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Collectif

12/11/2007
23:39
Le capitalisme et le développement

Le débat étant en train de bifurquer dans le fil "le capitalisme provoque des guerres", je crée ici un fil dont j'espère qu'il restera placé sous les mêmes principes : débat pacifique, sans dérives méprisantes ou insultantes. Cette précision n'est pas spécialement à l'intention d'Edmond et henry, les deux intervenants de ce hors-sujet dont je replace les contribs ci-dessous. Disons que la précaution s'adresse à ceux (dont moi) qui ayant peut-être le sang un peu chaud, ont parfois eu tendance à remplacer les arguments par des propos déplacés, blessants, insultants, ou inutilement ironiques. Alors les amateurs de baston peuvent s'amuser dans un bon petit fil acide si ça leur dit, mais pas dans celui-ci svp.
 
Ecrit par Edmond

12/11/2007
23:41
Le capitalisme et le développement

Tout en présentant mes excuses en même temps qu'un texte tronqué, je reporte d'abord les deux premiers points de contrib d'Edmond :
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Le capitalisme n’a pas besoin de guerre pour faire des morts.
- Un bon embargo sur la nourriture et les médicaments suffit :
Dans un article du Washington Post, qu’on ne peut suspecter de marxisme, en juin 1996, on lisait : « Selon les calculs effectués par les organismes de l’ONU, plus de 500000 enfants irakiens sont morts de faim et de maladies : à peu près le tribut qu’on obtient en mettant ensemble les deux bombes atomiques sur le Japon et le récent fléau de la purification ethnique. » Le bilan depuis 1996 s’est bien sûr alourdi. Pourtant Bill Clinton parait toujours aussi sympathique à la ménagère. C’est celui qui a le pouvoir et la puissance de feu médiatique qui décide de l’état d’exception…
- Ou bien une bonne dégradation des conditions sanitaires et sociales :
Espérance de vie en Russie soviétique en 1988 : 70 ans.
20 ans après, espérance de vie en Russie libérale aujourd’hui : 65 ans.
Un(e) russe moyen(ne) grâce au capitalisme débridé aura 5 ans de moins à vivre. Soit sur une population de 150 millions : 750 millions d’années-homme-femme en moins à vivre en Russie, ce qui équivaut en années-homme-femme à un génocide de 10 millions de personnes. S’il y avait la même judiciarisation pour les crimes sociaux que pour les atteintes à la concurrence libre et non faussée, la note serait salée pour le capitalisme… Mais c’est celui qui a le pouvoir et la puissance de feu médiatique qui décide de l’état d’exception…
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(et ci-après la réponse d'Henry)

 
Ecrit par Henry Fay

12/11/2007
23:42
Le capitalisme et le développement

La réponse d'henry :
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D'abord la Russie n'est pas libérale, combien de fois faudra-t-il le rappeler? Si on dit que le capitalisme est responsable de la mortalité élevée en Russie, il faut dire aussi qu'il est responsable de la très forte et constante hausse de l'espérance de vie dans la quasi-totalité des pays qui vivent sous ce régime et ce ne sera pas faux. Il y a le capitalisme, il y a ce qu'on en fait, il y a de bonnes et de mauvaises politiques. Je vois la situation déplorable de la Russie comme une séquelle du communisme, qui n'a ni éduqué ni responsabilisé les populations et qui les a laissées sans ressort moral face à l'instauration des libertés économiques qui de toutes façons devait avoir lieu.
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------

 
LRDB

13/11/2007
02:07
Reinventons l'eau tiede en quelques lignes

Quelques remarques inspirées par ce qui précède :

- Il y a quand même une distinction à faire : d'une part entre ce que le capitalisme permet de faire chez soi, càd ce qu'un gouvernement capitaliste parvient à faire pour le peuple qui l'a élu. Et d'autre part ce qu'il peut occasionner pour d'autres peuples : partenaires, adversaires, voisins, possesseurs et pourvoyeurs (ou non) de ressources, prestataires, clients etc... En distinguant ce qu'on fait chez les siens et ce qu'on fait chez les autres, on peut réconcilier en partie le point de vue d'Edmond et celui d'Henry.

- Il me semble que la réification des abstractions ne permet pas d'expliquer grand chose. "Le capitalisme", en fait, il ne fait rien. La réification est un tic de l'esprit et une forme de simplification, que peu d'historiens ou de sociologues osent encore pratiquer. Plutôt que de considérer le capitalisme comme une force agissante, pourquoi ne pas le laisser où il est : à sa place de cadre et de doctrine économique.

