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Henry Faÿ

16/08/2007
22:05
C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupérisat

C'est Michel Onfray qui l'a dit, libéralisme égale paupérisation
********************************************************

Pour que ça ne soit pas trop la pagaille sur ce forum, je reclasse sur le forum bleu la discussion déjà bien nourrie qui s'est engagée depuis hier sur le thème: est-il vrai, comme le prétend Michel Onfray que le libéralisme a comme conséquence inévitable la paupérisation des masses


Henry Faÿ 15/08/2007 19:08 l'économie pour les nuls, M.Onfray en fait partie

Michel Onfray avec assurance et obstination ne cesse de répéter au cours de ses conférences que le libéralisme provoque la paupérisation. Il ne se rend pas compte de l'ineptie qu'il profère en disant cela. D'abord j'aimerais lui demander où il a vu ça. Quel pays? A quelle époque? Ce qui provoque la paupérisation, ce n'est pas le libéralisme, c'est la guerre, le socialisme et son corollaire fréquent sinon constant, l'isolement, c'est-à-dire le contraire de la mondialisation.

Ensuite, ce qu'il dit n'a aucun sens. Son argument, c'est de dire qu'il y a de super-capitalistes, de fortes inégalités. Il y a de super-capitalistes, d'accord, mais peut-on dire que ces super capitalistes affament les peuples? Certainement pas, ce ne serait tout le contraire de leur intérêt. Prenons le cas de Madame Liliane Bétancourt, la femme la plus riche du monde, 16 milliards de dollars, elle est actionnaire de l'Oréal, peut-être le vaut-elle bien, je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, les cosmétiques de l'Oréal auraient-ils leur chance dans une société qui aurait le niveau de vie de la France d'après guerre, dans une société qui se paupériserait? Bien évidemment non. La fortune de Madame de Betancourt est indissociable de la prospérité générale. On peut étendre le raisonnement à tous les secteurs. Bill Gates pourrait-il prospérer si seuls quelques happy fiouzes pouvaient se payer un ordinateur hors de prix? Ce que Michel Onfray, qui n'est pas le dernier des imbéciles, mais qui est totalement brouillé avec l'économie, n'a pas l'air de comprendre, c'est que quand il y a croissance, il y a de la place pour l'enrichissement de très gros capitalistes et aussi pour l'enrichissement des moyens, pour une classe moyenne qui croît et embellit et représenter la quasi totalité de la population.

J'entends par avance son argument qu'il a esquissé lors de sa dernière conférence: les gros capitalistes accaparent les richesses. Ce qu'il ne sait peut-être pas, c'est que ces richesses sont pour l'essentiel des actifs financiers dont la seule destination intéressante est de financer des projets industriels au sens large, ce qui entretient l'activité économique. Un grand capitaliste qui consacrerait la plus grande partie de sa fortune à construire des palais, à donner des fêtes ou à acheter des oeuvres d'art n'aurait pas beaucoup d'avenir, il doit chercher la perpétuation de son avoir, donc la rentabilité, il doit donc engager ses actifs financiers dans la machine économique qui si elle fonctionne n'appauvrit pas les populations.

PS c'était pour les très très nuls, que les moins nuls veuillent m'excuser


Xenophon 15/08/2007 9:54 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Effectivement, c'est plus compliqué que ça. A l'échelon local, de très nombreuses économies viables se retrouvent ruinées lorsque arrive la concurrence déloyale des capitalistes internationaux.

Et sur le plan culturel et humaniste, le capitalisme actuel propose la paupérisation absolue de l'ensemble de la planète qui en est réduite à vivre et penser comme des porcs


Henry Faÿ 15/08/2007 20:17 Qui? Où ça?

<<Effectivement, c'est plus compliqué que ça. A l'échelon local, de très nombreuses économies viables se retrouvent ruinées lorsque arrive la concurrence déloyale des capitalistes internationaux.>>

Lesquelles?

