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Laurent Nadot 20/04/2005 04:42 |
Les anti-pub et les autres |
Reprenons ici ce débat, démarré par erreur sur le forum rouge. http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=16 200&debut=0&page=1 Pour répondre à lionel qui écrit << la pub est payée par les consommateurs et que donc les radios commerciales nous coûtent très cher >>, je me demande en quoi les produits et entreprises qui financent les radios privées par la pub sont à ma charge si ces produits et ses entreprises je n'en suis pas le client ? D'ailleurs il est étonnant de voir que certains considèrent les coûts de la pub comme des pertes sèches : si elle n'existait pas, le budget de communication des entreprises serait employé à remplir autrement la même fonction : faire connaitre ses produits. Et il serait tout autant défalqué sur les prix. Enfin je suis très choqué de voir que certains continuent à colporter le mythe de l'acheteur manipulé-zombifié par la pub. 20 ans d'écoute d'une radio inttellectuelle, pour au bout du compte continuer à colporter de telles scies, c'est à désespérer. Pour le reste, j'espère que les passions anti-commerce des uns et la fibre pro-eco des autres ne fera pas déraper ce fil. Mais surtout il faudrait que les arguments portent sur le sujet et non sur les personnes à qui on répond. Alors puisqu'il n'y a pas de modérateur sur DDFC, j'invite chacun à se modérer et à relire sa contrib avant d'appuyer sur ENVOI. Si tous font cet effort on aura peut-être ici enfin un fil de discussion sans insultes ni vacheries. Laurent Nadot |
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LN 20/04/2005 04:44 |
Se relire avant de faire ENVOI |
Allons bon ça commence mal autant pour moi c'est pas Lionel c'est Viletoque sorry. LN |
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vile toque 20/04/2005 07:54 |
remarque preliminaire |
<< 20 ans d'écoute d'une radio intellectuelle, pour au bout du compte continuer à colporter de telles scies, c'est à désespérer.>> Un jour vous découvrirez que plusieurs vérités peuvent co-exister (la pub est inefficace/ la pub est efficace / la pub informe /la pub abrutit) quand une question est complexe et relève de la psychologie. A ce moment, vous aurez moins le besoin de vous moquer des opinions autres que la votre (surtout en brandissant des etudes sociologiques faites sur un echantillon de 100 personnes par manque ce moyens) |
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Laurent Nadot 20/04/2005 08:00 |
re : Les anti-pub et les autres |
Je vois surtout que vous n'etes pas disposé à dialoguer... |
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Laurent Nadot 20/04/2005 08:10 |
merci de vous réguler svp |
Désolé de tenter de dialoguer. J'insiste donc. a) Plutôt que de contester des études que vous n'avez pas lues, dites plutôt quelles sont celles qui démontrent l'asservissment des esprits à la pub. Car si votre conviction ne repose que sur le sens commun alors elle n'a aucune valeur scientifique b) dites moi en quoi je finance malgré moi une radio privée en achetant des produits : - quels sont ces produits ? - quelle est la part du surcoût par rapport à un autre système d'information commerciale ? - ça me coute combien en pratique ? LN |
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vile toque 20/04/2005 09:03 |
re : Les anti-pub et les autres |
Mes convictions reposent sur mon experience pratique du commerce, de la vente, de la PLV, sur mes lectures et sur mes rencontres. Excusez-moi mais la sociologie n'est pas une science exacte. Vous êtes d'ailleurs le premier ici à taper sur les grands sociologues dont les conclusions ne vous conviennent pas. Pour le détail je repondrai plus tard car je dois m'absenter |
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Laurent Nadot 20/04/2005 09:22 |
Parenthèse socio |
Pour ce qui est de la sociologie, son caractère scientifique ne repose pas sur une assimilation aux sciences exactes, mais au principe selon lequel les résultats sont soumis à l'examen et à la critique des pairs. Les sociologues que je critique ici sont ceux qui me semblent manquer de neutralité. Cf déclaration un peu timide de Pierre Bourdieu face à Laure Adler : "je reconnais ne pas avoir tenu jusqu'au bout la neutralité axiologique" (Les entretien du cercle de minuit 1998). Ou encore ceux qui ne présentent jamais la moindre trace de validation empirique de leur dires. Leurs travaux qui n'en sont pas moins intéressants pour cela, ne sont alors finalement que des essais personnels, des considérations sur l'époque, mais cela n'engage alors qu'eux et ceux qui veulent les suivre, et qui prennent alors des risques avec ces assertions indéfiniment multipliées sans aucune confirmation autre que les impressions du sens commun. Je vous invite donc à lire le chapitre 2-section II des Règles de la méthode sociologique. L'auteur (peu suspect) recommande d'écarter toutes les prénotions. Mais là n'est pas le sujet, je le reconnais. Il s'agisait ici de parler de publicité. Pour ce qui est de vos sources désignées "lectures", merci de préciser de quelles lectures il s'agit, qu'on puisse voir s'il est possible d'y trouver des éléments empiriques à l'appui de votre thèse. D'avance merci. LN |
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Nazdeb 20/04/2005 11:15 |
re : Les anti-pub et les autres |
Laurent, je reprends les trois points de ton message initial. 1) « Je me demande en quoi les produits et entreprises qui financent les radios privées par la pub sont à ma charge si ces produits et ses entreprises je n'en suis pas le client ? » VT parlait de la publicité qui coûte cher à « nous » au sens collectif, pas à toi au sens particulier. Peut-être que ton cas personnel est différent mais il n’est pas généralisable (et il faut être un authentique pubophobe pour tenir une liste de tous les produits bénéficiant de la pube, si c’est le cas en tout cas je te tire mon chapeau…). Il y a des milliers de produits sur la vente desquels on fabrique des pubs : c’est donc bien qu’ils sont achetés. Maintenant, j’aimerais savoir comment tu fais pour savoir que tu n’es pas client d’entreprises qui ont des budgets de pub ? Quelle méthode conseilles-tu aux gens pour pouvoir consommer des produits non vantés et donc surfacturés par la réclame ? (Pense notamment à ceux qui ont des enfants, vivent en milieu urbain donc sont peu aptes à acheter leur cochon ou leurs oeufs à la ferme du coin, etc.) 2) « D'ailleurs il est étonnant de voir que certains considèrent les coûts de la pub comme des pertes sèches : si elle n'existait pas, le budget de communication des entreprises serait employé à remplir autrement la même fonction : faire connaitre ses produits. Et il serait tout autant défalqué sur les prix. En gros tu dis que si les firmes supprimaient la publicité elles feraient autre chose mais que ça serait quand même de la pube. Tu contredis donc le postulat de départ (« si la pub n’existait pas »), ce qui : - nous fait tourner en rond - ne retire rien à la critique faire à la pube (ou à la communication, ou aux relations publiques, ou au marketing etc.) et confirme qu’elle coûte cher à ceux qui paient le produit. 3) « le mythe de l'acheteur manipulé-zombifié par la pub. » On ne parle pas de zombis, tu caricatures - ça me fait penser à une citation de Schopenhauer que tu connais bien, naguère évoquée par Daniel … L’exemple Pepsi vs Coca montre que le marketing peut implanter un désir qui trompe le propre plaisir gustatif du consommateur. C’est quand même éloquent. Je ne dis pas que tous les produits vantés par la pub bénéficient de ce genre d’effet, mais ça montre le potentiel manipulatoire de la pub. (Certes, il faut être prudent avec le mot de manipulation. Au sens large, nous faisons tous les jours de la manipulation comme des Jourdain de la prose : quand je demande une baguette à mon boulanger, je déclenche aussitôt chez lui un comportement de vente, donc je le manipule par ma parole… Mais en l’espèce, je pense à un phénomène qui trompe les propres sens de l’individu : faire croire qu’il préfère le goût de A alors qu’il préfère B, lui soutirer un acte sans en le faisant croire qu’il en est l’initiateur, etc…) ![]() |
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vile toque 20/04/2005 22:18 |
re : Les anti-pub et les autres |
En réponse à LRDB, quelques réflexions sur la pub généraliste qui nous envahit. - Quoi qu'en dise l'étude citée par LRDB, la pub fait vendre et c'est pour cela que les sociétés dépensent des fortunes dans ce domaine. La démonstration est simple : un produit se vend mieux avec campagne de pub que sans. Et c'est justement parce que les pubs sont efficaces que les pubs pour le tabac sont interdites (ou les pubs pour enfants sur la television suédoise). Le fait que telle pub n'agisse que sur 1% des consommateurs est une question somme toute annexe de retour sur investissement - La pub TENTE de nous manipuler ce qui est à mon sens quasiment aussi grave que de REUSSIR à nous manipuler. De même qu'une tentative de meurtre est pénalement presque aussi grave qu'un meurtre. En partant de ce constat, le fait que telle pub ne manipule qu'1% des gens n'est pas une excuse pour dedouaner la pub. Voilà ce qu'oublient de dire les experiences citées par LRDB. J'appelle tentatives de manipulation par exemple le recours constant au sexe, à des émotions comme l'envie, la tentation, la frustration, etc. pour attirer le client. Noter aussi les affaires d'images subliminales qui continuent d'emerger ça et là. - La pub emploie très souvent le mensonge. C'est flagrant dans le domaine des services ou l'image idyllique des sociétés correspond rarement à la vérité (le bon sens près de chez vous) - Pour accroitre son efficacité, la pub emploie la répétition massive comme arme. "Le nouveau disque de machinchose est sorti", c'est une info. Répété 30 fois dans la journée sur toutes les radios, sur tous les kiosques à journaux, à la télé, sur les affiches, etc, chez demorand, chez voinche, chez lebrun, c'est de la propagande intrusive. - La pub a des effets complexes mais qui sont tous tournés vers plus de consommation. Voir une pub pour du whisky peut très bien inciter à se servir un cognac! Et la pub accroit la notoriété d'un produit, même chez les non acheteurs. - La pub pollue les boites aux lettres, le paysage routier et le paysage sonore. Je classe dans la categorie pub, les insupportables slogans de FQ. La pub TV pollue les oeuvres du 7ème art en les coupant en 2. - Quant au coût de la pub que nous supportons tous, je ne vois pas qui peut y échapper sauf à se couper du monde de la consommation. Il suffit d'acheter une voiture neuve pour faire un don de 1000 euros au monde enchanté des publicistes. LRDB demande quelle autre solution ont les sociétés pour se faire connaitre. Je n'ai pas de réponse toute prête. A une époque, le pouvoir politique avait interdit la pub pour le livre et le disque à la tele, option qui avait protégé les petits editeurs et rendu ces marchés florissants à l'epoque. Les 2 problèmes qui se posent sont l'inflation des coûts et l'excessive priorité donnée à la pub par les décideurs. Tous ces messages publicitaires bas de gamme constituent une sous culture qui essaye de tirer les gens vers le bas. Bref, si vous aimez un secteur qui emploie la manipulation et le mensonge et nous prend pour des imbéciles en répétant l'info 100 fois pour qu'on comprenne... ben vous êtes aliéné. PS : il existe des pubs informatives, drôles, créatives : ce n'est hélas pas la majorité! PS2 : mes sources sont des articles lus dans l'express, le monde, le point, internet, etc. PS3 : si mon opinion sur la pub ne vous plait pas, pas la peine de m'insulter |
