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Henry Faÿ

30/04/2005
09:20
l'Europe "sociale" et la France, analyse

L'analyse d'Eric Le Boucher sur le rôle que joue ou plutôt ne joue pas l'Europe communautaire dans le domaine social en France
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Le fil la constitution européenne oui ou non a beaucoup gonflé, pour éviter qu'il ne soit congestionné, j'ouvre un nouveau fil dans lequel je soumets à vos réflexions un article, à mes yeux très bien argumenté d'Eric Le Boucher paru dans Le Monde du 24 avril 2005 et que j'ai pris la peine de recopier soigneusement presque intégralement.

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La France et « l’Europe sociale »: vingt-cinq ans de malentendus
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Le chômage… Tout part de là depuis vingt-ans et tout y ramène. En 1983, le taux des sans emplois atteint 10%. Le débat porte sur « l’autre politique » qui propose de rompre avec l’Europe au nom du socialisme. Nous y revoilà, exactement sur le thème d’une « autre Europe » …

La campagne sur la Constitution est une rechute comme on dit des maladies. Le non est-il irrationnel ? Bien entendu et comment ! En cas de non tombent les parties I et II institutionnelles, acceptées par tous mais la partie III (les politiques), qui est celle qui est dénoncée reste en vigueur ! Les adversaires de la Constitution écartent les avancées sur les valeurs de l’Union pour se focaliser sur tel ou tel sous-article (droit de vie ou laïcité) révélateur à leurs yeux d’une volonté cachée donc comploteuse.

l’Europe a-t-elle une responsabilité dans ce cauchemar ? Peut-on l’accuser de grossir les chômage ? Le débat sur « l’Europe sociale » est habité depuis dix ans par de cruels malentendus.
Sur l’idée générale, tout le monde s’accorde. Le « Marché commun du charbon et de l’acier » des année 1950 devait apporter la croissance qui devait engendrer l’emploi. L’euro devait, dans les années 1990 souder le marché intérieur et, poussant l’intégration, accoucher de l’Europe politique. Enchaînement vertueux de la prospérité : chaque pays membre était devenu trop faible dans la division du travail, mais l’Union allait permettre de se construire un jardin et à chacun d’en récolter les fruits.

Le bilan peut être aujourd’hui considéré comme décevant. Pour une raison juste et pour une illusion.

La raison juste est le marché unique qui n’a pas débouché sur une forte croissance.les petits pays s’en sortent mieux que les grands, comme l’Allemagne et l’Italie.
La stratégie d’union n’a pas suffi parce que, à l’heure de la mondialisation, la surface européenne est dépassée. Les firmes pensent « marché mondial », seule échelle qui compte. Dès lors, les ressorts du dynamisme ne sont plus commerciaux (ou seulement commerciaux) mais relèvent des principes schumpetériens : recherche, innovation, attractivité, création d’entreprises, souplesse d’évolution…

L’Europe pourrait être très positive sur ces chapitres (objets de la stratégie dite de Lisbonne), mais son petit budget est mangé par les objectifs d’hier : l’agriculture et les régions pauvres. L’avancée de la concurrence, pourtant si nécessaire dans ce cadre, ne s’est pas accélérée ces dernières années, comme le disent les partisans du non, mais elle s’est au contraire ralentie. Rien n’a été fait pour les services, pourtant première source d’emplois.

L’autre motif de déception provient d’une illusion sur ce que pouvait apporter « l’Europe sociale ». La construction européenne s’est toujours faite en laissant le social au niveau national pour éviter, justement, que la concurrence ne porte sur ces questions. Chacun a conservé son système de retraite, sa Sécurité Sociale. Concernant le marché du travail, l’Europe s’est contenté de définir des minima. Toute tentative d’harmonisation était impossible, sauf à abaisser, pour le coup fortement, le niveau des pays les plus avancés comme la France.

L’Europe sociale : heureusement non ! L’Union a laissé jouer la subsidiarité, chaque pays se débrouillant à régler son niveau « social » pour autant que sa productivité lui permet de rester compétitif. Cette politique fonctionne très bien : la Suède est très « sociale », la Grande-Bretagne moins, toutes deux participent à l’Union. Ce n’est pas l’Europe qui impose le degré de social, mais le choix de chacun.

Cette modestie européenne renvoie à la France la responsabilité quasi entière de ses malheurs sociaux. Le chômage français est la faute des gouvernements de France, pas des « bureaux » de Bruxelles. Tout comme les menaces sur les retraites ou le trou de la sécu !

Voila pourquoi le discours de Jacques Chirac sur TF1 faisant de l’Europe un rempart contre l’ultralibéralisme est pernicieux : le président se défausse sur l’Europe bouc-émissaire, et, ce faisant, il accrédite l’idée d’une « Europe libérale » qui s’attaque aux avantages sociaux des Français. Il donne le beau jeu aux partisans du non, qui constatent que « le rempart européen ne marche pas contre le libéralisme » et qui proposent d’accroître le protectionnisme européen.

Proposition illusoire : aucun autre pays européen ne veut de cette Europe forteresse. Et fausse puisque le problème social est national et non pas communautaire.

Pourquoi, dès lors, une Constitution ? La partie économique et sociale apporte des avancées (droits sociaux, syndicalisme, non discrimination…) qui ne sont sans doute pas si mineures, puisque les juristes britanniques les redoutent, mais qui restent de principe. La Constitution n’a pas de quoi enthousiasmer les fédéralistes déçus de l’Europe.

Voter non, c’est bloquer d’abord ce pourquoi la Constitution a été faite : le volet institutionnel nécessaire pour régler le fonctionnement d’une Union à 25. mais c’est aussi maintenir l’idée du bouc émissaire extérieur, responsable de nos malheurs. C’est s’obstiner à croire que le chômage vient d’ailleurs et à repousser les vraies solutions.

 
delicatessen

30/04/2005
11:20
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Ah...Eric Le Boucher...ça y'en a tres bon journaliste :

"Le Boucher s’y connaît en bévues. Responsable du supplément américanolâtre publié en anglais par Le Monde dans le cadre de son partenariat avec le New York Times, Eric a laissé passer trois articles entièrement bidonnés par le journaliste Jayson Blair. Après la révélation des plagiats ou faux reportages publiés par Jayson Blair dans le New York Times, le directeur de la rédaction du quotidien américain a démissionné. Le QVM [Le Monde] a expliqué : " Au sein du journal, il a acquis très vite, après sa nomination de directeur de la rédaction, en septembre 2001, la réputation d’être un "dictateur", sourd à la critique " avant d’être accusé d’avoir " détruit la crédibilité du journal ". L’analogie avec Edwy Plenel, Roi du téléachat et monarque des faux scoops (deuxième "scandale de Panama", "troisième équipe" dans l’affaire du Rainbow Warrior, etc.) est frappante. Mais Plenel tient encore son sceptre. Et, du monarque moustachu, Le Boucher porte la traîne. "

(PLPL n°15, cité par Acrimed, une page entière est consacrée aux élucubrations du sinistre Boucher pour qui "le peuple est constitué de fripouilles et, circonstance aggravante, de pauvres. Or, Le Boucher préfère les riches (...) qu'il faut aider (in Le Monde 12-13/01/03)"
Dans le journalisme de révérence Le Boucher fait référence. Un peu comme Julliard, tiens, au fait...)

 
Henry Faÿ

30/04/2005
12:53
police, police

À croire que vous avez une fiche sur tous ceux avec qui vous n'êtes pas d'accord.
Et si vous discutiez ses analyses?
Un des meilleurs articles que j'ai lus d'Eric Le Boucher, c'était la très grande alliance des Etats-Unis et de la Chine contre le reste du monde, dont la conclusion évidente, c'est qu'il faut voter oui pour échapper à cette hégémonique collusion (mais quand il avait été écrit, le sujet n'était pas d'actualité).

 
Nazdeb

30/04/2005
13:19
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Je confirme que Le Boucher n'est pas un journaliste, ou alors il fait semblant. Il ne fait pas un travail de journaliste, qui est de s'informer, il mène une entreprise idéologique. Cela lui fait dire en toute impunité des choses fausses comme :

"Le non est-il irrationnel ? Bien entendu et comment ! En cas de non tombent les parties I et II institutionnelles, acceptées par tous mais la partie III (les politiques), qui est celle qui est dénoncée reste en vigueur !"

Outre que je m'efforce de faire de mon non à moi quelque chose de pas tout à fait irrationnel (cf. ma Constitution du non), on a évoqué à plusieurs reprises ici l'article du Figaro à propos du plan B envisagé en cas de refus. Ce plan est précisément l'INVERSE que ce que décrit Le Boucher (reprise des dispositions institutionnelles de la partie I, reprise de la charte partie II, abandon de la partie III). J'ai moi-même évoqué le recours au protocole ou dérogations annexes pour régler le cas français comme cela a déjà été fait dans le passé (Danemark). Mais les journalistes du Monde n'ont pas envie de parler de plans B même s'ils existent ou seraient concevables, ils préfèrent jouer sur la peur, sur les arguments pour le coup irrationnels (pas d'alternative, la France va s'écrouler, nous aurons des textes encore pires etc.). C'est agaçant de les voir mentir comme ça en toute impunité. C'est un déni très grave d'information et de démocratie.

