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paul 08/04/2006 09:05 |
DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Je pensais devoir commenter à l'intention de quelques analphabètes le titre de ce fil, mais je constate que la Constitution de 1958 le fait aussi bien sinon mieux que moi : voici donc un bref rappel de quelques principes inscrits dans le Préambule de notre Constitution. On peut se demander par quelles contorsions, le Conseil Constitutionnel est parvenu à donner sa bénédiction au CPE et à son grand-frère le CNE. Mais allez donc savoir........... Articles : « 5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. » « 6. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. 7. Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. 8. Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. 9. Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. 10. La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. 11.Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. Claro ? P |
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Henry Faÿ 08/04/2006 10:28 |
vous êtes bien sur radio-courtoisie |
![]() La Constitution, fort bien... Et pendant ce temps là j'écoute radio-courtoisie, un libéral Garello pur sucre, qui parle des harmonies économiques de Frédéric Bastiat, ils précisent dans l'émission au passage qu'Adam Smith avait été douanier, intéressant, et l'intervenant se demande d'où vient cette hostilité basique et fondamentale qu'on a en France à l'égard de la libre négociation des contrats, et les participants à l'émission ne sont pas des naïfs, ils savent, Lacordaire, le renard libre dans le poulailler libre etc etc ils précisent que Lacordaire avait été converti au libéralisme par Frédéric Bastiat. Ils disent qu'en France, les contrats (en matière de droit du travail) doivent être collectifs (sont-ce encore des contrats?), négociés par "ces messieurs des syndicats" qui en tirent l'essentiel leur pouvoir. Tout ça serait très bien si ça donnait de bons résultats mais ça ne marche pas, on traîne sur des décennies un taux de chômage de 10%. Je vais me faire engueuler mais c'est pas grave. ![]() |
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paul 08/04/2006 11:04 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
"La Constitution, fort bien..." Toute l'arrogance d'une classe qui se croit déjà au faît du pouvoir. Mon pauvre Henry, tu n'as pas changé depuis le temps où tu avais le courage de m'affronter. Tu te crois déjà assez fort pour mépriser les fondements de notre République ! Tu condenses ainsi tous les malentendus qui ont précédé les Etats-Généraux de 1789 : Louis se croyait aussi invulnérable grâce à la modernité d'un centralisme qui s'est retourné contre lui. C'est ce qui va arriver à ce libéralisme qui est le bienvenu, mais pas selon les paramètres qu'on lui attribue. Content, cependant, de t'entendre à nouveau. J'espère que le dialogue va enfin commencer ! paul |
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Henry Faÿ 08/04/2006 11:52 |
le dialogue va commencer |
![]() <<depuis le temps où tu avais le courage de m'affronter>> Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire! Alors la, ça ne m'a jamais fait grand peur quoique déméler des amalgames, des procès d'intention et des malentendus, faire préciser les questions (pas seulement avec PK) est lassant à la longue et on n'a pas toujours que ça à faire, il faut bien que j'aille de temps en temps à l'opéra et que j'écrive sur ce que j'ai entendu quand on donne au Châtelet le Ring que les parisiens n'avaient pas vu depuis des lustres. Quand j'écris la Constitution fort bien, je veux dire la Constitution fort bien, je ne vois pas où est l'arrogance. La Constitution c'est un texte et on ne règle pas tout avec des textes, ce n'est bien évidemment pas comme ça marche, on n'est pas dans un univers magique. Fiat lux et la lumière fut, non, ce n'est pas comme ça que ça se passe. J'avais dans une autre vie suivi les cours du célèbre constitutionnaliste Georges Vedel qui expliquait que dans la pratique juridique administrative, ce qui avait le moins d'importance, c'était la constitution et le plus d'importance la circulaire. Pour employer un lieu commun, on voit que ce texte constitutionnel est comme l'enfer pavé de bonnes intentions: « 5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. 8. Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. 10. La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. 11.Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. C'est tout à fait extraordinaire de lire ça. Jamais on n'y est est arrivé! Ca pose un petit problème. Il faudrait mettre ça dans les mains des SDF auxquels on a si généreusement procuré des petites tentes estampillées médecin du monde! <<C'est ce qui va arriver à ce libéralisme qui est le bienvenu, mais pas selon les paramètres qu'on lui attribue.>> Formulation plus qu'allusive au ton prophétique qui n'est pas pour moi d'une évidente clarté et qui demande quelques explication complémentaires. Je voudrais savoir: de quel libéralisme il s'agit. pourquoi est-il bienvenu? quels sont ces "paramétres"? qui est ce "on" qui attribue ces "paramètres"? ![]() |
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shhh 08/04/2006 12:00 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
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paul 08/04/2006 13:05 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Cher Henry, Tu ne manques pas d'outrecuidance, d'abord en citant Vedel, qui, même s'il a dit ce que tu lui attribues, était un homme qui ne vivait (mais peut-être vit-il encore ?) que par et pour la Constitution, et puis ensuite en vidant littéralement cette Constitution de tout son efficace historique avec une mauvaise foi étonnante. Tout, mais alors tout ce que les libéraux reprochent à l'état français, tout ce qu'ils ont mis en oeuvre pour l'affaiblir et s'en débarrasser, tout cela a pour origine ces quelques articles que j'ai choisis dans le chef d'oeuvre de Michel Debré. Je te trouve quand-même gonflé de tirer un trait sur toutes les institutions qui ont fait ce dernier demi-siècle de vie sociale, depuis la Sécurité Sociale (oui je sais qu'elle date d'avant 58, mais la Constitution ne sort pas du néant, elle s'inspire des précédantes, c'est évident) jusqu'à tout l'arsenal de la protection sociale, du Droit du Travail, bref de tout ce qui fait aujourd'hui enrager tous ceux qui voudraient brader l'Europe et la soumettre au pouvoir de Wall-Street. Car c'est de cela qu'il s'agit, bien entendu. Les naïfs pensent encore qu'il s'agit d'une affaire intérieure... Que la réalité d'aujourd'hui ne rende plus compte de l'esprit de cette Constitution, est-il besoin de le dire ? Après les dernières décisions du Conseil chargé de veiller au respect de cette