![]() Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008) Ce deuxième forum est réservé aux discussions culturelles et politiques qui ne concernent pas directement France Culture. L'accès est libre mais les propos racistes, diffamatoires ou insultants seront effacés. Pour insérer des smileys, voir les pages DÉCALCOS 1 et 500 DÉCALCOS. Mention légale : les textes, idées et contenus présentés ici n'engagent que leurs auteurs à titre personnel et non le propriétaire du site Défense de France Culture. **** Cliquez ici pour retourner au forum rouge du site DDFC ****
|
||||
Retour à la liste des messages | |
Henry Faÿ 24/02/2007 16:10 |
La diatribe de Michel Deguy contre Delanoë |
![]() Une diatribe contre la politique des transports de la Municipalité conduite par Bertrand Delanoë est parue dans Libération le 24 janvier 2007. En fin d’une émission récente de l’esprit public Philippe Meyer l’a cité et en a fait l’éloge avec de la gourmandise dans la voix et dans sa dernière émission, François Chaslin a fait de même. Quand on lit ce texte, on y trouve un salmigondis d’artifices rhétoriques, d’outrances verbales, d’erreurs factuelles, de partialité bagnolarde accompagnée de mépris pour l’opinion des parisiens et même pour les droits des handicapés. Je vais tenter un examen de ce texte. <<En gelant la circulation, la mairie a instauré un «couvre-vie» sur la ville. La destruction de Paris Par Michel DEGUY Article paru dans Libération mercredi 24 janvier 2007 Michel Deguy écrivain, universitaire, directeur de la revue Po&Sie. Paris n'est plus une très grande ville. C'est une agréable cité, qui ressemble à un gros bourg paisible. Souvent le soir, traversant le boulevard Saint-Michel ou le Saint-Germain, à l'heure où Londres, New York grondent, j'aperçois un bus ou deux, vides aux trois quarts, trouant la nuit; quelques piétons se hâtent chez eux, comme dit le romancier.>> Déjà au titre, la destruction de Paris on pourrait répondre que tout ce qui est excessif est insignifiant. Un « gros bourg paisible » ? Vraiment n’importe quoi. Où l’on voit que quand on laisse libre cours à sa subjectivité on s’égare facilement. Michel Deguy parle de Saint-Germain qui n’est pas si désertique, il pourrait aussi parler des Champs-Élysées qui ne désemplissent pas, de la Gare du Nord, la plus grande d’Europe, de l’aspect qu’offre la Gare Saint-Lazare à sept heures du soir etc etc. <<Les rez-de-chaussée commerciaux ont mis la veilleuse.>> C’est tout à fait faux. Il n’a qu’à ouvrir les yeux, la vitalité commerciale de Paris est étonnante, incroyable le nombre de commerces de toutes sortes qui se créent chaque jour dans tous les quartiers. <<Les surgelés Picard grelottent.>> Que les surgelés Picard grelottent, ça vaut mieux. << Les SDF déplient leur couchage de carton.>> Que les SDF grelottent, c’est plus préoccupant et c’est un domaine où tout est à faire mais Paris est la ville de France qui en proportion dépense le plus pour l’action sociale. <<J'accuse la mairie de Paris d' «entrave à la circulation», délit punissable.>> Dans l’esprit de Michel Deguy, la circulation, c’est la circulation automobile. Il semble ignorer que la circulation automobile par l’espace qu’elle occupe est aux frappée par une contradiction interne, qu’elle engendre encombrements, pollution, les nuisances et finalement lenteur et inefficacité. Les circulations douces, il les méprise et ce qu’il dit des transports en commun, on le verra par la suite, n’est guère pertinent. <<Ils ont voulu la province ¬ le tramway obsolète, la plage ou la pétanque, la piétonisation villageoise, les maraudes ou les parcages des gros autocars touristiques, les quartiers chichi, les foires à brocante et à charcuterie. Quiconque fait le bilan des activités culturelles, musique, opéra, théâtre, cinéma, expositions, manifestations ne pourra pas dire qu’ »ils » ont « voulu la province ». C’est de la vaine polémique, une injustice totale et un total