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paddy

06/02/2006
11:51
A propos des IUFM

J'ai trouvé ce témoignage accablant sur le site http://www.lafermeauxprofesseurs.com/
http://www.lafermeauxprofesseurs.com/extraits.pdf

"L'objectif unique de l'enseignement du français est la communication. Partez du principe que vous n'avez aucun savoir qui vaille d'être imposé. Un pluriel sans "s" empêche-t-il la communication? Sanctionner vos apprenants pour ça est irresponsable. D'ailleurs, corriger des copies ne sert en rien l'accession à l'autonomie de vos apprenants…"

"À la pédagogie frontale, traditionnelle et fascisante, vous préférerez la démarche inductive: tout savoir doit provenir de vos apprenants. Leur imposer une culture, des connaissances, une méthode ou une langue revient à les nier en tant qu'individus et à les broyer psychologiquement. Le confort de vos apprenants est prioritaire. Soignez votre savoir-être…"


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La Ferme aux professeurs : Journal d'un stagiaire
de François Vermorel

Présentation de l'éditeur
Lorsqu'on se lamente sur l'état de l'école aujourd'hui, sur l'existence d'élèves illettrés, démotivés, violents, de professeurs malmenés et déboussolés, se pose-t-on suffisamment la question de la formation de ceux sur qui, précisément, repose l'ensemble du système, "les enseignants"?
Comment prépare-t-on aujourd'hui les jeunes professeurs à ce métier difficile ? Loin du regard des médias et des parents, des institutions, mal connues du grand public, en sont chargées : les IUFM, Instituts universitaires de formation des maîtres.
François Vermorel a été l'un de ces jeunes maîtres. Il avait choisi d'enseigner les Lettres, avec enthousiasme mais sans illusions : il savait le métier ardu et l'année de formation éprouvante. Mais ce qui l'attendait dans cet IUFM du Nord en ce mois de septembre pluvieux dépassait tout ce que la rumeur et les récits de ses prédécesseurs lui avaient laissé redouter. Sur un mode ironique et précis, son livre est un témoignage. Il nous entraîne dans un monde qui décourage même les plus motivés. Un monde ubuesque où, à l'issue d'un concours sélectif, on lui fait dessiner des arbres ou colorier des blasons. Où les mots : professeur, élèves, exercices, devoirs, discipline sont frappés d'interdits étonnants. Où on déconseille Le Cid au motif que Corneille y ferait l'apologie du racisme. Où on inculque que toutes les formes de communication se valent, de l'insulte au rap, dès l'instant qu'on peut leur accoler les étiquettes de "citoyenneté" et "d'autonomie". Que la syntaxe et l'orthographe sont la "science des imbéciles" et qu'il ferait à ses élèves une violence inadmissible en leur "imposant" sa "culture bourgeoise". Une institution rompue au lavage de cerveaux où il faut feindre la soumission à des "formateurs" au mieux incompétents, au pire malveillants...Un voyage étonnant qui ne peut manquer d'interpeller : devenue un gigantesque laminoir pour nos enfants, l'Education nationale le serait-elle, en amont, pour ses professeurs ? Un livre décapant qui vient à point au moment où l'on s'interroge sur les responsabilités de ceux qui ont conduit à la faillite de l'enseignement et au développement de l'illettrisme.

Biographie de l'auteur
Après le CAPES de lettres classiques, François Vermorel intègre l'Éducation nationale comme professeur stagiaire. Affecté à la ZEP de Calais, il découvre avec ses camarades l'IUFM, organisme chargé de "former" les jeunes enseignants. Mais deux années durant, François se demandera à quoi peut bien servir cet étrange institut. Refusant de se soumettre, il sera finalement remercié par l'Education nationale à la fin de ce purgatoire intellectuel. Aujourd'hui, François Vermorel occupe le poste de web-master éditorial dans une école supérieure privée d'arts appliqués.
 
Laurent

06/02/2006
15:46
ça fait mal

Sidérant.

A rapprocher de ces mots entendus à "La rumeur du monde", il y a un mois : une responsable du ministère qui jugeait que vouloir imposer le français aux enfants de l'immigration était une maniefstation d'arrogance.

Il y a là un mélange de bétise psycho-sociologique et d'exemple des effets destructeurs de l'idéologie quand elle se coupe du bon sens.

L.
 
w

06/02/2006
15:59
re : A propos des IUFM

Il vaut donc mieux les laisser traîner dans les rues plutôt que les broyer psychologiquement.
Affligeant !
 
pascale

06/02/2006
16:03
re : A propos des IUFM

Un cauchemar de bêtise malfaisante : je savais qu'on délirait pas mal dans les IUFM, mais de là à imaginer ça ! Il y a quelque chose que je comprends mal : j'ai connu quelques pédagogues un peu allumés, mais sincères et que j'ai crus inoffensifs (quelle erreur...), mais là, on a l'impression d'être en présence d'une tentative consciente et délibérée pour imposer un savoir réduit à un kit de communication minimum à presque tous les enfants : je dis presque, parce que ceux qui possèdent les bons codes s'en sortiront - mais sûrement pas dans les écoles publiques !Lamentable...
 
shhhh

06/02/2006
16:24
re : A propos des IUFM

Si bien sûr, tout ce qu'il raconte est vrai.
 
CA

06/02/2006
16:28
re : A propos des IUFM

C'est pire que tout ce que vous pouvez imaginer et que ce qu'en dit La ferme aux professeurs, un témoignage issu d'une expérience semblable à combien d'autres ? Il n'est que d'écouter les jeunes enseignants qui sortent de ce moule.
On espère que ce témoignage aura quelqu'effet médiatique, mais les IUFM, créés par Lionel Jospin, ont montré qu'ils étaient une forteresse inexpugnable. Leur existence et leur utilité pour la "formation" des maîtres sont remises en question, depuis des années, par des associations telles que Reconstruire l'École (http://www.r-lecole.freesurf.fr/iufm/iufm.html) ou Sauver les Lettres (http://www.sauv.net) et par les Universités.

Il faut lire le pape du pédagogisme, Meirieu, dont les textes sont le petit livre rouge des "IOUFME", pour connaître le pouvoir de malfaisance du pédagogisme bêlant qui s'est imposé à l'enseignement depuis des années. Pour une analyse éclairante, par un philosophe, Denis Kambouchner, Une école contre l'autre, PUF, 2000.

CA
 
shhh

06/02/2006
17:59
re : A propos des IUFM

C'est tellement ahurissant, qu'on a du mal à le croire.
Et comment ça peut perdurer , je ne comprends pas.
Il est vrai que vous parlez de forteresse, mais quand même, là ça ressemble à un asile de fous.

 
pascale

06/02/2006
18:29
re : A propos des IUFM

Oui,mais un asile de fous à l'échelle nationale, ça fait froid dans le dos !
 
CA

06/02/2006
19:00
re : A propos des IUFM

Lisez donc cet article paru dans Le Monde, il y a quelques années déjà. Il avait eu le mérite de jeter le premier pavé dans la mare :

http://www.r-lecole.freesurf.fr/iufm/controverse1.htm

Qui s'en souvient ? Le problème de ce genre de controverse, sous ses dehors apparemment techniques et rébarbatifs, est qu'elle n'a l'air de concerner que ceux qu'elle implique (aspirants à l'enseignement, formateurs, hiérarchie), alors que la qualité de la formation des futurs professeurs, tout le monde le conçoit, est une question essentielle pour l'avenir de l'éducation.

C.
 
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