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shhh 21/03/2006 18:35 |
Economie (tout court) |
Ouais. J'ouvre ce fil, parce que je m'aperçois que le mot est toujours accolé à un autre plus ou moins péjoratif, dans tous les sujets de discussion. Et ça commence à me gonfler. On pourrait peut-être en parler sans y attacher à chaque fois des considérations morales. Somme toute, c'est notre milieu ambiant et c'est la moindre des choses de tenter de l'appréhender. Si on se refuse à connaître les lignes directrices de son fonctionnement, que peut valoir un jugement sur le bien fondé d'une décision. Ce qui constitue un salaire, une plus-value, de quel type sont les échanges, la valeur d'une marchandise, la production, ça ne peut pas se ramener à dire : mondialisation, ou libéralisme ou stalinisme. C'est vrai le monde change. Encore faut-il savoir quels sont ces changements, qu'est-ce qui peut rendre caduque une option, ou le contraire, qu'est ce qui peut la justifier. Et aussi qu'est-ce qui ne change pas. Ca existe aussi. Bon, enfin ça n'intéresse peut-être personne. |
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guydufau 21/03/2006 19:25 |
re : Economie (tout court) |
Economie (tout court) c'est vraiment court La vie économique c'est un peu moins court. "En fonction des pressions financières et politiques ou des modes du moment, les systèmes économiques et politiques cultivent leur propre version de la vérité. Une version qui n'entretien aucune relation nécessaire avec le réel". J.K.Galbraith |
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shhh 21/03/2006 19:53 |
re : Economie (tout court) |
A fortiori, le vôtre, de système économique et politique n'entretient pas davantage de liens avec le réel. C'est quoi le réel ? |
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dom 21/03/2006 20:26 |
re : Economie (tout court) |
salut SHHH ce qui ne change pas c'est l'argent, l'usage qu'on en fait lui change, les modes de vies et de consomations changent, donc forcement certains sont a la traine, la gestion du budget d'un menage a changé ect... aujourd'hui on consomme de la santé, des loisirs, et toute sortes de choses qui n'existaient pas avant, ces "choses" font que la part salariale destinée a l'origine pour un type de consomation établie n'ont plus la même attractivité ou sont simplement démodées. le pouvoir d'achat évoluant relativement lentement, c'est le consommateur qui met la pression aux distributeurs par son choix de gamme économiquement bas, buisness is buisness le distributeur ne sacrifiera jamais sa marge, question de survie de son entreprise et de benefices. si on mange des fraises et des cerises a Noel, c'est qu'il y a un consomateur pour les acheter, j'entends deja les demeurés comme Coffe hurler au scandale, dans le style on vous fourgue de la daube, la réponse est autre j'achete de la daube pour consommer autre chose, voir les consomations d'internet et anexes, de telephonies et services inutiles, d'offre de televison satellitaires et autres choix pour ne parler que des medias, hors un constat l'ensemble de la consomation et des centres d'interets du consomateurs ne provient pas de France, c'est peut etre la qu'il faut voir ce qui ne va pas, et les francais ordinaires n'ont pas encore les moyens de s'acheter une centrale nucleaire ou un airbus. |
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guydufau 21/03/2006 20:52 |
re : Economie (tout court) |
Shhh le réel c'est l'homme l'économie doit être au service de l'homme et non au service du profit d'une minorité. |
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dom 21/03/2006 21:01 |
re : Economie (tout court) |
? elle est au service de l'homme, et elle le represente tel qu'il est, cupide, avare, interresé, convoiteur, menteur, voleur, ect..., elle peut etre aussi mécénat, dons, recherches, abnegation, ect... c'est son image puisque c'est lui qui l'a créé, c'est quoi cette délaration de lapin de 6 semaine? |
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guy fan club 21/03/2006 21:06 |
trabant et compagnie |
c'est du guy, tout simplement |
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laurent 22/03/2006 02:37 |
pendant que l'on s'enfonce |
fasse le ciel que la contrib d'ouverture parvienne à orienter les connectés au cerveau valide vers ce fil ddfc regorge de déclarations apparemment sur, contre, autour, au sujet, et en rapport avec l'économie, mais qui n'entretiennent qu'un très lointain lien au réel. On y trouve à foison : vocabulaire faussé, pétitions de principe, préjugés, prénotions, implicites à la pelle, ignorance profonde des réalités du quotidien. l'objectivité n'est pas de ce monde, mais l'effort d'objectivité est souhaitable puisse ce fil y contribuer |
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shhh 22/03/2006 11:03 |
re : Economie (tout court) |
"le pouvoir d'achat évoluant relativement lentement, c'est le consommateur qui met la pression aux distributeurs par son choix de gamme économiquement bas. buisness is buisness le distributeur ne sacrifiera jamais sa marge, question de survie de son entreprise et de benefices." Le prix dépend du coût de production. Le taux de profit est fixé, et l'entreprise trouve les moyens d'atteindre son but, soit par le coût du travail, en essayant de l'abaisser, soit par la quantité de capital investi. La demande des consommateurs intervient-elle tant que ça ? n'est-ce pas plutôt la concurrence entre entreprises qui régule le prix ? Si le distributeur est suffisamment puissant, come le sont les grandes surfaces, il va imposer le prix. Je suis toujours étonnée que d'une région à l'autre les prix ne se comparent qu'entre grandes surfaces, c'est-à dire que le prix d'un kilo de sucre n'est pas le même entre régions, mais à peu près le même dans les grandes surfaces de la même région. Le consommateur est pourtant toujours le même quelle que soit la région. |
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shhh 22/03/2006 14:28 |
re : Economie (tout court) |
"aujourd'hui on consomme de la santé, des loisirs, et toute sortes de choses qui n'existaient pas avant, ces "choses" font que la part salariale destinée a l'origine pour un type de consomation établie n'ont plus la même attractivité ou sont simplement démodées." Ca me semble plutôt un invariant dans le temps. On consomme les produits qui sont sur le marché, ces produits découlent de l'innovation, laquelle innovation est garante de la croissance. Pas forcément du bonheur, mais de la croissance oui. Mais finalement la question est : la croissance globale du système peut-elle être distribuée de façon équitable, ou au contraire le déséquilibre de la répartition n'est-il pas l'indispensable outil de la croissance ? |
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guydufau 22/03/2006 15:43 |
re : Economie (tout court) |
"le distributeur ne sacrifiera jamais sa marge" dit Shhh, - il peut face à un affaiblissement de la demande diminuer sa marge - il peut se trouvant en situation de monopole augmenter sa marge. Avec la grande distribution, c'est le cas en France. Elle monopolise entre 70 et 80% du commerce de l'alimentation. De plus, les différentes enseignes des grandes surfaces contournent la concurrence en créant des centrales d'achat communes. "Mais finalement la question est : la croissance globale du système peut-elle être distribuée de façon équitable, ou au contraire le déséquilibre de la répartition n'est-il pas l'indispensable outil de la croissance ?" interroge Shhh Le déséquilibre de la répartition [de la richesse] peut-être un outil de croissance si cette répartition se fait en faveur des plus pauvres : ils augmentent leur consommation et la croissance suit, d'autant qu'ils sont les plus nombreux. C'est ce qu'avait compris Keynes. Si cette répartition se fait en faveur des plus riches, la consommation n'augmente pas et la croissance stagne. C'est ce que n'ont pas compris les libéraux de la fable de la main invisible. |
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shhh 22/03/2006 19:55 |
re : Economie (tout court) |
Evitons peut-être de réduire Keynes à l'idée sommaire que vous en avez. |
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dom 22/03/2006 20:16 |
re : Economie (tout court) |
"le distributeur ne sacrifiera jamais sa marge" dit Shhh, C'est moi(dom) qui l'ecrit. mais bon, c'est pas grave Guy. Mais finalement la question est : la croissance globale du système peut-elle être distribuée de façon équitable, ou au contraire le déséquilibre de la répartition n'est-il pas l'indispensable outil de la croissance ? Alors la shh, tu places la barre franchement trop haut pour mon niveau, la réponse que je peux te fournir n'a que peu de valeur. Repartir la croissance a qui deja ? repartir la croissance a des assités n'est pas la meilleure solution.Donc les extremes richesses et l'extreme pauvreté sont facteur de croissance pour alimenter le systeme, un groupement de pauvres ne pourra pas produire compte tenu de l'investissement, ce même groupement ne pourra pas se positionner pour monter un systeme concurrentiel( hors transfert de technologie).il ne reste donc que l'innovation pour se hisser. Imagine un vaccin contre les carries dentaires devellopper par un tiers mondiste quel serait le resultat en occident. donc il n'est peut etre pas souhaitable de repartir la croissance |
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shhh 22/03/2006 20:23 |
re : Economie (tout court) |
T'inquiètes, je la place trop haut pour moi aussi. Mais ce point mérite sûrement d'être discuté. Parce que c'est toute la pérennité du système qui en jeu. Tu me diras, y a Guy qu'a réponse à tout. Pourquoi on s'en fait ? je me le demande. |
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shhh 22/03/2006 21:16 |
re : Economie (tout court) |
Et pour préciser ma question, c'est la suivante: est-ce que la croissance du système, est alimentée ou non par le déséquilibre de la répartition des richesses. Encore qu'on peut aussi se demander si c'est conjoncturel. Je n'en sais rien. Et je crois que diverses réponses ont été données sur ce sujet. Y compris celle de Laurent, cette fameuse vision systémique, dans laquelle les équilibres et les déséquilibres sont dans un jeu perpétuel. Mais je n'y crois pas. |
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guydufau 23/03/2006 21:36 |
re : Economie (tout court) |
"donc il n'est peut etre pas souhaitable de repartir la croissance" dit dom Répartir la croissance ça n'a pas de sens, c'est répartir la richesse qui a un sens. A ma réponse du 22/03 j'ajoute : un chômeur qui ne consomme pas est inutile au système et dans "Le rapport Lugano" il faut trouver un moyen, le plus invisible possible, pour supprimer ces inutiles qui, de plus en plus nombreux deviennent dangereux. |
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dom 23/03/2006 21:45 |
re : Economie (tout court) |
alors la! Guy sort moi le texte et pas d'un blog STP |
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Tocqueville 23/03/2006 22:37 |
re : Economie (tout court) |
De Guy dufau 15h43: le distributeur ne sacrifiera jamais sa marge" dit Shhh, - il peut face à un affaiblissement de la demande diminuer sa marge - il peut se trouvant en situation de monopole augmenter sa marge. Avec la grande distribution, c'est le cas en France. Elle monopolise entre 70 et 80% du commerce de l'alimentation. De plus, les différentes enseignes des grandes surfaces contournent la concurrence en créant des centrales d'achat communes. Enfin le rideau du temple se déchire. Guydufau , en authentique libéral, se surprend lui-même à vanter les mérites du sysytème libéral et son principe de base: "la concurrence libre et non faussée". Heureux de vous entendre énoncer enfin l'évidence... |
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shhh 24/03/2006 07:07 |
re : Economie (tout court) |
Alors le chômage en France: c'est quoi ? - inadéquation offre de travail et demande (incriminer les défauts de la formation) - manque d'investissement (moins de demande que d'offre) - coût du travail trop élevé et/ou manque de flexibilité |
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paul 24/03/2006 08:26 |
re : Economie (tout court) |
Ce forum est devenu une conférence permanente qui réunit des économistes amateurs qui se renvoient des bribes de connaissance destinées à défendre des bribes d'opinion. Donnant raison à Marx, ces amateurs fondent toute réflexion concernant la société sur la gestion des biens, redéfinissant ainsi la praxis comme dynamique qui dépend entièrement de l'économie. Ce qui signifie que, si l'on suit ce mode de bavarder, on accepte l'idée que la société n'est plus qu'une grande entreprise plus ou moins bien gérée. Depuis la préhistoire de ce forum, il s'est ainsi opéré progressivement dans la répartition des sujets de discussion une réduction de toute réalité sociale au fonctionnement des échanges et de distribution des richesses, comme si le destin humain était désormais lui aussi réduit à cette réalité. Ce qui est triste dans ce constat, c'est que cette dérive qui exclue tout autre souci et verouille l'accès à toute autre sujet anthropologique, social, philosophique, esthétique, bref culturel, n'est que le reflet de ce que nous vivons médiatiquement tous les jours. C'est ça la vraie crise de France-Culture, seul média dont on pouvait attendre qu'il se retire de cette querelle de ménage permanente pour considérer notre vie sous d'autres angles et nous offrir de quoi nourrir en nous, la partie qui échappe à ce que Hannah Arendt appelle joliment le métabolisme de la société. En foi de quoi tout le monde ici se comporte en Diafoirus de ce métabolisme, affairés autour du lit d'une société malade par postulat médiatique.Continuez donc comme ça, mais sachez qu'en vous contentant de nourrir le monstre économique avec votre désir d'objectivité technique, vous en arriverez à faire disparaître jusqu'à la plus petite motivation idéologique qui sert de fondement à vos opinions, et sans opinions, même plus de raisons de bavarder. Les Grecs possédaient deux concepts distincts pour illustrer ce que j'essaye de dire ici : le premier est celui de Phronésis, la sagesse pratique, celle qui concerne précisément tout ce qui gère l'existence matérielle, dont la gestion de l'oïkos, à savoir de la famille. Le deuxième se nomme la Sophia, et concerne exclusivement tout ce qui n'est pas de l'ordre pratique, c'est à dire la sagesse qui s'intéresse à la vérité et à la beauté. Dans la hiérarchie spirituelle des Grecs, c'est évidemment la Sophia qui servait de fondement ultime à toute vision du monde et donc aussi à sa gestion. Or cette distinction est morte ou mourante et nous entraînera nous-mêmes dans la mort de ce que nous avions péniblement réuni sous le nom de culture. Il est possible que je cède moi-même à cet « instinct » de la crise, aussi ancienne que la culture elle-même, mais ceci n'est pas un constat réjouissant, loin de là, et si je peux conclure ici par une prière que je vous adresse, c'est de ne pas enfermer tous ces jeunes qui se débattent dans les rues et dans leurs consciences dans cette tour qui porte aujourd'hui le nom de CPE, demain pire encore. Laissez leur une liberté fondamentale, celle de manifester une colère qui ne porte pas exclusivement sur les incertitudes de leur futur mais sans doute d'abord sur la médiocrité du présent qu'on leur impose. p |
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shhh 24/03/2006 11:57 |
re : Economie (tout court) |
P., t'arrives parfois à intervenir sur un ton moins condescendant ? |
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dog matic 24/03/2006 12:26 |
re : Economie (tout court) |
peu importe le ton s'il y a une idée nouvelle |
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guydufau 24/03/2006 16:24 |
re : Economie (tout court) |
Non Tocqueville, j'ai dénoncé les libéraux qui se réclament de la concurrence mais préfèrent les monopoles. C'est quoi ces boites qui se bouffent? Si ce n'est pour devenir mumber one et puis... |