- L'histoire a montré que ce cadre, qui ne s'installe ni aisément, ni rapidement (à inventer : plusieurs siècles ; à installer : un bon siècle ; par la mutation économique : au moins une génération ; par la colonisation : échec), a pour effet de libérer et de pousser à un point jamais atteint certains comportements comme la recherche du profit, du confort, et de la sécurité. Les trois ne vont pas sans risque de perversion mais jusqu'à preuve du contraire les excès correspondants (cupidité, paresse, sur-armement) n'ont rien d'inéluctable.

- Je me demande bien ce qu'on peut expliquer si on ne tient compte du cadre moral et idéologique. Lequel, pas plus que le capitalisme, n'est responsable de quoi que ce soit, car seuls les hommes peuvent être responsables, individuellement ou collectivement. Mais enfin, combiné avec certain cadre moral et idéologique, le capitalisme offre des possibilités de développement et même de développement partagé.

(Je déposerai dans le fil ouvert par DJ mes remarques sur ce qu'une nation capitaliste peut faire à d'autres pays, en matière de destruction)
 
edmond

13/11/2007
09:34
re : Le capitalisme et le développement

<<Les deux premiers points sont hors-sujet par rapport à ce fil.>>
Les enfants irakiens et les retraités russes n’auraient donc pas été victimes du capitalisme. Alors de quoi ont-ils été victimes ? De la Guerre du Péloponnèse ? Une guerre peut ne pas être une guerre chaude mais une guerre froide avec son cortège d’embargos, de blocus, d’encerclements… et de morts, de malades, de misère… Après la Guerre du Golfe, l’Irak n’a-t-il pas été l’objet d’une telle guerre froide avec 500 000 enfants morts au bout ? Et la dégradation vertigineuse de l’état sanitaire et social du peuple russe aujourd’hui n’est-il pas le résultat du fait que le capitalisme a gagné la Guerre Froide (que l’historien Eric Hobsbawm identifie à la Troisième Guerre Mondiale) et a mis à bas son système de protection sociale, son système de santé gratuit. Le capitalisme n’a pas besoin donc de guerre chaude pour faire des morts.

<< le pacte germano-soviétique est un contre-exemple à ta thèse>>
On peut être critique sur l’expérience communiste sans être pour autant amnésique. Ce n’est pas donné quitus à Staline que de rappeler que dans Mein Kampf le programme d’Hitler était clair : réduire en esclavage les Untermenschen, les sous-hommes slaves pour les mettre au service de « la race des seigneurs ». Ce n’est donc peut être pas tout à fait par hasard que Staline a déclenché une industrialisation forcée des campagnes mais pour défendre l’URSS. Et était-ce inepte dans ce contexte d’accepter un pacte de non agression pour gagner du temps et se mieux préparer à l’agression nazie ?

<<Il y avait bien un bloc capitaliste libéral et un bloc communiste qui s'affrontaient. Ces deux blocs peuvent chacun être soupçonnés d'avoir utilisé l'Allemagne nazie pour amoindrir l'autre.>>
Donc si je comprend bien : l’Allemagne nazie aurait servi tout autant au camp du capital pour enfoncer l’URSS que l’Allemagne nazie aurait été l’instrument en fait de l’URSS pour enfoncer le camp du capital.
Sous forme d’une sorte de rébus on rappellera quelques éléments en vrac qui moyennant quelques interpolations basiques qui s’imposent d’elles-mêmes, permettront à tout un chacun de se rendre compte de l’irrecevabilité de l’assertion ci-dessus.
Quelques fondamentaux :
- Une révolution communiste avortée a eu lieu en Allemagne en 1918.
- Après la révolution d’Octobre, l’Occident capitaliste a peur de la contamination à l’ouest des idées communistes.
- Les communistes ont été parmi les premiers à aller remplir les camps de Buchenwald, Dachau, etc.
- Les Américains ne rentreront en guerre qu’après Stalingrad pour stopper la progression du camp socialiste.
- Au plus fort du débarquement anglo-américain, les deux tiers des divisions nazies resteront toujours sur le front Est.
- 30 millions de Soviétiques périrent pendant cette guerre, cent fois plus que d’Américains.
Plus anecdotiques mais tout aussi révélateurs que de grandes tartines :
- Le portrait d’Henry Ford (antisémite et milliardaire constructeur d’auto) trônait dans le bureau d’Hitler.
- « Le Dictateur » de Chaplin a été interdit aux USA jusqu’à Pearl Harbur.

