Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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Guy, Philippe, HF

20/03/2006
21:06
neuf mois après, le non revisité


Une discussion sur les positions européennes et néanmoins anti-bolkenstein de Michel Rocard a bifurqué sur une discussion sur les institutions européenne et sur le non au projet de Traité Constitutionnel du printemps dernier et c'est reparti. Toujours animé par le souci qu'il y ait un certain rapport entre le titre d'un fil et son contenu, je fais un copié-collé de la nouvelle et sempiternelle discussion sur l'Europe qui s'est engagée.

***********************************************

Rocard estime que la directive serait "une catastrophe gigantesque et contraire à la civilisation".
Il défend le traité constitutionnel qui grave dans le marbre le pouvoir de la Commission européenne. N'est ce pas la Commission qui a l'initiative de la proposition des projets de directive? Non contente de proposer ce texte catastrophique, n'est ce pas la même Commission qui pèsera de tout son poids pour qu'il soit adopté? Et comme son poids est supérieur dans la réalité à celui du Parlement ( théorie du complot )
le projet de directive sera adopté .
Et il ne serait pas contradictoire d'être pour le oui au traité et contre la directive Bolkenstein?
Messieurs, la mauvaise foi devrait vous étouffer.

D'autre part, un petit cop/coll du site d'Etienne Chouard ( dont je conseillerai à certains la fréquentation assidue ),pour vous rappeler les 5 raisons pour lesquelles ce traité est un danger mortel pour la démocratie:

1. Une Constitution doit être lisible pour permettre un vote populaire : ce texte-là est illisible.
2. Une Constitution doit être politiquement neutre : ce texte-là est partisan.
3. Une Constitution est révisable : ce texte-là est verrouillé par une exigence de double unanimité.
4. Une Constitution protège de la tyrannie par la séparation des pouvoirs et par le contrôle des
pouvoirs : ce texte-là organise un Parlement sans pouvoir face à un exécutif tout puissant et largement irresponsable.
5. Une Constitution n’est pas octroyée par les puissants, elle est établie par le peuple lui-même,
précisément pour se protéger de l’arbitraire des puissants, à travers une assemblée constituante,indépendante, élue pour ça et révoquée après : ce texte-là entérine des institutions européennes qui ont été écrites depuis cinquante ans par les hommes au pouvoir, à la fois juges et parties.

guydufau

20/03/2006
12:24 re : avez-vous écouté Michel Rocard?

Merci Philippe
Le OUI de Rocard à cette constitution est une casserole qu'il traîne et continuera de traîner malgré les propos tardifs qu'il tient sur la directive Bolkestein.

Henry Faÿ

20/03/2006
13:20 une casserole décernée par Guy, aïe!


<<Merci Philippe
Le OUI de Rocard à cette constitution est une casserole qu'il traîne et continuera de traîner malgré les propos tardifs qu'il tient sur la directive Bolkestein.>>

Une casserole décernée par... Guydufau en personne!!! Il risque de ne jamais s'en remettre.
À propos, neuf mois après le non au référendum, y a-t-il une raison de s'en réjouir? Si vous en voyez une, même une petite dites la moi, je n'en vois aucune.


Henry Faÿ
20/03/2006
13:38 un commentaire à côté de la plaque

<<Rocard estime que la directive serait "une catastrophe gigantesque et contraire à la civilisation".
Il défend le traité constitutionnel qui grave dans le marbre le pouvoir de la Commission européenne. N'est ce pas la Commission qui a l'initiative de la proposition des projets de directive? Non contente de proposer ce texte catastrophique, n'est ce pas la même Commission qui pèsera de tout son poids pour qu'il soit adopté? Et comme son poids est supérieur dans la réalité à celui du Parlement ( théorie du complot )
le projet de directive sera adopté .
Et il ne serait pas contradictoire d'être pour le oui au traité et contre la directive Bolkenstein?
Messieurs, la mauvaise foi devrait vous étouffer.>>

Ce commentaire semble ignorer que le Parlement prend de plus en plus de pouvoir et que la Commission, elle s'efface, étant moins bien soutenue par les Etats membres, ce qui est une conséquence du rejet du projet du Traité Constitutionnel, ce qui signifie en clair que l'Europe recule, ce qui n'est pas un succès, si toutefois on est partisan de la construction européenne.


Philippe

20/03/2006
14:54 réponse à Henry

mettre sur le dos du NON au traité le fait qu'il n yait pas de raisons de se réjouir, c'est oublier un peu vite les 20 ans de potion libérale: un esprit un peu plus ouvert pourrait y rechercher une relation de cause à effet.

"Ce commentaire semble ignorer que le Parlement prend de plus en plus de pouvoir et que la Commission, elle s'efface...ce qui signifie en clair que l'Europe recule,.."

Au moins,c'est clair: plus le Parlement Européen prend de l'importance, plus l'Europe recule, on tient là un vrai démocrate.Mais Henry peut-il nous citer un exemple précis de la prééminence du Parlement sur la Commission?

