Discussions annexes, bavardages politiques, hors-sujet divers... (archives 3003-2008)

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dj

09/11/2007
09:38
Oui, le capitalisme provoque des guerres

<< Le pillage et les guerres n'ont absolument rien à voir avec le libéralisme, théorique ou réel,>> (H.F.)

Je pense au contraire que l'absurde guerre d'Irak, menée à des milliers de kilometres des USA, dans un pays que le peuple US ne connait même pas, ne peut s'expliquer que par la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des detenteurs de capitaux

Dans cette guerre où l'on n'est pas en presence de deux peuples se disputant un territoire, on peut discerner en effet quelques objectifs manifestes, dont le principal a été completement atteint :

1/ écouler le stock d'armes americain (de façon à le renouveler) à la demande expresse des capitalistes de l'armement pour qui provoquer des guerres est l'unique moyen de préserver leurs fructueux placements militaro-industriels.

2/ Contrôler le petrole irakien, ou bien faire monter les cours, à la demande expresse de quelques gros actionnaires américains du petrole

3/ S'emparer des marchés de la reconstruction à la demande expresse de quelques gros actionnaires américains du BTP

4/ mettre à la tête de l'Irak une marionnette au service des intérêts des capitaux américains.

Aucun intérêt pour le peuple américain. Aucun intérêt pour le peuple irakien.

Dans tous les cas, on observe un mecanisme où il est dans la nature des capitaux de vouloir la guerre permanente, à 10.000 km de leur retraite dorée, c'est sans risque pour eux. Seul un pouvoir politique pas trop corrompu et au service des peuples peut eventuellement s'opposer à cette tendance inéluctable et maintes fois observée du capital. Toutes les autres explications politico geo strategiques autour de l'Irak ne sont manifestement que de la fumisterie mediatique et de la propagande pour tenter de justifier cette guerre injustifiable et berner les populations.

On a trop tendance à chasser la guerre d'Irak de nos esprits du fait qu'on est mis devant le fait accompli par une des plus puissantes armées du monde.
 
Henry Faÿ

09/11/2007
10:48
les guerres n'ont pas attendu le capitalisme

<<Je pense au contraire que l'absurde guerre d'Irak, menée à des milliers de kilometres des USA, dans un pays que le peuple US ne connait même pas, ne peut s'expliquer que par la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des detenteurs de capitaux>>

Mais ça n'a rien à voir avec le libéralisme, ni même avec le capitalisme, la volonté d'expansion d'enrichissement, l'impérialisme en un mot, c'est quelque chose qui existe depuis l'aube de l'histoire de l'humanité, en Mésopotamie quand Sargon créait son empire et même avant, quelques millénaires avant Adam Smith et depuis l'histoire de l'humanité n'est faite que de cela, remarquons au passage que dans le genre, des régimes qui se disaient communistes ont eux aussi pas mal donné.


 
Laurent Nadot

09/11/2007
12:06
Un fil bien venu

Bravo pour l'ouverture de ce fil.
J'espère qu'il aura une longue vie et une longue liste de contributions.
J'espère également qu'on pourra y intervenir sans que l'échange dégénère en coups bas, c'est-à dire sans se faire illico traiter de laquais et de complice de voleurs, de criminels, bref les réponses habituelles.
Je prends date.

./...

 
LN

09/11/2007
13:11
dialogue ?

L'intérêt de ce fil, c'est que la thèse de départ est clairement posée par la première contrib. Mes objections sont assez semblables à celles d'Henry, mais je les formulerai un peu différemment. Sous deux formes différentes, en fait, en espérant recevoir en réponse une contradiction portant soit précisément sur l'un ou l'autre point (d'où la première partie), soit sur la synthèse (seconde partie).

./...
 
LN

09/11/2007
13:12
eléments soumis à la réflexion

a) le phénomène objectif qu'est la violence guerrière existe depuis des millénaires
b) le capitalisme est un phénomène relativement récent dans l'histoire des hommes : quelques siècles à peine.
c) les motivations humaines évoquées dans la contrib d'ouverture sont des phénomènes moins objectifs que la violence guerrière.
d) Néanmoins, la cupidité et la soif de pouvoir ont une existence peu douteuse.
e) Non moins contestable est l'existence des idéologies politiques et religieuses.
f) en tant qu'idéologie, le capitalisme est au service de valeurs qui ne sont pas compatibles avec la violence : la création et l'accumulation de la richesse, l'élévation du niveau de vie
g) par ailleurs, depuis que le capitalisme est ce qu'il est, on assiste à des violences de masse dans lesquelles il n'est pas impliqué, mais où les idéologies politiques et religieuses ont une part importante.
h) par ailleurs, on ne perd pas de vue que la contrib d'ouverture attribue au capitalisme non pas la responsabilité de toutes les guerres, mais de certaines d'entre elles. En fait un seul exemple est cité : la guerre d'irak causée par le lobby militaro-industriel américain.
i) il se trouve que les USA sont un pays où l'idéologie religieuse est très présente dans l'activité politique.

./..
 
LN

09/11/2007
13:12
en synthèse

./...

Dans ces conditions, le Capitalisme étant un phénomène récent dans l'histoire des hommes, est-il bien correct, historiquement parlant, de lui attribuer la responsabilité d'événements historiques qui existaient avant lui en grand nombre et continuent à exister là où lui-même n'est pas présent ?

La contrib d'ouverture se focalise sur des turpitudes morales qui seraient des caractéristiques du capitalisme, auquel est ainsi attribué la responsabilité de guerres. Mais ne serait-ce pas par une double erreur de raisonnement qu'on assimile tout d'abord le capitalisme à des motivations humaines peut-être source de dommages, mais universelles (soif de richesse, de pouvoir), et ensuite qu'on oublie de tenir compte de faits sociaux qui lui sont antérieurs : la religion, et les idéologies politiques.

D'ailleurs en contradiction avec la thèse présentée, on observe une réduction du nombre des événements guerriers dans les époques et dans les lieux où le capitalisme est présent : tout d'abord il n'y a pas de guerres entre pays qui établissent des accords commerciaux solides. Ensuite en termes de tendance au niveau mondial, il semble qu'au contraire les pays du monde capitaliste sont impliqués dans une part de plus en plus réduite des guerres.

Dans ces conditions, on peut poser la thèse exactement inverse de celle de la contrib d'ouverture : à terme la réduction et la disparition des guerres sera une conséquence des progrès du capitalisme comme idéologie. Les USA et la paix dans le monde souffrent non de trop de capitalisme, mais au contraire, d'un progrès trop lent du capitalisme.

Voila.
Quelqu'un peut m'indiquer le chemin le plus court jusqu'au bûcher ?

LN
 
Un anomyme

09/11/2007
15:41
Laurent Nadot

J'espère également qu'on pourra y intervenir sans que l'échange dégénère en coups bas, c'est-à dire sans se faire illico traiter de laquais et de complice de voleurs, de criminels, bref les réponses habituelles.
Je prends date.

Ni de militant, de suppôt d'idéologies sauciales neuneu et autres noms d'oiseaux dont Laurent Nadot, alias La reine des Belges, alias... en fait au moins les 3/4 des "intervenants" de ce forum, s'est fait une grande spécialité...
 
casse-croûte

09/11/2007
18:57
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

J'ai un problème avec l'argument historique : comme LN le précise au point h de la 1ere contrib du 09/11/2007 à 13h12, la thèse de départ ne prétend pas que le capitalisme est responsable de toutes les guerres. On peut donc supposer que cette thèse ne prétend notamment pas attribuer au capitalisme les guerres qui ont précédé son apparition.

Pour clarifier, la thèse de départ me semble proposer la guerre USA-Irak comme contre-exemple à l'assertion "Le pillage et les guerres n'ont absolument rien à voir avec le libéralisme, théorique ou réel."

J'ajoute qu'il y a entre cette assertion et le titre même de la première contribution un risque de confusion entre le capitalisme et le libéralisme. Il faudrait donc déjà préciser les mécanismes responsables de cette guerre et en rappot avec le propos de dj, et donc préciser la nature des intérêts américains en Irak.

Enfin, je tiens à indiquer que je fais ces remarques en n'ayant pas d'opinion tranchée à ce point du débat, ce qui devrait faire en sorte que je ne sois pas pour le moment classé d'un côté ou de l'autre.
 
LN

09/11/2007
20:32
pour l'anonyme

Réponse à 15h41 : ladite spécialité de LRDB a toujours été effectuée en réaction à son pendant venue de ses interlocuteurs, que vous dépeignez avec pertinence et talent dans vos deux premières lignes. Ceux qui, régulièrement à cours d'argument, initient d'ordinaire les hostilités, ont pu avoir (et auront encore) à se plaindre du ton vif de mes réponses. Si je fais le pari que dans ce fil, la rupture du dialogue viendra d'un certain côté (et je maintiens ce pari), ça n'est certes pas pour le rompre moi-même. Si vous aviez réfléchi avant d'écrire, vous eussiez certainement abouti aux mêmes conclusions, et n'eussiez pas écrit la contrib de 15h41. Merci de prendre note que ma réponse demeure dans le cadre de la civilité. Anyway, avez vous une opinion en ce qui concerne le sujet du fil ?
 
LN

09/11/2007
20:46
Réponse à Casse-croute

Certes, l'exposé d'ouverture est fait en réponse à l'assertion d'Henry, néanmoins, cet exposé comporte bel et bien :
<< l'absurde guerre d'Irak [...] ne peut s'expliquer que par la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des detenteurs de capitaux >>

Il y a derrière cette phrase une conception de la causalité qui mérite réflexion et, selon moi, de sérieux amendements :
a) le "que" signale une cause unique (nécessaire et suffisante) qui serait le capitalisme.

b1) or le capitalisme a lui-même des causes multiples.
b2) s'il existe un capitalisme non guerrier, il faut distinguer entre ce dernier et un capitalisme guerrier, et éventuellement attribuer au second le statut de cause unique, ce qui restera discuté pour les raisons qui suivent (cf c1 & c2)

c1) par ailleurs, il est admis que la monocausalité a perdu son pouvoir explicatif dans les sciences historico-herméneutiques, auxquelles se rattachent histoire, sociologie, polémologie, et dans leur dimension non praxéologique, l'économie et la science politique.
c2) pour cette raison dans l'élaboration d'un modèle descriptif ou explicatif il est d'usage d'envisager des enchainements mettant en cause des facteurs concommitants (plusieurs facteurs principaux, des facteurs secondaires, des causes structurelles et des causes accidentelles)

Pour totues ces raisons, si j'étais positionné idéologiquement dans le camp des adversaires du capitalisme, je proposerais volontiers une autre formulation :
<< l'absurde guerre d'Irak [...] n'aurait pu avoir lieu sans la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des detenteurs de capitaux >>
Cet énoncé pose que le capitalisme est une condition nécessaire du conflit mentionné, sans poser qu'il en est la cause unique.

Y adhérez-vous ?

LN
 
LN

09/11/2007
20:53
Requête à Henry Faÿ

Cher Henry il semble que ton énoncé de départ, à condition d'en faire une lecture très stricte, prête le flanc à une réfutation par l'évidence. Peut-être pourrais-tu proposer un énoncé alternatif exprimant de façon tout aussi claire mais peut-être un peu affinée, ce que signifiait ton assertion << le pillage et les guerres n'ont absolument rien à voir avec le libéralisme, théorique ou réel >>.

Dans le cas où tu t'y refuserais, je proposerai ultérieurement un énoncé qui se prète davantage à la polémique qu'à la réfutation par le contre-exemple factuel, tout comme j'ai proposé dans la contrib précédente une formulation rectifiée de l'argument opposé qui, tel qu'il est énoncé à 9h38, est réfutable pour des raisons d'ordre syntaxique.

D'avance merci

Laurent
 
LN

09/11/2007
20:55
erratum

a 20h46,
au paragraphe c2 (ligne 2)
il faut lire :
"... des facteurs conjugués"
 
dj

09/11/2007
21:02
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Je souscris bien volontiers à l'idée que ce fil soit pacifié. Par contre je ne sais pas répondre rapidement à une question en 15 points et il me faudra un peu de temps.

PS : 15h41, ce n'est pas moi. Je croyais que c'était un gag d'auto-flagellation en signe de bonne volonté de la reine
 
OH !

09/11/2007
23:19
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

J'ai peine à croire qu'un système, capitaliste ou autre, soit responsable de quoi que ce soit. Il me semble que c'est un moyen facile d'esquiver les responsabilités individuelles.
Une vielle tendance à appliquer le rasoir d'Occam.

une citation de LN :
<<Ceci étant dit on peut pointer les responsabilités personnelles des idéologues.Pour toutes ces raisons, si j'étais positionné idéologiquement dans le camp des adversaires du capitalisme, je proposerais volontiers une autre formulation :
<< l'absurde guerre d'Irak [...] n'aurait pu avoir lieu sans la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des détenteurs de capitaux >>
Cet énoncé pose que le capitalisme est une condition nécessaire du conflit mentionné, sans poser qu'il en est la cause unique.