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Dom 24/03/2006 18:03 |
re : Economie (tout court) |
Laissez leur une liberté fondamentale, celle de manifester une colère qui ne porte pas exclusivement sur les incertitudes de leur futur mais sans doute d'abord sur la médiocrité du présent qu'on leur impose. Mais Paul, tu es un des artisants de cette médiocrité, c'est la monnaie de la piece de ce que tu as semé en 68, tu ne récoltes que l'anarchie, puisque la chianlit etait anarchique.Tu as proné le liberalisme de la pensée sans te rendre compte que tu l'accordais a l'economie. |
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laurent 25/03/2006 12:04 |
une couche de pessimisme |
<< Laissez leur une liberté fondamentale, celle de manifester une colère qui ne porte pas exclusivement sur les incertitudes de leur futur mais sans doute d'abord sur la médiocrité du présent qu'on leur impose. >> La médiocrité n'est pas dans un présent qui serait imposé, mais dans les esprits qui se laissent imposer un marasme. Les réactions actuelles, que ce soient celles de la violence, de la pseudo-révolution des obsédés du CDI, du parler-creux militant, ou du vandalisme, sont des réactions non moins médiocres. La médiocrité n'est pas dans le contexte économique, qui est dur à vivre certes mais il l'a toujours été. La médiocrité est dans les esprits qui se satisfont de slogans idiots et d'analyses simplettes, manichéennes. La médiocrité est dans la mentalité qu'on a laissé naitre et qu'on a cultivé dans le peuple français de la fin du XXème siècle : obsédé par sa couverture sociale, exigeant que tout risque soit couvert par l'Etat protecteur. Hélas il n'y a jamais eu de vie économique sans risque, sans une part d'injustice dans la compétition, sans pari. Aujourd'hui on voudrait ne jouer que gagnant, et si possible sans miser. Sans miser sur le travail et sans miser sur l'effort. L'école issue de mai 68 est le creuset de cette mentalité avilie. On peut bien se gausser des rentiers et des nantis à la Zola, mais qui ne voit que la mentalité de ces manifestants est d'exiger la rente de situation du CDI ou du fonctionnariat. La philosophie de Paul, en apparence bel et bonne, semble négliger que dans cette époque, la sophia est assujettie à une phronesis malade, déconnectée du réel. Il n'y a plus en France de vision saine de l'économie, il n'y a plus qu'une société de la peur, fabriquée par la presse, entretenue par le politique qui a su maitriser la mécanique de la peur à son profit, mais qui visiblement n'y parvient plus, victime de la mécanique libérée. En France l'économie a perdu ses vertus, et à lire les slogans et la presse, à écouter les politiques, enfin à ausculter le parler militant, eh bien on voit que ce ne sont pas les vertus de l'intelligence qui tentent de prendre le relais... laurent |
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shhh 25/03/2006 13:16 |
re : Economie (tout court) |
Für dieser welt sind wir nicht gut genuch |
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memehre licht 25/03/2006 18:28 |
re : Economie (tout court) |
Warum sprichts du in Deutsch, es ist so schwer sieben Jahre gelernt und alles ist vergessen. So was ist genuch ? DADA Genuch ? Die Welt, so, keine gluck ... arf 9a ne reviens pas rien a faire, le casque a boulon est perdu dans le connectiques neuronales. |
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shhh 25/03/2006 18:39 |
re : Economie (tout court) |
Nous ne sommes pas assez bons pour ce monde. |
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lionel 25/03/2006 19:32 |
re : Economie (tout court) |
Aujourd'hui LRDB est de mauvais poil car les dockers CGT lui bloquent son container de Pelforth. Cela dit, ses remarques n'aboutissent nulle part car sur ce forum il applique une approche se voulant strictement rationnelle et économique à des phénomènes humains largement irrationnels. Dans le CPE il y a je trouve une grande violence symbolique "anti-jeune" (la possibilité de licencier un jeune sans motif contrairement aux autres salariés). Il y a 25 ans on avait beaucoup plus confiance dans les jeunes. Hier, l'UDF Bayrou a dit sur France Culture deux points interessants : - le CPE n'était pas demandé par les patrons - la privatisation d'EDF-GDF prive la France d'un de ses rares avantages compétitifs: avoir de l'énergie à bas prix. Il a même affirmé que que la privatisation ferait doubler le prix de l'énergie! ![]() |
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dom 25/03/2006 20:54 |
re : Economie (tout court) |
GDF = approvisionnement exterieur Lionel pas du local! |
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lionel 25/03/2006 20:58 |
re : Economie (tout court) |
GDF = approvisionnement exterieur ===> secteur sensible et très politique pour negocier les tarifs ![]() |
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dom 25/03/2006 21:41 |
re : Economie (tout court) |
oui Lionel probleme d'ailleur dont il faut tenir compte car la il s'agit d'importation et le gouvernement quel qu'il soit n'est pas maitre du tarif, donc l'augmnetation se fera par les cours. les ouvriers ne demandaient pas les 35 heures la cgt non plus il me semble |
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paul 28/03/2006 06:55 |
re : Economie (tout court) |
Il faut regarder les choses en face, et vite : cette affaire du CPE n'est rien d'autre qu'une épreuve de force politique, l'éternelle tentation du monarchisme français de s'exercer à son niveau barbare. En tant qu'ancien étudiant, mais je précise qu'en 68 j'avais déjà 25 ans passés, je suis en train de revoir se jouer la même comédie qu'alors. Un Ministre outragé, Monsieur Peyrefitte, décidé à en découdre avec une poignée de farceurs de l'université de Nanterre et qui profite d'une bagarre déclenchée par Le Pen entre Assas et les autres facs pour embastiller un groupe de joyeux drilles de gauche qui n'avaient aucune des ambitions qu'on leur attribue aujoud'hui. Je rappelle que la suite des événements et la disproportion entre les causes et les effets sont le fait du pouvoir dont le Monarque d'alors, un certain De Gaulle, ne pouvait tout simplement pas tolérer le comportement de lèse-gouvernement de ces quelques trublions. Par la suite, l'UNEF et quelques étudiants assez malins ont protesté en invoquant l'immunité territoriale universitaire qui, il est vrai, remontait au Moyen-Âge, et le mouvement à pris un tour national, les jeunes découvrant les vertus du téléphone et de l'occupation des facs. On connaît la suite. Aujourd'hui c'est le gouvernement qui déclenche la provocation au nom d'un chômage qui n'a rien d'extraordinaire par rapport à la situation mondiale, comme Sorman le souligne pertinemment. Au lieu de chercher un dialogue tranquille et des solutions qui se rapprocheraient des transformations qui ont marché dans le Nord de l'Europe, Matignon nous sort tout simplement une bombe sociale, l'amorce d'une déconstruction programmée du Droit du Travail. Car le CPE n'est que la partie émergée de l'iceberg, ce que même les syndicats ont compris et qui explique le fait que, contrairement à Mai68, ils entrent en scène avant la casse. Les Français sont assez intelligents pour comprendre que le CPE est la porte ouverte à la libéralisation totale du monde marchand et donc à la Tiers-Mondisation de la France (et de l'Europe), vieux rêve des Américains. Le CPE n'est donc rien d'autre que ce même scénario de provocation à la violence de la rue, mais cette fois volontairement mis en scène par un Premier Ministre qui a besoin, primo de montrer qu'il en a autant que son rival Nicolas, secundo qu'il est décidé à faire ce que Pompidou s'est sagement abstenu de faire en allant jusqu'à désobéir à son Général de Président qui a cru devoir se réfugier dans un pays étranger où il n'a fait que se ridiculiser en allant chercher un soutien de l'Otan au cas où les choses tourneraient réellement mal. Mais à Baden Baden, même Massu a compris que le général commençait à perdre les pédales, et comme à Paris Chirac et Pompidou faisaient du bon boulot avec la complicité de Séguy et des autres syndicats, il pouvait même rentrer chez lui en attendant qu'un demi million de supporters déboulent sur les Champs Elysées, Malraux en tête. Encore une précision : les soit-disant « casseurs », n'étaient, en Mai68, que des flics banalisés souvent démasqués sur place et renvoyés dans leurs foyers sans ménagements. Cette tactique remonte à la Révolution de 1848, Victor Hugo n'a rien inventé. Contre eux, on ne peut pas faire grand chose sans une petite armée de bénévoles courageux et attentifs. Mais la seule arme réellement pacifique et qui ne demande aucun risque, c'est la grève générale. Une semaine de blocage du pays, et notre général Boulanger transforme son CPE en boulette de papier et rentre dans ses foyers en attendant des jours meilleurs. Chirac pourrait alors se payer le luxe d'une seconde dissolution et refiler la patate chaude du chômage et de la dette à l'opposition. Encore une remarque : l'exemple Allemand est à méditer. Toute l'Europe se trouve dans une conjoncture semblable et la France serait bien inspirée de trouver, quitte à se mettre enfin à inventer quelque chose en politique, un moyen de former une "Gross-Koalition" dont elle aurait bien besoin. Mais je crains que le monarchisme oligarchique à la française n'ait la peau trop dure........... |
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dom 28/03/2006 21:40 |
re : Economie (tout court) |
salut mon paulo, ca a l'air d'aller, ta derniere crise semble etre passée, donc si je te lis correctement c est une farce de potaches qui est a l'origine de 68, farce couteuse liée a l'augmentation du smig. ""Car le CPE n'est que la partie émergée de l'iceberg, ce que même les syndicats ont compris et qui explique le fait que, contrairement à Mai68, ils entrent en scène avant la casse. Les Français sont assez intelligents pour comprendre que le CPE est la porte ouverte à la libéralisation totale du monde marchand et donc à la Tiers-Mondisation de la France (et de l'Europe), vieux rêve des Américains."" La cia organise le cpe via matignon, paulo, ho! t'exageres! ""Encore une précision : les soit-disant « casseurs », n'étaient, en Mai68, que des flics banalisés souvent démasqués sur place et renvoyés dans leurs foyers sans ménagements. Cette tactique remonte à la Révolution de 1848, Victor Hugo n'a rien inventé. Contre eux, on ne peut pas faire grand chose sans une petite armée de bénévoles courageux et attentifs. Mais la seule arme réellement pacifique et qui ne demande aucun risque, c'est la grève générale. Une semaine de blocage du pays, et notre général Boulanger transforme son CPE en boulette de papier et rentre dans ses foyers en attendant des jours meilleurs. Chirac pourrait alors se payer le luxe d'une seconde dissolution et refiler la patate chaude du chômage et de la dette à l'opposition."" alors la tu baisses encore plus; même si faire degenerer une manif peut s'averer un choix tactique,nous sommes dans la pure hypothese, quand bien meme l'objectif choisi serait celui que l'on veut faire croire, c'est tres volatil comme expression Paul. bon c'est hypothetique tout ca et dans grand fondements |
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shhh 10/04/2006 08:28 |
re : Economie (tout court) |
Rien de neuf dans ce qui va suivre, mais histoire de réorienter les choses. Oui, certes, l’économie se mondialise. Mais depuis que les échanges existent, elle se mondialise, Il me semble que les voyages de Marco Polo, ne datent pas de hier. Toutefois, ce qui est plus récent, c’est un effet qui était moins visible jusqu’à ces dernières décennies. Ce n’est pas la mondialisation qui est nouvelle, c’est l’indifférenciation, du moins dans sa forme achevée actuelle. Une marchandise produite en Inde valait par son exotisme. Elle se vendait ici parce qu’on ne pouvait pas la produire localement. Un tapis persan, les épices, les bois précieux s’échangeaient contre des marchandises locales dans lesquelles s’incorporait un travail différent. Cette différence générait la dynamique des échanges. Maintenant, ce sont les mêmes marchandises qui sont produites ici et là, et le travail est de même nature. Peu importe l’origine des produits, la différence nécessaire pour que le commerce se mette en mouvement ne se situe pas sur les capacités naturelles de production ou des compétences régionales, mais uniquement sur le coût du travail incorporé. La valeur de la marchandise échangée est abstraite, et on ne reconnaît son origine que par les étiquettes. Cette indifférenciation de la marchandise a pour effet d’indifférencier les producteurs eux-mêmes. Nul besoin de conserver une tradition, des coutumes, ou même une langue, puisque ces éléments ont perdu leur caractère de richesse, en ne s’incorporant plus dans les matières qui s’échangent. Les quelques freins naturels comme les localisations de sources d’énergie, provoquent des conflits, car ils échappent encore à la loi commune, qui est que la production des marchandises doit absolument s’affranchir de conditions particulières. De même on tend vers un régime politique unique, qui se doit de ne mettre en concurrence que le prix du travail, puisque c’est la seule chose qui peut animer le commerce, en offrant le différentiel nécessaire à tout mouvement. Tout le monde revendique la « démocratie », mais celle-ci se vide de son sens au fur et à mesure que les hommes se dessaisissent de leur pouvoir, au nom d’une soumission à l’intérêt dominant, qui est l’accroissement de la richesse produite. Une autre caractéristique de la « mondialisation » moderne, c’est l’effet technologie. Son rôle est de deux sortes : - créer des objets nouveaux, et suppléer ainsi à l’absence de caractéristique régionale d’un produit. La nouveauté devient l’objet de toutes les tentations, même si cette nouveauté n’est souvent porteuse d’aucune amélioration réelle de nos conditions de vie. Et qu’en outre elle fait perdre des savoirs adaptés à des conditions locales. Un exemple : sédentariser des populations nomades en creusant des puits, mais en les rendants inféodées à la qualité et quantité d’eau produite. - compacter le temps nécessaire à la production, ce qui pourrait être bien, mais ce temps n’est pas restitué aux hommes, puisqu’il doit être facteur de richesse. Or la richesse n’est pas destinée à se consommer, mais à se perpétrer. Ce qui la rend assez futile. |
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guydufau 10/04/2006 14:25 |
re : Economie (tout court) |
Je crois au contraire qu'il y a du neuf dans la contribution de Shhh. Ce neuf a eté constaté par la dénonciation de la "pensée unique", qui est l'élimination du problème social. Les produits mis en vente sont produit par des salariés dont les salaires sont dans un rapport qui peut atteindre un à cinquante. Ce déséquilibre, aux conséquences énormes, appelle une réglementation -quelle horreur!- qui est refusée par pure idéologie. Avec cette politique, on arrive ainsi à écrire cette absurdité : "on tend vers un régime politique unique, qui se doit de ne mettre en concurrence que le prix du travail, puisque c’est la seule chose qui peut animer le commerce". Fermez le ban! |
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dom 10/04/2006 17:56 |
re : Economie (tout court) |
tout serait si bien shh, si comme par le passé, le proletaire s'esbaudissait devant une image d'epinal... -je crois que l'on oublie un peu vite la mecanisation et l'inaptitude pour une partie de la population d'exercer un metier demandant des qualifications technologiques - on oublie un peu vite la pretention a des postes restreints. Quant a dénoncer la consomation d'objets etrangers et reduire l'echange commercial a des objets de multimedias, c'est un peu une courte vue, négliger les grands secteurs de l'industrie, dont je ne ferais pas la liste ici,c'est tout aussi leger. la question est pourquoi les chaines n'ont pas été modernisées comme dans l'automobile et l'aviation ? tu repasseras pour le tapis persan et les épices, vu les cours de l'epoque on ne peut pas vraiment parler de commerce populaire, mais bon... """Peu importe l’origine des produits, la différence nécessaire pour que le commerce se mette en mouvement ne se situe pas sur les capacités naturelles de production ou des compétences régionales""" c'est faux http://www.saintcharlesinternational.fr/public/ voila l'exemple d'une réussite régionale et française, pole de competances et de flux sud nord... @+ |
