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paul

17/07/2006
04:43
Les Vendredis maigres de la philosophie

Ce vendredi était un vrai vendredi où on a dû se contenter du hareng rituel, et encore il n'y avait guère que les arrêtes et la peau. On a, paraît-il, parlé de Balthazar Gracian et de Spinoza. Au demeurant un beau menu qu'un Chef un peu compétent aurait pu nous servir sans déroger à sa réputation; mais hélas, c'est dans ces moments-là qu'on perçoit les effets concrets du déclin de ce média autrefois si apprécié !

Balthazar Gracian ! comme je m'y attendais selon un théorème personnel qui a fait ses preuves, le bavardage autour de ce personnage médiocre du 18ème a pris les 3/4 du temps de l'émission. Théorème : Spinoza point trop n'en faut, et s'il faut absolument en parler, envoyons un ignard et choisissons des livres peu dangereux.

Le choix de présenter ces deux "penseurs" en même temps pouvait se prendre "pollakos" comme dit Aristote, c'est à dire en de multiple sens. Soit on se scandalise de voir un géant comme Spinoza cotoyer un nain de la pensée comme Gracian, soit on se dit, chouette c'est la bonne combinaison pour donner au géant l'occasion d'anéantir un de ces BHL des siècles passés, jésuite de surcroît dont seul le volume de noircissement de papier et les relations de confessionnal ont pu fabriquer une gloire artificielle et totalement injustifiée. La comparaison avec De La Rochefoucault était le seul moment pertinent d'un commentaire d'une pauvreté angoissante; ce grand seigneur arrogant aux pensées petites et sans intérêt philosophique correspond en effet à cette pseudo gloire de salon espagnole. Il est vrai que lorsque la qualité de pensée d'une histoire nationale philosophique s'arrête avec deux Saints de l'Eglise Catholique , à savoir St Thérèse d'Avila et St Jean De La Croix, on n'a pas le choix, il faut garnir un corpus maigre du point de vue du Concept. Point de vue dont l'interviewer n'est pas arrivé à arracher le moindre élément tant il était évident que le "spécialiste" choisi n'était qu'un vulgaire traducteur sans la moindre compétence pour comprendre ne fût-ce que du La Rochefoucault. Faut le faire.

Spinoza : alors là aussi on tombe de haut. On donne le micro de France-Culture à un Anglo-Saxon qui a pondu un millier de pages sur le Spinoza politique s'excusant par avance de ne pouvoir, par manque de temps évidemment, développer le système sans la compréhension duquel on ne peut pas enter dans ces mille pages d'analyse de textes qui, au total chez SPinoza lui-même n'en font même pas le quart ! Visiblement là non plus ce n'était pas la faute de l'invité, mais bel et bien la preuve éclatante de l'incompétence et du manque de courage intellectuel radical de notre Noudelman national.

On ne peut pas toujours briller dans ce boulot injustement condamné au répétitif, mais faire passer de tels bavardages de café du commerce pour de la philosophie ou même seulement pour du commentaire philosophique, c'est de l'escroquerie. ¨Point Barre.

En bref, s'il fallait un exemple-type de verroterie médiatique sur France-Culture, allez écouter ce petit chef- d'oeuvre de médiocrité, vous ne risquez pas de n'y rien cmprendre, même si vous n'avez pas eu la moyenne en Terminale...
 
Un Mortel

17/07/2006
13:29
prosterné

Merci Paul, on ne serait que peu de choses sans toi et l'élégante mise en valeur de tes connaissances.

 
Autre mortelle

17/07/2006
14:46
L'imposture philosophique

Surtout quand on lit sous la plume acrimonieuse de notre Philosophus Maximus Saloni Dedeffeci que Baltasar Gracian est un jésuite... du XVIIIeme siècle !!!!! Bingo ! "Faut le faire " !

L'arrogance et l'ignorance kobishiennes, comme Dieu, sont une sphère infinie, dont le centre est partout, et la circonférence nulle part.... Déverser ses aigreurs, sans connaître Gracian, sans pouvoir citer une seule de ses œuvres, sans avoir lu une ligne de ses textes, sans rien connaître de la littérature ou de la philosophie espagnole que des clichés éculés... Il fallait le faire, PK l'a fait ("fallait le faire !") en nous martelant ses convictions fondées sur du vent, des allusions dans le moindre début de connaissance précise de quoi que ce soit. Bien qu'il nous assène à chaque ligne son très grand savoir, qui devrait nous faire trembler de respect, notre philosophe ne semble animé que de son sempiternel et lassant désir de vindicte anti-jésuitique. Encore une passion triste, puisqu'il dit avoir lu Spînoza.

Continuez donc à frimer et à étaler à peu de frais votre pseudo- culture philosophique délirante sur DDFC ou sur votre site, les seuls seuls endroits où il vous soit loisible de dire autant de sottises sans contradiction. Continuez à parler grec si ça vous chante et nous faisant croire que vous le causez dans votre cuisine tous les jours. Vous êtes un dogmatique, doublé d'un fat et d' un ignare (pas un ignard), qui ne sait même pas orthographier correctement La Rochefoucauld ("Faut le faire " ! ) avec un *d* PaulKob, et ne trompez que les simples qui regardent votre doigt vengeur...

Nous pouvons donc arriver à ce théorème du connecté de DDFC après la lecture des pensées impérissables du Maître : "Tout lecteur de DDFC doué d'un minimum de bon sens et de jugeotte fuit les délires de PaulKob" (" des théorèmes personnels qui ont fait ses preuves", ).

C'est tellement nul de votre part, comme attitude, que j'en rougis de honte pour vous, que vous puissiez croire que sur DDFC les gens sont assez simples d'esprit pour se laisser impressionner par votre sainte parole et vos arguments d'autorité sans voir ce qui crève les yeux : que vous ne savez comment faire pour vous hausser misérablement du col.


Salut Monsieur le Philosophe ! Et bien le bonjour au "Concept" ! Et n'oubliez pas, pour brasser, il y a aussi la mer. Hmmm, la mer...

Mortelle CA

 
Oune Anglo-Saxon

17/07/2006
15:50
qui pond.

"On donne le micro de France-Culture à un Anglo-Saxon qui a pondu un millier de pages sur le Spinoza politique"

Cet ostrawcisme anti-bwritannick de la pawrt d'une philosowphe comme Powl est toot a fay dayplassay. Quand, ici en Angletewrre, nous faisons des débats philosophiques et que nous mentionnons les oeuvwres de Powl, nous disons "Polo Kobeesh", pas "A dry sausage" (vous appelez ça oune "andouille", dans le langue français, je crwois?), comme chaque fois qu'on pawrle de loui dans les comedy shows de la BBC.
By the way, la site de Paul, still number one dans le "cable-busting chart" (que l'on peut tradouire par "classement de pétages de cables, oui?)

Un admiwrateur étrangere de le Polo



 
Morte Adèle

17/07/2006
16:38
Pets de harengs

A propos de hareng rituel...
http://embruns.net/logbook/2004/10/02.html
Il y a même le son.
 
Henry Faÿ

17/07/2006
18:36
ils tournent autour du pot, c'est vrai


<<Spinoza : alors là aussi on tombe de haut. On donne le micro de France-Culture à un Anglo-Saxon qui a pondu un millier de pages sur le Spinoza politique s'excusant par avance de ne pouvoir, par manque de temps évidemment, développer le système sans la compréhension duquel on ne peut pas enter dans ces mille pages d'analyse de textes qui, au total chez SPinoza lui-même n'en font même pas le quart ! Visiblement là non plus ce n'était pas la faute de l'invité, mais bel et bien la preuve éclatante de l'incompétence et du manque de courage intellectuel radical de notre Noudelman national.>>

Je n'ai pas écouté l'émission mais la critique s'applique à bien des émissions de philosophie, réputées telles sur France Culture. Il n'arrêtent pas de tourner autour du pot, la biographie, l'enfance malheureuse ou heureuse, la carrière semée d'embûches, des anecdotes en veux-tu en voilà, les idées politiques était-il, n'était-il pas etc etc mais entrer dans la philosophie d'un auteur, ils n'y arrivent pas ou alors dix minutes avant la fin de l'émission.

J'ai adoré l'émission sur Proust à propos du livre de Nicolas Grimaldi la jalousie, étude sur l'imaginaire proustien rediffusion diffusée au début du mois et j'en ai extrait la citation suivante: "les mariages sont des funérailles en blanc".
Ce n'est paut-être pas rendre service à Balthasar Gracian y Morales jésuite, ce qu'on n'a pas à lui reprocher mais jésuite rebelle de le confronter à Spinoza mais le personnage a l'air de mériter le détour.
 
Henry Faÿ

18/07/2006
08:37
Baltasar Gracian y Morales


Pour ceux qui seraient intéressés, je recopie la notice consacrée à Baltasar Gracian y Morales du Petit Robert des Noms Propres, elle est due à Charles Leselbaum.

Baltasar Gracian y Morales
Moraliste et essayiste espagnol (Belomonte, près de Calatayud 1601)-Tarazona 1658). Jésuite rebelle, il publia avec maintes difficultés des oeuvres qui ont influencé la pensée morale européenne jusqu'à nos jours. Le héros (1630) est une sorte de traité politique sur le chef idéal. L'homme de cour (El oraculo manual 1647) est une série de maximes morales. Son chef d'oeuve, l'Homme détrompé (El criticon 1651), pessimiste et baroque tient du roman allégorique et du conte philosophique. L'homme naturel et l'intellectuel y sont opposés dans un foisonnement de réminiscences livresques et de mythes antiques. Gracian s'exprime en formules denses et ramassées: son intelligence subtile, son imagination et sa culture lui permettent de peindre l'homme et d'en dévoiler la misère par une impitoyable morale de la désillusion.


 
Marcel Cyclopede

18/07/2006
09:23
la minute de M Cyclopede

La philo, c'est comme le rayon des eaux gazeuses, toutes désaltèrent, plus ou moins bonnes, plus ou moins sucrées, certaines avec un puissant marketing prétendent même être un art de vivre, mais au final tout est plus ou moins flatulent.
D'un chose a l'origine simple, insipide inodore et incolore, la modernité en a détourné la fonction, jusqu'a faire croire qu'elle avait une mémoire.
je lis ici l'interprétation du duel Pepsi et Coca, Paul que veux dire petit ou grand, rien ,au sens d'une échelle de valeur qui sont toutes obsolètes et ne cadrent déjà plus avec la réalité.
Mais il y a pire Paul,les lecteurs de Cuello et sa philo prêt a porter, ce que font les marchands de rêves c'est justifier de l'utilité de l'homme a défaut d'expliquer son absurdité.
Au concept insipide, inodore et incolore personne ne s'est attaqué a la définition du 1.
Tant que deux parallèles se rejoignent a l'infini, on avancera pas, des lors qu'on peut démonter le théorème en traçant deux cercles de rayons différent dans un même centre.

Marcel assisté par Jack et Elwood
 
paul

18/07/2006
09:53
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Gracian, c'est vrai, je n'en ai pas lu une ligne et autant pour moi sur l'erreur de siècle. Seulement j'attendais précisément qu'on m'en parle "philosphiquement", et on m'a présenté un jésuite de Cour, et c'est tout, pas un mot d'acculturation sur un personnage que l'on compare à La Rochefoucault que j'ai lu in extenso, celui-là et dont je confirme la médiocrité philsophique. Que pouvais-je écricre d'autre sur ce Gracian qui appartient à la culture de salon s'il faut en croire ce que FC nous donne à entendre. A propos de Spinoza, je présente notre anglo-saxon plutôt comme une victime de FC que comme un mauvais commentateur de Spinoza. Pour le reste, la vulgarité et l'insulte gratuite n'apporte rien de philosophique.
 