Constitution, il ne fait plus de doute que le fondement de notre République a été sapé jusqu'à l'absurde de la contradiction in terminis. Mais ça, c'est seulement le signe d'un déséquilibre profond de la situation politique du pays, mais aussi la conséquence des artifices que le général a fait installer au coeur même de la Constitution afin de rester maître de la situation quelle que soit la conjoncture. Je me demande encore aujourd'hui pourquoi l'homme qui a en même temps fait un coup d'état et fait adopter par référendum l'Article 16 de la Constitution ne s'en soit pas servi en Mai 68 lorsqu'il s'est senti trahi par son propre entourage ! La longue interruption de notre dialogue t'as fait oublier beaucoup de choses à propos de « mon » libéralisme et à propos de l'inéluctable déclin de toute dépendance réciproque. Il est vrai aussi que tu n'as jamais cherché à comprendre le paradoxe de ma position philosophique, te contentant d'applaudir lorsque mes propos rejoignaient sur un plan mineur et technique tes propres opinions. As-tu totalement oublié ma position sur la réforme de la protection sociale ? Même les analphabètes de ce Forum en ont perdu leur pauvre latin. Comment ce « gauchiste » de Paul peut-il prôner la suppression de toute solidarité institutionnelle ? La Sécu, le chômage, la Santé etc... Ce n'est pas ici que je vais reprendre toute mes analyses de l'époque, mais ce que je voulais te dire dans mon précédant fil, c'est que l'esprit du retour à la liberté individuelle qui est le sens de notre histoire n'a rien à voir avec le libéralisme économique de Mr Milton Friedmann ou de toute cette pléthore de professeurs d'économétrie qui prend le pouls des bourses toutes les cinq minutes. L'absence d'offre de travail, la crise que l'on tente d'expliciter par la concurrence classique avec des états non « entravés » par le Droit du Travail, tout cela c'est comme le singe de Fichte qui se mange la queue car tu connais aussi bien que moi la vitesse à laquelle cette conjoncture se modifie pour s'équilibrer. Tout simplement, par exemple, parce que les Chinois ne vont pas rester éternellement les bras ballants face au cynisme de leur nomenklatura. Regarde ce qui s'est passé avec le soit-disant Eldorado coréen, qui possède aujourd'hui les syndicats les plus puissants du monde après une dictature d'un demi siècle, et se retrouve donc dans la même crise que nous. L'économie n'a aucune autonomie par rapport au rapport global de l'être humain avec son monde, ce n'est pas elle qui dirige et va diriger pour l'éternité le destin de l'Homme. C'est comme si on avait dit, il y a mille ans, que l'Eglise et la guerre forment le destin éternel de la nature humaine. J'arrête car je sens que je suis déjà trop long, et je me souviens que nos dialogues s'arrêtaient souvent à la suite de l'une de ces longues analyses qui fatiguent vite les esprits pressés et au demeurant pas payés pour se dévouer à ce point-là. Dommage, car à part toi et quelques vieux habitués, il n'y a plus personne sur ce forum qui apporte des idées fraîches et assez véraces pour retenir mon attention. Il n'y a plus que des opinions que je laisse, pour ma part, aux chiens. Salut |
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shhh 08/04/2006 17:24 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
C'est vraiment ce que tu crois ? Que toute cette emphase recélerait des perles rares ? Ben moi, je ne les vois pas. Par contre, tu te fais piéger minablement dans un fil "devinette carbone 14" à propos d'un texte dégotté sur internet, dont la contrib précédente te donnait la source et le nom de l'auteur. Incapable de lire les 3 lignes qui précèdent ton intervention, tu annonces comme un diktat, un nom une oeuvre, dont permets moi de penser que tu ne l'as pas lue (ou comprise) davantage que les auteurs dont tu nous jettes constamment les noms comme des trophées. Je crois surtout que tu constitues un beau cas de bovarisme, doublé d'une mégalomanie que tu entretiens depuis 40 ans. T'as raison le dialogue s'arrête toujours avec toi, c'est tellement niais pour finir, tellement truffé de contrensens, qu'on n'a pas forcément envie de continuer. Sur ta lecture de Thucydide et de Plutarque (emmerdeur et moraliste s'il en est), on voit bien que ta déformation de journaliste est telle que tu n'entraveras jamais rien, et en particulier rien sur la transformation de l'histoire, rien sur l'économie, encore moins que rien sur la science. Ce qui me paraîtrait utile pour toi, à défaut de lire les contributions des autres, ce serait de te relire avant d'envoyer tes textes. Tu y verrais la confusion complète, le discours creux, le mélange des genres, et surtout l'incapacité d'analyser quoi que ce soit, avec un minimum de rigueur, ou tout au moins de modestie. |
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Henry Faÿ 09/04/2006 17:22 |
le retour à la liberté individuelle |
![]() <<Cher Henry, Tu ne manques pas d'outrecuidance, d'abord en citant Vedel, qui, même s'il a dit ce que tu lui attribues, était un homme qui ne vivait (mais peut-être vit-il encore ?) que par et pour la Constitution, et puis ensuite en vidant littéralement cette Constitution de tout son efficace historique avec une mauvaise foi étonnante. Tout, mais alors tout ce que les libéraux reprochent à l'état français, tout ce qu'ils ont mis en oeuvre pour l'affaiblir et s'en débarrasser, tout cela a pour origine ces quelques articles que j'ai choisis dans le chef d'oeuvre de Michel Debré. Je te trouve quand-même gonflé de tirer un trait sur toutes les institutions qui ont fait ce dernier demi-siècle de vie sociale, depuis la Sécurité Sociale (oui je sais qu'elle date d'avant 58, mais la Constitution ne sort pas du néant, elle s'inspire des précédantes, c'est évident) jusqu'à tout l'arsenal de la protection sociale, du Droit du Travail, bref de tout ce qui fait aujourd'hui enrager tous ceux qui voudraient brader l'Europe et la soumettre au pouvoir de Wall-Street. Car c'est de cela qu'il s'agit, bien entendu. Les naïfs pensent encore qu'il s'agit d'une affaire intérieure...