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shhhh 10/04/2006 18:46 |
re : Economie (tout court) |
Oublies l'intervention de Guy entretemps, ça n'a rien à voir. Je crois que la production n'est plus tributaire de conditions naturelles ou sociologiques locales. Sauf sur le plan monétaire, ou celui des taux d'intérêt, ou sur celui du coût du travail. Et je comparais au commerce des épices, qui avant les frigos et les méthodes de conservation actuelle, étaient indispensables, même à un cours élevé, mais ce cours était élevé en raison de conditions qu'on ne pouvait pas reproduire n'importe où. Je ne dénonce rien du tout, Simplement j'observe que l'exotisme d'une marchandise ne fait plus partie du coût (sauf les moyens de transports). Et que donc un savoir faire régionalisé (au sens régions du monde) n'apporte rien de plus dans le prix. C'est vraiment la quantité de travail équivalent qui est importante, mais ce travail est indifférencié, du point de vue de sa nature. Les logiciels de CAO sont les mêmes partout. Et pour ce qui est de l'industrie, elle n'a pas besoin d'être localisée à un endroit précis. Une auto, c'est une auto. Japonaise ou suédoise, ça n'y change rien, du point de vue de son usage. En ce qui concerne les chaînes, c'est un choix de productivité, si n bonhommes ne reviennent pas plus cher que le robot, pourquoi choisir le robot ? Quoiqu'il en soit ce n'est pas un savoir faire lié à des coutumes, ou à la nature du terrain où ça se passe. C'est très banal je crois. |
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victor malicheff 10/04/2006 19:43 |
re : Economie (tout court) |
Revenons à des concepts de base : la marchandise capable de produire plus de valeur qu'elle n'en possède ne peut être que la force de travail; celle-ci appartient à la production marchande, elle génère la valeur dans cette relation. Donc deux aspects: comment assurer le renouvellement de cette force de travail, selon quel arbitrage ?, le surplus pour qui, pourquoi faire ? Pour répondre à Shh à propos des invariants en économie. On peut en discuter pour aller plus loin. Victor |
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dom 10/04/2006 19:47 |
re : Economie (tout court) |
oui effectivement devellopé comme ceci, ca a plus de sens. ""Et pour ce qui est de l'industrie, elle n'a pas besoin d'être localisée à un endroit précis. Une auto, c'est une auto. Japonaise ou suédoise, ça n'y change rien, du point de vue de son usage"" oui mais nous continuons a produire sur site nos propres voitures,industrie florissante et encore d'avenir, rien a voir avec les textiles du Nord disparu a jamais, les cuirs du sud ect...enfin toutes ces industrie locales qui sont morte la faute a tout un ensemble de choses assez compliquées a develloper ici. ""C'est vraiment la quantité de travail équivalent qui est importante, mais ce travail est indifférencié, du point de vue de sa nature. Les logiciels de CAO sont les mêmes partout.""" ça ca m'inquiete beaucoup plus, et me fait dire que la résolution du chomage n'est pas pour demain, quance seront les taxes locales qui determineront l'implantation d'une industrie sans main d'oeuvre. |
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shhh 10/04/2006 19:55 |
re : Economie (tout court) |
Bon, d'accord, revenons à des concepts de base. Pour fabriquer une marchandise, il faut deux choses: le capital, sous forme d'investissement, et le travail, rétribué par un salaire. Première difficulté: le salaire est-il payé avant? sous forme forfaitaire, ou après, proportionnel à la plus value réalisée? Deuxième difficulté: la reproduction de cette force de travail, comment l'estime -t-on ? est-ce le résultat des prix librement fixés par le marché ? Est-ce que nous sommes d'accord sur la formulation ? |
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shhh 10/04/2006 19:58 |
re : Economie (tout court) |
Pour te répondre Dom, je ne crois pas que le chômage soit une conséquence directe de cette indifférenciation. Du moins, l'histoire n'a pas démontré ça. Le travail, indifférencié ou non, doit être incorporé dans une marchandise pour que comme le dit Victor, une valeur y soit générée. |
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shhh 10/04/2006 20:12 |
re : Economie (tout court) |
Peut-être qu'en fait, l'arbitrage dont vous parlez Victor, est le résultat d'une négociation, ou d'un conflit (c'est presque pareil), mais aussi des conditions sociales que la richesse précedemment produite a permis d'établir. En réalité il y a arbitrage à tout moment, entre les revenus du capital et les salaires. Et ce n'est jamais acquis. Qu'en pensez vous ? |
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dom 10/04/2006 20:22 |
re : Economie (tout court) |
juste question SHHH |
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guydufau 11/04/2006 11:38 |
re : Economie (tout court) |
"L'intelligence est chassée des ateliers et des usines. Il ne doit y rester que des bras sans cerveaux et des automates de chair adaptés à des automates de fer et d'acier". A. Merrheim, 1913 "L'application de ces principes est de réduire pour l'ouvrier la nécessité de penser". Henry Ford, 1925 Aujourd'hui ces propos appliqués à l'ouvrier peuvent désigner l'économiste qui n'a plus à penser puisque : Chacun poursuivant son intérêt personnel "est conduit par une main invisible à promouvoir un résultat qui n'était pas dans ses intentions...le progrès d'une nation vers la richesse et la prospérité". Adam Smith, l'incontestable gourou des économistes |
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shhhh 11/04/2006 14:47 |
re : Economie (tout court) |
Indifférenciation ne veut pas dire abrutissement. Rien à voir. |
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Korzybski 11/04/2006 14:57 |
distingo |
En effet on ne peut pas dire que Guy soit indifférencié... |
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shhh 11/04/2006 22:03 |
re : Economie (tout court) |
Et peut-être que je me trompe complètement. Les salaires pourraient être en fait une partie proportionnelle de la valeur produite. Et on s'affranchit complètement des conditions historiques. J'aimerais bien comprendre ça: http://mapage.noos.fr/MAHIEU/AxioII.htm |
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dom 11/04/2006 22:56 |
re : Economie (tout court) |
Jurgen Habermas, voila ou j'ai fini apres la lecture en diagonale, des essais sur le post marxisme apparement,avec biensur tout la prudence d'une lecture de travers "" Néanmoins il faut se garder du logicisme, les conditions d'application de l'axiomatique en économie posent des problèmes de pertinence de l'édifice. A vouloir être rigoureux, on ne peut dire grand chose en économie…. Ce dont on peut parler il faut le taire…mais parler rigoureusement, implique de ne pas dire grand chose !"" telle est la conclusion provisoire du site, vois nous avons des sociologues patentés ici, ils vont bien faire un commentaire |
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shhhh 11/04/2006 23:20 |
re : Economie (tout court) |
On m'en avait parlé avant. C'est pour ça que j'ai cherché sur internet. Et ce que j'en ai compris, c'est que ça propose une solution au problème de la répartition de la plus value (voir plus haut la contrib de Victor). Histoire d'attirer les dits sociologues, il y est question de Wittgenstein. J'espère bien que quelqu'un fera un commentaire sur là-dessus. |
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victor malicheff 18/04/2006 19:37 |
re : Economie (tout court) |
Je reviendrai plus tard sur les conditions actuelles en France du renouvellement de la force de travail en prenant qqes exemples tirés du processus de renouvellement urbain où la financiarisation de nombreuses activités rend inopérant l'arbitrage précité. Victor |
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shhh 28/04/2006 17:03 |
re : Economie (tout court) |
« L’équilibre de NASH rappelle quelque peu un optimum de PARETO. En effet, ce dernier indique qu’il est impossible d’améliorer la situation d’un agent économique sans détériorer celle d’au moins un autre agent. » Je cite cette phrase, extraite d’un exposé sur la théorie des jeux (www.colard.org). Je la cite, parce qu’elle énonce une des réfutations possibles de la complaisance que certains intervenants du forum manifestent envers un développement économique fondé par la recherche du profit. D’autres énoncés peuvent être avancés sans qu’il soit possible de trancher sur les bienfaits d’une économie visant à maximiser le profit, et d’ailleurs, ce n’est pas le propos de l’exposé référencé. Encore que les fumeuses théories de J. de Rosnay semblent une version vulgaire de cette théorie, avec énoncés de conclusions hâtives, que rien ne confirme. L’intérêt de la théorie des jeux en économie, (faible à mon avis) est de faire abstraction des présupposés moraux qui font dire aux uns que l’entrepreneur est un salaud exploiteur, et aux autres, qu’ayant intérêt à conserver son client, il veillera à ce qu’il soit toujours vivant et pourvu. De tels arguments, sont strictement sans regard à l’évaluation objective du système économique que nous connaissons. Il n’est cependant pas question pour moi de me départir de ma subjectivité. Et je la revendique pour seul garant de l’honnêteté consistant à indiquer le principe directeur d’un raisonnement. Cette foi religieuse envers la croissance fait l’impasse sur la forme que prend cette croissance. et en particulier elle ne trouve rien à redire sur l’inégalité que génèrent les modes de production actuels. Il est assez naïf d’imaginer que le quart monde en Europe, ou la pauvreté du tiers monde, ou l’exploitation sans modération des fragilités de certaines populations sortant de régimes politiques dévastateurs, assez naïf dis-je, d’imaginer que ce ne serait du qu’à des facteurs locaux parfaitement indépendants de la volonté des nations dominantes. Tout aussi naïf d’imaginer que les dernières catastrophes mondiales, des guerres aux camps de concentration, en passant par l’installation de régimes totalitaires, ou les dégradations environnementales seraient sans rapport aucun avec le capitalisme, et ses crises. Et encore plus naïf de penser que celui-ci serait le seul garant de la production et de l’amélioration des conditions de vie. C’est le discours hérité d’un christianisme moyenâgeux qui pensait que Dieu était le garant de la survie de l’homme. Remplacez Dieu par le Capitalisme, et nous avons à peu près le dogme tant de fois exprimé ici. L’idée que les évènements sont liés entre eux, tout au moins par un enchaînement de décisions n’a rien de nouveau, et n’est sûrement pas l’apanage des béni oui-oui qui viennent causer dans le poste. Les mêmes qui prônent la mondialisation sans limites, et plus précisément une concurrence absolument débridée, ont un regard bienveillant sur les mesures protectionnistes prises par un état en relevant de la ruine une entreprise nationale, en dépit de toutes les erreurs qu’elle aurait pu commettre, et un regard tout aussi bienveillant sur la destruction des protections sociales que pouvait présenter des structures locales, encore plus complaisant sur l’accaparement de ressources tant naturelles qu’humaines. Les opposants à cette mondialisation quand à eux, ne font pas la preuve non plus de leurs suppositions, qu’une croissance négative serait l’émergence d’un bien être collectif. Le mot réel pour cette décroissance est récession, et capitalisme ou pas, la récession est catastrophique. En réalité les uns et les autres font un pari, les maîtres du jeu quand à eux, ne savent tout simplement pas ce qu’ils font. Et vogue la galère… |
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shhh 28/04/2006 17:07 |
re : Economie (tout court) |
En son temps, on justifiait les massacres d’un Mao Zedong, tant la population chinoise ne pouvait guère prétendre à un autre régime, puisqu’elle était « trop nombreuse » (Peyrefitte) ! Ce sont les mêmes, qui avec autant de discernement nous expliquent que l’exploitation extraordinaire de la population chinoise ou indienne , ça ne peut leur faire « que du bien ». Et on globalise tout le bien apporté par un chiffre : 4% d’augmentation du produit mondial ! Je ne peux m’empêcher de pense que ce doit être une manifestation moderne de l’existence de Dieu. Il est vrai que pour une telle gymnastique cérébrale, il y a lieu de ne pas faire dans le détail, mais à ce point ! l’acrobatie est périlleuse. Ce qui me semble clair, c’est que la mondialisation, c’est essentiellement une mondialisation de l’inégalité, et qu’il faut être bien sourd pour ne pas entendre le bruit de bottes qui l’accompagne, et bien aveugle, pour ne pas voir la destruction de la diversité, des hommes, de la planète elle-même que sèment les fols espoirs de profit qui animent nos entrepreneurs. Ressortir les discours bourgeois de la foi en le progrès, qui datent quand même déjà de deux siècles, et les proposer pour une modernité, ça n’abuse plus grand monde, à part ceux qui les prononcent. Il y a quand même eu deux guerres mondiales entre-temps et quelques tyrans inégalés. La question de savoir si le libéralisme est meilleur que le protectionnisme, vieille question si l’en est, ne présente pas beaucoup d’intérêt pour la majorité des hommes, qui ne fait que subir la loi du profit, tant ici, qu’ailleurs. A ce jour, même la sémantique ne sait pas camoufler la nature de nos sociétés, et des générations pléthoriques de sociologues ne sauront pas davantage faire avaler que le bonheur des capitalistes finira par inonder l’humanité entière. Parce que c’est bien ce que vous nous dites, vous autres serviteurs zélés de toutes les autorités, vous autres qui croyez que l’art, la santé, ne sont pas des aspiration légitimes, résultat d’une vie sociale, mais des services rétribuables, qui ne sauraient être acquis que s’ils sont générateurs de produits financiers, vous autres qui placez le capital avant le travail, tout en déniant à ce dernier toute valeur sociale, autre que la part de plus value qu’il doit rapporter. Au fond des milliards de stylos à bille valent davantage que la vie d’un nègre, n’est-ce pas ? Peu importe ce qu’on produit, pourvu qu’on le produise. Ce que j’adore aussi, ce sont les questions qui se veulent pertinentes, sur les semences par exemple, pourquoi ne vend-on pas les merveilleuses petites semences qui donnent de si jolis fruits sur la table des étoilés du Michelin ?. Pourquoi n’est-ce pas ? parce qu’elles ne sont pas rentables, pas assez de production, trop d’entretien, produit non standardisé, et la publicité, destinée à former les goûts, donne aussi envie d’avoir des tomates rondes, qui ne pourrissent pas au frigo, mais bon, celui qui pose la question le sait parfaitement. Au fait s’est-on aussi demandé pourquoi toute cette publicité était nécessaire ? Non n’est-ce pas ? J’aurais bien une réponse, peut-être parce que l’imbécile de consommateur à qui elle s’adresse aurait tendance à s’orienter vers les produits utiles ou goûteux, et qu’il faut lui enseigner à aimer le contraire de ce qui lui est nécessaire. Mais pour ça les techniques pavloviennes de lavage de cerveau sont très utiles et très au point. Merci Staline, merci Hitler. Eh bien, économiquement parlant, allons y. Je suis pour une consommation accélérée, et qu’on en finisse enfin avec le pétrole; emplissons nos frigos de poulets en batterie et de légumes insipides, et nos 4X4 d’essence, et nos ordinateurs de photos numériques et de blogs débilards, et voyons enfin ce qu’il en résulte. Je suis pour la transformation des esprits par la publicité, et je propose de précipiter les choses. Tout ça traîne de trop. Si les mexicains ont préféré s’orienter vers le pétrole au lieu du textile, qu’ils crèvent. Si les jeunes gens veulent un travail stable, qu’ils crèvent. Si les palestiniens veulent survivre sur leurs terres, qu’ils crèvent. Si les africains veulent exister, alors qu’ils ne savent pas s’industrialiser, qu’ils crèvent. Si les gamins thaïlandais ne veulent pas se prostituer, qu’ils crèvent. Si qui que ce soit veut quoi que ce soit, à part servir ses maîtres, qu’il crève. Encourageons la concurrence, la rivalité, le mépris le laminage et la haine des autres, il n’y a que ça pour bien rire. |
