Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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La reine des belges

10/05/2005
02:29
Les histoires de Guy du faux

C'est un fil récréatif :
Depuis que mes collègues de l'usine de port-salut ont découvert ce forum, Guy Dufau est devenue une célébrité à Ploudalmézeau (et aussi à PLouguin et à Tréglonou d'ailleurs).
Du coup, depuis environ 3 semaines, ici on raconte des "histoires de guy du fau". Peut être un jour il aura une rue à son nom.

J'ouvre ce fil pour raconter ces histoires et pour détendre l'atmosphère...

La reine.

 
La reine des belges

10/05/2005
02:37
c'est la gloire pierre françois

Guy Dufau travaille à l'usine de Port-Salut. Un jour le patron de la multinationale vient visiter l'usine. Quand il passe devant la chaine d'emballage il remarque un drole de type qui porte sa casquette sur le côté comme un bérêt.
- bonjour mon brave
- bonjour monsieur le pédégé
- dites-moi, pourquoi portez vous votre casquette ainsi ?
- eh bien depuis 20 ans que je travaille pour vous c'est tout ce que j'ai réussi à mettre de côté...


 
La reine des belges

10/05/2005
03:04
Les bonnes histoires de Guy du faux

Vile Toque se promène souvent dans le jardin public à Champigny sur marne. Il aime bien s'asseoir près du buste de Lénine qui n'a jamais été retiré du petit jardin tout près de la gare des Boullereaux.

Un matin qu'il est intallé peinard sur un banc pour lire l'Humanité dans la rassurante compagnie du bronze de Vladimir Ilitch, Vile Toque entend un grrros soupir qui vient du côté de l'effigie du grand homme. Comme il tourne la tête intrigué, il entend le buste qui lui souffle : "ah, tovaritch Viltok si tu savais comme je m'ennuie ici..." Vile toque écarquille les yeux et écoute les remembrances de la statue : "Comme je regrette octobre 1917 quand je galopais à cheval dans les rues de St Pétersbourg, guidant mes troupes à l'assaut du palais d'hiver. Aujourd'hui je suis figé ici dans le bronze de ce pays capitaliste. Ah si seulement j'avais un cheval... "

Vile Toque part immédiatement en courant et fonce chercher Guy Dufau qui comme tous les jours à onze heure est fort occupé à faire le mot-croisé de l'Humanité en sirotant un martini dans son petit logement municipal rue Danièle Casanova en face de l'école où il a travaillé 30 ans. Sans un mot Vile Toque attrape le Guy, lui enfonce son bérait jusqu'aux oreilles et l'emmène en moins de deux jusqu'au petit jardin où ils arrivent tout essouflés et se campent devant le bronze. Au bout de quelques secondes dans un gros soupir désolé, ils entendent la voix du grand homme qui lache dans un soupir de reproche : "ah tovaritch viltok, je te demande un cheval et tu m'ammène un âne...".

http://www.herodote.net/histoire11061.htm


 
La reine des belges

10/05/2005
03:23
Guy Dufau et la veille technologique

En 1953 Guy Dufau qui croyait pouvoir émigrer durablement en URSS, avait obtenu un petit emploi au dernier étage de la tour centrale du palais de l'industrie et des sciences à Vladiviltok (580 000 habitants). Son travail consistait à guetter l'arrivée de la prospérité.

Un jour John Kenneth Galbraith vient visiter le palais et remarque Guy:
- mais vous êtes Guy Dufau ?
- oui monsieur galbraith.
- et vous vous plaisez ici ?
- ben on n'a pas tous les jours des patates à mettre dans la soupe mais enfin au moins je n'ai pas à supporter les avanies de la reine des belges
- c'est bien payé votre boulot ?
- ben je gagne 70 kopecks par mois.
- et vous faites quoi exactement ?
- je guette l'arrivée de la prospérité.
- écoutez à Springfield on construit en ce moment un palais semblable. La ville a été créée il y a 5 ans grace à Mr Burns et elle est en pleine croissance. Je vous propose le même job pour 350 dollars par mois.
- euh merci monsieur galbraith mais je préfère rester ici parce que chez vous c'est forcément un contrat provisoire tandis qu'ici au moins j'ai un emploi à vie...
 
La reine des belges

10/05/2005
03:36
Celle-là est un rien grinçante

Après le vote négatif du traité Européen, alors que la France est sortie de l'union et que l'euro a disparu, Guy Dufau invite son ami la Reine des belges à passer quelques jours dans la petite pension "Les mimosas" où jadis sous le nom de Dr Linz et Mr Collin ils se bouffaient le nez (c'est la reine qui jouait le rôle de Linz cf fil devinette
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=5 80&debut=0&page=1

Pendant la journée nos deux amis vont visiter les monuments historiques en prenant le émtro. A un moment ils passent devant Vile Toque en train de mendier et alors que Guy charitable sort son porte monnaie la reine des belges d'en coup de pompe envoie dinguer la soucoupe du misérable en lui disant "tu ferais mieux de travailler ! ".