La constitution de 1958 avait obtenu 82 pcent d'avis favorables contre 17 contre. Comment peut-oser défendre aujourd'hui, à propos d'un projet qui doit asseoir la norme commune, fondamentale, suprême, comment promouvoir un texte qui soit aussi controversé, aussi contesté, aussi peu consensuel que celui-là ? Si ce texte passe, on peut augurer que les dégât dans la société en seront profonds et durables. On est en dérapage complet avec un tel machin...



 
delicatessen

30/04/2005
15:43
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

"Mais les journalistes du Monde n'ont pas envie de parler de plans B même s'ils existent ou seraient concevables, ils préfèrent jouer sur la peur, sur les arguments pour le coup irrationnels (pas d'alternative, la France va s'écrouler, nous aurons des textes encore pires etc.). C'est agaçant de les voir mentir comme ça en toute impunité. C'est un déni très grave d'information et de démocratie."

En effet. De même, à l'époque, remember, ils nous parlaient, et en Une svp de ce fameux "plan fer à cheval"...

Ce torchon est totalement discrédité alors parler d'"analyse" en ce qui concerne ledit Le Boucher c'est de la rigolade. Refuser de voir qu'il ne s'agit que de propagande c'est être dupe. Mais on ne peut duper que les zozos ou qui veut bien l'être parce que ça l'arrange. Ici, il s'agit d'apporter sa pierre au mausolée du oui alors même une pierre tombale fera l'affaire. Et Boucher est un vrai entrepreneur de la chose : pressé d'enterrer les retraites par répartition comme applaudissant à chaque plan social et fanatique de la précarité, mais chez les autres. Quant à lui-même ça va trés bien merci : rédac chef au Monde il fait partie des mieux payés de la profession. On comprend qu'une petite nanalyse par ci par là c'est bien le moins. On comprend moins que l'on puisse perdre son temps à recopier cette prose ancillaire car ça ne peut qu'être contre-productif. Mais chut laissons-les s'ensevelir eux-mêmes, ils le méritent bien.
 
guydufau

30/04/2005
22:18
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Le Monde,ridicule porteur de valise de sa suffisance Balladur et maintenant engagé dans une campagne pour le OUI, décidément Colombani le pousse dans l'abime.
 
delicatessen

30/04/2005
23:07
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Histoire de se débarbouiller du Boucher :

Analyse de la partie judiciaire du TCE : "La justice sociale oubliée"


Ex-présidente du syndicat de la magistrature, Évelyne Sire-Marin* explique en quoi le traité garantit la liberté des marchés mais se contente de pétitions de principes doncernant les droits fondamentaux.

de Évelyne Sire-Marin

Le projet de traité européen consacre quelques-uns de ses articles à la justice. Mais, alors que la Déclaration des droits de l’homme résumait en 17 articles les principes qui fondaient la République française, la longueur et la complexité du texte du traité (488 articles) en rendent la lecture très difficile, sauf aux inconditionnels du droit canon. La plupart des Français se prononceront donc lors du référendum sans avoir lu le texte, ce qui est une première bizarrerie dans un pays où, selon Montesquieu, « le style des lois doit être concis... et simple... Quand le style des lois est enflé, on ne les regarde que comme un ouvrage d’ostentation... (1) ».

Ainsi, les questions relatives à la justice sont disséminées dans différentes parties (2) du traité constitutionnel. Il faut, par exemple, passer de la page 4 à la page 15 du texte du traité (3), puis revenir à la page 7 et enfin à la page 46 pour comprendre comment la Cour de justice de l’Union européenne appliquera la Charte des droits fondamentaux ! Autant dire que ce maquis juridique fera le bonheur des cabinets d’avocats spécialisés en droit international et le malheur des citoyens qui voudraient simplement trouver un juge pour faire reconnaître leurs droits. D’ailleurs, le juge, une fois trouvé, sera ligoté pour interpréter le traité constitutionnel, car, comme le précise la fin du préambule de la partie II, « la Charte des droits fondamentaux sera interprétée par les juridictions... en prenant dûment en considération les explications établies sous l’autorité du praesidium de la convention qui a élaboré la charte... ».

La jurisprudence est donc fixée par avance en ce qui concerne la Charte des droits fondamentaux, et les membres de la convention préparatoire au traité, dont la désignation n’avait rien de démocratique, ont déterminé pour l’avenir ce qu’étaient des conditions de travail justes et équitables, le droit à la santé, à l’environnement, pour ne citer que quelquesuns de ces « droits fondamentaux ».

Si, par exemple, le juge est saisi d’un litige sur « le droit de travailler » reconnu dans la charte, il devra se reporter aux « explications » du praesidium, qui figurent dans les annexes II au traité, à savoir que tout citoyen de l’Union « a la liberté de chercher un emploi », sans que l’Union ou les États membres n’aient l’obligation de lui verser des indemnités de chômage s’il n’en trouve pas ! Toute interprétation jurisprudentielle européenne qui étendrait le « droit de travailler » au droit au travail est d’emblée interdite par ce préambule, qui fait du praesidium de la convention le gardien du temple de l’interprétation du traité pour le présent et pour l’avenir.

La justice figure donc dans les valeurs et les objectifs de l’Union européenne : « L’Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice, sans frontières intérieures, et un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée. » Nicolas Sarkozy nous avait habitués à associer la justice à la sécurité, Alain Peyreffite confondait en 1986 sécurité et liberté, mais c’est sans doute la première fois qu’un traité associe justice et concurrence comme objectif commun des 25 États de l’Union ! La justice dont il est fait état dans ce texte n’est pas la justice sociale, ce n’est pas non plus la justice civile ou pénale, dont on pourrait souhaiter qu’elles tendent à s’harmoniser en Europe. La justice dont il est question est pour l’essentiel celle qui garantit la liberté du commerce et de la concurrence, comme l’atteste la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes.

Celle-ci concerne surtout le droit des marques, de la propriété intellectuelle, le droit des entreprises et la liberté de circulation des marchandises. Lorsqu’elle n’a pas pour objet d’arbitrer les intérêts commerciaux des entreprises, la justice telle que le traité européen la conçoit contribue avec la police à renforcer la lutte contre l’immigration, contre les infractions à dimension transfrontalière, comme la « criminalité organisée », et contre le terrorisme, dont la définition reste floue. Ce sont les seules fonctions qui sont assignées à la justice dans le traité. Pourtant, pour les habitants de l’Europe, l’utilité essentielle de la justice serait d’abord d’assurer l’effectivité des droits civils et sociaux, et de garantir le respect des libertés publiques et individuelles.

LE TRAITÉ AMÉLIORE-T-IL LA JUSTICE CIVILE EN EUROPE ?

Il se contente de réaffirmer les droits civils et politiques déjà proclamés par la convention européenne des droits de l’homme (4), droits garantis par la jurisprudence de la Cour européenne de Strasbourg (liberté d’expression, d’association, liberté de la presse, droit à un procès équitable, à un tribunal impartial, droit à la vie privée, etc.). Mais, en l’état, il existe toujours avec ce traité constitutionnel deux sortes d’habitants de l’Europe : les citoyens nationaux des États européens, qui disposent de l’ensemble des droits civils et politiques, et les « extra-communautaires », qui n’en bénéficient pas, car le traité ne donne pas plus qu’avant aux étrangers le droit de vote ou le droit d’accéder à tous les emplois.

LE TRAITÉ CONSTRUIT-IL UNE JUSTICE PÉNALE EUROPÉENNE ?

Il entérine la coopération judiciaire déjà effective grâce à la convention d’entraide pénale de 1959, à la convention Schengen de 1985 et au mandat d’arrêt européen, qui permettent les poursuites et l’arrestation des personnes condamnées ou simplement recherchées dans l’un des États membres. En revanche, le texte ne permet pas la création effective d’un droit pénal européen, alors qu’il serait souhaitable de disposer d’une commune définition des infractions dans toute l’Europe : l’avortement reste une infraction dans certains pays, l’usage de stupéfiants est poursuivi en France et dépénalisé en Allemagne, en Espagne et en Angleterre ; le Portugal interdit les peines d’emprisonnement à perpétuité, tandis que la France les prononce.

Le traité constitutionnel prévoit que l’unanimité du Conseil des ministres de l’Union serait nécessaire pour créer un embryon de code pénal européen (article III-271), ce qui est quasi impossible à réaliser compte tenu des réflexes régaliens des États en ce qui concerne leurs compétences pénales. Aucune procédure pénale européenne n’est mise en place (et notamment pas de règles minimales impératives imposant des droits de la défense) ; aucun juge européen des libertés n’est institué, afin de veiller, dès les interpellations policières, sur les libertés individuelles menacées par une coopération policière européenne toujours plus étroite.

Certes, la Cour européenne des droits de l’homme existe, mais, dans la mesure où elle ne peut être saisie qu’après l’épuisement de tous les recours de droit interne, elle ne condamne que plusieurs années après les faits les détentions provisoires interminables, les écoutes téléphoniques illégales, et les traitements policiers dégradants en garde à vue (la France a été condamnée sur tous ces points !). La justice pénale en Europe est donc toujours aux abonnés absents, alors que les institutions répressives et de coordination des poursuites sont renforcées (Europol, Eurojust, fichiers de demandeurs d’asile, fichier Schengen, mandat d’arrêt européen).

Ainsi, il est inquiétant que le contrôle du Parlement européen sur Europol soit si dérisoire (5), alors que cet organisme européen de coopération policière emploie 500 fonctionnaires de police et a notamment des fonctions de fichage, d’échanges de données en matière pénale et d’opérations policières concernant 25 types d’infractions transnationales.

Aucun recours n’est ouvert aux personnes ou aux parlements nationaux concernant la légalité des décisions d’Europol. On aurait pu envisager, pour permettre un contrôle judiciaire de ces coopérations policières renforcées, d’instituer au moins un parquet européen comme le prônait l’appel de Genève (6), qui proposait d’appliquer des règles pénales communes à la criminalité transnationale et aux fraudes aux intérêts financiers de l’Union.

