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guydufau 27/05/2005 15:18 |
QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
" Il n'y a pas d'alternative" c'est ce que nous ont rabaché les vaincus ouistes. C'est un refus de débat démocratique. Dans le domaine des droits sociaux, l'alternative existe, en France, depuis 1945, avec le programme du CNR (Conseil National de la Résistance), dont le soixantième anniversaire a été ignoré officiellement. Les domaines où une société ne peut s'en remettre aux mécanismes du marché sont de plus en plus étendus, qu'il s'agisse de l'effet de serre, en passant par la mise à disposition des médicaments contre le sida, etc. On pourrait très bien imaginer une société dont la constitution contiendrait un article déclarant que l'offre socialisée des biens publics est la règle et que le marché ne peut se développer que dans les secteurs où il n'enduit pas de distorsions dans la satisfactions des biens sociaux. C'est le contre-pied du projet de traité de constitution européenne refusé. Par certains côtés, une telle société est à portée de main, au moins dans les pays développés. Il n'est pas extravagant d'affirmer que des sociétés aussi opulentes que la notre pourraient s'offrir le "luxe" de droits sociaux élargis : droit au logement, droit à l'emploi, droit à l'éducation, droit à l'environnement. C'est la grande faiblesse du libéralisme que d'adresser un refus pur et simple à de telles revendications, somme toutes élémentaires. Les conditions principales de faisabilité de cette société solidaire portent à la fois sur l'investissement et la répartition. C'est cette "socialisation de l'investissement" que Keynes appelait de ses voeux. C'est la répartition qui doit être mise en adéquation avec les priorités sociales. Pour cela, il faut stopper l'évolution qui a fait que les profits financiers, par rapport au PIB ont augmenté de 10%, et les salaires diminués d'autant. Une autre Europe. Une telle politique peut donner une autre construction de l'Europe. Comme l'avait bien compris Oskar Lafontaine (1) un temps ministre allemand des finances, l'Union européenne est confrontée à un risque grave, celui de se livrer à "une course à la baisse des standards entre Etats nationaux" aujourd'hui largement engagée, qui ne conduit qu'à une impasse, puisque à la fin de la spirale descendante des salaires, des normes sociales et environnementales, et des impôts sur les sociétés, aucun pays ne sera gagnant(2). Pour ne pas se trouver au bout de cette impasse, la construction de l'Europe sociale devra reposer sur trois piliers : - Une grille de salaires minimaux et de revenus garantis - Une règle de progression des salaires, indexé, entre autre sur l'augmentation de la productivité - Des droits sociaux garantis et définis au niveau communautaire (1)Oscar Lafontaine qui participe au dernier meeting d'Emmanuelli, ce vendredi 27 mai (2)Oskar Lafontaine," Le temps du libéralisme est révolu, Alternatives économiques n°158, avril 1998 Lire "les casseurs de l'Etat social", Michel Husson, la Découverte |
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Henry Faÿ 28/05/2005 11:12 |
on pourrait très bien imaginer... |
![]() << On pourrait très bien imaginer une société dont la constitution contiendrait un article déclarant que l'offre socialisée des biens publics est la règle et que le marché ne peut se développer que dans les secteurs où il n'enduit pas de distorsions dans la satisfactions des biens sociaux.>> Intéressante suggestion. On n'est pas encore au Gosplan mais on s'en rapproche. Allez, un petit effort et on y est. ![]() |
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dom 28/05/2005 11:54 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
On pourrait très bien imaginer une société dont la constitution contiendrait un article déclarant que l'offre socialisée des biens publics est la règle et que le marché ne peut se développer que dans les secteurs où il n'enduit pas de distorsions dans la satisfactions des biens sociaux. maniere detournée de l'offre collectiviste, l'accaparation au moindre cout de la recherche d'autrui, les biens publics et leurs definitions. Oskar Lafontaine (1) un temps ministre allemand des finances, l'Union européenne est confrontée à un risque grave, celui de se livrer à "une course à la baisse des standards entre Etats nationaux" aujourd'hui largement engagée, qui ne conduit qu'à une impasse, puisque à la fin de la spirale descendante des salaires, des normes sociales et environnementales, et des impôts sur les sociétés, aucun pays ne sera gagnant(2). et alors cela ne se vend plus le made in Germany ? quel est le probleme celui de l'état ou celui des entreprises non competitives ? en plus ce que vous proposez fait que cette dite constitution se placerait au dessus des constitutions locales.Ton etat preconisé est une prostituée qui se gave de tva, il en a rien a faire, ce qui compte c'est son train de vie, on voit deja l'empire de la taxation d'office arriver et sa cohorte de vampires redistribuant les restes qui apres etre passés par des assoces couteuses se reduisent a peau de chagrin,100€ collectés 1~€ distribué a grand coup de mediatisation. - Une grille de salaires minimaux et de revenus garantis salires minimaux passe encore, mais revenu garanti c'est l'encouragement au tiers mondisme européen, l'apologie des glandeurs en perspective, non guy tu es a coté de la plaque, mais remarque je te comprend aussi il s'agit de ton electorat et il est bien normal que tu te serves de l'argent public pour le remercier et l'entretenir dans sa misere sous une fausse compassion, remplacer les aides par le travail c'est une solution electorale valable, sauf que au bout du compte je bosse une journée de plus pour tes miseroides et toi tu bosses? |
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guydufau 28/05/2005 12:24 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Intéressante suggestion. On n'est pas encore au Gosplan mais on s'en rapproche. Allez, un petit effort et on y est" Henry : Avant " le petit effort" à venir, les efforts antérieurs ont abouti à ce que pour la première fois dans le capitalisme contemporain, la situation et les perspectives d'évolution des jeunes sont aujourd'hui dégradées par rapport aux générations antérieures. Louis Chauvel, le Destin des générations, PUF,1998 |
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bon vent 28/05/2005 13:14 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Une règle de progression des salaires, indexé, entre autre sur l'augmentation de la productivité" Qu'y a-t-il d'utopique à ça ? j'ajouterais que pour que cette indexation soit effective, il est nécessaire de taxer les bénéfices financiers, il serait temps de mettre cette question à l'ordre du jour politique. |
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paul 28/05/2005 14:14 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Je constate que dans la plupart des textes de ce fil et de ce Forum, il n'y a que les "gauchistes" qui font l'effort de proposer des recettes et des solutions. Faut-il en conclure que tous les autres, TOUS LES AUTRES, se contentent d'acquiécer à l'état présent des choses, aux textes qu'on leur parachute depuis les centres nerveux de la décision, bref qu'ils adoptent sans phrases ce qu'on appelle une attitude conservatrice voire réactionnaire ? La Reine des Belges est experte dans la liquidation intellectuelle de ses adversaires, mais ne dit JAMAIS RIEN, aucune substance,ne répond jamais au détail de ce qu'elle rejette, exactement comme dans l'échange qui précède. Pour moi cette situation me conforte dans l'idée que ce qui cloche, c'est la répartition du désir et celle du besoin. Ceux qui souffrent par le désir et le besoin n'ont pas d'autre choix que de réfléchir pour changer le présent : ils doivent prendre des risques, quitte à paraître ridicules, mais attention Messieurs les satisfaits : le ridicule tue réellement, mais pas comme on le pense. Alors, un peu moins d'arrogance et un peu plus de vrai dialogue, au lieu de se contenter de ricaner. Merci. Paul. |
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LRDB 28/05/2005 16:28 |
Pathologie |
Salut Paulo Je ne comprends pas pourquoi tu me références mon vieux Paulo. Je me tiens en dehors de ce débat. Sur ce référendum, j'ai dit depuis longtemps ce que j'avais à dire. C'est sans m'en mêler que je laisse ici dialoguer les rares qui semblent capables de comprendre l'affaire. Car sur l'ensemble ils sont fort peu et je n'en fais pas partie. En fait je le cherche en vain le dialogue dans ton petit délire arrogant de 14h14. Note bien que je dis ça sans aucune méchanceté ni acrimonie hein j'insiste là-dessus. Certes dans ce que tu baptises "l'échange qui précède" je n'apporte aucune proposition concrète, mais comme je ne m'en suis pas mélée, que je ne rejette rien, je me demande fichtrement dans quel fil tu t'es encore embrouillé les pinceaux. Tu nous fait un coup de calcaire à la Du Faux ou quoi ? Ma position en éco & politique est assez claire dans le forum : j'ai une plus grande confiance dans le développement capitaliste bien régulé que dans l'ordre mendiant qui consacre 90% de son énergie à envier et à geindre et 10% à faire un peu de régulation. Bel exemple de rendement minable, soit dit en passant. Mais à quoi bon ressasser ce que j'ai dit dans 36 contribs et qui n'apporte rien au débat pathologique qui se développe autour de ce traité ? Pour moi ce qui cloche c'est le taux de délire des contestataires. Ta contrib en est un exemple : je n'ai rien à proposer parce qu'il n'y a rien à rejeter. L'ordre mendiant s'agite, on se marre, on se fout un peu de sa gueule, on lui explique que ses délires manquent de pertinence (exemple ta contrib qui fait référence à on ne sait quoi), puis comme on constate que c'est un dialogue de sourds, à terme on ne l'alimente plus. Soyons clair : répondre en détail à un délire ou à de la non-pertinence, est-ce vraiment utile ? On peut essayer, soit, pendant un temps. Mais s'acharner : c'est consolider un dialogue de sourds. Faudrait-il toujours répondre à l'insensé selon sa folie, afin qu'il ne s'imagine point être sage ? Ta reine |
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Henry Faÿ 28/05/2005 16:45 |
le désir le besoin et la jalousie |
![]() <<Pour moi cette situation me conforte dans l'idée que ce qui cloche, c'est la répartition du désir et celle du besoin. Ceux qui souffrent par le désir et le besoin n'ont pas d'autre choix que de réfléchir pour changer le présent : ils doivent prendre des risques...>> Sur cette question du désir et du besoin, j'avais pris la peine d'écrire un petit quelque chose qui rendait compte d'une chronique de Daniel Cohen, qui avait pour invitée la chercheuse Claudia Senik. Ce que j'ai écrit n'a pas suscité la moindre réaction. Je donne une deuxième chance à mon petit texte en en faisant un coup'coll: La jalousie est-elle le ressort profond de l'économie? ******************************************************* En écho aux messages LN 21 mai 15h11 et Nazdeb 18h38 (du fil comment Frédéric Lordon a lu le texte) ...................................................... Cette question de la satisfaction que procure ou ne procure pas la croissance était l’objet de la chronique de Daniel Cohen de samedi 14 mai. Thème : la jalousie, si on veut le désir mimétique est-elle ce qui anime les agents économiques que nous sommes? Tout part d’une hypothèse émise aux Etats-Unis dans les années quarante par l’économiste James Disenbury: Les gens ne verraient d’avantage à leur réussite matérielle que si elle leur permet de dépasser les voisins. Ce qu’il faut, c’est « keep up with the Jones », faire aussi bien que les Jones. C’est l’idée d’une compétition incessante qui nous entraîne dans une course sans fin dans la consommation et finalement absurde. Cela rejoint l’idée de John Kenneth Galbraith selon qui, dernière analyse, nous ne consommons que des symboles et aussi les analyses de beaucoup d’écologistes qui dénoncent la vanité du productivisme qui selon eux n'apporte pas le bonheur et même beaucoup de malheurs. Une autre approche est cependant possible: l’économiste Albert Hirschman l’exprime par la métaphore suivante : si je suis bloqué sur l’autoroute, si je vois qu’on avance dans la file où je ne suis pas, je me dis, ça va être bientôt mon tour. La richesse du voisin me donne de la satisfaction, elle me donne une information sur mes possibilités en même temps qu’une raison d’espérer. Alfred Sauvy, dans un livre la machine et le chômage va dans le même sens que James Disenbury en faisant état d’une étude dans laquelle il a été demandé aux gens combien il leur faudrait pour vivre bien, ils disent 30% de plus que ce qu’ils ont. Vingt ans plus tard, leur revenu a augmenté, on leur pose la même question, ils disent qu’il leur faut 30% de plus. C’est comme si la croissance économique ne servait à rien, en tout cas pas à améliorer le niveau de satisfaction des personnes. Cette question de la satisfaction que procure ou non un certain niveau de réussite économique a fait l’objet d’analyses plus fines dans une étude de Claudia Senik, chercheuse au CNRS, professeuse à Paris IV, invitée par Daniel Cohen. Sa méthode consiste à demander aux personnes interrogées de situer leur niveau de satisfaction sur une échelle numérique. L’hypothèse que le revenu ne rend heureux que dans la mesure où il permet de dépasser son voisin est une interprétation possible des renseignements recueillis. Dans ces conditions, les hommes sont effectivement mus par la jalousie et entraînés dans une course sans fin ; la seule politique utile serait de réduire les disparités pour atténuer les frustrations. Mais la chercheuse s’empresse de dire que cette conclusion n’a rien d’absolu, elle lui apporte des correctifs. On constate, c’est quand même rassurant, que le niveau de satisfaction global est plus élevé dans les pays riches que dans les pays pauvres. On constate que la disparition de la grande pauvreté (à condition qu’elle ait lieu) fait disparaître les strates de population qui ne peuvent qu’exprimer une grande insatisfaction. Dans les pays bien stabilisés de la « vieille Europe », Royaume-Uni et Allemagne, les personnes interrogées, conformément au modèle de la « jalousie » se sentent frustrées que les gens de même catégorie qu’eux aient une meilleure réussite matérielle. Dans les pays en mutation, ceux de l’Europe de l’Est c’est le contraire, les gens ne seraient pas jaloux, ils se réjouissent d’assister à la réussite de personnes de même catégorie qu’eux et il en est de même aux Etats-Unis. Dans ces conditions, quelles seraient les mesures à prendre pour améliorer le niveau de satisfaction ? Si les gens sont « jaloux », frustrés par la réussite de leurs voisins, la meilleure chose à faire est de lutter contre les inégalités. Si les gens ne sont pas "jaloux", s’ils se satisfont de la réussite de leurs voisins, le plus important n’est pas de réduire les inégalités mais de dynamiser l’économie, de manière à multiplier les occasions de réussite. Dans un cas, celui des pays stabilisés, les gens ne voient pas ce qui pourrait changer leur condition, dans l’autre, il leur vient des idées d’améliorer leur situation. La chercheuse apporte un autre élément : en fait, il n’y a pas que la comparaison avec le voisin (ça serait trop simple). Les gens sont heureux ou malheureux en fonction des ambitions qu’ils nourrissent. S’ils réussissent par rapport à ces ambitions, ils sont heureux, s’ils échouent ils sont malheureux. Mais de toutes façons, ils sont heureux d’avoir des ambitions, il faut donc que les gens puissent en avoir et ne pas verrouiller l’économie (sous-entendu par une fiscalité excessive et trop de réglementation, c’est je crois ce qu’elle voulait dire). La conclusion de la chercheuse, c’est qu’une politique qui ouvre le champ des possibilités, qui permet aux gens d’avoir des projets est préférable. Elle ne serait pas favorable à une politique qui prétendrait améliorer le niveau de satisfaction en égalisant les revenus et en restreignant les initiatives économiques. ....................................................... ![]() |
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josué 28/05/2005 17:04 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
------------------- Bon Vent: "Une règle de progression des salaires, indexé, entre autre sur l'augmentation de la productivité" Qu'y a-t-il d'utopique à ça ? j'ajouterais que pour que cette indexation soit effective, il est nécessaire de taxer les bénéfices financiers, il serait temps de mettre cette question à l'ordre du jour politique. ------------------- ben, avec la new constitution proposée par Giscard ce serait interdit (les harmonisations fiscales sont interdites) |
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dom 28/05/2005 17:23 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Henry, les gens n'ont de projet que la rente étatique, pour ce faire certins ont compris qu'il y avait un reservoir de voix a exploiter. les 4x4 sont bien plus agressifs par leur pollution visuelle que par la pollution en protoxyde d'azote, de ce fait le rmi ne permettant pas l'acces a un 4x4, une campagne va etre declanchée contre catalysant notre sainte feigniasse contre cette objet de l'arrogance du capitalisme. que proposent nos clowns, rien non plus sinon le partage de ce qui ne leur appartient pas, vivant de l'argent des autres, ce sont des sangsues permanentes faisant croire que le café equitable c'est un geste genereux, alors que le support national utilisé est un apareil du monde capitaliste. |
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vile toque 28/05/2005 17:55 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
L'étude citée par Henry montre que les gens des classes populaires et moyennes ont des rêves somme toute assez raisonnables : passer de 6000 à 8000 francs pour ne plus être tout le temps dans le rouge, passer de 10000 à 13000 pour financer les études des enfants... << que proposent nos clowns, rien non plus sinon le partage de ce qui ne leur appartient pas, vivant de l'argent des autres,>> En attendant les travailleurs et salariés sont les seuls à accepter qu'environ 50% de leurs revenus partent en impôts et charges sociales pour le bien commun. L'entrepreneur Dom devrait monter sa boîte sur une île déserte : sans clients et sans employés, il comprendrait peut-être d'où vient la richesse d'une société. J'adore la justesse brutale de l'expression marxiste "extorquer la plus value" |
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dom 28/05/2005 18:16 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
l'entrepreneur dom, n'est plus, au sens ou il a tout vendu, marre de payer,je n'ai rien contre la hausse des salaires vraiment rien contrairement a ce que tu penses, car un employé rapporte de l'argent, mais j'ai tout contre le parasitisme mielleux et l'assistanat createur d'emploi. |
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dom 28/05/2005 18:41 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
la reine, l'ordre mendiant de Dominique Guzman est la preconfiguration de l'inquisisition, il serait interressant d'ouvrir un autre fil, visiblement nous sommes des heretiques |
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Henry Faÿ 28/05/2005 18:50 |
c'est moi qui vous l'dis |
![]() En attendant les travailleurs et salariés sont les seuls à accepter qu'environ 50% de leurs revenus partent en impôts et charges sociales pour le bien commun. Les seuls? Ça alors! Et les professions libérales, qu'est-ce que tu en fais? (à moins que tu ne les mettes très justement dans les "travailleurs"). C'est d'autant plus dur pour eux qu'il n'y a pas de prélévement à la source, méthode très rassurante, donc qu'il faut payer, payer, payer sans arrêt des sommes énormes! Situation de grande insécurité, on ne sait jamais où on en est. C'est moi qui vous l'dis. ![]() |
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vile toque 28/05/2005 19:47 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
<<à moins que tu ne les mettes très justement dans les "travailleurs">> exact |
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josué 28/05/2005 20:43 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
oui, les professions libérales sont des travailleurs (souvent privilégiés en terme de revenus, mais vivant de leur travail effectivement) |
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évidence 28/05/2005 21:26 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
ce qui est "libéral" ne saurait être travailleur. je rappelle que tout le travail utile de la planète est fourni par les ouvriers. vous vous imaginez peut-être qu'il pourrait y avoir des "ouvriers libéraux" ? hin hin ergo comme dit mon ami vile toque, je préconise de classer ces professions "libérales" avec les commerçants (après tout ces gens se vendent) et autres exploiteurs, comme tout ce qui est libéral. ayant écrit 4 fois le mot libéral, je dois maintenant aller me laver les mains |
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josué 28/05/2005 22:51 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
qu'est-ce que c'est que cette foutaise de "évidence"? depuis quand "tout le travail utile de la planète est fourni par les ouvriers"? ça sent la provocation potache à la LRDB cette contrib… |
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dom 28/05/2005 23:51 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
a ton n'avis c'est quoi un tacheron? |
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guydufau 30/05/2005 14:26 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
La Grèce, le Portugal et l'Espagne avaient bénéficié d'importantes aides venant de l'Europe. Aujourd'hui les orientations de la politique européenne font que cette solidarité se transforme en rivalité. Henri Emmanuelli propose que sur cinq ans l'Europe adopte une aide de 250 milliards d'euros d'aide aux nouveaux pays entrants, à raison de 50 milliards par an. Ce plan s'accompagnant de mesures pour combattre les dumping social et fiscal. C'est une pierre proposée pour construire une autre Europe. |
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guydufau 31/05/2005 12:22 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
La dérégulation financière et la libre circulation des capitaux amorcées depuis plus de vingt ans, ont mené à un développement sans précédent de la sphère financière Les mouvements de capitaux spéculatifs, la volatilité des monnaies et la fuite des capitaux ont déstabilisé de nombreuses économies au niveau mondial. Ceci a soulevé de nombreuses interrogations sur les risques encourus par le système financier mondial. Des conséquences considérables en ont résulté pour les populations touchées par les problèmes de remboursement de la dette. Elles se sont vues infliger en outre,des programmes d'austérité et de privatisations des services publics par le FMI et la Banque Mondiale. A ce jour, aucune politique cohérente de réduction de la pauvreté n'a pu être entamée dans le cadre d'une économie mondiale néo-libérale. L'échec à atteindre en 2015 les Objectifs du Millénium (soit la réduction de moitié de la pauvreté), a bien dû être constaté. Imposons les taxes globales. Une proposition, faite par les mouvements sociaux et altermondialistes de financer en partie le développement par une taxation sur les transactions de change (dite taxe Tobin-Spahn), a été adoptée récemment par les parlements français et belges. Elle attend rapidement un soutien de chacun des autres Etats européens pour devenir effective. Cette taxe globale constituerait un frein à l'égard de la spéculation financière, un instrument de stabilité financière tout autant que de redistribution à l'égard des pays en développement. Dans le même temps, la compétition fiscale s'est intensifiée entre les Etats, notamment en ce qui concerne l'impôt des sociétés et l'impôt sur les revenus. Cette concurrence " vers le moins fiscal " entraîne des délocalisations d'entreprises et prive les Etats des recettes nécessaires au développement de services publics, de la protection sociale ou encore du remboursement de la dette. Dans les pays en développement, l'absence d'instruments fiscaux efficaces de redistribution a rendu ceux-ci vulnérables au chantage ou aux pression des investisseurs étrangers et des sociétés transnationales. L'Europe n'échappe pas à cette compétition qui, par son élargissement à 25 dans le cadre d'un marché, s'ouvre au dumping fiscal et social et s'écarte toujours plus d'un modèle d'intégration basé sur l'harmonisation et la coopération. L'avenir de nos sociétés repose sur la solidarité et la justice. Pas de justice sociale, sans justice fiscale ! Un impôt juste signifie moins de pauvreté, comme le démontrent les Etats nordiques. Le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale ne sont plus des phénomènes marginaux. ... Exigeons la suppression des paradis fiscaux et judiciaires. Comment ignorer qu'au milieu des années 1970, ils étaient au nombre de 25 et que le FMI en identifie aujourd'hui plus de 60, par lesquels transite la moitié des flux financiers du commerce mondial et où les actifs domiciliés s'élèvent à 11.000 milliards de dollars, alors que ces territoires ne représentent que 3% du PIB mondial ? Comment ignorer qu'à l'intérieur même du continent européen, opèrent une douzaine de PFJ dont la Suisse et le Luxembourg, mais aussi les Îles anglo-normandes, Gibraltar, Malte, Chypre, le Liechtenstein, Monaco et Andorre ? POURQUOI AGIR ? - Les PFJ conduisent à l'assèchement des ressources fiscales des pays du Nord comme du Sud. En raison de leur moindre superficie et faible population, ils peuvent pratiquer le moins-disant fiscal tandis que les pays du Nord comme du Sud sont obligés de multiplier les exemptions d'impôts. Selon les estimations les plus basses en ne comptant pas la fuite des capitaux, le coût de ce fléau pour les pays du Sud se monte à 502 ou 703 milliards de dollars ! - Les PFJ sont une boîte noire pour la criminalité transnationale en combinant des instruments capables d'occulter l'origine des fonds et le refus de coopérer avec la communauté internationale en matière de recherches fiscales et criminelles. Ils offrent ainsi un espace privilégié d'interface entre le monde des transactions financières légitimes et l'argent d'origine criminelle. Ils contribuent par leur existence même à la corruption internationale et au développement des réseaux criminels, terroristes et mafieux. - Les PFJ sont responsables d'une concurrence déloyale et renforcent ainsi le risque de crise financière mondiale puisqu'ils permettent de fausser la qualité des bilans et des comptes de résultats des sociétés multinationales. COMMENT AGIR ? Le Conseil européen réunit, sous la présidence Luxembourgeoise les 16 et 17 juin 2005 à Bruxelles doit demander à la Commission européenne de préparer les textes de lois permettant de : - Suspendre toutes relations financières avec les territoires non coopératifs, c'est-à-dire qui refusent ou appliquent de manière purement virtuelle la coopération judiciaire internationale en s'appuyant sur le secret bancaire. Les états de l'Union doivent promouvoir l'adoption d'une directive européenne interdisant à toute banque européenne de s'y installer, s'y maintenir ou d'y conserver des relations financières. - Garantir la traçabilité des mouvements de fonds et renforcer le contrôle des sociétés de compensation. L'anonymat requis pour les transactions financières ne doit pas s'opposer à la communication aux magistrats, aux polices judiciaires, aux douanes et aux administrations fiscales de l'identité des donneurs d'ordres et des bénéficiaires, conformément à la Déclaration de Paris. Les moyens de vérification et l'entraide judiciaire doivent être renforcés. - Garantir un échange d'informations automatiques et systématiques en matière fiscale entre la banque ou l'institution financière qui reçoit pour le compte d'un client non résident des intérêts ou constate des gains en capital et qui doit ainsi avertir les autorités compétentes de l'Etat où réside le propriétaire du dit compte. - Interdire la prise en considération, par les autorités idoines des grandes places financières internationales, des comptes consolidés des sociétés qui n'auraient pas fait l'objet d'un contrôle comptable dans l'ensemble des territoires où elles exercent des activités. L'obligation doit être faite aux sociétés cotées de déclarer, dans leurs comptes consolidés, les opérations traitées avec les PFJ et leur justification. - Obliger d'enregistrer lors de création de " Trust " (ou Fondation) de droit anglais le nom des différentes parties prenantes dans le pays où il est constitué. Cet enregistrement et cette information à destination uniquement des autorités fiscales des pays concernés doivent s'accompagner de la divulgation des comptes du Trust sur une base annuelle. - Faire adopter des programmes d'aide à la reconversion économique des centres off-shore. Faisons cesser le scandale, et faute d'introduction, à la manière des nombreux loobyes installés et reconnus, Rassemblement place du Luxembourg à Bruxelles le vendredi 17 juin à 10h30 |