>> Cher Paul, feu le Doyen Vedel voulait attirer notre attention sur l’importance de textes de moindre statut dans la pratique du droit, en l’occurrence du droit administratif, ce qui ne mettait pas en cause l’éminente dignité de la constitution. Pourquoi m’accuser de mauvaise foi ? Je suis à ce point naïf que je pense que ceux qui à Wall-Street et ailleurs ne nous veulent pas de bien, à nous européens, sont absolument enchantés de nous voir empêtrés dans nos archaïsmes. Je ne suis point spécialiste en la matière mais je ne me sens guère porté à l’admiration envers ce « chef d’œuvre de Michel Debré », qui semble bancale comme construction et qui en ces temps assez désolants nous gratifie d’un pouvoir présidentiel indéboulonnable hypertrophié autant qu’inefficace hors contrôle parlementaire, d’un système dans lequel le Parlement est tombé dans une telle décrépitude que lui-même ne se respecte même plus puisque lorsque Villepin a demandé à ce Parlement l’autorisation de légiférer par ordonnance en matière sociale, événement considérable , il n’y avait qu’une poignée de députés pour le vote. Je n’ai pas trop d’admiration non plus pour notre sécu, si dispendieuse pour des résultats insuffisants. Elle rembourse de moins en moins, devient de plus en plus inégalitaire, entre ceux qui ont une bonne mutuelle, ceux qui en ont une moins bonne et ceux qui n’en n’ont pas du tout. Et puis, en tant que cotisant, je lui reproche de ne donner aucune possibilité de choix, de favoriser une surconsommation médicale galopante bien démontrée. Je suis récemment tombé sur un article d’un spécialiste bien connu, Jean de Kervasdoué Le Monde décembre 2004 qui dit ceci: « "SI l'on en juge par ses priorités sonnantes et trébuchantes, et non sur les discours de ses dirigeants, la France est devenue un pays d'hypocondriaques vieillissants. Les arbitrages se font en faveur d'une médecine dispendieuse, à l'efficacité marginale douteuse, alors que le budget de l'enseignement supérieur continue d'être très inférieur à celui des autres pays occidentaux." En France, nous dépensons 10,14 % du PIB pour la santé, soit environ 2 % du PIB de plus (34 milliards d'euros) que des pays qui ont des indicateurs de santé comparables, voire supérieurs (Japon) aux nôtres. <<La longue interruption de notre dialogue t'as fait oublier beaucoup de choses à propos de « mon » libéralisme et à propos de l'inéluctable déclin de toute dépendance réciproque. Il est vrai aussi que tu n'as jamais cherché à comprendre le paradoxe de ma position philosophique, te contentant d'applaudir lorsque mes propos rejoignaient sur un plan mineur et technique tes propres opinions. As-tu totalement oublié ma position sur la réforme de la protection sociale ? Même les analphabètes de ce Forum en ont perdu leur pauvre latin. Comment ce « gauchiste » de Paul peut-il prôner la suppression de toute solidarité institutionnelle ? La Sécu, le chômage, la Santé etc... Ce n'est pas ici que je vais reprendre toute mes analyses de l'époque, mais ce que je voulais te dire dans mon précédant fil, c'est que l'esprit du retour à la liberté individuelle qui est le sens de notre histoire n'a rien à voir avec le libéralisme économique de Mr Milton Friedmann ou de toute cette pléthore de professeurs d'économétrie qui prend le pouls des bourses toutes les cinq minutes.>> Un retour à la liberté individuelle qui n’aurait rien à voir avec le libéralisme économique de Mr Milton Friedmann ou de toute cette pléthore de professeurs d'économétrie qui prend le pouls des bourses toutes les cinq minutes, je n’ai évidemment rien contre même si les économistes libéraux qu’ils soient français ou européens peuvent avoir une autre inspiration et l'émission de radio-courtoisie sur les harmonies économiques de Frédéric Bastiat t'aurait peut-être intéressé car ils étaient d'une grande sévérité à l'égard des libéraux anglo-saxons, y compris Adam Smith dont Turgot aurait été la source principale, et très élogieux à l'égard des libéraux français auxquels ils rattachent l'école autrichienne; je posais incidemment la question à laquelle je n’ai bien entendu pas de réponse définitive: faut-il que l’Etat et que les syndicats soient les maîtres des contrats de travail, étant bien entendu qu’il le sont chez nous et que ça ne donne pas de bons résultats ? Question iconoclaste, je le sais bien. <<L'absence d'offre de travail, la crise que l'on tente d'expliciter par la concurrence classique avec des états non « entravés » par le Droit du Travail, tout cela c'est comme le singe de Fichte qui se mange la queue>> non, celui-là, je ne le connais pas << car tu connais aussi bien que moi la vitesse à laquelle cette conjoncture se modifie pour s'équilibrer. Tout simplement, par exemple, parce que les Chinois ne vont pas rester éternellement les bras ballants face au cynisme de leur nomenklatura. Regarde ce qui s'est passé avec le soit-disant Eldorado coréen, qui possède aujourd'hui les syndicats les plus puissants du monde après une dictature d'un demi siècle, et se retrouve donc dans la même crise que nous.>> Mais je suis bien d’accord c’est pourquoi je suis à ce point en constant désaccord avec toutes ces criailleries "altermondialistes" autour de cette épouvantable « mondialisation » qui devrait tous nous manger tout crus cf les discussions assez récentes sur le forum Lionel ayant évoqué le dogme des « dégâts de la mondialisation », j’ai posé la question « quels dégâts ? », il a fallu que je repose plusieurs fois la question, je n’ai guère obtenu de réponses convaincante et j’ai essayé de montrer que si dégâts il y avait ils étaient dus à nos insuffisances ; on peut retrouver faire remonter le fil et faire tous les copiés-collés que l'on veut. <<L'économie n'a aucune autonomie par rapport au rapport global de l'être humain avec son monde, ce n'est pas elle qui dirige et va diriger pour l'éternité le destin de l'Homme.>> Mais bien entendu, ai-je dit le contraire ? <<J'arrête car je sens que je suis déjà trop long, et je me souviens que nos dialogues s'arrêtaient souvent à la suite de l'une de ces longues analyses qui fatiguent vite les esprits pressés et au demeurant pas payés pour se dévouer à ce point-là.>> Alors là c’est faux et injuste et c’est toi qui perds la mémoire car j’ai de nombreuses fois pris la peine de répondre point par point à de longs et difficiles messages et ce sont mes interrogations qui sont restées sans réponse . ![]() |
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paul 10/04/2006 06:10 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Tirons un trait sur ces deux dernières remarques et repartons d'un bon pied, je vois que sur le fond tu es resté un esprit honnête et c'est tout ce qui compte. à bientôt. Toujours Africain ? paul |
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Philippe 11/04/2006 00:21 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Henry 09/04/2006 17:22 "Je n’ai pas trop d’admiration non plus pour notre sécu, si dispendieuse pour des résultats insuffisants. En France, nous dépensons 10,14 % du PIB pour la santé, soit environ 2 % du PIB de plus (34 milliards d'euros) que des pays qui ont des indicateurs de santé comparables, voire supérieurs (Japon) aux nôtres." Si on lit Michel Husson, Les casseurs de l’Etat Social Ed La Découverte 2003, p. 45 on a un autre son de cloche! « La place bien plus grande accordée à la concurrence et aux assurances privées devrait se traduire par une écrasante supériorité en faveur des Etats-Unis. Or une enquête très détaillée de l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS) fait état d’une configuration absolument inverse : sur la base d’un classement multicritères, le système français se révèle meilleur que celui des Etats-Unis. […] les dépenses de santé ne représentent en F’rance que 9.8% du PIB contre 13.7% aux Etats-Unis, ce qui veut dire que le système états-uniens est plus cher pour des performances inférieures.[…]Il n ya pas d’inefficacité particulière attachée à un système de santé public : le nôtre est plutôt meilleur que celui des EU et , somme toute, nettement moins cher. » ![]() |
