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paul 15/06/2005 11:17 |
Blair-Chirac : l'erreur de parallaxe |
C’est une manip désormais bien connue que de centrer une problématique sur une question que l’on croit bien connue pour ensuite en faire découler des conséquences générales et définitives. Il en va ainsi de la relation entre la Grande-Bretagne et l’Europe, où il s’avèrerait que tout tourne en définitive autour de la PAC . Tout le destin de l’Europe, à lire les dépêches de ce matin, tournerait autour de cette PAC, dont personne ne signale qu’elle est passée de 90 % du budget européen à 40 % aujourd’hui, et que si ce chiffre était condamné à repartir vers le haut, ce serait à cause des agricultures médiévales de la Pologne et des autres petits nouveaux, mais certainement pas de la France qui, entre ces deux chiffres a accepté de liquider deux millions et demi d’exploitants agricoles. Mais là n’est pas la question. La question est dans les contreparties que les pays du continent ont offert à la UK en plus du « money-back ». Je ne vais pas entrer dans les détails, parce que je ne les connais pas plus que les journalistes les mieux informés de BXL (du moins ceux qui ont la liberté de parler ou le courage de le faire), mais il faudrait sortir, au sens journalistique, toutes les négociations secrètes sur les échanges de quasi monopoles : nous bénéficions de la PAC, certes, mais en échange de quoi nous avons sacrifié toute notre sidérurgie, exemple classique d’un bargaining que nous devons en partie à Monsieur Mer. Les British, eux, ont obtenu (je crois que c’était à La Rochelle dans les années 90) le monopole de la construction navale militaire, c’est pas rien et qui le sait ? Et ainsi de suite, mais QUI connaît tous les détails de ces tractations, toutes les barbichettes par lesquelles se tiennent ces messieurs ? Blair, lui, sait que politiquement Chirac ne tient plus que par la puissance du monde agricole (à ne pas confondre avec le nombre d’exploitants, c’est le fameux phénomène de la rurbanité). Il peut donc tenter de nous épater avec ça, mais ça ne marche pas. La Vérité est ailleurs………….. p, un vieux plombier frustré qui ne confond pas le NON avec une bombe à neutron. |
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guydufau 15/06/2005 11:59 |
re : Blair-Chirac : l'erreur de parallaxe |
" Les British, eux, ont obtenu (je crois que c’était à La Rochelle dans les années 90) le monopole de la construction navale militaire, c’est pas rien et qui le sait " dit Paul et ce matin le grand mamamouchi dit que Tony Blair a commandé à Thalès, société française, des grands projets de construction navale. Je demande un arbitre. |
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Henry Faÿ 15/06/2005 12:00 |
le non est bien une bombe à neutrons |
![]() <<p, un vieux plombier frustré qui ne confond pas le NON avec une bombe à neutron.>> Le non au référendum est bien une bombe à neutron pour l'Europe puisqu'il a fait reculer le principe de la décision à la majorité (majorité qualifiée, n'allons pas trop vite). Toutes ces décisions prises à l'unanimité, vous vous rendez compte de ce que ça représente? Pensez-vous que ça permette à une communauté d'avoir un fonctionnement acceptable? À chaque fois, il faut monter sur ses ergots, à chaque fois, il faut faire preuve "de la plus grande fermeté", à chaque fois, il faut faire semblant de jouer le tout pour le tout, à chaque fois, il faut jouer les durs, à chaque fois il faut faire du chantage... Retenez moi ou je fais un malheur. Vous vous rendez compte, cette ambiance de crise permanente, ces lenteurs, ces échecs, ces timidités, et aussi les rancoeurs que ce système ne peut éviter de susciter. Il était urgent de le réformer et d'imprimer une nouvelle impulsion. Les Français l'ont refusé pour des raisons qui n'ont sans doute pas grand chose à voir, ils étaient de mauvaise humeur et on voulu le dire... ![]() |
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paul 15/06/2005 12:18 |
re : Blair-Chirac : l'erreur de parallaxe |
Henry, un petit cours de Science POlitique s'impose. Le principe de l'unanimité n'a pas été adopté pour des prunes, et pas non plus pour l'éternité. Ce principe a pour finalité première de rassembler les décideurs, les vrais décideurs, ceux d'abord qui ont fondé l'Europe et qui refusent d'en confier le sort à une quelconque majorité conjoncturelle sortie d'un chapeau pas propre. Quand tout le monde sera politiquement digne de confiance, alors la démocratie verra son heure sonner. La politique est hélas, comme le disait Freund, un bras de fer permanent et pas un parloir pour dames. Donc, tant que les puissants seront capables de contraindre les autres à les suivre unanimement, nos vaches seront bien gardées. Tu parles toujours du désastre que nous aurait infligé le non, mais tu ne dis rien du recul politique que nous subissons parce que quelques brebis galeuses ont cru pouvoir obéir à Bush sans en référer à leurs potes de BXL. La faiblesse politique en est la cause, car ce principe de l'unanimité ne s'y applique malheureusement pas encore. p PS : en fait ce principe inspiré en douce par les Anglo-Saxons pour éviter tout dérapage philococo, se retourne contre eux, car il s'agit désormais d'éviter tout dérapage philoricain. hi hi ! |
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paul 15/06/2005 12:22 |
re : Blair-Chirac : l'erreur de parallaxe |
Pour Guy : tu as bien dit "commandé" ? Ne pas confondre Maître d'Oeuvre et Maître de l'ouvrage. Le capitalisme se fout de la nationalité des petites-mains. Et puis j'aimerais aller y voir de plus près dans la composition du capital de Thalès...Tu la connais bien toi ? salut paul |
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