La reine des belges

18/07/2006
10:52
requête à sa sainteté Paul VII

Cher et éminent Paul serait-ce démesurément optimiste que de vous demander de ne pas vous contenter d'éjecter élégamment et lapidairement l'un ou l'autre penseur hors du champ de la philosophie et subséquemment au lieu de cela de bien vouloir adjoindre à vos excommunications une définition de ce qu'est ou devrait être la philosophie ??

Car voyez vous une définition même tout aussi lapidaire que le discours d'exclusion qu'elle accompagnerait, ca ne peut qu'apporter une non négligeable efficacité à votre diatribe.

Respectueusement à vous (eu égard à votre blogue)

Signé : Votre Reine
 
Jack

18/07/2006
18:08
en mission pour le seigneur

interressant serait de démontrer la definition de la philo ainsi que son utilité
 
Zx

20/07/2006
09:29
L'Espagne et la philosophie

Pour être un tant soit peu juste, soulignons tout de même, en passant, que l'équipe espagnole de philosophie compte tout même dans ses rangs un joueur de la trempe de Raymond Lulle (le Leibniz catalan !)


(il était temps que la coupe du monde s'arrête pour qu'on parle enfin d'autre chose que de foot sur France Culture)
 
Henry Faÿ

20/07/2006
10:53
les Pyrénées sont-elles franchissables?


J'avais un prof qui, à notre étonnement, ne cessait de nous parler d'Ortega y Gasset. Le connaissez-vous?

 
Zx

20/07/2006
11:07
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

J'en ai entendu parler mais je confesse ne pas l'avoir lu.

Il est certain que l'Espagne entretient des rapports contrariés avec la philosophie. Je me souviens d'un condisciple espagnol qui expliquait à mon professeur d'histoire de la philosophie que dans son pays LE philosophe étudié (le seul, l'unique) était (est toujours ?? - cette anecdote a 4 ou 5 ans à peine)... Saint Thomas d'Aquin.

Or, il faisait montre d'une avidité évidente à étudier d'autres philosophes ; y compris les plus incontournables qu'il donnait pourtant l'impression de découvrir (le cours, en l'occurence, était consacré au Gorgias de Platon - pas le moins connu des philosophes, on en conviendra aisément je pense !!).
 
Zx

20/07/2006
11:13
Provincialisme culturel ???

Cela étant, citer Ortega y Gasset est sans nul doute un trait fort peu commun et, au cours de mes années d'études, je n'ai pas le souvenir que son nom ait jamais percé dans aucun séminaire/conférence/conversation, etc.
 
Henry Faÿ

20/07/2006
12:34
je m'souviens


Il me revient à la mémoire que ce professeur, Jean Lecarme Lycée Louis le Grand pour ceux qui l'auraient connu nous parlait aussi souvent de Miguel de Unamuno, beaucoup plus connu celui-ci et qui a droit à un portrait dans le Petit Robert des Noms Propres.
Un jour, sur les quais j'ai acheté un livre croyant que ce professeur tant estimé en était le co-auteur, petite déception, ce n'était pas lui.
Monsieur Lecarme avait des idées très affirmées sur la querelle qui a opposé les jésuites et les jansénistes, c'était en quelque sorte son dada. À chaque fois qu'on dit n'importe quoi sur les jésuites et ça arrive souvent, j'ai une petite pensée pour lui.


 
Zx

20/07/2006
14:37
moi aussi :)

Ce qui m'amène à mentionner plusieurs scolastiques tardifs espagnols à l'instar de Francisco Suárez, dont Heidegger a beaucoup parlé en son temps (de même que J.-F. Courtine plus récemment), ou Luis de Molina, l'homme des futuribles.

Comme quoi l'Espagne n'est pas un désert philosophique... :smiley:
 
Zx

20/07/2006
14:39
zut !

je voulais bien sûr écrire :

désolé
 
Elwood

20/07/2006
16:49
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

ZX l'illuminé Catalan, ce serait interressant d'en savoir plus, mais bon si on en revenait a l'eau plate?
 
paul

21/07/2006
06:50
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

exceptionnellement à l'intention de la reine des Belges :

la philosophie est la discipline de pensée la plus simple car elle ne comporte qu'un seul sujet qui s'énonce comme la "question de l'Être". Quitte à passer pour tout ce qu'on veut dans le style "prétentieux" voire unijambiste de la pensée (tiens ça me plaît ça), je réfute tout le mélange que l'après Descartes/Spinoza à fabriqué à partir des "sciences humaines" introduites en contrebande dans la philosophie comme en en faisant partie (encore que la Question de l'Être peut être présente dans n'importe quel registre qui, à l'instar du pragmatisme contemporain refuse même de considérer, elle, la légitimité de cette question. Il y en a même qui vont encore beaucoup plus loin en accusant la métaphysique d'avoir perdu quelques millénaires à se poser cette question.

J'attendais donc, de la part des commentateurs compétents (c'est le mot préféré de Peirce qui a toujours confondu la philosophie et la gestion d'entreprise), qu'ils m'indiquent la place qu'occupent Gracian et Spinoza par rapport à la Question de l'Être, histoire de voir s'il y aurait intérêt à s'y consacrer un tant soit peu.

Il y a un problème grave en philosophie, c'est que la structure qui la (dés)sert, c'est à dire l'Université, exige une spécialisation qui permet rarement, aujourd'hui, quelque chose comme un encyclopédisme philosophique. On peut donc ignorer un Gracian sans se sentir coupable, mais si par goût pour la culture on se permet d'étudier La Rochefoucault (dont au demeurant le tour est vite fait) et qu'on n'y trouve pas une ligne philosophique, et que, des fonctionnaires de la philosophie "compétents" nous offre une comparaison de Gracian avec ce même La Rochefoucault, alors cela nous permet de faire l'impasse sur un travail qui prend le temps à d'autres travaux plus urgents.

Pour finir l'essentiel, oh ma Reine : la philosophie n'est pas d'abord l'accumulation de lectures ou le savoir répertorié des concepts et de leurs auteurs, mais une recherche personnelle, un désir, voire un besoin de mettre en perspective le sens de ce qu'on fait et de ce qu'on est. Les bonnes lectures sont donc celles qui vous aident dans cette recherche sans que pour autant il ne faille s'imaginer que les réponses se trouvent dans des textes, mais finalement seulement en soi-même. Si on veut en faire plus, alors on ajoute aux bonnes lectures, l'écriture qui tente de rendre compte des progrès qu'on estime avoir soi-même accompli sur la voie indiquée par la Déesse que Parménide a rencontré un jour sur son propre chamin de pensée.

Voilà, j'espère t'avoir donné une réponse ou des éléments de réponse. Mais je ne refuse jamais de satisfaire une curiosité qui porte sur la philosophie, et le dialogue reste ouvert au-delà des sentiments assez hideux que l'on rencontre sur ce Forum.

NB : comme je sais que tu connais mon site, je ne peux que te conseiller de lire le tout premier petit texte (7 ou 8 pages) qui porte le titre d'Ontologie. Je l'ai écrit il y a plus de quinze ans, mais je ne pense, hélas n'avoir guère progressé depuis sur le fond. Il reste donc valable même si j'exprimerais aujourd'hui certaines propositions différemment, car ce qu'apporte la lecture c'est essentiellement une amélioration du style et de l'intelligibilité.
à ton service...philosophique

 
LRDB

21/07/2006
10:58
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Merci de cette réponse Paulo, ainsi que de cette ouverture au dialogue. Je tenterai d'y apporter une réponse en forme de question
 
shhh

21/07/2006
11:01
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Et bien nous arrivons aux limites du projet philosophique n'est-ce pas ?
On peut certes ignorer Gracian et autres Machiavel, mais alors, c'est que la philosophie, comme on peut le pressentir, ignore la question du pouvoir et de son exercice, ou tout au moins se montre d'une extrême maladresse à en saisir l'incidence sur, justement, la question de l'être.
Si je devais rapprocher Gracian d'un autre personnage ce serait de Velasquez, peignant la cour d'Espagne avec un regard profond et critique, dont on a encore du mal à saisir l'intensité.

 
shhh

21/07/2006
11:09
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Et d'ailleurs si on m'entreprenait sur le sujet de la philosophie espagnole, je répondrais en demandant quel autre pays peut se targuer de tels peintres.
 
Jack Marcel d'Elwoo

21/07/2006
17:23
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Si je devais rapprocher Gracian d'un autre personnage ce serait de Velasquez, peignant la cour d'Espagne avec un regard profond et critique, dont on a encore du mal à saisir l'intensité.

arf Shh , me fait toujours rire, j'aime cette vision.
Paulo rejoint donc la theorie des eaux gazeuses et ses devellopements, de l'insipide on brode pour le rendre acceptable, et oui paulo ce n'est que pour éloigner la mort tout ce fatras philosophique, des lors on comprend mieux le fondement religieux et l'exploitation des divers fonds de commerce.
l'etre n'est rien et ne produit rien, aux echelles de grandeurs scentifiques ou nous parvenons, l'insignifiance de l'etre prend sa dimension au sein des univers multiples, alors que ton etre est encore figé sur une terre plate et heliocentrique


ce que nous pouvons percevoir plus ou moins
http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiqu.htm#quanta< /A>


cette subtilité en fin de page est remarquable

" On dit parfois que

o la réalité est créée par l'observateur

§ Je laisse méditer votre esprit philosophe …
"

 
shhh

21/07/2006
17:39
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Et Paul, je croyais que tu avais fréquenté quelques situationnistes, pour qui Balthazar Gracian était loin d'être quantité négligeable. Ne serait-ce que parce qu'il est un de ceux qui a abordé la stratégie, en ce qu'elle est une façon de maîtriser l'évènement et de transformer une situation. Autre chose que Mitterrand, qui lui, n'était que ruse et opacité.
Oui, j'avoue avoir pour Balthazar Gracian un grand penchant. Il est aussi un de ces représentants d'une rigueur toute latine, rigueur qui nous manque, à nous autres teutons.
Tout particulièrement quand nous construisons ces grands systèmes philosophiques qui se cassent la gueule à la première révolution, industrielle ou sociale. Et où les plus profonds d'entre les philosophes n'ont d'autre choix que de se réfugier dans quelque religiosité frileuse, la folie, ou l'obéissance.
 
Henry Faÿ

21/07/2006
18:58
n'est-ce point admirable?


Entendu ce matin cette citation de Michel de Montaigne:
"La constance même n'est autre chose qu'un branle plus languissant"
C'est très bouddhique et ils n'ont pas manqué de le signaler.


 
Agnès

21/07/2006
19:19
Question béotienne

Les bouddhistes considèrent-ils que le monde est "une branloire pérenne" ?
 
shhh

21/07/2006
20:00
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Ouais, faut voir à voir...Le bouddhisme c'est quand même vachty compliqué.
 