Y adhérez-vous ? >>

A la question posée je répond presque oui. Mais je remplacerais "détenteurs de capitaux" par "détenteurs de pouvoir".
Et je souligne qu'une condition nécessaire n'est pas suffisante. Et c'est sur ce point que l'on peut accuser ceux qui se qualifient de libéraux. Ils fournissent les justifications suffisantes à n'importe quelle action. Du genre axe du bien contre axe du mal.
Et c'est aussi valable pour le camp opposé.

En ce qui concerne la guerre en Irak je crois (mais je me trompe peut-être) qu'elle est due au besoin d'agir de Mr Bush pour assurer sa réélection. Et que le choix de l'Irak pour faire la guerre est lié à des motifs personnels, dont l'intérêt financier fait bien entendu parti.

OH ! ni centidieux ni centimaitres.

Ps : il n'y a aucun sous-entendu dans ce qui précède.



 
casse-croûte

10/11/2007
02:08
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

<< l'absurde guerre d'Irak [...] n'aurait pu avoir lieu sans la volonté inéluctable d'expansion et d'enrichissement des détenteurs de capitaux >>

Cette assertion me semble impliquer que la guerre Irak-USA n'aurait PAS eu lieu sans la volonté des détenteurs de capitaux (ou de pouvoir). Au contraire, elle aurait pu avoir lieu pour tout un tas de raisons, peut-être pas sous la même forme.

Les motifs de guerre, même dans l'histoire récente, sont tout de même variés. Si on prend une cause extrêmement fréquente, l'appropriation de ressources naturelles, il me semble que ça ne rentre pas dans le cadre exclusif du libéralisme ou du capitalisme. Les non-détenteurs de capitaux, les pouvoirs dits communistes, parmi tant d'autres ne rentrant pas dans les catégories libérales ou capitalistes sont tout à fait capables de se faire la guerre pour ce genre de raisons.

Donc à mon sens, un énoncé correct devrait décrire en quoi les particularités de ce conflit sont à associer avec la volonté des détenteurs de [capitaux/pouvoir/autre] (rayez la mention inutile). Evidemment, ça va commencer à être difficile de faire tenir un tel énoncé en une phrase ...
 
pour dj

10/11/2007
03:17
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Un must-see pour dj:

http://fr.youtube.com/watch?v=D4Ok-RKgCHg

On avait déjà peur à l'époque, comme dj, de l'invasion du capitalisse américain.
 
edmond

12/11/2007
12:07
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Le capitalisme n’a pas besoin de guerre pour faire des morts.
- Un bon embargo sur la nourriture et les médicaments suffit :
Dans un article du Washington Post, qu’on ne peut suspecter de marxisme, en juin 1996, on lisait : « Selon les calculs effectués par les organismes de l’ONU, plus de 500000 enfants irakiens sont morts de faim et de maladies : à peu près le tribut qu’on obtient en mettant ensemble les deux bombes atomiques sur le Japon et le récent fléau de la purification ethnique. » Le bilan depuis 1996 s’est bien sûr alourdi. Pourtant Bill Clinton parait toujours aussi sympathique à la ménagère. C’est celui qui a le pouvoir et la puissance de feu médiatique qui décide de l’état d’exception…
- Ou bien une bonne dégradation des conditions sanitaires et sociales :
Espérance de vie en Russie soviétique en 1988 : 70 ans.
20 ans après, espérance de vie en Russie libérale aujourd’hui : 65 ans.
Un(e) russe moyen(ne) grâce au capitalisme débridé aura 5 ans de moins à vivre. Soit sur une population de 150 millions : 750 millions d’années-homme-femme en moins à vivre en Russie, ce qui équivaut en années-homme-femme à un génocide de 10 millions de personnes. S’il y avait la même judiciarisation pour les crimes sociaux que pour les atteintes à la concurrence libre et non faussée, la note serait salée pour le capitalisme… Mais c’est celui qui a le pouvoir et la puissance de feu médiatique qui décide de l’état d’exception…
- A fortiori évidemment avec les guerres :
On pourrait psalmodier la longue litanie des guerres capitalistes, on se limitera à celle qui synthétise le plus parfaitement l’essence du capitalisme, la seconde guerre mondiale :
Financement du nazisme par les capitalismes américains et européens pour détruire l’URSS. Intervention des USA seulement après Stalingrad, pour enrayer la progression du socialisme. Surtout 30 millions de Soviétiques tués en 39-45 par le capitalisme barbare (300 000 Américains, soit cent fois moins).


 
casse-croûte

12/11/2007
14:25
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Les deux premiers points sont hors-sujet par rapport à ce fil.

En ce qui concerne le troisième point, le pacte germano-soviétique est un contre-exemple à ta thèse. Il est préférable de parler de calcul stratégique des états les uns par rapport aux autres.

Il y avait bien un bloc capitaliste libéral et un bloc communiste qui s'affrontaient. Ces deux blocs peuvent chacun être soupçonnés d'avoir utilisé l'Allemagne nazie pour amoindrir l'autre. Mais ces responsabilités sont à chercher non dans la nature des systèmes politiques mais plutôt dans l'opposition qu'ils se sont livrée pour l'hégémonie sur le monde et notamment en Europe lors de la deuxième guerre mondiale.
 
Henry Faÿ

12/11/2007
18:40
de quoi les Russes meurent-ils?

<<- Ou bien une bonne dégradation des conditions sanitaires et sociales :
Espérance de vie en Russie soviétique en 1988 : 70 ans.
20 ans après, espérance de vie en Russie libérale aujourd’hui : 65 ans.
Un(e) russe moyen(ne) grâce au capitalisme débridé aura 5 ans de moins à vivre. Soit sur une population de 150 millions : 750 millions d’années-homme-femme en moins à vivre en Russie, ce qui équivaut en années-homme-femme à un génocide de 10 millions de personnes.>>


D'abord la Russie n'est pas libérale, combien de fois faudra-t-il le rappeler? Si on dit que le capitalisme est responsable de la mortalité élevée en Russie, il faut dire aussi qu'il est responsable de la très forte et constante hausse de l'espérance de vie dans la quasi-totalité des pays qui vivent sous ce régime et ce ne sera pas faux. Il y a le capitalisme, il y a ce qu'on en fait, il y a de bonnes et de mauvaises politiques. Je vois la situation déplorable de la Russie comme une séquelle du communisme, qui n'a ni éduqué ni responsabilisé les populations et qui les a laissées sans ressort moral face à l'instauration des libertés économiques qui de toutes façons devait avoir lieu.

 
LN

12/11/2007
23:42
Recyclons et cultivons

Ce rebond du débat est très intéressant.
J'ouvre illico un fil avec les mêmes souhaits de règles du débat qu'on a énoncés dans celui-ci.

http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 7140

 
LRDB

13/11/2007
15:07
revenons à notre sujet

Dans le fil voisin, Edmond développe une aergumetnation en 6 points à laquelle il a été repondue, du moins pour 5 d'entre eux. Voici le 3ème, qui me semble trouver sa place dans le présent fil (rapports entre le capitalisme et la guerre)
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
Edmond répondant à Casse-croute (ci-dessus 14h25) :
<< Donc si je comprend bien : l’Allemagne nazie aurait servi tout autant au camp du capital pour enfoncer l’URSS que l’Allemagne nazie aurait été l’instrument en fait de l’URSS pour enfoncer le camp du capital.
Sous forme d’une sorte de rébus on rappellera quelques éléments en vrac qui moyennant quelques interpolations basiques qui s’imposent d’elles-mêmes, permettront à tout un chacun de se rendre compte de l’irrecevabilité de l’assertion ci-dessus.
Quelques fondamentaux :
- Une révolution communiste avortée a eu lieu en Allemagne en 1918.
- Après la révolution d’Octobre, l’Occident capitaliste a peur de la contamination à l’ouest des idées communistes.
- Les communistes ont été parmi les premiers à aller remplir les camps de Buchenwald, Dachau, etc.
- Les Américains ne rentreront en guerre qu’après Stalingrad pour stopper la progression du camp socialiste.
- Au plus fort du débarquement anglo-américain, les deux tiers des divisions nazies resteront toujours sur le front Est.
- 30 millions de Soviétiques périrent pendant cette guerre, cent fois plus que d’Américains.
Plus anecdotiques mais tout aussi révélateurs que de grandes tartines :
- Le portrait d’Henry Ford (antisémite et milliardaire constructeur d’auto) trônait dans le bureau d’Hitler.
- « Le Dictateur » de Chaplin a été interdit aux USA jusqu’à Pearl Harbur. >>
------------------------------------------------------------------------ ---------------------------------------------
Ce sont là des éléments factuels, mais ça manque un peu de mise en ordre et de développement. Dans un débat, il y a mieux que des rébus : il y a des explications claires. Si tu peux rédiger en quelques phrases claires où tu veux en venir, ce que tu veux démontrer, quels sont les causes, les enchainements, et les conséquences ; ce qui est assertion et ce qui a (aurait) valeur de preuve, alors nul doute que tu recevras une réponse tout aussi explicite. Mais dans le cas présent, je ne sais pas trop quoi faire de la liste ci-dessus...

L.
 
LRDB

19/11/2007
21:43
Le capitalisme ne provoque plus de reponse ?

Pour que ce fil ne demeure pas en rade (les discussions sans coups bas seraient-elles condamnées à l'arrêt quasi-immédiat), peut-être faut-il résumer les réponses qu'a reçues la thèse initiale ?

4 personnes ont élevé des objections contre l'idée que le capitalisme est à l'origine des guerres en général, et de celle d'irak en particulier.
- 2 contributeurs considèrent qu'un système ne cause rien, et qu'il convient de chercher des responsabilités individuelles.
- 2 contributeurs ont fait remarquer que les guerres ont eu lieu de tous temps, avant l'apparition du capitalisme, et à notre époque, hors de la sphère d'influence du capitalisme.
- 2 contributeurs ont écrit que la tentation hégémonique et le calcul politicien sont probablement au coeur des motivations guerrières, or aucun de ces deux eléments ne sont des traits spécifiques du capitalisme.
- Un contributeur a fait remarquer que la recherche du profit, qui est une aspiration universelle, non spécifique du capitalisme, est fort répandue dans des pays non belliqueux, dont certains sont clairement dans le bloc capitaliste. En clair : il n'y a pas de lien direct entre la recherche du profit et la conduite guerrière. En conséquence si on veut absolument faire de la recherche du profit une des causes de la guerre, il convient d'affiner le diagnostic, notamment de dire quelles sont les mécanismes intermédiaires et quelles sont les causes associées qui sont nécessaires pour que la cupidité et la soif de profit de certains se trouve figurer parmi les facteurs d'agression. Une fois les responsables désignés (nul doute qu'ils le seront, en fait ils le sont déjà de façon générique, manque plus que des noms), alors il faudrait montrer en quoi l'assertion est plus qu'une hypothèse.

J'espère que ce résumé (à rectifier peut-être) va aider la discussion à ne pas cesser faute de discutants.

LRDB

 
shhh

20/11/2007
08:26
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Je veux bien qu'un système ne cause rien, mais alors il est inutile de s'embarrasser de formes sociales, lois ou morale quelconques, puisque rien de tout ça ne peut éviter la guerre.
Je crois qu'au contraire les hommes, et même leurs dirigeants, sont le produit de la société qui les voit naître. La marge de manœuvre que serait la liberté individuelle ou le pouvoir individuel n'est concevable qu'à l'intérieur des limites dont s'est dotée la société. Il est vrai que la guerre, dit comme ça, a lieu dans chaque civilisation. Mais outre que "la guerre" n'est qu'un raccourci pour parler des guerres, et que le mot gomme les extraordinaires différences quand au déclenchement, la conduite et la fin de ces guerres, elle peut aussi être l'indication d'une imperfection des lois ou consensus sociaux, ou tout simplement d'une contradiction du système qui mène à une impasse. De plus l'observation des guerres interroge aussi sur ce qui est acceptable ou non dans une société.
Quand on lit les récits qui en sont faits, on se rend compte aussi que dans la conduite elle même de ces affaires là (les guerres), intervient le consensus moral des belligérants, ne serait-ce que le nombre de morts acceptables par l'une ou l'autre force en présence.
On ne peut pas occulter la façon dont se mènent les guerres modernes, et s'interroger sur ce que les meneurs de guerre trouvent acceptable ou pas.
On n'aurait pas conçu jusqu'à la 2ème guerre mondiale que les civils soient les premières victimes des combats, plus nombreuses que les soldats, du moins pas directement, comme c'est le cas désormais.
 
shhh

20/11/2007
08:31
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Il y a d'ailleurs une question à se poser: à quand remonte le capitalisme ? Faute de réponse, on ne pourra pas déterminer s'il est responsable ou non des guerres.
Chaque guerre comporte des motifs économiques puissants. Mais la naissance de l'économie comme raison suffisante n'est-elle pas la marque de naissance du capitalisme ?
 
dj

20/11/2007
21:04
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

En ce moment on a un bel exemple de guerre menée par le capital sous nos yeux. Cette guerre principalement mediatique consiste à tenter de dresser les salariés non-cheminots contre les salariés cheminots. Alors qu'objectivement, on s'en fout que les cheminots aient la retraite à 55 ans ou que les profs aient de plus longues vacances que d'autres professions.