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Henry Faÿ 29/04/2006 08:10 |
une vieille question sans intérêt |
![]() <<La question de savoir si le libéralisme est meilleur que le protectionnisme, vieille question si l’en est (s'il en est), ne présente pas beaucoup d’intérêt pour la majorité des hommes>> Pas beaucoup d'intérêt? Ce n'est jamais que le sort de l'humanité dans son ensemble qui en dépend, ainsi que la paix du monde, une paille; le protectionnisme, c'est-à-dire en fait empécher les gens d'exercer des activités économiques n'a guère de succès à faire valoir et a peu de chance d'en avoir, il doit être tenu comme responsable des plus grandes catastrophes du XXe siècle (la crise de vingt-neuf et la deuxième guerre mondiale). <<vous autres qui croyez que l’art, la santé, ne sont pas des aspiration légitimes, résultat d’une vie sociale, mais des services rétribuables, qui ne sauraient être acquis que s’ils sont générateurs de produits financiers, vous autres qui placez le capital avant le travail>> De qui parlez-vous? <<Au fond des milliards de stylos à bille valent davantage que la vie d’un nègre, n’est-ce pas ? Peu importe ce qu’on produit, pourvu qu’on le produise.>> Qui a dit ça? ![]() |
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Henry Faÿ 29/04/2006 08:48 |
l'esprit de l'escalier |
![]() <<Au fond des milliards de stylos à bille valent davantage que la vie d’un nègre, n’est-ce pas ?>> Mais que c'est spécieux! Mais c'est tout le contraire!!! Jamais la production de milliards de stylos à billes ne tueront un nègre, ils ne sont pas faits pour ça. Si vous avez la bonne idée de créer une usine de stylos à billes dans une région misérable d'un pays pauvre vous sauverez des milliers de vie car vous sortirez de la misère des dizaines de milliers de personnes. Car, je ne sais pas si vous le savez, la misère tue et si vous voulez que je vous explique pourquoi, je vous l'expliquerai. ![]() |
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Henry Faÿ 29/04/2006 09:48 |
encore l'esprit de l'escalier |
![]() <<Au fond des milliards de stylos à bille valent davantage que la vie d’un nègre, n’est-ce pas ? Peu importe ce qu’on produit, pourvu qu’on le produise.>> Sans compter que ces stylos à billes mis sur le marché à des prix abordables permettront aux écoliers "nègres" d'écrire dans leurs cahiers, et rendront aussi quelques services aux adultes. À propos, pour écrire ses missives, shhh vole-t-elle à une oie une de ses plus belles plumes avant de la tremper dans l'encrier? ![]() |
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shhh 29/04/2006 09:50 |
re : Economie (tout court) |
Contente de voir que vous avez su trouver les fautes d'expression dans mon texte. Vous avez raison, il fallait lire "s'il en est". Si ça se trouve, il y a encore d'autres fautes. |
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Henry Faÿ 29/04/2006 09:54 |
encore ce rapport Lugano ! |
![]() <<un chômeur qui ne consomme pas est inutile au système et dans "Le rapport Lugano" il faut trouver un moyen, le plus invisible possible, pour supprimer ces inutiles qui, de plus en plus nombreux deviennent dangereux.>> Sauf que ce "rapport Lugano" n'est qu'une fiction et en plus une vaste fumisterie pour ne pas dire plus dont il vaut mieux ne pas dire un mot. ![]() |
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shhh 29/04/2006 10:10 |
re : Economie (tout court) |
Pour mon courrier, j'utilise un clavier. Sinon, un (un seul à la fois) stylo à bille bleu. Parfois un crayon, (CARAN D'ACHE). Ou alors un stylo à encre (WATERMAN). Le clavier est celui d'un PC de chez IBM (Boston), le stylo à bille est de chez BIC . |
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Henry Faÿ 29/04/2006 10:17 |
très chic ! |
![]() <<Ou alors un stylo à encre (WATERMAN).>> Ca c'est ce qu'il y a de plus chic, je devrais m'y remettre. L'encre est-elle volée à une pieuvre? ![]() |
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shhh 29/04/2006 10:25 |
re : Economie (tout court) |
Pas du tout, le plus chic c'est MONT BLANC. L'encre, je ne sais pas trop, je crois que c'est aussi WATERMAN. (Notez bien les majuscules, je sais reconnaître mes maîtres, ceux qui ont changé ma vie). |
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Henry Faÿ 29/04/2006 15:47 |
le batelier (et non le porteur d'eau) |
MONT BLANC, c'est pour les ploucs ![]() |
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victor malicheff 29/04/2006 16:11 |
la distinction |
Vous n’y êtes pas, waterman c’est ringard, mont blanc c’est pour la secrétaire qui ne s’en sert pas car moins on l’utilise plus il consomme, les bons papetiers vous le confirmeront. J’ai suggéré qu’on m’offrît un Dupont, alors là, alors là, votre papetier vous dira que c’est la Rolls. C’est ça la distinction. Je suggère aux habitués du forum de s’équiper de Dupont de manière à éviter toute confusion avec le bic, car votre Dupont se transmettra à la génération qui vous succèdera, ce qui est conforme au développement durable alors que le bic est un consommable qui épuise nos réserves naturelles. Fabriquer en Afrique du bic, faudrait-il pour que ça profite aux enfants qu’ils puissent disposer d’accessoires indispensables pour les utiliser et je doute que ça puisse nourrir grand monde, sauf peut-être à sucer les capuchons. Je repasse par le renouvellement de la force de travail : dans le contexte actuel ( français ) il est Intéressant d’observer un processus rapide dans le secteur de l’immobilier d’une concentration telle que les différents segments de la filière font l’objet d’une maîtrise grandissante des opérateurs qui détiennent le segment amont ; ce n’est pas nouveau son importance est telle que ce secteur échappe now totalement à l’Etat ce qui est nouveau, ( ce gouvernement en particulier ne maîtrise plus grand chose, parlez en à des parlementaires ). Les investisseurs financent sur fonds propres à hauteur de 20 à 25 % le montant d’une opération ; le complément est emprunté aux établissements financiers dont les banques à partir des liquidités de chaque compte-courant ( car les français sont de grands épargnants ). Ces investisseurs s’engagent à coup sûr avec un TIR annuel de 15 % et cèdent à 7 ans. Entre temps les constructeurs (salariés) auront produit un ouvrage dont le prix de commercialisation ne reflète pas la masse des salaires versés notamment à nos immigrés des chantiers. Enfin l’acquéreur sera amené à emprunter auprès de sa banque pour compléter son prêt pour accéder à un logement de taille insuffisante et la boucle est bouclée et cette force de travail se renouvellera avec encore plus de difficultés. J’en conviens j’ai simplifié, même un peu de trop, cependant, aborder des questions fondamentales pour en débattre est une difficulté. Victor |
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Henry Faÿ 29/04/2006 16:31 |
on ne se nourrit pas que de pain |
![]() On peut fabriquer du bic en Afrique ou ailleurs, il est intéressant qu'un bic soit moins cher qu'un MONT BLANC si on veut que les écoliers en aient un dans leur petit cartable. Pour ce qui est de l'immobilier, que le secteur bancaire joue un rôle très important dans type d'activité n'a rien que de très logique, car il s'agit de permettre aux particuliers de faire face à une très grosse dépense non renouvelable et de s'en acquitter sous forme de mensualités, si les banques doivent servir à quelque chose, c'est bien à ça, je ne vois pas où est le problème. J'ai vu que ça ne marchait pas si mal que ça et que l'année avait été particulièrelement faste pour la construction. Je vous fais un petit copié-collé sur la question (admettez que je n'en abuse pas) 27/12/05 : La construction de logements fin novembre 2005 - Une année exceptionnelle dans la production de logements neufs : les 400 000 mises en chantier sont atteintes Jean Louis BORLOO, Ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, se réjouit des résultats positifs en matière de construction de logements parus ce jour : plus de 400 000 mises en chantier au cours des 12 derniers mois ainsi que plus de 500 000 permis de construire au cours de cette même période . La politique du logement du gouvernement au travers le plan de cohésion sociale, renforcé par le pacte national pour le logement, permet donc de continuer à rattraper le retard accumulé dans les années 1990 dans la production de logements neufs. Ces résultats positifs sont le fruit d’un travail engagé depuis 2002 avec tous les partenaires (acteurs institutionnels nationaux et locaux, bailleurs sociaux, promoteurs...). Ces chiffres annoncent une année exceptionnelle pour la construction de logements en France, un résultat qui n’a pas été atteint depuis 25 ans. ![]() |
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LRDB 29/04/2006 16:41 |
pourquoi l'afrique si la palestine tend les mains |
Mont Blanc c'est pas pour les ploucs, c'est pour les béotiens : une marque des années 80, créée de toutes pièces ou presque, en partenariat avec une marque de chocolat, et publicisée par le principe du revival bidon. C'est un peu l'équivalent de Chevignon pour la fripe, quoi. Je n'ai pas de Waterman et Dupont encore moins vous me prenez pour un milliardaire ou quoi ? Perso je n'utilise que du jetable japonais : Pilot. C'est du bas de gamme et d'un excellent rapport qualité-prix. Mais je ne demande qu'à muter : si les palestiniens se lancent demain dans la fabrication de stylo jetable je les soutiendrai. Car ils ne seront nullement interdits d'exportation, contrairement à ce que je déduis de la contrib préédente. On verra alors quelle thèse est juste : est-ce que ça va les plonger dans la misère et la mort, de faire du stylo ? Ou bien eske ça va leur apporter un peu de fric ? Ce fric dont ils ont grand besoin, parait-il, au point que notre bon président Chirac, toujours généreux avec le pognon des autres, et toujours soucieux de faire risette aux auditeurs de radio-douleur-du-monde, remue ciel et terre pour qu'on leur envoie des sandwiches aux affamés ... LRDB - plied par ce débat-croisade contre le praufit (se demande pas trop où est la part du sacré dans le religieux ici évoqué, la métaphore étant un rien lessivée now) |
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Rectife 29/04/2006 16:43 |
ah zutre : |
Quand j'évoquais la "contrib précédente" c'était celle de Victor à 16h11, Henry le sournois m'a doublé de 10 minutes L. |
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LRDB 29/04/2006 16:49 |
lugano lugano lugano |
Sinon rien que pour enquiquiner Henry je vais ouvrir un fil de discuss about le roman loufoque "Le rapport Lugano" en fait c'est pas le roman qui est loufoque puisque Souzann Djôôôdje notez que je prononce le nom à la façon d'Ariane Bouissou hein ![]() |
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w 29/04/2006 17:27 |
re : Economie (tout court) |
Redémarrage sans anesthésie de la bécane, que c'est énervant ! Donc je disais : arrêtez de chauffer la fétichiste du stylo-plume qui veille en moi ! J'aime bien les Pilot aussi. J'aime bien mon Rotring calligraphie, certes pas tout terrain, que je nourris à l'occasion de pipi de seiche. Waterman et Dupont, on les trouve en supermarquette pour les premiers et chez les buralistes pour les deux. Au prix ouksé les Mont-Blanc, même chez les secrétaires de direction, ça doit pas se trouver des masses. Manque de bol, MB fête cette année son centenaire. Là où on a pu en voir le plus, c'est aux conseils des ministres filmés et au journaux de 20h. Ah, y a plus Okckrent, et Durant a maintenant les mains trop occupées avé ses fiches kultur. J'avoue, on m'a offert un MB pour mes 20 ans or so. J'avais le choix dans la taille (zut, ça contrepète pas terrible), et j'ai pris le moyen. Y a qu'Ockrent comme ouèouette pour assumer le gros modèle. J'adore la pose de la plume sur le papier, mais ça fuit tout le temps, je sais pas comment font les boss que j'ai vus avec un dans leur poche de chemise, et il faut régulièrement vider, rincer le flacon-pompe, puis regarnir. Ceci dit, il est aussi vaillant qu'au premier jour, ça lui fait donc dans les 27 ans. Le prix en paraît moins indécent. |
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shhh 29/04/2006 17:49 |
re : Economie (tout court) |
Mont Blanc ? partenariat avec la crème au chocolat ? j'en reviens pas. Chaque jour mon monde s'effrite un peu plus. |
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shhh 29/04/2006 17:51 |
re : Economie (tout court) |
Ca ne peut être que de la médisance. |
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lrdb 29/04/2006 19:09 |
oqp baffrer ganaches |
que nenni : DES chocolats z'en boite voui présentés emballés d'alu et disposés artisticquement sur l'habituel plateau thermoformé dont il m'appert soudainement que j'ignore jusqu'au nom de cet accessoire qui pourtant en a certainement un.... les stylos mont-blanc ont été offerts en packsons à toute une floppée de ppriviligiés, à la fin des années 80, un de mes collègues de beuverie, ambulancier de son état, m'expliquait que lui et tous ceux de son hosto en avaient reçu un (cadeau promotionnel ?) a la même époque la SNCF nous offrait des stylos à bille rétractable ake écrit dessus SNCF vous comprenez donc que j'aye finalement démissioned... LRDB |
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shhh 29/04/2006 20:14 |
re : Economie (tout court) |
Là oui. Le cas était grave. Moi qui croyais que si on embrassait un stylo mont blanc, y avait un prince qui apparaissait.... |
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Victor malicheff 29/04/2006 20:43 |
re : Economie (tout court) |
Henry quand je ne connais pas un sujet j'évite d'en parler ou bien je le présente sous différents éclairages question de méthode . Faire un copier coller du bilan de Borloo préparé par l'agence de com que nous payons sans mettre en face le bilan préparé par les services de l'Abbé Pierre me paraît partial pour le moins, ça relève de l'idéologie. Laurent je lui pardonne car je sais que la méthode est une de ses préoccupations. Plus disponible now je reviendrai sur cette prise de tête. Victor. |
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shhh 06/05/2006 10:38 |
re : Economie (tout court) |
Je veux pas foutre la merde dans le paradis des libéraux, mais est-ce que vous connaissez ce texte ? (wikipedia) Friedrich List (1789-1846) est un économiste libéral, partisan et défenseur de l'économie physique tout comme Leibniz, Gaspard Monge, Hamilton, Carey père et fils. Partisan et théoricien du protectionnisme, qu'il justifie par une analyse libérale. Les entreprises nationales ne peuvent se développer si le marché est déjà occupé par les entreprises de pays étrangers économiquement plus avancés. Le "protectionnisme éducateur" a pour objectif de protéger sur le moyen terme le marché national afin de permettre sur le long terme un libre-échange qui ne soit pas à sens unique. Sa théorie concerne donc particulièrement les pays en voie de développement. Ce type de politique économique fût récemment utilisé par de nombreux pays d'Asie, notamment certains appelés "dragons" et plus anciennement par les États-Unis et l'Europe pour atteindre leur niveau actuel. Il est aussi le créateur de l'Union Douanière de 1834 (Zollverein) en Allemagne. |
