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la bontaine

25/03/2006
12:44
fable

J'ai reçu cette fable par mail, de deux correspondants différents et qui ne se connaissent pas. Je recopie ici ce texte, mais je censure les dernières lignes, qui me semblent excessives et bètes. Par contre je pense que la partie non censurée décrit bien la situation actuelle du pays
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
VERSION CLASSIQUE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule ; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide ; elle rit, danse et joue tout l'été.

Une fois l'hiver arrive, la fourmi est au chaud et bien nourrie. La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.

FIN
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
VERSION FRANCAISE (adaptation libre)

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule ; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide ; elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver arrive, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres moins chanceux comme elle ont froid et faim.

La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits- vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.

Les Français sont frappes que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.

Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi. Les journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie sa juste part.

En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti- discrimination. Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.

La maison de la fourmi est préemptée par les autorités car la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende plus ses impôts.

La fourmi quitte la France pour s'installer avec succès en Suisse. La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée: Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi bien que le
printemps soit encore loin.

L'ancienne maison de la fourmi devenue logement social pour la cigale se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.

Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens. Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 Millions d'euros.

La cigale meurt d'une overdose ; Libération et L'Humanité commentent sur l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.

(suppression des deux paragraphes de fin, visiblement inspirés par des marchands de peur. mais la partie ci-dessus, non censurée, est plutôt vendue par des marchands de réalité...)
 
dog matic

25/03/2006
13:03
re : fable

Bof c'est la fable du riche travailleur et du pauvre paresseux (qui donc prépare mal sa retraite).

Ca évacue la question du riche qui a un capital de départ (acquis comment?) et la force armée à son service

Dans le figaro ils fantasment sur la fable du technicien de maintenance qui prend sa retraite à 100 ans après 76 ans de travail

http://www.lefigaro.fr/video/
Insolite // La retraite à 100 ans, s'il-vous-plaît
 
lrdb

25/03/2006
13:15
recadrons

Vous êtes à côté.
Il ne s'agit pas de péparer plus ou moins bien ou mal sa retraite

Le vrai sujet de cette fable, c'est comment on coupe toute motivation au travail, en dépouillant celui qui travaille, et en récompensant celui qui juge normal de profiter. Ca n'est d'ailleurs pas étonnant : notre pays est caractérisé par l'hypertrophie de sa fonction publique, or qui y a travaillé durablement, sait que notre fonction publique est avant tout une machine à démotiver (pour ma part j'y suis resté presque 20 ans, avant de démissionner, profondément écoeuré : c'est une sorte de repaire de Guy du faux, on les y trouve à la pelle, je vous dis pas la concentration de bétise, on finit par craindre la contagion)

Le vrai sujet de cette fable, c'est exactement ce que nous vivons en france où l'ennemi n'est pas extérieur, immigré, musulman, ou que sais-je, comme l'écrit l'autre abruti qui vient ici nous vendre sa guerre civile. Non, l'ennemi est intérieur : c'est la destruction de la capacité économique du pays, écrabouillée de l'intérieur par la mentalité d'assistés. Le budget social explose. Le modèle social est suicidaire, car il résume toute solution à la planche à billets (lisez donc Guy)

Cc'est ça qu'il faut lire dans cette fable, et non une apologie des exploiteurs...
Redescendez donc sur terre bon sang...

lrdb
 
shhh

25/03/2006
13:34
re : fable

Pour détruire la capacité économique du pays, nos capitalistes n'ont eu besoin de personne. Ils ont largement utilisé cette fonction publique et cet assistanat, pour se soustraire à toute contrainte sociale, ça les a dispensés de toute confrontation, que leur âpreté, leur aurait occasionné.
Ils se sont même saisi de cette fonction publique pour nous servir leur conception totalement absurde de l'administration. N'oubliez pas qu'au sommet de ces institutions il y a les politiques, eux-mêmes issus des formation dites d'élite que vous vous refusez à désavouer.
Ils ont créé eux-même les conditions de leur inefficacité.
Le mépris que vous manifestez envers les jeunes qu'ils manifestent ou non, est précisément ce qui est ressenti. Et pas seulement par eux. Et ça n'a plus rien à voir avec le cdi ou le fonstionnariat, comme vous le dénoncez, mais avec la perte totale de confiance, et d'espoir.
L'administration, désormais, c'est le mauvais rêve de quelques énarques, qui ne pigent rien à rien, mais imposent une sorte de technocratie, qui brouille tout, dans l'unique but de leur carrière personnelle.



