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Nazdeb 21/08/2005 12:03 |
Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
(LRDB) « Le massacre de l'année : Hiroshima. Et il y a des gens pour appeler ce massacre "crime". Piting ya vraiment des leçons de vocabulaire qui se perdent. » (LRDB) « Le "crime de guerre" n'est pas un crime mais un "crime de guerre" » Bon alors si je comprends bien : - un « crime passionnel » n’est pas un crime mais un « crime passionnel » - un « crime sexuel » n’est pas un crime mais un « crime sexuel » - un « crime de sang » n’est pas un crime mais un « crime de sang » Bon eh bien dans ce cas c’est simple, le crime tout court ça n’existe pas. Tu aurais pu le dire tout de suite, j’aurais évité de te poser la question sur un cas particulier. Reste que pour moi quelque chose qui s’appelle « crime de guerre » et qui, en justice, est traité dans la perspective criminelle, appartient, bien évidemment, à la classe sémantique « crime ». En tout cas c’est comme ça que j’ai appris à raisonner. Les exemples de la pomme de terre et du cochon d’inde sont des appellations par glissement de sens (l’objet pomme de terre est en dehors de la classe de la pomme de l’arbre, on emploie le mot par analogie de forme si je ne m’abuse) ; ces exemples n’illustrent donc pas la même chose que le cas de figure dont nous causons. Le plus drôle après ça c’est que tu accuses les autres de sophisme. A propos de Bill Blum, l’info vient soit de son livre « L’Etat-voyou » soit de son site internet. L’acte d’accusation n’y est pas repris mais il a bien écrit ce que je rapporte et ses infos sont toujours sourcées. Mais puisque tu connais le bonhomme je t’invite à aller vérifier toi-même comme une grande puisque tu te méfies toujours de ce qu’on peut écrire et qu'en l'espèce je ne pourrai rien prouver moi-même étant donné que je n'ai pas les archives originales du procès de Tokyo dans mon placard... ![]() |
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lionel le noir 21/08/2005 16:11 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
bof ne jouons pas sur les mots comme la reine des fascistoïdes! Il s'agit de 2 crimes de masse commis par des canailles douées d'autant d'éthique qu'un cancrelat affamé. ![]() |
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LN 21/08/2005 18:11 |
Société de défense des cancrelats reple |
Pauvre Lionel : on te contredit donc on est fasciste. Tu as dont accumulé tant de rancoeur contre la pauvre reine des belges ? Elle a vraiment du te mettre le nez dans ta merde une fois de trop... Je te signale que tu as de moins en moins le choix : je suis à Paris pour encore une dizaine de jours, alors soit tu viens la vider cette bière (taka venir ake un garde du corps, je sais pas moi Patrick ou Guy Dufduf), soit je te satellise. Capito Bon, quand même j'ai cru constater que fréquemment l'accusation de jouer sur les mots est employée par des gens incapables de saisir des distinctions fines. En réponse à Nazdeb, je dirais plutôt ceci : - Je ne consteste pas, bien sur, la pertinence de l'expression "crime de guerre". Mais je constate qu'elle est apparue assez récemment dans l'histoire judiciaire, et qu'il ne s'agit pas d'un simple qualificatif : le crime passionnel, le crime sexuel, le crime de sang, sont des crimes affublés de qualificatifs, et ressortissent au droit pénal des différents pays. Le "crime de guerre" me semble un acte nettement plus complexe, commis dans un cadre international et jugé comme tel par un droit international qui peine à se mettre en place. - Je suis d'accord avec le diagnostic de glissement de sens pour Cochon d'inde et pour Pomme de terre, mais justement, je me demande s'il n'y a pas AUSSI un glissement de sens (moins tranché) avec "crime de guerre". Remarquons que les crimes désignés comme tel par le code pénal ressortissent à des affaires entre personnes. Alors que le crime de guerre dépasse le niveau personnel. J'en dirai autant de l'expression "crime contre l'humanité", que j'ai toujours trouvé d'une rare bétise, mais je n'en ai pas d'autre à proposer en remplacement. - Mon problème avec cet article du Nouvel Obs (ah oui au fait c'était pas sur FC c'était dans le Nouvel Obs), c'est que je suis choqué de voir l'emploi du mot crime là où le mot massacre est suffisant. Mon interprétation de ce choix c'est la dérive journalistique. "massacre" après tout bof bof c'est convenu, usé, pas assez spectaculaire. Pas contre si en décrivant le champ de ruine vous employez le mot "crime", mine de rien vous vous mettez à la palce du juge. - Or dans toute cette affaire (la commémoration, pas le bombardement) je reconnais être un rien épidermiquement réactive à une certain type de discours. En gros les conneries à la Guy Dufaux, qui sont peu ou prou de l'ordre de l'anathème sans risque. Pour le dire clairement : n'importe quel gogol est capable de vitupérer dans son salon contre les méchants, sans dépasser le niveau de l'indignation du bistrot. Navré, mais ça n'est pas ça que je cherche, ni dans le Nouvel Obs, ni sur les ondes de FC, ni même à DDFC. C'est une façon moderne et cool de hurler avec les loups, mais ça reste au niveau de la consommation de signe. Pour moi c'est du même ordre que les manifs de 2002 contre le FN : facile et pas cher, mais superficiel et bête... Les bon sentiments étalés ne suffisent pas à faire des idées... Laurent Nadot - Ni Dieu ni maitre |
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Tocqueville 22/08/2005 12:16 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
La vraie connerie en la matière est d'étendre sans mesure la notion "crime contre l'humanité" (cch) à des faits d'histoire qui n'ont à voir ni de près ni de loin avec cette idée. Ainsi, la pasionaria Taubira a réussi à faire voter en 2001 une loi qui définit la traite négrière transatlantique comme un "crime contre l'humanité", ce qui est un monument de bêtise historique. Deux objections en effet: la première est que des élus s'autorisent à "criminaliser" des faits d'histoire à mesure que des groupes (je n'ose dire lobby) le réclament au nom de la "réparation morale" (autre idée à trois sous d'ailleurs). A ce compte, les descendants des chouans vendéens ne manqueront pas d'obtenir un jour le statut de "victimes de génocide" que certaisn d'entre eux réclament d'ailleurs. La seconde est d'appliquer la notion de cch à la traite négrière, quand on sait que la traite s'insérait dans une économie rentière dont les premiers bénéficiaires ont été ... les vendeurs africains eux-mêmes. A la limite, la mise en esclavage de populations entières n'est ni bien ni mal, elle est d'abord un fait, utilisé par toutes les sociétés du passé (l'islam bien sûr, mais aussi l'Inde, la Chine, les Amérindiens) et que l'Occident libéral a été le premier à supprimer de son horizon. En résumé, le cch n'est pas une notion de bazar en vente libre et applicable à tout fait. Elle ne vaut à mon sens ni dans le cas d'Hiroshima, ni bien sûr dans le cas de la traite. Il est vrai qu'elle donne commodément du grain à moudre à nos professeurs de vertu qui en réclament l'usage pour la cause qu'ils défendent... au mépris de toute rigueur et même de respect pour les victimes des véritables "crimes contre l'humanité". |
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guydufau 22/08/2005 13:18 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
S'il n'y avait que le lobby qui fait pression pour que l'esclavage soit déclaré crime contre l'humanité... A ceux que ce "lobby" dérange, pour qu'ils retrouve une sérénité perdue, je leur propose de réciter : "Tout n'est pas noir, la preuve ce sont les blancs qui ont aboli l'esclavage" |
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Tocqueville 22/08/2005 17:18 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Ce lobby taubiro-tiersmondiste me dérange en effet. Il est temps qu'il soit confiné hors des débats historiques où il n'a rien à faire. Tocqu. |
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Nazdeb 22/08/2005 19:22 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
"A la limite, la mise en esclavage de populations entières n'est ni bien ni mal, elle est d'abord un fait" Le genre d'individu qui est capable d'écrire ça, c'est typiquement celui qui, dans l'hypothèse fictive que des dirigeants politiques décideraient de rétablir aujourd'hui l'esclavage, de déclarer certaines catégories ethniques comme inférieures, de les priver de leurs biens et de les enfermer dans des camps de travail, ne dirait pas non. Tocqueville est le genre de personne qui, quand sous l'Occupation des gens étaient expulsés de leurs maisons et emportés au loin, se contentait de croiser les bras au nom du pragmatisme, du réalisme, en disant "ce n'est ni un bien ni un mal, c'est un fait". Et les 'faits', ça se laisse faire... ![]() |
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paul 22/08/2005 20:26 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Tocqueville, tes sophismes sont assez brillants mais ne me convainquent en aucune façon : ce dont il retourne dans cette querelle c'est d'une civilisation qui échoue dans le crime contre elle-même. Ce dont il faut prendre conscience n'est pas le jugement de tel ou tel événement de notre histoire, événement qui se prête toujours à médiation sophistique ou à interprétation généralisante comme le fait Tocq, mais de la criminalisation progressive de notre Histoire occidentale. Le fait que les Arabes pratiquaient l'esclavage ne nous absout en rien du crime d'esclavagisme dont nous nous sommes rendus coupables. La vérité est que le Tribunal de La Haye est un piège que nous nous sommes tendus à nous-mêmes, car il est appelé effectivement à juger notre Histoire dans son entier. Quant au Chouans, je suis désolé, mais il ne s'agit pas de massacre, mais de lutte contre la délinquance et la rébellion dans un pays qui avait adopté des lois démocratiques : les "Bleus" représentaient cette Loi. Si les Chouans avaient un quelconque droit à parler de crime contre l'humanité, alors on peut confonfre les nazis avec les Russes Blancs, les Communards, les victimes de Kronstadt, les Juifs etc... L'appropriation privative s'est accompagnée d'un développement parallèle de différentes formes de massacre, de crimes. Le fait qu'on en arrive au qualificatif de "crime contre l'humanité" n'est que le symptôme que nous arrivons au terme de ce développement, terme ne voulant pas ici dire fin, mais forme ultime. Il faudrait écrire "formes ultimes". Si le regard que nous portons en arrière tisse des ressemblances c'est qu'il y a plus que des ressemblances, il y a un lien d'origine et de définition. L'Histoire construit des concepts en avançant (Hegel) et ces concepts sont ce qu'il y a de plus réel. Point. Paul |
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guydufau 22/08/2005 21:16 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Le message de Nazdeb du 22/08 à 19h22 me donne l'idée de reproduire ceci : "Ce Philinte est le sage de la pièce [le Misanthrope de Molière] un de ces honnêtes gens du grand monde dont les maximes ressemblent beaucoup à celles des fripons; de ces gens si doux, si modérés qui trouvent toujours que tout va bien parce qu'ils ont intérêt que rien n'aille mieux, qui sont toujours contents de tout le monde, parce qu'ils ne se soucient de personne, qui autour d'une bonne table, soutiennent qu'il n'est pas vrai que le peuple ait faim, qui le gousset bien garni trouvent fort mauvais qu'on déclame en faveur des pauvres, qui de leur maison bien fermée verraient voler, piller, massacrer, égorger tout le genre humain sans se plaidre, attendu que Dieu les a doués d'une douceur très méritoire à supporter les malheurs d'autrui". Pensant à Clopine, je laisse deviner qui a écrit ces lignes. |
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Tocqueville 22/08/2005 21:41 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Je savais que ma remarque allait lever des haut-le-coeur chez les moralistes. Quand je dis que la traite est d'abord un fait d'histoire (plutôt qu'un crime, qu'un massacre, qu'un génocide ou autre chose encore), je ne nie pas la misère et les souffrances morale et physique qu'ont bien sûr produits ces déplacements et cette mise au travail forcés de populations entières. J'essaie surtout de COMPRENDRE les conditions (économiques, sociales, mentales) qui ont fait naître et s'épanouir ce phénomène tand en Afrique qu'en Europe puis qui l'ont fait disparaître, d'abord en Occident. Je crois que juger et criminaliser la traite (comme c'est le cas officiellement en France depuis 2001) n'aide en rien les historiens et surtout les citoyens à mieux l'appréhender. Par ailleurs, comme l'a remarqué la Reine, j'ai le sentiment que certains (voir plus haut les réponses de Nadzeb et de GDF) préfèrent, en guise de réplique, qualifier et "diaboliser" l'intervenant à qui ils s'opposent plutôt que réfléchir sur le fond ! Tocq., marchand d'esclaves |
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lionel 22/08/2005 23:51 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
"réfléchir sur le fond" Le fond, c'est que la bombe atomique consiste principalement à faire cuire des femmes et des enfants. Présenté comme ça évidemment c'est moins glamour que Little boy ou Enola Gay Cette période a été incroyablement barbare : la barbarie des vaincus est dénonçée, connue et ne s'est pas reproduite. La barbarie des vainqueurs a été étouffée et s'est donc reproduite A mon humble avis il y a pire que l'indignation en chambre ou l'indignation vertueuse, et c'est bien l'absence totale d'indignation. ![]() |