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shhh 06/05/2006 10:42 |
re : Economie (tout court) |
L'autre truc, c'est que je ne trouve pas de textes fondateurs d'un libéralisme prônant la concurrence "pure et parfaite". Menfin, vous allez bien me trouver ça non ? Au fait le contraire du libéralisme, c'est quoi ? |
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Henry Faÿ 06/05/2006 10:57 |
au fait |
![]() <<Au fait le contraire du libéralisme, c'est quoi ?>> Ca, c'est une super bonne question. ![]() |
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chatouille 06/05/2006 11:02 |
re : Economie (tout court) |
> le contraire du libéralisme, c'est quoi ? le bonheur |
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guydufau 06/05/2006 11:38 |
re : Economie (tout court) |
<<Au fait le contraire du libéralisme, c'est quoi ?>> Non, ce n'est pas une super bonne question Elle est équivalente à celle-ci : le contraire de bleu, c'est quoi? ou encore : le contraire du "Ropport Lugano", c'est quoi? |
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shhh 06/05/2006 12:01 |
re : Economie (tout court) |
Guy, soyons sérieux pour une fois. |
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ca ne sarrange pas 06/05/2006 12:13 |
oqp arrachage de mes derniers cheveux |
hélas, il est sérieux celui de 11h38 tout comme celui de 11h02 : le contraire du libéralisme (i.e. économie dirigée ?) c'est le bonheur |
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shhh 06/05/2006 13:02 |
re : Economie (tout court) |
Alors oui, une économie dirigée pourrait en être le contraire. Mais c'est pas tout à fait vrai. Parce que les reconstructions d'économie après des crises ou des guerres exigent justement un certain dirigisme pour rétablir la liberté d'entreprendre. (C'est pour ça que je citais Friedrich List). On pourrait aussi imaginer que l'émergence d'un pays soit accompagnée d'un dirigisme qui pourrait éviter les dérives d'un entreprenariat qui se montre assez anarchiste dans le non respect ou la dilapidation de ressources, ou même entre eux, jusqu'à arriver à se ruiner, et qui a aussi tendance à rechercher le monopole, qui est aussi un concept exclu par le libéralisme. |
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Laurent 06/05/2006 14:41 |
réalisme économique - phases |
Entièrement d'accord la-dessus. C'est pourquoi il faut tenir compte du temps, de la durée, et des phases du développement (Rostow). Une phase de dirigisme transitoire, tel est un des arguments (à mon avis recevable) en période révolutionnaire. Autre type de phase transitoire : la reconstruction après la guerre. De là à vouloir pérenniser ces fonctionements, alors quel'économie du monde change, est-ce réaliste ? Je rappelle que le réalisme économique est la meilleure excuse du liébralisme et aussi le meilleur moyen de le réguler. Mais dans l'apologie de l'économie éternellement dirigée, je ne vois guère de réalisme. LN |
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shhh 06/05/2006 14:46 |
re : Economie (tout court) |
Je n'ai jamais fait l'apologie d'une économie dirigiste. |
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LN 06/05/2006 14:59 |
au nom du réalisme économique |
En effet vous n'êtes pas visée par cette remarque. Vous n'opérez pas la diabolisation de l'entrepreneur. Ma remarque visait ceux qui s'en chargent, car je crois qu'ils ont tort. |
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Philippe 07/05/2006 01:21 |
re : Economie (tout court) |
Laurent voudrait faire croire qu'il y a des gens dont l'activité première au saut du lit,la raison d'exister, c'est la diabolisation des entrepreneurs. Ceux qui défendent des valeurs républicaines de soutien des services publics, ceux qui se posent des questions quant au bien fondé de la culture des OGM, par exemple, sont mis dans cette catégorie imaginaire d'excités. Procédé classique de la caricature. Mais simplification également volontaire de la catégorie " entrepreneur": qu'y a t il de commun entre Monsanto et la PME du coin? Certes ce sont deux entreprises, mais à part ça... Plus largement, cette phrase anodine permet de conférer à des multinationales un côté humain plutôt sympa ( l'entrepreneur ), et de discréditer ceux dont le combat est tout autre. Belle contribution à la perpétuation du dialogue de sourds entre nous. |
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guydufau 07/05/2006 10:52 |
re : Economie (tout court) |
Qui peut nier que le but premier du libéralisme est de maximiser les profits. Pour cela il a imposé partout les mêmes règles et méthodes : - baisser le coût du travail - désengager les entreprises du financement de la protection sociale - baisser la fiscalité sur le capital - amplifier le dumping social et fiscal Partout au nom de la nécessaire "fluidité" ou "flexibilité" il fait reculer l'essentiel des droits collectifs et des mécanismes de solidarité, misant sur une insécurité sociale qui amplifierait les replis individualistes au détriment des résistances collectives. Une logique de régression a ainsi commencé de s'installer. Si le processus continue, les générations futures vivront très mal, sans parler du problème environnemental. |
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laurent 07/05/2006 11:22 |
Realisme economique (suite) |
Parlons d'économie : certains n'arrivent pas à concevoir un fait tout simple mais paradoxal : - alliée à la concurence, la recherche du profit abaisse les coûts et abaisse également les prix - la possibilité du profit est un des aiguillons par lesquels s'accroit le catalogue des biens et services, donc l'espace des possibles et les chances de bien être, de santé, et de progrès (je suis navré de rappeler de tels truismes) Et si l'avidité et la rapacité sont choses en soi parfaitement antipathiques, le profit est un des moteurs du progrès. S'il y a quelque chose de détestable dans l'économie moderne et dans le monde industriel (ce que personne n'a nié ici), ça n'est surement pas dans la recherche du profit qu'il faut en chercher la cause Mais quand Peyrelevade parle de "capitalisme intelligent", certains en avalent leur marcel. à ceux là je dirais : il est temps de se réveiller laurent |
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shhh 07/05/2006 11:47 |
re : Economie (tout court) |
"alliée à la concurence, la recherche du profit abaisse les coûts et abaisse également les prix " Ca c'est toute la question de l'équilibre du marché, ou au contraire de l'apparition d'une crise, du type le prix coûtant est devenu inférieur au prix de production. Dans le cas d'un équilibre du marché, la concurrence annule le profit. Dans le cas d'un déséquilibre, on aboutit à la formation de monopoles, l'un des acteurs l'emporte (ou disparait) , et alors, plus de concurrence. |
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shhh 07/05/2006 11:52 |
re : Economie (tout court) |
Pour dire, que le marché ne saurait se réguler (et donc éviter les crises économiques), sans la possibilité d'une régulation, ou d'un arbitrage, autre que la concurrence et le profit. Ou alors on admet que la crise est un facteur inhérent et on fait avec. |
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Henry Faÿ 07/05/2006 12:18 |
la libéralisme pour les plus que nuls |
![]() <<Qui peut nier que le but premier du libéralisme est de maximiser les profits. Pour cela il a imposé partout les mêmes règles et méthodes : - baisser le coût du travail - désengager les entreprises du financement de la protection sociale - baisser la fiscalité sur le capital - amplifier le dumping social et fiscal Partout au nom de la nécessaire "fluidité" ou "flexibilité" il fait reculer l'essentiel des droits collectifs et des mécanismes de solidarité, misant sur une insécurité sociale qui amplifierait les replis individualistes au détriment des résistances collectives. Une logique de régression a ainsi commencé de s'installer. Si le processus continue, les générations futures vivront très mal, sans parler du problème environnemental.>> Qui peut nier? Moi je nie. On a l'impression d'entendre un discours plus qu'archaïque. Je ne nie pas en bloc sur les objectifs, je fais remarquer que des mécanismes correcteurs se mettront en place, en particulier la concurrence (je vois que ça se complique), je nie aussi que ce type de politiques soient les seules appliquées et comme l'a dit Suzanne Berger autoresse d'une vaste étude effectuée dans le cadre du MIT qui a porté sur cinq-cents entreprises, les politiques qui se basent sur un faible coût de la main d'oeuvre ne sont pas les politiques gagnantes, ce qui d'ailleurs se comprend aisément. Et si le résultat de ces politiques en apparence machiavéliques n'était pas tout simplement que les salaires augmentent? Ce qui se constate dans les pays où le libéralisme donne de bons résultats, on peut en faire la liste. Est-il vrai que les sociétés avides de profits soient forcément celles qui payent le plus mal et qui traitent le plus mal leur personnel? ![]() |
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shhh 07/05/2006 12:20 |
re : Economie (tout court) |
Là où ça devient malsain aussi, dans ce système concurrence - profit, c'est le mouvement anarchique de capitaux qui se dissocient de la production. On va jouer sur la monnaie, et sur des taux d'intérêt, autrement dit sur des différences sociales, et non plus sur la production. Bien compliqué tout ça. |
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shhh 07/05/2006 12:34 |
re : Economie (tout court) |
"Est-il vrai que les sociétés avides de profits soient forcément celles qui payent le plus mal et qui traitent le plus mal leur personnel?" Je crois qu'il faut distinguer entre types de productivité, à production constante. Si elle est élevée, moins de main d'oeuvre, salaires plus élevés, si elle est basse, plus de main d'oeuvre, salaires plus bas. Mais les coûts sociaux font partie des salaires. |
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guydufau 07/05/2006 19:48 |
re : Economie (tout court) |
"Et si le résultat de ces politiques en apparence machiavéliques n'était pas tout simplement que les salaires augmentent?" Interroge Henry Et oui! la réfutation alors serait simple. Mais les salaires n'augmentent pas, les salaires diminuent. Au partage du PIB les salaires perdent 10%,au profit des entreprises. Les gains de productivité ne profitent pas aux salariés, le SMIC ne veut plus rien dire avec les emplois à mi-temps,(1) le nombre de travailleurs pauvres est en constante augmentation. (1)-L'INSEE évalue à 4,1 millions (dont 3,4 millions de femmes) le nombre de personnes travaillant à temps partiel. "Dans le cas d'un équilibre du marché, la concurrence annule le profit." Annonce Shhh "Quand le libéralisme parle de compétitivité, il y a une imposture. Le blocage salarial n'a pas été utilisé pour augmenter la compétitivité en baissant les prix. Si tel avait le cas, la part des salaires serait restée constante. En réalité elle a baissée et a permis l'augmentation des revenus financiers. Or, ceux-ci font partie des coûts et donc des prix, alors que les économistes libéraux cherchent à faire croire que les coûts salariaux sont les seuls à prendre en considération. On peut dons abaisser ou augmenter les prix en baissant ou en augmentant les revenus financiers." Pour sortir du libéralisme. Les documents de la Fondation Copernic, Ed. Syllepse. |
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guydufau 08/05/2006 21:21 |
re : Economie (tout court) |
Pour illustrer les propos de 07/05/2006 à 19h48 : les 13 membres du conseil d'administration de Nike gagnaient deux fois plus que les 16500 ouvriers d'une usine indonésienne de cette firme. Dans le prix (800F) d'une paire de Nike les salaires représentaient 0,2%. |
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Henry Faÿ 08/05/2006 22:05 |
brouillard complet |
![]() <<"Et si le résultat de ces politiques en apparence machiavéliques n'était pas tout simplement que les salaires augmentent?" Interroge Henry Et oui! la réfutation alors serait simple. Mais les salaires n'augmentent pas, les salaires diminuent. Au partage du PIB les salaires perdent 10%,au profit des entreprises. Les gains de productivité ne profitent pas aux salariés, le SMIC ne veut plus rien dire avec les emplois à mi-temps,(1) le nombre de travailleurs pauvres est en constante augmentation.>> Impossible de raisonner sur des données aussi incertaines: elles ne sont pas datées, la proportion (10%) ne permet pas de préjuger du montant en valeur absolue etc. Ces données concernent si je ne m'abuse la France qui n'est pas un parangon de libéralisme et son économie est peu dynamique sur le long terme; cependant le pouvoir d'achat y augmente doucement. Pour des augmentations de pouvoir d'achat plus considérables, allez voir en Irlande, en Tchéquie, en Espagne, en Thaïlande, aux Etats-Unis d'Amérique etc. Vous n'allez pas me dire que le système économique qualifié de "libéral" est à ce point pervers et malfaisant qu'il réussisse à appauvrir les populations avec une croissance annuelle mondiale de 4,8 %. Il y a des pays où il n'y a pas que les plus hautes couches de la société qui sont appelées à participer aux revenus du capital mais chez nous cela semble être une sorte de tabou solidement ancré. ![]() |
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shhh 09/05/2006 08:22 |
re : Economie (tout court) |
Aux Etats-Unis, le système est plus protectionniste que concurrentiel. L'état y intervient aussi sur les taux d'intérêt, la monnaie et le taux de change, ce qui n'est pas le cas de la BCE, qui n'intervient que sur le taux d'intérêt. Quand aux taux de croissance, ils peuvent aussi indiquer des surchauffes s'ils montent de trop dans des pays émergents. |
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guydufau 09/05/2006 10:40 |
re : Economie (tout court) |
"Impossible de raisonner sur des données aussi incertaines: elles ne sont pas datées, la proportion (10%) ne permet pas de préjuger du montant en valeur absolue etc. Ces données concernent si je ne m'abuse la France qui n'est pas un parangon de libéralisme et son économie est peu dynamique sur le long terme; cependant le pouvoir d'achat y augmente doucement" Voila comment on réfute un argument chiffré, mais non daté, pour en opposer un autre qui n'est ni chiffré, ni daté. Si je n'ai pas indiqué la période à laquelle cette chute de 10% s'est effectuée, c'est qu'il est évident que cela est arrivé après la fin des trente glorieuses. |
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Philippe 09/05/2006 22:51 |
re : Economie (tout court) |
Très intéressante contrib d'Henry:08/05 22:05 "Vous n'allez pas me dire que le système économique qualifié de "libéral" est à ce point pervers et malfaisant qu'il réussisse à appauvrir les populations avec une croissance annuelle mondiale de 4,8 %." Ca fait une éternité que je n'avais pas acheté Le Nouvel Obs, mais même chez les pro TCE, on trouve ça, P.68.(n°2165 du 04/05) "...Notre pays compte un million de travailleurs pauvres si l'on se réfère au seuil de pauvreté fixé à 50% du salaire médian (645€/mois) et le double, si l'on prend le seuil de 60% du salaire médian (774€/mois) retenu pour les comparaisons européennes. La France compte donc, au total, entre 3,7 et 7 millions de pauvres (7%), selon que l'on retient la définition française ou européenne. C'est une proportion moins élévée que dans le reste de l'Union (10,7%) et que beaucoup d'autres pays développés ( 11% en Grande Bretagne, 13,7% au Portugal, ou 17% aux Etats-Unis), selon l'OCDE." C'est beau l'angélisme |
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guydufau 10/05/2006 11:18 |
re : Economie (tout court) |
Angélime? Ne serait-ce pas plutôt de l'idéologie, de la pensée unique? Ce qu'Henry reproche à ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. |
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Henry Faÿ 10/05/2006 20:19 |
on n'avance pas beaucoup |
