Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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Ci-devant_auditeur

29/04/2005
15:42
Oui à la liberté d'expression du Oui

Ci-devant_auditeur
29/04/2005
13:35 Oui à la liberté d'expression du Oui

On est stupéfait d'apprendre que le camp du Non conteste la liberté d'expression des éditorialistes favorables au Oui sur France Culture. Nous attendons d'eux qu'ils s'expriment davantage encore pour en finir avec l'auto-intoxication et l'auto-satisfaction du camp du Non.
--
Ci-devant_auditeur


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DDFC
29/04/2005
13:56 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Les discussions politiques doivent se tenir sur le forum bleu. Merci


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Ci-devant_auditeur
29/04/2005
14:01 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

C'était une réaction à la discussion tenue sur France-Culture à la fin du journal de 13 heures et qui portait sur le traitement de la campagne sur la chaîne. Je pensais donc qu'elle avait sa place ici.
Toutes mes excuses.
--
Ci-devant_auditeur


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guydufau
29/04/2005
14:06 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Oh ! Ci-devant, la question n'est pas de contester la liberté d'expression des éditorialistes [ou chroniqueurs] favorables au OUI, la question est que les quatre chroniqueurs des Matins de France Culture sont tous les quatre pour le OUI et qu'ils le font savoir. Il s'agit d'Olivier Pastré, d'Alain Gérard Slama, d'Alexandre Adler et d'Olivier Duhamel, et sur la liste des "personnalités en faveur du OUI", se trouve Laure Adler,suivi de ce détail ; "directrice de France Culture".
Sur France Inter, c'est pareil : tous les chroniqueurs, Guetta, Silvestre, Lemarque...et même Paoli sont des croisés du OUI.
D'auto-satisfaction du camp du NON il n'y en a pas, il y a plutôt de l'inquiètude,conscient qu'il pense que les français lors de la campagne officielle, vont être soumis à une propagande qui va déferler de plus belle en faveur du OUI.


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guydufau
29/04/2005
14:13 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Je viens de lire les contributions arrivées à 13h56 et 14hO1, qui font apparaître toute l'ambiguité de cette séparation.


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Ci-devant_auditeur
29/04/2005
14:30 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Cela beaucoup sans doute.
Il faut se demander pourquoi.
Serait-ce la preuve d'une confiscation du débat public par les adeptes de la pensée unique ? On le dit, mais cela ne me convainc pas.
On peut penser que ces éditorialistes sont mieux armés pour résister à la vague populiste qui porte le non.
Je ne développe pas pour ne pas enfreindre la consigne.
--
Ci-devant_auditeur
P.S. : Cela n'a pas grande importance : plus personne n'écoute sérieusement France Culture et certainement pas sa dernière recrue, Amisdeléconomiebonjour-Comingout.


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Ci-devant_auditeur
29/04/2005
14:34 re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Séparation ambiguë sans doute et difficile à mettre en œuvre mais nécessaire, me semble-t-il.
Je veillerai pour ma part à m'y tenir.
--
Ci-devant_auditeur

 
Nazdeb

29/04/2005
15:55
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Mister Orang Bukit,
Lorsqu'un éditorialiste ou un journaliste parle dans le micro, il ne parle pas en premier lieu pour ses auditeurs, il parle tout d'abord pour ses semblables, pour ses pairs, avec le souci tout naturel de leur ressembler, d'envoyer des signaux montrant qu'il leur est proche, qu'il leur renvoie un discours désirable et donc une image d'eux-mêmes positive, et ce afin de multiplier ses possibilités de bonne évolution dans leur milieu. Il se trouve que les gens de médias ne vivent pas, ne dînent pas, ne font pas des colloques, ne vont pas en vacances avec leur public, mais avec d'autres gens de médias ainsi qu'avec des personnalités politiques, des patrons, des économistes. Leur parole est donc fortement influencée par the "peer pressure", par les idées en vogue etc. Cela peut expliquer pourquoi beaucoup de journalistes ne connaissent pas mle contenu de la constitution ("mais en quoi c'est libéraleeeuuuh y disent n'impot'koieeeeuuuu " se plaint Paoli tous les jours), ils sont à partir de là mal placés pour être jugés "bien armés" pour résister à la vague du non.
Vous serez gentil enfin de dire en quoi les arguments cités dans ma Constitution du nom dans le fil "je constitutionnalise" seraient populistes comme vous le dites...






 
Nazdeb

29/04/2005
15:58
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Heu si en fait ils sont "bien armés" mais pour des motifs qui n'ont rien à voir avec le texte et relèvent du plus pur panurgisme corporatiste...