On peut dire que le XXème siècle a commencé en 1917 et s’est terminé en 1989. Que tout le reste n’a été que positionnement, repositionnement par rapport à ce qui s’est passé entre ces deux bornes (1917-1989) :
- Avènement d’un Etat Social en Occident capitaliste (Welfare State, etc.) : pour empêcher des révolutions par le bas, le capitalisme a dû lâcher du lest social par le haut face au défi que constituait le camp socialiste.
- Décolonisation : pour empêcher des révolutions par le bas dans les colonies capitalistes sur le modèle des révolutions de 1917 et 1949 (Chine), le capitalisme a dû lâcher du lest.
- Guerre de 39-45 : le capitalisme fabrique une guerre pour éradiquer le ferment et la propagation de cette émancipation humaine qui risque de contaminer et de se répandre encore plus.
Le reste est faribole, sophismes idéologiques de diversion. La preuve en est qu’on voit dans quels processus d’involutions nous sommes engagés depuis la disparition du camp communiste : casse de l’Etat Social (casse des Services Publics, casse des acquis sociaux, OMC, TCE,…) et néocolonialisme décomplexé (Irak, Afghanistan, etc.).

<<Si on dit que le capitalisme est responsable de la mortalité élevée en Russie, il faut dire aussi qu'il est responsable de la très forte et constante hausse de l'espérance de vie dans la quasi-totalité des pays qui vivent sous ce régime et ce ne sera pas faux.>>
Comme expliqué plus haut, ce n’est pas le capitalisme qui « est responsable de la très forte et constante hausse de l'espérance de vie dans la quasi-totalité des pays qui vivent sous ce régime », mais le défi que constituait le camp socialiste qui a forcé le capitalisme à lâcher du lest social par le haut pour empêcher des révolutions par le bas.

<< Je vois la situation déplorable de la Russie comme une séquelle du communisme, qui n'a ni éduqué ni responsabilisé les populations et qui les a laissées sans ressort moral face à l'instauration des libertés économiques qui de toutes façons devait avoir lieu.>>
« La situation déplorable de la Russie » n’est pas une séquelle du communisme mais un avant-goût de ce qui attend les pays occidentaux capitalistes. En effet, en Russie il y a eu après 1991, tout de suite la table rase de tout le système de protection sociale, ce qui explique « la situation déplorable » aujourd’hui. En Occident capitaliste, comme on l’a vu plus haut, les processus d’involution sociale consécutifs à la disparition du défi que constituait le camp socialiste sont en marche mais le démantèlement n’est pas encore complet car il y a des résistances (on n’est pas dans le cas plus facile de la table rase russe) ce qui explique que l’espérance de vie dans ces pays ne soient pas encore en chute libre. CQFD.
Pour ce qui est du « ressort moral » dont serait seul dépositaire le capitalisme, je crois que tous les points accablants pour le capitalisme développés dans cette contribution invalident suffisamment cette assertion.

Sur tous ces points, je ne peux que recommander la lecture du philosophe et historien italien Domenico Losurdo, que je pille effrontément.

 
LRDB

13/11/2007
13:45
Du calme

Je lis ci-dessus :
<< Pour ce qui est du « ressort moral » dont serait seul dépositaire le capitalisme, je crois que tous les points accablants pour le capitalisme développés dans cette contribution invalident suffisamment cette assertion. >>

Le problème c'est qu'il n'y avait pas d'assertion en ce sens. Si vous en voyez une, prière de dire à quelle partie de la discussion il fait ici référence.

Ce qui a été évoqué plus haut est le "cadre moral et idéologique", considéré de façon générale et conceptuelle. Il ne s'agit donc nullement d'un "ressort" dont qui que ce soit ou quelque système que ce soit serait le "dépositaire", ce mot laissant d'ailleurs deviner un jugement de valeur. J'appelle cadre moral et idéologique l'ensemble des préceptes moraux qu'on s'efforce de suivre. On ne conçoit pas qu'un système collectif ne dispose pas d'un tel cadre. Pour comprendre l'action collective, il convient dans tous les cas de tenir compte de l'existence et des caractéristiques de ce cadre, qui est donc une variable. Mais l'expression prise dans ce sens ne contient aucun jugement de moralité ou d'immoralité. Pour me faire comprendre par un exemple clair : le nazisme pris en tant que "cadre moral et idéologique" n'est pas ici considéré comme immoral, pas plus que le communisme. On ne les juge pas exempt d'un cadre moral et idéologique, bien au contraire. De même que le capitalisme.

Je concluerai cette mise au point en signalant l'impression très nette que cette remarque finale sur le "ressort moral dont le capitalisme serait seul le dépositaire" a tendance à orienter le débat vers la condamnation sans appel d'un système. Personnellement je ne suis pas intéressé par ce type de discussion qui mènent immanquablement à la prise de tête ou de bec. Si nous voulons discuter de faits d'histoire contemporaine, il est souhaitable de laisser au vestiaire les jugements tranchés et péremptoires. Quant à la série de faits présentés à 9h34 comme des preuves d'une conclusion définitive, ils appellent tous une discussion et la suite de ce fil va le montrer.