 
guydufau

25/03/2006
14:51
re : fable

Eh bien tout arrive je suis d'accord avec Shhh

Je dévoile la partie censurée par "la bontaine" :
Le gouvernement a été fier, dans un premier temps, d'avoir ridiculisé la fourmi, honnête travailleur, qui avait le tort suprême d'économiser au lieu de consommer.Puis, devenu euphorique, nos dirigeants, sous prétexte de combattre l'inégalité ont tout fait pour l'installer solidement. Cette politique devenue trop visible, la majorité des citoyens a enfin compris qu'il ne fallait pas s'en prendre à voisin la fourmi mais à ce gouvernement et il a été, dans la violence, chassé.
Cette conclusion n'est-elle pas conforme à celle envisagée par "les marchands de peur"?
 
lrdb

25/03/2006
15:32
réponse à Guy

D'où sort cette conclusion ? De ton cerveau spongifié.
Et quel rapport avec les marchands de peur ? Aucun.

Pour ma part, la conclusion que j'ai censurée est de l'ordre du racisme et de l'invasion insécuritaire, bref des conneries du Noiraud. Guy les remplace par ses propres conneries (on peut en faire une encyclopédie). Libre à lui. Mais ses 4 pauvres lignes n'ont rien à voir avec les 4 lignes que j'ai fait sauter

lrdb
 
lrdb

25/03/2006
15:40
réponse à shhh

N'importe quoi : la fonction publique, fruit du capitalisme privé. Mais quel délire !

Autre délire : des élites que je me refuserais à désavouer ? Arretez donc de fumer votre propre herbe à chat, outre que vous spoliez cette pauvre bète, ça vous donne des hallucinations : quand donc les ai-je défendues, ces élites ? Arretez de déconner merci.

En quoi les capitalistes se soustraient aux contraintes sociales, quand ils sont systématiquement ponctionnés ? L'économie s'arrête quand on démotive les entrepreneurs. On ne peut la tuer, notez bien, leur motivation, simplement ils iront exercer leur talent ailleurs...

Quant à ce qui se passe en France, l'administration n'y est pas le rève exclusif de quelques mauvais énarques, mais de tout un public qui rève de devenir fonctionnaires : les facs en sont pleines. Ils sont même leur revue "Devenir fonctionnaire". Arretez de déconner merci.

Et ravalez vos accusations de mépris ! Si vous croyez que vos contribs ont des relents d'humilité, je crois qu'il est temps pour vous d'ouvrir un club avec Paul. Objectif : fabriquer un vaisseau spatial qui vous emmenerait sur la planète terre, car il semble que vous vivez dans une galaxie éloignée.

lrdb
 
shhh

25/03/2006
16:34
re : fable

"N'importe quoi : la fonction publique, fruit du capitalisme privé. Mais quel délire ! "
Où est-ce que j'ai dit ça ?
J'ai dit que les administrations ont une organisation hiérarchique, et qu'on y place au sommet les amis politiques, que l'on veut récompenser, ou promouvoir, ou déplacer. On n'a jamais vu en France autant d'officines de toutes sortes, de missions bidon, de bureaux d'études interministériels etc..

En quoi les capitalistes se soustraient aux contraintes sociales, quand ils sont systématiquement ponctionnés ?
Très bien. Quand on licencie à tour de bras, pour sous-traiter ailleurs, qu'on en arrive à n'être plus qu'un capitalisme financier et non industriel, la charge de tous ces individus licenciés, elle revient à qui? (Les frais de gardiennage, si vous préfèrez.)

Faut aussi arrêter de faire passer les patrons d'entreprise pour de jeunes vierges effarouchées par tous ces frais qu'on veut leur faire payer. Que je sache, normalement, le travail est incorporé dans la richesse, il n'en est pas l'ennemi. Diminuer le coût social, c'est vrai faudrait. Mias dites moi donc, pourquoi sont-ce toujours les salariés, chômeurs, rmistes, qui sont accusés? ils auraient donc par leur "mentalité" le pouvoir de changer ça ?