Je note qu'Henry ne fait aucun commentaire sur les 5 points d'Etienne Chouard, mais je n'en suis pas étonné.



grosse fatigue

20/03/2006
15:41 grosse fatigue

grosse fatigue de voir relancer éternellement cette discussion sur le référendum, avec le fin du fin, un ultimatum car nos petits fachos de gauche exigent des réponses sous 6 heures maintenant ?

en tous cas c'est reparti, les caricatures et les implicites, les "libéraux" accusés de tous les maux, je vois que philippe ne guérira jamais de son imprégnation neuneu

quant au site du nommé Chouard vu l'extrait cité ça fleure bon d'ici la pétition de principe et l'absence de réflexion neutre, donc c'est bon pour guy, mais qui donc sachant réfléchir ira s'informer la-bas ?

Henry Faÿ

20/03/2006
16:35 merci wikipédia


<<Mais Henry peut-il nous citer un exemple précis de la prééminence du Parlement sur la Commission?>>

j'espère que les documents sont autorisés. Je suis allé voir wikipédia et voici ce que j'ai trouvé; quelle moisson!

"bien que s'étant heurtés aux oppositions des français, du général de Gaulle à François Mitterand en passant par le célèbre Appel de Cochin (Wikisource) de Jacques Chirac, il (le Parlement) a fini petit à petit par acquérir de plus en plus de poids sur la scène politique européenne :

En contrôlant la comission :
la Commission Santer est poussée à la démission en 1997 suite à l'inculpation pour corruption d'Édith Cresson par la justice belge
la Commission Barroso est mise à mal lors de sa nomination en 2004, notamment le parlement met son véto à la nomination de l'Italien Rocco Butiglione au poste de commissaire à la justice et aux affaires intérieures
En mettant son véto à divers textes soutenus par la Commission et les États membres :
Brevetabilité des inventions biotechnologiques, le premier projet de directive rejeté (1995);
Offres publiques d'achat, directive proposée une première fois en janvier 1989 et adoptée seulement en 2004 après un long bras de fer législatif
Directive sur les services portuaires et par deux fois (en 2003 par 30 voix d'écart, et en 2005 suite à l'insistance de la Commission par 120 voix pour, 25 abstentions et 532 pour la rejeter)
En réécrivant en profondeur toute une série de directives, dans un sens très différent de celui prêché par la Commission :
les brevets logiciels en Europe, sous la houlette de Michel Rocard (réécriture profonde du texte en première lecture et véto massif au projet à peine amendé remis sur la table par le Conseil en seconde lecture par 648 voix contre 14).
l'ex-projet de Directive Bolkestein, sous la houlette de l'eurodéputée Evelyne Gebhardt (voir Directive_Services#Avis_en_première_lecture_du_parlement_europ&am p;ea cute;en)
En créant des commissions d'enquête :
En 1996-1997, une Commission temporaire pointe les retards d'intervention européenne lors de l'affaire de la vache folle
En 2006, le parlement crée une commission d’enquête sur les activités de la CIA en Europe
Actions symboliques
rejet massif de l'accord Merkel-Blair sur le projet de budget pour 2007-2013, au rabais par rapport aux propositions du Parlement (mais sous le Traité de Nice, les élus n’ont aucun moyen de s’y opposer)
C'est jusqu'ici le traité d'Amsterdam qui a le plus augmenté les pouvoirs du Parlement Européen.

Le traité établissant une Constitution pour l'Europe s'inscrivait également dans cette montée en puissance du Parlement européen en lui donnant plus de pouvoirs budgétaires (vote sur la totalité du budget), en lui accordant le droit d'initiative constitutionnelle, et en généralisant le recours à la procédure de codécision plutôt que la procédure de l'avis conforme voire de la procédure de l'avis simple, ceci de pair avec l'extension du recours à la majorité qualifiée au Conseil de l'Union Européenne (Liste des domaines concernés). Cependant, la ratification de ce traité étant suspendue depuis l'échec des référendums de mai et juin 2005 en France et aux Pays-Bas, les pouvoirs du Parlement restent soumis au régime des traités de Maastricht, d'Amsterdam et de Nice."


Henry Faÿ

20/03/2006
16:40 sophisme et malveillance

<<Au moins,c'est clair: plus le Parlement Européen prend de l'importance, plus l'Europe recule, on tient là un vrai démocrate>>.

Quelle malveillance dans le sophisme. Il est bien évident que l'Europe a besoin d'instances exécutives et d'instances législatives, toutes deux consistantes, que la montée en puissance du Parlement est un progrès mais que recul de la Commission n'est pas en soi un progrès surtout si les égoïsmes nationaux l'empêchent d'exercer ses prérogatives.
smile195

Henry Faÿ
20/03/2006
16:55 on peut toujours recommencer

<<Je note qu'Henry ne fait aucun commentaire sur les 5 points d'Etienne Chouard, mais je n'en suis pas étonné.>>

J'ai écrit des pages et des pages sur ces points lors de la campagne, et quand je me relis, je ne suis pas toujours mécontent de ce que j'ai écrit, en cas de besoin, je peux aller les rechercher. Je ne crois pas avoir eu tort de défendre le oui, huit mois et demi après, on voit que le non n'a rien apporté de bon à notre pays qui se porte plus mal que jamais.


