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guydufau 28/05/2005 09:19 |
sauvons la recherche |
Débat intéressant le 26 mai 2005 sur Europe1 entre Messieurs Douste-Blazy et Emmanuelli sur le traité constitutionnel. 1) M Douste-blazy parle d’Airbus comme succès européen 2) M Emmanuelli répond que ce genre de succès ne sera plus possible compte tenu de l’interdiction d’injecter des fonds publics dans un projet impliquant des industriels. 3) M. Douste-Blazy répond à son tour qu’un tel financement sera toujours possible via un financement de la recherche fondamental. Conclusion 1) la notion de recherche fondamentale est surprenante Conclusion 2) l’ANR a un bel avenir (quant à la recherche fondamentale....) L'ANR (Agence Nationale pour la Recherche) est une raffarinade récemment créée, que les chercheurs rejettent en l'état car ils ne peuvent la contrôler. http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id article=1194 |
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guydufau 28/05/2005 09:26 |
re : sauvons la recherche |
http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article =1194 |
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LRDb 28/05/2005 09:42 |
il faut sauva le soldé guy du faux |
Coincidence : je viens justement d'écouter L'économie en questions du 26 mai 2003. Ce jour là un économiste nommé Henry Sterdyniak semble croire qu'il suffit d'imprimer des billets et d'augmenter les salaires pour relancer l'économie. Quant à la recherche il suffit d'injecter du pognon pour que tout marche bien. Cette misère théorique nous prépare en application une belle misère effective. Quelle pitié. Heureusement en face il y a Michel Didier qui répond que richesse & croissance suivent les réformes et non l'inverse. Ce faisant il contredit à la fois son interlocuteur et Dominique Rousset qui montre qu'elle a compris de travers le livre coordonné par l'invité. Michel Didier explique également que dans la plupart des cas le volontarisme d'état ça ne marche pas (question de position dans le cycle économique). Enfin, que la recherche privée est généralement plus efficace que la recherche publique. En conséquence dit Michel Didier, ce qu'il faut faire çà n'est pas injecter toujours plus de pognon dans le public, mais plutôt multiplier les mesures incitatives pour le privé. Tout cela est scandaleux surement. Ce Michel Didier échappera-t-il au sac en plastique de noter cher Tryphon ? LRDB |
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guydufau 28/05/2005 15:19 |
re : sauvons la recherche |
Pas de "coïncidence" qui fuit le sujet mais il y a coïncidence d'attitude entre J.P.Cluzel qui demandait aux grévistes d'abandonnet une convention collective pour adopter un bidule appelé NIS ( nouvel instrument des salaires) et la raffarinade qui demande aux chercheurs de reconnaitre un autre bidule, -comme le NIS,nouvellement créé- appelé ANR (agence nationale pour la recherche). Une agence, non transparente et hors du contrôle des chercheurs, dont le but ,essentiel, est de distribuer les crédits pour la recherche. |
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josué 28/05/2005 17:31 |
re : sauvons la recherche |
bah, de toute façon on est cernés, c'est de tous côtés que le modèle de société basé sur la solidarité est attaqué et remplacé par un modèle ou ce qui prime c'est la loi du plus fort, ceci à l'échelle mondiale (l'Onu n'est plus rien l'Omc est tout), à l'échelle européenne, nationale, régionale, et même indivuduelle (c'est dans les têtes, notamment celle de LRDB arf!). conséquence interne: les inégalités vont progresser de façon exponentielles (on va passer de 1 million de RMistes à 2 ou 3) conséquence externe: les tensions générées vont probablement nous conduire à un conflit de grande ampleur (mondial?) |
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dom 28/05/2005 17:36 |
re : sauvons la recherche |
conséquence externe: les tensions générées vont probablement nous conduire à un conflit de grande ampleur (mondial?) mais non on es plus malin le conflit c'est chez les autres |
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casse-croûte 17/06/2005 14:26 |
re : sauvons la recherche |
Je fais remonter un vieux fil, mais qui me soulève une question. Michel Didier explique que la recherche privée est plus efficace que la recherche publique. Avec des critères habituels pour qualifier le mot efficacité, c'est une évidence, mais c'est toujouts sympa de venir enfoncer quelques portes ouvertes à la radio, et sur FC, avec le direct, c'est maintenant LE lieu pour cela. La question est : en quels termes entend-on véritablement le mot efficacité, lorsque c'est de recherche dont on parle ? Deuxième question : (je n'ai pas écouté l'émission, ça se voit non ?) quelle est la place du volontarisme d'état dans le cycle économique ? |
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guydufau 21/11/2005 16:48 |
re : sauvons la recherche |
Bonjour, L'avant-projet de loi sur la recherche entre dans une nouvelle phase décisive avec son examen prévu au conseil des ministres mercredi prochain 23 novembre, alors que déjà le Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) a rejeté le texte gouvernemental. Nous avons décidé d'appeler à des actions - MERCREDI 23, MANIFESTATION CONTRE LE PROJET DE LOI SUR LA RECHERCHE proposé par le gouvernement. Ces actions sont précédées d'assemblées générales d'information et de débat sur le projet de loi. Vous trouverez ci-dessous les horaires et lieux des AG et rassemblements dans les différentes villes. Vous les retrouverez sur les pages http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article =1285_ et http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article =1305_ |
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casse-croûte 21/11/2005 20:45 |
re : sauvons la recherche |
Voilà qui relance le débat ... |
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shh 22/11/2005 19:23 |
ma proposition pour sauver la recherche |