 
Ci-devant_auditeur

29/04/2005
16:48
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Ne croyez-vous pas que vous obéissez vous-même à une autre "peer pressure"? Moi, oui, je le crois... C'est le sens que je donne à "auto-", c'est ce qui me gêne le plus dans vos professions de foi (ces deux lignes de Mendès répétées à l'identique dans un grand nombre de textes du camp du non) et c'est contre cela que je choisis le camp du doute, celui du refus du non. Les moutons noirs restent des moutons, et moi, je suis le contraire d'un militant.
Suite :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=8 61&debut=0&page=1
--
Ci-devant auditeur

 
Nazdeb

29/04/2005
16:57
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Ma Constitution du non dans l'autre fil montre que je base mon refus sur le texte étudié scrupuleusement, tandis que pas une fois vous n'avez vous-même argumenté sur ce contenu. Sans doute d'autres facteurs que le texte vous influencent-ils ?
A part cela, moi aussi j'ai choisi "le camp du doute" : celui qui consiste à se méfier du projet et ne pas prendre pour argent comptant ce qu'en disent les journalistes - qui montrent chaque jour qu'ils ne s'informent pas. Ils se comportent comme des militants : ils répètent ce que disent leurs voisins, ce qui dispense de toute argumentation.
Sinon, et en quoi les arguments que j'y présente sont-ils populistes ?



 
guydufau

29/04/2005
17:46
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

C'est une constante : les ouistes reprochent aux nonistes de se référer au texte, mais avant d'approuver un texte, un conseil élémentaire, est de le lire.
Exiger une signature tout en empéchant la lecture, c'est une attitude d'escroc et ceux qui acceptent ces moeurs sont des benoîts (que se soit à la mode ne les excuse pas)
 
guydufau

29/04/2005
18:27
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

La liberté d'expression du OUI, nullement en danger,dispose même d'une liberté qui a tendace à passer les bornes :
-l'objet volant A380 qui vote OUI
-La très connue photo de Jean Jaurès tenant un drapeau rouge transformé en drapeau de l'Europe
-Simone Viel, du Conseil constitutionnel, enrolée chez les ouistes, qui crée un précédent concernant la neutralité de ces juges suprêmes.
 
dom

30/04/2005
00:08
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

mort de rire une constitution?
depuis quand les prolos signent des textes de traité internationaux, le ministeres des affaires etangeres serait le plus gros employeur de l'état?
apres on lis part la les ouiste, par ici les noniste, un peu plus loin les abstentioniste, le iste est une mode de bien parler en société, un argument stylé du bon gout relatant l'absurdité du discours prononcé avec emphase.
l'objet volant? pauvre abruti c'est nier le travail de centaine d'ingénieurs que ton usine a cancre n'a pas formé, Jaures est un mort, et si tu te ballades avec sa charogne c'est que tu as un coté nécrophile ou alors que tu fais partie de l'armée des trepassés en ce sens tu ne vaux guere mieux que les dogmes que tu critiques, puisque ta reference est identique a celles des Saint.
donc oui forcement quant on voit l'imagerie sociologique du non.

 
casse-croûte

03/05/2005
14:17
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

L'imagerie sociologique ?
 
josué

03/05/2005
14:31
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Purée, Dom n'y va pas avec le dos de la cuillère.
C'est parfois un peu excessif, non?
(ou alors c'est moi qui suis chochotte…)
 
josué

03/05/2005
14:34
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

c'est vrai qu'il y a pas mal de -istes en ce moment,
n'empêche que l'invantion langagière qui m'a le plus fait rigoler ces dernières semaines (j'ai bien du piquer un ou deux fous rires à ce sujet, vous me direz qu'il ne m'en faut pas beaucoup…) c'est "wiwistes"!
Trop mort de rire, surtout acouplée à l'image de oui-oui le petit personnage de litérature enfantine…
 
Henry Faÿ

03/05/2005
14:38
quand même pas

<<C'est une constante : les ouistes reprochent aux nonistes de se référer au texte,>>
??????????????
Reprocher aux partisans du non de se référer au texte, certainement pas, l'objection que j'ai à l'égard des partisans du non c'est
de tirer des conclusions fausses, de faire du texte un épouvantail, mais ça je crois que ça marche moins bien
d'être fuyants, allusifs et peu convaincants dès qu'il est question des conséquences d'une éventuelle victoire du non ("on renégociera" et dans quel rapport de force? On verra bien).



 
guydufau

03/05/2005
14:49
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Déplacé d'un autre fil :
-Face à "l'agitation d'analphabètes" de ce peuple si prompt à faire "le choix du néant"
Michel Rocard, cité par Marianne le 19/02/2005

