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Zx

09/05/2007
20:11
Le DLA du mercredi

"Sur les enfants de S., il y aurait de merveilleuses choses à raconter. Je crois qu'en dépit de leur aide précieuse, la fête dont je parle fut plutôt jugée comme un "fiasco". J'ai noté que l'on annonçait l'organisation prochaine, à leur intention exclusive, d'un "bal masqué avec concert-promenade, débutant à vingt et une heure". J'observe que les enfants ouvrent généralement le bal, et que leurs aînés ne s'aventurent à danser qu'une fois mis en confiance par la sûreté de leur pas. On les croise jusque tard dans la soirée, parcourant les terrasses et les couloirs des hôtels - les fillettes surtout -, minces, pâles, formidables. Parfois l'enfance se trahit, même lorsque les mères tiennent bon, et l'on voit à onze heure du soir quelque pauvre petite beauté précoce, vaincue par le sommeil sur une chaise à l'écart. Le rôle joué lors de ces mondanités par les enfants représente une preuve supplémentaire de la mise sur un pied d'égalité des différents atomes de la société, ce qui est la marque distinctive de la vie collective à S. Un homme en uniforme des chemins de fer à un bal vaut bien un homme en tenue de soirée ; deux jeunes femmes dansant entre elles en valent bien une autre au bras de son cavalier ; un enfant de dix an vaut bien une femme de trente ans ; et quelques fautes [NdZx : deux mots] dans la conversation valent plutôt mieux qu'une langue irréprochable."
 
dom

09/05/2007
21:53
re : Le DLA du mercredi

alors la?????????j'en sais fichtrement rien!
 
LRDB

09/05/2007
22:45
re : Le DLA du mercredi

Il y a un voyageur dans une société (réelle ou fictive) qui lui est exotique. L'ambiance sent bon la jeune modernité qui nous semble un brin dépassée, celle du XIXème siècle, avec des soirées de bal, des couloirs d'hôtels et des uniformes. Après, que l'auteur soit contemporain de ladite époque ou qu'il jette sur elle un regard ou une imagination rétrospective, c'est une autre affaire. En tous cas c'est pas Thucydide ni Commynes c'est déjà ça.

Question : le nom du lieu est-ce vous qui le réduisez à "S." pour les besoins du jeu, ou bien est-ce l'auteur qui se contente d'une initiale ?
 
Zx

09/05/2007
22:50
re : Le DLA du mercredi

C'est bien moi. Et j'ai supprimé deux mots comme indiqué entre crochets.

Bon, sans commenter tous les points soulevés (laissant à d'autre l'occasion de donner leur premières impressions) je puis toutefois confirmer que le narrateur est bien un voyageur et la société décrite date bien du XIXes. :)
 
LRDB

09/05/2007
23:19
re : Le DLA du mercredi

En tous cas c'est un observateur, un voyageur ethnographe qui, après cette société civilisée et urbanisée, a fort bien pu aller trainer un peu chez les indiens (si c'est une société nord-américaine) ou bien chez les toungouzes ou les cosaques s'il se trimballe présentement en Europe centrale), éventuellement un de ces pré-sociologues, curieux des spécificités sociales, sensible aux rapports sociaux et versé dans l'analyse, comme en témoigne l'expression "atomes de la société".

Alors que mon intuition me poussait initialement vers un Stevenson, il me semble maintenant que ce texte ne résulte pas d'une traduction, mais est écrit originellement en français. A ce stade de la réflexion, j'ai au moins deux hypothèses que je garde dans ma manche, les noms de deux grands littérateurs de chez nous.
 
Zx

10/05/2007
00:28
re : Le DLA du mercredi

Je prends bonne note de toutes ces suggestions. J'espère que d'autres joueurs se manifesteront d'ici demain afin que je puisse confirmer ou infirmer vos conjectures
 
w

10/05/2007
09:55
re : Le DLA du mercredi

Zutre, on a déjà un narrateur voyageur en plein XIXe.
Je fais l'hypothèse que dans les corchets on peut mettre [en français] ou [en serbo-croate] ou encore [en patagonien], selon le pays où le narrateur-voyageyeur se trouve, qui fleure l'Europe, et sinon la France, pourquoi pas l'Espagne ?
Plutôt qu'une fête mondaine dans une propriété, j'y verrais bien une sauterie de village.
L'auteur pourrait être un homme ou une femme, oui, ce pourriat être passé par le prisme d'un oeil de femme, mais aucune certitude.