LRDB
 
LRDB

13/11/2007
13:49
Sur le premier point

Le premier point de la contrib d'Edmond :
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
Les enfants irakiens et les retraités russes n’auraient donc pas été victimes du capitalisme. Alors de quoi ont-ils été victimes ? De la Guerre du Péloponnèse ? Une guerre peut ne pas être une guerre chaude mais une guerre froide avec son cortège d’embargos, de blocus, d’encerclements… et de morts, de malades, de misère… Après la Guerre du Golfe, l’Irak n’a-t-il pas été l’objet d’une telle guerre froide avec 500 000 enfants morts au bout ? [...] Le capitalisme n’a pas besoin donc de guerre chaude pour faire des morts.
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
Pris en tant que tel, l'énoncé est fautif de bout en bout, en ce qu'il assimile les démélées de ces deux pays avec un autre (en l'occurrence les USA), à des démélées de ces deux pays avec le capitalisme.

Or les USA ne sont pas le capitalisme : ils sont un certain type de capitalisme. On a évoqué dans le fil voisin et dans la contrib précédente le cadre moral et idéologique particulier des USA. C'est de la combinaison de ce cadre morale et idéologique avec le capitalisme, qu'il faut tenir compte pour exposer les rapports entre Irak et USA, ainsi qu'entre URSS et USA.

./...

 
LRDB

13/11/2007
14:03
Sur le premier point

./...
Derniers ommentaires sur le premier point :
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
<< Et la dégradation vertigineuse de l’état sanitaire et social du peuple russe aujourd’hui n’est-il pas le résultat du fait que le capitalisme a gagné la Guerre Froide (que l’historien Eric Hobsbawm identifie à la Troisième Guerre Mondiale) et a mis à bas son système de protection sociale, son système de santé gratuit. >>
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------

Le problème, c'est que l'état-sanitaire de l'URSS n'était pas brillant avant la fin de la guerre froide. Déjà nettement moins bon que celui des USA, mais tout autant de n'importe quel autre pays occidental. Et que la guerre froide n'est pas à porter au crédit des seuls USA : le bloc de l'Est y a sa part de responsabilité (je parle de responsabilité en ceci que les groupes décisionnaires des deux camps peuvent être considérés comme des macro-acteurs, ce qu'on ne saurait faire avec des abstractions comme "le communisme" ou "le capitalisme").

En outre, pendant cette même guerre froide on voit progresser le développement américain dans un cadre démocratique, alors qu'en URSS, mis à part le système d'instruction, c'est le naufrage dans tous les domaines : social, sanitaire, libertés etc. Et bien sur, naufrage économique : aucun produit valable n'est proposé à l'exportation, sinon de l'armement dont les dégats n'ont pas tellement à envier à ceux qu'on fait porter au complexe militaro-indutriel américain, si ce n'est que l'armement soviétique est de piètre qualité. C'est piquant de voir que les rares exportations réussies par le monde soviétique sont donc à mettre au compte de l'affrontement militaire contre le capitalisme.

La vraie différence de réussite entre ces deux pays est à chercher au moins autant dans le système de régulation politique, et surement pas dans la seule alternative Capitalisme Vs Communisme.

Après la réussite, parlons de l'échec : celui de l'URSS s'explique non par l'existence des USA et du capitalisme, mais par l'option économique qui a été choisie à l'Est (l'économie fermée) dans un cadre moral et idéologique déterminé : nobles idéaux affichés, et absence totale de démocratie, de syndicats (pas même de droit de grève rappelons-le).

Pour finir sur ce premier point je dois dire que je trouve quand même assez fort de café, une fois qu'on a constaté le plantage complet du système soviétique, d'attribuer ce plantage à l'existence d'autres systèmes avec lesquels il n'a quasiment aucun rapport puisque les économies sont séparées. Rappelons que le choix de l'économie fermée incombe à la doctrine communiste et au cadre moral et idéologique de l'URSS.

LRDB
 
LRDB

13/11/2007
14:08
Le second point de la contrib de 9h34

Le second point :
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
<< Ce n’est donc peut être pas tout à fait par hasard que Staline a déclenché une industrialisation forcée des campagnes mais pour défendre l’URSS. Et était-ce inepte dans ce contexte d’accepter un pacte de non agression pour gagner du temps et se mieux préparer à l’agression nazie ?
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
On aimerait une validation historique sérieuse de ce dernier élément, essentiel pour ce qui est de l'aspect polémologique, mais de toutes façons irrecevable au plan strictement économique et politique : les profondes réformes qui ont enfoncé un peu plus l'ex-russie dans la pauvreté ne doivent rien au nazisme qui apparait plusieurs années après.

Il me semble voir ici l'amorce d'un système de défense : attribuer son échec à l'existence des autres. On y reviendra, probablement.

Rien d'autre à dire sur ce second point.