![]() <<"Vous n'allez pas me dire que le système économique qualifié de "libéral" est à ce point pervers et malfaisant qu'il réussisse à appauvrir les populations avec une croissance annuelle mondiale de 4,8 %.">> <<"...Notre pays compte un million de travailleurs pauvres si l'on se réfère au seuil de pauvreté fixé à 50% du salaire médian (645€/mois) et le double, si l'on prend le seuil de 60% du salaire médian (774€/mois) retenu pour les comparaisons européennes. La France compte donc, au total, entre 3,7 et 7 millions de pauvres (7%), selon que l'on retient la définition française ou européenne. C'est une proportion moins élévée que dans le reste de l'Union (10,7%) et que beaucoup d'autres pays développés ( 11% en Grande Bretagne, 13,7% au Portugal, ou 17% aux Etats-Unis), selon l'OCDE.">> Je ne vois pas le rapport entre les deux propositions. L'une fait (de manière sommaire il est vrai) état d'une progression à l'échelle du monde entier, l'autre décrit avec précision une situation à un moment donné pour quelques pays de l'OCDE. Elle ne dit pas si la pauvreté a augmenté, diminué, dans quelles proportions. ![]() |
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lionel 10/05/2006 20:42 |
re : Economie (tout court) |
Lu dans Le Monde : << le pays d'Europe où la pauvreté a le plus baissé depuis dix ans est l'Allemagne, malgré la faiblesse de sa croissance. Et celui où elle a le plus progressé est l'Irlande, qui a, au contraire, enregistré un boom économique.>> http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-769680@51- 769778,0.html ![]() |
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Henry Faÿ 10/05/2006 20:45 |
je crois que vous faites erreur, chère amie |
![]() <<Aux Etats-Unis, le système est plus protectionniste que concurrentiel. L'état y intervient aussi sur les taux d'intérêt, la monnaie et le taux de change, ce qui n'est pas le cas de la BCE, qui n'intervient que sur le taux d'intérêt. Quand aux taux de croissance, ils peuvent aussi indiquer des surchauffes s'ils montent de trop dans des pays émergents.>> Les Etats-Unis ne sont pas le pays protectionniste qu'ils ont été dans le passé, leur colossal déficit commercial le prouve. Quand George W Bush a voulu appliquer des mesures protectionnistes pour défendre une industrie de l'acier en perte de vitesse, il a été obligé de faire machine arrière. La concurrence reste le pilier du système d'où l'importance des lois anti-trust. Le FED tout comme la BCE fixe les taux d'intérêt mais n'a aucune responsabilité quant au taux de change; j'en avais la notion wikipedia me l'a confirmé. C'est bien pour ça qu'on apprend un jour que le dollar monte, un autre que le dollar baisse, on ne parle pas de "dévaluation" ni de "réévaluation" du $. En gros, le FED et la BCE ont les mêmes fonctions ce qui n'est pas étonnant car le BCE dans ses conceptions s'inspire du FED. <<Quand aux taux de croissance, ils peuvent aussi indiquer des surchauffes s'ils montent de trop dans des pays émergents>> Les taux de croissance décrivent l'augmentation de la production, toujours en terme réel, c'est-à-dire hausse des prix déduite; ce qu'on appelle "surchauffe" signifie, je crois, tensions inflationnistes, elle n'est pas inclue dans le taux de croissance et le taux de croissance ne dit rien sur elle. ![]() |
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shhh 10/05/2006 21:04 |
re : Economie (tout court) |
C'est ça; on va dire que je fais erreur chère amie; je ne saurais (ni ne souhaite d'ailleurs) concurrencer des articles aussi éclairés que ceux de wikipedia, ni prétendre que les lois anti-trusts ont été prises au lendemain de la crise de 29, justement provoquée par une spéculation sans frein, conséquence de l'exercice de la libre concurrence, ni que le dollar est la monnaie de référence mondiale, outil aussi puissant pour les US que tout leur armement, qu'il n'ont donc nul besoin de dévaluer. Grâce à quoi leur colossal déficit est financé par le reste du monde. Les US sont protectionnistes, vous n'y exporterez que ce qu'ils acceptent de laisser entrer, et leur industrie constitue un monopole de fait. Il n'est qu'à voir leur prépondérance dans les domaines de la communication, de l'informatique de la biologie, de la langue tout simplement, etc.. Et peut-être que vous allez me trouver dans wikipedia, ou dans une anthologie de la pléiade sur l'économie, la définition précise du libéralisme, qui semble un dogme non contestable, mais dont j'avoue ignorer les textes fondateurs, du moins dans l'acception que vous lui donnez. |
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shhh 10/05/2006 22:02 |
re : Economie (tout court) |
http://www.lefigaro.fr/eco/20060510.FIG000000220_l_economie_ chinoise_menacee_de_surchauffe.html |
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shhh 10/05/2006 22:11 |
re : Economie (tout court) |
Plus haut : 06/05/2006 le 10:38 Je citais Friedrich List, (même c'était Wikipedia), il me semblait intéressant de connaître aussi ce point de vue là, est-ce tabou de parler d'autres modes que la concurrence, et qui pourtant se prévalent aussi du "libéralisme" ? Encore plus haut, (et même Pastré l'avait évoqué), ou dans un autre fil, je ne sais plus, je parlais de Joan Robinson et de Sraffa, pour qui les formes monopolistiques étaient aussi une forme de libéralisme, qui pouvaient présenter un certain intérêt aussi. |
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shhh 10/05/2006 22:27 |
re : Economie (tout court) |
La question qu'on peut se poser, si on parle d'économie, c'est de savoir qui et comment on peut la doter de suffisament de moyens de contrôle pour éviter l'injustice (pardon pour le mot, un peu grossier je reconnais) et l'inégalité qui sont forcément attachées à l'exercice du pouvoir. C'est une question aussi vieille que l'économie elle-même, et à laquelle beaucoup de réponses différentes sont proposées, en des époques différentes aussi. De temps en temps, on pourrait imaginer de mettre les choses à plat, sans forcément condamner toute idée a priori. |
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Philippe 10/05/2006 22:28 |
re : Economie (tout court) |
Sacré Henry,quel culot! la phrase qui suit est de toi, "Ces données concernent si je ne m'abuse la France qui n'est pas un parangon de libéralisme et son économie est peu dynamique sur le long terme; cependant le pouvoir d'achat y augmente doucement. Pour des augmentations de pouvoir d'achat plus considérables, allez voir en Irlande, en Tchéquie, en Espagne, en Thaïlande, aux Etats-Unis d'Amérique etc." L'article du Nouvel Obs qui cite l'OCDE explique le contraire de ce que tu dis, tu le sais, mais ça ne t'empêche pas de biaiser |
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Henry Faÿ 10/05/2006 23:08 |
l'industrie américaine n'est plus ce qu'elle &eacu |
![]() <<et leur industrie constitue un monopole de fait. Il n'est qu'à voir leur prépondérance dans les domaines de la communication, de l'informatique de la biologie, de la langue tout simplement, etc>> Que les Etats-Unis aient des domaines dans lesquels ils sont hégémoniques, cela ne fait aucun doute mais que leur industrie, dans son ensemble, constitue un monopole de fait ce n'est plus vrai, si ça l'a jamais été. L'affaiblissement des positions des Etats-Unis dans un grand nombre de secteurs n'a pas échappé aux spécialistes et encore une fois, c'est leur déficit commercial gigantesque qui en donne la meilleure preuve, quelle que soit la manière dont ce déficit est financé. Ce ne sont pas les Etats-Unis qui sont les premiers exportateurs mondiaux, mais l'Allemagne dont les exportations poursuivent leur marche en avant. ![]() |
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Henry Faÿ 10/05/2006 23:23 |
plutôt agnostique à l'égard du lib&eacu |
![]() <<Et peut-être que vous allez me trouver dans wikipedia, ou dans une anthologie de la pléiade sur l'économie, la définition précise du libéralisme, qui semble un dogme non contestable, mais dont j'avoue ignorer les textes fondateurs, du moins dans l'acception que vous lui donnez.>> On peut toujours taper libéralisme sur Gogole et aller voir à quels auteurs wikipédia se réfère mais je vous avoue franchement que je serais bien incapable de préciser quel est le niveau optimal d'intervention de l'Etat; je ne prétends pas donner au libéralisme une acception particulière et n'en suis pas le héraut, c'est un terme piégé que j'évite autant que possible. Je me contente de penser et parfois de montrer que tous ceux qui diabolisent le marché et les libertés économiques se fourvoient. ![]() |
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Henry Faÿ 10/05/2006 23:43 |
de quoi parlons nous? |
![]() <<Sacré Henry,quel culot! la phrase qui suit est de toi, "Ces données concernent si je ne m'abuse la France qui n'est pas un parangon de libéralisme et son économie est peu dynamique sur le long terme; cependant le pouvoir d'achat y augmente doucement. Pour des augmentations de pouvoir d'achat plus considérables, allez voir en Irlande, en Tchéquie, en Espagne, en Thaïlande, aux Etats-Unis d'Amérique etc." L'article du Nouvel Obs qui cite l'OCDE explique le contraire de ce que tu dis, tu le sais, mais ça ne t'empêche pas de biaiser>> Mais encore une fois cet article du Nouvel Obs constate une situation à un moment donné et ne dit rien des évolutions dans un sens ou un autre et moi, je parlais des hausses de pouvoir d'achat. Je note par ailleurs que la méthode employée par cet article est de définir la pauvreté en terme non pas de pouvoir d'achat en valeur absolue mais en valeurs relatives ce qui veut dire qu'en fait, cette approche de la pauvreté tient compte non pas du pouvoir d'achat mais des inégalités. Avec cette méthode, si les revenus globaux augmentent par exemple de 20%, et si les revenus des plus pauvres suivent en augmentant également de 20%, on dira que le nombre de pauvres n'a pas diminué et pourtant la situation des pauvres se sera améliorée. Aussi intéressant que soit cet article, il ne contredit pas ce que j'ai écrit, il parle d'autre chose. ![]() Il est un peu tard, demain si j'ai le temps et assez la pêche je vous rendrai compte d'un article paru en septembre 2005 dans le Monde signé de Pierre-Antoine Delhommais et dont le titre est la forte croissance en Asie a permis une diminution importante de la pauvreté |
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Zavata force 11/05/2006 00:28 |
l'exemple vient d'en haut |
salut SHHh, je pense que tu as reçu la feuille d'impots préremplie, (amusant pieds de nez aux illettrés), peu importe qui tien les rennes du pouvoir, ce qui est dingue c'est de soumettre a ses actionnaires que sont les citoyens un budget deficitaire, a hauteur de 46.9 milliards, essaie en tant qu'entreprise privée de déposer ce genre de previsionel a tes actionnaires, je doute que ton poste de PDG se maintienne longtemps, et pourtant l'etat lui a le droit de nous soumettre ce genre de délire. plus amusant 80 milliards pour la recherche et l'education, 80 milliards pour ne rien trouver et pour fabriquer des chomeurs, on ne dissoscie même pas les deux de peur encore de montrer combien vont a la recherche. j'aime beaucoup egalement les colonnes "autres", c'est sur que c'est un bilan previsionel pour neuneu, mais tout de même 46.9 milliards de deficit annoncé et personne ne bronche, c'est normal. bref, il manque 47 milliards pour équilibrer les comptes le culot supreme "L'impot est un acte de démocratie et de civisme." c'est ecrit sur la lettre du minefi, la presentation d'un bilan deficitaire c'est quoi, alors, du civisme ? Ma contribution doit servir a batir la France de demain, avec 46 milliards de dette programmée . Quel est l'abruti gouvernemental qui ecrit une pareille lettre, ne me dites pas que c'est un énarque je n'y croirait pas. avis aux amateurs ce n'est pas une attaque contre un parti politique specifique, car le contenu pourrait tout ausi bien émaner d'une gauche au pouvoir, simple question d'affectation dans les colonnes corporatistes éléctorales. |
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shh 11/05/2006 09:48 |
re : Economie (tout court) |
Oui, je l’ai reçue cette feuille d’impôts. C’est à nouveau un petit chef d’œuvre. Quand à tes commentaires sur les déficits publics, j’y adhère, c’est effectivement ahurissant. Cependant j’ai envie d’utiliser les arguments de Laurent concernant le profit. Le déficit public est scandaleux, il serait bon de remettre la fonction publique sur des rails, sans que son existence mérite forcément d’être condamnée. En soi, le principe de rétribuer des fonctionnaires pour accomplir des tâches, sans influence partisane, là où c’est nécessaire, c'est-à-dire pour tout ce qui concerne le « bien public » me paraît lié à un principe démocratique. Mais il est vrai que les rouages sont vraiment grippés, et qu’un bilan sérieusement réalisé ferait apparaître des aberrations, qui présentent un coût élevé pour chacun. C’est devenu le lieu de toutes les prébendes. On y vend des charges comme aux pires moments de l’église, et la déperdition d’énergie y est choquante. Un chercheur qui par ses compétences accède à un niveau de responsabilité, en devient pratiquement paralysé dans son activité, tant il se retrouve plongé dans une bureaucratie tatillonne et stupide. Un jeune thésard, après avoir passé trois ans à apprendre un travail de recherche, ne trouve pas d’autre moyen de continuer que de candidater sur n’importe quel poste de technicien, juste pour espérer rester dans un laboratoire. Mais la recherche privée en France, ça n’existe pratiquement pas, ou tout au moins elle n’existe que dans des domaines applicatifs immédiats, où les résultats sont peut-être visibles, mais qui sans recherche fondamentale ne peut pas perdurer. De plus le jeu est totalement faussé par le privilège accordé aux écoles d’ingénieur, dont la fonction n’est certainement pas de former des chercheurs, qui fait jouer des contre rôles à leurs diplômés. Tu en sais quelque chose je crois. Certaines catégories de personnel, (profs de fac par exemple), n’ont de compte à rendre à personne, ce qui fait que la qualité de la formation qu’ils dispensent n’est tributaire que de leur bonne ou mauvaise volonté, c’est assez malsain. Et je suppose que la recherche, c’est pas le pire dans la fonction publique. |
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Nazdeb 11/05/2006 14:45 |
re : Economie (tout court) |
Lisez plutôt le rapport de l'Afii sur l'année 2005. La France demeure l'une des destinations les plus attractives (quatrième mondiale) pour les investissements étrangers, qui sont en augmentation importante par rapport à 2004. Parmi les facteurs : la qualité de la formation, de la main d'oeuvre, et de la recherche. De quoi nuancer les énormités du genre "des millions gaspillés pour éduquer des chômeurs" etc. http://www.investinfrance.org/France/?l=fr ![]() |
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Henry Faÿ 11/05/2006 17:44 |
en alexandrin, s'il vous plaît |
<<Lisez plutôt le rapport de l'Afii sur l'année 2005. La France demeure l'une des destinations les plus attractives (quatrième mondiale) pour les investissements étrangers, qui sont en augmentation importante par rapport à 2004. Parmi les facteurs : la qualité de la formation, de la main d'oeuvre, et de la recherche.>> Ce qui a été inspiré au journaliste un bel alexandrin: "la France a des atouts que les Français ignorent" ![]() |
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shhh 11/05/2006 18:17 |
re : Economie (tout court) |
Quoiqu'il en soit, c'est bien l'attachement à la fonction publique qui exige qu'on la critique et l'améliore. Sans quoi elle disparaîtra par auto-étouffement. |
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guydufau 11/05/2006 18:31 |
re : Economie (tout court) |
" De quoi nuancer les énormités du genre "des millions gaspillés pour éduquer des chômeurs" etc." etc. En effet! Zavata s'est bien nommé. Je demande pardon à tous les clowns. |
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dom 11/05/2006 22:21 |