<<Et sur le plan culturel et humaniste, le capitalisme actuel propose la paupérisation absolue de l'ensemble de la planète qui en est réduite à vivre et penser comme des porcs>>

Où donc avez-vous vu que le capitalisme proposait la paupérisation de l'ensemble de la planète qui entre parenthèse ne se paupérise pas du tout depuis que le libéralisme s'est généralisé?



Xenophon 15/08/2007
21:21 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Il est toujours délicat de discuter avec un mystique libéral mais on va essayer.

Remarque préliminaire : le mythe libéral de la concurrence libre est une foutaise absolue. Ca n'existe pas. Il n'y a que des gros qui laminent des petits par l'emploi de la violence. Le succès de bill gates dont vous parlez est inséparable de la puissance commerciale des USA laquelle est inséparable de leur puissance militaire inouïe laquelle est inséparable d'un grand nombre de massacres depuis le génocide des indiens jusqu'au meurtre d'un bon paquet d'irakiens. Accessoirement, le succès de bill gates est aussi inséparable du chômage de masse provoqué par l'invasion des micro-ordinateurs dans nos sociétés

Deuxième remarque. N'importe quelle économie au départ viable qui repose par exemple sur l'agriculture va se retrouver laminée par l'agriculture subventionnée des USA et de l'Europe. N'importe quelle économie qui repose sur la fabrication locale de biens manufacturés va se retrouver laminée par la concurrence déloyale de pays qui pratiquent le quasi esclavage

Je pensais que ma 2ème phrase était claire. Elle concerne le plan culturel et humaniste Donc je parlais de la paupérisation intellectuelle, de l'aculturation véhiculée par le capitalisme mondialisé.

heureusement, il y a de bons espoirs que le communisme triomphe à nouveau un peu partout. Ca fait flipper, non?


Henry Faÿ 15/08/2007
22:31 y a-t-il paupérisation dans un contexte libéra

Mais vous ne répondez pas à la question que j'ai posée: y a-t-il oui ou non paupérisation économique dans un contexte libéral comme l'affirme avec tant d'insistance comme un dogme Michel Onfray? Où a-t-on constaté pareille chose?

Quant à la paupérisation intellectuelle, qu'est-ce que ça veut dire?



Mystique comunisse 15/08/2007
23:15 viveman le comunisse

En effet, que le communisme puisse triompher ca ne manquera pas de faire flipper non seulement seulement ceux qui se souviennent de l'influence soviétique dans le tiers-monde, mais encore plus ya de quoi faire flipper les ricains qui vont savoir ce que c'est que d'être placés face à la concurrence des ordinateurs qui ne marchent pas, des moteurs qui pètent, des armes qui s'enrayent (essayez de continuer à tirer sur un mec dont l'arme s'enraye toutes les 3 balles, argh quel cas de conscience), de la bouffe avariée avant même d'être officiellement périmée etc etc


Korzibsky 15/08/2007
23:31 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

*** de qui se moque-t-on sur le site "DDFC", qui entonne à longueur de temps la chanson des pleureuses sur la vocation (aujourd'hui éteinte) de la chaine à vulgariser les savoirs savants...***

la carte n'est pas le territoire
la carte erronée n'est pas la carte
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Clopine Trouillefou 16/08/2007
10:16 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Pour Henri Fay : une des erreurs les plus courantes de l'économie, c'est de dissocier le théorie économique des faits sociaux. J'ai eu comme ça un prof qui, pour bien convaincre des vertus de l'économie libérale, des1 vertus de la loi du marché , du "laissez faie" et de la nécessité de ne laisser à l 'état qu'un petit rôle de régulateur des marchés, contre trois droits sociaux qu'il faut bien continuer à accorder, mettait en parallèle l'expansion économique (soi-disant porteuse de progrès donc de bonheur -soupir on ne peut plus prolongé à mon tour) de pays comme Taiwan, face à la récession d'anciens sattellites sociétiques. Et que je te cite les taux de progression, les chirffres du PIB et tutti quanti. J'étais quand même soufflée de tant d'impudence et j'ai osé faire remarquer, à voix haue, que l'économie taiwnaise avait été plus que soutenue par le renfort des Etats-Unis, qui avait distribué provendes et moyens, et ce pour des motifs politiques vis-à-vis de la Chine communiste, juste en face . BIEN sûr bien sûr, vous avez raison, sifflota avec dédain le prof à ma remarque, sans insister (et sans relever que, sans ma remarque, les autres élèves n'auraient entendu que son son de clocheà lui).