Au final, tous les salariés seront perdants et le seul gagnant sera le capital qui souhaite démolir le systeme de retraite par repartition pour installer de fructueux fonds de pension privés

Aujourd'hui, la nouveauté, c'est que l'objectif des détenteurs de capitaux (via leurs marionnettes politiques) est de plus en plus dévoilé :

« La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire. »
(François Fillon, convention des réformateurs de l’UMP, 10 octobre 2007)

« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
(Denis Kessler, ex n°2 du medef, Challenges, 4 octobre 2007)


Défaire methodiquement les conquêtes des vainqueurs du fascisme... Ce ne serait pas équivalent quelque part à rétablir le fascisme?




 
LN

20/11/2007
21:55
un conflit social n'est pas une guerre

C'est un peu métaphorique comme contrib.
Je veux dire : un conflit social et un conflit militaire, c'est quand même pas la même chose. On est donc franchement hors-sujet, là.

Cela dit, je ne crois pas que le système de retraite par répartition avait besoin de l'aide du Capital pour montrer ses limites. En fait, notre système de retraite s'effondre tout seul comme un grand. La seule solution pour financer les retraites, serait d'augmenter les cotisations : ca serait aussi injuste qu'inacceptable (faire payer les jeunes, eux qui en profiteront le moins).

Il y a d'autres pistes, tout aussi inacceptables. Exemple : reconnaitre qu'on s'est trompé, par défaut de prévision ; et donc, retirer leurs droits à ceux qui sont tranquillemnt assis dessus. Evidemment je ne préconise pas cette folie. Je veux juste dire que le problème est plus complexe que simplement "le capital détruit notre système de retraite".

LN
 
OH !

20/11/2007
23:35
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

J'ai l'impression d'avoir été mal compris.
<<En clair : il n'y a pas de lien direct entre la recherche du profit et la conduite guerrière.>>
Il me semble au contraire que la conduite guerrière a pour premier objectif la recherche du profit, pas forcément financier d'ailleurs.
Mais, en effet, la recherche du profit, si on ne se limite pas aux profits monétaires, n'est pas caractéristique du système capitaliste.

Par ailleurs, et pour tenir compte des derniers messages, il me semble que nos gouvernants cherchent la guerre sociale.
Et je dirais volontiers qu'un des avantages évident de la guerre est l'abolition des règles de droit. Ce qui est toujours avantageux pour les gens au pouvoir.
D'une certaine façon c'est le meilleur moyen de faire oublier des comportements douteux.
Quand on réussit à diviser le monde en deux partis, celui du bien et celui du mal, il ne reste plus qu'un effort de propagande à faire pour justifier n'importe quoi.

Contrôlons la guerre et nos impulsions.
ni cd ni cm



 
LRDB

21/11/2007
04:11
Les choses par leur nom - 1

Je relève dans les contribs ci-dessus des glissements métaphoriques

Dnas la contrib précédente, l'expression de "Guerre sociale". Eh bien en ce cas on peut aussi parler de guerre économique : la concurrence, après tout c'est la guerre économique. Donc oui le capitalisme provoque des guerres. Mais enfin ça n'est pas de cela qu'on parle dans l'ouverture du fil.

En outre, je ne sache pas qu'il y ait abolition des règles de droit par le gouvernement qui veut mettre en oeuvre les réformes. Bien au contraire, l'ensemble se fait dans le cadre du Droit. Parlons d'un recul ou même d'une abolition de certains acquis sociaux (ce sont des constructions, et non des "conquêtes"), mais surement pas d'une abolition du cadre juridique. Au contraire c'est bien dans ce cadre de Droit que la réforme est mise en oeuvre : d'abord des élections, ensuite une loi proposée aux parlementaires, avec un passage par les négociations. Où est l'abolition du Droit ?

En fait, s'il y a suspension du droit, c'est plutôt du fait de certaines grèves, I mean toutes celles qui usent du blocage. Quant au mouvement dans les universités, il viole aussi bien la loi que les principes de la liberté et ceux de la démocratie : le blocage par une minorité, le refus d'un vote qui ne va pas dans le sens décidé avant. Ce mouvement est une mini-dynamique révolutionaire (je dis "mini" parce qu'il n'y a que le principe, il y manque la masse). Et c'est bien dans les révolutions que le droit est aboli, non dans le réformisme d'état, fut-il contesté.

D'ailleurs il ne s'agit pas toujours d'étudiants. A Grenoble en 2006, le blocage s'est cristallisé à partir d'une occupation-camping de la galerie des amphis par un petit groupement de militants venus d'une autre ville. Des révolutionnaires donc (le mot n'a rien de dépréciatif) mais surement pas des étudiants de Gre-1, 2 ou 3. Donc la suspension des règles de droit, si elle existe, d'abord elle est ponctuelle et ça ne vaut pas le coup de la dramatiser, mais surtout elle provient du mouvement de contestation et certainement pas du capitalisme. Ce dernier, plus fort, a le droit pour lui, et on ne voit pas les acteurs du capitalisme faire la folie de s'en priver dans un conflit social.

LRDB
 
LRDB

21/11/2007
04:14
Les choses par leur nom - 2

Même remarque introductive que dans ma contribe de 4h11 : est-ce bien de guerre métaphorique que nous parlions ?

<< Défaire methodiquement les conquêtes des vainqueurs du fascisme... Ce ne serait pas équivalent quelque part à rétablir le fascisme? >>

C'est quand même un sacré glissement, ça.
Je ne sais pas s'il y a ou non une part d'humour ou de quelque chose qui s'y apparente. Anyway, je réponds comme si c'était sérieux.

D'abord il s'agit de constructions, et non de conquêtes, sinon métaphorique (distinguer entre ce qui est guerrier et ce qui ne l'est pas).
Ensuite, on ne voit pas ce qui relie ces constructions et la lutte contre le fascisme.
Enfin, rétablir le fascisme, ça serait rétablir le fascisme.
Qu'est-ce que le fascisme ? Un régime où tout un chacun peut être arrêté, où règne l'arbitraire, où la liberté d'expression n'existe plus parce que la violence d'Etat s'exerce sans régulation.

Quel rapport avec notre régime actuel ? Bon on a un président de droite, oui, ça on l'a compris. Mais, comme disait Attali, "vous savez, le pouvoir il est toujours de droite, d'une certaine façon, même quand c'est des hommes de la gauche". Alors en l'occurrence, qu'avons nous ? Des réformes qui furent annoncées dans le programme électoral, et sont maintenant mises en oeuvre, après les élections et avec l'appui de l'opinion publique. C'est tout sauf du fascisme, ça. Au contraire, comme je l'ai écrit à 4h11, ça se fait dans le cadre duDroit, de la Constitution, etc.

Les réformes sont impopulaires, càd déplaisent à une partie (minoritaire) de la population. Soit. Et ça se comprend. Mais où est la violence ? Depuis quand une minorité dont on va réduire les privilèges, est-elle la victime du fascisme ?

Ceux que vous appellez les vainqueurs du fascisme ont établi une autre oeuvre que celle de la protection sociale : cimenter le principe des Droits de l'homme, asseoir sur ces principes la constitution de la nation. La-dessus, je ne vois pas que l'actuel gouvernement crée le moindre retrait.

Pour critiquer ces réformes d'un système de protection social à bout de souffle, je ne vois pas que l'amalgame avec le fascisme soit très payant. Mieux vaudrait creuser la piste technique, avec des questions comme "est-ce que ça va marcher ?" ou "ne pouvait-on s'y prendre par d'autres moyens ?".

Cordialement

LRDB
 
beru

21/11/2007
07:30
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

tout ça c'est quand même pipo Laurent une société capitaliste aurait pu faire tourner la machine a 100%, le probleme est toujours le même , le manque de plein emploi, que l'on tourne a droite ou a gauche une société sans industrie est une société vouée a l'echec, les services n'etant que les soins pailliatifs d'une fin de gestion calamiteuse, le manque de pouvoir d'achat se traduit enfin par une perte seche pour l'etat en matiere de TVA.
en fait ce sont les previsionels qui n'ont pas été fait en temps et en heures, travailler plus pour gagner plus soit faut il encore qu'il y ait du travail, le marché du travail étant devenu le centre d'un népotisme, c'est la qu'est la coupure et non dans des theories politiques fumeuses, la protection sociale s'autofinancerait si l'emploi etait assuré en masse, les réformes ne cachent que les incompetances du passé sur un pays qui n'a d'ambition que de liberer des otages dont tout le monde se fout éperduement, car cela n'amene rien de plus a la fin du mois,mais encore on embauche que des jeunes sous payés pour des chiffres d'affaires ephemeres loin de la durabilité et du partenariat ce qui compte c'est la performance immediate, et un retour sur investissement immédiat cela n'a plus graand chose a voir avec le capitalisme, tout au plus l'individualisme forcené de quelques capitaines d'industries dont la durée de vie est liée a leurs méfaits

bref cela donne des entreprises écrasées par les charges et des employés sous payés parceque le ratio de productifs va atteindre 1.6 et la rien ne peut marcher
 
dj

21/11/2007
11:43
parenthèse lexicale

"cela donne des entreprises écrasées par les CHARGES et des employés sous payés"

Je me demande que vous vous rendez compte que le mot charge est un terme de propagande patronale alors que du point de vue de l'employé, il s'agit d'un salaire différé et mutualisé.

Autrement dit, lorsqu'un employeur verse 1400 € de salaire et 600 € de cotisations sociales, c'est bien parce que le travail de l'employé lui rapporte plus de 2000 €. Et d'ailleurs, dans un système entierement libéral, l'employé lui demanderait 2000 € net pour pouvoir se payer sa medecine privée, sa retraite privée et l'école privée de ses enfants.

 
LRDB

21/11/2007
16:31
parenthèse lexicale

Le terme de propagande n'est pas spécialement adapté. User de ce mot (comme plus haut de la "guerre sociale"), c'est exporter la discussion sur le terrain des métaphores. Et c'est l'éloigner toujours de la rigueur du raisonnement.

Au sens strict pour Ellul la propagande c'est une action d'influence ; cette action est clandestine quoique opérée par un pouvoir déclaré : pouvoir politique, pouvoir religieux. Mais il ne prend pas en compte le pouvoir économique et financier, et pour cause : ce dernier est d'une nature et d'un fonctionnement fondamentalement différent : pouvoir dilué, sans hiérarchie. Le mot requis serait plutôt "influence" ou "intoxication". Que l'on peut tout à fait retourner, là encore, à la langue de bois prolétarienne.

Certes, puisque le TLF avec sa doctrine du sens élargi, dilue le sens des mots, on peut en effet user du mot de "propagande", mais dans le même temps, vous l'offrez à vos adversaires : aux yeux de l'idéologue libéral votre second paragraphe ne sera que "propagande populiste". Inversement, en vous refusant à l'employer, et en le réservant pour un usage au sens strict, alors vous en auriez privé votre interlocuteur.

LRDB
 
LRDB

21/11/2007
16:47
Spoliation ou fantasme ?

En fait il aurait été plus simple et aussi plus honnête, de dire que le mot "charges" signale une vision des choses, et il se trouve que cette vision-là est différente de la votre. En fait elles sont idéologiquement opposées. C'est dommage, car on pouvait réconcilier les deux et remplaçant le mot "charges" par le mot "frais". Vous allez voir dans quelques lignes où je veux en venir.

Alors changeons de sujet puisque vous abandonnez la discussion que vous aviez pourtant initiée dans la première contrib. (En passant je signale que je n'oublie pas les deux contribs de Shhhh - moi aussi parfois j'ai besoin de temps pour répondre).

La contrib de 11h43 repose sur la thèse de la spoliation des travailleurs. Il s'agit d'une thèse non pas marxiste, mais Marxienne, ce qui la rend d'autant plus respectable. Cela dit, elle néglige plusieurs points essentiels :

a) quand nombre d'entreprises ne peuvent pas survivre parce que les frais sont trop lourds, alors c'est bien la preuve que ladite spoliation est inférieure à ce qu'on prétend.
b) pour cette raison on aimerait lire une validation un peu scientifique de la fameuse thèse de la spoliation. Par exemple une estimation quantifiée. Nul doute que l'entrepreneur capitaliste gagne plus que ses employés. Mais outre il reste à prouver que la somme accaparée (la rente de l'entrepreneur), si elle était redistribuée instantanémant, suffirait à produire les bienfaits que vous dites. A défaut d'une estimation validée et surtout datée du temps présent, il est permis d'en douter.
c) si les profits sont immédiatement distribués, comment le développement économique pourrait-il se produire ? Les grands capitalistes américains pratiquent à la fois le réinvestissment et la redistribution. En fait le schéma de la spoliation est simpliste, sinon carrément myope : il réduit un circuit long, et il en fait un tout petit tunnel.