 
w

10/05/2007
10:03
re : Le DLA du mercredi

Je verrai bien une traduction.
J'ai un peu vite sorti du contexte «parcourant les terrasses et les couloirs des hôtels» l'assimilant à une traversée de village, alors que nous sommes dans une description générique.
Cependant ces sauteries ne semblent pas si mondaines que ça, à en croire le dernier tiers du texte après «des différents atomes de la société, ce qui est la marque distinctive de la vie collective à S.», nous ne sommes guère à la cour d'Angleterre. Le tout est un assortiment gentiment convivial.
 
w

10/05/2007
10:11
re : Le DLA du mercredi

Autre détail : je situerais l'auteur contemporain de son narrateur.
 
w

10/05/2007
10:13
re : Le DLA du mercredi

Et comme LE SEUL élément (visuel) réellement descriptif consiste en un «uniforme des chemins de fer», on est point aidé.
 
LRDB

10/05/2007
11:12
pateaugeoire blues

Hey wanda n'oubliez point la chaise, si ça c'est pas un détail visuel important une chaise alors caisse.

Ce qui m'éloigne des villages, et qui d'ailleurs m'intrigue tout de même aussi, c'est cette société d'hôtels ? Ou alors on est dans un village-vacances ? Ca peut pas être en Islande ni même à Portmeirion car ni dans l'une ni dans l'autre on ne connait les chemins de fer. En tous cas, tout ça vous aurait un parfum de ville thermale mais la présence d'enfants exclut que nous soyons à Marienbad (zavez remarqué au fait, y a pas un lardon à Marienbad). Si tel est le cas nous ne sommes pas en Amérique mais en Europe Centrale, ou bien dans l'Inde coloniale après tout.

D'ailleurs un temps j'ai bien pensé à l'île où Morel avait placé son invention, puisque Robbe-Grillée s'était fendu en cette occasion d'un petit exercice de pompage narratif sur la personne ou plutôt sur l'oeuvre de Bioy Casarès. Mais le récit de Bioy est tout de suite bien plus étrange que notre extrait-mystère et de toutes façons le XIXème siècle y est largement révolu.

 
Zx

10/05/2007
16:21
re : Le DLA du mercredi

@w :

Oui, l'hypothèse des crochet en juste :)

Ni une fête mondaine dans une propriété, ni une sauterie de village en revanche.

@LRBD : l'idée du village de vacances est intéressante... Celle de ville thermale encore plus. Oui, c'en est une !

Je préciserai ce soir :

Homme ou femme...
Auteur contemporain du narrateur...


 
Zx

10/05/2007
16:22
re : Le DLA du mercredi

Aïe !

""des crochets est juste"
 
w

10/05/2007
18:22
re : Le DLA du mercredi

Tous ces enfants, «- les fillettes surtout -, minces, pâles»... alors ils sont patraques ?
Il y a des chances pour que le récit se situe à la montagne, et que ce soit un lieu pour «soigner les bronches» comme on disait, sinon la tuberculose.

Exit donc la Montagne magique avec autant de lardons.
 
pascale

10/05/2007
19:59
re : Le DLA du mercredi

Une ville thermale fermée, dont les membres tentent de se substituer à des absents? Mais pourquoi ? Drôle d'endroit...
 
Zx

10/05/2007
20:12
re : Le DLA du mercredi

Alors, quelques petis indices :

L'auteur est un homme, le narrateur est contemporain de la société décrite et... c'est une traduction
 
pascale

10/05/2007
20:31
re : Le DLA du mercredi

Les hommes seraient partis à la guerre ? Un détail bizarre, mais qui doit avoir son importance : l'homme en uniforme des chemins de fer ???
 
Zx

10/05/2007
21:21
re : Le DLA du mercredi

Non, pas de guerre.
 
Agnès

10/05/2007
22:27
re : Le DLA du mercredi

Oh Zx quelle bonne idée et quel dommmage que je sois absolument HS! C'est étrange, on dirait une transposition baroque et un peu barje de La Fête étrange du Grand Meaulnes... ! Mais peut-être est-ce antérieur ?
Bon , vraiment ce soir, impossibeul.
Ciao !

 
w

10/05/2007
23:10
re : Le DLA du mercredi

Une ville thermale, mais pourquoi «fermée», Pascale ?
Je n'ai que des souvenirs de lecture d'atmosphère de villes thermales et autres séjours curistes comme hors du temps et coupés du monde, de Mann à Kundera.
Je n'ai pas d'expérience personnelle, mais le rythme des soins et l'isolement éventuel des lieux ne laissent guère de loisirs d'escapades, surtout si on s'y rend par voie ferroviaire, avé le Monsieur en tenue qui agite un petit drapeau sur le quai en donnant un coup de sifflet. Et voilà, rien que d'y penser je me suis perdue dans le temps.
 
