![]() Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008) Ce deuxième forum est réservé aux discussions culturelles et politiques qui ne concernent pas directement France Culture. L'accès est libre mais les propos racistes, diffamatoires ou insultants seront effacés. Pour insérer des smileys, voir les pages DÉCALCOS 1 et 500 DÉCALCOS. Mention légale : les textes, idées et contenus présentés ici n'engagent que leurs auteurs à titre personnel et non le propriétaire du site Défense de France Culture. **** Cliquez ici pour retourner au forum rouge du site DDFC ****
|
||||
Retour à la liste des messages | |
Henry Faÿ 13/06/2005 10:21 |
chronique d'Alexandre Adler |
Je fais passer sur le forum bleu mon dernier message: ![]() Guy: << Le grand mamamouchi récapitule toutes les catastrophes qui viennent d'être créées par le vote NON au référendum : -"le financement insuffisant consacré aux nouveaux pays de l'UE" - Le sommet des 16 et 17 juin sera l'occasion "d'une nouvelle passe d'armes" - La situation en Allemagne "se dégrade d'heure en heure... les sondages sont de plus en plus catastrophiques pour le SPD" - "La turquie commence à se dégouter"... et s'oriente vers les amis américains" - "L'euro est de plus en plus attaqué" et il le disait déjà hier, en période de déflation il faur arrêter de creuser le trou (Keynes est cité) C'est le "pot-pourri de toutes les bonnes nouvelles et de l'excellente situation créée par le NON.">> Qu'y a-t-il à redire à ce commentaire? Voulez-vous: un financement insuffisant pour les nouveaux membres et le reste des relations européennes à couteaux tirés la CDU au pouvoir une Turquie définitivement pro-américaine et détachée de l'Europe l'affaiblissement de la monnaie européenne etc. ????? ![]() |
|
guydufau 13/06/2005 10:48 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
"Qu'y a-t-il à redire à ce commentaire?" demande Henry Il y a à redire que les catastrophes annoncées par le grand mamamouchi, sont toutes antérieures au 29 mai, et n'ont rien à voir avec ce vote. Sauf peut-être l'euro attaqué, mais qui peut être vu comme un fait positif et non négatif. |
|
casse-croûte 13/06/2005 12:43 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Et les affaires qui vont bien, depuis : - l'angleterre et la france ont trouvé un accord pour l'annulation de la dette de 18 des pays les plus pauvres dans le monde; - un accord a été négocié samedi 11 avec la Chine, contrairement à ce qu'on a pu entendre, le NON n'a pas diminué le poids de l'europe dans cette négociation; - l'euro baisse et tend vers une surcôte moins flagrante, ce dont les entreprises tournées vers l'exportation se réjouissent. Ceux qui le regrettent confondent nationalisme et politique monétaire, ce qui à un moment donné devient assez grave ... Il y a des choses qui vont aussi mal qu'avant : - le débat sur le budget de l'europe est principalement axé sur la ristourne anglaise, qui peut dire que c'est nouveau ? chaque budget est rendu difficile par ce point de blocage, qui date de M.Thatcher, avec son fameux "give me my money back"; - le SPD allemand va mal depuis au moins 2 ans, tout comme le PS français va mal depuis les présidentielles de 2002 et comme T.Blair va moins bien depuis ses derniers résultats mitigés; - la Turquie est toujours aussi dégoûtée. Bien avant le referendum, elle a fait savoir aux pays de l'UE et en particulier à la france. Notamment aux députés de droite qui avaient fait une visite là-bas il y a quelques mois, dans un contexte particulier puisqu'à l'UMP l'entrée de la Turquie dans l'UE ne fait pas l'unanimité. |
|
Nazdeb 13/06/2005 13:49 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
J'avais voulu réagir au saugrenu "Qu'y a-t-il à redire à ce commentaire?" d'Henry, à propos d'une litanie d'amalgames 100 pcent d'origine bedonnante et de mauvaise foi, mais Guy et CS vous l'avez très bien fait. ![]() |
|
