient de ce que le nouveau maître ait su, en moins de cent jours, « faire oublier » son prédécesseur, en renvoyant le souvenir vers les temps archaïques d’un autre siècle ­ image contre image, celle d’un Oblomov corrézien, reclus dans sa forteresse présidentielle, s’opposant à cette autre où un homme d’action juvénile avale quatre à quatre le perron de l’Élysée, le portable collé à l’oreille... De l’image, rien que de l’image ­ pas une idée, une image efface l’autre, c’est la loi du présentisme (François Hartog) universel et généralisé, dont Bouffon est l’un des hérauts.

7 août 2007 ­

En ne manquant pas une occasion d’afficher ses vacances dispendieuses, Bouffon fait le pari que nous sommes passés d’une société de patriciens et plébéiens, riches et pauvres (dans laquelle les seconds sont rassemblés par l’animosité, la rancune, le dégoût ou l’envie que leur inspire la comparaison entre leur condition propre et celle de l’ennemi atavique), à une société de téléspectateurs et de lecteurs de Paris-Match, toute disposée à se laisser séduire par les chatoyantes images du luxe et du gaspillage (symboles de réussite) exhibés par les vrais gagnants. À cette société pulvérisée, il adresse ce message débordant de joie maligne : à nous les plaisirs, à vous les images ­ une manière draconienne de remettre à leur place ces brebis déjà dociles.

8 août 2007 ­

« J’ai le droit d’avoir des amis ! », proteste Bouffon, lorsque l’opposition donne de la voix pour lui reprocher de se placer dans la position du « débiteur d’intérêts privés », en passant des vacances de PDG de multinationale à Wolfeboro ­ à l’invitation, précisément, d’anonymes « amis ». On voit petit à petit se préciser le sens que le chef suprême des armées de la République accorde au mot « ami » : quelqu’un avec qui on est en affaires, avouables ou inavouables, qui vous rend des services en échange d’autres services. C’est le sens que toutes les mafias du monde donnent au mot « ami ». C’est aussi ce qui explique que, souvent, l’on préfère que le nom de ces « amis » demeure confidentiel.

9 août 2007 ­ Le Pen accorde un satisfecit à Bouffon. Il le loue d’avoir tenu « un certain nombre de ses promesses électorales » (devinez lesquelles) et a bonne opinion de ses premières semaines au pouvoir. « Chacune de ses actions est mûrement réfléchie, pesée, très bien informée et jusqu’ici assez bien réalisée, il faut le dire. »

On pourrait se contenter ici d’un laconique mais facile « qui se ressemble s’assemble », mais ce serait l’arbre qui cache la forêt. Ce que nous avons ici sous les yeux est bien en premier lieu le naufrage définitif de ce discours anémié et pourtant contagieux, indexé sur la notion d’un partage stratégique entre l’insupportable (fascistoïde) lepéniste d’un côté et le supportable (républicain) de l’autre. Maintenant que toute frontière séparant Bouffon de l’ancien para aux électrodes devient indistincte, on discerne mieux, en revanche, l’origine du désastre qui conduit au couronnement de Bouffon : ce certain jour de mai 2002 où le parti de la trouille plébiscita ce gardien de la République destiné à écarter la peste brune et qui ne fut, en fin de compte, que le fourrier de la petite apocalypse bouffonne...

10 août 2007 ­

Tout se passe distinctement comme si Bouffon avait été élu pour diffuser par ondes concentriques et à l’échelle de la nation tout entière le stress perpétuel qui le met en mouvement. Il est de ce point de vue l’équivalent hexagonal de ces chefs de bureau et autres moniteurs de colonies de vacances, adjudants-chefs de régiment disciplinaire dont l’agitation spasmodique et vacharde se destine à rendre insupportable la vie de ceux qui sont soumis à leur autorité. Répercuté et amplifié par les médias, ce vibrionnage contamine l’Hexagone tout entier, lorsque notre agité national se met à jouer à saute-mouton par dessus les continents pour ne pas rater les funérailles quasi-nationales accordées en la cathédrale de Notre-Dame à l’émule du Pape et du Dogme restauré (Lustiger), ceci sans rater, bien sûr, la rencontre annoncée avec Bush le jeune en la résidence familial d’icelui... En diffusant sa fébrilité avec tant de constance et d’intensité, Bouffon invente une version nouvelle de la gestion par le stress, magnifié ici en gouvernement par le stress d’une population entière soumise au bombardement incessant d’injonctions de ce type : « Faites comme moi ! Remuez-vous ! Travaillez plus ! Plus vite ! Toujours plus ! » Une version, speedée, hypermoderne, du joueur de flûte de Hamelin...

11 août 2007 ­

Admirable, sublime déclaration, hier, d’un « proche » (catégorie à distinguer soigneusement de celle d’« ami ») de Bouffon Imperator : puisqu’il avait assisté aux obsèques de Jean-Claude Brialy, remarque ce sage, il n’était pas disproportionné (sic) qu’il se rendît à celles du cardinal, fût-ce au prix d’un aller-retour transatlantique. Toutes questions de « proportions » mises à part, l’homme du sérail décrit au mieux la compulsion vorace du collecteur, du collectionneur qui se manifeste ici : hier Bouffon enterrait un acteur, aujourd’hui un cardinal, demain un joueur de foot, un flic ou, qui sait, l’ourse Franska victime de la violence routière et qui, elle, du moins, ne se mêlait pas de nous évangéliser...

12 août 2007 ­

À la une du Journal du dimanche, le genre de photo que Brecht aurait aimé faire figurer dans son Abécédaire de la guerre : au centre, Bouffon, flanqué des deux Bush, « 41 » et « 43 », Bouffon, donc, chemise blanche échancrée, jean et ceinturon, Ray Ban (marque déposée) à verres réfléchissants, Bouffon comme dans une pub, affichant l’air de contentement qui sied à la circonstance, et qui semble nous lancer, narquois et triomphant : « Eh bien voilà, j’y suis, et au diable qui s’en offusque ou me jalouse ! »

Dans le même journal, ce trait empoisonné, décoché par un ancien Premier ministre, en principe rallié à notre héros : « Pour l’instant, [Bouffon] va plus vite que la contestation. Cela fait partie de sa méthode. Pour lui, toute pose est un recul. Le mouvement est sa philosophie. »

Assassin « pour l’instant... ». Il ne suffit pas de cultiver le mouvement pour être de la race des Napoléon, et le diagnostic de notre connaisseur recèle une prédiction : celui qui a fait de la vitesse l’atout majeur de sa conquête en est en vérité l’esclave et au moindre fléchissement du rythme ­ patatras ! C’est à peu de chose près la description que fait Hannah Arendt du destin du dictateur totalitaire ; c’est, plus modiquement, l’histoire du personnage de BD qui continue à marcher... au-dessus du précipice.

13 août 2007 ­

Ce qui importe, c’est la signalétique, ce que signale la mise en scène : ainsi, en vacances, Bouffon dort dans des avions, assiste à des obsèques, téléphone à ses conseillers, ses « proches », ses « amis », ses ministres, adresse une multitude de messages, y compris à propos d’un accident ferroviaire au Congo, improvise des conférences de presse, engueule des photographes, rend visite aux Bush etc., donc tout sauf de ces vacances où l’on fainéante, se plonge dans un gros livre, flâne avec des amis, randonne, médite ­ mais ce n’est pas cela qui compte, c’est l’image, le pur signe « vacances ». À cela suffiront quelques chromos de Bouffon en tenue décontractée, avec le zeste de hâle réglementaire, une paire de lunettes de soleil, un hors-bord et trois petits saluts de la main... Et voilà, le message est passé : Bouffon, à l’instar de ses concitoyens, à l’unisson de la nation, est en vacances. Et voyez comme il s’amuse !

14 août 2007 ­

Cent jours déjà ! L’échéance fixée, donc, pour l’arrêt, en plein vol, de cette chronique. Pas de regrets, une fréquentation si assidue de l’ennemi ne laisse, à la longue, d’être éprouvante. À défaut d’un meilleur concept, avançons pour prendre congé celui de désastre moléculaire, continué, interminable. Bien sûr, la rupture terrible annoncée par des prophètes de malheur intéressés n’a pas eu lieu. Depuis le 6 mai, la vie a continué, les dirigeants de l’opposition n’ont pas été jetés en prison, les universités n’ont pas été épurées, les livres de Jean Genet et du marquis de Sade sont toujours sur les rayons des bibliothèques, le couvre-feu n’a pas été rétabli, le Tour de France a eu lieu avec son lot habituel d’épisodes paramédicaux... Des signes de continuité suffisants pour que nombre de ceux-là mêmes qu’habitaient les plus grandes préventions contre Bouffon en viennent à éprouver comme un vague soulagement ­ ah bon, ce n’était donc que cela !

Or, c’est bien là qu’est le piège, précisément : dans la forme non apocalyptique du désastre. Car le désastre est bien là, et son nom est ce qu’en dirait Foucault : l’intolérable, c’est-à-dire tout autre chose que ce qui suscite des réserves, des désaccords, des mouvements d’opposition plus ou moins décidés. L’intolérable, entendu comme la marque, le signe de ce qui établit une situation d’irréconciliation et fait de celui par lequel il advient un pur et simple ennemi.

Intolérables rafles de parents d’élèves étrangers aux portes des écoles, intolérable chasse au clandestin dans les cafés de Belleville, sur les marchés de Barbès et jusque dans les appartements. Intolérables « reconduites aux frontières » par les sbires de la PAF, dans les avions de ligne d’Air France. Intolérable politique du stigmate, de la mise au ban, de la punition infinie d’espèces désignées à la vindicte publique (le récidiviste, le criminel sexuel...), en vertu de laquelle prend corps un nouvel esclavage du temps des Droits de l’homme, l’esclavage pénitentiaire. Intolérable révisionnisme mémoriel (encore et toujours, l’enjeu colonial). Intolérable, la démonstrative génuflexion devant la puissance aveugle ­ à quand l’envoi d’un contingent français en Irak ?

La question, infiniment sérieuse et irrésolue pour le temps présent est bien celle-ci : que fait-on face à l’intolérable ? Au cours de séquences antérieures, différents types de dispositifs de résistance ont vu le jour, selon les enjeux concernés et les circonstances, et dont le propre était de se tenir à la hauteur de l’intolérable en rompant, précisément, avec les moyens coutumiers (et en quelque sorte programmés par l’institution politique et juridique) de protestation et d’opposition : le Manifeste des 121, le soutien financier et logistique apporté au FLN algérien, la formation des comités de soldats et les manifestations de bidasses après Mai 68, la création et l’action du Groupe d’information sur les prisons, à l’initiative de Foucault, Vidal-Naquet et quelques autres, les occupations d’immeubles vides par le DAL, etc.

À l’aube de ce règne placé sous le signe des petites et grandes infamies, la question demeure pendante : que faisons-nous face à l’intolérable ? Où est la troisième voie, l’étroit défilé entre prise d’armes, comme effacée de l’horizon historique (au point qu’on hésite même à en prononcer le nom), et l’infinie acedia de l’exil intérieur ?

À défaut d’autres mérites, l’avènement de Bouffon, Gorgone d’un régime sans boussole, aura servi à réveiller ces questions indispensables.