Il y a effectivement pléthore de fonctionnaires, et ça n'est pas du fait des aspirants à la fonction publique, mais de celui d'une bureaucratie, réinventée chaque jour, au nom d'une nouvelle orthodoxie dictée par quelques hauts fonctionnaires, qui n'arrêtent pas de merder, dans tous les domaines dont ils se saisissent, éducation, recherche, et même flicaille.

Quand on me parle de "mentalité" pour expliquer des phénomènes socio-économiques, je dis que c'est de la psychologie style Marie-Claire. A part ça cracher sur des gens dont vous avez dit, quand c'était des banlieusards, qu'ils voulaient des nike, et quand c'est des étudiants, qu'ils veulent être fonctionnaires, ça ne vous paraît pas un peu court aussi ?

Et sachez que je refuse d'embarquer dans un vaisseau spatial avec Paul, j'ai pas envie de me raser, pendant tout le voyage.


 
shhh

25/03/2006
16:42
re : fable

"Et ravalez vos accusations de mépris ! Si vous croyez que vos contribs ont des relents d'humilité..."

Je ravale, parce que non, je ne crois pas que vous soyez méprisant. Mais le style quand même, parfois, on pourrait s'y tromper...


 
dom

25/03/2006
18:01
re : fable

nan nan, SHH c'est pas exactement ça, c'est plutot que la perte d'espoir a été perçue il y a fort longtemps, un peu apres 68, ou tout nos grands révolutionnaires n'ont oeuvré que pour leurs retraites, sans envisager un jour qu'une autre génération pourraient leur succeder. Accroissant par leurs utopies la dette exterieures, sans avoir même conscience de ce que peut etre une patate chaude. Toujours dans le même esprit la fonction publique va grossissant, ponctionnant 1/5eme de la provision de la dette. Ainsi peut on encore lire sur les ruines des batiments publique, http://xxi.ac-reims.fr/ec-la-prairie-sedan/rallye/images/ral lye15.jpg de vagues ecritures sales relevant d'un slogan publicitaire, a l'image du batiment dont notre société est le reflet, nous n'avons que ce que nous meritons, qu'ils soient politiques ou autres pouvoirs la société n'est que son propre reflet, l'engueulade ne vaut vraiment pas le coup, comme Neron nous contemplons l'incendie allumé, jouant des notes de musique plus ou moins juste selon l'inclination du moment.

se raser ?
 
lrdb

26/03/2006
01:27
escalade de violence

en tous cas maintenant on sait comment la faire chanter : suffit de la menacer d'être enfermée ake paulo
 
Marceldudu

26/03/2006
03:09
re : fable

Bonsoir,
Pour moi, cette "fable" du début n'est qu'une grosse connerie. J'ai tout de suite imaginé qu'elle nous venait du noiraud. Quant à clouer au pilori les fonctionnaires qui ruineraient les efforts et l'enthousiasme de ces preux chevaliers que seraient les entrepreneurs, je trouve que regarder le monde à ce point par le petit bout de la lorgnette, c'est d'une puérilité rare. En plus, assimiler grosso modo les smicards, les chômeurs et autres exclus à des cigales, ça ne ressortit plus au forum culturel, mais à la conversation de piliers de bistrot en fin de soirée. Honnêtement, je trouve du mérite à Shh, à avoir vainement essayé d'apporter un peu de tenue à cet échange.
M.
 
lrdb

26/03/2006
03:25
se serrer la ceinture et retourner a l'ecole

si je relis avec des lunettes plus tolérantes la contrib de 13h34, ma réponse de 15h40, et la réponse de shhh à 16h34, et si je tente de tenir compte de l'ensemble, d'une façon aussi cohérente que possible, afin de produire une description ni optimiste, ni pessimiste, ni manichéenne, mais qui tente d'inclure un maximum d'acteurs sociaux, j'en arrive à la description suivante :