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paul 23/08/2005 08:54 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Nous étions parvenus jusqu'à Hegel dans notre dernière réflexion. Nous y revoilà par le biais de la majuscilisation du mot comprendre : Tocqueville tente une opération sémantique et esthétique qui consiste à donner à une idée plus de valeur en l'écrivant en majuscule. Mais que signifie comprendre, sinon de faire passer par pertes et profits moraux des faits bien réels; tellement réels qu'il est devenu impossible de les effacer, non seulement des livres d'histoire, mais de notre présent. La création des tribunaux internationaux est en continuité historique avec des séries de faits NON JUGES. C'est le RETARD à juger dont il est question ici, et il n'y aucune raison pour que Hiroshima et Nagasaki n'entrent pas dans la série. L'historiographie, hélas, ne nous livre pas toute la vérité sur la réalité des démarches de l'Empereur nippon à la veille de ces "crimes" dits préventifs. Certains affirment que le Japon avait déjà proposé une reddition sans condition, mais que Truman voulait son "expérience in vivo" c'est à dire ad mortem. Mais cette vérité existe toujours, on n'efface pas la réalité même passée, et le jour viendra où le savoir tombera comme la foudre. L'exemple le plus impressionnant dans cette ordre d'idée est la découverte de la fameuse conférence du Wannsee, qui a mit un terme définitif aux doutes concernant la volonté déterminée des Nazis de tuer tous les Juifs du monde. Cette fatalité est liée à l'essence morale de la conscience : il y a toujours un témoin qui se retrouve un jour face à la perspective de mourir coupable de silence. A cela s'ajoute le plus important, à savoir la médiatisation de cette vérité : il ne suffit pas que quelques-uns sachent, mais que la vérité des faits soient enregistrée dans la conscience publique. Une vérité ne devient telle qu'à partir du moment qu'elle forme un postulat enseigné universellement, mathématique. L'exemple leplus impressionnant est précisément l'ignorance dans laquelle on a laissé des dizaines de générations quant à l'importance et à la réalité des crimes. Qui, avant 1960, aurait pris comme de simples incidents du passé, le fait que ce sont des centaines de millions d'êtres humains qui ont payé de leur vie le progrès commercial et industriel de l'occident ? A l'heure qu'il est on estime à 70 millions le nombre d'Africains sacrifiés par la traite. Or, si on ajoute à ce chiffre le déchet relatif, primo à la sélection des plus aptes et à la chasse aux esclaves (chasse qui a continué jusqu'au vingtième siècle au Mozambique qui fournissait les mines d'AFrique du Sud), secundo à la mutilation de l'Afrique elle-même qui a perdu ainsi ses meilleurs enfants, certains historiens arrivent au chiffre de 300 millions. Excusez du peu. Enfin, monsieur Tocqueville, la morale n'est pas une invention contemporaine : si Mgr Las Casas se permet de qualifier le massacre des Amérindiens comme un crime défini par le Décalogue, alors il n'y plus de "faits" à comprendre, mais des actes à juger, quelle que soit leur place dans le temps. Le problème est que cette morale continue dans notre réalité présente à fournir des difficultés à ceux qui profitent des "crimes" modernes. Admettre la rationalité des crimes du passé n'a donc pour finalité que de faire admettre celle du présent. à suivre Paul |
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Nazdeb 23/08/2005 10:14 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
En confirmation et illustration des propos de Paul, je te dirai, Tocq, qu'analyser froidement les choses pour les comprendre ne doit pas empêcher d'émettre un jugement dessus. Applique ton raisonnement à tous les "crimes" de l'histoire et admires ce que cela donne : "le génocide des Juifs n'est ni un bien ni un mal" "la torture n'est ni un bien ni un mal" "les actes terroristes ne sont ni un bien ni un mal" etc. Si tous les individus tenaient ce genre de raisonnement, le monde n'aurait pas beaucoup avancé. Si par-dessus le marché tu te colles délibérément l'étiquette "marchand d'esclave", permets-moi très logiquement de te les faire endosser toutes : Tocq., gazeur de Juifs Tocq., bourreau Tocq., terroriste etc. ![]() |
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Nazdeb 23/08/2005 12:07 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Poursuite de la discussion avec Laurent : Un crime de guerre appartient bien à la catégorie crime tout court, même si la notion est apparue récemment dans l’histoire et qui renvoie à des situations complexes. Le crime qualifie un acte (qui frappe une victime) quel que soit son agent, individu ou institution. Le crime de guerre qualifie une situation particulière qui fait de ce concept simplement un cas particulier de crime : le noyau de sens reste inchangé (l’acte qui frappe une victime), il n’y a pas glissement de sens. De plus, utiliser le mot crime n’est pas s’instituer juge. Chacun a le discernement nécessaire pour dire si une action dont il est témoin ou qui lui est rapportée est une crime. En utilisant le mot je ne fais qu’apprécier un acte, alors que le juge traite son auteur. ![]() |
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LN 23/08/2005 22:10 |
2 réponses |
Réponse à Nazdeb : Parler de crime quand il y a crime de guerre, c'est compacter des sens qui ont assez peu de choses en commun. Les deux expressions se distinguent sur certains aspects essentiels. Si cette réduction sémantique ne te choque pas (au plan purement logique I mean), alors je comprends de mieux en mieux nos différents désaccords. Réponse à Lionel : Le problème, c'est que personne n'est fondé à diagnostiquer le niveau d'indignation de celui qui n'en exprime aucune. Il y a des émotions qui sans pour autant s'exprimer en public, n'en sont pas moins profondes et bouleversantes. C'est à un âge très peu avancé que j'ai appris l'existence de ces horreurs, parce que mes parents on eu l'intelligence de m'en parler dès 1965, quand ces faits étaient encore assez récents et présents dans les mémoires. En 1965 dans une famille catholique, ce genre de choses vous marque pour la vie. Quand on lit 40 ans plus tart la niaise Tartufferie de ceux qui récupèrent l'événement, la question n'est pas de juger si celui qui se tait est ou non indigné. La question en l'occurrence est de savoir ce que vaut l'indignation qui s'affiche avecune telle complaisance. Je crois que cette expression obligée de certaines émotions est un indice d'insincérité et de démagogie. Que certaines émotions n'ont pas vocation à se répandre, et demeurent authentiques, ce qui n'est pas le cas de celles qu'on se force à exprimer. Il se trouve que la France est pleine de ces simulations, aussi bien dans la populace que chez les démagogues professionnels de la politique. Les seconds passent un temps hallucinant à multiplier des déclarations superflues (condoléances après des accidents naturels ou non, tristesse à la mort d'une rock-star, félicitations après un exploit sportif). La première a manifesté son antiracisme de pacotille un soir de premier tour de présidentielles, mais continue à discriminer tranquillos. Le journaliste visé s'est exprimé de façon à flatter un certain air du temps. Je pense que ceux qui s'expriment de cette façon, là où un peu de discrétion serait moins outrageux, sont tout simplement des Tartuffes. Libre à toi de préférer les Tartuffes, d'ailleurs on sait bien que ton Panthéon Attackien en est plein. Ta reine |
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LN 23/08/2005 22:17 |
De quoi parle-t-on ? |
<< La barbarie des vainqueurs a été étouffée et s'est donc reproduite >> - ah bon, le bombardement nucléaire de 1945 sur deux villes japonaises a été étouffé ? Première nouvelle... - ah bon, l'événement s'est répété ? Autre première nouvelle... La haine t'aveugle, Lionel, car c'est le contraire qui est vrai : en 1948 pendant la guerre de Corée (invasion unilatérale par une lumineuse initiative communiste), Truman a refusé d'employer l'arme atomique, ce que MacArthur avait alors préconisé. Alors qu'est ce qui s'est reproduit ? Combien d'attaques nucléaires sur des villes depuis 45 ? Le seul fait comparable est le gazage des kurdes par Saddam en 1989 (rappel : Saddam, le protégé de la France en 2003). Ergo je pose la question : quand va-tu cesser de délirer ? Ta reine |
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paul 23/08/2005 22:49 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Du calme LN, votre fureur vous trahit. Vous ne savez que proférer des imprécations sans répondre à aucun argument. Rien d'encourageant pour entamer un débat avec vous, trop de haine pour des personnes qui n'ont peut-être par votre sang-froid, mais peut-être aussi trop froid. Le catholicisme se caractérise par le rouge et l'or, le sang et le pouvoir, mais il sait se dissimuler quand il le faut, sous la hère et le silice. La décision de Truman en Corée n'est en rien comparable à celle qu'il a prise contre le Japon, il n'était pas seul en cause puisque la Corée était l'affaire de l'ONU que je sache. Sans rire. soignez-vous bien paul |
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LN des belges 23/08/2005 23:09 |
Laurent serrez ma HAIRE avec ma discipline |
Salut mon brave : je suis la réincarnation d'une gargouille de cathédrale qui vomit les eaux du ciel sur les bons et les méchants. Sauf que je ne vomis que mon propre sang menstruel sur les perruques de mes adversaires. A part ça veuillez cesser de déconner cher ami si vous voulez que je demeure sérieuse : on parle ici de faits étouffés (ah bon lesquels ?) et de faits réitérés (et donc lesquels ?). Et puisque vous introduisez un élément neuf dans le hum-débat, je me permets d'y réagir : que vient donc foutre l'ONU dans l'affaire de la Corée ? Pouvez-vous me dire en quoi c'estl'ONU qui a organisé la contre invasion de la péninsule ? (A part ça je réponds ici à votre question posée sur le fil "devinette" : l'objet du fil est de poser des devinettes, auxquelles d'autres connectés tentent de trouver réponse) Votre reine |
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lionel 23/08/2005 23:37 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Il suffit de relire ma phrase exacte et mon message de 23:51 en entier puis de faire un effort de comprenette. Paul a tout de suite compris. ![]() |
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Nazdeb 24/08/2005 10:31 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
(Laurent :) "Parler de crime quand il y a crime de guerre, c'est compacter des sens qui ont assez peu de choses en commun. Les deux expressions se distinguent sur certains aspects essentiels. Si cette réduction sémantique ne te choque pas (au plan purement logique I mean), alors je comprends de mieux en mieux nos différents désaccords." ------------- Désolé mais je ne comprends pas ce que tu veux dire. Le crime se définit comme une infraction pénale grave. Le crime de guerre ne fait varier la définition que sur des aspects particuliers que sont : l'auteur des faits (dirigeants politiques, armées, organisations), les circonstances (situation de guerre). Je ne vois pas en quoi le noyau de sens (infraction grave) est modifié. De plus nous parlions intialement de la comparaison avec les crimes de guerre japonais. Si Tojo a été jugé en raison des massacres de civils commis par l'armée japonaise, les dirigeants US auraient tout aussi bien pu encourir le même genre d'incrimination pour l'emploi de la bombe atomique. Si le premier cas correspond à un crime de guerre, le deuxième aussi. Ce n'est tout de même pas compliqué à comprendre non ? ![]() |
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paul 24/08/2005 11:37 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Chère LN, révisez votre histoire contemporaine, mais l'expédition contre la Corée du NOrd a été décidée dans l'enceinte de l'ONU, et c'est une alliance comprenant entre-autre le Canada, l'Australie et bien d'autres participants qui ont soutenu les Sudistes. Je ne peux pas tout retenir dans ma mémoire fatiguée, mais la guerre de Corée n'a rien à voir avec l'Irak, elle avait le feu vert de l'organisation des nations unies et son soutien. Au travail,le premier gagne une moustache à gargouille paul |
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La reine des belges 25/08/2005 01:42 |
Pour d'autres lecteurs que Nazdeb et Lionel |