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Laurent nadot 21/04/2005 04:48 |
re : Les anti-pub et les autres |
cette page est agressive. lionel ne change pas. je répondrai quand il sera calmé. |
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Laurent Nadot 21/04/2005 06:22 |
Troisieme réponse à Nazdeb |
Je réponds à Nazdeb, qui n'insinue rien, n'invente pas d'insultes, pose des questions factuelles. ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------ Je réponds dans l'ordre inverse des questions posées 3) Dans le troisième point, tu dis que je caricature. Franchement je ne crois pas : dans les post de Vile Toque comme jadis dans ceux de Lionel, la pub est dépeinte comme un viol du cerveau, l’agent d’une magie hypnotique. Tu écris « Je ne dis pas que tous les produits vantés par la pub bénéficient de ce genre d’effet, mais ça montre le potentiel manipulatoire de la pub ». C’est le contraire qui est vrai : un si faible taux de délire autour de seulement quelques marques, ça montre bien que la pub n’est pas si puissante. Combien d’entreprises ont recours à de la publicité ? Des centaines de milliers. Combien de « patho-marques » au total ? Quelques dizaines. Ca fait donc quelques mythes, pendant que l’immense majorité reste composée d’inconnus, ou de boites connues et dénigrés, ou tout simplement banales. Soyons clair : je ne conteste pas qu’il y a des notoriétés proprement sidérantes pour certaines marques. Tu as cité Coca-cola ; un autre se dépeint comme victime d’un chantage de Mattel par l’intermédiaire de sa fille conditionnée. Et que dire de Nike alors ?? Il y a en effet des mythes contemporains, je ne sais pas qui dirait le contraire. Mais si la pub était capable de les faire naître à elle seule, il y en aurait beaucoup plus. L’adhésion au Coca-cola (un truc infect) me semble tout aussi irrationnelle que l’adhésion au Marxisme. Ergo une adhésion irrationnelle de masse ne naît pas seulement de la publicité. Bien sur qu’elle est présente. Mais pour exister le panurgisme à grande échelle a besoin de bien d’autres éléments que de marketing, même invasif (je n’ai jamais nié que les spots et les affiches soient invasifs). Et l’influence de masse emprunte bien d’autres canaux que ceux des espaces publicitaires. Dans une société l’information voyage entre les personnes, et son influence est bien plus importante que celle de messages désincarnés. Il faudrait parler ici de succès de librairie tout à fait irrationnels (Le nom de la rose, Da Vinci code). Sinon, qu’on m’explique pourquoi Danone, Fleury-michon, Dim, Pampers, Elf, dont la notoriété est immense, ne sont pas devenues des mythes contemporains ? Personne n’est prêt à se battre pour eux, à faire des kilomètres supplémentaires. Et que dire des tonnes de pub qu’on trouve dans le métro parisien, pour les grands magasins, pour les agences de voyage, pour les salles de spectacle ? Combien de réactions irrationnelles ? Qui se rue aux galeries Lafayette, à l’opéra de paris, chez opodo ? Et quand on se rue effectivement, est-ce parce qu’on a été téléguidé par une affiche collée dans le métro ? Je crois que les patho-marques (appelons-les comme ça) représentent moins de 5% des messages publicitaires, quel que soit le medium. Si tu es parisien je te donne rendez-vous dans le métro avec un carnet et on compte, tout simplement, les pubs. Je parie que tu seras surpris du résultat. Se focaliser sur Nike, Coca-cola ou jadis Marlboro, c’est louper l’étude du phénomène publicitaire. Règle banale mais qu’il est bon de rappeler, sinon pour Nazdeb du moins pour d’autres : se laisser manipuler par sa propre détestation, c’est le meilleur moyen de louper l’analyse En résumé : - il existe des milliers de messages publicitaires, dont une part réduite porte sur des objets qui deviennent mythiques. - il existe des mythes contemporains, dont une part réduite est d’origine commerciale. Parmi ces derniers une part encore plus réduite de l’ensemble a bénéficié de publicité. - c’est assez faible pour dépeindre une société sous emprise… LN |
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Laurent Nadot 21/04/2005 06:23 |
Deuxième réponse à Nazdeb |
2) Nazdeb a écrit : « si les firmes supprimaient la publicité elles feraient autre chose mais que ça serait quand même de la pube. Tu contredis donc le postulat de départ (« si la pub n’existait pas ») ». Tu as bien lu en effet. Je ne crois pas que les boites puisent se passer de budget de communication. Je crois que dans une société moderne, les entreprises ont besoin de faire connaître leurs produits. Que cette communication représente une part incompressible du prix. Qu'elle prendrait d’autres voies que cette chose certes déplaisante et trop souvent racoleuse qu’on nomme publicité. Mais ce que je dis ici c’est que l’argument budgétaire (une part de trop dans le prix de vente) ne tient pas. LN |
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Laurent Nadot 21/04/2005 06:25 |
Première réponse à Nazdeb |
1) Nazdeb écrit « Comment tu fais pour savoir que tu n’es pas client d’entreprises qui ont des budgets de pub ? Quelle méthode conseilles-tu aux gens pour pouvoir consommer des produits non vantés et donc surfacturés par la réclame ? (Pense notamment à ceux qui ont des enfants, vivent en milieu urbain donc sont peu aptes à acheter leur cochon ou leurs oeufs à la ferme du coin, etc.) Il n’est pas douteux que j’achète des produits alimentaires, des chaussures, des fringues, des livres, des cd, des cassettes vierges de marque Sony, et même parfois de l’essence car ma juva4 ne carbure pas à l’alcool de patates de Ploudalmézeau. Je sais bien que pour tous ces produits une partie du prix paye de la pub. Malgré cet impôt supplémentaire, je ne considère pas que Skirock et NRJ vivent sur mon dos. Je ne fais pas partie de leur clientèle d’auditeurs, je ne suis pas dans la classe d’âge visée, et je considère que tout ça se passe sans moi ou alors de façon tellement marginale pour mon budget quotidien, que je me trouverais profondément misérable et boutiquier d’aller leur reprocher de me pomper quelques euros, j’en gaspille assez moi-même au bistrot de Tréglonou en revenant de mon usine de port-salut. Il n’en va pas de même d’un media généraliste comme TF1 : il est certain qu’en achetant des produits Danone (qui fait de délicieux yaourts aux OGM), je financerais en partie la Staracadémie. Mais on finance tout autant les programmes du service public et je pense que finalement ça s’équilibre. Pour citer seulement 3 exemples parmi mes souvenirs du temps où j’avais une télé : Palettes (Docs d’ Alain Jaubert), Maigret (Bruno Cremer), le ciné-club de FR2 (euh ça existe encore) sont les résultats de la pub autant que l’est la Starac. Je ne suis pas partisan d’interdire la starac aux gens qui la regardent. D’abord ils s’en lasseront bien assez vite. Ensuite soit ils n’aiment pas Maigret (j’en profite pour signaler que Bruno Cremer est un comédien immense), soit ils larguent leur starac pour regarder une rediff de « La tête d’un homme », soit ils l’enregistrent en vhs parce que chez eux les marmots font la loi et sont scotchés à la starac. En mûrissant les mômes apprendront à préférer Bruno Cremer dans le paletot de Simenon (excellent psychologue). Ce que je veux dire, c’est que trier les budgets, c’est disséquer un être vivant. Si la dissection est concrètement réalisée, on tue l’organisme. Si elle est purement intellectuelle, alors il faut la faire jusqu’au bout. Je résume : a) La pub de produits que je n’achète pas finance des radios merdiques que je n’écoute pas b) La pub des produits que j’achète finance la staracadémie c) La pub des produits que j’achète finance aussi la télé culturelle. Et prendre en considération (c) sans tenir compte de (b) est une erreur. Vouloir tuer (c) sans voir qu’alors on tuera (b) c’est une folie. Croire qu’on peut avoir (b) sans avoir (c) c’est fabriquer du soviétisme. En vertu de ce que j’ai écrit dans le post « Première réponse à Nazdeb », je pense que la pub n’est même pas un mal nécessaire, mais qu’elle est un tout petit mal avec une très forte utilité. LN |
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Laurent nadot 21/04/2005 06:34 |
Pour resumer une longue plaidoirie |
Ayant conscience d’avoir été bien long, je présente ci-dessous un résumé des résumés, avec un brin de commentaires compélemntaires, pour sortir de la réponse à Nazdeb et pour étendre un peu mon propos : 1) A ceux qui croient que la pub nous force à financer des medias malgré nous : - La pub de produits que je n’achète pas finance des radios que je n'aime pas et que je n’écoute pas - La pub des produits que j’achète finance la staracadémie - La pub des produits que j’achète finance aussi la télé culturelle. 2) A ceux qui croient que la pub augmente les prix : - Un budget de communication incompressible fera toujours partie du prix de vente. 3) A ceux qui croient que la pub a le pouvoir de mettre des cerveaux sous emprise - il existe des mythes contemporains, dont une part réduite est d’origine commerciale. Parmi ces derniers une part encore plus réduite de l’ensemble a bénéficié de publicité. - il existe des milliers de messages publicitaires, dont une part réduite porte sur des objets qui deviennent mythiques. - c’est assez faible pour dépeindre une société sous emprise… 4) Pour préciser ma position idéologique : - Je ne suis pas le dernier à critiquer la publicité, pour des raisons esthétiques et aussi pour des raisons sociologique. Ces critiques viendront à leur heure dans la discussion, si on arrive à empêcher celle-ci de déraper. - Je crois aussi que l’économie est un système vivant, vaste et global, dont certains éléments déplaisants, ne sont en fait qu’une écume. A ceux qui me lisent toujours de travers je rappelle (car je l’ai déjà dit ici moultes fois), que les profiteurs ne me sont pas sympathiques. Mais je crois qu’ils ne sont pas assez nombreux pour être vraiment nuisibles, et je crois aussi qu’ils ont leur utilité dans l’ensemble. - Je comprends qu’on analyse tout ça avec un œil critique et même assez acerbe voire dégouté. Le système économique a en effet des défauts (euphémisme). Mais je trouve tout à fait disproportionné de vouer aux gémonies en bloc une catégorie de gens. Excusez moi mais stigmatiser la pub et les publicitaires, les charger de la responsabilité de nos maux, c’est faire de la chasse aux sorcières, rien de moins. LN |
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vile toque 21/04/2005 08:33 |