 
LRDB

13/11/2007
14:15
Le troisième paragraphe d'Edmond

Le troisième point aurait sa place dans le fil original. Cela dit, il ne cotnient qu'une accumulation d'éléments qui ne prouvent rien, ne parlent pas clairement (par exemple les quantités de mort comparées, qui n'apportent qu'une inférence à partir des conséquences, à ne pas confondre avec une preuve par la conséquence.

Ajoutons la conclusion un peu matamore (cf les termes de "sophisme" "diversion" "faribole"). Ce point est à revoir intégralement, à éclaircir, à développer, et surtout c'est dans le fil original (Rapport entre le capitalisme et la guerre) que ce développement aurait sa place.

 
LRDB

13/11/2007
14:27
Les points 4 & 5 de la contrib d'Edmond

4ème et 5ème points :
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<< Ce n’est pas le capitalisme qui « est responsable de la très forte et constante hausse de l'espérance de vie dans la quasi-totalité des pays qui vivent sous ce régime », mais le défi que constituait le camp socialiste qui a forcé le capitalisme à lâcher du lest social par le haut pour empêcher des révolutions par le bas. >>
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
Donc si je commprends bien, le développement social dans le monde communiste est du à la vertu du système, tandis que tout développement social dans le monde capitaliste est du à la volonté de conserver le pouvoir.

Ca me semble terriblement illusoire : dans le monde capitaliste, ce qui évite la révolution c'est le système de régulation politique, qui porte le nom de démocratie. Tandis que ce qui évite la révolution dans le système communiste, c'est à l'évidence le coercition et la terreur policières, et certainement pas le progrès social laché "par le bas" et pour cause : le seul progrès social constaté bénéficie aux cadres de l'Etat. Dans de telles conditions et dans la période considérée, le risque de révolution est bien plus grand dans l'URSS que dans n'importe quel pays capitaliste, USA ou autre. Pour cette raison se développe la terreur policière, en URSS à un niveau que n'atteint aucun pays du bloc occidental, mais qu'on retrouve (tiens donc, quel hasard) dans la Chine communiste.

Si ces deux nations assassinent leur propre société, est-ce encore de la faute des voisins et adversaires capitalistes qui, eux, quels que soient les excès policiers qu'on peut y constater, ne pratiquent ni le meurte de masse ni l'emprisonnement des agitateurs politiques ?

Enfin le développement dans le bloc occidental, je ne sais pas à quoi il est dû, mais il est au moins réel, concret, constaté, et nous en voyons les effets. A qui pense qu'il est du uniquement à la trouille des entrepreneurs capitalistes soucieux d'acheter de la paix sociale, je demanderai :
a) une démonstation solide (car en tant que tel il ne s'agit que de spéculation)
b) que faites vous du rôle de l'Etat ? Dans votre raisonnement on dirait que le Capitalisme est un bloc monolithique d'exploiteurs (les entrepreneurs capitalistes) qui dirigent le pays à leur guise. Or cette description, si elle vaut pour les chefs du Kremlin, ne vaut pas pour le monde Occidental où les puissances de l'argent n'agissent qu'en interaction avec la puissance politique. C'est ce contrôle mutuel, ce jeu de barbichette, et cette combinaison qu'il conviendrait d'analyser, plutôt que d'asséner des assertions fantasmatiques sans jamais les étayer par la description du système visé.

LRDB
 
LRDB

13/11/2007
14:35
6 ème point de la contrib d'Edmond

« La situation déplorable de la Russie » n’est pas une séquelle du communisme mais un avant-goût de ce qui attend les pays occidentaux capitalistes. En effet, en Russie il y a eu après 1991, tout de suite la table rase de tout le système de protection sociale, ce qui explique « la situation déplorable » aujourd’hui. En Occident capitaliste, comme on l’a vu plus haut, les processus d’involution sociale consécutifs à la disparition du défi que constituait le camp socialiste sont en marche mais le démantèlement n’est pas encore complet car il y a des résistances (on n’est pas dans le cas plus facile de la table rase russe) ce qui explique que l’espérance de vie dans ces pays ne soient pas encore en chute libre. CQFD.
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Navré, mais rien n'est démontré.

Il faut envisager chez nous un recul du Welfare, ce qui est une expression bien discutable pour qualifier une mutation peut-être inévitable. Même avec de recul, on ne voit pas en quoi l'Europe suit le monde communiste, qui n'a jamais connu un développement comparable en niveau de vie, en bien-être, en qualité sociale. L'Europe ne s'achemine pas vers une "table rase" mais vers une mutation. En pays non démocratique, les troubles qui pourraient en résulter seraient écrasés dans le sang, comme on le fit à l'Est et en Chine pendant ce que vous appelez le "XXème siècle" (et certainement par la faute des pays occidentaux ?). Mmais précisément parce que la démocratie est essentielle dans notre cadre politique, la mutation se fait en collaboration entre la décision politique et la volonté populaire (rappelons que la majorité des français est favorable aux réformes actuellement en cours).