- les règles du jeu économique, acceptées ou voulues par les politiques, incitent les entrepreneurs à réduire l'emploi
- il n'est pas certain que, compte tenu de l'ouverture de l'économie à la dimension internationale, les politiques pouvaient agir autrement
- les entrepreneurs qui ne sont ni des saints ni des vierges d'église ni des philanthropes, et sont pris dans les mécanismes de la concurrence, font ce que l'incitation fiscale et économique les pousse à faire : alléger leurs charges de personnel
- comme l'économie est ouverte (mondialisée), le dumping social est inévitable pour tout produit (bien ou service) dans laquelle peut entrer du travail délocalisable
- le système social qui devrait compenser les inconvénients de ces mécanismes devient un boulet financier qui freine la machine économique
- la france se caractérise par la mise à mal de la valeur travail ainsi que par la normalisation de nombreux parasitismes
- certains de ces parasitismes sont le fait des institutions : ainsi les obligations assurancielles grèvent les coûts, ainsi la TVA initialement créée pour raccourcir les circuits économiques et éviter la multiplication des intermédiaires, a transformé l'économie en vache à lait pour la bureaucratie d'état qui prend sa part sur toute activité
- d'autres parasitismes ont été installés dans les esprits par les moeurs politiques françaises (clientélisme et saupoudrage), qui consistent à multiplier les fromages et à ne jamais revenir en arrière sur une prébende accordée. On fabrique ainsi un gigantesque boulet financier qui ne peut que freiner toute l'activité du pays, car l'impératif de ponction va toujours croissant et décourage toujours plus l'investisseur
- d'autres parasitismes sont le résultat de la mentalité d'assistés qui a été cultivée dans ce pays par la démagogie politique : mythe de la santé gratuite qui dépasse son rôle et s'étend aux dépenses de confort ; mythe des minima sociaux toujours insuffisants ; mythe de l'âge inamovible de la retraite ; mécanisme généralisé du saupoudrage
- une des seules solutions est la fuite en avant : viser toujours plus d'activité économique
- comme on n'arrive pas encore à faire de la croissance économique sans accroitre en même temps gaspillages, pollution, mise à mal des réserves, la situation ne peut se maintenir sans dommages, et surtout sans hausse des coûts
- la décadence de l'éducation interdit aussi bien les solutions adaptatives passant par les hommes, que la création de services qui serait nécessaire au développement d'une économie immatérielle à la fois utile, productive, non délocalisable, et génératrice d'une croissance non polluante
- l'impératif de productivité étant un invariant, et le développement de la mentalité d'assistés étant toujours un peu plus encouragée par le politique, ce dernier se retrouve devant la situation impossible à gérer qu'il a lui-même créée, dans la plus grande irresponsabilité que donne la rotation des rôles et l'atomisation des responsabilités

- personne n'accuse les salariés, rmistes, chômeurs, d'être à l'origine de la crise ; mais on peut se demander si en période de crise, l'accroissement des exigences de couverture sociale est un acte bien responsable
- dans le même temps, personne n'accuse nommément les politiques de se servir dans la caisse, même si la corruption est inévitable on peut espérer qu'elle est minime ; n'empêche que, comme pour le paragraphe précédent, on peut penser qu'en période de crise, quand c'est toute la collectivité qui doit se serrer la ceinture, l'état doit donner l'exemple avec une réduction de son train de vie, à commencer par celle du traitement de ses employés à tous les niveaux : du ministre au postier
- tout le monde accuse les entrepreneurs, alors que ce sont les acteurs dont la marge de manoeuvre est la plus réduite. L'ignorance de ce fait qui est pourtant une évidence, montre l'inculture des contestataires, et leur absence complète de sens des réalités. Reste qu'en période de crise, la réduction de salaires des cadres et dirigeants de grandes sociétés est tout aussi indispensable. Quand à ceux des dirigeant de PME, c'est tout simplement leur bénéfice qui se réduit.

- la mentalité est un facteur déterminant. Elle a le défaut d'être une variable intermédiaire. Mais son pouvoir explicatif n'est pas douteux pour le lecteur de Weber (cette explication ne peut sembler digne de marie claire qu'à ceux qui n'ont jamais lu cet auteur). Le hic, c'est que "la mentalité" n'existe guère plus que le patronat, le capitalisme, le prolétariat, ou même les valeurs. Néanmoins, il existe bien un tableau de mentalités qui, quoique non unitaire, complexe, multidimensionnel, résume l'état des motivations et des intentions, et explique les décisions des acteurs. Même atomisés. Surtout atomisés.