Bon Lio et Naz, si ça vous fait reluire de classer les amerlos comme des criminels, continuez donc à jouer les profs de vertu, hein. Moi je suis pas payé ni même motivé pour vous en empêcher. Et puis ça semble tellement nécessaire à votre équilibre hormonal à tous les deux, que je m'en voudrais de perturber vos humeurs. Pour d'autres lecteurs que Nazd et Lio, je signale que le droit international n'étant pas de l'ordre du droit pénal, la référence à ce dernier est non pertinente pour définir avec rigueur le crime contre l'humanité. Les galipettes sémantiques de Nazdeb sont un rien lèges pour masquer la différence fondamentale entre "crime" et "crime de guerre" : le second n'est pas un sous-ensemble du premier, mais une entité radicalement différente. Ergo employer "crime" pour "crime de guerre" comme si le second n'était qu'un cas particulier du premier, c'est une impropriété. Si Nazd n'arrive pas à le percevoir, qu'il aille interroger ses profs, et si possible pas des profs de vertu genre Guy Du Faux. La notion de crime est présente dans toutes les sociétés : le crime est un élément universel de la vie sociale. On ne saurait en dire autant de la notion de "crime de guerre", invention récente d'une institution qui se cherche et dont l'unité est un rien fantasmatique (quant à sa légitimité n'en parlons même pas). C'est d'autant plus débile comme appellation, que la qualification de crime est toujours un construit social qui emporte une adhésion. La société mondiale n'existant pas, et même le conglomérat international qui a inventé l'expression grotesque de "crime de guerre" n'ayant aucune unité, où est l'adhésion de la collectivité ? La notion n'est qu'un artifice à l'usage des gogos, dont je fais partie d'ailleurs car je trouve le concept utile malgré son imperfection. Si c'est trop difficile pour Nazdeb de comprendre que le droit international ne résulte pas d'un consensus, mais de la décision des plus forts (10% de la planète), alors il ne faut pas s'étonner qu'il ne parvienne pas à saisir la différence. Pire que tout : ce que je conteste c'est non pas qu'on emploie l'expression "crime de guerre", mais au contraire qu'on ne l'emploie pas et qu'on la raccourcisse, le temps de se donner le beau rôle. Nous y voila : on emploie "crime" et non "crime de guerre", parce que ça alourdirait la phrase probablement. Ca crève les yeux que nous sommes ici devant un cas de frime avérée. On a mentionné les Tartuffes, mais on peut aussi bien appeler à la rescousse l'intransigeant Alceste pour fustiger ce petit cinéma. Pour d'autres lecteurs que Nazd, puisque ce dernier ne se se casse pas à chercher l'acte d'accusation qui a envoyé Tojo à la potence et qui lui sert à condamner les militaires américains (sans connaitre le contenu de l'acte, donc), je dis simplement que cet acte d'accusation fait probablement référence à des faits qui distinguent le démon américain d'avec le nazdébo-chéri Tojo (rien que le camp de vacances numéro 731 me suffit). Pour le pauvre Lionel je ne re-pose pas la question, puisqu'il est incapable d'y répondre, mais je la rappelle à d'autres : quels faits ont été étouffés, quels faits ont été répétés ? Je maintiens que venir balancer du "crime" pour faire reluire l'opinion publique ça ne fait ni de la bonne information, ni de la bonne histoire. Mais l'important est que Guy, Lionel, Nazdeb, prennent leur pied. Alors autant remercier le journaliste du nouvel obs qui leur en donne l'occasion... La reine |
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La reine des belges 25/08/2005 02:23 |
Essayons d'être clair |
Quand je parle à l'intelligence de Nazdeb, il fait la sourde oreille. Alors autant parler à sa capacité d'émotion : - un journaliste qui légende une photo d'Hiroshima en parlant de "lieu du crime" emploie une expression qui est du registre des faits divers - en légendant par le mot de "massacre" ou de "crime contre l'humanité", on se place dans le registre des faits de guerre. Certes il y a des crimes collectifs qui ressortissent au pénal. Certes, il y a des massacres qui sont des faits divers (par exemple celui commis par votre ami Richard Durn, secrétaire de la Ligue des Droits de l'Homme, qu'il faudrait rebaptiser "Droit à l'amok"). Mais enfin, dans l'ensemble, le premier évoque le fait divers et le second la guerre. Inverser les deux est impropre. C'est une dérive sémantique, révélatrice de, de quoi au fait ? La reine des dériveurs |
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paul 25/08/2005 09:47 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
LN, La civilisation est principalement un jeu de mot, dont la conscience humaine n'est jamais dupe. La notion de crime de guerre naît dans une conjoncture où c'est la guerre elle-même qui est en cause. Jusqu'à la GRande Guerre, la guerre connotait la noblesse. De 1914 à Hiroshima se joue tout le destin de cette connotation automatique entre guerre et noblesse (héroïsme, arétè; essence même de l'occident...) : la guerre perd son titre et sa fonction dans l'édification de la civilisation par péremption de la valeur de l'action individuelle. Se sont désormais les machines qui prennnent la relève. Raisonnons un peu, si vous voulez bien : dès lors que l'homme délègue sa puissance mortifère aux machines, le jugement moral s'impose de lui-même puisque l'homme abandonne le risque, c'est à dire ce qui le constitue comme héros dans tous les cas de figure, ce qui le libère par rapport aux échelles de valeur morale : on n'oserait pas traiter des guerriers de criminels parce qu'ils passent leur temps à tendre des pièges. Et encore, il y a toute une histoire de la pratique guerrière, mais restons sobres. A partir du moment où la machine prend la relève, la guerre elle-même perd le statut qui permettait même à un Descartes de gagner sa vie en tant que mercenaire. De ce fait, certes, elle n'est pas encore forcément crime parce qu'on peut l'introduire dans une chaîne de causalité morale qui peut la blanchir. Hiroshima répond en quelque sorte à la Shoah, au sens où l'industrialisation de l'assassinat a totalement dévalué la vie humaine. Indépendamment de la conjoncture diplomatique, le reproche qu'on a tendance à faire à Truman, c'est que dans sa conscience, à la veille d'Hiroshima, DES MILLIERS DE JAPONAIS ETAIENT DEJA MORTS, exactement comme dans la conscience des acteurs d'Auschwitz. En fait il s'agissait pour lui d'assumer moralement des conséquences prévisibles et prévues. Or en même temps sa décision condamne une guerre dont on ne pourra plus modifier les caractéristiques : la guerre est condamnée à s'identifier à la barbarie, ce qui va servir de pretexte, on peut aussi dire de légitimation, au Traité de non-prolifération. La guerre est devenue une maladie, mais il fallait encore en faire la démonstration absolue. Les victimes japonaises de l'atome ont servi de cobayes. Et c'est là que se pose la seule question pertinente : n'y avait-il pas une autre méthode pour illustrer avec la même force la puissance de la bombe ? Je me mets à la place du président américain, pourquoi pas ? Et j'ai tendance à répondre qu'une bombe qui fait exploser une montagne n'a pas la puissance de dissuasion morale d'une bombe qui tue des êtres humains. Les Romains avaient déjà inventé des mécanismes propres à faire sauter des montagnes (ils ont détruit toutes les Asturies d'un seul coup), mais cette puissance est sans valeur parce qu'elle n'illustre pas la puissance (et la volonté) de détruire d'un coup des milliers de vie humaines. Je ne me permettrais donc pas de condamner le gouvernement qui a décidé de lâcher deux bombes sur le Japon. Ce qui, en revanche, est inadmissible, c'est le double-jeu qui a suivi la guerre : les vainqueurs décident de garder le monopole de la puissance atomique, sans parler des ADDM. Je concluerai donc par une aporie : si quelques savants, plus rusés cette fois que les politiques, n'avaient pas pris des risques pour forcer le partage du savoir avec l'URSS, que ce serait-il passé ? Moscou aurait-elle échappé au destin d'Hiroshima ? Je n'ai pas de réponse. Paul |
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Nazdeb 25/08/2005 16:03 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Paul : Je pense que tu touches du doigt l’essentiel : l’emploi de la bombe par les Américains montrait non seulement à l’Union soviétique qu’ils en maîtrisaient la technologie, mais surtout, et bien davantage, qu’ils étaient capable d’avoir le culot de l’utiliser froidement contre des civils. Ca fait songer à la théorie du fou sous Nixon ou chez les Israéliens : projeter une image de brute vindicative, meurtrière et sans pitié. Sous cet angle, tuer des gens non seulement pour tuer des gens, mais pour montrer simplement qu’on est capable de tuer, l’acte est singulièrement effrayant, et il est évidemment condamnable. Laurent : En dehors des invectives et de la caricature, je trouve dans ce que tu dis bien des choses sur lesquelles je suis d’accord. D’autres choses sont imbéciles (je ne suis pas l’ami de Richard Durn, et Lionel ne l’est sans doute pas plus que moi : évite de voir des amitiés partout et d’imaginer des amis criminels à des gens qui ne pensent pas comme toi) ; d’autres sont saugrenues ou relèvent d’une ignorance étalée comme du savoir (dire que le droit international ne comporte rien de pénal est assez fortiche : Nuremberg et Tokyo ont infligé ce qu’on appelle des « peines », c’est donc du pénal). Mais surtout aucune ne remet en cause ce que je t’ai expliqué : Propos n° 1 : un crime est une « infraction grave » et les situations proposées par les différents crimes de guerre connus se définissent aussi comme des « infractions graves ». Elles ont de particulier les acteurs et les circonstances. Le noyau de la définition reste le même. Ceci vaut tant au niveau légal, où le crime n’a d’ailleurs pas de définition positive (est criminel ce qui fait partie de la liste des choses déclarées criminelles), qu’au niveau moral, où le crime est une infraction grave « à la morale ou à la loi religieuse et réprouvée par la conscience » (atilf.atilf.fr). Propos n° 2 : les bombes sur H&N sont bien des crimes sur le plan moral et devraient être, sur le plan légal, avec le regard de notre époque, considérées comme des crimes de guerre et auraient mérité d’être jugées comme telles dans la perspective d’une justice équitable. Mais évidemment les vainqueurs de 1945 ont chantourné une définition qui permettait d’en écarter les fameuses vitrifications (justifiées au nom de la « nécessité militaire » ou qqch dans le genre). Je suis également tout à fait d’accord pour dire que le droit international est défini par les plus forts, qu’il a été imposé de façon pas vraiment consensuelle (seulement consensus entre les puissances), et je salue d'autant plus ce propos que s'il avait été tenu par Lionel tu l'aurais foudroyé sur place en tant qu’anti-yankee. Dans ce débat tu t’es focalisé sur un point particulier que sont les bombardement de H&N (je rappelle que c’est toi qui a lancé le débat, ce n’est pas moi qui ai entrepris de venir jouer les redresseurs de torts) alors que tu contestes tout simplement que toute la classe des crimes commis au cours d’une guerre relève de crimes : la destruction des Juifs, les horreurs de l’unité 731, etc. Pour moi, ces faits sont évidemment des crimes tout court, et donc H&N le sont tout autant. PS : tu invectives, tu caricatures et ça te fait répondre avec bien plus d'humeur et d'émotivité que tu ne veux en débusquer à tout prix chez les autres. Cela accrédite chez moi l’idée que tu projettes chez les autres ce que tu ne supportes pas chez toi : assouvissement du sentiment d'exister (tu l’un des contributeurs les plus prolixes du forum), rééquilibre hormonal, frustrations diverses, et patati et patata (j'en passe, ça devient lassant). Tu devrais mettre de côté ce genre d’armes, les gens se sentent légitimement insultés et ça ne fait que pourrir les discussions. ![]() |
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Tocqueville 25/08/2005 20:04 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Comme d'hab, catégories morales et propos historiques sont mis sur le même plan du prêt-à-penser dans le propos de Nadzeb. Ex1: "Les bombes sur H et N sont bien des crimes sur le plan moral"; En quoi la morale, affaire intime s'il en est, a à voir avec ces deux bombardements ? Peut-être le nombre de morts, bien évidemment effroyable, à partir de quoi on pourrait qualifier tel ou tel acte de guerre de "crime moral". Mais à ce compte, d'autres actes de guerre sont à mettre dans la catégorie qui est la vôtre de "crimes moraux". Dresde en février 1945 et Tokyo en mars 1945 ont autour de 100 000 morts chacun, soit un nombre supérieur à celui des vistimes du 6 août le jour de l'explosion. Ex2:"Des crimes sur le plan légal": vous oubliez, Nadzeb, qu'en temps de guerre, la légalité est mise à rude épreuve. La guerre, rapport de force entre 2 Etats qui est fondé sur la violence, est la négation même de la notion de légalité. Vous me direz qu'il existe des "lois de la guerre" censées "adoucir" les effets des combats (déclaration préalable du conflit; non-agression des civils; respect minimal des prisonniers; etc.). Cette notion est en réalité toute récente (pour la majorité des historiens, elle émerge avec la guerre de Sécession, guerre violente s'il en est), et parfaitement inconnue des guerres anciennes. En partant des guerres médiques, où il va de soi qu'une large partie de l'armée vaincue est soit massacrée, soit réduite en esclavage juqu'aux combats napoléoniens (pas de quartier pour les vaincus!). Surtout, le fait majeur de la 2èguerre mondiale c'est précisement que ces "lois de la guerre" péniblement respectées durant 1914-1918 sont complètement ignorées et bafouées par tous les acteurs du conflit (et les civils en seront logiquement les premières victimes). Enfin, au sujet de ces "lois de la guerre" telle que codifiées par les diplomates européens vers 1900, on peut dire que le Japon est l'Etat qui les bafoue le plus (agression non déclarée de Pearl Harbor; massacre assez systématique des officiers prisonniers (en Chine surtout); etc. J'ajoute que si l'on respecte votre définition assez juridique des crimes (en tant de guerre, cela n'a guère lieu d'être je le répète), Pearl Harbor apparaît au sens strict davantage comme un "crime de guerre" que Hiroshima. Il y a donc aporie. Ex3: Enfin, mettre dans la même catégroie d'analyse la destruction des Juifs, l'unité 731 et Hiroshima relève de la négligence intellectuelle. Les Juifs n'ont pas été un Etat en guerre contre l'Allemagne, le Japon était lui un Etat belligérant, cela fait toute la différence. La destruction systématique, pensée et orgamisée avec méthode de tout un peuple, pour le seul motif qu'il a le malheur d'exister, a été un objectif central de l'Etat nazi durant la guerre et cela s'appelle un "crime contre l'humanité". On ne trouve heureusement rien de semblable du côté américain à l'endroit des Japonais. Pour au moins ces trois raisons rapidement développées, je trouve que vous mélangez ouvertement beaucoup de notions et de faits, au détriment de la rigueur conceptuelle. Cela dit, il n'est pas interdit de le faire; cela permet commodémment de servir le propos qu'on veut défendre. Bien à vous, Tocq. |