paul 13/06/2005 15:26 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Exact Guy, tous les éléments cités par AA étaient déjà là bien avant le référendum et forment d'ailleurs les cactus endémiques de la construction européenne. Quant à l'attaque de l'Euro, nous n'attendons que ça pour recommencer à vendre. Conclusion : AA est bel et bien un propagandiste à la pige, et Henry son échansson ? Oh pardon ! Pavlewski Plombowzsky |
|
casse-croûte 13/06/2005 15:48 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
A.A a 1 gros problème avec la gauche, enfin ce qu'il appelle l'extrême gauche. Ses élucubrations sur Attac montrent qu'il a un problème encore plus grand avec cette association. Toutes ses chroniques, toutes ses prises de position sont conditionnées par ces postulats de départ, ce qui les rend confuses, contradictoires et pour résumer vides de sens. Cette liste n'en est qu'un nouvel exemple. |
|
paul 14/06/2005 13:42 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
A mourir de rire l'analyse sur l'invincible développement de la démocratie au Moyen-Orient ! Ce n'est que la dixième copie carbone du plan Bush (celui qu'il affiche, pas celui qu'il a dans ses tiroirs du Pentagone). Enfin vivement la démocratisation de la Péninsule arabique, de la Syrie, du LIban, de l'Iran, de l'Afghanistan, et pourquoi pas de la Corée du Nord ? Et puis en passant on peut régler le conflit palestinien sur le pouce, non ? Mohamed est grand et AA est son prophète, alors pourquoi s'inquiéter ? Le plombier de service. |
|
guydufau 15/06/2005 14:57 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Où va Tony Blair? et après avoir posé cette question, le grand mamamouchi ajoute : "je ne suis pas sûr à l'issue de cette chronique avoir répondu à cette question...C'est juste, on en a rien su. Ca ne l'a pas empéché d'avoir commis une erreur en affirmant que Tony Blair "paralysait l'augmentation du budget européen". Ce n'est pas Tony Blair, mais Shoerder et Chirac qui veulent réduire le budget européen de 1,17% à 1% |
|
paul 16/06/2005 09:00 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Faut être honnête même si ce n'est pas toujours agréable, mais le papier de AA de ce matin est parfait. Son analyse sur l'Allemagne est tout à fait exacte, elle reflète d'ailleurs la situation de toute l'Europe dont le problème est de poursuivre pour les nouveaux arrivants le même effort que celui qu'elle a consentie pour le Sud (qui ne manifeste pas la reconnaissance qu'elle devrait et se montre même, Espagne exceptée, d'une arrogance scandaleuse). Il est authentique que les Allemands se sont mis en danger économique en épongeant le sous-développement de ses Länder de l'Est, l'argent c'est l'argent et les dettes sont des dettes. Je regarde fidèlement les débats à la télé allemande, et on se trouve devant une situation de politique intérieure fascinante : pour la première fois de son histoire d'après-guerre les deux grands partis qui alternent depuis 45 se retrouvent exactement sur les mêmes positions et ne savent plus comment se distinguer l'un de l'autre et donc comment préparer la campagne supposée les opposer sur des points fondamentaux. Comme en France, ce sont les partis qu'on continue de traiter d'extrêmes (que signifie exactement ce mot ?) qui vont faire la différence, et il ne fait pas de doute que la seule option que Schröder aura à faire pour conserver le pouvoir au-delà de septembre sera de légitimer le PDS en lui offrant une place dans une alliance, alliance qui ne peut que laminer tous les espoirs de la droite. Le choix d'une femme comme Angela Merkel au lieu du petit bavarois d'extrême droite Stoiber que toute la droite attendait, montre plus clairement que chez nous combien la droite est piégée par la puissance que représente l'extrémisme dans ses propres rangs : impossible de passer pour un parti démocratique sans s'aligner sur le discours et sur la politique