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Henry Fay 11/04/2005 20:51 |
La constitution europeenne Yes or No (2) |
Suite des fils (2) http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=15 506 et (1) http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=85 43 |
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dom 11/04/2005 21:36 |
recopié de l'autre côté |
"La pédagogie démocratique élémentaire commande de répondre à la question qu'on vous pose, et non à celui qui vous la pose", ajoute-t-il. http://aolinfo.aol.fr/article.jsp?id=10164050 |
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Laurent Nadot 11/04/2005 21:37 |
Ce scrutin est loufoque à tous points de vue |
Entièrement d'accord avec Josep Borell, qui en outre a bien vu qu'en France les deux populismes (droite et gauche) se donnent la main, cette fois contre ce traité. Le malaise européen c'est aussi cette alliance entre les extrêmes. Comme il le dit justement, il y a en France plusieurs NON. Les ajouter sera une des folies de ce scrutin. Le NON majoritaire (contre l'europe pas assez sociale et trop libérale) me semble une niaiserie incommensurable je suis désolé d'écrire çà Vile tocque. Néanmoins il y a une minorité de NON, celui des gens qui ne se font pas passer pour des experts de la politique, ceux qui n'outrepassent pas leurs compétences et ne veulent se prononcer que sur un texte clair ou à défaut un projet clair. Au moins pour Maastricht, Mitterrand avait transformé un texte illisible en projet clair : une monnaie unique. Ceux qui vont faire capoter cette constitution pour torpiller le gouvernement et tendre une fois de plus la sébille, n'auront que leurs yeux pour pleurer en 2008 quand un projet peut être encore plus libéral mais bref et lisible sera entériné. D'ici là, on s'achemine pour un vote insensé qui va, selon moi, dans le bon sens. Notre nation marche donc elle aussi sur la tête. Mais rassure-toi Dom ça n'est qu'une question d'années. Moi qui refuse d'amalgamer mon NON à celui des tendeurs de sébille, en 2008 je me marrerai bien... On ouvrira le Pommard envoyé par le dragon Mumu à la fin 2003... Laurent ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------(pour reprise des débats ici) |
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Louise 11/04/2005 22:41 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Non, pas du tout d'accord avec ce Monsieur Borrel, autour de moi ça discute fort de la Constitution, en famille avec les amis et nous ne parlons jamais de Raffarin ,de Chirac ou de Hollande. La question c'est l'Union Européenne et de quelle stratégie pour l'Europe chacun souhaite? Et bien souvent les "Ouistes" et les "Nonstes" sont d'accord pour une Union Européenne forte, mais comment la construire ? Et le plus souvent, tous s'entendent contre les professionnels politiques; les politiques qui appellent au "oui" donnent envie de voter "non" et ceux qui appellent au "Non" donnent envie de voter"oui". |
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vile toque 11/04/2005 23:04 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
<< Entièrement d'accord avec Josep Borell, qui en outre a bien vu qu'en France les deux populismes (droite et gauche) se donnent la main, cette fois contre ce traité.>> Ce monsieur Borell me parait un parfait crétin : je ne me sens absolument pas populiste (je ne suis ni au FN, ni à la LCR) en refusant de signer un contrat illisible de 800 pages et un cheque en blanc à M. Josep Borell. Les gens comme Borell, on sent qu'ils rêvent de supprimer le droit de vote parce que le peuple leur parait trop bête. On sent aussi que ce sont des escrocs car ils n'ont rien à dire de détaillé sur le traité. Seul le camp du non s'est mis à le decortiquer : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/index.htm |
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Laurent Nadot 12/04/2005 12:06 |
l'atelier de tryphon |
Où en est-on des intentions de vote ?? Guy avait entrepris de nous donner les chiffres au quotidien, autant sur DDFC c'était polluant, autant ici ça serait de bon gout. Pour une fois ça ferait du cop-coll utile. L. |
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guydufau 12/04/2005 17:18 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Casse-croute a écrit, sur le forum rouge : NConcernant http://etienne.chouard.free.fr/Europe/ j'ai une remarque : je le cite " (...) pas de politique industrielle (interdiction de toute entrave à la concurrence, donc interdiction d’aider certains acteurs nationaux)." Ca n'est pas rigoureusement vrai. La constitution empêche les états membre d'aider certains acteurs nationaux. Mais elle ne l'empêche pas à l'union elle-même, comme c'est le cas actuellement. La PAC bien sûr, mais aussi beaucoup d'aides pour relancer des régions en difficulté. -Non, Casse-croute, Chouard a raison, un Etat qui finance un projet participe à de la "concurrence faussée" et c'est interdit. Ton exemple de la PAC est une exception : il est financé par le bubget de l'Union européenne, qui est une misère : 1,1% du PIB de l'Europe. La France et l'Allemagne veulent encore le réduire. Ce budget, la PAC (politique agricole commune) absorbe 42%. Que reste-t-il pour financer un projet ? Enfin, les aides de l'Europe pour aider des pays,tels la Grèce et le Portugal, c'est de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, ce projet de constitution a balayé tout cà. |
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vile toque 12/04/2005 17:43 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je me demande dans quelle mesure l'adhesion récente et simultanée de 10 pays pauvres ne va pas faire imploser l'Europe sociale que nous avons connu |
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guydufau 12/04/2005 17:53 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ce Borel, président du parlement européen parle de plusieurs NON, mais il y en a que deux, celui des souverainistes et celui de ceux qui veulent une autre Europe. Quant au OUI, il y en a tellement qu'il est facile de s'en moquer : Tous les partis politiques et les syndicats dignes de ce nom sont pour le OUI. Le parti socialiste est pour un OUI de gauche. L'UMP est pour un OUI de droite. L'UDF est pour un OUI de droite, mais moins. Les verts sont pour un OUI écologiste. Le MEDEF est pour un OUI patronal. Et enfin la CFDT est pour un OUI patronal, mais moins. Il y a au total, clairement, un OUI pour tout le monde, c'est trop cool ! Par ailleurs, concernant les espagnols, ils ont été très nombreux à s'abstenir, et leur gouvernement ne leur ont distribuer pour voter qu'une petite partie de cette constitution. Le peuple français n'a pas besoin de ses leçons. |
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Louise 12/04/2005 22:53 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Merci le portail des copains: http://aixtal.blogspot.com/2005/04/texte-naviguez-dans-la-co nstitution.html On tape un nom, et cela nous donne toutes les occurences dans la constitutions, le Monsieur qui a fait ça s'appelle Jean Véronis. ![]() Voilà pour la radiodiffusion, c'est tout sauf clair ! ======================================================= "27. PROTOCOLE SUR LE SYSTÈME DE RADIODIFFUSION PUBLIQUE DANS LES ÉTATS MEMBRES LES HAUTES PARTIES CONTRACTANTES, CONSIDÉRANT que la radiodiffusion de service public dans les États membres est directement liée aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de chaque société ainsi qu'à la nécessité de préserver le pluralisme dans les médias, SONT CONVENUES des dispositions interprétatives ci-après, qui sont annexées au traité établissant une Constitution pour l'Europe: Article unique Les dispositions de la Constitution sont sans préjudice de la compétence des États membres de pourvoir au financement du service public de radiodiffusion dans la mesure où ce financement est accordé aux organismes de radiodiffusion aux fins de l'accomplissement de la mission de service public telle qu'elle a été conférée, définie et organisée par chaque État membre et dans la mesure où ce financement n'altère pas les conditions des échanges et de la concurrence dans l'Union dans une mesure qui serait contraire à l'intérêt commun, étant entendu que la réalisation du mandat de ce service public doit être prise en compte." |
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dom 13/04/2005 00:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Par ailleurs, concernant les espagnols, ils ont été très nombreux à s'abstenir, et leur gouvernement ne leur ont distribuer pour voter qu'une petite partie de cette constitution. Par ce que tu crois que tu vas faire salle comble le 30 mai? le grand vainqueur de toute les éléction est l'abstentioniste, sale temps pour le gardon ce dimanche. |
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Sganarelle 13/04/2005 00:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Et voilà pourquoi votre fille est muette |
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Lauretn Nadot 13/04/2005 09:14 |
L'article 27, exemplaire |
Pourquoi cette constitution n'est pas acceptable : par son esprit et sa forme, bien avant les problèmes de contenu. Cet article 27 est en soi une loi, il devrait donc être voté en soi par un parlement. Sa seule existence monter qu'il est urgent de refuser ce package de lois, ce tout ou rien, acceptable seulement pour une constitution succincte. Comme bien des lois, 27 est déjà sujet à interprétation des juges en cas de conflit. Impossible de savoir si c'est l'espace international Européen ou les espaces intranationaux qui sont concernés. Rien que ça ça change tout. 27 feint de laisser leur autorité aux états-membres sous réserve qu'ils n'abusent point des financements aux radios du service public. Mais comment seront fixés les limites de l'abus ? Eh oui, ça sera aux juges de trancher. Voila bien un texte corporatiste, qui rend indispensable tout un collège de juges. Bonjour le gonflement bureaucratique. De plus, 27 est auto-contradictoire : il maintient à la fois le respect de la concurrence, et la réalisation du service public. Que faire alors pour France Inter et France Musique ? Bah les états seront souverains dit-il. Sauf que les plaignants iront porter leurs revendications devant le tribunal de l'Europe. Puisqu'il y a l'article 27. Enfin non, 27 n'existera pas, puisque le Non va l'emporter. Mais enfin il y aura plus tard une loi équivalente, et probablement rédigée de façon assez semblable. Donc ça ne change rien sur le fond à terme. Allez (comme dirait Nick), pour finir un pitit coup de parano. 27 renforce surtout l'impression qu'avec l'Union : - soit on nous fabrique à plaisir une Usine à gaz. Qui est ce "on" ? Eh bin, les gaziers bien sur : c'est l'apparition d'un nouveau corporatisme. Celui des fonctionnaires & magistrats du niveau européens. Il est trop tard pour étouffer dans l'oeuf cette nouvelle corporation. M'est avis qu'on n'a pas fini de les trainer, eux et leurs carrioles de règlements, lois, constitutions, etc... - soit ce traité a été volontairement confié par des politiciens retors à des rédacteurs fous dirigés par un gâteux, afin non pas d'être voté, mais d'être refusé. Et alors, à qui profite ce coup ? On s'y paume, hein ? LN |
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casse-croûte 13/04/2005 10:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Allez laurent, dis le nous que tu dis non à cette constitution parcequ'il y a trop de pages et qu'elle n'est pas assez libérale. Je suis finalement bien d'accord. Le nombre de pages, c'est un peu scandaleux. Et le fait qu'elle soit pas assez libérale, je suis d'accord aussi. En fait, soit elle l'est trop, soit elle ne l'est pas assez. En tout cas je compte sur la concurrence pour faire des radios culturelles. C'est un secteur abandonné par France Culture, et je m'étonne qu'aucune radio privée ne se soit engouffrée dans la brèche. |
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Laurent Nadot 13/04/2005 10:21 |
réponse à ci-dessus |
Mais je l'ai déjà écrit plusieurs fois, que ce sont les premiers arguments qui me feraient voter non (si je votais) : une constitution est un texte concis, clair, et général. Je n'arrête pas de le dire. Pour le reste, je ne pratique ni le pro ni l'anti-libéralisme, je laisse le prêt-à-penser à Gorbel Lionel et Guy, ce trio (dont deux me sont assez sympathiques) me permettant de balayer le spectre entre 2 extrêmes et en passant par un indéterminé. Je suis bien sur moi aussi partisan et client potentiel de la radio culturelle privée, mais je ne suis pas certain de la viabilité du projet. Pourtant, dans une France se détournant du tout-divertissement et soucieux de réflexion, la radio viendrait avantageusement remplacer la télé et stimuler la nourriture livresque (l'actuel recul de la lecture n'est ni une fatalité ni une fin). Sauf que j'aimerais bien en savoir plus sur le prix de l'abonnement : ça sera surement moins cher que Canal+ à sa création, et quelque chose me dit que sans le foot et les films de cul (produits peu radiophoniques au moins pour le second), yaura moins de clients... LN |
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dom 13/04/2005 11:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
radio culturelle privée? faudrait il encore trouver les mecenes. si c'est pour faire le même yaourt sociologique de bas étage que FC. lire a l'ecran, cela ne te viens pas a l'idée vu le nombre de sites culturels et animés par des passionnés qui fleurissent sur le net, en plus c'est gratuit, je pense sincerment que la société change et que le papier a vecu, la revolution Web est la, elle était annoncée et 4 editeurs se raccrochent au passé, encore une fois pourquoi je payerai ce que je peu avoir gratuit, rien a battre des auteurs du moment pour subir Pivot et ses emmissions chiante comme la pluie ou tout le monde se gargarise sur des morceaux de pensées ou un extrait d'explication de texte tordu, expliquer c'est deja orienter avons nous réellement besoins de répétiteurs a la solde de maison d'editions pour interpreter ce qui ressemble toujours a une table de Mendeleiv, a savoir auteur de gauche yaourt miserabiliste sur fond de crise, auteur de droite yaourt economique sur fond de crise, y a t il un poete dans la salle apparement non,enfin bref tu as tout gagné si ton roman est adapté par C+. dans l'instant je vote oui a cette constitution parceque aucune demonstration convainquante du non ne m'est apparue. apres avoir relu cette lettre se referant a Montesqieu je prefere tout compte fait Condorcet. |
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guydufau 13/04/2005 11:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ce projet de constitution serait issu de la matière grise française, principalement, c'est pour cela qu'utilisant l'étude de Jean Véronis, le mot FRATERNITE est cité zéro fois, comme le mot LAICITE. Le mot SALAIRE n'est cité -2 fois- que pour indiquer que les fonctionnaires et autres agents de l'Union européenne ne pourront être imposés uniquement que par l'Union. C'est qu'il ne fallait pas manquer l'occasion de donner un coup de pouce au dumping fiscal. A la liste des OUI de toutes origines, il faut ajouter des ouistes venant du NON, afin de préserver ce bazar qu'est le Parti socialiste. |
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casse-croûte 13/04/2005 11:22 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Art 27 : "(...) dans la mesure où ce financement n'altère pas les conditions des échanges et de la concurrence dans l'Union dans unemesure qui serait contraire à l'intérêt commun (...)". Imaginons : Une radio privée belge désire émettre en france, avec un contenu culturel. Elle se plaint de la concurrence de France Culture (enfin si en 2010 FC a un contenu culturel), que décidera-t-on ? C'est effectivement avec des deniers publics que FC concurrencera cette radio, et il suffira qu'on établisse que cette dernière a un contenu satisfaisant l'intérêt commun démocratique de culture pour que le financement public de FC soit considéré comme non conforme à la constitution. Personnellement, jusque là ça ne me gêne pas. Si ensuite le contenu de la radio privée glisse sur qqchose de moins culturel, pour augmenter le nombre d'auditeurs et détenir des espaces publicitaires convoités donc rénumérateurs, la France pourra à nouveau financer une radio, France Culture II. Un cycle peut alors s'enclencher, il ne sera périodiquement pas interdit de financer des France Culture, selon l'estimation de ce qu'on fera sur les radio privées concurrentes. Ca pose le problème de l'installation dans la durée d'une thématique culturelle, mais aussi de son jugement. En tout cas dans un tel contexte, il me paraît impossible d'aboutir à une France Culture différente de celle qu'on critique à longueur de forum rouge. A savoir culture spectacle, intervenants show-biz-analyz, information et directe, et pourquoi pas matches de ligue des champions commentés culturellement. |
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casse-croûte 13/04/2005 11:28 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
dom, tu votes oui parcequ'aucun argument du non ne t'a convaincu ? bizarre, la question n'est pas "etes-vous convaincus par le refus du texte" mais "êtes vous convaincus par le texte ?" Dans ton état de désesrpoir, il vaut peut etre mieux que tu ne votes pas, finalement. |
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Henry Faÿ 13/04/2005 11:46 |
pour ceux qui ne veulent pas comprendre |
<<...la question n'est pas "etes-vous convaincus par le refus du texte" mais "êtes vous convaincus par le texte ?">> La question est plutôt la signification politique de l'acceptation ou du refus du texte, de son opportunité dans la situation présente, mais de cela, personne ne veut tenir compte. ![]() |
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La reine des belges 13/04/2005 12:33 |
Méthodologie du délire chez Guy |
Bien qu'Audran malrey nous ait envoyé un outil utile, je voudrais signaler que les arguments de comptabilité lexicale agités par Guy du Faux sont d'une stupidité incommensurable. Le compte et le décompte des mots absents n'a rien à voir avec les effets négatifs du texte : ce qui est absent c'est au contraire ce dont le texte ne s'occupera pas, donc ce qui sera préservé de la folie réglementaire et/ou des réformes dues à l'intégration. Il faudrait en finir avec cet argument grotesque. Si le texte n'intervient pas, les réglements nationaux et les protections existantes s'appliquent. On en conclut que les porteurs de pantoufles sont les premières victimes des marchands de frousse. Au moins cette affaire a le mérite de mettre en évidence certaines alliances objectives, comme celle du militantisme benêt et de l'industrie du chausson, de mêche pour l'entretien de la connerie nationale. Je me demande quel génie de la propagande a eu l'idée lumineuse de lancer cette mode de l'étude quantitative du texte appliquée au militantisme. Bel effort pour discréditer une méthode par ailleurs estimable. LRDB |
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La reine des belges 13/04/2005 12:37 |
Et la radio dans tout ça |
Pour ce qui est des radios, il ne faudrait pas oublier qu'il y a une gestion nationale des fréquences, et une infrastructure de diffusion hertzienne ? Les réseaux sont nationaux il me semble, et les radios sont linguistiquement limitées. Ca c'est des réalités concrètes résistantes, qui ne seront pas bouleversées par l'intégration juridique de l'Union. Union où la disparité des langues est par ailleurs suffisamment connue. Ca n'est pas les milliers de lignes d'un texte juridique, fut-il délirant ou sensé, qui vont changer sensiblement le caractère national des radios, culturelles ou non. Les radios belge et française peuvent évoluer un peu, mais la radio polonaise détestée par le douanier Guy Du Faux ne risque pas de l'empêcher d'écouter France-culture. LRDB |
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casse-croûte 13/04/2005 14:13 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je prenais une radio belge comme exemple, pour que le débat ne soit pas franco-français, et pour souligner que les belges sont surement les plus à mêmes de faire des radios culturelles, les suisses aussi mais on parle de l'UE. Je rappelle aussi qu'une partie de la belgique parle français... donc l'argument linguistique je vois pas où il intervient. D'autant qu'un groupe de presse provenant d'un pays non francophone peut très bien faire de la radio francophone. Pour ce qui est du hertzien, on peut émettre en france en grandes ondes depuis la belgique (comme du luxembourg ou de monte-carlo...). A moins qu'il n'y ait pas libre circulation des ondes électro-magétiques en europe ? C'est vrai qu'il y a deja des problemes trans-frontaliers avec brouillages et autres conneries en france ... Il n'est pas impossible de créer une radio. Locale et même par extension nationale. Il faut pour cela répondre aux appels d'offre du CSA, http://www.csa.fr/upload/publication/radfm.pdf. Enfin les supports radiophoniques sont maintenant multiples, du web aux radios par câble ou satellite, bientôt les boucles locales hertziennes. |
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pantoufle 13/04/2005 14:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je ne serais pas étonnée de voir apparaître un jour une radio dans le genre Radio Inrocks-Telerama Pour ne pas la concurrencer, France Culture devrait redevenir une radio de création (rêvons un peu!!!) |
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guydufau 13/04/2005 14:50 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Si cette"constitution" est adoptée, la difficulté pour Radio France sera de prouver devant la Commission européenne qu'elle ne fausse pas la concurrence. Si Radio France ne réussit pas cette démonstration, ces jours sont comptés |
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LRDB 13/04/2005 14:58 |
d'ou sort cette foutaise ? |
On peut savoir d'où sort ce fantasme ? De quel think-tank d'idéologues camés au marxisme en BD ? |
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LRDB 13/04/2005 15:17 |
sur la radio en europe |
Réponse à casse-croute : justement, le cas belgique-france est un des seuls où on peut envisager une incidence sur FC. ca n'est donc pas tellement un exemple, mais plutôt un cas particulier. La barrière linguistique est omniprésente en europe sauf dans quelques cas : l'autriche est germanophone ; la belgique est bilingue et donc peut recouper un espace de diffusion hertzienne au nord (NL) ou au sud (France). Pour le reste, la langue reste une barrière, sauf si une radio anglophone arrose toute l'europe. Cela dit on n'en est peut-être pas si loin : dans les facs de nombreux pays d'europe des cours se font déjà en anglais. On organise la circulation des étudiants dans l'Union et dans le monde, avec une réforme ad hoc (dite LMD), mais la seule langue obligatoire en tous cas ici, c'est l'anglais. Il y a donc une incitation effective (voulue ou non je n'en sais rien) à l'anglophonie ou au passage dans le monde anglophone. L'université s'anglophonise progressivement. Jusqu'où et à quel rythme, on verra bien... La radio dans tout ca ? Là au moins la langue est une barrière effective, parce qu'il ne s'agit plus d'emploi ni d'études. Les gens qui restent chez eux ne sont pas près à changer de langue pour recevoir un programme radio. Pour le reste, la libre-circulation des ondes n'est pas tant un problème juridique mais technique : celui du rayon d'action des émetteurs. La belgique est un tout petit territoire, et un cas particulier. On peut bien sur envisager quelques structures communes dont Belgique+ France. Qu'un groupe étranger privé installe une radio francophone, ça me semble possible et même souhaitable (une filiale de la BBC par exemple ?), mais ça se heurtera toujours à la question de la distribution des fréquences sur le territoire, et à la capacité du réseau. Si le texte Européen ne prévoit pas d'harmonisation technologique, il n'y aura pas d'Europe radiophonique. Même si Guy se transforme en douanier des ondes et montre avec sa calculette en plastique lavable et inavalable qu'il y a moins de 2 fois le mot "radio" dans toute le traité constitutionnel, ça n'est pas ça qui va faire arriver demain matin la radio polonaise en modulation de fréquence dans les postes des parisiens, et encore moins dans leurs oreilles. LRDB |
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guydufau 13/04/2005 15:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
A lire http://www.acrimed.org/article1981.html |
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Henry Faÿ 13/04/2005 15:49 |
je me sens un peu moins seul |
Dans le journal de la mi-journée, a été interviouvé un spécialiste des enquêtes d'opinion, un certain Alain Merguier qui a analysé les raisons du non dans l'opinion. Ce qu'il dit rejoint ce que je dis dans ce forum et que personne ne semble lire; je me sens donc un peu moins seul. Alain Merguier dit que ce non n'a rien à voir avec ce qu'on peut trouver dans le texte de la Constitution. Là n'est pas la question. Il n'est donc point besoin d'ergoter sur le contenu de tel ou tel article, tout ce qui a rempli des pages et des pages, très lassantes à lire, de ce forum n'est pas ce qui compte. Il a dit que le non exprimait en fait l'angoisse qu'éprouvent les Français à sauter le pas vers une Europe supra-nationale. Les Français ne sont pas contre l'Europe, ils sont même pour mais la décision d'adhérer à cet ensemble supra-national est si lourde pour eux qu'ils hésitent et demandent à y réfléchir à deux fois. C'est comme avant de se marier, on veut avoir le temps de prendre sa décision. C'est un peu curieux car les français devraient maintenant bien comprendre que les protections apportées par l'Etat Nation sont inopérantes alors que celles apportées par l'Union Européenne ont des chances d'être efficaces. Il a dit qu'il y avait une personne, une seule personne qui faisait campagne pour l'Europe, c'est un américain, c'est Jeremy Rifkin, je suis le seul dans ce forum à l'avoir repéré et cité. Jeremy Rifkin affirme que le rêve européen supplante tranquillement le rêve américain, rien moins, et il dit pourquoi... ![]() |
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guydufau 13/04/2005 16:21 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Autant pour moi, ce lien concerne la grève à Radio France C' est ce qui suit qui concerne ce fil : Publié le lundi 11 avril 2005 Des chiffres qui ont valeur d'indice (pas plus, pas moins) Ils sont accablants... Lors de l'émission "Arrêt sur images" du 10 avril 2005, la séquence consacrée à l'info-chronométrage du mois de mars 2005 (Comptabilisation d'Aurelie Windels, présentée par Perrine Dutreil) proposait les chiffres suivants sur le nombre d'intervenants à la télévision sur le Traité constitutionnel européen entre le 1er janvier et le 31 mars 2005 : Toutes émissions confondues (JT, émissions politiques, émissions de divertissement) - Nombre d'intervenants favorables au NON : 29% - Nombre d'intervenants favorables au OUI : 71% Dans les journaux télévisés - Nombre d'intervenants favorables au NON : 27% - Nombre d'intervenants favorables au OUI : 73% Dans les émissions politiques -> Même répartition pour " Question ouverte" (FR2), "Face à la Une"(TF1), " Le Vrai journal" de Karl Zero (Canal plus) - Nombre d'intervenants favorables au NON : 33% - Nombre d'intervenants favorables au OUI : 67% -" France Europe Express" (FR3) - Nombre d'intervenants favorables au NON : 30% - Nombre d'intervenants favorables au OUI : 70% -> "100 minutes pour convaincre" (FR2) - Nombre d'intervenants favorables au NON : 50% - Nombre d'intervenants favorables au OUI : 50% Dans cette dernière émission, "on a l'impression en revanche d'une grande équité", indiquait Perrine Dutreil qui corrigeait aussitot : "Mais ce n'est qu'une illusion", puisque, précisait-elle, les invités principaux étaient des partisans du OUI (Dominique de Villepin, Dominique Strauss-Kahn...), alors que les partisans du NON n'arrivaient qu'en toute fin d'emission "pour un temps de parole restreint"(Philippe de Villiers, Jean-Pierre Chevénement...). Ces chiffres sont accablants. Encore ne sont-ils que des indices [1]. - Ils ne disent rien des temps de parole et surtout des conditions d'expression des divers protagonistes (Quel était le contexte de chaque intervention ? Quelles questions leur ont été posées ? Quelle etait l'attitude des journalistes ?) - Ils ne prennent pas en compte la place occupée par les chroniqueurs et éditorialistes (Regardez LCI,par exemple...) - Ils sont une "coupe" (certes de trois mois) dans des années de diffusion totalement disproportionnée des opinions politiques aujourd'hui cristallisées dans les arguments favorables au OUI. Désormais, à dater du 4 avril, les chaines de télévision sont invitées à respecter les régles édictées par le CSA qu'un mot, d'une imprécision toute jésuitique, suffit à résumer : "équité" [2]. Il est possible - mais pas sûr - qu'un certain "équilibre" soit désormais respecté, du moins en ce qui concerne le nombre et les temps de parole des intervenants. Mais faudra-t-il oublier, une fois l'élection passee (comme après des mobilisations sociales de 1995 et de 2003, par exemple) que le pluralisme pratiqué par les médias dominants cultive, en régle générale, une diversité à sens unique ? La vigilance s'impose, mais pas seulement par gros temps. [1] Le souligner n'est en rien une critique d' "Arrêt sur images" sur ce point... [2] Nous reviendrons ultérieurement sur les contorsions du CSA Source Acrimed |
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casse-croûte 13/04/2005 16:25 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry, tu n'es pas le seul a l'avoir repéré, mais je trouve que ce qu'il dit est navrant de naïveté. Mais après, il est bien gentil ce monsieur. Quant à supplanter le rêve américain, personnellement je pense que c'est possible. Par contre, pour moi, le projet européen porté par cette constitution ne présente pas une alternative au modèle américain, mais plutôt une transposition locale. L'idée d'un espace de libre-échange protégé et comportant des pays en développement n'est pas alternative au modèle américain. C'est en partie ce que font les USA avec le monde entier, et entièrement avec l'ALENA. On peut noter que ce type d'union est à l'étude avec la chine, le japon, la corée, peut etre l'australie etc ... Voilà, penser que cette pluri-polarité propose une alternative, c'est aller un peu vite. Je pense qu'il s'agit de proposer du rêve américain localement. On propose aux 10 nouveaux arrivants de vivre à "l'occidentale", avec à terme beaucoup de consommation. Pour les pays fondateurs ayant effectué pas mal de transitions industrielles, la vieille europe, il s'agit de se réserver des marchés émergents pour écouler des produits manufacturés, grâce au protectionnisme entourant l'UE. Produits manufacturés dont les nouveaux entrants vont rapidement consommer massivement, ce qui va assurer un peu de croissance. Tout le monde est content, donc, et on pourrait même sortir du chômage de masse si on s'y prend pas comme des brêles (à voir donc). Mais de là à dire que ça n'est pas le modèle américain ... je crois qu'il n'y a pas que rifkin qui y croit mais presque. En tout cas il y a de bons camelots pour le vendre, ce rêve. Depuis au moins la chute du mur, on vend ce rêve aux anciens pays de l'union soviétique. Bolkenstein par exemple vend ce rêve au plombier polonais. Je ne vois pas quelle est la différence avec l'american dream pour les immigrants aux états unis. |
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casse-croûte 13/04/2005 16:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
PS : sur la citation de guy, je ne comprends pas on parle de décompte sur une rubrique appelée info-chronométrage ? si il s'était agi de chronométrage, on aurait vu ces disparités de temps de parole Autre chose : il faut tenir compte du fait que certains partisans du OUI ont en réalité un impact très efficace pour le NON et inversement, comme hier soir sur France Europe Express, avec Barnier et Chevènement. Je ne sais vraiment pas comment de si pitoyables interventions peuvent être inscrites pour le compte de l'un ou l'autre des camps ... |
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guydufau 13/04/2005 17:46 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
L'article de Michel Barnier dans le Monde il y a quelques jours, était très contre productif. Il faut bien l'avouer, les nonistes sont aidés chaque fois que l'équipe à Raffarin intervient. Quel sera l'effet du numéro Chirac, demain à TF1 ? Les ouistes peuvent se faire du souci ! Ton PS, Casse-croûte est bizarre : la rublique info-chronométrage se borne à chiffrer les temps de parole, c'est tout, et les chiffres sont donnés. A Henry : L'étude de ce Merguier a été faite début mars, à ce moment le OUI était majoritaire.Il a indiqué que son enquète était sur l'"hésitation", d'où sa comparaison avec la décision de se marier. Il a laissé le journaliste présenter son enquète ainsi :" le NON est devenu l'acte fort, quant au OUI c'est le laisser aller". L'histoire "du rêve américain" pour les pays entrants est plutôt tirée par les cheveux. Est ce que le Mexique est en meilleure situation après avoir signé un accord, sur une base égalitaire, avec les USA ? La réponse est non. L'Europe n'est plus celle qui a aidé la Grèce, le Portugal et même l'Espagne. Ces temps là sont révolus. Si cette "constitution" fait penser à l'Amérique,c'est négativement, car elle intègre l'Europe à l'OTAN et elle recommande aux Etats de l'Union un effort d'armement (article I-41 et I-43,3). |
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casse-croûte 13/04/2005 17:49 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Non guy, si on arrive à un résultat 50-50 et qu'on nuance en disant que les 50% du non ont eu moins de temps, c'est qu'en fait comme tu le dis dans ton quote, c'est le nombre d'intervenants qui est compté. " (...) proposait les chiffres suivants sur le nombre d'intervenants à la télévision sur le Traité (...)". |
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casse-croûte 13/04/2005 17:51 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Et je ne sais pas si le mexique est en meilleure situation économique qu'avant l'ALENA. Je parlais du rêve, mais pas de sa réalisation. Personne n'a jamais affirmé que le rêve américain se réalisait à coup sûr. |
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Henry Faÿ 13/04/2005 17:58 |
qui est le plus naïf? |
<<Henry, tu n'es pas le seul a l'avoir repéré, mais je trouve que ce qu'il dit est navrant de naïveté. Mais après, il est bien gentil ce monsieur. Quant à supplanter le rêve américain, personnellement je pense que c'est possible. Par contre, pour moi, le projet européen porté par cette constitution ne présente pas une alternative au modèle américain, mais plutôt une transposition locale. L'idée d'un espace de libre-échange protégé et comportant des pays en développement n'est pas alternative au modèle américain. C'est en partie ce que font les USA avec le monde entier, et entièrement avec l'ALENA. On peut noter que ce type d'union est à l'étude avec la chine, le japon, la corée, peut etre l'australie etc ... Voilà, penser que cette pluri-polarité propose une alternative, c'est aller un peu vite. Je pense qu'il s'agit de proposer du rêve américain localement. On propose aux 10 nouveaux arrivants de vivre ************************************************ à "l'occidentale", avec à terme beaucoup de consommation. **************************************************** (exact) Pour les pays fondateurs ayant effectué pas mal de transitions industrielles, la vieille europe, il s'agit de se réserver des marchés émergents pour écouler des produits manufacturés, grâce au protectionnisme entourant l'UE. Produits manufacturés dont les nouveaux entrants vont rapidement consommer massivement, ce qui va assurer un peu de croissance. Tout le monde est content, donc, et on pourrait même sortir du chômage de masse si on s'y prend pas comme des brêles (à voir donc). Mais de là à dire que ça n'est pas le modèle américain ... je crois qu'il n'y a pas que rifkin qui y croit mais presque. En tout cas il y a de bons camelots pour le vendre, ce rêve. Depuis au moins la chute du mur, on vend ce rêve aux anciens pays de l'union soviétique. Bolkenstein par exemple vend ce rêve au plombier polonais. Je ne vois pas quelle est la différence avec l'american dream pour les immigrants aux états unis.>> ------------------------------------------------------- Ce qui serait vraiment, vraiment trop naïf, c'est de proposer autre chose et de croire que ça pourrait marcher. Je crois qu'il y a des participants de ce forum qui sont dans ce trip là mais ils sont d'une naïveté à tomber à la renverse. Tout ce que cherchent les hommes du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest, des plaines, des montagnes, des plateaux, des collines, des forêts, des villes, des champs, c'est avoir un meilleur niveau de vie, ********************************* ou si on veut d'avoir du fric. C'est ce que j'ai sans surprise constaté partout où je suis passé. C'est vrai que quand on lit Jeremy Rifkin, on le trouve assez productiviste à l'américaine, il raisonne en économiste il dit voila ce que vous devez faire pour que l'éconnomie soit dynamique, il parle de grand marché, d'intégration économique mais cela prouve, justement que de ce point de vue, il n'est pas naïf comme le sont w, x, y et z qui interviennent régulièrement sur ce forum et qui, bien tranquille avec leur salaire qui tombe régulièrement et qu'ils défendront avec acharnement et ils ont bien raison, croient que les belles idées écolos de vivre d'amour et d'eau fraîche peuvent convaincre plus de 1% de la population. Pour plus de précision, je vais aller rechercher ce que Jeremy Rifkin dit de l'Europe, ce n'est pas si naïf que ça mais je ne suis pas son disciple, s'il y a chez lui une part de naïveté, je veux bien l'admettre. ![]() |
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Nazdeb 13/04/2005 18:32 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
1. Rifkin 2. Signification politique du refus 3. Analyse Mergier 1. Rifkin est comme son titre le suggère un "rêveur", il fantasme (tout comme il a pu fantasmer la "fin du travail", ce qui revient à ne pas beaucoup comprendre les moteurs actuels de la société) il fantasme un futur européen qui ne correspond pas à celui qui se construit et se dessine actuellement. C'est un mot magique qui lui sert à conjurer la domination de la société nord-américaine, ce dont il a peut-être besoin pour ne pas déprimer. Mais pour que l'Europe qu'il projette dans ses visions puisse se réaliser un jour, il faudrait passer d'abord par de profonds bouleversements de la façon dont elle se construit, car nous ne sommes vraiment pas sur le chemin qu'il croit. (Le rejet du traité constitutionnel aurait d'ailleurs tout le profil d'un premier de tels hypothétiques bouleversement) 2. (Henry) "La question est plutôt la signification politique de l'acceptation ou du refus du texte, de son opportunité dans la situation présente, mais de cela, personne ne veut tenir compte." On en a souvent tenu compte ici et on l'a même expliqué, oh, juste quelques dizaines de fois. Refuser de signer un contrat d'achat d'une belle maison parce que ce contrat comporte des clauses inacceptables ne veut pas dire qu'on trouve que la maison est moche. Est-ce compréhensible ? C. Pour l'nalyse d'Alain Mergier (pas Merguier), du cabinet d'experts Wei, voir dans La Croix d'aujourd'hui. On y apprend que le choix du non serait "réfléchi, pesé, logique" (moi même je ne suis jamais allé jusque-là !), ou encore que nombre de personnes interrogées suspectent l'Europe "d'être porteuse d'un modèle libéral que la Constitution imposera comme unique mode de fonctionnement", ce qui justement est plutôt le cas dans le traité. (Henry) "C'est un peu curieux car les français devraient maintenant bien comprendre que les protections apportées par l'Etat Nation sont inopérantes alors que celles apportées par l'Union Européenne ont des chances d'être efficaces." N'importe quoi !! La protection de leur emploi n'est pas jugée inopérante par les fonctionnaires français ! Les services publics de l'éducation de la santé ou des transports sont assurés en France, tandis que l'inscription possible (en tout cas logique) de ces domaines dans la catégorie des SIEG les ouvrirait tout bonnement à la libéralisation... Etc, etc. Ah mais. ![]() |
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Henry Faÿ 13/04/2005 19:39 |
réponse à Nazdeb |
(Henry) "La question est plutôt la signification politique de l'acceptation ou du refus du texte, de son opportunité dans la situation présente, mais de cela, personne ne veut tenir compte." Je n'ai peut-être pas tout lu, il ne me semble pas avoir lu beaucoup de développements sur l'état d'isolement dans lequel se trouverait la France en cas de victoire du non, sur le retour à la case traité de Nice, sur l'absence totale de perspectives. (Henry) "C'est un peu curieux car les français devraient maintenant bien comprendre que les protections apportées par l'Etat Nation sont inopérantes alors que celles apportées par l'Union Européenne ont des chances d'être efficaces." N'importe quoi !! C'est l'évidence même. ************************ Dans les négociations internationales, le pouvoir de négociation de l'Europe Unie est quand même plus important que celui des Etats nations qui isolés se feraient avaler les uns après les autres. Isolés, les Etats nations seraient bien en peine de défendre leurs activités voir par exemple comment l'Europe arrive à faire échec à des méga-fusions aux Etats-Unis. La politique agricole commune ne peut se concevoir qu'au niveau européen. En cas de pépin, les budgets communautaires peuvent être plus conséquents que les budgets nationaux etc. ![]() |
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casse-croûte 13/04/2005 20:04 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Non mais l'intérêt de la france à faire l'europe n'est pas uniquement une protection. C'est aussi l'accés en libre échange à'une floppée de pays en voie de developpement. Si on ne voit l'europe que comme un protectionnisme mutuel, on se fourre le doigt dans l'oeil. Personne ne nous laissera faire un libre echange interne complet et un protectionnisme extérieur complet à la fois. Personne, surtout pas les états unis, par l'OMC. Donc la protection sera sélective, négociée avec les pays non UE. La PAC ne peut se faire qu'un niveau européen parcequ'elle tient compte des agricultures respectives des membres et qu'elle essaie de réguler une partie des productions par l'échange. Mais le reste, c'est du rachat de sur-productions et de la subvention. Un état peut le faire seul grâce aux recette fisacles. L'avantage de l'europe, c'est l'échange de points forts et de points faibles, qui de par leur diversité sont plus faciles à compenser. |
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Louise 13/04/2005 20:24 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
(Henry) "La question est plutôt la signification politique de l'acceptation ou du refus du texte, de son opportunité dans la situation présente, mais de cela, personne ne veut tenir compte." Alors encore un peu plus en amont, pourquoi nous demande-t-on, d'avaliser ce texte difficile à avaler ? Parce que le traité de Nice est une catastrophe ? C'est encore ce qu'a dit VGE ce soir sur France-Inter, alors il ne faut pas appeler ce texte CONSTITUTION mais "Harmonisation des traités antérieurs" et on rédige ensuite une CONSTITUTION qui définit un cadre de fonctionnement pour l'Union Européenne, MAIS qui ne le remplit pas. |
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Henry Faÿ 13/04/2005 21:35 |
que veulent les partisans du non? |
<<L'Europe n'est plus celle qui a aidé la Grèce, le *************************************************** Portugal et même l'Espagne. Ces temps là sont révolus.>> ******************************************************* L'idée de répéter aux pays anciennement communistes dont l'économie est encore faible le succès obtenu dans l'admission des divers pays méditerranéens est certainement très présente dans les esprits. Vois-tu la contradiction? l'Europe, les partisans du non se préparent à lui barrer la route et ils lui reprochent (implicitement) de ne pas être à la hauteur de ses ambitions, de ne pas être capable de venir en aide aux nouveaux adhérents (car je suppose que même chez les partisans du non on accepte l'idée que cette aide est hautement souhaitable et même nécessaire). Si permettre aux peuples européens d'accéder à la prospérité reste un objectif, commencez par donner à l'Europe les moyens d'exister, votez oui. Et si ce n'est pas l'Europe, qui donc? Imaginez le désespoir que de telles affirmations peuvent susciter chez les nouveaux pays membres. ![]() |
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La reine des belges 13/04/2005 21:41 |
vous me donnez envie de voter OUI |
Mis à part que je serai assez partisan d'une demande de sanction contre Nazdeb pour n'avoir donné aucune nouvelle pendant au moins 15 jours, je voudrais réagir à l'une de ses remarques : " La protection de leur emploi n'est pas jugée inopérante par les fonctionnaires français " Mais il faudrait compléter par une remarque sur les non-focntionnaires (qui me semble-t-il sont en majorité) : "la protection de l'emploi qui confère tant de privilèges aux fonctionnaires français est jugée catastrophique vu la qualité du service rendu et la capacité de chantage à la grève dont ils ne cessent d'abuser". Je signale que je n'aurais jamais écrit cela sur le forum rose. Je signale aussi que je place moi-même cette contribe (une de celles dont je suis le plus fier) dans le sac en plastique du gâteux. La reine des belges |
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LRDB 13/04/2005 21:46 |
Y en a qui me donnent envie de voter NON |