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La reine des bleges 26/08/2005 00:00 |
Après tout nous sommes sur le forum bleu |
Nazdeb perd son sang froid et personnalise le débat. Je me garderai bien d'en faire autant : s'il ne supporte pas les piques le pauvre chéri n'a qu'a s'offrir un traitemeznt psychioatrique... Pour le reste (ce qu'on appellera avec indulgence le contenu de sa contrib) il y a plus de contresens que d'idées réelles (je n'ai rien contesté de tout cela) et ça serait épuisant de démentir point par point. Je nie donc en bloc toute la contrib et notamment le ridicule procès d'intention (comme si j'avais l'habitude d'incendier Lionel !!! MOI ? Incendier Lionel ? Mais c'est une calomnie infamesque !!). Soyons sérieux : dans ce débat ce que je conteste avant tout c'est l'usage d'une expression journalistique dans le nouvel obs. Je ne suis pas convaincu par tes arguties, non qu'elles soient difficiles à comprendre, mais simplement elles me semblent fausses. Quant à tes lettres de noblesse en droit international si tu veux savoir je m'en torche. Est-ce clair mon lapin ? Signé : ta reine, qui vomit les eaux du ciel sur tes lunettes d'étudiant galonné |
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LN 26/08/2005 00:26 |
et pour dépersonnaliser le débat |
Cela dit et pour redescendre un instant sur terre, je ne suis pas certaine que le crime soit au sens strict une notion morale : juridique oui, mais morale ? Vraiment ? - La faute, notion morale. - Le péché, notion morale. - Le mal, notion morale Mais le crime, je doute. Quant au pénal, il ne se définit certainement pas par le fait d'entrainer des peines, sinon il faut y faire entrer tous les règlements intérieurs (entreprises, prisons) et aussi la confession tant qu'on y est. Mais avec le peu de Droit que j'ai du ingurgiter dans mon cursus, j'ai appris que la définition d'un délit(ou d'un crime) pénal, c'est qu'il est prévu par le code pénal, point final. C'est une définition tautologique, ce qui n'a rien d'absurde, puisqu'on y reconnait la dimension purement conventionnelle du droit. Finalement il y a autre chose que je conteste, oui : c'est l'assimilation un peu systématique à du criminel, de tout ce qui sent (bon ou mauvais) les USA. Comme l'a tout juste suggéré Tocq plus haut, je suggère qu'on se penche sur les "camps de concentration" créés aux USA entre 42 et 45 pour les citoyens américains d'origine japonaise : - n'importe quel citoyen américain d'origine japonaise pouvait s'enrôler dans l'armée américaine - pas de réduction à l'esclavage, pas d'expériences médicales, pas de rationnement alimentaire dignes des conditions carcérales, pas de destruction de personnes ni de destruction de la personnalité, pas de shoah - et donc finalement, pas de scandale post-armistice sur cette affaire. Voila comment les USA traitent leurs "ennemis intérieurs" (potentiels, strictement potentiels) entre 1942 et 1945. Dans tout le XXème siècle, les autres puissances que sont la Chine, l'URSS, le Japon, l'Allemagne, ne supportent pas la comparaison. Ce que les USA ont fait de particulièrement dégueulasse en 45, c'est d'avoir rapté les dirigeants du camp 731 avec les résultats de leurs expériences épouvantables, au lieu de les juger spectaculairement et de les condamner pour leurs actes. Tojo a payé en partie pour eux, probablement, ainsi que pour l'exploitation des "femmes de confort" et encore d'autres faits qu'on trouve à l'adresse suivante http://linked222.free.fr/cp/chap4_2.html n'en déplaise à William Blum et à Howard Zinn. LN |
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Nazdeb 26/08/2005 09:56 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
A Tocqueville : Je suis tout à fait d’accord avec tes trois points : 1) Bien d’autres actes qu’H&N sont évidemment à ranger dans la catégorie des crimes, y compris Dresde et Tokyo. D’autre part, tous les individus ont la faculté morale d’estimer ce qui est criminel ou pas. Enfin, je rappelle que je parlais d’H&N parce que c’est Laurent qui a lancé le débat sur ce point particulier, que je me suis efforcé précisément de comparer avec d’autres actes. 2) La légalité est bafouée en temps de guerre, je sais bien. Mais d’une part, il y a comme tu l'expliques un droit qui s’est ébauché depuis quelque temps pour faire respecter le droit de la guerre et condamner les actes de guerre jugés criminels (et le fait que certains pays bafouent ce droit n’empêche pas ce droit de tenter d’exister) et surtout n’empêche pas la *nécessité* de l’existence d’un droit ; d’autre part je suis le premier à bien vouloir reconnaître que ce droit est dans les faits imposé par les plus forts, politisé et déséquilibré (j’ai mentionné l’exemple de Tojo dont les avocats – pas lui, en fait – ont été censurés au cours de sa défense). 3) Mettre sur la même catégorie des choses contrastées comme la Solution finale, la 731, H&N ne pose pas de problème quand la catégorie est aussi large que celle du mot « crime », qui est au centre de tout le débat. J’ajouterais pour aller contre ce que tu dis de la destruction des Juifs que le tribunal de Nuremberg a considéré cette horreur comme relevant d’un acte de guerre (cela me fait penser qu’un jour, Max Gallo a évoqué dans l’Esprit public un courrier d’un responsable sioniste expliquant aux Alliés que les Juifs pouvaient éventuellement constituer une force combattante à l’intérieur de l’Allemagne). Après tous ces arguments il n'en reste pas moins qu'un crime de guerre est bien un crime, c'est tout. ![]() |
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guydufau 26/08/2005 10:25 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Réponse à Tocqueville (que Nazdeb me pardonne) ex1- "La morale affaire intime s'il en est" c'est, pour moi, incompréhensible ex2-"Vous me direz qu'il existe des "lois de la guerre" censées "adoucir" les effets des combats... Cette notion est en réalité toute récente" Abstraction de la confusion entre loi et notion, dans le cas qui nous occupe les "lois de la guerre" sont bien antérieures aux bombes de Horoshima et Nagasaki.Dans ces conditions le raisonnement de Nazdeb est sans faute,et l'évocation des guerres médiques, napoléoniennes ... est hors sujet. ex3-Et il n'y rien à ajouter si Nazdeb fait de la "destruction des juifs", de Hiroshima, etc. une même catégorie : celle des crimes. |
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Nazdeb 26/08/2005 11:37 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Laurent : Je suis rassuré de voir que tu te torches de ce que je pense du droit international, je me faisais une idée toute contraire en te voyant t’acharner contre mes explications. En revanche si ce contre quoi tu t’acharnes est cette utilisation journalistique du mot crime je veux bien te donner raison. Evite seulement de me confondre avec le journaliste en question. Par ailleurs si tu veux pourfendre ceux qui veulent exploiter H&N dans la seule intention (et en la matière, on est là en plein procès) de donner libre cours à un prurit anti-américain, je te rejoins aussi, mais là encore, évite de m’attribuer une posture qui n’est pas celle que j’ai prise dans cet échange. Je me borne à considérer des actes sans parler de leurs auteurs, en prenant pour point de départ un jugement formulé par toi et que j’ai contesté. Quelques précisions, que j’apporte de mémoire : il me semble que l’affaire des femmes de confort tout comme les faits commis à la 731 ont été laissés de côté par le tribunal pour l’extrême Orient. En ce qui concerne la remarque des défenseurs de Tojo (comme quoi H&N étaient aussi criminels que ce qu’on lui reprochait), elle ne se rapportait pas à la 731, mais, je crois, aux massacres de civils philippins sur le terrain par l’armée japonaise. Faudrait retrouver, je n’ai pas les sources sous les yeux. Sur le droit pénal, je confirme ce que je t’ai dit et que tu réfutes : est pénal toute justice au nom de laquelle ce qui inflige des peines. Tu confonds cela avec les sanctions des règlements internes d’institutions. Les différences sont sans doute plus de niveau que de nature, plus conventionnelles que logiques, encore que : Etat d’un côté, structures de l’autre ; privation de liberté permise au pénal, interdite dans les règlements internes, etc. Si tu n’es pas d’accord, va interroger un juriste. D’une manière générale, si tu ne partages pas mon opinion sur les mots crime, pénal, etc. consulte un dictionnaire : je n’ai pas de meilleur moyen pour déterminer ce que je dois ranger dans les mots. Maintenant, en ce qui concerne la « personnalisation » du débat ou encore la « perte de sang-froid », je me demande bien où tu trouves de telles choses dans mes messages. En général c’est toi qui n’arrêtes par d’étaler des jugements psychologisants et autres pronostics mentaux personnalisés, attribues des intentions non dites quitte à faire des confusions (cf. ci-dessus : je ne suis pas le journaliste de l’Obs), etc. Ceux que tu reproches ainsi à mes messages sont précisément les caractéristiques des tiens ; d’où cette hypothèse que tu jugerais la nature des autres à l’expérience de ta propre nature, que tu tendrais à généraliser. Si ça te permet de discipliner ou abjurer tes mauvaises pulsions, tant mieux, mais évite d’en pourrir les échanges. ![]() |
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La reine 26/08/2005 17:28 |
Je vais me le farcir le petit asticot.... |
Silence, vermine cryptozoophilique ! De quel droit ose-tu interrompre mes agapes post-intestinales ? Euh oui, à part ça, merci d'avoir relu et ainsi d'avoir compris que c'est uniquement après une formulation journalistique que j'en ai. Pour le reste, je ne crois pas que le sujet de la discussion soit le Droit, discipline pour laquelle je n'ai aucun don, d'ailleurs en la matière, je patauge dans les définitions. Je partage la distinction émise par Tocqueville et je pense que ça fait bien 2 ou 3 tours de discussion que nous avons tous dit là-dessus tout ce que nous avons en magasin. Il est évident que nous campons sur nos positions. On peut retartiner exactement le même baratin sur "camp de concentration" et "camp", si tu veux : en appliquant ton raisonnement, je dirai que les "camps de concentration" étant des camps, on peut les appeler "camps". Et après, ça sera formidablement commode de les distinguer d'avec les camps d'extermination, les camps de réfugiés, les camps d'accueil, les camps de transit, et même les camps de vacances (tiens en passant je rappelle que le club med a été initialement fondé pour des anciens déportés). Surtout après l'émission rediffusée cette nuit où on entend parler de "camp de concentration" pour espagnols sur le territoire français en 1937 ou 38 je crois. Mais quel délire. C'est plus de la radio c'est de la salade. Ergo si je lis une légende : "Birkenau - Photo des baraquements du camp" je trouverai ça rien lège. Ou veux-je ne venir ? Je veux en venir à ceci : en parlant flou on favorise les amalagames, c'est aussi simple que ça. Les points de Droit sont ici choses secondaires. Quant à pourrir le dialogue, il serait temps de te réveiller mon chéri : oncques ne vit-on l'outrance et les insultes déshonorer quiconque autre que leur auteur ? Ergo en me torchant de tes parchemins, je me grille définitivement auprès de mes fans (me griller c'est ma façon à moi d'exister cf le martyr de StLaurent) ; de même qu'en traitant Tocqueville (le nôtre) de bourreau potentiel tu as touché le fond et perdu le peu de respect que je te conservais ; de même que Lionel quant il a... hein, de quoi ? Ok bon j'arrête là ma liste de fiers connards heureux de l'être, et je te dis bienvenue au club. D'ailleurs il ya longtemps que tu y as gagné tes galons en personnalisant à outrance tes échanges (cf votre miniguerre d'avant le référendum du TCE). Donc tes leçons je m'en ...... (je suppose que tu devines la fin) Laurent Nadot - Ni dieu ni maitre. |
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paul 26/08/2005 22:22 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