Un certain nombre de spécialités inventées récemment, peuvent être à mon avis ignorées totalement et la pensée y gagnera en clarté. Je les énumère: - la sociologie, sorte d'exercice de maniement des troupes en temps de paix. - les psy-(avec tout suffixe) étude des névroses personnelles en vue d'un résultat optimal au travail, héritiers peu doués de la théologie - l'écologie, ramassis de tous les reliquats de la pensée scientifique spéculative non aboutie - la médecine interne (personne ne sait d’ailleurs vraiment de quoi il s’agit ) |
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casse-croûte 22/11/2005 19:38 |
re : sauvons la recherche |
Et ben dis donc, tout en nuances ... quel cri du coeur, je te soupçonne de te débarasser de tes névroses en écrivant des posts sur DDFCII ... |
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shhh 22/11/2005 19:52 |
re : sauvons la recherche |
Voilà déjà un premier jugement qui montre les ravages de la psychologie. Contresens et lieux communs. |
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La reine des belges 22/11/2005 20:16 |
sauvons la recherche utile |
Le petit coup de provoque de Shhh est plus sensé que ce qu'une lecture superficielle pourrait inciter y voir. Etant formé en psychologie, j'ai perdu tout mes espoirs sur les résultats de la recherche officielle en cette discipline. Quant à la sociologie bien faite, elle ne coute pas très cher. Je suis donc pour la diminution des budgets de recherche dans ces deux pseudo-sciences. En revanche, je demande qu'on verse les crédits à des branches du savoir vraiment utiles, et qu'il convient de développer : je pense principalement aux OGM et aux nadotechnologies. Qu'on crée des structures contractuelles avec un rendement au résultat. Et puis pour le CNRS, qu'il se trouve interdit de toute autre recherche que la reproduction des trolls comme DuFaux. Voila qui assainira la science française. Laurent |
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Marceldudu 22/11/2005 20:23 |
re : sauvons la recherche |
Bonsoir, Shhh, je crois qu'il serait utile de développer un peu! Ces sciences (ou "spécialités") sont-elles inutiles, ou dévoyées, perverties, aussi bien dans la recherche que dans les applications qu'on en fait? Pour ma part, je pense que tout ce qui peut nous permettre de savoir, de tenter de comprendre est forcément utile. Reste à savoir les motivations et les usages qu'en a la société, et donc le dévoiement toujours possible, voire inévitable! Sinon, il ne reste plus qu'à jeter tous les bébés avec l'eau de tous les bains. La science est toujours potentiellement dangereuse, voire monstrueuse dans certaines de ses applications. Pour autant, l'humanité qui renoncerait à chercher à comprendre renoncerait de facto à son humanité, non? Marceldudu |
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shhh 22/11/2005 20:48 |
re : sauvons la recherche |
D'accord, je suis un peu péremptoire. La sociologie, qu'apporte-t-elle exactement dont l'économie, l'économie politique l'histoire ou même les statistiques et la démographie (pour faire plaisir à Laurent, mais juste pour ça) ne nous apporterait pas ? Ou trouve-t-elle ses applications ? Si ce n'est dans le maniement des troupes en temps de paix. Le management si vous préfèrez. Les psy-choses ( quoique je concède aux psy-chiatres une bonne connaissance de la pharmacologie) sont largement en retard par rapport à la théologie, dont elles ont mal assimilé l'enseignement. Et dont elles n'ont même pas su adopter la rigueur. Et de plus elles font des dégâts considérables par la pratique encensée du contresens et du quart de vérité. Sans compter qu'elles nous ont valu quelques vedettes médiatiques particulièrement gratinées. L'écologie, c'est quoi ? l'application bornée de modèles physiques ou mathématiques qui à ce jour n'ont fait la preuve de rien du tout. Témoin l'escroquerie du "changement climatique" qui ne peut être fondée à ce jour. Vu que le réchauffement dont on parle est de l'échelle de la météorologie, le climat c'est quand même une autre période de temps. A part ça les interactions entre homme et nature ( si tant est qu'elle existe encore) entrent dans le domaine de la géographie, botanique etc.. La médecine interne, c'est (presque) une boutade, mais il est vrai que personne ne sait exactement ce que c'est. A part que ça procure des postes d'agrégés dans les hôpitaux. A part ça il reste quand pas mal de science (singulier) et sciences qui méritent considération. non ? |
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guydufau 22/11/2005 21:25 |
re : sauvons la recherche |
"Les psy-choses ( quoique je concède aux psy-chiatres une bonne connaissance de la pharmacologie) sont largement en retard par rapport à la théologie, dont elles ont mal assimilé l'enseignement" La théologie ! ai-je bien lu ! Une telle phrase ça laisse sur le cul quelqu'un qui a les pieds sur terre, quelle gymnastique ! Le jour où le réchauffement climatique sera scientifiquement prouvé, -dans cent ans- il sera trop tard et cette impeccable démonstration scientifique aura la beauté esthétique d'une chose inutile. |
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Marceldudu 23/11/2005 00:16 |
re : sauvons la recherche |
Une fois n'est pas coutume, Shhh, mais là, ça ne passe pas mieux, même après développement! La sociologie. En sciences, la lumière naît souvent de l'interdisciplinarité, c'est-à-dire que dans le meilleur des cas (pas tous, bien évidemment), la socio peut permettre des mises en relations des sciences citées, et cela peut créer une dynamique qui va pousser les raisonnements plus loin, et accéder à une meilleure compréhension des interférences. Je ne pense pas qu'il faille passer la sociologie à la trappe à cause des mauvais sociologues! Les psy-choses! Pour l'histoire des psy en retard sur la théologie,dont ils auraient mal assimilé les enseignements, je réagis un peu comme Guy, et je suis ... sur le cul! Je ne vois pas bien le rapport, si ce n'est que les psy ont à peu près remplacé (avec avantages et inconvénients) les curés dans la gestion et le maternage des souffrances. il y aurait pas mal à développer, là-aussi! La médecine. Qu'elle soit interne, externe, libérale, ou tout ce qu'on veut, on peut dire qu'aujourd'hui, elle n'est pas en très bon état. Si elle s'attache , avec certains succès, c'est vrai (pas toujours, tant s'en faut!)à écraser les symptômes, elle a un peu perdu de vue la notion de santé globale de la personne. L'écologie. Je crois qu'il ne faut pas confondre les partis écologistes et l'écologie elle-même. On peut éventuellement s'amuser à nier l'influence de l'espèce humaine sur son environnement et sur les équilibres de la planète, la pollution, la destruction de faune et flore, mais dans ce cas, il ne reste plus, pourquoi pas, à s'en remettre aux dieux. Comme ça, la boucle sera bouclée. Par ailleurs, dans toutes les disciplines scientifiques, il y a des arrivistes, des branleurs, et des incapables, mais il n'y a pas que ça! Marceldudu |