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josué 31/05/2005 16:52 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
un des avantages d'avoir repoussé le texte de Giscard c'est qu'un impots de solidarité sur les mouvement de capitaux reste envisageable (le TCE se proposait d'interdire ce type d'harmonisation fiscale) |
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guydufau 01/06/2005 14:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
C'est le commencement d'une refondation, la fin d'une équivoque,un horizon plus visible et plus proche : L'adieu à Attac,par Harlem Désir : "J'ai été de tous les combats altermondialistes, et je ne regrette rien. J'ai défendu la taxe Tobin au Parlement européen, j'ai construit le forum des parlementaires à Porto Alegre, et je ne regrette rien. J'ai été un pionnier du groupe Attac au Parlement européen, et je me sens trahi. Car, dans cette campagne référendaire, j'ai vu des amis jouer contre leur camp et jeter aux orties des années de luttes partagées. En quelques mois, Attac a changé de nature. Une organisation d'éducation populaire, pluraliste et rassembleuse, est devenue un parti d'extrême-gauche de plus, jusqu'au-boutiste et anti-européen de fait. Attac devait rendre la politique au peuple? La voilà désormais caution sociétale de Besancenot, de Buffet ou de Chevènement. Les dirigeants d'Attac promettaient un autre monde possible? Ils s'y opposent en diabolisant la construction européenne, le seul espoir concret de réforme de la mondialisation. Ce choix est absurde. Les apprentis sorciers d'Attac rompent de fait avec Lula et tous les réformistes d'Amérique latine, qui veulent construire leur Mercosur sur le modèle de notre Union européenne pour s'affranchir de la domination américaine et du néolibéralisme. Bernard Cassen et Jacques Nikonoff s'identifient désormais au seul Chavez, un militaire qui harangue son peuple des heures durant à la télévision sans accepter d'être interrompu par un seul journaliste. C'est leur droit. Mais c'est leur faute. Leur faute également d'avoir rejeté, délibérément, les militants du oui de gauche, pour qui l'Europe est le complément indispensable du combat altermondialiste. Je reste persuadé que la gauche doit se nourrir de l'altermondialisme. Mais ce n'est plus celui d'Attac - ce conservatisme maquillé en fausse révolution. Un autre altermondialisme existe déjà. On le trouve dans les ONG du développement, chez les militants des forums sociaux, chez les milliers de syndicalistes du monde entier qui se retrouvent chaque année à Porto Alegre, chez tous ceux qui combattent la démagogie nationaliste, qui refusent d'utiliser les travailleurs des pays pauvres comme boucs émissaires ou comme repoussoirs. Je souhaite qu'Attac se reprenne et se retrouve dans les combats de demain. Aujourd'hui, j'en doute. C'est avec d'autres, alors, que nous devrons continuer." Décidemment le 29 mai sera une grande date. |
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Henry Faÿ 01/06/2005 15:04 |
mais il est très bien, ce texte |
![]() << En quelques mois, Attac a changé de nature. Une organisation d'éducation populaire, pluraliste et rassembleuse, est devenue un parti d'extrême-gauche de plus, jusqu'au-boutiste et anti-européen de fait... Leur faute également d'avoir rejeté, délibérément, les militants du oui de gauche, pour qui l'Europe est le complément indispensable du combat altermondialiste. Je reste persuadé que la gauche doit se nourrir de l'altermondialisme. Mais ce n'est plus celui d'Attac - ce conservatisme maquillé en fausse révolution...>> ![]() ![]() |
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guydufau 01/06/2005 17:56 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"C'est avec d'autres, alors, que nous devrons continuer." Voila un sergent recruteur qui ne va pas avoir la vie facile |
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paul 02/06/2005 11:35 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
C'est lors de la fondation d'Attac qu'il fallait, comme je l'ai fait alors, distinguer tout de suite ce qui clochait : la Taxe Tobin n'est rien d'autre qu'un impôt de plus qui reconnaît de surcroît le bien-fondé du marché des changes. Quand la plupart d'entre-vous auront enfin admis qu'une monnaie est un instrument politique et non pas un outil économique normal - ce qu'a démontré la création de l'Euro - il comprendront l'impossibilité sructurale de la Taxe Tobin, car il faudrait en attribuer les bénéfices à une zone monétaire déterminée, c'est à dire à un pouvoir politique déterminé : lequel ? Le produit de cette taxe deviendrait fatalement une masse monétaire qui n'aurait pas d'autre choix que d'entrer dans la danse de la spéculation sur les changes, et se verrait donc elle-même taxée !!! Le projet d'origine est américain, et on comprend que Tobin lui-même ne se reconnaisse pas dans le projet d'Attac dans la mesure où à l'époque le dollar était encore la seule monnaie de change universelle. Son projet date de 1972, mais avait déjà été préfiguré par Keynes lui-même. Or les conséquences de la décision de Nixon d'en finir avec l' étalonnage-or du dollar date seulement de 71. Tobin ne pouvait pas imaginer les conséquences catastrophiques de sa taxe dans le nouveau contexte ainsi créé. Le destin ultérieur d'Attac, c'est à dire de devenir une sorte d'institution gérant un synchrétisme des idéologies de gauche ne devrait donc pas surprendre. Cela dit, il faut juger son "succès" au regard de celui du libéralisme dans notre vie quotidienne. Il y a une dialectique tout à fait rigoureuse entre le post-reaganisme et la naissance d'une nébuleuse extrême-gauchistes que l'on pourrait comparer aux maximalistes russes du 19ème, mais à une autre échelle. Le succès du NON est à mettre au compte d'un état d'esprit des peuples habilement saisi par les penseurs d'Attac qui ont ainsi fait la démonstration de leur efficacité, sans pour autant approuver cette action sur le fond. Je suis persuadé que plus d'un attaquiste regrette d'avoir dû mettre la main à cette pâte douteuse. Mais peut-être sont-ils assez forts pour comprendre aussi que ce ballon d'essai réussi ne causerait pas de gros dégâts. Avec le problème qui se pose de savoir si on continue les ratifications ou non, on prend enfin conscience de ce fait capital négligé par presque tout le monde, à savoir qu'on ne pouvait pas laisser au bon vouloir de chaque nation la possibilité de choisir la procédure d'approbation ou de rejet d'un texte dont les conséquences concernaient tout le monde. Au total, Attac a réussi une très bonne opération de communication, mais il va quand-même falloir que ses membres "dirigeants" trouvent rapidement un autre jouet que la Taxe Tobin pour donner un sens à son existence. p |
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Henry Faÿ 02/06/2005 13:10 |
surmonter l'obstacle |
![]() << Mais peut-être sont-ils assez forts pour comprendre aussi que ce ballon d'essai réussi ne causerait pas de gros dégâts. Avec le problème qui se pose de savoir si on continue les ratifications ou non, on prend enfin conscience de ce fait capital négligé par presque tout le monde, à savoir qu'on ne pouvait pas laisser au bon vouloir de chaque nation la possibilité de choisir la procédure d'approbation ou de rejet d'un texte dont les conséquences concernaient tout le monde.>> On ne pouvait pas... Mais c'est bien là qu'est la difficulté... et la contradiction du message qui précède. Tant qu'on est dans un système de décision à l'unanimité, qui respecte la souveraineté des différents partenaires, (qui pourrait leur retirer? ) on est bloqué, on ne peut rien faire . Il suffit que les Français soient de mauvaise humeur et qu'il n'y ait rien de plus important pour eux que de le faire savoir, patratas, tout est fichu par terre! Ce qu'il faut donc c'est surmonter cet obstacle pour passer d'un système où les décisions sont prises à l'unanimité à un système où les décisions sont prises à la majorité, majorité qualifiée, c'est un progrès et c'est bien ce que prévoyait le texte tant vilipendé. Pour surmonter cet obstacle, il aurait fallu voter oui! Ce rejet est grave, peut-être fatal à la construction européenne, il est possible qu'elle ne s'en remette jamais. Il est faux de dire qu'il n'y a pas eu de gros dégâts. Les dégâts sont là. ![]() |
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guydufau 02/06/2005 17:03 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"car il faudrait en attribuer les bénéfices à une zone monétaire déterminée, c'est à dire à un pouvoir politique déterminé : lequel ? Le produit de cette taxe deviendrait fatalement une masse monétaire qui n'aurait pas d'autre choix que d'entrer dans la danse de la spéculation sur les changes, et se verrait donc elle-même taxée !!!" Paul, je traduis : donner de l'argent à un Etat(en contrôlant l'usage de ce don) reviendrait à entretenir la spéculation...cette spéculation serait assujettie à une taxe... et c'est le serpent qui se mord la queue ! Ai-je bien compris ? |
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guydufau 02/06/2005 18:07 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Le programme suivant pourrait être proposé à la Commission européenne : réécriture de la Constitution (partie I et II) dans le cadre d'une véritable Assemblée constituante et à la renégociation entre les États membre de l'Union - la renégociation est demandée par 66% des électeurs français du "oui" et du "non" (enquête CSA du 29 mai - 5216 personnes interrogées à la sortie des urnes - le groupe créé doit travailler en toute transparence - conclusions des travaux du groupe : 15 septembre 2005 |
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Louise 02/06/2005 20:01 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Peut-être repartir de juin 2004, : POINT DE VUE JUIN 2004 / LE DEBAT : L’EUROPE SOCIALE __Cinq critères pour l'Europe sociale par Stéphane Hessel, Pierre Larrouturou et Michel Rocard - un emploi pour tous : un taux de chômage inférieur à 5%; - une société solidaire : un taux de pauvreté inférieur à 5%; - un toit pour chacun : un taux de mal-logés inférieur à 3%; - l'égalité des chances : un taux d'illettrisme à l'âge de 10 ans inférieur à 3%; - une réelle solidarité avec le Sud : une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB. ils en avaient des idées les signataires ce ce programme pour le futur TCE http://www.aidh.org/Europe/quelle-eur03.htm |
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dom 02/06/2005 22:24 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Peut-être repartir de juin 2004, : POINT DE VUE JUIN 2004 / LE DEBAT : L’EUROPE SOCIALE __Cinq critères pour l'Europe sociale par Stéphane Hessel, Pierre Larrouturou et Michel Rocard - un emploi pour tous : un taux de chômage inférieur à 0%; - une société solidaire : un taux de pauvreté inférieur à 0%; - un toit pour chacun : un taux de mal-logés inférieur à 0%; - l'égalité des chances : un taux d'illettrisme à l'âge de 10 ans inférieur à 0%; - une réelle solidarité avec le Sud : une aide publique au développement supérieure à 0% du PIB. avant de s'occuper du sud occupons nous de chez nous, ensuite fixer des taux c'est deja admettre l'echec |
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vnny 03/06/2005 00:38 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Histoire secrète de SOS-Racisme de Leila Salem Serge Malik est l’un des fondateurs de SOS-Racisme. Il est à la fois arabe et juif, un "faux beur", un "margarine" comme il aime se définir lui-même. Dans son livre, "Histoire secrète de SOS-RACISME" écrit en 1990 il nous livre l’arrière-plan de l’association "antiraciste" où se dissimule en réalité une manipulation politique au service du PS et de François Mitterrand. Dans ce texte, il est question de livrer une synthèse de ce livre. Dans les années 83-85 le racisme était à son comble : bavures policières, meurtres d’arabes et d’antillais, alliance RPR -FN à Dreux et vedettariat de Le Pen. Serge Malik croyait au combat antiraciste comme moyen efficace pour vaincre l’intolérance, l’exclusion et les inégalités sociales. L’apparition soudaine d’Harlem Désir dans l’émission de Michel Pollac "Droit de Réponse" a été un véritable tremplin pour lui. Enfin, il a trouvé un espace au sein duquel il pourrait s’exprimer et aider les jeunes à comprendre et à se faire comprendre. Sans la moindre hésitation, il laissa tomber son métier de comédien et s’engagea à fond dans SOS. Pendant des années, comme d’autres militants, Serge donna de tout son temps et de toute son énergie à SOS. Naïf, il n’avait pour seul moteur que le rejet de l’intolérance et du racisme. Puis au fil des années, quand les masques tombèrent, il se rendit compte qu’il a été abusé, manipulé et utilisé au service de politiciens avides pour lesquels l’immigration et l’intégration n’étaient qu’un instrument politique. Touche pas à mon pote n’était qu’un slogan, une valise vide. Pourtant pour des milliers de gens, c’était la promesse d’une vie différente, l’espoir de la tolérance et du changement. Les pseudos antiracistes étaient essentiellement des organisateurs de spectacles politiques, médiatiques et musicaux. Ils ont triché et menti. Pire, ils ont contribué à la banalisation du fait raciste et ont apporté de l’eau au moulin puant de Le Pen et tout cela pour des besoins alimentaires et des ambitions personnelles. Profondément écoeuré, l’auteur nous confie dans ce livre l’histoire de ce mirage. Le grand patron et fondateur de SOS est Julien Dray. Au début des années 80, ce dernier était trotskiste ; il fonda le Mouvement d’action syndicale (MAS). Dans les facs et les cités, Julien Dray plus connu alors sous le sobriquet de Juju, brandissait fièrement son trotskisme pour donner l’image d’un révolutionnaire. Le MAS n’était pour lui qu’une passerelle ; en réalité il se sentait coincé dans les coulisses du monde politique, il voulait prendre un raccourci et éviter le long parcours du combattant comme n’importe quelle "limace" militante. Il troqua la casquette trotskiste peu rentable contre l’habit du militant socialiste en y apportant un formidable cadeau au PS : SOS Racisme, l’association championne de la jeunesse. Mitterrand accourut pour donner sa bénédiction à la création de la nouvelle association. Il était heureux de rencontrer de "vrais" gauchistes et de "vrais" jeunes dont la présence à la cour témoignerait de son humanisme et montrerait à quel point ce dernier est à l’ "écoute du peuple et concerné par les problèmes sociaux" surtout qu’on était à l’époque des désillusions de l’après mai 81 et que les indicateurs socio-économiques du gouvernement Mauroy étaient catastrophiques. Le Président mit alors tous les moyens matériels et humains du parti à la disposition de SOS. Avec le soutien de l’appareil du PS, il fallait pallier la carence médiatique et institutionnelle des mouvements beurs et vite récupérer la lutte des jeunes des cités. L’idée donc de créer une association jeune animée par des jeunes et pour des jeunes dont la fonction serait la lutte contre l’exclusion sous toute ses formes tomba à pic. Juju commença par annihiler ses concurrents potentiels. L’action entreprise par les beurs au début des années 80 fut réduite à néant. Sans appareil national pour les soutenir, les association beurs ont vite été mis K.O. par SOS. Pour le lancement de la spectaculaire assoce, il fallut trouver des slogans et des discours se rapprochant le plus possible des préoccupations quotidiennes des immigrés. Une histoire montée en toute pièce que les potes vont répéter à satiété va devenir la légende de la création de SOS. Elle met en scène Diego, un black de l’assoce, présent dans une rame de métro. Une horrible vieille dame blanche cherchait son porte monnaie en jetant des regards accusateurs sur Diego. Puis tous les autres voyageurs fixèrent méchamment le pauvre Diego et des relents de lynchages se firent sentir. Heureusement que la vieille retrouva son porte monnaie ; cette histoire traumatisa le malheureux Diego qui annonça à ses potes son intention de rentrer au Sénégal. Les potes, pour garder Diego en France ont décidé de créer l’association des potes en la baptisant "Touche pas à mon pote Diego". Après les slogans et la légende, il fallut constituer le bureau et distribuer les rôles. SOS fut hiérarchisée en trois niveaux. Le premier était le "palier des beurs" constitué de tâcherons : ménage, préparation des victuailles, gardiennage, tri des badges, réception, etcetera. L’échelon d’au-dessus fut composé des "fondateurs" formant le bureau national (BN) où figuraient certains "beurs officiels". Enfin la tête de pyramide, triée sur le volet par Dray, fut constituée principalement par la garde prétorienne ayant fait le même parcours que Juju : la fac, la ligue, le MAS, le PS et enfin SOS. Le choix du président n’a posé aucun problème pour Juju ; Harlem possédait toutes les qualités : il est black, sérieux, combatif et surtout malléable, obéissant et très dévoué au boss. En effet, Harlem a suivi à la trace son maître à penser. Tous ses mouvements étaient entièrement contrôlés et maîtrisés par Juju. Les désirs de Dray étaient des ordres pour Désir. Sa supposée spontanéité lors des émissions télévisées n’était que le résultat d’un coaching intensif mené par le grand chef. Petit à petit, Harlem le "gauchiste" sombra corps et âme dans le star system ; il découvrit les résidences secondaires et les chalets de montagnes, il rencontra le gratin mondain et tout ce qui compte dans le pays : des riches industriels, des décideurs, la "véritable" politique, le pouvoir et ses enivrants parfums ; à ce moment, l’apparat prit le dessus sur les idées. Si le choix du président fut facile, le recrutement des beurs au sein de SOS s’avéra un vrai casse-tête et tournait carrément au casting. Il fallait que les beurs sélectionnés ne soient pas politisés et fassent "banlieues", ou, si ce n’est pas possible, il convenait de les choisir parmi les fidèles du PS d’Ile-de-France. Ce qui rendait la tâche plus difficile encore est que Juju avait placé à la tête de SOS des membres de l’UEJF (Union des étudiants juifs de France), ultra-sionistes pour la plupart et très provocateurs. L’UEJF qui, pourtant n’avait aucun projet et ne s’intéressait à aucune action antiraciste monopolisa SOS. D’ailleurs, dans un article publié dans le monde du 14 juin 1985, Philippe Bernard s’étonna de la composition de la direction de SOS qu’il trouvait un peu accaparée par des juifs. Avec cette réputation d’association sioniste et anti-palestinienne, Juju a bien réussi à tenir les beurs indésirables à distance. Après Paris, vint le tour de la province. Les comités locaux étaient constitués de petits groupes et le schéma de recrutement était le même qu’à Paris. La section locale devait toujours être chapeautée par des amis sûrs de Dray, fidèles et soumis. En cas de difficulté, SOS dépêchait des "commissaires politiques". Ces derniers insufflaient "l’esprit du bureau national" aux militants, et réorganisaient les bureaux des comités en y nommant les membres sur mesure recrutés sur place. En tant qu’association du PS supervisée par l’Elysée, SOS a systématiquement utilisé les implantation locales du PS et de la Ligue en combattant durement les initiatives provenant du PCF, parti pour lequel Dray voue une haine viscérale (d’ailleurs c’est l’une des raison pour lesquelles Dray déteste le MRAP, association proche du PC). Le "centralisme démocratique" de la SOS faisait que l’information ne circulait que dans le sens Paris-province et jamais entre les différents comités. Tout devait transiter par Paris, enfin disons par Dray. Les fonctions des militants se limitaient à organiser des actions spectaculaires, des manifs, des grèves, des "dîners parrains" et autres, à prendre contact avec la galaxie médiatique, artistique et intellectuelle, à préparer le journal Touche pas à mon pote, à toujours donner à manger aux médias et provoquer des "affaires" même avec des éléments peu fiables... Les potes ne devaient poser aucune question ni sur le fonctionnement politique, administratif et financier de SOS, ni sur les manipulations électorales, ou la fabrication des adhérents en nombre presque illimité, et encore moins sur les rapports, mandats et titres bidons. Le chef a bétonné son Bunker avec tant de soins que tout contestataire était vite isolé et sa tentative était par avance vouée à l’échec. Le carnet d’adresses bien rempli de Juju, son réseau bien établi et ses soutiens nombreux rendaient son bastion intouchable. Les francs-maçons furent parmi les premiers alliés de SOS. Il y avait aussi des grands industriels proche du PS comme Christophe Riboud ou Pierre Bergé ; ils firent des dons et introduisirent SOS dans le monde des affaires. Mais l’aide la plus précieuse fut celle des trois organisations proches du PS : la MNEF, la FEN et la CFDT. Les principaux collaborateurs de l’Elysée à SOS étaient Jean-Louis Bianco, Jacques Attali, Jack Lang et d’autres. Ils fournirent à SOS les "parrains" : Guy Bedos, Yves Simon, Simone Signoret, Coluche, Pierre Bergé, et cætera. De plus, SOS avait profité largement des services offerts par Gérard Colé et Jacques Pilhan, principales figures de communication de Mitterrand. Dès le début, Le Matin de Paris et le Nouvel Obs étaient acquis à la cause. Le mensuel Globe a été le plus fervent supporter des potes. Dirigé par Georges-Marc Benamou, un proche de Bernard Henry Levy (BHL), le mensuel a lourdement fardé l’assoce pour l’aider à ne pas être perçue comme une officine du PS. BHL fut l’un des tout premiers à se précipiter pour proposer "spontanément" ses services aux potes. Le "philosophe" et Marek Halter ont joué un rôle décisif dans la médiatisation en profondeur de SOS. BHL parrain, puis initiateur de l’agence de presse SOS, a ouvert l’association sur d’autres mondes de la politique et a provoqué sa rencontre avec beaucoup d’intellectuels. Au début, le quotidien Libération était très critique vis-à-vis de SOS. Les deux journalistes Favereau et Beau confirmaient l’antinomie SOS-Beur. Ils dénonçaient l’absence de légitimité de SOS vis-à-vis du mouvement beur et l’influence grandissante de l’UEJF dans les instances dirigeantes de l’assoce. Ne voulant pas changer de ligne éditoriale, les deux journalistes furent donc priés de s’intéresser à d’autres sujets ! Et deux autres journalistes tout "neufs" sortis du chapeau magique, prirent la relève. Depuis, les liens avec Libé changèrent radicalement et le quotidien devint l’un meilleurs soutiens de l’assoce. Le premier concert fut produit par Sylvain Moustaki et Eric Basset. Le choix n’était pas un hasard ; en effet, Erik Basset était socialiste et ami de Jean-Marie Le Guen, alors premier secrétaire de la fédération de Paris du PS. Pour la réussite du concert, le Président de la République et son Premier ministre vont faire intervenir leurs collaborateurs auprès des grands donateurs potentiels : des entreprises publiques et certaines grosses sociétés privées furent sollicitées d’apporter leur aide à SOS. D’émission en émission, de spectacle en spectacle et de concert en concert, SOS a réussi à s’imposer comme une icône de la vie politique française. L’immigration et l’intégration n’ont jamais été une cause pour SOS et ses promoteurs mais seulement une couverture pour un certain nombre d’activités moins nobles et plus politiques : L’antiracisme étant une affaire juteuse, un bon filon. Les fanfaronnades de SOS contre le FN n’ont jamais empêché ce parti de prospérer ; au contraire l’assoce fut un tapis rouge emprunté par le parti d’extrême droite pour passer de l’ombre à la lumière. L’émergence du FN dans le champs politique a affaibli le RPR ce qui facilita la réélection de Mitterrand. L’UEJF fut rassurée : le "danger" de l’émergence d’une élite politique beur autonome susceptible d’être sympathisante de la noble cause palestinienne est écarté. Dray, Harlem, Boutih et toute la garde prétorienne furent largement récompensés : des postes et des prébendes furent distribués par le PS sans compter. Par contre, les beurs sur le dos desquels ce mirage s’est monté, moisissent toujours dans leurs cités délabrées et se débattent encore dans leurs problèmes récurrents. Histoire secrète de SOS-Racisme, Serge Malik, 1990, Albin Michel L’autre mirage Le phénomène SOS n’a été qu’un feu de paille et son parcours s’est achevé en cul-de-sac. Les manipulateurs fourbissent leur nouvelle arme en allant puiser dans la décharge des idées coloniales : « libérer » la femme du « joug de l’homme indigène brutal et barbare ». Les marionnettes de « ni putes ni soumises » sont les nouveaux indigènes médiateurs. Le statut du beur se mua de victime en violeur, tortionnaire de ses sœurs, nazillon, antisémite et intégriste voire dangereux membre potentiel d’Al Qaeda menaçant la république et la laïcité. Ainsi de "Touche pas à mon pote" on passe à "Casse la gueule à mon pote". Cette nouvelle supercherie est non seulement sponsorisée par les proxénètes de la finance, de la politique des médias et du show-biz mais malheureusement elle est aussi soutenue par d’autres victimes manipulées. A suivre... |