Philippe

20/03/2006
17:43 re : avez-vous écouté Michel Rocard?

Ben faut se calmer ( lrdb? )
"avec le fin du fin, un ultimatum car nos petits fachos de gauche exigent des réponses sous 6 heures maintenant ? "
Un ultimatum? Quel ultimatum????
Ah oui car ça permet de passer à l'épithète " fachos de gauche".
On appréciera le procédé classique de diabolisation, digne justement de ceux que vous dénoncez.

pas le temps de répondre à Henry mais ça vient pas de problème.


cher philippe

20/03/2006
17:53 cher philippe

oui en effet je le reconnais
mais si je peux me permettre, cher Philippe,
il s'agit d'insulte pure,
et aucunement de diabolisation

je n'aime pas votre ultimatum (15h54),
incorrect par l'esprit et encore plus
par le ton
aussi trouverais-je idiot d'y répondre poliment

portez vous bien
moi ça va
ma fac est fermée mais ça tombe bien
car j'avais un foutu retard à rattraper ...

guydufau

20/03/2006
18:56 re : avez-vous écouté Michel Rocard?

Il y a pas mal de temps que le robinet à injures n'avait rien rejeté. Et pourquoi cette pollution se fait-elle derrière un pseudo? C'est -pour le moment- une précaution inutile... La Reine Des Bouffages de nez bénéficiant d'une une exclusivité.

lrdb

20/03/2006
19:23 avez-vous écouté ce coprolithe ?

silence, tégénaire à chassepot !

occupe toi plutôt de la protection des yorkshire
et laisse moi causer ake mes potes

ta reine


Henry Faÿ

20/03/2006
20:48 on oublie tellement vite...
<<mettre sur le dos du NON au traité le fait qu'il n yait pas de raisons de se réjouir, c'est oublier un peu vite les 20 ans de potion libérale: un esprit un peu plus ouvert pourrait y rechercher une relation de cause à effet.>>

Expliquez-nous ça, svp.


 
Henry Faÿ

21/03/2006
06:31
c'est simple


Guy: <<C'est simple :
la France a quitté les 30 glorieuses pour tomber dans les X (1)sinistrées.
X est un nombre d'années encore indéterminé.>>

Ce n'est pas simple, c'est simpliste, en tout cas, ça n'explique rien.
C'est naïf de croire que des recettes qui ont bien marché marcheront toujours.
C'est bien l'obstination de s'accrocher à des recettes anciennes qui est une cause importante de nos difficultés actuelles. Il faut savoir s'adapter, il faut savoir "changer de paradigme", sinon on est menacé par la fossilisation, n'spa.


 
guydufau

21/03/2006
10:02
re : neuf mois après, le non revisité

"C'est bien l'obstination de s'accrocher à des recettes anciennes qui est une cause importante de nos difficultés actuelles. Il faut savoir s'adapter, il faut savoir "changer de paradigme"

Mais c'est fait. La politique keynésienne des 30 glorieuses a été abandonnée (en France et ailleurs) et nous sommes dans un autre système.
L'erreur est de croire que rien n'a changé.
Chez nous, tout a commencé avec Bérégovoy qui a donné de l'importance à la Bourse. Aujourd'hui domine le pouvoir des actionnaires. Le partage de la richesse est fortement modifié en leur faveur, 10% de plus pour eux et 10% de moins pour les salaires.
Et cerise sur le gateau : pour ce pouvoir le chômage de masse n'est pas un problème mais une solution
 
Henry Faÿ

22/03/2006
08:28
la question sans réponse


Je pose la question: "quelle raisons avez-vous de vous réjouir du non au référendum".

Réponse de Philippe 20 mars 20h48: "vingt ans de potion libérale" ce qui est à côté de la plaque car le Traité Constitutionnel qui n'est pas si illisible que ça pour ceux qui ont bien pris la peine de le lire a tout pour être un instrument de régulation économique plus efficace que les politiques des Etats nationaux.

Réponse de Guy 21 mars 6h31 qui joue sur la nostalgie des Trente Glorieuses suggérant qu'on n'aurait jamais dû changer de politique alors que ce sont les résistances à adapter la politique aux nouvelles conditions qui sont à l'origine de nos difficultés.

Réponse de Guy 21 mars 10h02 qui admet que les politiques économiques ont changé et qui les critique mais en faisant abstraction du rôle que pourrait jouer ou qu'aurait pu jouer le Traité Constitutionnel, donc toujours pas de réponse à ma question.

Je ne sais toujours pas quelles raisons de se réjouir ont ceux qui ont voté non que je vois perdants sur toute la ligne et ne veulent pas l'admettre.