Cela dit je ne demande qu'à changer d'avis.
9a serait facile en me produisant (ou mieux, en résumant) une étude sérieuse. PAr là j'entends une étude qui produise consensus ailleurs que dans les officines de la propapgande populiste.

LRDB
 
LRDB

21/11/2007
16:54
Profit non financier ?

En passant, une question pour "OH!" : qu'est-ce que le profit non financier ?
 
dom

21/11/2007
18:30
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

En passant, une question pour "OH!" : qu'est-ce que le profit non financier ?

je reponds a la place de tartuffe

un profit non financier est de lézader au soleil en regardant le temps qui passe
mais que répondre a dj sur le mot charge

qu'il est en usage professionel d'user du mot pour qualifier les taxes parafiscales et sociales de l'entreprise, ce que les kamarades du parti ne peuvent saisir au sens ou dans leurs breviaires le champ lexical est limité de maniere a etre compris par l'ensemble des masses laborieuses, ce qui les differrencie des religieux qui eux au moins avaient adopté des langues mortes pour vendre leur concept, c'est encore plus facile par ce systeme de faire gober n'importe quoi.
donc une charge de cavalerie est un mouvement capitaliste manipulant les chevaux syndiqués
donc une charge de dynamite est un attentat potentiel subversif
donc une charge est un document politique capitaliste de maniere a former les prebandes de l'entrisme pour créer la subversion
quel délire!
 
dj

21/11/2007
19:04
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Pourquoi toujours compliquer les choses à ce point? Mon message ne parle pas de spoliation. Il dit juste une evidence, qu'un employeur raisonne cotisations comprises et qu'une embauche n'est faite que parce qu'on en attend une augmentation du chiffre d'affaires superieure au coût de l'embauche.

Les cotisations sociales étant un salaire différé, la phrase martelée par les medias <<Il faudrait supprimer des charges écrasantes>> est la version politiquement correcte de <<il faudrait reduire les salaires de 50%>>. J'appelle donc propagande cet emploi de termes biaisés.

 
LRDB

21/11/2007
20:41
terribles simplifications ou propagande ?

Navré mais les "évidences" qui ne sont pas partagées... ne sont pas des évidences. En l'occurrence vous ne parliez pas d'embauche mais d'emploi. Ce que vous aviez à dire, il, fallait le dire clairement, maintenant c'est fait et je vous en remercie.

De mon côté, je me sens autorisé également à balancer mes évidences : la contrib visée évoque irrésistiblement la thèse de la spoliation. Si pour vous tel n'était pas le cas, je regrette qu'on ferme cette parenthèse, car les arguments (et non "les armes") de cette discussion-là sont bien affutés.

Quant aux cotisaitons sociales, elles ne sont pas qu'un salaire différé, elles sont aussi une couverture, et ressortissent donc à des calculs de probabilité. Il y a une nuance. Dissimuler cete nuance et ainsi biaiser à votre tour les termes, est-ce propagande ? Mais non. Je préfère y voir une simplification non malveillante de l'analyse.

LRDB
 
dom

21/11/2007
21:18
méconnaissances

on se demande si DJ a déja vu un bordereau de fiche de salaire, il est vrai que la cmu est un salaire, pareil pour la csg, le veuvage et j'en passe.
http://www.youtube.com/watch?v=bZTsW8WKy5c

mais mais mais, si on tient compte des faits guerriers le national socialisme, et oui c'est socialiste a la base, on se demande comment, mais c'est comme ça produit une guerre, qui plus est s'allie avec le communisme pour se partager le gateau, donc si le capitalisme produit des guerres( ce qui reste a démontrer) le communisme produit des révolutions toute aussi criminelles, la révolution est un mot de propagande dissumulant la notion de guerre civile, sous révolution on a les même droits que la guerre, mais sur des civils, plus subtil, cela permet d'eliminer une partie des opposant par la force

http://www.youtube.com/watch?v=bZTsW8WKy5c
allez en rythme tous avec moi.....
 
dom

21/11/2007
21:32
re : Oui, le capitalisme provoque de la zique

http://www.youtube.com/watch?v=81QskliwyvY
un peu d'animation et un backing off
 
dom

21/11/2007
22:13
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

http://www.youtube.com/watch?v=5QKz7gSrE1Q
même les ex communistes se moquent de leurs ex films de propagandes, avec un humour assez réeussi et un délire assez proche des monthy python
 
dom

21/11/2007
22:23
chacun sa merde

allez DJ une derniere bien chiadée sur l'imagerie pacifique du communisme

http://www.youtube.com/watch?v=ZyNNLcpBMjg&feature=relat ed
 
Erwan

21/11/2007
22:29
guerre sociale

par rapport au contrat qu'il avait signé en entrant naïvement à la sncf, un cheminot qui perd 5 ans de retraite se fait baiser en gros de 500.000 francs
 
néron

21/11/2007
23:00
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

ah, je ne vois pas bien ou est le rapport avec la guerre, c'est sur que travailler 5 ans de plus c'est une contrainte, mais il fallait y penser avant au sens ou politiquement le démentelement de l'industrie par les syndicats ne crée plus le plein emploi permettant de faire vivre les acquis sociaux, sur fond d'écologisme bon ton et d'anti patronat systématique, la facture est la cinq ans de travaux forcés en plus, va donc pleurer chez Pompidou Miterrand Giscard et Chirac et pose donc les questions necessaires sur notre déclin.
vous ne voulez pas d'industrie lourde polluante, vous preferez les services et le maintient du pouvoir d'achat sur la consomation cherchez donc l'erreur, si aujourdhui il manque des cotisants c'est la faute des politiques et des syndicats, le nerf de la guerre étant toujours l'argent, tu bossera 5 ans de plus, car même si tu n'es pas en cause a titre personnel, c'est toi qui payera la facture par les actes du passé, les grandes greves de 68 a nos jours ont eu un cout, maintenant il faut passer a la caisse....
 
dom

21/11/2007
23:05
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Paddy, j'espere que DR Feelgood et Brian Ferry te font remonter de bon souvenirs
 
dj

22/11/2007
12:57
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

<< c'est toi qui payera la facture par les actes du passé, les grandes greves de 68 a nos jours ont eu un cout, maintenant il faut passer a la caisse..>>

"il FAUT passer a la caisse", c'est une reconstruction a posteriori par des gens qui ont tout fait pour briser la tendance à l'augmentation des revenus du travail (salaires, retraites, acquis sociaux) .

Un president qui debute son mandat par un cadeau fiscal de 15 milliards aux classes aisées (je n'avais pas remarqué jusque là à quel point le malheur des riches de la Chiraquie était si grave et urgent à traiter), puis triple son salaire et donc sa retraite en proportion, puis repousse de 5 ans un petit prelevement retraite sur les stock-options, puis tente de piquer 200 millions à la retraite des cheminots, n'est pas credible une seule seconde. Que les choses soient claires, il ne veut pas sauver le systeme de retraite. Il fait sciemment le choix politique de reduire les retraites au minimum pour favoriser l'essor des complementaires privées.

Sur ce forum j'ai au moins compris une chose : le liberalisme est totalement indifferent aux injustices (probablement par individualisme). Etant indifferent aux injustices, il ne comprend pas la révolte. Ne comprenant pas la révolte, il est pour la répression policiere et a de ce fait le culte du chef. Ce qui nous ramene au sujet de la violence
 
LRDB

22/11/2007
13:10
je ne comprends pas vos arguments de 12.57

Je ne vois pas de culte du chef chez les mordus de la croissance et les partisans de la hausse du niveau de vie ??

Je ne vois pas non plus d'apologie de la violence chez ceux qui aimeraient que les uns qui se soucient de leur retraite, ne bloque pas les autres qui n'en peuvent mais.

Contrairement au mécanisme de la prise d'otage signalé au paragraphe ci-dessus, je ne vois pas d'injustice dans le fait d'aménager un système de retraite qui ne profite qu'à quelques uns mais est financé par tous. Au contraire l'injustice est de maintenir des dédommagements devenus indûs parce qu'entre temps la pénibilité qui les justifiait a disparu.

Je ne vois pas d'injustice dans le fait que le niveau de vie augmente, que l'espérance de vie augmente dans le même temps que la durée d'invalidité diminue (eh oui, comparez l'évolution de l'Esp. de vie avec celle de l'EVSI, Espérance de vie sans incapacité), et que de fait l'âge de la retraite doit reculer si l'on veut que cette dernière puisse être financée. Par ailleurs, si on se documente sur l'âge de la retraite dans les pays scandinaves, on aura quelque surprise.

Après, que les fonds de retraite soient privés ou public, personnellement peu me chaud. L'important est que le service soit rendu. Point final pour l'alternative privé/public qui, en l'occurrence, me semble vide de sens. Hormis le fait que la prestation doit être fournie, je ne vois franchement pas où est l'enjeu, sinon dans une querelle privé/public mise en oeuvre par quelque corporatisme, ou bien du fait de quelque distorsion sémantique du type Secteurprivé=mal Vs SecteurPublic=bien.

Cordialement

LRDB
 
LRDB

22/11/2007
13:17
Par ailleurs...

Par ailleurs je note à 12h57 une personnalisation du propos, et une série d'accusations morales contre vos interlocuteurs, jugés "indifférents à l'injustice", partisans de la "répression" et du "culte du chef" autant dire fascistes. Je me demande comment vous avez pu tirer tout cela des considérations strictement économiques de Dom ou plutôt historiques de LRDB. Les diverses discussions de DDFC montrent que la personnalisation sur fond d'appel moralisateur précède de peu les échanges d'insultes. Je répète qu'elles ne viendront pas de moi, mais je vois bien où s'amorce la tendance.

Merci de vous modérer si vous ne voulez pas voir s'arrêter un débat qui, il est vrai, ne vous a pas été favorable sur la question de départ. Mais sur l'orientaiton que vous voulez à présent lui donner, à savoir l'injustice sociale, peut-être vous sera-t-il plus favorable ? Autant le maintenir dans des limites correctes...

Cordialement

LRDB
 
LRDB

22/11/2007
13:43
Pays du Nord

Pour en savoir plus sur l'âge de départ en retraite dans les différents pays de l'UE :
http://www.touteleurope.fr/fr/union-europeenne-en-action/les -politiques-europeennes/emploi-affaires-sociales/comparatif-sur-lage-de- la-retraite-dans-les-etats-membres.html

Ajoutons la Norvège : 67 ans (en recul, qui plus est - prévoir 70 ans dans quelques années ?)
http://www.norvege.no/policy/actualite/Pensjonsreform.htm

On voit donc dans le Nord de l'Europe qu'avec une règlementation du travail bien différente de la nôtre, on a à la fois moins de chômage et un âge de départ à la retraite bien tardif. En conséquence la position de nos gérévistes est-elle tenable ? Ne résulte-t-elle pas d'une méconnaissance des réalités économiques ? Ou bien peut-être est-ce aussi affaire de responsabilité. On voit dans les pays du nord une capacité à la responsabilité collective et à la solidarité, qui fait de l'âge de la retraite non un acquis social remporté par la lutte (la lecture en termes de conflit et la métaphore guerrière obscurcissent les choses), mais un accommodement collectif pour le financement d'un service commun. Selon moi c'est bien le sens collectif des responsabilités qui distingue la France d'avec les nations adultes. Ce sens de l'adaptation me semble faire défaut à ceux qui considèrent les retraites comme un acquis sur lequel on ne peut revenir. Noter qu'il n'y a pas d'accusation morale dans ce qui précède.

LRDB
 
LRDB

22/11/2007
13:44
Sur l'âge du départ en retraite

J'ajoute une réf d'un article de l'OCDE qui dit assez clairement pourquoi on se voit contraints de retarder l'âge du départ en retraite.
http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/591/Re tarder_l%E2ge_de_la_retraite.html
Voila.
Et si on voit dans tout ça un quelconque culte du chef, un appel à la répression policière, ou un aveuglement sur les injustices, je veux bien entrer dans les ordres...

LRDB
 
dj

23/11/2007
08:26
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Il n'y a pas de personnalisation dans ce que je dis, c'est une simple réflexion que je fais sur le libéralisme après avoir observé ce forum et d'autres sites :

- culte du chef : 3 ou 4 ans de forum sans élever la moindre objection contre le sarkozysme. Il faut le faire. Et pourtant dans un siècle on dira que la France de 2007 était dirigée par des voyous affairistes (eads, etc) pratiquant la chasse aux enfants d'immigrés

- indifférence aux injustices : 3 ou 4 ans de forum sans élever la moindre objection contre la moindre injustice. Rien ne choque, ni la guerre d'Irak, ni les retraites chapeau ou les stock option des patrons voyous, ni quoi ce soit. En fait le concept d'injustice n'est même pas compris. Dire que le libéralisme est indifférent aux injustices n’a rien d’original. C’est une caractéristique de la société américaine de considérer que le pauvre, le malade, l’exclus, est responsable de son sort, donc ne mérite aucune considération. L’augmentation des injustices et des inégalités est d’ailleurs de plus en plus ouvertement acceptée et théorisée

- indifférence aux violences policières : là on est dans le refus de savoir ce qui se passe, par exemple dans les camps de rétention

- sur la retraite des cheminots, je n'ai pas pour habitude d'être jaloux des gens qui font un travail pénible avec des horaires à la con. Et je ne comprends pas trop pourquoi il faudrait être jaloux d'un travailleur qui gagne en moyenne seulement 1500€ + retraite à 55 ans. Financièrement, c'est en gros comme si au bout de 35 ans de travail on lui versait une prime égale à 5 ans de travail, soit 1/7e, soit 14%. Bref, c'est comme s'il était payé 1700€. C'est ça un nanti ??? C'est aussi un peu comme s'il avait les mêmes congés qu'un instit mais regroupés en fin de carrière. Donc la société libérale veut à la fois nous faire accepter les salaires pharamineux de certains et jeter l’opprobre sur des gens qui gagnent 1700€? C’est de la foutaise TF1 pour les gogos.