Il me semble que Louise a tout dit. (ne croyez pas que je fayote depuis que vous m'avez ouvert les yeux sur RFI) On devrait préparer le débat de 2008 qui offrira une authentique constitution, sera un boulevard du libéralisme, et intelligemment amenée (ond le cotnraire de celle-là), recueillera 62% de OUI et sera le coup de grace pour Giscard dans son hospice.... A part ça j'attends demain soir : je suis près à parier que les chiffres du NON auront progressé après le passage de l'autre brèle sur TF1. On devrait faire un loto tiens, puisque le bookmaker est dans les murs sans masque... LN |
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dom 13/04/2005 21:50 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Piting, tu lances un message le matin, tu reviens le soir tu ne sais plus a qui répondre en plus si tu répond t'as un chance sur deux d'etre a coté de la plaque, keskisson bavard ici lol, remarque ca donne aussi l'occase de fermer sa gueule. bon casse croute t'inquiete, l'envie de voter oui pour faire chieR les extremistes est aussi une solution, ca fait inculte comme raisonnement, j'aime assez, d'autant que les nonistes (dieu aie leurs ames) se refugie derrire une constitution dictée par le peuple, c'est a crever de rire, argumentant les précedentes de la sorte, Condorcet fut emprisonné par des montagnards( ca rime avec ringard)pour avoir proposé une constitution, on les vois bien les apprenti Danton et Robespierre, enfin de pales imitations,la parole gerbeuse de patriotisme expectorant la misere intelectuelle et la pauvreté du passeisme absolu, bon, je m'emporte aussi... Vive Condorcet! Vive l'esprit! |
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LRDB 13/04/2005 21:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Yahhaaa enfin ça se réveille !! Vaz-y DOm, te laisse pas faire par les Minimiliens ! (ce sont les sous-maximiliens) |
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guydufau 13/04/2005 22:18 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Au fait, c'est quoi le rêve américain ? Il n'y a qu'Alain Minc pour le savoir vraiment. |
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dom 14/04/2005 09:08 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
cette constitution est revisable http://www.europarl.eu.int/paris/constitution/breves40.htm A> contrairement aux idées rependues grassement par les Montagnards de l'an 2005 |
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Henry Faÿ 14/04/2005 10:08 |
les textes, on en fait ce qu'on veut |
Sans avoir pris la peine d'ouvrir le site proposé par dom, je sais bien que tout texte est révisable, ou périmable, ou encore interprétable de manière à lui faire dire le contraire de ce qui est écrit, ou même jetable, hormis ceux concoctés par la Sainte-Eglise il y a plus d'un millénaire, là, c'est plus difficile. ![]() |
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Nazdeb 14/04/2005 13:56 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Merci pour la remarque Laurent, c'est apprécié et je plaide coupable ![]() Peu de temps en ce moment hélas, mais je n'ai pas manqué du plaisir de lire le forum entre-temps. And now for something completely different Le texte est évidemment "révisable", en tout cas sur le papier. Il suffit dans chacune des trois procédures décrites qu'un seul Etat national soit contre pour empêcher la révision, donc toute modife requiert l'unanimité des Etats-membres (unanimité tacite dans le troisième cas). Réunir une telle unanimité ne sera sans doute jamais le cas pour des modifications qui iraient dans un sens moins "libéral", qui est sournoisement celui par lequel on appâte ceux qui contestent le traité. En revanche j'imagine que des modifes dans le sens opposé pourrait passer plus facilement (parce qu'il faut bien se dire que les dirigeants post-modernes sont des feignasses : moins les pouvoirs publics sont responsables et doivent gérer de secteurs, plus les élites au sommet peuvent diriger en paix). A propos de la sécurité de l'emploi des fonctionnaires : le dernier sondage annuel en la matière donne 71 % de Français qui jugent de bonne qualité leurs services publics, la protection de l'emploi n'est donc pas si catastrophique que ça (j'en profite personnellement d'ailleurs, certes, mais je fais plus de satisfaits que d'envieux autour de moi : mon proprio et mon banquier en sont pour leur part très contents...). ![]() |
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guydufau 14/04/2005 15:53 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
guydufau 13/04/2005 22:18 re : La constitution europeenne Yes or No (2) Au fait, c'est quoi le rêve américain ? Il n'y a qu'Alain Minc pour le savoir vraiment. Explication, par Alain Minc, lui-même : "La réussite des USA exerce une pression diffuse pour nous obliger à combattre nos propres rigidités. Suluons le miracle, acceptons le mystère et surtout suivons l'exemple" Fermons le ban ! |
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L'insidieux 14/04/2005 21:48 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
A propos de ce Alain MERGIER Son "étude" a été faite pour le PS et l'UMP Elle ne concerne que les "hésitants" Quant au "paradoxe" que son "étude" selon lui révèle il lui échappe(?) ceci : "...si on ne comprend pas ça on pourra pas argumenter pour le oui" Ce qu'on comprend bien, en revanche,c'est pourquoi les gros médias se l'arrachent...(sur RTL ce midi encore) Comme on comprend aussi à quoi joue F.Inter : Giscard hier s'est fait lécher le train par les propagandistes de "Respublica" (on aurait cru Kouchner chez Ockrent) puis on nous promet pour la semaine prochaine un partisan du oui. Emmanuelli je crois. Et dans les pattes de qui on mettra... Pasqua ! On aurait pu mettre dans celles de l'Ex je sais pas Seilléres par exemple ? Bah, nos respublicains ont dû oublier... |
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dom 14/04/2005 22:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Vendredi à 15h, participez au "chat" avec le politologue Olivier DUHAMEL qui reviendra sur la prestation de Jacques Chirac. sur le site de tf "ouane" http://news.tf1.fr/news/europe/0,,3213095,00.html Posez-lui dès maintenant votre question en cliquant ici. y bouffe a tout les rateliers |
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vile toque 15/04/2005 00:08 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Question d'Henry : les CONSEQUENCES POLITIQUES DU NON!!!!!!!! Pistes de réponse : 1/ conséquences pour QUI ? En France nous sommes 30 millions de plombiers visés par M.Bolkestein 2/ à vrai dire personne n'en sait RIEN |
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Henry Faÿ 15/04/2005 09:41 |
des conséquences inéluctables |
Question d'Henry : les CONSEQUENCES POLITIQUES DU NON!!!!!!!! ********************************************** Pistes de réponse : 1/ conséquences pour QUI ? En France nous sommes 30 millions de plombiers visés par M.Bolkestein 2/ à vrai dire personne n'en sait RIEN ---------------------------------------------------- 1/ D'abord je n'ai rien contre les polonais ni contre les capverdiens, les guinéens ou les boliviens. En outre, il n'est point besoin de se faire trop peur, dans sa version hard, qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, la directive Bolkenstein n'a aucune chance de passer. Dans une version très édulcorée, ce n'est pas impossible. Il y a au moins 30 millions de français qui ont eu du mal à trouver un plombier à un prix abordable, je veux dire pour ne pas se focaliser sur les plombiers qui seraient fort heureux d'obtenir des services à de meilleurs rapports qualité-prix. S'il y a des gens qui veulent travailler, pourquoi les en empécher? 2/ Comment ça, personne n'en sait rien? ******************************************** D'abord, on aurait une onde de choc politique très désastreuse pour l'idée même de construction européenne, on assisterait à une démoralisation complète du camp pro-européen, c'est peut-être ce que vous cherchez. Pasqua, Chevènement, Villiers pavoiseraient et diraient, on vous l'avait bien dit. Il y a des conséquences institutionnelles inéluctables qu'on peut prévoir (j'ai sous les yeux un article de Daniel Vernet, Le Monde 10 avril). La conséquence la plus automatique, c'est qu'on en reste à ce traité de Nice abhorré, qui est la meilleure recette pour paralyser les institutions. L'Union européenne, qui aurait perdu tout dynamisme fonctionnerait cahin-caha. Ce serait un beau cadeau fait à Bush et à son équipe qui comme l'a bien dit Jeremy Rifkin n'attendent que ça et se frotteraient les mains. La Constitution ayant été jugée indispensable pour mettre en oeuvre l'élargissement, il est probable que la prochaine vague attendrait des jours meilleurs. Les roumains et les Croates vous diraient merci! Le traité pourrait-il être renégocié? Non car le projet concocté par Valéry Giscard d'Estaing est le résultat de compromis très laborieux entre des exigences et des ambitions contradictoires. Si un Etat le rejettait, les autres reviendraient sur les concessions faites et tout l'édifice s'écroulerait. Cette réforme institutiolle est un processus d'une extrême fragilité, il ne faut pas l'ignorer. Tous les pays européen qui ont placé leurs espoirs dans ce traité et se sentiraient floués par le non français et n'auraient pas de raison de faire des cadeaux à notre pays pour une reprise des négociations. La France serait marginalisée. L'anti-libéralisme forcené et quelque peu absurde des partisans du non n'aurait aucun écho, il en ferait rigoler plus d'un. On en arriverait donc à une une renationalisation des diverses politiques aujourd'hui intégrées, ce qui n'a rien d'exaltant pour personne; autrement dit, ce serait un terrible gâchis. ![]() |
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casse-croûte 15/04/2005 10:18 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
1/ Pour les plombiers, j'ai déjà posté là-dessus, mais ça n'a pas l'air d'avoir soulevé tant d'interrogations que ça sur la véracité du raisonnement "plombier de l'est = baisse des prix". On est obnubilé par la baisse des prix des choses, c'est d'ailleurs assez à la mode maintenant de dire que la hausse du pouvoir d'achat aura lieu avant tout par la baisse des prix, plus que par la hausse du revenu. C'est en partie une forme de populisme, qui va dans le sens des nouvelles habitudes de consommation des gens (developpement des supermarchés, puis du discount, attrait pour le gratuit, jusqu'au piratage). 2/ Les roumains et les croates, ont une perception plus fine que ce que tu sous-entends par "Les roumains et les Croates vous diraient merci!". Ils n'en sont déjà pas au même point dans le processus d'intégration à l'UE. Et puis je connais des roumains qui ont un questionnement plus profond que l'adhésion les yeux fermés à la constitution ... J'aurais beaucoup à dire là-dessus, mais ça n'est pas le débat. Ce que Bush veut, c'est une europe non fédérée politiquement, et qui intervient peu dans le libre échange international, contrairement aux USA d'ailleurs. Je ne suis pas certain que la constitution fédère politiquement les nouveaux entrants avec la vieille europe. Le libre échange commercial est un gage certain de développement économique. Les vues communes sur la politique extérieure, c'est une autre paire de manches. Il paraît surtout nécessaire à l'europe de couper le cordon idéologique que les nouveaux entrants entretiennent avec les USA. Ca passe par le développement mais pas seulement. Je ne pense pas que l'anti libéralisme fasse rigoler tant de monde que ça, il en attriste beaucoup. Ceux qui rient sont d'autant plus tristes qu'ils pensent souvent que cette constitution est inacceptable, car pas assez libérale. Il n'y a plus guère que le centre droit qui milite pour le oui, et c'est la raison de l'avance que prend le non dans les sondages. |
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Louise 15/04/2005 11:04 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Il y a au moins 30 millions de français qui ont eu du mal à trouver un plombier à un prix abordable " =================================================== Henry, il s'agit pour moi de savoir si on promeut pour L'Europe, dans une Constitution, la rivalité des uns contre les autres avec "la concurrence libre et non faussée" ou la solidarité que l'Union Européenne encourageait auparavant. Pourquoi un ouvrier polonais ou tchèque trouverait son bonheur en venant nous dépanner, nous ? Parce qu'il est miséreux dans son pays, alors il faudrait que son pays reste misérable pour que nous ayons un plombier moins cher ? Ne pensez-vous pas qu'il préfèrerait vivre dignement dans son pays à lui? J'aimerais que l'Union Européenne aide les pays pauvres comme elle le faisait auparavant. Mais cette constitution qui est dans le droit fil de ce qu'est devenu L'UE depuis plus de 10 ans, tourne le dos à la Solidarité entre les peuples. Et j'ai même le sentiment que le mot solidarité est devenu ringard. |
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casse-croûte 15/04/2005 11:21 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Absolument, la solidarité est ringarde parcequ'elle n'est pas un moteur de développement. Ce qu'on veut dans l'europe, c'est développer économiquement les membres. Alors après, libres aux citoyens de ces pays d'augmenter leur niveau de vie. Notre solidarité, c'est ouvrir notre marché, pour leur permettre d'y faire des affaires. C'est quand même déjà pas mal, non ? On n'était pas obligés (enfin si mais bon). |
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Henry Faÿ 15/04/2005 12:07 |
réponse à Louise |
<<Pourquoi un ouvrier polonais ou tchèque trouverait son bonheur en venant nous dépanner, nous ? Parce qu'il est miséreux dans son pays, alors il faudrait que son pays reste misérable pour que nous ayons un plombier moins cher ? Ne pensez-vous pas qu'il préfèrerait vivre dignement dans son pays à lui? J'aimerais que l'Union Européenne aide les pays pauvres comme elle le faisait auparavant. Mais cette constitution qui est dans le droit fil de ce qu'est devenu L'UE depuis plus de 10 ans, tourne le dos à la Solidarité entre les peuples. Et j'ai même le sentiment que le mot solidarité est devenu ringard.>> ------------------------------------------------------ Pas mal de confusion dans ces quelques phrases. C'était il y a bien longtemps, les bonnes on les appelait Conchita, les bonnes étaient espagnoles. Il n'est plus question de bonnes espagnoles. L'Espagne est entrée dans le Marché Commun, l'économie espagnole s'est formidablement développée, le niveau de vie s'est élevé en Espagne et ce sont les travailleurs marocains qui souvent au péril de leur vie vont en Espagne faire les boulots dont les Espagnols ne veulent plus. Guy, un homme certainement très bien informé et qui sait tout et qui n'a pas peur de trancher dans le sens qui l'arrange, disait dans je ne sais plus quel fil "ces temps là sont révolus", une manière de désespérer Vilna et Brno. Bien au contraire, il n'y a pas de raison que ce qui a marché pour l'Espagne, le Portugal et la Grèce ne marche pas pour la Pologne, les Pays Baltes et la Tchéquie. Que des ouvriers, ou des informaticiens ou des kinésithérapeutes tchèques ou polonais aient la possibilité de travailler chez nous devrait être la chose la plus naturelle du monde de la même façon que nous avons la possibilité de travailler en Ecosse au Portugal ou en Suède. Le dernier contrat que j'ai eu était avec une organisation britannique. C'est ce qu'on appelle la liberté de circulation et c'est un grand bienfait. C'est une manière d'étendre les possibilités d'emploi. La question n'est d'ailleurs pas de discuter cette liberté de circulation, elle est de savoir si on permettra aux travailleurs de pays moins avancés de faire jouer leur avantage concurrentiel majeur qui est de se faire payer moins cher et sans avoir à se soumettre à la réglementation du pays où ils exercent leur activité. Pourquoi recourrait-on aux services d'un plombier polonais s'il n'est pas moins cher? Si on impose à ces travailleurs les conditions de chez nous, si on les oblige à être aussi chers, ils n'auront pas la moindre chance, c'est une manière de les exclure. Je ne sais pas où vous avez vu que l'Union Européenne avait renoncé à aider les pays pauvres. Elle le fait plus que jamais et plus que les autres pays mais pas tout à fait comme je voudrais et j'en sais quelque chose car c'est mon domaine mais pour que l'Union Européenne aide les pays pauvres, il faut qu'elle soit prospère et qu'elle retrouve un certain dynamisme. Le plus gros morceau d'égoïsme de l'Union Européenne, c'est la politique agricole commune qui ferme nos marchés aux pays qui voudraient bien y pénétrer mais c'est quelque chose qui, heureusement, est en voie de disparition. Tiens, je vois que c'est exactement ce que casse croûte a écrit dans le message qui précède. ![]() |
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Henry Faÿ 15/04/2005 12:41 |
réponse au bobo qui s'assume |
<<1/ Pour les plombiers, j'ai déjà posté là-dessus, mais ça n'a pas l'air d'avoir soulevé tant d'interrogations que ça sur la véracité du raisonnement "plombier de l'est = baisse des prix". On est obnubilé par la baisse des prix des choses, c'est d'ailleurs assez à la mode maintenant de dire que la hausse du pouvoir d'achat aura lieu avant tout par la baisse des prix, plus que par la hausse du revenu. C'est en partie une forme de populisme, qui va dans le sens des nouvelles habitudes de consommation des gens (developpement des supermarchés, puis du discount, attrait pour le gratuit, jusqu'au piratage).>> Il est marrant le casse-croûte, le bobo qui s'assume comme tel. Il est plus bobo que nature, c'est une vraie caricature de bobo. La ménagère, qu'elle ait plus ou moins de cinquante ans, elle est peut-être très populiste, elle est très attentive aux prix des biens et des services. Enfin, soyons sérieux, si on fait baisser les prix, on augmente le pouvoir d'achat. Il ne faut pas être un grand mahématicien pour le comprendre. Ce n'est peut-être pas très distingué, on aimerait avoir plein de fric aller là où c'est le plus cher, acheter ses fringues rue du faubourg Saint-Honoré, faire ses courses chez Hédiard mais enfin, ce n'est pas pour tout le monde. *********************************************** <<2/ Les roumains et les croates, ont une perception plus fine que ce que tu sous-entends par "Les roumains et les Croates vous diraient merci!". Ils n'en sont déjà pas au même point dans le processus d'intégration à l'UE. Et puis je connais des roumains qui ont un questionnement plus profond que l'adhésion les yeux fermés à la constitution ... J'aurais beaucoup à dire là-dessus, mais ça n'est pas le débat.>> J'aime bien la manière dont le bobo qui s'assume interprète à sa guise les volontés des roumains et des croates. Ils sont candidats à l'entrée dans l'Union Européenne, il n'y a pas de raison de mettre en cause leur volonté d'en faire partie et de sous-entendre qu'en fait ils n'en veulent pas. "je connais des roumain qui... " Ah, le bel argument! Evidemment, il y aura toujours des roumains qui trouveront que l'Union Européenne ce n'est pas assez chic pour eux. Des roumains bobos, ça doit bien exister mais plus à Paris qu'à Bucarest. ********************************************************** <<Ce que Bush veut, c'est une europe non fédérée politiquement, et qui intervient peu dans le libre échange international, contrairement aux USA d'ailleurs. Je ne suis pas certain que la constitution fédère politiquement les nouveaux entrants avec la vieille europe. Le libre échange commercial est un gage certain de développement économique. Les vues communes sur la politique extérieure, c'est une autre paire de manches. Il paraît surtout nécessaire à l'europe de couper le cordon idéologique que les nouveaux entrants entretiennent avec les USA. Ca passe par le développement mais pas seulement.>> Soyez un peu sérieux! Si cette Constitution suscite tant et tant d'opposition, si elle révulse Villiers, Pasqua, Chevènement, si elle angoisse un grand nombre de Français qui ont du mal à sauter le pas, c'est qu'elle est un pas en avant vers le fédéralisme et penseront certains, un engrenage. C'est qu'elle prévoit (i) un président du Conseil Européen désigné pour deux ans et demi, (ii) la création d'un poste de ministre des Affaires Etrangères, (iii) le vote à la majorité qualifiée dans certains domaines une représentation équitable et simple des Etats et des peuples enfin (iv) un renforcement du Parlement. **************************************************** <<Je ne pense pas que l'anti libéralisme fasse rigoler tant de monde que ça, il en attriste beaucoup. Ceux qui rient sont d'autant plus tristes qu'ils pensent souvent que cette constitution est inacceptable, car pas assez libérale. Il n'y a plus guère que le centre droit qui milite pour le oui, et c'est la raison de l'avance que prend le non dans les sondages.>> Un bobo qui s'assume devrait être bien placé pour admettre l'importance des libertés en matière économique ou alors il est vraiment naze et c'est la personne la plus inconséquente qui soit. ![]() |
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casse-croûte 15/04/2005 13:13 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ok henry, je crois que c'est pas la peine que je réponde, on est entrés dans la bassesse, l'insulte inter-fils. Je suis désolé, j'ai dû toucher ton ego, mais cette discussion ne m'intéresse absoument plus, tu as gagné ton combat réthorique. |
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Louise 15/04/2005 13:46 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry "L'Espagne est entrée dans le Marché Commun, l'économie espagnole s'est formidablement développée, le niveau de vie s'est élevé en Espagne " C'est justement cela que j'évoquais avec pas mal de confusions vous-a-t-il semblé. Avant L'UE prônait des valeurs de solidarité, mais ce n'est plus le cas maintenant. Maintenant, c'est la bagarre à tous les étages, entre les peuples et pour renforcer l'armée dans chaque état: Article I-41 3) Les États membres s'engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires. (Pour le plus grand avantage de l’Otan puisque juste plus haut (Article 1-41- 2) il est précisé :) « La politique de l'Union au sens du présent article n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. » Et Combien de pays de l’Union européenne sont à L’OTAN ? Sur 25, j'ai entendu une fois 19 et une autre fois 23, mais vous saurez vérifier. |
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Henry Faÿ 15/04/2005 14:01 |
réponse à Louise |
Je n'ai pas vu que l'Union Européenne ne prônait plus les valeurs de solidarité. C'est assez injuste de le dire et cela relève d'une méconnaissance de cette organisation. Pour ce qui est de l'OTAN, celle-ci restera une nécessité tant que l'Europe n'aura pas sa propre défense. Si on veut qu'un jour l'Europe ait sa propre défense, il faut faire avancer l'Europe politique. Dans ce domaine, il faut raisonner à très long terme. Il est aussi possible que le désengagement américain et leur doctrine de l'alliance à géométrie variable accélère les choses. ![]() |
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Henry Faÿ 15/04/2005 14:11 |
up to you |
<<ok henry, je crois que c'est pas la peine que je réponde, on est entrés dans la bassesse, l'insulte inter-fils. Je suis désolé, j'ai dû toucher ton ego, mais cette discussion ne m'intéresse absoument plus, tu as gagné ton combat réthorique.>> J'ai ironisé gentiment, je n'ai pas insulté, je ne vois pas où sont l'insulte et la bassesse dans ce que j'ai écrit, j'ai collé au plus près du texte, j'ai essayé d'en faire ressortir les fautes conceptuelles et ne cherche pas une quelconque et bien illusoire victoire. ![]() |
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casse-croûte 15/04/2005 14:38 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Il est quand même léger de commencer chaque pâragraphe par le mot bobo, qui t'a apparemment bien plus. Les bobos semblent être ta bête noire, ça ressemble bêtement à la stratégie du parti socialiste, tu n'aurais pas ta carte ? Mais c'est une position plutôt ... fragile, que d'axer ta réponse sur autant d'allusion à ma boboïtude. Les lecteurs de ce forum risquent d'apprécier modestement tes analyses, ainsi fondées. Je considère avec beaucoup d'attention les réponses que tu apportes à mes arguments, mais je survole avec peine les passages qui concernent mon très ésotérique pseudo ou mon coming-out boboïtudique. Comme ces passages là constituent la majorité de ton post, j'avoue avoir perdu l'envie d'y répondre à mesure que j'avancais dans ma lecture. D'autant que les quelques arguments que j'y a trouvé reposent eux aussi sur des bases que je qualifierais d'assez incertaines, pour rester sympathique. Par exemple, le fait que les roumains dont je transcris la pensée soient des exemplaires qualifiables de "bobos roumains", me paraît être un jugement pour le moins...léger. Affirment qu'ils vivent certainement à Paris est même plutôt osé, étant donné qu'ils ont passé le plus clair de leur temps à Bucarest, justement. C'est donc avec un peu déception que j'ai constaté que tu n'avais pas très bien compris mes arguments et que tu avais tout de même jugé de répondre à mon pseudo. |
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Louise 15/04/2005 15:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bien sûr que les mots de solidarité existent mais maintenant la solidarité, c'est dans la mesure où la concurrence est libre et non faussée! On peut tout de même s'interroger sur la nécessité d'inscrire pour les rédacteurs de ce texte , cette obsession de la concurrence libre et non faussée dans une CONSTITUTION. A propos du plombier polonais, Pétillon dans le Canard ajoute sur un de ses dessins titré "Bolkenstein veut des plombiers polonais" "Et vous avez la garantie d'avoir un plombier catholique" |
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Henry Faÿ 15/04/2005 15:40 |
réponse à Guy (forum rouge) |
<<Quelles seront les conséquences politiques [et autres] d'une victoire du NON ? Nous retournerons au traité de Nice, il faut donc déterminer les différences entre le traité de Nice et cette"constitution".>> Parce que votre idéal, c'est le traité de Nice qui est inéquitable dans ses modes de représentation, paralysant, pas social du tout. Personne n'a jamais prétendu que Nice était mieux que le texte actuellement soumis à l'approbation du peuple. Si Nice que vous voulez, bravo et votez non! ![]() |
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Louise 15/04/2005 15:44 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Tous s'accordent MAINTENANT pour condamner le traité de Nice. J'en prends le pari, dans pas longtemps, tout le monde s'accordera pour condamner cette constition. |
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casse-croûte 15/04/2005 15:55 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Moi je préfère garder le traité de nice. En quoi est-il si inéquitable ? En quoi est-il moins social que la constitution ? De toute façon, pour être honnête, le social pour le moment il faudra bien que les archaïques de gauche se le mette sur l'oreille, dans un cas comme dans l'autre. Et puis si "le traité de Nice [..] est inéquitable dans ses modes de représentation, paralysant, pas social du tout (...)", eh bien il fallait que nos dirigeants lui répondent non, car il ne cadrait ni avec les convictions de jospin ni avec celles de chirac. Plusieurs décennies de consensus mou de leur part nous ont amenés au résultat qu'il nous est donnée de ratifier. |
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Henry Faÿ 15/04/2005 15:55 |
réponse à Louise |
<<Bien sûr que les mots de solidarité existent mais maintenant la solidarité, c'est dans la mesure où la concurrence est libre et non faussée!>> Concurrence et solidarité sont deux registres complètement différents, qui ne s'appliquent pas aux mêmes types d'activités. La concurrence est chose très nécessaire en matière économique, on ne va pas en revenir aux monopoles et aux "privilèges royaux". Puisque concurrence il y a, mieux vaut tant qu'à faire qu'elle soit libre et non faussée. Que cela figure dans le texte n'a rien de choquant. La solidarité s'applique à ceux qui pour telle ou telle raison ne peuvent s'insérer dans le système économique. Les mesures de solidarité seront d'autant plus efficaces que le système économique sera performant. ![]() |
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casse-croûte 15/04/2005 15:57 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry, tu puises ton argumentaire dans les fiches de F. Hollande ou quoi ? J'ai l'impression d'être à un meeting. Tu pourrais survivre à un arrêt de ton assistance pensatoire ? |
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Nazdeb 15/04/2005 16:11 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
C'est fini ce chantage à deux centimes d'euro ? Je vote non à Nice tout comme au traité constitutionnel, sauf que : - pour Nice on ne m'a pas demandé mon avis - Nice termine dans quatre ans tandis que la constitution c'est pour cinquante ![]() |
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Nazdeb 15/04/2005 16:14 |
Conséquences du non |
(Henry) « Pourrait-il être renégocié? Non car le projet concocté par Valéry Giscard d'Estaing est le résultat de compromis très laborieux entre des exigences et des ambitions contradictoires » S’il est impossible de négocier un traité moins mal fichu et moins rédhibitoire que celui-ci, il y a un vice dans le processus et il serait temps de s’interroger sur le fond des choses. Dans un premier mouvement, je tendrais plutôt à évoquer le manque de courage ou de compétence ainsi que la mauvaise foi des négociateurs et des technocrates, qui n’ont pas envie de se fatiguer à recommencer un processus de palabres ; dans ce cas il faudrait commencer par en trouver d’autres, prêts à retrousser les manches. Mais allons plus loin. Si vraiment il est impossible d’obtenir un traité moins exécrable que l’actuel, la chose la plus sagace et constructive à faire serait simplement de tirer un constat d’incompatibilité et de se mettre à réfléchir sur un ensemble plus cohérent que nous pourrions construire, quitte à faire une Union plus réduite. Si par exemple le Royaume-Uni est incapable de ne pas exiger l’inféodation de la politique de défense européenne à l’Otan, autant remettre en cause la présence du Royaume-Uni (espion officiel au service des Etats-Unis contre les intérêts de l’Europe continentale). Si d’autres sont incapables de se passer d’un traité où l’exécutif ne soit pas en dialogue avec les églises (ce qui comprend jusqu’à la Scientologie), autant déclarer que nous ne pouvons pas trouver un accord sur de telles bases. Bref, si 25 pays sont incapables de pondre un traité moins mal fichu que celui-ci, un texte qui soit aussi simple que la constitution des Etats-Unis (qui, elle, ne se mêle pas de parler de SIEG ouverts à la concurrence, de dialogue avec les lobbies déguisés en « société civile », d’économie « hautement compétitive » et autres scories), alors cela veut peut-être dire que ces 25 pays ne sont pas faits en l’état actuel de leurs ambitions pour avoir une constitution commune. Evitons donc leur cette peine, et suggérons plutôt, aussi provoquant que cela paraisse, l’hypothèse d’une Fédération à onze (les six plus par exemple Espagne, Portugal et Grèce) : un compromis serait peut-être plus facilement atteint dans ce cadre s’il n’y a pas moyen d’avoir un texte acceptable autrement. Bref, une coopération renforcée, et les autres font ce qu'ils veulent... ![]() |
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Louise 15/04/2005 16:23 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Lisez l'article I,3 ARTICLE I-3 Les objectifs de l'Union 1. L'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples. 2. L'Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures, et un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée. ======================etc,etc================ et la suite ,où il est encore question de ce I-3 il faut aller la chercher à l'article 177, ( c'est Raoul-Marc Jennar qui attirait l'attention là-dessus dans un de ses écrits, c'est son boulot à lui de décortiquer les Constitutions) ARTICLE III-177 Aux fins de l'article I-3, l'action des États membres et de l'Union comporte, dans les conditions prévues par la Constitution, l'instauration d'une politique économique fondée sur l'étroite coordination des politiques économiques des États membres, le marché intérieur et la définition d'objectifs communs, et conduite conformément au respect du principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. Parallèlement, dans les conditions et selon les procédures prévues par la Constitution, cette action comporte une monnaie unique, l'euro, ainsi que la définition et la conduite d'une politique monétaire et d'une politique de change uniques dont l'objectif principal est de maintenir la stabilité des prix et, sans préjudice de cet objectif, de soutenir les politiques économiques générales dans l'Union, conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. =============================================== Nom d'un chien, ils l'auront répété : "conformément au respect du principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre." "respect" en moins, est-ce la même chose ? conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. |
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Clopine T 15/04/2005 16:29 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Pour moi, ce sera non merci... mais je reconnais que mes arguments peuvent être contrés. En gros, ils se résument à deux points de vue : - cette constitution, comme d'ailleurs les quatres institutions européennes déjà en place, est le fait des marchands, non des peuples. - le veto qui intervient pour toute décision en matière économique, sociale ou internationale, revient de fait à permettre à Georges Bush d'appliquer en Europe sa politique. En effet, des "petits" pays, genre Lettonie, sont totalement sous oxygène financier américain. D'autre part, un pays comme l'Angleterre lui est un allié inconditionnel. Le veto (qui empêche d'ailleurs toute révision !) est donc un étouffoir. Voilà. Si j'ai tort sur un de ces deux points, je veux bien qu'on me l'explique; mais pour moi, ils sont rédhibitoires... "J'ai rêvé d'une autre Eurooope.... où les peuples seraient bons..." (avec la voix de fausset de Téléphone) Clopine |
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guydufau 15/04/2005 17:29 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
A boulot, pour répondre à Henri, qui nous met au pied du mur. Si le NON l'emporte, on retourne au traité de Nice, mais ce retour est provisoire,car de constitution pour l'Europe, il en faut une! -Les petites avancées de ce projet de constitution : meilleure répartition lors des élections entre les pays de l'Union, diminution du nombre des commissaires : un par pays au lieu de deux. Ces améliorations, il faut le noter, ne prendraient effet qu'en 2007 ou 2009 -Avec Nice, les services publics ne sont pas, obligatoirement, soumis à la concurrence -Avec Nice, les Etats ne s'engagent pas à "améliorer progressivement leurs capacités militaires" -Avec le OUI, la référence à l'OTAN maintient la dépendance envers les USA des 19 pays qui en sont déja membres. Elle s'étend à l'ensemble des pays de l'Union -Le traité de Nice est facile à améliorer par un autre traité, après la victoire du OUI, une amélioration est quasi impossible -L'UE, à travers la politique agricole commune (PAC) affirme sa volonté "d'accroitre la productivité de l'agriculture" (art.III-227,1). Les conséquences en sont prévisibles : ruine des petites exploitations et de l'agriculture biologique, jugées hativement peu rentables par rapport à l'agriculture extensive dont on ne prend pas en compte les conséquences négatives (épuisement des sols, pollutions, maladies,...) Je sais que certains de ces aspects ne sont pas considérés par tous négativement, mais, en l'état, le retour à Nice n'est pas une catastrophe. On n'aurait pas cet article I-6 "la constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union...priment le droit des Etats membres". l'Europe ne serait pas, avec la victoire du NON, en contracdiction avec la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de l'an I de la République française (1789) : "Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer la Constitution". Tous les défauts de Nice, au moins ne sont pas institutionnalisés |
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Henry Faÿ 15/04/2005 18:24 |
parce que ça me démange... |
<<Henry, tu puises ton argumentaire dans les fiches de F. Hollande ou quoi ? J'ai l'impression d'être à un meeting. Tu pourrais survivre à un arrêt de ton assistance pensatoire ?>> Je pourrais sans doute y survivre mais ça me démange de contrer tous ces arguments en faveur du non parce que j'estime qu'ils ne vont pas au fond des choses, parce que je suis depuis très longtemps très profondément attaché à la construction européenne, que je ne vois pas d'avenir acceptable en dehors de ce cadre et que je pense que ça serait une lourde erreur de faire échouer cette occasion qui nous est offerte de faire avancer cette cause. Arriverai-je à convaincre? Rien n'est moins sûr mais il n'est pas nécesaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. Tant que la discussion se poursuit, je peux supposer qu'elle n'est pas totalement dénuée d'intérêt, qu'il y ait de l'agressivité dans les interventions en une preuve supplémentaire. Je n'ai rien à voir avec François Hollande mais la référence n'est pas pour moi une insulte. ![]() |
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Henry Faÿ 15/04/2005 18:44 |
suite du message |
Si vous me demandez qui va au fond des choses, je vous renverrai au credo de Jeremy Rifkin dans l'émission du petit Nicolas d'hier. ![]() |
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Henry Faÿ 15/04/2005 19:23 |
réponse à Nazdeb 16h14 |
De la difficulté et de l'importance de construire une fédération. ********************************************* Il se trouve que l'histoire, depuis la fin de l'Empire Romain d'Occident (476, déposition de Romulus Augustulus par Odoacre) a vu émerger en Europe les Etats nations. Dépasser le cadre de ces Etats nations qui ont mis quinze siècles pour se construire est une tâche gigantesque, pour certains difficile mais possible, pour d'autres, les soit disant souverainistes (je dis soit disant car leurs positions aboutiraient à une perte définitive de souveraineté réelle) impossible et illusoire. Bien entendu, du fait de leur histoire et de leur géographie, et aussi de leur inclinations socio-culturelles, les différentes nations ont des positions géo-stratégiques divergentes, les concilier apparaît comme une véritable gageure. Concilier les positions entre la Grande Bretagne et de la France est d'une difficulté extrême mais pas plus qu'entre la France et de l'Allemagne, ce qui s'est avéré possible. La Grande-Bretagne a des liens historiques étroits avec les Etats-Unis, c'est un fait il faut le nuancer par le fait que les relations entre les deux pays ont souvent été très décevantes le Royaume. Si on renonce à cette Union Européenne, on est sûr que la Grande Bretagne ne tournera plus ses regards que vers les Etats-Unis, si au contraire cette Union Européenne trouve de la consistance la Grande Bretagne comprendra tout l'intérêt qu'il y a à y participer plus que symboliquement. L'Union Européenne n'est pas la seule à affronter ce genre de difficultés, toutes les constructions politiques devront l'affronter. Aux Etats-Unis, les intérêts du Michigan ne sont pas forcément les mêmes que ceux du Caroline du Sud. C'est ce qui a suscité la Guerre de Sécession. Rien n'est donc joué. Voir les choses de manière statique ne conduit qu'à conclure à l'impossibilité d'une union possible, il faut raisonner de manière dynamique et sur la longue durée. En attendant, c'est assez vain de faire son petit kriegspiel et de dire ce pays là, je le prends, celui-là, je le laisse de côté... Et puis ça ne marche pas, je laisse tout tomber... ![]() |
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casse-croûte 15/04/2005 19:23 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Oui tes réponses commençant par bobo vont largement au fond des choses. De plus tu n'essaies de contrer aucun des arguments, par exemple mon post de 15:55. Je te laisse, à essayer de convaincre l'aile gauche de ton mentor politique, moi je mets un point final en ce qui me concerne, devant la pauvreté du contenu (notamment le 12h41) et l'ineptie de la forme. |
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dom 15/04/2005 21:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Si le NON l'emporte, on retourne au traité de Nice, mais ce retour est provisoire,car de constitution pour l'Europe, il en faut une! voila, yaka fokon, ben voyons et si c'etait dehors les francais allez vous faire foutre? Tu reves guy de ta pseudo puissance encore ancrée dans l'empire colonial, 60 millions d'abritutis ayant la pretention d'eclairer le monde, regarde ce qui t'entoures, les français on s'en fout ce ne sont que 60 millons de consomateurs si il ne veulent pas on s'en passera. Tres marrant les pretentions du maitre d'ecole infligeant sa connaissance aux autres, ce qui va etre marrant c'est de renegotier la laicité avec les 10 nouveaux et le coup de la guerre d'Irak, la fete a neuneu, suivez mon grand panache d'intellectuel, personne n'evoque les landemain qui dechantes et l'on pense etre leader alors que nous ne sommes plus qu'une petite puissance dotée d'un pétard atomique, c'est toujours tres facile d'impressionner un Lituaniens encore perdu par l'occupation sovietique... |
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Louise 15/04/2005 21:47 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
je passe la main: http://www.liberation.fr/page.php?Article=289424 " comme si, Européen, je me souciais du devenir de la partie contre le tout, quand ce qui fait mon désir d'Europe est précisément la dilution des identités nationales. Dans une fédération, oui... (forme qui constitue au demeurant le seul gage probant si tant est qu'il en soit d'un avenir pacifié) ; car que me chaut, à moi, d'être français fort, si ma force exclut le faible aux marges, sinon à l'intérieur même du continent ? " Merci Pierre (comme dit le professeur Rollin qui m'insupporte dans sa pub pour EDF) Et j'ajoute après avoir vu "Le cauchemar de Darwin", que me chaut, à moi, d'être européenne forte si ma force fait crever des milliers d'africains ? |
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dom 15/04/2005 23:59 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
c'est quoi au juste ce miserabilisme Louise? que vient faire l'afrique dans une constitution européenne? pour donner, il faut avoir la paix a ses frontieres, pour avoir la paix il faut l'europe, pour etre unis il faut un contrat, mais c'est vrai nous n'honorons jamais nos contrats. |
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Henry Faÿ 16/04/2005 07:26 |
réponse à Clopine |
<<Pour moi, ce sera non merci... mais je reconnais que mes arguments peuvent être contrés. En gros, ils se résument à deux points de vue : - cette constitution, comme d'ailleurs les quatres institutions européennes déjà en place, est le fait des marchands, non des peuples.>> ??? <<- le veto qui intervient pour toute décision en matière économique, sociale ou internationale, revient de fait à permettre à Georges Bush d'appliquer en Europe sa politique. En effet, des "petits" pays, genre Lettonie, sont totalement sous oxygène financier américain. D'autre part, un pays comme l'Angleterre lui est un allié inconditionnel. Le veto (qui empêche d'ailleurs toute révision !) est donc un étouffoir.>> L'oxygène financier américain, c'est la conséquence de l'hégémonie américaine, ce pour quoi l'Europe est si nécessaire. Si vous prenez le problème à résoudre pour l'obstacle à la résolution du problème, on n'a aucune chence d'y arriver un jour... Par ailleurs, on peut prévoir que les capacités financières américaines, vu la crise financière qui attend ce pays surendetté iront s'amenuisant et que les financements européens prendront une place prépondérante mais je ne suis pas sûr que ce point soit vraiment essentiel. La Grande Bretagne est un allié des Etats-Unis mais pas du tout inconditionnel et c'est une alliance qui a des hauts et des bas et qui a maintes fois été très décevante pour la Grande Bretagne. Les britanniques auraient de très bonnes raisons de chercher dans l'Union Européenne une alternative. Les sentiments des britanniques à l'égard des américains sont très mitigés et souvent hostiles. Le veto, quel veto? Ne croyez pas que les américains en fassent à leur guise dans tous les domaines. Voyez le nombre de décisions que les Etats-Unis ont voulu empêcher et auxquelles ils n'ont pas pu s'opposer, par exemple le lancement du système Galileo, la Cour Pénale Internationale etc. Et si l'Union Européenne progresse, elle sera de plus en plus capable de s'opposer aux desiderata des Etats-Unis et de contrer son hégémonie. Vous appliquez des schémas qui ne sont valables que pour une Europe inconsistante sans faire l'hypothèse qu'avec une Europe organisée politiquement les choses seraient totalement différentes. ![]() |
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Henry Faÿ 16/04/2005 09:03 |
tout l'édifice s'écroulerait |