Henry Faÿ

21/07/2006
20:33
le Docteur illuminé


<<ZX l'illuminé Catalan, ce serait interressant d'en savoir plus, mais bon si on en revenait a l'eau plate?>>


Je suis allé voir ce qu’en dit l’encyclopédie de la Pléiade Histoire de la Philosophie, la partie consacrée à la philosophie médiévale est signée Jean Jolivet.
Voici ce qui est dit de ce personnage hors du commun et pittoresque entre tous. Une page et demi lui est consacrée et j’ajoute quelques renseignements glanés dans le Petit Robert des Noms Propres). Sur wikipédia, il n’y a pratiquement que des données biographiques.

Raymond Lulle ou Ramon Llull est mort en 1316 à plus de quatre-vingts ans.
Il est l’auteur d’ouvrages mystiques (donc réputés non philosophiques). Sa métaphysique ne le distingue guère des maîtres de la tradition franciscaine. Il a joué un rôle dans l’histoire de l’orientalisme, a fait enseigner l’arabe et l’hébreu dans les grandes universités, il a beaucoup voyagé en terre musulmane où il a déployé une activité passionnée pour la conversion des infidèles. Il s’est opposé aux doctrines d’Averroës, et il est l’auteur d’une œuvre immense en latin et en catalan langue à laquelle il a donné son prestige littéraire. Son œuvre en vers est à la fois lyrique et didactique.

Le livre de l’ami et de l’aimé est considéré comme un chef d’œuvre de poésie lyrique.

Il a élaboré une méthode de démonstration logique fondée sur une sorte d’analyse combinatoire qui permette de construire des raisonnements invincibles et aide ainsi à la propagation de la foi chrétienne.

( !!!)

Par exemple, dans son Ars inventiva veritatis, il donne un formulaire de neuf lettres dont chacune représente un attribut divin, une relation logique ou quantitative (différence, égalité) et un type de question (est-ce que ? quoi ?)
Puis il décrit quatre « figures » c’est-à-dire des représentations spatiales de certains rapports entre ces termes, et d’autres connexes ; les troisième et quatrième sont composés respectivement de trente-six cases et de quatre-vingt-quatre cercles : ces nombres sont ceux des combinaisons, deux à deux ou trois à trois, des neuf termes primitifs. Puis il donne dix-huit définitions (celle des attributs et des relations abstraites nommés dans la liste de base) ; puis dix règles, qui correspondent à dix « questions générales » (les neuf qu’il a énumérés, auxquelles il ajoute celle du mode).

Tels sont les principes ; ensuite vient la mise en œuvre.
Elle comporte deux moments : d’abord, il faut « réduire les termes implicites des questions » aux principes d’abord énumérés ; c’est donc à une analyse logique qui ramène le complexe à ses éléments simples. Ensuite, en faire autant pour les règles : aller encore « de l’implicite à l’explicite » ; réduction, ici, de rapports complexes à des rapports simples. Enfin, Lulle donne une « table » de quatre-vingt-quatre colonnes constituées de symboles littéraux : matrices qui permettent, un problème étant donné, d’en épuiser toute la matière d’une façon rigoureuse. Il étudie entièrement quelques questions à titre d’exemple et en énumère plus de trois-cents autres.

Ailleurs, Lulle énonce l’idée d’une « science générale », qui aurait « ses principes généraux, dans lesquels les principes des autres sciences, les particulières seraient implicitement contenus, comme le particulier dans l’universel ».

Il a donc au moins entrevu une organisation systématique du savoir fondée sur un petit nombre de termes et de règles absolument premiers. À ce titre, et aussi pour avoir construit des schèmes de raisonnement définis a priori par des arrangements de termes il occupe un rang particulier dans l’histoire de la logique. Leibniz, qui ne cite, ne s’y est pas trompé : il a vu en lui un de ses précurseurs.

Je ne saurais dire à quel point ce texte rend fidèlement compte de la pensée « philosophique » du « Docteur illuminé » dont la biographie est si fascinante. Il est toujours imprudent d’exprimer des opinions quand on ne dispose que de sources indirectes. Vous partagerez sans doute ma perplexité devant cette « démonstration logique » et ces « raisonnements invincibles » que je verrais assez bien dans le rayon numérologie d’une librairie ésotérique. Que de plus savants que moi s’il y en a sur ce forum veuillent bien compléter mon information, il me semble que, pour ce qui est de la philosophie, tout cela relève plutôt de l’anecdote. Il serait bien intéressant d’avoir accès aux œuvres poétiques.


 
shhh

21/07/2006
21:03
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Si vous avez tenté de lire un traité de mathématiques grec, Pythagore ou Thalès, vous auriez aussi une impression d'ésotérisme. On n'est même pas sûr d'avoir compris leur mathématique. Newton lui-même avait hésité entre des recherches alchimiques ou physiques. C'est Leibniz qui l'a dissuadé de persister dans l'alchimie.
Pour dire qu'il n'est sans doute pas surprenant qu'un logicien du XIIIème siècle puisse sembler ésotérique.

 
shhh

21/07/2006
21:05
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Etant bien précisé que je n'ai rien lu de lui. Mais il n'est pas exclu que je le fasse, tant je fais peu confiance aux interprétations et commentaires contemporains.
 
Henry Faÿ

21/07/2006
21:22
les très riches vendredis de la philosophie


<<Les bouddhistes considèrent-ils que le monde est "une branloire pérenne" ?>>

Et comment! Je fais ma petite recherche sur gogole sur "branloire pérenne" et je trouve le texte de Montaigne. ca saute aux yeux, c'est la fameuse "impermanence" ou anicca (merci wikipédia) tellement bien évoquée. Incroyable ce que ça peut être bouddhiste! La méditation bouddhiste s'y trouve. Ce qui est vraiment extraordinaire, c'est qu'en cherchant "branloire pérenne" on trouve des articles en vietnamien et en chinois!

<<LES autres forment l'homme, je le recite : et en represente un particulier, bien mal formé : et lequel si j'avoy à façonner de nouveau, je ferois vrayement bien autre qu'il n'est : mes-huy c'est fait. Or les traits de ma peinture, ne se fourvoyent point, quoy qu'ils se changent et diversifient. Le monde n'est qu'une branloire perenne : Toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Ægypte : et du branle public, et du leur.
La constance mesme n'est autre chose qu'un branle plus
**************************************************** languissant.
************
Je ne puis asseurer mon object : il va trouble et chancelant, d'une yvresse naturelle. Je le prens en ce poinct, comme il est, en l'instant que je m'amuse à luy. Je ne peinds pas l'estre, je peinds le passage :
*************************************************
non un passage d'aage en autre, ou comme dict le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure. Je pourray tantost changer, non de fortune seulement, mais aussi d'intention : C'est un contrerolle de divers et muables accidens, et d'imaginations irresoluës, et quand il y eschet, contraires : soit que je sois autre moy-mesme, soit que je saisisse les subjects, par autres circonstances, et considerations. Tant y a que je me contredis bien à l'advanture, mais la verité, comme disoit Demades, je ne la contredy point. Si mon ame pouvoit prendre pied, je ne m'essaierois pas, je me resoudrois : elle est tousjours en apprentissage, et en espreuve.


 
shhh

21/07/2006
21:23
en passant...

Du reste je ne vois que le mysticisme pour avoir pu fonder l'algèbre, qui ne peut se concevoir que libéré des chaînes de la matière sensible, et est par conséquent très aventureuse. Leibniz était très religieux, il invente un système justement pour fonder sa croyance.
Il est vrai qu'une fois perdus ces concepts mystiques, il ne reste plus qu'à caser ces gens au rayon ésotérisme de la fnac, ou au rayon anecdotes de FQ; et Jérôme Bosch dans les bandes dessinées, et zou.
 
shhh

21/07/2006
21:29
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Encore que je me demande quels arguments opposait Lulle à Averroes. Somme toute l'algèbre est bien le nom francisé d'un mathématicien arabe. Il leur a peut-être piqué leur notion de logique, pendant qu'il les combattait.
 
shhh

21/07/2006
21:31
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Bon. Laurent ou quelqu'un d'autre a peut-être une référence radiophonique sur Lulle ? ça me plairait bien, tiens.
 
shhh

21/07/2006
21:39
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Et pour ce qui est du bouddhisme l'analogie me semble un peu osée. La seule notion que j'en ai est que le bouddhisme attribue une seule âme au monde, il en suit que chaque être est un avatar de cette âme. On ne peut donc expliquer l'individu qu'autant qu'on affecte à l'âme unique du monde une capacité à être constamment mouvante. Est-ce bien le sens qu'évoque Montaigne ?
 
Agnès

21/07/2006
22:16
A sauts et à gambades

Merci pour les éclaircissements, il va falloir que j'y regarde de plus près. Pour ce qui concerne Montaigne, il s'en est donné une édition excellente à L'Imprimerie nationale, par André Tournon : le texte est débarrassé de son "orthographe" pseudo- Renaissance (qui n'est pas celle de Montaigne, car il y a une orthographe "Viollet Leduc" comme il y a une architecture idème, avec un nombre de variations entre le texte d'origine et le texte imprimé qui est phénoménal !), mais restitue en revanche la très personnelle ponctuation de Montaigne. Cette élimination de tous les archaïsmes orthographiques, et eux seuls, rend la lecture infiniement plus fluide, et les notes et la préface sont excellentes. 3 gros et beaux tomes.
Quant à R.Lulle, il y a eu autrefois une édition bilingue du "Livre de l'ami et de l'aimé" chez Autrement dans la petite collection Orphée.

 
shhh

21/07/2006
22:32
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Merci, je vais tâcher de trouver ça.
La tour de Montaigne comporte une chapelle, dans laquelle il y a une statue de St Michel terrassant le dragon. Tous les soirs, Montaigne allait y prier, pour saint Michel disait-il, mais aussi pour le dragon, ajoutait-il.
 
Henry Faÿ

21/07/2006
23:25
pas d'opposition esprit-matière dans le bouddhisme


<<Et pour ce qui est du bouddhisme l'analogie me semble un peu osée. La seule notion que j'en ai est que le bouddhisme attribue une seule âme au monde, il en suit que chaque être est un avatar de cette âme. On ne peut donc expliquer l'individu qu'autant qu'on affecte à l'âme unique du monde une capacité à être constamment mouvante. Est-ce bien le sens qu'évoque Montaigne ?>>

Cette conception semble plus hindouiste et plus particulièrement védantiste que bouddhique. (La pierre angulaire du Védanta repose sur l'identification de l'Atmân, principe divin des individus, le Soi ou l'âme existant dans chaque individu avec le Brahman, l'absolu indifférencié).

Le concept d'âme est étranger au bouddhisme, il est cependant beaucoup question dans le bouddhisme de "conscience immatérielle" comparé à un "fleuves". Je lis dans la moine de le philosophe de Jean-François Revel et Matthieu Ricard que "l'opposition esprit-matière n'est pas irréductible" (comme elle l'est dans certaines occidentales comme par exemple le thomisme) donc qu'il n'y a pas à proprement parler d'âme.

Bien entendu, il ne faut pas faire de Montaigne un véritable bouddhiste mais je suis frappé comme l'ont été les commentateurs de ce matin par son appréhension très bouddhiste de la notion d'impermanence, très importante dans le bouddhisme. Par ailleurs, Matthieu Ricard dans un même mouvement fait l'éloge des Lettres à Lucilius de Sénèque et de Montaigne qui donne des préceptes pour conquérir une sorte de liberté intérieure, de détachement.