La lutte contre les paradis fiscaux et les fraudes fiscales, dont le parquet européen aurait été chargé, n’est donc pas à l’ordre du jour du traité ; en revanche, la coopération policière est renforcée concernant l’immigration et les demandeurs d’asile, comme l’atteste le programme pluriannuel 2005/2012 de La Haye, adopté le 5 novembre 2004 par le Conseil de l’Union européenne. Il n’est pas sans intérêt de constater que la traduction concrète de l’objectif de sécurité et de justice affiché par ce programme se résume à la lutte contre l’immigration clandestine, au renvoi des demandeurs d’asile dans les pays tiers, avec fichage biométrique, et à la lutte contre le terrorisme, puisque 33 pages sont consacrées à ces sujets dans un document de 35 pages.

LE TRAITÉ INSTAURE-T-IL UNE JUSTICE EUROPÉENNE DES DROITS SOCIAUX ?

Les droits économiques et sociaux proclamés par la Charte des droits fondamentaux dans la partie II du traité, qui sont notamment le droit à la protection de la santé et de l’environnement, à des conditions de travail justes et équitables, et le droit d’accès aux prestations sociales, restent des pétitions de principe, même pour les « citoyens » de l’Union.

Un droit n’est rien sans une juridiction pour le faire respecter. Or, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’aura pas pour compétence de garantir l’effectivité des droits fondamentaux de la charte ; elle ne pourra être saisie par des personnes qui voudraient invoquer directement la violation de ces droits par les autorités nationales de leur État. À la différence de la Convention européenne des droits de l’homme, directement invocable devant les juridictions nationales des États européens, il sera impossible à une personne de faire sanctionner par une juridiction nationale le non-respect de la Charte des droits fondamentaux par la loi, ou par des actes réglementaires ou contractuels d’un État membre (7).

Par exemple, aucun tribunal français ne pourra sanctionner la non-conformité à la charte d’une loi rendant inéquitables certaines conditions de travail. Ces droits de la Charte restent donc. C’est un peu comme si on avait créé le droit du travail sans les conseils de prud’hommes pour le faire respecter !

Il manque donc une autorité juridictionnelle dans ce traité, car, si la CJUE est compétente pour les actes communautaires, il aurait fallu une cour suprême européenne pour faire respecter, dans les législations des États membres, les droits économiques et sociaux énoncés dans la Charte des droits fondamentaux. Cette cour suprême aurait, pour les droits économiques et sociaux de la charte, le même rôle que la Cour européenne des droits de l’homme pour les droits civils et politiques. Mais l’équilibre des pouvoirs et l’effectivité des droits ne sont pas les objectifs principaux de ce traité, qui, pour ne pas fausser le jeu de la concurrence économique, renforce les exécutifs communautaires, accroît timidement le rôle du Parlement européen, et laisse en jachère la création d’une justice européenne.

E. S.-M.

(1) L’Esprit des lois, XXIX, 16.

(2) Selon le Conseil constitutionnel, il s’agit d’un traité et non pas d’une constitution (décision du 19 novembre 2004), en raison des conditions de révision très rigides du texte, qui relèvent de la procédure diplomatique (unanimité des parties contractantes), et non pas de la procédure constituante (majorité des électeurs).

(3) Constitution européenne, texte intégral, éditions L’Hémicycle, 128 p.

(4) Parmi les 54 signataires de la CEDH, figurent les 25 membres de l’UE ; d’autres États, tels que la Suisse, la Russie et la Turquie, ont par exemple ratifié la CEDH, sans être liés au traité constitutionnel.

(5) Selon un rapport parlementaire français du 29 avril 2003 ainsi qu’un rapport très incisif de 2003 du Parlement européen.

(6) Appel du 1er octobre 1996 de personnalités et de syndicats de magistrats.

(7) Voir les déclarations à annexer à l’acte final, titre VII : dispositions générales régissant l’interprétation de la charte.

* Coprésidente de la Fondation Copernic. Membre de l’Appel des 200 pour le « non » de gauche au Traité, Fondation Copernic, www.appeldes200.net

Politis (semaine du 21 avril)

 
josué

30/04/2005
23:38
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Ce Traité constitutionnel est une énorme maxi-daube qu'il faut s'empresser de ré-écrire afin que chaque citoyen européen passé, présent et à venir puisse au moins le comprendre.

Quant à nous, français pro-européens, voici ce que nous pourrions dire: l'article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme que « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

Vous la trouvez où, dans le traité, la séparation des pouvoirs ?


 
dom

01/05/2005
00:08
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

ah t'expliqueras ca au irlandais de vincennes, aux deportés de 1848,ect...
mais bon,

"""La première condition de toute instruction étant de n'enseigner que des vérités, les établissements que la puissance publique y consacre doivent être aussi indépendants qu'il est possible de toute autorité politique; et comme néanmoins cette indépendance ne peut être absolue, il résulte du même principe qu'il ne faut les rendre dépendants que de l'assemblée des représentants du peuple, parce que de tous les pouvoirs, il est le moins corruptible, le plus éloigné d'être entraîné par des intérêts particuliers, le plus soumis à l'influence de l'opinion générale des hommes éclairés, et surtout parce qu'étant celui de qui émanent essentiellement tous les changements, il est dès lors le moins ennemi du progrès des lumières, le moins opposé aux améliorations que le progrès doit amener.""Condorcet"""
nous sommes bien loin de l'esprit et des references de ceux qui ont pensé nos textes constitutionnels.
hors 1
La Constitution ne crée pas un super Etat européen !

La Constitution européenne ouvre la voie à une Europe plus intégrée, sans pour autant créer un Etat européen. La Constitution rappelle clairement que ce sont les Etats membres qui confèrent des pouvoirs à l'Union (art I-1), et non l'inverse. C'est sur cette base que les parlements nationaux auront désormais la possibilité de contrôler si l'Union agit en dehors du cadre de ses attributions.


Des exigences sociales protégées par la Constitution !
En introduction de sa partie III relative aux politiques et au fonctionnement de l'Union, la Constitution européenne prévoit une clause sociale. Cette clause, dite "horizontale" est nouvelle et s'applique - comme son nom l'indique - à toutes les politiques de l'Union.
Cette clause stipule : "Dans la définition et la mise en œuvre des politiques et actions visées à la présente partie, l'Union prend en compte les exigences liées à la promotion d'un niveau d'emploi élevé, à la garantie d'une protection sociale adéquate, à la lutte contre l'exclusion sociale ainsi qu'à un niveau élevé d'éducation, de formation et de protection de la santé humaine." (art. III - 117)
Tout acte de l'Union qui ne respecterait pas les principes énoncés dans cet article pourrait ainsi être annulé car contraire à la Constitution. Cette clause horizontale crée ainsi des garanties nouvelles en matière sociale.

encore une élite a coté de la plaque, va falloir vraiment songer a remplacer ces élites tres fatiguées.

 
Dom

01/05/2005
00:30
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

La Constitution européenne ne remplacera pas les constitutions nationales des Etats membres !
Le traité constitutionnel a nullement vocation à remplacer les constitutions nationales des Etats membres de l’Union. La Constitution européenne a sa propre raison d’être. Elle viendra compléter les constitutions nationales en définissant le cadre exact dans lequel l’Union européenne à vocation à agir. Son existence sera donc parallèle à celle des constitutions nationales qui vont continuer à régir l’organisation des pouvoirs publics dans chacun des Etats membres.
Par ailleurs, même si le traité constitutionnel ouvre la voie à une Europe plus intégrée, celui-ci n’a pas vocation à créer un « super-Etat » européen car l’Union européenne continuera d’être régie par un principe d’attribution. En vertu de ce principe et de l’article I-1 du traité constitutionnel, « l’Union agit dans les limites des compétences que les Etats membres lui ont attribuées dans la Constitution pour atteindre les objectifs qu’elle établit ». Ainsi, « toute compétence non attribuée à l’Union dans la Constitution appartient aux Etats membres ».

voila pour le principal, des lors on peut réellement se poser des questions sur la logique de politis, une fois de plus vendre du papier, je le crains, et noyer le citoyen dans des histoires abracadabrantes,la justification de ses émoluments cela doit etre, rien de plus qu'agiter la betise du bienpensant en lui donnant motif a réinterpréter ce qu'il ne maitrise plus, a savoir, la simple lecture.
on peut toujours critiquer les matins, mais eux au moins savent lire,ce que je desaprouve c'est l'occupation de la tranche horaire 7 9,a des fins autre que culturelles car c'est le seul moment ou j'ecoute la radio.D'ailleur a terme je vais remettre des cd et je resterai inculte.
 
dom

01/05/2005
00:34
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

La Constitution ne sera pas gravée dans le marbre !
Il est vrai que toute modification ultérieure du traité constitutionnel exigera un accord unanime des États membres et de manière générale une ratification par chacun des Etats. Ceci est d’ailleurs déjà le cas pour l’actuel traité de Nice. Pour certaines modifications (notamment concernant le fonctionnement de l’Union), une procédure simplifiée dite « clause passerelle » permettra toutefois d’éviter les lourdeurs habituelles de la procédure de révision ordinaire (qui comprend notamment la convocation d’une Convention) en permettant au Conseil de passer à une prise de décision à la majorité qualifiée sans avoir à réviser la totalité du traité constitutionnel. Pour ce faire, un accord à l’unanimité au Conseil européen sera suffisant. Par ailleurs, le recours à une coopération renforcée est largement facilitée par le traité constitutionnel permettant aux Etats membres qui le souhaitent d’avancer plus vite dans certains domaines. Les révisions de la Constitution européenne resteront ainsi tout à fait possibles.


