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Louise

23/10/2005
23:34
Violences totalitaires

Merci de réserver ce fil aux différents témoignages de cette violence totalitaire et de commenter dans le fil "Commentaires"

"Notre tour viendra, notre tour est venu ! par Jean-Pierre Bastid."

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2801
 
victor malicheff

24/10/2005
15:43
re : Violences totalitaires

Ayant un parent âgé et handicapé je suis confronté à la question de sa prise en charge par l’institution sanitaire et sociale à Paris.
A la suite d’une chute, transfert aux urgences hospitalières, l’horreur, retour le lendemain
Au domicile tout va bien.
Déclin rapide du parent, douleurs, refus de s’alimenter, l’incontinence s’installe, veille jour
et nuit, tentative de mise en place d’une équipe de maintien à domicile à partir de l’offre
limitée du marché, associatif agréé…etc..Echec, le package Sécu ne couvre que quelques
heures de la semaine suivant des prestations inadaptées au cas..les auxiliaires de vie s’avèrent
incompétentes . L’environnement médical et social considère qu’il n’y a plus grand chose à
faire et d’en convaincre l’entourage.
Renaissance lente, j’estime cette pseudo défaite comme malsaine alors je vire l’association
je force le médecin, après être intervenu, à obtenir un lit en gériatrie aïgue, il était temps
le processus de dénutrition et autres pathologies s’engageait dans l’irréversibilité.
Découverte d’une fêlure du bassin que les urgences n’avaient pas décelée, 3 semaines
de traitements divers et recherche d’un lit de soins de suite, rôle dévolu à l’assistante sociale,
qui propose une possibilité à 80km de Paris ou en ets privé. Le chef de clinique donne une
piste : le piston. Il reste dans le même ets hospitalier en rééducation durant plusieurs semaines.
Retour à la case départ, le domicile est inadapté et le coût d’une permanence jour et nuit, par mois, c’est 7000 euros, l’APA dans son cas c’est 425 euros,
En ets de long séjour, en mapad, en ehpad, c’est, à l’APHP, 2600 euros par mois avec une APA plus faible encore.
Avec une pension de retraite de 1600 euros par mois comment faire ?
Ceci revient à dire que l’institutiona générè une euthanasie passive pour ceux et celles qui
sont en établissement et une euthanasie violente pour ceux et celles qui n’ont plus que leur
domicile pour y mourir .
La canicule de l’été 2003 aura été un révélateur de cette violence généralisée et paradoxalement discrète mais efficace faite à tous ceux et celles qui au-delà de 60 ans
se retrouvent dépendants et ou en perte d’autonomie avec comme ressources leur pension
de retraite…l’APA (aide personnalisée à l’autonomie ) représentant la dernière arme
sophistiquée de ce dispositif d’euthanasie.
Victor.


 
ou insidieuses

24/10/2005
16:23
re : Violences totalitaires

Je n'ai jamais été confrontée "directement" à ces violences que vous dénoncez, tout au plus ai-je eu droit dans certaines manifs à des CRS avec lacrymos. Mais la violence insidieuse, ordinaire, si elle paraît moins révoltante que le témoignage rapportée par Louise, est néanmoins bel et bien là. Pour preuve ce témoignage, mis en ligne en son temps sur Télérama (c'est arrivé près de chez vous ; "J'ai eu honte de mon pays") et que j'ajoute au fil de témoignages ouvert par Louise :


" je porte cette histoire depuis pas mal d'années déjà, et j'y pense toujours, au moins une fois par an. Je sais qu'il y a peut-etre d'autres motifs, et des plus sérieux, pour avoir honte de son pays (tiens, un certain dimanche soir d'avril, y'a eu de quoi je trouve !), mais là c'est arrivé pile poil devant moi, CHEZ MOI quoi.

C'était dans une bibliothèque municipale flambant neuve. Dans un centre commercial qui était ouvert depuis une paire d'annés, et que la municipalité avait décidé de "blanchir" (au sens où l'on blanchit de l'argent sale) en le dotant d'équipements socioculs : salle polyvalente, halte-garderie, et donc bibliothèque.

Je travaillais à l'époque dans le centre commercial, et j'aimais cette nouvelle bibliothèque, ses rayonnages libres d'accès, les lignes courbes des sièges-poufs, le calme dès la porte franchie (adieu la musique criarde et les couleurs agressives du centre !) J'y passais donc du temps. En fait, le plus clair de mon temps libre...

Et bien entendu, j'y empruntais des livres.

Un jour, j'attendais mon tour à la banque d'accueil, pour enregistrer les livres, derrière un grand mec noir, du genre costaud, aux larges épaules, qui avait trois livres dans les mains. Je me souviens bien des trois livres, parce que j'ai une sale habitude : que ce soit dans le bus, dans une librairie ou même dans une salle d'attente de dentiste, je louche toujours plus ou moins sur les titres des ouvrages lus par mes voisins. Je sais, c'est indiscret, mais je ne peux pas m'en empecher !

Et là, je me souviens parfaitement, plus de quinze ans plus tard, que le type avait dans les mains un "que sais-je" sur l'architecture, un roman policier dont je n'ai pu voir le titre mais c'était dans la collection "le masque", et les fables de La Fontaine.

Bon il s'approche de la banque d'accueil, et là je n'ai pas tout saisi mais il s'est mis à élever la voix, oh très brièvement, et puis il a posé ses trois livres sur la banque et il est parti. Très vite...

L'éclat de voix, pour être bref, n'en avait pas moins été intense, et avait particulièrement sonné dans cet endroit calme et silencieux. Alors, je me suis permis d'interroger l'aide-bibiothècaire (ce sont toujours les aides qui sont à l'accueil. Les bibiothécaires en titre, elles, sont généralement invisibles...)Elle m'a répondu d'un air pincé que ce monsieur voulait se faire inscrire pour emprunter les livres, mais que "son adresse ne convenait pas", il n'avait pas le droit de s'incrire...

J'ai demandé (faut dire que j'ai toujours été un peu lente à la comprenette) pourquoi "son adresse ne convenait pas". Il habitait une autre ville ? C'était un touriste peut-être ?

Non, ce n'était pas ça. Mais il avait donné comme justificatif un papier d'un foyer Sonacotra. Et les foyers Sonacotra n'étaient pas autorisés à s'inscrire à la bibliothèque.

J'en suis restée la bouche ouverte. Il y avait d'autres personnes derrière moi. L'aide-bibliothécaire, en tamponnant les livres que moi j'avais le droit d'emprunter, n'est-ce pas, parce que mon adresse était correcte, me l'a fait remarquer. Et a ajouté (visiblement, l'incident ne l'avait pas spécialement mise de bonne humeur )"vous savez, ce n'est pas moi qui le fait le règlement, moi je l'applique c'est tout alors c'est pas la peine de rester plantée là"

J'ai juste eu le temps de demander qui l'avait fait, le règlement, et d'apprendre que c'était Madame la bibliothécaire en chef municipale, et que si ça ne me plaisait pas, je pouvais toujours lui écrire à la Mairie...

Je n'ai jamais revu le grand type noir. Celui qui était venu travailler dans mon pays, qui vidait peut-être mes poubelles, va savoir. Qui avait le droit à une superbe chambre dans un des foyers Sonacotra de mon pays . Qui avait eu l'idée saugrenue d'aller chercher des livres, de vouloir les LIRE ; et qui n'avait pas été autorisé à le faire.

Ca fait bien quinze ans de ça, mais j'ai toujours le rouge aux joues à chaque fois que j'y repense.

La honte, je vous dis...

Clopine Trouillefou

(au fait, j'ai évidememnt écrit au Maire de l'époque pour lui raconter l'incident, et bien figurez-vous que je n'ai JAMAIS eu de réponse. Je n'ai jamais eu le courage d'aller faire le scandale nécessaire. Et j'ai quiité la ville depuis, mais maintenant, à chaque fois que je vais dans une bibliothèque, je lis le règlement ...)

 
guydufau

24/10/2005
18:02
re : Violences totalitaires

Il secoue le témoignage de Clopine
je propose :

Roland Gatti, fonctionnaire à la Police aux Frontières (PAF) de Metz et représentant moselan du SGP - FO, a, dans le cadre de son mandat départemental, exprimé à Jacky Durand de Libération une réalité aussi dure, implacable que malheureusement exacte de la situation faite par la France et ses institutions à certains étrangers reconduits à la Frontière.

Lors de cet entretien, Roland Gatti avait notamment déclaré :

- On expulse à tour de bras, on fait les fonds de tiroir (...) On va chercher tout ce qui peut traîner comme étranger en situation irrégulière. On «fait» beaucoup de familles. Une famille, ça peut faire six personnes. Souvent, ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs années. Même les collègues les plus durs chez nous ne comprennent pas
- Les centres de rétention sont pleins à craquer. Faute de place, on est obligé d'emmener des gens de Metz à Toulouse, à Bordeaux, à Lille et de faire ainsi des milliers de kilomètres
- Jouer avec des familles pour faire du chiffre, c'est inadmissible

Et Roland Gatti est menacé de sanction.
 
paddy

24/10/2005
20:55
re : methodes policieres

Quelques arrestations dont j'ai été témoin ces 5 dernières années, policiers ou CRS je ne sais plus:

- début janvier, temps glacial. Près du trocadéro, derrière le théâtre de Chaillot, des policiers arrêtent un marchand de marrons chauds. Il y a un policier qui vide une bouteille d'eau dans les braises et un autre qui piétine au sol la plaque de cuisson pour la rendre inutilisable.

- près de la tour eiffel, je vois passer 2 vendeurs pakistanais à la sauvette qui courent à toutes jambes avec leurs babioles à la main. Trente secondes après je vois passer leurs poursuivants qui courent aussi. Ce sont deux militaires en treillis avec mitraillette à la main, suivis d'un gradé en bleu. Apparemment les gens affectés à Vigipirate s'occupent aussi des vendeurs ambulants

- autre arrestion de vendeurs à la sauvette : 2 pakistanais sont attachés par des menottes à la rambarde d'une passerelle sur la Seine. Autour d'eux une dizaine de policiers. Par terre des souvenirs et autres Tour Eiffel en plastique

- au métro Nation vers 6h du matin un dimanche. Un jeune noir vêtu assez pauvrement est acculé contre une grille. Autour de lui en demi cercle 5 ou 6 policiers ou vigiles et un chien qui aboie

Welcome to Paris !

 
Louise

28/10/2005
14:24
re : Violences totalitaires

http://www.liberation.fr/page.php?Article=332914#

Un réfugié politique tabassé par la police
Habib Souadia, ex-militaire algérien, a été arrêté dans le métro et humilié au poste.

Par José GARÇON
samedi 22 octobre 2005

Une fois, dix fois, Habib Souadia a hurlé «Pourquoi vous faites ça ?» et tenté de se dégager. En vain. Après l'avoir cloué au sol, quatre policiers s'acharnent sur son dos à coups de genou. «Ça a duré vingt minutes, peut-être une demi-heure, avant qu'ils me traînent un peu plus loin», raconte Habib, qui a porté plainte. Le 14 octobre, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, saisie par le député Vert Noël Mamère, accusait réception de cette plainte.

Coups. Il est environ 17 h 30 quand Souadia rentre chez lui le 17 septembre, à Paris. Au métro Châtelet, il prend la correspondance de la ligne 11. Un groupe de six ou sept policiers vient vers lui. Souadia met la main dans son blouson de cuir pour prendre ses papiers. Dès lors, tout s'emballe. Un des policiers lui crie de la sortir, pendant que les autres l'entourent. Souadia montre ses deux mains vides. Il est néanmoins collé au mur, fouillé, bras et jambes écartés. Il tente toujours de se retourner vers les policiers pour demander «Pourquoi tout ça ?» «Tais-toi», lui hurlent-ils alors qu'une femme intervient.

Elle leur dit avoir reconnu en Habib Souadia, un ex-militaire algérien, auteur en 2001 d'un livre à succès, la Sale Guerre, qui dénonce les exactions de l'armée algérienne au cours des affrontements de la décennie 90 en Algérie. «Arrêtez, c'est un réfugié politique algérien, il est connu ici en France», répète-t-elle. Mais Souadia est déjà à terre, à plat ventre, mains menottées derrière le dos, tandis que les coups pleuvent.

Ex-membre des Forces spéciales algériennes, une unité d'élite chargée de la lutte anti-islamiste, et premier militaire à témoigner à visage découvert, Habib a payé le prix fort pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Algérie : l'exil depuis plus de cinq ans.

«M. le réfugie politique». Sous les coups, il continue à parlementer : «Mes papiers sont en règle, c'est illégal de faire ça.» Il est emmené au poste de police des Halles. «C'est vous le rebelle ? Monsieur le réfugié politique est donc mécontent ?», s'amuse la chef de poste. Alors qu'on lui demande «pourquoi il n'a pas voulu donner ses papiers», il tente d'expliquer que tout est arrivé justement «parce qu'il voulait les montrer». Devant des policiers hilares, la première fouille est sévère. Habib refuse de signer un procès verbal l'accusant de «rébellion contre les forces de l'ordre».