re : Les anti-pub et les autres |
Budget incompressible de la pub ? il y a de la marge entre le raisonnable 10% et le délire à 40% Par ailleurs c'est pauvre comme raisonnement de se focaliser sur le produit alors que la pub vend tout à fait autre chose. D'abord elle se vend elle même en permanence, ensuite elle vend le système libéral et pour ce qui est du metro il y a toujours au moins une pub qui vend l'idée que les femmes sont des putes PS : c'est flatteur d'être comparé à Lionel qui semble être le chouchou du forum mais hélas il y a erreur d'analyse (une de plus) |
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Laurent Nadot 21/04/2005 12:01 |
Vous êtes de trop dans une discussion d'adultes |
Ceci n'est pas une contrib de discussion. Je ne réponds pas à votre ton agressif. Lionel est le chouchou non pas du forum qui n'en a pas d'autres que le sysop, mais des consolatrices qui ont été touchées par sa détresse. Pour info il a pété les plombs après avoir agressé ceux qui ne cédaient pas à son racket moral. Vous marchez sur la même voie. Ceci est mon dernier message de réponse à vos contribs non avenues. Quand aux "arguments" qu'elles contiennent, j'y apporterai des réponses disséminées dans le débat avec nazdeb ou josué ou bon-vent ou d'autres comme paul ou audreymalran s'ils viennent pour discuter et non pour faire du rentre-dedans. Pour moi vous n'existez pas plus que Lionel. Je ferme le ban. Tenez vous le pour dit. Laurent nadot |
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Laurent Nadot 21/04/2005 12:41 |
Saines lectures |
Pour rendre à ce fil un peu de tenue, je communique quelques ouvrages très critiques contre le pouvoir de la pub. Ce sont des classiques, aussi ils ne sont pas des plus récents. Mais la lecture est instructive pour tous. - Les chemins de la persuasion. J-N Kapferer. Dunod 1985 - Les mensonges en propagande et en publicité. Guy Durandin. PUF 1982 - La persuasion clandestine. Vance Packard. 1958. Editions récentes chez Calmann-Lévy (1984) - COmment on "vend" un président. Joe Mac Ginnis. 1970 éditions Arthaud. (Campagne Nixon 1968) Rémy Rieffel montre dans sa Sociologie des media (2001 - Eds Ellipse) que la question essentielle est à des lieues de la manipulation ou de la persuasion. Globalement la pub est à rattacher par ses effets globaux aux autres media de masse. C'est dans ce sens là qu'il faut chercher, et non dans la manipulation des individus. Ces références utiles (notamment Rieffel, qui est loin d'être un auteur génial, mais qui semble assez solide)montrent qu'on peut connaitre suffisamment de mécanismes publicitaires plutôt décourageants, sans pour autant diaboliser toute une profession. En sociologie une clé est de chercher avant tout à comprendre ce qui se passe. La sociologie n'a que faire des comportements de procureur. Eventuellement elle peut les étudier... Laurent Nadot |
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MAtthieu 21/04/2005 12:55 |
re : Les anti-pub et les autres |
Pour aller dans le même sens que laurent, voici quelques livres sur la pub: Sauvageot A. (1987). Figures de la publicité, figures du monde. PUF Bonnange C, Thomas C. (1987). Don Juan ou Pavlov, essai sur la communication publicitaire. Seuil Quessada.D. (1999)la société de consommation de soi. Verticales Groupe Marcuse. De la misère en milieu publicitaire. Editions La Decouverte Marcenac.L, Milon.A, Saint Michel.S. (2002). Stratégies publicitaires. Bréal Cossette.C. (2001). La publicité, déchet culturel. Ed. de l’IQRC. Ce n'est pas évident de trouver des livres de sociologie de la publicité. Le livre d'Anne sauvageot est le seul a être basé sur des travaux sociologiques (sociologie de l'imagnaire). Autrement les livres sur la publicité ne manquent pas mais ils sont souvent imprégnés d'idée anti capitaliste plutôt que de véritable analyse du phénomène. Il y a possibilité de trouver de bon article dans libé et le monde. MAtthieu. |
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vile toque 21/04/2005 13:50 |
re : Les anti-pub et les autres |
Pour celles et ceux qui cherchent des infos sur la publicité (sans céder au terrorisme intellectuel des sociologues de bistrot) voici quelques pubs lauréates du Prix Macho 2005 : - Club-Internet 1 : On voit les jambes d’une femme battue allongée sur le sol et chaussée de sandales à hauts talons. Le reste de son corps est masqué par la porte ouverte d’un lave-vaisselle. Texte : « À la place de mon match, elle voulait voir un documentaire sur les étoiles filantes. Elle les a vues. » - Club-Internet 2. Derrière un hublot de machine à laver, le visage, au nez écrasé contre la vitre, et les mains d’une femme qui se trouve dans la machine. Texte : «Elle souhaitait voir un vieux film noir et blanc. Son mari a préféré lancer un programme couleur.» - Grandes Écoles : Jeune femme à lunettes, les bras chargés de dossiers. Une bulle montre l’image qu’elle imagine d’elle-même : sur fond de rideau rouge, le bas du corps d’une femme vêtue d’un corset noir et de bas noirs, chaussée de talons aiguilles, avec un fouet à la main. Slogan : « Créateurs-repreneurs d’entreprises, osez ! » - Minolta : Un appareil photo posé sur un trottoir. Au loin, deux silhouettes de personnes prostituées. Slogan : « Pour 500 e, il vous fait la totale. OK, mais j’embrasse pas ! » - IWC : avec la photo d’une montre, et le slogan en très gros caractères « Presque aussi compliquée qu'une femme. La ponctualité en plus. » (publicité diffusée au moins depuis 2000, date à laquelle elle a déjà été analysée et critiquée sur le site de La Meute) - Playstation 2 : Photo d’une jeune femme blonde à grosse poitrine jouant à un jeu pour bébé. Slogan : « 99 % des blondes qui jouent à la PS2 ont un QI anormalement élevé. » - Lancia : Photo d’une jeune femme en corset et bas avec, dans les mains, une chaussure de deux paires différentes. Assise par terre, elle lève les yeux vers un homme dont on ne voit que le costume et le bras levé comme s’il regardait sa montre. Slogan : « 555 combinaisons possibles. 555 occasions d’être encore plus insupportable que d’habitude. 555 couleurs à marier avec votre manteau, vos chaussures, vos sacs à main. » - Bouquins : Photo d’un corps de femme nu, de sous les seins au haut des cuisses. Le pubis est couvert par un livre vu de profil, les pages légèrement écartées, comme un éventail. Slogan : « Les femmes se dévoilent pour le mois Bouquins. » |
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Clopine T 21/04/2005 15:17 |
re : Les anti-pub et les autres |
justement, un de mes motifs pour écouter France Culture, c'est l'absence de pub. Mais les "jingles" et autres slogans marchent quand même sur le même principe : à savoir que n'importe quelle affirmation, de la plus crétine à la plus invraisemblable, deviendra une vérité, à condition d'être répétée suffisamment. Ca s'appelle le bourrage de crânes, c'est utilisé évidemment par la pub mais pas seulement. Quant l'autre grand ressort de la pub, qui touche l'inconscient collectif et individuel, à savoir aiguiser la convoitise en transférant d'un objet à l'autre la satisfaction des désirs, le déplacement, quoi, si l'on veut user d'un vieux terme freudien, pourquoi voulez-vous qu'il soit exempt des tares profondes de notre civilisation ? Faudrait d'abord se débarrasser de ces tares (le machisme, la jalousie, la peur, la haine de l'autre), le reste suivrait tout naturellement.. Et je voudrais quand même signaler la remarquable efficacité de la dernière pub "anticoups", la déclinaison du "je l'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout", avec le visage d'une femme qui se ruméfie d'un cran de plus à chaque image, et qui se clôt à la morgue Ce qui prouve que la pub "en soi" n'est d'abord qu'un outil, qu'on peut utiliser comme on veut, et qui nous déplaît surtout parce qu'il reflète notre image, qui est souvent absolument insupportable, c'est vrai. A nous donc, d'abord, de faire changer notre monde... N'accusons pas l'effet d'être la cause. (même si la pub enlaidit encore un peu plus le tableau général !) Clopine |
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Clopine 21/04/2005 15:24 |
re : Les anti-pub et les autres |
oups, pas "quant l'autre grand ressort", mais "quant à l'autre grand ressort", évidemment ! Clopine |
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guydufau 21/04/2005 17:06 |
re : Les anti-pub et les autres |
La pub est envahissante, il faut l'obliger à tomber le masque. Ce n'est pas le bureau de vérification de la publicité (BVP) qui le fait, il est géré avec l'argent de la pub. Ni les pubeux eux-mêmes, c'est évident. "Les publicitaires français ont pris une sale habitude. Critiqués ils ouvrent un parapluie, toujours le même : "ce n'est pas notre affaire" disent-ils. Voilà une méthode facile pour se dédouaner sans provoquer des heurts. Aux Etats-Unis, les associations militantes et activistes de tous bords sont prises au sérieux. Pas ici. En France les contestataires n'existent pas. "Il ne s'agit que de quelques excités", m'ont souvent affirmé des publicitaires d'un ton condescendant. Qu'en savent-ils ? Les français sont de plus en plus nombreux à vouloir disposer d'un droit de regard sur ces messages qui envahissent leur quotidien. Quand la communication va trop loin, ils veulent pouvoir réagir. Quand une campagne les choque, ils veulent pouvoir s'exprimer. Les plus actifs voudraient même certaines fois diffuser, comme cela s'est fait en Suisse , un spot télévisé qui dit leurs doutes en matière d'environnement,de conscience citoyenne des entreprises, ou de promesse publicitaire. En France c'est impossible.Un citoyen ne peut pas acheter du temps publicitaire à la télévision pour défendre ses idées. Surtout si elles sont contraires au système. Un message télévisé pour dénoncer la surconsommation ou des gaspillages publicitaires ? Impossible. l'association "les casseurs de pub" en sait quelque chose.(1). Les récentes déclarations de Le Lay, ont mis en évidence la morgue et le mépris de ce milieu. L'indépendance des médias est sous le contrôle de la pub. TF1, et d'autres, vendent des téléspectateurs à des annonceurs. eT le Lay a perfectionné le système. (1) Le livre noir de la pub, Florence Amalou, Stock. |
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dom 21/04/2005 19:20 |
re : Les anti-pub et les autres |
et alors Guy, je te rapelle que TFONE est privée et que tu n'as rien a dire sur la gestion privée, sinon de créer ta propre chaine de contre pouvoir, Lelay est un bon gestionnaire, c'est tout.Fait donc ta télé de contre pouvoir en faisant passer tes idées, qu'est ce qui t'en empeche? |
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MAtthieu 21/04/2005 19:58 |
re : Les anti-pub et les autres |
