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Nazdeb 06/02/2006 12:57 |
Partage de la valeur ajoutée |
(Rappel des messages précédents repris du fil http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=15 012&debut=0&page=1) Philippe 03/02/2006 23:39 re : LA CHRONIQUE D'OLIVIER PASTRE une petite statistique de L'INSEE ( comptes de la Nation 2002 )que Pastré connait mais ne nous donnera jamais:en 20 ans ( de 1982 à 2002 )la répartition des revenus en France indique que les salaires, en pourcentage de la valeur ajoutée, sont passés de 72% à 64%( moins 8%), tandis que le profit non investi ( revenus financiers nets distribués par les entreprises )passe de 8% à 16% ( + 8%, tiens tiens... ). Tout est dit. Laurent nadot 04/02/2006 00:58 Quel rapport avec la choucroute expectorante ? Et puis aussi, est-ce que les sommes sont au moins du même ordre de grandeur ? Parce que sinon la co-incidence des 8% n'est qu'une coincidence. Mais comme philippe a certainement vérifié l'identité des deux chiffres brut il va nous les donner bien gentiment, spas ? LRDB - médecin des crachoteurs et vétérinaire des statisticiens dévoyés shhh 04/02/2006 08:42 re : LA CHRONIQUE D'OLIVIER PASTRE C'est vrai que donner des chiffres comme ça, dont on ne sait pas comment ils ont été établis, ni de quoi ils sont constitués, en suggérant en plus ce que ça "indique", c'est douteux comme méthode. Quand on va sur le site d'attac, on trouve ce genre de choses, et ils n'y gagnent pas en crédibilité. Nazdeb 04/02/2006 12:49 re : LA CHRONIQUE D'OLIVIER PASTRE Ces chiffres sont assez parlants en eux-mêmes enfin : ils indiquent qu'en vingt ans la part, des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a diminué alors que la part des revenus financiers, elle, a doublé. Enoncé tel quel sans besoin de plus de commentaire, on a là un constat à valeur politique : la part des profits augmente, la part des salaires diminue. Et la coïncidence des 8 pts n'est là-dedans qu'un détail (ç'aurait pu être 7 et 9, ou 10 et 6 que la tendance n'en serait pas modifiée...). LN 04/02/2006 13:22 Mon esprit lent a besoin de donnees claires Navré de jouer les trouble-fête, Nazdeb et Philippe. Mais, outre qu'on est ici sans rapport avec le brave tousseur de 7h15 (et qu'on a un fil pour ça en forum bleu, fil dont le titre est "Economie blabla culture et media", on dirait qu'il avait été ouvert en prévision de ce débat), serait-il possible d'avoir l'adresse de la page INSEE ? shhh 04/02/2006 13:35 re : LA CHRONIQUE D'OLIVIER PASTRE Voici un lien: (insee) dont un peut tirer "l'indication" inverse des affirmations précédentes. Ca dépend comment on décide d'interpréter. http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_2000/princi paux_resultats/htm/t_1202.htm Certes, je ne suis pas statisticienne, mais quand même ... En outre faut être drôlement gonflé pour donner comme ça une analyse en une phrase, censée résumer un tableau très complexe, pour lequel faut quand même savoir utiliser les chiffres, et lire un bilan. |
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Nazdeb 06/02/2006 12:58 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Tout cela n’a rien à voir avec l’interprétation, nous sommes dans la simple citation de chiffres. Quand quelqu’un dit qu’il y a douze pommes dans un corbeille et qu’un autre dit qu’il y en a dix, le problème qui se pose n’est pas un problème d’interprétation, mais de compétence en calcul ou d’acuité visuelle… Qui plus est, le tableau de l’Insee ne me semble pas contradictoire avec les chiffres indiqués par Philippe (une stabilité entre 1998 et 2004 ne contredit pas une baisse entre 1980 et 2000…) Voici quelques données plus précises, fournies par l’Insee et comportant des données OCDE. Le document fait une comparaison entre le partage de la valeur ajoutée en France et aux Etats-Unis (où la part du travail est restée stable, ce qui n’est pas inintéressant à noter...). On y retrouve sensiblement ce qu’a indiqué Philippe. Dans tous les cas une baisse de la part des salaires en France est tout à fait avérée, et c’est là l’essentiel du message comme je l’ai indiqué le 4/2 à 12h49… ----------------------------------------------------------- http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es363-364-365i.pdf Un extrait (p. 168, p. 2 du doc pdf) : « Alors que la part des salaires dans la valeur ajoutée corrigée de la non-salarisation serait restée stable aux Etats-Unis, fluctuant depuis 1970 dans une étroite bande de 66 à 68 %, la France aurait connu une forte augmentation durant les années 1970 passant de 70 à 74 %, puis un effondrement dans les années 1980 et les années 1990 pour approcher 60 % à la fin de la dernière décennie (Blanchard et Giavazzi, 2001). Ces résultats montreraient ainsi une volatilité puis une déformation durable du partage de la valeur ajoutée en France ; il ne s’agirait pas d’un retour à la normale après l’absorption des chocs pétroliers mais bien d’un changement structurel en défaveur du travail. » Quelques données graphiques (p. 172, p. 6 du doc pdf) : Part du travail dans la valeur ajoutée à partir de données OCDE 1980 : 72 % 1995 : 60 % Part du travail dans la valeur ajoutée avec corrections sectorielles pour l’emploi non salarié, à partir de données OCDE 1980 : 73 % 2000 : 64 % ----------------------------------------------------------- ![]() |