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Laurent 11/04/2006 03:02 |
De l'obsession americaine. Des justes comparaisons |
Je ne vois pas en quoi cela contredirait Henry, qui n'a aucunement évoqué le système de santé américain, et ne se montre pas spécialement américanophile sur DDFC. Au contraire, dans sa contrib de 17h22, Henry évoque le Japon. Il suffit d'appliquer le raisonnement d'Husson au Japon, et c'est la France qui se trouve en situation d'inefficacité dispendieuse. ![]() Ca serait à peine moins faux d'invoquer l'échec des Républiques bananières ou même de la défunte URSS allons-y, pour avancer que notre pays est parfaitement géré et que nous devons être fiers de notre droit social (je rappelle que les syndicats et la grève étaient interdits en URSS ![]() ![]() En parlant de question, voici les miennes : - d'où sortent les USA dans ce morceau de conversation ? - pourquoi cette admiration irréversible pour notre Etat social ? - quitte à faire des comparaison, faisons les jusqu'au bout, et comparons (sur les bases proposées par Husson) l'efficacité et le rendement des systèmes santés des pays de l'OCDE et de l'Union Européenne. Peut-être cessera-t-on de porter aux nues notre état social... Laurent |
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paul 11/04/2006 07:39 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Je ne peux pas m'empêcher de faire un saut sur ce fil pour y observer les derniers soubresauts de ce qui aurait dû rester un commentaire de notre Constitution et pas ces éternelles comparaisons entre des systèmes que l'on ne connaît que par des chiffres insignifiants et la plupart du temps falsifiés. Mais j'en profite pour poser une question à Laurent : combien d'années a-t-il passé à l'étranger ? Il faut comparer les choses dans la pratique et pas dans les colonnes des briques de statistiques. Non ? Moi j'ai passé 15 ans à l'étranger et je n'ai pas trouvé de meilleure protection que cheu nou, désolé. Au States il n'y a qu'un seul paradoxe qui m'a plu, mais c'était en 1975, c'est qu'on était soigné à l'oeil à partir du moment qu'on était totalement sans resources, sinon gare à la faillite personnelle si tu étais sans une assurance ruineuse dans tous les cas ! Cela dit il était question des inventions villepinesques et de la décision du Conseil constitutionnel : quel que soit sa qualité, l'état est tenu de la respecter, basta! p |
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paul 11/04/2006 08:11 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Il la respecte ou il la change !! Mille excuses pour ma faute d'orthographe. p |
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laurent 11/04/2006 10:06 |
argument spécieux à 7h39 |
<< Il faut comparer les choses dans la pratique et pas dans les colonnes des briques de statistiques. Non ? >> Réponse : non. Tes voyages Paulo, en quoi est-ce de la "pratique" ? Ta remarque se résume à de l'argument d'autorité, et ne vaut pas plus contre ma proposition que contre la diatribe de Husson |
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shhh 11/04/2006 10:18 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Tout ça, les stats, c'est très très très compliqué. |
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LN 11/04/2006 13:29 |
les pieds sur terre |
A l'illusion statistique correspond l'illusion inverse : s'imaginer que l'expérience directe donne une meilleure approche du réel. Ca n'est franchement pas crédible. C'est un peu comme de revenir à la marche à pieds sous prétexte qu'il y a des accidents de la route. Ou d'interdire les transports en commun parce qu'il y a des catastrophes ferroviaires. Préconiser de se priver de l'outil statistique c'est idiot. Mais Paulo n'en est pas là, puisque lui même en use à l'occasion sur DDFC et ailleurs. Là c'est juste pour casser un débat qui prend une tournure que lui n'apprécie pas. Vieux procédé bien connu. Que dit Shhhh ? Que les stats c'est compliqué. - A fabriquer d'abord. Et pas seulement pour des raisons liées au maths. Le recueil des faits est parfois un foutoir de biais. - A présenter ensuite : une étude sérieuse devrait toujours comprendre une annexe méthodologique (ou au moins quelques renvoi) indiquant les sources, modes de calcul, paramètres. - A lire, enfin : toujours avec discernement. Et bien sur que l'expérience directe tempère les dérives de l'abstraction. Il n'en demeure pas moins que la société moderne n'existe pas sans l'outil statistique. Excusez moi de répondre par de tels truismes à une énormité du début de matinée. L. |
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dom 11/04/2006 21:15 |
chochote |
lol les stats parlons en! c'est toujours un merdier innomable de savoir qui a atteint son objectif en fonction de lignes ajoutées ou retirées pours causes ecxeptionnelles. alors, si en plus on ajoute la fonction climatique, on constate que la valeur augmente mais diminue par rapport a l'objectif states is tiquement plus court, pas de prime, les resultats sont bon mais la météo ne le permet pas....perplexe on reste devant ce discours de cadre. |
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shhh 11/04/2006 22:10 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Oh, comme outil, on peut comprendre. C'est plutôt le recueil des indicateurs et la pertinence de la lecture qui sont délicats. Mais faut reconnaître que ça marche quand le but est clairement défini au départ. Et à mon avis, pour ce qui est des indicateurs concernant les systèmes de santé publique, ça doit être assez pertinent. Il existe des études fines depuis très longtemps, et des registres bien tenus. |
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dom 11/04/2006 22:27 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
pour ca je te fais confiance, une fois l'objectif atteint une variable d'un nouveau parametre peut faire descendre l'objectif et te demontre que l'objectif n'est pas atteint. celle la je la connais et la maitrise parfaitement, tu sors du bureau et c'est la que tu as compris que tu t'es fais berner, le statisticien ayant demontré par des voies impenetrables que le résultat est bon mais que si on prend ce nouveau facteur en consideration il est mauvais. les stat sont des usines a gaz, qui finalement ne transporte qu'un produit a des pressions differente selon l'endroit de l'usine. |