Guy, il faut prendre conscience que les Français (55%) ne s'intéressent pas à la question de la publcité. Ils ne sont ni publiphiles, ni publiphobes, ils se moquent de la publicité. selon une étude IPSOS pour libération (jeudi 18 novembre 2004): "ils sont 55 % à se déclarer «neutres» quand on les interroge sur leur attitude face à la pub. Autrement dit, là où on oppose traditionnellement publiphobes (ici 25 % des sondés) et publiphiles (20 %), il y a surtout un bon paquet de Français (55 %) qui ne sont pas loin de s'en tamponner. En résumé : si la pub ne semble pas devoir redouter une vague de contestation radicale, elle peut craindre une nette prise de distance qui pourrait émousser son efficacité." "La pub est envahissante, il faut l'obliger à tomber le massque" Qui va le faire? Par quel moyen? Qui s'intéresse vraiment au sujet? MAtthieu. |
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vile toque 21/04/2005 20:56 |
re : Les anti-pub et les autres |
Euh 25% de publiphobes c'est enorme |
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pat 22/04/2005 12:37 |
re : Les anti-pub et les autres |
Ce serait interessant d'etudier l'hypothèse suivante : j'ai l'impression que depuis 20 ans les méthodes de la publicité (en gros privilégier la séduction immédiate et le contenant au détriment du contenu) ont de plus en plus envahi les esprits dans les domaines suivants : medias, litterature, musique, cinéma,... Tous ces gens cherchent à être "accrocheurs" ce qui n'est pas forcement un gage de qualité. Et dans les arts plastiques, à défaut de montrer des oeuvres "séduisantes" il est devenu primordial que les artistes soignent leur "com" |
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guydufau 22/04/2005 16:09 |
re : Les anti-pub et les autres |
pat : plus intéressant qu'une étude sur les modifications des méthodes de la pub est intéressant l'étude de la progression du nombre des publiphobes, car l'augmentation de ce nombre est lié à l'élévation du niveau de la culture. |
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dom 22/04/2005 23:04 |
re : Les anti-pub et les autres |
""plus intéressant qu'une étude sur les modifications des méthodes de la pub est intéressant l'étude de la progression du nombre des publiphobes, car l'augmentation de ce nombre est lié à l'élévation du niveau de la culture."" et paradoxalement a la baisse de l'audimat de FC, tu en as beaucoup des comme ça Guy ? le genre loft fait un carton tu pleures sur l'abrutissement des masse et tu ne vois même pas que l'audiovisuel classique est releguée par le Web et que la pub est transferée sur le web. la pub n'est un probleme que pour les moralistes, qui preferes les interludes de feu l'ORTF, tu sais le train en rébus qui n'en finissait plus d'arriver, Raoul a toujours mis 2 plombes a s'en remettre y se rappelait plus de ski etait dessinés sur les wagons |
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vile toque 23/04/2005 00:15 |
re : Les anti-pub et les autres |
"la pub n'est un probleme que pour les moralistes," Oui c'est exactement ça. La pub nous oblige à subir les cacas mentaux d'ados attardés sans la moindre limite morale. |
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dom 23/04/2005 00:36 |
re : Les anti-pub et les autres |
la limite morale, interdit d'intedire, le serpent se mord la queue, on peut tout faire mais surtout ne rien faire hein? Rien ne t'oblige a regarderla pub retour a l'envoyeur, c'est de bonne guerre non? opar quoi remplacerais tu ces minutes de propagandes publicitaires par une autre propagande? |
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Laurent Nadot 23/04/2005 05:40 |
Contre les camelots de la moraline politique |
Est-ce bien sérieux de critiquer un conditionnement commercial (imaginaire) quand on est soi-même le porte-parole permanent d'un conditionnement idéologique avéré, qui touche bien plus de gens ? Est-ce bien sérieux de s'insurger contre la pollution commerciale tout en participant du matin au soir à un martelage de propagande politique guère moins polluant ? Les slogans de la politique sont-ils plus intelligents que ceux de la pub ? Sont-ils moins mensongers ? Sont-ils tellement plus moraux ? Il est permis de douter... Au moins la pub n'est pas relayée par nos semblables. Sauf dans le cas des "patho-marques" : Coca-cola et Nike n'auraient pas eu ce succès si l'influence n'avait été catalysée au point de devenir des mythes contemporains. D'ailleurs, feu le marxisme et l'altermondialisme ce sont bel et bien des mythes contemporains, eux aussi. Tout comme les pathomarques, donc comme coca-cola et nike, ils se répandent par la répétition obsessionnelle de ses consommateurs. Et là personne n'y trouve à redire. DDFC est d'ailleurs un de leurs terrains. Il est trop tôt pour juger l'altermondialisme, dont on peut espérer qu'il aura quelqu'effet positif et pas seulement pour la notoriété et le porte-feuille de Viviane Forrester & Joseph Bové. Mais pour le marxisme, l'histoire permet de juger : le marxisme en tant que phénomène politique fut une pathologie sociale, un idéologie criminelle ; son message a bénéficié d'une caisse de résonnance qu'aucun produit commercial n'aura jamais eu. La pub peut être jalouse... La caisse de résonance, au fil des époques, cautionnait le crime de masse à l'Est. Ah bon. Quand le crime de masse fut discrédité, la caisse de résonnance dit "je n'en étais point ! car je suis anar". Ah bon. Anar ou trotzko disetn-ils tiens tiens. On trouve ce genre de déni sur DDFC. Invérifiable bien sur. Commode donc. pauvre Kropotkine. Excusez moi pour ce détour, mais il était indispensable pour mettre en lumière l'outrance des critiques anti-pub : Les marchands de moraline prompts à dénoncer le commerce, sont aussi les plus prompts à asséner les consignes de vote, guère plus fondées que des consignes d'achat. Car ce qui apparait dans les consignes de vote, c'est généralement l'incompétence de celui qui les assène, et l'absence totale de doute : le militant à moraline assène sa certitude, sans voir de quel conditionnement idéologique il est lui-même le produit. Alors je répète ma question : est-ce bien sérieux de jouer les moralistes en s'insurgeant contre la propagande commerciale, alors qu'on participe du matin au soir à un martelage de propagande politique guère plus fondé, ni en termes de morale (malgré le permanent préchi-précha), ni en termes de compétence politique ? Est-ce bien sérieux de critiquer la supposée absence de morale des commerçants et des commerciaux, et dans le même temps, de relayer les consignes du politique, qui est au moins aussi suspect de dérives (pour les centaines de millions de morts je n'ose pas parler de bavure). Est-ce bien sérieux de critiquer un conditionnement commercial (imaginaire) quand on est soi-même le porte-parole permanent d'un conditionnement idéologique ? A part ça, merci de réfléchir avant de répondre. Car pour le coup je m'attends à des réactions pavloviennes... L. |
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vile toque 23/04/2005 08:03 |
re : Les anti-pub et les autres |
Quelle tartine pour ne pas repondre et ne surtout pas faire une etude critique de la pub ! Au moins la reponse de Dom est breve et claire: il aime la pub ce qui est son droit. Son allusion à Mai 68 est pertinente et certains ont déjà analysé que la liberation (superficielle) des moeurs de 68 était le cheval de troie du liberalisme à la conquête de nouveaux marchés Mais je desespere de vous voir quitter votre attitude dogmatique qui recherche dans toutes les affaires humaines la Vérité-Scientifique-Unique-du-Sociologue-Non-Bourdivin-App rouvé-Par-Vous Je continuerai de poster des messages "anarcho-gauchisants" chaque fois que vous deverserez sur le forum vos tracts "liberaux" et votre haine pathologique du service public. Henry ne s'abaisse pas à ce genre de diatribes. Peut-être qu'il a vu les ravages provoqués par la disparition des services publics africains? (services certes imparfaits mais source de cohesion sociale) PS : faut-il conclure de certains de vos messages que vous avez passé les années 60-70-80-90 dans une existence mediocre, accablé par une noire dépression devant l'enfer des factures sovietiques des PTT? Avez vous eu une gigantesque érection lorqu'enfin votre facture a baissé en 2005 grace à la société Free? Ce sujet m'interesse car je n'ai pas connu le bonheur lors de la baisse de ma facture telephone vu que dans le même temps la speculation a multiplié par 4 mon loyer |
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Laurent Nadot 23/04/2005 08:14 |
ce type me cherche, c'est évident |
Franchement Lionel tu ferais mieux d'enlever ton masque... Je passe sur la vulgarité permanente et sans humour des attaques. On voit ici la personnalisation systématique du débat, typique de Lionel, ayant déjà fait des ravages dans d'autres fils. Aussi je ne réponds pas à ce post qui comporte un taux élevé de jugements de valeur et d'attaques personnelles. Répondre à Lionel (ou à ce clône, peu importe)c'est flinguer un fil cf "la vie comme elle va", puis "terre à terre". Celui-ci est donc condamné à brève échéance. Ma seule réponse est que ses procédés en outre assez projectifs (il voit de la haine pathologique partout alors qu'elle sature ses pages autant que sa moraline) tuent la discussion. Heureusement, cantonnés sur le forum bleu, ils tueront un peu moins vite DDFC. |
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LN 23/04/2005 08:20 |
les emmerdeurs immémoriaux |
Ce fil illustre le problème central de DDFC : pourquoi certains sont incapables de discuter sans attaques perso ? Ce fil en est l'illustration. Murièle en était l'exemple. Paul attaque systématiquement. A qui aura le courage de lire les anciens post aux époques où le débat dérape, on verra bien de qui viennent les contribs nuisibles au débat, les agressions sans humour, le détournement sur l'attaque perso. Et qui a eu le tort de se laisser embarquer dans ces détournements (ok je confesse). Aussi je persiste et signe : la pub est bien moins polluante que ces emmerdeurs imémmoriaux, qu'ils aient nom guy, murièle, lionel, ou vile toque à supposer qu'il y ait une différence entre les deux derniers, ce que je ne crois pas, mais qui importe en fait assez peu. |
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vile toque 23/04/2005 08:42 |
re : Les anti-pub et les autres |
Quelle tartine pour ne jamais repondre et ne surtout pas faire une etude critique de la pub ! |
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LN 23/04/2005 09:08 |
il est évident que ce type me cherche - III |
ay'est, répétition maintenant. ben mon 'ieux ça ne s'arrange pas. je n'ai rien d'autre à répondre à ce roquet. |
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LN 23/04/2005 09:10 |
fatigue relative |
J'en ai un peu marre de voir tous ces fils sabotés, cela dit. Une saine gestion de DDFC ferait sauter les contribs de 8h03 jusqu'à celle-ci incluse. |
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Clopine 23/04/2005 09:45 |
re : Les anti-pub et les autres |
eh bien, moi, je suis partiellement d'accord avec vous, Hellène. Je pense comme vous que la différence entre la publicité et la propagande est aussi mince que la déontologie dans une émission de téléréalité. Par contre, pourquoi diable ne citez-vous que le marxisme ou l'altermondialisme ? La propagande qui assimile la loi du marché à la liberté, les thèses du libéralisme, sont largement autant martelées, non ? Et donc relève du mécanisme du "bourrage de crane" pratiqué de concert par les commerciaux et les politiques, à savoir que n'eimport quelle anerie devient une vérité, à condition de la répéter suffisamment (d'ailleurs, je me répète en idsant cela, hahah) Clopine |