 
Henry Faÿ

01/05/2005
11:51
j'en rajoute une petite couche

Je ne m’attendais pas à provoquer une pareille ire en évoquant Eric le Boucher. Beaucoup d’attaques ad hominem, très peu de réponses sur ses arguments.
Je ne résiste pas au plaisir d’en rajouter une petite couche, l’occasion m’en est donnée par l’article du Monde daté du 2 mai au titre ironique

Tony Blair va devoir modérer sa dérive… socialiste.
********************************************
En voici des extraits

…c’est que Tony Blair dérange. À droite, son succès met en relief les échecs du gouvernement de Jacques Chirac. À gauche, la croissance, la baisse du chômage, la forte hausse du SMIC sont volontairement cachées pour ne pas voir que la « troisième voie », ça marche.

Le voir obligerait à admettre que, face à la mondialisation, la stratégie blairiste de l’adaptation, combattue radicalement en France au profit de la stratégie de la « résistance » est la bonne.

Pour la gauche, sous l’emprise intellectuelle de la gauche de la gauche, Blair ne peut pas réussir. Impossible. Interdit. Fermez les yeux !

Dommage parce que ce qui se passe outre-Manche serait bien instructif pour la droite comme pour la gauche française. Les critiques adressées en Grande-Bretagne au gouvernement travailliste, qui occupe la 10 Downing Street depuis 1997, sont en effet inverse de ce qu’on imagine ici. Tony Blair est accusé d’être trop à gauche, trop favorable au secteur public, trop dépensier, trop taxeur ! L’opinion lui demande de modérer ses dépenses…

On imagine la réponse des porteurs d’œillères. « Blair pourtant si à droite, encore trop à gauche ! » ; « mieux vaut ne pas mettre le doigt dans cet engrenage-là » ; « au nom du social : résistons, refusons à toutes les réformes ! ».

La Grande-Bretagne de Tony Blair ne jouit d’aucune faveur divine. Elle n’a pas plus de facilités que la France face à la mondialisation. Hormis son pétrole, qui s’épuise, elle en aurait naturellement plutôt moins. La solution n’est en aucune manière facile, ni pour elle ni pour nous. Néanmoins, la stratégie blairiste offre une solution qui fait la démonstration qu’elle « marche » tandis que la France s’enfonce dans la déprime, collée à son taux de de 10%depuis 1983 !

Cette stratégie du New Labour a deux temps : tout faire pour la croissance ; le social viendra ensuite. Contrairement à ce qu’on entend en France, elle ne conduit pas à un social « peau de chagrin ». Etre probusiness ne force pas Blair à être antisocial. C’est le contraire qui est vrai, être probusiness est la condition du social. Et à l’examen, la résultante sociale de la stratégir blairiste est importante et bien supérieure à celle issue de la stratégie française de prétendue « résistance ».

Qu’on ne s’y méprenne pas : l’Etat social est bien plus développé en France qu’en Grande-Bretagne depuis toujours (non), plus encore depuis le passage ravageur de Margaret Thatcher. Mais il ne s’agit pas ici de stock, mais de flux d’évolution. Et partant de plus bas la situation britannique s’améliore, tandis que la nôtre se dégrade.

La démonstration est désormais chiffrée. Le niveau de vie moyen des Britanniques qui était de 15% inférieur au nôtre il y a vingt-cinq ans, le dépasse aujourd’hui de 5%. La croissance est supérieure à celle de la France (2,5% contre 1,9% en 2005), mais elle est surtout plus résistante, plus autonome face aux aléas en provenance des Etats-Unis (l’économie est cruelle pour la diplomatie du cocorico). La Grande-Bretagne connaît sa plus longue période de prospérité depuis… 1701, date de la création des royales statistiques.

Le taux de chômage (4,6%) est tombé à la moitié de celui de la France tandis que le taux d’emploi (la proportion de ceux qui ont un travail entre 15 et 64 ans) est de 76%, contre seulement 63% en France. Le SMIC, créé en 1999 par l’homme de droite Tony Blair a crû de 40%.

Les salaires montent plus vite que dans la zone euro, parce que comme le note Patrick Artus d’Ixis les gains de productivité sont accélérés et distribués tandis qu’en France ils sont freinés sans doute par la généralisation de l’esprit de « résistance »…



 
josué

01/05/2005
13:04
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

j'ai entendu des échos bien plus nuancés que le paradis que tu nous décris, Henry.

Et le faible chiffre du chômage officiel est souvent mis en corrélation avec le phénomène des travailleurs pauvres (working poor), ces travailleurs pauvres sont très pratiques pour faire baisser les chiffres dérangeants, aussi méfiance face à ces 4,6%

Tu nous repproche souvent notre simpliste et manichéïsme, ne tombe pas, stp, dans les même travers.
 
vile toque

01/05/2005
13:09
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

J'ai lu aussi 2 3 trucs interessants sur les loyers britanniques
 
Nazdeb

01/05/2005
13:49
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Honnêtement, c’est tant mieux si Blair conduit une politique plus sociale qu’on ne le dit. Maintenant, les affirmations de Le Boucher me semblent d'un optimisme, d'une généralité voire d'un simplisme qui doivent conduire à la prudence. J'avais signalé sa tendance à proférer des choses mensongères et simplistes (cf. le "plan B" : il raconte pour les besoins d’une rhétorique simpliste et catastrophiste l’inverse de la vraie situation). J'imagine qu'il ne fait certainement pas grand cas d'autres indicateurs ou phénomènes ou d’un souci de rigueur dans sa collecte d’informations.

Par exemple, de qui parle-t-il quand il dit que Blair est accusé d’être trop dépensier ? S’agit-il de l’homme de la rue, pour qui la qualité des services publics est un vrai souci, ou des éditorialistes des grands journaux ? Les journalistes généralisent un peu trop à tout un pays l’opinion de la classe médiatique de ce pays. Quand en France les médias nous disent avec conviction que tous les pays qui nous environnent soutiennent sans réserves la Constitution, ils pensent surtout aux journaux qui opinent tous à peu de la même manière, alors que les sentiments populaires sont bien plus partagés…

Autre problème : Le Boucher escamote les travailleurs obligés de cumuler plusieurs emplois (évoqués tout à l'heure chez Philippe Meyer, puis dans le livre de la rédaction plus récemment). Il ignore les conséquences d’une telle situation en matière d’éducation ou de fécondité (indice 1,6 alors qu’il est de 1,9 en France) ; et encore si celle-ci n’est pas plus faible c’est justement grâce à une politique de prestations sociales pas trop chiche, pas autant qu’en Espagne par exemple où cela pose de plus grands problèmes (fécondité 1,3 j’ai entendu récemment). Et il ne parle jamais de la répartition des gains de productivité dans les salaires : cette répartition est-elle équitable ou concerne-t-elle surtout les plus riches (je tends à subodorer le dernier ca de figure mais je peux être dans le faux) ? Je manque de chiffres mais on peut noter qu’alors que le chômage est deux fois plus faible qu’en France (4,6 contre 9), le taux de population en deça du seuil de pauvreté est cinquante pcent plus élevé (12,5 % contre 8 % en France). Bref, le haut « niveau de vie » dont monsieur Le Boucher parle concerne sans doute un peu davantage les milieux auxquels ils s’identifie ; les autres sont parmi les nombreuses choses qui ne franchissent pas sa lorgnette.

Il y a également un exemple qui me fait me demander s'il n'est pas simplement idiot : il se félicite de la baisse du chômage et présente comme positives les critiques adressées sur les dépenses publiques – car la leçon de la chose semble bien en substance : vive la politique libérale – plus alors que cette politique de dépense a eu justement pour effet de recruter quelque cent mille personnes par an ! (info entendue également à l'Esprit public, j'avoue que je l'ignorais complètement et que je ne me doutait pas d'une telle situation). Comment réagirait monsieur Le Boucher si Raffarin décidait d’embaucher plusieurs dizaines de milliers de nouveaux fonctionnaires par an ? Peut-être cet effort en matière de dépense publique, de services sociaux, engendre-t-il un véritable rattrapage propre à expliquer le bon classement de l’UK selon l’indice de développement humain en 2004 (12ème, devant la France).