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LRDB 11/04/2006 22:41 |
L'Estate y stics |
Dans la société du soupçon en effet, les stats n'ont aucune valeur. De même d'ailleurs, que les meilleures raisons et les meilleurs arguments, qui ne convaincront jamais les hommes de mauvaise foi et de mentalité dégueulasse. C'est le contraire dans la société de la décision et de l'action, càd entre gens qui sont là pour coopérer et non pour se bouffer le nez. Alors là les stats sont un outil précieux. Voila pourquoi il ne faut pas fréquenter les cons et éviter comme la peste les soupçonneux délirants ainsi que les preneurs de tête, bref les casse-burne. Ne fréquenter que les hommes de bonne volonté. Les autres sont actuellement chacun de leur côté d'une barricade, et pendant ce temps là au moins ils ne font pas de connerie ailleurs, tout occupés qu'ils sont à en dire un maximum devant les micros des journalistes. Entre la phraséologie creuse de Chirac et Villepin d'une part, et d'autre part la langue de bois comique des contestataires, il n'y a en effet aucune place pour la raison. Réservons les finesses de la statistique à qui peut les recevoir. Pour les autres, réservons leur du plomb dans le Q ou bien du gros sel, ils ne méritent rien d'autre. LRDB |
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dom 11/04/2006 23:13 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Laurent je suis las de l'attente des hommes de bonnes volontés. Ne pas frequenter les cons tu en as de bonnes, tres difficile ta proposition, il y a longtemps que j'ai rendu les plaques et si ce forum m'amuse encore, c'est bien entre autre par ta presence et celle de quelques autres(je ne dirais pas les noms), pour le reste les prises de tetes sont ludiques et permettent d'entretenir sa réactivité ainsi que son gout de l'offensive. Ostraciser, je n'en vois pas l'interet au sens ou tu as quand même ici les avant premiere de la connerie nationale ambiante, le panel est representatif de l'expression du moment et permet de faire ses propre stats. |
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shhh 11/04/2006 23:28 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Ecoutes dom, on n'est peut-être pas d'accord sur pas mal de choses. N'empêche qu'il y a toujours un truc à apprendre, et qu'on peut toujours affiner les choses. Et même s'offrir le luxe de changer d'avis si on s'est vraiment gourré. Pour ce qui est des stats, c'est parfois de belles méthodes, y a pas à en être victime. |
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Laurent 11/04/2006 23:40 |
soyons optimistes |
En fait, les statistiques ont le double statut : - de moyen de connaissances (ce dont on parlait jusqu'ici et dont parle encore Shhh). Le tout est d'y mettre les moyens - d'armes polémiques : là en effet ça se gâte. Je pense que c'est cela que signifie la contrib de Dom à 22h27. En effet, certains manipulent les chiffres en visant une efficacité tactique, dans le cadre d'une polémique. Et tant pis s'ils savent très bien que leurs chiffres sont biaisés, puisque leur objectif n'est pas la recherche de la vérité, mais de faire taire l'adversaire ou d'emporter une décision. Dans ces conditions que faire ? Eh bien apprendre à s'y retrouver au mieux. Après tout c'est vrai que les prises de tête ont quelque chose de ludique, et c'est tout aussi vrai que les confrontations permettent d'affuter les arguments pour d'autres confrontations. Voila pourquoi il faut le maîtriser au mieux, l'outil statistique : pour démonter les raisonnements viciés et manipulatoires. Et DDFC devient non plus le bac à sable, mais le terrain de manoeuvre où sifflent les balles de chassepot... Laurent |
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shhh 11/04/2006 23:59 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Eh bien comme arme polémique je trouve que c'est la partie la plus vaine des statistiques. Je les trouve plus intéressantes quand elles répondent aux questions suivantes: - on ne sait pas répondre à un problème précis, on essaie de trouver des indicateurs pertinents - on connait le problème et on tente de sortir des stats des lois, assorties d'un degré d'incertitude. Lesquelles lois devront être reproductibles en vrai. Par exemple on peut connaître un effet pernicieux statistiquement, avant d'avoir élucidé les mécanismes biologiques ou physiques en cause. C'est surtout là qu'il faut être prudent dans l'interprétation. La mauvaise foi, on peut rien faire d'autre que de la contourner. |
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dom 12/04/2006 00:08 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
non shh, j'apprecie ton discours ne crois pas, même si souvent mes contribes sont "pete sec". comment dit on déjà, ah oui, si tu savais tout ce que je ne sais pas tu serais la femme la plus intelligente du monde. je suis content, Laurent, tu as compris ce que j'ai écrit donc je me suis bien exprimé, ça c'est important. Je me coucherai plein d'espoir. Dom |
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paul 12/04/2006 09:41 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Ouais, Dom, tout ce que tu dis a l'aspect de la pertinence, mais tu n'as pas répondu à ma question. C'est au moins un signe. Cela dit, j'espère que tu ne me juges pas con au point de porter un jugement sur un système de protection à partir de ma seule expérience personnelle ? Juste un exemple en passant : lorsque je suis arrivé au Gabon en 75, j'ai enseigné en pleine brousse où l'on ne pouvait se rendre par la route que pendant trois mois de l'année. Or j'ai constaté que n'importe quel citoyen pouvait demander à être transporté gratuitement par avion à Libreville pour une simple rage de dent, elle-même remboursée à 100%. C'éait l'époque où le pétrole coulait encore à flot et le système de protection sociale fonctionnait, je dirais, presque mieux qu'ici. Je ne sais pas si la situation a changé ou pas, mais Bongo avait calqué sa sécu sur la nôtre.Quelques années plus tard j'ai cependant appris qu'il avait, par exemple, cessé de verser des retraites sans préavis. Bof... Un dernier mot sur les stats : les chiffres peuvent dire des vérités, à condition que ce soient les bons, et qu'on puisse y accéder. Ainsi, en tant que journaliste j'ai reçu régulièrement pendant dix ans les chiffres d'un service de l'INSERM, sur les causes de mortalité. Et puis d'un jour à l'autre, plus rien. Secret d'état. Dernier exemple : les rédactions de la plupart des médias, sauf les tout grands, ne disposent même pas du rapport annuel qui s'appelle "Les Comptes de la Nation" ni, bien entendu, du Journal Officiel. En général ces documents restent à l'étage directorial et ne sont pas disponibles pour le journaleux lambda. Internet a légèrement changé la donne, mais c'est également payant, la conséquence est donc la même. En résumé, les bons chiffres ça se paye, le moins cher étant d'affronter directement l'INSEE dans ses bureaux, mais il faut avoir le temps, et le temps c'est de l'argent... salut p |