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LN 23/04/2005 10:22 |
2ème contrib de la reprise des débats |
merci à vous d'avoir relancé la discussion. étant donné qu'on n'est pas toujours d'accord, ça rappellera qu'on peut discuter sans devenir incorrect... Eh bien si je n'ai pas ajouté le libéralisme (malgré mes hésitations) c'est parce qu'il me semble très mal vu dans l'opinion publique française. Il est d'abord assez franchement fustigé par la plupart de nos intellectuels. La presse lui est majoritairement opposée (sauf le Fig et la presse éco). Et je pense qu'il en va de même sur FC : demorand, bourmeau, confavreux, laporte, colombani, garapon, garcin, chaslin, jf bayart, jcaverty, pascale casanova, sylvie andreu, ruth stégassy (notez qu'il y a des gens excellents dans cette liste), et je pense aussi ginette mais oui. En face il yen a quelques uns (alexadler slama) mais je les crois assez minoritaires. (Comme certains ne seront pas d'accord sur mon diagnostic about FC, je pense qu'on devrait d'ailleurs ouvrir un fil : "couleur anti ou pro libérale de FC" car alors nous n'en serons plus à parler de pub. ) Cela dit je crois que le libéralisme (ou du moins ce qu'on appelle ainsi) s'est imposé non pas par le martelage media ni par le martelage militant, mais sur un autre terrain que celui de l'opinion publique : par les actes, la vie des entreprises, par la finance, par la marche de l'économique. C'est donc un autre problème que celui de la pub selon moi. Cela dit, si je ne l'entends pas ce "martelage pro-libéral", étant donné que certains l'entendent eh bien ça ne me gène pas de l'ajouter à la liste des mythes martelés et bénéficiant d'un bourrage de crâne. Ca ne change pas tant mon raisonnement de 5h40, dont je résume ici l'idée, en la transformant pour y injecter un élément pris dans votre contrib d'hier matin : - les mécanismes de la pub ne lui sont pas exclusifs - ce qu'on lui reproche est mis en oeuvre par d'autres sphères du social (les idéologies) avec plus d'efficacité en matière de dépersonnalisation - c'est par son contenu que la pub commerciale reflète notre époque autant ou plus qu'elle ne la fabrique, et ce faisant elle en consolide certains traits qu'on peut trouver déplaisants L. |
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LN 07/05/2005 14:51 |
guerres fratricides |
Je viens d'achever de lire une brochure propagandiste assez intéressante, donnée par un collègue qui milite contre la main-mise du Port-Salut sur les esprits à Ploudalmézeau.. Brochure bien foutue il faut le dire, mais tout de même caviardée par tout un tas de clichés et de regards à un seuil oeil. Or comme disait Aron (approx) : "être de droite ou être de gauche, c'est être hémiplégique". Ca me pousse à rouvrir ce débat avec un brin d'acidité mais sans provocation : On accuse la pub de mettre les cerveaux sous influence, mais cette critique vient de personnes qui sont elles-mêmes sous une influence idéologique au moins aussi aliénante et dépersonnalisante, et probablement plus : celle du cléricalisme militant, nouvel opium non du peuple mais d'une semi-élite intermédiairement cultivée. La guerre anti-pub est donc une sorte de guerre menée au nom de la lucidité mais par des gens dont la lucidité prête à discussion. C'est inquiétant. De même que l'action anti-sectes menée par l'état, au lieu d'être une action pénale contre des agissements criminels, consiste à persécuter en bloc nombre de micro-groupements innocents de toute faute pénale. C'est ici encore une guerre entre semblables : guerre de l'état contre un secteur exerçant une concurrence déloyale pour la maitrise des cerveaux et des porte-monnaies : la dépendance et le droit du prince sur le pognon des individus sont deux des exclusivités de l'état, qu'il est intolérable de partager même avec des groupes marginaux. LN |
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bon vent 07/05/2005 15:29 |
re : Les anti-pub et les autres |
Henry, "mais cette critique vient de personnes qui sont elles même sous influence idéologique....celle du cléricalisme militant, nouvel opium du peuple etc..." vos propos sont un "brin acides" certes mais reconnaissez aussi que vos arguments critiques se limitent (souvent) à enfermer ceux à qui vous vous oppposez dans des catégories, ici "une semi élité intermédiairement cultivée", on reste sur notre faim, on aurez aimé que vous nous livriez plutôt le contenu de la brochure et nous relever les clichés que vous dénoncez. Les effets de l'emprise de la publicité sur notre vie quotidienne, culturelle, sociale etc...est une réalité préoccupante qui mérite que l'on pose au moins les termes du problème. Aux Etats Unis par exemple, les pub montrant des femmes nues ou en posture suggestives sont proscrites, comme dans les Etats musulmans d'ailleurs...(actuellement en france même les magazines de mode présentent des jeunes filles de 15 ans dans des positions telles que pendant une fraction de seconde, on doute du type de magazine que l'on vient d'acheter). Pour ce qui est des sectes, à ma connaissance, il est justement impossible d'en sanctionner juridiquement les dérives, sans l'établissement d'une infraction (pas seulement pénale mais toutes les infractions fiscales, au droit du travail, etc...). La législation aurait-elle changée ? |
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bon vent 07/05/2005 15:35 |
re : Les anti-pub et les autres |
désolée Henry, le message ci-avant s'adresse à Laurent.. |
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LN 07/05/2005 16:17 |
culpa nostra |
A l'avenir, merci de ne plus charger Henry de mes péchés !!!! Les clichés (je regrette cette étiquette) sont les arguments auxquels le débat de ce fil a tenté d'apporter quelque réponse. Je les ai retrouvés dans la brochure, ces arguments de VT et de Nazdeb. Je suppose donc qu'ils font leur chemin dans les réseaux où l'on n'éprouve pas de sentiments très positifs pour le monde de l'économie jugé peut-être triomphant (pardon pour cette périphrase doublement euphémisante). Je regrette aussi d'avoir employé l'étiquette "semi-élite intermédiairement cultivée", parce que cette catégorie, au fait, elle décrit exactement ma propre position, ainsi que celle de l'ami qui m'a refilé la brochure anti-pub (pour que je la donne à Guy, en plus !). Je dirai donc dorénavant "la S.E.I.C." au nombre de laquelle je compte d'excellentes relations, notamment Edmond & Antoine les fondateurs du RACCFC (du moins s'ils ne me refuse pas ce droit de le mentionner). La encore, quoique nous soyons plutôt adversaires idéologiques, nos conversations sont toujours un moment d'échange sans horions et donc (au moins pour moi) de très agréables heures. Mais surtout l'étiquette de S.E.I.C. vise à rappeler que nos discussions se cantonnent trop souvent dans les impressions du raisonnement, ces inspirations apparemment logiques que les sociologues sérieux ne retiendraient généralement pas au delà de l'hypothèse non vérifiée. Dans les contribs précédentes, je dis (et j'essaye d'étayer)pourquoi je ne crois pas à l'emprise de la pub sur nos vies quotidiennes. Eventuellement je veux bien juger qu'elle occupe une place parfois excessive : pour faire écho à ce qui se dit en fil "terre à terre", une certaine pénurie a été remplacée non par l'abondance, mais par la saturation. Or la mienne, de saturation, nait non de la pub mais plutôt des masses d'infos que je n'arrive pas à trier (livres, journaux, france culture, règlement intérieur de l'usine). Pour l'incidente sur les sectes (mais peut-être devrions-nous ouvrir un autre fil), je crains qu'il n'y ait eu persécution et liquidation caractérisées de groupes où aucune infraction n'a jamais été constatée, mais où la persécution est venue à bout des résistances. Concernant les sectes, il y a bien en France une ambiance de chasse aux sorcières. Cf une très bonne émission de jean lebrun dont j'ai conservé quelques notes : là encore des sociologues démontent des raccourcis de la pensée. Je crois donc que nous sommes beaucoup moins intoxiqués par la pub que par le JT, pour tout dire. Intoxication d'ailleurs quasi-involontaire, sans cerveau diabolique central, et découlant de la nature même des media de masse. Ergo je redoute les effets du moule social sur les esprits, bien plus que du conditionnement commercial. Et je crois que la mauvaise image de la pub vient aussi de cette vulgate intellectuelle qui a besoin de fautifs. L'objet de ma contrib était donc de relever une similitude entre deux intolérances. Cela dit, je ne peux qu'abonder dans votre sens si vous ressentez une intolérance au sexisme de la pub ; je suis pareillement d'accord avec Henry intolérant envers la bétise ou le mauvais goût des messages publicitaires ; et de même je suis avec Vile Toque intolérant (mais modérément) à la dimension parasitaire du phénomène. C'est donc pas la-dessus que je vais vous contredire. LN |
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bon vent 07/05/2005 17:31 |
re : Les anti-pub et les autres |
Bien que le phénomène de la pub soit encore trop récent pour se faire une idée précise de ses effets visibles et invisibles sur notre société, ce que je déplore dans la part envahissante que prend la pub dans notre vie c'est : - qu'il véhicule un culte de l'image, ce qui est loin d'être anodin - qu'il s'inscrit dans une logique consumériste dont les effets sur l'environnement deviennent problématiques; c'est la course au renouvellement rapide et techniquement programmé de l'électroménager, des voitures, de nos ordinateurs etc...(durée de fonctionnement raccourcie ou divulgation fractionnée des progrès technologiques pour capter les consommateurs); - que le recours à la pub telle qu'utilisée aujourd'hui s'inscrit dans l'idéologie qui la sous tend : la Croissance ; le mouvement pour la décroissance aussi irréaliste qu'il puisse paraître aujourd'hui ne doit pas être négligé car il ne fait pour l'instant que FORMULER un nouveau modèle de société : une conception de la performance économique non plus exclusivement commerciale (chiffre d'affaires hypertrophié circulant en circuit fermé au sein des marchés financiers, la course à l'entrée en bourse qui oblige beaucoup de sociétés à fausser la réalité de leur santé économique, coûts environnementaux et humains considérés comme des obstacles à la croissance de chaque société etc...) Ce nouveau modèle de société n'en est pour l'instant qu'à sa phase de proclamation : on dénonce le passé et on proclame un nouveau modèle dixit toutes les propositions formuleés dans les forums sociaux altermondialistes. je préfère me tenir informée de tout ce qui s'y proclame plutôt que de les dénigrer car l'évolution de toute société procède par ajustements progressifs, au gré du degré de "supportabilité" des contraintes, et non par des plans quinquennaux que l'on réclame aujourd'hui aux altermondialistes à qui on reproche l'absence de propositions réalistes. Evidemment que pour l'instant les propositions sont irréalistes, mais quelques une d'entre elles seront à court ou moyen terme au programme de nos gouvernements. |