<<A boulot, pour répondre à Henri, qui nous met au pied du mur. Si le NON l'emporte, on retourne au traité de Nice, mais ce retour est provisoire, **************************** car de constitution pour l'Europe, il en faut une!>> Un provisoire qui risque de durer et même très longtemps ou même ne jamais finir. Dans mon message du 15 avril 9h41, j'avais expliqué en m'appuyant sur l'article de Daniel Vernet conséquences d'un non français, Le Monde 10 avril 2005 qu'il ne serait pas facile du tout de recoller les morceaux. Pour vous éviter la peine d'aller revoir ce message, je fais un petit coup'coll et voici: <<D'abord, on aurait une onde de choc politique très désastreuse pour l'idée même de construction européenne, on assisterait à une démoralisation complète du camp pro-européen, c'est peut-être ce que vous cherchez. Pasqua, Chevènement, Villiers pavoiseraient et diraient, on vous l'avait bien dit. Il y a des conséquences institutionnelles inéluctables qu'on peut prévoir (j'ai sous les yeux un article de Daniel Vernet, Le Monde 10 avril). La conséquence la plus automatique, c'est qu'on en reste à ce traité de Nice abhorré, qui est la meilleure recette pour paralyser les institutions. L'Union européenne, qui aurait perdu tout dynamisme fonctionnerait cahin-caha. Ce serait un beau cadeau fait à Bush et à son équipe qui comme l'a bien dit Jeremy Rifkin n'attendent que ça et se frotteraient les mains. La Constitution ayant été jugée indispensable pour mettre en oeuvre l'élargissement, il est probable que la prochaine vague attendrait des jours meilleurs. Les roumains et les Croates vous diraient merci! Le traité pourrait-il être renégocié? Non car le projet concocté par Valéry Giscard d'Estaing ****************************************************** est le résultat de compromis très laborieux entre des ***************************************************** exigences et des ambitions contradictoires. Si un Etat le ********************************************************* rejettait, les autres reviendraient sur les concessions ******************************************************* faites et tout l'édifice s'écroulerait. ***************************************** Cette réforme institutionnelle est un processus d'une extrême fragilité, il ne faut pas l'ignorer. Tous les pays européen qui ont placé leurs espoirs dans ce traité et se sentiraient floués par le non français et n'auraient pas de raison de faire des cadeaux à notre pays pour une reprise des négociations. La France serait marginalisée. L'anti-libéralisme forcené et quelque peu absurde des partisans du non n'aurait aucun écho, il en ferait rigoler plus d'un. On en arriverait donc à une une renationalisation des diverses politiques aujourd'hui intégrées, ce qui n'a rien d'exaltant pour personne; autrement dit, ce serait un terrible gâchis.>> L'idée qu'en quelques semaines on repartirait avec un texte plus conforme à vos voeux est donc une grosse carabistouille mais je sais qu'on n'en est pas à une près dans ce forum. ![]() |
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laurent nadot 16/04/2005 10:42 |
un traité à refaire |
Quoique je ne m'associe aps aux critiques qui te sont faites, je dois dire que sur ce dernier point je ne suis pas d'accord Henry : ce traité peut être repris à zéro par d'autres, parce que la mission de négociation entreprise par VGE a débouché sur une usine à gaz. C'est toute la méthode qui était mauvaise et le NON en serait la sanction. Mais si l'intégration européenne est lancé (qui pourrait en douter), une constitution finira bien pas voir le jour, moins saturée en technobureaucratie si possible. On a encore 4 ans avant l'expiration du traité de Nice je crois... Laurent |
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Henry Faÿ 16/04/2005 11:07 |
vous avez dit usine à gaz |
Usine à gaz? Bien entendu, c'est la loi du genre, c'est toujours ce qui arrive quand on travaille à plus de deux et qu'on doit tenir compte des avis de chacun. Si on reprend le travail, on arrivera à... une autre usine à gaz et on aura perdu un an, deux ans, trois ans... dix ans, peut-être davantage. Pas très intéressant. Mieux vaut adopter ce texte, le faire fonctionner avec pragmatisme, éviter d'infliger à ce laborieux mais méritoire processus de construction européenne le traumatisme d'un non qui serait très déstabilisant et pour longtemps, ce que l'article de Daniel Vernet montre bien. ![]() |
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guydufau 16/04/2005 15:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
AH Louise, j'ai vu aussi le cauchemar de Darwin où des intervenants se vantent que ce commerce de poisson est une initiative de l'Union européenne. Un commerce qui sème la misère et le malheur. Bush, n'a pas manifesté la moindre hostilité à cette Europe, qu'un vote OUI soumettrait à l'OTAN, et Blair, son fidèle allié, a écrit que ce projet de constitution lui convenait parfaitement. Chirac ment devant les jeunes quand il leur dit que cette "constitution" ne plait pas aux "anglo-saxons. Faux argument encore que de laisser croire que sur 25 pays le NON de la France sera unique, isolé et notre pays "le mouton noir du troupeau" ! L'Espagne a dit OUI, mais avec un fort taux d'abstention L'Italie a dit OUI,mais après de nouvelles et prochaines élections, un nouveau vote pourrait être en faveur du NON Les référendum à venir des hollandais, portuguais, luxembourgeois, polonais, anglais et tchèques ne donneront pas automatiquement la victoire au OUI. Il y a là beaucoup d'intox de la part des ouistes. Les médias disent, aujourd'hui que la campagne pour le OUI est mauvaise. L'expert en communication politique, l'inévitable Thiérry Saussey donne des conseils à Chirac, il lui dit de se préoccuper davantage des difficultés des jeunes et des français. Cela veut dire qu'il ne faut pas parler de ce projet de constitution. Sans blague ! |
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guydufau 16/04/2005 15:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Nous sommes des auditeurs de radio et vraisemblablement lecteurs de Télérama. Or, dans un éditorial, Marc Jézégabel prend position : "Pour moi,tout bien pesé, le OUI l'emporte. Résolument. Voici,en primeur la réponse de Raoul Marc Gennar : LETTRE A TELERAMA Monsieur le Directeur de la Rédaction, Je suis de ceux qui apprécient Télérama parce que cet hebdomadaire, tout en s'adressant au public le plus large, s'efforce de publier, à côté des informations relatives aux programmes des média audiovisuels, des pages de grande qualité sur des sujets parfois fort peu "grand public". Ma déception est d'autant plus grande lorsque je lis l'éditorial consacré au référendum sur le "traité établissant une Constitution pour l'Europe". Je ne suis pas déçu par le choix que vous avez fait d'inviter à approuver ce traité. C'est votre liberté et, à la différence de bien des partisans les plus célèbres du "oui", je la respecte. Je ne suis qu'un simple citoyen, ce qui incite sans doute moins à l'arrogance et au mépris. Je suis déçu par les arguments que vous avez utilisés. Permettez que j'en relève quelques-uns, dans l'espoir - que je n'espère pas vain - que vous aurez le souci de les partager avec les lecteurs de Télérama : a) la nomination d'un ministre des affaires étrangères de l'UE : qu'est-ce que cela change aussi longtemps qu'il n'y a aucune politique commune en ce qui concerne les rapports de l'Europe avec le reste du monde ? Nous le savons tous, sur une question capitale - sommes-nous pour ou contre le principe de la guerre préventive ? - les Européens sont profondément divisés. Comme ils le sont sur la tragédie israélo-palestinienne, sur les relations avec le monde arabe et même sur les rapports avec les pays qui participent de notre matrice commune, le bassin méditerranéen. Quelle sera l'influence d'un ministre aussi longtemps qu'il n'incarnera pas l'adhésion commune des 25 Etats (27 en 2007) à une même doctrine de politique étrangère ? b) ce que vous appelez "l'ineptie du traité de Nice" pour la représentation des Etats : ce qui a été décidé à Nice en la matière (nombre de membres de la Commission européenne, poids respectif des Etats au Conseil des Ministres, nombre de députés par pays au Parlement européen) est inscrit dans la Constitution proposée jusqu'en 2009 pour les deux premiers points et 2014 pour le troisième). Adopter ou ne pas adopter la Constitution proposée ne modifie pas le traité de Nice pour les proches années à venir. c) le "renforcement du Parlement" : celui-ci ne pourra toujours pas proposer ses propres textes (voyez l'article 26) ; les limites de la procédure de codécision demeurent; en fait l'extension des pouvoirs du Parlement concernent surtout la possibilité de voter le budget de l'Union et l'extension des matières sur lesquelles il est associé au processus législatif pourvu que ses décisions soient acceptées par la Commission et le Conseil des Ministres. Quant à ce principe fondamental de la démocratie à savoir que le pouvoir législatif contrôle le pouvoir exécutif, rien n'est modifié. Les critères en vertu desquels nous, Européens, décidons que tel ou tel pays du Sud est démocratique ou pas ne sont pas inscrits dans cette Constitution. Ce qu'il y a quarante ans déjà on appelait "déficit démocratique" demeure pour le plus important. d) selon vous, l'exception culturelle ne serait pas menacée. Je vous invite à comparer l'article 133 § 6 du traité de Nice avec l'article 315 § 4 du traité proposé à ratification. Vous y verrez que la protection actuellement existante en la matière serait, dans hypothèse où la Constitution serait approuvée, soumise à la démonstration que tout accord international en matière culturelle et audiovisuelle représente une menace pour la diversité culturelle et linguistique. Avec cette Constitution, la victime potentielle d'un accord commercial international aura à prouver qu'il y a menace avant que s'appliquent les mécanismes de protection. La plus élémentaire rigueur amène à constater que la protection actuelle offerte par le traité de Nice est plus grande que celle proposée par la Constitution. e) enfin, la question d'une "marginalisation" de la France. Puis-je d'abord rappeler que, fort heureusement, dans le passé, la France fut seule à se dresser contre les despotismes (1789) et seule à exprimer par la voix la plus forte la volonté de résistance à l'oppression (18 juin 1940). Puis-je aussi indiquer que l'opposition à ce traité constitutionnel n'est pas le seul fait d'une partie du peuple français. Ce texte, à l'inverse de ce qui qualifie une Constitution digne de ce nom, divise et divise profondément dans plusieurs pays d'Europe. Il y a débat dans les autres pays fondateurs : en Allemagne, en Belgique, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, même si ce débat ne prend pas toujours les formes du débat français, tout simplement parce qu'il se manifeste dans les caractéristiques du débat politique dans ces pays-là. Et qu'on n'y pratique pas l'éloquence qui fait le charme du pays de Bossuet et de Jaurès. Avec mes sentiments respectueux. Raoul Marc JENNAR docteur en science politique diplômé des universités belge et française chercheur citoyen belge vivant en France, ardent défenseur d'une Europe unie démocratique, sociale et écologique J'avais écrit, le 15/04/2005 à 17h29 : Les petites avancées de ce projet de constitution : meilleure répartition lors des élections entre les pays de l'Union, diminution du nombre des commissaires : un par pays au lieu de deux. Ces améliorations, il faut le noter, ne prendraient effet qu'en 2007 ou 2009 Raoul-Marc Jennar parle de 2009 et 2014 mEA culpa |
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Henry Faÿ 16/04/2005 16:09 |
calembredaines |
Des déclarations de certains intervenants non identifiés dans un film ne permettent pas de porter un quelconque jugement sur l'action de l'Union Européenne en Afrique qu'il serait très injuste de dénigrer. Bush lui-même est tenu par sa fonction à une certaine réserve et il sait bien ou ses conseillers savent bien que ses interventions pourraient inciter les gens à voter oui mais l'hostilité fondamentale de son camp et de sa mouvance idéologique à l'unification européenne est bien connue, ancienne absolument inconstable et se comprend très bien. François Heisbourg a dit des choses pas mal là-dessus. Cette hostilité est même reconnue par certains participants au forum qui sont en faveur du non. L'isolement de la France en cas de victoire du non ne peut faire aucun doute pour les raisons qui ont été dites dans ce fil et c'est un danger grave qui nous menace et dont il faudra bien tenir compte. Dom a bien raison d'écrire que notre prétention d'éclairer le monde avec nos raisonnements tordus suscitera des moqueries si ce n'est une franche hostilité. Que la campagne en faveur du oui soit mauvaise c'est bien possible cela n'a rien à voir avec la cause du oui. ![]() |
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Henry Faÿ 16/04/2005 18:28 |
l'édito de Marc Jézégabel dans T&eacut |
l'édito de Marc Jézégabel dans Télérama et les objections de Raoul-Marc Jennar *********************************** Il n'est pas mal, l'édito de Marc Jézégabel dans Télérama Il pose la question des causes de l'actuelle dynamique du non et parmi elles cite cette "irrésistible envie de faire payer en bloc à tous nos gouvernements de droite et de gauche la facilité voire la lâcheté qui consiste régulièrement à s'abriter derrière derrière "les technocrates de Bruxelles" pour éviter d'assumer ses propres décisions". Pas mal vu. Et plus loin: "Et pourtant, en dépit de toutes ces faiblesses, des maladresses, le oui possède deux vertus décisives Il permet, enfin de faire accéder l'Europe à une phase de construction politique Certes embryonnaire Mais avec sur ce plan des progrès substantiels: un président du Conseil européen désigné pour deux ans et demi; la création d'un poste de ministre des affaires étrangères; le vote à la majorité qualifiée dans certains domaines et une représentation équitable et simple des Etats et des peuples qui efface l'ineptie de traité de Nice; enfin un renforcement du Parlement donc de la démocratie. Le second atout du oui est de préserver l'influence de la France pour peser sur les futurs choix européens. Et notamment pour plaider l'émergence d'une Europe puissance ou du moins indépendante. À l'inverse, c'est le principal défaut du non pro-européen (?), la France serait marginalisée pour longtemps, sans alternative crédible, puisque qu'aucune grande formation politique sur le continent ne partage cette idée, pour ne pas dire cette illusion que de l'échec naîtrait un rebond salutaire. Il a fallu dix ans pour parvenir à ce compromis soumis à ratification. Mais combien pour redémarrer?... La dynamique européenne, aujourd'hui encore, reste fragile. C'est pourquoi, tout bien pesé, le oui l'emporte. Résolument." Objections de Raoul-Marc Jennar: a-un ministre des affaires étrangères alors qu'il n'y a pas de politique extérieure commune, ça ne colle pas. C'est vrai, ce n'est pas un argument si fort que ça pour le non car si on voit les choses de manière dynamique, les progrès de l'unification peuvent faire converger les politiques des différents Etats membres qui se découvriront quantité d'intérêts et commun et dont les manières de voir les problèmes s'harmoniseront. b-Raoul-Marc Jennar dit que cet horrible traité de Nice s'appliquera encore trop longtemps mais patience, quelques années c'est mieux que rien et ça veut dire qu'on en verra la fin un jour. On est dans le registre du compromis, du ça vaut mieux que rien. c- Raoul-Marc Jennar dit que le Parlement, le pouvoir législatif ne contrôle pas le pouvoir exécutif et que pour cette raison, cette constitution n'est pas démocratique. À quoi on peut lui répondre que ce contrôle du pouvoir exécutif par le pouvoir législatif ne définit pas la démocratie, il décrit une modalité de démocratie, la démocratie parlementaire, qui d'ailleurs est une formule excellente. On en est sans doute pas si loin car a vu dans le passé, en 1999 je crois le Parlement obliger la Commission présidée par Santer à démissionner, cette possibilité existe donc dans les faits. Raoul-Marc Jennar ne parle pas du vote à la majorité qualifiée dans certains domaines. Ce que dit Raoul-Marc Jennar, c'est que ce projet de constitution n'instaure pas une vraie fédération, mais ça on le savait, et on savait aussi que c'était impossible dans les circonstances actuelles. Il s'agit d'un embryon de construction politique. Ceux qui le rejettent parce qu'ils y voient un engrenage vers une union plus approfondie, les anti-européens, sont assez cohérents, ceux qui le rejettent parce qu'il ne va pas assez loin, parce qu'on est trop loin d'une véritable fédération, point de vue exprimé par Raoul-Marc Jennar, me paraissent irresponsables et je doute de leur sincérité. ![]() |
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guydufau 16/04/2005 20:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
" Raoul-Marc Jennar dit que le Parlement, le pouvoir législatif ne contrôle pas le pouvoir exécutif et que pour cette raison, cette constitution n'est pas démocratique. À quoi on peut lui répondre que ce contrôle du pouvoir exécutif par le pouvoir législatif ne définit pas la démocratie, il décrit une modalité de démocratie, la démocratie parlementaire, qui d'ailleurs est une formule excellente" Henri, cete réponse n'est pas suffisante Cette "constitution" n'est pas démocratique parce qu'elle ne respecte pas la séparation des pouvoirs, si chère à Montesquieu "On en est sans doute pas si loin car a vu dans le passé, en 1999 je crois le Parlement obliger la Commission présidée par Santer à démissionner, cette possibilité existe donc dans les faits" A encore écrit Henri Je crois savoir, mais je n'en suis pas sûr,que le Parlement peut mettre en cause la Commission seulement pour des questions de fonctionnement irrégulier. Enfin, doûter de la sincérité de Raoul Marc Jennar...c'est passer les bornes d'un débat |
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La reine des belges 16/04/2005 20:57 |
le pauvre Jennar |
On a pourtant le droit de douter. On a même le droit d'écrire doute sans circonflexe Guy. On a aussi le droit de prêcher d'un bout de l'année pour les mensonges colportés par la presse d'opinion, et de se réveiller subitement pour l'objectivité, parce que le trio des habituels bien-pensants Télérama-Le Monde-FC s'engagent pour le oui. On retrouve là le fameux faisez ce que je dis mais disez pas ce que je fais : j'intoxique la france toute l'année et j'ai le droit, Télérama-Le Monde-FC eux font de même et subitement ils n'ont plus le droit. Quant à RMJ on sait pour quelle paroisse il prèche et quelle est sa fiabilité. Son courrier à télérama serait à la limite de l'admissible s'il n'avait pour seule réelle fonction de gagner un bon vecteur d'accroche sur le dos de l'hebdo-bien pensant, ce qui est de bonne guerre : j'ai lu son truc uniquement à cause de la référence à Télérama. Sinon comme d'habitude, à la seule lecture de son nom j'aurais souri avec pitié. Sa seule sincérité est dans son attitude, non dans ses propos. C'est la sincérité du doctrinaire, qui ne peut donc prêcher que des naïfs déjà convertis. Ses manipes ne passent pas les barrières mentales des citoyens lucides. LRDB |
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guydufau 17/04/2005 15:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
L'éditorial de Télérama du 16 avil est présenté comme une invite à débattre à propos du référendum Voici la contribution que j'adresserai à cet hebdomadaire : Monsieur le directeur de la rédaction Je suis très supris de lire, sous votre plume que le projet de constitution "propose pour la première fois...la reconnaissance de la place et do rôle des services publics. C'est peu. Mais c'est une avancée |
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guydufau 17/04/2005 15:29 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Suite : a)-Le texte ne parle pas de service public, mais service économique d'intérêt général (SIEG)Ce sont des détails disent les ouistes. Pas du tout : un livre blanc, publié par la Commission de l'UE insiste pour dire que les SIG ou SIEG et service public ce n'est pas la même chose. Mais oublions et admettons que c'est la même chose. Donc,ce projet de traité de constitution reconnait les SIEG ou service public pour indiquer q'ils sont soumis à la concurrence (art.III-161,1 et III-166 et167). Ceci condamne le service public, déja attaqué depuis plus d'une dizaine d'années par nos gouvernements de gauche comme de droite. Vous dites encore, en pensant aux nonistes : "Comment résister à la tentation de sanctionner...un chef de gouvernement usé jusqu'à la corde". Mais c'est aussi l'UE qui est usé jusqu'à la corde, je vous fait grâce de son bilan : chômage de masse, pauvreté, précarité... D'autres lecteurs évoqueront d'autres désaccords que suscite votre position. Pour terminer, j'observe que Télérama fait partie du même groupe de presse que le journal Le Monde, qui va également prendre partie pour le OUI, Raphaelle Bacqué l'ayant annoncé. Avec mes meilleurs sentiments |
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LRDB 17/04/2005 21:33 |
Service public et SIEG |
A Téléramuche ils doivent être mi-éclatés mi-atterrés de recevoir des couriers d'Abraham Simpson. Surtout quand ça se limite à un festival d'anti-européisme aussi creux. L'UE responsable du chômage de masse et de la pauvreté, ben voyons, et pourquoi pas aussi de la pollution en Alaska tant qu'on y est, et de la dépopulation des pingouins. Guy a vraiment pété définitivement ses cables neuronaux, le pauvre chéri va garder les enfants du voisin quand on lui confie Bart et Lisa. La perle est ce <<Mais oublions et admettons que c'est la même chose>> Il faut s'arrêter un moment et commenter cette merveille : on devrait admettre que c'est pareil alors qu'il n'y a pas le moindre début d'explication. Pourtant entre La Poste et l'EducNat il y a bien une différence évidente : l'un est un service payant, l'autre est financé à 100% par l'argent public. Le premier est donc susceptible de concurrence. Il a fallu 10 années pour parvenir à l'effondrement des tarifs télécom. Maintenant on ne peut qu'attendre avec impatience qu'il arrive la même chose pour le courrier postal. LRDB |
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Henry Faÿ 17/04/2005 22:26 |
je ne suis pas constitutionnaliste mais... |
<<Cette "constitution" n'est pas démocratique parce qu'elle ne respecte pas la séparation des pouvoirs, si chère à Montesquieu>> Je ne suis pas constitutionnaliste, mais de toute évidence il s'agit d'un mauvais procès fait à ce projet de constitution. (i) pour autant que je sache, ce projet de constitution respecte le principe de séparation des pouvoirs. (ii) la séparation des pouvoirs est un très beau principe mais qui ne définit pas la démocratie et qui n'a rien d'absolu; si on le pousse trop loin, on arrive à des impasses, à des dysfonctionnements. C'est ce qui arrive aux Etats-Unis, quand le Congrès et le président ne s'entendent pas, le pays a deux politiques extérieures contradictoires, ça fait un peu désordre. ![]() |
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guydufau 17/04/2005 23:55 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Et si on parlait de concurrence C'est l'essentiel, un idéal même de ce projet de constitution, dès l'article I-3,2 / " L'Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures et un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée DU TAC AU TAC nombre de fois où apparait l'expression dans la constitution européenne droit d'asile------------------[après grattage]---zéro fois droit de grève-----------------[--------------]---zéro fois droit à l'avortement-----------[--------------]---zéro fois progrès social-----------------[--------------]---3 fois concurrence libre et non faussée[-------------]---174 fois Ce projet de constitution insiste pour dire qu'au non de la concurrence, il est interdit aux Etats de l'Union de préter, de subventionner, d'aider des grands projets et même les services d'intérêt économique général (les services publics) L'Etat est réduit à ses fonctions régaliennes : la justice, l'armée, la police. Cependant en cas "de troubles intérieurs graves" ou de "maintien de la paix" l'Etat doit préserver avant tout le "bon fonctionnement du marché intérieur ! Malgré la longueur du texte, il n'a pas été prévu de considérer comme étant de la concurrence déloyale un Etat qui ne lève aucun impot sur les bénéfices des sociétés par eapport à un autre qui en prélève 30%. De même ne sont pas considérer que la concurrence est faussée par les paradis fiscaux, nombreux en Europe. En somme, la seule concurrence qui est prise en compte est celle qui contrbue à la baisse des salaires. |
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guydufau 18/04/2005 00:05 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Rectification, 13e ligne Ce projet de constitution insiste pour dire qu'au nom de la concurrence. |
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josué 18/04/2005 00:58 |
re : La constitution europeenne : NO ! (3 fois no) |
Douze économistes contre le projet de constitution européenne http://econon.free.fr/ |
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Henry Faÿ 18/04/2005 10:32 |
toujours la même confusion |
<<il est interdit aux Etats de l'Union de préter, de subventionner, d'aider des grands projets et même les services d'intérêt économique général (les services publics)>> Toujours la même confusion, décidemment, il n'est pas interdit de subventionner de tels projets, ce serait aberrant, ce qui est interdit, c'est de le faire par les Instituts d'émission dont ce n'est effectivement pas le boulot. Je vois que ce texte ne plaît pas à Guy et à ses amis mais on commence à le savoir. Si ça peut les consoler, il ne plaît en vérité à personne, pas beaucoup plus à ceux qui se situent dans le camp d'en face, il faut dire qu'il résulte d'un très laborieux compromis. Un nouvelle fois, essayez de réfléchir aux conséquences politiques d'un éventuel rejet du texte, en particulier à la situation d'isolement dans laquelle se trouverait la France. ![]() ![]() |
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guydufau 18/04/2005 12:34 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Un nouvelle fois, essayez de réfléchir aux conséquences politiques d'un éventuel rejet du texte, en particulier à la situation d'isolement dans laquelle se trouverait la France". Une nouvelle fois, d'accord, essayons : Le NON ne provoquerait aucun chaos.Il serait le moyen de réorienter la construction européenne avec un autre traité, pour une Europe sociale. Le NON jetterait les bases d'une Europe progressiste et coopérative, actrice d'un monde solidaire et de paix. Des idées, des propositions existent pour écrire un autre traité. Elles sont à débattre publiquement. Parmi les bases d'un nouveau traité : -Une clause de non-régression sociale et l'harmonisation sociale par le haut -La réorientation des profits vers les salaires -Un moratoire contre les plans de licenciments et les délocalisations -Le lancement de grands chantiers européens utiles dans les transports, l'énergie, l'eau... -La promotion d'une agriculture riche en emplois, respectueuse de l'environnement, rémunératrice du travail paysan -Le combat contre le dumping fiscal, social, les paradis fiscaux -Le refus de l'accord général sur le commerce des services (AGCS) -La mise hors marché capitaliste de secteurs vitaux comme la santé, l'énergie, l'eau, l'éducation, la culture qui seraient élevés au rang de biens publics d'intérêt général En somme moins de concurrence, plus de coopération. |
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josué 18/04/2005 12:46 |
re : plan B |
Le_plan_B_de_Bruxelles_si_le_non_gagnait […] Suivant le nombre de non enregistrés en fin de course, la Constitution est soit enterrée, soit renégociée en partie. Dans les deux cas, une nouvelle négociation politique s'engage. Mais sur des bases entièrement nouvelles. Si le rejet n'est pas trop massif, il est possible d'établir un «traité bis», allégé de la partie III, par exemple, concentré uniquement sur les institutions. […] in The Figaro du 18.04.05 |
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LRDB 18/04/2005 13:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ah on a maintenant identifié le coupable du fil des tests... Bon donc il faut donc un rejet massif (66%), et si possible dans deux pays au moins. Sinon, un seul pays (France) et un pitit 54% zzzzou comme MAsstricht au Danemark, le traité repasse l'année suivante à l'exam de rattrappage. Bon ça fera s'agiter le Guy un peu plus fort et plus longtemps me direz vous. Ben justement ça serait une sacrée catastrophe huh. Si on doit revoter je file en suisse. LRDB |
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guydufau 18/04/2005 16:11 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
MOI SIMPLE CITOYEN VU LA REVOLUTION FRANCAISE VU L'ABOLITION DES PRIVILEGES VU LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME VU MA CONDITION MODESTE JE VOTE NON AU REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPEENNE |
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Nazdeb 18/04/2005 16:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Guy crénom d'un euro si tu continues avec les majuscules je voterai oui ![]() |
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guydufau 18/04/2005 17:59 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
MEME SI TU L'ECRIT EN MAJUSCULE, NAZBEB, PERSONNE NE TE CROIS |
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Henry Faÿ 18/04/2005 18:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Quand on fait deux fautes d'orthographe dans un toute petite phrase, mieux vaut ne pas l'écrire en majuscules. ![]() |
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Nazdeb 18/04/2005 18:56 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Guy, tout le monde veut bien croire que tu vas voter non. Tout comme moi et tout comme un bon nombre de participants de ddfc apparemment... Bref TU N'ES PAS SEUL ! Ca a pas l'air d'aller très très bien aujourd'hui, qu'est-ce qui t'arrive ? ![]() |
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dom 18/04/2005 19:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
moi simple citoyen, seuls les gardons me craidrons le 9 mai, mais plus Guy est contre, plus je suis pour aller voter oui, force de justifier l'injustifiable tu deviens suspect, qui dit suspiscion dit méfiance, aussi tu parles et crie trop fort en ce salon pour que ta vérité sois la baune (les hospices) |
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dom 18/04/2005 19:24 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
http://www.europe2020.org/en/section_audio/AdagioEurope/adag io.htm tiens Henry un peu de Musique dans ce monde..... |
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Henry Faÿ 18/04/2005 20:45 |
une version bien idyllique du non |
<<Le NON ne provoquerait aucun chaos.Il serait le moyen de réorienter la construction européenne avec un autre traité, pour une Europe sociale.>> Mais avec qui? Je te rappelle qu'il faut une majorité. ![]() |
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guydufau 18/04/2005 22:48 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
TOUT VA BIEN NAZDEB, NE T'INQUIETES PAS A Henri, rien n'est écrit à l'avance. Quand Berlusconi aura dégagé, quand d'autres pays auront dit NON, quand... a Dom, de la musique ou de la pub ! |
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dom 18/04/2005 23:02 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ben,Guy, je ne sais pas trop c'était pour detendre l'atmosphere, je n'y ai aucuns interêt si c'est ce que tu veux savoir, et soutenir Henry tout seul a defendre son idée, j'aime bien Henry, jamais un mot plus haut que l'autre, toujours courtois et puis je peux pas le laisser tout seul, j'aime pas trop la curée sur ce je suis sur qu'on est loin de l'hallali et que Henry aura le pied du cerf. |
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Henry Faÿ 19/04/2005 06:43 |
quand Berlusconi aura dégagé... |
<<Quand Berlusconi aura dégagé>> Quand Berlusconi aura dégagé... ce sera la fin d'une assez paradoxale parenthèse européo-sceptique en Italie et le retour en force des proeuropéens de centre gauche qui verront d'un très mauvais oeil le non français (prôné, rappelons le par Pasqua, Villiers, Le Pen et Chevènement) dont la dimension fondamentalement anti-européenne ne pourra leur échapper. ![]() |
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La reine des belges 19/04/2005 07:46 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
(pour l'ancien de l'Educ Nat : l'impératif du 1er groupe, c'est sans "s" sitiplit) Henry : Berlusconi retiré des affaires ça va changer le rapport de force de l'euroscepticisme en Italie ?? Ce qui m'éclate dans toute cette histoire, c'est que les partisans du NON sont en train de tirer les marrons du feu pour une EUrope encore plus libérale mais je doute que Guy puisse comprendre ça. LRDB |
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Henry Faÿ 19/04/2005 09:26 |
l'Italie rejoindra le camp des europhiles |
<<Henry : Berlusconi retiré des affaires ça va changer le rapport de force de l'euroscepticisme en Italie ??>> Certainement, puisque c'est Romano Prodi qui sera l'homme de la situation et que hormis dans le camp de Berlusconi, l'europhilie est ce qu'il y a de plus répandu en Italie ![]() |
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Nazdeb 19/04/2005 10:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
(Henry) "le non français (prôné, rappelons le par Pasqua, Villiers, Le Pen et Chevènement)" Merci d'éviter ce genre de coup bas injurieux. Bien d'autres personnalités politiques françaises défendent le non, et personne ne s'amuse à te rappeler que le oui est "prôné" par monsieur Jörg Haider. ![]() |
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LRDB 19/04/2005 10:30 |
vas-y Henry go on ... ! |
Ben on n'est pas obligé de se sentir visé Nazdeb. - Perso Chevènement ça me va très bien. - Villiers est un type bien plus intelligent que l'image inventée par Les Guignols. D'ailleurs cceux qui croient que Villiers est ce niais-là prouvent qu'ils sont manipulables : perso je leur retirerais le droit de vote pour leur apprendre à s'informer ailleurs que chez les satiristes. - Pasqua c'est un peu gênant. Fernandel très peu pour moi. - Le Pen : bah rien ne vous oblige à vous identifier à un mort... LRDB |
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Tocqueville 19/04/2005 16:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Tout compte fait, les gros sabots du NON se réduisent bien souvent, en partic. chez Guy, à des arguments de mouche qui en sont à compter les occurences (jugées trop rares) de tel ou tel mot, telle ou telle expression (laïcité, service public, etc. )comme si le vocabulaire social et politique qui n'est propre qu'à la France avait voaction naturelle à s'imposer à nos 24 pays amis. La "laîcité" manquerait, mais combien de constitutions en Europe qui aujorud'hui le mentionnent, ce mot-là ?? Mieux; combien d'Etats officiellement laïques ? L'expression "services publics" absente du texte ?? Mais qui vous dit que les Danois, les Belges, les Polonais ou autres parlent eux de "service public" ? L'expression "services d'intére^t général" doit leur parler au moins autant que celle bien française de "service public". Derrière cette querelle sémantique, un constat: les NON pensent encore qu'un texte européen ne peut être au pire rédigé que par et pour les Françaisi (ils ignorent donc ce qu'est l'Europe), au pire qu'il doit être un copier-coller de Constit de 1946 et 1958 réunis. Quant aux propositions pour une Europe Buffet-Attac telle que péniblemnt tente de la formuler Guy (message du 18), j'ai rareemnt vu autant de slogans creux et bien -pensants et qui en effet ne peuvent susciter qu'un sympathique soutien (je suis moi aussi pour la "paix et la coopération" entre les peuples). Comme la plupart n'ont rien à voir avec ce dont s'occupent concrètement les insitutions de l'UE et que le texte ressemble davantage à une homélie qu'à un traité, on est soudain saisi d'un doute. Guy et les autres ne se croiraient-ils pas finanlement à la messe ?? |
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la reine des belges 19/04/2005 16:35 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Damn it, il y aurait parmi nous des prêtres laïcs, fourgueurs de moraline du peuple ? |
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guydufau 19/04/2005 18:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Voici trois articles du Monde sur les délocalisation, ou "transfert d'activité" pour être plus politiquement correct. Il parait que ces études ne doivent sortir qu'après le référendum. A lire, ça fait froid dans le dos, mais ça motive d'autant plus pour donner un coup d'arrêt à ce libéralisme sauvage en europe. Avec les liens c'est mieux... "La mise en concurrence des peuples sans maîtrise recèle des risques de conflit" http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-640533@5 1-635104,0.html La France peut-elle agir face à l'accélération des délocalisations ? http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-640531@5 1-635104,0.html 202 000 emplois de services seraient menacés, selon une étude commandée par M. Arthuis (UDF) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-640532@5 1-635104,0.html |
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vile toque 19/04/2005 19:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
J'aime bien le témoignage du patron de PME http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-631760,5 0-640533,0.html |
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Henry Faÿ 19/04/2005 21:35 |
leur fonds de commerce: non à l'Europe |
Ceux qui font de la lutte contre la construction européenne leur fonds de commerce ************************************************** <<(Henry) "le non français (prôné, rappelons le par Pasqua, Villiers, Le Pen et Chevènement)" Merci d'éviter ce genre de coup bas injurieux.>> Aucune injure, aucun coup bas, ce que j'ai voulu dire, c'est que pour l'essentiel, le non est inspiré par l'hostilité à l'Europe, que c'est comme ça qu'il sera à juste raison interprété, ce non étant défendu par des hommes politiques qui depuis des décennies font d'une opposition radicale à la construction européenne leur fonds de commerce et je ne prétends pas que leurs arguments soient tous à mépriser. Si le non gagne, on ne manquera pas de nous dire "mais non, détrompez vous, ce non n'a rien d'antieuropéen, il voulait dire (cf Raoul-Marc Jennar) de la construction européenne, nous en voulons cent fois plus... " Tu parles, quand on ne craint pas de mêler ses voix à celles de Pasqua, de Villiers, de Le Pen et et de Chevènement on n'a probablement pas la défense de la cause européenne chevillée au corps. ![]() |
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dom 19/04/2005 22:07 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Yess toqueville fait un come back, enfin il était temps, vous m'avez manqué , j'aime bien cette formulation qui reflete avec verité l'état des gens du NON,: ""Derrière cette querelle sémantique, un constat: les NON pensent encore qu'un texte européen ne peut être au pire rédigé que par et pour les Françaisi (ils ignorent donc ce qu'est l'Europe), au pire qu'il doit être un copier-coller de Constit de 1946 et 1958 réunis."" le non est un néopoujadisme de gauche, qui permet d'assouvir l'echec des gauches de 2002, |
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guydufau 19/04/2005 22:23 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je vous signale la parution, pour l'instant sous forme électronique (http://econon.free.fr/) du livre "Douze économistes contre le projet de constitution européenne". Sa parution en librairie, encore incertaine, pourrait intervenir fin avril. L'initiative a été prise par trois doctorants. Merci les jeunes ! Henri, est ce que ces 12 économistes sont des suivistes de Pasqua, chevénement, Le Pen, de Villiers et autres souverainistes et extrème droite ? |
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dom 19/04/2005 22:32 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
c'est aussi tordu que le texte de la constitution, tout y est melangé trop long a lire Guy, la je sature de texte de droit et d'explications en spirales. mais c'est vrai c'est trop compliqué de dire je suis contre parce que cet article induit ce probleme, comme on sécoute parler, on se regarde ecrire la calligraphie c'est joli mais rasoir a la longue. |
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josué 19/04/2005 23:33 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
je suis étonné de voie Henry (un type pourtant pas con) continuer à croire que le 'non' est anti-européen alors qu'il apparait désormais assez massivement et assez clairement qu'il est alter-européen, c'est à dire pro-européen mais pas cette europe là! quant à l'argument LePen, de Villers, Pasqua, Chevènement je suis étonné de le voie repris et répété par Henry (un type pourtant pas con…). ces deux arguments ne jouent que sur la peur et l'amalgame, c'est assez nul. Si t'es pas pour cette constitution c'est que t'es pas pour l'Europe (ah?) et si t'es pas pour ce texte c'est que tu es un horrible souverainiste, adepte du repli nationaliste, un nationaliste, un Le Pen, un de Villiers, un Pasqua… Pour qu'Henry (un type pourtant pas con) en vienne à de telles âneries… |
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josué 19/04/2005 23:37 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Dom, un mec qui n'ira même pas voter le jour j devrait être condamné à lire la totalité de la constitution et de tous les contributions juridiques citoyennes, pro et anti texte à Giscard, et à en faire un résumé en 448 articles (et le tout en espéranto, s'il vous plait) |
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josué 19/04/2005 23:41 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
c'est vrai, moi aussi j'arrive à l'overdose des textes juridiques (mais on nous reproche tellement d'être des cons face à des 'experts' qu'on se sent obligés…) il y a cependant un texte, pas juridique, pas long, pas compliqué (c'est une bonne plume Jean Sur): http://perso.wanadoo.fr/js.resurgences/non.htm |
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josué 19/04/2005 23:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
çuila c'est pour Henry: http://www.antidotes-web.net/public/imprimer.php3?id_article =218 |
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dom 20/04/2005 00:07 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
JOsuEEEEE (je crie!) je prefere encore la peine de mort!!! que de lire ces textes ceci dit sur ton site j'ai lu ceci: ""Un « oui rebelle », a proposé Jean-Pierre Raffarin avant qu’on ait pu le faire taire"" le oui rebelle c'est ecxellent, cela me plait au plus haut niveau, le oui pour faire raler ceux qui ralent c'est encore plus tordu que l'anarchie actuelle, même plus un motif, une contre contestation, en gros votez oui pour faire chier ceux qui devaient voter oui et qui par des allegories de l'esprits votent non.nous ne somme même plus dans l'explication de textes nous sommes dans la contre contestation, du jamais vu! je pensais qu'apres 2002 plus rien ne me ferait réagir, rire ou sourire en politique, mais la on passe un cap dans la démagogie, rien, absolument rien est en faveur du non et pourtant la rumeur fait que l'idée du non l'emporte, les français sont ingouvernables, la mise sous tutelle sera un jour de mise car ce qui m'inquiete de plus en plus, c'est que du désordre nait l'ordre. |
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josué 20/04/2005 00:35 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Dom, moi je comprendrai jamais rien à tes positions, d'ailleurs j'ai renoncé… quant à la mise sous tutelle du peuple, ben ça a déjà été enoncé, ça s'appelle la gouvernance, avec sa variante rebelle la gouvernance rebelle (celle qui veut que les managers soient des aventuriers et le syndicalistes d'obscurs rétrogrades passéïstes nostalgiques de Staline, au moins…) |
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josué 20/04/2005 00:37 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
tout est en faveur du 'non', tout. sauf les budgets de communication et le décomptage du temps de parole dans les médias. |
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josué 20/04/2005 00:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
et Guy d'Ufo peut-être… (mais on lui pardonne il est tombé dedans quand il était petit). et Henry (le type pourtant pas con) mais il en est à nous dire qu'on va voter comme le Pen, comme Pasqua, etc. |
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Henry Faÿ 20/04/2005 11:29 |
mes âneries |
<<je suis étonné de voie Henry (un type pourtant pas con) continuer à croire que le 'non' est anti-européen alors qu'il apparait désormais assez massivement et assez clairement qu'il est alter-européen, c'est à dire pro-européen mais pas cette europe là! quant à l'argument LePen, de Villers, Pasqua, Chevènement je suis étonné de le voie repris et répété par Henry (un type pourtant pas con…). ces deux arguments ne jouent que sur la peur et l'amalgame, c'est assez nul. Si t'es pas pour cette constitution c'est que t'es pas pour l'Europe (ah?) et si t'es pas pour ce texte c'est que tu es un horrible souverainiste, adepte du repli nationaliste, un nationaliste, un Le Pen, un de Villiers, un Pasqua… Pour qu'Henry (un type pourtant pas con) en vienne à de telles âneries…>> C'est pourtant une évidence limpide. Le gros de troupes du non viendra de toutes façons des antieuropéens, dont les positions sont respectables. S'il y a dans la masse des non quelques altermondialistes proeuropéens, ce ne sera qu'un pâté l'alouette, en outre, cette position de ces pro-européens qui votent non, je la trouve très ambigue, je ne trouve pas très claire cette façon au moment décisif de lâcher la proie pour l'ombre et advienne que pourra... Pour affirmer que les thèses "alter-européennes" si chères à nombreux participants à ce forum ne sont pas ce qui va compter, je peux m'appuyer sur l'enquête d'Alain Mergier, cabinet d'études Wei, déjà citée dans ce fil qui montre que ce ne sont pas les obscures arguties sur les services publics et les services d'intérêts généraux qui feront la différence mais bien la question fondamentale de l'identité, thème cher à ces antieuropéens de toujours que sont Pasqua, Chevènement, Le Pen et Villiers. Il est vrai que ce n'est pas une démarche facile que de renoncer à cette identité française qui nous a construits pour une identité vague et indéterminée qu'est l'appartenance à l'Europe unie. Je maintiens donc que si on est animé par des sentiments pro-européen, ce n'est pas une bonne idée que de mêler ses vois aux anti-européens de toujours. ![]() |