Vers 20 heures, il est transféré au poste de police de la gare du Nord. Après qu'un avocat commis d'office l'a approché ­ procédure oblige ­, il passe la nuit dans une cellule de trois mètres sur quatre où s'entassent six jeunes de banlieue. Pas de lit, pas de matelas, un banc autour de la pièce et une odeur atroce.

Le matin, retour au poste des Halles. Un policier ne comprend pas son refus de signer un PV «qui ne dit que la vérité». A savoir que Habib a «donné un coup de poing à un policier». Souadia proteste. Le PV établira finalement qu'il s'est débattu et que, ce faisant, il a frappé l'un d'eux. Les policiers moquent «M. le réfugié politique arrêté arbitrairement». On le ramène dans une cellule. Et on lui signifie qu'il ne sortira pas sans avoir signé le fameux PV. Il persiste, dénonce l'agressivité ambiante. «Je t'emmerde», lance un policier.

Fouille filmée. La seconde fouille, aussi sévère, est volontairement plus humiliante. «Elle est en outre filmée, ce qui est illégal et inacceptable», note son avocat Me Antoine Comte. Souadia finit par «faire un gribouillage» sur le PV. «Pour en finir avec ce cauchemar.»

Il est environ 12 heures le 18 quand il est relâché, quasiment 24 heures après son interpellation. Un médecin, consulté pour son dos qui le fait terriblement souffrir, lui prescrit huit jours d'arrêt de travail. «J'ai passé, dit-il, mon plus long week-end depuis que je suis en France. J'ai été arrêté, battu, humilié pour rien, dans le pays auquel j'ai demandé protection et sécurité.»

Délit de faciès ? Une chose est sûre : l'incident n'a pas eu lieu au cours d'une rafle. Souadia n'était ni menaçant, ni suspect. Et les policiers, grâce à la femme témoin, ont su dès le début qu'ils n'avaient pas affaire à un voyou.

Habib Souadia est convoqué le 6 décembre au palais de justice de Paris.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=332914


 
Le Noiraud

29/10/2005
14:09
re : Violences totalitaires

Marrant qu'il n'y ait jamais de témoin ni un caméscope qui tourne quand des bandes ethniques attaquent un commissariat, tirent à balles réelles sur des voitures de police (comme la nuit dernière à Clichy), violent de jeunes blanches dans des caves sordides, vendent ouvertement des sachets de drogue au pied des immeubles, incendient les voitures et les poubelles, détruisent les vitrines pour piller etc etc..

Non, jamais de témoins dans ces cas-là. Et même s'il y en a un qui se manifeste, curieusement, il est malade le jour du procès, ou alors il a "oublié", ou il ne reconnaît plus les accusés (cas récent des incendiaires du commissarait de Pau).

Et bien entendu, dès que des délinquant ou criminels allogènes cassent ou grillent leur pipe en tenant d'échapper aux forces de l'ordre après l'un de leurs mauvais coups quotidiens, tous les médias nous chantent le choeur désormais bien répété du "jeune homme sympathique, apprécié de sa famille (*) et des gens du quartier, toujours poli et qui aidait les plus jeunes en difficulté scolaire (**)".

Mais comment peut-on encore se laisser prendre à ce miroir aux alouettes ?

De Gaulle disait que les Français étaient des veaux, mais ils sont devenus des moutons : de ceux qui se laissent mener dans les salles de bain pour s'y faire égorger.


PS spécial Clopine : si tu avais vraiment voulu pallier cette "injustice", tu aurais sorti sur ton nom les livres de ce si beau monsieur noir et tu serais allé les lui porter en personne à son foyer Sonacotra. Car bien entendu, tu te serais rendue seule, sans la moindre crainte, dans ce quartier et avec la certitude bien ancrée que tu ne recevrais pas quelques mois plus tard un avis d'amende pour non restitutions de livres empruntés...

----------------------------------------------------------

(*) et pour cause, puisqu'il la faisait généralement vivre de ses rapines.
(**) et remplaçait l'apprentissage des fables de la Fontaen par celui des versets du Coran appelant à tuer les infidèles.
 
Le Noiraud

29/10/2005
14:17
re : Violences totalitaires

<<des policiers arrêtent un marchand de marrons chauds.>>
As-tu enquêté pour vérifier qu'il avait une autorisation en règle de vendeur ambulant ?

<<Apparemment les gens affectés à Vigipirate s'occupent aussi des vendeurs ambulants>>
As-tu enquêté pour savoir si des islamistes recherchés par Interpol ne pourraient pas se cacher sous l'identité banale de vendeurs ambulants ?

<<2 pakistanais sont attachés par des menottes à la rambarde d'une passerelle sur la Seine.>>
Même question. Au passage, j'admire tes capacités de physiognomomie qui te font reconnaître, rien qu'au faciès, l'origine des gens.

<<Un jeune noir vêtu assez pauvrement est acculé contre une grille.>>
As-tu enquêté pour connaître la raison de ce contrôle ?

En somme, tu t'indignes sur des apparences, à propos de faits auxquelles tu assistes par hasard mais dont tu ne connais ni les tenants ni les aboutissants.

Et je constate aussi que pas une seule fois, tu ne dis que tu t'es interposé pour contrecarrer toutes ces injustices.

Que c'est lâche !
 
dom

29/10/2005
17:15
rendez a cesar ce qui est

Marrant qu'il n'y ait jamais de témoin ni un caméscope qui tourne quand des bandes ethniques attaquent un commissariat, tirent à balles réelles sur des voitures de police (comme la nuit dernière à Clichy), violent de jeunes blanches dans des caves sordides, vendent ouvertement des sachets de drogue au pied des immeubles, incendient les voitures et les poubelles, détruisent les vitrines pour piller etc etc..

bon le noiraud,
tirer a balle fictive, je ne vois pas vraiment l'interet sinon cela s'apppellle un paint ball.
imagine la une de l'huma, PAINT BALL dans les cités, menace de grèves des employés municipaux, le nettoyage prendra des heures.
mais bien que je n'apprecie pas specialement ta lecture, on ne saurait que dénoncer pour le plaisir d'alimenter un fil larmoyant a souhait et doté de fausses compassions.

encore un fois ici la vision est etriquée et radicalement extremiste

Le visage de la fille d'une vingtaine d'année pendait comme désarticulé le long de la portiere rouge de la voiture,les cheveux legerment collé par le sang, elle avait une petite blessure au front d'ou s'echappait quelques gouttes de sang, un liquide transparent et legerment visqueux sortait a une vitesse diferrente.La face et le nez etait ecrasé, le mendibule inferieur légerment pendant, de ce qui restait de l'orifice nasal il sortait des bulles de morves. , la respiration haletante fesait des petites ou des grosses bulles selon le volume d'air expulsé.
j'etais de l'autre coté, parlant au conducteur a peu pres dans le même état essayant a tout prix de le maintenir conscient, il me repondait par des deglutitions aux vapeurs de biere
la police est arrivée et la, ils ont commencer a prendre les chose en main faisant evacuer les badauds, une adjudante m'a demander si ca allait, j'ai repondu que oui, je lui ai dit que je resterais jusqu'a l'arrivée des pompiers, en face de moi un secouriste breveté faisait ce qu'il pouvait pour la fille en me regardant, les trois regards ce sont croisé on savait qu'elle etait morte cliniquement la suite est celle d'un banal accident de la route
j'ai été convoqué pour témoigner, l'adjudante c'est inquiétée de mon mental, et m'a dit que ce serait difficile d'oublier, elle a longuement insisté sur le fait qu'on aurait rien pu faire pour cette fille, ce n'etait pas dans ses attribution et pourtant elle l'a fait.

a bon entendeur

 
Le Noiraud

04/11/2005
23:27
re : Violences totalitaires

Les intentions (totalitaires) :
-------------------------------
<<Dans vingt ans, c'est sûr, la France sera une république islamique. >> (Hussein Moussawi, chef du hezbollah - 10/1988)

<< Nous pensons établir une république islamique en France, où nous avons plus de quatre millions de musulmans.>> (Cheick Mohammed Fadlallah - guide spirituel du hezbollah 31/01/1990)

<< La paix avec les infidèles doit être considérée comme une trêve pour se préparer à la guerre. >> (Abdel Kader, figure admirée sur ce forum)


Les faits (violents) :
----------------------
Les bus brûlent (avec les passagers dedans), les voitures brûlent, les entrepôts brûlent, les ambulances du SAMU brûlent, les photographes sont assassinés de sang froid, les pompiers se font caillasser, les flics se font tirer dessus (mais n'ont pour riposter que des paintballs, de peur de roussir le moindre cheveu crépu de leurs agresseurs innocents simplement poussés par le mal-vivre des banlieues).

Et pendant ce temps, Villepin capitule en rase campagne et reçoit à Matignon les caïds de tous ces gangs de criminels allogènes pour parlementer ! Les victimes, elles, n'ont même pas droit à un mot de compassion.

La France est mal barrée. On savait que l'islam préparait son coup de force depuis déjà des années, à l'instar de celui commis au Kosovo (voir ci-dessus). Eh bien, voilà : l'ordre a finalement été donné et c'est parti pour le déchaînement de la violence qui doit aboutir au totalitarisme musulman de la chariah dans les territoires occupés.

On peut s'attendre à voir dans les tous prochains jours apparaître les armes de guerre stockées depuis des années dans les caves, et que nos gouvernements de lopettes plus ou moins désaxées ont toujours refusé de voir.

Ca va morfler, surtout quand des roquettes vont commencer à tomber sur les écoles, les supermarchés et les carrefours aux heures de pointe. Je me demande combien de cadavres il faudra avant qu'une réaction ne se dessine enfin. De toute façon, avec l'infiltration musulmane dans les casernes, l'Armée sciemment sabotée par Chirac ne nous sera d'aucun secours. La cinquième colonne qui la mine retournera contre nous nos propres armes, que des politicards irresponsables ont eu la folie de leur confier.

La réponse n'appartient plus qu'au peuple.

 
arrrrrrrrrrrrrrrrrrr

05/11/2005
00:35
re : Violences totalitaires

bien sur, http://www.harmonie-fsma.com/extraitsmusicaux/Haendel.mp3

Messire de Lyndon s'en va en guerre, tout seul, comme cela il decide de l'avenir, paraodiant un petit general, nous la petant grandeur de la France
http://www.harmonie-fsma.com/extraitsmusicaux/Musiquemilitai re.mp3
Mickey s'en va en guerre,

 
Le Noiraud

05/11/2005
08:47
re : Violences totalitaires

La nuit dernière, le nombre d'incendies volontaires avoués par les autorités a encore doublé par rapport à la précédente.
Selon la loi française, un incendie volontaire est un crime passible de 10 ans de prison. Jusque-là seuls 2 ou 3 individus ont écopés de 2 mois de prison avec sursis. Tous les autres interpellés par la police ont été relâchés immédiatement par la justice.
Il n'y a donc aucune raison que ça s'arrête.

En route joyeusement pour la dhimitude !

 
pere Noel

05/11/2005
14:19
ca marche bien les lien musicaux enjoy it

http://kungfurecords.com/mp3/Vandals%20Oi%20to%20the%20World .mp3


 
Le Noiraud

06/11/2005
00:10
re : Violences totalitaires

Il n'est que minuit et déjà plusieurs écoles maternelles, une usine de recyclage (mais que vont dire les Verts ?), un gymnase, et bien entendu d'innombrables voitures, camions et autobus ont été détruits par les flammes.

D'aucun se demanderont encore quels sont les "éléments objectifs" qui peuvent faire penser que tout ceci n'est pas le fait de gens qui réagissent épidermiquement à un événement ponctuel, mais bien une action mûrement planifiée et exécutée par des groupes organisés et entraînés.

Je les laisse à leurs profondes réflexions. Le nuit portera peut-être conseil.

 
Le Poiraud

06/11/2005
00:37
re : Violences totalitaires

"Jusque-là seuls 2 ou 3 individus ont écopés de 2 mois de prison avec sursis"

Sursis ? Vraiment ? Même ton canard, Le Figaraud, parle de prison ferme...

Le sursis, c'est réservé aux flics qui tuent les gosses d'une balle dans la nuque. La prison ferme est réservée à ceux qui en ont réchappé
 
LRDB

06/11/2005
01:00
bonnet d'âne et blanc bonnet

<< D'aucun se demanderont encore quels sont les "éléments objectifs" qui peuvent faire penser que tout ceci n'est pas le fait de gens qui réagissent épidermiquement à un événement ponctuel, mais bien une action mûrement planifiée et exécutée par des groupes organisés et entraînés. >>


Réponse :
- Les émeutes urbaines ne sont pas des faits anodins. Mais elles ne peuvent suffire à diagnostiquer une situation de guerre civile.
- La référence à une "action murement planifiée" est une facilité, sorte de mini-paranoia larvée. Et l'équivalent du "complot néolibéral" agité par Guy.
- Quand à assimiler le Figaro (journal chiant) à l'extrême droite, c'est une troisième forme de l'aveuglement idéologique.