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vile toque 08/05/2005 10:30 |
re : Les anti-pub et les autres |
<< On accuse la pub de mettre les cerveaux sous influence, mais cette critique vient de personnes qui sont elles-mêmes sous une influence idéologique au moins aussi aliénante et dépersonnalisante, et probablement plus : celle du cléricalisme militant,>> 1/ LN prétend sans preuve que les antipub sont aliénés par l'idéologie alter 2/ En réponse je prétends que les pro-pub sont aliénés par l'idéologie libérale dominante (le libéral Le Lay s'est même vanté de savoir ramollir les cerveaux) Conclusion, match nul et ce serait bien de parler enfin de la pub comme Bon Vent et non des poux dans la tête des antipubs comme LRDB |
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LRDB 08/05/2005 13:52 |
réponse à VT |
Comme le dit son titre ("les anti-pub et les autres"), ce fil a été ouvert pour analyser un discours idéologique. La question de VT est donc dans le sujet. 1) Les zélateurs de la pub : Je ne sais pas ce qu'ils pensent puisque je ne les entends pas et que je n'en suis pas, comme le contenu de ce fil le montre à qui sait le lire sans s'auto-intoxiquer. Il faut remarquer qu'aucun de ces partisans n'est venu s'exprimer dans ce fil où les anti ont pourtant reçu des réponses. C'est qu'il n'y a pas besoin d'être pro-pub (comme dit VT) pour penser que les anti-pubs visent à côté de la cible. Ces fameux partisans, si tant est qu'ils existent, eh bien je ne crois pas que le militantisme à slogans soit leur tasse de thé. S'ils sont aliénés, peut-être est-ce par gout de la consommation, ou par goût du pouvoir financier ? Si vous en rencontrez, merci de m'en amener un, je lui offre un verre du Pommard jadis offert par Mumu (et je vous garantis qu'il parlera !). 2)Les allergiques à la pub. Pour ce que pensent ceux-là, au moins ceux de DDFC, c'est un peu plus visible il me semble : sauf Henry qui ne la critique pas pour des raisons d'idéologie politique, les anti-pubs de DDFC (cf ceux qui s'expriment dans ce fil : VT, Nazdeb, Clopine, Bon vent, Guy du faux) me semblent positionnés dans la mouvance diplo-acrimed-altermond. Si je me trompe, ils rectifieront. Auquel cas par avance je leur fais mes excuses. Mais ceci est la loi du débat, non ? De même Vile toque (comme jadis Lionel) se trompe assez fréquemment sur mon cas et je rectifie. En dehors de DDFC je remarque sur la brochure de mon pote que leur collectif édite par ailleurs des brochures anti-capitalistes sur les thèmes courants (annulation de la dette, limites au développement, tiers-mondisme, bourdiophilie). Ca me suffit pour rapprocher les deux discours. Pour ce qui est de l'aliénation par le cléricalisme militant, j'assume la responsabilité de cette étiquette pour désigner le martelage idéologique, les jugements de valeurs en place d'analyse, la permanence des implicites (ce que la pauvre murièle appelait à tort le "subliminal"), mais surtout le taux élevé de sur-politisation du discours d'une personne. Or le discours antipub est saturé en politique anticapitaliste. Je ne conteste bien sur pas le droit, simplement j'y vois les signes d'une aliénation, qui ne fait pas bon ménage avec la réflexion. A part ça je ne cite pas de noms : s'y reconnaitra qui veut. Conclusion il n'y a absolument pas de match nul, parce qu'il n'y a pas de match. Sur ce fil, les "autres" ne sont pas des "pro-pub" (fort peu rpésents sur le forum) mais des personnes soucieuses de réfléchir sans se laisser trop intoxiquer par leurs préjugés (LRDB, Matthieu, Dom, Pat). Ca n'est pas une exclusivité puisqu'on peut en dire autant de Nazdeb, de Clopine, et maintenant de Bon vent que je suis bien content de voir débarquer dans le fil, parce que j'aime les discussions argumentées. Il va de soi qu'un "anti" ne répond pas à cette définition tant ce qu'il prend pour des conclusions sont généralement plutôt des hypothèses de départ. Pour ma part j'ai surtout des questions, et des scepticismes quant aux clichés sur le comportement et l'aliénation des consommateurs. Enfin pour l'analyse de la pub, Vile Toque est invité à la faire ici, mais je crains que le recours systématique aux jugements implicites (cf les méchants libéraux) ne soient de nature à brouiller le débat. Il serait donc bon de les alléger, mais ceci n'est qu'un avis personnel bien sur... LN |
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LN 08/05/2005 14:37 |
Pat & Bon vent |
Pat écrit << Ce serait interessant d'etudier l'hypothèse suivante : j'ai l'impression que depuis 20 ans les méthodes de la publicité (en gros privilégier la séduction immédiate et le contenant au détriment du contenu) ont de plus en plus envahi les esprits dans les domaines suivants : medias, litterature, musique, cinéma,... Tous ces gens cherchent à être "accrocheurs" ce qui n'est pas forcement un gage de qualité. Et dans les arts plastiques, à défaut de montrer des oeuvres "séduisantes" il est devenu primordial que les artistes soignent leur « com » >> Un peu plus récemment, Bon vent écrit que la pub << véhicule un culte de l'image, ce qui est loin d'être anodin >> - Je ne sais pas bien ce qu’est le « culte de l’image », mais je suis d’accord pour voir une importance de plus en plus forte accordée à l’apparence, et aussi un excès du côté de l’accroche. - L’importance de plus en plus grande accordée à l’image, est-ce caractéristique de la pub ou bien des communications de masse en général ? Certains régimes totalitaires ont bien su faire de la propagande et de l’image, alors que la pub n’y existait pas… - Et si c’est toute la vie quotidienne qui en est imprégnée, et si le phénomène existe avant que la pub soit aussi présente, alors la rhétorique publicitaire en est-elle une cause ou un effet ? Je rappelle la phrase de Clopine un peu plus haut : « ne prenons pas l’effet pour la cause ». - La pub est-elle responsable d’une dégradation, ou bien suit-elle un mouvement général ? De même les unes de Libé, ses titres et ses sur-titres depuis 1981, la vie politique, montrent que l’accroche superficielle est omniprésente… Ainsi la critique j’aurais tendance à l’adresser à d’autres mondes qu’à celui du commerce, qui au moins ne se fait pas tellement passer pour ce qu’il n’est pas : les commerçants et les publicitaires sont là pour vendre, et ils ne le cachent pas. C’est grace à la consommation de masse que les livres au format poche et le kilo d’oranges coutent si peu cher. Je ne ferai pas les mêmes éloges sur la communication journalistique (cf Libé) ou la communication politique dont l’esbrouffe et la focalisation sur les petites déclarations à la con ne remontent pas le niveau général (exemple des larmes de crocodiles de Jospin après la mort de Georges Harrison, pauvre Jospin manipulé par ses conseillers en commun). De cela la pub est-elle fautive ? Ou bien est-ce dans la nature même du politique, d’abaisser son propre niveau de pertinence ? Sur ce dernier point je n’ai pas de réponse précise mais je trouve assez peu crédible cette thèse du pouvoir d’une petite caste de techniciens au service du commerce puis de la propagande. Je trouve plus crédible d’une orientation générale du monde moderne, et d’une impasse prise par nos élites politiques (j’assume ce jugement). Pour reprendre une idée un peu ancienne d’Edgar Morin, la pub me semble donc être un révélateur social plutôt qu’un grand fautif. LN |
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bon vent 08/05/2005 17:23 |
re : Les anti-pub et les autres |
Je ne crois pas confondre la cause avec les effets, au contraire j'ai essayé de cerner la source de la nécessité de recourir à la pub (la croissance...au lieu du développement) et déploré les effets de la croissance sur l'environnement et l'image. Il est vrai que "le culte de l'image" est une expression générique vaste et floue qui peut être entendue sous différentes acceptions, religieuse notamment...donc je retire ...je faisais bien référence en fait au souci de soigner l'emballage, le contenant plutôt que le contenu dans tout notre quotidien, c'est à dire que ce souci se généralise et atteint d'autres domaines que le commercial stricto sensus : nos politiques, la presse (et Le Monde sur ce point n'a rien à envier à Libé, sans citer les principaux magazines hebdo, L'express, Le Point, et le Nouvel Obs et Lire et la radio, et France Culture n'échappe pas à la pandémie etc....) ; En fait, ce qu'on croyait bien distinguer, se confond aujourd'hui : on associait la propagande aux régimes totalitaires (donc au politique) et la publicité au domaine commercial ; Les commerciaux ne s'en cachent pas et le dictateurs non plus... Dans le monde occidental démocratique, les choses ont tendance à se confondre : les politiques sont-ils acculés aujourd'hui à recourir aux techniques de communication issus du marketing et de la publicité pour arriver à leurs fins (la campagne de communication de Bush pour préparer les esprits à la guerre en Irak), faute d'évoluer dans des régimes totalitaires ? heureusement, ce n'est pas une science exacte, bush est parvenu à ses fins mais le "pauvre jospin" n'a pas gagné les dernières élections présidentielles (j'ai appris sur ce forum je crois que pauvre en arabe se dit meskine, repris en français sous le sens mesquin.... le robert préfère citer l'origine italienne, meschino qui veut dire chétif...amnésie sur la part d'influence du monde arabe sur la culture européenne ? ) je digresse là ... Pour reprendre le fil en enchainant sur l'origine, je ne crois pas que la pub soit à l'origine de tous les maux décrits; la réthorique publicitaire (pour reprendre l'expression de LN) envahit tous les champs de la vie sociale parce qu'elle fait preuve d'efficacité immédiate; Elle produit l'effet recherché ou du moins s'en rapproche; Difficile de nous faire renoncer à la recherche de l'efficacité immédiate, si ce n'est de grands bouleversements sociaux et économiques, qui alors nous obligeraient à mettre sur la balance une finalité supérieure....et là faute de digresser, je m'égare...basta ! |
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vile toque 08/05/2005 19:07 |
re : Les anti-pub et les autres |