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dom 20/04/2005 19:05 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
salut Josué je n'ai pas de position déterminée, au sens ou j'observe mes congeneres, comme on regarde un aquarium, je constate l'action et la réaction, j'aime la strategie sous n'importe quelle forme. j'ai develloper mes techniques des peches amateurs par l'observation et ce principe "action réaction", je ne dirait rien de plus la dessus, c'est du domaine perso, mais on peu aisément comparer l'homme a l'animal, il suffit de trouver ce qui va ecxiter ses besoins primaires et apres determiner ce qui va le rendre réactif. bien qu'usant de vocabulaire l'homme semble etre régit par les mêmes principes, des lors il est facile. Le oui passera probablement au sens ou le phenomene, up to date du non va s'essouffler, il ne reste qu'a épingler les detenteurs du non de maniere demonstrative les forçants a proposer une solution a la crise qui gerera l'apres 29 mai, quelle force de propositions? RIEN, c'est la ou le chateau de cartes s'effondre, Le non propose rien et avec rien on a rien, mais encore rien ne suffit plus au bon peuple. Walawala! |
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guydufau 20/04/2005 22:35 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Quelle crispation et entêtement chez Henry, c'est incroyable. Si les nonistes font 60%, il continuera à affirmer que se sont des souverainistes et il ne sera nullement étonné de cette génération spontanée. Comme il habite Paris, qu'il aille à une réunion publique où le NON est défendu, il y en a tous les deux jours, on y chante pas la Marseillaise. |
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louise 20/04/2005 23:02 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
POURQUOI LES MARINS VOTERONT NANN de Jean-Paul Declercq ancien capitaine, marine marchande, syndicaliste , conseiller municipal Verts à Guérande http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=14177 |
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josué 21/04/2005 00:53 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bah, Henry semble intoxiqué par la propagande wiwiste, il sait pas exactement pourquoi il vote oui, ah si, pour rester fidèle à un projet qui a déjà été 50 fois trahi et dévoyé. Bah, et moi je reste cramponné à mon 'non' parce que vraiment cette europe-là qu'on nous propose est une dégueulasserie et je me fiche de maintenir la gauche unie, ou de l'éventuelle alternance en 2007 pour des libéraux de gauche ou je sais pas quoi… Dom réclame un projet pour l'après 29 mai. No problémo camarade. Les gens en place actuellement, les wiwistes, ils ont pris combien? 2 ans? 3 ans? 15 ans? pour peaufiner ce projet-là qu'ils proposent à la ratification? Laisse-nous 1 an seulement et tu l'auras ton projet, sans compter qu'à mon avis y en a qui l'ont déjà réfléchit, il est peut-être déjà tout prêt. Ah, et puis le projet ce serait peut-être juste de faire une vraie constitution, avec assemblée constituante et tout le bazar, et une constitution politiquement neutre, à l'économie non définie dans le texte, ni libérale, ni planifiée, comme ça on laisera aux futures générations (si elles n'ont pas crévé dans la merde qu'on leur laisse) le soin de décider en fonction des circonstances et de leur souhaits. Ca fait déjà un projet de départ ça. Mais j'en ai un encore plus simple, mais qui visiblement à l'air beaucoup trop ambitieux: écrire une constitution lisible et compréhensible par tout citoyen européen alphabétisé, quelle que soit sa langue, et qui tienne en 40 pages maximum. |
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laurent nadot 21/04/2005 07:01 |
ce débat se dégrade |
Mon bon Josué, 40 pages c'est beaucoup trop. 40 articles dont pas un de plus de 5 lignes : ça c'est vrai format de constitution !! A part ça si on cesse de nous présenter ce traité comme une constitution, alors finalement j'ai le grand regret de dire que comme pour celui de maastricht, je trouve à terme les arguments du OUI plus crédibles que les arguments du NON. Arguments du non dont le martelage sur DDFC a pour effet de me faire progressivement changer d'avis. Voila qui devrait prospectivement inquiéter les militants du NON sur DDFC : car je suis un franchouillard moyen et donc mes frères en franchouillardises, ils se feront influencer comme moi. Ergo les militants de la bien-pensance soit complètement séniles (GDF) soit qui réfléchissent (Nazdeb Josué) soit énergiques et droles quoique flingueurs d'emploi(audreymalran) soit mal déguisés sous une vile toque, devraient réviser leur façon de convaincre leurs contemporains. Et notamment cesser de rentrer dans le lard d'Henry, un des rares ici qui pense par lui-même et juge sur pièces et non en fonction d'un prêt-à-penser. Je conserve ma fraternité et ma considération à ceux qui en veulent bien. A part ça inutile de me dire que je vais voter comme chirac, car je m'en fous comme d'une guigne. Laurent |
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Henry Faÿ 21/04/2005 07:59 |
vous avez dit entêtement... |
<<Quelle crispation et entêtement chez Henry, c'est incroyable. Si les nonistes font 60%, il continuera à affirmer que se sont des souverainistes et il ne sera nullement étonné de cette génération spontanée. Comme il habite Paris, qu'il aille à une réunion publique où le NON est défendu, il y en a tous les deux jours, on y chante pas la Marseillaise.>> J'ai quand même le droit d'avoir des convictions, de les maintenir et de les défendre sans avoir à me faire taxer de crispé et d'entêté. Même si les partisans du non atteignaient plus de 60%, je ne pourrais m'empécher de considérer, surtout en m'appuyant sur l'étude d'Alain Mergier qu'il y a parmi eux une majorité de personnes sensibles aux thèses soit-disant "souverainistes", (qui n'ont bien entendu rien à voir avec la véritable souveraineté), et je maintiens que ceux qui se disent pro-européens et qui votent non ont une position plus qu'ambigue et qu'ils sont d'une inconséquence politique assez inquiétante. Pour ce qui est d'aller à des réunions publiques en faveur du non où je vais entendre les mêmes carabistouilles que ce que je lis sur le forum, merci, je préfère aller voir et entendre Tristan et Isolde à l'Opéra Bastille avec Ben Heppner et Waltraud Meier! ![]() |
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Henry Faÿ 21/04/2005 08:05 |
expliquez-moi ça |
<<Bah, Henry semble intoxiqué par la propagande wiwiste, il sait pas exactement pourquoi il vote oui, ah si, pour rester fidèle à un projet qui a déjà été 50 fois trahi et dévoyé.>> Expliquez-moi ça! Bah, et moi je reste cramponné à mon 'non' parce que vraiment cette europe-là qu'on nous propose est une dégueulasserie... Expliquez moi-ça! ![]() |
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vile toque 21/04/2005 08:22 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
C'est niais cette insulte de LRDB comme quoi seuls certains esprits éclairés (LRDB, Dom, Henry) penseraient "par eux-mêmes" tandis que les autres proposeraient du "prêt-à-penser" Je ne crois pas injurier l'estimable Henry en disant qu'il pense comme sa classe sociale (si j'en juge par ses multiples soirées à l'opéra). Pour les gens aisés, l'Europe est un truc evidemment tres profitable Quant à LRDB, c'est evident qu'il votera oui : il est d'accord avec toutes les mesures liberales proposées. Ce n'est donc pas l'ambiguité traité/constitution qui va freiner son vote. Pour les bas salaires et les précaires en france, c'est une autre histoire et c'est clair que cette constitution prevoit de nous traiter comme les siderurgistes lorrains (dégagez, vous n'êtes pas assez rentables) |
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La reine des belges 21/04/2005 12:22 |
contre la sociologie de gamins |
il pète vraiment les plombs celui la dites moi... Pour info : - l'opéra est fréquenté par les classes populaires - croire que les gens sont déterminés par leur appartenance de classe est d'une sociologie dépassée - il n'y a pas besoin d'être libéral pour penser que tu raisonne comme un tromblon - être libéral je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais c'est moins infamant que raisonner comme un tromblon Pour redresser une nième déformation : - toi et guy pratiquez le prêt à penser c'est l'évidence même. Mais je n'ai écrit nulle part que seuls dom et henry y échappaient. Je peux citer nazdeb bon vent louise clopine josué et même loulou tiens. Et puis tous ceux qui évitent la foutraille politicarde (yann daniel, CA, guillaume, agnès, w, ). C'est toi et Guy qui etes en minorité, non dom et henry... Aute chose : tu ne commences jamais une contrib de réponse sans traiter quelqu'un de niais ou de mauvais raisonneur. En général sur la base de trucs non écrits, mais lus par toi. Il est temps d'apprendre à lire. C'est vrai quoi à force quand on te lit on a l'impression de voir un môme en colère, un coup c'est comique un coup c'est pitoyable. C'est pas parce que ta fille mal élevée te fait du chantage dans les monoprix qu'il faut te venger dans les forums... Si tu continue comme ça tu ne vivra pas vieux. Ne peux-tu donc te calmer, à la fin ??? LRDB |
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vile toque 21/04/2005 14:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
malgré votre agressivité de coq de forum, chacun aura deviné quelle est la classe sociale (ou la catégorie socio professionnelle) d'Henry et chacun sait bien qu'il n'y a pas d'ouvriers dans le public de l'opéra bastille |
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laurent nadot 21/04/2005 15:11 |
Il est évident que ce type me cherche... |
Je ne sais pas qui est le coq de forum, mais je sais bien qui allume des bastons dans tous les fils où il me rencontre, et je sais bien surtout lequel raconte n'importe quoi... Source : Les pratiques culturelles des français Auteur : Olivier Donnat Editeur : La documentation française Commanditaire : Ministère de la culture et de la communication. Département des études & de la prospective. Sujet : fréquentation des équipements culturels. Sur 100 personnes interrogées dans chaque groupe, sont allées une fois à l'opéra au cours des 12 derniers mois : - Agriculteurs : 0 - Artisans-comm-chefs d'entreprise : 2 - Cadres et prof. int. sup : 13 - Prof interm : 3 - Employés : 2 - Ouvriers qualifiés : 1 - Ouvrier non qualifiés : 1 - Retraités 3 - Inactifs & Alt : 2 Traduction : 2% des ouvriers fréquentent l'opéra, 2% des employés, et 2% des inactifs. Les classes populaires sont présentes à l'opéra. Renseignez vous donc avant de balancer des "chacun sait... " et de taxer de sociologues de bistrot ceux qui vous foutent le nez dans votre merde rien qu'en consultant des chiffres publics. Noter que les chiffres répondent ici à la question "dans une csp donnée, est-ce qu'on fréquente l'opéra" , un peu différente de celle qui nous intéresse : "qui fréquente l'opéra". Et ne donnent pas la composition du public. Mais n'en déplaise à l'auteur de 14h14 qui dans tous les fils où il passe, agresse ceux qui ne votent pas comme lui ou ne partagent pas ses mythes ridicules, eh bien les classes populaires, qui ne se limitent pas au monde ouvrier, sont représentées à l'opéra. Et le monde ouvrier l'est aussi. Comme ces catégories sont plus nombreuses que celles des cadres on peut poser l'hypothèse à vérifier que, même en minorité, leur proportion totale dans le public dépasse largement une somme de 6% (par ailleurs méthodologiquement indéfendable). Quant à la classe socio-professionnelle d'henry, on la devine non parce qu'il fréquente l'opéra, mais parce qu'il parle de son travail (un peu) et qu'il fait preuve d'une hauteur de vue qui vous fait totalement défaut. Je conclus cette contrib, un peu intrigué par tant d'agressivité en provenance de VT, et d'ailleurs de lui seul avec guy. J'hésite à en chercher l'explication dans la dynamique interne de DDFC, mais plutôt dans les soucis personnels de VT, cf les caprices de la petite fille qu'il a si mal élevée, cf son employeur qui lui a encore botté le cul et sucré une prime, ou pire encore, hier soir il n'a point réussi à grimper sur bobonne qui avait la migraine bref une de ces explications du genre slapstick "le petit théatre de VT" qui expliquent l'aigreur et son hystérie anti-monarchique. L'important sur DDFC c'est qu'on se marre, izenotite ? La reine des belges |
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josué 21/04/2005 15:12 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry, pour moi (c'est perso, hein) ce truc est une dégueulasserie pour plein de raisons, en voici 2 ou 3: - c'est trop compliqué pour le citoyen lambda (même LRDB peine à lire le truc) - ça se veut une constitution alors que ça contient les trucs d'un traité (donc on veut constitutionnaliser des choses qui ne devraient pas l'être) - c'est truffé de petites choses dégueulasses, exemple l'article II-62, qui dit que : 1. Toute personne a droit à la vie. 2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté. génial!! mais dans les annexes, cf page C310-425 et 426, article 2, paragraphe 2, de la CEDH: La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire: […] c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. Donc on peut rétablir la peine de mort si le peuple se révolte, super démocratique comme constitution!!!! Mon opinion, c'est que ce texte est à revoir, point barre. Et mon désir c'est de renvoyer à mes représentants (élus) leur copie, avec pour instructions de retourner au boulot et d'aller rediscuter ça dare dare. Que cela les emmerde parce que ça fait 15 ans qu'ils mènent en douce une politique qui consiste à implanter le libéralisme anglo-saxon dans toute l'Europe, que dis-je, dans le Monde entier, je les comprend. Mais moi, depuis Maastricht, ça n'est que maintenant qu'on me consulte, faut pas venir me dire que c'est trop tard, que les choses sont trop avancées, qu'on peut plus renégocier, et tralala. Oui, ils auront l'air cons devant leur petits copains (devrais-je dire complice?) de Bruxelles, mais je me fiche de leur ridicule, ils sont là pour transmettre la volonté du peuple français, pas pour de la gouvernance autonome en fonction de leurs propres intérêts élitaires doublé de pédagogie pour nous faire avaler la pilule. S'ils ont peur que le ridicule tue, on en élira d'autres qui feront le boulot, et qui le feront peut-être mieux (mais je ne pense qu'ils lacheront leurs places, va…) voilà |
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LRDB 21/04/2005 15:14 |
additif de distrait |
Ah zut quelle nouille je fais, j'ai oublié de donner la page : p 253 (question 83b) LN |
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Laurent nadot 21/04/2005 15:21 |
reponse a l'homme à la trompette (en bois) |
C'est bizarre, moi je ne trouve pas ça tellement dégueulasse, je trouve plutôt que c'est une incroyable bouillie qui dit tout et son contraire. L'article sur la radio c'était déjà ça l'impression. Ergo je me demande quelle crédibilité finale on peut accorder à un texte qui, finalement, ménage des portes de sortie à tout le monde. Si c'est pour faire un truc ausi ouvert, alors est-ce qu'on a besoin d'une telle usine à gaz ? J'ai l'impression qu'on ne fait pas confiance à l'avenir, alors on pond un traité-fleuve, pour couvrir tout et tout le monde. Mais est-ce que que ça n'est pas, justement, le signe que l'UNion n'est tout simplement pas mure ? LN |
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vile toque 21/04/2005 15:25 |
La sociologie est un sport de combat |
OK, avec Olivier Donnat vous trouvez péniblement 4 à 6% de public populaire à l'opéra. Mais avec Bernard Lahire plus du bon sens je trouve 0% de public populaire qui va PLUSIEURS fois par mois à l'opéra comme Henry |
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la reine des belges 21/04/2005 15:47 |
arrêt des combats ? |
Je préfère ne pas demander de quel gibus vous sortez le bon sens, mais enfin je suis sur qu'il ne vient pas de Lahire. Soit dit sans vous chercher, Bernard Lahire fait précisément partie des sociologues qui me semblent peu crédibles car idéologiquement orientés, moulés par saint-boubou, et surtout j'ai entendu dans sa bouche trop d'erreurs méthodologiques, dans l'émission de Bourmi cf le fil "la fuite dans les idées". Cela dit on n'a pas besoin de s'engueuler au mois sur un point : il est probable que les classes populaires ne sont pas une aprt majoritaire du public de l'opéra. Elles vont d'ailleurs encore moins écouter de l'opérette, signale Olivier Donnat à la même page. En revanche par le disque et la radio elles consomment beaucoup de musique classique et d'art lyrique. Alors plusieurs passages par mois ? OK j'admets sans même aller vérifier, que les ouvriers mordus d'opéra à ce point doivent être hyper-rares. Mais peu importe ça n'était pas la question. Vous avez dit sur le double ton de la certitude et de l'évidence qu'il n'y avait pas d'ouvriers à l'opéra. On voit donc ce que valent vos évidentes certitudes sur la publicité. Je suggère qu'on arrête de s'engueuler et que vous lisiez un peu plus des sociologues sérieux, plus sérieux que ce Lahire. De mon côté je promets de lire ce putain de traité européen même si je n'y comprends fichtre rien : au moins pendant ce temps la je n'emmerderai personne. Votre reine ps : seriez vous assez gentil pour cesser les occurrences subites de mots en majuscule ? c'est que j'ai les tympans fraguiles et déjà mis à rude épreuve par guy du faux |
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Clopine Trouillefou 21/04/2005 16:40 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
16 pages à lire d'un trait, qui m'ont confortée dans mon choix, je voudrais bien qu'Henry Faÿ les lise et en dise honnêtment ce qu'il en pense. parce que le traité étant illisible, il peut être intéressant d'avoir l'avis d'un professeur de droit, non ? http : www/étienne.chouard.free.fr |
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Louise 21/04/2005 16:57 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Un autre texte de Jean Gadrey (Professeur émérite d’économie à l’Université Lille I) qui pose une bonne question (c'est vers la fin) "En mars 2004, un appel pour un « Traité de l’Europe sociale », mis au point notamment par Michel Rocard et Pierre Larrouturou (animateur de l’« Union pour l’Europe sociale »), circulait en France. Il est reproduit en annexe de ce chapitre. Il était signé par un large éventail de personnalités de gauche, allant de Susan George, René Passet ou José Bové à nombre de dirigeants, députés et euro-députés verts, socialistes (d’Henri Emmanuelli à Julien Dray et Jacques Delors) et communistes, en passant par des responsables syndicaux et associatifs, dont l’Abbé Pierre. Cet appel était proposé à la Convention pour inclusion dans le texte de la Constitution européenne. Les signataires, dont je fais partie, sont aujourd’hui partagés entre le « oui » et le « non ». Force est pourtant de constater qu’aucune des propositions de ce traité de l’Europe sociale n’a été prise en compte. Ceux des signataires qui militent pour le « oui » peuvent-ils nous expliquer en quoi l’adoption de cette Constitution, dont le contenu social et environnemental est à l’opposé de ce qu’ils souhaitaient il y a un an, nous permettra de sortir du cercle vicieux actuel ? " http://econon.free.fr/Gadrey.html |
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josué 21/04/2005 17:04 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
à voir, l'histoire de la montée du libéralisme en europe (notamment celle des télécommunications), un documentaire "édifiant" (selon la mère Audrey M.), assez éclairant en effet: http://nonautraite.free.fr/index.php?page=11.php c'est passé sur la chaîne planète. |
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josué 21/04/2005 17:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
je rappelle que le blabla libéralisme constitutionnalisé ou pas n'est pas le pire truc, l'argument qui me fera vraiment voter 'non' c'est celui d'une autre prof de droit (université de Rennes): ce texte nous fait purement et simplement sortir de la démocratie. http://www.bombadabom.net/economie_politique/_textes/postDem ocratie.pdf personnellement, je refuse d'échanger un baril d'élection et de souveraineté populaire contre deux barils de pétition non contraignante. |
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Louise 21/04/2005 18:49 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Très éclairant en effet,http://nonautraite.free.fr/index.php?page=11.php (André Malraux devient percutant en changeant de sexe ,car c'est à partir de lui et du Y qui remplace le X que je trouve Audrey Malran) Cela dit, si on croit à la libéralisation et à l'abolition du service public, aux deux bols de riz pour les travailleurs venant de pays perdu , c'estnormal de voter "oui" |
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josué 21/04/2005 19:12 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Louise, fait donc partie de ceux et celles qui, comme moi, reçoivent les étranges message d'Audrey M. (illégitime d'Andrey M.) et qui la pistent sans la dénicher… Le documentaire cité est ahurissant. a tel point que j'en rappelle moi aussi l'adresse: http://nonautraite.free.fr/index.php?page=11.php Si on croit à la libéralisation économique, à sa "main invisible qui règle tous les problèmes" (la plus grosse farce dogmatique de tous les temps, une hilarité totale), à l'abolition du Smic et du droit du travail comme moyen de faire progresser le niveau de vie, alors oui, il faut se ranger du côté des wiwistes. Vive la constitution! (française, car pour l'instant l'autre n'est pas mieux) |
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dom 21/04/2005 19:13 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ce qui me fait marrer le plus c'est qu'on parle de defense de travailleurs, alors qu'ici même millieu tres bourgeois tout le monde nage dans des revenus confortables, mais partagez donc vos propres revenus avec les plus pauvres si cela vous tient tant a coeur, ne vous genez surtout pas. charité bien ordonnée commence par sois même, la liberalisation des telecoms, fait que je paie moins cher, que je peux choisir entre un escroc d'etat qui pendans des années m'a fait payer au prix fort le téléphone, les prix ont baissé de maniere spectaculaire.pourquoi je serais contre le fait de payer moins cher? |
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josué 21/04/2005 19:56 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Dom, tu te moques ou tu répètes bettement la soupe qu'on te sers dans les médias? Les tarifs des télécoms n'ont baissé qu'à l'international (ce dont profite essentiellement les entreprises), à l'inverse la tarification pour les particuliers a nettement augmenté (notamment l'abonnement). Je te rappelle aussi ce temps, pas si lointain, où les communications locales (grande majorité des usahes ménagers) étaient facturées une seule unité, à l'époque 50 centimes de fran je crois. Voilà ce qu'était capable de faire le service public quand il en était encore un. Dès la privatisation, d'abord partielle, tout à a changé, et aujourd'hui le poste télécommunication dans le budget d'un ménage est un truc important (bon, ok, il y a internet et tél portable qui s'y ajoutent mais qaund même). De plus les assos de consommateurs (type Que choisir) ont mis en lumière le fait que la concurrence est sytématiquement biaisée et qu'il y a entente sur les prix. Alors Dom, arrête ton médiocre charabia de propagandiste libéral de base. Quant à partager nos revenus avec les plus pauvres, c'est bien de ça qu'il s'agit. Avec par exemple un renforcement des impots directs et proportionnels aux revenus (y compris revenus des capitaux) et une part réduite des impôts non proportionnels. Dom, des fois t'es un peu concon… |
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josué 21/04/2005 19:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Dom: "alors qu'ici même millieu tres bourgeois" c'est pas mon cas Dom: "tout le monde nage dans des revenus confortables". c'est pas mon cas |
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josué 21/04/2005 20:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Wouaaaaaaaaarf!!!!! Télex (du PS): Soyez nombreux ce soir sur France 2, Bertrand Delanoë face à Jean Marie Le Pen dans "100 minutes pour comprendre" à 20h55 Bush à son ben Laden pour semer la peur dans le pays, le PS lui, il a Le Pen, son épouvantail favori! Franchement ça vole pas haut la campagne du PS pour le 'oui'! En tant que citoyen (et non en tant que consommateur de politique) je me sens humilié et méprisé par ces méthodes de marketing politique de bas étage… |
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LRDB 21/04/2005 20:08 |
le prix des télécommunications |
euh navré josué mais mon abonnement france télécom avec forfait intégral représente pour moi une baisse de prix considérable. FT est passé d'opérateur unique qui imposait de changements de tarif et des ukases, à la situation d'opérateur concurrencé qui se bat pour conserver ses clients. aux temps où FT avait toute la france comme clientèle captive, sa communication-clientèle était quasi-dictatoriale. j'ajoute que je n'ai pas de portable, mais que ceux qui en ont un font le choix de payer plus cher, dans bien des cas pour moi, après quelques premières années où la baisse des tarifs n'apparaissait pas, elle est maintenant spectaculaire. et FT a ravalé sa morgue, ne pouvant plus abuser de sa position dominante. je n'en tire pas de conclusion générale, je fais juste cette intervention sur les tarifs télécom. LN |
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josué 21/04/2005 20:08 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Le Pen… Ben Laden… le pen, en breton, ça veut peut-être dire ben laden? Ben Lepen Le laden … |
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josué 21/04/2005 21:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Laurent, moi aussi je paie moins maintenant (freebox, téléphonie numérique, etc.) je ne suis pas certain que la différence de tarif dont tu parles provienne moins de la concurrence entre technologies qu'entre opérateurs et de plus, peux-tu préciser s'te plait si tu paie moins en comparant avec le France télécom semi-privatisé du début des années 90 ou en comparaison avec le service public d'avant privatisation. parce que France télécom privatisée mais jouissant encore du monopole (phase transitoire de préparation), s'est monstrueusement gavée (faut faire des réserves avant la cata) dans la période de transition. Mais ceci n'est pas dû à un statut de service publix qu'elle avait déjà abandonné. |
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guydufau 21/04/2005 21:13 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
LRDB, le 21/04 à 15h21 : C'est bizarre, moi je ne trouve pas ça tellement dégueulasse, je trouve plutôt que c'est une incroyable bouillie qui dit tout et son contraire LRDB, le 21/04 à 15h47 : De mon côté je promets de lire ce putain de traité européen même si je n'y comprends fichtre rien : au moins pendant ce temps la je n'emmerderai personne. D'abord, elle ne le trouve pas dégueulasse [le traité],ensuite aguichée, elle promet de le lire ! |
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vile toque 21/04/2005 21:18 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
L'évolution des tarifs telephone est difficile à comparer vu les changements de technologie. Les mobiles restent chers malgre la concurrence de SFR, Bouygues et Orange. Le telephone illimité est la grande nouveauté mais utilise l'adsl et l'internet. Là où FT a été un monopole tres cher c'est lors des debuts de l'internet. Mais dans le passé, il fallait bien un monopole public pour poser des lignes partout en France. Mais les plus anciens se souviennent bien que de 1970 à 1980 avec une seule unité à 50 centimes on pouvait faire un appel de durée illimitée en local Les prix de la poste et de l'electricite pour les particuliers augmentent du fait des privatisations |
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La reine des belges 21/04/2005 21:21 |
le traité c'est comme le guy |
Eh oui Guy c'est comme pour toi au début je t'ai trouvé déicieusement rance et fleurant le mégot tel une appétissante bouillie aux grumeaux de p4 maïs et puis quand j'ai vu les poils dans tes oreilles j'ai craqué je me suis juré de te mettre à bon tableau de chasse Louise a flairé la concurrence et depuis nous sommes deux femelles à te courser que fais-tu demain soir beauté ? LRDB |
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laurent nadot 21/04/2005 21:28 |
le téléfon |
Josué je ne me souviens pas exactement et j'ai balancé mes factures malgré les preneurs de têtes qui me disent qu'il faut les conserver 300 ans car on risque le procès mais quel procès grands dieux cela dit il me semble que c'est la deuxième version qui est la bonne donc approx mid-90's en effet je fusserait alors victime des semi-privés aussi n'est ce pas tant le service public que je critique ici c'est plutôt la concurrence que je remercie mais à long terme seulement et puis est-ce que la concurrence n'est pas un stimulant pour le renouvellement des technologies viltock est-ce vraiment irréaliste de penser que l'augmentation dans un premier temps pourrait être suivie d'une baisse une fois que les nouveaux opérateurs sont correctly installed your fairy queen |
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josué 21/04/2005 21:36 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Guy, tu fais une mauvaise analyse de texte! LRDB: "De mon côté je promets de lire ce putain de traité européen même si je n'y comprends fichtre rien : au moins pendant ce temps la je n'emmerderai personne". c'est la dernière partie de la phrase qui est la plus importante… |
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josué 21/04/2005 21:44 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
moi, ce que j'ai gagné avec cette foutue concurrence pas faussée mais faussée quand même, c'est: - d'avoir du attendre 10 ans pour retrouver l'illimitation que m'offrait tout naurelement le service public de l'époque. - d'être obligé de consacrer du temps à une veille commerciale histoire d'être à jour des dernières offres promotionnelles - des prises de tête incroyables pour parvenir à décrypter leurs charabia d'unité, de temps précompté, etc. et à comparer les différentes offres entre elles (leur truc sont presque aussi imbitables que la pseudo constitution européenne) - d'être obligé de m'engueuler avec eux et d'envoyer force courriers recommandés pour faire annuler une option jamais demandée (vente forcée, j'ai finir par avoir gain de cause) - de filtrer mes appels pour éviter les appels commerciaux visant à me fourguer je ne sais quelle nouvelle option tarifaire ou technologique etc. De plus je ne suis pas contre la concurrence, mais j'en fais pas un dogme, une panacée (ça veut dire quoi au fait panacée?), je ne pas contre la coopération non plus d'ailleurs. |
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dom 21/04/2005 22:23 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Josué je suis peut etre un peu concon, arf! mais depuis que j'ai quitter mamadou alias france telecom, cela me coute nettement moins cher, je ne vais pas te balancer mon fournisseur d'acces internet, mais c'est une des meilleurs du marché, qui offre l'antivirus, l'antispam et l'antispyware le tout pour 19.9 par mois en illimité,je te garantis une connnexions parfaite ainsi qu'acune deconnexion intempestive si chere a Wanadoo. je suis passé a la concurrence parceque wanadoo etait daubé a fond, et que comme d'hab c'est une pale copie de l'original. yo Josué bien venue chez les fauchés!""Dom: "tout le monde nage dans des revenus confortables". c'est pas mon cas"" bon c'est tard a+ |
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Henry Faÿ 21/04/2005 22:36 |
vous avez dit dégueulasserie |
<<Henry, pour moi (c'est perso, hein) ce truc est une dégueulasserie pour plein de raisons, en voici 2 ou 3: - c'est trop compliqué pour le citoyen lambda (même LRDB peine à lire le truc) - ça se veut une constitution alors que ça contient les trucs d'un traité (donc on veut constitutionnaliser des choses qui ne devraient pas l'être) - c'est truffé de petites choses dégueulasses, exemple l'article II-62, qui dit que : 1. Toute personne a droit à la vie. 2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté. génial!! mais dans les annexes, cf page C310-425 et 426, article 2, paragraphe 2, de la CEDH: La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire>> Ce sont des critiques du texte qui portent sur la forme, le terme dégueulasserie semble tout à fait hors de propos. Que ce texte ne prétende pas abolir la guerre, ça me rassure. Dans le cas contraire, il me paraîtrait totalement irréaliste. Mais enfin comprenez bien, chers amis, que ce texte n'a pas été fait pour vous faire plaisir, il s'agit d'un texte de compromis ******************* ******************* qui ne satisfait personne. Vous allez me dire, s'il ne satisfait personne, pourquoi l'adopter? Pour tirer avantege des avancées qu'il comporte et passer à une étape ultérieure. ![]() |
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bon vent 21/04/2005 22:53 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
à Henri Fay Article III-131 du projet de traité constitutionnel : "les états membres se consultent en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour éviter que le fonctionnement du marché intérieur ne soit affecté par les mesures qu'un Etat membre peut être appelé a prendre en cas de troubles intérieurs graves affectant l'ordre public, en cas de guerre ou de tension internationale grave constituant une menace de guerre..." Au moins on est prévenu, on sait ce que nos constituants veulent sauver en cas de guerre..... Quand on sait que le traité de Rome a été justement signé pour éviter les désastres de la dernière guerre, voila-t-il pas que le serpent se mord la queue, non ? |
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josué 21/04/2005 23:29 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry, euh… il s'agit pas de guerre dans le fragment cité sur la peine de mort, mais "d'émeute" ou "d'insurrection" Ce qui veut dire que la peine de mort est légale s'il s'agit de calmer un peuple récalcitrant! jolie constitution, on voit bien qu'elle n'a pas été rédigée par des représentants du peuple celle-là… non mais |
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dom 21/04/2005 23:35 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
le marché interieur, ok, donne nous ta définition de marché interieur, approvisionement des peuples en nourritures par exemple? constitution de reserves de guerre?approvisionement energetique? c'est pourtant simple, seulement de la survie des population dont ce texte met en évidence et prevoit la situation de crise, bon vent semble vouloir demontrer que les plombiers polonais( toujours eux) pourraient tenter une opa sur le service public. affligeant. |
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bon vent 22/04/2005 00:12 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
La question n'est pas là ...de définir ou non le marché la question est, que les mots parlent, si je puis dire. ce qui est inquiétant c'est qu'aucun rédacteur n'a été sensible à l'absurdité de cette formulation; Le problème c'est que l'éventualité d'une guerre n'est envisagé dans cette constitution, que sous l'angle économique (partie III); Elle est aussi évoquée dans la partie relative aux droits de l'homme dans 2 dispositions : l'une permettant le rétablissement de la peine de mort en cas de guerre et l'autre permettant de ne pas appliquer la convention europénne des droits de l'homme, en cas de guerre. Mais il y a un autre article dans la partie III : le III-436 : "La Constitution ne fait pas obstacle aux règles suivantes: a) aucun État membre n'est tenu de fournir des renseignements dont il estimerait la divulgation contraire aux intérêts essentiels de sa sécurité; b) tout État membre peut prendre les mesures qu'il estime nécessaires à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité et qui se rapportent à la production ou au commerce d'armes, de munitions et de matériel de guerre; ces mesures ne doivent pas altérer les conditions de la concurrence dans le marché intérieur en ce qui concerne les produits non destinés à des fins spécifiquement militaires." La guerre OK, mais préservons un marché concurrentiel pour le commerce des armes "non spécifiquement militaires" Tant que l'europe politique n'existe pas, il est dangereux de laisser ce genre de disposition dans un texte qui se voudrait être une constitution. |
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la reine des belges 22/04/2005 07:11 |
qu'on leur coupe la tête |
Josué, ce que tu as perdu avec "cette foutue concurrence pas faussée mais faussée quand même" c'est: - << d'avoir du attendre 10 ans pour retrouver l'illimitation que m'offrait tout naurelement le service public de l'époque ? >> Euh c'est faux ça, l'illimité n'existait qu'en local et seulement jusqu'en 1980. Et comme tout illimité il entrainait des abus de consomamtion. Et puis le regional (interurbain, interurbain, eske j'ai une tête d'interurbain ?) et le national étaient rien plus chers et l'international tout simplement ruineux : en 1975 paris-new york 50f la minute, tonnerre c'est la ruine ! Donc non. Ergo l'illimité est un résultat de la concurrence. - << d'être obligé de consacrer du temps à une veille commerciale histoire d'être à jour des dernières offres promotionnelles >> ceci est la rançon du progrès. En effet depuis que les pc domestiques existent, l'obsolescence est organisée et l'utilisateur est piégé. C'est une loi de l'économie hi-tech est c'est inquiétant. Noter que cela est vrai aussi sur des segments où la concurrence est différente et se veut même "alternative" : la mouvance apple-alterinfo sans concurrence est tout aussi piégeante, avec la même obsolescence organisée. Bizarre ça... Tous les autres points que tu signale chez France-Télécom, on en a souffert aussi. Les changements de tarif, les courriers comminatoires, les changements de calage de facturation qui faisaient engranger d'un coup un demi-abonnement à tout le pays, et aussi des frais de dépassement d'une bétise à pleurer : la facture envoyée en été pour paiement sous une dizaine de jours, et les 10% de pénalité pour retard de paiement. Pour inventer ce truc alors qu'en été il y a des vacances, il fallait vraiment tout le talent du service public. Les pires requins du privé n'auraient inventé une telle connerie. Tout ce comportement commercial marqué par l'autoritarisme aura en effet été l'apanage de FT, mais pendant ces années noires des 90's, c'était hos de toute sanction du marché. L'abus de position dominante commis en permanence par FC dans les 90's résulte bien de l'absence de concurrence. On l'a vu se déchainer la logique bureaucratique dépersonnalisante que tu assimiles aux camps. Aujourd'hui si FT est liquidé je ne pleure pas sur son sort. Si on doit voter sur leur inscription aux assedic, je vote NNNNAN, tudieu... Je les condamne à graisser les aiguillages du TGV jusqu'à la fin de leurs jours piting. Le long des voies il y a de très beaux téléphones qui ne relient qu'au PC de circul, là ils sauront ce que c'est qu'être des clients captifs aaaaarh rien que de repenser aux courriers que je recevais entre 1990 et 2000 j'ai la haine pour de bon, arh argle mais où est passé mon brumisateur ? Belgium queen PS : dès 1993 il y avait des auteurs éclairés capables de comprendre que ce dinosaure était aussi déplacé dans notre monde qu'Abraham Simpson dans une compétition de gymnastique. Lire : CHAMOUX J.P.Télécom, la fin des privilèges, PUF, 1993. |
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vile toque 22/04/2005 08:18 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Aujourd'hui effectivement le monde des télécommunications est devenu enchanté. Pour suivre l'actu des tarifs ou des technologies il faut changer d'opérateur tous les 6 mois, se plonger dans des brochures tarifaires que même les vendeurs ont du mal à mémoriser, supporter des "conseillers clientèle" à 2 balles, se bagarrer avec des hot-line incompétentes à 10 francs la minute, se coltiner des LRAR de résiliation dont l'operateur ne tient pas compte, etc. PS : à propos du filtre antispam AOL, il est tellement "efficace" que nous sommes plusieurs dans mon entourage à être dans l'impossibilité d'écrire à un destinataire AOL... |
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Henry Faÿ 22/04/2005 08:31 |
l'édito de Jacques Julliard |
Je soumets à vos réflexions quelques extraits de l'édito de cette semaine de Jacques Julliard La tentation du lance-flammes Beaucoup de Français vont voter non mais ils pensent "merde!". Hélas, le non de gauche ne peut avoir que des conséquences de droite ****************************************************** <<...avec cet art de la généralisation et de la montée aux extrêmes qui est dans le génie national, les Français sont en train de transformer le débat référendaire non seulement contre le gouvernement légal mais contre tous les gouvernements particuliers qui se partagent la France. En un mot, contre les élites. C'est le Mai-68 des paysans, des petits fonctionnaires, des commerçants, des employés. C'est le ras-le-bol interdécennal. Beaucoup de Français répondent non mais ils pensent "merde!". Un de mes correspondants m'écrit: "Cette joie simple, il est vrai en partie irréfléchie, à la façon de l'adolescence éprise de liberté: cette fois, c'est "non!" Et un autre, encore plus radical: "un grand coup de lance-flamme, rien de tel!" Je me garderai bien de réduire tout l'argumentaire du non à ces motivations irrationnelles, mais elles existent. Et elles ne présagent rien de bon pour la gauche. On ne se lassera pas de le répéter: ce "non de gauche" ne peut avoir que des conséquences de droite. Si je n'avais qu'une prière à faire valoir auprès des sincères partisans du non que je connais et que je respecte, je leur dirais: demandez à vos chefs ce qu'ils feront pour vous à partir du 30 mai! Je parie qu'aucun d'eux ne vous répondra. ... dans l'hypothèse d'une victoire du non, il faudra bien que le souverainisme de droite, de Villiers à Le Pen, obtienne quelque part du butin... ...car en toutes circonstances, il faut considérer l'avenir>> ![]() |
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Clopine Trouillefou 22/04/2005 14:38 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry Faÿ, vous me décevez. Au lieu de reprendre et d'opérer une véritable critique des arguments avancés par les partisans du non, parmi lesquels des professeurs de droit (Etienne Chouard, Jean Gaudrey) et d'y opposer d'autres arguments, vou vous attaquez aux motifs supposés des partisans d'un "non de gauche", que vous décrivez cataclysmique et irréfléchi, sans expliquer pourquoi. C'est un peu réducteur. Si je vote non, moi qui n'ai certes pas la capacité intellectuelle d'analyser la ramette et demie de papier que représente le traité, c'est que les arguments avancés par des personnes plus compétentes que moi (bien sûr, je pourrais remettre en cause et leurs compétences, et leurs motivations, mais à ce moment-là je pourrais tout aussi bien opérer la même sélection avec les partisans du oui, et ce serait l'impasse) ont convaincue l'électrice que je suis. Ce n'est pas le texte lourdingue d'Onfray, ni la tentation soixante huitarde de "fiche le bazar" (encore que ça soit sûrement jouissif ! ), ni même la radicalité du "non" de ceux qu'un certain vote d'un mois d'avril (j'en étais) a laissé pour le moins amers, qui m'ont convaincue. Ce sont des arguments raisonnés, que j'estime raisonnables, nom de nom ! Et c'était là que je vous attendais ! Pour entendre vos arguments à vous ! Donc, répondre que le "non" est le fait d'individus irresponsables ouvrant la porte aux souverainistes et animés par la perversité du gamin jouant à mettre le feu, ou de naïfs manipulés par des chefs qui feront ce qu'ils voudront à partir du 30 mai, c'est me renvoyer une image si personnalisée, si négative, et si peu argumentée en face du texte proposé, que je ne peux y souscrire une seconde. Bref, je trouve que vous adoptez en l'affaire une attitude partisane. J'avais espéré que vous reprendriez un par un les arguments d'E. Chouard, ou encore que vous en avanciez d'autres fondés sur le texte, "tirés" du texte pour construire la discussion. Donc, je suis déçue. Et je me mets à me dire qu'il n'y a décidément que les porteurs du "non" qui ont fait l'effort d'analyser un peu ce texte monstrueux proposé au bon peuple ... Ce qui, je ne vous le cacherai pas, est encore un argument supplémentaire... Clopine, qui ne désespère pas de vous, bien qu'elle doive admettre qu'à trois reprises, vous l'avez déjà décue ! |
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guydufau 22/04/2005 15:57 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Quelques réflexions après la lecture qu'Henry nous a conseillé. Ce genre d'écriture me fait tomber sur le cul, à la renverse "Si je n'avais qu'une prière à faire valoir auprès des sincères partisans du non que je connais et que je respecte, je leur dirais: demandez à vos chefs ce qu'ils feront pour vous à partir du 30 mai!" Comment dans ce domaine, peut-on parler de chefs ? Jacques Julliard voit les nonistes prisonniers des souverainistes, c'est vrai que les médias leur font une part injustifiée. "car en toutes circonstances, il faut considérer l'avenir" dit enfin J.J. Il est vrai que pour son camp et pour les chefs de son camp l'avenir sera sombre, le PS sera menacé de scission, et alors ! cet éclaircissement n'est-il pas souhaitable ? Beaucoup de français pensent "merde" en lisant Jacques Julliard. |
