Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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guydufau

09/11/2005
11:24
RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Pendant la Révolution française les "sans-culottes" étaient désignés comme étant la racaille par ceux qui se rangeaient du côté des "honnêtes gens".
Autre réminiscence, les différences vestimentaires : Villepin sapé comme un brummel et les habits des jeunes des banlieues.
J'attends des possibles furieuses réactions !
 
Danton

09/11/2005
11:55
re : RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Non non, pas furieuses, juste affligées.
 
guydufau

09/11/2005
13:22
re : RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Danton, c'est pas grave,ton affliction ne va pas durer,tu vas être raccourci !
 
Danton

09/11/2005
14:33
dans la charette qui le mene a l'échafaud

Danton loin d'être innocent de tout ce dont on l'accusait, fut toutefios victime d'un procès inique et condamné sans preuves et quasi sans défense à son procès, parce que le grand démocrate et avocat qu'était Maximilien avait réussi à faire couvrir sa voix d'orateur. Emmené vers l'échafaud dans une charrette, alors que celle-ci passe devant la maison de Maximilien, Danton hurle "tu me suis, Robespierre, tu me suis .. !!"

De fait comme l'avait annoncé Danton, moins de 6 mois plus tard, les grand orateurs qu'étaient Maximilien et Antoine de Saint Just furent empêchés de parler à la convention, et décrétés d'arrestation. Le France perdit coup sur coup trois hommes forts, politiciens énergiques et dotés d'une force individuelle peu commune. Avec Saint Just en vie, nous n'aurions peut-être pas eu Napoléon. Et c'eut peut-être été pire, on ne peut savoir.
(je laisse les ânes me rétorquer qu'il est futile de refaire l'histoire, et je les invite à lire Max Weber)

Que ceci serve de leçon aux bouchers censeurs et révolutionnaires. La démocratie c'est le débat et non la censure. Et ceux qui allument et attisent des haines (comme l'auteur de ce fil) sont emportés par les conséquences de leur propre folie.

Et qu'on ouvre un troisième fil pour parler de la racaille allons-y...

LRDB
 
guydufau

09/11/2005
18:04
re : RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Tiens ! LRDB était en embuscade et avait fauché les papiers de Danton. Perpétuel récidiviste !
 
LRDB

10/11/2005
00:50
Consolez les censurés

Mais non Guy je ne suis pas Matthiez : si j'avais fauché les papiers de Danton je serai riche comme Crésus crénom...
 
guydufau

10/11/2005
09:07
re : RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Prendre l'identité de Danton illustre le dicton populaire :" Qui se rassemble s'assemble" et celui plus pédantesque : "Asinus asinum fricat".
Avant 1789, Danton devenu avocat avec une licence de droit vraisemblablement achetée à Reims, se faisait appeler "Monsieur d'Anton", procédé bien au goût de LRDB, sans oublier qu'il fut le champion du double jeu, vénal,voleur,faux patriote,authentique royaliste, utilisateur de fonds secrets sans jamais rendre des comptes

 
La reine des belges

10/11/2005
11:33
le karma de Guy du faux

Oui tout cela est vrai. Politicien corrompu. Gros baiseur de poules aussi, ne l'oublie pas. L'asexué Maximilien lui en a-t-il voulu au point de le faire découper ?

Anyway, je vois qu'entre un gros délinquant et un grand criminel, tous deux dotés de talents politiques peu communs, c'est le second qui a l'aval de Guy. Après tout pourquoi pas ? Mais leur bilan politique, il n'en parle pas ebaucoup, noter cher doyen le bon Guy.

Guy qui partage avec Maximilien une totale absence d'humour, comme en témoigne son éternelle critique (très premeir degré, la critique) contre le principe des pseudos loufoques, qui n'ont comme fonction que de déconner.

Bon : alors le goût du sang, les canines surdéveloppées, l'absence d'humour, le rousseauisme neu-neu. Cherchons maintenant les autres indices qui prouvent irréfutablement que Maximilien expurge les fauets de son Krama par une régressive réincranation à la limite du genre animal, en la personne de notre chère vieille andouille climatérique qu'est Guy du faux.

La reine des veuves
 
AAAArgh!!!

10/11/2005
13:08
le meme, vu par Alexandre D.

(...) "- Ainsi vous affirmez que M. Necker est nommé ministre en remplacement de M. de Brienne" ? dit, au milieu de la foule, une voix dont l'interrogation retentissait comme une menace, et qui attira tous les yeux sur celui qui venait de parler. Hâtons-nous de dire que le second personnage qui semblait venir réclamer sa part de l'attention publique n'en était pas moins digne que celui en face duquel il se posait.