 
Henry Faÿ

21/07/2006
23:37
d'où vient le mot algèbre


<<Somme toute l'algèbre est bien le nom francisé d'un mathématicien arabe.>>

wikipédia: Le mot algèbre vient de l'arabe &#1575;&#1604;&#1580;&#1576;&#1585;, qui est devenu al-jebra en latin et qui signifie « la réunion » (des morceaux), « la reconstruction » ou « la connexion ». C'est le titre d'un ouvrage du mathématicien perse Al-Khawarizmi qui reprend, dans la première partie du IXe siècle, les travaux de Diophante d'Alexandrie (IVe siècle). Ce dernier avait imaginé de représenter une inconnue par un symbole nommé arithme. Le titre de cet ouvrage (Al-jabr wa'lmuqabalah) qui s'inscrivait dans l'époque d'essor des sciences et techniques islamiques (la culture de l'époque voulait que tout savoir soit traduit en arabe et disséminé dans tout l'Empire), a donné le mot moderne Algèbre.

Dans le Petit Robert, pas tout à fait la même version: latin médiéval algebra, al-jabr "contrainte, réduction", dans le titre d'un ouvrage de Al-Khawarizmi IXe siècle.


 
Henry Faÿ

21/07/2006
23:48
&#1575;&#1604;&#1580;&#1576;&#1585


&#1575;&#1604;&#1580;&#1576;&#1585;, ça voulait dire alif, lam, djim, ba et ra, vous l'aviez compris.


 
shhh

21/07/2006
23:53
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Ok, c'est le mot algorithme qui dérive du dit mathématicien.
 
shhh

21/07/2006
23:55
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Quoiqu'il en soit cette erreur ne remet pas en cause mon interrogation sur les fondements de la logique algébrique.
 
.........

21/07/2006
23:59
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

en quelques mails la disctution devient tres interressante.... pardonnez l'inculture de ne pouvoir suivre...
 
Zx

22/07/2006
08:29
sur Lulle

Voici un site proposant une version informatique de l'Ars Magna lullien :http://lullianarts.net/cont.htm


Lulle a également eu une importante activité de conversion à l'aune de laquelle il faut (re)lire l'ensemble de son oeuvre (des ses romans à l'Art majeur).

A cet égard, s'il combat Averroès c'est parce qu'il voit dans l'oeuvre de ce dernier les possibles germes d'un affablissement de la foi chrétienne. C'est donc exclusivement en terre d'Occident qu'il combat le Commentateur mais rêve, parallèlement, de le voir triompher en Orient. Parcequ'il se sent plus proche d'Al Ghazali, au motif que ce dernier propose une voie opposée à celle d'Averroès en fortifiant la foi musulmane, c'est bien ce dernier qui est, sur le sol oriental, son véritable ennemi (il rêve en somme de voir triompher des idées opposée aux siennes susceptibles de saper les fondements de l'Islam en Orient - celles d'Averroès, et des idées plus prohes des siennes - ou d'Al Ghazali, en Occident).

L'ironie de l'histoire c'est qu'avec la condamnation d'Etienne Tempier en 1270 dont a beaucoup parlé Alain de Libéra (Penser au Moyen-Age), c'est en Euroepe que l'averroïsme, sous une forme certes tronquée, va finir par se répandre.



Ensuite, Lulle est aussi un romancier. A cet égard, le Livre de l'ami et de l'aimé fait partie intégrante de Blanquerna, son premier roman. On peut aussi mentionner Félix ou le livre des merveilles traduit en français.



En fait, il a oeuvré dans des domaines aussi divers que la mystique, la "computation", le roman, la chevalerie, l'évangélisation, l'élaboration de communautés religieuses, la poésie, etc.


Je vous propose une courte bibliographie partielle et partiale puisque tirée de ma bibliothèque :

-Le livre de l'ordre de la chevalerie, Gui Ténardier éditeur (sur les fondements de la chevalerie).

-Le livre du gentil et des trois sages, editions de l'éclat (dialogue entre un juif, un musulman et un chrétien qui exposent, à un gentil efrayé par la mort, les fondements de leurs religions respectives).

-Blanquerna, dedalus european classics (en angais en l'absence de traduction française - premier roman de Lulle et chef d'oeuvre de la langue catalane)

-Félix ou le livre des merveilles, Anatolia, éditions du rocher (contient le livre des bêtes - intinéraire du jeune Félix parti découvrir le monde)

-L'art bref, cerf (exposition condensée de l'Ars lullien)

A noter que Le livre du gentil et des trois sages est disponible en lecture libre sur le site de l'Eclat à cette adresse : http://www.lyber-eclat.net/lyber/ramonlull/index.html

Sur Lulle en français voir par exemple Hughes Didier, Raymond Lulle, Desclée de Brouwer.

:)
 
shhh

22/07/2006
08:35
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Merci beaucoup. Très chouettes votre résumé et votre bibliographie.
Clair, documenté, encore merci.
 
Zx

22/07/2006
09:01
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Je vous en prie, merci à vous

Je sais qu'il y a par ailleurs d'autres textes de Lulle en français mais je les connais moins et, surtout, j'ignore s'ils sont toujours disponibles.
 
Henry Faÿ

22/07/2006
09:31
et la philosophie dans tout ça?


Ces textes, ne serait-ce que par leurs titres (le livre de l'ami et de l'aimé) font envie mais ce que je voudrais savoir c'est ce qu'on doit penser du projet philosophique du catalan, selon Jean Jolivet "d'élaborer une méthode de démonstration logique fondée sur une sorte d’analyse combinatoire qui permette de construire des raisonnements invincibles et aider ainsi à la propagation de la foi chrétienne".
(i) a-t-il vraiment eu ce projet? Sans doute.
(ii) tout en faisant preuve d'ouverture d'esprit et en n'oubliant pas que tout cela a été conçu au XIVe siècle peut-on affirmer que la démarche ait une quelconque pertinence?
Il n'est sans doute pas facile de répondre à cette question.


 
elwood

22/07/2006
09:34
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Salut zx

peut on voir en Lull, un precurseur des courants humanistes ?
J'ai du mal a formuler la question et pardonne le faible niveau, mais peut on réaliser un pont de transfert entre orient et occident par ce personnage?
Y a il une suite logique ou une reprise entre Lull et Amyot ? C'estait une question a 10 balles, je sais, mais c'est tres sympa tes liens.
t'es un bête lol!
 
Henry Faÿ

22/07/2006
10:00
de la philosophie ou une curiosité?


<<Si vous avez tenté de lire un traité de mathématiques grec, Pythagore ou Thalès, vous auriez aussi une impression d'ésotérisme. On n'est même pas sûr d'avoir compris leur mathématique. Newton lui-même avait hésité entre des recherches alchimiques ou physiques. C'est Leibniz qui l'a dissuadé de persister dans l'alchimie.
Pour dire qu'il n'est sans doute pas surprenant qu'un logicien du XIIIème siècle puisse sembler ésotérique.>>

Il ne reste aucun écrit de Pythagore. De Thalès, je ne sais pas, probablement pas. Qu'il y ait eu dans l'histoire des sciences une lente, très lente transition entre la pensée magique et la pensée rationnelle, je l'admets volontiers mais Ramon Lulle n'est pas connu comme mathématicien mais comme théologien, poète et philosophe, la question que je me pose c'est si la partie philosophique de son oeuvre qui me paraît si extravagante dans son projet et ses méthodes d'après ce que Jean Jolivet en dit a une quelconque pertinence ou doit être considérée comme une simple curiosité du temps (XIIIe-XIVe siècles et non XIVe comme je l'écrivais plus haut. Avis aux spécialistes qui sont légion sur ce forum.



 
Zx

22/07/2006
11:34
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Pour Henry :

Je tiens d'abord préciser qu'à mon sens on ne peut pas diviser le personnage en philosophe, poète ou mystique. Je dirai qu'il reste philospophe dans chacune de ces activités (en particulier lorsqu'il parle de l'amour ; j'y vois pour ma part une vrai réflexion philosophhique sur ce thème où l'on peut lire l'importance extrême du thème de la conversion dont je parlais tantôt).

Ensuite, cette partie systématique de la pensée de Lulle est, il est vrai, très "spéciale" dirons-nous. Je crois qu'il faut surtout retenir l'originalité du projet qui fascine d'ailleurs certains spécialistes des ordinateurs (dont Martin Gardner). Maintenant, l'at-t-il mené à bien ? Non, il n'est pas pas davantage parvenu à convertir les musulmans (qui l'ont finalement lapidé !!) au christianisme, que le pape à ses idées (il s'en plaint dans un poème fameux, dont le titre m'échappe présentement, en des termes amers).

Cela étant, à mon sens, sa réflexion "combinatoire" n'est pas si farfelue. On peut peut-être s'en rendre compte médiatement en renvoyant à un aspect peu connu et pourtant fécond de sa pensée qui l'a conduit à proposer une réflexion sur le vote qui anticipe les résultats de Borda et Condorcet dans certains textes peu connu (même des spécialistes) ou découverts tout récemment.

Voici un article sur cette question ainsi qu'une traduction du texte de Lulle (en anglais malheureusement): http://www.math.uni-augsburg.de/stochastik/pukelsheim/2001a. html

Je crois que cet aspect donne, indirectement, plus de crédit qu'on pourrait a priori penser à un projet, il est vrai, d'une ambition qui frise l'extravangance.

 
z

22/07/2006
12:02
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Pour Elwood : Je ne suis pas sûr. Il parlait l'arabe et a réfléchi au dialogue interreligieux mais il est avant tout celui qui doit convertir, donner de nombreux amants à son aimé pour reprendre les formules du Livre de l'ami et de l'aimé.

Le livre du gentil et des trois sages, un livre de "jeunesse" pour lui (jeunesse eu égard à son activité philosophique plus qu'à son âge) est sans doute le plus "ouvert" de Raymond sur l'islam et pourtant, il ne rompt pas avec une ambiguïté au coeur de sa pensée : "comme tant d'autres écrits, cette oeuvre manifeste la position ambivalente de Lulle qui veut à la fois dialoguer avec l'islam et le convertir, c'est-à-dire en finir avec lui" (Hugues Didier - le chapitre 8 de son livre est consacré à cette question et je ne peux qu'y renvoyer ).

On ne saurait mieux, je crois, résumer sa position (elle n'exclut d'alleurs pas une connaissance de l'islam à mettre à son crédit, mais il faut reconnaître que c'est l'homme Raymond Lulle tout entier qui a quelque chose d'encyclopédique)
 
Zx

22/07/2006
12:03
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Pardon, une erreurr de manip' m'a fait poster le message ci-dessus trop rapidement mais il est de moi.
 
Agnès

22/07/2006
14:12
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Je n'ai pas le temps de suivre, je reviendrai plus tard, mais que voilà de vendredis maigres qui se sont transformés, thanks aux aimables foromeurs, en samedis gras !
 
Henry Faÿ

22/07/2006
15:07
c'est trop !!!!!!


<<donner de nombreux amants à son aimé>>

Cette formule me fait chavirer.



 
Zx

22/07/2006
15:20
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"Dis, ô fou, qu'est-ce que l'amour ? - Il répond : Amour c'est l'union de l'intention et de l'action dans la volonté de l'Ami en vue de servir et louer son Aimé et pour que les autres le fassent. - Et l'on se demande si l'amour s'harmonise mieux avec la volonté de l'Ami quand celui-ci aspire à se confondre avec son Aimé, ou quand il désire que les autres le fassent."