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shhh 23/11/2005 08:01 |
re : sauvons la recherche |
Dans ce cas il faudrait s'intéresser à la notion d'inter-discipline. Il s'avère quand même qu'elle est le prétexte au retour au raisonnement par analogie, et au manque de vérification des éléments dont elle est issue. Ainsi en est-il tout particulièrement de l'écologie. Le calcul d'erreur en est absent, personne ne sait exactement quels sont les méthodes qui lui seraient propres, on avance des hypothèses et des conclusions sans méthode de vérification, tout est dans la spéculation, ce qui est quand même le pire dans la science. Ca me parait, pour résumer, être de l'ordre du journalisme. L'influence de l'homme sur la nature est omniprésente dans la plupart des disciplines classiques de la nature, point n'est besoin d'inventer l'écologie, certes plus spectaculaire. Quand je lis ce qui est rapporté de la bioéconomie, je me demande chaque fois de qui on se moque. Les principes de la thermodynamique en économie, je veux bien, mais quoi encore ? Quand à la théologie, elle constitue un énorme effort de formulation des interrogations sur le bien commun, ou l'économie, ou la justice, qui a ce jour alimentent encore la réflexion. Au dela de la science de dieu, on y trouve la logique et les premiers modes de la science. C'est aussi une considérable réflexion sur les rapports entre les hommes, et ce qui les anime, avec bien plus de considération que la psychologie, toujours prête à rabaisser les hommes à leur animalité, et incapable d'aller plus loin. La médecine interne, comme je le disais (en boutade) est censée être une spécialité de la médecine, comme la gastro ou l'orl, mais visiblement, Marcel, vous ne savez pas plus que moi ce que c'est. Les équilibres de la planète, pour moi c'est des mots, qui ne veulent rien dire du tout. D'ou sortons nous cette notion ? Quand à la sociologie, c'est peut-être drôlement bien, mais à ce jour, c'est pour moi une forme particulière de littérature, pas une science. Pour moi, une science doit commencer par définir précisément son objet ses méthodes et ses limites. |
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guydufau 23/11/2005 10:12 |
re : sauvons la recherche |
D'accord pour dire "une science doit commencer par définir précisément son objet ses méthodes et ses limites." Concernant la théologie : Quelle est son objet ? Dieu ! quel drôle d'objet Quelles sont ses méthodes ? Entre clandestines et mystérieuses Quelles sont ses limites ? Infinies Cette "science" Victor Hugo (1) la remplace pittoresquement par ce raccourci : "Dieu, c'est l'incompréhensible incontestable" (1)Il me semble que Shhh apprécie peu Hugo, je me trompe ? |
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casse-croûte 23/11/2005 14:39 |
re : sauvons la recherche |
Excuse-moi Shh, je te le dis sans méchanceté, mais bon tu tiens quand même un discours un peu trop léger pour être aussi affirmatif. Ta phrase "L'influence de l'homme sur la nature est omniprésente dans la plupart des disciplines classiques de la nature, point n'est besoin d'inventer l'écologie, certes plus spectaculaire.", c'est quand même une grosse bêtise. Tu devrais quand même poser cette problématique de façon interrogative, parceque scientifiquement, c'est plutôt fragile! |
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shhh 23/11/2005 14:59 |
re : sauvons la recherche |
Bien. Qu'on m'explique alors: 1. quelles sont les méthodes et outils de l'écologie (validation, observation, critère de vérité) 2. quels ont les limites du domaine, c'est à dire de quoi elle ne s'occupe pas, qui serait l'objet d'une autre science, et de quoi elle s'occupe qui serait propre à l'écologie. Vu que le mot "nature" me semble plutôt vague en l'espèce. |
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casse-croûte 23/11/2005 15:50 |
re : sauvons la recherche |
L'écologie, c'est un peu vaste pour tout résumer sur un poste. Pour reprendre un point précis de tes contribs: "Le calcul d'erreur en est absent, personne ne sait exactement quels sont les méthodes qui lui seraient propres, on avance des hypothèses et des conclusions sans méthode de vérification, tout est dans la spéculation, ce qui est quand même le pire dans la science." Là, il faut quand même savoir que beaucoup d'études s'appuient sur des études statistiques, avec des outils mathématiques suffisamment puissants pour déterminer si les critères utilisés pour analyser les observations sont pertinents ou non. Il s'agit réellement de quantifier la confiance que l'on peut accorder à un critère, ce qui met le plus souvent un terme à la spéculation. Ces outils ne sont pas nouveaux, mais leur qualité et leur quantité progressent; ils sont par ailleurs largement utilisés en biologie, en médecine ... pour faire simple, dans tous les domaines se rapportant au vivant. Tes remarques me semblent fortement inspirées de ton appréciation des recherches sur le "réchauffement climatique". Ce thème traite d'ailleurs tout autant de météorologie que d'écologie. La difficulté tient dans ce cas de la complexité du sujet étudié, et de l'échelle de temps dans laquelle on demande aux chercheurs de se projeter. Ces deux facteurs tendent à faire diverger les modèles, et il convient de s'en tenir aux fourchettes et non aux résultats absolus. Quelque soit l'extrêmité des fourchettes examinée, le résultat est qualitativement alarmiste. De plus aucune étude sérieuse ne débouche (à ma connaissance...) sur un impact nul ou diminutif de l'activité carbonée humaine sur la température moyenne à la surface de la terre. Or la science fonctionne comme cela : on cherche les consensus quantitatifs ou à défaut qualitatifs entre les différentes études disponibles à un moment t, et ce consensus est cassé dès qu'un résultat démontre un résultat différent. Mais il faut que cette étude soit elle-même sérieuse, c'est à dire pour faire vite que les postulats et hypothèses de départ soit acceptables, et que les raisonnements logiques soient rigoureux. |