social-démocrates. C'est, mutatis mutandis (pardon pour ceux que je rase), le fossé qui sépare le discours de Chirac et la politique qu'il impose en sous-main. Cela annonce les véritables données de la politique intérieure de l'Europe des années à venir : contenir la résistible ascension de l'extrême droite, la xénophonie facilement exploitable sinon puissante et choisir le modèle d'une Europe coffre-fort dont rêvent les Américains pendant qu'ils se lancent à l'assaut de l'extrême-Orient en se faisant passer pour l'avant-garde démocratique du monde. Alors bravo pour AA. Cette perspicacité montre que ce journaliste talentueux devrait abandonner son éclectisme pour polars journalistiques et s'investir dans des analyses comme celle de ce matin. Hé oui ! Paul |
|
Henry Faÿ 16/06/2005 09:22 |
une série sur l'assassinat de Kennedy |
![]() << Alors bravo pour AA. Cette perspicacité montre que ce journaliste talentueux devrait abandonner son éclectisme pour polars journalistiques et s'investir dans des analyses comme celle de ce matin. Hé oui ! Paul>> Mais quand il fait du polar, non pas en journaliste mais en historien, il est très bon aussi, je veux parler de sa série sur l'assassinat de Kennedy qui est passé au cours de l'été il y a quatre ou cinq ans. Quand je dis historien, je pense bien que ses informations ne sont pas de première main, il est trop occupé pour faire les recherches lui-même. ![]() |
|
Henry Faÿ 16/06/2005 09:49 |
tout va bien, mais |
![]() Dans sa chronique, Alexandre Adler cite un auteur allemand qui, en 1918, était arrivé à la conclusion que tout allait bien, pour l'Allemagne. Tout allait bien malgré la défaite. La Russie était aux prises avec des troubles, le grand rival austro-hongrois était éliminé, les Français et les Britanniques commençaient déjà à se disputer sur les réparations. Une seule chose n'allait pas, la politique. La République de Weimar était frappée d'impuissance décisionnelle. Alexandre Adler dit que c'est pareil pour l'Europe. Les potentialités économiques sont extraordinaires, l'Allemagne a épuisé son effort pour l'ex-RDA, la Grande Bretagne n'a en fait rien à proposer. Tout va bien, mais... La décision est en panne. Voir le Conseil Européen qui va s'ouvre aujourd'hui dans un climat de récriminations. Donc, en fait, le tout va bien n'est qu'un trait d'ironie. Tout ne va pas bien et au risque de lasser et de paraître monomaniaque, ce "tout va bien mais" met l'accent sur l'importance de constituer des institutions européennes qui fonctionnent, donc de l'aberration du non au référendum et des dégâts qu'il a provoqués et de l'urgence qu'il y a à redresser la situation par un moyen ou par un autre. ![]() |
|
Nazdeb 16/06/2005 10:48 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
(Henry) "l'importance de constituer des institutions européennes qui fonctionnent" Tout à fait d'accord avec ça. (Henry) "donc de l'aberration du non au référendum" Erreur monomaniaque et obsessionnelle qui fait confondre la question "L'Europe politique oui ou non" avec la vraie question du référendum "Ce traité-là oui ou non" (j'ai l'impression d'avoir déjà écrit ça quelques dizaines de fois). Notons qu'Alexadler a aussi dit que l'Europe souffre aujourd'hui d'un ver introduit dans le fruit, avec dans le rôle du ver le Royaume-Uni de Tony Blair dont il - Alexalder - a déploré implicitement le tropisme atlantique. Sans un tel ver, qui d'ailleurs est parvenu à se glisser jusque dans la constitution (Otan), nous aurions peut-être eu un meilleur projet de constitution et le oui serait peut-être passé. C'est bien beau de faire une constitution, mais il faut voir d'abord avec qui... ![]() |
|
casse-croûte 16/06/2005 13:16 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Comme henry se contente de répéter la même chose sans tenir compte de ce qu'on lui répond, je renvoie à mon post du 13/06/2005 à 12H43. J'aurais pu vous faire l'injure de le paraphraser pour faire croire que j'ai qqchose de nouveau à dire. C'est que tu fais, henry, et c'est ce qui explique l'évolution très circulaires de ce fil, entre autres ... |