Ce à quoi Vile Toque répond "excusez-moi majesté mais je fais ça après mon travail..."
(alors la reine des belges s'excuse et royale elle lui file un biffeton de monopoly)

 
La reine des belges

10/05/2005
03:53
Entendue hier matin celle la

Il s'en passe des choses dans le cimetière de Ploudalmézeau surtout les nuits de pleine lune ces mêmes nuits où le concierge funèbre tire le cordon littoral et où les cheminots de la mort astiquent le rail d'ouessant. Alors parfois les tombes s'ouvrent et les morts discutent. Ils sont en piteux état mais leurs vêtements sont restés tels que le jour de leur mort. Ce jour là deux d'entre eux s'aventurent hors du cimetière pour fumer une cigarette :
- je vois monsieur, que vous êtes admirablement mis, dit l'un des trépassés. Oserais-je vous demander à quelle époque vous êtes mort ?
- mais je vous en prie répond le second : je me suis éteint juste avant la première guerre mondiale, les tailleurs étaient alors fort habiles. Mais vous même monsieur votre complet est splendide ! Quand donc êtes vous décédé ?
- juste avant la seconde guerre mondiale. Les tissus avaient alors une excellente tenue.
- en effet...

Juste à ce moment devant le cimetière passe un homme décharné l'air hagard et la bouche ouverte, n'ayant plus que la peau et les os et portant une tenue misérable.
- Oh monsieur, monsieur, quand donc êtes vous mort pour être en si piteux état ?
- Je ne suis pas mort répond Guy Dufau, je vais prendre la matinée à l'usine de Port-salut...
 
La reine des belges

10/05/2005
04:20
Le concours du RACCFC

Le RACCFC (Rassemblement des Auditeurs Contre la Casse de France Culture) organise un concours radio. Après mure réflexion, ils proposent comme prix :

- premier prix : passer 10 minutes avec Guy Dufau
- deuxième prix : passer une heure avec Guy Dufau
- troisième prix : passer une journée avec Guy Dufau
 
La reine des belges

10/05/2005
04:37
re : Les histoires de Guy du faux

Guy Dufau entre dans la librairie de Ploudalmézeau et demande un livre.
- Qu'est-ce que vous voulez comme livre demande la libraire, un livre sérieux ou un livre léger ?
- Ca m'est égal répond Guy, je suis venu en juva4


 
La reine des belges

10/05/2005
04:42
Une paire de bottes vaut Mozart

En prenant son service un lundi matin à l'usine de Port-Salut, Guy Dufau constate qu'on lui a volé ses bottes. Il entre dans une colère noire et tout en sautant sur place et en trépignant il répète :
- On m'a volé mes bottes nandadieu ! Je vais faire comme la Reine des belges, je vais faire comme la Reine des belges, je vais faire comme la Reine des belges !!!
- Du coup le type qui a piqué les bottes se sent pas du tout en sécurité et avec un air de faux-derche il vient voir Guy et lui dit tiens Guy, j'ai trouvé tes bottes elles étaient restées dans le lave-botte tu les a surement oubliées là-bas vendredi...
- Ah merci fait le Guy.
- Mais au fait quand on lui avait piqué ses bottes à la Reine des belges, comment il avait donc réagi ?
- Hé bé il en avait racheté une paire, pourquoi ?

 
La reine des belges

10/05/2005
05:08
un cadavre sur les rails

La scène se passe en 1975 Guy du faux et la reine des belges vont participer à un congrès du parti communiste et voyagent par le train de nuit. En plein milieu de la nuit, la Reine est réveillée par Guy qui à moitié inconscient entame une litanie :
- j'aiiii soiiiiiif, j'aiiii soiiiiiif, j'aiiii soiiiiiif, j'aiiii soiiiiiif, j'aiiii soiiiiiif, j'aiiii soiiiiiif,
comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif,comme j'ai soif,
comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif,comme j'ai soif,
comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif,comme j'ai soif,
comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif, comme j'ai soif,comme j'ai soif...

(ça dure comme ça une bonne demi-heure)

Excédé la reine va aux lavabos, remplit un verre de flotte et secoue Guy en lui disant bon tu bois ça maintenant merde ! Puis la reine remonte dans sa couchette en espérant trouver le sommeil.
Au bout de deux minutes il entend la voix de guy qui fait :
" aaaaah qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif
qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif
qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif
qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif qu'est-ce que j'avais soif ...
 
La reine des belges

12/05/2005
13:10
Dépression caspienne de Guy Du Faux

En 1953, Guy Dufau qui espérait pouvoir émigrer durablement en URSS, est stagiaire à l'hôtel de ville de Magnitogorsk quand il reçoit un télex du kremlin :
" sommes avertis risques de mouvements telluriques en Oural stop faites le nécessaire stop".

Guy Du faux réfléchit et décide de faire le nécessaire.
Le lendemain son correspondant au Kremlin reçoit en réponse un télégramme de Guy ainsi rédigé :
" nécessaire fait stop avons procédé à exécutions pour vider prisons en attendant rébellion à mater stop en prévention et à tout hasard avons arrêté quelques agitateurs stop "


 
LRDB

07/06/2005
01:24
Le baptême de l'air

C’est la fête à Ploudalmézeau.

Parmi les attractions il y a Matthias Rust qui vend des baptêmes de l’air avec petit avion fabriqué dans une usine de Biélorussie en 1987. Les trois copains Vile toque, Guy Dufau, et la Reine des belges, décident de se payer un tour en zinc. Comme c’est un peu cher pour leurs finances de misérables prolétaires, c’est Guy qui paye pour Vile toque, Vile toque paie pour la Reine, et la Reine paie pour Guy ainsi ils ont tous l’impression de se faire inviter et en plus de faire plaisir à un copain. Au bout de quelques minutes les voila qui survolent les exploitations d’élevage porcin du pays de Léon et même Guy du faux en salive d’aise car c’est presque aussi beau que le combinat de Heisenhuttenstadt qu’il se souvient avoir visité en 1956 pendant ses vacances au camp Wilhelm Pieck elle est vraiment belle notre Bretagne disent les trois amis.