LRDB

 
LRDB

13/11/2007
14:38
Le double codicille

Il y a en fin de contrib deux mini-paragraphes : le premier (sur le « ressort moral ») a reçu sa réponse à 13h45.

Le second c'est la recommandation de lecture : j'ajoute Domenico Losurdo à la liste des auteurs dont la crédibilité me semble singulièrement discutable.

LN
 
Henry Faÿ

13/11/2007
19:04
amalgame grossier

<<
<<Les deux premiers points sont hors-sujet par rapport à ce fil.>>
Les enfants irakiens et les retraités russes n’auraient donc pas été victimes du capitalisme. Alors de quoi ont-ils été victimes ? De la Guerre du Péloponnèse ? Une guerre peut ne pas être une guerre chaude mais une guerre froide avec son cortège d’embargos, de blocus, d’encerclements… et de morts, de malades, de misère… Après la Guerre du Golfe, l’Irak n’a-t-il pas été l’objet d’une telle guerre froide avec 500 000 enfants morts au bout ? Et la dégradation vertigineuse de l’état sanitaire et social du peuple russe aujourd’hui n’est-il pas le résultat du fait que le capitalisme a gagné la Guerre Froide (que l’historien Eric Hobsbawm identifie à la Troisième Guerre Mondiale) et a mis à bas son système de protection sociale, son système de santé gratuit. Le capitalisme n’a pas besoin donc de guerre chaude pour faire des morts.
>>


On peut certes employer des mots savants, la réificaton des abstraction, moi qui ne sais, et je le regrette, ni le grec ni le latin, je dirais simplement qu'il y a d'une part le capitalisme système économique qui a fini par s'imposer dans tous les pays de la planète à part deux ou trois qui se trouvent, comme c'est curieux dans la plus grande misère, (il a donc sans doute quelques mérites), d'autre part toutes les politiques qu'on peut imaginer, agressives, molles, énergiques, audacieuses, timorées, extravagantes, sages, pacifiques, violentes, conciliantes, intransigeantes, conservatrices, réformistes, classiques, progressistes, populistes etc etc.


Faire une amalgame grossier entre le capitalisme et telle ou telle politique, par exemple de guerre économique (mais oui, ça existe) ou de destruction brutale des acquis sociaux, c'est dire se mettre le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.

 
Henry Faÿ

13/11/2007
19:10
correction

dernière ligne, supprimer dire
 
Pierre

13/11/2007
19:56
re : Le capitalisme et le développement

"un système économique qui a fini par s'imposer"

Justement il S'IMPOSE. En employant toute la gamme des moyens de coercition. Je me demande qui peut croire que la violence guerriere americaine ininterrompue depuis 1945 est independante de l'expansion capitaliste
 
Dom

13/11/2007
22:04
re : Le capitalisme et le développement

une question a LRDB, qui va peut etre le surprendre, mais comment se fait il que le capitalisme dans son mode le plus barbare produit les mêmes effets que le communisme, a savoir au termes de son expantion la concentration de tout les pouvoirs.
peu importe le tenants et aboutissants et faits historiques assez gonflants dans leurs interpretations
 
LN

14/11/2007
04:09
re : Le capitalisme et le développement

Bonjour Pierre

<< Je me demande qui peut croire que la violence guerriere americaine ininterrompue depuis 1945 est independante de l'expansion capitaliste >>

Cette question aurait sa place dans le fil ouvert par DJ sur le capitalisme et les guerres. Aurez-vous l'amabilité, après avoir lu les 5 ou 6 premières contribs de ce fil, d'expliquer dans le détail le lien à ceux qui ne le voient pas ?

Voici l'adresse :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7115&debut=0&page=1
Et si vous jugez que la contrib d'ouverture en dit suffisamment, aurez vous l'amabilité de répondre aux réfutations qui ont suivi et qui demeurent sans réponse ?

LN
 
LRDB

14/11/2007
07:59
concentration des pouvoirs

Salut Dom,

Si la totalité des pouvoirs se concentrent, aussi bien dans le cadre capitaliste que dans le cadre communiste, alors on peut penser que c'est, précisément, indépendant aussi bien de l'un que de l'autre, et qu'il y a donc du côté de la concentration du pouvoir quelque chose de plus fort.

En fait je n'y crois pas trop. D'abord parce que tout ça supposerait quelque loi de l'histoire, ce qui est toujours discutable comme explication (pauvre), et aussi ça ne résiste pas bien longtemps à l'analyse (suppose réification, aisément mise en doute). Mais ensuite, ou plutôt avant, il faudrait vérifier que cette concentration est bien effective. Je ne pense pas que ça soit le cas. Evidemment je peux me tromper et j'apprécierais qu'on me le montre.