C’est intéressant et symptomatique de vous voir tourner en rond autour de notions aussi artificielles et réversibles que celles qui tapissent vos opinions. Pour défendre quoi ? Pour juger qui ? Au lieu de chercher à seulement comprendre. Evidemment comprendre ne rapporte rien et permet rarement de s’en prendre à autrui. Je me suis pourtant permis de vous donner l’une ou l’autre piste pour précisément vous contenter de comprendre ce qui se passe aujourd’hui, car le contenu est dans le contenant, c’est à dire que le présent contient le passé et tous les « crimes » dont vous parlez sont encore là, bien présents et pas seulement dans nos mémoires, enfin dans certaines d’entre-elles, peu d’entre les vôtres. Ce qui, il est vrai, vous innocente quelque peu, quoique l’innocence soit à double sens. Mais je vous en prie, arrêtez ces joutes auxquelles Primo Levi a mis un terme depuis des lustres maintenant. S’il est vrai qu’il faut bien donner un nom aux choses et aux actes, il est vrai également que les choses comme les actes sont des objets très aléatoires, simplement parce qu’ils appartiennent à la perception subjective et à aucun autre critère, à moins de les classer selon St Thomas ou St Augustin, et passez muscade. Or ce n’est pas ce que vous désirez. Votre désir est de juger du présent, le contenant. Mais ce n’est pas en campant telle ou telle attitude d’acteur du passé que vous y arriverez, ni en vous perdant dans les méandres de la sémantique ou de la sémiotique (camps, camps de ceci ou de cela etc…). Qu’ a fait Primo Levi, qui n’a plus supporté ce présent au point de se prendre la vie ? Il a analysé le fondement ontologique du « crime contre l’humanité », qui n’a rien à voir ni avec le nombre de morts, ni avec la méthode de néantisation des êtres humains. Ce fondement il est dans ce qu’on pourrait comparer a contrario avec le théorème de Lévinas : la réalité = autrui. On ne peut donc pas graduer le reniement d’autrui faute de se voir privé de réalité. Et cela se passe à l’échelle de l’absolu, on ne peut pas transiger, négocier la quantité d’autrui qu’on détruit simplement en le considérant comme de la merde (Primo Levi). Une fois que c’est fait c’est fait. Vous allez me dire, et alors ? Comment pouvons-nous continuer de vivre ? That’s the question. Et c’est la question à laquelle nous devons nous atteler pour en finir avec le déni de réalité, c’est à dire d’autrui. La casuistique juridique est le pire des pis-aller, c’est l’application du Léviathan, frère jumeau de la théologie : l’Etat (c’est toujours moi) juge en vertu d’un consensus qui fait de moi le souverain. Il n’y a aucun crime pour un souverain, ni petit ni grand, ni contre ceci, ni contre cela, le crime c’est la souveraineté elle-même, déni d’altérité en son essence. Alors les formes de souveraineté ont varié avec leurs arsenaux et ces derniers ont atteint le point où Autrui = réalité se trouve à sa véritable échelle : l’arme atomique est l’image qui nous fait comprendre que la moindre atteinte à autrui est déni de réalité. Feuerbach a bien résumé ça, bien avant Einstein et bien avant Lévinas. Alors pour finir ce paradoxe : les libéraux et les communistes ont un point commun de doctrine formidable : ils revendiquent tous les deux le déclin de l’Etat. Le tout est de trouver quelque part la garantie que l’entreprise capitaliste ne va pas faire comme le coucou et nicher dans les palais de l’Etat, choses que l’on peut déjà au moins soupçonner en France notamment quand on voit le Medef prêter ses hommes de main à l’Etat. Aporie, oui, mais avec des données claires et pas de possibilité de faux-fuyant. Il faut opiner par rapport à ce paradoxe-là, et agir en fonction de l’opinion que l’on a adopté. Cela s’appelle choisir son camp. Vale Paul |
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guydufau 27/08/2005 10:06 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
" Surtout après l'émission rediffusée cette nuit où on entend parler de "camp de concentration" pour espagnols sur le territoire français en 1937 ou 38 je crois. Mais quel délire. C'est plus de la radio c'est de la salade." C'est de la radio et non de la salade Oui, la guerre civile en Espagne terminée, en France, les réfugiés ont été mis dans des camps. Dans ces camps improvisés ils ont été parqués, ou concentrés : c'étaient donc des camps de concentration. Un de ces camps, ouvert le 15 mars 1939, à Gurs, dans les Pyrénées-Atlantiques, a "hébergé" jusqu'à 19.000 hommes, dans d'immenses baraquements plantés dans la boue. |
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Laurent Nadot 28/08/2005 08:19 |
Ca ne s'arrange pas à Gogol-City |
Ben voyons. Tu fais un championnat avec Nazdeb pour savoir lequel de vous deux, dans votre fièvre de moraline, réussira à déformer le langage jusqu'à ce que plus personne n'y comprenne rien ? Des camps de regroupement pour réfugiés, mal accueillis ou bien indésirables il y en a toujours eu, dans des conditions déplorables, et surement que ça n'a rien de marrant d'y faire un séjour. Mais ça n'a rien à voir avec ce que désigne l'expression de "camps de concentration" : des systèmes carcéraux qui n'ont rien d'improvisé et ont pour objectif la destruction. Et qu'on ne vienne pas m'emmerder avec la différence entre "camps d'extermination" et "camps de concentration" hein. Différence parfaitement factice, ou alors il faut trouver des expressions neuves pour distinguer les camps de concentration hors de l'allemagne nazie, phénomène unique qu'on ne retrouve nulle part sauf peut-être dans les systèmes communistes. La seule concentration ici, c'est celle d'une suintante bétise dans vos contribs à toi et Nazdeb, lequel en bon Tartuffe se paye le luxe de donner des leçons de correction dans un débat qu'il contribue largement à dégrader. C'est par pure charité que je ne reprends pas point par point le tissu de sottises de ses réponses de 16h03 et 11h37. Sauf qu'ayant franchi la ligne jaune quelques fois de trop, je lui conseille de garder dorénavant pour lui ses leçons, parce que la prochaine fois je ne répondrai pas par l'outrance amusée. Signé : Laurent Nadot, que vous faites vraiment gerber tous les deux... |
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paul 28/08/2005 09:26 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Petite rectification à l'intention de LN : c'est la France qui a inventé l'expression "camp de concentration" à l'occasion de la première Grande Guerre. J'en ai la meilleure preuve puisque mon propre grand-père, alors Allemand vivant à Paris, s'est vu en 1915 offir le choix entre un séjour dans un "camp de concentration" jusqu'à la fin des hostilités ou l'exil. Les Américains n'avaient pas innové avec les Japs de Californie. Arrêtez donc ce petit jeu sur des contenus sémantiques qui vous échappent à tous. Et n'ont aucun intérêt. Je trouve étrange de ne trouver ici aucun commentaire sur la remarquable rétrospective du procès Papon. On trouverait peut-être dans les tremblements de la voix de l'ancien Ministre plus de vérité sur tout cela que dans les chiffres et la description des méthodes ici ou là. Je ne permettrai cependant pas la confusion mensongère entre Auschwitz et les goulags. Les meurtres de la Loubianka ne sont pas comparables non plus avec "l'industrie de la fabrication de cadavres" que furent les camps d'extermination de races déterminées. Et j'enfonce le clou : dire n'importe quoi sur tout ces sujets participe directement ou indirectement de cette criminalité ambiante que l'histoire n'a pas chassé du présent. Paul |
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guydufau 28/08/2005 10:43 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Prolongeant ce que dit Paul,l'expression "camp de concentration" date de la première guerre mondiale et il n'y a aucune faute sémantique à utiliser ces mots concernant d'autres camps de concentration. Bien entendu, il y a différents camps de concentration, comme il y a différentes opinions, mais il semble qu'une certaine opinion acquise de droit divin, et donc non discutable, n'ait pas disparu dans la tête d'une RDB...et elle "gerbe". |
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nzdb 28/08/2005 16:53 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Il gerbe, il suinte, quel dégoûtant... ![]() |
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paul 31/08/2005 10:50 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Encore un fil qui est en train de mollir et sans doute condamné au silence. Mais avant d'en finir, je voudrais seulement rappeler à LN les "camps" provisoirs que De Gaulle organisait en Corse chaque fois qu'il lui passait pas la tête de s'y rendre. Comme quoi on peut rigoler, même des camps !!! Si si, une semaine avant son voyage, il faisait ramasser quelque cinq cents suspects bien répertoriés, comme quoi à cette époque on était bien renseigné (aujourd'hui encore d'ailleurs, mais il vaut mieux faire semblant), et les faisait mettre en cage jusqu'à son retour à Paris. Après le Petit-Clamart on ne la lui faisait plus, hé hé ! Fil qui termine au eau de boudin pour cause de refus de penser, comme d'hab. Salut Paul |
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dom 31/08/2005 20:44 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
arf! mort de rire, la guerre ça tue! qui l'eu cru ? peu importe les moyens ce que semblent oublier les participants c'est la volonté d'anéantir l'ennemis qui fait le nombre de morts, les moyens sont a la dispostion des dirigeants qu'ils soient financiers, technologiques ou politiques ils imposent des choix strategiques economiques(a long termes). Donc a mon sens ce n'est pas un crime, rien qu'une decision dependants des criteres précités. vae victis |
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lionel 01/09/2005 14:57 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
"Fil qui termine au eau de boudin pour cause de refus de penser, comme d'hab" C'est plutôt qu'ici une police de la pensée commerciale armée de gourdins veille à ce que le débat ne s'élève jamais jusqu'à l'humanisme, encore moins jusqu'au spirituel. Et pourtant oppenheimer a bien parlé de péché pour ces bombes. Quant au pilote il a terminé sa vie dans un monastère. ![]() |
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paul 03/09/2005 19:09 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Tu as raison Lionel, mais le refus de penser c'est autre chose que de vendre de la camelotte idéologique : c'est de la paresse intellectuelle. Hier j'ai écouté l'émission sur Kant. Je me demande combien d'auditeurs ont fait l'effort de comprendre ce qui se disait, certes parfois dans un jargon pédant et arrogant, mais quand-même un peu lisible. Combien ? Pour penser il faut en passer par le concept, c'est une infirmité que nous héritons de l'Histoire, à moins d'être un innocent, ce qui est encore plus difficile de nos jours. Si tu veux nous pourrons parler de tout cela entre nous sur nos mails. Innocent signifie non corrompu par la langue des idéologies, dont le kantisme... salut et frat. paul |
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La reine des belges 04/09/2005 20:17 |
j'ai prefere attendre une semaine... |
Guy : <<l'expression "camp de concentration" date de la première guerre mondiale et il n'y a aucune faute sémantique à utiliser ces mots concernant d'autres camps de concentration >> Silence, Pouilleux de l'encéphale !! a) si l'allemagne nazie emploie le terme pour baptiser une réalité qui n'a qu'un très lointain rapport avec les camps de 1915, et b) si c'est cette seconde situation qui devient le sens communément admis de l'expression "camps de concentration" alors c) employer ladite expression pour désigner le phénomène initial est une manipe sémantique, procédé courant de nos marchands de culpabiline. - Voila comment notre éducation nationale produit des gens incapables de faire la part des choses. - Voila comment notre éducation nationale produit essentiellement de la culpabilisation masochiste. - Voila comment notre education nationale met à mal les chances d'intégration, en dépeignant ce pays comme un repaire de tortionnaires. Comment voulez vous que la France soit un pays d'immigration réussie si vous passez votre temps à en faire un anti-modèle et à inventer une histoire essentiellement noire, qui a encore moins de réalité que le rêve rose nationaliste ? Parce qu'on a découvert quelque tendance à l'autruchisme, vous croyez peut-êtr que c'est malin de jouer en permanence les oiseaux de mauvaise augure et les charognards ? Je dis bien "charognards" car par votre Tartufferie (moraline et culpabiline) vous en bénéficiez de ces atrocités : voyez comment vous vous donnez le beau rôle ... J'ai préféré attendre une semaine avant de venir lire les réponses à mon coup de gueule du 29. Elles sont à la hauteur des précédents exploits de nos deux souillons de l'histoire. Ma conclusion ne va guère plus profond que le marigot de votre non-pensée : dire que les camps de concentration ont été inventés par des français, c'est à peu près aussi exact que de prétendre que la gégène a été inventée par Benjamin Fanklin. Thèse que nos deux clowns soutiendront vaillamment dès qu'il leur reviendra au bulbe que Benjamin Franklin étant américain, est forcément le complice immémorial des bourreaux de tous temps. La reine |
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echoes reverb 04/09/2005 23:06 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
ah! voila qui remet en place une certaine vision des choses,Laurent a raison au sens ou on verbialise sur des faits d'orthographe et de sémentique. on constate egalement ce genre de situation dans l'entreprise, au sens ou les cadres touvent toujours la faute d'un subalterne pour se couvrir, l'histoire est toujours la même, elle camoufle en général une incompétance notable,hors ce qui me fait le plus rire ici c'est que pour des "politiques" l'adage est "gouverner c'est prevoir", et nous nageons dans le gourvener c'est psalmodier, comme le souligne la reine. Ce qui me fait expectorer la junte politique, associative, "forces vives" en tout genres et autres degenerescences de la République, ce sont bien ces types de comportements pleurnichards et reverentieux a l'egard des mots,sauf que celui qui en est mort lui ne reviens pas. Les vivants s'occupant du vocabulaire necrophage a adapter pour un accord harmonique, l'egregor masturbatoire des pensées en symbiose se prélassent et se delectent dans le passé, au lieu d'essayer de réflechir l'avenir. C'est comme ça le francais nait et vit pour prendre la retraite, oubliant de vivre pour créer. |