© Nouvelles Éditions Lignes ­ Politis, 2007.




 
guydufau

26/12/2007
13:58
re : La catastrophe Sarkozy

Quand les sondages auront constaté ou décrété la chute de popularité du "bouffon", il sera affublé d'un autre sobriquet : "le caudillo des godillots".
 
lionel

26/12/2007
19:57
Miracle de Noël

Ca alors, c'est vraiment Guy qui revient?


 
Nazdeb

27/12/2007
10:32
re : La catastrophe Sarkozy

Ce serait pas étonnant, il a mal écrit son adresse mail, c'est un indice.
Mais ça alors, c'est vraiment Lionel qui revient ?



 
guydufau

29/12/2007
11:28
re : La catastrophe Sarkozy

"La question, infiniment sérieuse et irrésolue pour le temps présent est bien celle-ci : que fait-on face à l’intolérable ? Au cours de séquences antérieures, différents types de dispositifs de résistance ont vu le jour, selon les enjeux concernés et les circonstances, et dont le propre était de se tenir à la hauteur de l’intolérable en rompant, précisément, avec les moyens coutumiers (et en quelque sorte programmés par l’institution politique et juridique) de protestation et d’opposition : le Manifeste des 121, le soutien financier et logistique apporté au FLN algérien, la formation des comités de soldats et les manifestations de bidasses après Mai 68, la création et l’action du Groupe d’information sur les prisons, à l’initiative de Foucault, Vidal-Naquet et quelques autres, les occupations d’immeubles vides par le DAL, etc."

Dans ce "etc" il faut y inclure :
- Le refus de par des enseignants de dénoncer les enfants des sans-papiers, à l'école
- Le refus des équipages d'Air-France de décoler quand dans l'avion il y a des passagers embarqués de force
- Les faucheurs volontaires d'OGM ...
Bref, tous ceux qui font progresser la notion de désobéissance civile.

Merci à celui [celle] qui a introduit ce beau pamphlet.
 
louise

29/12/2007
21:35
re : La catastrophe Sarkozy

Santé Guy

Itou Lionel et Nazdeb

àtous !
 
w

30/12/2007
01:28
re : La catastrophe Sarkozy

Hello à tous, coucou à Guy (!), toussa, toussa,

 
w

30/12/2007
01:29
re : La catastrophe Sarkozy

Et pour citer le Coin-coin du mercredi, c'est le fil du trépidant de la République.
 
guydufau

30/12/2007
10:28
re : La catastrophe Sarkozy

Samedi 29 décembre 2007 à 11h,"Le rendez-vous des politiques", débat annoncé : "le bilan des six mois de sarkozisme".

Il n'a été question que de sa tactique électorale et incidemment de quelques autres considérations, par exemple, les intellectuels n'aiment pas Sarkosy en constatant néanmoins qu'il y a "un petit réseau intellectuel sarkophile" et aussi une revue "Le meilleur des mondes" !
De bilan, nib de nib, mais un ton général complaisant...ça ronronnait gentiment.
Pourtant, sur le site de l'émission est cité le libre d'Alain Badou "De quoi Sarkosy est-il le nom?" (1) et celui d'Eric Hazan, "Changement de propriétaire, la guerre civile continue" (2).
Voila, mais hors antenne, un redressement important.

(1) "Sarkosy est le nom...la chose probablement immonde dont le petit Sarkosy est le serviteur".
(2) Il se termine ainsi, nous sommes en 2011 : "Même si ce n'est pas lui [Sarkosy] qui a donné l'ordre de tirer sur la foule qui s'apprêtait à donner l'assaut à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, il a été tenu pour responsable du massacre. A partir de là, il ne pouvait plus tenir. Son départ précipité a signé la fin de la V°République, en attendant l'écroulement du système capitaliste en France."

 
Henry Faÿ

30/12/2007
16:19
le Président pique-assiettes

Qu'il claque tout le fric qu'il veut, qu'il passe ses vacances où il veut dans les plus beaux palaces du Monde avec à sa suite autant de personnes qu'il veut, qu'il fréquente qui il veut (d'ailleurs, il a plutôt bon goût) mais qu'au moins il ait l'élégance de payer de sa poche, qu'il cesse de jouer les pique-assiettes.

 
guydufau

31/12/2007
11:05
re : La catastrophe Sarkozy

"(d'ailleurs, il a plutôt bon goût)"

Ah bon !
Disney land,Jean Marie Bigard,Omar Bongo, Sassou N’Guesso, Johnny, Sardou, Ben Ali, Bush, Poutine, etc...

Non merci !


 
guydufau

31/12/2007
12:03
re : La catastrophe Sarkozy

....Le Syndicat de la magistrature s’alarme de la multiplication de tels procédés d’enquête, aux contours juridiques flous, qui ne peuvent qu’envenimer les relations entre les citoyens et banaliser la délation. Il
appelle les magistrats ayant la maîtrise des enquêtes à refuser cette dérive.
Syndicat de la Magistrature
7 décembre 2007

D'une part, Le jules à Carla encourage sa police à multipler les encouragements à la délation en offrant de l'argent et d'autre part il prônait récemment la fin des dénonciations anonymes en matière de fraude fiscale, tout comme il veut dépénabiliser certaines affaires du même ordre.

Toujours cette constante à comptabiliser les petits délits-ça fait du chiffre- et ignorer les délits plus importants qui sont ceux de "l'élite".
 
Zx

31/12/2007
14:35
re : La catastrophe Sarkozy

"(d'ailleurs, il a plutôt bon goût)"

Si on aime le toc et le plastique. C'est d'ailleurs son cas.
 
Henry Faÿ

31/12/2007
16:39
c'est le tréma qui m'ensorcelle...

<<d'ailleurs, il a plutôt bon goût)">>

Je voulais parler de Carla Bruni, chanteuse et compositrice, je crois, oui, c'est ça, je viens de le vérifier.

<<C'est le tréma qui m'ensorcelle dans le prénom de Raphaël>>

Sarkozy, un tréma il en avait un sur le o dans son nom d'origine, et il l'a viré. Est-ce ce tréma disparu qui à présent l'ensorcelle?

 
Zx

31/12/2007
17:38
re : La catastrophe Sarkozy

"Je voulais parler de Carla Bruni"

Moi aussi.
 
guydufau

01/01/2008
09:45
re : La catastrophe Sarkozy

Sobre, je n'ai eu ni mal au foie, ni la gueule de bois.
Mais patatras, avec les voeux de l'inévitable Bouffon, que les médias serviles annonçaient différents et surprenants, plus que la gueule de bois, j'ai eu la nausée et le moral dans les chaussettes.
 
guydufau

06/01/2008
15:03
re : La catastrophe Sarkozy

http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&pres s_id=819&cat_id=7&

Avec ce discours, pas de doute, le bouffon est un calotin de choc.
 
guydufau

06/01/2008
15:22
re : La catastrophe Sarkozy

Venant de consulter le Robert, je me félicite d'avoir choisi "calotin", car je lis :
"CALOTIN est apparu (1717) comme nom d'un membre du "Régiment de la Calotte", ordre imaginaire et burlesque qui distribuait des calottes, des giffles, à tous les personnages qui prêtaient le flanc à la critique. Le mot est devenu péjoratif..."

Comme ça va bien à un bouffon!
 
Carlo Bruno

06/01/2008
17:03
bouffons du bouffon

Sarkozy, calotin ?
Bah vous en êtes un autre, et sans même le savoir.
Votre baratin sourd comme un chapelet d'imprécations longuement mûri sous un petit chapeau de cureton.
Vous seul ne le savez pas.
Pour votre tranquillité il vaut mieux continuer à ne rien savoir.
Pour la nôtre, ouvrez donc vos yeux et vos oreilles, rien qu'une fois SVP.
 
guydufau

06/01/2008
17:43
re : La catastrophe Sarkozy

Pour le 06/01/2008/17/03 /PROUT...PROUT
 
Maldizzione

06/01/2008
19:49
La catastrophe Dufozy


Pour le 06/01/2008/17/03 /PROUT...PROUT

Le niveau monte, grâce à vous ... Merci d'être revenu, Maestro.
 
guydufau

06/01/2008
20:48
re : La catastrophe Sarkozy

Un autre PROUT...PROUT pour 06/01/2008/19/49
 
Lucerne

06/01/2008
20:58
re : La catastrophe Sarkozy

Dire qu'on va recommencer à se demander pourquoi Guy intervient sur ce forum, on évoquera la démission de son entourage, une enfance difficile, un système neuronal branché en court-circuit, le suicide de ses animaux domestiques, son exclusion du cercle de réunion Attac pour manque de tenue, et on ne parviendra sans doute pas à trouver la vraie réponse... Mais on se posera toujours la question, sachant qu'avec une éventuelle réponse, on saura peut-être ce qu'il faut faire pour qu'il laisse les gens tranquilles.
 
C logik

06/01/2008
21:38
re : La catastrophe Sarkozy

Il faut savoir porter sa croix libérale : dans une logique de fermeture des lits en H.P. public, les dingues sont tous relâchés dans la nature...
 
Louise

07/01/2008
01:05
Mosaïque

"Dire qu'on va recommencer à se demander pourquoi Guy intervient sur ce forum "

non point !

Pour juste pour la beauté de la mosaïque.
 
guydufau

07/01/2008
10:12
re : La catastrophe Sarkozy

Eh oui Louise, la mosaïque des opinions c'est mieux que "la pensée unique".
 
Lucerne

07/01/2008
12:52
re : La catastrophe Sarkozy

Si on considère la parfaite conformité du discours de Guy avec celui des militants qui visitent ce forum, on ne peut pas vraiment parler de mosaïque : mêmes arguments, même vocabulaire, même syntaxe, mêmes réflexes. Plutôt que de mosaïque, on pourrait parler de "balatum"
 
guydufau

07/01/2008
14:22
re : La catastrophe Sarkozy

"mêmes arguments, même vocabulaire, même syntaxe, mêmes réflexes"

C'est un bienfait des dieux que d'être unis à ce point.
Boudieu, que c'est bonnard!
 
Lucerne

07/01/2008
15:34
re : La catastrophe Sarkozy

C'est vrai : comme une assemblée de robots!
 
dom

07/01/2008
20:25
re : La catastrophe Sarkozy

ben si prout est de la mosaique atant en avoir un vrai


http://www.youtube.com/watch?v=otpg11f4Opo&feature=relat ed
 
guydufau

07/01/2008
21:30
re : La catastrophe Sarkozy

Que sera la conférence de presse du Bouffon morbide demain?
Après une question convenue, il enchaîne :
Vous avez été témoin que J'ai remplacé la famille princière de Monaco dans la presse et que J'ai fait augmenter considérablement son tirage. Maintenant Je vais faire en sorte que le pouvoir d'achat des Français égale puis dépasse le pouvoir d'achat des Monégastes.
 
Lucerne

07/01/2008
21:47
re : La catastrophe Sarkozy

Tiens, j'aurais juré que c'étaient des "Monégasques"... Il va peut-être aussi parler de la résurrection de Guy, qui a échangé son sempiternel disque avec un sempiternel DVD : tout aussi chiant, mais en dolby surround.
 