Est-ce le France Culture de laure adler qui vous a pourri les lobes, ou bien eske vous étiez déjà comme ça avant hmmm ?

La reine
 
LRDB

06/11/2005
01:28
Comment se foutre tout le monde à dos (arf)

A part ça je continue à apprécier le style de Noiraud. Notamment à 23h27. Il écrit foutrement mieux que nos lavettes attackiennes. Les images sont fortes, les expression péchues, c'est sec, nerveux, efficace. En plus ça ne manque vraiment pas d'imagination.

Lionel devrait prendre modèle.
Quant à Guy je désespère.

Pour le style on met 9/10 et pour les idées 0,5/10. Total 9,5/20 bon vzetes encore au-dessous de la moyenne. Pouvez pas faire un effort ?

La reine des profs
 
Hussein Moussaka

06/11/2005
02:02
cf 23h27

<<Dans vingt ans, c'est sûr, la France sera une république islamique. >> (Hussein Moussaka, chef du restaurant turc de la rue Git-le-Coeur)

<< Nous pensons établir une république islamique en France, où nous avons plus de quatre millions de musulmans.>> (Cheick Mohammed Raplaplah - Cf mon livre "Les 56 autres millions de Français ne feront pas le poids car ce sont des couilles molles" )

<< La paix avec les infidèles doit être considérée comme une trêve pour se préparer à la guerre. >> (Abdel Kader après la capture d'Alain-Gérard Smala, figure admirée sur ce forum)

Ouais, ben ake des rigolos pareils on n'est pas fauchés tiens. Not' républik islamik sera plus vite installée au Groënland nandadieu

Hussein Moussaka qui remercie Noiraud de son soutien médiatique
 
Rossalinda

08/11/2005
13:02
re : Violences totalitaires

Comparutions immédiates à Bobigny

J'ai assisté aux audiences d'une chambre sur 3 et jusqu'à 18h alors qu'elles vont se poursuivre tard dans la soirée (il resait 10 dossiers pour cette seule chambre) le cr est donc à compléter !

Comparution immédiates du 07 11 à bobigny

Le procureur a systématiquement demandé du ferme avec maintien en détention, il réclamait ouvertement des exemples : « il est important que les prévenus et les personnes présentes dans la salle comprennent qu'il s'agit de faits graves et que le législateur a prévu des peines lourdes… ». A plusieurs reprises (et pas seulement dans cette chbre semble-t-il) le seul fait de s'être trouvé dans la rue était utilisé comme élément à charge des prévenus. La dénonciation anonyme valait pour preuve, toujours selon le proc, dans ce département où « la population craint les represailles ». La fermeté exigée par Clément était donc au rendez-vous :

6 mois avec sursis pour un lycéen interpellé à Montreuil qui à avoué avoir lacé une pierre sur un motard après avoir été aspergé de lacrimo alors qu'il rentrait chez lui. Il était bien amoché : nez cassé et bleus au visage.
2 mois fermes pour avoir prétendumment retourné une voiture tjs à Montreuil pour un étudiant. Il a été pris dans la fuite générale à l'arrivée des flics avec un mineur qui a avoué, l'aveu est donc contagieux.
Un jeune homme arrêté en bas de chez lui au Blanc-Mesnil pour avoir prétendumment caillassé les camions d'une entreprise installée dans la rue a été maintenu en détention. Le report ne lui était pas imputable c'est le tribunal qui n'avait pas réussi à vérifier son état civil mais rien n'y a fait malgré la présence de sa famille. En plus il nie les faits et les témoignages des employés de l'entrprise en question sont contradictoires, plusieurs d'entre eux ne l'ayant pas reconnu lors de la confrontation.
4 mois fermes pour avoir prétendumment incendié une poubelle à Pantin.
Un jeune homme est formellement identifié par les policiers en patrouille pour avoir lancé une bouteille sur leur vehicule brisant la vitre conducteur, selon leur propre pv cela se passait à 18h. Deux heures plus tard ils choppent le jeune homme en question et l'embarquent. Là selon leur dires le comico aurait été cerné par ses amis ce qui aurait provoqué une bagarre à l'intérieur avec bris d'une vitre. Il se trouve que ce jeune homme travaillait à 18h selon le témoignage de son employeur et que l'attaque du comico c'est 2 potes qui lui ont amené un sandwich ! Il est relaxé pour le jet de bouteille mais prend 1 mois ferme pour la vitre.
A Villemomble les policiers toujours aussi nictalopes (cherchez pas la contrepétrie, g pas envie de rire) identifient un jh à capuche en pleine nuit alors qu'il leur lance une pierre qui ne les atteint pas (il devaient être vraiment loin). Ils ripostent au flash ball à 2 reprises quand même pour venger le trottoir et vont chercher le jh chez lui au réveil. Il se trouve qu'il est traité pour une luxation de l'épaule mais kimporte : 3 mois dont 2 avec sursis. L'aggravante majeure, proc et juge l'ont répété, c'est de ne pas avoir voulu donner le nom du pote chez ki il a passé la soirée.
Le dernier était d'Aulnay, il avait l'étrange habitude d'avoir dans le coffre de sa clio (voiture peu commune, vous en conviendrez avec le juge) : un torchon (oulàlà ! !), un bidon vide en cas de panne d'essence (je vous jure, ils en ont parlé pendant une heure !), un autre bidon (je cite le pv des flics) « à moitié plein d'un liquide bleu et qui portait l'inscription 'liquide de refroidissement' », et encore un (vraiment, quel abus) avec un « liquide incolore et inodore kon n'a pas pu identifier », toujours selon le pv ki a du être rédigé par un flic ki met pas beaucoup d'eau dans son pastis ! Bref, tout ça confirmait selon les enquêteurs le témoignage anonyme faisant état d'une clio ki vendait de l'essence aux jeunes du coin… Tout ça sans rire ! Il a kan même été relaxé.

Sinon g glané dans les couloirs :
un jeune interpellé dans une rue où un peu plus tôt des molotov ont été lancés. Il déclare kil passe par là et n'y était pas au moment des faits. Il n'a pas de trace d'essence sur les mains ou les vêtements, juste sous les semelles comme ce doit être le cas des flics qui l'interpellent puiskil y en a plein la rue : 10 mois dont 6 avec sursis. Et évacuation de la salle trop réactive au goût du président, tenez vous le pour dit.
A Montreuil un jh est interpellé chez ses parents tôt le matin, il aurait retourné une voiture la nuit précédente. Ses frères ainés veulent kil prenne un pull pour ne pas avoir froid : la main fracassée et 3 semaines d'ITT pour l'un, 4 jours pour le second, outrage et rébéllion pour tout le monde ! Finalement, après kelkes heures de gàv, le premier est blanchi : c pas lui ka retourné la voiture ! Le papa peut récuperer deux de ses fils ki sont kan même convokés pour l'outrage, celui ki est le plus amoché reste au dépôt et ne me demandez pas pourkoi. Ils devaient passer auj à 13h30. Mais la police nationale n'avait pas dit son dernier mot et voilà ke ce matin les fliks - de bobigny cette fois - viennent rechercher le premier fils pour une nouvelle voiture kil aurait cramé en sortant du dépôt (au même moment où son père le ramenait à la maison). Voilà le topo, g flanché avant ke l'affaire passe : l'avocate voulait demander un report, yaura petêt de l'info + tard.


 
Qui-suis-je?

08/11/2005
13:41
re : Violences totalitaires

Laurent, tu notes le style de tes propres contributions, c'est bien le culte de soi. Quand cracheras-tu ta xénophobie sous l'un de tes pseudos officiels ?

Je ne comprends pas très bien le but de ta démarche. En te démultipliant, tu comptes compenser le grand nombre de lavettes attackiennes présents sur ce forum ?

DDFC va finir par être arrêté et son hébergeur attaqué pour tous les posts révisionnistes et fascistes qui se multiplient ces derniers temps.
 
Marceldudu

08/11/2005
14:01
re : Violences totalitaires

Le drame supplémentaire, c'est qu'avec ces saloperies "judiciaires", judicieusement médiatisées, on rassure le bon peuple, celui qui fait dans son froc, qui vomit sur les nègres et les bougnoules, et qui, rassuré, ira se jeter dans les bras d'Iznogood. C'est toute la société qui est en train de se vautrer!
On dirait que Laurent a des démangeaisons une espèce d'exéma, une allergie viscérale qui le conduit à injurier Attac dans la quasi totalité de ses interventions.
Je crois qu'il va falloir qu'on ouvre (ou réactive, éventuellement) un fil sur ce sujet. J'ai envie de savoir.
Marceldudu
 
Laurent Nadot

09/11/2005
00:17
Chantage et pression a cote de la plaque

Bof bof bof, Attac je fais une allergie, le mot est assez juste, mais je n'injurie pas : je dérisionne autant que je peux. Si ça vous fait mal c'est que vous n'êtes pas au clair avec vos propres croyances idéologiques (j'ai bien écrit croyances). Et je vais pas me limiter pour ça, soyez-en certains.

Par contre la contrib de 13h51 n'a aucun sens crédible, si ce n'est que son auteur comprend absolument tout de travers : faire dans la dérision, c'est avoir le culte de soi. Ben voyons. Et faire pièce aux arguments racistes, c'est courir un risque de se faire fermer. Et s'il y a des contribs racistes, c'est de la faute du connecté qui jubile à se foutre de la gueule de leur auteur et à y voir les mêmes réflexes que ceux des Attackiens. Boudiou, quel pastis... De voir que dans ces débats, interviennent des gens qui ne sont même pas formés à la lecture de CHarlie Hebdo, ça me donne pas confiance dans le niveau moyen de discernement dans le pays.

Mais mon pauvre, si DDFC est mis en danger par des contribs, c'est pas à moi qu'il faut le dire, c'est au Sysop voyons. Ensuite s'il avale ça il me fera un mot dans ma boite. Et il y aura surement pas moins de post révisionnistes ou racistes. Simplement plus personne n'y répondra. En tous cas pas vous puisque vous n'avez rien à dire et que vous dissimulez votre vide polémique derrière un semblant de vertu idéologique fumeuse. Ca sera ça le changement. Vous vous touchez ou quoi?

Cette réaction de 13h51 sent bon la contrib du marchand de peur qui tente de censurer en jouant sur la trouille. Je connais bien cette manie, courante chez les étudiants en droit idiots et autres dingues de la fibre juridique.

Dans tous les cas c'est à côté de la plaque : ce qui est démocratique, c'est le débat et non la censure des marchands de trouille. Si on écoute ce genre de types c'est pire. On ne risque pas de se développer le ciboulot dans les mondes lyophilisés que nous préconisent ces hygiénistes de la purification linguistique...

Laurent Nadot
 
Témoins

10/11/2005
16:13
re : Violences totalitaires


Lyon : Comparutions immdiates des jeunes de banlieue

Quatre jeunes du quartier de Monmousseau, aux Minguettes à Vénissieux, ont été interpellés vers 20 heures ce lundi 7 novembre, après que des pierres aient été lancées par un groupe de jeunes, sans atteindre ni les policiers, ni les véhicules de police, d’après ce qu’en a dit le juge au tribunal des comparutions immédiates. Des policiers se sont mis alors à courir derrière ce groupe de jeunes qui a réussi à prendre la fuite.

Mais deux jeunes mineurs qui se trouvaient là, entendant dire que la police arrivait, se sont mis eux aussi à courir et sont entrés dans un snack. Les policiers les ont interpellés eux ainsi qu’un autre jeune majeur qui se trouvait dans ce snack. Ils ont interpellé également un autre jeune majeur du quartier qui se trouvait tranquillement assis sur un banc, après un retour à pied de la fac, puisqu’après 19 heures il n’y a désormais plus de bus pour les Minguettes. Les deux jeunes mineurs on> vu un juge des enfants aujourd’hui après leur garde à vue et les deux autres majeurs sont passés ce jour, mercredi 9 novembre, en comparution immédiate.

Ces deux jeunes, en comparution immédiate, ont pris deux mois de prison ferme. Ils ont donc pris deux mois ferme pour rien ! Quelle injustice ! Les familles étaient complètement atterrées à la sortie du tribunal.

Les jeunes dans les banlieues veulent faire comprendre qu’ils en ont marre de l’injustice qu’on leur fait subir depuis des années. Et on en rajoute. Ne veut-on pas mettre de l’huile sur le feu ?!

Un rassemblement d’une centaine de personnes s’est fait spontanément vers 19 h 15 devant le palais de justice à l’annoncé du verdict. Des personnes qui voulaient entrer à l’intérieur du tribunal, alors que des audiences avaient encore lieu, se sont fait repoussées à coups de matraques.>

Comparutions immédiates

Pour entrer dans l’enceinte du nouveau palais de justice de Lyon, tout le monde doit passer sous un portique détecteur de métaux, mais aujourd’hui, en plus, au faciès, tous les jeunes sensés être d’origine maghébine devaient en outre présenter une carte d’identité. Ceux qui ne l’avaient pas sur eux n’ont pas pu entrer.