LRDB

11/05/2007
07:28
voyage avec un âne

Question : est-ce que la "S" est l'initiale réelle de la localité, ou bien avez-vous subrepticement changé la lettre ?

Non parce que si c'était pas "S" mais pae egzemple "L" je verrais bien "lamalou-les-bains" (eau bicarbonatée et ferro-arsenicale ; rééducation motrice ; casino, tennis, cinéma, dancing, concerts, CHEMIN DE FER). Sinon mon guide ferroviaire des villes thermales donne aussi :
- Saint-Amant (la ville du livre sans os qui dort dans un paté ?)"
- Saint-Christau (une cité qui emballe le touriste)
- Saint-Gervais (ne loupez pas la gare du téléphérique, bloc de béton style international)
- Saint-Honoré (là je trouve pas de gag...)
- Saint Nectaire (une de mes préférées celles-la, sur la route infernale qui relie Grenoble à Limoges, et plus précisément entre le Mont Dore et la Bourboule, ce qui fait un chapelet de cités improbable)
- Saint Sauveur
- Salies de béarn (très belle photo de cochon sur le blason de la ville)
- Salies du Salat
- Salins-du-Jura
- Sermaize (marne)

LRDB
 
LRDB

11/05/2007
08:10
re : Le DLA du mercredi

Allons donc quittons l'hexagone et notamment oublions Vichy puisqu'il n'y a pas de guerre. Nous sommes soit dans un exotisme hallucinant dû à l'éloigement (Inde coloniale, South Africa), soit en Europe centrale et disons meme Alpine où l'auteur joue au persan.

Certes je cherche aussi dans mes annuaires du thermalisme quelque cité britannique, mais là je ne vois que bains de mer peut-être que je cherche mal d'ailleurs. Pourquoi l'angleterre ? parce que "atomes de la société" ça sonne un peu son Karl Marx.

Une question qu'on peut se poser : est-ce un extrait de correspondance ? J'imagine quelque intellectuel (avec prémisses de mentalité décadente), écrivant à un couple d'amis pour les inciter à venir le rejoindre dans sa villégiature pour des orgies littéraires zet philosophiques.

LRDB


 
?

11/05/2007
08:45
re : Le DLA du mercredi

Ada de Nabokov?
 
Lrdb

11/05/2007
08:52
re : Le DLA du mercredi

Ah oui tiens, cette ironie rappelle un peu "La transparence des choses". Mais ca ne cadre pas avec l'époque annoncée ?
 
w

11/05/2007
09:11
re : Le DLA du mercredi

S'il y a de l'exotisme, je le trouve bien caché (la chaise est-elle en rotin ? Tendue de peau de crocodile ? Je jurerais que non).
Quant aux atomes de société, ils font autant référence aux mélanges de tranches d'âges et de sexes sur la piste de danse, qu'aux castes sociales, avec notre «homme en uniforme des chemins de fer» qui fait bien l'affaire d'un dandy en tuxedo.

Avec les mômes minces et pâles, je vote pour la montagne.
S. est-elle en altitude suffisante ?
 
Zx

11/05/2007
09:20
re : Le DLA du mercredi

Non, non, c'est bien S et pas Z, X ou V . D'autre part, le nom de la localité n'est pas composé.

Pas Nobokov, non.

Et, oui, on peut dire qu'il s'agit d'une correspondance. Mais pas du type décrit.

Non, pas à la montagne. C'est une région où la nature s'épanouit librement sans être véritablement sauvage pour autant.

 
w

11/05/2007
09:25
re : Le DLA du mercredi

Alors l'affection dont souffrent ces enfants pâles n'est pas la tuberculose ?

 
LRDB

11/05/2007
09:52
résumons

Le filet se resserre très lentement. Stevenson Tocqueville Marx Nietzsche se sont échappés. Tirons la chasse sur Sils Maria ; l'arc alpin est à démonter et à repeindre ; Saint Nectaire est hors de cause et Lamalou itou.

Nous sommes au XIXème siècle. Reclus ou en transit dans un lieu consacré à la villégiature, un homme écrit mais on ne sait point encore à qui. Il observe une population mais on ne sait pas encore laquelle. Ca se passe apparemment dans une (sorte de) ville thermale située dans une région forestière peut-être, si la nature s'y épanouit librement. En forêt noire, qui sait, si nous sommes toujours en Europe ? Là je sens qu'on s'égare...