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Louise 22/04/2005 17:10 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Faiblard le JJ,pour lui permettre de se refaire, je cite la suite de l'extrait de Jean Gadrey: "Ce cercle vicieux était d’ailleurs déjà dénoncé en mars 2004 par « l’Union pour l’Europe Sociale » dans les termes suivants : « ‘Votez Oui à Maastricht et on se remettra au travail tout de suite sur l'Europe sociale’ affirmait Jacques Delors quelques jours avant le référendum sur Maastricht. Il reconnaissait que le Traité était très insuffisant en matière sociale mais demandait aux citoyens de ne pas casser la dynamique européenne." http://econon.free.fr/_ftnref7 Monsieur Jacques Julliard et Henry peuvent-ils nous donner les résutats de ce travail accompli sur l'Europe sociale depuis Maastricht? |
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Tocqueville 22/04/2005 17:47 |
"défendre les services publics" |
Bien intéressant cet échange sur "le prix des télécoms, du monopole à la concurrence, une étude comparée." La question est: y a-t-il plus ou moins de service pour l'utilisateur avec un monopole d'Etat ou avec un système de concurrence, si possible "libre et non faussée" . Deux services "libéralisés " non apportent des réponses: l'avion et le téléphone. Avant: des services de qualité en plus du service de base (la bouffe dans les avions par ex.)mais proposés au prix fort par des monopoles publics. Conséquence: une large partie des utlisateurs ne pouvant en rien en profiter. Voir le prix du paris-New York proposé dans les années 80 par le monopole Air France. Un défaut par ailleurs: en dehors des services universels, l'usager est à la merci de toute colère -fondée ou non -des agents assurant le dit service (hier l'avion; aujord'hui encore: le train) Sur le prix fort d'un service de monopole, il suffit de regarder le public fréquentant les TGV (classes moyennes), excluant largement les plus modestes, pour se convaincre du prblème. Aujourd'hui: beaucoup d'offre, des services plus nombreux (que le monopole n'avait nullement envie d'instituer puisque les clients étaient captifs) (exemple: le téléphone illimité sur tel appel, le forfait bidule, etc.)avec surtout des prix qui se sont effondrés !!! en 15 ans (mais pas forcément la facture, puisque le consommateur un peu veau en a profité pour consommer ... plus) Je ne fais pas un dessin pour comparer les tarifs aériens entre l'avant et l'après, les choses parleront à tout auditeur un peu voyageur. Des conclusions: sortons de cette fiction: 1 "le service public par nature mieux assuré par un monopole d'Etat". 2) "défendre le service public" s'apparente trop souvent à d'abord défendre le statut (dérogatoire) des agents du dit monopole 3) moult services publics sont assurés par des systèmes équlibrés, viables et efficaces de concurrence (sans monopole d'Etat sur tout le territoire): en vrac le transport scolaire, le rammassage des ordures, la distribution de l'eau, etc. , où les collectivités locales sont libres de lancer des appels d'offre (c'est la concurrence même), le sevice proposé par suite l'est souvent très correctement. "défendre un service public à la française "n'est certainement pas la plus légitime des batailles "de gauche" à mener aujourd'hui. PS: par avance, inutile de me citer en contre argument le rail en Angleterre, déplorable en effet, mais surtout à cause du sous-investissemnt chronique de l'Etat britannique dans ce domaine depuis au moins 1945. Pensez à autre chose donc tout service public |
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guydufau 22/04/2005 19:03 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"PS: par avance, inutile de me citer en contre argument le rail en Angleterre, déplorable en effet, mais surtout à cause du sous-investissemnt chronique de l'Etat britannique dans ce domaine depuis au moins 1945. Pensez à autre chose donc" Ah que non, Tocqueville, s'il est vrai que l'Etat anglais n'a pas suffisamment investit, la privatisation des chemins de fer anglais a été une catastrophe. Libre à toi de vouloir l'ignorer. Les tarifs d'Air-France étaient comparables, à l'époque à ceux des autres sociétés,mais je concède que le dossier n'est pas solide. Par contre, il est très imprudent de citer la SNCF, quand on plaide en faveur des privatisations. "Sur le prix fort d'un service de monopole, il suffit de regarder le public fréquentant les TGV (classes moyennes), excluant largement les plus modestes, pour se convaincre du problème". Un Paris-Marseille en TGV coûte moins cher qu'un déplacement en auto en empruntant l'autoroute. J'arrête-là. |
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Henry Faÿ 22/04/2005 19:59 |
réponse à Clopine |
Les arguments des professeurs Etienne Chouard et Jean Gaudrey, je ne les connais pas. Sont-ce des auteurs absolument incontournables? <<Cataclysmique et irréfléchi, sans expliquer pourquoi.>> Je maintiens, et j'ai dit le cataclysme que serait le rejet du texte pour la construction européenne et pour notre pays. J'estime qu'une attitude vraiment réfléchie devrait conduire à voter oui. <<Ce sont des arguments raisonnés, que j'estime raisonnables, nom de nom !>> Lesquels? <<Donc, répondre que le "non" est le fait d'individus irresponsables ouvrant la porte aux souverainistes>> C'est pourtant le cas et il y a certainement plus de sens de responsabilité du côté du oui. <<Bref, je trouve que vous adoptez en l'affaire une attitude partisane.>> Je suis partisan du oui. <<J'avais espéré que vous reprendriez un par un les arguments d'E. Chouard,>> à savoir? <<ou encore que vous en avanciez d'autres fondés sur le texte, "tirés" du texte pour construire la discussion.>> Mais il y a eu trop d'arguties dans ce forum et ailleurs sur ce texte qui n'est sans doute pas une merveille de droit constitutionnel mais qui de toute évidence apporte des amélioration notables aux institutions européennes. Ce sur quoi je voudrais que l'on réfléchisse un peu, c'est aux conséquences politiques d'une éventuelle victoire du non. J'en vois deux: un blocage de la construction européenne, une catastrophe à mon sens et un isolement de la France et sur ces deux points je n'ai jamais eu de réponse convaincante. <<ce texte monstrueux proposé au bon peuple ...>> En quoi ce texte est-il monstrueux ? <<Clopine, qui ne désespère pas de vous>> Merci ![]() |
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Henry Faÿ 22/04/2005 20:08 |
l'avenir de l'Europe et de la France |
<<"car en toutes circonstances, il faut considérer l'avenir" dit enfin J.J. Il est vrai que pour son camp et pour les chefs de son camp l'avenir sera sombre, le PS sera menacé de scission,>> L'avenir serait sans doute sombre pour les partis politiques mais surtout pour l'Europe et pour la France, Jacques Julliard a parfaitement raison de le dire. ![]() |
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Louise 22/04/2005 23:36 |
Chez les Intellos |
Pour le OUI : Bernard-Henri Lévy , Sylviane Agacinski, Bronislaw Geremek, Monique Canto-Sperber ,Paul Ricoeur , Philippe Sollers,André Glucksmann,Emmanuel Todd ,Pierre Rosanvallon , Alfred Grosser, Jean Daniel,Yves Sintomer, Olivier Mongin, Jean-Claude Casanova, Pour le NON Max Gallo, Jean-Paul Fitoussi, Yves Sallesse, Gilbert Wasserman , Paul Thibaud, d'après :http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-632679@5 1-632824,0.html |
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dom 22/04/2005 23:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
(la bouffe dans les avions par ex.) Toqcueville, victuaille, plateau repas ou approvisionement du catering. vous avez un rang a tenir , de grâce usez du bon language. en 1980 la FM c'etait FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFt puis duclassique de nouveau ffffffffffffffffft des informations et Blancfrancard puis ffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffft un peu de culture puis fFFFffFFffFfffffFFFffffffff la balise de l'aéroport vers 108 mhz, maintenant c'est la fete foraine d'un bout a l'autre de la FM, la liberalisation des ondes a permis l'explosion de la radio, même le service public en a profité puisque sont nées ces horreurs de radios locales, plus interressant la naissance de france info, veritable réussite a mon sens, comme quoi si il s'adapte le service public peut survivre. le resultat de cette operation création d'emploi, et nouveau secteur d'activité. ce qu'oublie de dire les defenseurs du service public en matiere de distribution de l'eau en avançant l'augmentation du coût de celle ci, c'est que le traitement des eaux usées a décuplé et que la norme a obligé les communes a se doté d'installation couteuses qu'il faut bien amortir. de l'aeronautique ah Laker, hem la situation de rente dont les compagnies disposaient etait vraiment scandaleuse, mais je pencherais plus pour les compagnies charters qui se sont mises a taper dans la classe affaires, air france jouit encore de rentes de situation sur les vols interieur, si on refflechi bien, a moins qu'on ne soit au centre de la france il est toujours plus interressant de partir depuis l'etranger, le web permet encore plus de facilité. ces reflexions vienne de ce que mon portemonnaie n'est pas solidaire, si l'esprit peut parfois l'etre, il me rappelle sans cesse qu'apres tout un textile chinois ou un vol charter lui fera du bien.l'économie commence par la capacité a dépenser, je travaille moins je gagne moins je dépense moins, je fais moi même ect... la spirale de la crise est amorcée. mais fi de ces considerations,la budgetisation de service public assuré par des privés comme tu le soulignes est un projet a creuser. j'extrapole, confier la culture radiphonique budgetisée avec obligation de résultat a un opérateur privé, est ce possible? quel seraient les avantages et les inconveniants? |
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vile toque 23/04/2005 00:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
La remarque de Toqueville sur le rail anglais est assez specieuse : si le rail privé est incapable d'entretenir ou de renouveler les voies ça prouve bien que le privé ne fait pas de miracle dans ce domaine tres particulier. Le rail est une invention du XIXeme qui necessite beaucoup de personnel et d'entretien de l'infrastructure. A ma connaissance, les lignes TGV sont entretenues chaque nuit. Evidemment les compagnies aeriennes ne depensent pas un kopek à entretenir l'air pur du ciel Je me rappelle que lors du plus meurtrier des deraillements anglais des années 90 le PDG a demissionné en encaissant un jackpot à la Carrefour. Tuer des gens par negligence ça paie si on est du bon côté du manche. Quant à l'electricité, British Energy (privatisee) a du être 10 ans plus tard renflouée par l'etat. Tout les gens de bonne foi connaissent les coupures de courant en californie qui ont obligé les americains à revenir sur la privatisation de l'electricite. (Le calcul est vite fait qd on donne 15% à des actionnaires plutot qu'à l'entretien du reseau) (Je dis tout ça avec lassitude car je me doute que certains ne bougeront pas d'un pouce dans l'adoration du pret-à-penser liberal.) Je ne sais plus qui citait un expert liberal qui a franchi le mur du çon : "l'electricité va augmenter de 10% avec la privatisation d'edf, c'est tres bien, les français auront enfin conscience du vrai prix de l'energie" |
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josué 23/04/2005 01:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bwouaaaaaarf! Si Brenard Henry (Henry?) Levy vote oui, je ne peux que me réjouir de voter 'non'! je déconneuuu… mais la culpabilisation et la peur qu'on essaie de nous infliger depuis que le non se fait un peu entendre ne m'éffleure même pas. C'est du marketing politique de bas étage et c'est pas ça qu'il s'agit, mais d'un texte, et je suis d'accord avec Clopine, c'est du côté du 'non' que les gens se sont consciencieusement et laborieusement penché sur le texte. Et de voir les politiques professionnels paniquer au point d'utiliser les mêmes méthodes que GW Bush m'affole, m'éffondre, m'étiole… Bush? Oui, Bush, avec sa marionnette BenLaden qu'il ressort chaque fois qu'il a besoin d'affoler les américains pour qu'ils votent 'correctement'. Bush il a son benLaden et non on a notre LePen (en plus ça rime). Hé, peut-être que LePen, en breton, ça veut dire BenLaden?? Allez, c'est bon, c'est pas ça un débat démocratique, et diaboliser ou dénigrer les partisans d'un camp (en l'occurrence le 'non') ne milite pas en faveur des tenants du 'oui'. Et il est vrai que de même que j'ai trouvé davantage d'efforts de lecture chez les gens du 'non', je leur ai trouvé aussi infiniment plus de respect. Pour moi, c'est un argument qui compte… |
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josué 23/04/2005 02:15 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Lu chez Mona Chollet: «Guy Braibant, l’un des pères fondateurs de la Charte des droits fondamentaux, hésite encore à voter «oui» le 29 mai et s’en explique dans La Croix (14 avril): «Ce n’est pas la Charte initiale qui est incluse dans la Constitution (…). Des termes (…) ont été modifiés, en sorte que la portée des droits sociaux qu’elle contenait a été atténuée, assure cet ex-président de la section des Etudes au Conseil d’Etat. Nous avions fait de ces droits (droit à la santé, au logement, au travail, etc.) des obligations s’imposant aux Etats; dans la nouvelle rédaction, ce ne sont plus que des possibilités.» Politis, 21 avril 2005 |
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Henry Faÿ 23/04/2005 06:40 |
expliquez-moi ça |
<<Et de voir les politiques professionnels paniquer au point d'utiliser les mêmes méthodes que GW Bush m'affole, m'éffondre, m'étiole…>> Les mêmes méthodes que GW Bush, expliquez-moi ça. ![]() |
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Henry Faÿ 23/04/2005 07:08 |
affinités électives |
Pour le OUI : Ça m'est indifférent de voter comme Bernard-Henri Lévy Ça m'est indifférent de voter comme Sylviane Agacinski Je suis enchanté de voter comme Bronislaw Geremek Je suis très content de voter comme Monique Canto-Sperber Je suis absolument enchanté de voter comme Paul Ricoeur Ça m'est indifférent de voter comme Philippe Sollers Je suis très content de voter comme André Glucksmann Je suis enchanté de voter comme Emmanuel Todd Je suis très content de voter comme Pierre Rosanvallon Je suis très content de voter comme Alfred Grosser Ça m'est indifférent de voter comme Jean Daniel Yves Sintomer, je ne connais pas Ça m'est indifférent de voter comme Olivier Mongin Ça ne m'excite pas particulièrement de voter comme Jean-Claude Casanova Pour le NON Je suis très content de ne pas voter comme Max Gallo Ça me chagrine un peu de ne pas voter comme Jean-Paul Fitoussi (la seule et unique discrépance) Yves Sallesse je ne connais pas Gilbert Wasserman je ne connais pas Paul Thibaud est un homme très estimable son hostilité à la construction européenne est bien connue, elle est obsessionnelle ![]() |
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Henry Faÿ 23/04/2005 09:29 |
correction |
divergence aurait été mieux que discrépance qui est dans ce contexte pédant et sans doute un anglicisme. ![]() |
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guydufau 23/04/2005 19:57 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Rien n'est joué. La campagne officielle qui va commencer a été organisée en donnant la parole - et de l'argent- aux partis politiques qui sont très majoritairement en faveur du OUI, en laissant sur la touche les nombreuses associations de citoyens qui se battent pour le NON. De plus,est très inquiétant que ferons campagne pour le NON des de Villiers, des Pasqua et des Le Pen... Les nonistes ont été à peu près les seuls à analyser le texte, il faut maintenant dire qu'une renégociation est possible pour répondre à ceux qui avancent l'argument de l'isolement de la France en Europe. Il ne faut pas croire à cet isolement. Dans tous les pays de l'Union, il y a des partisans d'une Europe sociale, de paix et démocratique. En France, la renégociation ouvrira un nouvel espace politique.Elle devra peser sur le gouvernement quel qu'il soit, de gauche ou de droite pour déterminer les conditions de la renégociation. Une plateforme minima pourrait être: -L'exclusion du titre III detout nouveau texte constitutionnel -La modification du titre IV sur la révision -La limitation du titre I à l'organisation des pouvoirs en excluant les références aux politiques -Octroi du droit d'initiative législative au Parlement européen -Reconnaissance de l'harmonisation "par le haut" -Facilitation des coopérations renforcées -Augmentation du budget européen pour des fonds de transferts sociaux. |
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Tocqueville 23/04/2005 20:59 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Aux "adorateurs d'un prêt-à-penser" antilibéral, votre fixation est telle que vous n'imaginez même pas qu'un service public puisse être assuré par un prestataire privé (qui fait du profit oui, oui...) après un appel d'offres de la puissance publique. Quelques remarques là-dessus: c'est précisément sur ce mode-là que s'est en France développé le rail français. Des compagnies privées (PLM, Rosthchild, etc.) répondant aux exigences de l'Etat (du type quelle ville à desservir), construisant les gares et assurant le transport des voyageurs. Et cela jusqu'en 1937, date de création de notre bien-aimée SNCF. Réintroduire des prestataires privés sur telle ou telle portion du territoire ne serait jamais qu'un retour aux sources. Rien ne dit que le service serait meilleur qu'aujourd'hui mais il serait certainement moins cher (avec du service en moins éventuellement). ET si le prix du TGV Paris-Marseille a en effet dégringolé, c'est précisément à cause ... de la concurrence !! Celle de l'avion pour l'essentiel, et des compagnies " à bas prix" en particulier qu'est venu l'aiguillon. Voilà un effet bien concret des vertus d'un marché (le voyage Paris-Marseille) qui n'est plus dominé par un unique prestataire (la fameuse concurrence "libre et non faussée" existe donc bien déjà et cela n'a pas défavorisé les plus modestes c'est le moisn qu'on puisse dire). Vous ne m'avez pas convaincu de l'intérêt à défendre becs et ongles le "service public à la française", un monopole public et territorial dont les inconvénients pèsent lourd face aux avantages. |
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dom 23/04/2005 21:13 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
punaise de mémoire Tocqueville, c'est vrai que le service dit public est issu des nationalisation de 45! dans le mille! |
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vile toque 23/04/2005 21:28 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
De toute façon, ne vous inquiètez pas, c'est votre "pret-à-penser" à vous qui a triomphé et donc dans 10 ans le service public sera completement démantelé en Europe. Nous allons enfin pouvoir goûter au bonheur qui regne dans la magnifique société US. |
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guydufau 23/04/2005 21:44 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
MESSEIGNEURS Avez-vous pensé que ce n'est pas l'institution Chrétienne que le traité démolit ainsi, mais l'esprit évangélique lui-même, porté, non par les seuls chrétiens, mais par tous les hommes de bonne volonté qui luttent pour un monde plus juste et plus humain, qui mettent la dignité de l'homme au centre de leur combat et non le Mammon qu'érige ce traité démoniaque à la suite de ceux intégrés dans le titre III. Allez-vous élever un mur plus haut que celui dont parlait le cardinal Suhard entre l'Eglise et la classe ouvrière ? entre l'Eglise et la société altermondiste qui se bat pour un monde autre que celui de la Finance et du Pouvoir ? Recevez, Messeigneurs, l'hommage d'un fils engagé au service du monde et du Royaume de Celui qui est mort et réssuscité pour servir ses frères. Denis Guéraud, prêtre-ouvrier en retraite Résidence Saint Joseph, 12 rue de la République 81012 Albi cedex 9 C'est le dernier passage d'une longue lettre d'un prêtre-ouvrier pour répondre à Messeigneurs les évêques de la COMECE. |
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guydufau 23/04/2005 21:54 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
La COMECE est une commission des conférences épiscopales catholiques des Etats membres de l'Union européenne http://www.comece.org/comece.taf?_function=newonwebsite& language=fr |
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josué 24/04/2005 01:03 |
re : pour Henry (1) |
à Henry, mentionnant la prise de position de BHL je déconnais… je compte me prononcer sur un texte, le rejeter ou l'accepter en bloc puisqu'on ne m'a en rien associé à sa rédaction, pas plus qu'aux accords de Nice d'ailleurs. je compte me prononcer sur le texte, tout le texte rien que le texte. Pas sur Chirac, Rafarin, Le pen ou… Goldorak! Arrivé ici je citerai cet extrait: "…Une telle dégradation du débat - ramène à un triste souvenir : quand, en 2002 on vota à droite pour éviter le triomphe de l'extrême droite. Face à tant de mensonges, il faut redire haut et fort que choisir l'Europe que l'on veut construire, ce n'est pas choisir des amis et encore moins des complices contre des ennemis. C'est réfléchir à l'ensemble d'une communauté en compagnie de laquelle nous puissions vivre dans la paix et la justice sociale C'est choisir un monde. Si nous votons « non », ce n'est pas en tant qu'adversaires de tous ceux qui votent « oui », mais parce que nous pensons que parmi eux une immense majorité vote contre son propre intérêt dans l'avenir. C'est donc aussi avec eux que nous voulons vivre le mieux possible…" http://www.bombadabom.net/economie_politique/_textes/vrai_de bat.pdf Et peu m'importe de savoir si mon vote correspond, ou non, à celui de tel ou telle. Je pense d'ailleurs que malgré ce qui se dit dans les médias officiels (car il faut désormais distinguer, comme à l'époque de l'ORTF, mais en pire) la majorité de mes concitoyens, partisans du oui compris, se prononceront sur cette problématique et non par rejet de notre président ou autre baliverne cache-misère. |
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josué 24/04/2005 01:21 |
pour Henry (2) |
<<Et de voir les politiques professionnels paniquer au point d'utiliser les mêmes méthodes que GW Bush m'affole, m'éffondre, m'étiole…>> Les mêmes méthodes que GW Bush, expliquez-moi ça. Henry, tu me vexes! tu ne me lis pas jusqu'au bout. affirmant ceci je m'en expliquais dans les lignes juste en dessous, enfin je crois. Je re-explique: pour l'emporter, Bush utilise beaucoup et la politique-spectacle, la culpabilisation et la peur comme instruments de campagne. Ce sont des méthodes que je désapprouve, elles sont malhonnêtes et expriment de plus le mépris du citoyen-électeur. Concernant la politique spectacle et l'infantilisation de l'électeur, tu dois t'en rendre compte aussi bien que moi. Concernant peur et culpabilisation, dans cette campagne, j'assiste beaucoup à des tentatives de manipulation des masses (si on ne vote pas convenablement (sic) les chinois vont nous bouffer tout crus, etc.), et aussi j'assiste à une ré-agitation de plus de l'épouvantail Le Pen. Il semble pratique Le Pen, le parfait repoussoir, il se tenait peinard pour une fois (peut-être malade et vieillissant, peut-être à la tête d'un parti fragilisé, usé) et ce sont les tenants du oui qui l'exhibe, presque malgré lui. Le voilà argument ultime: on ne discute plus du texte, ce n'est pas la peine, il faudrait s'en tenir à ne pas voter comme Le Pen. Grand danger Le Pen… grand ennemi national… grand terroriste… Te-rro-rriss-tteuuh… Alors voilà donc notre Ben Laden? Voilà donc le bâton à agiter quand la carotte ne suffit plus? C'est drôle comme on lui donne plus de crédit à l'approche des échéances électorales. Comme Ben Laden aux USA, dont la dernière intervention remonte à 15 jours avant les élections qui ont vu la victoire de Bush junior. Je fait un parallèle Le Pen / Ben Laden suite à leur mode d'apparition médiatique dans les suffrages en cours. Et cela m'amène à faire un parallèle entre les chiffonniers qui nous agitent ces chiffons sous le nez pour nous faire voter 'correctement'. Le recours à de telles méthodes m'écoeurent autant chez Bush que chez nous, gauche et droite confondues. Quand les tenants du oui ont recours à ça tandis que les alter se cognent le décryptage du texte, je trouve que les autres sont plus respectueux et plus dignes que les uns. Voilà pourquoi le rapprochement entre Bush et nos politiques professionnels. |
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dom 24/04/2005 01:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Guy on s'en fout on n'y va plus a l'eglise, alors il peut ecrire ce qu'il veut, cela ne me touche pas. interdit d'interdire, dieu est mort ect...j'en passe et des meilleures, le résultat est la individu parmis les individus, chacun sa merde la merde pour tous, tu as voulu la tete du roi, la revolution, et maintenant tu veux encore quelque chose? non au non! |
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Laurent Nadot 24/04/2005 07:32 |
Secteur public ou service public |
Je ne sais pas si c'est le caractère privé ou public du prestataire qui est la clé du problème. Mais comme le dit Tocqueville un peu plus haut, il faut être arc-bouté pour ne pas voir que le secteur public n'est pas indispensable au service public. J'ai appris ça il y a 20 ans dans le cours d'économie de Lesourne, je suppose que c'est maintenant dans les manuels de terminale éco, ou dans les programmes de première année de fac. On ne dit pas assez que la garantie de l'emploi à vie a un puissant effet de démotivation, surtout si on y ajoute le système de récompenses-sanctions coupé de la réalité du travail : impunité pour les fautes, absentéisme organisé et impuni, promotion des copains, relégation de certains qui pourtant se défoncent au boulot. Ajoutez y encore le spectacle de l'incurie gestionnaire et vous avez les raisons de la démotivation, qui ne peut que s'étendre comme une maladie. Notez bien qu'à l'origine il suffit d'une minorité pour gâter l'ensemble. Pour info Christian Blanc & L'ami Public rappellent régulièrement que le statut des fonctionnaires date de 45 et non de la plus haute antiquité. Pour moi c'est là qu'est la faille : ce statut qui fut surement utile a depuis longtemps épuisé ses qualités, remplacées par des défauts à tous point de vue : bureaucratisation, dérives gestionnaires, niches d'emplois privilégiés. Je rêve d'un service public sans emploi à vie. Tout le monde devrait avoir le droit à 10 ou 15 années d'emploi fonctionnaire. Pas plus. Un tel privilège doit être équitablement partagé. Certains trouveraient plus commode de vivre ces années en début de vie professionnelle, d'autres au milieu, d'autres à la fin. Au lieu de quoi le système de fonctionnariat est devenu une fin en soi. Ceux qui disent défendre le service public défendent en fait un privilège qui dessert le public. A quelques sérieuses différences près, la même observation vaut pour l'Education nationale. Le mécanisme sociologique serait le suivant : dans les sociétés modernes, évoluées à la fois techniquement et au le plan juridique, l'individualisme qui se développe à rebours de la conscience collective et du sens de l'intérêt général peut rendre obsolète des systèmes à l'origine correctement conçus, mais condamnés de fait à mal vieillir. C'est par l'intelligence même des intéressés (et par une sorte d'affaiblissement de la conscience civique) que notre sécurité sociale, notre mode de scrutin, et notre service public, sont aujourd'hui détournés. Merci aux pavloviens du forum de ne pas bondir : je ne suis ni contre la sécu, ni contre la démocratie, ni contre le service public. je dis simplement que les petits malins ont depuis longtemps détourné ces systèmes à leur profit et que les réformes sont urgentes. Enfin je ne disqualifie pas les fonctionnaires : une minorité suffit à gâter un système stable (J-D Reynaud prenait jadis l'exemple parlant des files d'attente, qui quand elles sont destabilisées le sont toujours par une minorité d'éléments). LN |
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Henry Faÿ 24/04/2005 07:45 |
réponse à Josué |
<<Je re-explique: pour l'emporter, Bush utilise beaucoup et la politique-spectacle, la culpabilisation et la peur comme instruments de campagne.>> Tout cela est extravagant et irréel. La politique spectacle ce n'est pas le fait de Bush plus que d'un autre, elle fait partie de la culture politique américaine et jusqu'à présent si les partisans du oui l'ont utilisée, ils l'ont fait avec modération. La campagne de Bush titillait sans nuances le nationalisme des Américains, la campagne pour le oui vise lui à dépasser ce nationalisme ancré dans nos mentalités et ce nationalisme que vous le vouliez ou non est bien le ressort esstentiel du vote en faveur du non; les gros bataillons du non, ce seront les soit-disant "souverainistes", on peut en avoir une idée en écoutant radio-courtoisie, et c'est confirmé par l'étude d'Alain Mergier. S'il arrive aux partisans du oui d'utiliser des arguments moraux, je ne vois pas où est le mal, où est la culpabilisation, ou la culpabilisation abusive et pour ce qui est de la peur, il est parfaitement légitime de prévenir les électeurs des dangers qui nous attendent si le non passe. ![]() |
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Henry Faÿ 24/04/2005 07:58 |
vade retro traité constitutionnel |
<<MESSEIGNEURS Avez-vous pensé que ce n'est pas l'institution Chrétienne que le traité démolit ainsi, mais l'esprit évangélique lui-même, porté, non par les seuls chrétiens, mais par tous les hommes de bonne volonté qui luttent pour un monde plus juste et plus humain, qui mettent la dignité de l'homme au centre de leur combat et non le Mammon qu'érige ce traité démoniaque à la suite de ceux intégrés dans le titre III. Allez-vous élever un mur plus haut que celui dont parlait le cardinal Suhard entre l'Eglise et la classe ouvrière ? entre l'Eglise et la société altermondiste qui se bat pour un monde autre que celui de la Finance et du Pouvoir ? Recevez, Messeigneurs, l'hommage d'un fils engagé au service du monde et du Royaume de Celui qui est mort et réssuscité pour servir ses frères.>> Propos extravagants, hallucinés qui émanent d'un esprit exalté et peut-être quelque peu dérangé. Le mur entre l'Eglise et la société altermondialiste, voila une question vraiment essentielle qui ne manquera pas de peser dans le résultat final... Qu'est-ce qu'il a de si démoniaque que ça, ce Titre III? Faut-il vraiment l'asperger d'eau bénite avant d'en rendre connaissance? ![]() |
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vile toque 24/04/2005 12:45 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
7:32 : << le secteur public n'est pas indispensable au service public. J'ai appris ça il y a 20 ans dans le cours d'économie de Lesourne, je suppose que c'est maintenant dans les manuels de terminale éco, ou dans les programmes de première année de fac.>> Oui on a bien remarqué que ces idées sont enseignées partout. Mais les services publics ont une histoire qui remonte à bien plus loin que 1945 (cf les administrations royales, la secu de bismark, etc.) << Je rêve d'un service public sans emploi à vie. Tout le monde devrait avoir le droit à 10 ou 15 années d'emploi fonctionnaire. Pas plus. Un tel privilège doit être équitablement partagé.>> Je rêve d'un monde ou l'emploi à vie (le CDI) redeviendrait la règle dans le privé, comme dans la france capitaliste des années 50 60 70 ou au japon jusqu'à 1980. Ainsi les gens mal informés cesseraient d'appeler "privilège" le droit de travailler pour 7000 balles avec des horaires de chien dans le service public. Et les êtres humains ne seraient plus des variables d'ajustement. Si il y a effectivement de gros defauts dans les services publics, il faut quand même savoir que la privatisation n'a pas la moindre intention de les resoudre!!! Ainsi de la privatisation de la poste : suppression des bureaux de village et suppression de la tournée de l'apres-midi. On peut retourner ça dans tous les sens mais la poste du futur parait moins bien pour les usagers que la poste du passé. Par contre, evidemment, la Poste Nouvelle va degager des stock options pour ses dirigeants, degager 15% pour ses actionnaires et faire les yeux doux au marché juteux et prioritaire des entreprises. Par contre, pour que DHL accepte de monter les lettres à 3 francs dans les villages, il faudra que les conseils regionaux raquent avec nos impots alors que l'ancienne poste était autofinancée grace à son monopole Mais ainsi va le monde, faute d'idéal on recolte des boutiquiers |
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dom 24/04/2005 15:10 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
punaise vile toque! internet c'est pas pour les chiens, au sens ou le courrier tel que tu le vois n'existera plus!Pourquoi maintenir une structure de distribution papier alors que l'electronique le remplace? en ce sens le lettre officielle a 3 francs c'est pas cher je te rapelle que sur la feuille d'impot on te facture des frais de dossier!ce qui est la inadmissible si l'on suit ton raisonement! |
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dom 24/04/2005 15:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Pour info Christian Blanc & L'ami Public tres bon site! plein de bonne reflexion et ouvert a tous. PS j'ai un faible pour C blanc. http://www.amipublic.com/ |
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dom 24/04/2005 15:17 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je rêve d'un monde ou l'emploi à vie (le CDI) redeviendrait la règle dans le privé, comme dans la france capitaliste des années 50 60 70 ou au japon jusqu'à 1980. beau reve mais tu ne peux pas au sens ou la formation est indispensable, vu l'evolutition des technologies, vu l'instruction publique tu ne peux fabriquer de la haute technologie avec des anes! |
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josué 24/04/2005 17:50 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
moi je rêve d vous voir comprendre que l'efficacité principale d'une entreprise, publique ou privée n'est pas le rendement ni les profits qu'en tirent ses actionnaires, ni rien de tout ça, son efficacité principale se mesure aussi au nombre de personnes, plus ou moins efficaces, plus ou moins performantes, qu'elle fait vivre. à vous écouter, seules les gens hyper-perormants ont le droit d'avoir un emploi, mais que faites-vous donc des autres? vous êtes hallucinants à adopter comme ça systématiquement le point de vue de l'actionnaire. Je me demande: soit vous être propriétaire d'un petit (ou gros) portefeuille d'actions et boursicoteurs (auquel cas merci de préciser d'où vous parlez), soit vous vivez exclusivement de votre travail et alors là il faudra mesurer l'impact du conditionnement. Pour ma part, l'efficacité d'une boîte se mesure en premier à sa capacité à offrir des emplois, y compris à des gens moyens aux performances moyennes, y compris à des tocards aux performances nulles. Car les tocards, on ne peut tout de même pas les fusiller, non? Quand je vous écoute vanter systématiquement les avantages d'entreprises performantes comme des formules1, je me demande toujours ce que vous faites des gens dans un tel système… il sembleraient qu'ils disparaissent mystérieusement du calcul, les non-rentables… Or, si on résoud à ne pas les enfourner dans des fours, il faut bien leur donner les moyens de faire vivre dignement leurs familles. non? Personnellement, entre une entreprise, même molle, même vaguement performante, mais qui permet l'emploi à vie comme vous le dites (et s'il faut du protectionnisme pour atteindre ceci je m'en contrfiche, ok?) et une autre, super affutée, super productive et performante face à ses "concurrentes", mais qui n'offre que de l'emploi précarisé, je considère que la première remplit mieux sa mission que la seconde. D'autant plus qu'on sait maintenant qu'il y a beaucoup de coût que l'on ne fait pas entrer dans les comptes des entreprises 'performantes" (pollution et autres coûts sociaux…) et c'est aussi cet espèce de pipage des dés (privatisation des profits, collectivisations des pertes) qui permet de penser, à mon avis à tort, que certaines entreprises sont performantes. Exemple: si on devait déduire tous les coûts de santé actuels et à venir aux entreprises performantes de l'amiante, que resterait-il de leur performance? Et paralèllement, si toutes ces entrepprises "performantes" supportaient ces coûts de santé (et écologiques, et autres…) le fameux trou de la sécu n'en serait peut-être pas un… Tout ça pour dire que votre idéologie de "winners" me parait tenir davantage d'une espèce d'impossibilité à se sortir d'un excès hormonal qui a éventuellement sa place sur les stades mais pas dans la gestion économique de l'ensemble d'une population, performants, contre-performants, femmes, jeunes, vieux, malades, handicapés, débiles compris. |
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josué 24/04/2005 18:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry: "Tout cela est extravagant et irréel. La politique spectacle ce n'est pas le fait de Bush plus que d'un autre, elle fait partie de la culture politique américaine et jusqu'à présent si les partisans du oui l'ont utilisée, ils l'ont fait avec modération." AVEC MODÉRATION!!! ben mon vieux, je sais pas ce qu'il te faut… Moi, j'ai l'impression d'assister à un théâtre grandiloquent et d'un mauvais goût absolu. Quant à ton entêtement à ne voir, parmi les tenants du 'non', que des souverainistes, ça devient de l'autisme et je vois qu'il ne sert plus à rien d'essayer de faire comprendre qu'il y a beaucoup de tenant du 'non', probablement la majorité, qui sont européens MAIS PAS CELLE-LÀ!! (tu m'entends, là?). Effectivement si tu ne veux écouter que radio-courtoisie, libre à toi… Quant aux rapprochement des méthodes électorales de Bush et de nos propres "élites", il tient essentiellement à l'agitation d'un épouvantail-repoussoir artificiel (Ben La(e) P(d)en). Et tu vois, moi, Le Pen vieillissant il me fait beaucoup moins peur que Pascal Lamy, les frères Sarkozy, Dominique StraussKahn, Bolkestein, Barroso, Jean-Marie Meissier, Thierry Breton, etc… Alors il peuvent toujours l'agiter leur épouvantail, "ça m'en touche sans faire bouger l'autre" comme dirait un personnage célèbre. |
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dom 24/04/2005 18:33 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
josué le probleme de l'entreprise c'est si elle n'a pas les meilleurs elle se fait prendre ses parts de marchés, l'entreprise n'est pas une oeuvre sociale. L'Etat lui preleve une partie de ses revenus pour faire du social. Tout les couts sont pris en compte, je te rappelle que Nestlé faisait supprimer les abbats de ses petits pots, en matieres de viandes bovine, bien avant que les alters ne s'emparre du concept. (oh!? je viens de blasphemer, arf!) tu raisonnes l'entreprise comme une lutte de classe par une simplification extreme. d'autre part chacun a sa place dans l'entreprise cela depend uniquement de tes competances et non du coté winner, la plaie c'est la PME au sens ou la tu es bloqué par le peu de personnel. Maintenant que tu dise que les profils soient un peu trop selectifs c'est vrai aussi, cette image de marque vehiculée pour des cadres dynamiques par leurs look a vecu, mais se maintient encore dans certaines boite un peu ringarde,ceci est du au vieillisement des cadres et de leur non formation c'est encore un autre probleme. |
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josué 24/04/2005 18:57 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
hé hé, moi je rêve d'une nouvelle idéologie complémentaire qui ferait des entreprises des oeuvres sociales… ça nous éviterait au moins le discours unique. Dom, le mot 'alter' dans ta bouche sonne comme un pet au milieu d'une messe. |
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josué 24/04/2005 18:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
je suis pour qu'on mette les PDG au Smic arf! |
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dom 24/04/2005 19:38 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ben on les appelles comment alors ? c'est eux qui revendiquent ce nom, je ne fais qu'appliquer, au fait combien ça gagne un leader syndical ? le smic ? |
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josué 24/04/2005 19:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
laissons les leader syndicaux de côté pour l'instant où mettons-les aussi au Smic. en attendant, je n'ai jamais entendu qu'un leader syndical gagne autant qu'un patron du Medef, ou dispose de la même retraite qu'un ex PDG de Carrefour… Mais ces comparaisons corporatistes sont ridicules… Et tu ne réponds pas à ma question: que fait-on des improductifs et des flemmards dans le système que tu défend avec la reine des frites? (ça m'intéresse, j'ai envie en ce moment de m'inscrire un peu dans la catégorie des flemmards) |
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josué 24/04/2005 20:08 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
soit les entreprises respectent le pacte républicain de justice sociale, soit on les saisit (mais ça fait communiste), donc soit on leur interdit d'écouler leurs marchandises sur le territoire… et tous les petits apologues et apologistes (et les gros, Alex. Adler compris) on les envoie en camps de ré-éducation civique, humanitaire et spirituelle chez Benoît XIV (ça nous vengera de ce qu'il nous saoûlent depuis des années à nous rebattre les oreilles des mêmes sornettes). |
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Tocqueville 24/04/2005 20:10 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
A vile toque, c'est peu utile d'embrouiller le débat en confondant pomme et poire. Le service public n'a à voir ni de près ni de loin avec l'administration (et surtout pas celle des monarchies d'antan), ni avec la Sécu. Il s'agit de savoir simplement si les services publics dits "marchands" (c'est leur nom) comme le train, le courrier ou le téléphone sont correctement assurés par des monopoles d'Etat, qui n'ont jamais été qu'une réponse historiquement et géographiquement bien située. Dire que service public = entreprise d'Etat revient à dire par exemple que la "vérité chrétienne" est la matrice de toute religion en tout lieu et en tout temps. En d'autres termes, la fin des monopoles d'est nullement la fin des "services publics". A bien des égards, on peut dire que c'est plutôt même la condition de leur survie ! Sur la Poste, comment ne pas voir que la fermeture de bureaux ruraux (déjà ouverts seulement 2 à 3h par jour, faute tout simplement d'usagers !)est d'abord la conséquence de la "désertification" de certaines campagnes. A cause du monopole, la Poste ne peut guère rééquilibrer son réseau et suivre les Français là où ils sont: dans les banlieues pavillonnaires (0 service postal) et bien sûr dans les centre-villes (bureaux surchargés avec longues files d'attente dans le centre de Paris). Voilà où en est le soi-disant service public postal à la française, dont le réseau quasi-inchangé depuis 40 ans est devenu une aberration géographique. |
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Henry Faÿ 24/04/2005 20:50 |
un camp de rééducation chez Benoît XIV |
<<et tous les petits apologues et apologistes (et les gros, Alex. Adler compris) on les envoie en camps de ré-éducation civique, humanitaire et spirituelle chez Benoît XIV>> Benoît XIV, Prospero Lambertini 1675-1758 245e pape. Au prix de concessions, il fut le pape de la conciliation avec le Portugal, l'Espagne, les Deux Siciles, la Prusse même dont il reconnut enfin l'érection en royaume. Canoniste et érudit réputé, il promut l'enseignement des sciences historiques et naturelles dans un sens libéral, fit réviser l'Index d'où Galilée et Copernic devaient être retirés en 1759, entretint une vaste correspondance avec le monde savant et s'attira l'estime des protestants et des déistes eux-mêmes. Notice du Petit Robert des Noms Propres. ![]() |
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josué 24/04/2005 22:32 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
arf! Henry lit mieux les papes que les arguments électoraux, c'est bien sur chez le dernier Benoît en date que je conseille d'envoyer les théologiens de toutes sortes |
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Condorcet 25/04/2005 00:15 |
said yess |
""Mais des représentants du peuple, qui, séduits par un orateur, céderaient à une autre force qu'à celle de leur raison, trahiraient leur devoir, puisqu'ils prononcent sur les intérêts d'autrui, et perdraient bientôt la confiance publique, sur laquelle seule toute constitution représentative est appuyée. Ainsi, cette même éloquence, nécessaire aux constitutions anciennes, serait, dans la nôtre, le germe d'une corruption destructrice. Il était alors permis, utile peut-être, d'émouvoir le peuple. Nous lui devons de ne chercher qu'à l'éclairer. Pesez toute l'influence que ce changement dans la forme des constitutions, toute celle que l’invention de l'imprimerie peuvent avoir sur les règles de l'art de parler, et prononcez ensuite si c'est aux premières années de la jeunesse que les orateurs anciens doivent être donnés pour modèles. Vous devez à la nation française une instruction au niveau de l'esprit du dix-huitième siècle, de cette philosophie qui, en éclairant la génération contemporaine, présage, prépare et devance déjà la raison supérieure à laquelle les progrès nécessaires du genre humain appellent les générations futures."" ""Nous avons cherché ce qui pourrait plus sûrement contribuer à lui donner une marche plus ferme, à rendre ses progrès plus rapides. Il viendra, sans doute, un temps où les sociétés savantes, instituées par l’autorité, seront superflues, et dès lors dangereuses, où même tout établissement public d'instruction deviendra inutile : ce sera celui où aucune erreur générale ne sera plus à craindre, où toutes les causes qui appellent l'intérêt ou les passions au secours des préjugés, auront perdu leur influence ; où les lumières seront répandues avec égalité et sur tous les lieux d’un même territoire, et dans toutes les classes d'une même société ; où toutes les sciences et toutes les applications des sciences seront également délivrées du joug de toutes les superstitions et du poison des fausses doctrines ; où chaque homme, enfin, trouvera dans ses propres connaissances, dans la rectitude de son esprit, des armes suffisantes pour repousser toutes les ruses de la charlatanerie : mais ce temps est encore éloigné ; notre objet devait être d'en préparer, d'en accélérer l'époque ; et, en travaillant à former ces institutions nouvelles, nous avons dû nous occuper sans cesse de hâter l'instant heureux où elles deviendront inutiles"" |