En milieu d’après-midi, deux jeunes de Vaulx-en-Velin, qui avaient ramassé une cannette contenant de l’essence, le 8 novembre vers minuit 10, sans la lancer puisqu’ils l’ont mise dans une poubelle, sont passés en comparution immédiate, après avoir été interpellés par la police. Ils ont pris deux mois de prison ferme.

Puis, les deux jeunes majeurs de Monmousseau sont aussi passés au même tribunal. Tous les deux n’ont jamais eu de problèmes avec la justice, ils n’étaient pas masqués et nient complètement le fait d’avoir lance> des pierres. L’un était sur un banc et l’autre dans un snack lors de leur interpellation. L’un d’eux poursuit ses études et passe ses
vacances à pratiquer des activités pour les jeunes de Vénissieux avec des CRS... L’avocate a bien montré l’incohérence des dépositions des policiers, car c’est seulement le lendemain vers 17h que des policiers assurent reconnaître les faits reprochés à ces jeunes, alors qu’ils ne le font pas dans leurs premières dépositions. Néanmoins, ils ont pris aussi deux mois ferme.

Hier, mardi 8 novembre, un jeune des Clochettes à Saint-Fons a pris quatre mois ferme.

Jugement des mineurs

Aujourd’hui, sept mineurs, dont deux de moins de seize ans, ont été présentés à un juge des enfants. Ils sont tous ressortis avec des conditions extrèmement dures de contrôle judiciaire, mais auront un procès au tribunal des mineurs dans quelques temps. Un bon nombre était de Vénissieux, et un de St Priest. Pour le contrôle judiciaire, par exemple deux jeunes du quartier de Monmousseau, aux Minguettes, qui n’avaient rien fait de répréhensible sont interdits de séjours à Vénissieux et ont du trouver une personne de leur famille qui les loge en dehors de Vénissieux : ils doivent pointer tous les jours dans un commissariat déterminé loin de Vénissieux et doivent rencontrer un éducateur de la justice très régulièrement avant le procès qui peut avoir lieu dans plusieurs mois...

Tous ces jeunes ont subi d’importantes violences illégitimes de la part de policiers lors de l’interpellation ou dans les véhicules de police : coups de poings, coups de tête, coups de matraque... L’un d’eux a eu le nez éclaté. Ils ont reçu aussi des insultes : « sales bougnoules ! etc... »

Deux autres jeunes, dont l’un est mineur, ont été bien brutalisés, les policiers se servant d’eux comme d’un ballon de foot, pour finalement être relâchés tous les deux en sortie de garde à vue.


Source "Témoins" <temoinslyon@free.fr>
 
1955

15/11/2005
00:37
re : Violences totalitaires

Les faits :
> Mardi 08/11/05 vers midi, la police judiciaire de Meaux a effectué une
> descente dans le quartier du Clos d’Emery à Emerainville. Cette
> intervention est une provocation policière. Les trente « agents de l’ordre
> » ont ravagé deux appartements, ils ont menotté deux mères et un père de
> famille, confisqué 1000 euros non rendus à ce jour et deux cartes de
> séjour. Par la suite, ils ont forcé tous les box du quartier.
> A cet instant, un père de famille qui rentrait de l’école en compagnie de
> sa femme et de ses enfants a vu son garage perquisitionné. Face à son
> incompréhension de la situation il a demandé des explications. Les
> policiers l’ont alors pris à parti et molesté sous les yeux de ses
> enfants. Sur ce, quatre proches voyant la situation dégénérer ont tenté
> d’intervenir et se sont fait arrêter. Un caméscope ayant filmé la scène a
> été saisi.
> Au commissariat de Noisiel, pendant la garde à vue, l’un des interpellés
> s’est fait rouer de coups par cinq policiers avant d’être conduit à la
> clinique de Meaux.
> Le lendemain, les cinq interpellés sont passés en comparution immédiate au
> tribunal correctionnel de Meaux pour outrage et rébellion.
> Le plus jeune (mineur) a été remis en liberté dans l’attente d’un jugement
> tandis que les quatre autres ont reçu des peines de 18 mois, 15 mois, deux
> fois 12 mois de prison ferme.
> Alors que le quartier a connu un calme relatif jusqu’à présent grâce au
> travail de prévention des parents qui sillonnaient le Clos la nuit, le
> préfet, avec l’accord du maire, a établi un couvre feu sur la ville. Quels
> intérêts ont les autorités à jeter ainsi de l’huile sur le feu ?
>
> « Nous refusons les sentences »
> Ces peines très lourdes sont intolérables et révoltantes. Elles témoignent
> d’une justice expéditive qui bafoue les droits de l’homme. Avec
> l’instauration des mesures d’urgence, la justice suit les injonctions de
> sévérité de Mrs Sarkozy et De Villepin et nous conduit à nous interroger
> sur l’indépendance effective de la justice à l’égard du gouvernement.
> Par conséquent, nous, proches des prévenus : famille, amis, parents,
> voisins, mais également travailleurs du collège Van Gogh, syndicalistes,
> militants associatifs ou tout simplement citoyens choqués, nous nous
> sommes constitués en comité de soutien.
>
> Le comité exige et agira pour faire appliquer :
>
>>>l’abandon des peines lors de l’appel.
>>>des sanctions à l’encontre des policiers auteurs des violences commises à
>>
> l’encontre d’un des interpellés pendant la garde à vue.
>
>>>La fin des provocations policières.
>>
>
> CONFERENCE DE PRESSE
> suivie d’une Assemblée Générale
> Vendredi 18 Novembre à partir de 19h
> Association Turbulences salle polyvalente des Totem
> 16, place du Front populaire (Noisiel)

 
yeti

16/11/2005
20:26
re : Violences totalitaires

L'humiliation ordinaire, par Alain Badiou

"Constamment contrôlés par la police." De tous les griefs mentionnés par les jeunes révoltés du peuple de ce pays, cette omniprésence du contrôle et de l'arrestation dans leur vie ordinaire, ce harcèlement sans trêve, est le plus constant, le plus partagé. Se rend-on vraiment compte de ce que signifie ce grief ? De la dose d'humiliation et de violence qu'il représente ?

J'ai un fils adoptif de 16 ans qui est noir. Appelons-le Gérard. Il ne relève pas des "explications" sociologiques et misérabilistes ordinaires. Son histoire se passe à Paris, tout bonnement.

Entre le 31 mars 2004 (Gérard n'avait pas 15 ans) et aujourd'hui, je n'ai pu dénombrer les contrôles dans la rue. Innombrables, il n'y a pas d'autre mot. Les arrestations : Six ! En dix-huit mois... J'appelle "arrestation" qu'on l'emmène menotté au commissariat, qu'on l'insulte, qu'on l'attache à un banc, qu'il reste là des heures, parfois une ou deux journées de garde à vue. Pour rien.

Le pire d'une persécution tient souvent aux détails. Je raconte donc, un peu minutieusement, la toute dernière arrestation. Gérard, accompagné de son ami Kemal (né en France, Français donc, de famille turque), est vers 16 h 30 devant un lycée privé (fréquenté par des jeunes filles). Pendant que Gérard fait assaut de galanterie, Kemal négocie avec un élève d'un autre lycée voisin l'achat d'un vélo. Vingt euros, le vélo, une affaire ! Suspecte, c'est certain. Notons cependant que Kemal a quelques euros, pas beaucoup, parce qu'il travaille : il est aide et marmiton dans une crêperie. Trois "petits jeunes" viennent à leur rencontre. Un d'entre eux, l'air désemparé : "Ce vélo est à moi, un grand l'a emprunté, il y a une heure et demie, et il ne me l'a pas rendu." Aïe ! Le vendeur était, semble-t-il, un "emprunteur". Discussion. Gérard ne voit qu'une solution : rendre le vélo. Bien mal acquis ne profite guère. Kemal s'y résout. Les "petits jeunes" partent avec l'engin.

C'est alors que se range le long du trottoir, tous freins crissants, une voiture de police. Deux de ses occupants bondissent sur Gérard et Kemal, les plaquent à terre, les menottent mains dans le dos, puis les alignent contre le mur. Insultes et menaces : "Enculés ! Connards !" Nos deux héros demandent ce qu'ils ont fait. "Vous savez très bien ! Du reste, tournez-vous – on les met, toujours menottés, face aux passants dans la rue –, que tout le monde voie bien qui vous êtes et ce que vous faites !" Réinvention du pilori médiéval (une demi-heure d'exposition), mais, nouveauté, avant tout jugement, et même toute accusation. Survient le fourgon. "Vous allez voir ce que vous prendrez dans la gueule, quand vous serez tout seuls." "Vous aimez les chiens ?" "Au commissariat, y aura personne pour vous aider."

Les petits jeunes disent : "Ils n'ont rien fait, ils nous ont rendu le vélo." Peu importe, on embarque tout le monde, Gérard, Kemal, les trois "petits jeunes", et le vélo. Serait-ce ce maudit vélo, le coupable ? Disons tout de suite que non, il n'en sera plus jamais question. Du reste, au commissariat, on sépare Gérard et Kemal des trois petits jeunes et du vélo, trois braves petits "blancs" qui sortiront libres dans la foulée. Le Noir et le Turc, c'est une autre affaire. C'est, nous raconteront-ils, le moment le plus "mauvais". Menottés au banc, petits coups dans les tibias chaque fois qu'un policier passe devant eux, insultes, spécialement pour Gérard : "gros porc", "crado"... On les monte et on les descend, ça dure une heure et demie sans qu'ils sachent de quoi ils sont accusés et pourquoi ils sont ainsi devenus du gibier. Finalement, on leur signifie qu'ils sont mis en garde à vue pour une agression en réunion commise il y a quinze jours. Ils sont vraiment dégoûtés, ne sachant de quoi il retourne. Signature de garde à vue, fouille, cellule. Il est 22 heures. A la maison, j'attends mon fils. Téléphone deux heures et demie plus tard : "Votre fils est en garde à vue pour probabilité de violences en réunion." J'adore cette "probabilité". Au passage, un policier moins complice a dit à Gérard : "Mais toi, il me semble que tu n'es dans aucune des affaires, qu'est-ce que tu fais encore là ?" Mystère, en effet.

S'agissant du Noir, mon fils, disons tout de suite qu'il n'a été reconnu par personne. C'est fini pour lui, dit une policière, un peu ennuyée. Tu as nos excuses. D'où venait toute cette histoire ? D'une dénonciation, encore et toujours. Un surveillant du lycée aux demoiselles l'aurait identifié comme celui qui aurait participé aux fameuses violences d'il y a deux semaines. Ce n'était aucunement lui ? Un Noir et un autre Noir, vous savez...

A propos des lycées, des surveillants et des délations : j'indique au passage que lors de la troisième des arrestations de Gérard, tout aussi vaine et brutale que les cinq autres, on a demandé à son lycée la photo et le dossier scolaire de tous les élèves noirs. Vous avez bien lu : les élèves noirs. Et comme le dossier en question était sur le bureau de l'inspecteur, je dois croire que le lycée, devenu succursale de la police, a opéré cette "sélection" intéressante.

On nous téléphone bien après 22 heures de venir récupérer notre fils, il n'a rien fait du tout, on s'excuse. Des excuses ? Qui peut s'en contenter ? Et j'imagine que ceux des "banlieues" n'y ont pas même droit, à de telles excuses. La marque d'infamie qu'on veut ainsi inscrire dans la vie quotidienne de ces gamins, qui peut croire qu'elle reste sans effets, sans effets dévastateurs ? Et s'ils entendent démontrer qu'après tout, puisqu'on les contrôle pour rien, il se pourrait qu'ils fassent savoir, un jour, et "en réunion", qu'on peut les contrôler pour quelque chose, qui leur en voudra ?

On a les émeutes qu'on mérite. Un Etat pour lequel ce qu'il appelle l'ordre public n'est que l'appariement de la protection de la richesse privée et des chiens lâchés sur les enfances ouvrières ou les provenances étrangères est purement et simplement méprisable.

Alain Badiou, philosophe, professeur émérite à l'Ecole normale supérieure, dramaturge et romancier.


 
Marceldudu

16/11/2005
20:44
re : Violences totalitaires

Bonsoir,
Je lis ce témoignage, et bien malgré moi, je le rapproche de l'idée qu'on nous bassine tous les jours ou presque au sujet d'Iznogood qui a toutes ses chances d'être le prochain locataire de l'Elysée. J'en ai la nausée. Qu'en est il de la conscience humaine pour que, plus le chien mord, plus les moutons y voient leur bon maître? Beurk, saloperie de "démocratie"!
Mais QUE FAIRE pour empêcher ça?
Marceldudu
 
LRDB

16/11/2005
22:13
quand je lis ça sur DDFC, je coupe

Alain Badiou n'a rien d'autre à foutre que de colporter des gossip ?