mépris des faits. Le tramway n’est absolument pas obsolete, c’est être obsolete de penser ainsi. La plage (Paris-plage) c’est très réjouissant, peut-être un peu trop peuple pour l’intellectuel germano-pratin. La piétonisation n’est absolument pas villageoise, ou alors Francfort est un village, Michel Deguy n’a qu’à aller y faire un tour pour s’en rendre compte. Les parcages des gros cars touristiques, ça fait longtemps qu’on en parle, ils datent de bien avant l’accession de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris. Ils ont leur utilité. Quels quartiers sont-ils chichis ? En quoi le sont-ils ? Et qu’est-ce que ça veut dire chichi. C’est de la ronchonnerie caractérisée teintée d'arrogance et de mépris. Qu’est-ce que Michel Deguy a contre les foires à brocante qu’on trouve dans toutes les villes du monde et qui sont tout à fait réjouissantes? Elles ont entre autre le mérite de sauver de la casse des objets anciens qui ont une valeur artistique. Elles rendent service aux vendeurs comme aux acheteurs. Qu’est-ce que Michel Deguy a contre la charcuterie à moins qu’il ne soit musulman, juif pratiquant ou végétarien ? <<Le commerce a horreur du vide? Qu'on lui donne (?) les grandes places et les larges trottoirs; couverts à chaque fête (c'est tout le temps) de baraques de bois accolées où les crêpes, boudins et autres pots d'étain, attisent la convoitise de l' occasion. La fripe a rasé la librairie au Quartier-ex-latin; la plus-belle-avenue-du-monde (sic) est affermée par la boutique.>> La fripe qui a envahi le Quartier Latin, il serait bien injuste de l’attribuer à Bertrand Delanoë, le mal a été fait bien avant lui sous Chirac et Tiberi en particulier mais je lui ferais observer que si le Boulevard Saint-Germain est de ce point de vue sinistré, les petites rues adjacentes résistent très bien, on y trouve d’excellentes galeries, des magnifiques librairies de livres anciens et modernes, d’admirables antiquaires et toutes sortes de merveilles imprévues. Quant à la la plus-belle-avenue-du-monde, je ne vois pas en quoi la boutique pourrait lui nuire, elle est faite pour les accueillir depuis que les belles demeures aristocratiques ont cédé la place aux immeubles de rapport . <<Faute d'agrandir Paris en annexant la banlieue, on a transformé Paris en banlieue. Huit millions d'urbains sont traités de, et en, banlieusards; et les intra-muros, ces malheureux deux millions immuables bouclés à jamais dans leur ceinture et leur périphérique, obéissant à une poignée de dogmatiques omnipotents, subissent, paralysés, une transformation dévastatrice de leur Ville.>> Agrandir Paris en annexant la banlieue, c’est un programme qui dépasse l’actuelle municipalité de la Ville de Paris, qui sans doute en rêve et qui fait des efforts de concertation avec les municipalités voisines. Les deux millions immuables ne sont pas si malheureux que ça, s’ils l’étaient, ils ne payeraient pas aussi cher pour être ainsi bouclés. Quant à la transformation dévastatrice, je voudrais bien qu’on m’explique un peu ce que ça peut bien être. <<On a détruit les grandes et belles avenues, jadis à la fois encombrées et rapides, les voici découpées en couloirs incompréhensibles, obstruées de trottoirs médians au profit de sinistres allées centrales avec leurs arrêts de bus en guérites-miradors au milieu de la chaussée. Partout les panneaux contradictoires, les Decaux exhibitionnistes, les interdictions peintes sur le bitume. La ville fléchée à mort se traîne. Montparnasse, Port-Royal, Gobelins, Saint-Marcel, Rivoli, Magenta, Sébastopol, Jean-Jaurès, l'axe Pigalle-Père-Lachaise, des kilomètres d'autres voies étranglées. Tout doit s'enfiler dans une interminable queue leu leu monomaniaque d'un exode harassé. A contresens, ils ont réussi cette prouesse d'installer à la fois la thrombose latérale et le vide central, le bouchon et le désert! Les deux mauvais opposés se gênent, conjuguant le pire, au lieu que les deux beaux contraires associés s'ajointent, la «spaciosité» avec l'animation.