- le système, devenu irréformable, doit être cassé : les montages couteux doivent être supprimés, l'éducation doit être revue ; l'efficacité doit devenir la règle ; austérité, responsabilité, rigueur et consensus doivent devenir des dogmes ; et la culture personnelle doit être développée et cultivée, car elle seule recèle le potentiel de la prise de conscience nécessaire chez le peuple veule qui n'aspire qu'au confort et à la consommation.
- il faut faire de l'éducation et du savoir la valeur suprème, seuls moyens de créer une véritable conscience dans le peuple, afin de remplacer les actuelles valeurs de l'individualisme consumériste, qui motivent aussi bien les accapareurs du capitalisme (je ne vois pas comment on pourra changer ça, mais eux au moins contribuent à la production) que les tartuffes du militantisme (je ne pense pas qu'on puisse les changer, mais comme leur seule activité est de mettre de l'huile sur le feu des rapports sociaux, je préconise leur mise au pilori, en commençant par le dentier de Guy du faux)
- il faut créer des écoles pour adultes, afin de rattraper l'immense déficit d'éducation qui a résulté des réformes post-68. Suaf le cas désespéré de Guy du faux, il faut renvoyer à l'école les générations gâchées qui n'ont appris que la paresse et ignorent tout du principe de réalité :
- encore faudrait-il que leur propre développement par l'effort puisse devenir une valeur, ce dont on ne prend toujours pas le chemin ni par l'exemple des politiques, ni par le baratin des contestataires, ni avec la merde culturelle que servent l'école et les media (dont france culture), ni avec l'apologie de l'ignorance que nous servent Nicolas Demorand et Guy Du Faux.

LRDB
(merci à Lionel pour la caisse de Pelforth qui m'a permis de rédiger cette page)
 
lrdb

26/03/2006
03:46
re : fable

<< Pour moi, cette "fable" du début n'est qu'une grosse connerie. J'ai tout de suite imaginé qu'elle nous venait du noiraud. >>
Je pense en effet qu'elle provient de l'extrême droite. J'ai censuré les dernières lignes qui allaient trop loin. Mais en refusant de comprendre ce qu'elle dit, cette fable, vous n'avez pas vu venir les 18% de Le Pen. Il serait temps de vous réveiller ...

<< Quant à clouer au pilori les fonctionnaires qui ruineraient les efforts et l'enthousiasme de ces preux chevaliers que seraient les entrepreneurs, je trouve que regarder le monde à ce point par le petit bout de la lorgnette, c'est d'une puérilité rare. >>
Le problème c'est que ton analyse ne va jamais plus loin : tu passes ton temps à donner des leçons, mais jamais un seul argument.

<< En plus, assimiler grosso modo les smicards, les chômeurs et autres exclus à des cigales, ça ne ressortit plus au forum culturel, mais à la conversation de piliers de bistrot en fin de soirée. Honnêtement, je trouve du mérite à Shh, à avoir vainement essayé d'apporter un peu de tenue à cet échange >>.
Toujours jugement et moraline, mais jamais d'argument.
Tu peux bien nier la mentalité d'assistés, ça montre que tu ne sais pas comment fonctionne ce pays où l'on encourage les comportements de demande et où l'on décourage les comportements de production.

Sais-tu ce qu'est la démotivation organisée ? J'en doute.
As-tu jamais eu des résultats indexés sur l'efficacité ? J'en doute.
As-tu jamais été démotivé par l'inéquité des récompenses ? J'en doute.

La fonction publique est le lieu permanent des injustices internes et de la privilégiature qui spolie les acteurs privés du fruit de leurs efforts. Accoler à ce diagnostic l'étiquette de puérilité n'est pas une réponse. Mais tu ne réponds jamais plus loin que ça...