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shhh 23/11/2005 16:50 |
re : sauvons la recherche |
Je ne conteste pas les prévisions que peuvent donner les climatologues, assortis des réserves nécessaires, ni l'impact de l'activité humaine sur l'environnement. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les effets sont constatés. Pratiquement toutes les spécialités en viennent à formuler ces impacts dans leur domaine. Ce que je conteste c'est de donner l'écologie comme une science, alors que c'est une appréciation. |
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casse-croûte 28/11/2005 13:55 |
re : sauvons la recherche |
Ben la physique et la chimie s'intéressent tous deux à l'infiniment petit, avec des outils comparables (je sais pas moi, la mécanique quantique par exemple). Pourtant il serait saugrenu de contester la pertinent de l'existence de la chimie ou de la physique comme discipline scientifique. Simplement, on pousse les outils et certains aspects fondamentaux tellement loin qu'on a de temps à autres besoin de créer des disciplines à part entière. C'est le cas de l'écologie. Et encore une fois, c'est un domaine très riche, où des déterminismes cause/effet très clairs sont couramment mis en évidence. Les applications concrètes sont nombreuses, et si ça peut te faire plaisir on peut même faire de l'argent avec le fruit de ces recherches ! |
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shh 28/11/2005 17:33 |
re : sauvons la recherche |
L'écologie serait l'étude de l'interaction entre les êtres vivants et leur environnement. Et bien, cette définition me rend perplexe. |
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casse-croûte 28/11/2005 18:04 |
re : sauvons la recherche |
Ecologie : Science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. Source : dictionnaire en ligne http://atilf.atilf.fr/ (que je conseille d'ailleurs, mais peut-être que tout le monde connaît ...) Shh, je crains vraiment que tu confondes l'écologie politique et écologie tout court ... Il y a bien-sûr beaucoup plus de conjectures et de parti-pris dans la première que dans la deuxième ! |
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shhh 28/11/2005 18:27 |
re : sauvons la recherche |
Ca fait beaucoup pour une seule discipline. Comment fait-on pour y utiliser tout le savoir des autres disciplines concernées ? Ou alors, ou ce savoir n'est-il pas nécessaire ? N'y aurait-il pas un risque de raccourcis un peu rapides ? |
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shhh 28/11/2005 18:41 |
re : sauvons la recherche |
..."J’ai choisi comme sujet de ma conférence de ce soir le danger que représente pour l’humanité l’usage du tabac. Je suis fumeur moi-même, mais comme ma femme m’a ordonné de parler des méfaits du tabac, inutile de discuter. Le tabac ? Va pour le tabac, cela m’est parfaitement égal ; quant à vous, messieurs, je vous invite à écouter mes propos avec le sérieux qui s’impose faute de quoi il pourrait nous en cuire. Ceux qu’effraie une conférence sérieuse et strictement scientifique peuvent se boucher les oreilles ou quitter la salle. (Il tire sur son gilet.) Je fais tout particulièrement appel à messieurs les médecins ici présents, susceptibles de puiser dans ma conférence des renseignements fort utiles, puisque le tabac, outre ses méfaits, est également employé en médecine. Si, par exemple, on enferme une mouche dans une tabatière, elle crève, sans doute de dépression nerveuse. ".... Anton Tchekov |
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casse-croûte 28/11/2005 18:42 |
re : sauvons la recherche |
C'est vaste, mais je ne sais pas si c'est plus vaste que d'autres domaines... Il y a des sous-domaines, des sous-sous-domaines, et des spécialistes hyper-spécialisés... Il y a des gens spécialisés sur le poisson, ou sur l'algue (c'est à dire l'impact des substances naturelles ou non sur les populations, leur développement, leur génôme). Après, c'est interdisciplinaire, et comme partout chacun apporte ce qu'il a comme compétences et ce qu'il a comme lacunes ... |
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shhh 28/11/2005 18:48 |
re : sauvons la recherche |
Un biologiste qui sait ce qu'est un poisson et pas une algue, j'avais pas encore vu. Et les disciplines scientifiques vues comme des boîtes gigogne, ça m'épate aussi. |
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casse-croûte 28/11/2005 19:37 |
re : sauvons la recherche |
C'est pas aussi simple que ça... celui qui connaît très bien le poisson ne connaît pas rien à l'algue, mais il met en oeuvre des outils spécifiques à ce qu'il étudie. Des poupées gigognes, c'est un peu ça, je ne vois d'ailleurs pas ce que ça a d'épatant, à l'heure de la rationnalisation du travail... Dans ce cas précis, c'est l'effet de la spécialisation. Tu sais les philosophes savants écrivains et artistes, on n'en trouve plus vraiment. Ce serait plutôt eux qui seraient épatants et que je n'ai pas encore vus... |
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shhh 28/11/2005 19:52 |
re : sauvons la recherche |