Moi aussi j'en ai des tas des histoires d'ami d'un ami qui a vu ou qui a vécu que. En cherchant bien, ya même quelques histoires de mygales qui sont vraies. Mais puisque pour ce genre de foutaises on a déjà radio-douleur du monde, ake Mermet ou Kronlund tous les jours, diantre pourquoi venir tartiner ça sur DDFC, hormis pour draguer la Guytounette ?

JE COUPE !!!

LRDB
 
chépa

16/11/2005
22:29
re : Violences totalitaires

ake sé bocou vré kan je vé ché total pour fer le plein il viol ma carte bleu le distributeur il fo fair tér total
 
Enig

17/11/2005
10:35
re : Violences totalitaires

Simple question : bon, IL a passé plutôt brutalement l'éponge, nettoyé l'espace urbain malade et embastillé quelques centaines (milliers ? qui sait ?) de... de qui ? Bon chacun sa réponse, mais que vont devenir ces "barbares" dans et après la Bastille ? Il y a de la place dans la police allez-vous me dire ? C'est une réponse. Bref, cautère sur une jambe de bois ou désinfection thérapeutique ? Qu'a fait au juste et au total notre petit chevalier de la Puszta ?
L'avenir ! l'avenir ! Sans oublier tous les foyers d'où ils viennent et où ils vont revenir, fatalement. Dans quel état ?
d'esprit. Ah, encore : Et nous, en quoi avons-nous changé ?
 
La reine

17/11/2005
11:04
re : Violences verbales

Soyons pessimiste Paul, en espérant que cette fois tu ne va pas me caillasser, je donne ma version de ta question : que faire d'une génération gachée ? Gachée par notre propre faute bien sur : par l'échec de notre école, par notre incapacité à accueillir et intégrer. Alors, est-ce qu'il s'agit d'éduquer, d'intégrer, ou de rééduquer ? Et comment peut-on seulement rêver de rééduquer si on n'essaie même pas de comprendre ?

Je t'embrasse mon Paulo

Ta reine




 
casse-croûte

17/11/2005
12:51
re : Violences totalitaires

Y'a pas de génération perdue, perdue pour qui ?
C'est à force d'avoir des générations perdues qu'on perd de plus en plus les suivantes. Putain y z'ont quel âge ? déjà perdus ?
 
Enig

18/11/2005
07:27
re : Violences totalitaires

Je n'ai nulle part parlé de génération perdue. Ce que je voulais mettre en perspective c'est le futur immédiat, quelques mois quoi. Ce sera l'heure de vérité pour celui qui a mis le feu aux poudres, car de deux choses l'une : ou bien cette purge a réussi en vérité, c'est à dire que le karcher a fonctionné correctement et sans laisser de doutes sur la future sécurité dans ces mêmes banlieues pour lesquelles ON a des plans d'avenir immédiat, ou bien on n'a fait que reculer pour mieux sauter, car les « barbares » n'ont rien à voir avec les fils et filles de bourgeois de 68 pour qui l'avenir était un doux matelas suffisemment mou pour étaler la tempête, d'autant que ces « barbares »-là, ou seulement très peu d'entre-eux, n'avaient aucun sens de la radicalité. Je m'étonnerais de voir nos actuels taulards sortir avec un sourire christique aux lèvres en tendant l'autre joue. Le Hongrois a peut-être préparé des flottes de charter, mais les neuf dixièmes de ces barbares sont bien des Français. Dans tous les cas de figure il doit y avoir quelques têtes d'oeuf en train de gamberger ferme sur ce futur inéluctable et qui, par malheur doit se produire juste avant les prochaines élections. On peut peut-être voir les choses ainsi : si tout repart à quelques semaines de ces élections, il n'y aurait plus qu'à appliquer encore plus brutalement ce qui semble avoir si bien marché. Ou alors des Guantanamo français ? Des camps dans le Larzac ? Avec une justice pourrie jusqu'à l'os, tout est possible. Conseil Constitutionnel compris. Enfin, je note que personne, dans le médiatique, ne parle de ce futur.
 
Enig

18/11/2005
09:15
re : Violences totalitaires

J'ai oublié une question que je vais simplifier : comment va faire notre petit Nicolas pour remplir ces longs mois qui le sépare encore des élections ? Le temps est un poison sans pitié, et sans banlieues en feu, comment le remplir sans perdre la gloire qu'on a retiré de ses exploits de pompier ? A quoi faut-il s'attendre de la part d'un ministre qui va devoir gérer des forces dans objets ?
 
casse-croûte

18/11/2005
09:35
re : Violences totalitaires

Avec quelques provocs catégorielles chaque mois, il est certain d'avoir des conflits chauds à intervalles réguliers. De toute façon les gens sont trop flippés par leur avenir proche ou lointain pour appuyer une quelconque révolte. Les gens demandent le calme, suspendus au ''retour à la croissance pour le permier semestre 2006'', le gouvernement leur offre tout ça. Vigipirate niveau 50 reconduit, couvre-feu pour 3 mois, prévisions de croissance insoupçonnées annoncées par thierry breton, que demande le peuple ?
 
guydufau

18/11/2005
11:27
re : Violences totalitaires

Je me sépare, en partie, de l'analyse d'Enig. Isnogoud et Villepin avaient promis davantage de sécurité. C'est l'inverse qui se produit, elle continuera à se dégrader. C'est un échec qui sera,un jour, reconnu, comme est, aux USA, reconnu l'échec de Bush.
"A quoi faut-il s'attendre de la part d'un ministre qui va devoir gérer des forces dans objets ?" Non, Enig les forces [de police] ne vont pas être sans objet

A casse-croute :
je ne crois pas à la résignation généralisée. Il y a bien 4 millions d'"actionnaires d'EDF",plus ou moins poussés par leurs banques, mais une majorité de français qui s'aperçoivent que le gouvernement leur fait acheter quelque chose qui leur appartient. Il en sera de même pour la SNCF.
La résistance aux privatisations ne va pas dans le sens de la résignation, pas plus que des mouvements de chômeurs et d'autres comme les "Robins des bois", les précaires, les stagiaires, les condamnés, les sans espoirs et tous les citoyens debout, etc.

 
guydufau

18/11/2005
12:10
re : Violences totalitaires

Et peut-être que les médias aux carectéristiques grégaires bien connues emboiteront mieux la grogne mécontente. J'ai été surpris par le 12/13 de FR3 du 16 novembre qui a indiqué qu'un couple avec deux enfants ayant un revenu annuel de 23636 euros (soit deux fois le SMIC) aurait une diminution d'impôt de 5%, tandis qu'un même couple avec deux enfants et un revenu annuel de 590000 euros bénéficirait d'une d'impôt de 21%.
C'est clair, non?
 
shhh

18/11/2005
13:56
re : Violences totalitaires

Sur le site des impôts, en prenant les carctéristiques indiquées, d'après leur cacul, le couple avec deux enfants et 23636 € de revenus ne paie pas d'impots.
 
Enig

18/11/2005
13:56
re : Violences totalitaires

Guy,
Je n'ai nulle part donné les réponses que tu m'attribues, je n'ai fait que poser des questions, et dans l'ensemble je suis d'accord avec tes réponses. Ces réponses étaient implicites aux questions, mais tu sais comme moi qu'il est si facile de s'emparer d'affirmations comme les tiennes et d'en faire des confettis. C'est ce que j'appellerais l'évolution du style d'un forum Internet. L'ironie paye mieux.
 
casse-croûte

18/11/2005
15:48
re : Violences totalitaires

Ben surement qu'il y a des opposants aux privatisations, mais elles sont faites quand même. Mieux : les actions se vendent comme des petits pains, y compris sur le premier marché, où les syndicats n'ont même pas tenté d'appeler au boycott. Encore mieux : de nombreux leaders syndicaux ont fait le plein d'action.

Avec des contestataires comme ceux-là, il n'y pas besoin de partisans ...
 
guydufau

18/11/2005
16:22
re : Violences totalitaires

Complément à l'information de FR3 :
le couple qui a un revenu de 23636 euros aura une diminution d'impôt de 126 euros. 126 étant 5% de réduction il était imposé de 126 multiplié par IOO divisé par 5 c'est à dire 2520 euros.
(Le couple qui gagne 590000 bénéficie d'une réduction de 52838 euros)
Alors zéro impôt ou 2520 euros ?
 
casse-croûte

18/11/2005
17:19
re : Violences totalitaires

Mort de rire. Guy, je te filerai ma prochaine déclaration, t'as l'air de t'y connaître !
 
yeti

18/11/2005
23:29
re : Violences totalitaires

Des homicides nommés bavures




Les lignes qui suivent proposent un aperçu de la violence policière sous sa forme la plus radicale : l’homicide. Elles rappellent également l’impunité quasi-complète dont bénéficie cett violence.

Les réfugiés, comme les sans-papiers, vivent une profonde insécurité. Eux aussi subissent des violences sans s’attirer la compassion de nos dirigeants. Eux aussi voient ces dirigeants chercher des excuses aux coupables, quand ils ne les félicitent pas. Il faut en effet le rappeler : à la frontière franco-italienne, en 1995, un enfant yougoslave de neuf ans est abattu d’une balle dans le dos par un douanier. Jacques Toubon, alors Garde des Sceaux, déclare que les gendarmes ont " fait leur travail normalement ", et le juge d’instruction accorde un non-lieu. Après appel, le policier est finalement jugé, mais il plaide la légitime défense et est acquitté [1].

Cette conception curieuse de la légitime défense ne s’applique d’ailleurs pas qu’aux réfugiés : selon un décret datant de 1903, jamais abrogé, un gendarme peut tuer s’il n’a pas d’autre moyen d’immobiliser un véhicule. Les policiers quant à eux ne bénéficient pas de ce permis de tuer, mais le moins qu’on puisse dire est que la jurisprudence leur est extrêmement favorable, et qu’elle leur accorde, de fait, une quasi-impunité.

Nous ne dresserons pas ici la liste de toutes les personnes, pour la plupart jeunes, de sexe masculin et "issues de l’immigration", qui sont morts dans des conditions suspectes sous les balles de la police, à la suite de coups et blessures ou dans un accident de la route causé par une course-poursuite. Ce travail de mémoire, Maurice Rajsfus l’a réalisé avec courage et ténacité - aboutissant à un chiffre de 196 homicides entre 1977 et 2001, et à une "moyenne" en constante augmentation : 6 morts par an entre 1977 et 1987, 8 morts par an entre 1987 et 1997, 10 morts par an entre 1997 et 2001 [2]. Mais il faut bien en parler, car les "bavures policières" sont sans doute le principal et le plus redoutable non-dit de tous les discours sur "la violence des jeunes".

En effet, les grandes émeutes qui défraient la chronique ne viennent pas de nulle part : loin d’exprimer une quelconque " sauvagerie " ou une "culture de la haine", elles éclatent souvent en réaction à une " bavure " mortelle. C’est le cas pour les émeutes de Vaulx-en-Velin en 1990, de Mantes-la-Jolie en 1991, de Paris en 1993, de Dammarie-les-Lys et de Lyon en 1997, de Tourcoing et de Toulouse en 1998 [3].

L’émeute : une demande sécuritaire

Ces émeutes doivent donc être comprises comme des "demandes sécuritaires", ou comme des protestations contre le laxisme des institutions : des jeunes sont tués dans des conditions parfois sans équivoque (à bout portant, dans un commissariat, d’une balle dans le dos), et les policiers mis en cause sont dans le meilleur des cas suspendus, sans faire la moindre journée de détention - alors que c’est le sort habituel de n’importe quel voleur de voiture, casseur de vitrine ou revendeur de cannabis [4].

L’attente du procès est particulièrement longue : par exemple, le policier Pascal Hiblot, qui a abattu Youssef Khaïf d’une balle dans la nuque en 1991, n’est passé devant les Assises qu’en septembre 2001, après appel (d’un non-lieu prononcé lui-même plusieurs années après les faits) [5]. La "réponse rapide, ferme et énergique" n’est manifestement pas pour tout le monde : pas de "temps réel" ni de "comparution immédiate" pour les policiers meurtriers.

Quant aux jugements, ils ont rarement la "rigueur" qui est réservée aux voleurs ou aux " casseurs " : la jurisprudence fluctue, au gré du "climat politique" et de la personnalité des juges, entre, "au mieux", deux ou trois ans de prison avec sursis (comme pour l’assassin du jeune Habib en 1997, ou celui de Riad, à Lille), et au pire un non-lieu (comme pour l’assassin d’Abdelkader Bouziane) ou un acquittement (comme pour Pascal Hiblot, l’assassin de Youssef Khaïf) [6].

Bref : pour les " bavures " mortelles, " il est rare que des peines de prison soient effectivement purgées ". C’est ce que signalent les rapports annuels d’Amnesty International, qui dénoncent régulièrement l’inertie du ministère public et les délais déraisonnables des enquêtes et des poursuites. Un récent rapport de l’association parle d’une "impunité de fait".