Inutile de me renvoyer pour la 1000ème fois tes clichés sur les éructations et les invectives, car il n'y en a pas dans mon exposé, mais tout au plus des avis un peu sévères.
Inutile de te draper dans ta dignité en arguant que tes arguments volent plus haut que les miens : dans ces discussions tu ne dis jamais rien d'autre que ton indignation. Et jamais rien sur le sujet.
 
shhh

26/03/2006
09:36
re : fable

Le constat, je le partage. La description de toute cette rouille qui bloque les rouages du système, d’accord, même si sur certains points je conteste la pondération, ou la qualification des problèmes, mais c’est peu important, inutile de focaliser là-dessus.

Que le système devient irréformable, oui, indéniablement.

On peut rêver de remettre au centre de la vie sociale la prise de conscience, en passant par l’éducation, et remplacer les valeurs consuméristes par celles de l’effort et de la rigueur.
Mais par quel bout prendre tout ça ?
Comment en est-on arrivé là ? Et surtout comment en sortir ?

Mai 68, et son échec, est peut-être une des raisons de la situation actuelle. Il faut se souvenir qu’à cette époque, le parti communiste, la cgt etc., toutes choses actuellement désignées sous le nom général de guydufau, étaient encore omniprésents, et ont cassé la dynamique d’une tentative démocratique, c'est-à-dire le partage du pouvoir, ou plus exactement l’idée que chacun pouvait être maître de sa propre vie, en réinventant à chaque instant les conditions de sa vie sociale. Voyez, on est loin du dessein misérabiliste de quelques militants qui veulent s’accaparer la distribution de la richesse produite.

Mais bon, comme vous dites, c’est foiré, et c’est bien dans l’éducation que c’est le plus foiré.
Mais ça s’est passé il y a 40 ans, et depuis les choses sont différentes, et la réalité elle-même n’est plus la même.

Reste toutefois constant, le désir de changer les choses, et un fonctionnement économique qui vit sa vie, et génère sans arrêt de nouvelles exigences, pour lesquelles on n’est jamais prêts. Comme si à chaque étape du fonctionnement le temps se raccourcissait.

Prenons la proposition d’abolir le cdi. Je ne crois pas qu’elle suscite une opposition juste parce qu’elle précarise le travail, mais plus profondément, elle dit à chacun d’entre nous qu’une tranche de plus en plus étroite de nos compétences, acquises parfois longuement, ne vaut plus que sur un instant très court. Et ça c’est insupportable. Qui peut prétendre suivre telle ou telle formation, et travailler ensuite dans un domaine qui y corresponde. Nous sommes de plus en plus fréquemment astreints à changer de type de compétences, sans pouvoir pérenniser nos acquis. On n’a besoin de nous, pour un temps court, et pour une faible partie de ce que nous sommes. Ce qui est aussi une immense frustration. Et l’éducation, qui se dispense désormais d’enseigner les règles fondamentales de la logique, de la grammaire, ne fait que suivre cette précarisation, non du travail, mais de l’esprit lui-même.

Voyez vous, ce n’est pas qu’un problème de paresse. La pléthore de fonctionnaires n’est devenue telle, que parce que les compétences qui avaient justifié leur recrutement, sont devenues inutiles, dans ce mouvement accéléré de l’économie marchande. Inutiles, donc pesantes, coûteuses.

J’ai le sentiment que toute cette déception, génère la violence qu’on voit naître. Même si derrière bien sûr, il y a les hommes, animés de sentiments plus ou moins louables, et comme vous dites, plus ou moins suicidaires.

Comment en sortit ?, là la réponse est nette. Je n’en sais strictement rien, sauf à dire comme vous, qu’il faut casser tout ça. Seulement, le risque devient de plus en plus important, parce que les positions des uns et des autres deviennent de plus en plus figées. Et je vous le dis franchement, ça me fait peur. Se battre contre des idées, c’est une chose, mais cette impression de devoir lutter contre une machinerie, même rouillée, a de quoi effrayer.

Une fois de plus, ça se passe dans la rue, et pourquoi cette leçon là n’est jamais tirée ? Tôt ou tard, toute réforme, toute volonté politique, s’adresse aux gens, et ne peut pas se dispenser de leur avis. Pour déplaisant ou contrariant qu’il puisse être.
 
guydufau

26/03/2006
12:02
re : fable

Marcel, tu te trompes, la fable ne vient pas du Noiraud
Le 25/03/2006 à 15:32 LRDB écrit :
"Pour ma part, la conclusion que j'ai censurée est de l'ordre du racisme et de l'invasion insécuritaire"
Cette "connerie " a été introduite par "la bontaine" alias LRDB.