En réponse à LN, je redis que je trouve déplacée cette façon de démarrer un débat en laissant entendre que les anti-pubs sont tous des militants alters et donc tous des gens aliénés par un discours qui déplait à LN. Autant dire que les anti-pubs sont des cons et que vive la pub, le débat est clos. Par ailleurs l'histoire a démontré qu'un militant peut être comme tout le monde aveugle sur certains sujets et extraordinairement perspicace sur d'autres sujets. Ce n'est donc pas sérieux de faire dévier un débat par des pinaillages sur la qualité des intervenants. Essayons de montrer que les anti-pubs ne sont pas forcément des militants. On pense par exemple aux millions de gens qui sans faire de vagues écoutent France Musiques, FIP ou France Culture en partie pour le plaisir de ne pas entendre de pubs débiles. Il y a aussi tous les gens qui se lèvent pendant la coupure publicitaire des films TV, démontrant ainsi que cette pub les gêne. Inversement, on trouve dans les "pro-pub" tous les gens "normaux" qui ne se posent pas de question sur ce sujet probablement parce qu'ils ont été habitués à la pub dès leur enfance. En ce qui me concerne, ma méfiance vis à vis de pub et de la surconsommation ne vient ni des alter, ni du Diplo (que je n'achète jamais) mais de mon adolescence passée pendant la contre culture des années 60-70. Par la suite, ma réflexion n'a fait que confirmer. J'ai vu que je m'étais fait souvent avoir en achetant certains produits. J'ai ensuite renoncé à la TV et aux radios commerciales dans les célèbres "années fric" (années 80, Tapie & co) En 1970 en France, l'idée de couper les films par de la pub comme aux USA semblait très choquante. De même, il était couramment admis que les comédiens célèbres ne devaient pas s'abaisser à faire de la pub TV. Une anecdote révélatrice : lorsque en 1974 le super groupe Pink Floyd a fait une pub pour Gini, cela a fait scandale et le groupe a du reverser l'argent à des oeuvres de bienfaisance. http://www.live-aid.info/dazibao/grouiiink/grouiiink/faq/faq 06.html En 1971 parait aussi chez Denoël la traduction de la féroce satire antipub "planètes à gogos" écrite dès 1953 en plein macarthysme par Frederik Pohl et CM Kornbluth Mais dès les années 80, tous ces freins plus ou moins "moraux" à la pub issus des générations précédentes ont sauté. En 2005, la pub est présente partout et il est question pour la pub TV de couper les oeuvres d'art filmiques deux fois. Par ces quelques exemples, j'ai voulu montrer que la pub est gênante parce qu'elle s'insinue partout et ne cesse d'augmenter. |
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laurent nadot 08/05/2005 21:11 |
je déguste un excellent bourgogne |
Très bien VT nous avons donc vécu la même adolescence, la différence entre nous étant que j'en suis sorti. Si vous faites encore un effort nous pourrons peut-être nous comprendre. Quand j'ai accédé à l'âge adulte (vous verrez on s'y fait) la pub ne m'est pas devenue sympathique. Ne vous en déplaise, le monde ne se décompose pas pour chaque sujet entre des "pro" et des "anti". Plus haut dans ce fil Matthieu a clairement expliqué que la plupart des français s'en foutent, ne sont ni manipulés ni horripilés. Pour ma part, je crois que si elle restait un peu plus à sa place, elle remplirait mieux sa fonction et ne se ferait pas tant d'ennemis chez les sociologues "naïfs" (au sens où il y a des peintres "naïfs"). Cela dit je suis toujours à la recherche de quelques pro-pub pour savoir à quoi ça ressemble : je crois qu'elle a eu son heure de gloire dans les années 80 et début 90's. Puis les collectionneurs de spots en VHS se sont dispersés comme volées de moineaux. Est-ce que les "Nuits de la pub" se font encore sous votre longitude cher Vile Toque ? Quand je m'aventure à Paris dans ma juva4, que bien vite je délaisse pour le métro, eh bien je trouve la pub pénible à supporter par son évidente auto-centration, repérable à sa façon de ne pas assez parler des produits à vendre, mais plutôt de mettre en scène le supposé bel esprit des créatifs. Bel esprit qui vole au ras des pâquerettes, ne vaut pas celui des papous (mais s'en inspirerait plutôt) et surtout, de façon générale la pub met plus en valeur l'agence et le créatif que le produit. J'adresserai donc à la pub un reproche semblable à celui que j'ai à faire aux journaux télé : mise en avant du médiateur au détriment du message. Depuis le début je dis que je reproche à la pub de se vendre elle-même plus qu'elle ne vend les produits. Pour revenir à l'intro de votre amicale apostrophe cher Vile Toque, je reconnais ne guère apprécier la saoulante propagande des militants, qui sur DDFC remplace la pub dans le rôle des preneurs de tête. Pour ce qui est de la maladie mentale (aliénation) qui leur tient lieu de personnalité, je la trouve parfaitement normale et même souhaitable aux âges juvéniles de la révolte disons jusqu'à 25 ans, après quoi elle est rien moins que ridicule. Mais chacun pense comme il le veut, n'est-ce pas ? Je faisais simplement remarquer que le martelage anti-pub est encore plus saturant que le martelage de pub. Mais enfin si ça vous déplait de lire de telles choses je ne le dirai plus ici enfin disons dans ce fil. J'espère quand même que la déclaration qui suit vous aidera dans votre révision déchirante : je ne vois pas pourquoi, entre la peste intellectuelle de la militance et le choléra pubbeux, ne pas aimer l'une signifierait aimer l'autre. Il faudra un jour que vous m'expliquiez de quel gibus vous tirez des conclusions aussi surprenantes. Cordialement Laurent Nadot |
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LN 08/05/2005 21:32 |
Appendice non caudal ni venenum |
D'ailleurs ma tranquillité face à la pub vient aussi de mon célèbre optimisme. C'est qu'en 30 ans j'ai vu la pub changer plusieurs fois : dans le style, par l'ampleur, par sa bétise, dans sa forme, sur sa réputation. J'attends de nouveaux changements, vers son âge adulte. Notez comme je suis confiant ce soir tout de même : je vois tout le monde accéder à l'âge adulte. Eh oui même la pub... Aussi je parierai volontiers que d'autres mutations sont à venir, au bout desquelles peut-être nous aurons une pub un rien plus évoluée, qui ne se discréditera plus par ses excès. Dans cette étape future on peut la prévoir plus respectueuse de la dignité humaine, et surtout enfin attachée à remplir sa fonction et donc moins à se servir elle-même qu'à servir le capitalisme (auquel vous devez tant cher vile toque, merci de ne pas l'oublier). A l'image de la pubophilie niaise des années 80, eh bien je crois que les défauts d'un système de communication peuvent disparaitre avec le temps. Ergo ça serait bien que la pubophobie niaise mûrisse elle aussi. En tous cas on regardera (on regarde déjà) la pubophilie comme une typique des comportements adolescents. (Prière toutefois de ne pas confondre la niaise pubophilie avec le goût évolué de ceux qui prisent le réel esthétisme de certains messages : cf belles photos de Monument Valley, cf très très belle musique injustement appelée ici "musique des bas Dim" et qui sert de support à une formidable émission de radio). Aussi je crois aussi que pester contre la pub c'est pester contre la pluie. Ce qui signifie perdre son temps. Les averses finissent par s'arrêter. Et si on m'impose un parapluie qui me salit encore plus la tête, alors je préfère encore prendre la pluie. Question de patience (vertu de l'âge adulte) Cordialement votre LN |
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vile toque 08/05/2005 22:32 |
re : Les anti-pub et les autres |
Mouais pas très convaincant votre couplet anti-militant. C'est comme si j'excluais du débat sur la pub les croyants sous prétexte qu'on ne peut discuter avec des gens qui (selon moi) croient à des sornettes non prouvées scientifiquement. Et puis c'est pourtant simple, j'applique l'étiquette pro-pub à tout ceux pour qui la pub fait partie du paysage. Dom et vous êtes pro-pub puisque vous souhaitez que rien ne change dans ce domaine. Mais contrairement à ce que vous pensez, les militants antipub et les assos de consommateurs obtiennent des résultats : affiches retirées après envoi de lettres de boycott et fabricants qui renoncent definitivement à certaines pratiques. Tout le monde ne renonce pas dès 25 ans à se bouger un peu le cul pour faire changer les choses! Après quelques années de militantisme, les idées des militants arrivent jusqu'à des députés et finissent par être votées. En prenant le métro j'ai remarqué plein d'affiches du choléra publicitaire mais aucune de la peste José Bové. C'est à croire que le choléra a beaucoup plus de moyens que la peste... J'ai également remarqué que 80% des ados avait des Nike ou des Puma. On se demande bien qui leur a recommandé de se ruiner avec des baskets aussi chères alors que les baskets Duchmoll sont bien moins chères... Pour vous remettre dans le bain, je vous recommande d'écouter la finesse des pubs sur RTL entre 7 et 7h30 et sur TF1-FR2 autour du journal de 20h PS : la musique du Premier Pouvoir ? Mon dieu que c'est vieillot cet arrangement easy-listening de 1968 récupéré par Dim!!! |
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La reine des belges 08/05/2005 23:29 |
pa-pa-pa-pa pa-paaaaaa YAHOU |
Pour reprendre l'analogie avec les croyants, en effet j'évite tout débat scientifique avec des partisans de la thèse créationniste. Sinon je souscris à votre classif du second paragraphe, car je préfère être classé pro-pub qu'avec les anti-pub. Mais par élémentaire honnêteté intellectuelle, je pense que vous avez besoin (j'ai dit "vous avez besoin", notez que je n'ai pas dit "vous ressentez le besoin") de créer deux catégories : - les pro-pub de type "A" - les pro-pubs de type "B" Au reste, je ne suis pas "pour que rien ne change". Je pense que les choses changent lentement et que le soleil se lève tous les jours sans avoir besoin du coq, même si ce dernier s'imagine y être pour quelque chose. La pub évolue bon an mal an, par sa propre dynamique, cyclique, osscillatoire (depuis 5 ans environ je trouve qu'elle évolue mal d'ailleurs). Un peu comme votre fille mon cher vile toque : elle grandit, elle murit, elle traverse des phases de progrès et des phases chiantes. La pub vu de ma planète, sort de l'âge ingrat et traverse un âge bête. Je suis même prêt à reconnaitre ma (très relative) mauvaise foi envers les militants puisque j'encourage mes camarades (moyenne d'âge : 20 ans) à faire de la "casse de pub" dans notre bonne ville. Ah enfin des chiffres : - 80% d'ados en puma et naike ? Merci de ce chiffre cher vile toque, mais aurez vous la gentillesse de me donner le lieu de la collecte la taille de l'échantillon et l'intervalle de confiance sitiplit ? - la peste bové est sur DDFC (sous le masque de Guy Du faux). Mais dans le métro il n'y a pas que des pubs dégueu-con-lourdasse. Il y a aussi des affiches irréprochables, mais peut-être votre analyse ne vous aurait pas encore poussé à isoler cet être étrange qu'est la pub-non-diabolique ?? Je serai bientôt à Paris pour le salon de la Belgique. Je vous invite à déguster une Pabst Blue Ribbon place de l'Opéra ake Henry Fay, puis de concert nous irons inspecter le métro et je vous apprendrai à lire les meilleures affiches. Pour les pires, nul besoin puisque vous ne voyez qu'elles. Quant à vouloir me plonger dans RTL-TF1-A2 merci de ne pas évoquer ce genre d'éventualité sinon je vous fous un coup de tomahawk (déterré pour la circonstance puis aussitôt réenterré ![]() Votre : LRDB - Consul en Belgique |
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LRDB 09/05/2005 02:36 |
témoignage |