L.
 
dom

14/11/2007
09:05
re : Le capitalisme et le développement

comme d'hab j'en ai dit la moitiè
ce que provoque le capitalisme sauvage c'est la concentration du pouvoir financier par les fusion absorbtion et les OPA hostiles.
mais encore la supression des marques non rentables et par la même la perte de notion de conccurrence, je citerai encore l'entente entre trust de communication etc....
 
LRDB

14/11/2007
09:33
Le capitalisme et le monopole

Ah oui, alors c'est plutôt une sorte de tendance généralisée au monopole dans chaque secteur, par des pratiques comme Absorption, Fusions, etc. Eh bien il faudrait en être certains, même de ça. Avec par exemple un tableau des entreprises classées par taille : vérifier que le regroupement est bel et bien effectif et généralisé.

Dans l'affirmative, la concentration serait le résultat quasi biologique du vieillissement d'un secteur de l'économie : plus c'est ancien, plus on voit disparaitre le Small is beautiful (qui n'a jamais été aussi à la mode que ces années-ci).

Ensuite il faudrait (toujours) replacer le phénomène dans le temps, afin de ne pas confondre la tendance et l'état des choses : qu'il y ait un mouvement dans ce sens, ca ne débouche pas nécessairement sur une stabilisation. Il suffit par exemple, que le processus soit assez long : malgré la tendance au monopole, ce dernier n'émerge pas rapidement dans un secteur encore jeune. Donc dans toute branche de l'économie suffisamment récente, on trouverait un tissu concurrentiel et des boites de tailles diverses. Je suppose que toutes ces suppositions mériteraient d'être affinées. En fait tout ceci est de ma part uniquement spéculatif.

Une différence entre les deux doctrines : dans le cas du communisme, les monopoles sont regroupés dans l'Etat, ce qui va à la fois plus vite et plus loin que dans le système capitaliste où, sans que les différents secteurs de l'économie soient étanchément séparés, il subsiste malgré tout un compartimentage. Par ailleurs on peut remarquer que les concepteurs du système politique américain ont anticipé le problème en mettant en place le mécanisme anti-trust. Ce faisant, peut-être ont-ils jugulé la tendance au monopole en le limitant à l'oligopole ? Noter que dans tous les cas ca réduit quand même la concentration.

LRDB
 
Henry Faÿ

14/11/2007
10:19
comment le capitalisme gagne

<<Justement il S'IMPOSE. En employant toute la gamme des moyens de coercition. Je me demande qui peut croire que la violence guerriere americaine ininterrompue depuis 1945 est independante de l'expansion capitaliste>>

Dans l'histoire récente, disons les vingt dernières années, je ne vois pas d'exemple de peuple réclamant le socialisme (l'alterntive au capitalisme pour l'esprit simple que je suis) et un coup d'Etat de la CIA pour s'y opposer par la force.


 
LRDB

14/11/2007
15:54
Jouvenel

Dom : à y réfléchir, il me revient une réflexion de Bertrand de Jouvenel sur le pouvoir qui, en tant qu'entité, tend à s'accroitre. Pour Jouvenel c'est plus qu'une loi de l'histoire ; c'est une propriété qu'il inclut dans la définition même du pouvoir : ce dernier tend vers l'absolu. Mais Jouvenel fait-il référence au seul pouvoir politique, ou au pouvoir pris dans le sens large ? Je ne sais pas. Et je ne sais pas non plus qui a discuté ou tenté de réfuter cette thèse.

Cela dit on peut tenter de la prolonger, et définir la nature même de l'organisation politique par la fonction de régulation (au sens systémique) du pouvoir. La démocratie est la forme de régulation qui accompagne le capitalisme à moins qu'elle ne le précède. Le capitalisme américain dispose d'une loi anti-trust qui, si je ne m'abuse, est un instrument créé par le politique.

Pour en savoir davantage, ayant bien tourné en rond dans cette contrib, je vais aller consulter quelque wiki sur Jouvenel, tiens...

 
LRDB

14/11/2007
16:00
Bingo !

Jouvenel :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_de_Jouvenel

Jouvenel - Le pouvoir :
http://www.catallaxia.org/index.php?title=Bertrand_de_Jouven el:Du_pouvoir

Quelques démons pour ceux qui cherchent le chemin du bûcher:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_du_Mont_P%C3% A8lerin


 
Henry Faÿ

22/11/2007
08:29
défendre l'indéfendable?

<<Et était-ce inepte dans ce contexte d’accepter un pacte de non agression pour gagner du temps et se mieux préparer à l’agression nazie ?>>

Un pacte de non agression pour gagner du temps et se préparer à l'agression nazie? Edmond ignore-t-il à ce point l'histoire qu'il ne sait pas que c'était un arrangement pour se partager la Pologne. Inepte peut-être pas, criminel certainement.


 
toto

01/12/2007
03:53
re : Le capitalisme et le développement

"Collectif", c'était un joli pseudo et pour une fois proche de ce que représente l'hydre lrdb sur ce forum.