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paul 05/09/2005 07:21 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Le style des deux fils précédants et les insultes et autres mignardises sont très raccord avec le sujet. A méditer. Moi je vous le dis, Laurent, y en a marre de vos grossièretés de soudard et il n'y a que vous pour vous vautrer dans cette fange sémantique et ces attaques sous la ceinture permanentes. Vous détestez à ce point le siècle des Lumières que la perspective de parler comme dans un salon vous fait horreur. Voilà qui est révélateur. Inscrivez-vous donc pour les scènes de chasse en Bavière et amusez-vous entre-vous. je ne signe même pas. |
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shhhhhhhh 05/09/2005 08:51 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
C'est vrai que les deux contributions précédent la votre, Paul, donnent la nausée. Je crains qu'elles n'éteignent ce fil, et même le forum, car je vois mal comment de telles éructations pourraient constituer un dialogue. Pourtant le problème que vous posiez ".... dire n'importe quoi sur tout ces sujets participe directement ou indirectement de cette criminalité ambiante que l'histoire n'a pas chassé du présent" méritait vraiment un développement. Je suis vraiment désolée. J'avais cru un moment qu'il était possible que les données sociales ou historiques que je trouvais sur ce forum, rapprochées de votre réflexion permettraient une re-définition de la réalité, mais c'est raté. |
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dom 05/09/2005 09:17 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
les Lumieres? on nous sort le grand jeux, faudrait il encore en avoir l'esprit,l'ensemble du discour etant sur l'interpretation du vocabulaire, on est plus dans une etude de notaire que dans un lieu a penser. des lors, Paul tu ressents le message comme une grossierté, tu la fouts mal pour un philosophe qui devrait davantage se positionner sur la fracture du dialogue, le point est plus orienté sur la pensée divergente et les explications de textes. La diferrence c'est que les Lumieres c'etait l'élite de la Nation, hors que nous proposes tu comme élites ? Rien de bien precis, des modeles fatigués et décalés incapables de répondre aux besoins de notre époque, encore une fois de plus tu jettes l'éponge car tu n'as pas pu accepter une façon de voir differente, pire tu ne t'es m^me pas posé la question pourquoi, tu abdiques avec une certaine condescendance, ce n'est pas un probleme, mais c'est le comportement normal en usage chez les moralistes. Connais tu encore un seul type capable de bruler ses meubles pour mettre au point la porcelaine, c'est cet esprit les Lumieres, et non ce que tu essaies de me vendre, c'est bien osez aller contre les veaux et non pas rejoindre le troupeau, histoire de savoir si la République pourra caser ma descendance par népotisme. Les forces vives sont en réalité les forces de la crainte pour elles mêmes et leurs avantages, ce n'est pas nouveau mais l'interet général est celui de la decision de faire sauter un bombe nucléaire(sujet du fil),hors l'interet actuel est de se maintenir,il est devenu interet particulier, la boucle est bouclée. |
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shhhhhhhh 05/09/2005 09:27 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Comment faites-vous pour dissocier la pensée de sa formulation ?, si le discours est grossier, la pensée exprimée ne l'est-elle pas ? Les Lumières étaient l'expression d'un pouvoir montant, celui de la bourgeoisie, j'ignore ce que vous appelez élite. Est-ce que la question que vous posez est celle de l'appropriation du pouvoir ? ou celle de la déliquescence du pouvoir ? ou celle d'une opposition présumée entre intérêt privé et intérêt général ? ou quoi à la fin ? |
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guydufau 05/09/2005 10:47 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Le message de "echoes reverb" du 04/09/2005 à 23h06 et celui du 04/09/2005 à 20h17 proviennent de la même source LRDB,l'utilisation de ce procédé n'est pas nouveau. C'est le [la] même qui se soutient et se congratule avec l'utilisation d'un pseudo :"Laurent a raison..." Et il y a un supplément dans la supercherie : "ce n'est pas moi, c'est dom". |
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paul 05/09/2005 21:09 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dom, nous ne parlons pas de la même Lumière. Ton identité d'anar ne change rien et ne t'autorise pas à m'insulter à ton tour. Qui a dit que je tirai ma révérence ? Pourquoi suis-je revenu ? Certainement pas pour danser. Mais toi aussi, penser ça t'emmerde. Et pourtant il n'y a pas d'autre action que penser. p |
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dom 05/09/2005 23:59 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
A mon sens il n'y a pas d'appropriation du pouvoir, il y a effectivement, comme vous le soulignez une déliquescence du pouvoir. L'interet general, revenons y, je ne pense pas que nos hommes politiques soient tous pourris, mais que proposer comme avenir sachant qu'on a délaissé la recherche et les technologies d'avenir, qu'on a garanti un niveau de vie par l'importation de produits bas de gamme, le peu de technologies que nous avons gardé sont gourmande en petrole, qui plus est avec un baril qui sera a 100$, ces activités vont prendre du plomb dans l'aile. pour moi les Lumieres c'est autre chose qu'un pouvoir montant, c'est un etat d'esprit enclin a la recherche et a l'amelioration de choses, ce n'est ni de gauche ni de droite, ceux qui ont contribué a l'Encyclopedie sont ces élites, même si la lecture de ces ouvrages prete a sourire de nos jours, on sent l'énérgie de la créativité et de l'observation dans l'ecriture, peut on dire la même chose de nos élites actuelles tout professions confondues ? le carrierisme serait il la distorsion qui confondrai l'interet general, l'ambition démésurée de la gestion d'une petite puissance du 21 eme siecle Le discours est grossier, car il démontre des évidences seule la "grossierté" semble faire mouche de nos jours. voila pour.... SHHHHHHHHHHH eena? arf Paulo, dans le mille! chaque matin je me dis qu'il ne faut pas penser, effectivement, ça m'emmerde puissance 10², mais il n'y a rien a faire, ce qui me fait marrer c'est que je ne me sens pas anar du tout, au plus empirique, mais anar aimant le confort et la consomation,la, je ne comprends pas trop, en plus le noir bof, mais passons c'est amusant ce que l'ecriture peut faire révéler aux autres comme idées, Les tribulations du smicard et du philosophe tel pourrait etre le titre de ton prochain roman ou essai,ou pourquoi tout ces cons preferent tf1 a FC,peut etre justement parce qu'il ne faut pas reflechir. "Et pourtant il n'y a pas d'autre action que penser" cette réalité ne me fait pas vraiment bouillir de joie, elle est comme l'invention de l'heure, un truc qui sert a faire croire que le temps existe; Paul je ne t'ai pas insulté, j'ai dit que tu la foutais mal, mais bon je te sais peu rancunier, tu ne vas pas danser, chanter peut etre alors? wala wala Paulo on se marre. mais on ferait aussi bien d'en parler de cette Lumiere elle est source de toute chose! |
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LRDB 06/09/2005 00:37 |
Version hard |
Dom ne t'as pas insulté Paul, et moi non plus. Mais en tous cas Paul je t'emmerde. Que ce soit bien clair... Toi et Guy (par charité je ne cite pas les autres) vous en méritez en effet des insultes des vraies, et non d'innocentes parodies comme celle que je torche à votre intention. De même vous méritez force coup de pied dans votre sale cul que vous ne torchez pas assez. Paul garde tes lumières toi qui n'en es pas une : mon propos n'a rien à voir avec les idées du XVIIIème, ni en faveur ni à l'encontre : je dis que vous manipulez le langage pour faire de l'anti-nationalisme masochiste, stupide, et contraire à toute honnêteté intellectuelle. N'étant pas moi-même pas spécialement nationaliste, je me permets de le signaler et je n'ai pas l'intention de m'arrêter demain. VOus pouvez parler d'éructation, toi et cette pauvre shhhhh, ainsi tout lecteur avisé lira, au dela de la couche de mon style mal embouché, que vous évitez soigneusement la question de ce fil. La question de ce fil je la rappelle : il y a sur FC et sur DDFC (et chez nombre de parleurs officiels : intellectuels, journalistes, politiques) une récupération ignoble des malheurs de l'humanité. Cette thèse est sans éructation mais si vous voulez je peux en ajouter pas mal, en tous cas je la répèterai jusqu'à ce que la prostate de Guy explose suis-je clair ? Vous ne parlez pas de cela, aussi gardez pour vous vos jugements à la con. Je répète : à la con. Suis-je clair ? Quant à la question pointée par la nouille de 9h27 "dire n'importe quoi sur tout ces sujets participe directement ou indirectement de cette criminalité ambiante que l'histoire n'a pas chassé du présent", eh bien qu'attendez-vous donc pour la développer, cette question ? Il faudrait déjà l'écrire clairement ça nous changera un peu de votre pensée aussi fumeuse que la bouillie cérébrale du gâteux de qui s'imagine que si j'ai besoin de deux contribs j'ai besoin de me masquer. Non mais quelle tanche ce Guy ... Quand je fais deux contribs à la suite, je prends soin d'être reconnaissable. Et je le prouve : |
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LRDB 06/09/2005 00:43 |
version soft |
Les amis, il me semble que vous perdez votre bon sens : ce fil a été ouvert en réaction à une constatation simple : les malheurs de l'humanité sont récupérés à peu de frais par des moralistes contemporains. J'ai jugé le procédé critiquable, et je l'ai même qualifié d'ignoble. Nazdeb a jugé bon de me contredire, et a donc ouvert ce fil à cette intention, mais bien vite il m'a dénié le droit de lui répondre. La suite du débat, ce sont des manipulations sémantiques de Guy Du Faux et des arguties alambiquées de Paul. Incompréhensbiles comme presque tout ce qu'on peut lire sur son site perso (je le rappelle sans acrimonie ni moquerie). Et puis dans la suite de ce fil il y a les éternelles critiques sur mon style mal embouché. Eh bien dans cette suite (et notamment dans la question fumeuse rappelée par notre chère shhhh à 9h27), excusez moi de vous dire ça, mais on est à des kilomètres du sujet du fil. Votre ami |
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lionel 06/09/2005 00:51 |
Renaissance plutôt que Lumieres |
L'esprit de Bernard Palissy existe toujours chez les inventeurs fous et chez les chercheurs qui travaillent ds des domaines sans budget. Mais en Europe cet esprit ne trouvera pas facilement du capital risque ou des medias pour que tu le connaisses. Il y a aussi toute la communauté du logiciel libre qui bosse benevolement pour l'interet general. C'est d'ailleurs un domaine particulier où on peut faire des prodiges at home sans investissement lourd ![]() |
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paul 06/09/2005 09:52 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
LRDB, Si tu ne comprends pas ce que j'écris sur mon site, il faut retourner à l'école, mais même pour ça il faudrait d'abord que tu dépasses le stade pipi-caca-prout, et tu en es loin. p |
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paul 06/09/2005 10:11 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
LRDB, J'oubliais : ta haine me flatte car elle est en contradiction flagrante avec ton affirmation de ne pas me comprendre : tu me comprends trop bien ! Si seulement tu étais capable de faire un autre usage de tant d'intelligence ! paul |
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LRDB 07/09/2005 00:59 |
réponse à pablito mio |
je n'ai pas de haine pour toi, ami, d'ailleurs j'ai signalé dans la contribe softe que mon commentaire ne comportait ni acrimonie ni moquerie. cela dit, ne rien capter à ce que tu écris, ça n'empeche pas de voir et parfois sans effort, que tu écris à côté de la plaque pour continuer sur le sujet de ce fil, je propose a votre jugement le problème suivant : a) soit la déclaration : "le travail rend libre" b) pouvez-vous dire de quel travail il s'agit ? c) pouvez vous dire de quelle liberté il s'agit ? d) savez vous dans quelles conditions la phrase (a) a été employée ? e) comparez avec l'usage des mots "crimes", "crimes de guerre", "camp", et "camp de concentration" f)concluez Mon commentaire : en déclarant que les camps de concentration ont été inventés par la france, on use d'une distorsion semblable à celle qui fit inscrire "le travail rend libre" à l'entrée des camps de concentration. Notez bien que pour autant je ne traite personne ni de bourreau, ni de nazi (ni pablito, ni nazdeb), et pas non plus d'imbécile carabiné (donc pas guy duf-duf). Non, dans cette contribe je ne parle pas des gens, je me borne à montrer comment les méthodes de manipulation du langage produisent des énoncés outrageusement faux. N'étant pas marchand de culpabiline, je me borne à ce constat. LRDB |
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shhhhhh 07/09/2005 05:59 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dans ce cas il s'agit de cynisme. Comme "la forêt ombragée" pour un ensemble pavillonaire. Ou: "venez vous épanouir dans notre entreprise" pour une ssii. |