Mais dans une discipline donnée, avant de devenir chercheur, il faut acquérir le socle de connaissances de la discipline, ce qui dure à peu près 4-5 ans. Donc en biologie, pour prendre l'exemple cité, le gars qui s'occupe des poissons, sait quand même ce qu'est une algue, et de façon assez précise. |
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casse-croûte 28/11/2005 20:36 |
re : sauvons la recherche |
Oui, c'est ce que je dis : "...celui qui connaît très bien le poisson ne connaît pas rien à l'algue, mais il met en oeuvre des outils spécifiques à ce qu'il étudie." ne connaît PAS rien à l'algue, double négation, je sais c'est pas clair ... |
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shhh 28/11/2005 20:53 |
re : sauvons la recherche |
Ah, je fais pile ce que je supporte pas, je saute des mots. Nulle je suis. Désolée. Bon ou en étions nous. Ah oui, je disais donc que l'écologie n'était pas une science,sur quoi vous disiez que si, sur quoi je disais que non. Bon nous voilà bien avancés. Je disais aussi que à ce jour l'interdisciplinarité me semblait pas convaincante du tout. Mias vous auriez pu me coincer en me demandant ce qu'est une science. Et là je me serais perdue en circonvolutions, et là vous m'auriez bien eue. |
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dom 28/11/2005 22:35 |
re : sauvons la recherche |
ah ce fil redemarre comme mon PC lol attention une saloperie traine sur le web, je n'ai pas pu trouver la cause réinstallation totale de windaube! fiotte et c'est pas tout a fait au point |
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casse-croûte 29/11/2005 08:21 |
re : sauvons la recherche |
Ouais c'est un peu dangereux comme question, parceque si elle m'est retournée, je ne sais pas trop répondre non plus. J'ai préféré parler de domaine scientifique... Bonne chance avec windaube ... |
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casse-croûte 29/11/2005 12:09 |
re : sauvons la recherche |
Sinon, l'interdisciplinarité, elle est partout, non ? la chimie pioche dans la physique, la philosophie dans la littérature, l'informatique dans les mathématiques... dans chaque cas, la réciproque est vraie. Les disciplines ne sont strictes que sur le papier. Sur le terrain (et ce n'est pas pour noyer le poisson que j'emploie cette expression, cf. AFKK cité sur le forum saumon), c'est loin d'être le cas. Les disciplines sont des cases, utiles pour rationnaliser et organiser la recherche/le développement ... |
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shhh 29/11/2005 12:22 |
re : sauvons la recherche |
L'objet étudié et ses limites, me semblent essentiels. En physique on va étudier les forces, et la limite n'est pas dans l'infiniment petit ou l'infiniment grand, mais dans la notion que si les forces n'interviennent pas, on n'est plus dans la physique. En chimie, interactions au sein de la matière. Biologie système du vivant. Informatique une branche particulière des mathématiques. Mathématiques etc.. Tout ça j'en comprends la nature, mais l'interdisciplinarité, sauf ponctuellement pour résoudre des problèmes ressortant de l'un ou l'autre domaine, ne me paraît pas en soi être un domaine scientifique. Pour ce qui est de l'écologie, ou c'est trop étendu, ou c'est trop vague. Encore une fois, c'est une opinion, révisable évidemment. |
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casse-croûte 29/11/2005 12:54 |
re : sauvons la recherche |
Mais tous les domaines appliqués sont définis comme ça. L'écologie est une science appliquée. Et il est vraiment rare que les sciences appliquées dérivent d'un unique domaine scientifique. Pour FAIRE quelquechose à partir d'un ensemble de connaissances systématisé (i.e. une discipline scientifique), on soulève des problématiques, qui nécessitent des outils. Mais ce quelquechose, et la chaîne de problématiques qui lui est attachée, n'ont pas été pris en compte pour déterminer ce qui est traité et ce qui ne l'est pas par la discipline scientifique. En d'autres termes, les grands domaines que tu cites n'ont pas été établis en fonction des applications qui en découlent, mais au contraire des objets fondamentaux qu'ils étudient. |
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shhh 29/11/2005 13:36 |
re : sauvons la recherche |
Précisément. Si les objets fondamentaux ne sont pas définis clairement un moment donné du développement de la discipline, et pour les définir il faut impérativement en donner les limites, on n'a que des recettes, ou au mieux des intuitions. Et on s'interdit de pouvoir poser un corpus de connaissances solides sur lequel s'appuyer. Chaque fois que les domaines scientifiques n'ont pas su être bornés, la pensée s'est égarée vers des pratiques fumeuses. Quand est-ce que l'étude des étoiles a cessé d'être de l'astrologie pour devenir de l'astronomie ? A mon avis quand on a dit voilà ce qui est connaissable, et voilà ce qui ne l'est pas. Le cas de l'écologie s'appente un peu à ça. |
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sh 29/11/2005 13:37 |
re : sauvons la recherche |
s'appARente. |
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casse-croûte 29/11/2005 14:05 |
re : sauvons la recherche |
Justement, je ne pense pas. Un domaine appliqué ne peut apparaître que sur des connaissances solides. Dans le cas de l'écologie, il s'agit de biologie, de chimie, de mécanique des fluides, de géographie, de mathématiques... Les objets fondamentaux étudiés par ces grands domaines sont dans l'ensemble clairement définis, et l'écologie les reprend, mais pour construire des concepts appliqués qui n'existaient pas jusque là. Une science appliquée a plus souvent pour objet l'invention que la découverte, contrairement aux grands domaines scientifiques fondamentaux. L'objet de ces sciences est par conséquent bien plus dynamique, mais leur définition et leurs limites varient peu. L'écologie, étude de la relation entre les êtres vivants et leur environnement, c'est quand même quelquechose de très précis. D'autre part, en tant que science, l'astrologie et l'astronomie ne font qu'un ou plutôt une. L'astrologie, scientifiquement, c'est la description des astres (étoiles et planètes), cartographiées en des constellations, d'ailleurs différentes selon les civilisations. Pour ce qui est des interprétations de ces positions pour prédire ce que sera notre vie, ça n'a jamais été de la science tout en y étant longtemps associé. Ces interprétations permettaient de rendre attractive l'astrologie auprès des puissants; mais on ne peut pas parler d'application car elles ne reposent pas sur des raisonnements scientifiques et elles ne résistent pas à la confrontation avec l'expérience. |