- sur la comparaison risquée avec la Suede, quelques réflexions. 1/ peut-être que dans ce pays le patronat ne jette pas les employés de plus de 50 ans ; 2/ peut-être que dans ce pays la formation continue est une réalité, contrairement à la France ; 3/ ça m'étonnerait que dans ce pays très civilisé, l'équipe chargée de faire accepter la diminution des retraites du peuple ait commencé son travail en faisant exploser sa propre retraite (cf triplement salaire et retraite sarko, cf retraite des députés)

- sur le débat capitalisme et guerre (ou violence). Mais il n'y a pas de débat! En tant qu'athée je n'espère pas convaincre quiconque a une vision quasi religieuse du capitalisme. J'ai dit ce que j'avais à dire sur les dirigeants US : grandes familles capitalistes, grands criminels de guerre. C'est assez. Depuis la nuit des temps, quiconque amasse des richesses (prémisses du capitalisme) est coutumier de la violence pour 1/ défendre son magot ; 2/ le faire fructifier. Quant au libéral, il ajoute une donnée de plus : nul ne doit s’opposer à sa liberté de faire de la violence un marché (vente d’armes, vente de systèmes de défense, vente de medias ultra-violents, etc)

 
LRDB

23/11/2007
23:25
avant de répondre

J'ai toujours du mal à prendre au sérieux de tels "raisonnements". Par principe je répondrai quand même. Suffit de faire "comme si". Mais le débat initial sur les guerres est mort et enterré, malgré votre réponse annoncée le 9 novembre à 21h02 et que nous n'aurons donc pas le plaisir de lire.

Restent les questions posées par Shhh..

LRDB


 
LRDB

23/11/2007
23:42
8h26 - l'intro

<< Il n'y a pas de personnalisation dans ce que je dis, c'est une simple réflexion que je fais sur le libéralisme après avoir observé ce forum et d'autres sites >>

Apapremment vous n'êtes pas conscient de tirer le débat hors des faits constatés, vers :
a) vos opinions,
b) vos valeurs morales
c) vos jugements sur ce que vous croyez être les faits
d) vos jugements sur autrui, du moins tel que vous l'imaginez

Car je maintiens mon diagnostic. Tout votre propos de 8h26 repose sur la culpabilisation et sur l'envie. A ce titre vous pouvez nous remercier d'attirer votre attention là-dessus, et aussi sur les grandes simplifications qui sont introduites dans le débat quand vous vous arrogez le droit de sommer les uns ou les autres d'être "Pour" ou "Contre".

Ainsi nous devrions nous prononcer "Contre" (pèle-mêle Sarko, les gros salaires, les réformes, Bush, le libéralisme), faute de quoi nous serions inéluctablement, "Pour" tout ça. Outre l'indigence du raisonnement, on notera que cette sorte de procès d'opinion (par défaut, en plus) s'apparente davantage aux procès de Moscou qu'à des discussions entre hommes de bonne volonté.

Vous aimeriez lire ici des condamnations de ce que vous jugez condamnables. Maix vous oubliez que certains sont plus préoccupés de comprendre que de juger. Et surtout vous oubliez que nous sommes sur un forum de radio et non dans un club de preneurs de tête. Mais peu importe. Ca c'est votre erreur évidente de lecture. Reste l'erreur de raisonnement :

./..


 
LRDB

23/11/2007
23:48
8h26 - culte du chef

<< culte du chef : 3 ou 4 ans de forum sans élever la moindre objection contre le sarkozysme. Il faut le faire. Et pourtant dans un siècle on dira que la France de 2007 était dirigée par des voyous affairistes (eads, etc) pratiquant la chasse aux enfants d'immigrés >>

- cette obsession du "pour" ou "contre" est un excellent moyen de ne jamais comprendre la société dans laquelle on vit
- ne faire aucun commentaire contre sarko, cela prouverait qu'on est de ses partisans. Un peu lège comme argument. Non justifiable logiquement.
- jusqu'ici le culte du chef est davantage présent en régimes totalitaires que dans le capitalisme.
- de même pour la pratique du délit d'opinion, qui caractérise votre remarque sur le culte du chef

Proposition : pourquoi ne pas démontrer d’abord l'existence de cet autoritarisme que vous maniez comme un dogme-repoussoir bien commode. Dire de quoi il se compose, et prouver qu’il est en voie d’expansion, notamment quand le fameux Sarko « impose » des réformes pour lesquelles il a l’opinion publique de son côté. Quelques indicateurs fiables feraient échapper l'ensemble à la théorie de bistrot. A défaut d’un petit effort théorique, votre couplet sur le culte du chef restera pure incantation.

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LRDB

23/11/2007
23:54
8h26 - injustices

<< indifférence aux injustices : 3 ou 4 ans de forum sans élever la moindre objection contre la moindre injustice. Rien ne choque, ni la guerre d'Irak, ni les retraites chapeau ou les stock option des patrons voyous, ni quoi ce soit. En fait le concept d'injustice n'est même pas compris. Dire que le libéralisme est indifférent aux injustices n’a rien d’original. C’est une caractéristique de la société américaine de considérer que le pauvre, le malade, l’exclus, est responsable de son sort, donc ne mérite aucune considération. L’augmentation des injustices et des inégalités est d’ailleurs de plus en plus ouvertement acceptée et théorisée >>

- Le problème n'est pas que c'est original ou non. C'est à la fois privé de pertinence, de signification, et signe d'une arrogance morale qui n'a rien à envier à 'larrogance guerrière des amerlos. Il est visible que vous êtes tout aussi tissé de certitudes que ces gens que vous n'aimez pas.
- Je répète ce que j'ai dit plus haut : c'est un forum radio et non sur un forum de marchands de morale. Il a même fallu créer un sous-forum pour préserver les débats contre les obsessions récurrentes des seconds.
- Votre façon d'imposer le débat en dit long sur le type de liberté que nous proposent les adversaires de ce libéralisme qui aparemment les obsède, tandis qu'on finit, en face, par se demander si voter ennemi c'est pas plutôt, tout simplement, la liberté de vivre, de respirer, de penser, sans se voir rappeler à l'ordre (ce que vous faites, conséquemment).

Pour l'indifférence aux injustice, je réponds dans la contrib suivante...
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LRDB

24/11/2007
00:12
8h26 - injustice 2

./..

Vous ignorez donc que l'injustice est une notion morale. A ce titre elle ne fait pas bon ménage avec la recherche de la vérité. Vous gagneriez à parler plutôt des souffrances (comme Sonia Kronlund et Pierre Chevallier) qui sont des faits objectifs et effectivement épouvantables, sans les affubler du jugement d'injustice, qui dénature les faits sociaux et montre que vous n'êtes pas conscients de leur complexité. Certes, si vous parlez des souffrances, vous ne pourrez plus parler de vous puisque, par l'enfer capitaliste, vous vivez mieux que vos parents lesquels vivaient mieux que les leurs. Vous n'êtes donc pas près de parler des faits...

La complexité, précisément : la lutte contre l'injustice n'a pas vraiment porté ses fruits, savez-vous. URSS, réforme de l'école, instauration du CDI, sont trois exemples de mise en oeuvre de la justice sociale, qui se sont conclus par des catastrophes non moins sociales. Aussi, avant d'arpenter comme un missionnaire les campagnes mentales remplies d'attardés pro-libéralisme, pour les convertir à la nécessité de l'action, vous gagneriez à pratiquer le wu-wei (non agir) et à voir que sans votre action le monde s'améliore (lentement certes) mais en permanence.

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LRDB

24/11/2007
00:13
8h26 - violences policières

<< indifférence aux violences policières : là on est dans le refus de savoir ce qui se passe, par exemple dans les camps de rétention >>

Comment savez vous ce qu'il y a dans nos âmes ?
D'où tirez vous ce refus de savoir ?
Comment savez vous ce qu'on dira dans un siècle ?
Comment avez vous appris qu'il n'y avait pas d'ouvriers dans le public de l'Opéra ?

De mon côté, j'ai toujours pensé que plus on hurle, moins on en fait. Agiter de la banderole humaniste, c'est se donner bonne conscience sans payer trop cher...
./...


 
LRDB

24/11/2007
00:22
8h26 - régimes spéciaux

<< sur la retraite des cheminots, je n'ai pas pour habitude d'être jaloux des gens qui font un travail pénible avec des horaires à la con. Et je ne comprends pas trop pourquoi il faudrait être jaloux d'un travailleur qui gagne en moyenne seulement 1500€ + retraite à 55 ans. Financièrement, c'est en gros comme si au bout de 35 ans de travail on lui versait une prime égale à 5 ans de travail, soit 1/7e, soit 14%. Bref, c'est comme s'il était payé 1700€. C'est ça un nanti ??? C'est aussi un peu comme s'il avait les mêmes congés qu'un instit mais regroupés en fin de carrière. Donc la société libérale veut à la fois nous faire accepter les salaires pharamineux de certains et jeter l’opprobre sur des gens qui gagnent 1700€? C’est de la foutaise TF1 pour les gogos. >>

(Je passe sur la fin insultante, typique de votre style).

Le problème ici, c'est le réalisme économique. La retraite des privilégiés n'est que la partie émergée du problème. Le vrai problème c'est le système de retraites dans son ensemble, qui n'est plus finançable. Ceci a été prévu et signalé depuis au moins 20 ans par des gens comme Rocard et Crozier (deux faschistes, allez-vous me rétorquer, en outre suspect du culte du chef ???).

Reagrdons vers le Nord. Que voyons nous ? Nous voyons que les dirigeants et les peuples des pays nordiques, à la gestion exemplaire, adaptent leur système au fil des générations. Leur vision de la société en mouvement est plus juste que la vôtre, qui repose sur le blocage pur et simple (exemple : le CDI a bloqué le marché du travail ; typique effet pervers de la justice sauciale). Au lieu de les dénigrer, prenez exemple sur eux, qui savent voir avec intelligence le monde dans lequel ils vivent.

Pour ce qui est de l'envie, je me sens assez peu concerné par votre diagnostic, étant moi-même un des bénéficiaires de ces fameux régimes spéciaux. J'en ai d'ailleurs profondément honte, et je respirerai mieux quand ils seront abolis. C'est ma façon à moi d'être égoîste. Nous voyons qu'elle diffère profondément de la votre.

./...
 
LRDB

24/11/2007
00:30
8h26 - gros salaires

<< - sur la comparaison risquée avec la Suede, quelques réflexions. 1/ peut-être que dans ce pays le patronat ne jette pas les employés de plus de 50 ans ; 2/ peut-être que dans ce pays la formation continue est une réalité, contrairement à la France ; 3/ ça m'étonnerait que dans ce pays très civilisé, l'équipe chargée de faire accepter la diminution des retraites du peuple ait commencé son travail en faisant exploser sa propre retraite (cf triplement salaire et retraite sarko, cf retraite des députés) >>

Nous voyons ici le coeur de votre problème. Car vous avez un GRRRROS problème : les gros salaires. C'est tellement votre problème, que vous n'avez pu vous empêcher de porter sur d'autres le dignostic de la jalousie. Pour le psychologue, ce mécanisme a nom "projection".

Au risque de vous surprendre, je vous rejoins en partie là-dessus : considérant les pays du Nord comme une sorte de modèle social, je juge que chez nous l'écart des salaires anormal, injuste, et si en plus on me montre qu'il est contre-productif alors là je pourrais même manifester pour une réduction de cet écart. Ergo ici je suis d'accord avec vous sur le fond, mais je juge inutile et inefficace toute votre agitation, que je crains colonisée par quelque ressenti négatif (comme expliqué plus haut).

En revanche, je crois que la spoliation des bas-salariés est infime, du fait de leur nombre. En leur rendant la fortune dont certains les privent, c'est seulement à la amrge que vous pourriez améliorer leur sort, dans le même temps que vous réduiriez peut-être considérablement la motivation des dirigeants à se défoncer pour faire tourner l'économie. Ce raisonnement ne vaut d'ailleurs que pour la France, pays d'égoistes, de revanchards, de mesquins, de jaloux, de mendigots, et de délateurs. Bref non : les réformes pleines de bonnes intentions mais qui bloquent la dynamique du pays, je dis non merci. Je préfère des réformes qui remettent les choses en ordre. LA réforme des retraites, par exemple.