On pourrait fouiller la piste de la correspondance : c'est donc pas une correspondance amicale entre partouzeurs littéraires. Ca pourrait être un courrier d'exil (Victor Hugo), un courrier à l'éditeur (Littré écrit à son ami Hachette), un testament de tuberculeux (Kafka est écarté parce que trop récent, et Barthes parce que St Hilaire du Touvet est sur les hauteurs). Ce ne sont pas non plus des souvenirs apocryphes donc exit pascal Sevran. Presque toute ma bibliothèque y passe, cornegidouille, et je sens que je m'égare derechef...




 
Zx

11/05/2007
10:05
re : Le DLA du mercredi

Ces enfants sont très sains. Légèrement fatiqués de devoir jouer les maîtres de cérémonie jusqu'à pas d'heure, peut-être, mais c'est tout.

Voyons... oui, une région forestière, en tout cas à l'époque ! Pas la forêt noire, quelque chose de moins touffu.

Ni courier d'exil, ni courier à son éditeur, ni testament de tuberculeux...
 
LRDB

11/05/2007
10:09
les cartes ne mentent pas

L'homme n'est pas français, et il n'est pas chez lui. Il écrit au présent. Soit la lettre est insérée dans un roman (épistolaire ?) ; soit l'homme est assez important pour qu'on édite sa correspondance (ce qui nous laisse tout de même un grand nombre de suspects).

Peut-être faut-il revenir au texte, et jeter dessus un oeil de tactichien : Zx a bien une raison d'avoir choisi ce truc. Peut-être y a-t-il une kolossale surprizeuh dans le second extrait, ou dans le contexte. Peut-être est-ce une énigme à tiroir.

Et au fait puisqu'on parle d'une "preuve supplémentaire d'égalité" et puisque tout le monde semble crever de faim, j'aurais bien situé tout cela dans un pays communisse, halas halas au XIXème siècle je n'en connais point-t-un seul, damn it !!

Mais alors après tout, puisque c'est un étranger qui écrit d'un pays où règnerait l'égalité, où il y a du chemin de fer et du thermalisme, alors bon sang mais c'est bien sur, il est -nous sommes- en France !!! Et si le nom de la ville n'est pas composé, il ne reste que Sermaize (Marne). Donc j'ai gagné, prière d'envoyer les brouzouffs sitiplit

LRDB
 
Zx

11/05/2007
10:27
re : Le DLA du mercredi

Sur la lettre : ni l'un, ni l'autre

A propos du dernier paragraphe : ni l'un, ni l'autre

Et puis de toute façon j'ai pas de brouzoufs, naméo !!!! Du reste, j'attends toujours ma caisse de Pelforth livré grâce à UPS chez moi en 30s !
 
LRDB

11/05/2007
10:37
La Pelforth du samedi

Ah mais oui au fait, il serait pitètre temps de relancer le rendez-vous place de l'Odéon un proche samedi hmmmm ? Si on se voit au procès d'Antoine (dans 3h donc) on peut monter cette Pelforth-session. Kom prévu je règle rugby sur l'ongle et j'apporte le salami...


 
Zx

11/05/2007
10:42
re : Le DLA du mercredi

Arf, non, malheureusement je n'y serais pas. Bah, trinquez avec lui pour moi alors, je lui offre ma Belleforth de bon coeur, surtout si Lolotte se dégonfle...
 
LRDB

11/05/2007
10:57
re : Le DLA du mercredi

Je suis un peu déçu que notre texte ne soye pas la description de la France par un esstranger.

Reste qu'il y a un pays réputé égalitaire, et que notre homme en voit la confirmation dans la vie collective qu'il observe dans sa villégiature. Mais quel pays a bien pu passer pour égalitaire au XIXème siècle ?
 
pascale

11/05/2007
10:59
re : Le DLA du mercredi

Damned, juste le jour où je n'ai pas le temps de jouer !
 
LRDB

11/05/2007
11:47
don't be sorry

Oh vous savez Pascale, m'est avis que cette partie va durer quelques jours, vu qu'on patauge total...
 
A.

11/05/2007
15:42
re : Le DLA du mercredi

Donc si je récapitule, ce texte est extrait d'une lettre, elle-même insérée dans un roman qui n'est pas épistolaire. Roman de la fin (?) du XIXe, écrit par un auteur idem et de sexe mâle, mais pas français.
Il s'agit d'une station thermale (d'Europe Centrale ?) où les enfants sont amenés à jouer des rôles qui ne sont habituellement pas les leurs, puisqu'ils sont chargés de l'animation du bal jusqu'à pas d'heure, et zut, I have to leave...
 
A.

11/05/2007
17:45
re : Le DLA du mercredi

et il y a une "vie collective" qui me semble être le terme qui désigne la vie sociale, non ?
Cette "S"" est-elle une ville réelle ou qqch comme une ville imaginaire voire une utopie ?
 