Et puis tout d’un coup ils entendent des ratés dans la saloperie de moteur soviétique qui finit par s’arrêter complètement. Vile toque qui se précipite au cockpit se rend compte que Matthias s’est fait la malle depuis un moment avec un des trois parachutes. Les trois amis sont bien ennuyés car il ne reste que deux parachutes.

Vile toque dit : Je suis l’Avenir du Prolétariat, il importe donc que je sois sauvé. La reine des belges acquiesce et lui dit Je vais régler ça avec Guy puis il colle sur le dos de son copain un parachute et il l’éjecte de l’habitacle d’un coup de croquenot bien appliqué (Botte ! )

Alors la reine des belges reste seul face à Guy qui baisse la tête et dit d’un air penaud : Evidemment, de nous deux c’est toi qui dois prendre le parachute restant de toutes façons tu es plus fort que moi qui suis une chose décrépite et trop âgée pour repeupler la France. En outre je n’ai jamais raconté que des bêtises et même je crois bien que j’ai voté oui au référendum en me gourrant de bulletin. Il est donc normal que je périsse dans ce crash. Aussi dépêche toi de sauter pour sauver ta peau, ami, et en souvenir de moi s’il te plait prend bien soin d’arroser les œillets que j’ai plantés autour du buste de Lénine dans le jardin de la mairie de Ploudalmézeau.

La reine des Belges interrompt cette déchirante confession et tend à Guy un des deux parachutes en lui disant « Ne t’en fais pas mon Guy, l’avenir du prolétariat a sauté ake mon sac à dos ».
 
LRDB

07/06/2005
01:39
Histoire d'après-référendum

Après la déculottée du référendum Villepin décide de lutter contre le chômage en créant des emplois inutiles pour employer les inemployables. C’est ainsi que Guy réussit à se faire embaucher comme contremaître pendant la pause-déjeuner dans élevage hors-sol de la région de Ploudalmézeau. Avec ces 40’ de boulot par jour, il se fait ainsi un petit revenu qui lui finance l’achat de son martini. Un jour penant le boulot il reçoit un e-mail d’un journaliste de Porc-magazine qui lui annonce qu’il viendra faire un reportage dans les élevages porcins de la région. Guy va lire le message électronique aux ouvrières qui sont en train de baffrer : il les prévient que le journaliste sera demain matin dans l’exploitation et qu’il souhaite les rencontrer pour une interview.

Comme il y en a une qui ne sait pas ce qu’est une interview elle pose la question à Guy qui répond : "Ah je ne sais pas ce que c’est, aussi pour plus de précaution, lavez-vous bien..."
 
La reine des belges

24/11/2005
04:20
Comment Guy a failli démissionner

Dans cette histoire, Guy du faux décide de téléphoner à Noam Chomsky pour lui demander une photo dédicacée.

Quand il arrive enfin à obtenir en ligne le secrétariat du grand homme. On lui répond :
- Monsieur Chomsky est occupé.
- Bon je rappellerai demain.

Et le lendemain même scénario.
Au bout de 358 essais, Guy est un peu lassé que son idole soye toujours injoignable, aussi il s'enquiert :
- Mais alors il est toujours occupé ?
- Eh oui, c'est qu'il écrit un livre.
- Ah bon fais le Guy, et ça prend donc tout ce temps pour le recopier ce livre ?
- Mais non lui répond la secrétaire, il ne recopie pas, il invente ce qu'il y a dedans !
- Ah, fais le Guy déçu, mais alors c'est donc faux tout ce qu'il y a dans ses livres ?
 
stunt

24/11/2005
15:04
re : Les histoires de Guy du faux

La 07/06/2005 à 01:39, c'est sensé être drôle ?


 
guydufau

24/11/2005
16:54
re : Les histoires de Guy du faux

Stunt, ce que tu as fait ne se fait pas
Ce territoire est la propriété de la reine. Les 14 visites sur 14 de cet espace sont de son fait et ont pour but de déposer ses excrémente en guise d'appropriation.
Il ne fallait pas, Stunt,pénétrer dans sa réserve, car la bête assoupie se réveille.
 
Badminton

24/11/2005
17:15
Fermons la parenthèse

Mon maitre refuse de répondre. Je dois m'y coller : mais cher Guy, la bète était éveillée cette nuit, ou plutôt les deux, puisque j'ai trouvé dans le Journal de Jules Renard ce gag que j'ai réécrit et soumis à mon comité de rédaction càd mon maitre.

Quant à celle du 7 juin à 1h39, Stunt n'y est pour rien s'il en comprend pas l'humour d'une histoire peut-être pas assez bien rédigée. Il y en a suffisamment de goutues dans ce fil, et il y en aura d'auters je te le promets

Mais que toi tu ne trouves pas cela drôle c'est normal Guy : oncques ne voyons le polichinelle se taper les cuisses au spectacle de son ridicule.

Badminton
 
Le vallet

24/11/2005
21:15
re : Les histoires de Guy du faux

Badminton et la reine sont au café, observateur, ils scrutent l'horizon. D'un coup la reine sursaute et agite badminton:
"Regarde badminton, ce type, c'est Doriot?
-Il est mort.
-Alors c'est Bidault!
-Non, non, maitre, c'est personne.
-Mais si attends, c'était un chanteur!
Oui, je le remets, c'était Charles Fresnay."
Il continua ensuite son délir, de mélanger Carpentier avec Daladier, Chevalier avec Ramadier, Pierre fresnay avec Charles Trenet, la Begum avec Gaby Morlay. Une salade en amenant une autre et la vinaigrette irriguant son cerveau ayant tourné, il enchaine sur une vieille querelle, confondant Sedan et Zuydcoote, 1870 et juin 40, casque à pointe et Union Jack, il fait un final dantesque où l'Ardèche et la Lozère remplace l'Alsace et la Lorraine et où les Anglais ne tirent les premiers que pour frapper dans le dos.