re : Economie (tout court) |
http://www.investinfrance.org/France/AboutUs/Interview/?l=fr pathetique, convaincre les autres de miser sur un cannard boiteux. http://www.investinfrance.org/France/ChoosingFrance/SevenRea sons/?l=fr extatique, nous venons de faire un transfert de technologie en chine en matiere de nucléaire http://www.investinfrance.org/France/ChoosingFrance/SevenRea sons/?p=reason6&l=fr historique, les chiffre datent pour l'essentiel de 2002 et 2003 http://www.investinfrance.org/France/AboutUs/Legal/?l=fr même la la faineantise transpire le site n'est pas encore accepté par la CNIL investir chez des gens qui ne mettent pas a jour leur site, c'est un doux reve, et cela démontre la volonté d'etre performant passons ces delires. et SHHH soulevent bien le fait du droit a critiquer la fonction publique pour l'ameliorer. j'apprend a travers ses lignes ceci :"" Un jeune thésard, après avoir passé trois ans à apprendre un travail de recherche, ne trouve pas d’autre moyen de continuer que de candidater sur n’importe quel poste de technicien, juste pour espérer rester dans un laboratoire"" c'est lamentable de quoi ruiner toute passion, je degueule cette république, qui confine de brillants esprits au stade de laborantin, pour preserver la vie et le statut d'un chercheur rentier, il est temps et grand temps de créer un institut different ou les chercheurs a l'image des artistes sont libres de leurs inclinations. Simple on recrute les meilleurs de nos universités (etudiants) on leurs donne 5 ou 10 ans selons les types de recherches, avec une obligation de resultats dans leurs domaines ou passions.Bref, on fabrique une usine a brevet dont les chercheurs toucherons une quote part, tout ceci loin de l'esprit du concours Lépine, et bien dans la projection du futur, mais j'en dis trop et ce n'est pas mon job.... phrase initiale: "80 milliards pour ne rien trouver et pour fabriquer des chomeurs" sujet 1, ce qu'il a compris De quoi nuancer les énormités du genre "des millions gaspillés pour éduquer des chômeurs sujet 2, ce qu'il a compris De quoi nuancer les énormités du genre "des millions gaspillés pour éduquer des chômeurs" etc." etc. En effet! Zavata s'est bien nommé. Je demande pardon à tous les clowns. je doute fortement sur les capacités de comprehension d'un texte simple, en matiere de communication il apparait une distortion evidente, allant pour le sujet 2 jusqu'a l'auto flagellation, le sujet n'est pas capable de comprendre un texte sans avoir a interpreter l'idée, par la m^me il fausse la reception du message et le recode selon son inclination ou ce qui lui convient, deformant le message reçu ,lorsqu'il réemetra le message celui ci se grévé de considerations toutes personelles et faussera encore plus a son tour l'idée primaire.Ce qui en terme de couleurs pourrait nous faire passer d'un spectre a l'autre sans pour autant changer de frequence. |
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AArgh!!! 11/05/2006 22:57 |
re : Economie (tout court) |
Laisse tomber, Dom ! " - Quoi qu'i dit ? - I dit rin. - Quoi qu'i fait ? - I fait rin. - A quoi qu'i pense ? - I pense à rin. - Pourquoi qu'i dit rin, Pourquoi qu'i fait rin, Pourquoi qu'i pense à rin ? - I'xiste pas !!!" ![]() ![]() (Variation sur Tardieu : La môme Néant) ![]() |
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dom 11/05/2006 23:15 |
re : (tout court) |
argh, pour toi ce site d'ou j'extrais cette merveille Il s’étonnait que les chats eussent la peau percée de deux trous précisément à la place des yeux. et cette autre merveille L’excès de lecture comporte une conséquence nuisible : il use le sens des mots ; les pensées ne s’expriment plus que par à peu près. L’expression ne sied plus à l’idée que comme une vêtement lâche http://www.koikadit.net/ |
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Henry Faÿ 13/05/2006 09:52 |
très forte croissance, beaucoup moins de pauvres |
![]() Ce n'est pas écrit de façon explicite mais les messages qui précèdent ont l'air d'exprimer une certaine incrédulité quant au pouvoir de la croissance de porter remêde à la pauvreté Pour moi, les vertus de la croissance sont une évidence, mais pour ceux qui seraient tentés d'en douter, je voudrais citer des extraits d'un article paru dans le Monde en septembre 2005 signé Pierre-Antoine Delhommais: "La forte croissance économique en Asie a permis une diminution importante de la pauvreté" <<Certains théoriciens de l'antimondialisme défendent l'idée selon laquelle la croissance n'est pas un bon moyen pour lutter contre la pauvreté. La Banque asiatique de développement (BAD), elle, estime au contraire que le grand dynamisme économique que la région Asie-Pacifique connaît a permis d'y réduire la pauvreté dans des proportions considérables. Selon le rapport qu'elle a publié mardi 30 août, 621 millions de personnes y vivaient en 2003 dans un état d'"extrême pauvreté" (avec moins de 1 dollar par jour) contre 688 millions en 2002 et 922 millions en 1990. Si l'on considère cette fois le "seuil de pauvreté" (moins de 2 dollars par jour), le nombre d'individus concernés a reculé de 2,019 milliards en 1990 à 1,853 milliard. Le rapport souligne qu'en dépit de la décrue spectaculaire dans toute la région Asie-Pacifique, de larges disparités subsistent entre pays. Ainsi, en 2003, plus de la moitié des individus extrêmement pauvres vivaient en Inde (327 millions), alors que l'Asie du Sud-Est n'en comptait plus que 40 millions (contre 94 millions en 1990). Mais c'est la Chine, grâce à la croissance très forte qu'elle connaît depuis une dizaine d'années, qui enregistre les meilleures performances en matière de lutte contre la pauvreté. Le nombre de personnes extrêmement pauvres y est passé de 377 millions, en 1990, à 173 millions, en 2003. Le miracle économique chinois s'est aussi traduit par un miracle social. "Le gros du succès obtenu dans l'ensemble de la région ces dernières années est le résultat d'une forte réduction de la pauvreté en Chine", résume la BAD. >> Trois cents millions de personnes extrêmement pauvres en moins en treize ans en Asie dont deux cents de millions en Chine, on est en face d'un phénomène de réduction de la pauvreté massif, si massif qu'il est absurde de chercher à le nier ou à le minimiser. C'est un des faits majeurs de l'histoire contemporaine et un des plus heureux. Si vous voulez avoir l'article in extenso, vous n'avez qu'à faire sur gogole croissance+pauvreté+ asie+dehhommais, il arrive tout de suite. Je vous entends déjà dire, oui, c'est la Banque Asiatique de Développement, grand acteur de la mondialisation qui dit ça, c'est un plaidoyer pro domo. Personnellement, je ne fais pas que lire des articles de journaux, il m'arrive de voyager et même si je ne peux pas tout voir, je vois bien toutes sortes de choses qui vont bien dans le sens de ce qu'affirme la Banque Asiatique de Développement. ![]() |
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shhh 13/05/2006 10:37 |
re : Economie (tout court) |
U+00C7a m'intéresserait bien de connaître le rapport "taux de croissance"/"taux de réduction de la pauvreté". |
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shhh 13/05/2006 10:49 |
re : Economie (tout court) |
Je reprends: Ça m'intéresserait bien de connaître le rapport "taux de croissance"/"taux de réduction de la pauvreté". |
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guydufau 13/05/2006 11:08 |
re : Economie (tout court) |
"Je vous entends déjà dire, oui, c'est la Banque Asiatique de Développement, grand acteur de la mondialisation qui dit ça, c'est un plaidoyer pro domo" Effectivement, Henry, ça tombe sous le sens, car il y a plus crédible. Le témoignage de quelqu'un qui vit en Chine, parle le mandarin a assurement plus de valeur. Son témoignege contredit la banque Asiatique de Développement. Sur ce forum, il a été mentionné (j'indiquerai où plus tard) La Chine serat-elle notre cauchemar? Mille et une nuits. |
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Henry Faÿ 13/05/2006 14:27 |
la maison de thé du commerce |
![]() <<Effectivement, Henry, ça tombe sous le sens, car il y a plus crédible. Le témoignage de quelqu'un qui vit en Chine, parle le mandarin a assurement plus de valeur. Son témoignege contredit la banque Asiatique de Développement. Sur ce forum, il a été mentionné (j'indiquerai où plus tard)>> Je sais que la tâche serait titanesque et le projet démesuré, mais il faudrait essayer d'inculquer à Guy quelques notions scientifiques un tout petit b-a ba. Il faudrait que Guy comprenne enfin que le témoignage d'UN Chinois même parlant le mandarin, bien sous tout rapport, honnête, ouvert, intelligent, expérimenté, sympathique n'a strictement aucune importance pour la question qui nous concerne. Le témoignage de mille Chinois n'en aurait pas non plus. Mon témoignage n'en a pas et pourtant j'ai visité l'Indonésie, la Thaïlande, le Cambodge à des périodes différentes. Les méthodes quantitatives qu'il est bon d'avoir un peu pratiquées ne s'improvisent pas et en l'absence de ces méthodes, franchement, on ne peut pas dire grand chose de sérieux. Je peux supposer que la Banque Asiatique de Développement, organisme avec lequel j'ai travaillé a de solides équipes d'économistes, de démographes, de statisticiens, des gens sérieux et que les chiffres qu'ils sortent ne sont pas de pures fariboles, des propos de "maison de thé du commerce" (l'équivament de cafés du commerce). Si toutefois on n'est pas satisfait des travaux de la Banque Asiatique de Développement, on peut aller voir ailleurs, les Nations Unies par exemple ou des instituts de recherche. Je ne vois pas ce qui peut faire obstacle à l'idée qu'il y a en Asie une forte croissance, on en a, sinon la preuve du moins de multiples signes et que cette croissance réduit la pauvreté. Cela ne veut évidemment pas dire, mais je l'avais déjà dit que la vie soit facile dans ces différents pays et que l'équité y règne. ![]() |
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chatouille 13/05/2006 14:56 |
re : Economie (tout court) |
Pour un individu, il est bon de croitre de "mal nourri" à "bien nourri". Par contre il est mauvais de croitre de "bien nourri" à "obèse" Pour les sociétés il existe peut-être la même limite aux vertus de la croissance magique ![]() |
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Henry Faÿ 13/05/2006 16:07 |
les vertus de la croissance, vieille question |
![]() <<Pour un individu, il est bon de croitre de "mal nourri" à "bien nourri". Par contre il est mauvais de croitre de "bien nourri" à "obèse" Pour les sociétés il existe peut-être la même limite aux vertus de la croissance magique>> Mais bien entendu, la critique de la notion de croissance n'est pas nouvelle, elle a été faite et bien faite quand la plupart des participants à ce forum n'étaient pas encore nés. À propos, j'ai vu que la mort de John Kenneth Galbraith est passée à peu près inaperçue sur France Culture, je n'ai entendu qu'une brève sur cette disparition dans l'émission de Dominique Rousset, mais rien dans un quelconque journal. Le livre "le nouvel Etat industriel" qui prévoyait le triomphe de la "technostructure" a été cité mais ce livre n'était pas prophétique puisque c'est au contraire au triomphe de l'actionnaire qu'on a assisté. En revanche "the affluent society", (l'ère de l'opulence), livre à mon sens fondateur n'a pas été cité. Pour ce qui est de l'Asie du Sud Est, on est dans la zone où les masses (mais pas toutes) franchissent et c'est heureux le seuil de un dollar par jour et par personne, il n'est donc pas question d'excès de biens. ![]() |
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guydufau 14/05/2006 11:46 |
re : Economie (tout court) |
Quand le capitalisme se transforme, les économistes qui l'obvervent en font des descriptions qui évoluent. C'est le cas de John Kenneth Galbraith qui, dans son dernier livre, écrit que le pouvoir dans les entreprises est d'abord celui des actionnaires. Les médias ont fait une petite part à la disparition de John Kenneth Galbraith. Qui s'en étonnerait. C'était un empêcheur de danser en rond; ces jours-ci, par exemple, ils préfèrent s'apesantir sur la disparition de Jean François Revel. |
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Nazdeb 17/05/2006 12:34 |
re : Economie (tout court) |
Après les bons résultats de la France en matière d’attractivité pour les investissements internationaux, voici une enquête surprenante montrant que Paris est plus attractive pour les entreprises que les autres grandes villes occidentales. Parmi les postes de dépenses qui rendent les coûts d’implantation à Paris moindres qu’à New York et Londres : les transports, l’énergie (merci les services publics), le foncier moins cher, et les moindres coûts salariaux en ce qui concerne les hautes qualifications ! Enfin c'est pas moi qui le dit, c'est la Tribune... ![]() ---------------------- http://fr.biz.yahoo.com/17052006/155/attractivite-des-entrep rises-paris-devance-londres-francfort-et-new-york.html Attractivité des entreprises : Paris devance Londres, Francfort et... New York Par La Tribune mer 17 mai, 8h30 Selon une enquête de KPMG, le coût d'implantation des entreprises est près de 10 % plus cher chez ses voisines européennes. C'est un indicateur qui va à l'encontre des idées reçues et des discours alarmistes sur le déclin français. En comparaison des principales métropoles mondiales, Paris tire très bien son épingle du jeu dans la compétition pour attirer des entreprises sur son sol. C'est ce que révèle une étude réalisée par le cabinet KPMG Canada qui a comparé les coûts d'implantation pour les entreprises dans 128 villes situées dans 9 pays industrialisés : Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis et Singapour. "Les résultats de cette étude risquent de surprendre, ils remettent en cause pas mal de préjugés", commentait hier le directeur général de KPMG, Jacky Lintignat. 17 secteurs d'activité. Selon cette enquête, menée auprès de 2.000 entreprises dans 17 secteurs d'activité (dans l'industrie, les services, la recherche et développement, etc.), Paris s'est hissée aux 3e et 4e rangs dans plusieurs secteurs, tels l'automobile, l'aéronautique, l'électronique et la R&D biotechnologie. "Paris est donc une ville généraliste en matière d'implantation d'activités", relevait Martial Thévenot, directeur associé chez KPMG. Au regard des principaux critères retenus (coût de l'énergie, des transports, des infrastructures, impôts, coût du travail...), la capitale française se retrouve mieux placée que ses grandes concurrentes européennes, Londres et Francfort, où le coût d'implantation dépasse de 9 %, voire presque 10 %, celui observé à Paris. New York est presque 13 % plus chère que la Cité lumière. Selon l'étude, les villes de Lyon, Montpellier et Nantes se classent, elles aussi, parmi les destinations les plus compétitives. Dans les comparaisons entre pays, l'Hexagone se défend également très bien. Les coûts d'implantation y sont plus faibles que dans les autres pays européens étudiés (Pays-Bas, Italie et Allemagne). Tous coûts confondus et tous secteurs confondus, la France se situe en 3e position, derrière Singapour et le Canada, et devant les États-Unis. La France est particulièrement bien classée (3e ou 4e rang sur les 9 pays considérés) sur des secteurs comme la production industrielle, la fabrication de logiciels, la recherche et développement et les services aux entreprises. Foncier raisonnable. Ce sont les coûts en matière d'énergie (2e pour l'électricité, 3e pour le gaz) qui nous favorisent le plus, ainsi que les coûts d'investissement foncier et les coûts salariaux (4e, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni). "Les qualifications hautes, notamment, sont payées moins cher que partout ailleurs, à l'exception de Singapour", précise Martial Thévenot. À l'inverse, la fiscalité (impôt foncier, taxe professionnelle, impôt sur les sociétés) pénalise toujours la France (7e position), souligne l'étude. Céline About |