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shhh 29/11/2005 14:47 |
re : sauvons la recherche |
Dans ce cas il serait plus juste de dire que l'écologie ne prend dans les sciences connexes que ce qui a trait aux relations vivant-environnement. Mais dans ce cas elle navigue dans des eaux périlleuses, car à tout moment peut lui échapper une relation avec l'environnement qui serait cachée, ou indirecte. Par exemple, en hydrologie elle ne reprendrait à son compte que les aspects barrage-crues ou courants-pollution, mais lui échapperait le cycle plus complet de l'eau, dans lequel n'apparait pas immédiatement des effets pervers ou non. Ainsi la recherche sur les ogm ne trouve d'écho dans l'écologie que sous l'angle des effets environnementaux. Si l'objet ogm comporte des connaissances "neutres" dans l'immédiat ( au sens effet sur l'environnement) elle va les ignorer, car ceux-ci appartiendraient en propre à la biologie. Pourtant rien ne dit que ces connaissances là ne soient pas plus importantes bien que moins visibles pour l'impact possible. En cela l'écologie serait davantage une ingéniérie qu'une discipline scientifique. La biologie elle, n'élimine aucun aspect bénéfique ou non, car elle ne conclut pas immédiatement. Ca me parait un préalable à la connaissance. |
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casse-croûte 29/11/2005 15:36 |
re : sauvons la recherche |
Non mais attention, tu attribues encore des caractères subjectifs à l'écologie. Ce n'est pas l'étude des effets pervers, bénéfiques ou neutres, mais l'étude de tous les effets. De même, elle a pour but l'étude des effets directs et indirects; quant aux effets "cachés", c'est justement son but de faire en sorte qu'ils ne le soient plus ... Sur les OGM, il y a plusieurs volets à mettre en regard : l'un à trait à l'agronomie, l'autre à la médecine et un dernier est à traiter avec les outils de l'écologie. Le problème soulevé par ces OGM peut se comprendre à travers ces trois domaines. Le premier volet a fait l'objet d'études qui ont abouti à des applications, que des intervenants commerciaux ont développé. La contestation provient de ce que les conclusions définitives des travaux concernant les deux autres volets n'ont pas encore été rendues. Des établissements publics s'y sont attelés depuis quelques années (universités, INRA, INSERM) mais la pression commerciale a mené les entreprises commerciales à mener parallèlement leurs propres recherches et à produire des conclusions. Celles-ci sont soumises à caution, car non indépendantes des intérêts économiques; d'un autre côté, on ne peut démentir un résultat scientifique sans montrer un fait expérimental qui le remette en cause. C'est dans ce cas là qu'un moratoire est décidé, ce qui a par exemple été fait par 7 pays de l'Union Européenne en 1999. Jusqu'à présent, ce moratoire est maintenu. Les pays en question tiennent surtout à se protéger juridiquement des éventuelles conséquences médicales en cas d'ingestion d'OGM par leur population. Ils attendent en effet que l'UE adopte une réglementation, qui lui ferait porter le chapeau en cas de problème. L'UE quant à elle hésite à prendre ce risque, mais elle subit par ailleurs la pression des Etats Unis, qui menacent de porter plainte devant l'OMC pour entrave au libre commerce mondial. |
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casse-croûte 29/11/2005 15:42 |
re : sauvons la recherche |
PS : les Etats Unis ONT porté plainte, et d'autres pays aussi d'ailleurs ... |
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casse-croûte 29/11/2005 15:49 |
re : sauvons la recherche |
PS2 : euh le moratoire européen n'est plus maintenu, en fait, je crois qu'il est terminé, mais comme il n'était pas tellement formel ... |
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shhh 29/11/2005 16:00 |
re : sauvons la recherche |
Il faut bien convenir que les outils de l'écologie dans le cas des ogm, sont suspendus aus resultats que pourrait produire inra, inserm etc.. Dans ce cas l'écologie n'apparaît pas comme une science, même applicative, car elle n'apporte pas de nouvel outil à l'évaluation en cours. Dans ce cas précis elle ne formule que des recommandations ou des mises en garde, mais n'indique pas les motifs sauf à dire qu'on ne sait encore rien sur le sujet. Tu as parlé de 3 domaines, mais tu n'évoques comme fournisseur de connaissances que le 1er et à la rigueur le 2ème, encore que la médecine ne se soit pas tellement exprimée sur le sujet. On est dans la situation ou l'écologie devrait prendre les risques que justement elle dénonce pour démontrer quelque chose. En fait l'écologie comporte en elle-même la contradiction qu'elle ne peut jamais démontrer ce qu'elle suppose. Voila aussi pourquoi elle ne peut pas être une science. |
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shhh 29/11/2005 16:29 |
re : sauvons la recherche |
Bon, je m'aperçois que j'éxagère, parce qu'elle peut aussi mettre en relation des objets de nature différente, et mettre ces relations en évidence. Et donc influer sur des domaines de recherche. |
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casse-croûte 29/11/2005 17:08 |
re : sauvons la recherche |