./...

 
LRDB

24/11/2007
00:52
8h26 - le bouquet

<< sur le débat capitalisme et guerre (ou violence). Mais il n'y a pas de débat! En tant qu'athée je n'espère pas convaincre quiconque a une vision quasi religieuse du capitalisme. J'ai dit ce que j'avais à dire sur les dirigeants US : grandes familles capitalistes, grands criminels de guerre. C'est assez. Depuis la nuit des temps, quiconque amasse des richesses (prémisses du capitalisme) est coutumier de la violence pour 1/ défendre son magot ; 2/ le faire fructifier. Quant au libéral, il ajoute une donnée de plus : nul ne doit s’opposer à sa liberté de faire de la violence un marché (vente d’armes, vente de systèmes de défense, vente de medias ultra-violents, etc) >>

- ah bon, plus de débat ? pourtant vous sembliez vouloir répondre dans votre note du 9 novembre à 21h02 (cf plus haut dans ce fil, avant que vous n'abandonniez le sujet que vous aviez pourtant initié)
- si vous ne répondez sur aucun des points signalés ce jour là (càd aux remarques qu'a suscitées votre thèse), les lecteurs du fil apprécieront. Ils pourraient même en déduire que vous n'avez rien à répondre, et ainsi expliquer comment vous avez dérivé vers le discours moral : injustice, culpabilisation. Et si on ne vous avait pas arrêté à temps, on serait traités de laquais et de complices (déjà que vous nous traitez de curés, on voit que vous avez de la peine à vous contenir, soit dit sans méchanceté).
- alors les curés libéraux : vous évoquez une "vision religieuse" du capitalisme. Si vous avez trouvé ce truc chez Max Weber, laissez moi vous féliciter pour vos lectures. Dommage qu'il n'ait aucun rapport avec notre débat où s'affrontent des convictions politiques, mollement phiosophiques, mais nullement spirituelles. Cela dit, au plan de l'attitude, je signalerai la parenté entre le comportement du militant et celui du missionnaire suant sang et eau pour éduquer des sauvages rétifs qui vivaient bien mieux avant de les voir débarquer. Il y a là, indubitablement, une parenté sinon profonde, du moins fonctionnelle.

Ma conclusion : si être libéral c’est avoir le culte du chef et cultiver un sentiment religieux envers le capitalisme, alors je ne me sens pas libéral. Si être libéral c’est être tissé de certitudes et d’arrogance, alors je trouve que les orateurs de la critique sociale sont des libéraux qui s'ignorent. Quelque chose me dit que ce débat s'éteindrait si l'un d'entre nous consultait plus fréquemment son dictionnaire...

LRDB

LRDB
 
dj

24/11/2007
22:48
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Il m'est très difficile de vous répondre car vos messages sont 20 fois trop longs, en cumulant à la fois la dissection pointilleuse de détails annexes et l’esquive des points les plus percutants de mes messages (par exemple quand je signale que la violence n'est pas un problème mais tout bonnement un marché pour les libéraux).
A mes yeux vos messages contiennent au moins 2 notions choquantes et contestables par ligne et pour répondre à vos dernières 130 lignes, il m’en faudrait donc 260 Le tout pour pas grand chose d’ailleurs car il est plus simple de dire que vos idées sont celles du medef, ce qui n’est pas une insulte mais une approximation relativement opératoire pour predire vos opinions.

A côté de la dissection pointilleuse de mes idées, dissection sensée démontrer un certain esprit critique, vous balancez de façon beaucoup moins sourcilleuse des notions énormes comme :

1/ les réformes de sarkozy sont democratiques car approuvées par la majorité
- Ah bon, quelle majorité ? les 57% du corps electoral qui ont voté pour Segolene ou l’abstention ? Majorité soumise à quelle propagande du plus puissant media français depuis 4 ans? interrogée avec quelles questions par quels sondeurs ? majorité informée par quels medias très partiaux ? Est-ce que la « majorité » sait qu’on vient juste de supprimer l’impôt de bourse ? Un petit impôt centenaire de 0,3% sur la bourse qui rapportait autant que l’économie espérée sur la retraite des cheminots.

2/ l’allongement de la durée de cotisation retraite est inéluctable ; d’ailleurs Rocard l’avait dit et gravé dans le marbre il y a 20 ans
- Ah bon, c’est inéluctable, on baisse les bras ? Les progrès scientifiques ne sont plus sensés nous libérer peu à peu du travail ? La productivité multiplié par 5000 depuis les 30 glorieuses n’aura servi à rien ? Ce que la défaite des cheminots annonce, c’est que les liberaux souhaitent que tout le monde travaille indifféremment la nuit, le jour, les weekend, les jours fériés.. Pour le cas où les medias n’auraient pas fait leur travail, il faut savoir que l’heure de nuit à la sncf donne droit à une prime de 20 centimes!

3/ « en tant qu'idéologie, le capitalisme est au service de valeurs qui ne sont pas compatibles avec la violence : la création et l'accumulation de la richesse, »
- Si le capitalisme est incompatible avec la violence nous vivons sur 2 planètes différentes. C’est avec ce genre de phrase que le débat tourne court

Au passage, bien sûr que j’ai un point de vue moral quand je parle d’injustices. Ce qui fait une société humaine, c’est sa morale. Je ne sais plus qui a dit que le libéralisme présente ce paradoxe d’être à la fois profondément a-moral (faire travailler des enfants, vendre des armes à des tyrans, utiliser des paradis fiscaux pour frauder « légalement »…), destructeur des morales existantes (la morale de la vie de famille s’oppose à la notion de travailleur nomade corvéable à toute heure) tout en ayant besoin de gens profondément moraux à exploiter (des travailleurs sérieux, ponctuels et honnêtes)

 
LRDB

25/11/2007
01:16
2 remarques liminaires longues

Très bien, je prends note que vous démissionnez de nouveau puisque vous avouez ne pas vous sentir capable de répondre. Fermons donc la floppée de considérations que je soumettais à votre examen. Elles resteront posées. Vous préférez transformer l'ensemble en quelques questions sur lesquelles vous pensez avoir une position plus solide. Après tout pourquoi pas. J'y répondrai donc de façon concise, après toutefois 2 remarques liminaires :

1) Vous me dites : << vos idées sont celles du medef >>
- Ceci est un étiquetage qui ne vaut pas argument.
- Si vous ne voyez pas la différence entre étiquetage et argument,j'en prends note.
- Si vous ne voyez pas la différence entre un propos de militant (le medef) et ce que j'écris, je note que vous me prenez pour un militant.
- Je récuse, bien sur, ce jugement. Mes propos assez ordinaires sont inspirés par la lecture d'économistes qui ne sont pas les cervaux du Medef (Schumpeter Sauvy Fourastié Lesourne Attali Rocard Peyrelevade Godet Cotta) et de sociologues oeuvrant dans des institutions apolitiques comme le CNRS.

2) Sur la morale : la réflexion scientifique ne peut s'embarrasser de morale, sinon comme objet d'étude. Certes ici nous n'avons pas les moyens de faire science. Cela dit, les discussions habituelles sur ces sujets sont couramment des affrontements entre personnes campant sur leurs convictions morales. Je préfère donc tenter de tirer la discussion vers un peu de distance d'avec le sujet. Vous ne savez pas le faire, puisque vous étiquetez immédiatement votre interlocuteur comme intellectuellement ou idéologiquement en accord avec le Medef, que par ailleurs vous assimilez à l'ennemi de classe. De cela aussi je prends note, pour dire que je ne vous suivrai plus sur ce terrain.

Je vais maintenant répondre de façon concise à vos 3 points, en m'efforçant de respecter vos convictions morales, mais sans non plus me départir du minimum de neutralité que réclame un débat entre adultes et non entre partisans.

./..

 
LRDB

25/11/2007
12:39
11 heures sans dormir

Etant donné que vos remarques, à défaut d'être étayées par des faits, reposent sur de pures pétitions de principe. Je réponds à vos 3 points en 4 paragraphes :

a) Le chiffre de 57% est un bricolage non pertinent sur cette situation. Les sondages disent que l'opinion est favorable aux réformes. Cela dit on peut aussi dire qu'elle se trompe. Sauf que, en société d'information et de liberté, ne pas respecter l'opinion publique c'est se comporter en adversaire de la démocratie. Comme ceux qui, après dépouillement, annulent un vote collectif réclamant la fin du mouvement ? Après tout pourquoi pas. Seulement après ça, comment peut-on se dire démocrate et donner des leçons de démocratie aux connectés ?

b1) << Baisser les bras ? >>. Le présupposé implicite est celui de la lutte pour les acquis sociaux et le salaire. La lutte est naturelle, ergo la question ne se pose même pas. Non sans effets pervers : ce dogme affaiblit nos syndicats, et produit un populo dont l'horizon idéologique se limite à la fiche de paie, passeport pour la consommation. Très peu pour moi. Je ne partage pas ce noble idéal, et j'ai d'autres objectifs dans la vie que d'accroitre mon salaire. Si vous jugez que ça fait de moi un capitaliste ou un adorateur du pognon, merci de vous expliquer.

b2) Sur la productivité et l'accroissement du bien-être, tout a été dit et répété dans divers fils de DDFC. Les économistes sérieux savent et montrent que confort bien-être et niveau de vie s'améliorent constamment. Hélas comme ça ne va pas assez vite certains lèvent le poing et ne conçoivent pas de baisser les bras. Pour la suite, voir le paragraphe précédent (b1)

c) Votre troisième point a le vice logique de poser comme acquise la proposition de départ, qui reste à démontrer. Vous ne voyez pas que votre propos demeure circulaire, et que vous n'avez toujours rien prouvé sinon la solidité de vos convictions.

LRDB

PS : Merci de m'avoir incité à faire court. A votre tour de vous améliorer. Je ne sais pas moi. Lisez les bons auteurs. Et devenez logique Ca vous dispensera de vous imaginer "percutant" (sic). Courage.
 
Benoit XVI

25/11/2007
13:00
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Il n'y a aucun rapport entre le Capitalisme et la guerre

Amen
 
Reverend Lovejoy

25/11/2007
13:27
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Bonjour Benoit, vous en avez un joli nom.
D'ailleurs sous l'ironie vous portez fichtrement bien la mitre.
Surement vous devez être un évêque de quelque église adverse.
Je me trompe ?
Non je ne me trompe pas.

Figurez-vous que dans mon bréviaire à moi, il est écrit que dans l'histoire et dans le présent des sociétés, rarissimes est l'explication évidente par une cause visible exerçant son influence de façon directe et simple.

Mais chacun sa bible. Si dans la votre il est écrit que Capitalisme=Guerre, alors tous les exorcistes de la galaxie ne pouront rien contre vos convictions.

R.L.
 
Benoit XVI

25/11/2007
13:43
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Non je suis sérieux (serioso sum)

Le capitalisme est provoqué par les capitalistes
La violence est provoquée par les violents
La guerre est provoquée par les guerriers
Le communisme est provoqué par les communistes

Et Dieu reconnaîtra les siens
 
vouis!

25/11/2007
21:02
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

et l'onanisme est provoqué par les nains, je l'ai toujours dit Blanche neige était une salope.
 
Louis XVI

25/11/2007
22:00
Feuilleton

On note un relatif progrès.... dans la circularité.

Peut-être est-il temps d'ouvrir un fil épistémo pour dire ce qu'est l'explication en Histoire.

Perso, vu le nom que je porte (notre ami de 22h43 est un homonyme mais ne fait pas partie de ma famille), je me défausse de cette tâche-là. Et puisque LRDB a rempli ce fil d'évidences, qu'il se charge donc aussi de cette corvée.

Louis XVI

 
LRDB

27/11/2007
00:06
Percutant, ça ?

<< Quant au libéral, il ajoute une donnée de plus : nul ne doit s’opposer à sa liberté de faire de la violence un marché (vente d’armes, vente de systèmes de défense, vente de medias ultra-violents, etc) >>

La violence a donc toujours existé, s'il ne s'agit que d'en faier un marché.
Comme disait Aron, la guerre est endémique dans l'histoire de l'humanité.
Le capitalisme récupère cette tendance lourde.
D'ailleurs il ne fait pas que cela, il récupère tout : habitat, alimentation, loisirs, santé, éducation.

Vous ne voyez donc pas que dans l'ordre des causes, le capitalisme n'est jamais en première place ?

LRDB

 
LRDB

27/11/2007
00:15
Percutant, ça ?

Voici deux citations.
La première est de moi, reprise par vous.
La seconde est votre commentaire de la première.
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
-1-
« en tant qu'idéologie, le capitalisme est au service de valeurs qui ne sont pas compatibles avec la violence : la création et l'accumulation de la richesse, »

-2-
Si le capitalisme est incompatible avec la violence nous vivons sur 2 planètes différentes
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------

Percutante en effet est ici votre erreur de lecture.
Votre commentaire -2- ne porte pas sur ma remarque -1- mais sur ce que vous avez cru y lire, et qui n'est pas ce que j'avais écrit.