(Raymond Lulle, Livre de l'Ami et de l'Aimé, trad. Max Jacob, Fata Morgana, 1987).
 
shhh

22/07/2006
16:12
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Henry, mon commentaire sur la difficulté de lecture de Thalès ou d'autres comme Euclide (les transcriptions existent, j'en ai vues) avait trait au fait que Leibniz semblait reconnaître en Lulle un logicien.
Plus près de nous, j'ai vu les fameuses lois de la gravitation classique dans le texte de Newton, et le chemin entre les lois qu'on connaît et l'énoncé qu'en donne Newton est loin d'être direct. Les mécaniciens affirment même que les lois de Newton sont peut-être une interprétation de ce qu'il voulait dire. Les grand progrès en mathématique et en physique, viennent peut-être bien de la simple invention d'une écriture mathématique.
Ainsi que le dit Zx, bien mieux que moi, nos classifications modernes des spécialités scientifiques ne fournissent pas le qualificatif adéquat pour des "savants" du XIIIème siècle, ou avant.
Il y a dans la denière citation que nous donne Zx un aspect aristotélicien (de l'âme) qui laisse penser que Lulle n'était sans doute pas qu'un mystique, et que sa contestation d'Averroes devait être assez subtile (entre aristotéliciens, tout n'était sans doute pas dit, il devait même en arriver à se contester lui-même.
C'est vrai que son projet semblait assez extravagant, de vouloir tout embrasser, zavaient des couilles en ce temps là. Finalement le monothéisme leur donnait des ailes à tous.
 
Zx

22/07/2006
16:36
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"C'est vrai que son projet semblait assez extravagant, de vouloir tout embrasser, zavaient des couilles en ce temps là. Finalement le monothéisme leur donnait des ailes à tous."

Ca c'est sûr. De même que pour aller seul, à 82 ans, à la conquête de l'Islam

Quant à son rapport à Aristote, il est assez complexe car : "comme Al-Ghazzâli, Lulle entreprend d'utiliser les catégories fondamentales de la logique aristotélicienne contre l'aristotéllisme et en faveur d'un certain néoplatonisme, ainsi que pour affirmer la rationalité du dogme". (Hugues Didier, opus cité)
 
elwood

22/07/2006
17:09
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

ZX, ou l'art de faire sauter mon seul neurone actif.
essayant de coller au fil je me lance dans la recherche internet et trouve ce site http://hdelboy.club.fr/elucidation.html
evidement avec toute la prudence recomandée des sites non officiels, nous voila en plus avec un Ramon alchimiste
merci pour la vision de Lull que je n'avais pas, je n'avais retenu que sa logique et sa base de travail qui avait inspiré Liebnizt, je n'avais pas entrevu la mission de conversion, comme quoi une fois de plus on ne retiens que ce qui nous interresse



shh, me surprend en disant "Les mécaniciens affirment même que les lois de Newton sont peut-être une interprétation de ce qu'il voulait dire"
 
shhh

22/07/2006
17:10
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Oui, grâce à vous le personnage commence à se dessiner.

 
shhh

22/07/2006
17:18
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Dom, je confirme. Non que Newton n'ait pas été l'auteur de ces fameuses lois. Mais la formalisation de ces lois, et leur démonstration, est plutôt reconstituée d'après ce qu'il en disait.

Albert le Grand, contemporain de Lulle, avait lui résolument opté pour une voie aristotélicienne, encore qu'on (la légende ?) lui attribue aussi un versus alchimiste.
L'église devait avoir quelques problèmes avec le genre de paroissien qu'était Lulle.

 
Zx

22/07/2006
17:21
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

J'avais complètement oublié l'alchimie, mea culpa Vous avez tout à fait raison ! Il ne faut surtout pas le négliger. C'est vrai que c'est l'aspect qui m'intéresse le moins mais je crois bien que dans ce domaine, Lulle occupe une place de choix.
 
Zx

22/07/2006
17:30
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"L'église devait avoir quelques problèmes avec le genre de paroissien qu'était Lulle."

Surtout que le parcours de Lulle est atypique : après avoir vécu une vie de patachon ( ), il se convertit, connu une illumination sur le mont Randa mais demeura un laïc de bout en bout.

Pour Albert le Grand, il me semble même que c'est plus qu'une légende...

Dans le même ordre d'idées, l'évêque de Cloyne qu'était Berkeley était très attiré par ces questions et à écrit un ouvrage pétri d'alchimie et d'ésotérisme, la Siris, en proposant de faire joueur à l'eau de goudron le rôle de panacée (pour soigner les pauvres notamment). Un bouquin assez particulier je dois dire (un délice pour les amateurs du genre, cela ne fait aucun doute !)
 
shhh

22/07/2006
17:35
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"..mais peut on réaliser un pont de transfert entre orient et occident par ce personnage?"
Ah, ben ça, c'est toute la question, et qui perdure de nos jours. Et aussi, de savoir s'il le faut, ou s'il faut au contraire marquer la dualité des modes de pensées, de telle sorte que le frottement renouvelle la pensée, et l'oblige à cette insécurité sans laquelle rien n'est jamais remis en question.Mais voilà, toutes les tentatives sincères ou pas de réaliser ce pont ont fini par discréditer leurs auteurs, et les renvoyer comme dit Henry, au rayon numérologie des librairies ésotériques.
 
dom

22/07/2006
17:49
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

les sources sont longue a lire
et je vous envoie cette fumeuse alchimie d'une logique sans faille

""Celui-ci avait en effet besoin d'argent pour ses croisades, mais des études récentes sur des documents historiques assurés de l'époque ont montré que Raymond Lulle n'avait pas fourni cet or au roi par un moyen hermétique, mais tout simplement en lui suggérant de prélever un nouvel impôt sur la laine ! ""

http://hdelboy.club.fr/elucidation.html


mince shh tu mets le chantier dans monjardin!

 
Zx

22/07/2006
19:02
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

""Celui-ci avait en effet besoin d'argent pour ses croisades, mais des études récentes sur des documents historiques assurés de l'époque ont montré que Raymond Lulle n'avait pas fourni cet or au roi par un moyen hermétique, mais tout simplement en lui suggérant de prélever un nouvel impôt sur la laine ! ""

La preuve qu'il n'était pas fou !
 
shhh

22/07/2006
21:35
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Et qu'il devait aussi un peu s'occuper d'économie, du moins suffisamment pour savoir ce que pouvait rapporter un impôt sur la laine.

 
paul

01/08/2006
08:19
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

à l'intention d'un pseudo Jack Marcel d'Elwoo :

"l'etre n'est rien et ne produit rien, aux echelles de grandeurs scentifiques ou nous parvenons, l'insignifiance de l'etre prend sa dimension au sein des univers multiples, alors que ton etre est encore figé sur une terre plate et heliocentrique"


Pour aligner des phrases aussi prétentieuses, il faudrait d'abord avoir une idée de ce dont on parle. Tes "grandeurs scientifiques", des "univers multiples" appartiennent à une dimension qui t'échappe et échapperont toujours à ceux qui croient avoir affaire au savoir parce qu'il alignent des équations, parfaitement muettes quant à leur sens ontologique.Mais pour comprendre seulement le sens de cette dernière expression, il faut avoir franchi des étapes de méditation que ne méprisent aucun véritable savant, qu'il soit Indien, Britannique ou Mexicain, sans pour autant abandonner sa "spécialité ontique". La science peut creuser dans l'infiniment petit et s'élancer dans l'infiniment grand, ces agitations ne changeront rien quant au mystère de ce qu'à chaque fois elle rencontre. D'ailleurs, à force de ne rencontrer à chaque fois que le même, il lui arrive de se décourager momentanément et de voir couper ses robinets financiers par les impatients du profit.

Mais tu dois être à l'abri derrière ta religion, ncp ?





 
paul

01/08/2006
08:31
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Shhhh,
Je me refuse à tout mélanger, methodologie oblige (c'était le mot d'ordre de toute réunion théorique). Lorsque Althusser mélange Spinoza et Machiavel, il y a un niveau conceptuel qui permet un Dire. Je n'ai ni le génie de ce professionnel de la philosophie, ni celui qui consiste à prétendre dire des choses de ce calibre sur ce Forum. Par conséquent je me contente d'exprimer (relis le tout premier fil) mon mécontentement de constater précisément que la prétention à parler à la fois de Gracian et de Spinoza est totalement manquée. A FC non plus, il n'y a pas de voix du calibre de celle d'Althusser mais il y a bien la prétention de faire comme si.
bien à toi
 
dom

01/08/2006
09:39
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

salut Paulo,
justement c'est parceque je ne comprend pas cette immensité et que je ne peux pas me situer dans une echelle de grandeur(-+metrique), bien sur que cela m'echappe, mais pourtant c'est la, visiple et presque "palpable et surtout vivant, il n'y a rien de pretentieux de constater qu'on est si peu de chose.

maintenant que tu puisse me démontrer que l'etre est un univers a lui seul,cela repousserait encore plus loin l'indefini, cependant je crains que l'etre ne soit qu'une programation qui charge son disque dur au gré de son éducation et de son experience.

au fait pourquoi les philosophes puissants etaient doués en mathematiques .

Paulo je n'ai pas d'education religieuse , et n'ai pas le temps de mediter, je me borne a rapporter des faits et a les ecrire, je n'essaie pas d'avoir raison, je constate, et je peux oublier un constat.Peut etre parceque cela m'ennuie profondement d'etre si petit, mais dans la mesure du possible j'essaie de ne pas etre comme la crapaud de Lafontaine, tout a ses limites au dela des quelles on franchi un autre "univers".
a+ Paulo
Dom alias jack marcel d'elwood

http://www.georgegraham.com/mp3/bluzpowr.mp3
 
paul

03/08/2006
06:50
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Pourquoi ces pièges à cons de faux pseudo ?
Dom,
D'admettre que tu ne comprends pas c'est déjà plus de la moitié du chemin ; tu connais quand-même l'alphabet socratique qui dit simplement que plus tu sais que tu ne sais pas, plus tu en sais.
La question de l'Être et l'ontologie c'est ça : ne jamais cesser d'agrandir son ignorance et apprendre à en tirer de la jouissance poétique. C'est l'humilité face à l'Être qui le fait craquer dans le sens de la poésie et du poïétique, c'est à dire du créatif. L'erreur, au contraire, c'est d'exiger de l'Être qu'il te rende fissa des comptes, comme le fait la Science et la technique, à quel prix!

Excuse moi de t'avoir renvoyé dans la théologie, mais le renoncement pour cause "d'incompétence" en philosophie ne laisse guère d'autre solution que la religion pour étayer le sens de ta vie. Il y a l'épaisseur d'un cheveu entre l'herméneutique du Livre (ou la lecture du bréviaire) et la recherche conceptuelle, c'est à dire la lecture toute bête de ceux qui ont cherché dans la zone de la question de l'Être. De Parménide à Heidegger ils ne sont pas si nombreux que ça, et comme dit le dernier cité, les textes les plus importants sont les plus courts (comme par exemple la Monadologie de Leibnitz)
salut p





 
Laurent Nadot

03/08/2006
11:17
La question de l'etre est demandee dans la Canopee

Paulo la contrib ci-dessus en est un exemple : ce que tu écris est très poétique mais aussi remarquablement obscur.