ça lui arrive, la reine délire...
 
Badminton

25/11/2005
00:37
contrib tupperware

C'est pas mal comme exercice d'herméneutique
 
La reine des belges

17/02/2006
13:35
Il y a à peine plus de 50 ans

Nous sommes en juillet 1953. Guy Dufaux vient d’accéder à ses droits à la retraite, dans la municipalité communiste de Champigny. Soucieux de contribuer à l’édification de la jeunesse locale, il s’est proposé comme accompagnateur bénévole dans les brigades Wilhelm Pieck, qui envoient chaque été de jeunes campinois à la récolte de pommes de terre en Allemagne démocratique qui porte si bien son nom (de l’autre côté du rideau de fer). L’objectif déclaré est de resserrer les liens entre les travailleurs des deux pays. Guy espère profiter de l’occasion pour visiter le célèbre kombinat sidérurgique d’Eisenhuttenstadt, et ainsi pouvoir initier la jeunesse campinoise au succès de la triomphante industrie socialiste.

Une fois sur place, Guy se rend compte qu’il n’a pas assez d’argent pour acheter une carte postale montrant les radieuses avenues de la ville, et les si belles chaines d’assemblage d’où sortent les fières automobiles Trabant. Impossible aussi de prendre des photos avec son Browni-flash car il a consacré ses deux rouleaux de 26 poses à photographier les champs de pommes de terre. Guy se rend compte qu’en RDA la pellicule est hors de prix. Mais il sait que quand on n’a plus un kopeck en poche, il suffit de se tourner vers plus haut que soi pour recevoir. C’est pourquoi il décide d’adresser sa demande à son parrain, qui tient le bureau de la brigade wilhelm pieck à la mairie de Champigny.

Le parrain reçoit la lettre parsemée de taches de produits chimiques divers car elle a été savamment et discrètement analysée par les agents secrets de l’allemagne soviétique. Pour lui, l’authenticité de la missive ne fait aucun doute : il y reconnait le style de Guy ... La lettre dit :
« Bonjoure parrun. Peut-t’u m’envoyé un peu d’argens ? Je le dépansserez avec parcimoni et abonéssian ».

Quoiqu’un peu dérouté par la dernière phrase, le parrain de Guy décide d’accéder à sa requête, en puisant avec modération dans les fonds secrets de la brigade Wilhelm Pieck. Il lui envoie donc quelques billets avec ces lignes d’acompagnement :
« Cher camarade filleul, voici l’argent demandé. Tu peux t’amuser avec ton copain corse, mais méfie toi de l’arménien ».

 
shhh

17/02/2006
14:03
re : Les histoires de Guy du faux

J'aime bien.

 
dom

17/02/2006
21:48
re : Les histoires de Guy du faux

mort de rire lol!ce bon Essient par saint simeoni!
 
Badminton

18/02/2006
23:36
Quand Guy Du Faux écrit...

Guy Du Faux est la seule personne qui signe ses lettres anonymes.

Mon maitre ignore que la police de Ploudalmézeau a ouvert un dossier sur lui depuis ses nombreux méfaits : scandales à répétition au lavomatic du prolétariat, disparition non élucidée de Vile Toque retrouvé un jour dans une fosse à lisier, assommé par une chute de plus de 2000m inexpliquée mais avec sur le dos un sac de provision qu’il semblait considérer comme un parachute. J’en passe. Ces différents épisodes de la saga sont disponibles plus haut dans ce même fil ou dans d’autres pages de DDFC, cf Leger Strabisme Divergent :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 132&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 137&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 139&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 141&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 142&debut=0&page=1
(série de contribs à lire dans cet ordre)

Alors savez vous ce que j’ai appris en discutant avec un berger allemand matricule 3254 dont le maitre est le gendarme 54879 ? Ce berger allemand (nommé « Fifi » mais ne le répétez pas) n’est pas soumis au secret professionnel. Il m’a dit récemment avoir entendu au commissariat, à l’heure du martini, la lecture d’un courrier de déconciation expédié à la gendarmerie de Ploudalmézeau pour se plaindre de La reine des belges. C’est une lettre anonyme de Guy Du Faux (car Guy est la seule personne de tout le département qui signe ses lettres anonymes). La lettre est rédigée ainsi :

« Par la présente je viens me plaindre anonymement des mauvais comportements du gardien de l’usine de port-salut connu sous le nom de « la reine des belges ». En effet cet individu martyrise mon chien, qu’il traite de vermine communiste, et il s’amuse à lui tirer la queue. J’ai peur qu’un jour il ne me fasse subir le même sort. Signé Guy Du Faux.»

Bad.
 
rintintin

18/02/2006
23:59
re : Les histoires de Guy du faux

http://fernandel.online.fr/images/films/roi_dagobert.450_300 .jpg dagobert en est temoin
http://perso.wanadoo.fr/kerbreizh/images/chobiz/clavier/clav iernapol%8Eon.jpg
okayyyyyyyyyyyyy!
 
Badminton

03/03/2006
11:15
L'éventreur du yorkshire

Voici une autre lettre anonyme signée par Guy Du Faux. Comme la précédente elle est parvenue au commissariat de Ploudalmézeau pour dénoncer mon maitre (toujours raconté par le berger allemand Fifi, qui en a entendu lecture à l'heure de la prune) :

"Messieurs.
J'ai lu dans la presse qu'on recherche l'éventreur du Yorkshire.