La médecine s'est prononcée, par l'intermédiaire de l'Académie de Médecine, en faveur de la levée du moratoire ... Les résultats de l'INRA font justement partie des résultats de l'écologie, puisque ce sont ces outils qui sont utilisés pour étudier l'influence sur l'environnement des ogm, et inversement. A ma connaissance, la partie biologie/atmosphère étudie la portée de la dissémination au vent. Mais si on considère le transport par les animaux (insectes, oiseaux ...), disons que la portée va être gigantesque par rapport aux quelques 20 mètres réclamés par les directives européennes entre champs ogm et traditionnels risquent de s'avérer légers. En revanche, encore une fois, l'écologie n'a pas à prendre ou à ne pas prendre de risques. Tout est dans l'utilisation des résultats qu'elle dégage. Les études sont actuellement en cours, et il y en a certainement pour plusieurs années encore. Comme tu l'as dit à 16:29, il est évident que, comme toutes les sciences appliquées, il y a un retour sur les grands domaines de recherche, même dans les parties les plus fondamentales. L'objet des domaines appliqués questionne les objets d'étude fondamentaux et met parfois en question les connaissances qu'on a à propos d'eux. |
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shhh 30/11/2005 10:52 |
re : sauvons la recherche |
J'ai connu une époque où les laboratoires de biologie végétale, géographie, hydrologie etc.. rajoutaient le mot "écologie" dans leur intitulé, parce que ça faisait plus interdisciplinaire, sans pour autant que change la nature de leurs recherches. J'aimerais bien qu'on puisse un jour entendre une émission dans laquelle on parlerait d'écologie sous ses aspects scientifiques, et sans message. J'ai le sentiment que ça pourrait être une discipline scientifique, si elle s'abstenait d'une telle popularité. Les retombées que j'observe sont souvent de l'ordre de la caution que réclament les autorités quand un projet risque de rencontrer des oppositions. Le militantisme écologique décourage de voir en l'écologie une discipline scientifique. |
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casse-croûte 01/12/2005 09:53 |
re : sauvons la recherche |
Oui, on ajoutait écologie dans les intitulés, aujourd'hui les laboratoires de physique appliquée ajoutenent nano- dans tous leurs intitulés ... sans changer la nature de leurs recherches. Il se trouve que la recherche est entrée dans une course effreinée à la subvention, et qu'il s'agit là d'une façon d'attirer l'attention des pourvoyeurs desdites subventions. Qu'elles soient publiques ou privées, d'ailleurs. Ce sont des stratégies de communication qui sont à l'oeuvre. Effectivement, tout ça n'est pas exempt d'arrière-pensées. Mais il faut aussi reconnaître qu'il y a beaucoup de chercheurs qui agissent sans arrière pensée, et avec beaucoup plus d'humilité que ne le laissent entendre les intitulés. Ce sont ces chercheurs qui sont pris comme caution ou comme parti, et qui cherchent là-dedans des voies pour faire progresser les connaissance. Malheureusement, l'indépendance morale est parfois difficile à maintenir, le parti-pris menant à des avancées carriéristes indéniables. En revanche, le militantisme écologique n'est à mon avis pas représentatif de l'écologie dans son ensemble. Ce militantisme idéaliste et souvent très romantique se heurte avec la réalité des problématiques à traiter. On trouve parmi les chercheurs toutes les sensibilités, et même les plus militants, au contact du terrain, sont bien plus modérés que ce que les médias avancent comme icônes de l'écologie politique. |
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shhh 01/12/2005 10:15 |
re : sauvons la recherche |
Je ne pensais pas à des chercheurs précisément, mais plutôt aux contrats passés entre un laboratoire et un organisme quelconque, qui va demander une étude d'impact, (je pense aux installations d'usines d'incinération ou autres centres de retraitement de déchets). L'étude en question aura un label université, cnrs inserm inra (souvent tout à la fois d'ailleurs), mais sera souvent rédigée de façon assez lénifiante, en l'absence de certitudes. Ce sont des rapports plus politiques que scientifiques, même si de tels contrats permettent de financer une recherche plus sérieuse. |
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casse-croûte 01/12/2005 10:53 |
re : sauvons la recherche |
En fait, l'étude d'impact en elle-même ne statuera pas sur la pertinence ou non de l'implantation du site de retraitement. D'où l'aspect lénifiant... Le problème est que l'étude est biaisée dès la détermination du sujet de l'étude. Une "étude d'impact" prétend prédire les points négatifs de l'implantation. Il faudrait une étude tout aussi scientifique sur l'apport de cette usine de retraitement. A la lumière de ces deux aspects, le politique arbitre si oui ou non il est pertinent d'implanter. Le problème est qu'on laisse souvent l'appréciation des apports du centre de retraitement aux politiques, et que l'écologie n'est alors plus qu'un poil à gratter et apparait comme un ramassis de militants forcément opposés au pouvoir politique. Si scientifiquement il ne s'agit que d'évaluer les points négatifs, le politique a trop de poids. Ceci a d'ailleurs pour conséquence de braquer les positions de l'opinion publique, qui s'empare de l'aspect superficiel des études commandées pour s'opposer catégoriquement aux projets proposés... Il s'agit d'un détournement politique de résultats scientifiques, et les intervenants privés sont fréquemment plus soucieux d'objectivité que les organismes publics... |
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guydufau 01/12/2005 14:03 |
re : sauvons la recherche |
C'est la création de l'ANR (agence national pour la recherche) qui oppose les chercheurs de "Sauvons la Recherche" au projet gouvernemental. Ce matin Albert Aspect indique que l'ANR est l'organisme qui va définir les politiques de la Recherche. Cet organisme a attribué 2% d'augmentation des crédits au CNRS. C'est anadmissible car c'est grâce au CNRS que la France a maintenu une présence dans le domaine de la recherche fondamentale. Il y a d'autres blocages que financiers a ajouté Albert Aspect. A sa place, disons que l'ANR échappe au contrôle des chercheurs. |
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casse-croûte 01/12/2005 14:51 |
re : sauvons la recherche |