Entre 23h40 et minuit, j'ai dégusté un excellent hamburger au poisson avec une sauce indéfinissable et une tranche de fromage probablement alchimique le tout arrosé d'un délicieux verre d'eau dans un fast-food franchisé sous enseigne Quick situé sur la place d'une ville de province de 154 000 habitants si j'en crois ma carte IGN au 1/25 000 (série bleue). De mon poste d'observation, assis en terrasse j'ai vu : - les logos du tram (municipalité) - 2 enseignes lumineuses du Crédit Lyonnais : fleur jaune stylisée / fond bleu + lettres Crédit Lyonnais en jaune aussi. Le tout sur façade à 3 m de hauteur - sur un abribus une photo splendide d'une pub pour chanel - l'enseigne d'une boutique Maty : lettre blanches classiques sur fond rouge-brun - la cabine téléphonique ake sur la vitre une esperluette à peine géante et grise sur fond transparent (enseigne de France télécome) - sur un auter abribus une pub pour un café équitable label havelaar (pas noté la marque) Je dois dire que : - la photo Chanel était sans vulgarité ni racolage mais esthétiquement très belle. - Les enseignes Télécom + Crédit Lyonnais + Maty n'avaient rien d'agressif visuellement. - le tram c'est municipal - le hauvent du Quick n'a rien d'agressif. Il n'y a aucune invasion dans tout ça. Même un allergique devra être en post-cure pour diagnostiquer une même relative pollution visuelle de cette place de province à minuit : notamment le jardin public très IIIème république n'est absolument pas défiguré. Je pense donc que les anti-pubs ont disjoncté. De l'hystérie quoi. Déboussolés par leur vie parisienne tout simplement. Devraient s'exiler comme moi quelques années en province. Histoire de toucher terre et de moins se toucher. Enfin ce que j'en dis hein... La reine |
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La reine des marques 09/05/2005 02:44 |
précision |
Un ami né à Téhéran me fait remarquer que selon lui la photo Chanel est choquante alors je la décris : - c'est un très gros plan de visage de femme aux traits réguliers, avec les cheveux bruns et la bouche rouge - on ne voit pas tout le visage. - la seule autre partie visible du corps de cette femme est son avant bras nu (eh oui quelle horrrrrreur un avant bras nu) sur lequel elle fait repose son visage - elle a un air réveur très faux Je pense que vile toque trouvera peut-être lui aussi cette photo obscène. Je commence à me demander s'il n'est pas partisan de la bourkha comme mon copain de téhéran. Je vous laisse je dois m'occuper de lui il est tout retourné par cette affaire... LRDB - Consul honoraire en voyage au pays de la barbarie publicitaire |
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vile toque 09/05/2005 07:33 |
re : Les anti-pub et les autres |
Entendu ce chiffre ce matin sur FQ par Olivier Pastré à propos des raisons du commerce équitable : "70% de coûts marketing dans une basket Nike" Mes autres statistiques, je les trouve dans les boîtes de Port Salut alors c'est du sérieux! Je vous raconterai plus tard mon étude des pubs du métro |
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bon vent 09/05/2005 11:07 |
re : Les anti-pub et les autres |
Parmi les énormes affiches ornant les quais du métro parisien, la promotion du DA VINCI CODE .....l'affiche est toute récente. Les bénéfices astronomiques tirées de ce best seller, (qui n'est pas encore traduit en kazakh, ouzbekh, wolof, swaili....)gagnent encore à atteindre les sommets de l'économie de l'eldorado ! |
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guydufau 09/05/2005 11:22 |
re : Les anti-pub et les autres |
Vite, vite raconte Vile toque, c'est intéressant. En attendant,une perle trouvée par les pubeux : "la minceur, un idéal de vie". |
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La reine des belges 09/05/2005 12:06 |
Da vinci code dans le métro |
Atteindre les sommets de l'économie semble être un péché mortel. Ca serait bien de dire pourquoi. Je précise pour les fantasmeurs que je ne lis pas Dan Brown ni Harry Potter, mais que le succès de la littérature populaire ne me dérange pas. Ergo je ne comprends pas cette position. Pouvez vous dire pourquoi ces affiches vous dérangent. Si vous donnez plusieurs raisons je comprendrai mieux votre réaction. |
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MAtthieu 12/05/2005 13:41 |
histoire de la publicité |
La publicité, avec l’apparition du mot dans sa définition moderne, est un fait du 19ième siècle. D’abord utilisée dans les journaux en Angleterre pour des annonces individuelles ( les dernières pages des journaux sont mises à disposition d’offres commerciales), la publicité fera son apparition dans les journaux français à partir de 1827. Les plus anciennes campagnes publicitaires portent sur des médicaments et des produits de beauté. En effet, « Nous sommes entre les deux guerres. Peu de sociétés font de la publicité. Celles qui en font sont principalement des laboratoires pharmaceutiques. Quelques produits sont vraiment nouveaux et doivent, pour réussir, combattre un fort attachement aux produits traditionnels. Des produits comme la lessive -qui remplace les copeaux de savon -, le savon de toilette, le dentifrice sont révolutionnaires. Ils obligent à des changements importants dans les habitudes, les comportements, les gestes les plus quotidiens. C’est pourquoi ce sont les femmes qui sont le plus visées par les premières campagnes publicitaires. Il s’agit de les amener à rompre avec ce lien par excellence de la routine – puisqu’il est transmission d’enseignement de mère en fille : le travail ménagé. Il y avait ainsi, pour le lancement des produits d’entretien, à vaincre une ignorance et une peur des consommatrices. Dimension désormais totalement effacée. Ces produits apportaient avec eux un nouveau rapport au monde. Ils introduisaient à un autre espace, à un autre regard, à un autre rythme […]. A cette époque, la notion de concurrence entre nouveaux produits d’une même catégorie est quasi inexistante. La publicité peut donc se contenter de se vouloir purement informative . » C.Bonnange et Chantal Thomas, Don Juan ou Pavlov, Essai sur la communication publicitaire, Ed. du seuil, 1987, p.32-33. L'histoire de la publicité se complique après. Certains commenceront à mettre en évidence des liens de causalité entre la publicité et la consommation et d'autres continueront à défendre l'idée que la pub est seulement informative. Au delà du conflit publiphobe versus publiphile, il semble difficile de montrer comment la publicité arrive à faire déclencher un achat et comment elle arrive à convaincre malgré ses effets parasitaires. Il est évident que les entreprises ne dépenseraient pas une fortune en communication s'il n'y avait aucune retombé, mais je n'arrive pas à comprendre dans ce processus, s'il la publicité est vraiment à l'origine des motivations qui poussent l'achat. Et dans le cas où la pub serait à l'origine de la consommation, je cherche à comprendre comment on passe d'une affiche dans la rue à la caisse du commerçant? |
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casse-croûte 12/05/2005 15:47 |
re : Les anti-pub et les autres |
C'est pas la peine de s'engrainer, on es tous de tenir des positions intenable pour rester cohérents avec son dogme, sur ce forum. Un libéraliste ne va pas dire que la pub c'est de la merde, ce serait une brèche inrebouchable pour son discours qui ferait pschitt immédiatement. Si les pauvres se secouaient et décollaient leur gueule couperosée de la télé, ils ne marcheraient plus dans la pub, et le marché se débarasserait naturellement de cet appendice inutile. Il est question que l'homme perde son petit doigt de pied pour des raisons similaires... |
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paul 29/05/2005 17:17 |
re : Les anti-pub et les autres |
Je n'ai pas tout lu de ce fil, c'est trop long et trop répétitif. Ce n'est pas une insulte, j'espère. Bon, il me semble qu'il y a deux éléments qui ne figurent pas à leur place ici : 1 - la publicité n'est pas la réclame, elle ne se contente pas de donner des informations sur une nouvelle marchandise, mais pousse à la répétition de la consommation, ce qui n'est pas la même chose. Mais, plus dangereux encore, elle impose le vécu permanent de notre mal-être : en ce moment les trois quarts de la publicité repose sur la menace : cela va des pelicules dans les cheveux à la santé de nos artères bourrées de cholestérol, sans parler des assurances-décès ou des horribles moisissures podologiques. 2 - La publicité s'est aussi emparé des médias, et sans elle citez-moi, à l'exception du Canard Enchaîné, un seul média qui pourraitt revendiquer une quelconque indépendance ou liberté d'expression. Et pourtant la Charte des journalistes précise sans ambiguité l'interdiction faite de se soumettre à la publicité. Le plus grave n'est pas là mais dans le rôle publicitaire idéologique que tiennent les "créateurs" mercenaires de la marchandise : celle-ci a besoin d'un certain monde, d'un monde qui a une forme qui lui convienne au plus haut niveau. La publicité met en scène l'architecture, l'urbanisme et va jusque dans l'intimité des familles pour indiquer la forme du destin à venir, et donc de ce qu'il faut accepter comme on accepte la mode, le dernier discours du garagiste ou celui du toubib. Je comprends que cet aspect de la publicité ne soit pas facile à comprendre d'emblée, mais c'est seulement là qu'il y a manipulation : dans l'évidence qui émane des messages concernant le monde dans lequel nous devons désirer vivre. La pub bien connue qui passe en revue toutes les saisons de l'existence en est un bel exemple, mais il y a aussi toutes les mises en scène chères aux produits américains comme Coca ou Hollywood : en vendant ces boissons, on vend aussi un modèle quasi obligatoire de vie. Ce qui provoque par exemple des catastrophes que l'on ne comprend pas : la construction de tours totalement inutiles, des financements de projets communaux ruineux etc... La publicité induit des automatismes sociologiques aux conséquences imprévisibles, sans parler des automatismes psychiques individuels. Cela s'appelle bel et bien de la manipulation, car pour résister de tels flux, il faut une culture et une expérience qui ne sont pas à la portée de beaucoup d'individus, isolés, désemparés sans le savoir et livrés aux consolations que distribue la consommation. Paul |
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dom 29/05/2005 17:44 |
re : Les anti-pub et les autres |
c'est marrant paul mais souvent Coke & Levis utilisent les musiques des Clash et de Ramones comme je sais que tu n'aprecie pas outre mesure la musique, c'est marrant que la pub utilise les anarcho punk comme vehicule de propagation, bon je te laisse avec la liste politique chasse, peche et biture, Saint Joss Bourré comme un ane le soir de la presidentielle 2002, la voila ta société. |
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paul 30/05/2005 14:37 |
re : Les anti-pub et les autres |
L'usage abusif de la grande musique par les pubeux n'est pas le moindre de leurs crimes contre la culture. Nous l'avions prévu dans les années cinquante, mais quand j'ai entendu pour la première fois du Monk sur une pub j'en ai été malade. C'est quoi la liste dont tu parles ? salut Polski Plombowzscki |
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