>> On n’a absolument pas détruit les grandes et belles avenues, on les a considérablement améliorées, moi qui habite près du Boulevard de Magenta, je peux en témoigner. On y a planté des arbres, créé des pistes cyclables, l’opération était audacieuse, le résultat est très convaincant, il plaît beaucoup aux riverains qui en aucun cas ne voudraient qu’on revienne en arrière. Ce Boulevard de Magenta qui était rendu invivable par la brutalité du trafic a retrouvé une certaine aménité, les terrasses de café sont devenues sympas. Quant aux interdictions peintes sur le bitume, il y en a toujours eu. <<Dans la rue du Bac, un de nos rares axes Nord-Sud, et qui va se rétrécissant du Saint-Germain à la Seine, il n'y avait que deux files, et déjà saturées; on vient d'en supprimer une, en «autorisant le stationnement à seule» fin d'enrayer plus encore le débit!>> Ce serait une aberration de faire de cette rue musée (pour moi, c'est laudatif), aristocratique en diable, haut lieu de pélerinage et truffée de congrégations, étroite et où il est si agréable de faire du lèche-vitrine haut de gamme un axe Nord Sud pour les automobiles! Si on voulait faire quelque chose de bien pour cette rue, il faudrait la piétonniser totalement et définitivement. Idem, par exemple, pour la rue de la Gaîté qui est certes d’un autre style mais qui pourrait être un lieu magique si on en virait les bagnoles. <<A-t-on augmenté le nombre des taxis et des bus? Nullement. A Londres, ils se touchent; à New York on ne voit qu'eux. Ici on les cherche.>> Les bus ne dépendent pas de la municipalité, mais du gouvernement qui est de droite et qui est peu soucieux d'accompagner la politique d'une municipalité de gauche. Les taxis sont trop peu nombreux, c’est tout à fait exact, mais on touche là à un grave blocage de notre société. Ce n’est pas à Bertrand Delanoë qu’il faut demander des comptes mais à Charles Pasqua qui a officialisé le détestable système des plaques, le rendant plus intouchable que jamais. Qui s’y frottera, de toute évidence, s’y piquera et le courage politique est la chose la moins bien partagée. <<Il n'y a que le métro qui fonctionne bien, où l'on s'entasse. Tout ça pourquoi? Pour les vélos, les rollers, le jogging. Ils remodèlent Paris pour le dimanche des cyclistes et des familles. Pour cent vélos et quelques patins, ils vont fermer les voies sur berge et rêvent de «piétonniser» la Concorde. Le piéton roi a la priorité absolue, ce monstre légal, cette faute de jugement.>> Le vélo, les patineurs ce n’est pas que pour le dimanche. Fermer les voies sur berges, c’est restituer dans sa plénitude un des plus beaux sites urbains qui soit, défiguré par une autoroute urbaine, un des plus graves saccages qui ait été commis. Piétonniser la Concorde, c’était une très bonne idée, qu'elle serait belle cette place sans les voitures, elle était de Jean Tiberi, c’est l’équipe de Delanoë qui l’a abandonnée au tout début de la mandature. Plût au ciel que le piéton fût roi. Le piéton, c’est vous et moi, c’est encore le plus légitime des utilisateurs de l’espace urbain et la marche est un excellent moyen de déplacement, on s’en rend compte quand il y a une grève des transports publics. Le monstre, c’est la brutale cohorte des automobiles dévoreuses d’espace. <<Est-ce au nom d'un principe de réalité? Au contraire. Ni de plaisir. Parce que le Parisien n'est pas, et ne veut pas se faire, cycliste. Le Parisien n'est ni hollandais ni chinois. C'est dommage mais c'est comme ça.>> Au nom de quoi Michel Deguy se fait-il l’interprète autorisé de la volonté et de la nature vélo-non-compatible des Parisiens ? Jusqu’à présent, les circonstances étaient défavorables à la bicyclette mais si ces circonstances changent, les parisiens ne seront-ils pas séduits par ce mode de transport simple, silencieux, économique, efficace et agréable ? <<Premièrement il a «peur»; il croit que l'automobiliste veut sa mort. Deuxièmement, on l'a persuadé que l'air était irrespirable; ce qui est entièrement faux. (Attention: c'est un cycliste qui vous parle.) On ne s'étouffe que dans le métro.