On est même tenté de dire que, comme dans le cas des contrôles au faciès, on risque plus d’être poursuivi lorsqu’on dénonce les bavures ou les crimes policiers que lorsqu’on les commet : par exemple, après le décès de Mohammed Berrichi, mort des suites d’une chute de mobylette sans casque, à l’issue d’une longue course-poursuite, les autorités n’ont engagé aucune enquête sur la responsabilité des policiers (ne serait-ce que dans le choix de s’acharner à poursuivre un motocycliste sans casque), mais elles ont en revanche multiplié les propos injurieux, voire diffamatoires à l’égard des proches de la victime et de l’association Bouge qui bouge, qui avait organisé un comité de soutien à la famille. La justice a même condamné le frère de la victime, Kader Berrichi, à 700 euros d’amende pour "outrage à agent", parce qu’il avait affiché sur sa voiture un tract intitulé : "La police tue, la justice couvre" [7].

De la même manière, le groupe de rap La Rumeur se retrouve poursuivi pour diffamation par le ministère de l’Intérieur pour un texte mettant en cause les violences policières et l’impunité dont elles bénéficient. Les extraits jugés diffamatoires sont les constats suivants :
-"Les rapports du ministère de l’intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété."

-"La réalité est que vivre aujourd’hui dans nos quartiers, c’est avoir plus de chances de vivre des situations d’abandon économique, de fragilisation psychologique, d’humiliations policières régulières..."

-"Au travers d’organisations comme SOS Racisme, créé de toutes pièces par le pouvoir PS de l’époque pour contribuer à désamorcer le radicalisme des revendications de la Marche des Beurs, l’égalité des droits devient l’égalité devant l’entrée des boîtes de nuit. La justice pour les jeunes assassinés par la police disparaît sous le slogan "Touche pas à mon pote" [8]

Que fait la police ?

Amnesty International et le Comité européen pour la prévention la torture dénoncent également les brutalités et les sévices qui ont lieu lors des interpellations ou des gardes à vue dans les commissariats : coups de poing, coups de pied, personnes violemment projetées à terre, menottes trop serrées au moment de l’interpellation... [9] D’après le Comité européen pour la prévention la torture, 5% des personnes examinées après une garde à vue présentent des lésions traumatiques.

La France a d’ailleurs été condamnée pour torture par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Ahmed Selmouni, gardé à vue pour trafic de drogue en 1991, avait subi des violences qualifiées par la Cour de " particulièrement graves et cruelles " : coups, blessures ayant nécessité une hospitalisation, menaces avec un chalumeau et une seringue, et viol à la matraque (attesté par le diagnostic médical).

La France est en fait condamnée pour ne pas avoir assuré au plaignant le " droit à un procès dans un délai raisonnable ", imposé par la Convention européenne des droits de l’homme : les policiers incriminés n’ont été déférés devant le tribunal correctionnel de Versailles que cinq ans et demi après le dépôt de la plainte.

La suite de l’affaire est tout aussi honteuse : le 25 mars 1999, le tribunal correctionnel de Versailles a enfin condamné les policiers mis en cause, à des peines de deux à quatre ans de prison ferme. Une manifestation de protestation fut alors organisée par des policiers, dont Jean-Pierre Chevènement déclara "comprendre l’inquiétude". La Cour d’Appel de Versailles fut saisie, et réduisit finalement la peine du coupable à 18 mois de prison dont 15 avec sursis ! [10] Bilan : trois mois fermes pour un viol, avec en prime la "compréhension" du ministre. Qui parle de laxisme, d’impunité et de "culture de l’excuse" ?

Il faut se rendre à l’évidence : loin d’œuvrer à l’émergence de cette police mieux formée, encadrée et contrôlée, le gouvernement de " gauche plurielle " n’a fait que prendre la relève de Charles Pasqua, en " couvrant " les pires exactions : le lendemain de l’assassinat d’Abdelkader Bouziane à Dammarie-les-Lys, le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement s’empressa de déclarer qu’il s’agissait de légitime défense, au lieu d’attendre l’expertise balistique, qui réfutait cette version : Abdelkader Bouziane a été tué d’une balle dans la nuque [11].

Nous nous permettons d’insister, car il s’agit là d’un des problèmes les plus préoccupants en France, dont souffrent non seulement les jeunes mais aussi les policiers de bonne volonté [12] : depuis de nombreuses années, il existe vis-à-vis de la police française une véritable culture de l’excuse.

Ce n’est donc pas forcément moins de police qu’il faut, mais certainement moins de cette police-là. Ce qu’il faut surtout, c’est une police mieux formée, mieux encadrée, mieux surveillée, et le cas échéant mieux sanctionnée. En l’état, la présence policière fait rarement revenir le calme, bien au contraire.

Pierre Tévanian

Notes

[1] Cf. Libération, 15/07/1997 et 19/12/97, Lignes, n°26, octobre 95 et Plein Droit, avril 1998

[2] Cf. M. Rafsjus, La police et la peine de mort, L’esprit frappeur, 2002. Ce livre ne prétend pas à l’exhaustivité, et tous les cas recensés n’impliquent pas au même degré les policiers ; mais le nombre de cas recensés est suffisant pour donner une idée de l’ampleur du phénomène. Le livre fait aussi apparaître une certaine corrélation entre le climat politique et le nombre de crimes policiers : par exemple, on passe de 3 morts recensés en 1979 à 18 morts recensés en 1980, après une intense campagne gouvernementale autour du projet de loi "Sécurité et liberté" ; l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 est suivie d’une baisse sensible du nombre des "bavures mortelles " (15 cas recensés en cinq ans, soit une moyenne de trois cas par an) ; le retour de la droite au pouvoir en 1986, et les déclarations du nouveau Premier Ministre Jacques Chirac, assurant les policiers que le gouvernement est prêt à "couvrir la police si par malheur un accident arrivait" (21/03/1986) sont suivies d’une recrudescence des "bavures" mortelles (8 morts recensées en 1986) ; le retour de la gauche au pouvoir en 1988 est à nouveau suivi d’une diminution sensible du nombre de cas : 26 cas recensés entre 1988 et 1993, soit une moyenne de 5 cas par an ; en 1993, le retour de la droite aux affaires, et de Charles Pasqua à l’Intérieur, est suivi d’une nette recrudescence des "bavures" mortelles : seize cas recensés pour la seule année 1993 ; 52 cas recensés entre 1993 et 1997, soit une moyenne de 13 cas par an ; le retour de la gauche au pouvoir est suivi d’une nouvelle baisse (6 cas recensés en 1998), mais les périodes d’intensification du matraquage médiatique et politique sur "l’insécurité" (notamment 1999 et 2001, année des élections municipales) sont rapidement suivies d’une recrudescence des "bavures mortelles" : on atteint alors, sous un gouvernement de gauche, un nombre annuel de victimes qu’on atteignait d’ordinaire sous la droite : 13 morts en 1999, 15 morts en 2001. Une liste, elle aussi non exhaustive, figure sur ce site : " Cinq ans d’impunité policière ", dans la rubrique " Des mots importants ", entrée " Insécurité "

[3] Dans le Que sais-je ? comme dans l’Essentiels Milan sur "les violences urbaines", les émeutes sont rattachées à "la protection d’un bizness", ou à la "mort" d’un jeune par "accident" lors d’une "course-poursuite avec la police". Mais les mots "homicide" ou "coups de feu mortels", ne sont pas prononcés.

[4] Cf. le cas de Jérome Expuesto, évfoqué dans "Deux poids, deux mesures", sur ce site, dans la rubrique " Des mots importants ", entrée " Laxisme "

[5] Cf. Le Monde, 26/06/1998

[6] Cf. sur ce site : " Cinq ans d’impunité policière "

[7] Cf. Libération, 19/02/2003, et Le rire, n°48, janvier 2003. Sur cette mort, et sur la "gestion" politique qu’en ont fait les autorités, cf. "Une gestion néo-coloniale", en ligne sur ce site, rubrique " Études de cas ".

[8] Hamé, "Insécurité sous la plume d’un barbare", La Rumeur, Le magazine, 29/04/2002 . En ligne sur ce site, rubrique " Des mots importants ", entrée " Insécurité "

[9] Cf. Le Monde, 15/05/1998. Le rapport d’Amnesty international de 1994 est disponible en s’adressant à law-France-request@amgot.org, Subject : AIFRCOPF. Celui du Comité européen de prévention de la torture est disponible sur http://www.cpt.coe.int/fr/rapports/inf2001-10fr.htm Cf. aussi M. Rajsfus Bavures, L’esprit frappeur 2002, La police hors-la-loi, Le cherche-midi, 1996. Cf. enfin P. Smolar, "Les bavures policières en augmentation constante depuis cinq ans", Le Monde, 21/02/2003. En 2000, l’IGPN a enregistré 548 plaintes pour violences policières illégitimes ; en 2001, 566 plaintes ont été enregistrées ; en 2002, 592 plaintes ont été enregistrées. Ces plaintes ne reflètent toutefois qu’une toute petite partie des violences policières : la plupart du temps, les victimes renoncent à tout dépôt de plainte, persuadées, non sans raisons (si l’on considère la jurisprudence en la matière), que cela ne sert à rien

[10] Cf. Le Monde, 03/07/1999 et 29/07/1999

[11] Cf. Libération, 17/03/1998

[12] Cf. E. Blondin, Journal d’un gardien de la paix, La fabrique, 2001, et H. Pagan, " Sauvageons policiers ", Libération, 07/4/2000



 
yeti

24/11/2005
22:32
re : Violences totalitaires



Justice d'abattage

Responsables associatifs, magistrats et avocats ont vivement réagi à la publication des derniers chiffres de la chancellerie sur les sanctions judiciaires à l'encontre des auteurs de violences dans les banlieues.

Nicolas Sarkozy a déclaré, jeudi 24 novembre, que plus de 4 700 personnes ont été interpellées dans le cadre des enquêtes sur les émeutes, dont 1 540 depuis la fin des violences urbaines, s'ajoutant aux 3 200 émeutiers arrêtés en flagrant délit. "L'action d'interpellation ne s'arrêtera pas avec la fin des émeutes", a de plus précisé le ministre de l'intérieur.

Selon des informations publiées, la veille, par le quotidien Le Parisien, 422 personnes ont été condamnées à des peines de prison ferme, la peine la plus sévère – quatre ans – ayant été infligée à un jeune homme par le tribunal correctionnel d'Arras pour avoir incendié une grande surface de meubles dans une zone commerciale de la ville. La durée moyenne des peines se situe entre six mois et un an. Parmi les condamnés figurent 118 mineurs, selon le journal, qui relève que 60 % d'entre eux étaient jusqu'ici inconnus des services de police.

"Il n'y a rien que nous ne sachions déjà, sinon la confirmation que c'est effectivement une justice d'abattage qui se met en place à la demande expresse du garde des sceaux", dénonce Agnès Herzog, du Syndicat de la magistrature (gauche), avant d'appeler au respect de plusieurs "principes fondamentaux" qu'elle estime bafoués, notamment "le principe de séparation des pouvoirs et celui de l'indépendance de la magistrature, le principe d'individualisation des peines, les principes de l'ordonnance de 1945 qui repose sur la priorité à l'éducatif"... Selon la magistrate, plusieurs notes du garde des sceaux adressées aux présidents de tribunaux (les 6, 7 et 16 novembre notamment) les appellaient à une véritable "mobilisation" et les enjoignaient de privilégier les procédures rapides, notamment celle de comparution immédiate.

"Le nombre de mineurs incarcérés illustre la pression qui s'exerce sur les magistrats, poursuit-elle. Deux autres chiffres nous paraissent également importants : contrairement aux fausses affirmations du ministre de l'intérieur, 60 % des mineurs interpellés étaient inconnus [des services de police]. Le fait que 38 mineurs sur 89 mineurs déférés ont été entendus comme témoins assistés démontre clairement la fragilité des procédures", conclut la magistrate.

"PROCÈS EN MASSE"

Agnès Herzog estime que ce sentiment serait partagé par plusieurs de ses collègues, qui se disent "enfermés dans une logique de répression et de rendement" mise en place par les autorités. Une tendance qui inquiète également Michel Tubiana, vice-président de la Fédération des droits de l'homme (FIDH) et président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme (LDH), qui a critiqué à plusieurs reprises l'instauration de l'état d'urgence. "On a raflé plutôt qu'interpellé", constate-t-il en dénonçant, lui aussi, une "justice d'abattage".

Sans vouloir critiquer le travail des magistrats au cas par cas, cet avocat de profession estime que l'atmosphère de "procès en masse" et la procédure même de comparution immédiate empêchent la justice de rendre des verdicts équitables. "Il ne s'agit pas d'une mauvaise volonté, mais d'une impossibilité quasi matérielle", estime-t-il. Il souligne également l'effet "forcément néfaste des appels à la répression du gouvernement" et dénonce ses "mensonges répétés sur les prétendus récidivistes qui seraient à l'origine des violences dans les banlieues". Il cite notamment une circulaire, adressée le 9 novembre par le ministre de l'intérieur aux préfets, leur exposant les modalités de mise en œuvre du plan d'urgence.