Un lecteur attentif

07/01/2008
22:40
re : La catastrophe Sarkozy

Que nous sommes proches du France Culture d'aujourd'hui avec les imprécations de l'héchatoncheire de service, urbi et orbi... Il faut bien cent mains à l'obsédé qui n'a que le mot "militant" à opposer à toute forme de pensée, - j'allais dire autre que la sienne, mais c'est lui faire trop d'honneur que de lui en accorder la moindre -, et qui sature pourtant à peu près tous les sujets de ce forum d'un invraisemblable tissus de conneries. J'ai nommé LRDB et ses innombrables avatars
 
Un lecteur attentif

07/01/2008
22:42
re : La catastrophe Sarkozy

Petite faute: hécatoncheire...
 
LRDB

07/01/2008
23:23
L'année sera riche en bourdes

Signalons une autre faute, un peu plus importante : LRDB n'est pas l'auteur des messages ci-dessus où le pauvre Guy est considéré pour ce qu'il est un emmerdeur.

LRDB, pour sa part, n'est responsable que du post apocryphé "Carlo Bruno", où Guy n'est pas traité de militant ni d'emmerdeur, mais de prêtre laïc.

Mais continuez donc, lecteur attentif, à lire ce qui n'a pas été écrit, et à déduire ce qui n'existe pas. C'est un excellent indice de validité pour jauger du reste des écrits de la mouvance "Guy et ses potes".

LRDB
 
LRDB

07/01/2008
23:39
La catastrophe Guy Duf-duf

Et d'ailleurs je le prouve :
------------------------------------------------------------------------ ---------------------------------------------
Sarkozy, calotin ?
Bah vous en êtes un autre, et sans même le savoir.
Votre baratin sourd comme un chapelet d'imprécations longuement mûri sous un petit chapeau de cureton.
Vous seul ne le savez pas.
Pour votre tranquillité il vaut mieux continuer à ne rien savoir.
Pour la nôtre, ouvrez donc vos yeux et vos oreilles, rien qu'une fois SVP.

LRDB
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Voila.
On peut maintenant attendre une réponse de Guy, égal à lui-même, pour remonter le niveau du fil, et laisser le "lecteur attentif" en déduire de nouvelles sottises.
A moins que, tout fier d'avoir réussi à enmployer en un seul post les mots "imprécations" et "hécatoncheire", il ne soit en train de se reposer le bulbe en relisant le numéro de Pif-le-chien où il a puisé sa formation intellectuelle et politique.

LRDB
 
Badminton-le-chien

07/01/2008
23:44
Pif-gadget

D'ailleurs le mot "hécatoncheire" avait été fourni en cadeau dans un numéro 654 de Pif-Gadget. A l'intention des idéologues casse-couille, qui usent de la langue comme d'un gadget, c'est-à-dire connement, sans comprendre et sans savoir, de la façon la plus dégradante qui soit : dans le sens de la langue de bois.

Ci-dessous quelques exemples de cette pensée unique vide d'idée mais riche d'imitation.
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7479&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7478&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7448&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7445&debut=0&page=1
 
Bad-le-chien

08/01/2008
00:18
Nouvelles de la planète Xyloglossos

J'oubliais une des plus connes, qui conjugue l'erreur de lecture, la langue de bois, et le brancard à prostate pour le Guytou.
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7446&debut=0&page=1

Ce "lecteur" est moins attentif à lire les posts auxquels il répond, qu'à porter la prostate de son idole Duf-Duf et à lui lécher le cul. A mon avis le "lecteur" doit guigner un quelconque avancement dans leur orchestre de clowns, genre "Les branquignols de l'humanitaire".

Bad
 
Anna Lise

08/01/2008
00:48
re : La catastrophe Sarkozy

Bête et vulgaire, à l'image de son Guide : c'est la droite française de 2008
 
guydufau

08/01/2008
09:09
re : La catastrophe Sarkozy

Bête et vulgaire, à l'image de son Guide : c'est la droite française de 2008
Oui, Anna Lise,et à l'image de Jean Marie Bigard, ils s'imaginent drôles et plein d'humour!
 
cat

08/01/2008
09:38
re : La catastrophe Sarkozy

A LRDB
Depuis des années, vous proférez les mêmes plaisanteries
douteuses pour ostraciser les personnes qui ne partagent pas vos idées. Je n'arrive pas à comprendre comment ce site n'arrive pas à évacuer toute attaque personnelle alors qu'il se réclame haut et fort de la culture. Il me semble que cela devrait faire partie de la charte de bonne conduite d'un forum de qualité à moins bien sûr que LN en soit le maître ?
 
guydufau

08/01/2008
13:35
re : La catastrophe Sarkozy

Au sujet de la conférence de presse du Bouffon,une réflexion sur la forme,
Quand un [une] journaliste l'interroge, il choisit, à son tour, de poser une série de questions au questionneur, qui lui ne peut pas répondre, le micro étant parti ailleurs. En outre, sachant qu'il ne court aucun risque le Bouffon essaie d'humilier. On a l'impression qu'il est à la limite du contrôle de soi, malgré un sourire quelque peu figé.
 
LRDB

08/01/2008
13:48
concernant votre conception de la "qualité&quo

à Cat
Depuis des années, par leurs comportements déplaisants, les militants des deux extrêmes (FN et Alter) colonisent ce forum par des posts agressifs. Ils s'attirent ainsi :
a) des réponses argumentées, qui les font redoubler d'agressivité verbale
b) des réponses humoristiques acides.
Quand ils cesseront d'imposer leur catéchisme politique à gros sabots, et quand ils cesseront d'initier le cycle de l'attaque personnelle, ces échanges de vannes seront remplacés par de la discussion culturelle, mode habituel de fonctionnement ici quand les militants n'y interviennent pas ou bien quand ils se modèrent d'eux-mêmes.

En tant qu'intervenant sur ce forum non modéré, je vous conseille
a) de le lire avec d'avantage d'attention et surtout un oeil neutre
b) d'inciter vos amis à se modérer
c) de garder vos leçons pour vous si vous ne voulez pas en recevoir
 
Fly Tox

08/01/2008
14:14
re : La catastrophe Sarkozy

pschhhh pschhhh pschhhh pschhhh
 
LRDB

08/01/2008
14:25
re : La catastrophe Sarkozy

L'argument est profond.
Il sera dorénavant utilisé contre les militants.
 
guydufau

09/01/2008
17:00
re : La catastrophe Sarkozy

Le candidat président :"je serai le président du pouvoir d"achat"
Le président bing bing, énervé par une question sur le pouvoir d'achat : "qu'est ce que vous voulez que je fasse, que je vole dans les caisses qui sont vides".

"A prendre les gens pour des moutons
On se prend des retours de bâton".
 
Jo

09/01/2008
17:37
re : La catastrophe Sarkozy

C'est quoi, un président "bing bing"?
 
Le Monde

09/01/2008
18:33
re : La catastrophe Sarkozy

au hasard

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-996515,0.html
 
Duplouc

10/01/2008
21:52
La catastrophe Sarkozy

Quoi? Deux latinos du nom de Clara Rojas et Consuelo Gonzalez dont on n’a rien à foutre, mais qui étaient otages d’un pays sud-américain X ont été libérées et expédiées dans un pays sud-américain Y …. ET SARKO N’Y EST PAS!

On s’interroge. Est-ce que c’est un coup fourré de Chavez? de la CIA? de la Stasi? du Guépéou ou de Scotland Yard? de Ben Laden? ou bien tout simplement la mauvaise influence de la top-modèle? Ah, ce n’est pas Cécilia qui lui aurait fait rater un coup pareil. On commence juste à mesurer l’étendue de sa perte !

smiley 44
 
Un lecteur

13/01/2008
01:43
... qui ne sait pas lire

Quand ils cesseront d'imposer leur catéchisme politique à gros sabots, et quand ils cesseront d'initier le cycle de l'attaque personnelle, ces échanges de vannes seront remplacés par de la discussion culturelle, mode habituel de fonctionnement ici quand les militants n'y interviennent pas ou bien quand ils se modèrent d'eux-mêmes.

C'est pas moi, c'est eux...

Bravo LRDB, ça c'est un argument !
 
Un lecteur

13/01/2008
01:47
... qui ne sait pas lire

Et si je pousse un peu :

"on ne discutera qu'avec ceux qui disent la même chose que moi".

Excellent pour faire avancer le schmilblick !
 
Un lecteur

13/01/2008
01:51
... qui ne sait pas lire

Décidément, il va falloir que tu te relises avant d'envoyer tes conneries que tu qualifies de "culturelles". Mais à force de jouer tous les rôles (qui sait, peut-être même es-tu aussi le lecteur ...qui ne sait pas lire ?), ça finit par arriver...
 
Un lecteur

13/01/2008
02:00
... qui ne sait pas lire

Quant aux dénégations puériles du genre "je n'ai signé que ça" (c'est pas moi, comme d'habitude), ton style est si aisément reconnaissable que seul un lecteur ...qui ne sait pas lire s'y laisserait prendre.
 
Un lecteur

13/01/2008
02:05
... qui ne sait pas lire

La parole est à LRDB ou à l'un de ses innombrables avatars. Gageons qu'il nous en torchera des pages...
 
La reine

13/01/2008
15:58
5 petites crottes ci-dessus

Si ça te rassure de croire que je suis le seul à te prendre pour un con, ben continue hein

Si ça te rassure de te cacher que c'est des branques comme toi qui dégradent un forum en initiant l'agressivité, ben continue hein

Quand le Reich se retournera contre l'URSS en rompant par surprise le pacte germano-soviétique, alors surement tu te réveillera. Ensuite, pour te rendre compte que tu as - en plus- 60 ans de retard sur l'histoire, sur que ça te prendra encore un moment...

Les aventures de ton discernement constituent en soi un merveilleux florilège de la connerie inernautique
 
Un surfeur

13/01/2008
23:43
re : La catastrophe Sarkozy

<< c'est des branques comme toi qui dégradent un forum en initiant l'agressivité,>>

Dans le pourrissement des fils du forum, l'unique responsable est toujours la logorrhée agressive de LRDB. Pourquoi donc est-il persuadé du contraire? Pourquoi donc croit-il que d'autres que lui sont des méchants qui attaquent en premier?

La réponse est simple : chaque fois qu'on critique le libéralisme en général, chaque fois qu'on émet une idée trop à gauche, LRDB prend ça comme une grave offense personnelle qui l'autorise à réagir par l'outrance verbale

Cette manie d'attaquer le premier en se proclamant agressé rappelle le fonctionnement paranoïaque des Neo Cons (les bien nommés).
 
LRDB

14/01/2008
00:13
le club des bourreurs de mou

<< La réponse est simple >>
Elle et simple, simplette même.
Elle est stupide.
Elle est fausse (suffit de lire le forum pour s'en rendre compte).
Elle n'a rien de bien original.
Elle oeuvre à prolonger indéfiniment le cycle "il l'a dit"/non je l'ai pas dit/"c'est un... il vote à..."/ etc etc.

C'est une sorte de police de la pensée qui, ici et ailleurs, vient régulièrement bassiner ceux qui s'intéressent à la radio, à la culture. Et si on répond à ces gendarmes de l'idéologie, eh bien c'est évidemment qu'on est du bord opposé. A endurer les éternels clichés des bourreurs de mou, il est permis d'être un peu effaré devant leur incapacité basique à ne pas politiser la vie quotidienne, alors même qu'ils montrent en permanence qu'ils ne comprennent rien ni à l'économie ni à la politique, ni probablement à la vie. Le résultat, c'est cette pollution verbale guère moins dommageable, guère moins saoulante, que les messages publicitaires qui les fait monter sur leurs ergots.