Reste pour conclure le tableau de la société britannique présenté par Le Boucher est le contraire du rêve européen de Jeremy Rifkin dont Henry voit la promesse dans la Constitution. Le Royaume-Uni vogue avec sourire dans l'apologie de la croissance, de la productivité. L’Anglais n’a pas la politique « chevillée au corps » (courtesy of Henry) autant qu’en France, la monarchie s’y est symboliquement maintenue avec la tradition implicite que le pouvoir n’appartient pas au peuple. Les britanniques ont fortement intériorisé les principes de l’économie de marché, de la survie individuelle, et le fanatisme de l’économie est avec ferveur entretenu par les « corporate medias ». Il ne faut pas s’étonner dès lors du cynisme qui en résulte en matière de politique étrangère auquel on peut difficilement échapper si on se veut « probusiness » et dont on voit l’opinion ne pas tenir plus que cela rigueur au gouvernement (bombarder l’Irak est bon pour les affaires, comme Frédéric Encel naguère l’expliqua chez Madeleine Mukababano). Tout cela est bien éloigné des valeurs humanistes de coopération et de paix dont « rêve » le sympathique Américain…



 
Henry Faÿ

01/05/2005
22:18
le bilan économique de Tony Blair

Je crois qu'on peut dire qu'une politique économique qui permet d'atteindre un bon niveau de croissance et une bonne situation de l'emploi est préférable à une politique qui ne parvient qu'à une croissance molle et à un chômage de masse persistant.
Cela ne veut pas dire que tout soit rose et qu'il n'y ait plus de problèmes, qu'il n'y ait plus d'inégalités et plus de problèmes sociaux mais les travailleurs sont mieux protégés par une situation favorable de l'emploi que par un dispositif compliqué coûteux humiliant et éventuellement contre-productif d'indemnisation et de traitement social du chômage. Les dépenses publiques ne sont un problème que quand il y a déficit et endettement. Il n'y a donc aucune contradiction entre prospérité et dépenses publiques. Quand la croissance revient, les dépenses publiques peuvent repartir. Les mesures qui favorisent l'activité des entreprises ont une portée sociale forte, ce qui pour moi est une limpide évidence que tous les participants au forum n'accepteront pas.
Je ne serais pas étonné qu'on me dise que quand les Britanniques rechignent à payer trop d'impôts, ce qu'ils ont en tête ne soit la crainte de voir revenir les politiques travaillistes d'avant Thatcher qui leur ont laissé de si mauvais souvenirs.
Ce que j'ai lu de Jeremy Rifkin ne fait pas de lui un doux écologiste en délicatesse avec le productivisme. Il est plein de recommandations pour l'Europe qui selon lui devraient renforcer son économie et la rendre plus efficace; il est partisan d'une intégration forte qui suppose une plus forte unification politique et que le fait d'invoquer un "rêve européen" n'en fait absolument pas un rêveur.

 
josué

01/05/2005
23:12
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Une politique qui transforme les chômeurs en travailleurs pauvres et qui balance un dixième de la population sous le seuil de pauvreté n'est bonne, point. Et on ne peut pas dire d'elle qu'elle protège mieux les travailleurs, arrête de déconner, Henry. À t'écouter, et à ce rythme là, on se demande si tu ne finiras pas par être capable de défendre l'esclavage au prétexte que l'allocation chômage est humiliante.

Maintenant, c'est certain, on peut toujours trouver pire et dire que comparativement c'est bon, mais c'est pas très honnête intellectuellement.


 
LN

02/05/2005
00:02
contre les certitudes un peu rapides

Ca serait bien de changer de lunettes parfois : qu'en pensent les anglais exactement ? Leur malheur est-il en train d'empirer ou en tain de s'alléger ? D'ou et de quand vient leur pauvreté ? Sommes nous habilités à juger de leur situation à leur place ?

La dessus, 2 remarques :

1./ Pour éviter les évidences trompeuses (car rien n'est plus trompeur que les évidences), et aussi pour rester concret, est-ce qu'il ne faudrait pas faire une toute petite enquête statistique doublée d'une visite de terrain en angleterre ?

Serge July a, dans sa doctrine journalistique, ce précepte parmi d'autres : si le reporter que vous avez envoyé à l'étranger vous envoie un papier correspondant à ce que vous attendiez (ou à ce que lui s'attendait à trouver avant de partir) : il y a quelque chose qui cloche.

Perso ça me laisse toujours un peu sceptique les jugements portés d'ici sur l'extérieur, toujours avec nos critères à nous. C'est que les français ont la fâcheuse tendance à tout voir de leur planète à eux, et à croire que leurs particularités sont des traits universels.

I mean est-ce bien raisonnable de se fier :
- à ce que racontent les media français
- à ce que racontent les quelques amis anglais que nous connaissons et qui pourraient (peut-être, je dis bien peut-être) penser comme nous sur toute la ligne, mais ne pas forcément être représentatifs

2./ Le journal Le Monde daté du 9 avril a publié un article intitulé : Qui veut vraiment sauver les services publics ? Tony Blair. Il y a de quoi surprendre, peut-être, bien des idées reçues chez les défenseurs français du social (ils sont sincères, certes, mais est-ce bien assez ? )

Je ne sais pas s'il est encore dispo par le net. Dans le cas contraire je le cop-collerai sur le forum bleu.

Laurent Nadot - Ni dieu ni maitre
 
Henry Faÿ

02/05/2005
00:11
aux Britanniques d'en juger

C'est tout à fait incroyable de ne pas trouver du mérite à une politique qui fait augmenter le niveau de vie et qui fait reculer le chômage dans des proportions qui feraient se pâmer d'aise n'importe quel responsable en France et si le New Labour remporte les élections, la preuve sera faite que ce point de vue est partagé par une majorité de Britanniques, après tout, c'est à eux d'en juger. Je vous entends déjà me répondre, ils sont aliénés, autrement dit, il n'ont pas l'indépendance d'esprit qu'il faut, ils n'ont rien compris, ils ont trop intériorisé les principes de l'économie de marché, il faut tout leur expliquer, les indemnités de chômage, les emplois subventionnés et les stages parkings, c'est beaucoup mieux que le plein emploi, le mieux serait de reconnaître franchement qu'ils sont vraiment trop bêtes pour y comprendre quelque chose et il faudrait vraiment qu'ils viennent faire un petit tour chez nous pour apprendre ce qu'est une économie vraiment sociale! (on aura intérêt à planquer nos SDF).

 
LN

02/05/2005
00:19
seuil de pauvreté

Puisque Nazdeb connait les chiffres, est-ce qu'il aurait l'amabilité de nous dire de quel seuil de pauvreté il s'agit. Etant donné qu'il y en a au moins 3 on ne sait plus vraiment ce qu'on lit.

LN

 
Nazdeb

02/05/2005
09:33
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

50 pcent du salaire médian, oui je sais il y a déjà eu débat là-dessus, un peu comme le lait en poudre...

Donc c'est relatif uniquement à la situation économique intérieure, donc la comparaison avec un autre pays est douteuse. Je la fais cependant en sachant d'autres éléments, notamment que le smic (horaire) britannique n'est pas supérieur au smic français et que la vie est toutefois plus chère en Grande Bretagne que céans.
Je souligne enfin que si je donnais quelques données j'en demandais d'autres : comment sont répartis les gains de productivité ? Quelques couches du salariat en profite le plus ? Nous avons entendu ce matin que le boom de l'emploi portait principalement sur des jobs mal payés, souvent non assurés, poussant au cumul, etc.
Fécondité 1,6 : si les gens vivaient mieux ils feraient sans doute plus ça.



 
guydufau

02/05/2005
09:57
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Josué le 01/05/2005 à 23h12, demande :
"Henry. À t'écouter, et à ce rythme là, on se demande si tu ne finiras pas par être capable de défendre l'esclavage au prétexte que l'allocation chômage est humiliante".
je pense qu'il est plus humiliant, au XXIe siècle, de travailler selon des conditions voisines de l'esclavage (1) que de bénéficier d'une allocation.

Quant à Henry le 02/05/2005 à 00h11, une fois de plus,en répétant : "C'est tout à fait incroyable de ne pas trouver du mérite à une politique qui fait augmenter le niveau de vie", il ne tient pas compte de ce qu'a dit Nazdeb : c'est de l'augmentation du niveau de vie des classes moyennes et supérieures qu'il s'agit. Une comparaison suffit pour le démontrer : 12,5% des anglais vivent sous le seuil de pauvreté contre 8% en France malgré un taux de chômage de plus de 10%.
Il faut bien déduire de ces chiffres et du faible taux de chômage anglais,le grand nombre de "working poor".
Une situation peu compatible avec la théorie qui à fait connaître Jeremy Rifkin, "la fin du travail".

(1)En Angleterre,entre 16 et 18 ans,il n'y a pas de salaire minimum
entre 18 et 21 ans, le salaire minimum horaire correspond à environ 4,6 euros
au delà de 21 ans c'est environ 5,4 euros
il y a des dérogations s'il y a formation
Dans le commerce, un(e) salarié(e) n'est rétribué(e) qu'en présence d'une clientèle. S'il n'y a personne, pas de salaire.
Aque,aque, le beau paradis que voila là !
 
Henry Faÿ

02/05/2005
10:33
le paradis britannique

Je n'ai jamais dit que la Grande-Bretagne était un paradis.
Dans les sociétés modernes, les classes moyennes, c'est la plus grande partie de la société, c'est presque tout le monde.
Quand on fixe un seuil de pauvreté, on va forcément trouver des gens qui sont en dessous, sinon il ne servirait à rien.
Quand on travaille pour peu d'argent, d'abord ce peu d'argent est mieux que rien, ensuite il y a un effet "d'affiliation" (je crois que c'est comme ça qu'on dit), ça veut dire qu'on sort de sa solitude, de sa déprime éventuelle.
Je sais que je vais drôlement me faire engueuler d'avoir écrit ça, mais je le pense, rien n'est plus triste et malsain que de rester chez soi à se morfondre.
Vous n'allez pas nous faire croire qu'il n'y a que des working poors en Gtrande-Bretagne.
De toutes façons, le débat dera tranché par les Britanniques dans trois jours, je crois; j'entends par avance vos commentaires, ces Britanniques, décidemment ils ne comprendront jamais rien à rien, ils ne veulent rien savoir des délices du chômage à 10% et de tout un système compliqué et coûteux de protection sociale.

