Ce fil pourrait être l'écho des relations des médias
avec France Culture.
Un conte très contemporain bâti sur l'anodin et
l'anonymat
Une histoire qui n'aurait pas déplu à Georges Brassens,
qui pourrait séduire Eric Rohmer...Celle d'un banc bien
ordinaire, à Paris, près de la Nation, qui n'a rien de
remarquable. Dans la journée, d'heure en heure, des passants
assis sur le bois : une mère fait réviser ses devoirs
à sa fille, deux adolescents s'embrassent, un vieux monsieur
mange sa pomme en l'épluchant avec un économe, deux
copines se marrent à la pause déjeuner, un grand blond
(sans chaussure noire) débarqué de Suède, cherche
son chemin sur un plan de Paris, des danseurs en transe d'exercices.
Puis un gitan écrivant des poèmes sur un bloc-note...
Le banc s'est fait témoin des conversations intimes, des
monologues qui roulent à l'infini. Les saisons passent, les
"voyageurs" s'assoient un moment et filent vers leurs vies.
Quand la nuit vient et tombe, êtres et choses se
déplacent...Un homme à la barbe blanche (qu'on imagine
bien représenté par le Tintoret) et au pardessus
moucheté gagne le banc, avec ses paquets, ses sacs en plastique,
son barda(mu). Il rentre chez lui, sur ce banc. Il ne parle jamais, ne
demande rien, vit dehors. Personne ne s'en étonne, pas même
les jours de grand froid...C'est là un conte d'hiver
peuplé de voix intérieures.
J.-C.R.
Histoire d'un banc, conte d'aujourd'hui,
Vendredi 23 décembre, de 15h à 16h30, France Culture
Politis.
PS- Adressé à Clopine : le dernier disque de Jacques
Bertin No Surrender, est paraît-il superbe.
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Oh, Jacques Bertin !
Lassé de l'ambiance de Politis, il a quitté son poste de
rédac-chef et a rejoint son Anjou d'origine il y a quelques
années, et je le vois tous les mardis au marché.
Par contre, il continue à faire de rares tournées, il
n'est pas rangé des voitures en matière de poésie
et de chansons.
ça me fait toujours drôle de superposer le bonhomme et sa
musique...
Je n'ai pas écouté No Surrender, je vais tâcher d'y
remédier.
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