C'est comique.
Donc rions, rions.

LRDB
 
Vis Comica

14/01/2008
01:28
re : La catastrophe Sarkozy

Un monde où les idées de gauche auraient disparues ; LRDB en a rêvé, Sarkozy l'a fait. Le terrain idéologique est libre pour les rafles d'enfants dans les écoles.
 
Un lecteur

14/01/2008
01:43
re : La catastrophe Sarkozy

<<<il est permis d'être un peu effaré devant leur incapacité basique à ne pas politiser la vie quotidienne>>>

C'est un aveu ?
 
lrdb

14/01/2008
02:19
radio-branleurs de 1h43

Evidemment que c'est un aveu : j'aoue être effaré de voir avec quelle puérilité tu analyses la vie politique : blanc/noir, droite/gauche, qui n'est pas avec moi/est contre moi. Le Militron dans toute sa splendeur.

j'avoue qu'un tel handicap mental m'effare
j'ai l'impression de voir un cul de jatte se lancer dans la carrière de jockey
continue d'astiquer tes éperons mon gars, on les utilisera pour te larder la peau du derche
 
guydufau

14/01/2008
13:08
re : La catastrophe Sarkozy

Avant on avait la gauche caviar, maintenant on a la droite cassoulet : une petite saucisse avec des fayots autour

http://www.youtube.com/watch?v=sfXNXQA7kBA
 
LN

14/01/2008
13:36
excellengt

Hehé bien vu Guy, mais entre nous y'a aussi la Droite-Gévéor qu'est pas mal non plus
 
guydufau

15/01/2008
11:54
re : La catastrophe Sarkozy

http://www.youtube.com/watch?v=sfXNXQA7kBA
Anne Romanof commence ainsi : ça y est, Notre président s'est accouplé...

Un sobriquet qui sied particulièrement à Notre président :
"Le lapin Duracel"
 
Louise

15/01/2008
19:56
re : La catastrophe Sarkozy

Dans la même rubrique Humour, Cardon est le roi de concision géniale.

Dans le Canard du 9 janvier , il titre son dessin :

"Fadela Amara: Dernière main au Plan Banlieues"

On voit , de dos, Fadela Amara et Nicolas Sarkosy

La bulle fait parler Fadela Amara s'adressant à Nicolas Sarkosy: "Ce serait bien de pouvoir annoncer que votre prochaine Meuf viendra de Banlieue!.. "
 
guydufau

16/01/2008
20:51
re : La catastrophe Sarkozy

Le lapin Duracel dégringole dans les sondages. C'est pas grave, le Parti de Sarkosy (le PS) va le remettre à flot.
 
Haltère

18/01/2008
13:27
*** le lapin Duracel***

Ah que oui, G., les piles Duracel, alcalines, l'environnement, le lapin utilisateur, tout ça c'est dégueulââââsse, comme tout le reste.

 
guydufau

21/01/2008
15:41
re : La catastrophe Sarkozy

http://www.dailymotion.com/related/2404973/video/x1o07i_sark o-est-mort_politics
 
guydufau

22/01/2008
11:46
re : La catastrophe Sarkozy

Une pub pour la chirurgie esthétique
image.gif
 
guydufau

22/01/2008
12:02
re : La catastrophe Sarkozy

[(u[image.gif]u)]
 
guydufau

22/01/2008
12:06
re : La catastrophe Sarkozy

image.gif
 
Hagiographie

22/01/2008
12:17
La catastrophe Du Faux

Houlla Guy a vraiment suivi un stage d'informatique pour les nuls comme en atteste ceci :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7544&debut=0&page=1
et la suite
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7546&debut=0&page=1

Et la fin est dans le fil consacré à Guy :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 261&debut=0#17546&page=1
 
guydufau

22/01/2008
12:23
re : La catastrophe Sarkozy

Echecs, c'était Cécilia devenant Carla
 
Sansculotte

22/01/2008
14:21
***Cécilia devenant Carla***

Ouais, ouais, les favorites, c'est dégueulââââsse.
 
guydufau

28/01/2008
09:35
re : La catastrophe Sarkozy

Tsarko est une catastrophe et son ministre Hortefeux nous écoeure


http://resfmorhange.blogspot.com/2008/01/daniel-mermet-extra it-rpondeur-2401.html


 
Lesmasses

28/01/2008
10:51
re : La catastrophe Sarkozy

Oui, oui, Sarko est une catastrophe, on ne le dira jamais assez.
 
Labaze

28/01/2008
10:56
re : La catastrophe Sarkozy

Pourquoi seulement Hortefeux? Tous les ministres de Sarko sont écoeurants, toute la droite est dégueulâââââsse. Ah, ils me font monter la gerbe! Beurk, beurk, beurk!
 
LRDB

01/02/2008
21:36
Le manque d'imagination au pouvoir des media

La catastrophe Sarkozy est complaisamment entertenue apr ceux-là même qui la critiquent.

Ainsi, alors que France-INter propose un coffret de 4 CD tirés des quelques milliers d'heures de l'Oreille en coin, il faut que sur le site de la station, on se farcisse encore et toujours le Sark en photot et en extraits son.
http://www.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=279

Piting mais c'est une manie, le manque d'inspiration ?

 
LRDB

03/02/2008
18:37
De l'usage de la caisse de résonance

Peut-être l'explication de l'oniprésence de SArko dans certains media (ceux qui sont contre : LIbé, France-Culbute, DDFC) peut s'expliquer par un calcul tactique des Contras.

Je m'explique : en contribuant à la saturation des espaces d'information par la non-information et les non-événements made in Sarko, les opposants tentent d'alimenter l'agacement général et la détestation de l'élu, ce qui ferait bien leur affaire idéologique.

C'est donc une façon un peu raffinée de propagander contre, en relayant purement et simplement le bruit fait par ce contre quoi ou qui on propague.

 
houlla corrigeons

03/02/2008
18:46
je ne suis pas guy du faux

I meant "omniprésence" of course
 
guydufau

04/02/2008
09:46
re : La catastrophe Sarkozy

Le capitalisme a besoin de cette sacrée croissance. Pour l'obtenir le choix des moyens importe peu. Pour passer outre à la contradiction entre consommation et des salaires qui stagnent ou diminuent à été inventé les "subprimes" c'est-à-dire une distribution de crédits généralisée.
Le nombre des victimes de cette politique n'est pas encore précisé ni l'ampleur de cette catastrophe étudiée.
 
Ah zutre

04/02/2008
10:11
re : La catastrophe dufaux

GUY TU TE TROMPES ENCORE DE FIL ESSAIE DE TROUVER UN FIL SUR LA CROISSANCE MERCI
 
Palissy

04/02/2008
21:40
re : La catastrophe Sarkozy

Depuis que LRDB a karcherisé les visiteurs de gauche, ce forum est moribond : pas de vie, pas d'idées nouvelles, ...
 
mais si voyons

04/02/2008
22:27
mais si voyons

mais si voyons :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7723&debut=0&page=1
 
Palissy

04/02/2008
23:20
re : La catastrophe Sarkozy

On a du vous bercer trop près du mur dans votre enfance. Je ne vois pas d'autre explication
 
ouais

04/02/2008
23:25
ouais

ouais.
vous par contre vous n'avez inventé ni la machine à vapeur ni le fil à couper le beurre. je comprends que vous vous sentiez frustré de ne pouvoir étaler du catéchisse antimondialisse, mais enfin si vous n'aviez décidément rien d'autre à raconter (hormis une blague de cour d'école usée jusqu'à la fibre), alors quel supplément de vie et quelles idées nouvelles pourriez vous jamais apporter, ici ou ailleurs ?

pour votre survie : rejoignez l'Accueil Militants
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7730&debut=0&page=1
avant qu'on le fasse remonter en haut de page (sa place légitime)
 
Louise

05/02/2008
20:27
re : La catastrophe Sarkozy

Portrait de Sarkosy par Alain Badiou, lu par Raphaël Enthoven
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/c hemins/index.php .(réal Player 27:20)

 
guydufau

06/02/2008
17:40
re : La catastrophe Sarkozy

ENTRETIEN AVEC VICTOR HUGO

-Vous semblez vous tenir très informé de l&#146;actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

Victor Hugo : Depuis des mois, il s'étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue&#133; Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c'est que dans toutes les qualités qu&#146;on lui reconnaît, dans tous les éloges qu&#146;on lui adresse, il n'y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là&#133; Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

-Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu'on est en droit de l'attendre d'un élu à la magistrature suprême ?

Victor Hugo : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve si énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l'aventure et l'aventurier&#133; On ne trouve au fond de l'homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l'argent&#133;Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n'est plus question d&#146;être un grand peuple, d'être un puissant peuple, d'être une nation libre, d'être un foyer lumineux ; la France n'y voit plus clair. Voilà un succès.

-Que penser de cette fascination pour les hommes d&#146;affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?

Victor Hugo : Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d&#146;un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que la honte&#133;Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités&#133; Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l'argent ; c'est ignoble, mais c'est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte&#133;une foule de dévouements intrépides assiègent l'Elysée et se groupent autour de l'homme&#133; C&#146;est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d'industrie.

-Et la liberté de la presse dans tout çà ?

Victor Hugo (pouffant de rire): Et la liberté de la presse ! Qu'en dire ? N'est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l'esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?

_______________________________________

*Toutes les réponses de Victor Hugo proviennent de son ouvrage « Napoléon le Petit », le pamphlet républicain

Sauf ce qui est après "pouffant de rire", Sarkoléon le petit est bien débusqué.
J'ai reçu ce morceau choisi dans mon courrier.

 
guydufau

09/02/2008
10:47
re : La catastrophe Sarkozy

The Guardian, Londres, 10 juillet 2007 :
M.Sarkozy "ressemble beaucoup plus à un autre Napoléon, Napoléon le Petit comme l'avait surnommé Victor Hugo ...La culture de l'esbroufe, la coteris d'amis riches et puissants : Sarkozy est notre nouveau Napoléon III."
 
guydufau

10/02/2008
21:23
re : La catastrophe Sarkozy

Après l'épouse qui s'est barrée c'est le fils qui fait dissidence, il n'accepte l'héritier désignée par son père à la mairie de Neuilly.
A moins que se soit la première charette d'une série à venir.
 
Sauf que

11/02/2008
04:33
mauvaise pioche

Passons sur les manipes de la longue citation de 17h40. Elles sont marquées par la facilité et elles alimentent le concert de ricanement lui même marqué par la facilité (rien n'est plus facile que de ricaner connement du pouvoir).

En revanche, la citation du Guardian est inquiétante : << M.Sarkozy "ressemble beaucoup plus à un autre Napoléon, Napoléon le Petit comme l'avait surnommé Victor Hugo ...La culture de l'esbroufe, la coterie d'amis riches et puissants : Sarkozy est notre nouveau Napoléon III. >>

Il faut bien mal connaitre l'Histoire de France pour se lancer sur cette piste. Car qui connait le bilan historique du second empire sait bien qu'entre la prise de pouvoir dictatoriale et l'effondrement final (ne pas négliger les explications médicales), la période a été marquée par le progrès à tous points de vue : économique, technique, scientifique, social.

Question : les imbéciles qui propaguent dans ce sens sont-ils manipulés par leur inculture, ou par le service de com' du sarkomane ?
 
guydufau

11/02/2008
12:05
re : La catastrophe Sarkozy

"Question : les imbéciles qui propagent dans ce sens sont-ils manipulés par leur inculture, ou par le service de com' du sarkomane ?"