Zx

11/05/2007
18:10
re : Le DLA du mercredi

Qui a parlé d'un roman ???? Non, pas un roman. Mais l'auteur est romancier, pour sûr.

S. est une ville réelle qui conserve le même nom ajourd'hui.
 
A.

11/05/2007
19:05
re : Le DLA du mercredi

Zx vous ne répondez pas à toutes les questions!
Si ce n'est pas un roman NI une correspondance, d'où sort cette lettre : les chroniques d'un journaliste ?
 
w

11/05/2007
19:31
re : Le DLA du mercredi

Dans quelle langue parlait-on à Sarajevo à cette époque ?
 
Zx

11/05/2007
19:37
re : Le DLA du mercredi

Oui, ce sont les chroniques journalistiques d'un futur romancier.

Je crois que j'ai répondu ce coup-ci
 
w

11/05/2007
19:40
re : Le DLA du mercredi

Après ce temps passé dans d'improbables embouteillages, j'écume. Je sens que c'est Sarajevo, c'est mon acouphène qui me l'a dit.
 
Agnès

11/05/2007
19:51
re : Le DLA du mercredi

Un alcoolique notoire ? et précoce ? de langue anglaise ?
 
Zx

11/05/2007
19:53
re : Le DLA du mercredi

Non, ce n'est pas à Sarajevo. Ni en Europe.

@A : notre écrivain ne s'est pas rendu sur place pour des raisons de santé mais professionnelles.

Oui, de langue anglaise.
 
A.

11/05/2007
20:00
re : Le DLA du mercredi

Celui auquel je pense, américain, mort en 1916, était alccolique dès l'enfance. Mais je ne crois pas qu'il ait entrepris de se soigner en allant dans des villes d'eaux !
La ville de S est-elle en Europe ?
 
A.

11/05/2007
20:01
re : Le DLA du mercredi

Ooooooh pardon, j'avais mal lu. Aux Usa ?
 
Zx

11/05/2007
20:02
re : Le DLA du mercredi

Vous pensez au bon écrivain.
 
pascale

11/05/2007
20:11
re : Le DLA du mercredi

Mon acouphène perso me ferait plutôt penser à l'Italie : grâce aux enfants, le bal, la joie et la fête continuent, malgré quelque chose d'étranger qui tendrait à les rendre impossibles. Et tout ça, dans une communauté où les absents doivent être remplacés coûte que coûte, pour que tout le monde continue à danser. Si ce n'est pas la guerre, c'est au moins une occupation étrangère ?
 
Zx

11/05/2007
20:14
re : Le DLA du mercredi

Non, pas d'occupation étrangre.

Agnès est, très vraisemblablement, tombée juste.
 
A.

11/05/2007
20:17
Tranche de vie / petite madeleine

Yeeeeh !
Donc, un extraordinaire conteur qui a littéralement nourri mon enfance et même plus tard. Un auteur de récits des mers du sud, et d'autres du Grand Nord (Après "Alice au camp des biches", le second "vrai" livre que j'aie lu est son plus célèbre roman du Grand Nord, dont je me souviens précisément : il y avait à propos d'une fouine, ou une martre, une réflexion sur la loi de la vie qui est "Mange, ou sois mangé" qui m'avait beaucoup impressionnée, je devais avoir 6 ou 7 ans. C'était dans la collection Rouge et Or Souveraine, je crois, des livres beiges car ce volume n'avait pas de jaquette. C'était délectable de devoir faire un effort de réflexion tout en lisant. Je crois que de là doit dater mon sentiment diffus que la littérature ouvre des portes sur la vie.)
Il y a donc un recueil édité de ses chroniques journalistiques ? Je viens d'aller voir sur Phébus, je n'ai pas vu. J'avais aussi lu nombre de ses récits et romans dans de gros livres blancs reliés, dont je n'ai jamais revu l'équivalent.
 
Zx

11/05/2007
20:21
re : Le DLA du mercredi

Et bien non, en fait. Désolé !!!!! Il est bien Américain, mort en 1916, sûrement un peu alcoolo sur les bords mais... ce n'est pas lui ou alors je ne sais plus comment je m'appelle (Zs, c'est ça ?) !! :o
 
AArgh !!!!

11/05/2007
20:24
re : Le DLA du mercredi


 
pascale

11/05/2007
20:29
re : Le DLA du mercredi

Ce ne srait quand même pas Henry James ?
 
w

11/05/2007
20:29
re : Le DLA du mercredi

Bon, ben je vais à la cuisine, paske si j'ai bien compris, l'auteur est plus bourgeois que celui auquel pensait Agnès, mais bon, je peux plus jouer honnêtement.