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PAUL 07/09/2005 09:56 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Comme je suis à l'origine de l'information selon laquelle ce serait la France qui aurait inventé le camp de concentration, puisqu'un membre de ma famille y fut interné en 1915 avant d'être expulsé, je voudrais seulement souligner ici la réelle nouveauté de la chose, la "concentration". Ce mot a été remplacé aujourd'hui par exemple par le terme de "rétention", lieux où l'on "retient" des étrangers indésirables. L'opération intellectuelle qu'il faut faire pour comprendre toute l'horreur de cette invention c'est le fait d'incarcérer des êtres humains sans cause autre que leur être, leur identité, leur nationalité, bref sans le moindre délit. Voilà la nouveauté de la "concentration", elle nous dirige vers le phénomène de l'industrialisation de la gestion des êtres humains. L'équivalent littéraire (et historique) dans des époques antécédantes pourrait être par exemple le destin insensé de l'Homme au Masque de Fer. Cette punition sans cause a causé un scandale moral que la concentration / rétention ne produit même plus. Mais le passage a eu lieu. Et cela nous mène tout droit à la question de LRDB sur le Travail. Car l'industrialisation de la condition humaine a pour essence la naturalisation du travail comme norme du droit à vivre. Pour bien comprendre cette révolution, à laquelle Marx a participé à sa manière en paramétrant l'histoire par l'accumulation de travail, ce qui est dément, il faut passer par la lecture de Ernst Jünger et surtout de son ouvrage majeur qui porte le tritre "Le Travailleur". Selon ce philosophe-guerrier (un peu comme Descartes)le vingtième siècle marque l'entrée dans la Révolution du Travail et la manifestation de la Figure du Travailleur. C'est la fin de la société bourgeoise qui comprend sa propre critique, c'est à dire la lutte de classe, le socialisme fait partie de la sphère bourgeoise qui doit laisser la place à une nouvelle aristocratie du Travail. En fait, il s'agit rien moins que de la mondialisation dont tout le monde parle, c'est à dire une standardisation de l'existence dont l'essence réside dans le Travail. La Technique, dernier mot de la métaphysique occidentale produit ce "retour des Titans" qui produit une sorte de Surhomme, prince des Travailleurs. Bien sûr les Allemands, leurs idéologues, avaient tous lu ou cru lire ce livre difficile et en ont fait leur beurre. Le fameux "Arbeit macht frei" n'avait rien de scandaleux, il valait pour toute la société allemande et les SS se prenaient pour les Princes de la future société du Travail. Pour pas faire trop long, je vais conclure : le travail est bel est bien devenu ce que Jünger avait prophétisé. Ce concept justifie tous les dispositifs politiques et économiques dans lesquels sont progressivement enfermés les générations présentes et à venir. Autrement dit : le droit à l'existence se paie par le travail, une idée déjà présente chez Aristote, ce qui l'opposait radicalement à Platon et au monde grec en général. Le capitalisme n'est donc que la forme par lequelle vient au jour la figure du Travailleur, mais il ne s'agit pas d'une classe, cette fois, mais d'un "homme nouveau", produit par le long travail idéologique de deux millénaires de métaphysique majoritairement aristotélicienne. LRDB, il s'emble t'échapper que le langage "travaille" lui aussi, produisant ses fantasmes, ses fautes d'interprétation et ses lieux communs. Mais en ce qui concerne le travail, il a bien bossé et la fatalité du travail a été intériorisée par la quasi totalité des êtres conscients. Ceux, dont j'ai été, qui en 68 ont osé écrire sur les murs de certaines usines "Nous ne travaillerons jamais" étaient les derniers fous du deuxième millénaire. A y regarder de près, cette provocation est reprise dans la culture Rap et autre, elle est reprise par la société du spectacle comme soupape. Mais une soupape n'empêche pas toujours une cocotte d'exploser. Vale Paul |
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shhhhhhhhh 07/09/2005 10:17 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Ce qui fait que les nazis étaient bien des précurseurs du discours actuel, en matière d'idéologie et de propagande. |
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dom 07/09/2005 16:43 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Quelle difference entre nazisme et communisme ? les 2 sont des idéologies du travail a des fins guerrieres. Le travail actuel dans son systeme capitaliste, me permet de me payer le superflux, ce que n'offre pas les deux concepts politiques précités. Si toi tu ne travailles pas, d'autre le font pour toi et cotisent, facile de cracher dans la soupe. alors le crime de faire sauter un mega petard sur Hiroshima ça donne quoi au fait ? la fin d'une guerre ? le blocage des troupes sovietiques ? une économie financiere ? une vision politique a long terme ? tu fais quoi Paul ? tu nous vends, encore du politique sur fond cataclysmique, a ce tarif il faudrait egalement que la République commence a créer un fond de solidarité pour la chouanerie et les victimes des massacre de la révolution,egalement prevoyons aussi un fonds pour les victimes de la Saint Barth,un fond pour les clowns de Montsegur, et demandons a Rome une indemnisation pour l'invasion des Gaules. reviens au sujet! |
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guydufau 07/09/2005 17:01 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Oulala dom, là tu fais plus fort que d'habitude, tu devrais fournir l'aspirine avec ou quelque chose contre le vertige! |
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shhhhhhh 07/09/2005 18:45 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Que vous soyez rétribué par la promesse d'un monde meilleur, ou l'assurance de voir augmenter votre espace vital, ou l'espoir de lendemains qui chantent, ou de menus plaisirs superflus (encore que je ne sais pas ce qui est superflu ou pas), il y a de toute manière tromperie sur la marchandise. Paul a oublié de citer une autre inscription qu'on voyait sur les murs en cette époque qui a failli être une révolution: "il n'y a que de sots métiers". Le seul travail qui mérite d'être fait, est celui qui n'est pas rétribué. |
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dom 07/09/2005 21:02 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
ah, ouais lequel merite d'etre fait, bon je n'ai pas compris le mot travail peut etre ? perso le bénévolat c'est pas mon truc, je ne donne rien sans rien, c'est le principe même de l'echange. "il y a de toute manière tromperie sur la marchandise" la, il me faut une explication de texte d'autant que les choses ne valent que le prix qu'on leurs accordent. je ne sais pas si guy a besoin d'aspro, arf,mais la c'est moi qui capte plus. Bon, revenons a Enola Gay et sa bombinette... |
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shhhhhhhhhh 08/09/2005 05:43 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Oui, en me relisant il y a une phrase de trop, la dernière. Et je suis pas plus éloignée du sujet que vos dérives sémantiques à tous, vos précisions sur des points de droit, ou vos évocations des élites. D'ailleurs il a fallu beaucoup d'intelligence et de travail pour fabriquer ces bombes, gérer des camps de concentration, organiser les épurations staliniennes ou maoistes, autant qu'il en faut pour faire DRH, ou juge pénal international, ou animateur de radio culturelle, ou foreur en Alaska. Cherchez la différence. Et si vous ne voyez pas le rapport, je dirais qu'au nom du même élitisme dont il était question, on pourra toujours la ressortir la bombinette. |
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paul 08/09/2005 07:08 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dom, Tu as parfaitement raison d'identifier ce qui s'est passé en URSS avec le phénomène de la parturition de l'idéologie du travail. Pierre le Grand était d'ailleurs un visionnaire en ce pays. Mais je dis bien : ce qui s'est passé en URSS et non pas le communisme en tant que tel, deux "objets" incomparables parce que le premier est constitué de faits, et l'autre n'est qu'une théorie morale dont on a pu constater parfois l'usage dans certaines sociétés dites "primitives" ou même à Sparte (évite-moi l'éternel sonnet sur l'esclavage, merci). Tu avais d'ailleurs pu lire dans mon fil que j'attribue une grande responsabilité à Marx dans l'implantation idéologique du travail comme fondement des sociétés : si la valeur d'un objet n'est formé que par le travail qu'il contient, alors tout est dit, tout est formaté sur le modèle d'une humanité de travailleurs. Ce qui signifie que le Travail est antérieur (comme l'essence à l'existence) à l'humain, c'est une force extrinsèque à l'humanité et à ses vélléités. Nous nous retrouvons donc devant une nouvelle théologie, celle des Titans qui tirent les ficèles du destin humain. Mais la Jet-Set n'est que la variante spectaculaire de cette réalité de dominants tout-puissants. Si le Travail devient l'alpha et l'omega de tout destin, alors ce sont toutes les catégories classiques de l'Histoire qui deviennent caduques, sauf peut-être la morale aristocratique de la Chevalerie. Ce motif ne revient pas par hasard sur la scène du spectacle (Harry Potter, Seigneurs des Anneaux etc...). Un exemple amusant, c'est Gladiator : le héros trouve son salut dans le travail, comme chez Hegel, le vrai créateur de la notion de travail moderne. Enfin, avec la définition dévaluante du non-travail comme chômage, on a déjà atteint une échelle de valeurs où culmine le travail. Toi qui adore la morale, tu devrais être comblé...hi hi ! Quant au texte que tu es en train de lire, il contient d'ores et déjà tous les critères du crime contre l'humanité. On ne peut plus se permettre de critiquer le Travail ; ceux qui le font encore sont devenus des Antéchrist. Paul |
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dom 08/09/2005 08:12 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
salut Paul, le probleme c'est qu'on a pas trouver autre chose que le travail comme instrument de stabilité sociale, pour fixer l'humeur on a accepter que le citoyen ordinaire devienne propriétaire foncier. Des lors tout le monde veut travailler et acquerir des biens, manger du foie gras et aller en vacances peut importe ou. le chomage n'est que la resultante du maintient du pouvoir d'achat par l'importation de produits manufacturés a moindre couts, en fait l'etat n'y perd rien puisque son revenu n'est pas entamé par la collecte de TVA, si l'état y avait perdu au change des mesures aurait été prise bien plus tot. La condition principale du travail est donc d'assurer sa survie au sein de cette société. Revenir a une société primitive ?de toute façon il y aura des dominants pour corrompre ton systeme, la convoitise etant le premier defaut de l'homme, nous retournerons vite a la superstition et comme dans nos discutions précedentes,les fonds de commerces religieux s'en meleront. mais puisque nous sommes dans le primitif comment defends tu ton systeme militairement parlant( rapport avec l'ere atomique), si les convoitises internes peuvent encore etre gerées par un systeme policé, les connvoitises externes sont du ressort politique et militaire, il faudra produire de l'armement(sic!) hi, hi, a mon tour, lol. enverra t on les esclaves faire la guerre?(je ne savais pas comment te la caser vu ta requete dans le precedent mail) a+ shena, franchement sans vouloir te vexer, je comprend rien a ce que tu racontes,(c'est pas toi qui ecris mal c'est moi qui capte rien) je ne suis pas du tout en phase! |
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guydufau 08/09/2005 10:18 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Vers quel avenir? -"Tout le monde veut manger du foie gras", pense dom Cet idéal peut devenir possible, cette volonté va faire baisser son prix, le boycoot des USA aidant. Le foie gras au prix du poulet, il faudra trouver une autre consommation pour satisfaire les envies des gens. -"Tout le monde veut aller en vacances" mais devenant chômeur, ce but n'a plus de sens et travail intériméraire se généralisant, les "congés payés" ne seront plus qu'un souvenir. Pour une prospective, voila deux mauvaises pistes. Je propose d'anvisager autrement notre avenir : Avec le progrès technique la production de tout ce que nous consommons rend "le travail" de moins en moins utile. Ce travail devenant une rareté il est payé de moins en moins cher (1). Les marchandises produites par des salariés de moins en moins nombreux et de plus en plus mal payés, une population dont le pouvoir d'achat chute, tout cela pour aboutir sur une gigantesque et redoutable crise de surproduction et à ce stade je rejoins dom qui parle de faire faire la guerre à des esclaves. C'est également rejoindre le livre de Susan George "Le rapport Lugano" qui préconise qu'il est nécessaire, pour sauver le capitalisme, de trouver des moyens qui élimineront tous ceux qui sont inutiles et même dangereux : les non-consommateurs. (1)-Ce qui prouve que le travail n'est pas une marchandise, le prix de cette dernière augmentant quand elle devient rare. |
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shhhhhhhhhh 08/09/2005 17:52 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