Réponse d'un imbécile inculte :
Victor Hugo disait de l'histoire qu'elle était à refaire et qu'elle devait entrer dans "la voie des aveux"
C'est particulièremenr vrai pour celle du Second empire.
Si "la période a été marquée par le progrès à tous points de vue : économique, technique, scientifique, social," cela est dû à la période qui a été celle d'une mutation accélérée. Mais la comparaison avec l'évolution des pays voisins Angleterre, Allemagne...ne permet pas de se féliciter et de lancer des cocorocos.
Le régime de Badinguet commença le 4 décembre (deux jours après le coup d'Etat) par une répression : 400 morts et 25000 arrestations. Un an plus tard, un plébiscite obtenu grâce à un vote censitaire et à des paysans analphabètes mobilisés par leurs curés pour aller voter OUI. Des ouvrires, interdits de déplacement et fichés par la police grâce à l'instauration du "livret ouvrier". Une presse subissant une censure très stricte...
Enfin, une lamentable chute provoquée par des trahisons multiples.

Finalement, oui, "la comparaison du Guardian est inquiétante".
 
guydufau

18/02/2008
07:51
re : La catastrophe Sarkozy

Le nouveau chanoine de Saint Jean de Latran rêve d'une France agenouillée devant une Eglise elle même agenouillée devant la papauté. Fait-il le rêve de régner sur des sujets dont 42% croient au créationnisme à l'image du pays de Bush?
Parmi les auditeurs du chanoine il y avait, entre autres, François Hollande et Jack Lang.
 
Henry Faÿ

18/02/2008
08:25
n'en déplaise au Guardian...

<<M.Sarkozy "ressemble beaucoup plus à un autre Napoléon, Napoléon le Petit comme l'avait surnommé Victor Hugo ...La culture de l'esbroufe, la coterie d'amis riches et puissants : Sarkozy est notre nouveau Napoléon III. >>

N'en déplaise au Guardian, la comparaison est arbitraire. C'est peut-être subjectif, je sens bien chez l'actuel Président quelque chose de commun avec Napoléon Ier le Grand, Empereur des Français, une certaine impétuosité, une certaine fébrilité ce qui ne veut pas dire que leurs destins politiques auront quelque chose à voir, je ne le pense pas le moins du monde, jusqu'à présent, le Président n'a déclaré aucune guerre. Avec l'époux d'Eugénie de Montijo, plutôt taciturne si j'en crois quelques souvennirs scolaires, je ne vois pas en quoi on peut les rapprocher.



 
l'ancien

18/02/2008
16:15
re : La catastrophe Sarkozy

La baston que prend Sarko de toutes parts est si excessive qu'elle finit par le rendre sympathique. C'est ce qui était arrivé à Le Pen dans le temps.

 
dupont

19/02/2008
12:35
re : La catastrophe Sarkozy

Castro 50 ans
Sarko 5 ans
La catastrophe est limitée.
 
le nouveau

19/02/2008
12:40
re : La catastrophe Sarkozy

cf à 16h15 : Le Pen est surtout devenu sympathique l'année où il est enfin entré dans le Guiness book des records, comme première personne en France à être capable de chier plus que son propre poids.
 
guydufau

19/02/2008
15:37
re : La catastrophe Sarkozy

" je sens bien chez l'actuel Président quelque chose de commun avec Napoléon Ier le Grand, Empereur des Français"

Ce quelque chose de commun, c'est la même approche de la religion : un instrument qui est utile pour mieux gouverner.

..."ce qui ne veut pas dire que leurs destins politiques auront quelque chose à voir..."

Ouf ! quand on pense à la France ruinée laissée par "Napoléon le Grand, Empereur des Français"

"jusqu'à présent, le Président n'a déclaré aucune guerre..."

Il n'est pas responsable [le Président] de ne pas être né à la fin du XVIIe siècle.
 
guydufau

19/02/2008
16:36
re : La catastrophe Sarkozy

http://non-a-lintox.org/post/2008/02/18/Erreurs-statistiques -de-la-Banque-mondiale-en-Chine-%3A-200-millions-de-pauvres-en-plus

Sur ce site une vidéo montre sarkosy affirmant :
"L'Europe c'est le partage consenti d'une souveraineté et la souveraineté c'est le peuple. A chaque grande étape de l'intégration européenne il faut solliciter l'avis du peuple, sinon nous nous coupons du peuple".

Duperie? Duplicité? Escroquerie? Ruffianisme?...Quoi d'autre? Ah oui ceci :"Je fais ce que je dis, je dis ce que je fais"... Et il a encore quelque 40% d'opinions favorables!

 
l'ancien

20/02/2008
12:46
re : La catastrophe Sarkozy

Je citais des chiffres, sans aucune jugement, ni aucune approbation. La réaction du nouveau est typique: se faire une belle âme à peu de frais.
 
le nouveau

20/02/2008
12:52
re : La catastrophe Sarkozy

... à peu de frais et sur le dos d'un cadavre politique. Cette charogne ne mérite pas plus qu'un coup de pied de l'âme.
 
Cadichon

20/02/2008
19:59
le coup de pied de l'âme

J'avais lu trop vite, j'étais tout heureux d'être moins seul sur ddfc.Faut pas me faire des fausses joies comme ça. Hi-han!
Mais ça me permet de "rebondir" sur un problème philo comme les ddfcistes les adorent et qui me concerne au premier chef : les ânes ont-ils une âme?

 
guydufau

22/02/2008
09:04
re : La catastrophe Sarkozy

Quel est le sens des interventions de 12/48, 12/52, 19/59 ?
Est ce que les lumières qui se nomment "le nouveau" "l'ancien" "codichon" condescendront à nous éclairer?
 
Cadichon

22/02/2008
10:10
Et la lumière fut

Je suis l'âne des enfants dont madame la comtesse de Ségur, née Rostopchine, a fait ses héros. En lisant "coup de pied de l'âme" trop vite, j'ai cru, bien entendu lire "coup de pied de l'âne". Je me suis donc dit "chic, un autre quadrupéde sur le fil", je suis moins seul. Hélas, je réalise qu'il s'agit d'un hardi néologisme par un bipède talentueux. Fausse joie, déception, essai de répartie à la hauteur de ddfc: "les ânes ont-ils une âme?".
Mais tout ceci est du "hors sujet" qui se croit drôle et que tout ddfciste citoyen, austère, profond et responsable, se doit de fustiger et d'éradiquer.
Dans la limite de mon QI, hi-han!, j'ai cru comprendre que l'ancien disait qu'à bastonner Sarko comme un âne on allait le rendre sympathique car c'est ce qui avait souri à Le Pen dans des temps reculés. Au nom de Le Pen, le nouveau a fait une crise de nerf que l'ancien a voulu calmer avec un reproche patriarcal.
Tout cette séquence est désormais beaucoup plus confuse, car ma fonction est de tout embrouiller.
Je laisse la place à l'interprétation des bipèdes nouveaux et anciens sur ces propos d'intérêt capital.
Hi-han!
 
recadrons

22/02/2008
12:25
La catastrophe Guy du Faux

Ce fil ayant été ouvert sous le signe de la dérision, puis détourné par le charognard DuFaux qui ne rêve que de déverser ses tombereaux dans la totalité des fils de DDFC, il faut voir les choses pour ce qu'elles sont : c'est bien Le Nouveau et Cadichon qui sont dans l'esprit du fil, et non Guy Du Faux qui, ici comme ailleurs, est de trop.
 
Guifufo

22/02/2008
12:45
re : La catastrophe Sarkozy

Notons que je suis passé maître dans l'art d'ouvrir un sac poubelle, de le fouiller et de le refermer sans même que ses propriétaires s'en aperçoivent. Je suis l'Arsène Lupin de la charogne.
 
guydufau

22/02/2008
13:58
re : La catastrophe Sarkozy

Merci pour cette explication qui clarifie partiellement certaines interventions. Mais comme le dit Cafichon "tout ceci est hors sujet", alors revenons à nos moutons :
"L'ancien" a écrit :
"La baston que prend Sarko de toutes parts est si excessive qu'elle finit par le rendre sympathique. C'est ce qui était arrivé à Le Pen dans le temps."

Ce propos fait écho à une campagne médiatique qui dénonce l'acharnement hostile dont est victime le président bing-bing. De quoi se plaignent ces justiciers redresseurs de tort? Ils feraient mieux de circuler car ils sont piégés par une des dernières lois votée par ce gouvernement qui permet de condamner sans qu'il y ait eu au préalable acte de délinqance.
 
guydufau

22/02/2008
14:27
re : La catastrophe Sarkozy

"La république, la religion, l'espérance" édition du Cerf 2004 est un livre signé Nicolas Sarkosy
En fait de "rupture", on est ramené des siècles en arrière, c'était l'alliance du pouvoir et du goupillon lorsque les révoltes étaient noyées dans le sang tout en promettant aux pauvres le bonheur éternel à condition qu'ils sachent rester, dociles, dans le troupeau.
 
la bibliotheque

22/02/2008
17:05
de guy

Guy doit remplir sa bibliothèque d'auteurs qu'il déteste, afin de pouvoir prendre un bouquin au hasard et s'énerver toute la journée (oooooouuuuuuula mais nandadiou!)
 
l'ancien

22/02/2008
19:26
re : La catastrophe Sarkozy

Une affiche de «Courrier international» censurée dans le métro
Libération - Il y a 33 minutes
Le régie publicitaire de la RATP a refusé une affiche qui reproduisait la une de l'hebdomadaire, sur laquelle figurait ce titre: «Vu de Madrid: Sarkozy, ce grand malade». Si vous n'avez pas vu d'affiche de Courrier international cette semaine dans les ...

Monsieur guydufau, SVP, n'estropiez pas le nom de Cadichon: Cafichon, codichon (sans majuscule!). Cet âne est l'un des héros globalement positif, de mon enfance.
Que diriez vous si j'écrivez: Kurl Mirx? Korl Merx? Kyrl Morx? cerl marx? hein?

Jésus, un grand démocrate, a dit: "Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait." Je n'accepterai donc pas que l'on touche à un poil de Cadichon.
 
orth

22/02/2008
19:34
re : La catastrophe Sarkozy

Et Guy doit encore expliquer ce qu'est un président "bing bing" (ce n'est pas une coquille, il le dit et répète, même si on le lui a déjà signalé)
 
le vélo

22/02/2008
20:03
re : La catastrophe Sarkozy

Karl Merkx
ça le fait aussi, eddy marx
 
Cave

22/02/2008
20:04
re : La catastrophe Sarkozy

"Kerl Merx", c'est comme ça que le prononcerait Cavada (ex-présentateur de la Merche du siècle)
 
Eve Ruggieri

22/02/2008
20:15
jean- mairie kévédé

Jeu l'ai bien keunnu. Il vivait du keuté de la peurte de saint cloud. On avait vidé quelques gueudets à l'euccasion d'un keulleuque en Deurdeugne
 
Raphy

22/02/2008
20:34
Enthomane

Je preuteste, c'est du plagiat, suveunez vus que je présentai jadis le rendez-vuuuus des peulitiiiiiques...
 
iznogood

22/02/2008
20:39
re : La catastrophe Sarkozy

lol
 
OH !