|
guydufau 16/06/2005 14:49 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Le grand mamamouchi semble avoir été apprécié ce matin ! A-t-il été bien entendu ? "A la suite du référendum(1)l'Europe continentale est face à une Angletterre sans projet...les possibilités de relance de l'économie sont considérables...il suffirait d'un coup de talon dans la piscine...on a des potentialités énormes..." Mais il y a -la faiblesse de l'exécutif -la faiblesse de l'Etat -la faiblesse de la Commission européenne -l'investissement en perdition -la puissance du nationalisme et de la xénophobie "On est pas à la veille de l'hitlérisme, mais devant des troubles et des convultions", une Allemagne dévastée par des prix qui baissent, une épargne, alimentée par la peur, qui augmente, une France avec une polarisation des extrêmes et un centre qui a explosé... (1)Tout par du résultat de ce référendum. |
|
guydufau 19/06/2005 10:57 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
(1)Tout part du résultat du référendum, bien sûr Vendredi I0 juin, Alexandre Adler avait promis pour la semaine suivante de traiter de la crise bolivienne. Promesse non tenue puisque lundi 12,sa chronique avait pour sujet la libération des otages, dont"je ne sais pas comment elle a été libérée", le 14, c'était les élections iraniennes...la semaine passa sans chronique sur la crise bolivienne. Un peuple qui, utilisant le pouvoir de la rue, jette son président, n'est pas fait pour inspirer le grand mamamouchi. |
|
paul 23/06/2005 09:09 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Tony Blair peut faire "sauter l'Europe" !!!!!!!!!!!! Non, Alexandre tu déconnes complètement. Mais tu es fort du point de vue médiatique car c'est le seul message que tu as voulu faire passer dans ta chronique de ce matin qui ressemblait à un patchwork de questions secondaires auxquelles tu sais, comme d'habitude, donner des dimensions stylistiques shakespeariennes. "Faire sauter l'Europe" : oui, de joie, et la standing ovation de ce matin pour applaudir le discours de Juncker nous est la première preuve que la crise (médiatiquement mise en scène) donne ses premiers bons fruits : la vieille Europe, celle des fondateurs, dit merde à Wellington, et non pas comme dernier quarré condamné, mais comme puissance qui n'a jamais compté sur l'îlot prétentieux qui n'a d'autre puissance que son cousinage avec l'Amérique. Mais voyons donc ce que dit le Financial Times ce matin. A tout à l'heure ! Déjà de retour ! il n'y a rien à la Une de FT sur les aventures du petit Tony, seulement un article de fond annoncé en quarantième page (payante, c'est à dire que je ne peux pas vous en faire l'analyse), mais il y a ce résumé :"Blair devra d'abord démontrer comment il va positionner son pays par rapport à l'Europe que d'expliquer ce qu'il va changer en Europe elle-même". C'est clair, non ? La City reste sur sa position europhile et préfère ignorer les bêtises de son Premier Ministre et de ceux qu'il représente dans le pays. Alors Henry ? Tu commences à me croire lorsque je balaye d'une main tout ce catastrophisme que tu contribues à étaler dans ce Forum. Non, je ne pense pas, tu es trop convaincu comme Slama que la France et l'Europe continentale sont au bord de la faillite totale, de la pauvreté réelle et tangible, même si le Maire de Paris continue de consacrer des milliards à préparer des Jeux Olympiques fantasmatiques et le gouvernement des millions pour faire la propagande de sa non-politique. Ce qui me réjouit par ailleurs, c'est que le futur leader de l'extrême droite, Sarkozy, se soit vu contraint de tomber le masque à la grande hilarité des bancs de gauche, hilarité tempérée par l'angoisse de gens conscients de la gravité des