"Mai 68, et son échec, est peut-être une des raisons de la situation actuelle. Il faut se souvenir qu’à cette époque, le parti communiste, la cgt etc., toutes choses actuellement désignées sous le nom général de guydufau,"

Quelle imbécile erreur : en 1968 le PC et la CGT étaient mes ennemis et c'est laisser croire que j'étais de leur côté.

Quand à la rengaine commune de LRDB et de Shhh sur le nombre pléthorique des fonctionnaires en France une étude de l'OCDE indique :
sur 100 000 habitants, il y a :
17 agents publics au Danemark
14----------------en Suède
10----------------en Finlande
8-----------------en France
6-----------------en Allemagne, Autriche, Italie, Irlande

Autre contre- vérité :
le 26/03 à 3:25 donne au Politique l'initiative de la mondialisation. C'est faux, c'est le monde économique qui a mis à son service le monde politique et,de plus, veut interdire au Politique toute régularisation. La mondialisation doit rester "libérale" c'est à dire sauvage.
 
dom

26/03/2006
12:22
re : fable

http://www.vie-publique.fr/decouverte_instit/approfondisseme nts/approf_206.htm
arretes de raconter des conneries Guy voila les stat officielles,en plus elles datent un peu, tes sources sont fausses
 
lionel

26/03/2006
12:46
re : fable

En fait les chiffres transmis par Guy et Dom sont justes mais je n'arrive pas à les concilier

slimey278

FRANCE - OCDE 1998
-agents publics administratifs pour 100 000 habitants : 8
-part du secteur public restreint dans la population active totale : 20 %
-part du secteur public large dans la population active totale : 27 %
http://www.robert-schuman.org/notes/notes10.pdf
 
dom

26/03/2006
12:47
re : fable

a vue de nez cela fait 14% de la population totale et non 8 pour 100000
 
dom

26/03/2006
12:54
re : fable

en fait je ne comprends pas comment on fait pour caculer

2,302 millions de personnes dans la fonction publique d'État au sens strict et une base de +- 60/65 millions d'habitants grosso modo cela fait entre 10 et 15% mais certainement pas 8 pour 100000
 
dom

26/03/2006
13:32
re : fable

lionel je lis ton lien et le score monte a 4.636.000 (CH.1.1) de fonctionnaires, on oublie le collectivités territoriales, soit 24% de la population active ce qui cadre avec le resultat du dessus, je ne comprends toujours pas ce 8/100000
 
lionel

26/03/2006
13:35
re : fable

Oui, même en ne comptant que les fonctionnaires purement administratifs, je ne comprends pas le chiffre 8 pour 100.000 de l'OCDE


 
shhh

28/03/2006
12:13
tiens tiens! une autre fable:

Ca, c'est l'autre version de la fable qui circule sur le net:

Version umpiste
La fourmi a embauché en CPE la jeune cigale pour faire rentrer les provisions dans son nid. La mauvaise saison arrivant elle s'en sépare sans lui en donner le motif, pour pouvoir continuer à vivre grassement.
Après avoir bénéficié de toutes les aides possibles et imaginables à l'implantation de son nid et à l'embauche de quelques grillons en CDD, et de quelques criquets africains au black, elle investit dans l'immobilier en Demessine et Girardin, ce qui lui permet de ne pas payer d'impôts pendant de nombreuses années. Une grande partie de sa fortune est également placé dans des paradis fiscaux, ce qui fait qu'elle n'est pas obligée de quitter son nid douillet.
La cigale et les grillons continuent d'errer de CPE en CDD, et tandis que les criquets repartent chez eux en charters, d'autres les remplacent dans la foulée.
Les médias qui essayent de façonner l'opinion applaudissent la réussite "à la française" de la fourmi, et expliquent en boucle aux millions de cigales et grillons potentiels que leur situation, c'est "mieux que rien".
Le gouvernement prépare pour l'été d'après un projet d'embauche similaire pour les cigales plus âgées.

 
dom

28/03/2006
21:25
re : fable

Lionel ca me fait plaisir de ne pas etre seul
 
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