-Une majorité de français ne veut pas comprendre que le NON "c'est du populisme, c'est ce qui a conduit l'Italie d'autrefois à ce que l'on sait"
Martine Aubry, cité par le Figaro le 01/05/2005

-Trop nombreux sont ceux qui restent sourds aux envolées de Jean Marie Cavada pour qui "ceux qui font la fine bouche devant la construction européenne devraient avoir en mémoire les photos d'Auschwitz"

-Ou ne veulent pas croire avec François Bayrou "qu'il pleuvra plus de 40 jours, en cas de victoire du NON
Le Monde du 31/03/2005

-Et le directeur du Monde, Colombani, nullement en reste, "un NON au référendum serait pour la France et l'Europe la plus grande catastrophe depuis les désastres engendrés par l'arrivée de Hitler au pouvoir"
le 19/02/2005

Qui va croire que ces ouistes sont génés dans leur liberté d'expression !
 
casse-croûte

03/05/2005
14:56
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Mais les partisans du oui
* tirent également des conclusions fausses,
* utilisent aussi le non comme épouvantail
* et sont eux-aussi évasifs quant aux conséquences du non.

Et ça ne marche pas non plus...
 
Clopine trouillefou

03/05/2005
15:08
re : les pieds dans le plat

je voudrais mettre les pieds dans le plat.

D'abord je voulais voter "non". Bien sûr et je l'avoue, c'était aussi à cause de ce chatouillement dans les tendons des muscles extenseurs externes de la main, ceux utilisés pour glisser les bulletins de vote dans l'urne. Depuis un certain matin d'avril, j'ai comme une crispation autour du bulletin, bref, passons.

Je voulais voter "non" aussi, comme dit Nazdeb, parce que des lecteurs que j'estimais plus avertis que moi (Etienne Chouard) s'étaient tapés le texte, et en avaient extrait de solides arguments, me semblait-il.

Et puis, avec un peu de retard c'est vrai, d'autres avis tout aussi estimables ( François Bastien) sont venus ébranler les premiers.

Je me suis rendue compte aussi que j'étais plus perméable à n'importe quelle avis émanant de profs de droit, voire de participants du forum DDFC, qu'à n'importe quelle parole émanant d'hommes politiques. Mon sens démocratique en est navré mais c'est comme ça...

Bon tout cela pour vous dire que cela commence à bien faire, et que l'important, l'essentiel, c'est quand meme que la moitié des électeurs vont VOTER BLANC;

Et qu'en déses^poir de cause, c'est sans doute le parti que je vais prendre.

Attacher un mouchoir BLANC autour d'un bâton et m'avancer ainsi parmi vous, ce ne serait sans doute pas si bête que ça, non ?

Clopine
 
Nazdeb

03/05/2005
15:17
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Merci de ce mot Clopine, cette neutralité détend un rien l'humeur ambiante qui en a bien besoin.
Qu'est-ce qu'il dit F. Bastien ? je n'ai pas lu son livre...




 
vmalicheff

03/05/2005
17:12
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Désolé, mais, blanc c'est nul.Si les bulletins blancs étaient comptabilisés, in France,le traité serait déjà pratiquement rejeté.Donc Clopine,il faut choisir et ce mettre à l'ouvrage.
Victor
 
Nazdeb

03/05/2005
17:33
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Rhâââ faut y aller plus subtilement Victor...
Je tentais une approche en douceur, tu gâches tout !



 
dom

03/05/2005
17:50
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

partant du principe de qui ne dit mot consent, ceux qui n'ont pas d'avis subissent les decisions d'autrui puisqu'ils sont incapables de se prononcer sur un choix.
aurte chose C Blanc opte pour le oui
 
Henry Faÿ

03/05/2005
20:34
pas de symétrie

casse-croûte 14h56
*************************************
<<Mais les partisans du oui
* tirent également des conclusions fausses,>>

lesquelles?

<<* utilisent aussi le non comme épouvantail>>

non sans arguments*

<<et sont eux-aussi évasifs quant aux conséquences du non.>>

Non, au contraire, ils n'ont aucune peine à évoquer avec moult détails les conséquences prévisibles désastreuses du non; voici ce que j'avais écrit le 15 avril dernier:

<<D'abord, on aurait une onde de choc politique très désastreuse pour l'idée même de construction européenne, on assisterait à une démoralisation complète du camp pro-européen, c'est peut-être ce que vous cherchez. Pasqua, Chevènement, Villiers pavoiseraient et diraient, on vous l'avait bien dit.
Il y a des conséquences institutionnelles inéluctables qu'on peut prévoir (j'ai sous les yeux un article de Daniel Vernet, Le Monde 10 avril).
La conséquence la plus automatique, c'est qu'on en reste à ce traité de Nice abhorré, qui est la meilleure recette pour paralyser les institutions. L'Union européenne, qui aurait perdu tout dynamisme fonctionnerait cahin-caha. Ce serait un beau cadeau fait à Bush et à son équipe qui comme l'a bien dit Jeremy Rifkin n'attendent que ça et se frotteraient les mains.