 
Philippe

27/03/2006
02:08
re : neuf mois après, le non revisité

Henry Fays 19/03/2006 07:32
« La directive Bolkenstein était connue et défendue mais pas adoptée, en aucun cas elle ne faisait corps avec le projet de Traité Constitutionnel, il n'y avait aucune contradiction pour Michel Rocard de défendre le projet de Traité et de critiquer la directive.Enfin si quelque chose d'aussi élémentaire est trop difficile à comprendre, je ne m'acharnerai pas. »

Définitions et objectifs de l’Union
Article I-4

Libertés fondamentales
1. La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d'établissement, sont garanties par l'Union et à l'intérieur de celle-ci, conformément à la Constitution.

C’était présent dans le traité de Rome, mais en faire des libertés fondamentales veut dire qu’on lui donne un poids extraordinaire.Toute la directive Bolkenstein s’appuie sur ça.
De plus Henry ferait bien de lire le Traité constitutionnel, il découvrirait l’article 144: « Sous-section 3 - Liberté de prestation de services. Article III-144 : Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation. La loi ou loi-cadre européenne peut étendre le bénéfice de la présente sous-section aux prestataires de services ressortissants d’un État tiers et établis à l’intérieur de l’Union ».
voilàvoilà

 
Philippe

27/03/2006
02:13
re : neuf mois après, le non revisité

Le Parlement est législateur dans la simple mesure où le texte adopté convient à la Commission et au Conseil des Ministres. Donc quasiment aucun contrôle du contenu, comme le confirme Wikipedia .

« L'immense majorité des textes proposés (418 sur 420 pour la législature 1999/2004) est cependant acceptée (que ce soit en 1re, 2e lecture ou à l'issue d'une procédure de conciliation). »
Rappelons que la Commission a le monopole d’initiative de la proposition des textes de loi,ce qui lui donne un pouvoir décisif.


 
Henry Faÿ

27/03/2006
09:10
qui a peur de la liberté?


<<Définitions et objectifs de l’Union
Article I-4
Libertés fondamentales
1. La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d'établissement, sont garanties par l'Union et à l'intérieur de celle-ci, conformément à la Constitution.

l’article 144: « Sous-section 3 - Liberté de prestation de services. Article III-144 : Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation. La loi ou loi-cadre européenne peut étendre le bénéfice de la présente sous-section aux prestataires de services ressortissants d’un État tiers et établis à l’intérieur de l’Union ».


Tout ça me paraît excellent et je vote pour. Je note que la loi cadre peut étendre donc ce n'est pas une obligation stricte, c'est une option possible.


 
Henry Faÿ

27/03/2006
09:16
the unanswered question


Et je repose la question: quelles raisons ceux qui ont voté non ont-ils de se réjouir de leur vote?

 
guydufau

27/03/2006
10:06
re : neuf mois après, le non revisité

Réponse partielle, avec un goût de rabaché :
Les nonistes sont satisfaits que reste en suspens et non institutionnalisé le dumping social et fiscal qui transformait une Communauté d'Etats en une concurrence guerrière entre Etats. C'est la négation de l'idée communautaire.
Et avec "The unanswered question" la francophonie remercie.
 
Nazdeb

27/03/2006
10:13
re : neuf mois après, le non revisité

Henry,
La réponse à cette question est donnée de manière évidente depuis plus de dix mois : la raison qu’ont de se réjouir ceux qui ont voté non est qu’un texte mal fichu et aberrant n’est pas promulgué. A cet égard, chaque jour qui passe est un jour de succès…
Il n’a jamais été question que le rejet du texte apporte du jour au lendemain des choses concrètes, le bonheur, la prospérité, etc. Demander aujourd’hui « alors bande de malins qu’est-ce que vous apporte au quotidien d’avoir refusé ce texte », n’a pas beaucoup de sens.
Tu deviens sur ce sujet aussi monomaniaque, buté et même lassant que peut l’être un Guydufau sur la trilatérale…



 
Philippe

27/03/2006
11:45
re : neuf mois après, le non revisité

Henry,
c'est trop facile d'émettre des avis définitifs sur un ton péremptoire, comme celui ci:
Henry Fays 19/03/2006 07:32
« La directive Bolkenstein était connue et défendue mais pas adoptée, en aucun cas elle ne faisait corps avec le projet de Traité Constitutionnel, il n'y avait aucune contradiction pour Michel Rocard de défendre le projet de Traité et de critiquer la directive.Enfin si quelque chose d'aussi élémentaire est trop difficile à comprendre, je ne m'acharnerai pas. »
et de se défiler quand on vous apporte la démonstration de votre bévue article de la constitution à l'appui ( III-144).

Mais avançons, je soumets à votre critique, qui ne manquera pas d'être étayée j'en suis sûr, cette réflexion d'Yves Salesse, du Conseil d'Etat.

"... ça n’est pas une mince affaire que de proclamer un modèle économique officiel! Moi je ne connais qu’un précédent, c’était la constitution de l’union soviétique.
Ceux que l’on disait partisans de l’économie mixte, c’est-à-dire avec une grande zone de marché, mais quand même des secteurs importants qui échappent à l’emprise de la logique du profit, leurs projets se trouvent mis également hors la loi.On peut être pour, on peut être contre, mais c’est un choix politique qui relève de la loi, et il est scandaleux qu' ils deviennent une règle constitutionnelle, qui s’imposera donc quelque soient les majorités politiques en présence!"
Qu'en pensez-vous?