 
Zx

11/05/2007
20:32
re : Le DLA du mercredi

Ben oui, 'sûr que... enfin voilà quoi...


 
A.

11/05/2007
20:32
re : Le DLA du mercredi

Ach, doubled, siiiiiiiii ! ça doit être ça ! Brava !
 
Zx

11/05/2007
20:32
re : Le DLA du mercredi

Bravo Pascale !!!!!!!


Oui, c'est bien Henry James !!!!!!!!!!!


 
w

11/05/2007
20:35
re : Le DLA du mercredi

Eh oui, ironie du sort : c'est James qui est mort à London...

 
A.

11/05/2007
20:35
re : Le DLA du mercredi

YES, Pascale ! Brava! ce doivent être les chroniques pour The Nation ? (je viens de zyeuter dans Wikipédia).
 
Zx

11/05/2007
20:35
re : Le DLA du mercredi

C'est tiré des Voyages en Amérique, des lettrs écrites pour l'hebdomadaire The Nation alors qu'il n'avait que 27 ans, traduites pour la première fois en Français en 2004 chez Farrago par France Camus-Pichon et Caroline Chichereau.

La ville est Saratoga.
 
Zx

11/05/2007
20:36
re : Le DLA du mercredi

Oui, exactement.
 
A.

11/05/2007
20:38
re : Le DLA du mercredi

Ah, ben ça fait du bien! Super ce DLA ! Et maintenant quelques infos de plus !
(Autre madeleine : James, pour moi, c'est Ce que savait Maisie, j'avais 12 ou 13 ans, et ça m'avait éblouie. je pense que c'est là que j'ai rencontré ce qu'on m'a désigné depuis comme la "focalisation interne"...)
 
A.

11/05/2007
20:38
re : Le DLA du mercredi

Quel bordel, ces contribes...
 
A.

11/05/2007
20:39
re : Le DLA du mercredi

C'est bête, Wanda avait le début de la ville...
 
Zx

11/05/2007
20:42
re : Le DLA du mercredi

Vous avez lu James à 12 ou 13 ans !!

*va se cacher dans un coin*

Content que ça vous ait plu !! Je n'ai pas trop le temps de lire en ce moment mais j'ai quand même réussi à placer ça. :)
 
pascale

11/05/2007
20:44
re : Le DLA du mercredi

Alors là... je suis bien contente d'avoir gagné sur ce coup-là, quand je pensais à une ville d'Italie !
 
w

11/05/2007
20:47
re : Le DLA du mercredi

Oui, franchement, Saragota, Sarajevo, on me cherche des poux pour pas grand'chose !
 
dom

11/05/2007
20:49
re : Le DLA du mercredi

voila qui me réjouis DDFC en folie sur une DLA, même si je ne participe pas, je suis HS, c'est bien!
@+++tous
 
Zx

11/05/2007
20:49
re : Le DLA du mercredi

Je suis comme ça, un peu trop rigide je crois
 
Zx

11/05/2007
20:49
re : Le DLA du mercredi

Salut dom :)
 
A.

11/05/2007
21:35
Antépathie (accès)

J'ai lu "Ce que savait Maisie". A cette époque, je dévorais principalement London et Curwood, mais aussi Balzac. En fait, sans télé, les bouquins, c'était l'exutoire possible, par exemple aux repas de famille ! J'ai lu comme ça tous les dramaturges classiques en petits classiques Larousse violets avec des pages gris-jaune. Après, il y a eu Zola, Flaubert, que sais-je ? Mais en cours de français, on découvrait des tas d'auteurs qu'on avait envie de lire ! J'ai lu aussi Verne, Kessel, Mauriac, Kazantzakis, Anatole France...
Fin de l'accès. Je lisais aussi dans les arbres. D'où mon amour pour Le Baron perché.

 
w

12/05/2007
16:24
re : Le DLA du mercredi

Un indice à éviter, c'est l'année de naissance ou de mort de l'auteur, paske j'vous ferais remarquer que j'aurais gagné en même temps si j'avais aussi lâché le nom de l'auteur.
 
Zx

12/05/2007
18:04
re : Le DLA du mercredi

Mais nous l'avions bien noté
 
Agnès

31/08/2007
13:19
Autre antépathie

ça fait des lustres (TROIS MOIS et demi)qu'on n'a pas joué au DLA, je crois bien que ça me manque. Personne n'est inspiré ??? (Au demeurant, je ne serai pas là de la journée, dit-elle, incohérente...).