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M.Vivas 03/06/2005 00:48 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Harlem Désir rompt avec les sorciers chavistes d’Attac de Maxime Vivas, écrivain (altermondialiste et non-iste) Dans le Nouvel Observateur, Harlem Désir signe un cinglant "adieu à Attac" Ce député européen socialiste qui se targue d’avoir été de tous les combats altermondialistes, un des pionniers d’Attac au parlement européen, le constructeur du Forum des parlementaires à Porto Alegre, un défenseur de la taxe Tobin, se plaint d’avoir été "trahi". Par qui ? Par ceux qui ont mené campagne contre le projet constitutionnel giscardien dont nombre d’articles rendent le combat altermondialiste très difficile, voire illégal. Par exemple, qu’est-ce que la taxe Tobin sinon une entrave à la libre circulation des capitaux et une entorse à la "concurrence libre et non faussée" ? Et la lutte contre les OGM et pour les services publics ? Et l’annulation de la dette des pays pauvres ? Etc. Attac, dit-il, a changé de nature. Comment cela ? En n’abandonnant pas ses idéaux fondateurs, la logique de ses choix, en écoutant ses adhérents qui se sont exprimés sans ambiguïté par referendum interne avant de se lancer dans la campagne électorale avec un enthousiasme généreux que chacun a pu constater ? Oui, et en ne suivant pas Harlem Désir dans la dérive néolibérale de son parti. Pardon, d’une partie de l’Etat-major de son parti et d’une minorité de son électorat. Du coup, selon Harlem Désir, Attac aurait cessé d’être pluraliste et rassembleuse (contrairement au chef du PS qui, en couverture de Paris-Match, s’est excellemment pluralisé et rassemblé avec l’anti-libéral Sarkozy). Pis, et tremblez bourgeois, par sa réponse au referendum, Attac est devenue « un parti d’extrême gauche » (la différence entre une Association et un parti est donc juridiquement celle-ci : la première est pour le oui, le second pour le non), « jusqu’au-boutiste » (soyons réaliste, demandons l’impossible, tout et tout de suite, y compris la nationalisation des salons de coiffure) et « anti-européen de fait » (car, Chirac nous l’a assez dit pendant la campagne : voter contre le traité, c’est voter contre l’Europe et non pas contre le traité). Bien entendu, cette trahison gauchisante d’Attac la jette dans les bras du diable en personne. Du diable ? Pis, ils sont trois auxquels Attac sert « de caution sociétale » : « Besancenot, Buffet, Chevènement » (il y en a-t-il un seul que vous prendriez en stop ?). Quel revirement, en effet ! Quand on pense qu’en appelant au oui, Attac aurait seulement cautionné Alain Madelin, Sarkozy, Raffarin, le baron Ernest-Antoine de Seillères, héritier des Maîtres des Forges et la quasi-totalité des médias (libres) et des éditorialistes (neutres et objectifs). Les dirigeants d’Attac, nous apprend Harlem Désir, s’opposent à « un autre monde possible » en « diabolisant » le traité giscardien, qui n’est pas (tenez-vous bien !) « un » espoir, mais « le seul espoir » contre la mondialisation. Nous vivons un monde absurde où le Medef et toutes les multinationales voulaient, avec Harlem Désir, un oui anti-mondialiste, tandis qu’Attac, dirigeants et militants confondus, se sont démenés comme des malades pour un non qui rend impossible l’éclosion d’un autre monde. D’ailleurs, Harlem Désir emploie le mot « absurde ». Hélas ! c’est pour qualifier ceux qui, par leur choix électoral, ont préventivement dénoncé l’absurdité de son raisonnement. Ce Nikonoff qui a « trahi », (Désir ne précise pas s’il a les pieds fourchus) est flanqué d’une clique« d’apprentis sorciers » (c’est très bien, le mot « sorcier », après celui de « diabolisation », mais « apprentis » est contre-productif dans le processus rhétoricien de fabrication de peurs inhibitrices des raisonnements. La bonne phrase, Harlem, croyez-en un écrivain adepte du raccourci musclé, s’écrit comme suit : « Les sorciers d’Attac sont des traîtres diaboliques ». Après ce coup au foie, il suffit de démontrer tranquillement que, non seulement ils ont empêché l’avènement d’une Europe sociale, fraternelle, quasi-socialiste qui allait énerver Bolkestein, le directeur de la Banque centrale européenne, le FMI et le patron de l’OMC (le socialiste orthodoxe Pascal Lamy) mais que, par leur maléfique pouvoir occulte et intercontinental, ils plombent « Lula et tous les réformistes d’Amérique latine, qui veulent construire leur Mercosur sur le modèle de notre Union européenne » (Ciel ! ils ont un scribe giscardien, là-bas aussi ?). Mal informé, je croyais que le Brésil venait de rompre avec le FMI, que la ZLEA (zone de libre échange des Amériques) imposée par l’oncle Sam à son arrière-cour avait du plomb dans l’aile et que les privatisations (les mêmes que celles dont le PS, avec ou sans la droite oui-iste, s’est rendu coupable chez nous) faisaient sortir les peuples d’Amérique latine dans la rue. Je croyais que, de plus en plus nombreux, ces peuples rejetaient le modèle états-unien (que notre traité constitutionnel ne contredit pas dans le domaine économique). Je croyais que chacun des gouvernements que viennent de se donner plusieurs d’entre eux pour mettre fin à la domination US, aux privatisations, aux pillages, conduisait une politique (adaptée à chaque contexte) s’articulant avec celle des autres et obéissant à un projet bien défini où la coopération et l’entraide pour améliorer le sort des populations, tranchent avec la foire d’empoigne que le traité européen organise entre les vingt-cinq pour tirer vers le bas les acquis sociaux. Harlem, ouvrez les yeux : la libre circulation des marchandises d’un bout à l’autre de l’Amérique latine, l’équipée sauvage du renard libre dans leur poulailler libre, c’est tout ce contre quoi se battent les peuples d’Amérique latine (demandez aux Attac de ces pays-là par qui ils se sentent trahis). Et par quel bogue cérébral, observateur attendri de ces peuples qui veulent s’affranchir de la domination US et du néolibéralisme, ciblez-vous avec hargne un pays (bête noire de Bush) qui s’est si courageusement et démocratiquement engagé dans cette voie ? Lisons bien : « Bernard Cassen et Jacques Nikonoff s’identifient désormais au seul Chavez, un militaire qui harangue son peuple des heures durant à la télévision sans accepter d’être interrompu par un seul journaliste ». Le mot « dictateur » est seulement suggéré. Harlem, de deux choses l’une : ou bien vous savez que Chavez est le président du Venezuela (et non « un militaire »), qu’il a remporté le 15 août 2004 sa neuvième victoire électorale consécutive dans un pays ou la quasi-totalité des médias (presse écrite et télés) sont aux mains d’une oligarchie putschistes manipulée par les USA, ou bien vous ne le savez pas. Dans le premier cas, votre mauvaise fois vous discrédite, dans la deuxième, c’est votre ignorance qui le fait. Et vous avez tort encore quand vous reprochez à Attac de vous avoir rejeté. C’est vous qui êtes parti et qui bavez maintenant sur le paillasson, c’est vous qui trahissez l’altermondialisme, ici et là-bas et qui insultez ceux qui gardent le cap. Le 29 mai, le peuple de France, y compris celui du PS, a voté contre une usine à gaz néolibérale, contre un outil de mondialisation effrénée : le traité Giscard (ce vrai réactionnaire dont Mitterrand nous avait débarrassé et à qui vous vouliez offrir une revanche via l’Europe). Et vous avez le culot, veste retournée, de pratiquer l’injure contre ceux qui, en vous « trahissant », trahissent la « Révolution ». Je cite : « ...Attac ce conservatisme maquillé en fausse Révolution. » Deux remarques : 1) Remplacez ici Attac par Parti socialiste et voyez comme la sentence s’applique parfaitement au parti de Hollande-Lang-Strauss-Kahn-Jospin-Aubry-Guigou (moins à d’autres dirigeants socialistes et moins encore à vos adhérents qui ont voté massivement comme ceux d’Attac sans s’apercevoir qu’ils jetaient ainsi l’Europe et l’Amérique latine dans les bras d’un Bush dont tout votre article veut nous persuader in fine qu’il est à la fois (ô incohérence !) le champion d’un néolibéralisme prédateur et un crypto gaucho-coco qui, s’il avait pu voter, aurait suivi les consignes d’Attac, pas celles des banquiers). 2) Par quelle secrète astuce contorsionniste pouvez-vous fustiger, sans vous démonter, les conservateurs maquillés qui ne font pas la Révolution, quand vous êtes horrifié aux seuls noms de Besancenot, Buffet, Chevènement ? Enfin, vous accusez les artisans de la victoire du non « d’utiliser les travailleurs des pays pauvres comme boucs émissaires ou comme repoussoirs. » Attac criant haro sur les pays pauvres et sur leurs peuples, il faut vous lire pour le croire. Vous dénoncez sa « démagogie nationaliste ». Le mot « xénophobe » vous brûlait la langue. Vous avez eu tort de le retenir. Attac n’a-t-il pas voté comme Le Pen ? (je vous aide, là). Pour finir, vous menacez de continuer le combat avec d’autres. Mais c’est déjà fait Harlem, c’est déjà fait. Et, si je ne craignais d’être pris pour un « sorcier », je vous dirais avec qui vous allez marcher, pour quel combat, et je vous prédirais un bel avenir d’apparatchik. A moins que le peuple français, parfois imprévisible... |
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Profecheur Faille 03/06/2005 01:04 |
Communique |
DÉCLARATION DU COLLECTIF NATIONAL DES 200 Le Non est le choix de la France, il faut respecter le vote des citoyens ! Le rejet par les citoyens français du projet de traité constitutionnel est une bonne nouvelle pour l’Europe. C’est un vote populaire antilibéral et européen qui a mobilisé l’essentiel des forces vives du pays. C’est un vote de solidarité avec les peuples européens. Nous rejetons avec indignation les accusations de xénophobie et de replis sur soi qui sont une insulte au suffrage universel. C’est un vote de gauche, d’exigence sociale, démocratique, environnementale, de paix, de rejet des politiques libérales en France et en Europe. Le Non de gauche est majoritaire dans le Non. Le Non est majoritaire à gauche. Le Non de gauche, pro-européen, fait reculer la droite extrême. C’est un vote porteur d’espoir pour une Europe solidaire. Le Non de gauche a imposé un débat imprévu et organisé l’intervention populaire sur la question de l’Europe. C’est un formidable acte de citoyenneté républicaine ; il s’agit maintenant de donner du sens à la citoyenneté européenne. La victoire du Non de gauche est à mettre à l’actif de toutes les forces qui y ont contribué ; elle est le fruit de la dynamique unitaire qui s’est amplifiée tout au long de la campagne et d’une formidable mobilisation de terrain et de conviction menée par les centaines de collectifs unitaires qui se sont constitués. Merci et bravo à toutes celles et tous ceux qui ont pris leur part de ce bien commun. C’est une première victoire qui en appelle d’autres. Aujourd’hui, les dirigeants français et européens prétendent que le Non français ne doit pas arrêter le processus de ratification de la Constitution européenne. La nomination du gouvernement Villepin et ses premières déclarations montrent que le président de la République refuse d’écouter les exigences de la majorité des électeurs. Nous dénonçons ce nouveau mépris du peuple et de la démocratie. S’il est légitime que les autres peuples s’expriment, ce Traité est juridiquement et politiquement mort. Il doit être retiré et une nouvelle discussion doit s’ouvrir au grand jour et sous l’autorité des peuples sur les politiques économiques et sociales et sur les institutions de l’Europe. Les collectifs unitaires qui ont été l’artisan de cette victoire discutent actuellement de leur maintien et de leur élargissement. Leur action doit se poursuivre contre les offensives libérales, qu’elles soient internationales, européennes ou nationales. C’est nécessaire en France, par exemple contre la privatisation d’EDF et de GDF, la fermeture des bureaux de poste, l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, la transposition des directives de libéralisation des services publics, la remise en cause des droits des chômeurs dans le plan Borloo, les licenciements collectifs, les projets de démantèlement du Code du Travail, etc. C’est nécessaire en Europe. Le Conseil européen se réunira les 16 et 17 juin à Bruxelles. Le choix de notre peuple doit y être respecté. Des mesures immédiates doivent être décidées de remise en cause des politiques libérales qui viennent d’être rejetées : retrait de la directive Bolkestein et des autres directives libérales, annulation des mesures de libéralisation des services publics, mesures de solidarité et de convergence sociale et fiscale permettant de lutter contre le dumping social et les délocalisations, remise à plat de la politique agricole commune alignée sur l’OMC, révision du statut et des missions de la Banque Centrale Européenne et remise en cause du Pacte de stabilité monétaire, annulation de la dette des pays pauvres. Pour cela, nous appelons à participer aux délégations qui se rendront à Bruxelles et à organiser une journée nationale de mobilisation le 16 juin à l’occasion de la réunion de ce Conseil européen, avec notamment une initiative à Paris. Dans le même temps, nous travaillerons à renforcer le débat dans toute l’Europe, notamment dans les pays européens où il a été interdit ou escamoté. Le Non français, fondé sur la volonté d’une autre Europe n’est pas isolé. Il n’y a pas un "problème français", mais un problème de tous les peuples avec le libéralisme. Le vote aux Pays-Bas le confirme. Des contacts existent, des déclarations et des appels européens en soutien au Non français ont été publiés. Nous affirmons notre volonté de contribuer à donner une nouvelle dimension à cette solidarité européenne en construction. Nous avançons l’idée d’une première réunion de travail, le 24 juinà Paris, de toutes les forces européennes qui partagent les mêmes objectifs. Nous invitons les collectifs à tenir de larges réunions publiques - ouvertes à toutes celles et tous ceux qui veulent agir pour une Europe solidaire et combattre les politiques de démantèlement social - où seront débattues l’appréciation de la situation ouverte par le vote du 29 mai et des propositions pour une autre Europe et pour une alternative au libéralisme. Nous proposons aux collectifs qui le souhaitent une rencontre de travail, d’échange d’expériences, de bilans et de perspectives le 25 juin à Paris. Paris le 2 juin 2005 |
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sensor 04/06/2005 17:55 |
allez hop au debilitron |
(ton texte était trop long, seuls les 5000 premiers caractères ont été pris en compte) DÉCLARATION DU TOUCHER RECTAL NATIONAL DES 200 Le Non est le chacal de la France, il faut dégoupiller le calepin des poireaux ! Le vieux grand-père par les fonctionnaires français du trampoline de dreadlocks constitutionnel est une bonne nouvelle pour l’Europe. C’est un épluche-légume populaire antilibéral et européen qui a évoqué l’essentiel des boules de flipper vives du manche à balai. C’est un panier à linge de sous-pull avec les gros tas européens. Nous ruminons avec indignation les reproductions de jument et de gros tas sur soi qui sont une éponge au maquereau universel. C’est un bidon d'essence de grosse truie, d’exigence sociale, démocratique, environnementale, de peintres en bâtiment, de riz-au-lait des boules puantes libérales en France et en Europe. Le Non de catin est majoritaire dans le Non. Le Non est majoritaire à gauche. Le Non d'escalope, pro-européen, fait reculer la perche extrême. C’est un disque de john lennon porteur d’espoir pour une Salade de museau solidaire. Le Non de brandade a écrasé un pauvre abruti imprévu et organisé l’intervention populaire sur la muqueuse de vanne pourrave. C’est un formidable acte de castor épileptique républicaine ; il s’agit maintenant de tamiser du brachiosaure à la honda civic station wagon 88 européenne. La meule de foin du Disque d'Elvis d'oreillette est à mettre à l’actif de toutes les croûtes qui y ont lobotomisé ; elle est le chapeau brésilien de la carte à puce unitaire qui s’est amplifiée tout au long de l'impatience et d’une formidable mobilisation de bigorneau et de clin d'oeil menée par les clés dynamométriques d'anarchistes unitaires qui se sont constitués. Merci et bravo à toutes celles et tous ceux qui ont pris leur part de ce bien commun. C’est une première victoire qui en appelle d’autres. Aujourd’hui, les emballages recyclables français et européens prétendent que le Non français ne doit pas arrêter le massicot de cyanure de la Constitution européenne. La catin du pantin en bois Villepin et ses premières déclarations montrent que le sauvage de la République refuse d’écouter les déjections nauséabondes de la table basse des courtiers d'assurance. Nous vilipendons ce nouveau mépris du périscope et de la branche de céleri. S’il est légitime que les autres peuples s’expriment, ce Rhume carabiné est juridiquement et politiquement mort. Il doit être imbibé et une nouvelle discussion doit s’ouvrir au grand jour et sous l’autorité des cartouches de gaz sur les jupes plissées économiques et sociales et sur les dislocations d'escarpolette. Les viticulteurs unitaires qui ont été l’artisan de cette péniche discutent actuellement de leur maintien et de leur élargissement. Leur action doit se poursuivre contre les pépites de chocolat libérales, qu’elles soient internationales, européennes ou nationales. C’est nécessaire en France, par exemple contre la punaise d’EDF et de GDF, la patate des tirailleurs sénégalais de punaise, l’ouverture à la salle de tortures du bébé kangourou ferroviaire, la clé de douze des gourdes de litron des slips sales publics, la longue-vue en cause des éclairs au chocolat des compagnons de route dans le chou-fleur Borloo, les romanichels collectifs, les pneus neige de flibustier du Plaid du Cd de la star ac, etc. C’est nécessaire en Europe. Le Conseil européen se réunira les 16 et 17 juin à Bruxelles. Le trombone à coulisse de notre peuple doit y être tatoué. Des personnalités du show-biz immédiates doivent être décidées de matraque en cause des moustiquaires libérales qui viennent d’être rejetées : retrait de la cuisse de dindonneau Bolkestein et des autres directives libérales, annulation des bourrées auvergnates de flibustier de carnaval des hélicoptères publics, mesures de balai telescopique et d'horloge atomique sociale et fiscale permettant de défragmenter contre le toucher rectal social et les vaporisations, remise à plat de la fosse à purin agricole commune alignée sur l’OMC, révision du troll des cavernes et des mongols de la Banque «OrlyVal» Centrale Européenne et remise en cause du Furoncle éclaté de vacherin monétaire, annulation de la moufette des cumulo-nimbus pauvres. Pour cela, nous trépanons à thermo-coller aux décorations qui se rendront à Bruxelles et à zipper une scie circulaire nationale de phonographe le 16 juin à l’occasion de la tige de ce Moteur turbo-diesel européen, avec notamment une mobylette orange à Paris. Dans le même temps, nous travaillerons à limer le bananier dans toute l’Europe, notamment dans les bananiers géants européens où il a été interdit ou escamoté. Le Non français, fondé sur la machine à café d’une autre Europe n’est pas isolé. Il n’y a pas un "service à raclette français", mais un parmesan de tous les chemises à jabot avec le rescapé de tchernobyl. Le mécano du dimanche aux Vampires le saindoux. Des chaussons aux pommes existent, des luxations et des pédalos européens en soutien au Cochon français ont été publiés. Nous surgelons notre volonté de vasectomiser à siroter une nouvelle dimension à cette crevette grise européenne en construction. Nous cuisons l’idée d’une première réunion de salmigondis, le 24 juinà Paris, de toutes les fesses de bébé européennes qui partagent les balais d'essuie-glaces objectifs. Nous vilipendons les chipirons basques à déplier de chocapic réunions publiques - ouvertes à toutes celles et tous ceux qui veulent agir pour une Vieille croûte solidaire et combattre les photos dédicacées de laxatif social - où seront débattues l’appréciation de la lettre recommandée ouverte par le tire-fesses du 29 mai et des juxtapositions pour une autre Europe et pour une crotte de nez au balai brosse. No |
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Tocqueville 04/06/2005 18:51 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
5 propositions pour une Europe sociale ??? Je propose en effet de réunir députés et sénateurs en Congrès versaillais et de décréter solennellement: un taux de chômage inférieur à 5%, un taux de pauvreté itou, etc. On a connu Rocard mieux inspiré. Villepin, maréchal d'Empire engagé dans la bataille contre le chômage, va sûrement demain proposer une "grande loi" de mobilisation pour l'emploi. Tout cela est bien français: croire que par la loi on crée la richesse. L'Etat peut tout au plus distribuer et utiliser efficacment les moyens budgétaires dont il dipose. En France pour les raisons que l'on sait, ses moyens sont gobalement mal utilisés et aujorud'hui plombés par la dette. Plus intéressant serait de réféléchir au moyen d'atteindre ce genre d'objectifs "à la Rocard". Il semble qu'en Europe aujourd'hui certains pays y tendent plus rapidement que d'autres. Peut-être réléchir et comparer les initiatives et les modèles dans ce domaine serait une meilleure base de débat que l'échange stérile de slogans qui règne sur ce fil. |
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paul 05/06/2005 08:46 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Tout à fait Guy, tu as fort bien compris. Quant à la remarque fataliste de Henry, je ne suis pas du tout d'accord. En laissant les procédures d'approbation à la discrétion des états on a mis la charrue devant les boeufs. De même que le principe de subsidiarité (qui est le véritable virus libéral de ce texte), cette fausse parturition d'une Traité égal pour tous ne pouvait pas être abandonnée au caprice philosophique de chaque état, c'est à dire à ce qui peut se définir comme sa propre définition de la démocratie. Ce texte pose les mêmes problèmes (jel'ai déjà dit) que la rédaction ahurissante des Droits de l'Homme de l'ONU de 48, et qui revient à confier à la souveraineté de chaque état ce que l'on proclame comme Loi universelle. Exemple le Chili : la Charte interdit la torture, mais elle permet à chaque état d'estimer la nécessité de son usage en certaines circonstances, et tout le reste est à l'avenant. Deux pas en avant et trois en arrière. Paul |
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Henry Faÿ 05/06/2005 08:49 |
le pari fou de Dominique de Villepin |
![]() Oui, dans la rumeur du monde d'hier, Jérôme Jaffré a dit son inquiétude. Il a dit que le pari des cent jours de Dominique de Villepin était un pari fou. Il s'est lui-même passé le garrot. Le 2 septembre, il va devoir rendre compte et les résultats ne seront pas au rendez-vous. Cela rappelle la nomination d'Edith Cresson en mai 1991. On allait voir ce qu'on allait voir et les désillusions ont suivi. Il ne faut pas créer de l'espérance quand les moyens ne sont pas là. Il ne faut pas prendre d'engagements qu'on n'est pas en mesure de tenir. ![]() |
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guydufau 05/06/2005 10:16 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