 
Henry Faÿ

29/03/2006
09:34
chaque jour de désarroi est un jour de succès


<<Henry,
La réponse à cette question est donnée de manière évidente depuis plus de dix mois : la raison qu’ont de se réjouir ceux qui ont voté non est qu’un texte mal fichu et aberrant n’est pas promulgué. A cet égard, chaque jour qui passe est un jour de succès…
Il n’a jamais été question que le rejet du texte apporte du jour au lendemain des choses concrètes, le bonheur, la prospérité, etc. Demander aujourd’hui « alors bande de malins qu’est-ce que vous apporte au quotidien d’avoir refusé ce texte », n’a pas beaucoup de sens.
Tu deviens sur ce sujet aussi monomaniaque, buté et même lassant que peut l’être un Guydufau sur la trilatérale…>>

Etrange réponse, échappatoire plus que réponse.

Avec la trilatérale, au moins, on avait pas mal rigolé!

Un texte mal fichu, peut-être, c'est la conséqnece du fait qu'il devait être approuvé par les vingt-cinq signataires mais aberrant, certainement pas.

Les décisions politiques et surtout si elles sont collectives doivent être soumises à l'épreuve des faits et neuf mois est une période qui donne un recul suffisant pour porter un jugement. Après toutes les discussions si acharnées, je ne vois pas pourquoi on mettrait le sujet sous le boisseau. La question que je pose mérite d'être posée tant pis si elle embarrasse certains et les énerve; si je la repose, c'est que je n'obtiens eu guise de réponse que des échappatoires embarrassés au lieu de réponses dignes de ce nom.

Si je comprends bien, chaque jour de désarroi qui passe est un jour de succès.

C'est que le désarroi est grand, pas besoin de trop s'étendre. Notre pays est déboussolé, sa diplomatie est déstabilisée, décrédibilisée, aucun problème important n'est résolu, le dynamique européenne est brisée, l'Europe recule.

J'ai trouvé par hasard une interviou de Clément Rosset dans le Point du 16 janvier dernier.

"question: personne ne s'évade d'une prison sans barreaux, mais on essaie quand même... N'est-ce pas ce qu'illustre la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne?

Réponse: Evidemment. Dans ce combat inéquitable entre la raison et la démagogie, le non avait l'avantage décisif de s'opposer sans proposer quoi que ce soit. Or il est facile d'emporter les suffrages de la majorité quand on se contente de contester. La contestation est incontestable: sa raison d'être est de s'en prendre à ce qui est. Or il est beaucoup plus difficile -et surtout plus courageux- d'améliorer le monde que de le jeter, tout entier, aux cabinets. Pendant la campagne, Daniel Cohn-Bendit avait eu cette phrase, étonnamment impeccable: "mieux vaut la moitié de quelque chose que la totalité de rien". Je n'y enlève pas une virgule, mais il faut bien reconnaître que face à l'emphase des "nonistes", les partisans du oui faisaient pâle figure, avec leurs propositions concrètes, tristement réelles. Si le non avait été autre chose que l'expression du refus radical et inconséquent de la réalité elle-même, ceux qui ont voté non seraient pour le moins troublés de constater, aujourd'hui que leur victoire n'a en rien amélioré la situation des gens qui souffrent (faux, les SDF ont une petite tente estampillée médecins du monde) ni accru la souveraineté de la France. Mais non... Si c'était à refaire, le non l'emporterait de nouveau car tel n'était pas leur problème; les "nonistes" étaient trop préoccupés à dire non pour voir au-delà. Leur but était moins de changer quoi que ce soit que de tout changer d'un coup, ou bien de ne rien changer du tout, ce qui revient au même. De sorte que le réel est un piège qui, tel l'oracle d'Oedipe, s'annonce toujours et ne prend personne au dépourvu mais déconcerte, mais déconcerte l'humanité par son intolérable simplicité"



 
lionel

29/03/2006
11:24
re : neuf mois après, le non revisité

La défaite du TCE est un sujet de satisfaction comme une défaite de Le Pen. Ce n'est evidemment pas un sujet de satisfaction comme pourrait l'être l'adoption d'une constitution alter mondialiste


 
guydufau

29/03/2006
12:37
re : neuf mois après, le non revisité

"C'est que le désarroi est grand, pas besoin de trop s'étendre. Notre pays est déboussolé, sa diplomatie est déstabilisée, décrédibilisée, aucun problème important n'est résolu, le dynamique européenne est brisée, l'Europe recule."

Ce tableau est incomplet
- le roi d'Espagne en visite en France est devenu invisible
- les jeunes, comme des SDF, sont dans les rues
- le CPE engendre la chienlit
- Villepin ne peut plus s'arrêter de rabacher
- Sarkosi a oublié de démissionner à temps
- les allemands, les anglais se mettent en grève
- le nouveau patriotisme économique français fait rire l'Europe...
 