 
LN

02/05/2005
20:05
seuil de pauverté et indice de fécondité

salut nazdeb :

50% du salaire médian il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche dans cet indice. un salaire médian élevé (càd une structure de revenus déséquilibrée vers le haut) crée artificiellement un grand contingent de pauvres qui n'ont de pauvreté que statistique. je dis ça sous réserve, je sais qu'il y a un sophisme différent dans deux des modes de calcul du seuil de pauvreté, mais ce sont des connaissances un peu effacées. je vais tâcher de retrouver ça.

quant à la basse fécondité, elle est au contraire un indice de confort. les hautes fécondités sont celles des pays pauvres.

ce sont juste des remarques sur les deux indicateurs.

L
 
delicatessen

02/05/2005
22:35
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Dans son second copiage du Boucher (voir plus haut) que notre missionnaire du oui (et des multinationales bienfaitrices de l'Afrique) s'inflige et alors qu'il ne peut plus ignorer le genre de trafiquant qu'est son Eric force est de constater que, comme le copié, son épigone tient à ses oeillères. Inutile donc de faire semblant de discuter. Dans une discussion qui se veut honnête encore faut-il se refuser à y mêler qui ne l'est pas. Or non seulement on l'y mêle mais encore on nous en sature. Mais continuez mon bon vous vous lasserez avant nous. Comme on dit par chez moi : c'est pas le tout de chier partout faut que la merde abonde !

La GB il en était question ce soir à "L'économie en question" le moins qu'on puisse dire c'est que les 2 invités m'ont semblé, eux, contrairement à l'escroc susdit d'une probité intellectuelle qu'ignorera toujours sa bêtise pontifiante. Ecoutez vous verrez...

A la fin de l'émission (après ces autres joyeusetés du genre 9 mois d'attente pour une opération) ceci : d'ici qqs années gare pour les retraités en GB... Il faut savoir en effet que,au pays du blairisme, pour sa retraite chacun se démerde : si t'as les moyens tu cotiseras à un fonds privé (avec les risques inhérents cf. Enron...) sinon tant pis pour toi tu te battras contre les travailleurs pauvres (de plus en plus nombreux et obligés d'avoir 2 emplois) qui sont la parade géniale du chômage, là-bas... Notre Monseigneur aime tellement l'Afrique sans doute qu'il espère de tout coeur la même misére endémique de manière à pouvoir la contempler de plus prés, mais toujours sentencieusement. Que seraient les riches, en effet, sans les pauvres ?

Ce petit prêche, si pieusement recopié, dont on a extrait, à ce qu'il paraît, la substantifique moelle (le tout avec la petite dose ironique convenue et d'usage) se clôt ainsi : "pour qui a les yeux libres, MM. Brown et Blair n'ont plus à faire leurs preuves en matière sociale.
Eric Le Boucher"

Mais il était bien inutile d'extraire ça , n'est-ce pas ?
 
dom

02/05/2005
22:58
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

puanise, c'est qui ca encore delicatessen? amusant comme disserte, c'est un style que je n'avais pas encore lu ici, mais bon on ne paut pas réellement dire qu'on a avancé,parlotte politisée a outrance sur fond de misere sociale, c'est plus fin que Guy, mais tout aussi moulé au platre habituel du politique qui raisonne au son du tambour de sa milice locale, rien de bien neuf sur fond de referendum.Un ptit coup d'emron, 2 doigts de sauce sociale et le mortel ennnui de la diatribe politique exaspere de plus belle, Construire l'europe? non pourquoi faire, aucune analyse sociale, une simple deviation sur l'inclination de l'auteur.

mais ça c'etait marrant""Comme on dit par chez moi : c'est pas le tout de chier partout faut que la merde abonde !""
c'est le coté faux terroir, histoire de montrer qu'on a de la terre sous les semelles, sauf que, a la terre, il ne faut jamais oublier ce qui va avec,a savoir, le bon sens.

 
josué

02/05/2005
23:18
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Henry, je voudrais te dire 2 trucs:

1) faire baisser LE CHIFFRE du chômage n'est pas tout, encore faut-il que cette baisse du chiffre corresponde à la création d'emplois acceptables et correctament rémunérés. Ne s'intéresser qu'au chiffre (quantité) de chômeurs officiels en moins, sans avoir un peu d'attention pour la qualité des emplois qui les occupent désormais (si tel est vraiment le cas) c'est faire preuve d'un complet aveuglement technocratique.

2) tu délires quand tu dis qu'il vaut mieux un boulot aliénant et mal payé que le chômage indemnisé. Là, même, tu déconnes grave! (si je puis ma permettre). Il y a une vie après et en dehors du travail camarade, une vie sociale, familiale, associative, sportive, éducative, artistique, etc… Et puis ils peuvent toujours écouter Fouance cwultiure les pauvres innocupés. Ou s'inscrire en fac, ou autres (y a du choix). T'es hallucinant quand tu décrète qu'il vaut mieux exploiter un pauvre que de le laisser mourir d'ennui indemnisé. Sans compter que ces periodes d'inactivité (professionnelle) sont souvent les seules occasion de formation…

Mon vieux, tu me scotches!

Et dis moi, toi dont le rythme de vie ressemble à distance électronique à celui d'un rentier. Les rentiers se plaignent-ils d'ennui?? Auquel cas pourquoi ne se ruent-ils pas sur ces emplois mal payés mais si riches en vertus sociales dont tu nous parles???
 
La reine des belges

02/05/2005
23:21
en réponse a Dom : autopsie d'un loukoum

je trouve ça très proche de paul ce petit côté "enragé-des-évidences-de-gauche" & "ceux-qui-ne-pensent-pas-comme-moi-n'existent-pas-ou-plutôt-i ls-existent-trop"
(sauf que paul ne joue pas souvent l'anonyme ici...)

ça pourrait être la mumu (le dragon maboule) mais elle est encore moins souvent anonyme quoique tout aussi méprisante que le loukoum de 22h35

bah, il y en a sur DDFC, qui ne discutent jamais : guy le sourdingue, le dragon-maboule, paulo-la-gattling, délit-caca-tes-scènes ça ne fera jamais qu'un de plus hein. Bon pour le faire chier comme Guy nous fait chier sur le rouge, je vais coller un peu partout du Eric le Boucher huh

LRDB
 
LRDB

02/05/2005
23:22
Autopsie d'un consultant

Henry est tout sauf un rentier. J'aimerais avoir son CV.

LN
 
LRDB

02/05/2005
23:26
à la manière de Guy du Faux

Chanson de Felix Leclerc :
"La meilleure façon de tuer un homme
C'est de l'empecher de travailler en lui donnant de l'argent"

Tiens pour faire bonne mesure je mets quelques extraits du calepin d'un flâneur dans le fil "Air frais". Enfin si je retrouve mon exemplaire dans ce merdier entropique qu'est ma bibliotek.

LN
 
dom

02/05/2005
23:52
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

arf la reine Eric le boucher cela me rapelle un Viking qui a existé sous le nom de Eric a la hache sanglante
"Harald Ier Hårfager, dit Harfager (« à la belle chevelure »)

Né vers 850 - mort vers 933),

Il unifia les principautés de Norvège pour la première fois. Harald avait hérité de trois principautés réunies par son père Halfdan le Noir. D'après les sagas, la fille d'un prince avait refusé de l'épouser tant qu'il n'aurait pas conquis l'ensemble de la Norvège. En 872, il contraignit les princes de Norvège à reconnaître son autorité après la bataille navale du Hafrsfjord.Sa victoire eut pour conséquence d'accélérer l'émigration de colons vers l'Islande. Harald organisa l'administration des régions conquises puis soumit les îles Orcades, Shetland et Hébrides, ravagées par les Vikings. Il abdiqua à la fin de sa vie en faveur de son fils Éric à la Hache sanglante, qui fut détrôné dès 935 par son demi-frère Haakon Ier le Bon.
"
comme nous sommes loin d'une analyse sociale, je fais l'interlude, hormis Josué et nazdeb, scusez moi
 
josué

03/05/2005
00:14
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

"La meilleure façon de tuer un homme
C'est de l'empecher de travailler en lui donnant de l'argent"

c'est pouètique et ça sonne bien, ça sonne même bien de gauche…

mais il y a 10.000 contre exemples, de Coluche (qui disait que c'est pas du boulot qu'on veut, des sous nous suffiraient) en passant par Godard, et d'autres bien nés, jusqu'à Cioran qui louait le ciel de lui avoir donné les moyens de ne jamais travailler.
 
josué

03/05/2005
00:21
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Henry, le rentier globe-trotter, 22h18: "Je crois qu'on peut dire qu'une politique économique qui permet d'atteindre un bon niveau de marmotte et une bonne situation de l'emploi est préférable à une batte de baseball de saucisse qui ne parvient qu'à une batte de baseball de magouille molle et à un éthylomètre de selle de vélo d'huîtres persistant.
Cela ne veut pas dire que tout soit rose et qu'il n'y ait plus de paires de skis trouées, qu'il n'y ait plus d'inégalités et plus de dentistes sociaux mais les drag-queens en boîte sont mieux protégés par une image subliminale de blanchisseur chinois favorable de l'emploi que par un deltaplane du dimanche compliqué coûteux humiliant et éventuellement contre-productif d'indemnisation et de poêle à frire social du chambranle de porte. Les bouteilles vides publiques ne sont un idiot du village que quand il y a déficit et endettement. Il n'y a donc aucune contradiction entre prospérité et dépenses publiques. Quand la main baladeuse chauffante revient, les toilettes chimiques auvergnates publiques peuvent repartir. Les gants de toilette au saint-bernard qui favorisent l'activité des cuissardes de benêt du village ont une hypertrophie mammaire sociale forte, ce qui pour moi est une pelle évidence que tous les billets de loterie de bidon d'huile au balai brosse d'oeil n'accepteront pas.
Je ne serais pas étonné qu'on me dise que quand les Britanniques rechignent à expulser trop d'impôts, ce qu'ils ont en tête ne soit la vitesse angulaire lacustre de centrifuger revenir les oreilles de porc éloignées travaillistes d'avant Thatcher qui leur ont tapé de si mauvais souvenirs.
Ce que j'ai lu de Jeremy «Urbi et orbi !» Rifkin ne fait pas de lui un mange-disques de bassine écologiste en délicatesse avec l'escalator brosse. Il est plein d'argumentations pour l'Europe qui selon lui devraient renforcer son scud et la baver plus efficace; il est partisan d'une intégration forte qui suppose une plus forte unification politique et que le taureau d'invoquer un "cyanure européen" n'en fait absolument pas un dreadlocks."