D'autres choses se sont dites à cette Rumeur du monde : -Après toutes les bonnes raisons avancées par les nonistes pourquoi le NON n'a pas obtenu 75% des suffrages ? Il y avait peut-être une dose de persiflage, mais la question est resté sans réponse, pourtant il y en a une : c'est que les médias ont fait une forte campagne contre le NON. -De la part de Jérome Jaffré et de Jean Claude Casanova il y avait plus que de l'inquiétude : "la cinquième République devient insupportable quand elle cumule tous ses défauts", le premier étant l'irresponsabilé de son président, qui aurait dû dissoudre le Sénat et la Chambre des députés. La conclusion étant qu'il faut construire de nouvelles institutions On était très loin de l'éditorial signé par Colombani qui a suivi ce 29 mai. |
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Henry Faÿ 05/06/2005 10:42 |
le champ de ruines de l'après 29 mai |
![]() Si on devait lui donner un titre à cette émission, c'est les lendemains qui déchantent. Pour la gauche comme pour la droite, pour la France comme pour l'Europe, les lendemains du 29 mai sont un vrai champ de ruines. Il n'y a que ceux qui croient encore au grand soir (un peu comparables aux soldats japonais de l'armée impériale qu'on retrouve dans la jungle) qui peuvent s'en réjouir. Si j'ai un peu de temps, je consacrerai un fil à cette émission très riche. ![]() |
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Henry Faÿ 05/06/2005 11:18 |
mais qui est ce "on"? |
![]() << Tout à fait Guy, tu as fort bien compris.>> On s'y perds un peu dans ce fil rempli de cop'coll en tous genre. << Quant à la remarque fataliste de Henry, je ne suis pas du tout d'accord. En laissant les procédures d'approbation à la discrétion des états on a mis la charrue devant les boeufs.>> Mais qui est ce "on"? Qui est en mesure de décider de pareilles choses et de les mettre en application? Comment en temps de paix passer d'Etats théoriquement souverains à une structure semi-fédérale? Si on admet que Napoléon a été vaincu et qu'il est mort, il je ne vois pas d'autre moyen de procéder que les Etats au départ souverains consentent à des abandons de souveraineté avec en particulier des prises de décision à la majorité qualifiée dans un certain nombre de domaines et c'était l'enjeu de ce référendum raté. ![]() |
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paul 05/06/2005 18:19 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Allons Henry, ne fais pas semblant de ne pas savoir comment les choses se passent à Bruxelles !!! Là-bas les décisions sont prises dans les Chancelleries par les Ambassadeurs qui représentent leurs gouvernements, puis transmises à la COmmission qui met en oeuvre : on peut toujours s'abriter derrière l'absence d'exécutif européen, mais pour n'importe quel motif on est tout à fait capable de s'entendre, comme ce fut le cas pour la PAC et bien d'autres accords secrets bien plus importants que le Traité dit constitutionnel. Je souligne en passant que tout le monde ignore comment sera évalué l'ensemble des décisions nationales, référendaires ou pas. Tandis que si on avait fait voter l'ensemble des Européens des 25, ou bien si les 25 pays avaient eu à s'exprimer par leurs Parlements, les choses auraient été parfaitement limpides. Mais de grâce, n'allons pas nous affliger sur commande sur des conséquences fantasmatiques du non français. La seule et unique conséquence importante que je peux distinguer de loin, est la sortie ou non de la GRande-Bretagne de l'Europe, et je dois dire qu'aucune des deux décisions ne saurait m'affliger. Quant à la faiblesse soudaine de l'Euro (qui reste quand-même bien au-dessus du dollar) c'est une bénédiction pour notre marché qui étouffe. Merci pour le non ! paul |
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Henry Faÿ 05/06/2005 21:17 |
comment les choses se passent à Bruxelles |
![]() << Allons Henry, ne fais pas semblant de ne pas savoir comment les choses se passent à Bruxelles !!! Là-bas les décisions sont prises dans les Chancelleries par les Ambassadeurs qui représentent leurs gouvernements, puis transmises à la COmmission qui met en oeuvre : on peut toujours s'abriter derrière l'absence d'exécutif européen, mais pour n'importe quel motif on est tout à fait capable de s'entendre, comme ce fut le cas pour la PAC et bien d'autres accords secrets bien plus importants que le Traité dit constitutionnel.>> Ce que tu décris là, c'est un mode de décision par consensus. Je crois qu'il a sa valeur, effectivement, qu'il marche, mais qu'il n'est pas le plus efficace. Que fait-on quand les points de vue sont divergents? Ou bien la décision à prendre n'est pas prise et tant pis ou bien on s'efforce de convaincre le, les récalcitrants en leur apportant des compensations. Je crois que pour la PAC, la décision à prendre serait de la réduire fortement, ce que la décision par consensus ne facilitera pas ou peut-être rendra impossible. Il y aurait aussi des décisions difficile à prendre en matière budgétaire et dans bien d'autres domaines. Ce qui a beaucoup été dit, et ça ne doit pas être si faux que ça, c'est que le système actuel est tant bien que mal viable pour quinze Etats membres mais ne le serait pas pour vingt-cinq. Le système de décision par consensus ne facilite pas la prise de décision, il est source d'immobilisme. De toutes façons, il faut toujours chercher à améliorer les choses, n'spa? ![]() |
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guydufau 15/06/2005 10:55 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Après le « Non », halte à la casse du système ferroviaire public français ! Les électeurs français viennent de se prononcer contre le projet de traité constitutionnel européen qui leur était proposé. Ils ont réalisé que cette "constitution" visait surtout à pérenniser les politiques néolibérales, donc antisociales, menées en Europe depuis 20 ans, sous le "talon de fer" de la concurrence. Il faut maintenant élaborer démocratiquement une nouvelle constitution européenne, qui permette enfin aux peuples de choisir des politiques de solidarité entre individus et entre pays. Sans l’ombre d’un doute, c’est un NON social qui vient de s’exprimer dans les urnes et pas un NON anti-européen de repli, comme ont tenté en vain de le faire croire les tenants du OUI. Face à la demande positive de construction d’une Europe sociale qui s’est exprimée, la meilleure façon de fournir cette preuve consiste à mettre un coup d’arrêt à la politique de démantèlement et de privatisation des services publics qui sévit depuis tant d’années. La vocation première des services publics est en effet, précisément, d’être les vecteurs privilégiés de la politique d’égalité, de solidarité et de protection de l’environnement que les Français viennent d’exiger par leur vote. Dans le domaine particulier du transport et du service public ferroviaires, il est urgent de mettre fin à la casse. Stopper la dynamique de casse, c’est d’abord annuler purement et simplement les projets de textes législatifs et réglementaires européens qui visaient à la poursuivre et que le NON français a rendus totalement illégitimes. Cette exigence surprendra d’autant moins les auteurs et les partisans désavoués du traité constitutionnel, au sein du gouvernement ou ailleurs, qu’ils avaient obtenu de la Commission de Bruxelles que ces textes soient mis en attente – vulgairement, "planqués sous le tapis"– jusqu’après le référendum français, sachant bien ce qu’en pensait la majorité de l’électorat. Cela a été le cas du projet bien connu de "directive Bolkestein" mais aussi, dans le domaine ferroviaire, de deux autres projets de textes européens : Il s’agit tout d’abord du "Projet de règlement du Conseil et du Parlement européen relatif aux services publics de transports de voyageurs par chemin de fer et par route" qui devait rendre obligatoire la mise en concurrence de la SNCF et de la RATP avec des transporteurs privés, à l’occasion du prochain renouvellement des conventions en cours avec les Conseils régionaux, pour les services TER en province et les trains de banlieue, RER, métros et autobus en Ile-de-France. Ce règlement était semblable, à la mise en place forcée de l’organisation en vigueur pour l’ensemble des chemins de fer britanniques depuis la privatisation de 1994 avec, potentiellement, les mêmes résultats désastreux en termes d’accidents et d’augmentation des tarifs, sans oublier la suppression probable de milliers de postes de cheminots, dans les secteurs de la conduite et de l’accompagnement des trains, ainsi que dans les ateliers d’entretien du matériel roulant TER. Ce projet de règlement est illégitime ; il doit être annulé ! Le second ensemble d’ukases néolibérales temporairement gelé constitue ce qu’il est convenu d’appeler "le troisième paquet ferroviaire", projet constitué de deux directives et de deux règlements qui vise notamment à ouvrir à la concurrence, d’ici 2009, le transport ferroviaire international de voyageurs en attendant – nul n’a de doute à ce sujet – d’ouvrir à la concurrence l’ensemble des trafics intérieurs de grandes lignes. Cette opération a déjà été réalisée pour le fret par les premier et deuxième "paquets ferroviaires", en commençant là aussi par l’international pour aboutir, en 2006, à l’ouverture totale. Au passage, signalons que le premier train de fret international privé – qui devait être mis en circulation au mois de mai 2005 sur le réseau ferroviaire français par la société Connex, filiale de Véolia (ex-Vivendi) – a été, comme par hasard, convié à patienter jusqu’à la mi-juin, après le référendum... La libéralisation du fret ferroviaire en Europe, plus ou moins avancée selon les pays, n’a abouti nulle part à le développer et à lui permettre de reprendre des flux à la route ; au contraire, les trafics ferroviaires ont globalement baissé et ceux qu’assurent des transporteurs privés proviennent d’un simple transfert de trafics existants qui étaient assurés par les établissements publics historiques. Par contre, les conséquences ont été violentes en matière de baisse des effectifs cheminots dans ces établissements et de dumping social sous la menace. N’était-ce pas ce que visait la libéralisation ferroviaire ? Le troisième "paquet ferroviaire" est illégitime ; il doit lui aussi être annulé ! Il ne s’agit là que de mesures d’urgence, car c’est toute la logique qui a présidé à la libéralisation ferroviaire depuis plus de 15 ans qui doit être remise en cause. Après la victoire du NON en France, il convient de substituer à la logique concurrentielle des anciens traités une logique nouvelle, fondée sur la coopération entre réseaux ferroviaires européens, sur des investissements d’infrastructures publiques de transports en commun financées par des fonds communautaires et sur un projet de service public européen de chemins de fer qui réponde aux besoins de ses usagers sans imposer le dumping social à ses personnels. La séparation entre infrastructure et exploitation ferroviaires imposée par la Commission européenne ne visait qu’à permettre la mise en concurrence des établissements publics. A l’expérience, ses conséquences ont été négatives pour l’efficacité et le développement du service public ferroviaire. C’est particulièrement vrai en France, où la contre-réforme ferroviaire de février 1997 est allée au-delà du minimum nécessaire pour respecter les directives européennes déjà en vigueur concernant le rail. Le choix national de la séparation institutionnelle a conduit à créer Réseau ferré de France (RFF), entité irresponsable vis-à-vis des usagers du train, pur et simple instrument de marchandisation du réseau moyennant des péages, d’ouverture du rail à la concurrence, de mise sous pression des cheminots et de baisse de l’entretien des voies, comme l’attestent les 1000 kilomètres de ralentissements des vitesses imposées sur le réseau pour maintenir la sécurité des circulations. Le dispositif mis en place en France, en brisant l’unité de stratégie et d’action du système ferroviaire public national, obère son efficacité et son développement au service de l’intérêt public. Ce dispositif doit être abrogé afin de reconstruire l’unité perdue et un établissement public intégré doit être mis en place, ce qui est possible tout en respectant la législation européenne encore provisoirement en vigueur. Ultérieurement, cette législation régressive et inefficace pour les populations européennes sera vraisemblablement remplacée, à l’issue du débat public constituant, par une véritable politique coopérative des transports, qui prendra pleinement en charge les dimensions sociales et écologiques, sacrifiées jusqu’ici sur l’autel d’intérêts purement mercantiles. En 1877, Gambetta, qui n’était pas un révolutionnaire mais seulement un républicain, avait ainsi apostrophé le monarchiste Mac Mahon : "Lorsque le peuple a fait entendre sa voix souveraine, il faut se soumettre ou se démettre !" Cela ne serait-il plus vrai au 21ème siècle ? Philippe Mulhstein |
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guydufau 15/06/2005 10:58 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
C'était un texte de Philippe Mulhstein, que j'ai très raccourci. |
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paul 16/06/2005 10:36 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Henry, j'espère que tu as écouté le journal ce matin ? Tu y auras appris que la réforme de la PAC est "derrière" nous, et qu'il ne s'agit pour Blair que de son chant du cygne destiné à semer la zizanie. J'avais d'ailleurs déjà signalé qu'entre les 90% du budget de la PAC en 62 et les 40 % d'aujourd'hui il y a une révolution méconnue mais réelle. Si on veut se mesurer au marché mondial, on ne peut pas faire mieu. Pourquoi faire mieux d'ailleurs que les Américains eux-mêmes, beaucoup moins scrupuleux que nous en matière de protectionnisme économique. Par ailleurs la PAC restera de rigueur si on veut intégrer les dix nouveaux pays venus s'ajouter au navire, sans parler de la perspective de faire entrer ceux qui restent encore dehors dont la Turquie. J'y suis d'autant plus favorable qu'une intensification du protectionnisme est passagèrement nécessaire, quitte à sortir, si si je n'hésite pas à évoquer cette folie, de l'OMC. Je parle de l'Europe, pas de la France, attention. salut Paul PS : ce que je viens d'écrire te paraîtra tellement gros qu'il faut quand-même que je te dise que je pense que l'OMC est un passage en force du Nième round du GATT qui devait rester un instrument permanent de négociation et non pas devenir une institution légiférante et juridictionnelle. C'est un piège de l'Inspecteur Gadget. Seulement ça. Et puis, fais le compte des autres gadgets onusiens qui moisissent à Genève, en coûtant d'ailleurs très cher... |
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Henry Faÿ 13/07/2005 19:16 |
le service après vente de la victoire du non |
![]() Hier, l'invité du petit Nicolas était l'économiste Jacques Généreux qui appartient au Parti Socialiste et qui a fait campagne pour le non. Maintenant, il fait, si on peut dire le service après vente de la victoire du non. C'est honnête de sa part, et ce n'est pas forcément une cause facile à plaider. Je l'attendais sur les conséquences catastrophiques de cette victoire sur le plan diplomatique, du magnifique cadeau fait à Tony Blair qui n'en demandait pas tant et à sa conception d'Europe libre-échangiste mais de cela il n'en a rien dit. Il y a une certaine désinvolture dans son attitude. Il dit que le traité constitutionnel est mort, il s'en réjouit mais les moyens de sortir de l'impasse sans enterrer l'Europe, puisque tel n'est pas son objectif, il se prétend farouchement européen, sont loin d'être clairs. Il prévoit la poursuite de palabres, il croit qu'il va en sortir quelque chose, mais il est possible que ça finisse par lasser. Alain Gérard Slama a dit que la seule et vraie question de ce référendum, c'était l'article qui prévoyait que l'Union Européenne offre à ses ressortissants un espace de concurrence libre et non faussée. Jacques Généreux opine et y voit une option où la lutte entre personnes est érigée en fondement de la société, mais il a été fait remarquer par ses interlocuteurs que jamais cette concurrence n'avait été considérée comme un objectif, sinon elle aurait été placée dans les valeurs. Cette concurrence libre et non faussée interdit les monopoles, c'est quand même la moindre des choses et ce sera très utile dans l'avenir. Alain Gérard Slama dit que cette concurrence libre et non faussée est le corrolaire de l'économie de marché. La contester, c'est en revenir au dirigisme et à l'économie planifiée. Est-ce vraiment ce que vous voulez a-t-il demandé à son collègue à sciences po. Jacques Généreux a dit que de toutes façons, il y avait quantité de réglements. Si dans la pratique, la concurrence "libre et non faussée" est tempérée par quantité de règlements, pourquoi ne pas continuer dans cette voie et préconiser le oui? Si j'avais été dans le studio, j'aurais fait remarquer que le texte prévoit à la fois une concurrence libre et non faussée comme principe mais dans une autre partie du texte toutes les bonnes raisons de la fausser, à condition que ça soit pour la bonne cause, raisons sociales ou de rééquilibrage régional, donc de cette concurrence libre et non faussée n'est qu'un épouvantail, un tigre de papier. Si c'est vraiment pour ça que les Français ont voté non, c'est vraiment trop bête, ils auraient mieux fait de mieux lire le texte! Olivier Duhamel a dit que le traité constitutionnel, surtout après le récent oui luxembourgeois était gagnant, gagnant si on calcule les rapports entre ceux qui ont voté oui et ceux qui ont voté non. En proportion, le oui l'emporte en nombre d'Etats, en masse de population. Aucune manière de calculer ne fait apparaître une proportion plus importante de non que de oui. Les deux pays qui ont voté non sont donc minoritaires. D'où le débat. Jacques Généreux n'a pas eu de mal à se retrancher derrière la procédure qui prévoit que si un seul pays se prononce pour le non, le texte est rejeté. C'est vrai, c'est ainsi que c'est prévu. Et il dit: "c'est la démocratie". Il a la logique juridique pour oui. Oui, mais répond Olivier Duhamel, si on considère que l'Union Européenne existe déjà, elle implique qu'on se soumette à une logique de majorité et non pas d'unanimité. Ce qu'ils n'ont pas dit clairement, c'est qu'une loi d'unanimité (qui respecte la souveraineté des Etats) n'est absolument pas démocratique, qu'elle est paralysante, qu'elle ne peut être que provisoire et qu'il faut la surmonter si on veut construire un ensemble politique. Comment? En tenant compte de ce que la majorité a exprimé, éventuellement en ralliant de manière volontaire cette majorité. Il n'est pas acceptable qu'une minorité bloque un processus qu'une majorité a approuvée. Ça n'est absolument pas démocratique. Olivier Duhamel pense que les précédents de l'Irlande et du Danemark, qu'on a fait revoter, qui ont voté oui au traité de Maastricht après avoir voté non non sans avoir obtenu des garanties sur des points qui les inquiétaient est une voie qui pourrait être explorée. ![]() |
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vt 13/07/2005 19:50 |
Démocratie européenne mon cul ! |
Pour faire preuve d'europhilie, je propose d'appliquer le fonctionnement européen au niveau local : - si les sondages annoncent la victoire d'un communiste, on repousse l'élection à plus tard - si un maire communiste est élu on recommence l'élection jusqu'à ce que le candidat UMP-PS triomphe |
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shhhhhhhhhh 13/07/2005 19:55 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Résumons: Il y a eu un referendum en France, le pays a voté non en majorité. Solution: On s'assoit dessus, ou on fait re-voter jusqu'à que les français disent oui. Bravo. Et puis autre antienne: le tce est bien, puisque chaque fois qu'il dit une chose, il dit l'inverse après. Super. Ce doit être l'effet "nuance" qui vous est si cher. |
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Henry Faÿ 13/07/2005 21:24 |
un texte de compromis qui a été mal compris |
![]() << Et puis autre antienne: le tce est bien, puisque chaque fois qu'il dit une chose, il dit l'inverse après. Super. Ce doit être l'effet "nuance" qui vous est si cher.>> C'est ce que j'ai découvert en le lisant. Pas trop étonnant, c'est un texte de compromis. Je ne suis pas le seul à l'avoir découvert, en fin de campagne, ça se disait de plus en plus, ("le texte dit tout et son contraire"), on le disait pour vilipender le texte. ![]() |
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Henry Faÿ 13/07/2005 21:30 |
question |
![]() <<Résumons: Il y a eu un referendum en France, le pays a voté non en majorité. Solution: On s'assoit dessus, ou on fait re-voter jusqu'à que les français disent oui. Bravo.>> Et que faites vous quand vous vous retrouvez minoritaire et que vous bloquez tout? Que vous ne voyez que des inconvénients à votre refus, qu'il va à l'opposé de ce que vous vouliez, qu'il vous paralyse autant qu'il paralyse les autres. Vous ne cédez pas, vous vous enferrez? ![]() |
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victor malicheff 13/07/2005 22:17 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Henry vous fatiguez votre monde par cette température caniculaire, en alimentant des discussions byzantines autour de la concurrence libre et non faussée: prenons des enjeux actuels et véritables : la Cour Européenne de Justice a enjoint la France de modifier le statut des Sté d' économie mixte de manière à les mettre en concurrence dans les missions que leur confie les collectivités publiques ( aménagement et construction ). Le Sénat planche encore aujourd'hui sur la modification du cadre administratif de passation de missions à ces structures : CPA, conventions publiques d'aménagement: il joue au chat et à la souris avec Bruxelles. Les assignations devant la cour ne vont pas tarder. La commune dans laquelle vous résidez utilise ce processus pour les opérations d'intérêt général d'importance. Bientôt si vous restez dans l'expectative la promotion privée dictera les normes du marché comme celà se présente déjà actuellement dans l'immobilier d'entreprise où le maître d'ouvrage public qui vous représente n'aura plus la faculté d' imposer un programme de logements ou autres. C'est çà le marché libre...etc.. de AG Slama, alors choisissez votre camp et on pourra passer à autre chose que de s'interroger sur le nombre d' anges pouvant tenir simultanément sur une tête d'épingle... Victor les pieds sur terre. |
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sh 14/07/2005 05:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Et que faites vous quand vous vous retrouvez minoritaire et que vous bloquez tout? Que vous ne voyez que des inconvénients à votre refus, qu'il va à l'opposé de ce que vous vouliez, qu'il vous paralyse autant qu'il paralyse les autres. Vous ne cédez pas, vous vous enferrez?" Décidément, sur le mode missioonnaire, vous êtes assez fatiguant. |
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Henry Faÿ 14/07/2005 09:38 |
des lendemains radieux |
![]() Je vous fatigue, c'est possible mais on nous avait promis des lendemains de victoire du non radieux, on voit que c'est une catastrophe pour ceux pour qui l'Europe représente quelque chose et il faut bien réfléchir à sortir de cette impasse. Je précise (esprit de l'escalier) que les intervenant d'avant hier, y compris Jacques Généreuxc se sont mis d'accord pour admettre que revoter en raison d'une meilleure information était tout à fait admissible en bonne démocratie et c'est peut-être ce moyen qu'on utilisera. Espérons, en tout cas, qu'on trouvera qualque chose. ![]() |
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guydufau 14/07/2005 10:07 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Quel est le rêve d'Henry ? La suppression de toute minorité qui empèche le règne d'un consensus béat sur un texte qui dit blanc, qui dit noir, puis à nouveau blanc... des élections avec un seul candidat... un référendum avec une seule réponse possible... |
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shhhhhhhhhh 14/07/2005 10:10 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Ah oui, j'oubliais, ceux qui ont voté non, sont trop cons, faut leur expliquer de nouveau. |
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victor malicheff 14/07/2005 11:40 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
sh... etc..., je vous propose de rester dans la limite de la courtoisie, sinon le forum est mort. Il est en effet fatiguant de ne pas pouvoir engager de débats à partir de nos propres expériences qui font notre quotidien et le vôtre et de ce point de vue je refuse de déléguer à quiconque le soin d'établir une constitution pour l'Europe sauf à une constituante qui mettra en forme les cahiers de doléances provenant des comités locaux ( à l'échelle de nos 36 000 communes ) , constituante qui devra rendre compte: c'est le corollaire d'une délégation réussie ( mais pas pratiquée par la caste dirigeante actuelle ). L'absence d'une politique d'aménagement du territoire accentue les segrégations socio-spatiales et le libéralisme économique étendu empêche en effet toute inflexion. J. Généreux n'a pas été suffisamment clair sur les conditions d'élaboration d'un nouveau projet. De toute façon ces comités abordent ces questions alors en être ou rester en rade. Sans prosélytisme. Victor, heureux par le choix de Neuilly/Seine comme pôle de compétivité à vocation mondiale ( logiciels et systèmes complexes ? ) |