22/02/2008
23:54
re : La catastrophe Sarkozy

Les derniers messages sont superbes d'intelligence et d'humour.
Il est possible qu'un bébé fasse plus con.
Mais il aurait l'excuse de taper au hasard sur le clavier.


Une belle illustration du militantisme débile qui sévit sur ce forum.
 
HO

23/02/2008
00:31
re : La catastrophe Sarkozy

OH, Vous êtes chiant. Pourquoi insister pour que tout le monde le sache?
 
OH !

23/02/2008
00:39
re : HO

Pour que tout le monde le sache.
Sinon ta connerie resterais ignoré du monde.
Ce qui ne serait pas regrettable.
Sauf que tu as visiblement besoin de l'exhiber.
Et qu'il faut donc, pour te plaire, la mettre en évidence.

 
Cadichon

23/02/2008
13:13
re : La catastrophe Sarkozy

Moi, à mon pauvre niveau, hi-han, je trouve ces bipèdes assez drôles, mais j’ai qu’un droit : celui de la fermer.

Buridan, mon patron, trouve les imitations excellentes, mais , en bon père de famille, il est scandalisé par
*** Il est possible qu'un bébé fasse plus con***.
Il dit qu’OH ! n’est pas au courant des progrès de la psychologie de la petite enfance et qu’il devrait lire :

Le bébé est une personne (Poche)
de Bernard Martino (Auteur)

Bébé malin de Richard-C Woolfson

L'explorateur nu de Jean Epstein

Les Compétences du nouveau-né de Dr. Marie Thirion

Mon bébé comprend tout de Aletha Solter

Moi, ce que j'en dis...
Hi-han!


 
Ali Boron

23/02/2008
13:52
re : La catastrophe Sarkozy

mon cher cadi vous allez pas tarder à recevoir une leçon d'un petit prof vous expliquant par le menu que "Il est possible qu'un bébé fasse plus con" ne signifie nullement qu'un bébé soit systématiquement con. Evidemment une telle réponse crispée et vaniteuse, outre qu'elle négligera le ton détendu de votre post, mettrait encore une bonne quinzaine à tomber clairement dans le fil. Rappelons que le second forum a été ouvert pour dévier les preneurs de chou hors du premier forum, fonction qui semble admirablement remplie même si, en plus les satiristes semblent y trouver quelque picotin.

 
guydufau

24/02/2008
16:45
re : La catastrophe Sarkozy

Jacques Ellul,(1) le philosophe et penseur de la société technicienne, estimait que : "Dans une société, quand on parle surabondamment d’une certaine donnée humaine, c’est que celle-ci n’existe pas. [Par exemple] si on parle surabondamment de liberté, c’est que la liberté a été supprimée". Par conséquent, si l’on suit la logique d’Ellul, plus on parle de cette "donnée" pour la célébrer par des mots, plus en fait, dans la réalité, on cherche à la dénaturer, voire à l’annihiler.


Ce "théorème" politique ne peut que revenir à l’esprit en écoutant notre "cher" (pécuniairement s’entend, bien sûr) Président Sarkozy envisager de confier la mémoire de tout enfant français juif mort en déportation à des enfants de Cm2.

Après la lecture de la lettre de Guy Moquet, il entend maintenir artificiellement, en Pater doloroso, des flammes de souvenirs qu’il utilise comme autant de fumigènes communicationnels et idéologiques.

Si l’on suit le raisonnement "ellulien", Nicolas Sarkozy célébrerait d’autant plus abondamment la mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale qu’il souhaite dénaturer et annuler les conséquences de cette Seconde Guerre Mondiale, notamment les acquis du Conseil national de la Résistance.

Lu sur le site oulala
(1) José Bové a été un élève de Jacques Ellul


 
dupont

24/02/2008
18:34
re : La catastrophe Sarkozy

.... un élève de Jacques Ellul et de monsieur Seguin. bêêêêêêêê!
 
examinateur

24/02/2008
23:30
re : La catastrophe Sarkozy

Contrôle de psycho-sociologie:
Le "casse-toi, pauvre con!" du salon de l'Agriculture est-il au président Sarkozy ce que le coup de boule fut à Zidane? (10 points)
 
guydufau

25/02/2008
09:37
re : La catastrophe Sarkozy

Le "casse-toi, pauvre con!" du salon de l'Agriculture est-il au président Sarkozy ce que le coup de boule fut à Zidane? (10 points)

Non, parce que Zidane ne l'a fait qu'une fois tandis que Sarko est un récidiviste. Ce n'est pas comparable.
 
examinateur

25/02/2008
10:05
re : La catastrophe Sarkozy

Récidiviste? alors il risque "la peine plancher"?


 
guydufau

25/02/2008
21:50
re : La catastrophe Sarkozy


lire un message
< boîte de réception message 1 sur 272 suivant >
informationrépondrerépondre
répondre à tous
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répondre par MMStransférertraiter comme indésirabledéplacer verscorbeille
nouveau dossiersupprimer imprimer de : "Christine" <tomivanou@free.fr> appeler
ajouter à mes contacts
créer une alerte SMS
A : Undisclosed-Recipient:;@orange.fr
date : 25/02/08 21:38
objet : Devoir de mémoire
voir l'en-tête complète
X-Account-Key: account2


Return-Path: <tomivanou@free.fr>


Received: from mwinf2b08.orange.fr (mwinf2b08.orange.fr)
by mwinb1205 (SMTP Server) with LMTP; Thu, 21 Feb 2008 23:12:42 +0100


X-Sieve: Server Sieve 2.2


Received: from me-wanadoo.net (localhost [127.0.0.1])
by mwinf2b08.orange.fr (SMTP Server) with ESMTP id F3606B4000BE
for <wfr361f8f4d0000000d29877008@back12-mail01-03.me-wanadoo.net>; Thu, 21 Feb 2008 23:12:41 +0100 (CET)


Received: from swip.net (mailfe15.tele2.fr [212.247.155.204])
by mwinf2b08.orange.fr (SMTP Server) with ESMTP id ECDEAB4000A9;
Thu, 21 Feb 2008 23:12:40 +0100 (CET)


X-ME-UUID: 20080221221240970.ECDEAB4000A9@mwinf2b08.orange.fr


X-Cloudmark-Score: 0.000000 []


Received: from [77.216.131.250] (account cxu-8bx-gaa@tele2.fr HELO CPQ23066105742)
by mailfe15.swip.net (CommuniGate Pro SMTP 5.1.13)
with ESMTPA id 78646178; Thu, 21 Feb 2008 23:12:36 +0100


Message-ID: <001b01c874d6$da6ae100$6702a8c0@CPQ23066105742>


From: "Christine" <tomivanou@free.fr>


To: <"Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr>


Subject: =?iso-8859-1?Q?_Devoir_de_m=E9moire?=


Date: Thu, 21 Feb 2008 23:12:26 +0100


MIME-Version: 1.0


Content-Type: multipart/related;
boundary="----=_NextPart_000_0017_01C874DF.394BB110";
type="multipart/alternative"


X-Priority: 3


X-MSMail-Priority: Normal


X-Mailer: Microsoft Outlook Express 6.00.2900.3138


X-MimeOLE: Produced By Microsoft MimeOLE V6.00.2900.3198


X-me-spamlevel: not-spam


X-me-spamrating: 4.805083




----- Original Message -----
From: thierry.fouris
Sent: Thursday, February 21, 2008 10:49 PM
Subject: Devoir de mémoire



Pour mieux coller à l'actualité, une contre-proposition :

" Désormais chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se verront confier la mémoire d'un des 11 000 enfants victimes des lois Sarkozy-Hortefeux contre l'immigration.
Les enfants de CM2 devront connaître le nom et l'existence d'un enfant renvoyé par avion dans son pays.

Rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui."
Dans la recherche morbide de l'émotion, cette contre proposition a davantage d'efficacité.





 
guydufau

25/02/2008
21:53
re : La catastrophe Sarkozy

Mille excuses, il y a trop de choses inutiles
 
ah la la!

25/02/2008
23:06
re : La catastrophe Sarkozy

peter de rire Guy,non pas le contenu du message, mais le bordel adjacent, on sait que c'est christine qui t'as envoyé ça qu'elle a une adresse ip Christine" <tomivanou@free.fr>212.247.155.204])et que le message d'origine vient de thierry.fouris probablement orange.fr

 
La reine

25/02/2008
23:36
Tintin au pays des adresses IP

Guy et les adresses IP c'est tout un poème...
 
Ingénieur

26/02/2008
00:23
en dufotronique

Oulala, excusez-moi, c'était pas prévu
(oqp ouvrir trappe dans le dos de Guy)
Bon ça, on enlève, ça aussi, faut rebrancher ça (oqp retirer ressort, cable usb, cric, soufflet, chaîne de vélo, puis remettre en place)

*Clac*! (visse, visse, visse, visse)

Bon, ça ne devrait plus arriver.

La dufotronique française présente ces excuses pour ce petit incident indépendant de notre volonté.
 
Nazdeb

26/02/2008
09:46
re : La catastrophe Sarkozy

Me voilà convaincu à mon tour : le bonhomme est en effet une catastrophe. Pour justifier la "rétention de sûreté" le président de notre Identité Nationale invoque le "principe de précaution" : il faut garder les gens enfermés en raison des crimes qu'ils pourraient commettre. Si l'on suit cet argument, il faut enfermer à vie tout délinquant, et même enfermer préventivement des gens qui présentent un profil de criminel, même s'ils n'ont rien commis. Avec ce genre de démagogie populiste, et de rhétorique dangereuse, nous voilà encore un peu plus dans l'Etat UMP-FN, pour le bonheur des fachos...



 
dj

26/02/2008
10:00
re : La catastrophe Sarkozy

N'oublions pas que le prélèvement ADN a commencé ainsi : uniquement réservé aux délinquants sexuels puis progressivement élargi à toutes sortes de choses (par exemple un prof qui gifle un élève) mais surtout pas aux délinquants financiers
 
Nazdeb

26/02/2008
13:33
re : La catastrophe Sarkozy

C'est vrai, voilà une mesure qui pourrait bien s'ouvrir petit à petit à d'autres catégories. Déjà que l'Europe veut pouvoir enfermer les immigrés clandestins de façon prolongée...
Au bout d'un moment ça fera peut-être beaucoup de monde, d'ailleurs.
Faudra du coup ouvrir des centres spéciaux, des camps en quelque sorte.
Mon conseil : investissez dans des actions d'entreprises carcérales (prisons privées etc.) dans les années à venir, mmmh cha va faire du fric cha ch'est bon...



 
La reine des belges

26/02/2008
13:59
restons adultes svp

navré mais ça c'est du délire pur jus, et même satirique ça risque fort d'être contre-productif

d'abord parce que pour certains, c'est du sérieux (lire DJ ici même) la thèse du retour des camps d'incarcération ethniques ; or si ça fait plaisir aux paranos et à la part d'Emmanuel Laurentin qui sommeille en chacun de nous, ça ne sert pas très sérieusement la critique du politique

ensuite parce que c'est en diabolisant Sarko qu'on l'a fait élire
et c'est en le torpillant pour des motifs non politiques (ray-ban et yacht, vie privée, échanges d'insultes), pas très pertinents (sondages) voire pas très crédibles (nazisme larvé) qu'on le renforce

 
Nazdeb

26/02/2008
14:44
re : La catastrophe Sarkozy

(LRDB) "c'est en diabolisant Sarko qu'on l'a fait élire"

Pas sûr du tout : on a beaucoup diabolisé Le Pen, il n'a pas été élu, mais viré du deuxième tour avec moins de 20 % des voix.