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Henry Faÿ 25/04/2005 16:01 |
quoi que vous en disiez |
<<Il ne faut pas croire à cet isolement. Dans tous les pays de l'Union, il y a des partisans d'une Europe sociale, de paix et démocratique.>> Les partisans du non dans les pays d'Europe sont (i) pour la plupart infréquentables, du genre nationalistes flamands (ii) pour ce qui serait à la rigueur fréquentable, ultra-minoritaire, de petits partis groupusculaires. L'isolement serait bien réel, il n'est pas une vue de l'esprit quoi que vous en disiez. ![]() |
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Condorcet 25/04/2005 17:46 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Le plan que nous présentons à l'assemblée a été combiné d'après l'examen de l'état actuel des lumières en France et en Europe ; d'après ce que les observations de plusieurs siècles ont pu nous apprendre sur la marche de l'esprit humain dans les sciences et dans les arts ; enfin, d'après ce qu'on peut attendre et prévoir de ses nouveaux progrès. |
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guydufau 25/04/2005 19:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Les partisans du non dans les pays d'Europe sont (i) pour la plupart infréquentables, du genre nationalistes flamands (ii) pour ce qui serait à la rigueur fréquentable, ultra-minoritaire, de petits partis groupusculaires. L'isolement serait bien réel, il n'est pas une vue de l'esprit quoi que vous en disiez" Voila qui tombe bien, un sondage publié hier indique que le NON hollandais réunit 52% des suffrages. Un référendum aura lieu de ce pays le 5 juin prochain. |
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Henry Faÿ 25/04/2005 20:09 |
pas forcément fréquentables |
<<Voila qui tombe bien, un sondage publié hier indique que le NON hollandais réunit 52% des suffrages. Un référendum aura lieu de ce pays le 5 juin prochain.>> D'abord il ne s'agit que d'un sondage qui paraît-il n'est pas vraiment fiable parce que fait par internet, ensuite, rien ne dit que ces 52% soient fréquentables, le commentaire indique que la motivation numéro un de cette montée en puissance du non est l'hostilité aux immigrés. Et puis les Pays-Bas, c'est un petit pays d'Europe. La France et les Pays-Bas contre les autres pays pourraient se tenir chaud mais elles se sentiraient bien seules. ![]() |
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Louise 25/04/2005 20:32 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
On y est déjà et il s'agit de dire si c'est bien ce que l'on veut pour notre Europe: extrait d'une brève du dernier Canard: « Abats L’Europe ! En Allemagne aussi le dumping social menace. Exemple : les abattoirs recrutent des ouvriers polonais payés au lance-pierre : 2 euros de l’heure. Un député d’outre Rhin accuse (Libération , 16/4) : « 26000 bouchers allemands ont perdu leur travail parce que des salariés polonais ont accepté ces conditions de misère. » Et ces pauvres français qui croient que tous las polonais sont plombiers. » Le Canard Enchaîné du 2à avril 2005, (page 5, premier ZigZag de gauche) =============================== ça peut devenir saigant de dresser les bouchers les uns contre les autres, il faudra prévenir les bouchers polonais qu'ils n'ont pas intérêt à trop se salir, car eux n'auront pas droit à la prime de salissure comme le mentionne le TRIBUNAL DE JUSTICE DES COMMUNAUTES EUROPEENNES: =========================================== COMMUNIQUÉ DE PRESSE n° 34/05 14 avril 2005 Arrêt de la Cour dans l'affaire C-341/02 Commission des Communautés européennes / République fédérale d'Allemagne UN ÉTAT MEMBRE N’EST PAS OBLIGÉ, LORS DU CONTRÔLE DU VERSEMENT DU SALAIRE MINIMAL AUX TRAVAILLEURS DÉTACHÉS D’UN AUTRE ÉTAT MEMBRE, DE TENIR COMPTE DE LA TOTALITÉ DES MAJORATIONS ET DES SUPPLÉMENTS Les primes de qualité et les primes pour des travaux salissants, pénibles ou dangereux ne constituent pas des éléments à prendre impérativement en compte pour le calcul du salaire minimal. http://curia.eu.int/fr/actu/communiques/cp05/aff/cp050034fr. pdf ======================================== C'est écrit, nous avons juste [encore] cette chance qu'on nous demande notre avis |
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dom 25/04/2005 20:55 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
lis le jusqu'au bout et correctement ! |
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Henry Faÿ 25/04/2005 21:52 |
ce que ces histoires veulent dire |
Ces histoires veulent dire que les polonais ne sont pas riches et qu'ils cherchent à l'être davantage; il y a trente ou quarante ans, les bonnes s'appelaient Conchita, elles venaient d'Espagne, maintenant, l'Espagne fait partie de l'Europe depuis pas mal d'années , il n'est plus question de bonnes espagnoles, ce sont les marocains qui au péril de leur vie cherchent à aller travailler en Espagne. Si on n'est pas trop pessimistes, en relisant ces histoires dans quelques années, on se dira, quel chemin parcouru! Et on aura bien fait de ne pas empêcher les bouchers polonais de travailler en Allemagne. ![]() |
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vile toque 25/04/2005 22:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
<< on aura bien fait de ne pas empêcher les bouchers polonais de travailler en Allemagne.>> Mais Henry, on se tue à vous dire que le problème n'est pas la nationalité des travailleurs mais le dumping des salaires! J'ai deja dit ici que les eurodeputes qui votent le dumping se gardent bien de l'appliquer à leur profession (de memoire ratio de 15 entre les hongrois et les italiens) |
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Henry Faÿ 25/04/2005 22:40 |
deux euros |
<<Mais Henry, on se tue à vous dire que le problème n'est pas la nationalité des travailleurs mais le dumping des salaires!>> Je vais me répéter mais au bout d'un moment il faudra bien s'arrêter. J'ai bien compris qu'on n'a rien contre les polonais mais si vous dites on veut bien des aide-bouchers polonais mais au prix allemands, vous enlevez aux aide-bouchers polonais le seul avantage concurrentiel qu'ils aient, le fait qu'ils ne soient pas chers, il n'y a plus aucun intérêt à faire appel à eux. Les aide-bouchers polonais, vous les laissez chômer dans leur pays ou bien vous les condamnez à travailler pour encore beaucoup moins que deux euros par jour, heu, excusez-moi, je m'étais trompé, je voulais dire par heure. Je sais bien que ce recours à de la main d'oeuvre à bon marché est difficile à avaler pour les travailleurs des pays moins pauvres c'est pourquoi il faudra bien des périodes de transition avant d'y arriver vraiment. Le terme de dumping n'est pas exact. Faire du dumping, c'est vendre en dessous du prix de revient. Les aide-bouchers qui vendent leur service pour moins de deux euros par jour... non, par heure, c'est bien le prix qu'ils acceptent de recevoir. ![]() |
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vile toque 25/04/2005 23:52 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Faire du dumping, c'est vendre en dessous du prix de revient." Oui c'est le sens original, mais depuis, l'expression dumping social est couramment employée dans un autre sens Ce n'est pas vrai que les immigrés n'aient que leur faible salaire comme "avantage concurrentiel". Il n'y a pas si longtemps, les immigrés s'inseraient dans un pays en acceptant les boulots penibles mais avaient qd même droit (sauf arnaque de patron negrier) au SMIC, voire plus En plus dans cet exemple, 2 euros de l'heure c'est vraiment une catastrophe par rapport au coût de la vie en Allemagne. Attention, on sera bien avancé si les 30000 bouchers allemands jetés à la rue fondent un parti neo-nazi ! |
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Image 26/04/2005 00:05 |
epinal |
Attention, on sera bien avancé si les 30000 bouchers allemands jetés à la rue fondent un parti neo-nazi ! nan nan l'allegorie n'est pas la bonne, le couteau entre les dents avec du sang partout, c'est un bolchevique pas un nazi, revois ton imagier d'epinal |
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Louise 26/04/2005 00:06 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
http://www.liberation.fr/page.php?Article=290041&AG# C'est l'article de Libé où on apprend qu' un smic va peut-être être instauré en Allemagne. Le TCE aurait pu préconisé un smic européen, il a pas dû y penser. "vous enlevez aux aide-bouchers polonais le seul avantage concurrentiel qu'ils aient, le fait qu'ils ne soient pas chers" Ah Henry, le charme des pauvres ... |
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Henry Faÿ 26/04/2005 07:02 |
la pauvreté n'a aucune charme |
<<"vous enlevez aux aide-bouchers polonais le seul avantage concurrentiel qu'ils aient, le fait qu'ils ne soient pas chers" Ah Henry, le charme des pauvres ...>> La pauvreté n'a aucun charme à mes yeux, ce qu'il faut, c'est tout faire pour en sortir et vos attitudes bien humanistes seulement en apparence qui ne donnent pas aux plus pauvres la chance d'aller trouver du travail ailleurs pour améliorer leur situation n'est pas de celles qui les aident le plus. Allez leur demander... ![]() |
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vile toque 26/04/2005 08:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
euh il ne faut pas se jeter des accusations d'humanisme à la figure. Car c'est un humanisme bien etrange qui consiste à jeter des bouchers allemands à la rue pour embaucher des bouchers polonais à 2 euros C'est du racisme anti-allemand ? |
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Henry Faÿ 26/04/2005 09:17 |
à propos d'humanisme |
Chez moi l'humanisme ne sera jamais une accusation, justement, l'humanisme, c'est de considérer qu'un polonais ne vaut pas moins qu'un allemand et réciproquement, bien entendu. ![]() |
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guydufau 26/04/2005 11:02 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
L'exemple d'Henry, le 25-04 à 21h52, citant l'Espagne n'est pas valable. L'Espagne, le Portugal, la Grèce ont bénéficié de l'Europe, non parce que des espagnols, des portuguais, des grecs sont venus travailler en Europe, mais parce que l'Union européenne avait une autre politique: ces pays avaient obtenu des aides conséquentes(1) durant plus de dix ans. C'était une harmonisation "par le haut". Aujourd'hui, cette politique est non seulement abandonnée mais interdite par le projet de constitution : c'est de la concurrence faussée. Le dumping social, le nivellement "par le bas" est le nouveau bréviaire de l'UE. (1)Atteingnant entre 1 et 2%, en moyenne, de leurs PIB. |
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Henry Faÿ 26/04/2005 11:26 |
absolument n'importe quoi ! |
<<L'exemple d'Henry, le 25-04 à 21h52, citant l'Espagne n'est pas valable. L'Espagne, le Portugal, la Grèce ont bénéficié de l'Europe, non parce que des espagnols, des portuguais, des grecs sont venus travailler en Europe, mais parce que l'Union européenne avait une autre politique: ces pays avaient obtenu des aides conséquentes(1) durant plus de dix ans. C'était une harmonisation "par le haut". Aujourd'hui, cette politique est non seulement abandonnée mais interdite par le projet de constitution : c'est de la concurrence faussée. Le dumping social, le nivellement "par le bas" est le nouveau bréviaire de l'UE. (1)Atteingnant entre 1 et 2%, en moyenne, de leurs PIB.>> C'est totalement n'importe quoi!!! À peine moins délirant que la lettre du prêtre ouvrier à la retraite qui prétend, sans rire que le traité est "démoniaque". Il y a confusion entre concurrence entre entreprises, qui ne doit pas être faussée et concurrence entre pays qui doit être atténuée sinon abolie. Pensez bien que les pays nouveaux membres et candidats ne feraient pas autant d'efforts pour entrer s'ils n'espéraient que ce qui a été fait pour le Portugal, la Grèce, l'Espagne ne serait pas fait pour eux! Cette politique très bénéfique de mise à niveau des nouveaux membres doit être menée à bien et pour cela il faut voter oui. Le libre circulation restera une nécessité pour que ce nouvel ensemble existe réellement et plus particulièrement dans les services dont on sait qu'ils sont la première source d'emplois. Vous devriez réfléchir un peu à ce que dit Jeremy Rifkin. ![]() |
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josué 26/04/2005 19:29 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
euh… non Henry, navré, pas aussi simple. je ne me rappelle malheureusement plus où j'ai lu cette info, mais je suis récemment tombé sur un papier fort documenté émanant d'une huile européenne qui expliquait que justement la politique envers les nouveaux entrants avait changé ces dernières année et changerait encore davantage dans les prochains temps, dans le sens d'un moindre soutient économique (est-ce parce que désormais on mise sur la libre concurrence comme seul correctif aux déséquilibres?) et que les derniers entrés ne bénéficieraient pas de ce qu'on pu obtenir Espagne, Grèce, etc… Pour ce responsable, cette politique n'est plus d'actualité. Et dans le papier il y avait des chiffres forts instructifs… (quel con de ne pas avoir gardé la source) |
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Henry Faÿ 27/04/2005 09:24 |
mais c'est que tout change, cher Monsieur |
Que la politique envers les nouveaux membres change, c'est bien normal et c'est tant mieux. Les concepts sont toujours là. L'idée n'est pas de miser sur la libre concurrence comme seul correctif aux déséquilibres, ce serait une idiotie, on sait bien que la concurrence accroît les déséquélibres; le moindre soutien économique, c'est pour l'essentiel une histoire de gros sous. Un certain nombre de pays en ont marre de payer. C'est la conséquence d'un certain désenchantement. Il y a aussi une préoccupation plus forte à l'égard de la "stratégie de Lisbonne", recherche, innovation etc. Evidemment, si le non l'emportait, il ne resterait plus grand chose de tous ces beaux projets qui resteraient dans les cartons et nous n'avons rien à y gagner. ![]() PS je vous recommande l'article d'Eric Le Boucher dans le Monde du 24 avril La France et "l'Europe sociale": vingt-cinq ans de malentendus Je vais essayer de trouver un peu de temps pour en faire un compte-rendu. |
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guydufau 27/04/2005 10:55 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ouistes et nonistes. voici une interview d'Emmanuel Todd (dans le Monde cet apres midi), que je crois un certains nombre d entre vous aiment bien de part et d autre de la tranchée :) -En 1992, vous étiez opposé au traité de Maastricht. Vous semblez moins hostile à la Constitution européenne. Pourquoi avez-vous évolué ainsi ? -Ces deux référendums ne sont pas du tout de même nature. Le traité de Maastricht présentait un réel enjeu. Le oui avait pour conséquence la création d'une monnaie unique et, pour l'atteindre, la poursuite d'une politique monétaire très dure et très dommageable pour l'industrie, qui faisait souffrir le monde ouvrier d'une manière jamais vue jusque-là. Sans l'euro, le franc devenait immédiatement une monnaie faible et les conditions de vie pouvaient s'améliorer très vite, et c'était là la raison principale de mon choix. Pourtant, avec le recul, même si je reste fier d'avoir voté contre Maastricht, j'ai dû me rendre à l'évidence qu'il valait mieux, finalement, avoir fait l'euro. Nous sommes dans une crise mondiale majeure et l'on voit bien qu'au moment de la guerre en Irak la France qui s'y opposait a démultiplié sa puissance et sa capacité d'influence parce qu'elle était encastrée dans l'euro. Le référendum sur la Constitution est infiniment moins crucial. Le traité lui-même est un texte relativement mineur de réorganisation du système de pouvoir. La seule chose réellement importante, ce sont les procédures de vote au sein de l'Union. -Vous étiez pourtant un sévère contempteur de la globalisation et du libéralisme que combattent les partisans du non... -Oui, et c'est justement pour cela que je n'ai pas à démontrer ma bonne foi sur ce terrain. Or il me semble que cette focalisation sur le libre-échangisme, qui a toujours fait partie de la construction européenne, manque de sincérité. A vrai dire, je suis aujourd'hui en opposition stratégique avec le non de gauche. Dans l'univers qui s'annonce, on ne peut confondre l'ultralibéralisme avec l'économie de marché. L'ultralibéralisme est en train de mourir avec l'économie qui le porte, cette économie américaine qui est maintenant attachée à un Etat devenu fou.L'Europe est en train de lui faire la peau, grâce à l'euro. Bientôt, dans un monde qui étouffe de ce libre-échangisme asymétrique, le centre de gravité réel de l'économie repassera l'Atlantique et c'est dans le cadre d'une Europe organisée que l'on pourra définir de nouvelles règles. L'important, aujourd'hui, c'est de comprendre que la politique budgétaire n'est efficace que dans le contexte d'une économie relativement protégée à ses frontières. -Faut-il que l'Europe adopte un plus net protectionnisme ? -Oui, seul le protectionnisme permettra d'éviter la pression extérieure sur les salaires ouvriers. Mais ce protectionnisme n'a de sens qu'à l'échelle européenne. La seule façon de faire échapper les sociétés de l'Ouest à leur sentiment d'étouffement est dans le retour à la préférence communautaire sur le plan économique. Or on ne peut aller dans ce sens sans un minimum d'accord politique. -Jugez-vous que ceux qui militent aujourd'hui pour le non sont anti-européens ? -Ils sont assez étroitement et traditionnellementfrançais. Et les postures du genre "Nous voulons l'Europe mais pas celle-là" sont fragiles, car elles ne proposent pas d'autre projet européen... -Pourquoi, cependant, une telle poussée du non ? -Je comprends que les gens soient préoccupés par les délocalisations. Mais la construction d'une entité méta-nationale aboutit à la création d'un marché intérieur uniforme dans lequel il faut abolir les barrières douanières, comme la Révolution française l'a fait dans ses provinces. Et personnellement je trouve parfaitement normal de consentir des aides aux pays d'Europe centrale qui viennent d'entrer en Europe : ils ont tout de même subi un demi-siècle de totalitarisme ! Au-delà, pourtant, cette campagne révèle une crise proprementfrançaise. On voit bien cette atomisation des oppositions, cet éclatement du vote comme lors du 21 avril 2002. Mais la souffrance des gens ne rencontre aucune réponse des appareils politiques, ni à droite, ni à gauche, ni chez les rentiers de la contestation que sont Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, ni au FN. -Dans quel état d'esprit voterez-vous le 29 mai ? -J'ai vingt fois hésité à voter non, et m'abstenir n'est pas dans mon tempérament. Je voterai oui, cependant. Par raison plus que par coeur et parce que j'ai conscience du contexte géopolitique dans lequel nous sommes et de la nécessité d'une bonne entente européenne dans une période où les Etats-Unis sont à la dérive. La France n'a que 60 millions d'habitants et perdra de sa puissance dans cet ensemble de 450 millions d'Européens. Mais 60 millions d'habitants, ce n'est pas suffisant face aux Etats-Unis, à l'Inde et à la Chine. Et je considère qu'il y a un moyen d'être fidèle à sa nation en acceptant de ne plus croire qu'elle est le centre du monde. Propos recueillis par Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 27.04.05 Voila une prise de position qui va faire du bruit. Olivier Todd préconise un protectionnisme que ce projet de constitution interdit, et l'UE sera -t-elle plus indépendante des USA, cet "Etat fou ? A suivre. |
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Henry Faÿ 27/04/2005 11:29 |
la prise de position d'Emmanuel Todd |
Je ne suis pas un inconditionnel d'Emmanuel Todd mais je lui reconnais des mérites,en particulier celui de se remettre en cause et dans ce cas de bien voir que si on est contre les Etats-Unis, il faut bien être pour l'Europe, sinon ça n'a pas la moindre efficace, c'est purement incantatoire. Il ne commet pas la même erreur que les soit-disant "souverainistes" qui sont à la fois contre les Etats-Unis et contre la construction européenne. L'Union Européenne ne peut être indépendante des Etats-Unis que si elle existe politiquement, objectif de la constitution, qui sans établir une véritable fédération va dans cette direction. De cela, on n'en sortira pas. Refuser cette constitution, c'est aller contre l'indépendance de l'Europe. Ça peut marcher, ça peut ne pas marcher mais une chose est sûre, si on n'essaye pas on n'a aucune chance d'y arriver. Je voudrais bien savoir où le texte abolit toute mesure de protection douanière, ce qui serait totalement irresponsable. ![]() Dans le même numéro du Monde, un plaidoyer pour la Constitution d'Edmond Maire "se mobiliser pour la Constitution Européenne" |
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Laurent Nadot 27/04/2005 11:59 |
bel exemple ... |
150 mercis à Guy. Coup de chapeau à la finesse de Todd. Entièrement d'accord avec la réponse d'Henry. L |
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Henry Faÿ 27/04/2005 14:45 |
écoutez ce que dit Jeremy Rifkin |
Interviou dans Télérama de Jeremy Rifkin, quelques extraits: ************************************** télérama: ainsi, il existerait un "rêve européen"? JR: mais oui! Un rêve né il y a cinquante ans dont la lente maturation accompagne l'émergence, dans la paix, d'un gouvernement transnational, l'Union Européenne. Et ce rêve pourrait bien constituer un nouveau cadre historique. Un jalon aussi important que celui des révolutions françaises et américaine, il y a deux-cents ans, quand la démocratie est devenue le modèle. Je sais que les Européens n'en ont pas toujours conscience... Suit une critique vigoureuse de la situation des Etats-Unis. Le rêve américain est resté "collé" à ses racines idéologiques, dont un grand nombre d'hypothèses et de principes fondamentaux sont aujourd'hui déphasés face aux mutations de l'ère mondialisée... Quel peut être l'avenir du rêve américain à l'époque des connexions globales et de la mise en réseau de la planète? Télérama: l'alternative serait alors le "rêve européen". Comment le définiriez-vous? JR: le rêve européen fait passer les relations communautaires et la solidarité avant l'autonomie individuelle; la qualité de la vie avant l'accumulation des richesses. Les Américains se concentrent sur la croissance pendant que vous mettez l'accent sur le développement durable. Ils insistent sur l'assimilation quand vous vous préoccupez de diversité culturelle. Le rêve américain se focalise sur le droit de propriété, vous mettez en avant les droits de l'homme, les droits sociaux et ceux de la nature. Nous avons la religion du travail: l'oisiveté est un péché aux Etats-Unis. Pour vous, elle est synonyme d'épanouissement personnel. Nous vivons pour travailler. Vous travaillez pour vivre. Nous sommes la nation la plus patriote du monde. Les Européens sont mal à l'aise avec ce mot de patriotisme, ça leur rappelle l'ancienne géopolitique, une idée un peu obsolète... Les Américains en sont restés à Dieu et la patrie. Le rêve européen crée ainsi une nouvelle histoire, beaucoup plus en phase avec le monde qui vient, planétaire, connecté et interdépendant. Un monde où nous devons impérativement apprendre coopérer et à vivre ensemble, inventer de nouveaux modes de gouvernement, comme vous tentez de le faire avec l'Union Européenne. Télérama: Les promoteurs du oui devraient vous embaucher! JR: vous êtes devant la poule aux oeufs d'or et vous avez la tentation de l'étrangler! Savez-vous que si le non l'emporte tous les conservateurs de par le monde vont applaudir des deux mains? À la Maison Blanche, Bush sera ravi. Bien sûr, le texte du tarité constitutionnel n'est pas parfait, mais c'est une étape. L'Europe est, une fois de plus, le laboratoire du monde, ne l'oubliez pas. :::::::::::::::::: Votons oui pour ne pas décevoir ... Jeremy Rifkin; je veux dire, ceux qui croient en nous. ![]() |
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guydufau 27/04/2005 18:10 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Je voudrais bien savoir où le texte abolit toute mesure de protection douanière, ce qui serait totalement irresponsable." demande Henry Voici : "Chapitre III lA POLITIQUE COMMERCIALE COMMUNE Article III-314 Par l'établissement d'une union douanière conformément à l'article III-151, l'Union contribue dans l'intéret commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. L'article III-151, interdit entre les Etats de l'Union des droits de douane à l'importation et à l'exportation et de toutes taxes d'effet équivalent,ainsi que l'adoption d'un tarif douanier commun dans les relations avec les pays tiers. Entre Olivier Todd et Jeremy Rifkin peut s'établir un parallèle. Ils sont, avec raison, tous les deux anti américains, et tous les deux rêvent d'une Europe idéale, différente et indépendante des USA, et leur impatience leur fait ne tenir aucun compte, ou oublier, de ce qui est écrit dans la "constitution", car enfin, dans le texte de cette dernière, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est consacré comme partie constitutive de l'identité de l'UE, alors qu'elle comprend deux Etats non européens (Etats-Unis et Canada), que certains membres de l'UE n'en font pas partie (Autriche, Chypre, Finlande, Irlande, Malte, Suède), et que trois de ses membres européens ne font pas partie de l'UE (Islande,Norvège, Turquie). La politique de sécurité et de défense commune doit rester compatible (art.I-41) avec la politique arrêtée dans le cadre de l'OTAN, elle sera mise en oeuvre chaque fois que le Conseil européen "en aura décidé" (à l'unanimité), en respectant "les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'OTAN". Cette clause donne à Washington, via l'OTAN, un droit de véto sur la politique de sécurité et de défense européenne. Le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, exprimait crûment cette réalité lorsqu'il déclarait : "l'Europe, c'est l'OTAN". Une Europe à 25 où à 27 sera encore moins européenne que celle à 15. Je ne vois pas comment Emmanuel Todd, et dans une moindre mesure Jeremy Rifkin peuvent s'accommoder de cette situation. |
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Henry Faÿ 27/04/2005 18:25 |
chaussez vos lunettes |
<<Par l'établissement d'une union douanière conformément à l'article III-151, l'Union contribue dans l'intéret commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. L'article III-151, interdit entre les Etats de l'Union des droits de douane à l'importation et à l'exportation et de toutes taxes d'effet équivalent,ainsi que l'adoption d'un tarif douanier commun dans les relations avec les pays tiers.>> Alors là, c'est clair, il n'y a pas de démantelement de la protection douanière au niveau européen; il est bien dit suppression progressive donc pas immédiate et surtout pas unilatérale. Pas de droits de douane entre les pays membres, ce qui est le b-a ba de l'unification depuis le Traité de Rome. <<ainsi que l'adoption d'un tarif douanier commun dans les relations avec les pays tiers.>> Ça doit être une erreur car les tarifs communs sont bien dans la philosophie de ces différents traités et c'est en contradiction avec l'article précédent. De toutes façons, à la lumière de ces textes, on ne peut pas dire que la Constitution abolisse la protection douanière, ce qui serait pure folie. ![]() |
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Henry Faÿ 27/04/2005 18:40 |
la question de l'appartenance à l'OTAN |
<<Entre Olivier Todd et Jeremy Rifkin peut s'établir un parallèle. Ils sont, avec raison, tous les deux anti américains, et tous les deux rêvent d'une Europe idéale, différente et indépendante des USA, et leur impatience leur fait ne tenir aucun compte, ou oublier, de ce qui est écrit dans la "constitution", car enfin, dans le texte de cette dernière, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est consacré comme partie constitutive de l'identité de l'UE, alors qu'elle comprend deux Etats non européens (Etats-Unis et Canada), que certains membres de l'UE n'en font pas partie (Autriche, Chypre, Finlande, Irlande, Malte, Suède), et que trois de ses membres européens ne font pas partie de l'UE (Islande,Norvège, Turquie). La politique de sécurité et de défense commune doit rester compatible (art.I-41) avec la politique arrêtée dans le cadre de l'OTAN, elle sera mise en oeuvre chaque fois que le Conseil européen "en aura décidé" (à l'unanimité), en respectant "les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'OTAN". Cette clause donne à Washington, via l'OTAN, un droit de véto sur la politique de sécurité et de défense européenne. Le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, exprimait crûment cette réalité lorsqu'il déclarait : "l'Europe, c'est l'OTAN". Une Europe à 25 où à 27 sera encore moins européenne que celle à 15. Je ne vois pas comment Emmanuel Todd, et dans une moindre mesure Jeremy Rifkin peuvent s'accommoder de cette situation.>> Sue cette question de l'OTAN, j'avais écrit quelque chose dans le fil l'Europe à 15, 25, 35, pour quoi faire? en réponse à Nazdeb qui n'a pas réagi. Pour vous éviter la peine d'aller rechercher ce message, je vous fais un petit coup'coll: ------------------------------------------------------- L'appartenance des Etats membres à l'OTAN, une question largement symbolique *************************************************** Cette question l'inscription dans le traité de l'appartenance des Etats membres à l'OTAN est largement symbolique parce qu'elle n'est pas d'actualité et il n'y a pas de raison de se laisser bloquer par ça. Tant qu'il n'y aura pas de défense européenne crédible, l'Alliance Atlantique sera une nécessité, particulièrement ressentie par les pays anciennement communistes. Autant dire que: (i) La question d'une sortie des Etats membres de l'OTAN n'a guère de chance d'être posée avant plusieurs decennies, à moins que l'initiative ne vienne des Etats-Unis eux-mêmes qui pourraient se désintéresser de l'Europe et de sa défense, ce qui serait conforme aux analyses de François Heisbourg qui voit se dessiner un schisme entre l'Europe et les Etats-Unis et dans ce cas une structure d'intégration européenne serait plus qu'utile. (ii) Il ne peut y avoir défense commune sans une forte intégration politique. Ceux qui veulent que l'on sorte de l'Alliance Atlantique doivent avant tout promouvoir cette unification politique et donc se prononcer pour le oui. Ceux qui veulent à tout prix que les pays européens rompent les accords militaires qui les unissent avec les Etats-Unis et qui se prononcent pour le non pêchent par inconséquence. ----------------------------------------------------- ![]() |
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Louise 27/04/2005 23:12 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Oh une personne qui a lu Jeremy Rifkin http://grosse.fatigue.free.fr/unreveeuropeen.htm merci le portail des copains . |
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Henry Faÿ 27/04/2005 23:32 |
"Rifkin n'est qu'un espion américain" |
Je doute qu'il soit bien utile d'attirer notre attention sur un texte qui prétend apparemment sans rire que "Rifkin n'est qu'un espion américain aux ordres de George Bush". et que "ce livre est le meilleur moyen de nous faire croire que le oui à la constitution est un geste philosophique majeur" (ils ne sauraient si bien dire) Suit une logomachie à laquelle nous qui fréquentons ce forum sommes habitués. C'est à ranger dans la même catégorie que la prose du prêtre ouvrier à la retraitre pour qui le traité constitutionnel est, tout à fait au sens propre "démoniaque". C'est quand même bien que, même si elles suscitent des délires, les thèses de Jeremy Rifkin ne passent pas inaperçues. ![]() |
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josué 28/04/2005 01:11 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
merci le portail des copains! (effectivement) Henry, tu es trop dur avec Grosse fatigue. Ce type écrit des billets d'humeur sur un site perso, il n'est prescripteur d'opinion. Je suis même extrèmement étonné qu'il se prononce de façon aussi claire sur le referendum, je le croyait totalement dépolitisé depuis au moins 20 ans. Sinon, grosso modo, et mis à part Sarkozy l'atlantiste, nous sommes tous, partisans du oui et partisans du non, pour une Europe forte capable de résister aux pressions des USA, nous divergeons sur la façon d'y parvenir, les wiwistes me semble jouer un peu la carte de l'immobilisme: "un tien, même maigrichon comme tout, vaut mieux que 2 tu l'auras", les nonniens (j'en suis) pensent que le poids que pèse encore la France (mais plus pour longtemps effectivement) lui permettra de renégocier, en tout cas je pense que cette pression du 'non', même s'il ne l'emporte pas (mais d'autant plus s'il l'emporte) est salutaire puisqu'elle permet de reposer les enjeux (débat salutaire et inéspéré). On voit beaucoup de choses bouger rien qu'avec un 'non' fort dans les sondages, le libéralisme est remis en question, y compris par nos politiques, le protectionnisme redevient à la mode, on se pose des questions sur plein de choses qui n'auraient jamais été posées à aussi bref délai si le non n'avait pas dépassé les 45% Donc, moi je dis merci à l'Internet qui a permi ça. Et je constate que si nous n'avions disposé que de télé, radios et journaux, tout eut été totalement différent. Je reste convaincu de la capacité de renégociation en cas de victoire du non. Nos politiques n'auraient d'ailleurs pas d'autres solutions pour gagner les élections de 2007 que d'arracher quelques améliorations, donc ils seraient contraints de se battre comme des diables. Plus encore qu'ils se battent actuellement pour arracher de Bruxelles un rapide protectionisme anti-Chine. |
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josué 28/04/2005 01:14 |
ceux qui votent / ceux qui votent pas |
Pays ayant ratifié: Lituanie (Parlement, 11 novembre), Hongrie (Parlement, 20 décembre), Slovénie (Parlement, 1er février), Espagne (référendum, 20 février), Italie (Parlement, 6 avril), Grèce (Parlement, 19 avril). Ratification parlementaire: Chypre (mai), Slovaquie (mai), Malte (juillet), Allemagne (été 2005), Suède (décembre), Finlande (fin 2005/début 2006), Autriche (aucune date), Belgique (aucune date), Lettonie (aucune date) Estonie (aucune date). Ratification par référendum: France (29 mai), Pays-Bas (1er juin), Luxembourg (10 juillet), Portugal (automne 2005), Danemark (27 septembre), Pologne (probablement par référendum en septembre), Royaume-Uni (début 2006), République tchèque (probablement par référendum en juin 2006), Irlande (aucune date). où on voit que les peuples consultés sont finalement assez minoritaires… ce qui explique les messages que je reçoit en provenance d'Allemagne et d'Italie et disant: "please, les français, votez 'non' pour nous". Je sais, je sais, vous aller dire que mes fréquentations……… |
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josué 28/04/2005 01:35 |
110 euro/mois en Roumanie (cynisme ou bétise?) |
Agence France Presse mercredi 27 avril 2005, 22h00 110 euros par mois en Roumanie: la proposition de reclassement fait scandale SCHIRMECK (AFP) - Travailler pour 110 euros bruts par mois en Roumanie: l'offre de reclassement proposée à neuf ouvrières licenciées par une PME alsacienne, la société Sem Suhner de Schirmeck, fait unanimement scandale, auprès des syndicats, des élus et même du gouvernement. Le 4 avril dernier, la direction de cette société employant alors 38 personnes, qui fabrique des bobines électriques, a envoyé aux neuf salariées en cours de licenciement une lettre leur proposant un reclassement dans une entreprise partenaire en Roumanie, pour 110 euros brut par mois et 40 heures de travail par semaine. "Votre ancienneté sera bien entendue reprise", précise cette lettre restée sans réponse. "Etre congédiée après 27 ans de maison, c'est un choc. Mais cette proposition de reclassement en Roumanie nous a fait plutôt sourire car nous pensions à un gag. Allez là-bas à ce salaire! Vous vous doutez bien de notre décision", commente l'une des licenciées dans le quotidien régional les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) de mercredi. "Notre première réaction, c'est d'avoir été outrés par cette proposition scandaleuse", s'indigne de son côté Alain Brignon, secrétaire général de la CFDT métallurgie du Bas-Rhin, qui n'avait encore jamais vu une telle offre. Le PDG Michel White, qui ne s'attendait pas à ce que cette histoire prenne une "ampleur phénoménale", s'est défendu en soulignant que la loi "oblige à trouver une solution de reclassement". "Seul notre partenaire roumain a accepté. Les personnes concernées sont libres d'accepter ou non", a-t-il souligné. Mercredi après-midi, à l'issue d'une réunion avec le sous-préfet de Molsheim et le directeur départemental du travail, M. White a finalement reconnu avoir été "maladroit". Il a présenté ses excuses aux salariées concernées, en se disant prêt à "tout faire" pour aider à leur reclassement en Alsace. Le jeune pdg avait justifié ces licenciements par la concurrence des sous-traitants des pays de l'est et d'Asie qui produisent à "des coûts défiant toute concurrence". D'un autre côté, il assure que son entreprise "est pérenne et (qu')elle le restera, avec le maximum de salariés en France", contredisant ainsi les syndicats qui prédisent une délocalisation complète en Roumanie. Dans le monde politique, l'initiative du patron de Schirmeck a suscité une volée de bois vert. Le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo a dénoncé comme "inacceptables, tant humainement que moralement", cette proposition de "pseudo reclassements en Roumanie", qu'il a jugée "humiliante" pour les salariées. Adrien Zeller, le président (UMP) de la région Alsace, a dénoncé une offre "inadmissible, indécente et indigne". "Des solutions plus sérieuses et respectueuses des personnes auraient pu être mises en oeuvre dans le cadre d'un véritable plan de reconversion", a-t-il estimé. A gauche, le sénateur (PS) du Bas-Rhin Roland Ries s'est déclaré "consterné" face à des propositions "tout à fait scandaleuses". Cette polémique a également fait réagir les "collectifs du non socialiste" à la Constitution européenne, animés par Henri Emmanuelli. Selon eux, cette affaire "met en évidence une nouvelle fois les risques considérables que font courir aux salariés le libéralisme sans contrôle qui triomphe aujourd'hui et inspire, trois fois hélas, le projet de Constitution européenne". |
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Louise 28/04/2005 13:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ah ben mon colon ! C'est pas croyable qu'un PDG puisse dire ça sans se rendre compte de l'énormité, et il s'étonne qu'on puisse s'en étonner Le PDG Michel White, qui ne s'attendait pas à ce que cette histoire prenne une "ampleur phénoménale", s'est défendu en soulignant que la loi "oblige à trouver une solution de reclassement". "Seul notre partenaire roumain a accepté. Les personnes concernées sont libres d'accepter ou non", a-t-il souligné. Ce qui me fout une trouille bleue c'est que dans quelques temps, on pourrait culpabiliser les personnes qui ne veuillent pas accepter de telles propositions ! |
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vile toque 28/04/2005 13:59 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
En Allemagne une chomeuse a perdu ses allocations car elle refusait le poste de "travailleuse du sexe" proposé par son agence pour l'emploi. PS : n'étant pas sociologue de bistrot, je n'ai pas songé à mémoriser l'adresse internet de ma source qui comprenait comme cette page une chaine de 76 caractères. Désolé! |
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Henry Faÿ 28/04/2005 14:07 |
le protectionnisme revient à la mode |
<<le protectionnisme redevient à la mode>> Comme si c'était quelque chose de positif que le protectionnisme revienne à la mode... J'entends bien qu'il ne faut pas démanteler de manière trop brutale et de façon unilatérale sa protection douanière; ceci dit, pour ceux qui ont oublié leur histoire économique, ou qui n'en ont jamais fait, il faut rappeler que la protectionnisme est responsable du retard pris par l'économie française jusqu'à la deuxième guerre mondiale, de la crise économique de l'entre-deux guerres donc indirectement de la guerre alors que le libre échange est un facteur de progrès économique. ![]() |
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vile toque 28/04/2005 14:21 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Vraiment bizarre... le sociologue ne demande pas à Henry de prouver ses 2 déclarations "le protectionnisme est responsable du retard pris par l'économie française jusqu'à la deuxième guerre mondiale" et "le libre échange est un facteur de progrès économique" J'ai souvent entendu dire que l'idéal était un mélange des deux. Etre d'abord protectionniste pour créer des géants économiques et ensuite partir à la conquête de nouveaux marchés en exigeant leur ouverture (souvent avec des bombes) |
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Louise 28/04/2005 14:25 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Vous avez lu, aujourd'hui, il s'excuse Michel White, http://www.dna.fr/dna/ extrait: "Des excuses du chef d'entreprise et une promesse d'essayer de trouver localement un emploi aux personnes licenciées, telles sont les principales conclusions de la réunion qui s'est tenue hier à la sous-préfecture de Molsheim. Le mal a été fait. Comment le réparer ? La promesse du jeune PDG de l'entreprise Sem-Suhner de Schirmeck, Michel White, de présenter des excuses à chacune des six personnes salariées (*) auxquelles il avait été proposé de partir travailler en Roumanie pour un salaire brut de 110 € par mois sera-t-elle de nature à effacer leur douleur et leur amertume (voir ci-dessous) ? L'émotion suscitée par cette affaire a en tout cas éclairé d'un jour nouveau le débat sur l'emploi, les délocalisations... et la limite des actions possibles des pouvoirs publics." |
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Henry Faÿ 28/04/2005 14:29 |
non à l'arrogance française |
J'ai trouvé dans le courrier des lecteurs de Libération cette lettre que je soumets à vos réflexions: Non à l'arrogance française ***************************** La teneur du débat sur le traité constitutionnel donne -une fois de plus- une image caricaturale de la France. Les tenants du non agitent les peurs réactionnaires des populistes et des nationalistes. Refusez ces ouvriers slovènes et ces paysans polonais qui vont manger le pain des Français! Refusez cette Constitution qui ne mentionne pas en toutes lettres "services publics à la française" et qui ignore la seule devise politique digne de ce nom depuis l'invention de l'écriture: "Liberté, égalité, fraternité". Pour certains tenent du oui, il s'agit également de flatter la grandeur de la France qui bénéficiera avec ce traité de plus de poids qu'avec le traité de Nice. Arrogance, chauvinisme, nombrilisme: vive la France! Qui, dans ce débat, s'intéresse aux enjeux réels de cette nouvelle Europe réunifiée? Qui s'interroge sur les aspirations des Slovaques et des Hongrois, tout droit sortis de cinquante ans de dictature soviétique? Qui tire les leçons des vingt ans d'appartenance de l'Espagne et du Portugal à l'Union? Qui prend la peine de comprendre la laïcité vue par des Finlandais ou des Grecs? Qui ose ne plus regarder le nombril des Français mais au contraire ourir de nouvelles perspectives à notre pays dans la construction d'un projet de civilisation inédit, réunissant des cultures politiques différentes, des histoires sociales et économiques différentes à l'échelle d'un continent pacifié? Si les Français attendent de cette Constitution qu'elle reflète une Europe politique "à la française", alors ne doutons pas que cette Europe ne se fera pas et qu'elle demeurera un machin invertébré que manipuleront les "néocons" de Washington. L'hégémonisme allemand a été soluble dans l'Europe, il semble que l'arrogance française ne le soit toujours pas. Nicolas Roubieu ![]() |
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casse-croûte 28/04/2005 14:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Cette lettre prétend casser l'image caricaturale de la france, alors qu'à mon avis c'est pour faire encore plus de caricatures. - Seule une partie des pro nons agitent des peurs réactionnaires et populistes, il ne faut pas généraliser. - La notion de service public n'a pas besoin d'etre a la française pour ne pas correspondre à la définition donnée par la constitution. Les français ne sont pas les seuls à s'interroger sur l'interprétation qu'on peut faire des SIEG. - Les tenants du oui veulent que la france soit motrice dans l'europe, il faut dire qu'elle fait partie des membres fondateurs et qu'elle a tout de meme une prosperité qui l'oblige à s'impliquer un peu, non ? - Peronnellement je m'intéresse aux slovaques et aux hongrois, et pourtant j'ai une opinion sur cette constitution, donc il ne faut pas généraliser. - Je suis tres content de ce qui arrive au portugal et à l'espagne. L'espagne, justement, est certainement l'un des pays au monde qui a l'ouverture d'esprit la plus grande au monde, et je conseille ce nicolas roubieu d'y prendre quelques mois de vacances. Encore une fois, on réduit le referendum sur la constitution au Oui à l'europe et au Non à l'europe, ce qui n'est pas du tout la question. Sa lettre est donc partiellement hors-sujet, mais il ferait un bon membre du public pour une émission pour demeurés comme celle à laquelle a participé notre cher président il y 2 semaines. |