La Constitution ayant été jugée indispensable pour mettre en oeuvre l'élargissement, il est probable que la prochaine vague attendrait des jours meilleurs. Les roumains et les Croates vous diraient merci!

Le traité pourrait-il être renégocié? Non car le projet concocté par Valéry Giscard d'Estaing est le résultat de compromis très laborieux entre des exigences et des ambitions contradictoires. Si un Etat le rejettait, les autres reviendraient sur les concessions faites et tout l'édifice s'écroulerait. Cette réforme institutionelle est un processus d'une extrême fragilité, il ne faut pas l'ignorer.

Tous les pays européen qui ont placé leurs espoirs dans ce traité et se sentiraient floués par le non français et n'auraient pas de raison de faire des cadeaux à notre pays pour une reprise des négociations. La France serait marginalisée. L'anti-libéralisme forcené et quelque peu absurde des partisans du non n'aurait aucun écho, il en ferait rigoler plus d'un.

On en arriverait donc à une une renationalisation des diverses politiques aujourd'hui intégrées, ce qui n'a rien d'exaltant pour personne; autrement dit, ce serait un terrible gâchis.>>


 
Henry Fée

26/05/2005
12:07
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Attention, attention, le professeur Faille communique :

Pour le MEDEF, c’est « oouuuiii »

« La victoire du "non" au référendum sur la constitution européenne serait une victoire pour l’ultralibéralisme. » Une « raffarinade » en vue du « raffarindum » ? Un édito enragé de Libération ? La dernière cartouche de Jack Lang ? Vous n’y êtes pas du tout, mais vous n’êtes pas si loin, pincez-vous un coup et continuez... « En cas de victoire du "non", la "société sociale de marché" que défend le MEDEF serait affaiblie au profit de l’ultralibéralisme. Le MEDEF défend en effet un modèle de société européen où le marché compétitif permet la réussite économique en même temps que la solidarité permet le progrès social. De l’Angleterre à l’Allemagne ce modèle européen spécifique a fait ses preuves. Ailleurs, nous sommes au contraire dans l’univers de l’ultralibéralisme qui ne se préoccupe que de développement économique sans tenir compte des conséquences sociales que cela peut avoir. Le "non" favoriserait très fortement cette vision de la société et entraînerait un affaiblissement de notre modèle ainsi que des déséquilibres sociaux. » Olé ! Eh oui, la palme du culot référendaire est attribuée à ce communiqué de presse du MEDEF qui, au cas où vous ne l’auriez pas compris jusqu’ici, protège la France et l’Union européenne du péril ultralibéral, en défendant une conception (juste néolibérale, celle-là) de « société de marché » et en citant la Grande-Bretagne comme exemple du « modèle social européen » !

La claque du « non »

pour les patrons

Malgré la discrétion qu’elle s’impose dans la campagne pour le « oui » au projet de constitution européenne, l’organisation patronale française a quand même du mal à raser les murs, car elle mesure bien le sens que revêtirait la victoire du « non » le 29 mai. Engagés dans la course à la succession d’Ernest-Antoine Seillière, les candidats à la présidence du MEDEF commencent à avoir la frousse, ils l’admettent désormais sans ambages, et, bien entendu, ce n’est pas l’« ultralibéralisme » qui les effraie : « Si le "non" l’emporte ou si nous sommes face à un "oui" étriqué, le choc psychologique va être énorme » (Francis Mer) ou « Une victoire du "non" serait une remise en cause profonde des élites et des modes de fonctionnement de ces vingt dernières années, cela constituerait une situation radicalement nouvelle » (Laurence Parisot). Puis, il y a ceux, comme Charles Beigbeder, qui avancent leurs pions en cas de victoire du « oui » : « Je suis scandalisé de voir qu’on a enterré le rapport Virville sur le droit du travail et qu’on n’a même pas publié le rapport Saint-Étienne sur la fiscalité du travail. Après le référendum sur la constitution européenne, il y aura une fenêtre politique de douze mois pour tenter d’inverser la tendance. » Or, c’est, on le constate aujourd’hui, sur la base des rapports Virville, Marimbert et Camdessus que Raffarin entend continuer son travail de « réformes » libérales au lendemain du référendum (lire page 4).