Je pense que vous pourriez diriger utilement vos recherches vers La reine des belges, gardien de nuit à l'usine de Port-salut de Ploudalmézeau. Cet individu est connu pour les mauvais traitments qu'il inflige aux animaux : il martyrise mon chien et il oblige le sien à jouer aux échecs. Or depuis le grand pédagogue Mérieux, on sait que les échecs sont traumatisants.

Je pense donc que cet individu a pu éventrer le Yorkshire dont il est question dans mon journal ce matin

En espérant que la justice suivra son cours...

Signé Guy du faux"

Bad.
(je n'ai pas pu imiter les fautes d'orthographe de Guy, ni l'accent du berger allemand Fifi. Désolé)
 
guydufau

03/03/2006
11:35
re : Les histoires de Guy du faux

Le 3 février 2006 à 11h15 La Reine Des Bitures a déja la sienne!
 
Nazdeb

03/03/2006
11:58
re : Les histoires de Guy du faux



Quand donc sort l'anthologie ?



 
pascale

03/03/2006
18:59
re : Les histoires de Guy du faux


 
LRDB

05/03/2006
16:35
Le ravissement de Bolk E. Stein

Compte-rendu d’écoute : India Songue (fiction de Marguerite Duras)

La première demi-heure de "India Song - ACR" (1974) fut tragique. Voix de cruche. Lecture mal assurée. Incompréhensible. On peut maintenant dévoiler la réalité cinématographique de "India Song" : en 1973 Marguerite tourne quelques bobines d’essai avec un vieux copain du parti communiste : Guy Dufaux.

Quelques images : le début est filmé à Champigny dans les jardins ouvriers. Guy Dufaux avec son béret dans un élevage de dindes. Guy compromis dans le célèbre "scandale de la mairie de Champigny" où plusieurs plombiers polonais sont venus réparer la plomberie défectueuse. L'installation est en effet hors d'usage depuis 19 ans car le plombier titulaire n'est jamais revenu de la brigade Wilhelm Pieck, et le syndicat local interdit que le travail soit fait par quiconque d'autre que le titulaire. Guy tire plusieurs coups de chassepot sur l'équipe des plombiers polonais. Le voila muté d'office à Plabennec (Finistère - Carte IGN 0416). Sur le chemin de l'exil, et complètement grisé par la magie des noms, il dépasse Plabenenc et ne s'arrête qu'à Ploudalmézeau, où il arrive un dimanche de février au volant de sa Juva4 par le D26, après avoir traversé les élevages hors-sol du pays de Léon, et passé devant l'usine de Port-Salut alors en construction (nous sommes en 1973). La magie des noms de communes : Le D26. L'Aber Benoit. le Kouer Frout. St Pabu. Gouesnou. Nostalgie. Poésie des rizières bretonnes. En fait ce que Margerite a pris pour des rizières ce sont les fosses à lisier car non seulement elle est miro mais en plus elle a la truffe complètement bouchée pire que Badminton je vous dis

A Ploudalmézeau, Guy rencontre les 3 amis (Lionel, La reine des belges, Badminton) et leur égérie Mauricette qui tient le café des sportifs dans la rue Thiers (à deux pas du tragique Lavomatic du Prolétariat). Il s'intègre à leur groupe et fait un scandale pour participer aux parties de Belote. Ses cris retentissent dans Ploudalmézeau le dimanche.

Il crie son nom de Champigny dans Ploudalmézeau désert.

Ca nous mène à environ 40' de cette fiction.
Bon et puis une fois passé cette terrible première partie, il faut reconnaitre que ça s'arrange. On retrouve l'ambiance du film...
(la version light de cette critique est en fil « Marguerite Duras » sur le forum saumon)
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=23 724

LRDB

 
LRDB

12/07/2006
00:57
sale coup pour la fanfare

Guy Du Faux a été finalement admis à la fanfare municipale de Ploudalmézeau, grace à son parrain de Vitry-sur-seine fort bien infiltré dans les milieux communisses. Guy est déjà heureux d'avance, à l'idée qu'il va pouvoir souffler dans un tromblon ou râcler quelque violasse, et ainsi jouer Normandie-Niémen ou L'Internazionale. Eventuellement (il ose à peine y rêver) le Grrrand Lustucru de Ploudalmézeau. Car Ploudal' est la ville natale de Théodore Botrel comme chacun sait.

Un seul Hic : Guy ignore tout de la musique. Mais peu importe : on a bien vu des notoires incompétents en économie politique réussir à diriger tout un empire entre 1917 et 1989. L'orchestre soviétophile de Ploudalmézeau se satisfera très bien de cette recrue de choix.

C'est donc le coeur plein d'espoir que notre Guy entre dans la boutique de Paul Kobeusher, marchand d'instruments de musique à Ploudalmézeau (13 rue Thiers, à deux pas de la Supérette du partage des moyens de production). Il est fort bien accueilli par le vendeur, qui a toujours respecté les prolétaires. Après 6h de réfelxion, Guy fait finalement son choix, un choix pas encore totalement déterminé :

- alors voila camarade, j'hésite entre cette jolie trompette rouge et ce très bel accordéon blanc ...
- ah ben alors le choix est pour ainsi dire comme fait, lui répond le vendeur : vous allez certainement emporter l'extincteur, car voyez-vous le radiateur il est solidement fixé au mur...
 
Yann

12/07/2006
17:38
qui s'y connait un peu en fanfares...


 
1+1=0

15/07/2006
01:06
re : Les histoires de Guy du faux

Bonsoir à tous,
Il y a des plaisanteries qui jugent leurs auteurs.