Tout au contraire du premier, qui devait devenir son antagoniste s'il ne devenait pas son ami, le second venu, habillé avec une espèce de recherche, et remarquable surtout par la finesse et la blancheur de son linge, était une espèce de colosse haut de cinq pieds huit pouces, parfaitement pris dans toutes les parties de sa taille herculéenne. On eût dit une statue de la Force parfaitement réussie, excepté à l'endroit du visage, où le moule semblaitavoir fait défaut à l'airain : en effet, tout son visage - informe - était, non pas marqué, non pas creusé, mais labouré, mais bouleversé par la petite vérole ! Il semblait que quelque instrument rempli de plomb fondu lui eût éclaté à la face, que quelque chimère à l'haleine de feu lui eût soufflé à la figure ; c'était, pour ceux qui le regardaient et qui essayaient de reconstruire le facies d'un homme avec ses traits ébauchés, c'était un débrouillement pénible, un classement laborieux : le nez était écrasé, l'oeil à peine visible, la bouche grande ; cette bouche, en souriant, laissait voir une double rangée de dents blanches comme l'ivoire, recouverte, lorsqu'elle se fermait, par le bourrelet de deux lèvres pleines d'audace et de sensualité ; c'était une ébauche gigantesque interrompue aux mains de Dieu dans le passage du lion à l'homme ; c'était, enfin, une création imparfaite mais énergique, incomplète mais terrible !
Le tout formait une étonnante concentration de vie, de chair, d'os, de force, d'aveuglement, d'obscurité et de vertige. Sept ou huit personnes se trouvaient placées entre ces deux hommes ; elles se retirèrent aussitôt, comme si elles eussent craint d'être broyées à leur contact ; de sorte qu'ils se trouvèrent face à face sans aucun obstacle entre eux, le géant fronçant le sourcil au nain, et le nain riant au géant..(...)
C'était l'époque des paris - car les modes anglaises avaient fait invasion en France à la suite de M. le duc d'Orléans et des élégants de la cour - ; il était évident que l'un de ces hommes pouvait briser l'autre, rien qu'en laissant tomber sa main sur lui : eh bien ! s'il eût dû y avoir lutte entre eux, autant de paris eussent soutenu l'un que l'autre ; les uns eussent parié pour le lion, les autres pour le serpent ; les uns pour la force, les autres pour le venin.
Le géant répéta son interrogation au milieu du silence presque solennel qui s'était fait.
« Ainsi, dit-il, vous affirmez que M. Necker est nommé ministre en remplacement de M. de Brienne ?
- Je l'affirme.
- Et vous vous réjouissez de ce changement ? - Parbleu !
- Non point parce qu'il élève l'un, mais parce qu'il détruit l'autre, et que, dans certains moments, détruire, c'est fonder, n'est-ce pas ?- C'est étonnant comme vous me comprenez, citoyen ! - Vous êtes l'ami du peuple alors ?
- Et vous ?
- Moi, je suis l'ennemi des grands !
- Cela revient au même.
- Pour commencer l'oeuvre, oui... mais pour la finir ? - Quand nous en serons là, nous verrons. - Où dînez-vous, aujourd'hui ?
- Avec toi, si tu veux.
- Viens, citoyen ! » Et, sur ces mots, le géant s'approcha du nain et lui offrit un bras de fer auquel le nain se suspendit.
Puis tous deux, sans plus s'inquiéter de la foule que si la foule n'eût pas existé, s'éloignèrent à grands pas, laissant les nouvellistes commenter, sous l'arbre de Cracovie, la nouvelle qu'on venait de livrer en pâture à leurs appétits politiques. (...)

Il s'agit d'un roman de Dumas (Père, évidemment. "Le papa", comme dirait l'autre dinde), déjà évoqué sur le fil "Amphitryon" : "Ingénue", un petit chef-d'oeuvre.

Lequel Dumas, fils d'un général républicain, était lui-même fort républicain, et pourtant adepte de la force de la nature -et immense orateur -, fut-il ambigu, plutôt que des idéologues : ici Marat, mais pas plus Robespierre...

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 344&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=14 367&debut=0&page=1


 
guydufau

10/11/2005
14:51
re : RACAILLE AUJOURD'HUI, CANAILLE AUTREFOIS

Après ces échapatoires dont le premier à 11:33 est une prétentieuse auto-satisfaction pour se gratifier d'humour, tandis que le second à 13:08 est agréable à lire, je reviens au sujet de ce fil.
Si j'ai fait un parallèle entre racaille et canaille, c'est pour rappeler que la Révolution française à mis un terme à la monarchie qui s'est trompée avec sa notion de droit divin et qu'aujourd'hui il faut stopper ce libéralisme qui se trompe sur une hiérarchie des valeurs.
 
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