L'anr, c'EST l'organisme qui définit déjà les politiques de recherche. Les premiers appels d'offre ont déjà été publiés, les réponses des laboratoires jugées et les attributions définies. |
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guydufau 02/12/2005 11:01 |
re : sauvons la recherche |
Mais oui, casse-croute, l'ARN existe, c'est l'organe qui définit les politiques de recherche...et qui distribue les crédits, mais je répète les chercheurs en sont exclus; ou minoritaires; ou ont été choisi par le pouvoir. Le premier résultat observé : la recherche fondamentale est sacrifiée. Albert Aspect, lors d'une visite en Chine a été stupéfié de voir combien la recherche fondamentale allait avoir de moyens. Pour "Sauvons la recherche" la lutte continue. |
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casse-croûte 02/12/2005 11:12 |
re : sauvons la recherche |
Oui non mais je sais tout ça, seulement tu mettais au futur le rôle de l'ANR alors que c'est présent là, maintenant ... Sinon pour la recherche fondamentale, ça fait déjà un moment qu'elle est sacrifiée si tu veux mon avis. L'arrivée de l'ANR ne fera que continuer un lent mouvement vers la prévalence des sciences appliquées, qui ont bien des avantages : en particulier, elles permettent un désengagement de l'état et la libération de fonds pour subventionner presqu'incognito les entreprises privées, ce qui se révèle de toute façon nécessaire pour éviter qu'elles ne plient bagage pour les pays émergents en termes de recherche... |
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shhh 02/12/2005 11:50 |
re : sauvons la recherche |
Je cois que le pb se pose de la façon suivante: l'ANR est une commission ministérielle avec membres nommés par le ministère( et non élus). Elle définit des axes prioritaires. Ceux-ci sont dépendants des intérêts pratiques ou médiatiques du moment. Les projets qui s'inscrivent dans ces axes sont l'objet de subventions sur examen du dossier. Les sommes allouées dépendent davantage de l'axe prioritaire que définit l'ANR que de la qualité scientifique du dossier, ou du nombres de gens participant au projet. Les projets retenus sont soumis à un contrôle administratif trimestriel de l'utilisation des fonds. Ce qui ne serait pas anormal, sauf que l'incroyable complexité du dossier à établir (10 pages) rend la chose très difficile. Les comités scientifiques n'ont plus qu'un rôle consultatif, ils examinent les dossiers mais ne décident de rien. L'ANR est prolongée par une ANE (Agence Nationale d'Evaluation) qui là aussi est constituée pas des membres nommés par le ministère, et fait ce qu'elle veut de l'évaluation des comités scientifiques du cnrs. Donc le cnrs n'est plus qu'un organisme de gestion des crédits de base et des personnels, et n'a plus qualité à définir les orientations de la recherche. L'organisme qui régit les rapports recherche publique-privée (concernant la recherche technologique) est l'ANRT (T pour technique). |
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casse-croûte 02/12/2005 12:11 |
re : sauvons la recherche |
shhh :"(...) Les sommes allouées dépendent davantage de l'axe prioritaire que définit l'ANR que de la qualité scientifique du dossier, ou du nombres de gens participant au projet. (...)" Plus précisément, il y a plus de réponses aux appels d'offre que de projets finalement financés. C'est d'ailleurs l'objectif du ministère : la mise en concurrence des projets, qui est selon eux une voie vers l'excellence. Le problème pointé par SLR est le suivant : si un laboratoire propose une réponse fondamentale et qu'un autre promet une réponse mettant en oeuvre un développement technique en partenariat avec un industriel, c'est naturellement ce dernier qui emportera le financement. Sauf que le premier laboratoire connaître une réduction sévère de ses moyens par rapport aux années précédentes, quand l'ANR n'existait pas. Ce système pourrait bien tenir plusieurs années et même plutôt bien fonctionner, mais ensuite, que va-t-on développer ? Si les réponses fondamentales sont délaissées, si on ne leur offre pas les moyens de suivre les développements, ils ne pourront plus les précéder non plus. C'est ce que nos dirigeants n'ont pas su ou pas voulu retenir du système américain, dont on dit que l'ANR est issue (il s'agirait d'une copie de la NSF, National Science Fundation). |
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guydufau 02/12/2005 12:25 |
re : sauvons la recherche |
Tout ce que disent casse-croute et Shhh est exact, mais cette situation est l'issue d'un long cheminement qui a vu la création des Etats généraux de la recherche qui, à l'origine étaient demandés par "Sauvons la recherche". Le résultat est que cette association de chercheurs est le dindon de cette farce. |
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casse-croûte 02/12/2005 12:29 |
re : sauvons la recherche |
Oui non je te dis que ça date meme d'avant les Etats Généraux, et avant la création la SLR... et d'ailleurs l'ANR a été créée après les EG et après le début de la SLR, puisque c'est la réponse du gouvernement aux mouvements sociaux. La situation déjà déplorable permet au gouvernement de s'en tirer en disant qu'elle ne diminue pas les crédits des instituts de recherche. En effet ils étaient déjà très bas et ne nécessitent pas de diminution. Le problème est que ce budget était déjà à l'origine d'un déclin de la recherche en France, notamment au niveau fondamental. |
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yeti 22/03/2006 19:36 |
re : sauvons la recherche |
http://www.liberation.fr/page.php?Article=368592 |
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guydufau 11/07/2006 10:48 |
re : sauvons la recherche |
Voici le dernier communiqué de SLR, au sujet des dernières mesures gouvernementales concernant la recherche. Vous trouverez ce texte à l'adresse: http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article =1444 |
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lou 11/07/2006 22:58 |
Sur le perron de l'Elysée... |
... Chirac dit à Zidane "Vous êtes un génie". Tout est dit. |
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