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shhh 06/02/2006 13:47 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Mais est-ce que ça ne peut pas aussi rendre compte d'une baisse due au chômage ?( aux Etats-Unis, ils ont pratiquement le plein emploi). |
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Nazdeb 06/02/2006 14:11 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Le chômage pourquoi pas, mais l'article de l'Insee fait lui-même état de la difficulté d'expliquer les facteurs. Dans le cas d'un facteur chômage, je n'y verrais pas un effet arithmétique direct (je ne parviens à trouver aucune raison pour cela), mais plutôt un circonstance qui permet de déséquilibrer le rapport de force entre salariés et employeurs à l'avantage de ces derniers, et là nous sommes bien dans un problème politique... ![]() |
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Clopine 06/02/2006 14:52 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Ah les statistiques ! Cela m'a toujours turlupinée. C'est comme un thermomètre, pour moi. Utile pour paramétrer, mais totalement imparfait. C'est vrai, quoi, demandez leur appréciation sur la température ambiante à cent personnes. Ca ira sans doute d'un gaillard "ah oui, c'est bon une petite chaleur tiédounette comme ça" à un lamentable "glaglagla,j'me les gèle depuis vingt minutes, la prochaine fois je pars aux Antilles", en passant par toutes les appréciations possibles. Un thermomètre, en l'occurrence, est bien utile pour préciser qu'il fait dix-neuf degrés centigrades... Certes. Par contre, il serait absolument désastreux qu'un médecin, par exemple, ne s'appuie QUE sur le thermomètre pour établir un diagnostic. Imaginez la consultation : "Docteur, je me sens faible et tout mou, j'ai des sueurs au front et des vertiges aux genoux, je dors plus, je ne mange plus et je claque des dents" "Ah mais mais mais , mon brave Monsieur, votre température est de 37,2 °, c'est scientifique vous êtes en parfaite santé allez salut"... Tout ça pour dire qu'il ne faut pas faire jouer aux statistiques un rôle qu'elles ne peuvent assumer, ce qui arrive bien trop souvent et amène des débats et empoignades comme ci-dessus. Un autre exemple : le seuil de pauvreté (notion relative) employé par les économistes du monde entier, à savoir qu'un homme est "pauvre" s'il ne dispose que de la moitié ou moins du revenu moyen de son pays (obtenu par la division du PIB sur le nombre d'habitants, pondéré par 0,70...) (je ne garantis pas la conformité parfaite de la formule) C'est évidemment absurde, n'est-ce pas ? Prenez une société dite "primitive" : d'après le seuil de pauvreté, les individus de cette société devraient être malheureux comme les pierres, tout justes bon à gratter la terre à quatre pattes, bref totalement arriérés... ce que les doucmentaires anthropologiques démentent à tous les coups l'on gagne... Sans même aller jusque là, qui se ressent le plus pauvre : le paysan d'une société agricole qui a le même niveau de revenus que ses voisins, qui bénéficie d'une "solidarité sociale" -coups de mains pour les travaux, prise en charge en cas de coups durs- sans faille, qui nourrit lui-même sa famille et en retire, sinon un prestige, du moins un statut social valorisé, bref qui appartient à une société toute entière fondée sur le (bon) usage de la parcimonie, ou bien l'heureux bénéficiaire du RMI de la banlieue de Tourcoing, de Roubaix ou de LIlle, exclu au beau milieu de notre si fantastique société d'abondance ? Qui se ressentira lui-même, et sera ressenti par ses proches, comme le plus "pauvre" des deux ??? Ce qui est terrifiant, c'est que les grandes organisations internationales censées "réguler" notre pauvre monde, non seulement sont composées de croyants absolus, de gens qui ont la foi dans la Loi du Marché, qui croient dur comme fer qu'une main invisible va faire éclore le bien général des intérêts particuliers, mais encore d'"experts" et de "médecins", bref de Diafoirus qui emploient les statistiques pour établir leurs diagnostics et rédiger leurs ordonnances... Forcément, ça coince. Pourtant, on a absolument besoin d'instruments de mesure... Comment faire alors ? Ca me turlupline, ça. Clopine Trouillefou |
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shhh 06/02/2006 16:45 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Je ne comprends pas votre réflexion. Les statistiques sont un outil d'analyse, pas de la littérature. Et un outil largement utilisé dans plein de domaines. Le rapport cité par Nazdeb est une étude des chiffres fournis par l'Insee, étude assez sérieuse à ce qu'il me semble, dans laquelle l'auteur étude la pertinence des paramètres évalués. Du reste, il ne conclue pas de façon tranchée. Les chiffres eux mêmes sont obtenus à partir de documents fiables ( déclaration des entreprises, dads ). Certes il peut y avoir plusieurs interprétations, dont l'auteur ne fait pas mystère, mais enfin, quand vous êtes malade aussi, on fait un bilan, qui lui aussi est un outil statistique, et sans lequel le diagnostic ne peut pas être clairement établi. Les critères, ça existe. Comment faire ? ben faut faire du mieux qu'on peut avec ce qui peut être défini, en laissant la partie subjective la plus éloignée possible au cours du travail d'évaluation. Y compris en médecine, laquelle reste une technique, à la base. Les statistiques permettent en tout cas d'éviter les idées préconçues, ce qui est souvent bien plus pernicieux. |