 
Zx

31/08/2007
16:16
re : Le DLA du mercredi

Un DLA en Anglais, ça vous tente ?
 
shhh

31/08/2007
20:13
re : Le DLA du mercredi

Ben, moi, pas trop.
Ou alors avec traduction, et encore..
 
Zx

31/08/2007
22:00
re : Le DLA du mercredi

Bon ben pas grave
 
shhh

01/09/2007
07:53
re : Le DLA du mercredi

Mais y a pas que moi.

 
Agnès

01/09/2007
08:23
re : Le DLA du mercredi

Un très petit, pour recommencer :

Brisant des nombres d’or le cercle maléfique,
La fille des magnats rêve à son malabar
Et regarde écumer la sève du Tropique
Sur la chambre à coucher en bois de Macassar.

À vous !

 
Laurent

01/09/2007
08:41
soupçons

A première vue comme ça, j'hésite entre
- des rimes combinatoires qu'il me semble reconnaitre, surtout vu l'autonomie potentielle de chacun des vers
- l'exotisme cocasse d'un préfet fabricant de poésie loufoque (2 ou 3 recueils bien connus)
 
shhh

01/09/2007
09:09
re : Le DLA du mercredi

Il me semble y voir un exercice de jeunes poètes écrivant à la manière de...
On pourrait peut-être situer ça à l'époque de la 1ère exposition universelle, avec le goût qu'avaient les gens pour pour les choses exotiques.

 
Agnès

01/09/2007
11:33
Samedi

Sorry
De préfet point.
Des rimes combinatoires, je crois que je vois à qui tu penses, et ce n'est pas ça.
A la manière de, indéniablement, mais de qui ? 1ère expo universelle, non.
 
Laurent

01/09/2007
11:43
fantaisistes

OK donc mes hypothèses écartées sont
- Le préfet Georges Fourest
- Les 100 000 milliards de poèmes de Queneau

Si c'est "à la manière de", alors je m'orienterais soit du côté des grands parodistes, soit du côté des fantaisistes (officiellement désignés tels) du début du siècle, par exemple un Paul-Jean Toulet.
 
Agnès

01/09/2007
11:53
re : Le DLA du mercredi

Hélas, je crains que tu ne t'égares...
 
Agnès

01/09/2007
12:44
re : Le DLA du mercredi

PS : Zx, désolée, je n'ai pas voulu vous brûler la politesse. Je suis tombée sur ce texte et je me suis dit que c'était bien pour un redémarrage plan-plan.
 
shhh

01/09/2007
13:08
re : Le DLA du mercredi

Si c'est pas la fin du 19ème, alors je penche pour une époque nettement plus moderne. "La fille des magnats" quand est-ce qu'on s'exprimait ainsi ?
Boris Vian ?
 
Agnès

01/09/2007
13:12
re : Le DLA du mercredi

L'époque est bonne.
 
Agnès

01/09/2007
14:05
re : Le DLA du mercredi

Et notre auteur ne manque pas de fantaisie. Mais il n'est pas désigné "officiellement" comme tel.
 
J.L

01/09/2007
14:30
re : Le DLA du mercredi

?
 
shhh

01/09/2007
17:02
re : Le DLA du mercredi

Un académicien ?
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que ça fait un peu académicien aux champs.
Peut-être parce que pour le commun des mortels un malabar c'est un gros chewing gum avec des blagues dedans. Que là, non.
 
Agnès

01/09/2007
18:11
re : Le DLA du mercredi

Non, non, pas du tout un académicien. Mais moi, si j'étais vous, je poserais les questions canoniques du DLA. Je suis bien consciente que ça vous branche moyen mon petit poème, mais je ne peux guère vous en proposer plus...
 
shhh

01/09/2007
19:09
re : Le DLA du mercredi

Sisisi, j'aime bien. Ca swingue. Surtout le deuxième vers.
"La fille des magnats rêve à son malabar"
Bon. On peut quand même supposer que c'est écrit en français. Est-ce que l'auteur est un écrivain ? Ou peut-être est-il connu pour autre chose?
 
pascale

01/09/2007
19:44
re : Le DLA du mercredi

Chic, un DLA ! Dans un premier temps j'ai pensé à Fourest mais bon...Un oulipiste ?
 
pascale

01/09/2007
19:46
re : Le DLA du mercredi

C'est tout le poème, ou seulement un quatrain dans un sonnet, par exemple ?
 
Agnès

02/09/2007
12:12
SORRY !

Français, oui. L'auteur est un écrivain.
Pas un oulipiste.
Ce n'est pas tout le poème, MAIS...
 