(LRDB) "c'est en le torpillant pour des motifs non politiques (ray-ban et yacht, vie privée, échanges d'insultes), pas très pertinents (sondages) voire pas très crédibles (nazisme larvé) qu'on le renforce"

Peut-être qu'au contraire il dégrade son image par ce moyen. Distinguons deux périodes : celle où il était candidat - où le public a accepté bien des démagogies comme apportant des espoirs -, et celle où il est supposé présider, nous représenter, servir la société - et où la démagogie et son absence de retenue peuvent être de plus en plus mal vécues.



 
La reine des belges

26/02/2008
14:56
re : La catastrophe Sarkozy

Tout ça se discute : en diabolisant Le Pen, on l'a monté jusqu'au deuxième tour, ce qui est quand même effarant.

Concernant le Sarkomane, je pense que perdus comme nous le sommes dans l'événement que les media font bouillonner (en fait il n'y a que de la flotte dans la gammelle), je ne crois pas qu'on puisse jauger maintenant de ce qui se passe. Et les commentaires gagneraient à alelr au fond des choses et à l'essentiel, plutôt qu'à ces chiffons rouges que sont le pouvoir d'achat et l'ADN.

 
Nazdeb

26/02/2008
15:24
re : La catastrophe Sarkozy

Ta remarque sur Le Pen arrivé au deuxième tour, c'est pas faux, ça m'a fait hésiter à recourir à cet argument, mais je me souviens qu'en réalité le bonhomme n'a pas fait un score si remarquable que ça au premier tour, il a surtout bénéficié de l'effondrement du score PS. En fait le phénomène du succès chiffré du FN était plus un trompe l'oeil.

Quant au fond des choses et à l'essentiel : le pouvoir d'achat est un sujet essentiel à mon avis, et les sujets pénaux (comme l'ADN, la rétention, etc.) sont symboliquement lourds, tout autant que l'était la peine de mort par exemple, qui dans les faits (tu l'as rapporté dans ce forum) était quelque chose de mineur. Et le symbole, surtout dans des domaines touchant le rapport de l'Etat avec la vie des humains, ça n'est pas rien : ça occupe notamment une place déterminante dans l'éducation, la sensibilisation civique, etc.



 
La reine

26/02/2008
15:28
Nos medias sont malades

Le battage sur le non-événement au salon de l'agri est le Nième symptôme de la capacité de délire collectif du monde journalistique.

Sarkozy ayant compris que les media sont discrédités dans le pays encore plus que le Politique, il les manoeuvre sans trop de mal (je ne parle pas de l'incident au Salon, je parle de sa tactique en général). A l'image de France Culture, nos media forment un petit monde autiste, fermé sur lui-même, qui ne tourne que pour son propre intérêt et ses propres convictions. S'ils tentent de façonner l'opinion, ils le font avec des sabots tellement cyclopéens que personne d'autre qu'eux n'y croit, d'ailleurs ils ne font que se renvoyer en miroir leurs propres convictions, à la base desquelles on ne trouve aucun fait concret. Du coup s'ils façonnent quelque part d'opinion, c'est de façon tellement indirecte et avec tellement de rebonds, qu'ils ne maitrisent absolument pas le résultat de leurs campagnes.

Les délires auto-créés et immédiatement dégonflés, il y en a eu : les media Français avaient prévu avec certitude un échec militaire pour les américains en Irak (colombani qui annonce après 2h de campagne "les américains s'enlisent") un seul avait explicitement dit ce qui allait se passer : Jean Claude Casanova avait prévu une victoire militaire rapide suivie d'un échec politique cuisant. Les média français chantaient déjà la victoire de Kerry en 2005 (les pleurs de la correspondante de FT qu'on a entendus sur FC grace à la chère Elizabeth Lévy, me tirent encore des larmes de rire). Les media français ont tenté de faire passer le Traité Constitutionnel Européen. On a vu le résultat.

Aujourd'hui c'est la danse du scalp autour des sondages. Très bien, c'est la démocratie incarnée les sondages. Le Doc Korzybski dira que c'est encore une fois confondre la chose et un signe. Reprenons les medias nous rabachent que le chef de l'etat est en disgrâce populaire et qu'aux municipales on va voir ce qu'on va voir. Perso je ne sais pas ce que je verrai : je sais déjà pour qui je vais voter ça je te le dirai en privé. Mais dans ce pays où le pouvoir local est le plus souvent de droite, je juge suicidaire de tenter de faire de cette élection un test anti-sarko. Si les français votent avec leur lare-feuille la France profonde restera à droite comme elle l'est traditionnellement. Les journalistes idéologues de gauche n'auront plus que leurs yeux pour pleurer sauf le bouffon Jean-François Kahn qui aura bien vendu son bouquin.

Voila j'assume mon pronostic et à l'avance les erreurs d'analyse qui peuvent s'ensuivre (a titre de comparaison entre les attitudes des uns et des autres, quelque chose me dit qu'il y aura un tsunami de mercure sur Vega8 avant que les militants du forum fassent de même et parviennent à reconnaitre fut-ce une seule de leurs erreurs)
 
guydufau

26/02/2008
22:47
re : La catastrophe Sarkozy

"Peut-être qu'au contraire il dégrade son image par ce moyen. Distinguons deux périodes : celle où il était candidat - où le public a accepté bien des démagogies comme apportant des espoirs -, et celle où il est supposé présider, nous représenter, servir la société - et où la démagogie et son absence de retenue peuvent être de plus en
plus mal vécues."

Nazbed, je vois un peu différemment, il chute dans les sondages pour des raisons qui ne sont pas essentielles. C'est le bouffon qui trébuche et se casse la gueule. Quand il s'attaquera à du plus sérieux, par exemple, le Code du travail, se sera une autre sorte de chute.
 
Arnaud Deloncle

26/02/2008
22:54
re : La catastrophe Sarkozy

Bien vu Guy, là ça sera une autre paire de manche que de faire de l'altercation de rue comme le premier automobiliste venu.

Sauf si avec tout le barouf qu'il nous fait le Préz' avec la complicité collective de ses adversaires et des médias qui relayent l'ensemble, le projet de réforme du Travail est bouclé en douce par le gouvernement et vendu de même aux syndicats, il peut passer comme une lettre à la poste, l'extrême-gauche seule sera trop faible pour bloquer le projet.

L'actuelle caisse de résonnance aura montré ses effets pervers...
 
Arnaud Deloncle

26/02/2008
23:07
re : La catastrophe Sarkozy

Autre chose : la chute du président dans les sondages a créé mécaniquement une spectaculaire remontée de Fillon, qui fait exactement l'inverse de son chef en oeuvrant dans la discrétion. Du coup celui qu'on qualifiait de pantin et de "fantôme" est maintenant à l'abri dans le cas d'un remaniement du gouvernement après les élections, alors qu'en novembre on le disait à la limite de la démission.

Donc l'un des plus sûrs effets du barouf mediatique contre Sarkozy aura été de renforcer la position du premier ministre, qui est le principal artisan de la réforme, tandis que le chef de l'état lui élu pour 5 ans, est invirable, et ne démissionerait pas même avec une popularité négative et même à -273°, bon sang.

Bravo aux agitateurs des contre-pouvoirs : la presse + l'opposition viennent de faire preuve de la plus piètre intelligence politique qu'on aie vu dans ce pays depuis la fameuse bourde de la dissolution. Et quelque chose me dit qu'on n'est pas au bout de nos surprises
 
Kelvin

26/02/2008
23:36
re : La catastrophe Sarkozy

J'apprécie cette référence au "zéro absolu".
 
Philippe

27/02/2008
00:43
re : La catastrophe Sarkozy

Salut à tous, et pour aller dans le sens d' Arnaud j’ai bien peur que la refonte du code soit déjà rédigée et bien que non réellement consulté, le Parlement aurait déjà ratifié par ordonnance ces modifications, si on en croit Filoche, dont on peut écouter l’intervention sur http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm

En résumé :
1/ le gouvernement, grâce à des ordonnances, a mis en place une commission de réécriture du Code du Travail le 16/02/2005 par le ministre du travail de l’époque, Larcher, commission composée de 5 technocrates.
- but annoncé simplifier le Code : c’est raté car on passe de 250 subdivisions à 1500
- but réel : l’aligner sur ce qui se fait de + bas dans le droit européen

Ces ordonnances stipulaient que le travail de réécriture devait être terminé le 30/09/2006, laissant le temps à De Villepin de promulguer le nouveau Code vers mai/juin 2006, mais le CPE en a décidé autrement.

2/ le délai a été prolongé jusqu’au 30/09/2007, de manière camouflée puisque dans une loi sur l’intéressement et la participation (donc qui parlait d’autre chose que de la refonte du Code du Travail ) et qui plus est publiée au JO du 30/12/2006 .

3/ cette réécriture a été présentée au Conseil des Ministres du 07/03/2007 et promulguée le 12 /03/2007, en pleine campagne présidentielle.

4/ ils étaient tenus de promulguer la partie législative avant le 30 /09/ 2007, - donc conformément à leurs délais -, alors que la partie réglementaire n'était pas encore écrite, et donc ils se sont donné un délai jusqu'au 1er janvier 2008, pour tout boucler le 1er mars 2008.

5/ le 04/12/2007 le Parlement a ratifié une ordonnance validant cette réécriture du Code du Travail sans discussion parlementaire sur le fond. Le nouveau Code sera en place quand la partie réglementaire s’ajoutera.

Philippe

 
guydufau

27/02/2008
09:13
re : La catastrophe Sarkozy

Philippe se basant sur une impeccable chronologie laisse entendre que les carottes sont cuites : le Code du travail est enterré.
Ce que des habiles ont fait "de manière camouflée" et aussi en pratiquant un chantage qui a réussi auprès de quelques syndicats, la rue peut le défaire. Je vois bien que des sophistes sont présents dans les médias, ainsi une chercheuse du CNRS (1) peut dire "il n'y a pas de sectes, il y a des dérives sectaires", et si on enchaîne : il n'y a pas de peuple, il y a des dérives populaires.
Mais l'histoire n'est pas toujours faite par des enfumeurs se croyant habiles.

(1)Au cours de l'émission "C'est à dire", elle s'attira cette réplique : CNRS Centre National de Recrutement de Sectes.
 