LRDB
 
LRDB

27/11/2007
00:31
Percutant, ça ?

<< Les progrès scientifiques ne sont plus sensés nous libérer peu à peu du travail ? La productivité multiplié par 5000 depuis les 30 glorieuses n’aura servi à rien ? >>

Pour qui regarde attentivement et sans se laisser détourner par les sirènes, il est évident que oui, la situation s'améliore.
Que le progrès scientifique nous libère peu à peu du travail. Ca ne va pas assez vite pour vous, mais la tendance longue est à la baisse. Votre problème est aussi dans votre rapport au temps et à l'histoire.

Progrès et productivité ont pour effet d'améliorer votre confort. Mais si à mesure qu'il s'élève, vous ne voyez plus que ce qui vous manque, vous êtes frustré. Cette insatisfaction, quoiqu'objectivement réelle, repose sur une impression fausse. L'effet avait déjà été remarqué par Tocqueville. Le mécanisme s'applique à tous les progrès objectifs qui déclenchent une frustration subjective chez ceux qui en sont pourtant les bénéficiaires, mais ne voient que ce qui leur manque. La requête perpétuelle ou la critique radicale résultent d'un tel aveuglement, somme toute classique.

On peut aller plus loin et faire de la plainte un indicateur du confort, du moins en milieu développé. Notre société de la plainte permanente et tous azimut serait le plus haut point de bien-être objectif jamais atteint dans une civilisation.

On peut aller plus loin (dans une autre direction), et prévoir que, plus le manque sera résiduel, plus la frustration sera forte. Comme le progrès est constant, ce mécanisme mental vous condamne à être de plus en plus malheureux. Les Jérémie de notre temps gagneraient à changer de regard...

LRDB
 
LRDB

27/11/2007
00:32
je vieillis

Il m'a fallu 2 jours pour torcher ces 3 évidences - Bonne lecture.

 
dj

27/11/2007
10:53
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Comme toujours, votre programme idéologique fait froid dans le dos. Tout en dépouillant les pauvres de leur seule richesse, à savoir l'ex-Etat providence, votre doctrine libérale trouve encore le moyen de les traiter comme des nantis insatisfaits! Rappelons quand même que l'Etat providence était financé justement par la mutualisation des impots et du travail des pauvres, les classes dirigeantes ayant toujours su depuis toujours, soit échapper à l'impot, soit le récupérer en tondant l'Etat d'une manière ou d'une autre

Cela dit, vos croyances sont faciles à démonter mais vos présupposés sont tellement ancrés en faveur du capitalisme et du libéralisme que j'hésite toujours à perdre mon temps. Je vais donc m'en tenir à quelques remarques:

- Ce n'est pas parce que la violence humaine est anterieure au capitalisme qu'on ne peut pas reprocher à un certain capitalisme d'être une saloperie qui s'emploie à toujours faire croitre le marché et le niveau de la violence.

- à chacun ses boucs émissaires, vous c'est le peuple. Mais il faudrait être cohérent: ce que vous reprochez au peuple, son désir d'augmentation ou plutôt de maintien du pouvoir d'achat, c'est justement ce que lui ordonne et lui martèle la civilisation de consommation libérale : consommer et s'enrichir. En plus, il ne s'agit pas de consommer du superflu (comme vous le suggérez) mais de simple survie: après la destruction des états providence les gens sont tres fortement incités à "s'enrichir" pour se payer eux-mêmes au prix fort leur logement, leur santé, l'école de leurs enfants, leur voiture pour travailler à 100km de leur domicile, leur retraite, etc. Et pour ceux qui n'y arrivent pas, selon un sondage BVA, près d'un Français sur deux pense aujourd'hui qu'il pourrait devenir un jour SDF.

- je trouve qu'on est très près du culte du chef avec cette idéologie selon laquelle on estime que le chef a bien mérité ses millions, ses stock options ou son triplement de salaire alors que le peuple qui vit dans la "plainte" est jugé trop payé. C'est vraiment le refus de l'égalité entre les hommes, la rente contre le travail.

- les économistes que vous lisez, étant libéraux, sont juge et partie et n'ont pas le recul nécessaire pour juger le libéralisme. Vivant dans une classe de privilégiés, ils ne connaissent pas la dégradation du monde du travail actuel où le moindre stage de management explique comment traiter ses surbordonnés comme du bétail géré par logiciel, où le moindre cours de marketing apprend à traiter les clients comme des pigeons. Ils inventent des indices de prospérité qui reflètent leurs croyances mais n'ont rien à voir avec la qualité humaine de la vie.

- la démocratie implique qu'on puisse critiquer une réforme du gouvernement, même si cette réforme est approuvée par une opinion artificiellement remontée contre la retraite des cheminots par une propagande médiatique intense. Cette propagande médiatique anti-cheminots se mesure facilement par comparaison avec l'absence totale de propagande mediatique par exemple sur la retraite des militaires à 45 ans. Très curieux. Ce genre de choses vous échappe. Plus generalement, les liberaux qui s'appretent à faire passer en force un traité dit "simplifié" identique sur le fond au TCE refusé n'ont pas de leçon de démocratie à donner aux peuples européens.
 
LRDB

27/11/2007
11:47
abus de psychotropes, certainement

Je note que votre ton se durcit et que votre propos est de plus en plus saturé en jugements de valeurs. Et puis, élément nouveau : les hallucinations. En effet, hormis dans le 1er et le 4ème de vos 5 tirets (aisés à réfuter), chacune de vos remarques injecte dans la lecture de mes propos quelque chose qui n'y était pas logé, ni explicitement implicitement. Ce faisant vous déformez non seulement mes propos, mais la réalité. On sait que c'est une habitude, certes. Enfin là c'est très visible.

Intro - L'expression "nantis insatisfaits" ne reflète aucunement ce que je dis des pauvres. Maintenant si vous croyez que l'Etat-Providence est leur seule richesse, demontrez-le svp.
2 - je n'accuse aucunement le peuple, et de quoi Grands Dieux ? Aucun reproche non plus à son encontre. Si j'accuse, dans d'autres fils, certains ignorants qui sèment de la haine sociale, dans ce fil je ne parle pas de leur existence.
3 - Injection imaginaire d'un propos sur les chefs. Absent de mes remarques. Vous fumez quoi, ces jours-ci ?
5 - Je ne me souviens pas d'avoir interdit quelque critique que ce soit. Et le jugement de propagande est étayé par votre seule impression, éventuellement la lecture d'auteurs qui n'étayent jamais leur propre propagande par aucun fait (et pour cause)
5 bis - L'obsession du Traité (j'étais contre) n'a aucun rapport avec le discussion. Ca vous empeche de dormir on dirait. Fumez davantage, ça passera. Et tant pis si les hallucinations redoublent...

Un de vos problèmes, c'est que vous êtes tellement imprégné de jugements de valeur, que vous ne pouvez pas imaginer un seul instant qu'il en aille autrement chez celui qui vous contredit. Résultat vous inventez tout un tas de choses qui ne sont pas dans son propos. Ces 4 tirets n'appellent aucune autre réponse, car trop imprégénés de vos fantasmes.

Concernant les points 1 et 4, ma réponse sera brève. Tant pis si elle doit susciter de nouvelles hallucinations :
4 - Les économistes et sociologues populistes sont tout autant juge et partie, car imprégnés d'idéologie. Dans les débats qui les opposent à ceux que vous qualifiez un peu vite de "libéraux", suls ces derniers ont des faits pertinents à présenter. Les premiers n'ont ordinairement que de l'ironie, du sarcasme, des données imaginées ou biaisées, puis de la détresse, et enfin, après la fin du débat, le ton pamphlétaire comme seule ressource.

1 - << toujours faire croitre le marché et le niveau de la violence >>
A défaut d'une démonstration historique, ce point (I mean la croissance des deux phénomènes visés) demeure une illusion, due à la myopie du présent.

Clairvoyamment votre - LRDB
 
dj

27/11/2007
14:24
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Arf, votre hallucination à vous est de nous tenir informé des croyances du medef en pensant sincèrement faire oeuvre scientifique


 
LRDB

27/11/2007
15:27
Le capitalisme ne declenche pas votre reflexion

Ouais, vous n'avez rien à dire, en fait.
Vous tournez mollement autour de votre ancien système de discussion (le dénigrement moral, et détourner la discussion sur la personne), vous contentant de catégoriser l'adversaire, ce qui vous retient encore un peu quoique difficilement de passer à l'insulte. Les vieux procédés quoi. On sent que ça vous démange. On change pas les rayures du zèbre hein. Y a toute une éducation "politique" derrière ça.

Anyway, vous n'avez toujours pas démontré que le capitalisme aggravait la situation sur la planète, ni au plan de la misère ni en matière de destruction guerrière.

Vous pouvez bien traiter de religieux vos contradicteurs, vous apparaissez comme singulièrement buté. Notez que pour vous qualifier, je ne recours à aucune catégorie infamante, comme le sont pour vous les criminels, les laquais, le medef, et autres fariboles de votre panoplie. Non, des gens simples et butés il y en a des milliards. Je me borne à constater que vous en êtes.

Et à part ça ?
Le boulot, ça va ?
Je me demande si on aura un peu de soleil d'ici la fin de l'après-midi.

LRDB
 
L'essentiel

27/11/2007
15:28
Je vous le remet

Ca peut servir :

Vous n'avez toujours pas démontré que le capitalisme aggravait la situation sur la planète, ni au plan de la misère ni en matière de destruction guerrière
 
Henry Faÿ

27/11/2007
15:37
pourquoi on est toujours insatisfait

<<Progrès et productivité ont pour effet d'améliorer votre confort. Mais si à mesure qu'il s'élève, vous ne voyez plus que ce qui vous manque, vous êtes frustré. Cette insatisfaction, quoiqu'objectivement réelle, repose sur une impression fausse. L'effet avait déjà été remarqué par Tocqueville. Le mécanisme s'applique à tous les progrès objectifs qui déclenchent une frustration subjective chez ceux qui en sont pourtant les bénéficiaires, mais ne voient que ce qui leur manque. La requête perpétuelle ou la critique radicale résultent d'un tel aveuglement, somme toute classique.>>

Oui, à ce propos, il ne serait pas inutile d'invoquer Thorstein Veblen, ou Weblen, largement pompé par John Kenneth Galbraith dans the affluent society qui montre que la course aux dépenses somptuaires et au maintien du standinge est sans fin et ne peut provoquer aucune satisfaction réelle.



 
Ollie

27/11/2007
20:04
Stanley tu nous a mis dans un joli pétrin

Ah oui, Veblen, bien joué Henry.
Du coup je me sens en droit de renvoyer à un autre auteur, donc quelques lignes trainent sur le forum rose, depuis que j'ai anticipé qu'un jour, j'aurai besoin de citer Stanley Jevons (économiste en chef du Medef comme chacun sait)
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=31 861&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=31 862&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=31 863&debut=0&page=1

Ceux qui croient défendre leur intérêt en faisant quelque grève peuvent passer directo à la troisième.

Et pour ceux qui chercheront la totale, l'adresse est là :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=31 864&debut=0&page=1


 
Henry Faÿ

28/11/2007
15:19
strictement entre nous

Mercredi 7 mars, Collège de France, Brice et Julie, la recherche française est mal barrée, Jean Lebrun, wikipédia, discussion avec un des animateurs, Boulevard Saint Germain, au Sud de nulle part, chicos, qu'est-ce qu'un rizzotto? Baudrillard, qui venait de mourir, Galbraith et Thorstein Weblen...
Allez, je ne recommencerai pas pareille incartade.

 
LRDB

28/11/2007
15:55
I can get no

Ah oui, le 7 mars. Plied.
La tronche hilare de Lebrun en train de lire son anti-notice assassine de la Wiki. Quelle rigolade.

Cela dit, le Sud de nulle part (excellente adresse) prouve qu'il existe des îlots de satisfaction, flottant dans la mer de la désolation comme un grain de paprika à la surface du rizotto...
 
Henry Faÿ

30/11/2007
11:12
îlots de satisfaction

Ce qui veut dire que le capitalisme n'est pas totalement incompatible avec d'agréables restaurants quand même assez abordables, mais ça, je crois que personne n'en a jamais douté.

 
toto

30/11/2007
13:52
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Bon appétit
Et surtout pas de pourboire au loufiat. Ils gagnent déjà assez, ces fainéants de privilégiés.
 
OH !

03/12/2007
22:29
Une dernière réponse à lrdb

Salut,
pour les profit non financiers dom à donné une partie de la réponse. Il y en a d'autres du genre gloire, pouvoir, accès à des partenaires sexuels etc...
Pour le reste c'est trop long à lire pour des choses de peu d'intérêt. Le fil a vraiment trop dévié. Il me semble que l'on ne peut plus parler.
C'est dommage.