Zx

02/09/2007
12:34
re : Le DLA du mercredi

"PS : Zx, désolée, je n'ai pas voulu vous brûler la politesse. Je suis tombée sur ce texte et je me suis dit que c'était bien pour un redémarrage plan-plan."

Et vous avez eu bien raison
 
pascale

02/09/2007
19:30
re : Le DLA du mercredi

A la manière de : Heredia ?
"Ce n'est pas tout le poème, MAIS..."
????
et ces nombres d'or maléfiques ? Drôle de chose, anti-capitaliste sûrement, cette jeune fille cousue d'or a bien raison de rêver à un malabar ?
 
Agnès

02/09/2007
21:24
re : Le DLA du mercredi

Heredia, oui, c'est bien trouvé.
Mais.... je n'ai pas la suite....
 
Agnès

03/09/2007
21:23
Un four, mon DLA, mes amorces ont foiré

rouvais plus le bouquin.

Même texte, autre louche :
"Un romancier honnête (...) n'a pas grand pouvoir. Ses personnages sont libres (...). Simplement, il a sur eux droit de vie et de mort et, dans le domaine de l'accidentel, où le destin lui laisse parfois une petite marge, il peut aussi leur accorder de modestes consolations. Pas plus qu'à Dieu, il ne [lui] est permis de se raviser. Le départ commande tout, et la flèche une fois lancée, il ne faut plus penser à la rattraper..."
 
AArgh !!!

03/09/2007
21:24
BUG

mes amorces ont foiré, ET JE NE Trouvais plus le bouquin.
 
Nazdeb

04/09/2007
12:04
re : Le DLA du mercredi

C'est pas un four Agnès, je suis largué comme d'hab, mais suis le fil avec intérêt comme d'hab. J'aime bien ces quatres vers, j'attends de voir la soluce...
Ces vers et l'extrait sur le romancier honnête sont vraiment du "même texte" ?
Alf Daudet ?



 
pascale

04/09/2007
15:03
re : Le DLA du mercredi

Je pense à un personnage de Marcel Aymé qui réécrit Andromaque dans un style un peu différent (mais toujours en alexandrins)
"Vous prenez Astyanax et nous filons en douce"...
Brûlé-je ?
 
Agnès

04/09/2007
19:21
GREAT !!!!


Bravo Pascale, c'est bien Marcel Aymé, et l'extrait second, que j'ai carrément caviardé et même un peu trafiqué tant je craignais qu'il ne fût trop identifiable est comme le premier issu du "Romancier Martin", l'une des nouvelles du recueil "Derrière chez Martin" cher à mon coeur. Il s'agit d'une nouvelle où un romancier, Martin, ne peut s'empêcher de faire mourir ses personnages, au grand dam de ses lecteurs et pour la plus grande fureur de son éditeur. Il vient de recevoir la visite de l'épouse bafouée de son personnage masculin, Alfred Soubiron, tombé amoureux de sa belle-mère, la mère de madame, rajeunie à l'extrême par une opération de chirurgie esthétique, et il se justifie auprès d'elle. Quant au quatrain (le seul), c'est un poème inspiré au critique Mathieu Mathieu par le désir de rendre à la poésie – « malade de sa grosse tête, avec son pauvre petit śil fouinard de Méphisto » - «du poitrail et des fesses ». J'adore ce recueil, et cette nouvelle. Mais aussi nombre d'autres, toutes plus loufoques les unes que les autres.


 
Agnès

04/09/2007
19:26
re : Le DLA du mercredi

C'est le cafetier Léopold, dans Uranus, qui, ébloui par la lecture d'Andromaque (les cours ont lieu dans son café, le lycée ayant été détruit), est visité par la Muse, et en réinvente une nouvelle issue :
L - Passez-moi Astyanax, on va filer en douce,
Attendons pas d'avoir les poulets à nos trousses !
A - tatata tatata, enfin, voilà un homme !
voulez-vous du vin blanc ou voulez-vous du rhum ?
L - du blanc.
A - C'était du blanc aussi que buvait mon Hector
pour monter aux tranchées, et il avait pas tort!
Et là, il meurt.
C'est merveilleux. léopold est un personnage que j'aime, absolument.
 
pascale

04/09/2007
19:46
re : Le DLA du mercredi

Oui, mais :
Y a toujours du Aymé parmi vos préférés !
C'était donc très fastoche, même si caviardé !

 
AArgh !!!

04/09/2007
21:13
re : Le DLA du mercredi

Ben voilà, c'est pourquoi j'avais isolé Mathieu Mathieu....
perdu !
Du coup j'ai mis une très jolie chanson d'Aymé-Béart sur le fil Poésie sur parole.
 
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