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Nazdeb 06/02/2006 17:59 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Hello Clopine, J'ajoutetai que les verbalisations du malade sont pour les médecins, tout autant que la température, des indications importantes, et bien souvent ils se passent même du thermomètre pour faire un diagnostic. ![]() |
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Clopine 06/02/2006 20:52 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Bien entendu, Shh, je vais faire comme si je n'avais pas lu ce que vous dites de la littérature. je ne peux en effet m'imaginer qu'on puisse ainsi se passer du sel, de l'eau, de la terre et de l'air. Bref des mots. Je suis absolument persuadée que vous aussi, vous vous en nourrissez. Clo |
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guydufau 07/02/2006 10:05 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Philippe a parié qu'Olivier Pastré "ne donnera jamais" en vingt ans la répartition des revenus en France entre salaires et profits des entreprises et il nous invite à la lecture de la page 24 dans "Les casseurs de l'Etat social" de Michel Husson (voir fil Olivier Pastré). En effet, cette lecture met les choses au point. Ce passage intitulé "Le débat esquivé" -tiens,tiens- indique que les salaires considérés englobent les salaires directs payés aux salariés et les cotisations versées à la sécurité sociale : en pourcentage de la valeur ajoutée ou du PIB 1982 2002 variation salaires 74 64 -8 dont salaires directs 54 48 -6 cotisations 18 16 -2 Ainsi les considérations de Shhh au sujet du chômage sont sans objet.(06/01 à 13h47) Michel Husson note que les chiffres donnés par l'INSEE (compte de la nation) indiquent que le recul de la part des salaires n'a pas conduit à un surcout d'investissement, il a été capté par la sphère financière : 1982 2002 variation profit investi 20 20 = Voila un bilan de vingt ans de libéralisme: une régression sociale accompagné d'un avenir non pris en compte. Merci à Philippe pour son coup de chapeau à Radio Aligre. |
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guydufau 07/02/2006 10:23 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
j'avais présenté le texte ci-dessus sous forme de tableau, je le retrouve tout aligné à gauche, c'est moins clair. Je rectifie : ...................1982..........2002.......variation salaires............72............64...........-8 dont salaires directs....54............48...........-6 cotisations..........18...........16...........-2 profit investi.....1982..........2002.......variation ....................20............20...........= |
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lionel 07/02/2006 10:23 |
rappel |
Des sous et des hommes Tous les mardi de 9h30 à 10h sur Radio Aligre 93.1 Paris Emissions archivées sur internet : http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm http://dsedh.free.fr/index1024net.htm Emission d'economie très intéressante... ![]() |
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guydufau 07/02/2006 10:27 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Il reste une présentation modifiée, den xero yati? |
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shhh 07/02/2006 11:05 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Quelles considérations ? j'ai posé une question, c'est tout. |
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Louise 11/02/2006 21:49 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
info via le portail des copains : Grave atteinte à la liberté d’expression ! Reçu de Jean-Marc Tagliaferri samedi 11 février 2006 Communiqué de Presse Grave atteinte à la liberté d’expression ! TDF veut interrompre les programmes d’Aligre FM le 28 février http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_articl e=5010 |
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yeti 11/02/2006 22:04 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Lire également ici : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=23084 |
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yeti 11/02/2006 22:08 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
et là : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=51075 |
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guydufau 13/02/2006 09:38 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
Les radios associatives -Radio Aligre, Radio Libertaire- produisent de la valeur ajoutée, une valeur non comptabilisée en euros, tandis que les radios privées commerciales, robinets en publicités, abêtissantes et polluantes n'ont aucun problème de survie. Ainsi va le monde ! |
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Henry Faÿ 13/02/2006 11:34 |
mais si mais si |
![]() <<Les radios associatives -Radio Aligre, Radio Libertaire- produisent de la valeur ajoutée, une valeur non comptabilisée en euros>> Les activités des associations, qui ne sont pas négligeables, entrent bien dans le calcul de la richesse nationale. Et puis on n'est pas obligé d'accorder trop d'attention à la comptabilité nationale. ![]() |
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guydufau 15/02/2006 12:30 |
re : Partage de la valeur ajoutée |
A rapprocher des difficultés de Radio Aligre, le gouvernement, dont le chef est un diplomate poète, décide la fermeture de l"Alliance française en Autriche. |
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