 
Lolotte

15/07/2006
17:24
Blagues belges

C'est çui ki di ki yè ! :-)
 
La reine des belges

21/07/2006
23:36
Le malade imaginaire

C'est un Guy Du Faux hâve et défait qui a sonné à la porte de son vieil ami La reine des Belges, avant de s'effondrer à la fois pâlichon, exsangue, le souffle court, les poumons dépareillés, la rate avariée, la rétine décollée, le pancréas spongifié, l'anus suppurant et l'haleine fétide. Le vieux fourneau ne provide plus que de maigres étincelles... Aide-moi, ami, aide-moi, a-t-il le temps de lacher à La Reine dans un énorme soupir tout en lachant de l'autre extrémité une non moins énorme flatulence semblable à un vieux coup de fusil Lebel où on aurait mis juste une cartouche sciée à mi-longueur, sans plomb. Guy se vide par tous les orifices et c'est pas beau à voir.

La Reine est fichtrement emmerdée il se demande si son vieux copain va pas lui claquer entre les doigts et alors pour la partie de Bridge du jeudi matin au bistrot des sportifs, sur que c'est lui qui jouera le rôle du mort. Donc la Reine décroche son biniou (nous sommes à Ploudalmézeau) et appelle Lionel, qui a ouvert un petit cabinet de charlatan. A l'autre bout du fil Lionel décroche. La reine a un peu de mal à le reconnaitre, car il porte des lunettes noires. C'est que le cabinet est clandestin, et d'ailleurs situé de l'autre côté du boulevard circulaire qui fait le tour de Ploudalmézeau (le "périphérique"). Lionel, homme sage qui ne veut pas tomber sous le coup de la loi pour exercice illégal de la médecine, a en effet choisi l'extraterritorialité.

- Allo Lionel ? Salut c'est la reine. Ecoute ca va pas du tout, Guy est chez moi en train de passer le Chassepot à gauche.
- Du calme, il m'a déja fait le coup hier,
- A boiiiire par pitiéééééé fait le Guy pendant ce temps là.
- Alors qu'est-ce que je fais demande la Reine tout en revenrsant une carafe dans le meufion largement ouvert de son pote
- Mais enfin c'est rien du tout, Guy est désespéré par la déliquescence du Parti COmmunisse, figure-toi que l'Humanité vient de passer au format 2 pages en recto-verso, dont une page de pub pour Dassault. Mets toi à sa place merde quoi !
- Ah non merci j'y tiens pas : voir la moitié de mes copains passer au FN et l'autre moitié aux écolos, non merci !! En attendant je fais quoi moi ?
- Mais c'est tout simple, répond Lionel, tu fais comme moi hier matin : tu lui raconte que le communisme est un succès, que les infos en provenance d'URSS sont fausses depuis 15 ans, que le Soviet suprême se porte comme un charme (je suis médecin je sais de quoi je cause quand même) et que la Sibérie est un pays de COcagne où les Bretzels et le chocolat poussent dans les arbres et où coulent des fleuves de bière, d'ailleurs c'est bien connu que l'Archipel du Nord est truffé de camps de vacances. Tu racontes tout ça au Guy et tu va voir comment xa va lui remonter le moral. Allez la Reine, Zou !!

Et il racroche ...

La dessus le Guy ouvre une paupière épuisée et tourne vers son vieux poteau La Reine sa prunelle défaite :
- Alors fait le Guy, il a dit quoi le docteur ?
Désespéré, la reine lui répond :
- Il dit que tu vas mourir
 
Qui a dit

04/01/2008
00:48
que Guy n'écoute pas la radio ...

<< Je ne comprend pas cette ire généralisée contre Ali Badou >>

in "Une vie une oeuvre - Guy du Faux"
DDFC Productions.

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=33 591&debut=0&page=1
 
guydufau

04/01/2008
10:26
re : Les histoires de Guy du faux

"J'ouvre ce fil pour raconter ces histoires et pour détendre l'atmosphère..."

Le détendeur d'atmosphère, qu'il s'est autoproclamé en ouvrant ce fil !
détendeur? compresseur, plutôt, rouleau compresseur, compresseur frigorifique,les deux à la fois.
Salut, con presseur!
 
Fetons

04/01/2008
12:02
ces retrouvailles, car je suis emu


 
LRDB

08/01/2008
03:06
Explication du grand retour de Guy du Faux

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.............................. LE SECOND SOUFFLE DE GUY DU FAUX (Roman initiatique) ..............................



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LRDB

08/01/2008
03:10
Explication du grand retour de Guy du Faux


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.............................. LE SECOND SOUFFLE DE GUY DU FAUX (Roman initiatique) ..............................


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LRDB

08/01/2008
03:11
Première Epoque - L'envol

Ploudalmézeau – Juillet 2006.

Guy a besoin d’un second souffle. C’est ce que tous lui disent à Ploudalmézeau, où son haleine fétide est devenue célèbre au point d’être mentionnée sur la brochure du syndicat d’initiative avec deux étoiles et –principe de précaution oblige- la mention « pour touristes curieux au coeur bien accroché ». Ploudalmézeau, qui a toujours manqué d’attractions, sait qu’il peut compter sur Guy pour réjouir le touriste. Et puis ça fait marcher la fabrique de masques à gaz qui a remplacé l’usine de Port-Salut détruite par une explosion mystérieuse.