>> Les voies cyclables sont justement faites pour que le cycliste ou celui qui aspire à l’être ait moins peur. <<La Ville lumière est passée au couvre-feu, couvre-vie. Or ce qui compte, c'est l'animation. La vitalité d'une grande ville se mesure aux déplacements qu'on y doit et peut faire. Une ville mondiale n'est pas faite pour la promenade, le lèche-vitrines, les touristes. Attrape-soldes ou vacanciers, ils sont surnuméraires, parasitaires... Très importants, certes, mais secondaires. Le tourisme n'est pas le but, mais la bonne conséquence. Il ne faut pas prendre la marge pour le centre; erreur la plus répandue aujourd'hui.>> Absolument rien ne permet de dire que la Ville Lumière est passée au « couvre-vie ». C’est une affirmation totalement gratuite. Rien ne dit que le nombre de déplacements a diminué. Je ne vois pas pourquoi dans une ville très active la promenade, le lèche-vitrine qui stimulent le commerce donc l’activité économique ne devraient pas être favorisés. Le tourisme est une activité si importante, pour l’emploi mais aussi pour les recettes financières qu’il engrange qu’il doit si on a le sens des réalités économiques être considéré comme un but. <<Paris n'est pas une plage, ni une station de ski; Paris-pétanque, Paris-pêche, Paris-pique-nique, ce n'est pas le programme.>> Mais qui a dit que Paris était une plage? Ce n’est pas parce qu’on reprend à l’automobile de l’espace qu’elle a accaparé pour la détente à la belle saison de ceux qui n’ont pas pu partir que Paris devient une plage. Et qu’est-ce que ça veut dire, « ce n’est pas le programme ». Qui donc est ce Michel Deguy pour dire ce qu’est et ce que n’est pas le programme ? A-t-il obtenu la majorité aux élections ? <<L'activité primaire, comparable (banalement) à celle d'un organisme, un scanner imaginaire en montrerait les vecteurs et les synapses d'échanges fourmillants, proliférants, inlassables. L'activité requiert la circulation. Il faut donc remettre en jeu «contradictoirement» les deux conditions de celle-ci: la «spaciosité» et la sanction contre les «stationneurs» abusifs. Démolir tout ce qui réduit la largeur des voies et des vues, et punir durement les «obstructeurs». Rendre à la circulation, au bon stationnement, et aux bons «embarras de Paris» un maximum de surface, ce qui implique de démolir les obstacles, les privilèges d'acier, recoins, vestibules en pavé, ronds-points accapareurs, barrières plantées, trottoirs géants; et conjointement traquer le parking sauvage et redompter le piéton-qui-a-tous-les-droits. Ne pas configurer la rue «pour» l'exception (l'invalide du coin, le corps diplomatique infatué), mais pour l'aisance générale. Faire monter le contentement et non la «râlerie», faciliter la danse des citoyens enlaçant leur ville.>> On voit que Michel Deguy sacrifierait sans états d’âme la qualité de la vie et l’esthétique de la ville (trottoirs géants, barrières plantées, ronds-points « accapareurs ») à l’activité économique. L’activité requiert la circulation, certes, c’est pourquoi le tout-automobile est si néfaste parce qu’il provoque thrombose et inefficacité globale. Il y a un bon moyen de concilier qualité de la vie et efficacité économique, c’est mettre en cause l’hégémonie de l’automobile et c’est ce qu’on fait dans tous les pays du monde, les méthodes varient, l'orientation est la même. Et si l’écrivain s’attaque à l’invalide du coin, c’est-à-dire aux handicapés, il va avoir quelques problèmes avec les associations. Il n’a pas intérêt à participer à des réunions publiques, il risquerait alors de recevoir des tomates pourries sur la figure. Il devrait aussi savoir que s’attaquer aux véhicules des handicapés, c’est aussi d’attaquer aux poussettes, donc aux enfants en bas