Marceldudu

29/02/2008
00:52
re : La catastrophe Sarkozy

Un petit bonsoir en passant,
Il y a un an, (et plus), nous étions un certain nombre à savoir que le nabot était une sorte de malade mental, d'autant plus que çà faisait quelques années qu'il était au gouvernement. Un tel niveau d'ambition personnelle à vouloir être le chef ne peut résulter que d'un dérèglement de la personnalité!
Nous savions que, dépourvu du moindre scrupule, mais aidé dans sa folie par une "intelligence politique" redoutable, (une sorte d'instinct de fauve), il était capable d'à peu près tout pour parvenir à ses fins. Démagogie, populisme, trahison, injure, tout çà tout çà n'était pour lui que sa caisse à outils. Capable, en plus, d'utiliser l'effet d'annonce, la caméra, et les média en général, et de faire passer tout çà pour de l'action politique.
Aujourd'hui, nous avons, bien sûr, confirmation de tout çà, mais en plus nous constatons qu'il n'a aucune cohérence autre que d'être l'objet de ses pulsions. Je ne parle évidemment pas de ses frasques, mais de son "action" politique et de ses prises de parole qui lui valent (et à nous avec!), d'être la risée de la presse politique étrangère.
Il a cru pouvoir piétiner les média qui, pour l'essentiel, ont répondu à son attente, toute honte bue (il leur faisait peur!)!
Aujourd'hui, à mon avis sans réelle prise de conscience, les média se vengent, après avoir constaté sa chute dans les sondages. On a le président qu'on mérite, et les média qu'on mérite!
Vous avez voulu axer ce fil sur la dérision. Réussite garantie!!
A part quelques interventions, l'ensemble est parfaitement dérisoire!
Les injures vont probablement fuser, tout aussi dérisoires, mais, dois-je vous l'avouer? Je m'en fous!
De beaux rèves à tous
Marceldudu
 
qui parle donc

29/02/2008
03:09
d'insultes ?

ah tiens le syndrôme de paul kobish est partagé par d'autres personnes ?
 
guydufau

29/02/2008
09:58
re : La catastrophe Sarkozy

Salut Marcel, content de te retrouver, comme toi je m'en fous ...de cette puérile hostilité.
L'anonyme quidam "qui parle donc" n'a pas perdu de temps pour te donner raison!
 
kobish fan-club

29/02/2008
10:59
re : La catastrophe Sarkozy

ah bon, le rapprochement Paul Kob / Marcel Dudu c'est une insulte ? euh je pige plus les gars, on est entre copains ici, ou pas ?

en revanche, Marcel aurait pu dire (en passant) quelles sont les contribs qui, échappant à la dérision (but affiché à l'ouverture du fil), sont porteuses de quelque intérêt ?
 
Cadichon

29/02/2008
11:45
re : La catastrophe Sarkozy

***A part quelques interventions, l'ensemble est parfaitement dérisoire! ***

Je suis heureux de voir qu'on rend enfin hommage à mon bon sens! hi-han!
 
Cadichon

01/03/2008
23:27
re : La catastrophe Sarkozy

Un message insultant et gratuit pour moi en particulier et l'espèce Equus Asinus en général vient d'être effacé.
ddfc et la SPA, même combat, hi-han (c-à-d merci)!
 
EZ

01/03/2008
23:33
re : La catastrophe Sarkozy

Il y en a qui ont plus de chance que d'autres avec l'effacement des insultes. On se demande ce qui leur vaut ce régime de faveur. Sans doute pas la pertinence de vos braiements.
 
guydufau

02/03/2008
09:07
re : La catastrophe Sarkozy

Développé cet incident pourrait avoir sa place sur le fil "Bizarrerie du net".
 
Cadichon

02/03/2008
09:52
re : La catastrophe Sarkozy

Tout les animaux n'ont pas la pertinence du Canard.
Certains sont moins égaux que d'autres.
C'est évidemment à ce pauvre Malabar (Equus caballus) que vont toutes mes pensées.
 
ddfc

02/03/2008
10:31
re : La catastrophe Sarkozy

Comme les insultes effacées (« tu veux qu'on t'encule ») créent des soupçons et les insultes non effacées, des problèmes, je vais faire une mise au point dans la charte...


 
Cadichon

02/03/2008
11:01
re : La catastrophe Sarkozy

Pourvu que la nouvelle charte ne précise pas "réservé aux bipèdes". Je ne pense pas seulement à moi, mais aussi aux reptiles, crabes, requins, morpions, bref à tous les représentants du grand arbre de l'évolution qui grouillent sur les fils (j'allais oublier l'araignée!).
 
guydufau

02/03/2008
11:12
re : La catastrophe Sarkozy

ddfc se réveillerait-il enfin?
 
LRDB

02/03/2008
13:38
message pour cadichon

Le problème, c'est qu'on a en même temps effacé le message de LRDB, qui signalait qu'il n'avait pas écrit ledit message agressif et assez nullos.

- étant donné que le connecté qui fait preuve d'humour et signe "cadichon", se lance à son tour sur la piste glissante de l'attaque perso dans un fil prévu pour réclamer une "amélioration
- étant donné que (ceci dit sans agression ni moquerie) les "militants" n'ont jamais accepté de revoir, fut-ce d'un iota, leurs position ou leur conduite (ce qui permet de les définir et de les reconnaitre)

Eh bien je prévois, si les uns etr les autres ne se calment pas, une dégradation supplémentaire de l'ambiance.

LN
 
Cadichon

02/03/2008
14:06
re : La catastrophe Sarkozy

Je "recadre" ce fil:
Dernière gaffe de Sarkosy: il a fécilité Medvedev de sa victoire hier!
 
usurpateur faux LRDB

02/03/2008
15:44
re : La catastrophe Sarkozy

je précise qu'il est est necessaire que je signale que je n'ecris jamais de messages assez nullos et agressifs surtout si cette mise au point est suprimée je n'ai aucun doute la dessus ni vous non plus, sauf mon chien
 
laurent nadot

02/03/2008
16:11
concernant ce message de 15h44

voila un coup d'usurpation de pseudo, à 15h44
je ne demande même pas à patrick d'effacer ça :
outre qu'on n'a pas besoin de savoir de qui vient précisément ce coup (un rien minable et un peu lège), ça permet de voir de quel côté viennent les contribs qui dégradent le forum

LRDB/LN
 
laurent nadot

02/03/2008
16:44
ce forum tourne mal

Ah je vois que ça a été rectifié.
Merci Patrick.
Mais je signale que la contrib était initialement postée sous pseudo "LRDB"
Donc usurpation.
Ceci pour expliquer ma réponse de 16h11
Et aussi pour qu'on sache bien ce qui se passe ici.
 
ddfc

02/03/2008
16:51
re : La catastrophe Sarkozy

Cette IP a été bannie du forum. Il ne s'agit pas d'un habitué, donc pas la peine d'accuser qui que ce soit


 
laurent nadot

02/03/2008
16:56
re : La catastrophe Sarkozy

Je n'accuse personne : je dis que ça provient d'un certain côté de ceux qui s'affrontent ici. C'est assez parlant comme ça. Qu'on voit ainsi qui joue à quels jeux ici.
 
coté

03/03/2008
11:10
re : La catastrophe Sarkozy

Résumons nous : D'un coté il y a les nullos agressifs un rien minable et un peu lège
Et de l'autre ? la blanche colombe ?
 
La reponse

03/03/2008
15:39
se trouve ici :

http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 8583&debut=0&page=1
 
dj

03/03/2008
16:13
re : La catastrophe Sarkozy

La blanche colombe est rendue muette par le fait que le triomphe souhaité de l'idéologie libérale s'accompagne corrélativement du déclin non souhaité des contenus de l'école et de France Culture
 
La reine des belges

03/03/2008
16:28
A 16h13 un sarcasme fort mal venu

Content d'apprendre que tu me trouve muet.
Voila qui m'incite à multiplier par deux l'espace que j'occupe sur DDFC, huh.

A part ça je ne vois pas quel intérêt tu trouves à jouer les provocateurs en ressassant une thèse usée jusqu'à la fibre par nos questions que certes tu n'as pas lues, trop occupé que tu étais à péter les plombs à chaque fois que s'engageait cet exercice auquel tu te montre fort peu apte et qu'on appelle "le dialogue"

Mais enfin, il y a nombre de fils dans les deux forums, qui montrent que les tenants de la thèse "le libéralisme a détruit France Culture" demeurent le bec dans l'eau quand on leur demande de préciser. On voit donc ce que vaut cette thèse, par exemple ici :
(avec tes réactions de colère)

Quand à la conduite plus ou moins pacifique des uns et des autres dans le forum, il me semble que tu es bien mal placé pour donner des leçons, Lionel. Le militantisme agressif que vous pratiquez aura surtout servi dans ce forum à faire fleurir de quoi remplir une anthologie du sarcasme, au point que le Webmestre se sent obligés de donner un coup de main à ceux qui sont écrabouillés dans l'effondrement qu'ils ont eux-même déclenché. Oui c'est de toi que je parle.

Enfin, continue tes jeux.
Je ne te veux aucun mal (je t'en ai assez fait comme ça)
Et puis tu as malgré tout le droit de vivre.
Même tristement.

Mais si tu t'imagines que je vais la boucler mon pauvre ami tu rêves...

Ta reine
 
La reine

03/03/2008
16:33
ah tiens mais c'est que j'en oublie la référ

Après tout, tant mieux.
Ceux qui s'intéressent aux causes de la dégradation de France Culture trouveront quelque débat dans le fil ci-dessous signalé.
Donc, dans la contrib qui précède, prière d'insérer :
------------------------------------------------------------------------ -------------------------------------------
On voit donc ce que vaut cette thèse, par exemple ici :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=34 650&debut=0&page=1
(avec tes réactions de colère)

 
La reine

03/03/2008
16:43
Lionel (16h13)

Merci de m'avoir réveillé au fait j'avais tendance à m'endormir.

Ta reine
 
La reine des belges

03/03/2008
16:54
oqp douter

Ah flute.
(doute, doute)
Si c'est pas Dj/Lionel qui a écrit la contrib de 16h13 je lui présente mes excuses. J'ai eu le tort de répondre sans me poser la question.
Faut dire que c'est 'achement bien imité.
Et si c'est de lui alors tout est dans l'ordre.
 
guydufau

03/03/2008
21:57
re : La catastrophe Sarkozy

dj

03/03/2008
16:13 re : La catastrophe Sarkozy

La blanche colombe est rendue muette par le fait que le triomphe souhaité de l'idéologie libérale s'accompagne corrélativement du déclin non souhaité des contenus de l'école et de France Culture

Une intervention de dj qui n'est pas de dj crit savoir LRDB
qui écrit :
Ah flute.
(doute, doute)
Si c'est pas Dj/Lionel qui a écrit la contrib de 16h13 je lui présente mes excuses. J'ai eu le tort de répondre sans me poser la question.
Faut dire que c'est 'achement bien imité.
Et si c'est de lui alors tout est dans l'ordre.

Décidemment, il y a un truc!


 
la blanche colombre

03/03/2008
22:15
re : La catastrophe Sarkozy

musique (wagner)
la chevalière ajax c'est ma bosse, vous vous êtes sales et méchants, des rats d'égout forclos dans les trous des causes subsequentes la queue coincée dans les méandres des nécessités premières, bref vous avez tords avant que de naitre. voilà
ha ça va mieux en le disant
shazam (éclairs & fumées)
hop je me 10 sous
 
Agent spécial

03/03/2008
23:22
re : La catastrophe Sarkozy

Agent spécial McGee, je crois que le FBI s'est introduit sur le disque dur du NCIS.

 
dupont

06/03/2008
11:53
re : La catastrophe Sarkozy

"Il n'y aura pas de plan de rigueur" !!!
Sommes nous réellement si puérils qu'il ne faille jamais prononcer les mots "plan de rigueur"? Est-ce qu'on taperait du pied et on ferait une grosse colère?
Ou bien nos élus nous IMAGINENT-ils puérils?
N'avons nous pas progressé dans leur esprit depuis le nuage de Tchernobyl?
Sommes nous "indécrottables"? (cet adjectif qui a pourri notre jeunesse)

 
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