Depuis toujours, Guy du Faux est très impressionné par l’Avocat de la Terreur, Maître Vergès, qu’il confond avec l’avocat Didier Bergès de l’émission de TF1 animée par Julien Courbet (son peintre préféré). Désireux de frapper les esprits autant que d’échapper à la Reine des Belges, Guy décide d’imiter son idole, et de disparaître de la circulation et des yeux des humains pendant toute une année, afin de compléter sa formation et de revenir in-vin-cible à Ploudalmézeau ! Et même avec un peu de chance, il imitera Vergès jusqu’au bout et vivra une belle aventure amoureuse avec une terroriste replète ? Car Guy continue de rêver à Murièle Bérhault, recrutée par le parti communiste pour saboter les soudures au chantier naval de Plabennec. Tout en rêvassant à cette vision paradisiaque et alors qu’il pousse son déambulateur le long du cimetière Guy exhale un profond soupir qui provoque immédiatement une syncope du cantonnier et l’avortement brutal de 3 des 4 truies gravides dans l’élevage limitrophe. Peu importe : Guy tient sa revanche, il a maintenant en main son avenir (à condition bien sûr de lâcher son déambulateur). Et surtout, quelle aventure : les voyages, l’amour, ha ha se dit le Guy, c’est la reine des Belges qui va en crever de jalousie...

./..
 
LRDB

08/01/2008
03:13
L'envol (suite)

./...

Mais voila : comment faire pour compléter sa formation ? Déjà à 25 ans, hésitant entre un stage de physique atomique et une inscription à la fédération de ping-pong, Guy était entré au Parti Communiste comme saboteur rémunéré dans les usines Dassault. Mais il n’avait réussi à saboter que la machine à café et les modèles réduits qui marchent à l’élastique. Alors que faire ? Guy renonce à se perfectionner dans l’usage du Chassepot : il a vidé hier sa dernière cartouche sur ses propres roubignolles et ça lui a fait passer l’envie de jouer au cow-boy entre deux fosses à lisier. De même il a perdu tout espoir d’obtenir un jour son permis de voter, depuis qu’il a apprit que l’épreuve pratique consiste à glisser un bulletin dans une urne, or Guy est affligé d’une telle tremblante que son médecin (Lionel) lui a certifié qu’il lui faudrait une bonne cinquantaine de tentatives rien que passer le cap et se trouver admissible à l’écrit où de toutes façons il est certain de se faire ramasser car il ne sait lire que les majuscules.

Que faire ? Guy a une idée. Depuis quelque temps il sent son coeur battre (irrégulièrement, certes) pour les activités ludiques comme en proposent certains club de vacances sous la bannière de l’Aide humanitaire. Une mission de sauvetage dans un pays lointain et mirifique, voila qui lui permettrait de voyager gratuitement et de goûter de la cuisine exotique, et qui sait, de rencontrer enfin une militante au nez bouché. Il décide donc d’aller postuler à l’ « Arche de Zoé », puisqu’à Ploudalmézeau, la seule assoce humanitaire ne propose que de l’action locale, par exemple des expositions à thèmes comme « Les ravages du communisme sur les cerveaux » d’ailleurs La reine des Belges était Commissaire de l’exposition et la photo de Guy était en couverture du catalogue.

Guy déduit que l’Arche de Zoé est probablement garée en bord de mer. Le plus sûr moyen de la rejoindre est donc de se rendre à Plouescat (par le D28 et ensuite le D110 cf carte IGN de Plabennec n°0416 Série Orange). En route il rencontre un jeune ahuri dont il ne tarde pas à se faire un pote : l’autre lui apprend qu’il se nomme "le lecteur", mais que jadis, une voyante lui a prédit qu’à force de chercher un cul à lécher, il en trouverait un et qu’alors il changerait de nom et se ferait appeler « Le Lécheur »....

(flash de pub)
 
LRDB

08/01/2008
03:14
L'Envol (fin)

... Guy est enchanté d’avoir enfin rencontré un type plus bête que lui, il faut dire que ça fait presque 95 ans qu’il attendait ce moment. Du coup il se met à lui raconter la vie à Ploudalmézeau. Sa vie d’abord joyeuse avec ses copains du Lavomatic du prolétariat, puis sa tentative de suicide après avoir perdu son rotofil, probablement volé par l'aide-cantonnier qui curait le fossé du périphérique. La tentative de suicide avorte : Guy debout dans les couloirs de la supérette du Partage des moyens de productions, avait craqué une allumette après s’être inondé de sauce tomate. Estomaqué par tant de courage, le Lécheur se prosterne, « ô Guy sois ma lumière ! Chère vieille baleine ménopausée, laisse moi devenir le poisson pilote accroché à tes ovaires ratatinés ». Un tel cri d’amour émeut le Guy qui décide de prendre le Djeun à son service, à condition que l’autre apprenne la différence entre les ovaires et la prostate, car c’est bien sur cette dernière que Guy porte en ce moment même en bandoulière. D’ailleurs il vérifie qu’elle est bien accrochée, et les deux pèlerins reprennent leur route.

Au coucher du soleil, nos amis commencent à douter de leur itinéraire, réalisant qu’ils sont toujours sur la route qui mène de Ploudalmézeau à Tréglonou (4,2 km). Ils ne savent pas qu’ils ont déjà effectué 5 allers-retours entre les deux giratoires situés à chacune des deux extrémités du D28 qui relie les deux bourgades. A chaque giratoire ils ont fait demi-tour sans le savoir. Aussi la fatigue commence à se faire sentir. Ils décident d’entrer dans le premier bourg, et c’est justement Tréglonou, à mi-chemin de Plabennec. Guy pense très fort à Murièle aussi son camarade de voyage s’inquiète car dans la crispation du vieux et les saccades qui secouent la vieille carcasse, le Lécheur diagnostique les premières atteintes d’une gastro. Mais Guy chasse la tentation, car sa formation doit passer avant tout. Comment devenir un surhomme à l’instar de Vergès, afin de revenir à Ploudalmézau invincible et ressuscité tel Monte-Cristo ? Avisant une enseigne « Cyber-Formation pour les nuls », Guy se dit « c’est tout à fait pour moi ». Il pousse la porte et signe pour un stage gratuit de formation. Durée 18 heures...