âge, donc aux jeunes ménages et à la vitalité démographique de la ville. Faire monter le contentement, c’est bien ce que finalement réussit à faire le Maire de Paris puisque plusieurs sondages ont montré, à la surprise de leurs commanditaires , et peut-être à leur déplaisir, que la majorité des parisiens, 52% d’après ce que j’ai lu dans le Nouvel Obs approuvent sans ambiguïté la politique de restriction de l’automobile qui déplaît tant à Michel Deguy et demandent qu’elle soit poursuivie et même accentuée. Pour ce qui est de la danse, je crois qu’on danse mieux à pied, avec des patins et un vélo qu’engoncé dans une automobile qu’on ne sait jamais où garer. <<On a tout investi dans la voirie pour la saccager, rien dans le logement. Des millions d'euros furent coulés dans le bétonnage d'obstacles, l'«insularisation» des «quartiers», le «labyrinthage» des circuits; mais les hôtels insalubres brûlent, les églises ou les gymnases sont occupés, les loyers montent.>> Je n’ai pas les chiffres mais l’examen du budget de la ville montrerait que ce n’est pas exact puisque ce n'est pas ce que dit le Maire qui ne prendrait pas le risque de se faire prendre en défaut sur ce point. Que les loyers montent doit être interprété comme une preuve de succès de la politique, c’est une ville qualifiée de déclinante et même d’infernale est en fait très recherchée. Que les églises soient occupées, d’une part ça n’arrive pas tous les jours, d’autre part cela témoigne d’une certaine vitalité de la contestation, donc de la vie civique ce qui est sain et rassurant. C’est aussi la preuve que les plus pauvres n’ont pas renoncé à la ville. <<Il faut «construire» ¬ mais du logement social, de l'habitation modérée, des cités universitaires. Il faut ouvrir la ville à ses confins, et réinventer de beaux monuments. Ou renoncer à la gloire et à la modernité. Ce qui précisément arrive: le Comité olympique ne s'y est pas trompé.>> Je crois que la municipalité souscrirait à ces objectifs et qu’elle n’est pas inactive en ce domaine. De beaux monuments, ou qui ont l’ambition de l’être il y en a, par exemple la passerelle qui relie Bercy à la Grande Bibliothèque, le Musée du Quai de Branly, d’autres plus discrets néanmoins remarquables. Pour ce qui est du choix du Comité Olympique, Paris, sur le plan des monuments modernes ne fait pas mauvaise figure par rapport à Londres et il semble qu’il y ait eu de fort sinistres magouilles. En outre les qualités de la capitale britanniques ne sont pas en elles-mêmes une négation des mérites de la capitale de la France. <<Tant qu'il y aura de l'auto-mobile, de tout format, c'est-à-dire vraisemblablement encore pendant tout le siècle, il est capital (c'est le cas de le dire) que les flux de circulation aient leur fluidité. Si vous ne voulez pas que les moteurs à explosion polluent, ce n'est pas le «transport» et ses véhicules qu'il faut entraver, ce sont les machines «à essence» qu'il faut remplacer. Inventez! Et comme il y eut des milliers d'attelages dans une belle odeur de crottin ( «sentez-vous» les vieilles cartes postales haussmanniennes?), il pourrait y avoir des dizaines de milliers de «voitures» d'un troisième type. Ce n'est pas le voiturage qui doit disparaître pour une cité inanimée, interdite comme dans le tableau fameux, c'est le gaz d'échappement! Une métropole doit demeurer un tourbillon attractif; le mouvement l'emporter ¬ en avant.>> Remplacer les machines à essence et abolir le gaz d'échappement, admettez que ça sort des attributions et des compétences de la Mairie de Paris. En attendant que des inventions miraculeuses aient lieu, il n’est pas mauvais de calmer un peu la circulation automobile à Paris, de promouvoir les circulations douces et les transports en commun et de se soucier de la qualité de la vie pour la plus grande satisfaction des parisiens, que cela plaise ou non à quelques ronchons rétrogrades et arrogants. ![]() |
|
Retour à la liste des messages |