Nous sommes bien d'accord : les théories du 19è sicèle (objet du cours d'onfray) n'étaient pas divisées en deux camps : d'atroces salauds qui voulaient approuver le goinfrage des classes dominantes d'un côté, de naïfs criminels de l'autre qui allaient donner une leçon de gâchis et de crime (le communisme incarné en URSS par exemple) de l'autre. Un Adam Smith visait le bonheur d'autrui avec autant de sincérité qu'en Engels;..

N'empêche que la remarque d'Onfray sur la paupérisation généralisée grâce au capitalisme, et depuis, au libéralisme effréné, est exacte. Non dans nos sociétés d'abondance, mais au niveau mondial, puisque notre abondance vient de la destructiondes toutes les autres économies. Réflechissez, Monsieur Fay, à un paysan beauceron de 1899, face à un paysan du sahel à la même époque. Comparez espérance de vie, bols alimentaires, niveau d'équipement etc. Revenez 108 ans après. Si vous jugez que la disparité ne s'est pas creusée, que la paupérisation n'est pas apparue et ne s'est pas généralisée pour un des deux termes de la comparaison (pendant que le premier terme, le beauceron, certes s'enrichissait, mais devenait de moins en moins nombreux et que son mode de vie s'engloutissait corps et âme dans une Atlantide : la ruralité, qui n'existe quasiment plus aujourdh'ui), c'est tout bonnement que vous êtes de mauvaise foi.

je suis maladroite, peu informée, balbutiante pour tout ce qui est théorie philosophique, je ne sais ni le latin ni le grec, et ait besoin de ce qu'ici vous appelez la démagogie onfrayienne pour apprendre quelque chose sur l'histoire des idées appliquée à ce monde et à moi-même, mais je n'aurais jamais le culot de prétendre que la paupérisation d'une certaine partie du monde ne s'est pas aggravée,aux dépens bien entendu de l'humanité qui la peuple.

CLopine Trouillefou 16/08/2007
10:19 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

pour être tout à fait claire : nous vivons dans un monde entièrement "libéral". Il existe même des théories pour avancer que, sans ce contexte mondial entièrement libéral, les expériences collectivistes communistes auraient peut-êtr eu plus de chance. Va savoir, en tout cas la paupérisation généralisée quoique localisée (d'accord avec vous, à Neuilly on n'en sent pas trop les effets), provient bien de cette évidence.Qu'un autre système fasse mieux, ou moins bien, rien de moins sûr, le capitalisme est peut-être un moindre mal compte tenu de la nature humaine. Mais ne nions pas l'évidence


edmond 16/08/2007
14:34 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

<<Comparez espérance de vie, bols alimentaires, niveau d'équipement etc>>
Oui l’espérance de vie me semble être un des bons critères de la paupérisation.
Dans l’espace :
Espérance de vie à Cuba : 77 ans
A 500 km de là, espérance de vie à Haïti : 53 ans
Dans le temps :
Espérance de vie en Russie soviétique en 1988 : 70 ans
20 ans après, espérance de vie en Russie libérale aujourd’hui : 65 ans


Brank 16/08/2007
14:46 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

C'est vrai que c'est un excellent indicateur : espérance de vie en Corée du Nord (pays phare dans le domaine des libertés individuelles et de la démocratie) en 2006 : 71,65 ans.
A branquignol, branquignol et demi...