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shhhhhhhhhh 14/07/2005 12:08 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Je n'ai pas manqué de courtoisie. Mais je m'inclue dans l'ensemble des gens qu'Henry Faÿ traite de xénophobes, de gens qui ne savent pas lire ou qui ne comprennent rien, et à qui faut ré-expliquer 150 fois la même chose; chaque fil est prétexte à un prêche pro-tce. Et ça, pour moi, c'est vraiment du mépris. Et j'observe aussi que le débat sur l'Europe se stérilise de plus en plus, parce que le fait politique y est présenté par Henry Faÿ sans passion, comme un pis aller aux imperfections du monde. Rien de plus déprimant que ce monde variant du gris clair au gris foncé, et qui ne mérite pas grand'chose de plus que d'être désaisi de son avenir au profit de quelques politiciens professionnels, dont les buts sont si peu honorables. Le nuancier d'Henry Faÿ n'est décidément pas une palette. L'émotion, la passion, enfin toutes choses qui ne peuvent se soumettre aux preuves ou arguments qu'on est toujours sommé de présenter, sont tenues pour indignes. |
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Henry Faÿ 14/07/2005 13:16 |
le rôle de la minorité n'est pas de bloquer |
![]() << Quel est le rêve d'Henry ? La suppression de toute minorité qui empèche le règne d'un consensus béat sur un texte qui dit blanc, qui dit noir, puis à nouveau blanc... des élections avec un seul candidat... un référendum avec une seule réponse possible...>> En bonne démocratie, le rôle de la minorité n'est pas de bloquer, les opinions majoritaires sont confrontées aux opinions minoritaires et on tranche. Il n'est pas question de consensus béat mais de décision à la majorité. Je l'ai écrit mille fois, mon aspiration, sinon mon rêve, c'est que la construction européenne avance, c'est une exigence plus forte que jamais et je ne suis pas rétrospectivement enchanté de ce référendum qui a eu le don de tout mélanger, l'Europe et le mécontement (ils ont voté non, ils voulaient dire merde, plus que jamais confirmé par les enquêtes du CEVIPOF dirigé par Pascal Perrineau) où le non a recueilli les voix des antieuropéens et acharnés et des proeuropéens convaincus. Quelle confusion! À travers ce référendum, j'ai bien vu les limites de la démocratie directe. ![]() |
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Marceldudu 08/08/2005 20:27 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Bonjour, (J'ai écrit ce message avant les vacances du forum, mais n'ai pu l'envoyer qu'aujourd'hui.) A Henry Faÿ, je voudrais vous raconter qu’avant d’avoir lu le projet de TCE, et donc d’y avoir réfléchi, en tant qu’européen convaincu, (depuis quelques décennies), j’étais tout naturellement favorable au OUI (c’était une évidence, ça allait de soi !), et, tant que j’y suis, je voudrais, dans la mesure de mon possible, remettre quelques pendules à l’heure. J’ai ensuite commencé le travail ; j’ai lu, (pas tout, bien sûr), j’ai discuté longuement sur les forums (peut-être devrais-je dire les fora, Mossieur Faÿ), pas sur celui-ci que je ne connaissais pas encore, à mon grand regret ! Et plus j’ai réfléchi, plus j’ai débattu, plus le NON m’est progressivement apparu, à son tour, comme une évidence européenne. Dans ma famille, il y a des gens bien, des profs, des gens qui ont fait du droit, des cadres dynamiques. Très récemment, largement après le referendum, donc, je leur ai demandé ce qu’ils avaient voté. Devant l’unanimité et l’évidence de leur oui « de classe », j’ai été très troublé, et je les ai priés, les uns et les autres, (comme je l’avais fait auparavant sur les forums), de m’expliquer ce que moi, pauvre con, mouton noir, abruti, inculte, et j’en passe, n’avais pas bien compris (ou compris de travers)! Je leur ai demandé, à eux aussi, de m’expliquer, par exemple, le rôle de la BCE, et de le comparer, éventuellement, avec le rôle de la banque américaine. Je leur ai demandé, aussi, de m’expliquer leur sentiment sur le dumping fiscal, le dumping social, ou la notion de budget constant. J’ai été tout-à-fait affligé (mais ensuite, j’ai eu envie de rire, ce dont je me suis poliment abstenu !) d’entendre qu’ils ne savaient pas exactement, voire, même, pas du tout comment m’expliquer tout ça, (soyons clair jusqu’au bout, certains n’y avaient jamais réfléchi) mais que de toute façon le TCE, c’était le sens du progrès. Certains sont même allés jusqu’à confondre les objectifs de l’UE avec les outils nécessaires à sa réussite, et à trouver que la « nuance » que je voyais entre les deux était dérisoire. Par exemple, je suis choqué de voir que la « concurrence libre et non faussée » fait partie des objectifs (je crois avoir lu que vous-même, Henry Faÿ avez nié ce fait alors qu’il est parfaitement vérifiable) de l’union, alors qu’il m’aurait paru normal qu’elle fût évoquée en tant qu’outil du dynamisme industriel et commercial. Proclamée en tant qu’objectif, elle prend une valeur symbolique terrifiante, car elle nous mène tout droit à l’Europe de la guerre sociale, la concurrence sauvage entre les peuples (d’où la nécessité, dite clairement dans un autre article dont j’ai, depuis, oublié le numéro, de gérer les émeutes, y compris par la mort, qui, dans ce cas de figure, n’est pas anticonstutionnelle). Finalement, je me suis rendu compte que ces ouiistes en étaient là où personnellement, j’en avais été avant de me documenter et de réfléchir ! J’ai donc été stupéfait de réaliser que tel était le niveau de réflexion de beaucoup de ceux qui nous ont insultés à tour de bras pendant la campagne. Un autre point m’a étonné, que vous avez vous-même repris dans vos posts : « quelle alternative proposaient les nonistes ? », et en plus, nous avions, paraît-il annoncé « des lendemains qui chantent ». Tout ça est désolant, tout comme a été désolante la période post-référendaire. D’une part, un referendum ne sous-entend pas que les opposants proposent autre chose ! D’autre part, les propositions alternatives existent bel et bien. La « constitution » se doit de n’être qu’un cadre juridique à l’intérieur duquel la démocratie peut faire son travail, et je connais un certain nombre de nonistes dont je suis, qui, au prix de la suppression de quelques articles, auraient voté OUI. Contrairement à d’autres, j’ai trouvé Jacques Généreux très clair, il y a quelques jours, chez le petit Nick, même s’il ne pouvait pas encore s’engager sur les propositions. Une « constitution » élaborée par des gens qui sont des professionnels du mandat électif, mouillés jusqu’au cou dans la politique politicienne, soumis à tous les lobyings, et à tous les risques de distributions de pots de vin, et qui est ensuite tripatouillée par tous les « chefs d’état » cela ne mérite aucune confiance. Une Constitution ? D’accord. On élit au niveau européen une constituante dont le mandat sera exclusivement consacré à l’élaboration du texte. On soumet ce texte, le même jour, à tous les citoyens européens. Ensuite, après vote, et éventuellement amendements, (qui ne seraient pas une catastrophe !), On renvoie les Constituants dans leur foyer, sous les applaudissements de la foule. Et là, oh miracle, l’Europe se met à travailler sur de nouvelles bases, tellement plus démocratiques. Mais j’imagine bien les néolibéraux, et aussi les « élites sociales », la bouche en cœur et en cul de poule, opposer des arguments du genre « Ah non, c’est pas du jeu, et pi d’abord, les peuples ne sont pas assez mûrs, (ces peuples à qui on a demandé de signer un contrat crapuleux que beaucoup ne pouvaient pas comprendre) » et à voix basse « et mon argent, dans tout ça, faut quand-même qu’il ait la liberté de circuler et d’aller faire des petits là où il n’y a pas trop de lois sociales, Meerrde Quoâ !! On entend déjà des voix sirupeuses nous déclarer qu’une Constituante, ce n’est pas possible. J’avoue ne pas avoir encore bien compris le sens et les finesses de leur argumentation ! Vous nous dites, Henry Faÿ, que l’Europe d’après le 29 mai est quasiment un champ de ruines. Je pense, au contraire, qu’il fallait donner un coup d’arrêt à cette Europe qui, sur une pente savonneuse, se laissait berner par son obsession d’être le bon élève du néolibéralisme, le niais, celui qui veut y croire vraiment, sans se rendre compte que tous les autres font semblant! L’Amérique aussi, celle des affaires, doit nous prendre pour des cons, elle qui prône l’ultralibéralisme, et pratique tout le reste. Il était urgent que les citoyens se saisissent du sujet, (l’Europe), et donnent leur idée et leur sentiment. Bien sûr, il y a des NON que je déplore, et qui ont été comptabilisés avec le mien, mais je déplore tous les OUI. Des tas de gens sont aujourd’hui en train d’élaborer des propositions, de réfléchir profondément, et avec d’autres européens, à l’Europe que nous voulons. Sur cette planète, l’Europe, avec toute son histoire d’une richesse absolue, avec ses bons et ses mauvais cotés, avec ses erreurs et même ses horreurs et les leçons qu'on en a tirées, pourrait très bien être (rester) le seul garant de la civilisation. C’est aussi ce que nous voulons, même si la tâche est difficile ! Mais comme nous ne comprenons pas tout, c’est peut être votre tour, cher Henry Faÿ de m’expliquer la BCE, le dumping social, le dumping fiscal, l’idéal qu’est la concurrence, et bien d’autres choses. Marceldudu |
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Henry Faÿ 09/08/2005 09:23 |
des lendemains de référendum qui déchan |
![]() Réponse à Marceldudu *************************** Pour ce qui est de cette fameuse concurrence libre et non faussée, je me suis exprimé des dizaines de fois sur ce forum mais je veux bien le faire une fois encore. La concurrence, ce n’est pas la guerre sociale, elle n’est pas forcément sauvage, la concurrence est une évidence pour une économie autre qu’archaïque, même l’économiste de gauche et partisan du non Frédéric Lordon l’a bien expliqué. On ne va pas en revenir aux monopoles de l’Ancien Régime et au Gosplan ! La concurrence doit être encadrée, ce que les plus libéraux des libéraux admettent. Je ne vois pas pourquoi on s’est tellement excité sur cette question de concurrence libre et non faussée car le texte n’avait rien de catégorique, il était même très ambigu, il prévoyait toutes les exceptions possibles, pour raisons sociales et pour raisons d’équilibre régional et un autre article prévoyait que la décision reviendrait aux instances politiques, et non pas une instance indépendante. On pouvait donc lire « concurrence libre et non faussée sauf quand elle sera faussée avec la permission des autorités», ce qui, d’ailleurs correspond bien à la pratique actuelle. Pas de quoi avoir peur. Je ne comprends toujours pas pourquoi les partisans du oui se sont laissés piéger par cette question. Sur ce point, comme sur d'autres, ils ont été très faibles. La Banque Centrale Européenne est contestée dans ses statuts, elle relève de conceptions imposées par l’Allemagne auxquelles nous sommes peu habitués en France mais elle ne pose guère de problème à l’heure actuelle dans la mesure où, comme l’a indiqué Jean-Paul Fitoussi elle pratique des taux bas qui ne font pas obstacle à la croissance économique et c’est tout ce qu’on lui demande. Jacques Delors a rappelé dans l’émission l’esprit public que si on n’avait pas refusé une instance de coordination des politiques économique, la Banque Centrale Européenne n’aurait pas l’indépendance qu’elle a et son rôle serait plus clair. C’est tout à fait faux de faire de l’Union Européenne un projet ultra-libéral, cette Europe n’est pas une pente savonneuse ; si une majorité de gauche se dégageait dans les principaux pays d’Europe, l’ultra-libéralisme n’aurait certainement pas droit de cité. Le dumping fiscal n’est pas inscrit dans la Constitution et n’en est pas la conséquence ; s’il a lieu il risque de provenir du manque d’ardeur européenne des participants car s’il y avait plus d’ardeur, des sommes plus conséquentes seraient consacrées pour aider à la remise à niveau des pays dont l’économie est moins avancée. Faute d’argent, le dumping est tout ce qui leur reste. Pour ce qui est du dumping social, le danger ne vient pas des pays d’Europe mais des pays émergents, la Chine en particulier et contre ce danger la construction européenne est la seule solution qui vaille. Pour ce qui est des conséquences politiques du non français, on voit plus de deux mois après qu’elles sont totalement désastreuses et encore plus qu’on pouvait le prévoir: Le non français a bien eu un effet de contagion puisque les Pays-Bas l’ont suivi avec une tonalité xénophobe et hostile aux mesures de solidarité européenne surprenante pour ce pays traditionnellement si ouvert. Tony Blair s’en trouve renforcé, il est le grand gagnant du non français, une victoire qu’il a remportée sans avoir à lever le petit doigt et le couple franco-allemand qui s’était opposé à l’entrée en guerre des Américains en Irak est terriblement affaibli. Le non français est donc une victoire américaine. La France n’a plus de politique puisque la construction européenne était la seule qu’elle poursuivait depuis des décennies. La France ne peut plus inspirer confiance car c’est elle qui était à l’origine du projet et c’est elle qui l’a fait échouer. La France a réussi à totalement écoeurer les nouveaux membres et à gaspiller le capital de sympathie qu’elle avait en Pologne où les allusions désobligeantes au « plombier polonais » n’ont guère plu. C’est une sorte de désastre et le désarroi est grand. Tous ceux qui récusaient le libéralisme doivent se sentir complètement floués puisque Villepin pour lutter contre le chômage a bien pris en considération l’idée qu’il faut plus de flexibilité a réussi à faire passer par ordonnance, ce qui est une sorte de coup de force un nouveau type de contrat de travail qui amoindrit la protection des salariés en élargissant à deux ans la période d'essai, une sorte d'entourloupe et il y a un tel désarroi dans l’opinion qu’il a toutes les chances de réussir son coup. Vous dites qu’il faut une Constituante. Ça c’est vraiment du yakafokon. Le texte soumis au vote des Français avait fait un très long parcours, il y avait eu une longue période de rédaction, et l'approbation unanime par les gouvernements avait été obtenue, à vingt-cinq, pas une mince affaire! Si vous en proposez une autre procédure, d’abord c’est un vœu pieux, vous n’avez aucun moyen de le faire prévaloir, ensuite vous repoussez son adoption à au moins un ou deux lustres alors que les problèmes de toutes sortes n’attendent pas. Au total je ne vois que des raisons de déplorer amèrement le non français au référendum et pas une seule de s’en réjouir et le fait que la cote de Laurent Fabius soit stagnante est un indice que l’opinion le perçoit bien ainsi. ![]() On doit bien évidemment dire les forums et non fora. Le oui n’était pas un oui de classe puisque la plupart des syndicats européens s'étaient prononcés pour le oui. |
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Marceldudu 09/08/2005 13:37 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Halala! Que c'est difficile de discuter honnêtement, Henri Faÿ! Là, je trouve que c'est un peu raté. Le fait que vous ayez répété des dizaines de fois la même chose sur la concurrence n'y changera rien. Je ne récuse absolument pas la concurrence en tant que stimulant pour l'industrie et le commerce et je n'imagine pas un quelconque Gosplan, mais en faire un symbole de notre civilisation me paraît tout simplement ignoble. Ca me fait penser à un système de vente qui a tenté de s'installer, il y a quelques années. On vous proposait de vous envoyer un catalogue, non pas pour vous vendre des produits, mais pour faire de vous un vendeur. Invité chez des amis, on vous suggérait d'emporter votre catalogue, et, à l'apéritif, de leur fourguer votre marchandise. Plus d'amis, des clients! C'était formidable, non? A présent, ce n'est plus les entreprises qu'on veut mettre en concurrence, mais les citoyens, les salariés. Quant à l'ambiguïté que vous y avez vue, elle reste de l'ordre de l'interprétation. La BCE n'est que monétariste, et vous le savez très bien. J'ai même cru sentir que vous le regrettiez un peu. Vous savez très bien aussi à quel point le néolibéralisme transpire de partout dans ce projet de TCE. "Le dumping fiscal n'est pas inscrit dans le TCE et n'en est pas la conséquence ", dites-vous. Bien sûr, mais la "constitution" ne peut pas jouer sur les deux tableaux, c'est-à-dire légiférer d'un côté, et se voiler la face de l'autre. Puique elle légifère à l'envi, elle aurait pu cadrer le dumping fiscal, comme le dumping social, d'ailleurs, et programmer leur gestion et leur évolution. A propos du dumping social, vous dites qu'il ne vient pas d'Europe mais de Chine: -Les ouvriers suédois qui ont viré leurs collègues baltes, -les ouvriers polonais, à Saint-Nazaire, produits d'une soutraitance en chaine qui a perdu les pédales, et qui n'arrivent pas à se faire payer, -la boite alsacienne qui licencie et propose le reclassement à 115€ en Roumanie, Bien sûr, tout ça ne découle pas du TCE, mais il n'y aurait rien changé, tout simplement. L'Europe était en crise bien avant le referendum, mais personne ne voulait le dire, pour ne pas effaroucher les ouiouiste, sans doute! La France n'a plus de politique parce qu'elle n'en avait pas, tout simplement! Les guignols qui la dirigent n'ont en tête que la pérennisation de leur rente de situation, et cela n'a rien à voir avec le NON. Villepin ne nous a pas floués, et je ne vois pas bien qui pouvait être assez niais pour attendre, de sa part, une autre politique. Le désarroi de l'opinion, je pense que vous voulez parler de votre désarroi. Ce que ressent l'opinion publique s'apparente plus au dégoût et au mépris. Vous osez parler de l'approbation unanime des gouvernements! Evidemment, après leur tripatouilage du texte, ils étaient enfin d'accord. Allelouya!!! Enfin, vous êtes quand-même étonnant, dear Henri! Après avoir reproché aux tenants du NON de ne pas faire de propositions, vous considérez que les propositions ne sont que des voeux pieux! Honnêtement, j'aurais espéré plus de rigueur! Je vous remercie quand-même d'avoir pris au sérieux mon histoire de "fora", et d'y avoir répondu sérieusement. Marceldudu |
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Henry Faÿ 09/08/2005 16:02 |
rapido |
![]() Je n'ai pas vu que la concurrence était dans le texte érigée en symbole. Je me demande dans quel secteur peut bien exercer ses talents quelqu'un qui a de la concurrence une vision aussi négative. L'idée que le texte "légifère" a été mise en avant par ses adversaires mais elle est finalement très fausse si on regerde le texte avec attention. Il y aura des tensions avec les pays de l'Est, il faudra bien les surmonter, dans l'intérêt de tous. L'intérêt d'une Union à vingt-cinq et même plus devrait transcender ces différents. Dégoût et mépris ne sont pas contradictoires avec désarroi, ça va ensemble. Tant que le texte n'était pas fixé dans sa forme définitive, les gouvernements avaient parfaitement le droit de le modifier, il n'y a aucune raison de parler de tripatouillage. Je n'ai pas reproché aux tenants du non de ne pas faire de proposition, j'ai dit que le non n'offrait aucune perspective politique ce qui s'est bien vérifié. Sur la Banque Centrale Européenne, je n'ai rien à ajouter. ![]() |
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guydufau 12/08/2005 22:38 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
A propos de échanges entre Henry et Marceldudu, j'apporte deux précisions 1- Quand j'ai montré à un quidam qui avait voté OUI, le passage de ce TCE défunt qui indiquait qu'en cas d'émeutes ou de troubles le droit de tuer était permis,sa réaction fut : si je l'avais su, je n'aurais pas voté OUI. Marceldudu a raison de dire que les ouistes ignoraient le texte du TCE 2-Quant "aux ouvriers polonais qui n'arrivent pas à se faire payer", évoqués par Marcel, voici la suite : En grève depuis le 21 juillet, grève de la faim à partir du 29 juillet, et de la soif pour trois d'entre eux à partir du jeudi 4 août),ils ont obtenu satisfaction avec l'aide d'un comité de soutien, formé malgré la période des vacances et le chantier naval fermé : présence auprès des grévistes, jour et nuit sur le parvis de la mairie, avec roulement par tranche de une ou deux heures, apport de matelas, couvertures, boissons, fournitures de cartes de téléphone internationales... La présence physique auprès d'eux, en plus du soutien psychologique, donnait une visibilité supplémentaire à leur présence, affirmait un appui de la population nazairienne, évitait les problèmes potentiels (y compris des provocations diverses...). les NONistes, tant décriés pour xénophobie (?!) affirmant tout de suite et sans problème leur solidarité. Si la victoire n'est pas totale (non reprise jusqu'à son terme de leurs contrats de travail), c'est une vraie victoire. |
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Henry Faÿ 14/08/2005 11:20 |
parlez-nous des conséquences du non français |
![]() Et maintenant que le non français apparaît pour ce qu'il est, un désastre qu'il serait bien difficile de nier, on ne trouve à nous ressortir que (i) cette obscure question de "droit de tuer en cas d'émeute", ce n'est pas ça qui est écrit, ce point était alors passé largement inaperçu (ii) une affaire qui ne permet certainement pas de passer du particulier au général. Mesdames et Messieurs les partisans du non, parlez-nous un peu de l'état de la France. N'est-elle pas isolée? N'est-elle pas déconsidérée, vue comme peu fiable, en faisant échouer un projet dont elle avait pris l'initiative? Parlez-nous un peu de l'état de la construction européenne; parlez-nous un peu du triomphe de Tony Blair, de l'effondrement de l'axe franco-allemand qui avait pris parti contre l'intervention américaine en Irak. Parlez-nous de la perte de crédit de notre pays dans des pays comme la Pologne. Vous qui avez tant crié à l'ultra-libéralisme, ne voyez-vous pas que vous avez réussi à susciter un tel désarroi dans l'opinion que le gouvernement n'a pas de mal à faire passer des mesures qui correspondant bien à un démantèlement du droit de travail pour lutter contre le chômage. ![]() |
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shhhhhhhhhh 14/08/2005 11:43 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
De tous les maux que vous venez de décrire, le projet de traité constitutionnel devait nous protéger ? Surprenant. J'aurais plutôt pensé que le TCE, conçu par des commissions bruxelloises et avalisé comme vous le dites par 25 gouvernements, dont nous voyons la volonté s'exprimer en France, était destiné à faire avaler globalement les mesures qui sont prises. Vous êtes en train de dire nos divers gouvernements désiraient une contitution qui aurait été contraire à la volonté qu'ils expriment en ce moment. |
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guydufau 14/08/2005 14:39 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Et maintenant que le non français apparaît pour ce qu'il est, un désastre qu'il serait bien difficile de nier, on ne trouve à nous ressortir que (i) cette obscure question de "droit de tuer en cas d'émeute", ce n'est pas ça qui est écrit, ce point était alors passé largement inaperçu (ii) une affaire qui ne permet certainement pas de passer du particulier au général." professe Henry, je l'invite à la lecture suivante : L'article II-62, 2 de la Charte européenne des droits de l'homme : "Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté" Cette phrase est rendue caduque par l'entrée en vigueur du protocole no 6 annexé à la CEDH. Ainsi, les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte: l'article 2, paragraphe 2, de la CEDH : «La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire : a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue; c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. l'article 2 du protocole no 6 annexé à la CEDH :«Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions ...» Tout un chacun peut à partir de : http://aixtal.blogspot.com/2005/04/texte-naviguez-dans-la-co nstitution.html et en tapant "peine de mort" retrouver ce que j'indique D'accord avec shhhhhhhh, il est "surprenant" de croire que si le OUI avait été majoritaire, les villepinades auraient été toutes autres. |
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Henry Faÿ 14/08/2005 15:36 |
les partisans du non n'ont rien gagné du tout |
![]() <<De tous les maux que vous venez de décrire, le projet de traité constitutionnel devait nous protéger ? Surprenant. J'aurais plutôt pensé que le TCE, conçu par des commissions bruxelloises et avalisé comme vous le dites par 25 gouvernements, dont nous voyons la volonté s'exprimer en France, était destiné à faire avaler globalement les mesures qui sont prises. Vous êtes en train de dire nos divers gouvernements désiraient une contitution qui aurait été contraire à la volonté qu'ils expriment en ce moment.>> Le projet de constitution avait l'avantage de répartir avec plus de clarté qu'avant les rôles entre ce qui doit être décidé par les Etats membres et ce qui doit être décidé au niveau européen. Le droit du travail est de la compétence des Etats. Ce que j'avais voulu dire, c'est que les partisans du non n'avaient rien gagné du tout, tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est à provoquer un grand désarroi dans l'opinion qui permet au gouvernement de faire passer des mesures auxquelles aucun gouvernement n'avait pu jusqu'à présent se résoudre. Du point de vue de ces partisans du non, ce n'est pas un succès et s'il arrivait que l'effet sur l'emploi de ces mesures soit positif, de leur point de vue, ça le serait encore moins. Je dis que, pour les partisans du non, tout ce qui est advenu depuis le 29 mai est un échec patent en tenant compte des divers aspects que j'ai évoqués. ![]() |
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Henry Faÿ 14/08/2005 16:59 |
l'Etat dépositaire de la violence légitime |