Vraiment du n'importe quoi tes arguments, mon cher Henry.
 
josué

03/05/2005
00:29
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

arf!
la main baladeuse en métaphore de la "main invisible" des libéraux, et le "cyanure européen"…

mort de rire!

y a plus de profondeur dans un coup de débilitron que dans 20 chroniques d'Alexandre Adler.
 
dom

03/05/2005
00:49
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

se referré ou definir une filiation du rire, a titre posthume c'est nier l'evidence et surtout vivre dans le passé, désolé pour ce coup de poignard dans dos Josué, mais le Roi est mort vive le Roi.
Donc les colucheries ont vecu, les desprogeries aussi, que reste il, du rire sur commande qui n'etant pas forcement de gauche est foncierement nul, du rire bien pensant et sociologique, conformément aux lois ponduent par les divers députés defendants les minorités, reste les bigaraderies et les chieurs patentés de la radio et télévision adepte du rire de salon du millieu dans lequel ne rient ou se force a rire que les initiés.
henry demoli au debilitron facile, empecher de travailler c'est tuer car l'ennui c'est deja la mort, l'oisiveté n'est reservée qu'a l'elite, etre oiseux n'est pas donné a tout le monde
ton pere fait quoi?
il est chomeur, pourquoi veux tu que je bosses a l'ecole, je dealerai plus tard ' je te l'accorde c'est tres schematique, mais penses y.rien ne vient de rien.
 
josué

03/05/2005
01:16
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Dom (fidèle à lui-même): "l'oisiveté n'est reservée qu'a l'elite, etre oiseux n'est pas donné a tout le monde"

L'OISIVETÉ POUR TOUS!
tiens? ça ferait un beau slogan, non?…

bon, en attendant, moi je suis preneur (d'oisiveté)

PS le débilitronage du texte d'Henry n'avait pas pour visée de démolir son argumentaire (auquel je m'efforce tant que je peux de répondre point par point) c'était juste une déconnade de potache. Eh ho!
 
Henry Faÿ

03/05/2005
08:42
propos hallucinants

<< tu délires quand tu dis qu'il vaut mieux un boulot aliénant et mal payé que le chômage indemnisé. Là, même, tu déconnes grave! (si je puis ma permettre). Il y a une vie après et en dehors du travail camarade, une vie sociale, familiale, associative, sportive, éducative, artistique, etc… Et puis ils peuvent toujours écouter Fouance cwultiure les pauvres innocupés. Ou s'inscrire en fac, ou autres (y a du choix). T'es hallucinant quand tu décrète qu'il vaut mieux exploiter un pauvre que de le laisser mourir d'ennui indemnisé. Sans compter que ces periodes d'inactivité (professionnelle) sont souvent les seules occasion de formation…>>


Mon point de vue n'est pas moral, je sais que les chômeurs sont guettés par la dépression en outre, l'indemnisation ça finit toujours par se terminer et que ceux qui ont des données précises et scientifiques sur cette question les apportent sur ce forum.

 
Agnès

03/05/2005
10:20
A propos d'Henry

Euh.... Je ne lis à peu près pas la déferlante de fils et de contribes consacrés à la casse-tête-tution européenne, mais je voudrais saluer le courage, la courtoisie et la constance d'Henry qui défend avec fermeté une opinion minoritaire, et j'aimerais qu'il ne se fasse pas agonir.

 
A

03/05/2005
10:21
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

...Minoritaire sur le forum.

 
josué

03/05/2005
13:15
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Il n'est absolument pas question d'agonir qui que ce soit, pas même cette tête de mule d'Henry, pas même quand certains de ses arguments sont un peu teintés d'idéologie…
Gggrrr……
 
dom

03/05/2005
17:46
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

salut Josué pfft j'ai du mal a suivre car les mails s'accumulent et je ne retrouve pas toujours mes ecrits, soit c'est vrai que je la joue pete sec et qu'on a pas trop l'habitude de me lire sous cet angle,je partage pas mal de points de vues d'henry, bon il est minoritaire ici aujourd'hui, ok, comme je le pense de bonne valeur intelectuelle, la confrontation est interressante a condition de ne pas le noyer sous des derivations de texte, laisse, le probleme c'est que Henry se demene pour ouvrir un fil de reflexion, scuse encore pour ce coté pete sec!
 
casse-croûte

03/05/2005
18:16
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Dom : " ton pere fait quoi? il est chomeur, pourquoi veux tu que je bosses a l'ecole, je dealerai plus tard ' je te l'accorde c'est tres schematique, mais penses y.rien ne vient de rien".

Dis moi que tu as écris ça sous le coup de la colère... parceque c'est quand même extrêmement foireux même pour du schématique ...
 
casse-croûte

03/05/2005
18:30
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Quelle idéologie dans ce fil, c'est à tomber. Il faudrait voir à prendre du recul par rapport aux dogmes libéraux et regarder les choses de façon pragmatique, svp. Et dire que l'idéologie de GDF est fustigée, je constate qu'on a plus d'indulgence avec d'autres.

Ce genre de discours est adapté aux discours politiques sensés flatter l'individualisme des gens, mais on pourrait parler ici de façon plus réfléchie.

En particulier, la valeur du travail peut être défendue, mais elle est plutôt symbolique par rapport aux problèmes qu'on peut rencontrer ici ou ailleurs. Quand N. Sarkozy réclame la revalorisation du travail, c'est de façon idéologique, et il est vrai que cela flatte la "france qui bosse", c'est à dire la partie de la france d'en bas qui en veut à l'autre partie d'etre au meme niveau de vie en ne foutant rien. Il y a là un reservoir electoral substantiel, enfin tant que les actifs ont en majorité un emploi. Mais ce forum n'a pas à ma connaissance de visées politiques, donc il serait préférable de contribuer à des sujets moins vides de sens profond.

Par exemple, qu'est ce que le niveau de vie dont on parle et qu'on essaie d'élever ?
 
dom

03/05/2005
19:12
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

foireux pas vraiment, casse croute, au sens ou la motivation du travail vient par l'exemple de son entourage, que veux tu motiver quand autour de toi, c'est la misere et l'absence d'occupation, on en revient au besoins de reve et de consomation comment faire pour acquerir l'objet superflux convoité? de grace ne me jette pas le capitalisme et la pub a la figure, parle moi du confort de l'existance et de la satisfation de l'objet ou d'une consomation quelqu'elle soit litteraire culturelle ou purement materialiste peu importe, j'attend la suite.

 
casse-croûte

03/05/2005
20:26
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Ah d'accord. Donc la cohésion d'une société est assurée par l'exemple donné, qui "motive" autour de soi les autres à faire de même. C'est effectivement un modèle, mais peut on penser qu'il en existe d'autres ou l'idéologie l'interdit-elle ?

Tu associes misère et absence d'occupation. Effectivement selon ce modèle ces deux notions sont liées. L'inoccupation signifie qu'on ne travaille pas, et si l'état ne fournit pas un revenu, c'est la misère. Mais il est pourtant des gens misérables qui sont très occupés en journée. Près de nous, des gens sont aliénés dans un geste de production de masse, loin de nous des individus parfois très jeunes fabriquent des Naïkque avec des outils qui reportent entièrement le rendement sur l'homme. Prés de nous, la misère aboutit par exemple à des audiences importantes pour des émissions vides de contenu à la télévision, au populisme substitué au débat démocratique, à la perte de la notion de qualité dans la consommation.

Tu associes également le besoin de rêve et la consommation, jusqu'à posséder le superflu (sans X, sinon c'est trop futuriste). Là je doute aussi un petit peu, la consommation n'est jamais que le rêve le plus facile à refourguer aux gens. C'est le plus fédérateur aussi, chez les gens. La convergence de ces deux tendances a fait que les programmes politiques se sont souvent construits autour de ce rêve. Le communisme a proposé d'étatiser cette possession, le social-libéralisme veut que le marché distribue les moyens de se la procurer, le libéralisme veut effacer une bonne partie des réglementations qui empêchent chaque individu de se donner les moyens de l'atteindre ...

Pour autant, je pense que si on limite sciemment le rêve d'une société à la possession du superflu, on porte atteinte à leur liberté. Pour prendre un exemple dramatiquo-social du niveau de ton père-chomeur-mauvais-exemple, je dirais qu'il est très satisfaisant de fumer un bon gros pète, mais que ça ne peut pas être le moteur d'une vie.