Nazdeb

29/03/2006
17:38
re : neuf mois après, le non revisité

Henry,

Si j’avais été en âge de voter en 1958, j’aurais dit non à la constitution proposée par de Gaulle (ce qui n’aurait pas fait de moi un « antifrançais »). Si le non était passé, et qu’on vînt me demander ce que me rapporterait d’avoir dit non, je répondrais simplement : je suis heureux qu’un texte que je trouvais nocif ne soit pas passé et j’attends que les responsables politiques se mettent au travail pour en concevoir un plus acceptable.

Pareil pour l’Europe en 2006…

Quand on refuse un texte, le critère de satisfaction post-consultation n’est pas telle ou telle évolution supposée des choses par la suite, le critère réside principalement dans le fait que le texte a été officiellement rejeté. Pour ma part c’est une excellente chose. Si tu trouves que cette réponse est une échappatoire, je t’invite à considérer pour réponse tous les arguments présentés sur ce forum à l’occasion du débat référendaire. Je ne vais pas les reprendre ici : d’une part, il y en a pour plusieurs centaines de pages (nous avons échappé à un texte qui lie les décisions de l’UE à celles de l’OTAN ; à un texte qui aurait figé pendant cinquante ans la politique de l’UE dans une orthodoxie libérale embrouillée ; à un texte qui prive de réels pouvoirs le parlement, etc…), d’autre part il est fatiguant d’avoir sans cesse à se répéter.

Je suis aussi heureux du rejet du projet de constitution que le serait un consommateur conscient d’avoir réussi grâce à sa jugeote à éviter une grosse arnaque. Si on venait demander à ce consommateur : qu’est-ce que ça vous a apporté de refuser cette arnaque ? il répond évidemment : le fait de ne pas être arnaqué…



 
Henry Faÿ

01/04/2006
10:47
une conception désincarnée de la politique


<<Henry, Quand on refuse un texte, le critère de satisfaction post-consultation n’est pas telle ou telle évolution supposée des choses par la suite, le critère réside principalement dans le fait que le texte a été officiellement rejeté. Pour ma part c’est une excellente chose. Si tu trouves que cette réponse est une échappatoire, je t’invite à considérer pour réponse tous les arguments présentés sur ce forum à l’occasion du débat référendaire. Je ne vais pas les reprendre ici : d’une part, il y en a pour plusieurs centaines de pages (nous avons échappé à un texte qui lie les décisions de l’UE à celles de l’OTAN ; à un texte qui aurait figé pendant cinquante ans la politique de l’UE dans une orthodoxie libérale embrouillée ; à un texte qui prive de réels pouvoirs le parlement, etc…), d’autre part il est fatiguant d’avoir sans cesse à se répéter.>>

1. Le mépris des faits
Cette manière de s'abstraire des faits, jugés finalement accessoires ou sans importance pour privilégier les seuls principes (mais sur le plan des principes le Traité Constitutionnel se défend bien entendu parfaitement bien) ou de ne considérer que des faits d'un avenir lointain qui n'auront lieu que dans une période dont nous ne savons rien même pas si nous serons vivants relève d'une conception abstraite et désincarnée de la politique qui ne sera partagée que par une infime minorité. La plupart des humains attendent des décisions politiques des bénéfices substantiels par exemple en pouvoir d'achat et pour un délai assez proche.

Cette attitude de mépris des faits tombe bien sous le coup de la critique de Clément Rosset: au nom des grands principes, les partisans du non ont refusé les concessions, bien nécessaires si on doit se mettre d'accord à vingt-cinq. Il veulent selon son analyse que je trouve très intéressente garder dans un coin de leur tête la possibilité de "voir au delà", c'est ce qui explique qu'ils ne soient pas plus troublés que ça de constater que leur victoire n'a en rien amélioré la situation des gens qui souffrent ni accru la souveraineté de la France.

2. libéralisme:
Moi aussi je pourrais éprouver de la fatique de voir que mes arguments ne sont pas pris en considération. L'examen constitutionnel du texte montre une évidente ambiguité par rapport au libéralisme et à la soit disant concurrence non faussée et donc ne fige rien du tout.

3. OTAN
Pour ce qui est de l'OTAN, je ne résiste pas à la tentation de faire un cop-col de ce que j'avais écrit; je précise que ce message avait été suivi d'une réponse qui n'avait rien de décisif.

<<L'appartenance des Etats membres à l'OTAN, une question largement symbolique
***************************************************
Cette question l'inscription dans le traité de l'appartenance des Etats membres à l'OTAN est largement symbolique parce qu'elle n'est pas d'actualité et il n'y a pas de raison de se laisser bloquer par ça.
Tant qu'il n'y aura pas de défense européenne crédible, l'Alliance Atlantique sera une nécessité, particulièrement ressentie par les pays anciennement communistes.