Son confrère de la Ligue des droits de l'homme (LDH), Jean-Pierre Dubois, dont l'organisation a aussi dit son hostilité à l'instauration de l'état d'urgence, s'inquiète lui, de l'image de la justice qu'auront ces jeunes déférés devant les tribunaux. "Pour eux, tout leur semble joué d'avance, estime-t-il. D'ailleurs, peu font appel de leur condamnation, peut-être parce qu'ils ne savent même pas que l'on peut faire appel, ou pensent qu'ils seront encore plus lourdement condamnés". Face à cette "justice expéditive et d'abattage qui, à la différence d'autres domaines du pénal où l'on est beaucoup plus précautionneux, condamne en série", leur sentiment d'appartenir à une "classe méprisée ne peut que se renforcer", conclut-il.

Plusieurs collectifs et groupes de réflexion se sont constitués à l'initiative de la LDH , à Paris comme en province, pour exercer une "mission de vigilance".

(Source : Le Monde.fr )
 
Louise

03/12/2005
22:04
re : Violences totalitaires

«On vous embarque au commissariat !»
mardi 29 novembre 2005

Lettre adressée à Pierre Truche, Commission nationale de déontologie et de sécurité.
Cher monsieur, Je désire vous relater un fait que vous connaissez par coeur malheureusement mais qui est symbolique du sentiment d'impunité et d'omnipotence des brigades d'intervention de la police.
Mardi 22 novembre à minuit :
Je suis fatiguée après une grosse journée à l'hôpital. Il fait très froid. Je suis comme d'habitude en moto et m'apprête à tourner rue Saint-Gilles en venant du boulevard Beaumarchais (dans le IIIe, à Paris), pour rentrer chez moi.
Un car de police s'y trouve aussi.
Je connais cette route par coeur. La rue est étroite, bordée de voitures et je double le car qui me klaxonne. Je n'y prête pas attention et poursuis tranquillement ma route suivie par le car de police.
Je m'arrête au premier feu rouge et là, le car se met en travers. Quatre policiers en sortent simultanément en un ballet bien réglé et menaçant :
Garez-vous ! Vos papiers !
Refus d'obtempérer, délit de fuite.
Je ne comprends pas. Je n'ai rien fait. Je vous ai entendu derrière moi, mais je n'ai jamais supposé un instant que c'était pour moi. Je me serais évidemment arrêtée.
Taisez-vous, vous aggravez votre cas ! Votre permis n'est plus valable, il est déchiré.
Non il est usé, il a trente-cinq ans !
Taisez-vous ! soufflez dans le ballon !
L'alcootest est négatif.
Je sors mon portable pour prévenir mon mari d'un retard afin qu'il ne s'inquiète pas.
Eteignez immédiatement ce portable ! Il est interdit de téléphoner. L'officier de police verra si c'est nécessaire. Nous vous embarquons au commissariat.
Vous n'êtes pas gentils, je suis crevée, je ne suis pas une délinquante. Je suis médecin à l'hôpital Saint-Antoine (Je sors ma carte professionnelle).
Rangez ça ! Vous allez vous expliquer au commissariat !
Je ne suis pas une délinquante, j'ai été médecin à la prison de la Santé pendant neuf ans. J'ai travaillé avec la police et je la respecte, mais là je ne comprends pas.
Taisez-vous, vous aggravez votre cas ! On vous embarque au commissariat où l'officier de permanence vous signifiera votre garde à vue.
Mais c'est dingue ! Je travaille demain matin, des patients m'attendent !
Taisez-vous, montez dans le car !
Je ne peux pas laisser ma moto ici. Demain je ne vais pas la retrouver.
C'est pas notre problème, si on vous relâche vous pouvez faire trois kilomètres à pieds, nous ne sommes pas taxi !
Je m'exécute, car le dialogue est impossible.
Déposition au commissariat.
Reconnaissez-vous les faits ?
Je raconte. Il paraît qu'en les doublant, j'aurais grignoté la ligne blanche. Je ne sais pas... Le chef de la brigade explique que j'ai été respectueuse et correcte.
En aparté lors de ma déposition, je dirai que j'ai été traitée comme une délinquante sans pouvoir m'exprimer. L'officier reconnaît que la brigade n'est pas habituée à faire dans la dentelle, mais ne peut pas désavouer son équipe.
Vérifier si je dis la vérité. C'est la procédure : salaire, numéro de Sécu, âge des enfants, adresse.
Appel chez moi enfin pour vérifier... et mon mari ne répond pas. Je vais être obligée de rester.
Appel sur le portable de ma fille, elle répond.
Ouf, on me laisse enfin partir et deux policiers me ramènent à la moto.
J'ai promis de revenir demain matin pour être présentée au procureur.
Le lendemain matin, j'appelle : «Inutile de vous présenter, on vous écrira.»
La suite, je ne la connais pas encore.
J'imagine seulement qu'avec une alcoolémie positive, ma garde à vue serait devenue effective. Ce qui m'a été confirmé par l'officier de police.
Et si j'avais été plus récalcitrante et basanée...
Mais c'est une autre histoire bien banale où ceci explique cela.
Merci de m'avoir écoutée.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, à l'expression de mes salutations respectueuses.
Docteur Véronique Vasseur
http://www.liberation.fr/page.php?Article=341164

© Libération

 
yeti

19/02/2006
23:42
re : Violences totalitaires

Aventure arrivée à un de mes anciens élèves.


Samedi 21 janvier 2006, je suis sorti de chez moi à Aubervilliers, vers 20 heures, pour aller au cinéma à Épinay-sur-Seine : j’avais rendez-vous avec ma copine à 22 heures. Comme il était déjà 21 heures 30 passées et que j’avais peur d’être en retard, arrivé dans Épinay, j’ai coupé à travers une cité pour arriver plus vite.

Deux jeunes marchaient derrière moi dans la même direction, quand une voiture de police s’est soudainement arrêtée à leur hauteur, des policiers sont descendus en leur criant de ne pas bouger, j’ai entendu le bruit d’objets qui étaient jetés au sol, et les deux jeunes ont pris la fuite en me dépassant et en courant. Moi je continuais à marcher simplement, étranger à cette histoire. Les policiers se sont mis à poursuivre les deux jeunes. Ils ne m’ont rien dit, m’ont dépassé, et j’ai continué à marcher dans la même direction, je les ai perdus de vue. Un peu plus loin, je les ai revus : ils avaient rattrappé un des deux jeunes et l’avaient menotté, le jeune était par terre et ils le frappaient à coups de pied, à coups de poing et un lui écrasait la tête par terre sous sa chaussure ; le jeune leur criait d’arrêter, qu’il était asthmatique…

J’ai continué à marcher, en m’éloignant. Mais brusquement un des policiers m’a crié : « Viens là toi, fils de pute ! » et je n’ai rien compris ! Je suis allé vers eux et un des deux m’a brusquement flanqué un grand coup de pied dans le ventre et je me suis retrouvé par terre, menotté les mains derrière le dos. J’ai essayé d’expliquer que je ne connaissais pas ces jeunes, que je ne faisais que passer, que je n’étais pas avec eux. Le policier s’est mis à me frapper partout à grands coups de pied dans le ventre, dans les côtes, dans le dos et m’a immobilisé sous sa chaussure sur la nuque en m’écrasant la figure par terre. J’ai crié que j’étouffais, il a alors recommencé à me frapper à coups de pied, je croyais que ça n’allait pas s’arrêter ! Finalement il s’est arrêté et m’a traîné dans leur voiture : l’autre jeune y était déjà et ils lui ont demandé s’il me connaissait, il leur a dit que non pas du tout, j’ai essayé d’expliquer calmement à nouveau que je n’y étais pour rien, dans quelque histoire que ce soit, que j’allais au cinéma, que ma copine m’attendait à 22 heures devant… Le policier a recommencé à me frapper à coups de poing, je n’ai plus rien dit… En s’asseyant à côté de moi il m’a crié : « Pousse-toi ! Je me mélange pas avec ta race ! », et on est arrivé au commissariat d’Enghien-les-Bains.

Ils m’ont menotté sur un banc, l’autre jeune aussi, à l’autre bout du banc. Un policier est venu vers le jeune en lui montrant son uniforme maculé de terre et en lui disant : « T’as intérêt à avoir de l’argent parce qu’il va falloir que tu me paies le pressing, sinon c’est ta tête qui va payer ! » Le jeune a répondu qu’il n’avait pas d’argent et le policier s’est mis à le gifler et le frapper. Le jeune a dit : « Donnez-moi un mouchoir, je vais essuyer… » C’était vraiment humiliant de l’entendre supplier comme ça… Le policier s’est mis à ricaner et a continué à le tabasser, ça a duré un bon moment et il s’est essuyé les chaussures sur son pull, au niveau de son ventre… Ensuite le policier est venu vers moi, j’avais très très peur qu’il me tape aussi mais il s’est seulement mis à me crier dessus en disant : « Et toi, petit pédé, si on retrouve pas le sac on te fait plonger avec lui, vous allez voir ce que c’est que la BAC du 95 ! » Ils ont alors à nouveau demandé au jeune s’il me connaissait et il leur a répondu à nouveau que non. Et ils l’ont emmené… J’attendais sur mon banc. Au bout d’un petit moment un policier est revenu avec un sac à main. Il m’a enlevé les menottes, m’a emmené dans une pièce à part et m’a demandé de me déshabiller complètement. Je me suis déshabillé… Ils ont fouillé mes vêtements, ont trouvé l’argent que j’avais pour le cinéma, soit 17 euros et 26 centimes ! Ils m’ont alors accusé de recel, ils disaient que l’argent appartenait à la victime ! Je ne savais même pas ce qu’il s’était passé, et j’ai dit que c’était faux, que c’était pour le cinéma et je leur ai dit d’aller vérifier à l’entrée du cinéma, que ma copine devait m’y attendre en se demandant pourquoi j’étais en retard ! Ils n’ont rien voulu entendre, je me suis rhabillé, ils ont gardé l’argent et m’ont annoncé que j’étais en garde à vue pour vol et recel. J’ai dû laisser mes lacets, ma ceinture, ils ont coupé et enlevé le cordon de mon blouson, ils m’ont enlevé tous mes bijoux, ma montre. Il était minuit passé et évidemment ma copine devait ne plus m’attendre et s’imaginer que je lui avais posé un lapin… J’avais mal partout à cause des coups qu’ils m’avaient mis dans la rue et dans la voiture, et je pensais que l’autre jeune devait avoir encore plus mal que moi avec ce qu’ils lui avaient mis en plus au commissariat. Je me disais que s’il lui venait à l’idée de porter plainte je pourrais être témoin !

Un médecin est venu me voir, il ne m’a qu’à peine regardé, il m’a vaguement ausculté à travers mes vêtements en me demandant si j’avais des problèmes de santé. Je ne lui ai rien dit de mes douleurs. J’étais complètement démoralisé. J’ai aussi vu un avocat qui m’a seulement dit que j’allais bientôt sortir. J’ai à peine dormi. L’odeur de cette cellule était horrible. À chaque fois que je m’allongeais pour essayer de dormir, les petits boutons en métal sur les côtés de mon jean me rentraient dans la peau et ça me réveillait… Le matin j’étais complètement abruti… Ils m’ont donné un jus de fruit.

Vers 9 heures 30, on est venu me chercher pour un interrogatoire ; j’ai à nouveau expliqué que je n’étais pour rien dans toute cette histoire, que je ne faisais que passer et que l’argent m’appartenait. On m’a redescendu en cellule. On m’a donné à manger vers midi et vers une heure et demie on est venu me rechercher pour me confronter à un des membres de la patrouille qui m’avait arrêté. Et là je crois que cela a été le pire moment : j’ai vu et entendu comment un homme pouvait mentir de sang-froid, affirmer des choses qu’il savait parfaitement être complètement fausses… Il a prétendu que j’étais bien avec les deux autres, que nous étions en train de nous partager le butin et que c’était moi qui avais tout jeté en les voyant arriver ! J’ai répondu que c’était totalement faux, que j’étais bien en avant de ces jeunes quand ils avaient pris la fuite, que les policiers m’avaient dépassé en leur courant après sans s’occuper du tout de moi au début, que si j’avais été dans le coup j’aurais parfaitement pu m’échapper sans que personne s’en aperçoive alors qu’ils étaient déjà loin devant et qu’ils ont attrappé l’un des deux… Le policier de la BAC n’a rien répondu, ils se contentait de me regarder d’un air méprisant et ironique. Le capitaine qui menait l’audition m’a demandé si j’avais autre chose à ajouter. Les larmes me sont venues aux yeux, je n’arrivais pas à comprendre comment un policier, un homme tout simplement, pouvait mentir à ce point sachant le tort immense qu’il commettait, comment après il pouvait se regarder devant la glace, comment des salauds pareils pouvaient porter l’uniforme qu’ils portent… J’ai simplement dit : « Non, je n’ai rien à ajouter, ça ne sert à rien de parler à une personne qui ment et qui n’est pas honnête. » Je suis redescendu en cellule. Je pleurais. J’avais encore mal partout. Tout cela était complètement injuste.