Paulo tes 2500 ans de culture ne t'ont visiblement pas appris à définir clairement ce dont tu parles. Or il ne suffit pas de s'abriter derrière des références et des allusions pour nourrir une discussion, qu'elle soit férocement abstraite (philosophie de l'hêtre) ou qu'elle se veuille appliquée à la vie des hommes (sciences humaines, sociales, historiques). Ajoutons que le lecteur (nous) n'est pas le seul à qui l'on puisse réclamer un effort : l'auteur (toi) doit aussi fournir un effort de clarté.

Paul si on ne lit pas Heidegger, ça n'est ni par aversion, ni par dégout, mais par choix culturel : j'ai un faible pour la clarté, figure-toi. Si on te lit ca n'est pas parce qu'on te comprend (vu mon faible pour la clarté), mais par pure amitié. Je n'ai ni amitié ni inimitié pour Heudegger : je m'en tamponne. La culture que je cultive est ailleurs, loin des bosquets de l'Hêtre et de la Canopée des gradns singes péteurs.

Mais une fois de plus je t'en conjure :

CESSE DE NOUS BROUTER AKE TES DELIRES ET ECRIS CLAIREMENT MERDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Laurent
 
dom

03/08/2006
17:03
un peu d'écoute

La, Laurent je ne suis pas d'accord,Paulo n'ecrit pas des conneries, il parle de sa specialité et ne dérive en aucun cas de maniere inclinatoire.
Tout comme je peux lui rentrer dans le cadre et de maniere assez brutale, la, je prend sa défense, je n'aime pas trop le Paulo politique, mais j'aime bien le Paulo philosophe.
j'aurais bien aimé lancer notre Paulo sur le sens de la matiere qui nous entoure et notre rapport a elle, etant donné que l'immortalité est la, "rien ne se perd rien ne se crée tous ou tout se transforme"
quelle valeur donner a la matiere, ou plutot jusqu'a quel point la definition du 1 comme entité se defini, le tout dans un mouvement brownien que la religion ne peut expliquer.
Pour une fois Paulo a été clair et concis, je pense avoir compris 80% du message.
Mais il m'a feinté, au sens ou il ne m'a pas répondu a ça "au fait pourquoi les philosophes puissants etaient doués en mathematiques ."
A part cette subtilité, " (comme par exemple la Monadologie de Leibnitz)"
Malheuresement, je ne suis ni matheu ni philosophe, mais le travail d'un philosophe et d'un matheu de conncert devrait se révéler tres interressant, l'un demontrant les theorie de l'autre.




 
laurent

10/08/2006
00:35
après le Liban, le Bilan

Navré, mais les contribs de Paul regorgent de name-dropping, de pétitions de principe, de digressions qui n'ont de philosophique que le jargon employé. Ca part dans tout les sens mais ça ne dit rien. Dans ce fil je repère, depuis le début :

- la limitation à la question de l'être : ça s'ouvre donc par une pure sottise, exempte de signification. La philosophie regorge d'ambition : elle traite de l'histoire des idées, elle explore les questions de la sagesse, de la connaissance, de la morale, de la logique. Elle recèle des ouvrages interminables abscons et illisibles, mais suasi des textes laconiques et limpides. Loin de moi l'intention de limiter la vérité aux seconds, mais ce sont les seuls que je lis, et je DENIE à Paul Kob le droit de les excommunier, au seul prétexte qu'il ne parvient à imiter que les autres, qui sont redisons le autrement, les fumeux et les pénibles.

- Evacuation des sciences humaines et sociales : très bien, très bien, mais dans ce cas, il faut cesser de les réintroduire à chaque occasion, or c'est ce à quoi on assite dans divers fils. Paul souffle le chaud et le froid : un coup il excommunie le sociologue même amateur, un coup il va le chercher pour l'inciter à lire Heidegger (lire ce monument en fil Attali sur le forum rose). Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ????

- Arguments d'autorité : dérive épuisante pour le lecteur. Il faut avoir lu Heidegger (même quand on parle de la consommation des français, si on ne cite pas Heidegger on est dégagé) ; il faut avoir lu non seulement Spinoza, mais les milliers de pages de commentaires sur Spi (bon encore ça, ça va), et pire : les pages du site de Paulo où il tartine sur Spi ( ah non, là c'est pas humain !!!). Devant une telle intimidation, si j'étais Bourdieusien tiens tiens, je parlerais ici de "Violence symbolique" : Paul assène et tente de faire taire en fournissant des chiffres magiques : la quantité de pages qu'il prétend avoir lues. Qu'il les aie ou non effectivement lues est de peu d'importance au regard de ce qu'il parvient à en produire en résumé : RIEN de lisible.

- Le militantisme à la con, assaisonné à la culpabiline : alors ça c'est toujours prêt à ressortir à l'occasion. Dès qu'on n'est pas d'accord ake le Paulo on se fait taxer de Sarkozyste, ou mieux, de sioniste, sans jamais l'ombre d'une justification. Ainsi dans je ne sais plus quel fil (pas le courage de chercher dans ce tombereau de sornettes), Paul prétend avoir été traité de nazi par la Reine. Pur délire (un de plus).

- Le renvoi systématique à la religion pour résoudre la question du sens de la vie, question qui pour la plupart des gens ne se pose tout simplement pas. Intoxiqué par le poids de ses livres Paul ne comprend pas qu'il vient de passer 40 ans à couper en 4 des poils de cul de grenouille sur des questions qu'il tente d'imposer à tout le monde ici, mais auxquelles on n'a nul besoin de lui pour apporter une réponse qui nous convient, et cela sans lire son site ni se réfugier dans la foi. Mais il montre 3 contribs plus haut que ça ne l'effleure tout simplement aps : ce type ne comprend rien à ses contemporains. Si c'est à ça que sert la philo (ne rien comprendre à ses contemporains) alors c'est pas de la filo, c'est de la folie.

- Enfin : la question de l'Hêtre reste despérément obscure, et tout au plus prétexte à la gueule de bois verbale.

Conclusion (attention elle est double) :
- Paul tu nous saoule.
- Tu ferais mieux de faire des jeux de mots vaseux, ça serait moins lourd.

La reine
 
dom

10/08/2006
01:34
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

ah, la Laurent, tu marques un point, au sens ou la lisibilité doit etre simple et accesible au plus grand nombre.On peut reprocher a Paulo d'etre assez compliquer et fuir les questions simples voir les embrouiller, peut etre qu'il n'a pas la réponse et essaie de s'en sortir par l'imposition d'une vision complexe, il nous reproche souvent d'etre binaire, ce qui confirme l'argument précédent,cette vision binaire est fortement contestée sur ce forum dans n'importe quel fil.
Ce qu'oublie les gens qui contestent cette vision c'est qu'elle est binaire en fain de parcour, mais pas dans son devellopement ni a son origine, la vision binaire est celle qui determine la prise de position et permet de trancher par elimination.
Ce qui m'amene a te demander si l'on peut parler de concept additif , ou de concept soustractif par élimination de données reconnues fausses.
Proceder du meilleur raisonement possible par des collages de pensée autre que la sienne, me parait assez special au sens ou deux concepts anachroniques ayant une valeur d'epoque differente me parait hasardeux, ou alors on m'explique, ce que je n'arrive pas a comprendre c'est la référence des textes, je ne mets pas en doute leurs qualités, mais bien leurs adaptabilités a nos époques.

Tout, ca prend des relents de Da Vinci code, ou l'on refait sa mixture et dont le peuple s'empare de l'information esperant la prendre pour vérité, ce n'est pas l'auteur(il ne maitrise pas les evenements) du livre que j'attaque mais le conglomerat de stupidités qu'il se suit du roman, pourquoi cet exemple, car a lire bien des intervenants, il semblerait tout sujets confondus que c'est l'additif d'idées vendues par les intellectuels cités qui crée le besoins émotionel du militant, donc il s'agit de véhiculer une charge émotionelle constante et mobilisatrice par l'intermediaire de textes plus ou moins pompeux basés strictement sur la capacité émotive, arf j'ai un peu de mal, mais j'espere avoir été clair


Paulo va se defendre tout seul, et il va nous expliquer tout ca de maniere plus claire.
Avec une idée qui me viens a l'esprit le petage de plomb exponentiel de Freud en fin de vie, qui a force d'accumuler des theories a fini en légume, a moins que, plus subtil, il n'aie pu décider de se remettre en question de maniere publique..... va savoir

Sur ce le quad c'est top fun, franchement mieux que le trail, MP3 on the road, franchissement et ballade, total éclate

 
Laurent

10/08/2006
17:10
la question de l' <<être compris>>

Désolé de m'être ainsi laissé emporter par l'agacement. Je dirais la même chose de Paul que de Xavier Delaporte : je ne pense pas qu'il soit idiot, mais ce qu'il écrit me semble l'être totalement.

Cela dit, je confesse ma propre incapacité : n'étant pas titulaire du baccalauréat, je n'ai pas bénéficié de l'initiation philosophique dispensée en classe de Terminale. Aussi suis-je peut-être inapte à piger seulement les prémisses de la pensée de Paul.

Mais justement : dans une contrib il félicite celui qui reconnait ne rien comprendre ("c'est la moitié du chemin" dit-il) et dans une autre il n'admet pas que je ne comprenne rien à ce qu'il raconte. Désolé Paulo, et cette fois c'est dit sans agressivité, mais ça,ça ne passe pas...

Cordialement

Laurent
 
dom

10/08/2006
18:15
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Bah,Laurent, j'aime bien tes réactions épidermiques cela change des réactions fadasses des gens qui pretendent maitriser et se donnent des airs de confesseurs sous pretexte de dialogue et d'échange on frise l'endormissement, l'énergie neccessaire a develloper une idée doit etre brute, c'est l'édulcoration qui la rend niaise. tu vas voir Paul s'y fera le temps de ruminer et de digerrer, je pense que ce qui doit l'ennuyer le plus ce n'est pas d'etre contredit c'est de ne pas etre compris.
 
paul

21/08/2006
15:59
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Avant de vous répondre à tous les deux en détail, je tiens à remercier Dom pour sa toute dernière phrase, car elle touche exactement là où il faut. Et cela me fait d'autant plus souffrir que je voudrais ne pas ressembler à ces manipulateurs de mots abscons, mais le travail du concept est une nécessité à laquelle il est impossible d'échapper totalement. Croyez-vous que vous êtes les seuls auxquels je dispense ce que je peux avec la rage de vouloir me faire comprendre ? Je retiens cependant que vos réactions me consolent d'une certaine manière car elles indiquent que vous n'êtes ni des pédants qui pensent savoir, ni des gens tout simplement indifférents à ce qu'ils ne comprennent pas. Si vous saviez combien je suis malheureux,à tort, de n'être pas un mathématicien, mais ce passage de Merleau-Ponty m'a un jour fait du bien, lisez le lentement :
"Il est saisissanat de voir Einstein déclasser comme "psychologie" l'expérience que nous avons du simultané par la perception d'autrui et le recoupement de nos horizons perceptifs et de ceux des autres : il ne saurait être question pour lui de donner valeur ontologique à cette expérience parce qu'elle est pur savoir d'anticipation ou de principe et se fait sans opérations, sans mesures effectives.C'est postuler que ce qui est est, non pas CE A QUOI NOUS AVONS OUVERTURE, mais seulement CE SUR QUOI NOUS POUVONS OPERER; et Einstein ne dissimule pas que cette certitude d'une adéquation entre l'iopération de science et l'Être est chez lui antérieure à sa physique. Il souligne même avec humour le contraste de sa science "sauvagemenet spéculative" et de sa revendication pour elle d'une vérité en soi."