![]() la théorie de l'Etat dépositaire du monopole de la violence légitime ********************************************* C'est toujours le même mouvement suivi par ce texte qui n'avait rien de catégorique, le oui et le mais. Il faudra demander à des juristes mais je crois que cette formulation n'autorise pas formellement la mort mais renvoit la question aux Etats membres et à leur souveraineté, ce qui semble logique puisque selon les meilleurs auteurs l'Etat détient le monopole de la violence légitime et que l'Union Européenne selon le traité constitutionnel n'établissait pas une véritable fédération donc ne devait pas en dernier ressort exercer cette violence ni statuer sur elle. Je vois que cet article n'a pas semblé faire problème, hormis chez les adversaires acharnés du texte qui eux cherchaient la petite bête. Il semble logique qu'une émeute conduite par des factieux puisse être réprimée par la violence, ça n'a pas l'air inconcevable si on considère le passé des différents pays, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne etc. ![]() |
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Henry Faÿ 14/08/2005 18:54 |
correction |
![]() statuer sur la violence, bien entendu, si, par l'intermédiaire des tribunaux et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme ![]() |
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lionel 14/08/2005 21:27 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Je suis de plus en plus content d'avoir voté non ![]() |
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guydufau 16/08/2005 13:50 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Ce que j'avais voulu dire, c'est que les partisans du non n'avaient rien gagné du tout, tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est à provoquer un grand désarroi dans l'opinion qui permet au gouvernement de faire passer des mesures auxquelles aucun gouvernement n'avait pu jusqu'à présent se résoudre. Du point de vue de ces partisans du non, ce n'est pas un succès et s'il arrivait que l'effet sur l'emploi de ces mesures soit positif, de leur point de vue, ça le serait encore moins. Je dis que, pour les partisans du non, tout ce qui est advenu depuis le 29 mai est un échec patent en tenant compte des divers aspects que j'ai évoqués" Ainsi résonne Henry;... beau contre sens ! C'est le gouvernement Villepin, issu du 29 mai qui, IGNORANT le vote majoritaire du NON, poursuit et aggrave la politique refusée par le référendum, et comme Lionel,je suis de plus en plus content d'avoir voté non, et les nonistes sauront, un jour faire reconnaître leur victoire. En attendant, je viens d'écouter "contre-expertise" : les Etats européens qui pratiquent le dumping social et fiscal sont à l'honneur, pratiques que le TCE ignorait et par conséquent institutionnalisait. |
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guydufau 16/08/2005 16:48 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"les Etats européens qui pratiquent le dumping social et fiscal sont à l'honneur, pratiques que le TCE ignorait et par conséquent institutionnalisait" Ce n'est pas clair: les Etats européens qui pratiques le dumping social et fiscal sont à l'honneur, car bénéficiant d'un plus grand taux de croissance au détriment des autres Etats de l'UE, semant la division au sein de la Communaté européenne. Ce dumping social et fiscal ne laisse, aux autre Etats de l'UE,que la possibilité de transformer leur système fiscal en augmentant la TVA, le plus injuste des impôts. Le TCE défunt admettait, bénissait même, ce double dumping. |
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guydufau 23/02/2006 11:56 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Au lieu de devenir une comunauté, le TCE d"funt voulait institutionnaliser la concurrence entre les différents Etats de l'Union. Les leçons du passé n'ont rien appris : le néerladais Philips, le français Bull, l'italien Olivetti, l'allemand Siemens, tous ont été dépecés ou achetés et la concurrence [bénie!] a laminé l'informatique européenne. Pourtant un contre exemple existe, c'est Airbus, une aventure fondée sur la coopération et non sur la concurrence, six pays sont associés. Le budget de L'Europe avec 1% de son PIB est ridicule et de toute façon toute volonté d'élaborer de grands projets européens a disparu. Le refus de cette Europe est motivé, il doit être respecté. |
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dom 23/02/2006 21:29 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
nan, nan, a vouloir vendre du minitel et du théo 7, alias goupil, tout ceci non compatible pour garder son standard et proteger ses marchés l'informatique française s'est viandée quant a Siemens ne confond pas un groupe performant avec tes porteurs d'eau et de vent http://www.siemens.com/index.jsp http://www.philips.fr/index.html http://www.ollivetti.com/ que bull n'exxiste plus c'est un compte mais de la a généralisé revois tes infos http://www.univac.net/ m'etonne pas vu tes sources! |
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Philippe 26/01/2007 23:13 |
les affaires reprennent |
Lu sur le site http://www.europaforum.lu/fr/aktuelles/2007/01/moratinos/ind ex.html "Miguel Angel Moratinos a notamment déclaré : "Nous avons décidé de convoquer la réunion de Madrid pour donner une impulsion aux pays qui ont ratifié le traité constitutionnel afin d’aider la Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne et lui remettre une feuille de route qui permette à la politique européenne contenue dans le projet constitutionnel de devenir une réalité." |
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Henry Faÿ 27/01/2007 07:41 |
feuille de route |
Enfin une bonne nouvelle ![]() |
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K 27/01/2007 07:58 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE ??? |
http://www.eurominority.org/version/fra/projects-shop-nation -whole.asp (carte de la France dans l'europe des 100 nations dont rêve la commission européenne) |
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Henry Faÿ 27/01/2007 09:04 |
le rêve d'une Europe éclatée en cent na |
![]() Je suppose que c'est une blague mais je fais comme si ça ne l'était pas et je signale que la Commission européenne émane directement des Etats membres qui nomme les commissaires, donc en aucun cas ne rêve d'un éclatement des ces Etats en une centaine de nations. ![]() |
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La reine 28/01/2007 10:46 |
Hmmmm la belle carte |
Est-ce que je me trompe, ou bien c'est une carte de l'Europe linguistique ça ? |
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Philippe 28/01/2007 20:19 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Henry le 27/01" Enfin une bonne nouvelle " Toujours aussi amoureux de la démocratie et qui n'a que faire du vote non de la majorité, comme les extrémistes de droite qui nous gouvernent "Il n’y a pas de démocratie s’il n’y a pas la légitimité et pas seulement la légalité, et cette légitimité renvoie au fait que l’on partage un certain nombre de valeurs, de notions politiques qui font que l’on considère comme juste ou injuste un certain nombre de décisions. C’est un point tout à fait essentiel." Jacques Sapir , sur "des sous et des hommes" de Radio Aligre |
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Henry Faÿ 28/01/2007 20:30 |
la démocratie, c'est la règle de ma majorit&e |
![]() <<Henry le 27/01" Enfin une bonne nouvelle " Toujours aussi amoureux de la démocratie et qui n'a que faire du vote non de la majorité, comme les extrémistes de droite qui nous gouvernent>> Dans ce forum, j'ai écrit des pages et des pages pour expliquer que la règle de l'unanimité n'était absolument pas le nec plus ultra de la démocratie et d'une certaine manière sa négation, on peut toujours aller rechercher le fil. Si on raisonne au niveau de l'Europe, l'approbation du projet de traité constitutionnel est largement majoritaire, que l'on raisonne en nombre de pays ou en personnes concernées, un point de vue qu'Olivier Duhamel a fort bien défendu. De cette majorité, il faudra bien un jour ou l'autre tenir compte. La France va être, le saviez-vous isolée, ce que les partisans du oui prévoyaient en cas de victoire du non. ![]() |
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Philippe 28/01/2007 20:43 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
cette carte est la même que celle qui figure en couverture du livre de Pierre Hilliard " La Décomposition des nations européennes" sous titré "de l'union euratlantique à l'état mondial." Il défend la thèse d'une Europe minée par la volonté de l'Allemagne d'imposer une organisation en Euro régions qui annulerait de fait le pouvoir des nations et qui lui donnerait un rôle prépondérant au sein de ce nouvel ensemble. Il s'agit donc de la carte des eurorégions réalisée par le groupe de l'alliance radicale européenne au parlement européen |
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Philippe 28/01/2007 20:45 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
réponse à Henry: donc la France en tant qu'Etat abritant un peuple souverain n'existe donc plus. |
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K 28/01/2007 20:51 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Dans l'euro-dictature, les peuples qui disent non (Danemark pour le traité de Maastricht, Irlande pour le traité de Nice,...) sont priés de revoter. Par contre, lorqu'un peuple dit oui au travers d'un parlement non représentatif, le oui est immediatement gravé dans le marbre |
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Henry Faÿ 28/01/2007 22:28 |
la vraie souveraineté |
![]() <<réponse à Henry: donc la France en tant qu'Etat abritant un peuple souverain n'existe donc plus.>> La construction européenne prévoit des transferts de souveraineté, ceux-ci sont consentis librement, donc le dans le respect de la souveraineté des pays membres. Il n'est pas trop difficile de démontrer que dans bien des domaines la souveraineté de pays modestes par la démographie et l'économie est un leurre. Vous voyez un pays européen négocier en position de force avec Microsoft? C'est pourquoi les anti-européens qui se parent du nom de "souverainistes" me font bien rigoler. ![]() |
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la reine des belges 28/01/2007 23:20 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Philippe : ------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------- << Henry le 27/01" Enfin une bonne nouvelle " Toujours aussi amoureux de la démocratie et qui n'a que faire du vote non de la majorité, comme les extrémistes de droite qui nous gouvernent >> ------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------- Toujours aussi respectueux de la liberté d'expression, mon cher Philippe. Enoncer en votre présence un jugement contraire à celui de la majorité suffit à se faire taxer d'ennemi de la démocratie. Mon flait me dit que, quand les gens comme vous parviennenet au pouvoir (démocratiquement, évidemment), la survie commande de filer à l'étranger avant que la répression "démocratique" ne s'installe... La reine des mocratiques |
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Henry Faÿ 29/01/2007 10:40 |
La France parmi les récalcitrants |
![]() <<Miguel Angel Moratinos a notamment déclaré : "Nous avons décidé de convoquer la réunion de Madrid pour donner une impulsion aux pays qui ont ratifié le traité constitutionnel afin d’aider la Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne et lui remettre une feuille de route qui permette à la politique européenne contenue dans le projet constitutionnel de devenir une réalité.>> Olivier Duhamel a consacré à cette réunion de Madrid la chronique de ce jour et a apporté d'utiles précisions: cette réunion réunit les pays qui ont approuvé le traité constitutionnel et aussi ceux qui ont l'intention de le faire. Finalement, il ne reste que cinq récalcitrants: la Pologne et la Tchéquie, pays gouvernés par des eurosceptiques de droite pas tellement fréquentables. Le Royaume-Uni qui n'a jamais brillé par sa ferveur pro-européenne Les Pays-Bas, on se demande ce qu'ils font dans ce club. et notre pays! On voit que la France est isolée ce qu'avaient annoncé les partisans du oui, en cas d'échec du référendum. En France il n'y a que Le Pen et Dupont-Aignan pour protester contre cette conférence de Madrid, parlant de manigance et de provocation. Ceux qui ont voté non tout en jurant leurs grands dieux qu'ils étaient les plus fervents partisans de la construction de l'Europe doivent ressentir comme une amertume de voir qu'il n'y a pas eu de relance, pas de plan B et de voir l'isolement de la France qui ne se trouve pas en très bonnne compagnie. ![]() |
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gogol 29/01/2007 11:43 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Ach certains français sont réticents à la création d'un IVème Reich |
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vhilibbe 29/01/2007 12:25 |
ze zont tes... |
... maufais vranzais |
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Philippe 29/01/2007 15:54 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"La construction européenne prévoit des transferts de souveraineté, ceux-ci sont consentis librement, donc le dans le respect de la souveraineté des pays membres." Le peuple Français a clairement dit qu'il ne voulait pas des transferts de souveraineté tels que prévus dans le TCE, comment est il possible de dire dans ces conditions que ces transferts sont consentis librement? C'est effectivement une conception de la démocratie qui m'échappe complètement: il y a eu un référendum et ceux qui veulent revenir dessus ne respectent pas la démocratie , n'en déplaise au flair de Laurent. |
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Laurent 29/01/2007 20:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Salut Philippe Je te rappelle que j'étais contre le TCE. Anyway, sait-on vraiment contre quoi les français ont voté l'an dernier, avec ce vote NON ? Je pense que c'est tout sauf clair. Et que s'il y avait eu trois votes différents sur trois parties du texte séparées, càd trois projets différents, deux sur les trois seraient passées à la majorité. Perso j'étais pour le NON précisément à cause de ce package qui me semblait loufoque. Anyway, je ne suis pas certain que ce soit si anti-démocratique que cela, que de remettre en cause le résultat d'un vote. Après tout la démocratie ne comporte aucunement la notion de cliquet ni de vote irréversible. Ce qui est clairement manipulatoire c'est de ne tenir compte de l'opinion publique (telle qu'exprimée par le vote) que quand elle nous est favorable, et de remettre le vote en cause quand il va à notre encontre. De toutes façons, plan B ou pas (je ne vois pas quoi rime ce délire sur un plan B), la construction ni l'UNion européennes ne peuvent s'arrêter comme cela. Il faut bien remettre l'ouvrage sur le métier. Voyons ce que donnera cette conférence. Enfin je ne trouve pas que la France soit en mauvaise compagnie avec ces rosbifs sur qui au contraire on devrait prendre exemple : eux au moins ont su redresser l'économie de leur pays qui touchait le fond à la fin des 70's (rappel de John Henley au micro de Brice Couturier : à la fin des 70's on n'avait pas d'électricité le dimanche soir, la situation sociale était explosive, avec de vraies émeutes urbaines et non simple concours de bagnoles cramées). Laurent |
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Henry Faÿ 30/01/2007 00:17 |
contre-sens total |
![]() <<La construction européenne prévoit des transferts de souveraineté, ceux-ci sont consentis librement, donc le dans le respect de la souveraineté des pays membres." Le peuple Français a clairement dit qu'il ne voulait pas des transferts de souveraineté tels que prévus dans le TCE>> Clairement dit? Mais vous rigolez! Vous avez raté au moins une partie du film, aucun des vifs débats de l'époque n'ont porté sur les transferts de souveraineté, qui n'avaient l'air de déranger personne et qui de toutes façon étaient pour un grand nombre d'entre eux déjà contenus dans des traités antérieurs mais sur des questions obscures et mal posées de "concurrence libre et non faussée", (quelle horreur!), mais avec tellement de garde-fou qu'il n'y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat. Ce vote référendaire a donné lieu à un maximum de malentendus, ce que Laurent dans le message qui précède indique bien, ce qui pourrait entre parenthèses faire douter des vertus de la démocratie directe. ![]() |
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Philippe 30/01/2007 22:19 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Le refus du TCE est un refus des traités antérieurs également, qui sont passés en profitant du désintérêt des Français pour la construction européenne désintérêt largement entretenu par les politiques pour se faire une idée sur les conséquences d'abandons de souveraineté je préfère écouter l'avis d'un militaire et plus particulièrement d'un stratège comme le Gal Gallois, qui donne une vision pragmatique de la situation. Henry, je vous recommande la lecture de son ouvrage (tout en sachant que ça ne changera pas votre opinion d'un iota) dont vous trouverez les réf et un résumé sur le site ci-dessous http://www.diploweb.com/p6gall01.htm "Les Etats abandonnent leur souveraineté au profit d'une entité politique qui n'existe pas encore et qui n'est pas souveraine non plus [l'Union européenne]. Donc la souveraineté à disparu. Elle existe aux Etats-Unis, elle existe en Inde, elle existera peut-être au Nigeria, demain, mais en Europe elle n'existera pas parce que l'Europe n'est pas politiquement faite et que les Etats se défont." (p. 27) De plus, la constitution d'un état fédéral ne se fait jamais sans guerres civiles, comme aux EU, au Brésil ou même en Suisse. Un détail, pourvu que la saine concurrence puisse s'exprimer. Je remarque en passant que toutes les réserves sur la "concurrence libre et non faussée" émises sur ce forum ( les exemples d'oligopoles ne manquent pourtant pas!)n' ont en rien ébranlé vos convictions dont on peut dire qu'elles relèvent de l'irrationnel. Je remarque enfin que vous exprimez clairement votre défiance envers la démocratie directe, ce qui nous différencie radicalement.En effet, la remise en cause à prori du NON au TCE, sans même essayer une autre voie,au nom d'une expertise "hors sol" qui a fait preuve de ses limites et dont on connait les principaux bénéficiaires, est pour moi la ligne rouge à ne pas franchir. |
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Philippe 30/01/2007 22:36 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Laurent réponse à ton message de 20H05 "Anyway, je ne suis pas certain que ce soit si anti-démocratique que cela, que de remettre en cause le résultat d'un vote." Je suis d'accord avec ça, mais il faut dans un premier temps respecter la décision populaire et mettre en pratique sinon il n ya pas d'issue car le vote n'a plus aucun sens. A quoi nous référer ensuite? En route vers le libéral fascisme! Dans un deuxième temps, si l'échec est patent la remise en question du vote se justifie beaucoup plus. La spécificité de la construction européenne est son avancée sournoise qui impose des règles pour tous, ce qui contraint ceux qui refusent démocratiquement de suivre le mouvement. Un coup d'arrêt a été donné, qui malheureusement sera infirmé par l'élection présidentielle, à moins que José... |
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guydufau 18/01/2008 10:28 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Jean-Paul Fitoussi, aujourd'hui invité des "Matins" déclare : "Lorsqu'un pays européen va mieux, les autres vont mal" Ah quelle est belle cette "Communité" européen ! |
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Lesmasses 18/01/2008 13:14 |
*** Ah qu'elle est belle l'Europe*** |
Ouais, ouais, G., elle est dégueulââââsse, comme tout le reste. ![]() |
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guydufau 26/01/2008 09:00 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Très éclairant mais pas aveuglant http://www.etrecitoyen.fr/rmj.html |
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Henry Faÿ 27/01/2008 09:36 |
les synergies européennes |
<<Jean-Paul Fitoussi, aujourd'hui invité des "Matins" déclare : "Lorsqu'un pays européen va mieux, les autres vont mal" Ah quelle est belle cette "Communité" européen !>> Citation de toute évidence coupée de son contexte. Jean-Paul Fitoussi est trop intelligent pour dire que la bonne santé d'un pays nuit aux autres, fondamentalement, c'est le contraire, étant donné la forte intrication des économies des différents membres. Jean-Paul Fitoussi est un européen convaincu, j'ai récemment lu dans le Monde.fr un texte de lui qui va dans ce sens. Je n'ai absolument pas compris pourquoi il avait voté non au référendum, c'était de sa part une forte contradiction mais je n'ai pas eu l'occasion de le lui demander. ![]() |
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Henry Faÿ 27/01/2008 09:47 |
Un message d'il y a un an |
<<pour se faire une idée sur les conséquences d'abandons de souveraineté je préfère écouter l'avis d'un militaire et plus particulièrement d'un stratège comme le Gal Gallois, qui donne une vision pragmatique de la situation. Henry, je vous recommande la lecture de son ouvrage (tout en sachant que ça ne changera pas votre opinion d'un iota) dont vous trouverez les réf et un résumé sur le site ci-dessous>> En parcourant ce fil, je tombe sur un message qui date d'exactement un an et dans lequel je suis interpellé. J'y réponds. Le général Gallois??? Je ne l'ignore pas totalement, je l'écoutais de temps en temps sur radio-courtoisie, vous savez, la radio du pays réel et de la francophonie, la radio <<il y a trop d'immigrés, il y a trop d'immigrés, il y a trop d'immigrés>>, sur cette radio, donc, l'obsession antiallemande du général était viscérale n'avait rien de pragmatique, elle mettait à elle seule une forte distance entre ma personne et la sienne. ![]() |
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guydufau 27/01/2008 14:31 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
" Jean-Paul Fitoussi est un européen convaincu, j'ai récemment lu dans le Monde.fr un texte de lui qui va dans ce sens. Je n'ai absolument pas compris pourquoi il avait voté non au référendum, c'était de sa part une forte contradiction mais je n'ai pas eu l'occasion de le lui demander." écrit Henry "Les politiques actuelles en Europe et en France sont comparables aux "plans d'ajustement structurel" imposé par le FMI aux pays pauvres" J.P.Fitoussi, le Monde, 28 mai 2003 Quand on voit comment les pays pauvres ont été aidé par le FMI,n'est ce pas, encore, une condamnation de l'Europe que prononce Fitoussi? Comme beaucoup, J.P.Fitoussi n'est pas contre l'Europe, mais contre l'Europe-telle-qu'elle-se-construit. |
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Henry Faÿ 27/01/2008 15:30 |
ponts aux ânes |
28 mai 2003, pour un auteur dont on peut voir la signature au moins toutes les semaines, on pourrait trouver une citation un peu plus à la page. <<Comme beaucoup, J.P.Fitoussi n'est pas contre l'Europe, mais contre l'Europe-telle-qu'elle-se-construit.>> Après des kilomètres et des kilomètres de discussions sur le sujet, ne pourriez-vous pas nous épargner de pareils ponts-aux-ânes? ![]() |
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guydufau 27/01/2008 16:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Comme beaucoup, J.P.Fitoussi n'est pas contre l'Europe, mais contre l'Europe-telle-qu'elle-se-construit." "Quelle Europe veut-on? ...Le mot "Europe" est aujourd'hui plus qu'hier chargé de connotations multiples. Certaines sont négatives -tant la période la plus récente a fait apparaître l'Europe comme une contrainte plus que comme un avenir; certaines sont positives- la pacification d'une région turbulente du monde -mais appartiennent au passé; d'autres sont interrogatives- l'Europe, puissance économique, va-t-elle laisser longtemps se développer en son sein le mal le plus grave, le plus pernicieux aussi, qu'une démocratie puisse connaîtrez en temps de paix : le chômage de masse? ... La construction européenne a été fertile dans les trois décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale : elle a permis aux pays membres de mieux affronter leur destin, car elle était simultanément, projet politique, économique et social. Elle est devenue en peu de temps, une des régions les plus riches du monde, mais aussi une des régions où la protection sociale était la mieux assurée. Depuis le souffle semble lui manquer, les coopérations nécessaires entre pays d'Europe se font plus lâches au moment où elles seraient le plus utiles. Face à l'adversité, c'est à dire devant les chocs multiples qui ont caractérisé les deux dernières décennies, le front commun se lézarde. Que les pays européens soient concurrents dans la compétition internationale a trop souvent fait oublier qu'ils étaient solidaires en raison de la communauté de leurs intérêts de long terme. A tort ou à raison, l'Europe est perçue aujourd'hui comme un projet financier vertueux, plus que comme un destin mobilisateur des peuples. Cela est très grave...Comment en est-on arrivé là? Les pays membres n'ont pas su s'accorder sur une véritable politique économique, c'est-à-dire sur un ensemble d'objectifs et de moyens pour les satisfaire...Vouloir vraiment l'Europe implique qu'on ne se trompe pas d'objectifs. Sinon, les événements sont prompts à défaire les dogmes, à mettre bas les institutions, aussi intelligentes soient-elles.(1) La seule, la vraie justification économique de la construction européenne, c'est qu'elle permet le bien-être des peuples -c'est-à-dire leur niveau de vie et leurs opprtunités d'emploi. Ce n'est pas de rechercher la vertu financière au détriment de la cohésion sociale." Le débat interdit,Monnaie, Europe, pauvreté Jean-Paul Fitoussi, points,économie. Faut-il s'étonner, Henry, qu'après un tel réquisitoire, Fitoussi ait voté non au référendum 2006? (1)-Ce qui suit est en italiques. |
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Philippe 27/01/2008 17:52 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Henry,vous ne répondez pas sur le fond, donc votre réponse ne présente bien entendu aucun intérêt. |