[Fondu au noir - Fin de la première époque]
 
Entracte

08/01/2008
03:16
entracte

.................................................. ENTRACTE ..................................................
 
LRDB

08/01/2008
03:18
Le second souffle de Guy du Faux (Epoque 2)

Deuxième époque : Le Retour
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Nous sommes en Janvier 2008.

A Ploudalmézeau ça fait un an et demi qu’on se demande où est passé le Guy. Lionel et La Reine sont inquiets car ils savent qu’avec son faible discernement et sa pulsion humanitaire un peu ridicule, leur ami est bien capable de s’être fourré dans un joli pétrin par exemple au Tchad ou au Darfour. D’ailleurs ils ont épluché les listes des assoces de branquignols de l’humanitaire comme l’Arche de Zoé. Et Badminton a passé plusieurs coups de fil au Ministère du Parasitisme Saucial, mais sans résultat. Ils ne savent pas encore qu’un miracle se prépare à Ploudalmézeau

C’est qu’en 18 mois, la chrysalide Du faux a donné sa mesure, libérant un robuste papillon. Faute d’avoir réussi à maîtriser le maniement de l’Univac tout neuf qu’il a acheté aux Emmaüs de Tréglonou, Guy a appris à du moins où se trouvait la touche « ON » des ordinateurs. « Et pour apprendre à débloquer la touche SHIFT, revenez donc en 2010 », lui a dit l’instructeur qui a dîné tous les soirs à la Créperie locale aux frais de Guy et du jeune débile, et qui leur a remis un diplôme Banette juste un peu corrigé, où il a ajouté leurs noms et remplacé le mot « boulanger » par « opérateur internet de première classe ». Guy touche enfin à la transcendance. Cette expérience fondamentale ayant fait de lui un homme nouveau, enfin adapté au Xxème siècle, Guy du Faux décide qu’il est temps de rentrer à Ploudalmézeau.

Le voyage retour sera un peu plus long que l’aller, car comme tous les pionniers, les deux hommes reviennent épuisés, les batteries vidées. Cette fois il leur faut donc 2 jours et 10 aller-retour entre les deux giratoires pour remonter le D28 jusqu’à Ploudalmézeau. Guy a oublié Murièle, il ne pense plus qu’à sa toute neuve maîtrise de l’internet. Ahahah ils vont voir ce qu’ils vont voir sur DDFC ne cesse-t-il de répéter à mi-voix pendant qu’à ses côtés le jeune andouille ne cesse de répéter connement « oui-da ».

./...
 
LRDB

08/01/2008
03:21
Le retour (fin)

C’est un Guy très fier et toujours accompagné par le jeune lécheur, qui fait une entrée triomphale au Lavomatic du Prolétariat. D’ailleurs il a bien du mal à reconnaître l’établissement qui, dans l’intervalle est devenu le Cyber-Lavomatic du ProNétariat, car le patron après avoir lu le livre de Joël de Rosnay, s’est associé avec la Reine des Belges qui a touché le fric de l’assurance après l’incendie de l’usine de Port-Salut. Du coup Guy fait difficilement la différence entre les hublots des machines à laver et les écrans des ordinateurs, mais après un bref moment d’hésitation, il se dirige vers un écran rond et il appuie sur le bouton de commande juste au moment où se lance un programme d’essorage. La Reine le félicite chaleureusement « Guy, mon vieux Guy, mais quel prodige, c’est la première fois que tu parviens à allumer un ordinateur sans appeler à ton secours l’assistance technique !!! Mais enfin dans quelle retraite, dans quel monastère oriental dans quelle sweat lodge dans quel temple ennéagrammatique dans quel bureau de tabac as tu été t’enfermer pour te perfectionner à ce point et nous en revenir ainsi métamorphosé ? Emu aux larmes par les félicitations de son vieux poteau, Guy ne met pas longtemps à cracher le morceau : « hé non mon frère, je ne reviens pas d’Afrique, j’ai seulement été suivre un stage d’informatique pour les nuls à l’ANPE de Tréglonou ».
- Génial, répond la reine, qui se demande comment on a bien pu supporter un tel sourdingue dans un stage, et le voila qui commence à presser son copain de question. Mais dis-donc qui tu as eu comme prof, Guy, pour être devenu aussi compétent en seulement 18 mois ?
- Ah ça je ne sais pas, fait Guy, j’ai oublié de lui demander son nom à notre instructeur. Mais on peut le retrouver facilement car je sais qu’il a un signe particulier : il avait deux anus !
- Ah bon répond niaisement le Lécheur toujours énamouré et sidéré par le discernement de son maître, mais Guy, comment tu as pu le savoir ?
- Eh bien c’est très simple, répond le Guy : tu n’as pas remarqué, mais chaque fois qu’on lui a offert un coup de cidre, au moment où on entrait à la crêperie avec lui, il y avait toujours quelqu’un pour lui dire « Ah salut toi, alors ça marche avec tes deux trous du cul ? ».

(FIN)
 
Henry Faÿ

08/01/2008
08:03
histoire de la Reine des Belges

C'est une vieille histoire belge recyclée.

 
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