Autant dire que:
(i) La question d'une sortie des Etats membres de l'OTAN n'a guère de chance d'être posée avant plusieurs decennies, à moins que l'initiative ne vienne des Etats-Unis eux-mêmes qui pourraient se désintéresser de l'Europe et de sa défense, ce qui serait conforme aux analyses de François Heisbourg qui voit se dessiner un schisme entre l'Europe et les Etats-Unis et dans ce cas une structure d'intégration européenne serait plus qu'utile.

(ii) Il ne peut y avoir défense commune sans une forte intégration politique. Ceux qui veulent que l'on sorte de l'Alliance Atlantique doivent avant tout promouvoir cette unification politique et donc se prononcer pour le oui. Ceux qui veulent à tout prix que les pays européens rompent les accords militaires qui les unissent avec les Etats-Unis et qui se prononcent pour le non pêchent par inconséquence.>>
-----------------------------------------------------

3. vous avez dit arnaque
<<Je suis aussi heureux du rejet du projet de constitution que le serait un consommateur conscient d’avoir réussi grâce à sa jugeote à éviter une grosse arnaque. Si on venait demander à ce consommateur : qu’est-ce que ça vous a apporté de refuser cette arnaque ? il répond évidemment : le fait de ne pas être arnaqué…>>

Il y a des arnaques que l'on évite et mais aussi des occasions que l'on n'a pas saisiée et que l'on regrette toute sa vie et je crois que ce pourrait fort bien être le cas pour la consultation référendaire de mai dernier.


 
Henry Faÿ

01/04/2006
10:49
on ne relit jamais assez

quelque coquilles dans le messages qui précède, soyez indulgents

 
Nazdeb

01/04/2006
14:20
re : neuf mois après, le non revisité

1. Les faits

Il n’y a aucun fait à mépriser. La situation de rejet d’un texte qui déplaît aux gens nous situe plutôt dans un raisonnement contrafactuel : mon critère personnel de satisfaction est que des mesures et des règles que je désapprouvais ne sont pas réalisées. Le fait qui sert de critère est une absence de fait : je me félicite de la non-réalisation d’un événement jugé négatif.

Au demeurant, je ne vois pas autour de moi la situation catastrophique promise par les oui-iens en cas de victoire du non. Je ne vois qu’un seul événement qui ait correspondu aux sombres prédictions : Jack Lang avait annoncé que Paris perdrait les jeux olympiques. Personnellement, je m’en félicite !... même si je doute un peu de l’influence du référendum sur la décision du comité....

Encore mieux : je remarque que le non n’a pas précipité le Royaume-Uni dans les bras de l’Oncle Sam comme on a voulu le faire croire, il y a même une tendance à la désolidarisation (rupture de la coopération avec les USA à propos du projet de nouvel avion militaire…). L’europe ne va pas si mal que ça…

2. Le libéralisme

Aucune constitution au monde n’est entrelardée de plusieurs dizaines de références à la concurrence non faussée et aux marchés, encore moins en les posant comme norme.
Je suis le premier à reconnaître que le texte n’était pas « ultralibéral » mais là n’est pas le problème : il contenait des dizaines de passages qui n’ont rien à faire dans une constitution. Mais on ne l’avait pas déjà dit, ça ?...

3. Le projet commun à 25 (Otan, etc.)

Quand un compromis à 25 est si mal fichu, il faut soit tenter d’en faire un nouveau, soit se demander si on a réuni les bons partenaires. Je crois que ce n’est pas le cas. Le rejet du texte doit être l’occasion de se rendre compte que le projet européen est bien trop flou et qu’il réunit des partenaires qui ont des buts différents, parfois de façon rhédibitoire. Manifestement nous n’avons pas le même projet en tête. Personnellement mon idée d’Europe se passe totalement de l’Otan. L’inféodation à l’Otan est fondamentalement contraire à l’idée même d’une nation européenne indépendante. Si des pays ne peuvent pas se passer de ce lien atlantique, qu’ils fassent une union entre eux, mais pas avec nous. Même raisonnement : si des pays veulent l’interdiction des services publics, qu’ils aillent voir ailleurs. Et ceatera.



 
nzdb

01/04/2006
14:25
Rectif dernière ligne

Et caetera...

 
Henry Faÿ

04/04/2006
10:57
réponse à Nazdeb


<<1. Les faits
Au demeurant, je ne vois pas autour de moi la situation catastrophique promise par les oui-iens en cas de victoire du non.>>

C'est que la catastrophe, si elle n'est pas invisible, est lente et silencieuse; la catastrophe, c'est l'immobilisme, c'est le recul des économies, la perte de vitesse dans les secteurs de technologie avancée, (voir les matériels et les logiciels que nous utilisons), la perte d'influence, la persistance du chômage de masse, l'absence de perspectives, la désespérance.