Pourquoi ne pas l'avoir gardé ? Dommage !
 
edmond

12/12/2007
10:46
re : Le capitalisme et le développement

<<Un pacte de non agression pour gagner du temps et se préparer à l'agression nazie? Edmond ignore-t-il à ce point l'histoire qu'il ne sait pas que c'était un arrangement pour se partager la Pologne. Inepte peut-être pas, criminel certainement.>>

Le pacte germano-soviétique arrive en août 1939, un an après les accords de Munich (septembre 1938) qui sont une sorte de « pacte germano-capitaliste » qui avalise, lui, l’invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis. Mais surtout, ce pacte germano-soviétique arrive après l’échec des pourparlers anglo-franco-soviétiques débutés six mois auparavant en avril 1939 : échec car les anglais et les français prônant la non-intervention et refusant de créer deux fronts (Ouest et Est) face à l’agresseur nazi, préféraient voir s’épuiser, sur le seul front Est, les communistes face au nazisme.
Les nazis voulaient s’emparer de la Pologne comme ils l’avaient fait de la Tchécoslovaquie quelques mois auparavant. La partie Ouest de la Pologne a été annexée par les nazis en 1939. La partie Est de la Pologne annexée par l’URSS en 1939 a été envahie en 1941 par les nazis quand ils attaquèrent l’URSS.
Certes le massacre par les soviétiques à Katyn des trois mille officiers polonais hostiles au communisme est un acte barbare et criminel. Mais que dire des trois millions de Polonais juifs qui furent exterminés par les nazis (il n’en restera plus que 50 000 à la fin de la guerre) et des trois millions de Polonais slaves hostiles au nazisme tués par ces mêmes nazis [On connaît bien la programmatique de Mein Kampf : pour les juifs, l’extermination et pour les slaves, l’esclavage au service de la « race des seigneurs »] ? Il y a là des problèmes d’échelle, avec des facteurs mille à la clef. Dans ces conditions, eut-il mieux valu pour les Polonais que les nazis s’emparent dès 1939 (et non pas en 1941) des parties Ouest mais aussi Est de la Pologne ? Je laisserai à d’autres la responsabilité de telles éventuelles assertions.
 
Henry Faÿ

13/12/2007
07:55
certes, certes

<<Certes le massacre par les soviétiques à Katyn des trois mille officiers polonais hostiles au communisme est un acte barbare et criminel.>>

J'aime bien le "certes", comme si, après ça, on pouvait continuer à peser tranquillement le pour et le contre.
Cette idée exprimée par Edmond avec une certaine candeur, que tout compte fait, les communistes de l'époque stalinienne étaient quand même moins pires que les nazis est assez curieuse et je ne vois pas comment il peut en conclure quelque chose de valable. Il n'est pas d'autre choix que de les renvoyer dos à dos et de les laisser croupir ensemble dans la poubelle de l'histoire où ils sont depuis déjà un certain temps, et quand en plus ils se mettent d'accord pour dépecer un pays alors là, non, n'essayez pas de les racheter, le comble de l'odieux est atteint.


 
auto flagellation

13/12/2007
10:04
re : Le capitalisme et le développement

"comme si, après ça, on pouvait continuer à peser tranquillement le pour et le contre."

bah c'est ce que font tous les jours les français en oubliant leur siècle de colonisation brutale, leur 5 ans de régime pro-nazi, et la France Libérée inaugurée en 1945 par le massacre de 20.000 personnes à Sétif.

bah c'est ce que font tous les jours les pro-americains en mettant entre parenthèses les crimes sanglants et les 100.000 morts de l'équipe Bush

etc etc etc
 
LN

22/12/2007
10:54
le clichétron des preneurs de tête

AH tiens, en venant lire ce fil après que l'autre fil pacifique "Capitalisme et guerre" ait cloturé sa période pacifique, je vois que l'agression culpabilisatrice avait déjà été réalisée dans celui-ci depuis déjà une bonne semaine.

Quel pays de preneurs de tête.
Prenez-la vous sans moi mes amis.

Les débats de ces deux fils sont sans appel...

LN
 
guydufau

30/12/2007
16:26
re : Le capitalisme et le développement

Je viens de lire, en totalité -enfin presque faut pas pousser- et seul Edmond utilise des faits historiques qui vu le sujet traité est nécessaire et essentiel.
En violation de la charte de ce forum le [ou les] même utilise plusieurs pseudos et cette violation est permanente,dommage.
Sur ma liste de bouquins à acheter il y a de Eric Hobsbawm "Aux armes citoyens".
 
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