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guydufau 28/01/2008 12:04 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
LE PARLEMENT PEUT-IL DESAVOUER LE PEUPLE ? La signature le 13 décembre 2007 du traité de Lisbonne sur l'Union européenne conduit à soulever une question constitutionnelle : le Parlement peut-il désavouer le peuple? Les données du problème sont simples et connues : 1-Par référendum du 29 mai 2005, le peuple français a refusé la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe; 2-Le traité de Lisbonne, dont chacun reconnait qu'il reprend l'essentiel du traité de Rome, constitue une étape très significative du "processus d'intégration européenne"; 3-Dans ces conditions, que l'on soit favorable ou défavorable au traité, peut-on passer outre à la décision du peuple de mai 2005 en l'annulant par un vote du Parlement? Dans la France contemporaine, le référendum de 2005 est le troisième référendum négatif. Après le référendum du 5 mai 1946, une nouvelle Assemblée constituante a été élue et un nouveau référendum, le 13 octobre 1946, a permis d'adopter la Constitution de la IVe République. Le 27 avril 1969, le peuple français a rejeté le projet présenté par le général de Gaulle à propos de la régionalisation et d'une réforme du Sénat. Le résultat a entraîné, dans les heures qui suivirent, la démission du président de la République. De ce fait, cette réforme est restée lettre morte. La ratification du traité de Lisbonne par le Parlement, suite à un échec référendaire, constiturait donc une première. D'un strict point de vue constitutionnel, la procédure normale de ratification d'un traité relève du Parlement. Ce n'est que lorsque le traité, sans être contraire à la Constitution, est susceptible d'avoir des conséquences sur les institutions que le président de la République peut demander l'accord du suffrage universel. Le référendum du 20 septembre 1992 sur le traité de Maastricht était fondé dans la pensée de François Mitterand sur les conséquences des évolutions politiques et juridiques contenues dans le traité. Un résonnement identique avait conduit Jacques Chirac à décider du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel. Le traité de Lisbonne contient non seulement d'importants aménagements et renforcements des politiques sectorielles de l'Union européenne, notamment en matière de justice et de sécurité intérieure, mais reprend les innovations les plus significatives de l'évolution prévue par le traité constitutionnel de 2004 et adopte, même si le lien est moins apparent, la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Il y aurait donc toutes les raisons de prolonger les raisonnements de 1992 et 2005 et demander au peuple français d'approuver le nouveau traité. Prétendre que ce traité, sous prétexte qu'il comprend désormais un traité de l'Union européenne et un traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, serait un "minitraité" ou un "traité simplifié" relève d'une erreur d'analyse et d'un abus de vocabulaire. Pour éviter de multiples consultations, le référendum pourrait être organisé en même temps que le premier tour des élections municipales, le 9 mars prochain. A partir du moment où le traité de Lisbonne n'est pas substantiellement différent de celui de 2004, demander au Parlement de désavouer le peuple aurait un double inconvénient : amoindrir la confiance des français dans leur système politique et constitutionnel; enfermer l'Europe politique dans le cénacle des spécialistes et lui refuser une véritable légitimité démocratique. Un nouveau référendum pourrait être à nouveau un grand moment de débat démocratique. Aux partisans du oui d'être convaincants. Didier Mauss, président émérite de l'Association française de droit constitutionnel. A la lecture de cet article, ceux qui ont porté plainte auprès de la Cour européenne des Droits de l'Homme se sentent ragaillardis http://www.29mai.fr |
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Henry Faÿ 28/01/2008 15:02 |
un message dénué d'intérêt |
<<Henry,vous ne répondez pas sur le fond, donc votre réponse ne présente bien entendu aucun intérêt.>> Sur le fond, j'ai écrit sur ce sujet dans ce forum des dizaines et des dizaines de pages, peut-être des centaines. Vous pouvez vous y référer. Fasse le ciel que les messages dénués d'intérêt se limitent à deux lignes. J'ai voulu faire remarquer à mon interlocuteur: (i) qu'un message de 2003 n'était pas à jour, depuis près de cinq ans, les choses ont pu changer. (ii) qu'après tant et tant de discussions, on pouvait quand même éviter des propos désespérants de banalité. ![]() |
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guydufau 28/01/2008 16:40 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Sur le fond, j'ai écrit sur ce sujet dans ce forum des dizaines et des dizaines de pages, peut-être des centaines. Vous pouvez vous y référer. Les dizaines et les dizaines de pages... ne sont pas des écrits gravés dans le marbre d'autant que l'actualité les remet à l'ordre du jour. "Fasse le ciel que les messages dénués d'intérêt se limitent à deux lignes." C'est valable pour tout un chacun, y compris pour l'auteur des lignes qui précèdent "J'ai voulu faire remarquer à mon interlocuteur: (ii) qu'après tant et tant de discussions, on pouvait quand même éviter des propos désespérants de banalité." A mieux lire son "interlocuteur", Henry aurait pu se rendre compte que "les propos désespérants de banalité" sont ceux de Jean-Paul Fitoussi et de Didier Mauss. Comme l'a signalé Philippe, que je salue, il n'y a pas de réponse sur le fond. Et comme l'a remarqué quelque part sur ce forum Nazdeb le "dictateur" Chavez est plus démocratique que nos dirigeants européens. |
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Guidufmane 28/01/2008 17:02 |
le prochain ministre des affaires loufoques |
C'est vrai, on ne compte plus les dirigeants européens qui tentent de rester au pouvoir à vie, d'éliminer la propriété privée, de saper l'autonomie de la Banque Nationale, de légaliser la torture, d'amnistier des groupes narcoterroristes, d'institutionnaliser le harcèlement de l'opposition, d'interdire les médias gênants etc... Il suffit de lire son "projet pour une constitution vénézuelienne" de 1999 qui préconisait l'élimination du interdisait au Congrès d'accéder aux dossiers militaires. On ne compte plus les Chavistas "branche dure" placés dans les cours de justice et les ministères. Si on regarde les taux d'abstentions aux élections : 85% d'absents pour l'élection parlementaire de 2005, boycottée par l'opposition parce qu'il refusait de donner les garanties que le scrutin serait équitable. Tu vois, Guy, la politique étrangère, c'est pas trop ton truc... Alors plutôt que de dire des imbécilités qui te ridiculisent, contente-toi de parler de ce que tu connais à peu près, et sans ce réflexe intellectuel éminemment complexe et élaboré qui consiste à encenser tout ce qui se dit à gauche, au détriment de cette petite notion (anecdotique) qu'on appelle la vérité. |
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soupir 28/01/2008 17:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
C'est vrai que malheureusement, l'internet existe, ce qui fait que tout se vérifie, tout se sait, et si Guy fait une comparaison scandaleusement erronée, personne ne le prend au sérieux. On se demande comment Guy s'informe. |
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pause cartoon 28/01/2008 17:44 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
http://www.antagoniste.net/WP-Uploads/2007/06/chavez010607.j pg |
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Henry Faÿ 31/01/2008 12:13 |
l'actualité du non |
<<Les dizaines et les dizaines de pages... ne sont pas des écrits gravés dans le marbre d'autant que l'actualité les remet à l'ordre du jour.>> L'actualité du non, c'est qu'il apparaît comme un échec cinglant, une erreur magistrale. Aucune avancée européenne, aucun avantage pour notre pays, aucune avancée sociale, une impasse complète, la France isolée, la France privée de politique, la France dans la position peu glorieuse d'avoir lâché ses partenaires. Qu'il faille relancer le processus que le non avait bloqué n'est que trop évident. Les électeurs de élections présidentielles ne s'y sont pas trompé, à part Besancenot, tous les candidats qui avaient défendu le non se sont ramassé dans les belles largeurs, qu'ils soient de gauche ou de droite. ![]() |
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Henry Faÿ 31/01/2008 12:28 |
Fitoussi et l'Europe |
<<"Comme beaucoup, J.P.Fitoussi n'est pas contre l'Europe, mais contre l'Europe-telle-qu'elle-se-construit." "Quelle Europe veut-on? ...Le mot "Europe" est aujourd'hui plus qu'hier chargé de connotations multiples. Certaines sont négatives -tant la période la plus récente a fait apparaître l'Europe comme une contrainte plus que comme un avenir; certaines sont positives- la pacification d'une région turbulente du monde -mais appartiennent au passé; d'autres sont interrogatives- l'Europe, puissance économique, va-t-elle laisser longtemps se développer en son sein le mal le plus grave, le plus pernicieux aussi, qu'une démocratie puisse connaîtrez en temps de paix : le chômage de masse? ... La construction européenne a été fertile dans les trois décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale : elle a permis aux pays membres de mieux affronter leur destin, car elle était simultanément, projet politique, économique et social. Elle est devenue en peu de temps, une des régions les plus riches du monde, mais aussi une des régions où la protection sociale était la mieux assurée. Depuis le souffle semble lui manquer, les coopérations nécessaires entre pays d'Europe se font plus lâches au moment où elles seraient le plus utiles. Face à l'adversité, c'est à dire devant les chocs multiples qui ont caractérisé les deux dernières décennies, le front commun se lézarde. Que les pays européens soient concurrents dans la compétition internationale a trop souvent fait oublier qu'ils étaient solidaires en raison de la communauté de leurs intérêts de long terme. A tort ou à raison, l'Europe est perçue aujourd'hui comme un projet financier vertueux, plus que comme un destin mobilisateur des peuples. Cela est très grave...Comment en est-on arrivé là? Les pays membres n'ont pas su s'accorder sur une véritable politique économique, c'est-à-dire sur un ensemble d'objectifs et de moyens pour les satisfaire...Vouloir vraiment l'Europe implique qu'on ne se trompe pas d'objectifs. Sinon, les événements sont prompts à défaire les dogmes, à mettre bas les institutions, aussi intelligentes soient-elles.(1) La seule, la vraie justification économique de la construction européenne, c'est qu'elle permet le bien-être des peuples -c'est-à-dire leur niveau de vie et leurs opprtunités d'emploi. Ce n'est pas de rechercher la vertu financière au détriment de la cohésion sociale." Le débat interdit,Monnaie, Europe, pauvreté Jean-Paul Fitoussi, points,économie. Faut-il s'étonner, Henry, qu'après un tel réquisitoire, Fitoussi ait voté non au référendum 2006?>> Ce n'est pas que le cas Fitoussi me passionne particulièrement et que je m'acharnerai à faire l'exégèse de sa pensée, mais ce texte tel qu'il est écrit ne peut être compris que comme un appel à voter oui, et pas non ou alors je ne sais pas lire. Difficile d'être plus élogieux à l'égard de la construction européenne, "elle a permis aux pays membres de mieux affronter leur destin, car elle était simultanément, projet politique, économique et social. Elle est devenue en peu de temps, une des régions les plus riches du monde, mais aussi une des régions où la protection sociale était la mieux assurée". Difficile de plaider avec plus de vigueur pour une poursuite et un approfondissement du processus (relancer les coopérations, destin mobilisateur, améliorer le niveau de vie... par la décroissance, peut-être?). Pas loin de trois ans après le référendum, Jean-Paul Fitoussi serait je suppose assez intelligent et honnête pour reconnaître que le non n'était pas le bon choix, cf le message qui précède. S'il y a chez lui des incohérences, je n'y peux rien. ![]() |
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Laurent 31/01/2008 12:59 |
Eviva Bolkestein |
<< L'actualité du non, c'est qu'il apparaît comme un échec cinglant, une erreur magistrale. Aucune avancée européenne, aucun avantage pour notre pays, aucune avancée sociale, une impasse complète, la France isolée, la France privée de politique, la France dans la position peu glorieuse d'avoir lâché ses partenaires. Qu'il faille relancer le processus que le non avait bloqué n'est que trop évident. Les électeurs de élections présidentielles ne s'y sont pas trompé, à part Besancenot, tous les candidats qui avaient défendu le non se sont ramassé dans les belles largeurs, qu'ils soient de gauche ou de droite >> Ah oui, toujours la manipe inter-scrutins. Du bricolage de propagandiste, ça. Et pourquoi aussi ne pas invoquer les chiffres de vente de Bigard et de Johnny Hallyday pour confirmer l'élection de Sarko "Les français confirment dans leur choix culturels le vote à la présidentielle". Ca serait à peine aussi loufoque. Qu'il faille "relancer le processus" montre surtout que l' "échec cinglant" est celui des promoteurs et du rédacteur d'une constitution mal conçue. Travail de tâcheron qui a salopé un projet de maison en nous pondant une usine a gaz et un chef d'oeuvre de bureaucratie. Si la France est isolée, est-ce du fait de son refus de ce texte mal foutu ? Ou bien est-ce du à l'arriération de la classe intellectuelle ? D'un côté les idéologues de la gauche sauciale qui n'ont toujours pas compris les lois simples de l'économie. De l'autre côté les as du pouvoir qui ne comprennent pas que les français veuillent foutre le nez dans les montages de la classe vaniteuse. Et pour couronner le tout, la question de l'Europe qui met face à face les pigeons de l'Europe et les altermondialisses opposés à la croissance (ceux là ils ne savent pas ce que c'est que la croissance les pauvres chéris sinon ils ne seraient pas contre). Alors je pose deux questions : - de quel côté est l'échec cinglant ? - en quoi la France est-elle concrètement isolée et dans de mauvais draps depuis ce refus d'un texte inacceptable ? Et j'ajoute un espoir : - est ce que, quand nous aurons des idéologues adultes, nous aurons un électorat adulte ? Laurent |
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guydufau 01/02/2008 11:56 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"Ce n'est pas que le cas Fitoussi me passionne particulièrement et que je m'acharnerai à faire l'exégèse de sa pensée, mais ce texte tel qu'il est écrit ne peut être compris que comme un appel à voter oui, et pas non ou alors je ne sais pas lire" "La construction européenne a été fertile dans les trois décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale" Henry fait sauter cette phrase pour citer ce qui est plus haut. Ficelle pour cacher que Fitoussi a décrit le passé de l'Europe. Fitoussi enchaîne : "DEPUIS (1) le souffle semble lui manquer, les coopérations nécessaires entre pays d'Europe se font plus lâches au moment où elles seraient le plus utiles. Face à l'adversité, c'est à dire devant les chocs multiples qui ont caractérisé les deux dernières décennies, le front commun se lézarde. Que les pays européens soient concurrents dans la compétition internationale a trop souvent fait oublier qu'ils étaient solidaires en raison de la communauté de leurs intérêts de long terme. A tort ou à raison, l'Europe est perçue aujourd'hui comme un projet financier vertueux, plus que comme un destin mobilisateur des peuples. CELA EST TRES GRAVE...COMMENEN EST-ON ARRIVE-LA ? (1) Les pays membres n'ont pas su s'accorder sur une véritable politique économique, c'est-à-dire sur un ensemble d'objectifs et de moyens pour les satisfaire...Vouloir vraiment l'Europe implique qu'on ne se trompe pas d'objectifs..." et Henry veux nous faire croire que ces propos sont en faveur du OUI !!! Enfin pour plus de clarté, Fitousi prévient : Sinon, les événements sont prompts à défaire les dogmes, à mettre bas les institutions, aussi intelligentes soient-elles. La seule, la vraie justification économique de la construction européenne, c'est qu'elle permet le bien-être des peuples -c'est-à-dire leur niveau de vie et leurs opprtunités d'emploi. Ce n'est pas de rechercher la vertu financière au détriment de la cohésion sociale." (1) C'est moi qui souligne. |
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Henry Faÿ 01/02/2008 12:07 |
la loi du genre |
<<Qu'il faille "relancer le processus" montre surtout que l' "échec cinglant" est celui des promoteurs et du rédacteur d'une constitution mal conçue. Travail de tâcheron qui a salopé un projet de maison en nous pondant une usine a gaz et un chef d'oeuvre de bureaucratie.>> Ca m'agace un peu d'avoir à redire pour la combinetième fois qu'un texte écrit à vingt-cinq ne peut pas être une merveille, qu'il avait le mérite d'exister, qu'il fallait en l'occurence faire preuve d'un peu de compréhension. ![]() |
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LN 01/02/2008 14:30 |
un peu de calme et stop au catastrophisme svp |
Navré, mais l'agacement est des deux côtés, car à part les toujours mêmes effets de manche il n'y a pas d'arguments là-dedans. - En quoi l'échec "cinglant" est-il pour le NON, plutôt que pour le texte refusé ? - En quoi la France est-elle "isolée" ? Aucune réponse, et pour cause. - En quoi l'Europe serait-elle endommagée, torpillée ou que sais-je ? Aucune réponse. En fait on a là une Nième manipe de la classe politique, relayée par la classe journalistique toujours prompte à relayer ou alimenter le catastrophisme. Je n'y mets ni théorie du complot, ni théorie de la compromission journalistique, mais il me semble que nos médiateurs autopromus maitres à penser se sont finalement laissé gentiment embobiner par une pensée officielle de privilégiés jargonnants. La justification du texte par son mode de fabrication (rédaction à 25) est hors-sujet. Si l'Europe a besoin d'un texte de Constitution, il lui faut un texte de Constitution, non un catalogue de lois. Que le technocrate en chef se soit planté en beauté, c'est finalement anecdotique. Il suffit de le renvoyer chez lui, de nommer un rédacteur moins illuminé par la bureaucratie, et de proposer à l'électeur une vraie Constitution. Le vrai sujet, et le vrai problème qui se posera, sera alors le même : - le texte qu'on nous propose est il acceptable ? - peut-il servir au progrès de l'Union ? Là sont les vraies questions, et certainement pas le "mérite d'exister". On juge un projet à son efficacité, et non à son "mérite d'exister". Imaginons que le seul projet de TGV ne dépasse pas la vitesse de 10 km/h, est ce qu'on va venir nous dire que ce seul projet a "le mérite d'exister" ? Non, on le renvoie aux cartons et on change le chef de projet, point final. J'en dirais autant de ton argument "un peu de compréhension" : ça aussi c'est un argument qui met à côté. C'est au rédacteur de faire l'effort, non à l'électeur qui est en droit d'exiger qu'on lui pose devant le nez une question claire, et non un plan d'usine à gaz. Une Constitution doit être compréhensible rapidement, disons en une séance de cours d'instruction civique. Mais ma paresse n'est pas seule en cause : les alter-neuneu qui ont refusé le texte, eux, tu peux être certain qu'ils l'ont lu. S'ils l'ont pigé de travers, ça n'est pas seulement parce qu'ils sont stupides, c'est aussi parce que ce texte est une des choses les plus mal foutues qu'on ait jamais proposé au scrutin. Et s'ils ne l'ont pas copmpris de travers, si leurs critiques sont justes, alors notre démocratie a correctement fonctionné. Et je re-pose la question : d'où sort ce délire catastrophiste aux accents Gaulliens "La France.... la France .... la France....". Toi, tu t'es encore fait vendre du déclinisme et du catastrophisme saucio-popolitique par les marchands de peur on dirait !! Laurent |
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guydufau 01/02/2008 15:05 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"qu'il avait le mérite d'exister, qu'il fallait en l'occurence faire preuve d'un peu de compréhension." Ceux qui l'ont rejeté ont eu suffisamment de compréhension pour...comprendre qu'ils ne veulent pas de cette Europe proposée par ce traité constitutionnel et ils ont suffisamment de compréhension pour ...comprendre que le "traité simplifié" et le traité refusé c'est kifkif mon zami ! |
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Henry Faÿ 01/02/2008 15:12 |
c'est très grave |
<<CELA EST TRES GRAVE...COMMENEN EST-ON ARRIVE-LA ? (1) Les pays membres n'ont pas su s'accorder sur une véritable politique économique, c'est-à-dire sur un ensemble d'objectifs et de moyens pour les satisfaire...Vouloir vraiment l'Europe implique qu'on ne se trompe pas d'objectifs...">> C'est tout à fait à ce genre de problème que tentait de s'attaquer le Traité Constitutionnel, et que le non n'avait pas la moindre chance de faire avancer. ![]() |
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Henry Faÿ 01/02/2008 15:19 |
un échec cinglant |
<< En quoi l'échec "cinglant" est-il pour le NON, plutôt que pour le texte refusé ?>> En ce que le non n'a donné aucun résultat - En quoi la France est-elle "isolée" ? Aucune réponse, et pour cause. En ce que les autres pays membres ne l'ont pas suivi, ont poursuivi l'objectif de construction européenne et ont fini par l'imposer. - En quoi l'Europe serait-elle endommagée, torpillée ou que sais-je ? Aucune réponse. En ce que l'Europe est totalement impuissante sur la plupart des dossiers mondiaux. ![]() |
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Henry Faÿ 01/02/2008 15:36 |
la pierre de touche |
<<Le vrai sujet, et le vrai problème qui se posera, sera alors le même : - le texte qu'on nous propose est il acceptable ? - peut-il servir au progrès de l'Union ? >> S'il prévoit des votes à la majorité, et c'est le cas, oui. ![]() |
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NON 01/02/2008 15:41 |
NON |
1) Ca n'est pas au scrutin de produire un résultat, c'est au Parlement, aux élus, aux commissions. Le mauvais travail d'une assemblée constituante a été refusé par l'électeur, qui a fait son travail. S'il y a un "échec cinglant" c'est celui du texte, et non du scrutin. Si cet échec cinglant est refusé et suivi par un passage en force du texte, alors c'est la démocratie qui prend un camouflet, et l'Europe n'en sort pas grandie. 2) est contradictoire avec 3) : l'Europe imposerait à la France le TCE, mais l'Europe est impuissante mondialement. Et toujours pas un seul fait concret, pas un indicateur économique à l'appui. Tout ça n'est guère sérieux. Dans ce délire je lis qu'il y a une Europe fantasmée dans une histoire fantasmée qui sert à des déclarations fantasmatiques sur une actualité fantasmée. Et il n'y a aucun élément concret sur l'impuissance européenne, sur quels dossiers mondiaux ? Bref, du fantasme de consommateur de journaux. La pure intox des pisse-copie de la presse. Le couplet du catastrophisme. Ce monde n'a guère plus de réalité que celui de Guy Du Faux. LN |
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Henry Faÿ 02/02/2008 20:13 |
mon Europe fantasmée |
<<1) Ca n'est pas au scrutin de produire un résultat, c'est au Parlement, aux élus, aux commissions. Le mauvais travail d'une assemblée constituante a été refusé par l'électeur, qui a fait son travail. S'il y a un "échec cinglant" c'est celui du texte, et non du scrutin. Si cet échec cinglant est refusé et suivi par un passage en force du texte, alors c'est la démocratie qui prend un camouflet, et l'Europe n'en sort pas grandie.>> Comment ça, le scrutin lui même n'aurait pas eu en lui-même un effet politique, n'aurait pas eu une quelconque efficace, bonne ou mauvaise? Absurde! Impossible à croire! Je persiste à penser que ce n'est pas la mauvaise qualité du texte, ni pire pas meilleur qu'un autre de sa catégorie qui a joué mais un parasitage par d'autres considérations, cf le contexte politique de l'époque, c'est un point que j'ai beaucoup développé. <<2) est contradictoire avec 3) : l'Europe imposerait à la France le TCE, mais l'Europe est impuissante mondialement.>> Là, on est en plein sophisme. La France ne fait pas la loi en Europe, on n'est plus au temps de Louis XIV et de Napoléon, je trouve ça tout à fait normal. La France est un pays membre parmi d'autres qui finit par subir la loi de la majorité, au grand dam des "souverainistes" qui croient encore à une "souveraineté" française. L'Europe pourrait certainement avoir une influence plus importante dans le monde, et bénéfique, n'est-ce pas une ambition légitime? <<Et toujours pas un seul fait concret, pas un indicateur économique à l'appui. Tout ça n'est guère sérieux. Dans ce délire je lis qu'il y a une Europe fantasmée dans une histoire fantasmée qui sert à des déclarations fantasmatiques sur une actualité fantasmée. Et il n'y a aucun élément concret sur l'impuissance européenne, sur quels dossiers mondiaux ?>> Des indicateurs économiques, autant que vous en voulez, mon cher, taux de chômage, croissance molle, stagnation du pouvoir d'achat, parts de marché etc. Une Europe fantasmée? Pas du tout, dans mon métier, moi qui travaille pour une organisation italienne, l'Europe, je la vis tous les jours, et faut-il le rappeler, l'Europe a largement fait ses preuves dans un nombre incalculable de domaines, il ne faut tout simplement pas la bloquer. Quels dossiers mondiaux? Je dirais tous les dossiers qui sont sur le bureau du Secrétaire Général des Nations Unies. <<Bref, du fantasme de consommateur de journaux. La pure intox des pisse-copie de la presse. Le couplet du catastrophisme. Ce monde n'a guère plus de réalité que celui de Guy Du Faux.>> Merci, merci, vous êtes trop bon. Consommateur de journaux? Ca fait plusieurs mois que je n'ai pas eu la chance de consulter un journal sur papier, je suis obligé de me contenter de d'un maigre lemonde.fr, quand il y a assez de débit, c'est pas tous les jours. Catastrophisme? Le recul de l'Europe, j'ai parfois quelques occasions là où je suis de le percevoir de manière assez forte et il n'est pas illégitime de s'est inquiéter parfois. ![]() |