intentions du ministre de l'intérieur. Mais c'est bien, très positif de voir les choses s'accélérer, en fait Sarkozy prépare déjà sa sortie du gouvernement qui pourrait avoir lieu beaucoup plus vite que prévue car Chirac n'est pas un imbécile lorsqu'il s'agit de son avenir politique. Voir son pire ennemi mettre la main sur un électorat (le FN) qui lui échappe depuis des lustres est inacceptable et il ne le laissera pas se servir de la puissance policière pour y arriver. Villepin aussi devrait réfléchir à son avenir immédiat, car il a tellement déconné dès le début que Borloo s'arrache les cheveux pour tenter de trouver une solution pour faire passer ses "ordonnances" sans mettre la France à feu et à sang. Je pense que Chirac va bientôt se souvenir que la meilleur saison de ses mandats était celui da la cohabitation avec Jospin, où sa popularité restait raisonnablement stable et nullement vexatoire comme celle dont il souffre aujourd'hui. Comme quoi on ne peut plus détacher les crises européennes des crises nationales, excellent signe d'une politisation réelle de notre continent. Pour en revenir à Blair, disons d'une manière certes un peu cavalière mais le moment est venu de parler vrai, nous assistons à la revanche de Waterloo. Cette fois la perfidie et les quelques trois ou quatre pays complices ne suffiront plus à démolir le modèle républicain français, et, last but nos least, la Gauche européenne est déjà penchée sur son baptistère pour recevoir la grâce et son identité. Tenez je fais un pari : le PDS (ex-parti communiste allemand) empiètera lourdement sur l'électorat SPD et en France la SFIO de Monsieur Hollande peut déjà préparer ses funérailles. Allez et multipliez ! Signé : Le plombier français, grand spécialiste de la robinetterie européenne. Pavelski Blairophobsky. |
|
Henry Faÿ 30/06/2005 09:14 |
pourquoi Gerhard Schröder jette l'éponge |
![]() Alexandre Adler commente la décision de Gerhard Schröder de provoquer des élections anticipées qu'il a toutes les chances, c'est le cas de le dire, de perdre. Le chancelier (c'est ainsi qu'Alexandre Adler voit les choses) a fait une partie du boulot, le boulot, c'est de démanteler l'Etat providence. Il ne peut pas aller plus loin. Son parti, le SPD n'y résisterait pas. À la CDU de s'y colleter. Gerhard Schröder "ne veut plus entendre parler des Verts". Il semble pourtant que Joshka Fischer ait fait assez bonne figure comme Ministre des Affaires Etrangères. Tout ce que fait Gerhard Schröder suscite l'admiration du commentateur. Il reconnaît au Chancelier des qualités "d'homme d'Etat", il loue sa lucidité, sa capacité d'action. Il le félicite de considérer que "l'alternance n'est pas un drame". ![]() |
|
paul 30/06/2005 13:21 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
Oui, j'ai écouté ce délire inspiré et je me demande même s'il se trompe tellement ? Or, on peut interpréter le comportement du Chancelier tout à fait différemment : la vérité que semble déceler Adler pourrait être en fait ce que Schröder veut faire passer avant de nouvelles élections, de manière à ce que les Allemands ne puissent pas se tromper sur ce qui les attend. En Allemagne le vent tourne parfois brusquement et Verts ou pas, c'est en définitive l'électorat qui compte. La seule inconnue, dont Adler ne souffle pas un mot, est le PDS et l'attitude de Schröder vis à vis de ce parti, de même que de l'aile Lafontaine du SPD qui pourrait fédérer le gros de la gauche allemande. Imaginons un instant que : SPD + Verts + PDS + Divers = 54 %, peut-on imaginer que Schröder laisserait passer l'occasion d'une telle alliance ? Merkel obligée de gouverner avec 46% et encore si les libéraux veulent bien se mouiller, ce qui n'est pas sûr, il y a trop de compte à régler avec la CDU-CSU. Ce qu'on peut dire c'est qu'en effet, le Chancelier fonce tête-baissée, mais de là à en conclure aux enflûres de AA, il y a de la marge. En tout cas je ne peux pas m'empêcher de renifler une odeur de Weimar, d'une situation jamais vécue depuis Adenauer, pas comparable à celle de Schmidt qui bénéficiait encore de la fantastique prospérité allemande comparée au reste de l'Europe. Bof, on verra bien, attentivement, car c'est vital pour nous. A ciao Paul |