On est revenu me chercher à 16 heures. On m’a rendu mes affaires, mais pas l’argent… Et j’ai été relâché avec une convocation au tribunal correctionnel de Cergy-Pontoise pour le 28 septembre : je suis accusé d’avoir, à Saint-Gratien, « sciemment recélé » 55 euros, un téléphone portable de marque Nioka et une carte bancaire Visa !

Je suis rentré à pied, d’Enghien à Aubervilliers. Arrivé le soir chez moi, les deux premières choses que j’ai faites ont été de téléphoner à ma copine et ensuite à mon ancien professeur… Seulement après, j’ai pris une douche, mangé et dormi.

Lundi matin, sur les conseils de mon ancien professeur, je suis allé voir mon médecin qui m’a fait un certificat et ensuite j’ai écrit ce récit… Mon professeur en a corrigé l’orthographe et le français et je l’autorise à le publier, sous mon seul prénom, sur son site internet.

Najib.


Source : http://www.bernard-defrance.net/actua/index.php?actu=192
 
yeti

20/02/2006
13:56
re : Violences totalitaires

Tiens...bizarre : quand on clique sur le lien on s'aperçoit que le texte a disparu ! Béni soit donc le copié/collé, pourtant si décrié...
 
LN

20/02/2006
14:35
Rassurez-vous

non non, il est toujours là, mais il a changed de numéro : 193 now.

Et je le prouve :
http://www.bernard-defrance.net/actua/index.php?actu=193

Pourské du cope-coll, je crois en effet qu'il ne faut aps le bannir, mais je me permets un conseil (faites-en ce que vous voulez) : le copié-collé en tranches (càd en plusieurs contribs) améliore la lisibilité et donc la pénétration du message dans les couches molles du lecteur (pampers pour G19DF). Pas pour ceux qui vous sont acquis et liraient ce que vous avez à dire même si vous l'imprimez sur des dollars. Mais ceux qui pourraient être lassés ou découragés par la longueur, les lents comme moi ou les paresseurx comme LRDB, ils auront toujours plus tendance à zapper une contrib qui représente plus qu'un écran de leur ordi (je parle de l'ordi normal, pas de l'UNIVAQUE de G19DF).

Mais faites comme vous voulez hein, c'est juste unje amélioration à la marge (qu'en eut dit le petit marcel). Tout au plus un conseil confraternel entre DDFCiens. Un DDFCien de ma cienne en kelke sorte

LN
 
Louise

21/03/2006
22:03
re : Violences totalitaires

Le vif du sujet d'aujourd'hui:
"Les faits se passent à Montpellier le 28 avril 2004. Brice Petit, le directeur de la revue de poésie Moriturus assiste, en compagnie du poète Cédric Demangeot à une interpellation policière très musclée d’un homme sans domicile fixe qui implore qu’on arrête de le tabasser. Choqués, les deux poètes demandent aux policiers d’y aller plus "humainement". Résultat : Brice Petit est embarqué, menotté et fera douze heures de garde à vue pendant lesquelles il ne sera pas ménagé. Au sortir, il écope d’une plainte pour outrage à agent de la force publique en la personne des trois policiers.
Brice Petit enseignant reconnu dans le milieu littéraire décide de relater son arrestation dans un message, véritable appel à l’aide, qu’il envoie à ses amis"
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vifdusujet/
 
yeti

25/03/2006
15:07
re : Violences totalitaires

Témoignage des magouilles des flics-casseurs en fin de manif parisienne.

http://rebellyon.info/article1838.html
 
yeti

25/03/2006
15:23
re : Violences totalitaires

Déjà le 8 mars 2005

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=55598
 
yeti

25/03/2006
18:49
re : Violences totalitaires

Autre témoignage : "J'étais aux Invalides..."

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=55358
 
Louise

25/03/2006
23:12
re : Violences totalitaires

Un autre témoignage:
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24881
 
Louise

28/03/2006
23:40
re : Violences totalitaires

L'interpellation d'Eunice Barber,athlète médaillée,le 18 mars aux abords du Stade de France :

http://www.lequipe.fr/Athletisme/280306_BARBER_VIDEO.html
 
yeti

07/04/2006
20:39
re : Violences totalitaires

Récit de mon interpellation à Tours le 31 Mars 2006, à 12h.



Dès 11h je me trouve place Jean Jaurès. Avec quelques camarades étudiants nous participons à un rassemblement appelé par le collectif des sans papiers et des demandeurs d’asiles. Peu avant midi, je pars avec mon amie J. acheter à manger. La sandwicherie est à une quarantaine de mètres de la place Jean Jaurès.

C’est devant cette sandwicherie que deux policiers en civils m’arrêtent. Ils arrivent par derrière, me montrent furtivement leurs cartes de police et me disent : « Monsieur Bureau, suivez nous. » Ils m’empoignent alors chacun un bras et m’éloignent de la place Jean Jaurès, direction la rue de Bordeaux.

Je dis à mon amie de partir tout de suite prévenir les camarades qui sont place Jean Jaurès. J’alerte la population en criant : « Je m’appelle Antoine Bureau, je suis militant anti-CPE, la police est en train de m’arrêter alors que j’achetais un sandwich, prévenez les gens qui sont place Jean Jaurès et ceux qui sont à la faculté. »

Au début de la rue de Bordeaux, ils m’emmènent dans le renfoncement d’une galerie marchande, me plaquent contre la vitrine d’un magasin et me passent les menottes. Je continue d’alerter les passants. Les policiers sont vite débordés par l’arrivée de mes camarades. Ceux-ci protestent contre l’arrestation et essaient de s’interposer. Un policier appelle alors la voiture d’urgence. Celle-ci déboule rue de Bordeaux et stoppe à notre hauteur. Le conducteur et le passager sortent, leur tonfas à la main pour disperser par la force mes camarades. Ils m’embarquent violemment dans la voiture. Ils démarrent à toute vitesse, malgré la présence de personnes devant la voiture. Le passager dit clairement : « Ecrase les on s’en fout, faut dégager ! », ou alors : « On sort les gazer ! » Les personnes se poussent au dernier moment.

Deux policiers sont assis à côté de moi. Celui qui se place à l’opposé de moi me lance un premier coup de poing sur le visage en me traitant de « sale enculé de gauchiste de merde. » Puis ont volé les « enfoiré ! », « connard ! », « fils de pute ! », « ordure ! ». Il me frappe une deuxième fois au ventre : « Tu vas voir sale bicot ce que c’est la gégène ! », « Cette nuit on viendra te casser toutes les dents ! », « Tu vas payer cher, on va te péter ta gueule de merde ! », « On n’aurait pas d’ordre tu serais déjà mort ! »

Arrivés dans le parking du commissariat, le même policier me sort de la voiture en m’étranglant à l’aide de mon écharpe. Je demande la venue immédiate d’un médecin pour constater les coups. Il me répond : « Le jour où je t’envoie un médecin ce sera un médecin légiste. » Là il me jette contre un chambranle de porte en se marrant. Puis il me traîne jusqu’au bureau des gardes à vues. Je demande la raison de ma présence. Il m’empoigne par le col et me dit : « Ferme ta gueule, je t’entends parler encore une fois je t’explose ! T’as compris connard ? » Il m’arrache mes habits pour les fouiller. Déchire mes badges « non à l’université de classe » et « agir contre la guerre » en détériorant ma veste. Ils me mettent nu, sans me toucher, je peux me rhabiller. Puis, ils me jettent dans une cellule.

Un quart d’heure plus tard, un policier vient me signaler que je suis en garde à vue pour 24 heures. Le motif : dégradations en bande organisée sur les locaux de l’UMP.

Je suis resté entre 4 et 5 heures en cellule. J’avais demandé un médecin, je ne l’ai pas vu. Je n’ai rien signé, à part ma levée de garde à vue.

Je dénonce ici fermement les violences physiques et verbales, les intimidations et les injures racistes que les forces de police m’ont fait subir.

Antoine Bureau.



Je suis convoqué le 28 juin 2006 à 9h au tribunal de Tours pour comparaître avec 5 autres camarades.

Source http://site.voila.fr/bulletin_Liaisons/index.html







 
guydufau

08/04/2006
14:42
re : Violences totalitaires

Après réflexion le communiqué suivant mérite sa place sur ce fil
SE FAIRE SOIGNER SANS SE FAIRE ARRETER : UN DROIT REMIS EN CAUSE

Médecins du Monde lance une pétition pour demander le retrait immédiat de la circulaire du 21 février 2006
La circulaire ministérielle du 21 février 2006, adressée aux préfets et procureurs, explique dans les moindres détails les modalités d’interpellation des personnes sans titre de séjour. Elle mentionne les lieux où peuvent être effectuées les interpellations : les hôpitaux, les blocs opératoires, les centres d’accueil pour toxicomanes, ou encore les salles d’attentes et halls d’accueil, les sièges d’associations, les foyers et centres d’hébergement.

Cette circulaire remet en cause les principes fondateurs de la déontologie médicale à commencer par la règle tacite mais admise qui protège les patients dans les lieux de soins, qui exercent une mission de santé publique. En allant jusqu’à évoquer la possibilité d’interpellation au bloc opératoire, la circulaire indique qu’aucun lieu n’est plus protégé.

Le droit aux soins est inscrit dans le préambule de la constitution française. C’est un droit fondamental de la personne humaine. Il ne doit jamais être utilisé à d’autres fins que la préservation de la santé.

Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs, refusons expressément aux forces de l’ordre l’entrée dans nos salles d’attente ou halls d’accueil pour y procéder à des contrôles ou interpellations.

Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs,
continueront quoiqu’il arrive à accueillir tout patient pour les soins dont il a besoin en respectant notre serment d’Hippocrate.


Nous, citoyens, refusons la remise en cause de ces principes fondamentaux et demandons le retrait immédiat de cette circulaire.


Médecins du Monde appelle tous les professionnels de santé, les syndicats et les citoyens à rejoindre cet appel en signant notre pétition sur le site :
http://www.medecinsdumonde.org
 
yeti

11/04/2006
15:50
re : Violences totalitaires

Voici mes 14 heures de garde a vue pour une photo .

Témoignage de mon arrestation après la manif sauvage de vendredi soir.


http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=58047#com mentaires
 
lionel

11/04/2006
19:12
re : Violences totalitaires

- Aventure arrivée à un de mes anciens élèves.
- Récit de mon interpellation
- Voici mes 14 heures de garde a vue pour une photo .

Yeti, quand tu indiques des temoignages, pourrais-tu preciser d'un mot que ce n'est pas toi qui parle? (enfin du moins je le suppose)



 
guydufau

12/04/2006
20:14
re : Violences totalitaires

On pouvait en écouter au journal de 18 heures sur FC.
 
Paul

13/04/2006
07:21
re : Violences totalitaires

LRDB qui apprécie un individu qui désigne les étrangers sous le doux nom d'"allogènes", voilà qui est révélateur. C'est ce qu'on pourrait appeler le "bronzage" de la France, bientôt brune.
Pas la peine de répondre, je ne lirai plus rien sur ce fil.
 
LRDB

13/04/2006
09:02
re : Violences totalitaires

Lu sur le fil "violences totalitaires" :
<< LRDB qui apprécie un individu qui désigne les étrangers sous le doux nom d'"allogènes", voilà qui est révélateur. C'est ce qu'on pourrait appeler le "bronzage" de la France, bientôt brune.
Pas la peine de répondre, je ne lirai plus rien sur ce fil.>>
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
On voit que le délire continue.
On ne sait pas de qui Paul Parle.
On voit qu’il fanstasme sur LRDB
LRDB qui ne s’exprime pas dans ce fil
Décidément Paul a dû morfler sérieux
Paul, te serait-il possible de t'exprimer :
a) dans le bon fil
b) clairement
c) sans délirer

Ta reine
 
Mes excuses

13/04/2006
09:03
fausse manipe

Désolé pour cette fausse manipe.
Cette contrib n'a rien à faire là, elle a été écrite pour un autre fil.
 
Louise

13/04/2006
12:16
re : Violences totalitaires

Le rapport de La Commission nationale de déontologie de la sécurité de Pierre Truche:

http://www.cnds.fr/

Les faits commencent à la page 56
http://www.cnds.fr/ra_pdf/ra_2005/cnds_ch1_2005.pdf
 
yeti

25/04/2006
22:20
re : Violences totalitaires

Déontologie ???

http://rebellyon.info/article2110.html
 
yeti

03/06/2006
13:18
re : Violences totalitaires

Déontologie suite (et fin ?) :

"Je souhaite notamment que les représentants du ministère public n’hésitent pas à requérir des peines de prison ferme chaque fois qu’un trouble grave aura été porté à l’ordre public. " (du ministre de l'injustice en képi Clément, mais cela s'adresse aux manifestants anti-CPE. Quand il s'agit d'un assassin assermenté, alors on se contente de "requérir" du sursis, aussitôt accordé :)

http://rebellyon.info/article2296.html
 
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