Cucugnan worldcenter 16/08/2007
16:02 station orbitale Cucugnan enterprise

bah, edmond c'est la liberalisation de la vodka.

comparons ce qui est comparable, un paysan beauceron et un nomade du Sahel, une girafe et un eskimo, du poil a gratter et une pyramide et enfin une poule et un couteau, que pense une poule qui trouve un couteau
probablement que marcher avec un couteau n'est pas pratique, un eskimo qui rencontre un girafe est il au courant du réchaufement climatique, quant a l'abruti qui a mis du poils a gratter dans les sarcophage, peut etre pensait il que les mort n'avait que l'occupation de se gratter, faire penser les vivants avec des pensée de morts ne donne que des pensée de morts vivants, la philo des morts vivants tel pourrait etre le titre des émissions d'Onfray, c'etait tres en mode à une époque et cela ressemble a du Marie Shelley


Henry Faÿ 16/08/2007
18:58 la sagesse des professeurs


Votre professeur, chère Clopine n'avait pas tort, il avait même parfaitement raison, Taïwan est un très remarquable exemple de succès économique qu'on doit mettre au crédit de l'économie de marché, à une époque où le socialisme avait encore beaucoup d'adeptes, je m'souviens qu'on disait jadis que la valeureuse île faisait jeu égal en PNB avec le mastodonte continental d'en face qui était aux prises avec les différents soubressauts du maoïsme, c'était peut-être exagéré, enfin, quelle éclatante prospérité! Il n'est pas exclu que l'ordinateur sur lequel je tape cette bafouille soit made in Taiwan comme l'était le précédent. C'est bien gentil, les subventions, encore faut-il savoir les utiliser. Et puis, les Etats-Unis, ça fait partie de l'économie capitaliste libérale, si les Etats-Unis ont eu à cette époque l'intelligence de faire de l'île rétive au communisme une vitrine, il faut leur en reconnaître le mérite.


Je ne vois pas ce qu'on peut tirer pour notre discussion de la comparaison entre les cultivateur beauceron et le paysan du Niger, en tout cas en votre faveur. Le cultivateur beauceron a bénéficié du capitalisme, ça va pour lui et ça va dans mon sens, le paysan du Niger est pauvre, pourquoi est-il pauvre? Parce qu'il n'a pas surmonté sa misère ancestrale, ce qu'il ne veut pas dire qu'il se soit paupérisé, sa situation s'est quand même améliorée, l'économie de marché l'a encore peu touché. Vous n'allez pas me prétendre qu'on se paupérise quand on progresse moins vite que les autres, ce serait une conception vraiment extensive de la paupérisation. Dans ces conditions, je ne vois pas comment on peut prétendre que l'économie de marché est une ordure.

Vous dites qu'au niveau mondial notre abondance vient de la destruction des toutes les autres économies. Bigre! Nous qui bien sagement payons ce que nous achetons et sommes payés pour ce que nous vendons, qu'avons nous fait pour détruire toutes les autres économies qui ne sont pas si détruites que ça? Expliquez-moi ça, s'il vous plaît, mon opinion, c'est que c'est une idée totalement fausse même si elle a la vie dure et flatte des sentiments de culpabilité mal placés et troubles. En fait, c'est tout le contraire, vous n'avez pas idée de la richesse des relations symbiotiques qui lient les différentes économies, les différentes économies se tiennent la barbichette à un point que vous ne soupçonnez sans doute pas et pas pour le pire, pour le meilleur.

Vous dites que vous n'auriez jamais le culot de prétendre que la paupérisation d'une certaine partie du monde ne s'est pas aggravée, aux dépens bien entendu de l'humanité qui la peuple.
Une <<certaine partie du monde>>, précisément celle qui n'est pas entrée dans l'économie de marché.
Au niveau mondial, il faut avoir du culot pour nier que la pauvreté ait fortement reculé, en Inde et en Chine tout particulièrement mais aussi en Amérique latine et surtout au cours de ces dernières décennies, ce qu'on constatera si on prend la peine de se procurer les chiffres et de les examiner.