Les mots en majuscules sont en italique dans le texte qui est son dernier écrit, pas terminé mais considéré comme ce qu'il a pensé de plus juste. C'est tiré "Le visible et l'invisible", Tel Gallimard.

Je reviendrai quand-même là-dessus avec les mots les plus simples que je pourrai trouver, mais sachez que le langage lui-même est le principal obstacle à une compréhension digne de la question de l'Être (double génitif, toujours double génitif, c'est à dire NOTRE question sur l'Être et la question de l'ÊTRE sur nous.
salut à vous
paulo
 
dom

21/08/2006
17:04
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Paul, pour tes travaux qu est ce qui t'empeche de bosser avec un matheu, il doit bien s'en trouver un pour s'interresser a tes dires, le tout doit etre de lui formuler l'idée de maniere a ce qu'il la transforme en équation, ce qui m'ennuie c'est que je ne suis ni matheu ni philosophe, donc je parle peut etre dans le vide, mais la mise en commun d'une idée avec pour verification une équation me parait etre une bonne solution, le philosophe va devoir verifier son idée par plusieurs approches, car le mathematicien par son progmatisme ne pourra définir le vague.
On pourrait d'ailleur exiger de France Culture une telle approche dans une de ses emissions, peu importe le coté ludique du départ, le tout serait de tendre vers cette idée.

"CE A QUOI NOUS AVONS OUVERTURE, mais seulement CE SUR QUOI NOUS POUVONS OPERER"
chaque jour la science nous permet d'operer sur quelque chose qui n'existait pas hier, donc l'avancée est continuelle
a+ Paul
 
tirez pas sur l'amb

22/08/2006
01:33
lance - ou : histoire d'un echec

<< je voudrais ne pas ressembler à ces manipulateurs de mots abscons >>
 
paul

22/08/2006
07:43
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

dom,
Leibnitz a tenté de réduire l'univers à une équation, sa fameuse "caractéristique". Ce fut un échec.
Einstein nous a livré en un certain sens l'équation de l'Être, de la Substance, en déinissant ce qu'Aristote avait déjà découvert, à savoir que la réalité était énergie.
E=MC2 est une base expérimentale qui ne cesse de donner des résultats pratiques (ce que je dis là est une simplification puisque c'est plutôt la physique quantique qui produit des résultats concrets, encore que sans l'équation en question, on aurait mis plus de temps à découvrir l'énergie atomique.)
Ce que tu n'as pas compris dans ma réponse, c'est l'expression de Merleau-Ponty : CE A QUOI NOUS AVONS OUVERTURE. Les mathématiques et la science en général nous offrent tous les jours de nouveaux objets sur lesquels nous pouvons OPERER. Mais ils ne nous disent rien sur le sens qui nous lie par cette ouverture dont parle le philosophe, à ces objets qui s'empilent dans nos hangars.

La recherche de la vérité n'est pas la recherche de la "quiddité" , du quid, c'est à dire de la composition des choses, de leur nature. Par exemple : l'eau c'est un mélange d'oxygène et d'hydrogène : et alors ? qu'est-ce qu'on fait avec cette vérité ?

Non, la recherche de la vérité c'est la recherche du sens de notre relation à ces objets dont nous recherhons la quiddité pour des motifs techniques, essentiellement techniques? C'est pourquoi Heidegger a raison d'affirmer que la science obéit à la technique et non l'inverse. Or c'est la technique qui nous permet d'agir sur la réalité, mais dans quel sens devons-nous le faire ? Nous avons en stock des bombes atomiques. Bon, mais que devons-nous en faire, voilà la question, indépendamment du fait qu'on peut aussi se demander pourquoi on a fait de telles bombes, c'est à dire remonter en arrière pour analyser les options qui nous ont conduits à leur fabrication. Et ces options contiennent le sens de l'existence des gens qui sont à l'origine de ces choix. Etc..

Il faut essayer de saisir tout ce qu'il y a de vertigineux dans l'expression OUVERTURE : ce n'est rien moins que la liberté, et que pourrait nous dire une équation mathématique ou physique sur la liberté ? C'est cette question qu'ont redécouvert (après Démocrite, Epicure, Spinoza ou Nietzsche) Husserl et Heidegger, des philosophes qui ont intéressé en tout premier lieu les Français (Sartre, Merleau-Ponty, Camus et bien d'autres). C'est curieux quand-même, non ? Les Américains s'intéressent maintenant seulement à Heidegger, parce qu'on pense désormais qu'il est inoffensif quant au traitement de cette question de la liberté ( ce qui n'est pas tout à fait exact ) et qu'on pouvait le classer avec les autres bavards "inefficaces dans la réalité".

Une dernière chose, Dom, il faut sortir du fétichisme mathématique. Il a déjà fait assez de mal dans notre pédagogie depuis un demi siècle (sache qu'au début du 20ème siècle, la discipline reine dans l'Ecole était la philosophie et que c'est le règne de plus en plus dictatorial de la technique (le Progrès de l'Economie...) qui a, à partir des années 50 donné aux maths tout le pouvoir. Pouvoir de discerner les futurs élites, pouvoir de décider de l'aptitude à faire des choix (essence du politique) etc... A méditer. Quant à moi, j'ai beaucoup plus d'estime pour mon grand-père qui était à moitié analphabète que pour l'un ou l'autre de mes profs de maths qui avaient activement "collaboré" à une certaine époque.
Stop !
Je me rends bien compte que mes explications ne sont pas suffisantes, mais je ne cesse pas d'y travailler, et je n'ai plus rien d'autre à faire jusqu'à mon dernier souffle que de tenter de faire passer ce message apparemment si difficile à comprendre. Au fond, c'est ce que faisait Socrate et il en est mort, comme quoi c'est efficace d'une certaine manière, non ? Disons que "ça gêne quelque part quelqu'un".
ciao
paulo







 
dom

22/08/2006
11:07
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Paul, une bonne ame de ce site m'a indiquer, un site sur la logique http://logique.uqam.8m.com/histoire4.htm je sui allé sur la page d'accueil pour aller sur celle ci http://logique.uqam.8m.com/cours5.html et enfin sur celle la http://logique.uqam.8m.com/cours2.html
""Proposition de type O: Certains philosophes ne sont pas logiciens.

Contraire: impossible

Sous-contraire: Certains philosophes sont logiciens.

Subalterne: Aucun philosophe n'est un logicien.

Contradictoire: Tous les philosophes sont logiciens.

Converse: impossible

Obverse: Certains philosophes ne sont pas des non-logiciens.

Contraposée: Certains non-logiciens ne sont pas des non-philosophes. "" désolé pour le copcol*

normal quavec un énoncé prise de tete comme celui ci on avance pas, au sens ou si oui, oui, autrement non.
donc je me prend nettement moins la tete.
dela a dire que tout est energie, oui c'est facile et simple ça arrange tout le monde et clos le débat, c'est tres linéaire alors que je ne vois rien de linéaire, et j'ajoute que c'est avec ce genre de raisonement qu'on fait se rejoindre deux droites parralleles a l'infini,deux concepts qui n'existent pas a l'état naturel, a savoir la droite et l'infini. la droite parce qu'elle est une vue de l'esprit humain l'infini parce qu'on ne sait pas fixer de limite pour 1 univer,
le big bang ne dérange personne mais il me semble qu'on est aussi nul que ceux qui au 18 eme parlaient de génération spontanée, la encore le mythe de la création transpire a savoir vouloir a tout prix definir un shema selon un concept

http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u= http://www.spacetelescope.org/images/html/heic0506b.html&sa=X&oi =translate&resnum=9&ct=result&prev=/search%3Fq%3Dgaseous%2Bp illar%2Bm16%26start%3D10%26hl%3Dfr%26lr%3D%26ie%3DUTF-8%26sa%3DN

je ne sais pas si la traduction va fonctionner, mais cette image donne un apercu des dimension et apparement d'un fonctionement diferrent des choses...
tu me renvoies systematiquement a Husserl et Heidegger, je t'envoie ce qui est et qui n'est deja plus sous la forme ou elle est representée.
Au demeurant il ne me semble pas que les planetes ou autre objets galactiques soient dotés de "liberté" comme sur terre un ensemble de contraintes en font une méga équation,ce qui n'empeche pas une galaxie d'en avaler une autre mais l'avenir est peut etre ici dans l'infiniment petit
""« Dans la somme, le boson de Higgs est un ingrédient critique pour accomplir notre arrangement courant du modèle standard, l'édifice théorique de la physique de particules. Les différents types de bosons de Higgs, s'ils existent, peuvent nous mener dans de nouveaux royaumes de la physique au delà du modèle standard. » ""

question/ que vaut le concept de liberté dans tout ceci? et dans quel ordre de grandeur tu le classes

quelle philosophie pour la matiere Paul?
------------------------------------------------
La recherche de la vérité n'est pas la recherche de la "quiddité" , du quid, c'est à dire de la composition des choses, de leur nature. Par exemple : l'eau c'est un mélange d'oxygène et d'hydrogène : et alors ? qu'est-ce qu'on fait avec cette vérité ?

mais Paul, c'est cette verité qui te permets de penser la liberté, sans elle tu n'existe pas que tu le veuilles ou non, tu es issus de cette matiere et intimement lié a elle,
des fois on croirait que tu viens d'ailleurs, tu ne peux pas négliger ce qui t'entoure et encore moins t'en débarrasser

 
Compilator

22/08/2006
12:00
Le Kobilège, florilège


1- " je n'ai plus rien d'autre à faire jusqu'à mon dernier souffle que de tenter de faire passer ce message apparemment si difficile à comprendre. Au fond, c'est ce que faisait Socrate et il en est mort"...

Paul Kobish = le Nouveau Socrate, buvant la ciguë de notre ignorance.


 
lionel

22/08/2006
14:19
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

je ne distingue pas d'aspect constructif dans les moqueries


 
La censure

22/08/2006
14:50
vient de s'exprimer

cette censure morale est, elle, éminemment constructive...
 
Sanctus Augustinus

22/08/2006
21:24
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Philosophus veritas est quo extractere res loufoca ex pensum kobilegium
 
paul

27/08/2006
10:37
re : Les Vendredis maigres de la philosophie



Dom,
Je te cite :
« je ne sais pas si la traduction va fonctionner, mais cette image donne un apercu des dimension et apparement d'un fonctionement diferrent des choses...
tu me renvoies systematiquement a Husserl et Heidegger, je t'envoie ce qui est et qui n'est deja plus sous la forme ou elle est representée.
Au demeurant il ne me semble pas que les planetes ou autre objets galactiques soient dotés de "liberté" comme sur terre un ensemble de contraintes en font une méga équation,ce qui n'empeche pas une galaxie d'en avaler une autre mais l'avenir est peut etre ici dans l'infiniment petit
""« Dans la somme, le boson de Higgs est un ingrédient critique pour accomplir notre arrangement courant du modèle standard, l'édifice théorique de la physique de particules. Les différents types de bosons de Higgs, s'ils existent, peuvent nous mener dans de nouveaux royaumes de la physique au delà du modèle standard. » ""

question/ que vaut le concept de liberté dans tout ceci? et dans quel ordre de grandeur tu le classes

quelle philosophie pour la matiere Paul? »
---

réponse

Primo, ce fil est un fil de philosophie, je ne vais pas te renvoyer froidement comme tu le fais, à Higgs ou à Le Prince Ringard (comme on l’appelait). Il me paraît pertinent que je te renvoie à des philosophes, logique..
La matière est-elle « dotée » de liberté ? Il me semble que la réponse de Démocrite est claire : c’est la matière elle-même qui est libre, les « atomes » étant doués du pouvoir du Clinamen, à savoir le don de pouvoir changer leur course et donc de rencontrer d’autres atomes et de former ainsi des agrégats x ou y. Dont l’homme, entre-autre, ce qui n’est pas rien.