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Laurent 03/02/2008 03:51 |
Il faut une loi contre les sonneurs d'alarme |
Question : mais à quoi ça te sert de lire ce qu'on t'écrit si c'est pour lire de travers ? J'ai parlé de résultat politique (la construction d'une institution) et tu me réponds sur les effets du refus, c'est une autre question. En mélangeant les deux et en semant des points d'exclamation, pardon mais tu ne dis toujours rien. Si tu continue navré mais je ne vais pas perdre plus de temps dans ce débat creux focalisé sur une toute petite anecdote de l'histoire, dont tu fais une affaire personnelle après que que quelques commentateurs giscardiens ou colombaniens ont décrété que ce vote NON (acte de bonne santé selon moi) était une cata nationale. Sur la France : je ne savais pas qu'elle était dûe au refus du TCE cette crise économique dans laquelle le pays tourne en rond depuis 30 ans et dont il se tire très mal nous disent les catastrophistes. En tous cas bien plus mal que nos voisins en matière de chomage, récession, inflation, endettement, recul d'influence, incapacité à se réformer. Ah bon. Et tous ces maux endémiques dans notre pays depuis 30 ans seraient le résultat du refus du TCE ??? Sur l'Europe : il faudrait savoir : un coup elle est bloquée, un coup elle avance parce que comme elle a fait ses preuves ben elle a son influence. Ah oui mais alors pourquoi sortir le tire-jus sous prétexte qu'elle peine à construire son règlement ? Et si c'est le cas c'est aux ingénieurs de la politique de faire leur examen, pas aux électeurs. D'avoir fait une affaire personnelle de ce TCE, ça n'a visiblement pas éclairé l'esprit de nos marchands d'angoisse, qu'ils soient gauchos (duf-duf), fachos (les alter) ou citoyens-écolos (henry). Ne serait-il pas temps de considérer cette affaire pour ce qu'elle est : un gravillon dans l'histoire d'une institution qui ne peut pas avancer comme un léopard surtout si on la construit comme un mammouth (ce à quoi elle a peut de chance d'échapper, hélas). Contrairement à ce que j'ai lu il y a quelques jours dans Le Monde, je crois qu'il faudrait une loi contre les sonneurs d'alarme (sous-groupe desz pompeurs d'air). N'importe quelle andouille est capable de renforcer le potentiel anxiogène de notre époque et certains ne s'en privent pas. Que leurs prédictions funestes ne se réalisent jamais, évidemment ça nos cassandres à la mords-moi-le-noeud ils ne le voient pas, tellment aveuglés par la lumière qui se dégage de leur personne, et si satisfaits du petit bonus d'existence symbolique que leur apporte leur rôle de pétochards contagieux. Ils sont finalement assez semblables aux semeurs de culpabilité. Le dramatique résultat est là : envolée des cours du persil, car Dame, faut bien qu'on se protège les esgourdes des obsessions récurrentes de tous ces pompeurs d'air... Laurent |
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guydufau 03/02/2008 11:34 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
hhttp://www.etrecitoyen.fr/rmj.html Y a-t-il un autre plaidoyer aussi précis, aussi fouillé à opposer? Mais comme lors de la précédente campagne qui s'est terminée par plus de 54% de NON, les défenseurs du OUI sont stériles. |
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Henry Faÿ 04/02/2008 08:13 |
les effets du refus |
<<J'ai parlé de résultat politique (la construction d'une institution) et tu me réponds sur les effets du refus, c'est une autre question.>> Pourquoi? les effets du refus ne sont-ils pas un résultat politique? ![]() |
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Henry Faÿ 04/02/2008 08:24 |
les surprises des connexions congolaises |
Avec le système que j'ai à ma disposition, (Sony Ericsson, qui utilise le maigre réseau local), il faut se battre pour faire passer un message et il arrive qu'un message passe alors qu'on croit qu'il n'est pas passé. C'est ce qui est arrivé avant-hier, j'avais hier préparé une réponse un peu plus étoffée, comme elle est prête, je l'envoie. ******************************************** <<1) Ca n'est pas au scrutin de produire un résultat, c'est au Parlement, aux élus, aux commissions. Le mauvais travail d'une assemblée constituante a été refusé par l'électeur, qui a fait son travail. S'il y a un "échec cinglant" c'est celui du texte, et non du scrutin. Si cet échec cinglant est refusé et suivi par un passage en force du texte, alors c'est la démocratie qui prend un camouflet, et l'Europe n'en sort pas grandie.>> Mais qu’est-ce que c’est que cette rhétorique débile autant que fallacieuse ? Quand il y a référendum, le peuple assume le rôle qui d’ordinaire est dévolu au Parlement et prend une décision, bonne ou mauvaise, qui doit être jugée pour ce qu’elle est et en fonction de ses conséquences bénéfiques ou néfastes surtout quand celles-ci sont prévisibles. Vouloir exonérer le peuple de sa responsabilité dans ce rôle est erroné, même s’il y a une forte tendance à cela. Comment ça, le scrutin n'aurait pas vocation à avoir en lui-même un effet politique, ne produirait pas de résultat? Hautement absurde! Impossible à croire! Je persiste à penser que ce n'est pas la mauvaise qualité du texte, ni pire ni meilleur qu'un autre de sa catégorie qui a joué mais un parasitage massif par d'autres considérations, cf le contexte politique de l'époque, c'est un point que j'ai développé et argumenté dans ce forum et bien entendu l’instrumentalisation de ce vote au profit d’idéologies dont les partisans saisiront toutes leur donner une audience. <<2) est contradictoire avec 3) : l'Europe imposerait à la France le TCE, mais l'Europe est impuissante mondialement.>> Là, on est en plein sophisme. La France ne fait pas la loi en Europe, on n'est plus au temps de Louis XIV et de Napoléon, je trouve ça tout à fait normal. La France est un pays membre parmi d'autres qui finira toujours par devoir se plier à la loi de la majorité, au grand dam des "souverainistes" qui croient encore à une "souveraineté" française. Par ailleurs, entre l’impéritie américaine et le grossier cynisme chinois, il y a des choses à faire, l'Europe avec sa tradition humaniste pourrait certainement avoir une influence plus importante dans le monde, et bénéfique. Quel que soit le scepticisme que peut susciter pareille proposition, je pense que c’est une ambition raisonnable et parfaitement légitime. <<Et toujours pas un seul fait concret, pas un indicateur économique à l'appui. Tout ça n'est guère sérieux. Dans ce délire je lis qu'il y a une Europe fantasmée dans une histoire fantasmée qui sert à des déclarations fantasmatiques sur une actualité fantasmée. Et il n'y a aucun élément concret sur l'impuissance européenne, sur quels dossiers mondiaux ?>> Des indicateurs économiques, autant que vous en voulez, mon cher, beaucoup sont en berne, pas forcément tous : taux de chômage, croissance molle, stagnation du pouvoir d'achat, parts dans le commerce mondial, investissements dans la recherche, nombre de brevets déposés, pourcentage d’entreprises détenues par des non-européens, classement des universités etc. Une Europe fantasmée? Pas du tout, dans mon métier, l'Europe, je la vis tous les jours, et faut-il le rappeler, l'Europe a fait ses preuves trop de domaines pour qu’on en parle autrement que comme d’un vulgaire fantasme (cf Fitoussi) il ne faut tout simplement pas la bloquer. Quels dossiers mondiaux? Je dirais tous les dossiers qui sont sur le bureau du Secrétaire Général des Nations Unies. <<Bref, du fantasme de consommateur de journaux. La pure intox des pisse-copie de la presse. Le couplet du catastrophisme. Ce monde n'a guère plus de réalité que celui de Guy Du Faux.>> Merci, merci, vous êtes trop bon. Lecteur de journaux, s’il vous plaît, pas consommateur. Se faire insulter comme consommateur de journaux, elle est bien bonne, celle là. Devrai-je me défendre d’écouter, quand je le peux la rumeur du Monde et m’excuser de penser que Jean-Marie Colombani n’est pas le dernier des imbéciles ? Savez-vous qu’Hegel comparait la lecture du journal à la prière du matin ? En plus, ça tombe mal, consommateur de journaux, je ne le suis plus. Ca fait plusieurs mois que je n'ai pas eu la chance de consulter un journal sur papier. J’avais bien pris la précaution avant de partir de me faire envoyer Le Monde dans une boîte postale que personne n’ouvre jamais, peine et argent perdus, une grève des postes interminable réduit à néant cette démarche inhabituelle et je suis obligé de me contenter de d'un maigre lemonde.fr, quand il y a assez de débit, pour ouvrir le site, et ce n’est pas tous les jours et il faut avoir le temps d’attendre que la page s’ouvre, temps volé sur les heures de travail. Catastrophisme? Le recul de l'Europe, j'ai parfois quelques occasions là où je suis de le percevoir de manière assez forte et concrète et je vous assure qu’il n'est pas illégitime de s'en inquiéter parfois. ![]() |
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Henry Faÿ 04/02/2008 08:29 |
erratum |
saisiront toutes les occasions ![]() |
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LRDB 04/02/2008 09:00 |
embrouilles zet chicanes terminologiques |
Bien sûr que non mon cher. Il est erroné de confondre résultat avec effet ; de même, un résultat n'est pas simplement une conséquence. Le mauvais travail de la commission constituante a produit un piètre résultat. Et le vote non a produit un effet dont tu nous chante sur tous les airs qu'il est désââstreux, catastrauphique, hépouvantabeul, kataklismikkkk, apocâââlypetique polychrome etc etc etc. Pardon, pardon, j'éprouve le besoin de distinguer entre effet et résultat. Ca ne servira aucunement le débat, et peut-être mêem que ça va l'embrouiller, mais quand on me chicane -fut-ce un ami- moi je réponds. Alors je m'excuse mais pas à moi sorry désolé navré. Bon j'arrête mes conenries et je commence ma réponse : Ce mon point de vue un résultat et ce qui résulte d'une action. Bien ou mal pensée, bien ou mal planifiée, bien ou mal organisée, et bien ou mal menée. Bien fichue, l'action qu'elle soit individuelle ou collective, sera couronnée de succès, autre nom du résultat positif. Mais si dans cette action c'est la maladresse qui domine, alors le résultat sera mauvais : échec, foirade, plantage, médiocrité, bref le bilan est négatif. Ca c'est le résultat. Donnons quelques exemples de résultat négatif : la politique de Gribouille de Chirac ; le traité de gribavassier de la super-tête-d'oeuf Giscard, le seul casoar de tous les temps à être rentré dans sa coquille en oubliant d'emporter son super-cerveau à l'intérieur. Traité mal conçu, action politique mal menée, on a vu le résultat : un naufrage. L'échec est un résultat. Mauvais. En revanche, du côté du NON comme toujours dans le vote, parler de résultat même mauvais serait un abus de langage, parce que le vote n'est pas la conséquence d'une action organisée, ni bien ni mal conçue. Le vote est un comportement collectif très faiblement concerté, où chacun vote selon son idée et son souhait personnel (qui peut aussi être altruiste), ensuite on fait les comptes et ce qui en sort c'est une agrégation. Avec une répartition aussi merdique que celle des opinions avant le scrutin, c'est une minorité qui est sortie gagnante : celle qui oeuvre au blocage de l'institution (les souverainistes). Pour le reste, ce vote a suscité essentiellement des effets pervers dont tous les autres camps ont eu à pâtir : les libéraux, les partisans du traité, la gauche éclairée mais méfiante, et ceux qui se font une autre idée de ce que doit être une constitution. http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=2 296&debut=0#2300&page=1 Je partage l'analyse de Todd qui voit comme seul effet positif le fait que la populace puisse parfois renvoyer ses dirigeants. Ce qui n'aura d'ailleurs pas la conclusion voulue, puisque le Traité va passer en force dans deux jours. Voila, cher ami, ce post pour répondre à ta chicanante question "ah bon un résultat c'est pas un effet ?". Notons que ni la question ni la réponse ne font avancer aucun débat. C'est ce qu'on appelle un piètre résultat ![]() Laurent |
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LN 04/02/2008 09:03 |
allons bon on s'enlise |
AH je vois que dans l'intervalle tu as balancé une autre réponse, que je juge (excuse-moi) assez peu crédible. J'hésite à répondre, vu l'inflation de débat qui va encore en résultetr, surtout si à chaque fois tu recope-colle la totalité, ça nous fait un truc illisible. Bon tant pis je réponds. Merci de faire bref toi aussi. L. |
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LRDB 04/02/2008 09:20 |
tentative de réponses breves |
1a) "le peuple" considéré comme un acteur social agissant, c'est une fiction sociologique. Le vote est la résultante de forces adverses (cf contrib de 9h00). En l'absence d'unité des volontés, une entité abstraite ne saurait endosser une responsabilité, même collective. 1b) Si tu persistes à ne faire que te répéter, je ne vais pas tarder à me retirer du débat. Pas envie d'avoir un second Guy Dufaux en face de moi et encore un dialogue de sourd avec toi. Tu m'as déjà fait le coup avec la Palestine, donc non merci. 2) Sur les indictaurs économiques etla crise, attribuer la mauvaise situation de la France au vote de refus de ce traité, c'est loufoque cf ma réponse du 3/2 à 3h51. 3) "dans ton méier l'europe tu la vis tous les jours et surtout en Afrique tu en sais plus que nous" Je en vois là qu'argument d'autorité, absence de contenu précis, et loufoquerie car l'Europe se fait d'abord en Europe. Et si elle recule en Afrique, reste à démontrer en quoi c'est un effet du vote NON. Car le lien n'a rien d'évident. 4) Je ne sais pas si Hegel lisait Le Monde, mais je maintiens que Le Monde désinforme les naïfs, sans compter ceux qui l'avalent par snobisme et sans esprit critique (en ce sens c'est bien une consommation). Si c'est ton cas j'en suis désolé pour toi, qui avais jadis remarqué que Le Monde n'était pas à la hauteur lors du drame cambodgien. Je maintiens que Colombani est un piètre intellectuel, que ses interventions radio sont d'une rare connerie même pour France-Culture. Anyway, libre à toi de te laisser intoxiquer par la pensée officielle quand elle arrive jusqu'à ta boite à lettre, si ça te rassure d'avoir tort avec le Monde après tout l'important c'est le confort intellectuel non ? 5) Catastrophisme je maintiens. C'est d'ailleurs une des spécialités du journal Le Monde qui verse de l'huile sur tous les feux de l'inquiétude sociale, écologique, économique. Je ne connais que les militants pour être encore plus bètes que cette équipe de marchands de pétoche qui a usurpé l'étiquette jadis glorieuse de Beuve-méry. |
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guydufau 06/02/2008 10:34 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
La révision de la constitution est adoptée par 560 voix (dont 32 socialistes) sur 741 exprimés (le quorum étant alors de 445 voix pour atteindre les 60%). Le nombre de parlementaires étant de 907; 152 se sont abstenus dont une bonne majorité de socialistes et 14 étaient à la pêche ce jour là...181 ont votés contre. L'analyse du scrutin du congrès du parlement à Versailles donne raison à l'analyse et au décompte prévus (1). Le total des voix de droite, du centre et des non inscrits qui ont voté oui à la réforme Constitutionnelle est de 523 voix. 523 voix c'est 22 voix de moins que la majorité requise qui était de 545 voix ! Ce sont donc les 40 voix venues de gauche qui ont permis d'interdire le référendum : 17 députés PS et PRG, 15 sénateurs PS et Verts, 8 sénateurs PRG et divers gauche ! A l'inverse si tous les parlementaires de gauche présents avaient voté contre la réforme, le total aurait été de 355 voix. La minorité requise était de 363 voix. Il aurait manqué 8 suffrages, exactement comme prévu. Mais compte tenu du vote négatif de 14 parlementaires de droite il y aurait eu 369 voix "contre" soit 6 voix de plus que le total requis ! Ce n'est pas tout. Compte tenu des abstentions et des refus de vote (NPPV) à droite et au centre (15 voix ce 4 février), le seuil de la minorité de blocage serait même descendu à 357 voix. Cela aurait donné au vote "contre" la réforme une avance de 12 voix. - La gauche a aidé la droite à empêcher le vote du peuple, - un parlement a voté en 2 heures la censure du peuple - une combine politicienne a rendu tout ça possible (1)Voir "Revue de presse" 18/01/2008 à 14h18 |
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Philippe 07/02/2008 11:06 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Voici un long extrait d'un article d'Etienne Chouard paru dans Rue 89, qui parle de l'abandon de la capacité pour les Etats de créer leur monnaie, et ce au profit des banques privées, ce qui entraine la necessité d'emprunter au privé et par là l'accroissemnt vertigineux de la dette. "L’article 104 du Traité deMaastricht, qui devrait être notre ennemi prioritaire à tous, le symbole cardinal de la trahison de nos propres représentants, la source principale de notre impuissance politique maladive étant notre soumission financière, mais soumission voulue! Telle un véritable sabordage monétaire. Je ne sais pas comment les banques privées ont fait pour obtenir ce privilège extravagant de la part de (tous) nos gouvernants, mais je trouve cela profondément révoltant. Il faut lire Maurice Allais, -prix Nobel d’économie, un puits de science, un spécialiste de la monnaie et un courage impressionnant pour lutter de front à la fois contre les multinationales et contre les banques-, il faut lire Allais pour comprendre que les banques se comportent (parce qu’on les y autorise) comme des faux-monnayeurs et que cela nous ruine! Cette affaire nous coûte en France environ 80 milliards d’euros par an, une paille… et depuis 1973, date où cette interdiction a commencé en France, par la volonté du banquier Pompidou assisté par Giscard, la dette publique n’a fait que croître au point d’asphyxier l’Etat et de menacer les services publics; et le chômage suit la même pente que la dette! Je suis sûr que ce chômage est lié à cette dette; il me semble qu’on pourrait au moins en débattre. Et c’est précisément cette ruine, et l’impuissance qui en découle, qui sont verrouillées au plus haut niveau par l’article 104 de Maastricht, sans débat. C’est difficile à repérer parce que l’article 104 ne dit pas "les États ne peuvent plus créer leur monnaie mais doivent désormais toujours l’emprunter auprès d’acteurs privés qui facturent aux Etats des intérêts ruineux sans aucun risque et sans autre travail que celui de surveiller les remboursements…" Cette formulation honnête serait trop claire et déclencherait assurément une révolution. Non, ce que dit l’article 104, c’est "les Etats et autres autorités publiques ne pourront plus jamais emprunter auprès de leur Banque centrale", ce qui est proprement incompréhensible pour le commun des mortels: pour comprendre ce que l’article 104 veut dire, il faut savoir que c’est comme ça que les États créent (créaient) de la monnaie, en empruntant auprès de leur Banque centrale (éventuellement sans jamais rembourser, c’est une modalité possible, mais surtout sans jamais payer aucun intérêt). Et c’est ça qui est désormais interdit, sans débat, sans avouer l’enjeu, en refusant même d’en parler sérieusement, alors que ça nous coûte les yeux de la tête, de plus en plus chaque année par le jeu diabolique des intérêts composés… On en est rendu aujourd’hui à une dette qu’on n’arrive même plus à rembourser en capital car le paiement des seuls intérêts assèche toutes nos marges de manœuvre: les intérêts de la dette publique en France dépassent 40 milliards par an, 40000 millions chaque année! Revenus sans cause versés sans contrepartie à des rentiers, sans nécessité. C’est une honte. Cette ruine programmée des Etats (et l’Etat, c’est nous tous, bien sûr) n’est pas une fatalité: c’est une volonté politique et cette volonté politique n’a rien à voir avec l’intérêt général. A l’évidence, elle pourrait changer. Attention à ne pas se tromper de débat: je ne dis pas qu’il faut créer plus de monnaie, il faut en créer autant, mais il faut que ce soit la banque centrale indépendante qui la crée, et pas les banques privées, ce qui va réorienter le revenu de l’intérêt vers les caisses publiques au lieu des caisses privées. " J'attends avec impatience que nos spécialistes de l'économie démontent, ou apportent quelque amendement substantiel àcet argumentaire, sinon dans quel monde vivons nous, je vous le demande. |
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LRDB 07/02/2008 11:17 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Salut Philippe. Sur la privatisation des banques nationales, voir l'attitude d'Alain Cotta. Dans les débats TV, depuis 5 ans, essaie d'attirer l'attention, en posant aux experts et sur un ton ironique la question suivante "qui crée de la monnaie en europe ?" et en général l'autre répond qu'il ne sait pas, et pourquoi vous posez cette question ? Cotta renvoie "parce que je suis come vous : je ne sais pas". Silence, gène. Fin de la séquence. Mérite réflexion. A part ça contrairement à certains ici (je pense à un qui me cherche en ce moment même dans un autre fil), je ne prétends pas comprendre ce qui se passe. Mais ce qui est certain, c'est que ça se passe dans notre dos. |
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Nazdeb 08/02/2008 13:53 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Je n'avais pas vu le message de Philippe reprenant Chouard, c'est tout à fait étonnant. Je savais qu'un système identique fonctionnait aux US. Donc on est ausi imbécile de ce côté de l'océan, c'est rassurant. Ca confirmerait mon opinion : les plus gros tendeurs de sébille, on les entend peu. Mais qu'est-ce qu'ils ramassent, les salauds ! Bref, merci pour ce texte. ![]() |
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guydufau 08/02/2008 15:51 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"J'attends avec impatience que nos spécialistes de l'économie démontent, ou apportent quelque amendement substantiel àcet argumentaire, sinon dans quel monde vivons nous, je vous le demande." Philippe, je crois qu'on va attendre longtemps, ce ne sont pas les Elie Cohen, Sylvestre et Cie qui soulèveront ce lièvre. |
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Henry Faÿ 09/02/2008 10:59 |
effets pervers, très pervers |
<<Avec une répartition aussi merdique que celle des opinions avant le scrutin, c'est une minorité qui est sortie gagnante : celle qui oeuvre au blocage de l'institution (les souverainistes). Pour le reste, ce vote a suscité essentiellement des effets pervers dont tous les autres camps ont eu à pâtir : les libéraux, les partisans du traité, la gauche éclairée mais méfiante, et ceux qui se font une autre idée de ce que doit être une constitution.>> Mais je suis d'accord, et je n'y vois pas l'ombre d'un succès et vous dites mieux que moi ce que je voulais dire. Pourquoi me reprocher, si c'est le cas, d'avoir souhaité éviter cela? ![]() http:// |
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guydufau 09/02/2008 11:18 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
"C'est une minorité qui est sortie gagnante" Si telle est la vérité pourquoi avoir fuit un référendum ? |
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Philippe 09/02/2008 23:24 |
re : QUE VIVE UNE AUTRE EUROPE |
Bonjour Henry, vous pouvez peut-être, étant très attaché à la construction européenne telle qu'elle se déroule, nous donner votre avis sur le point soulevé le 07/02 à 11h06. Confirmez vous l'abandon de la création monétaire par l'Etat, et si oui, quel en est le but et cela a t il une conséquence sur la dette publique? |
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Henry Faÿ 13/02/2008 15:18 |
les indignations d'Etienne Chouard |
![]() La création monétaire par l'Etat telle qu'elle était pratiquée avant les mesures de l'article 104 du Traité de Maastricht (c'est sans doute plus compliqué que ça, je me cale sur l'article), c'était la planche à billet, c'était l'inflation et même l'hyperinflation. Etienne Chouard a bien tort d'en faire l'éloge. Que les États n’aient plus la faculté de s’endetter auprès d’un organisme totalement dépendant qui ne sera jamais en mesure de demander le moindre remboursement, c’est une mesure anti-inflation qui paraît justifiée et sans doute efficace car les grandes inflations galopantes semblent être derrière nous, il n'y a pas lieu de les regretter . Que cette règle salutaire vienne d’un texte européen montre que l’Europe sert quand même à quelque chose. Que l’argent ait un loyer, c’est la base de l’économie, je suppose qu’Étienne Chouard le sait et ne s’en indigne pas. Que l’État n’échappe pas à cette règle très générale que quand on emprunte on doit payer des intérêts semble normal. S’étonner que les banques aient le « privilège » de prêter de l’argent est un peu curieux… N’est-ce pas leur métier ? Pourquoi l’État français a-t-il une telle frénésie d’endettement ? Parce que les comptes de la protection sociale ne sont pas équilibrés, la protection sociale est acquise à crédit, c’est une situation intenable. Les bonnes vieilles règles selon lesquelles il est juste et bon de s’endetter pour investir, c’est-à-dire pour préparer l’avenir, pas pour consommer n’ont en rien perdu de leur actualité et sont très bien respectées, par exemple par la Grande-Bretagne blairienne et post-blairienne. ![]() |
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