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dom 17/05/2006 18:08 |
re : Economie (tout court) |
"Les qualifications hautes, notamment, sont payées moins cher que partout ailleurs, à l'exception de Singapour", précise Martial Thévenot. À l'inverse, la fiscalité (impôt foncier, taxe professionnelle, impôt sur les sociétés) pénalise toujours la France (7e position), souligne l'étude. alors pourquoi EADS liquide Sogerma? |
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casse-croûte 19/05/2006 02:47 |
re : Economie (tout court) |
D'après l'article cité le 13/05 à 09h52 par HenryFai: "(...) Si l'on considère cette fois le "seuil de pauvreté" (moins de 2 dollars par jour), le nombre d'individus concernés [par la pauvreté en Asie du Sud Est] a reculé de 2,019 milliards en 1990 à 1,853 milliard (...)." Alors donc un passage de 2$/jour à 3$/jour fait statistiquement sortir quelqu'un de la pauvreté. Il est vrai que ça fait 50% d'augmentation. La BAD donne-t-elle des indications sur la hausse des prix sur la période, qu'on puisse un peu juger la pauvreté en termes de pouvoir d'achat, comme tu le faisais remarquer (10/05/2006,23:43) à propos de l'article du nouvellops cité par Philippe. |
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Henry Faÿ 22/05/2006 18:31 |
les statistiques, c'est comme le bikini... |
![]() D'après l'article cité le 13/05 à 09h52 par HenryFai: "(...) Si l'on considère cette fois le "seuil de pauvreté" (moins de 2 dollars par jour), le nombre d'individus concernés [par la pauvreté en Asie du Sud Est] a reculé de 2,019 milliards en 1990 à 1,853 milliard (...)." ![]() <<Alors donc un passage de 2$/jour à 3$/jour fait statistiquement sortir quelqu'un de la pauvreté.>> Et même 2,00001, ce qui veut dire (i) qu'il faut lire les chiffres avec attention (ii) qu'il est ridicule de les idolâtrer et qu'on peut les relativiser. <<La BAD donne-t-elle des indications sur la hausse des prix sur la période, qu'on puisse un peu juger la pauvreté en termes de pouvoir d'achat, comme tu le faisais remarquer (10/05/2006,23:43) à propos de l'article du nouvellops cité par Philippe.>> Les statistiques de croissance sont toujours exprimées en termes réels, c'est-à-dire déduction faite des fluctuations de prix. ![]() |
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casse-croûte 22/05/2006 19:34 |
re : Economie (tout court) |
Oui c'est ce que je voulais faire, relativiser, et j'irai même plus loin. Tu dis que "Les statistiques de croissance sont toujours exprimées en termes réels, c'est-à-dire déduction faite des fluctuations de prix". C'est vrai et c'est problématique parce que dans ces chiffres il faut prendre en compte ce qu'achètent vraiment les gens. La consommation n'est pas la même pour un paysan qui est en partie auto-suffisant pour ses ressources alimentaires que pour un néo-urbain qui doit acheter (ou voler, ou trouver dans les poubelles) tout ce qu'il mange. Il y a dans les campagnes des échanges non-marchands, ou des partages familiaux, qui n'ont pas forcément lieu en ville. Là dans ces chiffres, la ligne 1$ par habitant par jour a été choisie pour délimiter la grande pauvreté, ce qui montre qu'on considère les pays étudiés comme des pays à bas revenus. Je ne suis pas certain que cela puisse qualifier tous les pays inclus, et notamment pour la Chine, ça doit être une approximation très grossière (diversité entre les pôles économiques et les campagnes, émergence d'une classe moyenne aux revenus relativement élevés avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur les prix...). Des informations sur les indicateurs économiques : http://www.oecd.org/dac/Indicators/htm/list.htm http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/TOPICS/EXTPOVERTY/0 ,,menuPK:336998~pagePK:149018~piPK:149093~theSitePK:336992,00.html http://www.adb.org/Statistics/default.asp (indicateurs de la BAD) |
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Henry Faÿ 23/05/2006 07:06 |
vieilles discussions |
![]() <<Oui c'est ce que je voulais faire, relativiser, et j'irai même plus loin. Tu dis que "Les statistiques de croissance sont toujours exprimées en termes réels, c'est-à-dire déduction faite des fluctuations de prix". C'est vrai et c'est problématique parce que dans ces chiffres il faut prendre en compte ce qu'achètent vraiment les gens. La consommation n'est pas la même pour un paysan qui est en partie auto-suffisant pour ses ressources alimentaires que pour un néo-urbain qui doit acheter (ou voler, ou trouver dans les poubelles) tout ce qu'il mange. Il y a dans les campagnes des échanges non-marchands, ou des partages familiaux, qui n'ont pas forcément lieu en ville. Là dans ces chiffres, la ligne 1$ par habitant par jour a été choisie pour délimiter la grande pauvreté, ce qui montre qu'on considère les pays étudiés comme des pays à bas revenus. Je ne suis pas certain que cela puisse qualifier tous les pays inclus, et notamment pour la Chine, ça doit être une approximation très grossière (diversité entre les pôles économiques et les campagnes, émergence d'une classe moyenne aux revenus relativement élevés avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur les prix...).>> Tout ceci est parfaitement juste mais ce type de discussion me fait bâiller car il y a bien longtemps qu'on n'a cessé de rabacher ce type d'arguments. La critique des notions de la comptabilité nationale a été faite depuis pas mal de lustres, les arguments sont archi-connus, on les ressort souvent: les accidents de voiture qui n'augmentent pas le bien-être font augmenter le PNB (soins médicaux, réparations, assurances etc.). Il y a aussi la question archi-classique (que tu évoques) des consommations de services non marchands. Si Arthur fait laver son linge par sa femme, (ou si Germaine fait laver son linge par son mari), rien n'apparaît dans le PNB, s'il y a une femme de ménage pour faire ce travail, ça entre dans le PNB etc etc. Il est certain que ces notions de comptabilité nationale sont très approximatives, je croyais qu'elles ne résisteraient pas à cette masse de critiques et qu'elles allaient devenir obsoletes, je constate qu'elles ne le sont toujours pas, on les utilise toujours. C'est qu'on n'a rien trouvé pour les remplacer. Il y a eu de multiples tentatives pour définir des indicateurs globaux de bien être, de développement humain, que sais-je encore. L'ennui, c'est que ce sont des batteries d'indicateurs, indicateurs de santé, indicateurs démographiques, indicateurs de consommation etc. qui ont l'inconvénient d'être arbitraires et aucun de ces bricolages ne s'est imposé. J'en arrive à la conclusion très banale que les données de la comptabilité nationale sont utilisables en dépit de leurs caractère approximatif et que de toutes façons il ne faut pas chercher à tout quantifier, surtout ce qui n'est pas quantifiable. Pour ce qui est de la Chine, ceux qui ne veulent pas voir qu'il se passe quelque chose de colossal à l'échelle de l'histoire de l'humanité se bouchent les yeux et les oreilles, tant pis pour eux. Une croissance aussi forte et massive qui fait passer à celle du Japon à partir des années cinquante, n'a je crois jamais été observée et elle change la face du Monde de manière profonde, durable et définitive. Si on ne veut pas croire aux chiffres, il n'y a qu'à regarder une photo de Shangaï il y a trente ans et aujourd'hui, on verra bien qu'il s'est passé quelque chose. Je sais, on me dira c'est vraiment moche ce qu'ils en ont fait, les autoroutes ont remplacé les vélos, ils ont arraché les arbres, ils ont tout bousillé. Je sais bien que le mal-développement frappe en Chine comme ailleurs, je ne m'en étonne pas trop, je ne fais qu'observer, je ne me prends pas pour le Premier Ministre de ce pays. Il est vrai que passer de 2 dollars de revenu par tête et par jour à 2,01 dollar, ce n'est pas passer de l'enfer au paradis. Il est vrai aussi que cette réduction de la pauvreté, si elle touche des centaines de millions de personnes laisse de côté d'autres centaines de millions de personnes. Mais comme le dit l'étude de la Banque Asiatique de Développement, l'idée que la grande pauvreté soit vaincue dans un délai assez proche n'est pas totalement hors de portée. Si tel était le cas, mais nous n'y sommes pas, il faudrait avoir l'honnêteté de dire bravo le capitalisme. Rendez-vous dans quinze ans! ![]() |
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casse-croûte 23/05/2006 20:49 |
re : Economie (tout court) |
Donc si je résume très rapidement, mes arguments sonc archi-classiques, tout le monde sait que ces chiffres ne veulent pas dire grand chose. Mais faute d'autres on s'en contente et on se base là-dessus pour pondre des articles censés conclure sur quelque chose d'aussi important que "est-ce que la mondialisation libérale fait sortir ou pas les gens de la pauvreté ?". Ben merde. Je ne voudrais suspecter a priori ni la BAD, ni l'auteur de cet article ni toi henry qui l'a cop/coll de vouloir promouvoir un point de vue plus que de le prouver, mais bon, quand même... Les altermondialistes (j'ai remarqué que l'auteur se trouvait plutôt opposé aux ANTImondialistes) n'ont pas toujours des arguments bien malins, mais ce type d'articles n'apporte pas beaucoup d'eau non plus au moulin. |
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Kolossal Finesse 23/05/2006 21:37 |
re : Economie (tout court) |
Fichtre, une dictature qui se couvre d'infrastructures et à qui on accorde les JO, on a déjà vu ça il y a 70 ans |
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shhh 23/05/2006 21:55 |
re : Economie (tout court) |
Quand je vous lis, Henry, je suis toujours très perplexe. Passons sur la grandiloquente déclaration au sujet de la Chine, dont vous avez apparemment ignoré l’existence jusqu’à récemment, et qui ne vous apparaît que parce que les marchés la portent aux nues, de façon opportuniste d’ailleurs. (Je vous assure, la Chine existe depuis fort longtemps, avec des périodes fastes, et néfastes. Ça va faire quelques millénaires que la Chine occupe une place importante sur le planisphère. On attribuerait même à sa présence quelques invasions barbares avec qui nous aurions eu maille à partir). De même qu’ils l’ignoreront si leurs pas les portent ailleurs. Car vous ne savez visiblement rien des marchés, sauf qu’ils existent. Que les données de la comptabilité générale soient utilisables pour l’objectif qu’on leur a fixé, on n’en doute pas une seconde. Ne revenons pas là-dessus. Encore que j’avais lu dans vos lignes le désintérêt manifesté pour ces trucs comme PIB, PNB etc. Commençons par parler du consommateur. Vous avez pu remarquer comme moi, qu’il est un objet assez fictif, insaisissable, et sur lequel doit s’exercer une publicité de plus en plus importante pour l’amener à acquérir les objets de la production. Car sinon, il n’est qu’un individu animé de désirs immémoriaux, qui peuvent passer par le sexe, la bouffe, l’art, l’amour, la religion, ou toute autre concept non chiffrable. Il n’y a donc de consommateur qu’autant qu’il y a une production à fourguer. Je crois que votre idée est la suivante : le néo-libéralisme est la résultante d’une foultitude d’actions d’entrepreneurs, animés par le désir de s’enrichir, avec des organismes de contrôle constitués par les consommateurs (ce que vous appelez le marché), et qui par un exquis concours de circonstances obligent les entrepreneurs à se tenir dans les limites imparties par, par quoi d’ailleurs ? ah oui, la satisfaction ( ?) du consommateur ( ?), lequel etc...(voir plus haut). Excusez moi, mais ça me parait vraiment très naïf. Parce que c’est ignorer que la production doit s’appuyer sur le capital et le travail, et que cette simple relation est en elle-même génératrice d’effets pervers. L’inégalité dont vous semblez trouver que ce n’est qu’un malheureux incident de parcours est en réalité le fondement même de l’enrichissement. Il ne sert à rien de constater que globalement un pays va mieux, quand ses habitants sont ceux qui produisent la richesse, et (dans le cas de la Chine , de l’Inde ou de l’Afrique, ou de l’Amérique du Sud) ) ceux qui en bénéficient le moins. Quel candide émerveillement de s’apercevoir qu’une partie de cette richesse leur revient (pas toujours d’ailleurs), dans une proportion qu’on se garde bien d’estimer. Et de déclarer que cette proportion est en elle-même la cause de l’amélioration des conditions de vie. C’est à la fois vrai, et faux. Vrai parce qu’effectivement permettre aux gens de travailler, donc de produire, leur est bénéfique. Faux parce que le progrès n’est pas le but en soi du système économique. Ce qui est le but en soi c’est de rétribuer le capital le mieux possible, donc de maintenir et si possible de creuser le différentiel revenus du capital- revenus du travail, et même de détourner des producteurs la richesse produite ; que les conséquences en soient bénéfiques est un effet aléatoire, et on l’a vu depuis assez longtemps, rien non plus ne permet d’affirmer qu’il ne peut y avoir un effet contraire du type crise ou guerre, surexploitation,désastres écologiques , ou retournement total d’un régime politique vers une tyrannie. K.C : « "Celui qui ne prévoit pas les choses lointaines s'expose à des malheurs prochains." |
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shhh 23/05/2006 21:56 |
re : Economie (tout court) |
Je vous trouve aussi assez roublard d’attribuer tous les éventuels bienfaits du système au néo-libéralisme, et à l’inverse de ne trouver de causes à la misère existante qu’à des conditions locales dont aucun pouvoir financier ou industriel ne serait responsable. Qu’y puis-je si le 1er ministre chinois ou angolais est cause de malheur ? Alors, expliquez moi, la mondialisation que vous prônez se heurte à des particularismes locaux devant lesquels elle est impuissante ? Peut-être leur manque-t-il des contre pouvoirs ? Pas assez de consommateurs peut-être ? J’aurais cru au contraire que le système en tirait profit, et ne manquait pas de flatter et soutenir le dit 1er ministre en question. Votre rendez-vous dans quinze ans n’a strictement aucun autre sens que d’annoncer (et vous n’êtes pas le premier) les lendemains qui chantent. Tant mieux s’ils chantent. S’ils ne chantent pas, qui accuserez vous ? Ceux qui ont voté non au référendum ? Ceux qui n’ont pas voté pour votre candidat ? Ceux qui ont émis des doutes sur la capacité du capitalisme à gérer cette planète ? C’est en ceci que je dis que vous faites preuve d’une foi inébranlable, mais que ce n’est que de la foi. Vous voulez ignorer l’histoire de ces catastrophes passées dont vous pensez qu’elles ne se reproduiront plus. Et je prétends, qu’elles sont précisément des moments du capitalisme, et non des accidents de parcours. Comme disait l’autre « la guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens. » C’est précisément ce que nous ont enseigné les deux dernières guerres mondiales, si la situation n’est plus gérable par une négociation, alors faisons la guerre. Et ça reste le risque permanent, tant qu’on ne réfléchira que par le biais d’idéologies, sans jamais remettre en question les fondements de nos relations. |
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casse-croûte 25/05/2006 07:10 |
re : Economie (tout court) |
J'ai relu le fil (pff pff pff), en sautant les provocations manifestes et les Hors-sujets complets, faudrait peut etre synthetiser parce que je sais pas du tout où on en est là ... sssh : Ça m'intéresserait bien de connaître le rapport "taux de croissance"/"taux de réduction de la pauvreté" -> fil "mondialisation, croissance, pauvreté" http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 1905&debut=0&page=1 sinon 11/05/2006 - 09:48 (sssh), les impôts, les fonctionnaires, la recherche publique ... -> nouveau point de depart ? |
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casse-croûte 25/05/2006 07:13 |
re : Economie (tout court) |
Ou alors 06/05/2006 , 10:38 ... citation de F.Litz ... faites vos jeux... |
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