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casse-croûte 28/04/2005 14:44 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
PS : "L'hégémonisme allemand a été soluble dans l'Europe, il semble que l'arrogance française ne le soit toujours pas." S'il faut trainer pendant des siècles une cupalbilité aussi incroyablement lourde pour ne pas paraitre arrogant, on est bien partis. L'allemagne a un mal fou à affirmer des décisions de rang international à cause de cette cupalbilité, et s'en remet bien souvent à la grande gueule francaise pour faire passer ses idées, quand elles sont communes avec la france bien sur. Si pour lui l'europe c'est s'écraser et suivre le mouvement, il n'a pas tres bien compris comment s'est construite l'europe... |
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josué 29/04/2005 04:03 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Refusez cette Constitution […] qui ignore la seule devise politique digne de ce nom depuis l'invention de l'écriture: "Liberté, égalité, fraternité". Chers Henry Faÿ et Nicolas Roubieu, moi, si on me laisse le choix entre "Liberté, égalité, fraternité" et "économie de marché hautement compétitive libre et non faussée", effectivement je choisirais d'étendre à l'Europe la première affirmation plutôt que la seconde. Et que vous trouviez narcissique, franchouillard, rétrograde… et bien je m'en contrefiche. |
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guydufau 29/04/2005 09:12 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Chirac, et beaucoup d'autres à sa suite ont fait voter un objet volant,et bien entendu, en toute âme et conscience l'A380 a voté OUI. Cependant : Airbus est un programme né de la coopération entre trois Etats : France, Allemagne et Grande Bretagne. Ces trois Etats ont décidé de financer une industrie aéronautique européenne. C’est l’opposé des règles de concurrence libre et non faussée présentées 33 fois dans le traité constitutionnel). Ce sont des industries nationales (Sud Aviation, puis SNIAS, DASA et anglaises) qui réaliseront le programme. Là aussi, pas de mise en concurrence. Les programmes (Concorde, A300,...) étaient soutenus par les compagnies aériennes nationales de ces trois pays. Là aussi, pas de mise en concurrence. Enfin, pendant trente ans, les aides directes ou non des Etats ont permis à cette industrie aéronautique d'exister et de se développer. Trente années d'investissements publics pour arriver à maturité. On est aux antipodes du libéralisme, des actionnaires exigeant une rentabilité à deux chiffres, de la mise en concurrence et de la rentabilité immédiate. Pour finir, dans les nombreuses périodes de vaches maigres qu'ont connues notamment les usines toulousaines, la volonté des Etats, à la suite des luttes des salariés, a été de garder cette industrie à tout prix. Les salariés ont donc fabriqué des télés (Téléavia), des frigos (Frigéavia), des caravanes (Caravelair) pour maintenir le potentiel humain et technique, en attendant des jours meilleurs. SI, DES LE DEBUT, LES REGLES GRAVEES DANS LE MARBRE DE LA CONCURRENCE LIBRE ET NON FAUSSEE AVAIENT ETE APPLIQUEES, IL N'Y AURAIT ACTUELLEMENT NI D'A380, NI D'INDUSTRIE AERONAUTIQUE CIVILE EUROPEENNE. François Hollande, et d'autres, font voter un mort, célèbre de préférence, Jean Jaurès. C'était hier dans l'Hérault, une manifestation pour le OUI, qui célébre, en même temps, la création d'une coopérative par Jean Jaurès. Cette minable opération a heureusement provoqué une contre manifestation. Deux exemples de fuite, devant l'analyse d'un texte. NB.Pour prévenir toute contestation, c'est 33 fois que les "règles" de la concurrence sont énoncées et c'est 174 fois que le mot concurrence est écrit. |
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Henry Faÿ 29/04/2005 10:19 |
ne faites pas de cette constitution un épouvantail |
<<SI, DES LE DEBUT, LES REGLES GRAVEES DANS LE MARBRE DE LA CONCURRENCE LIBRE ET NON FAUSSEE AVAIENT ETE APPLIQUEES, IL N'Y AURAIT ACTUELLEMENT NI D'A380, NI D'INDUSTRIE AERONAUTIQUE CIVILE EUROPEENNE.>> Mais Guy, arrête de dire n'importe quoi et de tout mélanger! La Commission peut d'autant moins interdire définitivement toute subvention qu'elle n'arrête pas d'en distribuer, elle est un robinet à subventions. En outre, il faut bien que dans la ligne de Lisbonne elle apporte son soutien aux industries de haute technologie. Ce que l'Union veut éviter, à juste titre, c'est que des entreprises du secteur concurrentiel obtiennent de leurs Etats nationaux des subventions qui leur donnent des avantages par rapport à d'autres entreprises, ce qui serait un moyen pour les différents Etats membres de se faire une guerre économique par entreprises interposées. Dans le cas de l'aéronautique la situation est complètement différente: il n'y a plus de concurrence à l'intérieur de l'Europe, il y a un immense consortium européen, c'est tout. La concurrence est Europe Amérique. De cette concurrence, dont effectivement on ne peut pas dire qu'elle soit libre et non faussée, la Commission ne peut pas se désintéresser. Les eurocrates ont peut-être beaucoup de défauts, j'en sais quelque chose, ce sont quand même assez intelligents et bien informés pour savoir que de l'autre côté de l'Atlantique Boeing bénéficie aussi de subventions. Il ne faut pas les prendre pour plus bêtes et plus dogmatiques qu'ils ne sont. Vous pouvez ne pas aimer cette constitution, lui trouver toutes sortes de défauts, c'est idiot d'en faire un épouvantail seulement parce que le principe de la concurrence y est proclamé, ce qui sans doute se justifie, justement pour éviter une guerre économique entre les différents Etats membres. ![]() |
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guydufau 29/04/2005 11:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ce que j'ai expliqué, Henry,est que si cette "constitution" avait existé quand ont commencé les aides de l'Etat à l'industrie toulousaine, c'est dans l'oeuf que ces aides auraient été étouffées : "SI,DES LE DEBUT ...c'est clair, non ? et ce n'est pas n'importe quoi. Quand au conflit Airbus-Being les américains ont bien porté plainte en s'adressant à l'OMC...ça n'a pas marché -pour le moment- pour les raisons évidentes que l'on sait, mais l'OMC et cette "constitution", tirent dans le même sens. Toujours raisonner avec ce présupposé : "les eurocrates sont assez intelligents pour..." c'est encore une manière de fuir les textes. |
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Henry Faÿ 29/04/2005 13:06 |
avec des si, on mettrait Paris en bouteille |
Avec des si, on mettrait Paris en bouteille ****************************************************** <<si cette "constitution" avait existé quand ont commencé les aides de l'Etat à l'industrie toulousaine, c'est dans l'oeuf que ces aides auraient été étouffées : "SI,DES LE DEBUT ...c'est clair, non ? et ce n'est pas n'importe quoi. Quand au conflit Airbus-Being les américains ont bien porté plainte en s'adressant à l'OMC...ça n'a pas marché -pour le moment- pour les raisons évidentes que l'on sait, mais l'OMC et cette "constitution", tirent dans le même sens. Toujours raisonner avec ce présupposé : "les eurocrates sont assez intelligents pour..." c'est encore une manière de fuir les textes.>> Parce que ces textes ne sont pas déterminants... Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, vieil adage. Jouons une minute le jeu du si. Si dans les années soixante, septante, quatre-vingt c'est dans un cadre juridique européen que l'industrie aéronautique avait dû se développer, on peut être bien tranquille qu'on aurait trouvé toutes les dispositions juridiques qu'il aurait fallu pour y arriver, on ne va quand même pas se lier les pieds et les mains pour le plaisir et il ne faut pas prendre les gens pour plus bêtes qu'il ne le sont et il y a assez de sujets sérieux pour perdre son temps avec de pareilles carabistouilles. ![]() Retour à la liste des messages |
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Henry Faÿ 29/04/2005 14:18 |
le cauchemar de Jacques Julliard |
Dans sa chronique, Jacques Julliard imagine le scénario suivant qui devrait en faire réfléchir plus d'un: << J'ai même, rôdant dans ma tête, un scénario de cauchemar. Le 29 mai, la France dit non. Pendant ce temps-là, Tony Blair qui vient d'être réélu Outre-Manche, voit l'ouverture. Il maintient son référendum. Alléchés par la bonne farce à faire aux Français, les Anglais (les Britanniques) le suivent et votent oui. Et voilà, sans coup férir, la Grande-Bretagne, qui jusqu'ici n'a rien fait pour l'Europe sinon guetter ses échecs, propulsée à sa tête! Schröder ne peut faire autrement que de se rapprocher d'elle. Ce jour-là, Mesdames et Messieurs du non-de-gauche, du mieux-disant social, MM. Fabius et Mélanchon, M. Chevènement, Mme Buffet, il sera bien temps de venir gémir sur la course à l'ultralibéralisme! Vous serez les dindons de cette farce, ce qui n'est pas grave, mais nous le serons tous avec vous ce qui est plus ennuyeux!>> Et il poursuit: <<Je pourrais continuer longtemps. Montrer comment, au sein de l'Organisation mondiale du Commerce, c'est l'alliance franco-allemande qui permet de résister au dumping social américain, à son protectionnisme déguisé en matière agricole mais aussi industrielle (sidérurgie, aviation). C'est l'axe franco-allemand qui a permis à la France de maintenir pendant la crise irakienne une position juste et porteuse d'avenir... Les Français de gauche qui s'apprêtent à voter non sont un peuple justement inquiet, juetsment courroucé. Mais les leaders du non qui surfent sur cette colère sont eux, des hommes, comment dire? -bien peu responsables. Ils sont, par inconscience ou par cynisme, les fourriers de ce que nous ne voulons pas: une Europe ultralibérale, anglo-saxonne et atlantiste...>> ![]() |
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g 29/04/2005 14:45 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
A Henry du 13h06 : Voila que ça recommence : "Parce que ces textes ne sont pas déterminants... il ne faut pas prendre les gens pour plus bêtes qu'il ne le sont" mais avec cette variante : "ces textes ne sont pas déterminants". Ces textes sont une CONSTITUTION !!! A Henry du 14h18 : Alexandre Adler fait école, Jacques Julliard reprend à son compte le scénario, révélé par le grand mamamouchi, de l'Angleterre qui fait cocu la France, en prenant pour amant l'Allemagne |
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Henry Faÿ 29/04/2005 14:52 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
<<A Henry du 14h18 : Alexandre Adler fait école, Jacques Julliard reprend à son compte le scénario, révélé par le grand mamamouchi, de l'Angleterre qui fait cocu la France, en prenant pour amant l'Allemagne>> Quel qu'en soit l'auteur, on ferait bien d'y réfléchir. ![]() |
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Nazdeb 29/04/2005 15:00 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ca me fait penser à Sarkozy à qui on a reproché d'inscrire dans la loi une peine d'emprisonnement ferme pour les jeunes qui occupent les halls d'immeuble (à moins que ce soit pour ceux qui sifflent la Marseillaise). Il a répondu avec verve quelque chose du genre non mais franchement croyez-vous que j'ia une tête à mettre des gens en prison pour occuper un hall ? Non, peut-être pas effectivement, mais alors : - pourquoi écrire cela dans la loi ? - qu'est-ce qui garantit que les successeurs de Sarkozy ne le feront pas, eux ? Mieux vaut prendre toute les précautions et avoir des textes qui n'acceptent pas par anticipation les dérives... ![]() |
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Henry Faÿ 29/04/2005 15:00 |
ce respect du texte, cette peur du texte |
un peu curieux, un peu suspect, ce respect du texte **************************************************** <<A Henry du 13h06 : Voila que ça recommence : "Parce que ces textes ne sont pas déterminants... il ne faut pas prendre les gens pour plus bêtes qu'il ne le sont" mais avec cette variante : "ces textes ne sont pas déterminants". Ces textes sont une CONSTITUTION !!!>> D'abord il faudrait me prouver que ces textes sont aussi contraignants que ça, ce que dénie formellement, par exemple Jacques Delors, qui doit connaître son affaire, dans son interviou au Nouvel Obs. Ensuite, chacun sait qu'il y a mille moyens de trouver des accommodements avec un texte, quel qu'il soit, qu'il soit constitutionnel ou pas y compris en lui faisant dire le contraire de ce qu'il avait voulu dire. ![]() |
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guydufau 29/04/2005 15:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Rectification : la chronique d'Alexandre Adler c'était le 21-03 "Si la france ...(borborygmes)...se permet la farce de voter non"...la France sera faite cocue par l'Allemagne qui va convoler avec l'Angleterre. Donc d'après Alexandre Adler c'est l'Allemagne qui est la séductrice d'après Jacques Julliard ce rôle est tenu par l'Angleterre. Que le sens prophétique de ces ouistes est grand ! |
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Nazdeb 29/04/2005 15:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Les politiciens et leurs accommodements passent, les écrits restent. Delors reposera en paix depuis belle lurette quand nos enfants continueront à subir la constitution qui sera interprétée par de tout autres olibrius. ![]() |
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josué 29/04/2005 16:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Nazdeb: Mieux vaut prendre toute les précautions et avoir des textes qui n'acceptent pas par anticipation les dérives... Entièrement d'accord avec ça, et c'est pour ça que je caresse affectueusement le bulletin marqué du NON que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres (tandis que je froisse et déchire compulsivement celui du OUI). |
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josué 29/04/2005 16:43 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
SI VOUS CONTINUEZ À VOUS RÉFÉREZ AU BIG MAMAMOUCHI COMME SI C'ÉTAIT UN ANALYSTE DE FRANCE CULTURE, COMME SI CE N'ÉTAIT PAS AUJOURD'HUI LE MÊME TOCARD QUE LE JOUR DE SON APPARITION À LA STATION, COMME S'IL N'ÉTAIT PAS UN PSEUDO-INTELLECTUEL, UN PSEUDO-EXPERT, UNE MARIONNETTE MÉDIATIQUE, JE… JE… JE FAIS UN GROS CACA NERVEUX! |
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josué 29/04/2005 16:43 |
correctif |
…comme si c'était un analyste DIGNE de France culture… |
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Nazdeb 29/04/2005 16:48 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Josué, du calme, fais gaffe à pas froisser ton bulletin ! |
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Henry Faÿ 29/04/2005 17:10 |
trêve de métaphores |
<<Rectification : la chronique d'Alexandre Adler c'était le 21-03 "Si la france ...(borborygmes)...se permet la farce de voter non"...la France sera faite cocue par l'Allemagne qui va convoler avec l'Angleterre. Donc d'après Alexandre Adler c'est l'Allemagne qui est la séductrice d'après Jacques Julliard ce rôle est tenu par l'Angleterre. Que le sens prophétique de ces ouistes est grand !>> Les métaphores vaudevillesques (cocu, convoler, séductrice) ne sont pas nécessaires pour décrire cette situation surtout si on en considère la gravité, si elle devait se produire, de la situation. Ces métaphores, Jacques Julliard ne les utilise pas. On peut dire que la France sera dramatiquement isolée, hors du jeu européen pour une longue période, alors qu'elle en avait longtemps été leader. J'ai entendu sur les ondes que cet argument avait fait remonter le oui de droite, il y a de cela trois jours. Ce que je suis en droit de me demander, c'est pourquoi les électeurs de gauche n'y sont pas plus sensibles, comme s'ils étaient moins préoccupés de la situation de notre pays, ce que je ne peux imaginer. Cela viendra, un peu plus tard, sans doute. ![]() |
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Louise 29/04/2005 20:21 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Vous avez vu Robert Badinter en septembre 2002 avait écrit un projet de Constitution, ça n'a rien à voir avec l'actuelle, la Commission est réduite à la portion congrue et le Parlement reprend du poil de la bête. Qu'est-ce qu'il pense de l'actuelle constitution aujourd'hui Robert Badinder? il ne peut pas l'approuver ? http://www.aidh.org/Europe/Conv_05badin.htm |
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guydufau 29/04/2005 20:50 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Louise, Badinter est un ouiste qui fait bééé-bééé |
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Louise 29/04/2005 22:07 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bon, j'arrête d'écouter à la moitié, l'invité des politiques ce soir était Alain Lamassoure (l'un des représentants du Parlement européen à la Convention pour l'avenir de l'Europe), très fier de nous dire ("parce que c'est moi qui l'ai rédigé ) maintenant les citoyens européens pourront exiger (sous certaines conditions..)de la commission qu'elle tienne compte de leurs préoccupations Jacques Généreux lui dit que c'est faux, que les citoyens européens ne peuvent qu'"inviter" la commission et que celle-ci n'est même pas tenu de répondre :"mais lisez-le puisque vous l'avez sous les yeux" lui dit J.G. A.L. s'exécute, en effet, c'est bien "inviter", il dit que c'est la même chose qu'exiger, il bafouille un peu; Ali Baddou donne la parole à Maryvonne de Saint-Fulgent,qui lui vient en aide et dit comme A.L ," inviter en langage européen, c'est beaucoup plus fort, oui, c'est exiger." (auparavant, il avait dit que grâce à cette constitution, c'était le Parlement qui avait le pouvoir législatif!) Bon ! ben si le TCE est rédigé en langage européen, faudrait nous le traduire ! Il nous prend pour des imbéciles ou c'est lui qui ne sait plus ce qu'il a écrit ? |
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Apeis 29/04/2005 23:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Les chômeurs et leurs associations rejettent le projet de constitution Notre expérience, notre vécu, nos difficultés quotidienne, nos recherches infructueuses, les contrôles que nous subissons, nos angoisses, nos parcours du combattant qu'il faut sans cesse recommencer pour rester la tête hors de l'eau, nos vies parfois en miettes sont là pour attester de la nocivité de ce projet de constitution européenne qui ne fera qu'aggraver nos situations. Simplement quelques exemples qui nous intéressent particulièrement même si la totalité du traité nous concerne bien évidement : Du droit au travail au droit de travailler et de rechercher un emploi (article 11-75), il s'agit d'un recul très important par rapport à la Constitution française de 1958 qui reprend le préambule de 1946 : « Chacun à le droit d'obtenir un emploi » par rapport à l'article 23 de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1958, qui stipule que « toute personne à droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage ». Notons qu'il n'est par ailleurs nulle part fait référence à une quelconque idée de durée légale du travail. Et pour ce qui est de l'emploi, le texte nous promet précarisation et flexibilité puisque tout est soumis au principe directeur d'une « économie de marché où la concurrence est libre et non faussée » car les textes qui prétendent viser un « niveau d'emploi élevé » ou « tendre » vers le plein emploi constitutionnalisent en fait la précarité de l'emploi. L'article 11-94 : Sécurité sociale et aide sociale. 1- l'Union reconnaît et respecte le droit d'accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux assurant une protection dans les cas tels que la maternité, la maladie, les accidents du travail, la dépendance ou la vieillesse, ainsi qu'en cas de perte d'emploi, selon les règles établies par le droit de l'Union et législations et pratiques nationales. 2- Afin de lutter contre l'exclusion sociale et la pauvreté, l'Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement destinées à assurer une existence digne à tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes, selon les règles établies pa> le droit de l'Union et les législations et pratiques nationales. C'est faux ! Le vocabulaire est clairement choisi : comme pour la liberté de travailler au lieu du droit de travailler : le droit d'accéder à un service gratuit de placement et non le droit à un revenu de remplacement en cas de privation d'emploi, le droit à une aide au logement plutôt que le droit au logement. Texte encore en retrait par rapport à la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, « Toutes personne à droit à un revenu suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et celui de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que les services sociaux nécessaires ». La notion d'aide remplace la notion de droit ! Le droit à la protection sociale laisse place au « droit d'accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux. Ces droits ne relèvent pas forcément d'un système de solidarité, elles peuvent tout aussi bien être assurées par des entreprises ou assurance privées, fonds de pension, etc. L'article 3-209 s'en remet au marché pour « favoriser l'harmonisation des systèmes sociaux » soumise à la « nécessité de maintenir la compétitivité de l'économie de l'Union ». Idem pour ce qui est de la notion de service public qui laisse la place à celle de « services d'intérêt économiques général ». L'utilisation de ce terme entérine la primauté de l'objectif de rentabilité financière sur celui de l'utilité sociale. Là également, les missions d'intérêt général peuvent être assumées par des entreprises privées, avec un cahier des charges assorti de remboursement public. Notons qu'il n'est nulle part affirmé le droit à l'usage de biens communs à l'ensemble de l'humanité (énergie, eau, communication, culture..). Les défenseurs de cette Europe libérale, donc sauvage et destructrice argumentant sur la charte des droits fondamentaux qui serait sensé nous protéger, c'est faux, ce qui va décider de tout c'est la « surdétermination du marché » et la « concurrence libre et non faussée ». Le terme de charte lui-même est explicite, il désignait sous l'ancien régime des droits concédés par les puissants. En clair leur charte c'est les élites qui donnent aux peuples Et gageons qu'ils n'en céderont que très peu, le minimum, de leur propre initiative, et que seule la lutte des salariés et des chômeurs les fera nous octroyer des droits, nos droits. Et quand les droits ne sont pas égaux et partagés, il s'agit bel et bien de privilèges ! L'Europe qu'il veulent mettre en place au travers de cette constitution est terriblement bien illustrée par les déclarations de ce patron français qui ferme son entreprise ici et propose aux salariés de le suivre en Roumanie pour remonter la boite et gagner une grosse centaine d'euros par mois, quel mépris il peut afficher au nom de leur concurrence libre et non faussée. Voilà ce qui va être en oeuvre si nous ne rejetons pas massivement ce projet de constitution, car ils confondent tout est possible avec tout est permis. Et que l'on ne nous dise pas que nous sommes contre l'Europe, c'est contre cette Europe libérale, capitaliste, sauvage et destructrice que nous sommes, contre l'Europe des patrons et des actionnaires. |
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Henry Faÿ 30/04/2005 06:23 |
la réponse de Jacques Delors |
<<Bon, j'arrête d'écouter à la moitié, l'invité des politiques ce soir était Alain Lamassoure (l'un des représentants du Parlement européen à la Convention pour l'avenir de l'Europe), très fier de nous dire ("parce que c'est moi qui l'ai rédigé ) maintenant les citoyens européens pourront exiger (sous certaines conditions..)de la commission qu'elle tienne compte de leurs préoccupations Jacques Généreux lui dit que c'est faux, que les citoyens européens ne peuvent qu'"inviter" la commission et que celle-ci n'est même pas tenu de répondre :"mais lisez-le puisque vous l'avez sous les yeux" lui dit J.G. A.L. s'exécute, en effet, c'est bien "inviter", il dit que c'est la même chose qu'exiger, il bafouille un peu; Ali Baddou donne la parole à Maryvonne de Saint-Fulgent,qui lui vient en aide et dit comme A.L ," inviter en langage européen, c'est beaucoup plus fort, oui, c'est exiger." (auparavant, il avait dit que grâce à cette constitution, c'était le Parlement qui avait le pouvoir législatif!) Bon ! ben si le TCE est rédigé en langage européen, faudrait nous le traduire ! Il nous prend pour des imbéciles ou c'est lui qui ne sait plus ce qu'il a écrit ?>> Ne plus savoir ce qu'on a écrit, ça peut arriver à tout le monde... C'est Jacques Delors qui donne une meilleure réponse dans son interviou au Nouvel Obs: <<Mais enfin, faites un peu de politique, bon Dieu! Vous croyez sans doute que si les syndicats européens se mobilisent contre une mesure inadmissible, on pourra refuser de les écouter? Ils comptent environ 60 millions de membres. Ils peuvent faire des pétitions énormes. Imaginez qu'ils exigent la réécriture de la directive Bolkenstein. Imaginez qu'ils se mettent d'accord pour demander un salaire minimum européen (pas le même partout évidemment, mais une garantie minimale pour tous, adaptée au niveau de chaque pays). Vous pensez sérieusement que la Commission pourra mettre leur demande au panier? Nous sommes un espace démocratique. La démocratie, c'est la lutte! Pourquoi la gauche serait-elle battue d'avance? La Constitution nous donne des droits, à nous de les faire valoir.>> Conclusion de l'interviou: <<Les grands hommes politiques ont toujours à la fois exigé et donné. C'est ce que nous demandons aujourd'hui aux Français. Donner et recevoir. L'Europe, ce n'est pas seulement une créance que l'on obtient, c'est aussi un don à l'histoire>> Amen ![]() Apeis |
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Henry Faÿ 30/04/2005 08:09 |
le oui repasse en tête dans les sondages |
infos 8h02 le oui repasse en tête dans les sondages *************************************************** ouahh!!!!!!!!!!!!!!!! ![]() |
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vile toque 30/04/2005 08:33 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bon, retour à la normale... je commencais à douter de l'efficacité du blitz mediatique!!! Ce matin le journaliste de RTL a dit sans reflechir "il reste un mois pour convaincre" (sous-entendu : de voter oui) Madame Adler a fait son travail en fournissant au gouvernement 4 chroniqueurs ouiouiistes chaque matin. La disparition de Benhasayag et de Genereux de la grille prend retrospectivement un sens nouveau ! |
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Henry Faÿ 30/04/2005 09:36 |
votre sollicitude à l'égard des slovaques... |
Votre sollicitude à l'égard des Slovaques, des Hongrois etc. ****************************************************** <<- Peronnellement je m'intéresse aux slovaques et aux hongrois, et pourtant j'ai une opinion sur cette constitution, donc il ne faut pas généraliser. - Je suis tres content de ce qui arrive au portugal et à l'espagne. L'espagne, justement, est certainement l'un des pays au monde qui a l'ouverture d'esprit la plus grande au monde, et je conseille ce nicolas roubieu d'y prendre quelques mois de vacances.>> Les slovaques, les hongrois et les autres n'ont que faire de votre intérêt et de votre sympathie, ce qu'ils veulent, c'est que cette union à laquelle ils viennent d'adhérer fonctionne; les Roumains, les Bulgares, les Croates, ce qu'ils veulent, c'est qu'on ne l'entrée ne soit pas interdite par un blocage complet provoqué par le non français. Le succès espagnol, l'ouverture de ce pays n'est bien entendu pas sans rapport avec son appartenance à l'Europe communautaire qu'elle a ardemment désirée et qui représente tant pour elle; elle l'a bien montré en votant oui et on se demande pourquoi la France n'accompagnerait pas ce oui en votant elle aussi oui, ce qu'elle fera. ![]() infos, 8h02 le oui repasse en tête dans les sondages. Redites le moi |
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Ouah-ouah 30/04/2005 10:21 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Et un autre donne le non. Ouahh!!!!!!!!!! Il y en a encore pour croire aux sondages ? Au secours... |
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Henry Faÿ 30/04/2005 12:47 |
hirondelle |
<<Et un autre donne le non. Ouahh!!!!!!!!!!>> lequel? ![]() |
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vile toque 30/04/2005 13:04 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
sofres : oui 52% ifop : non 52% bah chacun a du interroger 500 personnes par telephone et bidouiller à 10% près |
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guydufau 30/04/2005 19:49 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
LA JUSTICE SOCIALE OUBLIEE Le traité de projet européen consacre quelques uns de ses articles à la justice. Mais alors que la Déclaration des droits de l'homme résumait en 17 articles les principes qui fondaient la République française, la longueur et la complexité du texte du traité (448 articles) en rendent la lecture très difficile, sauf aux inconditionnels du droit canon. La plupart des français se prononceront donc lors du référendum sans avoir lu le texte ce qui est une première bizarrerie dans un pays où Montesquieu, dans l'Eesprit des lois (XXIX,16) écrivait : "le style des lois doit-être concis...et simple. Quand le style des lois est enflé, on ne les regarde que comme un ouvrage d'ostentation". Ainsi les questions relatives à la justice sont disséminées dans les différentes parties du traité constitutionnel. Il faut, par exemple passer de la page 4 à la page 15 du texte du traité pour revenir à la page 7 et enfin à la page 46 pour comprendre comment la Cour de justice de l'Union européenne appliquera la Charte des droits fondamentaux ! Autant dire que ce maquis juridique fera le bonheur des cabinets d'avocats spécialisés en droit international et le malheur des citoyens qui voudraient simplement trouver un juge pour faire reconnaître leurs droits. D'ailleurs le juge une fois trouvé, sera ligoté, pour interpréter le traité constitutionnel, car, comme le précise la fin du préambule de la partie II "la Charte des droits fondamentaux sera interprétée par les juridictions... en prenant dûement les explications établies sous l'autorité du Présidium de la Convention qui a élaboré la Charte". C'est le début d'un article d'Evelyne Sire-Marin, ex- présidente du syndicat de la majistrature qui explique pourquoi le traité garantit la liberté des marchés mais se contente de pétitions de principes concernant les droits fondamentaux. Article paru dans Politis du 21 avril. |
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josué 30/04/2005 23:51 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ah oui, très bon n° de Politis cette semaine. |
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delicatessen 01/05/2005 13:30 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Intégralité de l'article dans le fil "l'Europe sociale et la France, "analyse"..." à la date du 30/04 à 23h07 |
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bon vent 03/05/2005 10:12 |
les avatars de la procédure de codécision |
Voici l'extrait d'un communiqué d'ATTAC : En septembre 2003, le Parlement européen a voté pour réaffirmer que le logiciel était exclu de la brevetabilité. Depuis, la Commission et le Conseil ont ignoré ce vote et établi de nouveaux précédents dans l'élaboration non démocratique des lois. La suite ici : http://www.ffii.fr/FFII-Appel-a-l-action-III Entre temps, le 7 mars, le Conseil des Ministre organisait et faisait passer en force ladite directive, au mépris de ses propres règles internes, en bafouant la démocratie. La requête du Parlement destinée à demander la reprise de toute la procédure depuis le début venait d'être rejetée. La FFII (Association pour une infrastructure informationnelle libre*) lance une nouvelle action visant à obtenir des éclaircissements sur la procédure mise en oeuvre par la Présidence Luxembourgeoise lors de cette séance du 7 mars : http://www.ffii.fr/FFII-Appel-a-l-action-III * : Association à but non lucratif regroupant les mouvements s’opposant à la brevetabilité du logiciel pour que l’information soit libre et indépendante |
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casse-croûte 03/05/2005 13:20 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Votre sollicitude à l'égard des Slovaques, des Hongrois etc. ************************************************************ Je suis très étonné que tu ne t'intéresses pas plus que ça aux slovaques, aux hongrois, aux espagnols et aux portugais. Moi c'est à eux que je pense. - Tu prétends qu'ils s'en foutent que je pense à eux : que puis-je répondre à un argument si solide ? - Tu prétends que le non peut bloquer l'adhsion des roumains et des bulgres : je préfère ne pas commenter cet argument, il est du niveau des arguments de fond du oui actuellement. C'est sans doute ce que tu appelles aller au fond des choses ... - Le succés espagnol est dû à l'apport de la communauté européenne : c'est bien ce que j'avais dit, merci de le répéter, je n'avais pas été assez clair ? Oui l'europe a énormément apporté à l'espagne et c'est quelquechose qui me fait un plaisir immense (même si tu peux me répondre qu'ils s'en foutent de mon plaisir immense). |
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Henry Faÿ 03/05/2005 13:38 |
tu vas à la pêche? non, je vais à la p&e |
Tu vas à la pêche? on, je vais à la pêche Ah bon, je croyais que tu allais à la pêche! ******************************************************** <<Je suis très étonné que tu ne t'intéresses pas plus que ça aux slovaques, aux hongrois, aux espagnols et aux portugais. Moi c'est à eux que je pense.>> Mais ils s'en foutent, les Slovaques et les Hongrois qu'on pense à eux, ce qu'ils veulent, c'est du concret, ce qu'ils veulent, c'est qu'on ne leur casse pas leur baraque, ce qu'ils veulent, c'est que l'Union Européenne à laquelle ils vienne d'adhérer fonctionne ![]() |
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casse-croûte 03/05/2005 14:05 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Eh bien là tu penses à eux, en disant ça. Donc ils s'en foutent de ce que tu dis ! Ah bon ? Ils veulent que l'union fonctionne ... ah bon ? et bien sur en cas de victoire du non, elle ne fonctionnerait pas. On ne nous a toujours pas expliqué pourquoi, admettez le pour l'instant. Quant à la france cocufiée par la perfide angleterre, je ne pense pas que le traité soit si important que l'on ait besoin d'exacerber les nationalismes et les rancoeurs immémoriales, fondées sur la peur. Que les hongrois et les slovaques se foutent de ces rancoeurs, ça par contre ça me parait assez évident. Moi personnellement, je n'ai rien objectivement aucun a priori contre les anglais, il faudra qu'on m'explique ce qu'on leur reproche à ce point. |
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Henry Faÿ 03/05/2005 20:55 |
le paradoxe d'Epiménide |
<<Eh bien là tu penses à eux, en disant ça. Donc ils s'en foutent de ce que tu dis !>> Je reconnais là comme une variante un peu lointaine du paradoxe d'Epiménide. Epiménide (merci Gogole) qui était crétois aurait dit: "tous les Crétois sont des menteurs". Si Epiménide dit vrai, les Crétois ne sont pas des menteurs et alors il ment... ![]() |
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casse-croûte 04/05/2005 10:09 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Ouais c'est comme dire "je mens". |
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guydufau 07/05/2005 14:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Nos deux chroniqueurs A.G.Slama et O.Duhamel se retrouvent dans l'émission de LCI "100% politique", en face de Patrick Buisson qui brandit devant eux le texte de la Constitution envoyé à chaque électeur, pour en montrer les petits caractères (1) alors qu'il est accompagné d'un texte qu'il qualifie de propagande en faveur du OUI, en gros caractères. Sommes-nous en démocratie leur demande-t-il ? Slama se tait et Duhamel bafouille : est ce que quelqu'un est empéché de voter NON ? Puis l'émission passe des déclarations de diférents dirigeants politiques qui veulent prouver que se sont les extrèmes qui sont réunis autour du NON. P.Buisson n'admet pas ces discours : à qui va-t-on faire croire que la moitié des français sont des extrémistes... mais c'est peut-être une manière d'en fabriquer. LCI fait-il une mue ? (1)Un texte de 850 pages s'est réduit en 191 pages. |
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g 07/05/2005 17:48 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
LCI fait-elle une mue ?ou Patrick Buisson un coup de pied dans la fourmillière ? |
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La reine des belges 09/05/2005 13:41 |
guy du faux tombe de la commode |
C'est difficiloe pour un as de la pensée unique comme guy du faux, d'imaginer qu'il y ait sur LCI des gens qui pensent par eux-mêmes et qui soient libres de parole. Faut dire qu'aux anciens du PC, la "libre-parole" doit être un concept tout simplement inimaginable huh. Perso le peu que je sache de Patrick Buisson me le fait classer dans les gens de media qui vendent leur personnage plus que le produit de leur boulot, ce qui est dommage car ce type est nettement plus intelligent que la moyenne, ergo son petit personnage infect passe mal à l'écran il faudra le lui dire un jour. C'est difficiloe pour un as de la pensée unique comme guy du faux, d'imaginer que LCI soit autre chose qu'un régiment aux ordres d'une autorité nazie qui impose un certian discours. Je ne sais plus quel rigolo parlait de blitz médiatique. C'est plus un forum ici ma parole c'est le club des traumatisés... On se demande quand les militants de DDFC vont accéder à l'âge adulte. Pour Guy, il est plus que temps ... La reine des belges n'ayant ni dieu ni maitre |
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bon vent 14/05/2005 21:25 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Pour sortir du débat franco-français, voici un article paru dans Le Monde et signé par - Jean-Maurice Dehousse, Ministre-Président socialiste de Wallonnie - Oskar Lafontaine, ex ministre des finances social-démocrate allemand - Pierre Larrouturou, porte parole de l'Union pour une europe sociale - Cesare Salvi, vice-président démocrate de gauche du sénat italien http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-649409,0.h tml |
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Louise 14/05/2005 22:51 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Merci pour ce lien. Ben alors, non seulement le plan B existe mais il a déjà été approuvé : "Il y a un an, notre proposition de traité de l'Europe sociale (5 critères de convergence et 7 articles pour réorienter les politiques) était soutenue par Jacques Delors, Bronislaw Geremek, Michel Rocard, Stéphane Hessel, Elio di Rupo, Antonio Guterres, Pierro Fassino, Enrique Baron Crespo, Robert Goebbels, Jean-Jacques Viseur et plus de 200 parlementaires de 9 pays de l'Union. Pourquoi ne serait-elle plus d'actualité ?" pourquoi il ne nous en pas parler Michel Rocard ? Merci Messieurs les Européens et Vive l'Europe ![]() |
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Henry Faÿ 15/05/2005 09:20 |
ce qu'a dit Jacques Delors |
![]() << Je ne conteste pas le caractère européen de certains avocats du non. Pour moi, il y a deux dialogues différents. L'un avec les souverainistes, l'autre avec les citoyens qui ont des vocations européennes contrariées... Que répondez-vous à ceux comme Laurent Fabius qui affirment qu'un plan B est possible en cas de victoire du non? JD: je refuse sur cette question comme sur d'autres, le blanc et le noir. Le devoir de vérité oblige de dire qu'il peut y en avoir un mais il faut expliquer l'extrême difficulté du problème. La conséquence immédiate serait sans aucun doute un affaiblissement de la France et une stupeur confirmée des autres Etats membres. Chaque fois qu'un pays même petit a dit non, il a proposé des aménagements. Quelles seront sur ce point les positions de la France? L'embarras serait grand. S'il s'agit d'un changement substantiel il faudra tout recommencer, convoquer une nouvelle Convention, puis organiser une nouvelle conférence intergouvernementale. Une solution rapide est impossible.>> NB Bien conforme à ce que j'avais lu ça et là. ![]() |
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guydufau 15/05/2005 10:38 |
La mise à mort de la Sécurité sociale |
Le tour de passe-passe pour privatiser l'assurance maladie dès le premier euro est pratiquement achevé,comme le demandent le MEDEF et la fédération des sociétés d'assurances (FFSA) depuis près de 15 ans. Dès 1992,deux directives européennes, dites directives assurances 92/49/CEE et 92/96/CEE réclamaient la mise en oeuvre du principe de concurrence "libre et non faussée" pour l'assurance maladie. La réforme du code de la mutualité en 2001 aboutit à assimiler assurances privées et mutuelles. Toujours en s'appuyant sur les directives européennes, Denis Kessler, vice président du MEDEF et vice président de la FFSA a saisi la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) pour demander que soit mis fin au "monopole" de la caisse nationale d'assurance maladie. Sans résultat jusqu'à ce jour, mais des dispositions récentes : la loi française sur la résiliation des contrats d'assurance (mars 2005), les modifications apportées à la Constitution française par le Congrès de Versailles en février 2005 et bien évidemment le Traité constitutionnel européen font que l'avenir porte les aspoirs des assureurs privés. Le TCE pourrait apporter la pièce manquante pour achever la privatisation : les services publics disparaissent au profit de "service d'intérêt général" et ces derniers peuvent être assurés par le privé sous "délégation de gestion d'une mission de service public". Encore d'après le TCE, les systèmes de sécurité sociale ne pourront accuser de déficit sans que la Commission ne leur impose,sauf dérogation exceptionnelle et temporaire, de rétablir leurs comptes. Concernant la France, on peut craindre que la cotisation patronale à l'assurance maladie puisse être transformée en prime d'assurance maladie privée versée à des assureurs privés, ce qui correspond en tous points aux projets du MEDEF de 2001 dans sa "Nouvelle architecture de la Sécurité sociale". Quant à elles, les caisses d'assurance maladie continueraient à gérer les dossiers des populations écartées de l'emploi et/ou défavorisées, ce qui répondrait à une forme de "solidarité" compatible avec l'article 1 de la loi Douste-Blazy, d'ailleurs soumise elle-même aux hypothèses de conformité avec le TCE. La suite est parfaitement prévisible, se référant au système néerlandais et au mécontentement grandissant qu'il affronte. "L'universalité et le caractère obligatoire" serait maintenu en apparence, avec la mise en concurrence des caisses d'assurance maladie, peu à peu privées de ressourses face à des assureurs qui pratiqueront la sélection des risques. Le syndrome américain ne serait plus loin : aux USA, une assurance maladie privée jugée suffisante coûte 800 dollars par mois (un tiers du salaire moyen). Pouvons-nous faire obstacle aux souhaits des ultra-libéraux ? Un NON, le 29 mai serait un premier pas dans ce combat. |
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bon vent 15/05/2005 11:44 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je ne vois pas comment, "la stupeur des autres Etats membres" et "l'embarras de devoir tout recommencer" serait un argument suffisant pour accepter une très mauvaise constitution, lourde, complexe et procédurière, dont l'effet sur l'europe face aux défis qui l'attendent sera un effet de boulet plutôt que de levier (je ne parles de ses dispositions très en faveurs des multinationales qui ont assuré un lobbying efficace au détriment des la société civile). JD nous sert des des arguments de pantouflard fatigué, si l'idée d'une renégociation l'effraie, qu'il regagne ses pénates pour un repos bien mérité ! |