Paul négligerait la matière. Où peut-on lire pareil contresens ? Malheureusement il m’est aussi difficile de t’expliquer pourquoi ce n’est pas vrai que de t’expliquer les prémisses de la question de l’Être. Je pourrais aussi te renvoyer à des lectures interminables qui prouverait le contraire, et dont la conclusion est assez simple : nous les hommes ne sommes que les vecteurs supérieurs (ou spécifiques comme on veut) des fonctions essentielles de la matière ; un philosophe contemporain a construit tout un système très puissant sur l’idée que le hasard qui a créé la matière vivante, lui a conféré la faculté de percevoir, et l’univers ne serait qu’une vaste masse de matière qui aurait pour seul but de se percevoir elle-même de plus en plus précisément (auto-affection scientifique si l’on veut simplifier).

Il ne reprend là en l’amplifiant que les thèses sur l’absurde de Camus. Pourquoi pas ? Ceci est une affaire de croyance, je dirais, mais n’efface pas pour autant la question de savoir ce qu’on fait avec un tel « savoir » ? Au fond, le penseur en question (Roger Chambon) reprend le spinozisme, mais dans le sens du malheur ou de l’indifférence : il le dit lui-même : dans le sens de la Science. L’indifférence de la science c’est sa « neutralité » morale, mais comme elle dépend de la technique et de ses impératifs (Hitler cherchant désespérément à construire la première Bombe A), elle perd parfois son innocence. Je te renvoie à tous les débats menés par les auteurs mêmes de l’Opération Manhattan.

A lire tes réponses et à considérer le peu d’intérêt réel que suscite ce fil, je suggère de le fermer. Tu as mon mail, si tu veux continuer à dialoguer. Cordialement.







 
Zx

27/08/2006
13:34
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"La matière est-elle « dotée » de liberté ? Il me semble que la réponse de Démocrite est claire : c’est la matière elle-même qui est libre, les « atomes » étant doués du pouvoir du Clinamen, à savoir le don de pouvoir changer leur course et donc de rencontrer d’autres atomes et de former ainsi des agrégats x ou y. Dont l’homme, entre-autre, ce qui n’est pas rien."

Hum... Pardonnez-moi mais deux remarques ici qs'imposent :

a) le clinamen est une invention d'Epicure et non de Démocrite me semble-t-il

b) pour affirmer une telle chose, peut-on se contenter de mentionner la position de tel ou tel philosophe ? Cela prouve-til quoi que ce soit ?
 
paul

28/08/2006
08:03
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Zx,

a - Seul le nom de Clinamen est attribuable non pas à Epicure mais à son interprête Lucrèce (puisqu'on ne possède pas la moindre ligne du Maître). C'est bien Démocrite qui a imaginé le principe du Clinamen repris par Lucrèce. Je te renvoie à Diogène Laërce ou à la thèse de Marx sur Démocrite qui est une lecture agréable et fort savante,ce qui n'est pas courant.

b - Est-ce que j'affirme une telle chose ? Dans un discours philosophique, on est souvent amené à prendre des positions imposées par la rhétorique. Quant à ce que je pense, rien n'indique dans ce que j'écris que j'adhère à ceci ou à cela. Citer ou expliquer un philosophe ne veut pas dire se soumettre à sa doctrine. Si c'était le cas, il faudrait par exemple affirmer que Deleuze est à la fois Nietzschéen, hégélien, heideggerien, spinoziste et bien des choses encore. Pour Spinoza, c'est presque vrai, d'ailleurs pour moi aussi.... Cette réponse te suffit-elle ?
cord. Paul
 
dom

28/08/2006
10:55
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

il y a peu d'interet en effet a constater que l'homme n'est rien et cela dérange tout un ensemble de concept.
si tu souhaites clore le fil pas de probleme :)),
a+ Paul
on se contentera du marketing Onfraysien arf arf arf
 
Zx

28/08/2006
11:11
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Paul

a) Je ne parlais pas du mot "clinamen" mais de ce à quoi il renvoie bien sûr - et que l'on a tendance à employer pour désigner la "déclinaison", chez épicure autant que chez Lucrèce

Par ailleurs, au-delà de Marx ou Diogène Laërce, il me semble que les travaux contemporains (ex. ceux de Jean Salem) attribuent bel et bien à Démocrite une pensée nécéssitariste incompatible avec le clinamen (une authentique percée épicurienne).

b) Tout à fait
 
paul

29/08/2006
07:06
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Zx,

Ce Monsieur Salem ferait-il trembler l'un des piliers de ma culture philosophique ? Ce serait étonnant car Aristote explique très bien la théorie atomique de Démocrite et sa liaison avec le principe de la liberté. Ce sont les sources de Marx d'ailleurs.
Je dois avouer qu'il est parfois très dur, même lorsqu'on a une grande confiance en soi sur les fondements de son discours, de faire référence à des lectures et des travaux qui remontent à quarante et cinquante ans ! Marx, par exemple, je l'ai lu en 1961 (dans un exemplaire rarissime d'une édition dont j'ai oublié le nom, car entre-temps j'ai perdu et reconstitué un grand nombre de bibliothèques personnelles...
bien à toi
p
 
Zx

29/08/2006
12:36
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

a) Il n'est pas le seul ! Je l'ai cité à titre d'exemple.

b) Aristote et Marx ont leurs interprétations. Soit. Forcément biaisées car ils charrient avec eux le poids d'une réflexion dont l'ampleur est proprement exceptionnelle. Cela étant, je ne crois pas que les philosophes font les meilleurs historiens de la philosophie (et vice-versa !!!). Enfin, nuançons : ils peuvent fort bien s'avérer très stimulants parfois, il n'en sont pas pour auantant très fidèles...

P.S.: je comprends la remarque sur les comentateurs : chaque époque a vraiment une tonalité propre et la perception des auteurs est parfois amenée à changer du tout au tout en l'espace de quelques décennies (à tort ou à raison d'ailleurs).

Cordialement
Zx
 
paul

31/08/2006
07:06
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

à l'intention, entre-autres, de Henry,

Je t'envoie un texte tiré de mon Journal de 1993. 13 ans déjà, ça fait une différence temporelle intéressante pour juger de la constance ou de l'inconstance d'une pensée, si pensée il y a. On a parfois le droit de défendre sa méthode et de faire la démonstration de sa constance dans l'appréciation des choses essentielles. Bonne lecture, ce n'est pas trop long :
"


« L'exercice du concept ou sa discipline est donc l'exercice de la liberté et de l'athéisme théorique.
Attention ! Je ne pose pas ainsi qu'il se construirait dans l'histoire une sorte d'Aufklärung mécanique à l'aide de concepts. Je serais plutôt incliné à penser que les concepts sont de purs moyens de libération. Ceux qui les lancent dans le débat le font à leur manière. Autrement dit, la version théologique a bien pu avoir, en son temps - c'est à dire au temps de sa genèse - sa force de libération d'une emprise de l'obscur. Cette emprise est à chaque fois simple concept devenu culte, c'est à dire pétrifié en doctrine.
Car le doctrinaire est de l'ordre de la communication. Ce qui signifie que le doctrinaire naît à partir du partage du concept ou à partir de son extension dans le discours dominant. Cette extension est toujours en contradiction avec l'objet doctrinaire précédant. D'où une péréquation sémantique ou une perte du contenu désaliénant du concept. »

Concept et doctrine, deux outils redoutables de la Tradition, c'est à dire de la tra-duction à travers le temps de ce qui se pense et s'échange sous certaines formes précises. Le concept et la doctrine sont des piliers du "Gestell" occidental, mais pas plus, ni moins.
bonne journée
paul
 
paul

31/08/2006
07:10
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

Pour Zx,
Pris de scrupules, j'ai ressorti de mon bras valide les in-quarto d'Aristote et de diogène Laërce; mais pas que, j'ai aussi consulté l'histoire de la philosophie de la Pléïade, une édidtion des années 70 que j'avais hacheté en hâte pour aller enseigner la philo en Afrique, mais qui m'a rendu de grands services. Au résutat les choses sont claires, la théorie atomique et ses prolongements sont bien attribuables à Démocrite, et Epicure est un disciple fidèle de ce maître dont j'ai appris au passage qu'il était mort à 109 ans !
paul
 
dom

31/08/2006
09:58
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

ah, cela me fait plaisir de voir que Paul verifie ses sources je suis tout ceci de loin,ZX et Paul étant bien trop compétant pour que j'emette quoique ce soit. au plaisir de vous lire
dom
 
Zx

31/08/2006
14:01
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

"Au résutat les choses sont claires, la théorie atomique et ses prolongements sont bien attribuables à Démocrite, et Epicure est un disciple fidèle de ce maître dont j'ai appris au passage qu'il était mort à 109 ans ! "

Je suis d'accord. Seulement, il me semble qu'il y a un passage de nécessitarisme à l'affirmation du rôle du hasard (qu'on retrouvera chez Lucrèce ou Diderot avec le thème du monstre par exemple).

Reste que tout ceci demeure ouvert à la discussion.

P.S. : Gorgias a aussi vécu centenaire. Selon wiki c'est même lui qui serait mort à 108 ans et Démocrite à 103 ans. Mais ceci n'est guère précis et je les vois bien tous deux mourir à 108 ans smiley Un bien bel âge ma foi.

P.P.S. : je viens de relire mon précédent message truffé de vilaines fautes : je le déplore et m'en excuse. Au-delà de mon orthographe déplorable, je tiens à préciser que ceci est en partie dû aux touches manquantes de mon ordinateur qui facillitent la production en chaîne de coquilles

P.P.P.S. : Merci dom pour le compliment Au plaisir de vous lire également :)
 
paul

02/09/2006
12:39
re : Les Vendredis maigres de la philosophie

La pensée allonge la vie, Ernst Jünger est mort il y a quelques années à 103 ans alors qu'il avait été blessé plus d'une douzaine de fois dans les deux guerres !!! Et pour la bonne bouche : jusqu'au bout il fumait une cigarette par jour et buvait une flutte de champagne : c'est dire ce qu'il devait consommer dans la force de l'âge !

Je propose de mettre fin au match d'érudition concernant des personnages que l'histoire et l'Eglise se sont empressés de gommer de la Tradition, sans toutefois y réussir pleinement, non pas parce qu'il manque les textes, mais parce que la question de l'Être ne se laisse pas censurer, ni par le fer ni par le feu. Autrement dit tout ce que la tradition nous livre à propos des pré-Socratiques est douteux, mais ce qui faisait le souci de leur existence est aussi le nôtre et rien ni personne ne peut le dissoudre dans le néant. C'est à cette permanence que nous devons sans doute notre survie au fascisme qui descend paradoxalement de la métaphysique, sur le mauvais versant.
salut
 
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