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Laurent 12/04/2006 13:15 |
Le Sapeur Camembert dans le jardin d'Eden |
Ca me laisse toujours rêveur ces histoires d'avions ou d'hélicos qui se déplacent pour une seule personne, qu'on achemine soit chaque matin à l'école (confins Sibérien) où bien à l'hôpital (Afrique). Dans ces économies idéales, l'argent pousse dans les arbres (variante végétale), ou bien il sort de terre (variante minérale). Pour les partisans de ces économies idéales (syndrôme "moi y'en a vouloir des sous"), les solutions sont toujours les mêmes : il suffit d'augmenter les salaires, il suffit de promulguer les remboursements, il suffit de décréter la gratuité, il suffit de dépenser sans compter. Bref c'est le jardin d'Eden. On comprends qu'il refusent de vivre dans l'enfer libéral où l'argent est le fruit du travail et de l'organisation. Dans ces conditions j'aimerais bien comprendre comment il se fait que ces pays Edéniques ne dominent pas la planète, sinon militairement, au moins au plan économique. Et comment il se fait que ce soit l'enfer libéral qui soit la locomotive économique et scientifique du globe. Et j'aimerais savoir comment les ressources du jardin d'Eden pourraient ne pas être inépuisables. Il suffisait de pomper l'eau du fleuve Amour pour avoir du coton, rien de plus facile. Et maintenant dans la mer d'Aral, le vaisseau du désert (un chameau) passe devant les épaves du désert (les bateaux de pèche de autrefois amarrés dans le port, aujourd'hui posés en plein désert alors qu'ils n'ont pas bougé, c'est juste la mer qui s'est retiré à 30 kilomètres. Spectaculaire. Les revendications du type "moi y'en a vouloir des sous" continuent pourtant à résonner en France. Existe-t-il UN SEUL autre pays au monde où le sens des réalités économiques soit si faible, qu'on n'a pas encore compris que le pognon était une ressource (intermédiaire, certes) rare et non pas inépuisable ? La revendication du Droit au travail est tout aussi comique. C'est une folie sémantique de Michel Debré, comparable finalement au Droit à la vie pour ceux qui en sont pas encore nés. Décréter un Droit à accéder aux ressources inépuisables est stupide. Et décréter un droit à accéder à une ressource qu'on ne sait pas fournir d'un coup de baguette magique (sauf en économie Edénique) est tout aussi stupide. Demain Michel Debré et Paul vous rasent gratis. Mais c'est toujours demain. Cet article de la constitution est un chèque en bois, tiré à la banque de l'avenir. Dans la cinquième république, les prometteurs ne sont pas les généreux : ils se contentent de promettre ce que personne ne pourrait tenir. J'ai parlé du Jardin d'eden, mais c'est bien de la philosophie du Sapeur camembert qu'il s'agit... Qui décrètera le droit au silence ? Laurent |
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paul 12/04/2006 14:01 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Laurent, c'est toi qui n'arrête pas de décréter à propos de réalités dont tu n'as que des connaissances aussi fragiles que n'importe quel pékin lambda et sur des rapports "sémantiques" totalement absurdes, sauf pour des sectes américaines qui revendiquent effectivement le "droit à la vie".. Là j'me marre. Si la constitution de Debré est un chèque en bois tiré sur l'avenir, alors que dire de n'importe quel investissement à risque et de la volonté de progresser en général ? Si on avait pu te lire il y a un million d'années, on vivrait encore dans des cavernes. Remarque, ce serait peut-être pas plus mal, ça nous éviterait des Forum aussi débiles. p |
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Wilford Brimley 12/04/2006 14:27 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Forum qui te souhaite le congé, Car point tu n'as besoin d'y venir injurier. Sérieux, je peux te trouver une liste de forums qui seraient plus aptes à accueillir ton ego de 36 tonnes. Tu es intéressé? |
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Laurent 12/04/2006 15:34 |
Et Shhh qui est seule dans la fusée avec Guy |
Malgré les dérives conversationnelles de Paul subrepticement échappé de la fusée pour Titan, on peut recadrer : - Que signifie le Droit à quelque chose qu'on ne peut fournir ? - Que signifie une promesse faite par celui qui n'aura pas le devoir de la tenir ? - Que signifie une promesse qui cohabite avec l'impossibilité de sa propre réalisation. Réponse immédiate et simple : ce sont des illusions pures. Réponse revancharde : ce sont des mensonges infâmes. Réponse compréhensive : cet article de constitution que Paulo a cité en ouverture de fil, a été rédigé il y a presque 50 ans en période de plein emploi. Au mieux le rédacteur, haut fonctionnaire éduqué et responsable, a voulu occulter son propre sens de l'Histoire, et donc le fait que cette période ne durerait pas éternellement. Au pire c'est un personnage historique qu'il vaut mieux oublier. (noter que contrairement à Paul je ne traite personne de débile, alors qu'en fait Debré me semble un personnage carrément risible - je ferme cette parenthèse prététitionnelle). Cela dit sur DDFC entre les pro et les antis, le débat on le notera, en revient toujours à cette question basique : certains arguent qu'il suffit de tendre la main pour obtenir, ou pour mériter, ou peut-être même pour créer. C'est l'économie Edenique. Les autres pensent que les ressources sont limitées, que la gestion en est malaisée, que les rapports de force sont des maux auxquels on ne parvient pas encore à échapper, et que le travail est indispensable. Pouah ce sont des réactionnaires, d'ailleurs Paul qui est pourtant un bourreau de travail, a déjà disqualifié cette valeur sur DDFC en repdroduisant le célèbre slogan "Le travail rend libre", ce qui prouve définitivement que tendre la sébille et encourager toute une classe à faire de même, c'est faire preuve de réalisme économique boudiou c'est pas beau ça madame ? Eh oui mon vieux Paulo, tu as sérieusement besoin de recadrages sémantiques. Mais ne t'en fais pas je suis là... Quant à la fusée allégée des 360 tonnes de l'ego de paul (navré Wilford on vous a mal renseigné) il faut revoir tous les calculs pour l'aPlutonissage, mais que diable Shhhh est elle allée faire dans cette galère ? LRDB |
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lionel 12/04/2006 15:48 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Quoi qu'en pensent les groupies un peu simplistes de l'entreprise, au final la richesse est quand même toujours produite par la masse des travailleurs. Et c'est parce que cette "masse" a des salaires faibles qu'elle souhaite que la richesse créée serve à mutualiser des risques (comme la santé) et des depenses (comme l'education) ![]() |