 
Granjeon

03/12/2007
23:20
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Stanley Jevons, comme tous les livres d'economie politique du XIXe, ne cite aucun chiffre et ne démontre rien. On est dans la vie des idées : observation, raisonnement, subjectivité, hypothèses. Pour cette raison c'est une base très pédagogique et agréable à lire pour comprendre certains ressorts de l'idéologie libérale. Très classiquement, le revenu elevé du capital est justifié comme une remuneration du risque encouru. Non moins classiquement, le risque pris par l'ouvrier n'est pas considéré : dans certains chantiers de l'époque comme les canaux ou les tunnels il y avait pourtant 20 morts au kilometre.

 
LRDB

12/12/2007
17:47
Oui, le capitalisme crée de la vie

Réponse à ci-dessus :
Il serait plus juste de dire que la démonstration de Jevons n'est accompagnée d'aucune preuve, d'aucune validation quantitative. Et qu'avec une vision un peu élargie de l'économie, on voit se réduire considérablement la portée de cette démonstration. Car au reste, navré de vous dire ça mais il y a bien démonstration.

Mais peu importe : pour le reste, nombre de ses développements sont en effet des idées, or ces idées on est en droit de les trouver justes. Ainsi du fait que la constestation scie la branche sur laquelle elle est logée. C'est là un mécanisme qu'on peut observer, notamment en France où tout d'abord on remarque que l'activité syndicale s'est livrée à un remarquable hara-kiri au double plan de la crédibilité et de la légitimité idéologique. Et c'est encore plus vrai du mouvement globalement anti-capitalo ou anti-libéral, ou mieux : anti-économique, qui ne conduira qu'à la récession et à la misère.

La constestation intelligente pour plus de justice sociale, pour un monde moins instable, pour une économie durable, gagne à s'appuyer sur une prise en compte à la fois réaliste et positive de ce que sont l'économie et le développement. Or Jevons dans sa fameuse préface, ne dit rien d'autre. Et 150 ans après, son discours demeure pertinent, si on en juge par la chanson comique de l'anti-économisme, serinée un peu partout et notamment sur ce forum et précisément dans ce fil.

En écrivant cela, je sais bien que tout comme Jevons je ne démontre rien. Mais à celui qui me répond (sans davantage de démonstration) que ce ne sont que des idées, à celui-là je conseillerai gentiment de retourner à l'école pour y apprendre à quoi servent les idées.

LRDB
 
LRDB

12/12/2007
17:55
Réponse à OH - Tableau d'ensemble

Ah ok, vous invoquez donc la triade Richesse/Prestige/Pouvoir, qui sont les objectifs secondaires de l'action humaine. Sachant que certains font de ces objectifs intermédiaires des objectifs principaux (ces gens sont des pervers, au sens étymologique du terme). Sachant aussi qu'au-delà de ces objectifs intermédiaires, on trouve des objectifs fondamentaux : la survie, le confort, la consommation (les bénéfices mesurés en disponibilité de partenaires sexuels ressortissent un peu à tout ça), et à un niveau différent : la réalisation de soi, le développement et le bien-être intérieur, etc. D'ailleurs certains et non des moindres imagineront ici une classification calquée sur l'économique, avec des concepts comme "capital culturel", et pourquoi pas aussi "capital spirituel", tant qu'on rigole pourquoi s'arrêter en si bon chemin je vous le demande.

Bref, tout ceci pour replacer dans un cadre élargi les bénéfices et profits évoqués plus haut. Après tout la guerre idéologique menée tambour battant par les militants (gens respectables, même quand ils sont enragés au-delà du raisonnable, et passionnés au delà du pragmatique) gagne à être replacée dans le même cadre. Avec des différences notables, certes (en nombre de morts, en destructions concrètes), ce que nul ne nie.

LN
 
OH !

22/12/2007
00:37
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Une réponse un peu tardive :

<<Après tout la guerre idéologique menée tambour battant par les militants (gens respectables, même quand ils sont enragés au-delà du raisonnable, et passionnés au delà du pragmatique) gagne à être replacée dans le même cadre. Avec des différences notables, certes (en nombre de morts, en destructions concrètes), ce que nul ne nie.>>

Comment comptabilises tu les morts des deux guerres mondiales ?
A ton avis quelle est l'origine du communisme et du nazisme ?
Les bien pensants de ton genre sont toujours surpris par les conséquences des politiques qu'ils préconisent.
Maintenant c'est l'islamisme qui menace, mais il est toujours interdit de poser des questions sur les causes. C'est le fait de militants idiots. On se rassure comme on peut. Et on est toujours surpris par la réalité.

J'espère que les cheminots qui t'ont pris en otage ne vont pas te fusiller.

Je maintiens néanmoins que les guerres sont provoquées par des désirs individuels.
Qualifier la triade Richesse/Prestige/Pouvoir d'objectif secondaire est vertueux sans plus. Mais ne prouve rien. On peut effectivement toujours rigoler.
Et si tu veux savoir pourquoi les guerres adviennent, tu peux relire tes posts et te poser des questions sur ta logorrhée (assez militante) mais tu ne t'en rend sans doute pas compte.

Finalement tu es presque au niveau de dom.

Inamicalement

OH !



 
OH !

22/12/2007
00:46
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

Un ps sans doute indispensable : il n'y a aucun sous-entendu dans mon message précédent.
 
LN

22/12/2007
03:28
2 remarques et une reponse ( avant conclusion)

Les 2 remarques :

1./ la première contrib ouvertement agressive a donc fini par tomber, c'est la 86ème contrib du fil. Elle est venue du côté prévu.

2./ hormis l'agression personnelle, son auteur ne dit rien de précis ni de concret. Dans le style très vague, on pourrait reconnaitre celui du connecté qui signe ordinairement [1+1=0], en ceci qu'hormis la franche aversion qu'elle rend manifeste, la contrib ne dit pas clairement ce qu'elle tente de dire. Il y a ainsi 4 items formidablement VAGUES :
a) la question sur les morts
b) la question sur l'origine du communisme et du nazisme
c) le jugement lapidaire sur la bien-pensance
d) questions interdites (ah bon?), menace islamiste (euh c'est du second degré ?), on ne sait pas quelle est la part du pétage de plombs dans ce petit paragraphe n'est pas seulement bète (c'est très secondaire ça, on écrit tous des âneries), mais surtout il est extraordinairement vague, et ne dit finalement rien si ce n'est son intention agressive. L'ensemble est serait comique, si l'on n'y lisait, évidente, la tentative pathétique de quelqu'un qui aimerait s'exprimer et n'y parvient pas.

En tous ces 4 items sont tellement vagues qu'il ne disent rien.
Ou bien : c'est tellement vague qu'on ne sait pas ce que ça veut dire.
Ce ne sont pas des sous-entendus.
Ce sont des implicites assez caractéristiques de ceux qui ne savent ni discuter ni réfléchir.
Ce sont ceux-là qui passent à l'acte violent, en général.
Ce fil le confirme
------------------------------------------------------------------------ ---------------------------------------------
La réponse :
Je maintiens le qualificatif de "secondaire" appliqué à la recherche du pouvoir du prestige et de la richesse. Secodnaire non en importance, mais pour des raisons fonctionnelles. Motivations primaires/ motivations secondaires, la distinction est à comprendre dans un sens psychologique et non moral. Que [OH!] renâcle là-dessus, sans vraiment dire pourquoi ni comment, c'est (encore une fois) assez caractéristique du style de [1+1=0], c'est tellement vague que finalement ça ne dit rien.

./...
 
LN

22/12/2007
03:29
Pour conclure

./..

Une conclusion :
Si [OH !] n'a pas compris cela, ce qui ne m'étonnerait pas s'il s'agit de [1+1=0], je ne m'étonne pas de l'agression de 00h37. En tous cas cette agression vient bien du côté que j'avais prévu, et confirme qu'avec un peu de temps certains finissent par péter les plombs et passent à l'agression verbale. Ce ne sont jamais ceux qui sont qualifiés de "bien-pensants" (en clair : je pense que les dénommés "libéraux" ne sont pas les agresseurs qui pourrissent les forums). Pour moi ce fil avait (et conserve) une valeur de test, que je formulerai ainsi :

A terme, ceux qui placent leur idéologie avant la raison finissent par faire déraper le dialogue, tout comme ils font déraper l'action collective.

LN

PS : si [1+1=0] n'est pas l'auteur de la contrib de 0h37, ca ne change rien à ce que j'écris. Mais vu le niveau de ses contribs et de celle de 00h37, chacun des deux auteurs peut considérer comme adressé à lui ce que j'écris pour l'autre, ici et dans le reste du forum, et donc prendre pour soi la réaction agessive et l'inamicalité que j'ai toujours une grande joie à leur adresser à l'un comme à l'autre.
 
Dont acte

22/12/2007
04:14
Dont acte

Le 9/11 à 22h32

<< Si je fais le pari que dans ce fil, la rupture du dialogue viendra d'un certain côté (et je maintiens ce pari)... >>

 
dj

22/12/2007
10:20
re : Oui, le capitalisme provoque la sottise

Comment peut-on sérieusement rester libéral après avoir contemplé 7 mois de crapuleries liberales-sarkozystes, mesures totalement inefficaces si ce n'est pour remplir les poches de gens qui n'ont pas la moindre intention d'ameliorer les choses en France
 
LN

22/12/2007
10:49
les simulacres ont une fin

Bon, ben si ça te sert de raison de vivre, de vitupérer, continue, après tout ça me regarde pas. Si le clichétron doit absolument se remettre en route, comme si certains n'attendaient qu'une occasion, je suppose que ça correspond à quelque fonction sociale ou psychologique...

Dans un autre fil, un connecté parle d'un pays de mufles.
Je ne sais pas trop s'il a raison, moi j'ai surtout l'impression de vivre dans un pays de preneurs de tête...

Je n'interviendrai plus dans ce fil, qui n'a montré qu'une chose ou plutôt deux :
- la soit-disant démonstration du capitalisme guerrier n'a pas été fournie
- la capacité de certains (plutôt anto-capitaliste) à discuter sans agresser n'est pas non plus démontrée

Je ne lirai plus ce fil définitvement sans intérêt. Je vous laisse dans votre vie remplie de clichés, c'est pas une vie c'est carrément une galerie photo. Je suis sur DDFC pour parler radio.

Sans animosité ni cordialité

LN
 
dj

22/12/2007
10:53
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

oui, il est bon de cloturer ce fil puisque LRDB n'arrive pas à prouver que le capitalisme ne provoque pas de guerres
 
dj

22/12/2007
11:01
reponse à une remarque de OH !

<< quelle est l'origine du communisme et du nazisme ?>>

origine du communisme : mouvement d'organisation et de révolte de la classe ouvrière apparu en réaction à l'exploitation capitaliste (ou comment être dans la misère tout en travaillant 16h par jour)

origine du nazisme : mouvement apparu en réaction à la misère provoquée par la crise capitaliste de 1929
 
instit local

22/12/2007
13:47
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

je vois qu'il va falloir instruire les ânes
donc apprenez que la crise de 29 a touché le monde entier
mais comme le nazisme est né dans un seul pays la cause principale est forcément autre
déduisez que vous avez besoin d'apprendre à penser l'histoire
cherchez plutôt du coté du traité de versailles
et cessez de ridiculiser la gauche
merci
 
dealer local

22/12/2007
14:07
re : Oui, le capitalisme provoque des guerres

le nazisme datant du milieu des années 20 est antérieur à la crise de 29 pour croire qu'il en est la conséquence il faut vraiment avoir appris l'histoire à la LCR
 
OH !

29/12/2007
01:47
à LN

Salut,

<<La réponse :
Je maintiens le qualificatif de "secondaire" appliqué à la recherche du pouvoir du prestige et de la richesse. Secodnaire non en importance, mais pour des raisons fonctionnelles. Motivations primaires/ motivations secondaires, la distinction est à comprendre dans un sens psychologique et non moral. Que [OH!] renâcle là-dessus, sans vraiment dire pourquoi ni comment, c'est (encore une fois) assez caractéristique du style de [1+1=0], c'est tellement vague que finalement ça ne dit rien.>>

Je crois que tu fais une erreur importante sur les motivations. Que tu qualifies une motivation de "secondaire" n'empêche pas qu'elle soit déterminante.
Et il ne me semble pas avoir introduit la morale là dedans.

A part ça Je m'excuse pour l'agressivité de mon post précédent.

Mais je constate que les réponses sont toujours aussi vagues, voir dénués de sens cf la citation ci-dessus. Dans le genre on ne dit rien c'est pas mal. Et guère étonnant.
Il me semble que tu ([LN] [LRDB]) es trop occupé à avoir le dernier mot pour essayer de penser. C'est dommage car il me semble que tu as quelques possibilités intellectuelles.

Et je pense que tu liras ce fil. La curiosité est un vilain défaut, mais nous le partageons.

Je ne crois pas que tu ais dis plus de choses en 20 pages que moi en 2 lignes. Mais je ne doute pas de ta bonne foi : tu penses bien faire, mais tu ne fais rien sinon causer.
Comme dirais Péguy : ils ont les mains propres mais ils n'ont pas de mains.

Un dernier mot :

<< Je suis sur DDFC pour parler radio >>

Sans commentaire.





 
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