Je pourrais admettre que la remarque, plus que la remarque, le martèlement d'Onfray sur la paupérisation généralisée du fait du capitalisme, et depuis, au libéralisme effréné, soit exacte si on me donnait (i) ne serait-ce qu'un seul exemple. (ii) la logique de la chose. J'ai beau chercher, d'exemple, je n'en vois aucun. Citez m'en un. Ce que je vois c'est que c'est le socialisme dans ses diverses variantes qui provoque la paupérisation, là, les exemples se bousculent, je n'ai que l'embarras du choix, prenez par exemple le Vietnam, pays doué s'il en est qui a vécu dans une inimaginable pauvreté depuis la fin de la guerre en 1975 et qui va nettement mieux depuis qu'il a, il était temps, adopté l'économie de marché. Je vous signale que le Vietnam est entré dans l'OMC.

Quant à la logique de la chose, j'en ai dit un mot dans un précédent message.

<<Il existe même des théories pour avancer que, sans ce contexte mondial entièrement libéral, les expériences collectivistes communistes auraient peut-êtr eu plus de chance.>>

Le système libéral dans sa dimension politique n'interdit pas des expériences de toutes sortes, mais on n'en voit pas beaucoup.

<<la paupérisation généralisée quoique localisée>>
Elle est généralisée ou elle est localisée? faudrait savoir.

<<Mais ne nions pas l'évidence>>

L'évidence de quoi?



Uncle Tobie 16/08/2007
19:38 le démonisme à d'Onf

n'empêche, objectivement, avec le recul, on se dit quand même qu'il y avait plus de chances de voir les pays socialistes se libéraliser (urss, chine, demain cuba, après demain corée du nord) plutôt que voir les pays libéraux se socialiser. Ce doit être l'amour de la paupérisation.
Comme le dit Sloty le communisme c'est la mystique de la misère partagée.

Onfray le dogmatique idéologue devrait repenser ce que disait Robert : les idéologies ont la caractéristique de se transformer en absurdité quand on les applique à la lettre.

Quoiqu'il en soit le problème aujourd'hui ne se réduit plus à une opposition entre des méchants libéraux et des gentils socialistes : si on regarde la source de tous les malheurs de notre époque à savoir la redistribution de la rente pétrolière et si on compare la Norvège ou l'Ecosse et le Nigéria, le Vénézuéla ou l'Arabie Saoudite, ça m'étonnerait qu'on rectifie le tir en appliquant à la lettre l'enseignement à d'Onf.
Sinon qu'il aille donc faire ses conférences en Arabie Saoudite ou en Iran, je suis sûr qu'il y ferait un malheur.


joseph 16/08/2007
19:40 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Ce n'est pas l'économie de marché qui redresse le Vietnam, c'est le courage inimaginable des vietnamiens qui redressent leur pays après avoir reçu comme cadeau capitaliste 10 ans de bombardements de napalm, défoliants, mines, bombes à billes, etc. Un exemple parmi tant d'autres de pauperisation par les bombardements capitalistes

dom 16/08/2007
20:41 arf

vouais Joseph, bon j'y retourne a dans quelques jours,
http://www.chateau-peyrepertuse.com/visiteVirtuelle/vrs_vue0 5_hd.htm
je suis dans le coin a vivre presque comme un cro magnon, entre les ecureuils et les sangliers, je dors a même la farigoulette ou frigoulette et le romarin, non loin du moulin de Ribaude, il parait même que c'est un haut lieu d'ondes bénéfiques selons les sourciers....
a+ tous


Croquignol 16/08/2007
21:20 re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Quand je pense à Ribaude, que dois-je faire ?

Henry Faÿ 16/08/2007
21:52 admettez qu'il en a fallu du temps...

<<Ce n'est pas l'économie de marché qui redresse le Vietnam, c'est le courage inimaginable des vietnamiens qui redressent leur pays après avoir reçu comme cadeau capitaliste 10 ans de bombardements capitalistes>>

Courage et économie de marché ne sont pas contradictoires, bien au contraire.