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Laurent 12/04/2006 16:11 |
belle ouverture de Lionel bien dans le style |
Faut-il commencer par de la paraphrase, ou bien citer texto l'éloge récurrent et un rien simplet du praulétariat ? << au final la richesse est quand même toujours produite par la masse des travailleurs >> C'est en effet assez simpliste, d'isoler ainsi un des facteurs de la production. L'entrepreneur, l'ingénieur, le concepteur, l'organisateur, n'ont pas de place dans la hiérarchie des valeurs de Lionel. L'intellectuel n'apparait pas, l'artiste est un profiteur bourgeois. Quant au riche, n'en parlons pas, sa place est au bout d'une corde. C'est génial pour tuer la poule aux oeufs d'or. Car tuer les riches aura un double effet - apporter à chaque pauvre un surcroit de richesse équivalent à une boite d'alumettes ou un carnet de timbres - stopper immédiatement toute vie économique, ce qui veut dire toute création de richesses Les pauvres seront alors plus pauvres qu'avant. Mais les travailleurs ne travailleront plus beaucoup ça c'est certain. Et la sécu ne sécutera plus personne dans ce retour à l'âge de pierre. Cela dit on y court à fond : la sécu a été tuée par le désir de mutualiser non les risques, mais le gaspillage. Le rêve de gratuité et le "toujours" plus aboutissent à un "toujours moins". Comment expliquer ce prodige ? La reine des belges |
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lionel 12/04/2006 16:36 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Ce n'est pas interessant de discuter avec des gens qui n'ont aucune notion de partage des richesses et de projet collectif. Je n'ai marqué nulle part que je négligeais l'entrepreneur, l'ingénieur, le concepteur, l'organisateur, ![]() |
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LRDB 12/04/2006 17:14 |
eh bin il faut vraiment te l'arracher hein... |
On en déduit que tu rêves toujours de te farcir la peau des riches, qui sont définis comme tous ceux qui ont plus que toi. Et si ça leur vient de leur travail, ça ne t'effleure même pas qu'il y a une injusticedans le fait de les dépouiller. Mais même ceux que tu cites, eh bien alors parles-en eh peau de nave, au lieu de toujours nous tartiner avec tes travailleurs et de passer tout le reste sous silence. Quant à la redistribution nous vivons dedans. Et menée comme elle l'est depuis 30 ans, elle nous a conduits droit dans le mur. Il faut la penser autrement et non éternemment sortir to mouchoir pour précher de reproduire ce que tu vois dans ton rétroviseur : des systèmes dopés par la croissance des 30 glorieuses (reconstruction) mais qui n'ont pas d'avenir en tant que tels. C'est la gourmandise redistributive et le "toujours plus" qui l'ont tuée ta sécu. Si tu ne vois pas cela c'est que tu ne comprends rien au monde dans lequel tu vis. C'est l'évidence même. Ta reine |
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Philippe 12/04/2006 23:53 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Si tu ne comprends pas que la mondialisation n'est que l'instillation dans le corps social de représentations assénées par la pensée dominante, tu ne comprends rien au monde dans lequel tu vis, c'est l'évidence même. Ces représentations de compétitivité, de concurrence "libre et non faussée", de déficit public dû à l'entretien par la collectivité d'une caste de privilegiés ( les fonctionnaires bien entendu ), tout ceci conduit à ne pas remettre en question la question fondamentale, le partage de la valeur ajoutée, à ne pas donner une place à d'autres théories économiques.. Pourquoi ne pas axer ta rage revendicatrice vers l'abolition des paradis fiscaux,par exemple, ce scandale permanent; ou vers l'exigence de plus de transparence dans le fonctionnement de la Commission européenne qui négocie en ce moment même notre avenir devant l'OMC dans le cadre de l'AGCS. Non. Toi, ton truc c'est de faire sauter la Sécu, en faisant croire que des économies en résulteront, alors que chacun sait que les dépenses ne feront qu'augmenter, mais certes elles ne seront plus socialisées, au plus grand bénéfice des assurances privées. Quelle rigolade! |
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LRDB 13/04/2006 08:35 |
ca ne s'arrange pas... |
Toujours le même délire, les mêmes "chacun sait", le fantasme de rage (revendicatrice cette fois) projeté sur l'autre. Encore un qui a dû morfler sérieux. Il existe tout un petit peuple qui ne peut parler d'économie sans délirer. A quand le permis de voter ? |
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Philippe 13/04/2006 14:21 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
" A quand le permis de voter?" et la démocratie tu connais? " chacun sait " chacun sait que quand on privatise, le risque est de voirles tarifs augmenter. La privatisation de la fourniture de l'électricité aux professionnels en fournit un exemple excellent: « c'est que depuis qu'on a ouvert à la concurrence le marché de l'électricité, (ça date d' Août1999 et la loi de février 2000, en France… ), en France donc, on a constaté que, alors que le seul objectif de l'ouverture à la concurrence du marché, c'était de baisser les prix, (c'était le seul argument), les prix ont depuis augmenté de 45 %... pas nos factures à nous, mais les prix pour les industriels qui peuvent faire jouer la concurrence... Ça a augmenté de 45 % ! Ce qui fait que l’UNIDEN, (l'union des industriels qui consomment beaucoup d'énergie), et qui demandait l'ouverture à la concurrence pour faire baisser les prix, a publié récemment, et à plusieurs reprises dans les deux dernières années, des articles dans la presse disant: « Il faut arrêter immédiatement l'ouverture à la concurrence, ça nous coûte beaucoup trop cher! ». » extrait de l’interview de François SOULT ( des sous et des hommes, radio Aligre,) auteur d’ « EDF, un désastre annoncé » La Cour des Comptes cible également nos multinationales de l'Eau dont le coût facturé aux usagers est de 30% supérieur que celui facturé à ceux qui bénéficient d'une distribution en régie publique, pour un même service! Chaque fois que l’on rappelle des faits, on est accusé de délirer. Quelle rigolade ! Vive le bon sens! Vive l’imprégnation neu-neu ! |
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mairie de Bozoland 13/04/2006 23:22 |
Concours de la DDE |