Si l’organisation française n’a pas fait connaître son appréciation dans le détail du projet de constitution européenne, l’Union des industries de la communauté européenne (UNICE), ce puissant lobby dont le MEDEF est membre et dont Ernest-Antoine Seillière prendra les rênes dans les prochaines semaines, s’est montrée beaucoup plus loquace. Révélées par l’Humanité (lire notre édition du 19 mars 2005), les « synthèses analytiques internes » publiées par l’UNICE dressent sans fard le programme des réjouissances patronales qui, en cas d’adoption de ce projet de constitution européenne, sont autant de menaces pour les salariés et pour les citoyens de l’Union européenne.

L’unice

fanfaronne

« La nouvelle constitution donne à la compétitivité une place réellement prééminente », fanfaronne le patronat européen. L’intégration de la Charte des droits fondamentaux dans le texte ne fait absolument pas peur à l’UNICE qui se félicite de son caractère non contraignant (art. II-111 et II-112) et de l’obligation de prendre en compte les explications du praesidium (déclaration n 12, pages 169-184 de l’édition envoyée aux électeurs). Le patronat européen se félicite encore explicitement que le dumping social et fiscal puisse se poursuivre dans toute l’Europe (« L’UNICE est ravie que les décisions du Conseil à la majorité qualifiée soient généralisées, sauf dans les cas prévus par la constitution, comme la fiscalité et les politiques sociales, où l’unanimité demeure ») et que la Commission et la Banque centrale restent placées hors de portée démocratique (« La rédaction de l’article sur la Commission s’inscrit dans la ligne des exigences de l’UNICE qui veut une Commission forte, gardant le droit exclusif d’initiative » et « L’UNICE se félicite que la stabilité des prix demeure l’objectif principal de la Banque centrale européenne et que son indépendance soit garantie »). À la mi-mars, en pleine tourmente sur la directive Bolkestein, et alors que les partisans du « oui » à la constitution tentaient de balayer la poussière sous le tapis, Guillaume Sarkozy, lui aussi candidat à la tête du MEDEF, avait, à la radio, laissé échapper un aveu de taille : « Il ne faut pas s’étonner de cette directive Bolkestein. C’est le principe même de l’Europe. Elle correspond très exactement aux fondements mêmes de l’Union européenne. »

Profecheur Faille en effet a troqué Le Monde et Leboucher contre L'Humanité et Lemahieu. Il chen félichite. Noujauchi...


 
guydufau

26/05/2005
14:24
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Le "oui" peut désormais, lui aussi, s'appuyer sur un Appel prestigieux : certes il ne comporte que 100 signataires, mais des signataires qui « pèsent » des centaines de milliards d'euros. L'Institut de l'entreprise, filiale du Medef, a en effet mobilisé son prestigieux carnet d'adresses pour soutenir un texte intitulé "Les entreprises et le référendum constitutionnel".

Parmi ces citoyens (il n'y a en effet que des hommes) qui signent vraisemblablement là leur première pétition, on relève les noms de :
-Lindsay Owen-Jones, PDG de L'Oréal (salaire 2004 de 6, 6 millions d'euros)
-Antoine Zacharias, PDG de Vinci, (salaire 2004 de 3,43 millions d'euros)
-Thierry Desmarest, PDG de Total (salaire 2004 de 2,79 millions d'euros, et dont le groupe a dégagé l'an dernier un bénéfice de 10 milliards d'euros, soit 5 fois le montant de la retenue du lundi de Pentecôte travaillé
-Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi Aventis (salaire 2004 de 2, 74 millions d'euros )
-Henri de Castries, PDG d'Axa (salaire 2004 de 2,54 millions d'euros)
-Henri Lachman, PDG de Schneider Electric (salaire 2004 de 2,16 millions d'euros)
-Michel Pébereau, président de BNP Paribas et de l'Institut de l'entreprise (salaire 2004 de 1,93 million d'euros.
On arrête là ces emprunts au Bottin mondain.
 
bon vent

26/05/2005
14:54
re : Oui à la liberté d'expression du Oui

Avec une telle campagne, les termes du conflit oui-non, sont bien clairs ...encore un argument pour le non, merci les ouiouistes ! attendons de voir ce que nous concocte Chirac pour ce soir sur nos écrans...
 
Ninja de jardin

26/05/2005
15:16
Nono

C'est un pays joyeux, des enfants heureux, des montres gentils, oui c'est le paradis.
Les nains aussi sont cool, et mon auto jaune marche à l'huile de tournesol.

 
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