<<Encore mieux : je remarque que le non n’a pas précipité le Royaume-Uni dans les bras de l’Oncle Sam comme on a voulu le faire croire, il y a même une tendance à la désolidarisation (rupture de la coopération avec les USA à propos du projet de nouvel avion militaire…). L’europe ne va pas si mal que ça…>>

L'éviction de la Grande-Bretagne et de ses partenaires européens du projet Joint Fighter Striker (ne dites pas trop de mal d'Alexandre Adler) n'est pas le fait du non, mais des conservateurs américains, qui poursuivent une politique constante depuis la deuxième guerre mondiale, en fait parfaitement logique car deux pays différents aussi amis soient-ils ne peuvent ne mettre pas en commun leurs intérêts stratégiques. Moi, j'y vois le signe que le projet de construction européenne y compris avec la Grande-Bretagne a sa pertinence, ce que beaucoup contestent avec des arguments qui ne sont pas toujours négligeables et qu'on peut aller de l'avant et ne pas toujours chercher à contrarier et à dénigrer ce projet.

<<2. Le libéralisme
Aucune constitution au monde n’est entrelardée de plusieurs dizaines de références à la concurrence non faussée et aux marchés, encore moins en les posant comme norme.
Je suis le premier à reconnaître que le texte n’était pas « ultralibéral » mais là n’est pas le problème : il contenait des dizaines de passages qui n’ont rien à faire dans une constitution. Mais on ne l’avait pas déjà dit, ça ?...>>

C'est une opinion mais pas forcément rédhibitoire et cela peut s'expliquer par le fait que l'Union Européenne est avant tout axée sur l'économie et aussi par l'importance de ces questions et que n'aurait-on pas dit si le projet de traité avait été muet sur ces questions?

<<3. Le projet commun à 25 (Otan, etc.)
Personnellement mon idée d’Europe se passe totalement de l’Otan. L’inféodation à l’Otan est fondamentalement contraire à l’idée même d’une nation européenne indépendante. Si des pays ne peuvent pas se passer de ce lien atlantique, qu’ils fassent une union entre eux, mais pas avec nous.>>

Comme si c'était si tranché une fois pour toutes, noir blanc! Personne ne peut abolir l'histoire contemporaine récente mais les choses peuvent évoluer et évolueront certainement.
Prenons la Pologne. On comprend très bien son adhésion à l'OTAN. Elle a absolument besoin d'une protection que seule l'Alliance Atlantique pouvait lui assurer. Il y a eu une lune de miel entre la Pologne et les Etats-Unis et très vite une déception des Polonais qui n'ont pas reçu autant qu'il en attendaient. Dans les durée, les Etats-Unis sont-ils prêts à accorder un grand intérêt à un pays pour eux aussi lointain? On peut en douter, alors que des pays comme l'Allemagne et la France ont de bonnes raisons d'aller beaucoup plus loin et d'avoir beaucoup de constanc dans l'effort.
Il peut arriver:
que les Américains qui interviennent dans le monde entier, qui sont impliqués par quantité d'accords militaires, cherchant à moins dépenser et davantage tournés vers d'autres parties du monde en viennent à limiter leur engagement en Europe avec l'argument: "maintenant, vous êtes grands, débrouillez-vous". L'OTAN ne disparaîtrait pas mais deviendrait une coquille vide.
que l'Union Européenne soit capable de proposer une solution de défense crédible à laquelle la Pologne pourrait s'associer.
À ces éventualités, il faudrait dès maintenant se préparer et cette raisons, il ne serait pas opportun d'exclure la Pologne du fait de son appartenance à l'OTAN, ce que d'ailleurs personne n'a sérieusement envisagé.


 
Louise

04/04/2006
19:21
re : neuf mois après, le non revisité

http://www.iht.com/articles/2006/03/29/news/edpfaff.php

Traduction:
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=25520

"Il [Dominique de Villepin] a soulevé par inadvertance ce que de nombreux Français perçoivent comme une question fondamentale concernant l’avenir de leur nation, tout comme il y a deux ans ils ont perçu, au delà du référendum sur la constitution européenne, des questions dérangeantes sur la nature de l’Union Européenne de demain et le type de capitalisme qui prévaudra à l’avenir en Europe."

William Pfaff - International Herald Tribune.


 
guydufau

04/04/2006
21:21
re : neuf mois après, le non revisité

Louise
c'est moi qui est mis sur le site de
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=25520
"Ces événements doivent mettre à la retraite des dirigeants du PS".
Est ce un excès d'optimisme?
 
guydufau

05/04/2006
12:45
re : neuf mois après, le non revisité

C'est moi qui AI mis...
 
Louise

11/04/2006
20:21
re : neuf mois après, le non revisité

Du fric foutu en l'air , vu le résultat du référendum.

mardi 11 avril 2006
Quand l’Union européenne subventionne les journalistes accrédités
Le Parlement européen subventionne les journalistes chargés de rendre compte de ses débats : outre des billets d’avion gratuits, une indemnité journalière de 100 euros leur est versée. L’information, révélée par l’International Herald Tribune (1) le 5 avril, a été confirmée par M. Mikolaj Dowgielewicz, porte-parole du commissaire à la communication, Mme Margot Wallstrom.
(1) Dan Bilefsky, « EU funding journalists to cover Parliament », 5 avril 2006.http://www.iht.com/articles/2006/04/04/news/eu.php

 
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