La Cour des Comptes cible également nos multinationales de l'Eau dont le coût facturé aux usagers est de 30% supérieur que celui facturé à ceux qui bénéficient d'une distribution en régie publique, pour un même service! qui est responsable de l'eau dans sa communne? 1 Geronimo 2 le maire 3 le roi Arthur A qui apartiennent les canalisations? 1 Aux Plutoniens 2 Aux martiens 3 a la commune Qui a soumis la location et l'entretient du réseaux aux multinationales 1 Gw Bush 2 Harry Potter 3 la mairie l'aprovisionement en eau est a la charge de 1 la CGT 2 la commune 3 Coca Cola cochez la bonne case attention camarade, il y a un piege a la 3eme question. une réponse fausse est éliminatoire |
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dom 13/04/2006 23:53 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-vote/loi -programme-fixant-orientations-politique-energetique.html peut etre que tu trouveras les reponses a ton questionnement, gouverner c'est prevoir aussi ton commentaire sur l'eau et l'electicité ne vaut pas tripette. |
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Philippe 14/04/2006 00:37 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
lrdb 23:32 j'imagine que tu fais état d'une collusion maire/délégataire sur le dos des usagers; mais c'est une petite théorie du complot ça! Quant à la question 4 aucune réponse ne convient dans le cas de délégation du service de fourniture de l'eau à une société privée: cest la société privée qui a la responsabilité de la fourniture ( 80% de l'eau distribuée en France) Quant à dom, il ferait mieux de faire comme moi: ![]() Philippe |
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lrdb 14/04/2006 01:16 |
des leçons de sémantique qui se perdent |
Pour la Nième fois cesse de m'attribuer des contribs qui en sont pas de moi. ca te suffit donc pas de confondre la démocratie avec le rapport de force imposé par les fort en gueule, il faut aussi que tu te mélange les crayons entre ceux qui te mouchent ? Sinon c'est pas parce que tes fantasmes de complot mondial sont irréalistes qu'il n'existe jamais ni collusion, ni d'accords secrets illégaux. Il te faut vraiment non seulement ne plus lire de travers, mais encore apprendre à réfléchir mon vieux. Un conseil : Ecouter Une vie une oeuvre, dimanche prochain. Au programme A.E. Van Vogt, membre de l'Institut de Sémantique Générale. L'Institut organise des sessions de rattrapage pour la gauche neuneu, mais je crois que la facture est salée vu le boulot... Ta reine |
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lionel 14/04/2006 07:59 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Toute grève occasionne des gênes pour les non-grévistes, les tièdes et les jaunes. Mais lorsqu'il y a victoire, tout le monde profite de l'acquis obtenu. Dans le cas du CPE, la possibilité de licencier sans explication et à tout moment les moins de 26 ans était très probablement un ballon d'essai susceptible d'être étendu à tous les salariés ![]() |
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Lrdb 14/04/2006 09:58 |
lumpen prolétariat sémantique |
Sauf qu'il ne s'agit pas ici de grève mais de blocage illégal d'un lieu public. Droit de grève - Droit au travail : on voit depuis l'ouverture de ce fil que ces deux expressions, mal employées ou/et mal comprises, sont le prétexte à se draper en parole dans la démocratie, tout en faisant reculer cette dernière dans les faits. Seul progrès (infime) : avoir remplacé tes éternels "chacun sait" par un "très probablement". S'il te reste un peu d'énergie après ce fabuleux travail, tu vas pouvoir t'attaquer à cet usage récurrent et comique des mots de "tiède" et de "jaune" qui ne font pas partie du vocabulaire des adultes qui réfléchissent, mais de l'engagement syndical (je rappelle que nos syndicats sont les moins crédibles du monde développé). Cela dit, tu as encore un chantier logique à ouvrir : rien ne prouve que le CPE était une mauvaise mesure, la "victoire" et les "acquis" (autres scies du parler militant) sont en l'occurrence de pures spéculations. Si le CPE était une bonne mesure (ce dont personne ne peut délibérer en connaissance de cause, et toi moins que quiconque), personne ne peut plus le dire de façon assurée. De même qu'on ne peut non plus certifier le contraire. En travaillant encore quelques années, tu peux parvenir à voir la différence qui existe entre "connaissance" et "conviction". Finalement tu n'as peut-être besoin que de t'acheter un dictionnaire. Mais je peux aussi te l'offrir, par pure sollicitude, car je te sens capable de progrès... Je reconnais donc m'être trompé : peut-être finalement qu'on fera quelque chose de toi quand tu atteindras l'age de Guy. Ta reine |
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Laurent Nadot 24/04/2006 16:38 |
Lumpen prolétariat Sémantique - Bis |
La récurrente assimilation du travail à de l'esclavage ou au goulag, montre qu'une partie de la population a perdu le sens des mots. Les slogans comme "Le travail c'est le Goulag plus la clim" ou encore "le CPE c'est l'esclavage" http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 1082&debut=0&page=1 (lire la réponse : ) http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 1086&debut=0&page=1 Ces slogans dis-je, sont franchement inquiétants. Ceux qui en usent sont irrémédiablement engagés dans le "toujours plus". Ils consacreront (consacrent déjà) tous leurs efforts à freiner l'économie, à laquelle ils ne comprennent rien, peut-être parce qu'ils ne jugent qu'à l'aune de leur confort en amélioration ou en baisse au jour-le-jour. Peut-être que les dirigeants politiques ne montrent pas assez l'exemple. Mais je ne sais pas comment ou pourra faire comprendre à des jugements aussi tordus, que le retour du pain blanc n'est pas pour demain matin. Qu'il pourrait être pour après demain ou le semaine prochaine, à condition encore qu'on n'enraye pas trop durablement la machine économique. Je me demande dans quelle mesure elle échappe/échappera au blocage... Car on a vu récemment que les slogans et le travestissement des mots étaient des outils efficaces pour bloquer des institutions... LRDB |
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Marceldudu 24/04/2006 19:42 |
re : DU DROIT AU TRAVAIL AU DROIT DU TRAVAIL |
Bonsoir, Laurent, j'aimerais bien revenir à un autre moment sur ce fil où il y a des choses intéressantes à dire et à entendre. Mais, pour l'heure (j'ai un repas à préparer), je crois nécessaire de proclamer haut et fort que ma conscience de citoyen m'interdit d'imaginer une législation qui autorise un patron à licencier un employé (jeune ou vieux, de toute façon, je suis d'accord avec l'idée que le CPE était une sorte de ballon d'essai), sans avoir l'obligation, d'abord de le mettre en garde, puis de lui en donner la raison. J'ai eu moi-même à licencier un employé. D'une part, j'en étais malade; d'autre part, mes premiers avertissements ont commencé, officiellement, plus d'un an avant la lettre décisive. Mais il est vrai que je n'étais sans doute pas un patron "normal". Bon appétit, M. |
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