|
Henry Faÿ 01/07/2005 11:07 |
les allemands ont conscience des dangers |
![]() Je ne vois pas ce que cette analyse d'Alexandre Adler a de délirant. Sous une forme très raccourcie, elle va droit au but pour décrire la situation actuelle de la République Fédérale et si on l'accepte, cela voudrait dire que les dirigeants allemands et sans doute une grande partie de l'opinion, ont une conscience aiguë que leur Etat industriel auquel ils doivent tout est devenu un colosse aux pieds d'argile, qui pourrait bien partir en petits morceaux devant la concurrence de ces fameux "pays émergents", Chine et autres, que le temps des mesures sévères est venu et ils adoptent à l'occasion les attitudes volontiers moralisatrices qu'on leur connaît. Aile Lafontaine (un peu l'équivalent chez nous des npartisans du non de gauche) + Verts + anciens communistes est-ce que cela ferait une alternative un tant soit peu crédible face à la situation économique présente et assez cohérente politiquement? Non, bien entendu, c'est pourquoi on peut écarter cette hypothèse qui n'a d'existence qu'arithmétique. Ce qu'on voit, c'est que les Allemands ont une conscience plus vive que nous des dangers qui nous menacent, ils se réveillent un peu plus tôt que nous. ![]() |
|
Henry Faÿ 01/07/2005 11:26 |
correction |
moralisatrices; j'aurais dû dire morales. ![]() |
|
paul 01/07/2005 15:39 |
re : chronique d'Alexandre Adler |
J'avais écrit "délire inspiré".. Je ne souscris évidemment pas à ton analyse, et je continue de suivre heure par heure ce qui se passe à Berlin. Le Président du Bund est très ennuyé, il doit prendre une décision dont il ne connaît pas les ressorts : soit autoriser les élections anticipées, ce que souhaite Schröder et pas du tout pour les perdre, ou bien y mettre son veto. Comme il est de la tendance CDU, il fera ce que Merkel lui dira de faire, mais je crains qu'elle ne sache elle-même pas dans quel piège l'attire le Chancelier, sinon celui auquel je fais allusion plus haut. D'ailleurs en écoutant les différents dirigeants des Länder de droite, j'ai l'impression qu'il a touché juste : la droite ne peut pas cacher qu'elle prépare une pilule très amère pour les classes moyennes et l'Allemagne "d'en-bas". Tu sembles compter sur une "maturité" bien illusoire, incompréhensible. Mets-toi à la place d'un chômeur qui s'entend dire qu'il n'aura plus ni travail ni indemnités (ce que Merkel ne cache pas non plus), sans parler des retraités, des malades etc... Non, Schröder est un homme courageux et lucide : il demande au peuple de trancher sur sa politique et pas par tactique électoraliste. D'ailleurs le SPD est reparti en campagne avant même qu'il ne sache si ces élections vont avoir lieu puisque le président peut contraintre le Chancelier à finir son mandat... En revanche, si une telle chose devait se produire, alors nous verrions le SPD sortir de sa poche une toute autre politique, déjà prête dans les slogans de la campagne : elle sera à gauche toute, et la Finance devra y aller de sa poche, quels que soient les risques, risques que quelques Européens sont prêts à partager. N'oublie jamais que la partie qui se joue n'est pas intra-européenne, mais transatlantique. On va voir si les spin-doctors de Bush vont être à la hauteur pour conseiller Angela. Mais je crains qu'ils ne soient comme d'habitude de grands incompétents. S'ils ne l'étaient pas, nous n'aurions pas d'Euro. Je pense que le premier symptôme du changement de politique sera la réconciliation de Schröder et de Lafontaine, si... A plus, je suis l'affaire de très près. Paul |
|
Retour à la liste des messages |