à dom: Quand notre société fait si unanimement le travail au centre de son fonctionnement, deux questions me viennent à l'esprit. 1) pourquoi ? on pourrait imaginer de le déplacer à une fonction utilitaire sans lui attacher des valeurs aussi importantes que l'éthique ou l'esprit. A tout le moins cette position centrale de fait doit soulever des critiques. 2) pour en revenir à la guerre, et au travail technique organisationnel etc.. dont je parlais, qui était incontestable, on peut se demander si la phrase "Arbeit macht frei " était réellement en rupture avec les décennies qui ont suivi, ou s'il n'y a pas eu depuis une amélioration simplement en continuité avec ces propos, auquel cas de telles dérives ne sont pas inimaginables. Les conditions de travail d'une grande partie de la population planétaire sont objectivement atroces. Je ne suis pas convaincue par la mention du fait qu'en guerre tout change, surtout dans le cas de 39-45 qui a mis en oeuvre des méthodes dont on discute encore aujourd'hui comme d'une actualité. La défense atomique reste un point sensible et aucune grande puissance ne veut l'abandonner. Alors que certains pensent que le bouclier atomique est en fait un parapluie à guerres conventionnelles. Crime ou crime contre l'humanité, je n'ai pas d'avis là dessus; ça me semble affaire de spécialistes. Mais bon, si je suis hors sujet, je m'éclipserai sans problème. |
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La reine des belges 08/09/2005 21:35 |
différences de degré ?? |
Sans vouloir mettre les pieds dans le plat, il me semble qu'il y a des différences de degré qui deviennent des différences de nature : - entre la prison et le bagne - entre l'univers carcéral et l'univers concentrationnaire Mais aussi : - entre le travail et l'escavage - entre le travail qui rend libre (demandez donc aux protestants) et le travail qui tue (demandez donc à David ROusset) - entre un camp de rétention de clandestins et un camp de concentration de citoyens - entre le fait de regrouper des gens dont on se méfie (à juste titre ou par paranoia, la question n'est même pas là) et le fait de détruire systématiquement ce qu'il reste en eux de vie et d'humanité. - entre le crime et le crime contre l'humanité La reine |
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dom 08/09/2005 23:24 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
salut Guy, (1)-Ce qui prouve que le travail n'est pas une marchandise, le prix de cette dernière augmentant quand elle devient rare. vision differente: la demande de travailleurs étant faible les prix baissent, l'offre vient de l'entreprise et non pas du travailleur. travail intériméraire se généralisant, les "congés payés" ne seront plus qu'un souvenir. faux ils sont payés a hauteur de 10% du salaire perçu. a+ salut sheena, Quand notre société fait si unanimement le travail au centre de son fonctionnement, deux questions me viennent à l'esprit. 1) pourquoi ? on pourrait imaginer de le déplacer à une fonction utilitaire sans lui attacher des valeurs aussi importantes que l'éthique ou l'esprit. A tout le moins cette position centrale de fait doit soulever des critiques Le travail occupe l'esprit et evite que les gens s'entretuent, couplé a l'evenementiel il contribue a la paix sociale,les mots de Lelay n'etaient pas du tout deplacés "les minutes de cervaux disponibles" sont d'une réalité redoutable. Pour l'evenementiel se référer, entre autre, a la coupe du monde 98, moment de romanité intense ou le pouvoir copule avec le peuple, le sport porté en circensée tel que tour de France et autres manifestations. Donc la société est minutée en temps d'ocupation rémunérés sous divers types d'aides RMI, de salaires,de commissions, d'honoraires et autres émoluments, peu importe la notion de travail c'est de la valeur intrinseque de l'individu qui fait son revenu, même un dealer travaille. je crains quelque part que cette offensive contre le travail ne soit que l'aveux d'impuissance sur le chomage persistant. "Les conditions de travail d'une grande partie de la population planétaire sont objectivement atroces." c'est certainement vrai, mais la encore sommes nous responsables des despotes tiers mondistes ? en plus eux travaillent pour assumer les besoins de bases voir simplement pour manger, les éléments de comparaison avec nos sociétés occidentales ne sont pas recevables. a+ |
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paul 09/09/2005 07:31 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dom, Ce n’est pas parce que je fais une analyse théorique fouillée du concept de travail dans notre histoire que je « déplore » forcément cette situation ! Enfin ! Moralement le travail en tant que tel est neutre. Moi j’adore ce que je considère (ce qui me reste du fond de ma retraite) comme du travail, et la recherche philosophique est le travail par excellence (dixit Hegel lui-même : « il n’y a de travail que philosophique »). Autrement dit, l’élaboration de la question de l’Être, qui semble être le genre de travail qui passe à des années lumières au-dessus de la tête de la majorité, demeure bien du travail. La condamnation implicite au schéma de Jünger n’en est pas réellement une, ou elle n’en est une que si on qualifie d’avance le travail comme travail aliéné, accroché à l’image du tripalium latin, la torture laissée aux esclaves. Mais, justement, dans une analyse historique impartiale, il faut admettre que ce « tripalium » n’existe plus comme situation naturelle, mais comme exception provocatrice de scandales moraux : le travail des enfants, le travail non rémunéré, le travail qui compromet la vieillesse etc… La Figure du Travail ce n’est pas cela, au contraire c’est la fin de tout cela : le travail devient une sorte d’idéal collectif où ce n’est pas l’augmentation du pouvoir d’achat ou je ne sais quelle sécurité de l’emploi qui serait en cause, mais bien le sens même de l’existence comme travail. Si tu veux, mutatis mutandis, la Chevalerie avait ses règles, le travail peut avoir les siennes ; ce qui signifie que la civilisation qui a produit la Chevalerie considère au fond le travail comme la continuation du même projet. A la limite cette nouvelle chevalerie du travail pourrait être elle-même pauvre, ce qui impliquerait que le Travail serait lui-même détaché de son équivalent en biens, en valeurs. L’aristocratie du Travail se fiche du salaire, elle veut construire une société qui se dépasse constamment par le travail et pour le travail. Rien à voir avec Arbeit macht frei, ou alors dans de lointains échos romantiques où on avait cette volonté un peu dérisoire de résoudre la contradiction entre les classes en exaltant le travail comme le faisaient déjà la Deuxième et la Troisième Républiques. Enfin, voyons, le foie gras ça sature, les BM ça sature, les grands « artistes » du plaisir ont vécu le calvaire du plaisir pour le plaisir et en sont tous revenus comme St Augustin ou Nietzsche. Il faut « laïciser » le travail, cesser d’en faire l’instrument d’une classe contre une autre et l’entrevoir comme ethos commun, comme projet dépouillé de toute qualification. C’est cela qui est difficile à saisir, car un tel Travail peut aussi bien porter sur la conquête de l’espace que sur la fabrication de pantalons et de cravates ou la peinture des plus belles oeuvres. Reste à savoir si tout cela est juste. Juste au point d’intégrer des dimensions inaliénables de la personne humaine, esthétique, affective, et surtout, mais je me répète, poétique. Jünger répondrait, mais la poésie est la Figure même du travail, c’est à dire le travail forge le poème de l’existence selon une morale spontanée d’où sont exclus les « paresseux ». Mais qui sont ces paresseux ? Aurait-on perdu le droit d’être paresseux ? Certes non, mais le problème n’est pas dans le droit, mais dans ce qu’on perd à ne pas participer au « lissage » de la Figure, on perd le sens de l’existence, on perd la boussole, cette nouvelle boussole dont accouche finalement la métaphysique occidentale après des millénaires de tâtonnements. la parole circule Paul PS : désolé de sembler livrer gratos du grain à moudre pour les libéraux, mais c'est faux. Les libéraux ne sont que des fauves qui demeurent dans la logique de la prédation, et ce qui est le pire, de la prédation entre hommes. Sarkozy n'a qu'un seul équivalent dans l'Antiquité théorique, c'est le Sophiste, celui qui vend son pouvoir de séduire par les paroles et le mensonge, mais dont l'éthique ne se distingue pas réellement du pire des hédonismes, celui des "classes" de tyrans. |
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guydufau 09/09/2005 09:35 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dom : "la demande de travailleurs étant faible les prix baissent, l'offre vient de l'entreprise et non pas du travailleur". Mais ce n'est pas une vision différente, c'est bien le prix du travail qui baisse, on est d'accord. Le travail intériméraire se généralisant, les "congés payés" ne seront plus qu'un souvenir. "faux ils sont payés a hauteur de 10% du salaire perçu". J'entends par "congés payés" des vacances payées par l'entreprise à hauteur de cinq semaines de salaires. Je prends l'exemple d'un intérimaire qui gagne un demi SMIC par mois, travaillant à mi-temps. Il y a des cas bien plus défavorables, malheureusement. Un petit calcul montre que pour arriver à disposer d'une somme équivalente à cinq semaine de Smic (en recevant 10% de son salaire), il lui faudra travailler 25 mois. C'est pour cela que je dis que les "congés payés" ne sont plus qu'un souvenir. Je laisse à Shhhhhhh le soin de te répondre pour le reste, Paul l'ayant fait de son côté. |
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dom 09/09/2005 23:45 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
ah, Paul décidement, on est souvent surpris avec toi. -La torture laisée aux esclaves, qui est vraiment homme (femme) libre dans notre société, cette liberté étant accordée par le formatage du cerveau (éducation). "La Figure du Travail ce n’est pas cela, au contraire c’est la fin de tout cela : le travail devient une sorte d’idéal collectif où ce n’est pas l’augmentation du pouvoir d’achat ou je ne sais quelle sécurité de l’emploi qui serait en cause, mais bien le sens même de l’existence comme travail."... et: ..."C’est cela qui est difficile à saisir, car un tel Travail peut aussi bien porter sur la conquête de l’espace que sur la fabrication de pantalons et de cravates ou la peinture des plus belles oeuvres.""" - Enlevons les cravates et pantalons, pour ne garder que les projets grandioses, donc l'idée est de coupler la passion collective au travail, pour faire ce qu'on appelle les grands projets d'etats, mais l'etat est mort Paul. "L’aristocratie du Travail se fiche du salaire, elle veut construire une société qui se dépasse constamment par le travail et pour le travail." -peut etre mais sans but, ni même objectif, hors cette même aristocratie demande toujours des objectifs financiers croissants pour ses esclaves, c'est la ou techniquement le 20% de progression constant ne peut etre atteint, entre autre, les parts de la tarte ne font que 360°. "Reste à savoir si tout cela est juste. Juste au point d’intégrer des dimensions inaliénables de la personne humaine, esthétique, affective, et surtout, mais je me répète, poétique. Jünger répondrait, mais la poésie est la Figure même du travail, c’est à dire le travail forge le poème de l’existence selon une morale spontanée d’où sont exclus les « paresseux ». Mais qui sont ces paresseux ? Aurait-on perdu le droit d’être paresseux ? Certes non, mais le problème n’est pas dans le droit, mais dans ce qu’on perd à ne pas participer au « lissage » de la Figure, on perd le sens de l’existence, on perd la boussole, cette nouvelle boussole dont accouche finalement la métaphysique occidentale après des millénaires de tâtonnements" Le strict droit d'etre oiseux Paul,l'oisiveté est la solution de facilité Paul, elle n'engage a rien et on ne s'en prend qu'a sois même en cas de doute, les medias, entre autres, s'occupent de cette oisiveté pour adoucir l'ennui, peu importe le type d'informations transportées la ça demande une explication complémentaire: "Il faut « laïciser » le travail, cesser d’en faire l’instrument d’une classe contre une autre et l’entrevoir comme ethos commun, comme projet dépouillé de toute qualification." bon, Paul, voila pour la causette, par contre ton post scriptum gache tout, ce lacher d'acide sur un homme n'est pas digne d'une chevalerie que tu sembles regretter et n'apporte rien au débat. a+ Guy! tu travailles a mi temps, tu as droit a des congés a mi temps, pourquoi voudrais tu toucher des vacances a pleins temps si tu fais un mi temps ? c'est une nouvelle revendication ? a+ arf,le fil est parti en vrille totale, mais, c'est assez sympa dom |
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shhhhhhhhhh 10/09/2005 15:56 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Qu'est-ce qu'on fait ? on ouvre un autre fil sur le travail ? y a encore beaucoup à dire là dessus. |
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dom 10/09/2005 22:08 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
why not! va sy te genes pas! |
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paul 14/09/2005 17:04 |
re : Hiroshima et Nagasaki : crimes ou non |
Dom, à propos de ta remarque, c'est une affaire entre le personnage et moi, dont je peux bien te parler en privé, si tu veux...mais ce n'est pas un "lacher d'acide" abstrait et idéologique. paul |
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