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guydufau 15/05/2005 16:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Cet article n'est-il pas plus éclairant que tous ceux préconisés par Henry ? RENEGOCIER LE TRAITE SINON L'EUROPE VA DANS LE MUR MUR Le Monde 13.05.05 La Roumanie va adhérer à l'Union. Pour fêter ça, le site des ambassades de Roumanie nous apprend que "le gouvernement vient de prendre des mesures d'allégement fiscal à effet immédiat. L'ordonnance d'urgence prévoit la baisse de l'impôt sur les sociétés de 25 % à 16 %". Comme les voisins baissent leur impôt sur les bénéfices, l'Allemagne fait pareil : l'impôt va passer de 38,3 % à 32 %. En quinze ans, le taux moyen d'impôt sur les bénéfices a déjà baissé d'un tiers en Europe. Pour la France, en 2005, c'est un manque à gagner de 17 milliards (l'équivalent du déficit de la Sécurité sociale plus deux fois le budget du CNRS...). Et le mouvement va s'accélérant. Jamais les bénéfices n'ont été aussi importants, mais jamais on n'a autant baissé l'impôt sur les bénéfices ! Comment nos Etats surendettés vont-ils financer la recherche, l'éducation, les retraites ou la santé, si l'on continue ce moins-disant fiscal ? La seule fois dans l'Histoire où l'on a observé une telle course au moins-disant fiscal entre Etats voisins, ce fut aux Etats-Unis, dans les années 1920. Ce fut une des causes de la crise de 1929. A sa suite, le système fiscal américain a été profondément transformé : pour limiter fortement le dumping entre Etats, 60 % des impôts et taxes sont prélevés au niveau fédéral et sont donc les mêmes sur tout le territoire. Hélas, la Constitution européenne nous interdit de créer un impôt européen et empêche tout mouvement d'harmonisation. Pendant quarante ans, l'Europe a été un espace de coopération. Depuis quelques années, la concurrence de tous contre tous devient la règle. Schuman et Monnet doivent se retourner dans leur tombe. Dans son dernier livre (La Politique de l'impuissance, éd. Arléa), Jean-Paul Fitoussi stigmatise cette Constitution qui ferait de l'Europe le seul ensemble de la planète dans lequel "les instruments traditionnels de gestion macro-économique sont soit inexistants soit empêchés" . Absence d'impôt européen, totale irresponsabilité de la Banque centrale, interdiction de faire appel à l'emprunt : on s'interdit volontairement d'agir sur trois leviers fondamentaux. "Les ajustements des économies nationales ne peuvent se faire que par des variations de coûts relatifs. Moins-disant social et moins-disant fiscal, c'est la seule dynamique que peuvent contrôler les gouvernements nationaux. (...) En réduisant les recettes de l'Etat, cette stratégie de moins-disant amoindrit leur capacité à fournir les biens publics essentiels : santé, éducation, recherche, infrastructures, cohésion nationale. (...) C'est une stratégie perdante qui réduit le potentiel de croissance des nations" , conclut M. Fitoussi. Plus grave, alors qu'un nombre croissant d'économistes pense que nous allons vers une très grave crise économique, M. Fitoussi montre comment, avec ce traité, "l'Europe se prive de tout moyen de réagir en cas de chocs externes" . La dette totale américaine (publique et surtout privée) représentait 140 % du PIB quand éclata la crise de 1929. Elle en représente aujourd'hui 210 % ! "Le dollar est assis sur une bombe atomique" , affirme Daniel Cohen (professeur à l'Ecole normale supérieure). "La dette risque de déboucher sur une hausse des taux d'intérêt et, potentiellement, une récession globale" , s'inquiète pour sa part Ken Rogoff, ancien chef économiste du FMI. Et pour Patrick Artus, directeur des études à la Caisse des dépôts-Ixis, la consommation d'énergie et de matières premières de la Chine va amener à une telle hausse des prix qu'il émet l'hypothèse (étude du 4 avril) de "la fin de la croissance mondiale au début de la prochaine décennie" . "Bombe atomique", "récession globale", "fin de la croissance mondiale"... Il faudrait sonner le tocsin. Vérifier que tous les instruments de régulation sont disponibles et bien coordonnés. Convoquer un nouveau Bretton Woods. Il faudrait créer un impôt européen sur les bénéfices (ou une écotaxe) pour tripler l'effort de recherche (en matière énergétique en particulier) et financer un plan d'action divisant par deux notre consommation d'énergie d'ici à 2010. Il faudrait donner à la Banque centrale européenne un objectif de croissance (comme la Réserve fédérale). Construire, au niveau européen, un nouveau contrat social qui assure un partage de la valeur ajoutée plus juste et plus favorable à la consommation et à la croissance... Au lieu de cela, on endort le citoyen : "Inutile de lire le titre III, ce sont des textes qui datent de très longtemps" , nous dit-on. C'est bien ça le problème : ce sont des textes qui datent de vingt ou trente ans ; et en vingt ans, le monde a complètement changé ! De plus, plusieurs articles ont été réécrits, et le plus souvent dans un sens opposé à l'intérêt général. Ils ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et ils n'entendent pas... L'Histoire sera sans doute sévère avec ceux qui ont rédigé ce traité. Le libéralisme des uns et la paresse intellectuelle des autres nous amènent dans le mur. Malgré toutes les déceptions, l'Europe est et reste notre avenir. Des millions d'hommes et de femmes se sont battus pour la démocratie et pour le progrès social au niveau national. Pour protéger notre modèle social, pour rééquilibrer les relations Nord-Sud, pour peser sur la marche du monde, il faut continuer ce combat au niveau européen. Refuser le compromis de Bruxelles et exiger de nouvelles négociations pour une vraie Constitution - à partir des propositions faites par Joschka Fischer en mai 2000 et renouvelées en février 2004 - et pour un vrai traité social. Il y a un an, notre proposition de traité de l'Europe sociale (5 critères de convergence et 7 articles pour réorienter les politiques) était soutenue par Jacques Delors, Bronislaw Geremek, Michel Rocard, Stéphane Hessel, Elio di Rupo, Antonio Guterres, Pierro Fassino, Enrique Baron Crespo, Robert Goebbels, Jean-Jacques Viseur et plus de 200 parlementaires de 9 pays de l'Union. Pourquoi ne serait-elle plus d'actualité ? En juin 2001, quand le peuple irlandais a refusé de ratifier le traité de Nice, il n'a provoqué aucune catastrophe. Mais ce non massif, venant d'un peuple très européen, a poussé les chefs d'Etat à ouvrir une nouvelle négociation, six mois plus tard, au sommet de Laeken. Que se passerait-il si, le 29 mai, les Français votaient non ? Le vice-président italien de la Commission européenne, Franco Frattini, vient de répondre à cette question : "Si la France, pays fondateur, vote non, cela démontrera qu'il y a un déficit de légitimité populaire en Europe. Il faudra rouvrir le débat, bien plus largement. Il faudra se demander quelle Europe voulons-nous ? Juste un marché unique ou autre chose ?" (Le Figaro du 27 avril). Partout les esprits évoluent : il y a 18 mois, la directive Bolkestein était acceptée par l'unanimité des commissaires. Elle est contestée aujourd'hui dans un nombre croissant d'Etats. De même, il y a un an, quand certains d'entre nous réfléchissions à des règles du jeu communes en matière de salaire minimum, tous les observateurs ricanaient : "Les Allemands n'en veulent pas !" C'était vrai il y a un an. Mais Gerhard Schröder vient d'annoncer qu'il déposera un projet de loi pour créer un smic avant la fin mai ! Les dégâts du libéralisme sont tels que partout les esprits évoluent. Plutôt que de constitutionnaliser des règles du jeu qui nous mènent dans le mur, il faut d'urgence ouvrir une nouvelle négociation avec ceux qui le veulent. ------------------------------------------------------------------------ -------- Jean-Maurice Dehousse est ancien ministre-président socialiste de la Wallonie. Oskar Lafontaine est ancien ministre des finances social-démocrate allemand. Pierre Larrouturou est porte-parole de l'Union pour l'Europe sociale. Cesare Salvi est vice-président démocrate de gauche du Sénat italien. Article paru dans l'édition du 14.05.05 |
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Henry Faÿ 15/05/2005 21:01 |
un yaka de plus |
![]() Cet article est bien écrit et peut être considéré comme un vigoureux plaidoyer pour le oui. Face aux grands dangers qui nous guettent, une seule solution, l'intégration européenne, que le non bloquerait pour assez longtemps (on peut parier sur plusieurs années). Un certain nombre de points évoqués pourraient très bien figurer au programme des prochaines élections européennes et d'ici là, des mesures peuvent être prises, mais à condition que l'Europe politique existe... au moins un peu. ![]() |
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guydufau 15/05/2005 21:46 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Cet article est bien écrit et peut être considéré comme un vigoureux plaidoyer pour le oui." Quelle réponse ! Ca sert à quoi que je me décarcasse à mettre le titre en majuscules. |
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josué 15/05/2005 21:48 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Moi, plus ça va et plus je me sens paisiblement en phase avec un NON paisible (paisible mais ferme). Je ne vois vraiement pas en quoi l'article ci-dessus mentionné serait "un vigoureux plaidoyer pour le oui". Là, Henry, dont j'apprécie généralement le recul, l'objectivité, etc. tombe dans les pires travers de la récup à tout va, au service de son délire, et sans le moindre argumentaire. Je sens bien que ce brave Henry a désormais dépassé le stade de l'écoute, il est sur sa lancée, plus rien ne l'en fera dévier, ce qui est très bien en soi mais gênant car le dialogue et le débat n'y sont plus. Remarquez que ce débat on peut commencer légitimement à en être gavés, lassés. Surtout face à des sourdingues qui auraient tendance à vous rendre gueulards donc sourdingues à votre tour… Pour ma part, cette échéance électorale aura été une occasion assez formidable de ré-intérêt pour la chose politique, de découverte de plein de trucs allant du fonctionnement européen à l'Internet comme seul réel média non contrôlé, en passant par la revisitation du phénomène du chômage, des politiques économiques de ces 20 dernières années, du PS devenu centre-droit, etc… Que les français se prononcent maintenant, et qu'ils choisissent ce qu'ils veulent. Le résultat final je m'en tape même un peu, l'essentiel ayant été d'avoir vaguement eu un vrai débat, débat il est vrai entâché par la bétise de nos professionnels politiques de tous bords et par le constat que la propagande médiatique n'était pas l'apanage de Staline, dommage! Dommage car il s'en est fallu de peu que ce fût formidable, avec tous ces citoyens se réappropriant l'Europe sur le net, cette Europe dont on disait qu'ils s'en désintéressaient. On comprend aujourd'hui qu'ils ne s'en désintéressaient pas le moins du monde, mais qu'ils ne disposaient pas des outils permettant de court-circuiter le blabla des politiciens, blabla encombrant le champ et interdisant finalement le débat horizontal entre français moyens. Font chier ces politiciens et leurs "experts". Du goudron et des plumes ne leur feraient pas de mal. Bref. Henry peut bien voter oui, je reconnais qu'il aura été, avant de sombrer dans le rabachage wiwiste, un bon représentant du oui, loyal et tout (dans ses débuts dans ses débuts, parce qu'à la fin, hein…) Sur que je préfèrerais un NON majoritaire qui aurait pour effet de prolonger l'affaire et de ne pas reporter à 2007 la prochaine étape de réflexion. Un OUI vaiqueur aurait à mes yeux l'immense inconvénient de nous faire perdurer encore quelques temps dans une pensée unique trop monolitique (de droite comme de ce qu'on appelait la gauche) or je n'ai pas envie de voir des Jospin, des Hollande et des Raffarin occuper encore et encore les antennes et les écrans… Une légère petite déstabilisation de l'échiquier politique national et européen (voire mondial, car out est désormais lié, hein) me paraitrait bien plus propice à l'activation neuronale que nécessite un peu urgemment l'état de notre Monde. Voir tout ça frétiller un peu m'encourage donc personnellement à voter négativement, et puis j'avoue que l'idée d'envoyer cette fois Giscard à une retraite définitive, à l'académie ou dans son nouveau château, ne me déplait pas non plus au passage. Demain commence la campagne officielle dont je supute qu'elle sera beaucoup plus triste et plus moche que l'officieuse qui s'est déroulée jusque là et qui, déjà, depuis que les gros wiwistes médiatiques s'en sont mêlés, n'a pas toujours été jolie jolie. Donc pour moi comme pour Henry les jeux sont faits. Et maintenant que les officiels s'amusent!!!! |
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Henry Faÿ 15/05/2005 22:26 |
c'est pourtant clair |
![]() <<"Cet article est bien écrit et peut être considéré comme un vigoureux plaidoyer pour le oui." Quelle réponse ! Ca sert à quoi que je me décarcasse à mettre le titre en majuscules.>> Les majuscules n'y changent rien. Les auteurs de cet article, avec lequel je ne suis pas totalement en désaccord, sont dans la contradiction. Ils nous expliquent que la construction européenne est plus nécessaire que jamais et en fait la refusent, au moins pour une longue période. Il n'y a pas de commentateur sérieux qui admette que la crise qu'ouvrirait un non français pourrait se résoudre (i) rapidement (ii) à l'avantage de la France. Ceux qui le pensent pratiquent le wishful thinking. Et puis c'est toujours le yaka, faudrait faire ci, faudrait faire ça, il n'y a aucune raison que ça s'arrête. À part ça, me faire un peu engueuler ne me dérange pas trop. ![]() |
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Louise 15/05/2005 23:40 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
"Il n'y a pas de commentateur sérieux qui admette que la crise qu'ouvrirait un non français pourrait se résoudre (i) rapidement (ii) à l'avantage de la France." La France, où ça ? qui en cause ? Vive l'Europe ![]() |
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josué 16/05/2005 01:05 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
ah oui, vive l'Europe! ![]() |
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josué 16/05/2005 01:06 |
re : La constitution europeenne No (pas celle là) |
Henry, il ne s'agit pas de modifier le texte à l'avantage de la France (qu'est-ce que c'est que cette foutaise!!) mais à l'avantage des citoyens européens dans leur ensemble. |
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Henry Faÿ 16/05/2005 06:08 |
la volonté des citoyens européens |
![]() J'admire la façon dont vous vous faites les interprêtes de la volonté des citoyens européens qui jusqu'à présent se sont prononcés pour le projet de Constitution, soit par référendum soit par consultation de leurs représentants élus et on apprend que dans les pays qui viennent d'entrer, un éventuel rejet du projet par la France ne plairait pas, mais alors pas du tout et qu'il y a une protestation qui monte contre cette éventualité. De toutes façons, un texte ne serait accepté par les Français que si les intérêts de la France y sont correctement représentés, ce n'est pas une foutaise. ![]() |
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josué 16/05/2005 16:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Henry, tu te fais plus souverainiste que les souverainistes. Laissons donc la France de côté et voyons plutôt l'intérêt des trop nombreux chômeurs, précaires et autres citoyens européens dans la tourmente. Sinon, voilà autre chose: http://www.ineditspourlenon.com/ |
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bon vent 16/05/2005 18:16 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Merci, pour ce lien |
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guydufau 16/05/2005 18:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Merci aussi, ce document a beaucoup de valeur. |
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Louise 16/05/2005 20:36 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Même si on suppose que ça se passe comme ça, "comme on ne peut pas contrer les arguments du Non, il faut le discréditer, le ringardiser »( …. sans que cela ne soulève la moindre vague de protestation chez les participants. ça fait tout drôle de lire l'itinéraire du jeune homme, j'aimerais bien savoir ce qui va lui arriver à lui. |
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effet dracula 16/05/2005 21:10 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Lien épatant. La démonstration est imparable et impitoyable, bravo. Dommage que ce soit un peu long : combien le liront ? (j'ai pas compris la première ligne du 18 : il doit manquer 1 mot ou plusieurs ?) Mais c'est peut-etre ma faute : j'ai horreur de lire longtemps sur mon écran merdique... Le cheminement de l'auteur (du oui au non) ça rappelle qq1 ici mais qui a fait le parcours inverse (pour mieux appuyer son oui naturel rien de plus opérant que de donner à croire qu'il voulait voter non au départ,c'est tout bénef : ça permet d'afficher une labilité supérieure et de façade de ses humeurs tout en se donnant des airs d'impartialité...) mais l'analogie (si l'on peut dire) s'arrete là pcq ce Tuibaud de La Hosseraye a des arguments, lui. Comme ce Maurice Allais Prix Nobel d'économie : "Aveuglement Suivant les avis les plus autorisés, à gauche comme à droite, le projet de Constitution, s’il était adopté, représenterait un rempart majeur contre "les excès du libéralisme" . Une confusion essentielle résulte ici de la signification attribuée au mot libéralisme. En fait, la doctrine libérale est une doctrine politique destinée à assurer les conditions, pour vivre ensemble, des ressortissants d’une collectivité donnée. Mais, dans les discussions actuelles, le "libéralisme" correspond à ce qu’il conviendrait plutôt d’appeler la "chienlit laisser-fairiste" . Il convient donc de mettre entre guillemets le mot "libéralisme" , tel qu’il est utilisé actuellement par les principaux partis politiques. Je me bornerai ici à deux exemples particulièrement significatifs, parmi une multitude d’autres. Le 24 mars, Jack Lang a présenté sur RTL un exposé passionné soutenant que la seule protection contre "les excès du libéralisme" était l’adoption du projet actuel de Constitution. Le même jour, la presse faisait état de la "charge de Jacques Chirac contre l’Europe libérale" , en s’appuyant précisément sur la protection qui serait assurée par le projet de Constitution contre les excès de l’"Europe libérale" . En réalité, il y a là une erreur fondamentale. En fait, l’article III-314 du projet de Constitution stipule : "Par l’établissement d’une union douanière, conformément à l’article III-151, l’Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres." Il résulte de cet article que non seulement la Constitution envisagée ne protège en aucune façon contre les excès du "libéralisme" , mais au contraire que la Constitution projetée institutionnalise la suppression de toute protection des économies nationales de l’UE. L’article III-314 du projet de Constitution ne fait que reproduire les dispositions de l’article 131 du traité de Rome du 25 mars 1957. Article 110 : "En établissant une union douanière entre eux, les Etats membres entendent contribuer conformément à l’intérêt commun au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et à la réduction des barrières douanières." Il est simplement ajouté, dans l’article III-314 du projet, "la suppression progressive des restrictions aux investissements étrangers directs" . En réalité, comme je l’ai démontré dans mon ouvrage de 1999 La Mondialisation. La destruction des emplois et de la croissance. L’évidence empirique -éd. Clément Juglar, 1999-, l’application inconsidérée, à partir de 1974, de cet article 110 du traité de Rome a conduit à un chômage massif sans aucun précédent et à la destruction progressive de l’industrie et de l’agriculture. De là il résulte que l’argument présenté de toutes parts par les partisans du oui à droite et à gauche de la protection que donnerait le projet de Constitution à l’encontre des excès du "libéralisme" est dénué de toute justification réelle.Non seulement les partisans du oui trompent ceux qui les suivent, mais ils se trompent eux-mêmes. On constate ici à nouveau la justesse de l’adage antique : "Celui qui se trompe se trompe deux fois. Il se trompe parce qu’il se trompe et il se trompe parce qu’il ne sait pas qu’il se trompe"* et la profonde vérité de l’affirmation de Rabelais : "Ignorance est mère de tous les maux." Pour être justifié, l’article III-314 du projet de Constitution devrait être remplacé par l’article suivant : "Pour préserver le développement harmonieux du commerce mondial, une protection communautaire raisonnable doit être assurée à l’encontre des importations des pays tiers dont les niveaux des salaires au cours des changes s’établissent à des niveaux incompatibles avec une suppression de toute protection douanière." * Il connait Henry Faÿ ma parole ! |
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josué 16/05/2005 21:16 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Je suppose que notre Henry national va nous balayer ce nouvel apport d'un revers de la main vaguement hautain. Au passage je salue la dignité du jeune garçon et son courage, car à mon avis il vient de se griller auprès de sa propre famille politique. Après enquète, il apparait que ce jeune fut également vainqueur d'une coupe de France de karaté, voilà peut-être son école de courage? (arf! on pourrait peut-être lui demander sournoisement de casser la gueule à Henry?) |
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Louise 16/05/2005 22:11 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
de la même enquête sans doute, Dans cette Académie des sciences morales et politiques qui a remis le prix Bernard Destremau en 2001 à cet homme courageux , on trouve un célèbre parrain : http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/ALLAIS.HTM Ils sont bien dans cet Académie, les jeunes comme les aînés ! ![]() |
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Henry Faÿ 16/05/2005 22:11 |
smiley195 n'en peut plus! |
![]() << Je suppose que notre Henry national va nous balayer ce nouvel apport d'un revers de la main vaguement hautain.>> Non parce que ça devient trop compliqué. Je ne vous suis plus. ![]() |
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Louise 16/05/2005 22:58 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Allons, Henry, c'est pas compliqué, c'est juste une maousse arnaque "Il est simplement ajouté, dans l’article III-314 du projet, "la suppression progressive des restrictions aux investissements étrangers directs" . Alors qu'ils ont dit et redit que cette partie III, c'est juste la reprise des traités précédents,pas le peine de la lire ni d'y faire attention, Maurice Allais nous met en garde : "Il est simplement ajouté..." Mais vous vous rendez compte , si c'est fait là, ça doit être fait aussi ailleurs . A bas les prédateurs et vive l'Europe ![]() |
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josué 17/05/2005 00:14 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
merdum, à chaque fois j'oublie le drapeau… ![]() |
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josué 17/05/2005 00:15 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
(je soupçonne Henry d'avoir pris peur à cause du karateka…) REVIENS HENRY! C'ÉTAIT POUR RIRE……… |
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guydufau 23/05/2005 19:11 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Les dix avantages du « NON » 23 mai 2005 1 – Le « NON » est la seule possibilité pour obtenir un autre texte. S’il est accepté, pourquoi les pays qui l’auront ratifié, accepteraient-ils de considérer qu’ils se sont trompés et qu’il faut le renégocier ? Pour faire plaisir à la direction du PS français ? S’il est rejeté, il faudra nécessairement, une fois le temps indispensable écoulé – et avec des majorités politiques dans chaque pays qui ne sont pas immuables – débattre entre peuples européens d’un texte qui rassemble en lieu et place de ce traité constitutionnel qui divise. 2 - Les aggravations apportées au traité de Nice (par exemple, les articles III-314 et III-315, qui inscrivent dans le traité les objectifs de l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), rejeté en 1998, et soumettent davantage les services culturels, d’enseignement, de santé et sociaux à la mondialisation néolibérale n’entrent pas en vigueur. 3 - Les institutions continuent de fonctionner et les traités existants demeurent d’application sans être scellés dans une Constitution. Les dispositions du traité de Nice relatives au fonctionnement des institutions, inscrites, elles aussi, dans le traité constitutionnel, s’appliquent et permettent à ces institutions de fonctionner, comme elles le font d’ailleurs maintenant sans problème. 4 - La soumission de l’harmonisation sociale aux lois du marché (III-209) n’est pas inscrite dans un traité constitutionnel. 5 - Un coup d’arrêt sérieux est donné à la transformation de l’économie de marché, régulée, encadrée et limitée telle que nous la connaissons en Europe depuis 1945 en une économie de marché où, sur le modèle des accords de l’Organisation Mondiale du Commerce, « la concurrence est libre et non faussée » (art. 3 et 67 autres). 6 - Le démantèlement des services publics n’est plus planifié (I-4, II-96, II-122, et III- 144 à 148). 7 - Le modèle productiviste d’organisation de l’agriculture (III-227), qui a détruit des dizaines de milliers d’emplois, provoqué des crises sanitaires et détruit l’environnement n’est pas constitutionnalisé. 8 - Les droits de propriété intellectuelle (brevets) qui fournissent la base juridique aux OGM ne sont pas constitutionnalisés (III-315). 9 - La soumission de 21 des 27 (en 2007) Etats membres à l’OTAN, qui n’est pas une institution européenne, n’est pas constitutionnalisée (I-41) et notre soumission aux Etats-Unis d’Amérique ne l’est pas davantage. 10 - La position de la France est renforcée comme elle le fut, lors de la négociation du traité de Rome après qu’elle eut rejeté la Communauté européenne de défense (CED). Un peuple ne s’affaiblit pas quand il s’affirme. Il s’affaiblit, quand il se résigne, quand il se couche. L’Histoire n’a jamais démenti cette vérité. Raoul-Marc Jennar La deuxième raison de voter NON rappelle que le traité de Nice était pour l'AMI qui ensuite a trépassé. Quelle honte ! Il y une onzième raison : voir le fil "Assemblée constituante". |
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josué 23/05/2005 19:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
moi, le Raoul-Marc il m'a impressionné lorsqu'il a mis en parallèle l'AGCS, le TCE et la directive Bolkestein. Sinon, je vous recommande ses prestations vidéo-pédagogiques sur fond de papier peint à fleurs, c'est quasiment de l'art contemporain… http://rosaire.atreal.org/ http://www.point-libre.org/~dimitri/jennar/ |
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josué 24/05/2005 14:20 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Mince, on entend plus parler le Henry. je m'inquiète, soit il a abusé de la recette de tisane hallucinonogègène, soit il fait la gueule parce qu'avec Louise nous lui piquons son smiley préféré du moment, soit il est au fond du fond de la déprime pour cause de victoire supposée du NON au référendoume. faudrait faire quelque chose… ![]() |
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guydufau 25/05/2005 09:31 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
REFUSONS CES CHAINES QU’ON VEUT NOUS IMPOSER Depuis le mois de septembre, de Perpignan à Bayonne, de Toulouse à Valenciennes, de Brest à Grenoble, de Bordeaux à Besançon, j’ai donné plus de 125 conférences. Je n’ai pas parlé de la Constitution, je l’ai montrée. Ceux qui sont venus ont pu au moins lire les articles que je leur ai présentés. Je ne parle pas au nom d’un parti, ni même d’une association. Je m’exprime comme un simple citoyen qui porte la voix de ses semblables, de celles et de ceux que j’ai rencontrés dans nos villages et nos faubourgs, dans nos hameaux et nos quartiers qui, spontanément, se lèvent partout pour rejeter les chaînes qu’on veut leur imposer Il y a, au moins, cinq raisons de dire « non » le 29 mai. 1. Je suis contre ce traité auquel on donne la force d’une Constitution, parce qu’une Constitution, c’est un texte court, précis, accessible au plus grand nombre. Une Constitution, c’est un texte qui rassemble. On nous demande de dire « oui » à un texte de 448 articles qui exigent en plus la lecture de 440 pages d’annexes pour être interprétés valablement. On nous demande de dire « oui » à un texte confus, un texte qui ne définit pas un certain nombre de concepts, un texte dont certains articles sont contredits par d’autres ; un texte qui n’a pas simplifié les traités existants et qui n’a pas simplifié les institutions existantes. On nous demande de dire « oui » à un texte d’une complexité telle qu’il est bien souvent incompréhensible. Enfin, on nous demande de dire « oui » à un texte qui provoque, dans plusieurs pays d’Europe, des déchirements profonds. Comment peut-on accepter une Constitution de 448 articles ? Comment peut-on se reconnaître dans un texte confus et contradictoire ? Comment peut-on dire « oui » à quelque chose qu’on ne comprend pas ? Comment peut-on soutenir un texte qui divise ? 2. Je suis contre ce traité à propos de l’Europe parce qu’il renie les valeurs nées en Europe : - c’est en Europe qu’est né le principe de laïcité ; la Constitution ne le consacre pas ; elle reconnaît les Eglises ce qui lui permet de les subventionner ; elle permet la manifestation des opinions religieuses dans les espaces publics ; - c’est en Europe que fut arraché – et à quel prix ! – le principe : « tous les pouvoirs émanent du peuple » ; ce principe fondateur de la démocratie n’est ni inscrit, ni mis en œuvre dans ce traité ayant force de Constitution ; - c’est en Europe qu’on a établi les caractéristiques principales de la démocratie : séparation des pouvoirs, contrôle parlementaire du pouvoir exécutif. Le texte qu’on nous demande d’accepter organise la confusion des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif. Il constitutionnalise ce qu’on appelle, depuis près de 50 ans, le « déficit démocratique européen » : la Commission, qui n’est pas issue du suffrage universel, conserve le monopole de l’initiative législative ; l’institution suprême de la décision européenne, le Conseil des Ministres, n’est comptable de ses choix politiques devant personne, ni devant nous, ni devant ceux que nous élisons à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen ; - c’est en Europe que furent arrachés, au prix de luttes politiques et sociales extrêmement dures, les droits collectifs, ces droits sociaux qui organisent la solidarité dans une société de liberté ; ce que la Constitution et la loi françaises ont consacré, ce qui se trouve aussi dans les Constitutions et les lois de très nombreux pays d’Europe, ce qui se trouve enfin dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le droit à l’éducation et à la culture, le droit à la santé, le droit au travail, le droit au logement, les droits à prestation, aucun de ces droits, mis à part le droit à l’éducation et à la culture, n’est consacré dans cette Constitution bâtarde qui se contente de nous concéder la permission de travailler ou qui se limite à « reconnaître et respecter » ce qui existe dans les Etats sans le prendre à son compte ; je défie les dirigeants du Parti socialiste et des Verts de citer les articles de ce traité qui consacreraient le droit au logement, le droit à un minimum d’existence, le droit à un salaire minimum, le droit à une allocation de chômage, le droit à une pension de retraite. Ils n’y sont pas ! 19 millions de chômeurs en Europe attendent de ceux qui se disent de gauche autre chose que des politiques qui prétendent faire du social avec du libéral. - c’est en Europe qu’ont été conçus les services publics, ces outils qui permettent aux pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux, de rendre les droits collectifs accessibles à tous ; la Constitution qu’on veut nous imposer ignore la notion de service ; elle ignore les services publics ; elle ne parle que des services d’intérêt économique général qui sont soumis aux lois de la concurrence et à la logique de la rentabilité; - enfin, c’est en Europe que le principe d’un ordre mondial basé sur la force du droit plutôt que sur le droit de la force a été conceptualisé ; la Constitution qu’on veut nous imposer soumet la politique étrangère et de défense de l’Europe à l’OTAN, l’OTAN qui n’est pas une institution européenne, mais dont il est clairement écrit qu’elle est « le fondement de la défense collective et l’instance de sa mise en œuvre.» Qui, en dernier ressort, dirige l’OTAN ? Le Président des Etats-Unis d’Amérique. Ce texte n’est pas l’Europe, ce n’est qu’un mauvais texte à propos d’une vision de l’Europe étrangère à l’Europe. Ce n’est pas le projet de ma génération. 3. Je suis contre ce traité parce qu’il rompt avec ce qui fut pendant près de 50 ans la raison d’être et le moteur de la construction européenne : l’harmonisation par le haut ; l’espérance européenne est d’abord un espoir d’égalité entre les peuples : égalité du niveau de vie, égalité des chances. Ce traité abandonne l’harmonisation pour la compétition, puisque l’harmonisation dépendra désormais des règles du marché et non plus de la volonté commune des Etats membres. 4. Je suis contre ce traité parce que ce n’est pas une Constitution ; c’est un catéchisme néolibéral : - ce texte reconnaît comme fonctions essentielles des Etats des fonctions exclusivement sécuritaires ; - ce texte subordonne toutes les politiques sociales et environnementales aux lois du marché ; - ce texte remplace l’économie de marché réglementée et encadrée que nous avons pratiquée depuis la Libération et qui est compatible avec un fort niveau de protection sociale, par une économie de marché désormais conforme aux règles de l’OMC, une économie de marché où « la concurrence est libre et non faussée » ; Cette caricature de Constitution consacre un principe : « tous les pouvoirs émanent de l’argent. » 5. Enfin, je suis contre cette Constitution parce qu’on ne pourra pas la changer. Pourquoi ceux qui auront dit « oui » voudraient-ils aussitôt changer ce qu’ils auront accepté ? A 25 aujourd’hui, à 27 dans deux ans, - avec des pays dont les gouvernements, conduits par des libéraux de droite ou de gauche, nous disent qu’ils veulent l’unanimité pour qu’il n’y ait aucune modification en matière fiscale, en matière sociale, en matière agricole, en matière environnementale ; - avec des pays qui considèrent que les concessions faites pour adhérer à l’Union représentent l’effort maximum d’une génération, la règle de l’unanimité, unique au monde, va imposer cette Constitution non seulement à nous-mêmes, mais à nos enfants et petits enfants. C’est cela que veulent imposer aux générations futures les septuagénaires Giscard et Chirac, Mauroy et Rocard et l’octogénaire Delors. Tous les âges sont respectables bien entendu. Mais pourquoi ces gens du passé veulent-ils nous imposer leur passif ? Qu’ils se souviennent de ces hommes jeunes qui ont fondé la République en 1793. Ces jeunes avaient inscrit dans la première Constitution républicaine une marque de sagesse bien absente aujourd’hui : « Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. » Souvenons-nous aussi de la mise en garde de Mirabeau : « les hommes passent la moitié de leur vie à se forger des chaînes et l’autre moitié à se plaindre de les porter. » Ami, entends-tu, à nouveau, le bruit sourd du pays qu’on enchaîne ? Ami, vois-tu ces banquiers, ces hommes d’affaires, ces technocrates et leurs relais politiques qui veulent nous imposer des chaînes qu’avec nos arrières grands parents et Jaurès, avec nos grands parents et ceux du Front Populaire, avec nos parents et ceux de la Résistance nous avions brisées ? Nous ne sommes ni des banquiers, ni des hommes d’affaires, nous sommes encore moins ces technocrates et ces politiques qui leur servent de relais. Nous sommes le peuple. Et le peuple affirme qu’accepter cette Constitution, c’est nous aliéner et aliéner les générations à venir. Accepter cette Constitution, c’est accepter des chaînes que nos aînés avaient brisées. Par contre, rejeter cette Constitution, c’est signifier que nous voulons une Europe européenne, c’est-à-dire - une Europe où la solidarité s’organise dans la liberté ; - une Europe où l’égalité s’impose dans la diversité ; - une Europe où l’homme vit en harmonie avec la nature ; - une Europe pacifique qui entretient avec les autres peuples du monde des rapports qui ont rompu définitivement avec toutes les formes de néocolonialisme et d’exploitation. C’est le message que nous entendons adresser aux autres peuples d’Europe et du monde. Nous sommes confrontés au plus important des choix que nous ayons eu à faire depuis plus de 60 ans. Une nouvelle fois, on veut nous imposer un modèle de société qui est étranger aux valeurs européennes. Il faut choisir : se résigner ou résister. Une nouvelle fois, au rendez-vous de l’Histoire, comme en 1793, comme le 18 juin 1940, il appartient au peuple de France de brandir la lumière de l’espérance. Malraux écrivait « Seuls les esclaves disent toujours oui ». Une nouvelle fois, au rendez-vous de l’Histoire et de l’espérance, quand l’essentiel est en cause, il faut savoir dire « NON ». Raoul Marc Jennar Raoul Marc Jennar, s'est volontairement limité à rester sur le terrain de ce projet de traité constitutionnel. Pourtant, par ailleurs, il combat l'OMC et sa branche l'AGCS. C'est que le TCE et l'OMC vont dans la même direction pour nous imposer les mêmes chaines de la même façon antidémocratique. |
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Henry Faÿ 25/05/2005 09:45 |
faire la gueule, moi, jamais! |
![]() << soit il a abusé de la recette de tisane hallucinonogègène,>> Ça doit être ça. ![]() |
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LN 25/05/2005 15:31 |
réponse à josué |
Réponse à Josué sur l'absence d'Henry : c'est aussi une question de poids. - le fil est devenu trop lourd donc trop long à charger - si en plus c'est pour tomber sur les lourdissimes cop-coll de Guy, on n'y revient plus. Ergo ce fil ne sert plus qu'aux forcenés du non et personne d'autre ne le lit. Si tu veux qu'Henry s'exprime et si on veut que les placards de Guy soient lus, il te faut ouvrir un nouveau fil titré chapitre 2 ou je ne sais quoi, enfin comme on a déjà fait plusieurs fois sur les forums bleus et rouge. L. |
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guydufau 26/05/2005 12:15 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Extrait d'un document du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Lignes) VUELING AIRLINES - Espagne – début 2005 Dans une salle d'un immeuble de Barcelone, une quarantaine de candidats venus de toute l'Europe, pilotes qualifiés d'Airbus 320, ont répondu à une offre d'emploi de pilotes pour une nouvelle compagnie "low coast". Entre une jeune femme qui après un bref salut, se dirige vers un tableau pour y inscrire les conditions de travail: 5000 euros nets, cotisations sociales, assurance perte de licence, cotisations retraite, défraiements d'escale. " Que ceux qui acceptent ce contrat de travail lèvent la main" annonce la femme qui se retourne et constate que toutes les mains sont levées. Elle efface alors " assurance perte de licence" puis réitère sa question… Un pilote ne lève pas la main. "Vous pouvez sortir, merci d'être venu" Elle retire ensuite " cotisations retraite" Le processus se poursuit jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le salaire net sur le tableau, devant les yeux de la trentaine de candidats restants. Le salaire proposé diminue ensuite régulièrement, et finalement seuls treize pilotes restent en lice: ils sont embauchés sur A 320 pour 1800 euros nets par mois. Est-ce cela le projet de société que nous voulons pour l'Europe ? Des enchères inversées, version "je solde ma vie" ? Des caisses de retraite exangues pour nos vieux jours ? Une insécurité sociale toujours accrue ? Le spectre de la précarisation bien vivant, libre et non faussé ? Aujourd'hui les pilotes, les dockers, les chauffeurs routiers... demain les médecins, les infirmières, les professeurs... Il est temps de dire NON |
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guydufau 28/05/2005 18:26 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Mis à part Le Pen, tout le monde affiche sa foi européenne. Personne ne s'affiche résomument libéral. Tout le monde se veut social et défenseur des services publics. C'est l'hypocrisie à tous les étages. Concernant le social : "Une économie sociale de marché" n'est possible qu'avec l'introduction d'un service minimum garanti, et il n'en est pas question dans ce TCE Concernant les services publics : Utilisée une seule fois dans le TCE (et encore pour parler des "servitudes" dans les transports) ,l’expression "service public" ne fait pas partie du lexique de l’Union européenne. Lui est substituée celle, d’ailleurs jamais définie, de "services d’intérêt économique général"(SIEG). Et le TCE est volontiers présenté par ses partisans comme le "chevalier blanc" de ces SIEG menacés par l’ "ultralibéralisme" de la Commission européenne que M. Jacques Chirac vient de découvrir et de fustiger...Effectivement, l’article III-122 appelle l’Union et les Etats membres à veiller "à ce que ces services fonctionnent sur la base de principes et dans des conditions, notamment économiques et financières, qui leur permettent d’accomplir leurs missions". Le même article dispose que "la loi européenne établit ces principes et fixe ces conditions, sans préjudice de la compétence qu’ont les Etats membres, dans le respect de la Constitution, de fournir, de faire exécuter et de financer ces services". Tous ceux qui défendent les services publics auraient donc de quoi être rassurés. Ce n’est pas du tout le cas.En premier lieu, on notera que les SIEG ne figurent pas parmi les "objectifs", pourtant nombreux, énoncés dans la première partie du TCE. Et évidemment encore moins dans ses "valeurs ", alors qu’ils étaient ainsi qualifiés dans le traité d’Amsterdam de 1997. Le TCE évoque benoîtement des services auxquels tous les pays, dans l’Union, "attribuent une valeur" . Une régression institutionnelle et un glissement sémantique qui donnent à réfléchir...Il est inexact de prétendre que le TCE permettrait enfin de légiférer sur les SIEG. Cette possibilité était déjà ouverte par les deux précédents traités, celui d’Amsterdam (1997) et celui de Nice (2000). Sinon, sur quelles bases juridiques auraient été élaborés les Livres vert et blanc de la Commission sur les services d’intérêt général (SIG), et à partir de quoi le Conseil européen de mars 2002 lui aurait-il demandé de préparer une directive-cadre sur les SIEG? Si la Commission se met au travail sur cette question à partir du TCE, elle pourra s’appuyer sur son arme favorite qu’est la concurrence. C’est le sens des articles III-166 et III-167, auxquels renvoie explicitement l’article 122 cité plus haut. Le premier, dans son alinéa 2, stipule que "les entreprises chargées de la gestion de services d’intérêt général ou présentant le caractère d’un monopole fiscal sont soumises aux dispositions de la Constitution, notamment aux règles de la concurrence". Le second, dans son alinéa 1, interdit les "aides accordées par les Etats membres ou au moyen de ressources d’Etat sous quelque forme que ce soit, qui faussent ou menacent de fausser la concurrence". Les SIEG sont ainsi prisonniers de règles contradictoires avec leur vocation.Leur sort final est décrit dans l’article II-148 : "Les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire". |
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josué 29/05/2005 23:37 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Bon, le NON a gagné. j'espère que ce sera pour le meilleur et pas pour le pire… en attendant je souhaite toujours voir Henry (et Nazdeb aussi) siéger aux assemplées consituantes qui, dans un monde idéal, pourraient voir le jour. ![]() |
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josué 29/05/2005 23:40 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
euh… aseemplées constipuantes… euh… asamplées constipantes… euh… ASSEMBLÉES CONSTITUANTES ouf! (ou je sais pas comment on appelle ces réunions de quartiers dans lesquelles on rédige les cahiers de doléances) |
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josué 29/05/2005 23:41 |
petite précision |
sevrage de tisane avant d'aller siéger, hein, Henry. |
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à la bastille 30/05/2005 01:39 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Oui... Et direct au lit aprés la choupe à la grimache |
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vile toque 30/05/2005 07:50 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Le vote a largement suivi les catégories socioprofessionnelles (1) : 8 ouvriers sur 10 ont dit non et 65% des catégories socio professionnelles supérieures ont voté oui. Affirmer ça en avril m'avait valu une bordée d'injures (1) http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-631760,5 0-655515,0.html |
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LRDB 30/05/2005 08:15 |
réponse au recousu de l'ampoule rectale |
Merci de donner la référence de la bordée. Si ta remarque est pertinente et si je suis concernée, je viendrai te présenter ici même des excuses et illico. Mais je te préviens ma poule : si c'est une remarque idiote j'ouvre non moins illico un fil pour te rincer. |
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vile toque 30/05/2005 08:27 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
21-4 dans ce fil : VT : Pour les gens aisés, l'Europe est un truc evidemment tres profitable [...] Pour les bas salaires et les précaires en france, c'est une autre histoire et c'est clair que cette constitution prevoit de nous traiter comme les siderurgistes lorrains (dégagez, vous n'êtes pas assez rentables) LRDB : croire que les gens sont déterminés par leur appartenance de classe est d'une sociologie dépassée. - il n'y a pas besoin d'être libéral pour penser que tu raisonne comme un tromblon |
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josué 30/05/2005 12:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
des excuses! des excuses! |
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guydufau 30/05/2005 12:19 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Pour illustrer ce que dit vile tocque : Après que l'immobilier eut flambé et les loyers suivant le mouvement, chassant les gens modestes vers les banlieues, Paris affiche ce surprenant résultat : OUI 66,45 pour cent NON 33,55 pour cent Les bobos parisiens tiennent le pavé. |
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casse-croûte 30/05/2005 12:47 |
re : La constitution europeenne Yes or No (2) |
Les bobos votent oui ? Alors en tant que représentant officiel des bobos sur ce forum, consacré que je suis pas henry, je m'insurge ! Les bobos votent non ! Et F.Lordon écrit dans le Monde Diplomatique ... |
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