Le confort de l'existence, ce n'est pas seulement poser son cul dans un gros fauteuil hyper rembourré avec une bonne pipe. Une fois posé, c'est un plus appréciable d'avoir quelquechose à penser. Le matérialisme est une chose très appréciable et il est absolument inconcevable pour moi d'imaginer la construction d'un modèle de société sans commencer par ça. Mais s'arrêter là est tout aussi parfaitement inconcevable pour moi.
 
dom

03/05/2005
22:38
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

ok, c'est bien on discute et c'est la le pas essentiel, 2 ans de baston ne menant a rien.
le probleme est que faire de l'occupation de l'ensemble de la société nous sommes tres peu a écouter France Culture, et a nous contenter de ce plaisir d'apprendre ou d'echanger.
tu me dis que le modele de consomation s'essouffle pour diverses raisons que nous connaissons.

mais,
""effacer une bonne partie des réglementations qui empêchent chaque individu de se donner les moyens de l'atteindre ...""

j'ai supprimer volontairement la notion politique pour ne retenir que ce passage tres interressant.
Nous ne pouvons pas tous etre des modeles de réussite pour preuve,je ne crois pas que la reglementation soit le moteur d'une réussite, encore moins la notion d'egalité,ce qui decourage c'est l'impossibilité de progresser dans l'entreprise ou dans la politique ou dans la vie simplement par manque de motivation, et également par la crise des places offertes, chomage ou crise l'entreprise ne peut plus offrir une carriere puisque deja l'enseignement te dis qu'il faudra t'attendre a plusieurs metiers dans ta vie;
mais que vois ton?
on constate que les dirigeants liquident, ils liquident car ils n'ont pas su prevoir la reconversion de la boite, ce qui est un dogme pour l'individu ne l'est plus pour l'entreprise , avec au final un pdg qui se retrouve president de club de foot.
Comment veux tu atteindre ce principe si l'elite ne demontre pas que cet echec cuisant n'est pas le modele a suivre, tu me parles de reglementations il n'y en a pas puisqu'un looseur patenté continue a diriger et occupe la place de quelqu'un d'autre.
donc tu as raison j'associe misere avec absence d'occupation et de motivation.
la reglementation n'a rien a y voir puisqu'elle est le prolongement du politique qui sous pression de la rue ou des affaires a légiferer, elle n'est que la resultante au sens strict du terme.
de meme la fabrication de cadres en serie par nos ecoles d'ingenieurs est une plaie, car on pousse au maximum des petits moteurs intellectuels pour en faire des usines a gaz vide de sens et de pragmatisme.
la aussi, tu ne peux plus parler d'objectif a atteindre pour un subalterne, puisque d'entrée de jeux on preferera un ecolier tardif.
je t'ai repondu sur l'entreprise, car j'essaie dans un premier temps de dépolitisé et d'essayer de voir d'ou viens le malaise, ceux qui travaillent vont aussi mal que ceux qui ne travaillent pas ( chez nous bien sur), je considere l'emploi comme la priorité absolue de notre société, sans pour autant tomber dans les ecxes du droit au travail, commencons l'analyse sociale par ceux qui vont pas trop mal et qui pourront aider ceux qui ne vont pas bien, mais pour ce principe, il faut que ceux qui bossent soient bien dans leur tête.



 
casse-croûte

04/05/2005
10:34
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Oui, mais une analyse sociale doit peut etre aller plus loin que les portes de l'entreprise. Le malaise est aussi en dehors du lieu de travail, et n'est pas entièrement conditionné par l'emploi qu'on occupe. La vacuité s'étend à mon avis à une part plus grande de la population que l'ensemble des "inoccupés". Les actifs pratiquants sont eux aussi victimes du vide quotidien, et c'est d'ailleurs à mon avis ce qui fait que france culture est aspiré vers le bas, ARTE sur un fil glissant, etc ...

Concernant la réglementation, je n'ai jamais dit que j'étais pour (ou contre), je parlais juste rapidement du modèle libéraliste. Par contre, je pense que l'absence totale de réglementation, prônée par quelques radicaux, ne peut être qu'une utopie. Là encore, je ne la juge pas, les utopies sont nécessaires.

Enfin, pour moi, l'emploi n'est pas la priorité absolue de la société. C'est plutôt la qualité de vie, que je substituerait au passage à la notion de "niveau de vie", dont parle henry par exemple. Elle peut par ailleurs parfaitement être atteinte grâce au travail, mais c'est à mon avis loin d'être le principal chemin. Et c'est tant mieux, vu le nombre de gens qui ont un boulot à la con et, comme tu dis, aucune perspective d'en avoir un plus intéressant.
 
dom

04/05/2005
23:55
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

C'est plutôt la qualité de vie, que je substituerait au passage à la notion de "niveau de vie", dont parle henry par exemple. Elle peut par ailleurs parfaitement être atteinte grâce au travail, mais c'est à mon avis loin d'être le principal chemin. Et c'est tant mieux, vu le nombre de gens qui ont un boulot à la con et, comme tu dis, aucune perspective d'en avoir un plus intéressant.

tres egoiste comme perception des choses,donc pour assurer les besoins de base d'une société, on ne ramasse plus les poubelle et on suprime les fonctions élémentaires.
le niveau de vie sans contrainte c'est l'automation, la robotisation, l'homme ne sert plus a rien, la nature elimine d'elle même ses fonctions inutiles, quel interet d'elever des hommes en batteries si il ne reste plus qu'un tube digestif.
Les arts qui emerveillent et passionnent n'ont que la portée de l'instant au regard du temps qui s'ecoule, et je crains que 10.000 ans d'hsitoire plus ou moins connue, ecrite par les hommes ne soit qu'une insignifiance dont on ne parlera plus d'ici quelques milliers d'années.
mais pour le present il s'agit bien d'occuper les vivants a preparer leurs morts, sans qu'ils s'ennuient trop, pour ce faire tous n'ont pas les capacités a exercer un metier passionant.comment tu vois la chose?
 
dom

04/05/2005
23:58
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

j'ai oublié de te dire que les eglises s'occupent des morts, alors, la place est prise, on parle bien des vivants du moins ce qu'il en reste avec un peu de pragmatisme.
 
dom

05/05/2005
23:37
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

arf!toujours pareil des qu'on parle caisse en sapin plus personne.
 
casse-croûte

09/05/2005
11:44
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Ne renversons pas les choses. Ce qui est égoïste, c'est de dire que les gens n'ont tout simplament pas la capacité de faire un boulot intéressant, et qu'ils n'ont donc qu'à en faire un merdique, et se bouger pour se donner les moyens d'en faire un aussi interessant que nous.

C'est un point de vue conservateur et bien pratique, puisqu'il a réussi à faire le mondre dans lequel on vit, qui de notre point de vue et tout à fait égoïstement n'est pas si mal.

D'ailleurs, pousser jusqu'à ne pas faire les boulot chiants, j'y crois pas. C'est comme le ménage sans effort, ça n'a pas encore inventé. Mais :
1) C'est pas pour ça qu'il ne faut pas faire le ménage
2) Et puis l'invention de l'aspirateur, la machine à laver le linge et la vaisselle, ont diminué les efforts.
3) Le ménage sans effort n'existe pas, mais pour autant on ne peut pas contraindre ceux qui font le ménage à définir leur être tout entier autour de cette activité.

Sur ce 3ème point, on peut noter que c'est ce qu'on a fait (et on continue) pour les femmes. Et puis pour moi ça illustre le fait qu'on ne peut pas sytématiquement demander aux éboueurs, aux balayeurs, etc, de se réaliser au travers de leur travail.
 
vole tique

09/05/2005
12:25
tableau de l'inconscience sociale

casse-croute qui ignore tout de la vie réelle des pauvres, blanc de rage derrière son clavier, fait l'apologie des assassins qui ont inventé les apareils électroniques ménagers. bravo casse-croute, continue casse-croute : des millions que dis-je, des milliards de fabricants de balai et de grattoirs sont jetés à la rue. mais pour le libéral casse-croute peu importe tant que le prolétariat meurt. staline est un petit garçon à côté de l'univers nazi que tu nous prépares avec les fabricants d'aspirateurs...


 
casse-croûte

09/05/2005
13:48
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Quelle rigolade ! Non, reston sérieux, c'est pas marrant ce sujet !

 
Louise

12/05/2005
19:15
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

La démocratie de l'UE ?


http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-631760,5 0-648841,0.html
 
dom

12/05/2005
22:16
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse


les 3 faits que tu me cites augmentent le temps libre, la gestion du temps est une chose qui s'apprend, mais pas a l'educ nat,je te vois arriver en pronant l'associatif et le culturel, je te repond par avances que colleur d'affiche dans un parti politique c'est toujours ce qu'il leur est reservé, car, la aussi, l'incompetance reste de mise, donc on passe a l'associatif chiant.
tu as l'air de croire que tout le monde a tes capacités, c'est une erreur, a mon avis.
 
casse-croûte

17/05/2005
16:12
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Ca laisserait supposer que comme tout le monde n'a pas "mes capacités" (là je te cite...), le seul moyen de se réaliser c'est de bosser ?
 
vile toque

17/05/2005
17:03
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Au passage, je signale que "vole tique" 09/05/2005 12:25, ce n'est pas moi !
 
LRDB

17/05/2005
17:31
rudement bien imité...

Euh vous faites bien de le dire cher VT j'ai bien failli croire que c'était de vous ... !!

Mais bien sur que non puisque c'est moi eh patate... !
c t bien nimité nan ?
jean ai profité un jour ktétais au Lavomatic de la rue Thiers
g fait un mix de Lionel+VT (2 copains)

La reine du bridge
 
casse-croûte

17/05/2005
17:48
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

Dommage vile toque, et bravo lrdb, cette contrib m'a bien fair marrer et ça permet de décompresser un peu dans ce forum parfois un peu trop sérieux.
 
dom

17/05/2005
20:58
re : l'Europe "sociale" et la France, analyse

forum trop serieux?
je crois que tu as raté des monuments de rire,

 
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