 
Thucydide

16/08/2007
23:10
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Otez-moi d'un doute : c'est bien le système capitaliste qui après avoir déclenché la guerre de 14, a financé Hitler pour faire barrage au communisme ?

Un bon système ça, qui finance même des historiens soumis pour raccorder le totalitarisme nazi à la Révolution française

Ce qui est bien avec le système capitaliste, c'est qu'on peut prédire à coup sûr 1000 ans de guerres et des milliards de morts vu que l'armement est un bizness qui rapporte du 30% par an à des actionnaires triés sur le volet qui comme par hasard sont aux manettes dans tous les pays du G8

Au fait, est-ce qu'il existe la moindre raison de soumettre Cuba à un embargo?
 
eclairez-moi

16/08/2007
23:18
car je m'interroge

il y a encore des nouilles qui considèrent "le" capitalisme comme une unité et qui font porter à l'ensemble du système les turpitudes de quelques uns ?

ce sont certainement les mêmes nouilles qui donnent des leçons de morale du matin au soir et du 1er janvier au 31 décembre, sans voir que le silence vaudrait mieux que leurs éternelles chansons, qui ne servent qu'à leur oindre l'ego à la graisse de moraline ...
 
Thucydide

16/08/2007
23:57
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Une seule fois dans votre petite vie médiocre, il faudrait voir plus loin que le bout de votre gros nez rouge et réfléchir que tout se tient. L'accumulation du capital, en conséquence la necessité de le faire fructifier dans une fuite en avant folle, la necessité de faire baisser le prix de la main d'oeuvre par tout moyen, les guerres obligées... C'est d'ailleurs la seule explication à la peur panique anormale que les capitalistes ont toujours manifesté devant tout développement du communisme. Pourquoi se fout-on qu'un pays soit pauvre ou soit une dictature militaire mais pas qu'il soit communiste?
 
Leopold Lajeunesse

17/08/2007
00:36
oqp crever de panique ou de rire ?

c'est fou ce qu'on est paniqué...
on tremble de peur de mourir de rire à la lecture des nouveaux exploits des cocos !
ah, les cocos...
 
Henry Faÿ

17/08/2007
06:53
la question

Ce que je vois, c'est qu'on ressort tous les vieux poncifs les plus éculés sur le capitalisme mais qu'on ne répond pas à la question posée:
<<Peut-on comme le prétend Michel Onfray admettre que le libéralisme a comme conséquence inévitable la paupérisation des masses?>>

 
Medoc

17/08/2007
08:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Il y a 2 exemples de pauperisation actuelle des classes populaires qui viennent tout de suite à l'esprit. Dans les pays riches, c'est l'apparition récente des travailleurs pauvres (7 millions en France), compte tenu de la valeur du Smic (que les liberaux rêvent de baisser) et du prix des loyers. Dans un monde sans barrieres et sans action politique corrective, le travailleur est mis en concurrence avec les pauvres pour ce qui est de son salaire et mis en concurrence avec les riches pour trouver un logement correct

Le deuxième exemple de paupérisation, c'est dans les pays pauvres la destruction des modes de vie traditionnels. Normalement, n'importe qui pourrait vivre avec un lopin de terre et quelques poules. Cela existait encore dans la France de 1945. Evidemment cela suppose que les paysans ne soient pas expulsé de leur lopin fertile par les guerres petrolieres et que les producteurs de poulet à 10 francs CFA ne soient pas mis en concurrence avec des poulets industriels à 1 franc élevés à 5000 km de là.
 
Henry Faÿ

17/08/2007
09:20
une vieille thèse d'inspiration marxiste

Mais bien entendu qu'il y a des poches de pauvreté qui apparaissent, mais ce n'est pas ce qu'affirme Michel Onfray qui ignorant ou feignant d'ignorer le processus d'enrichissement général dans une société en croissance, résultat que le libéralisme même tempéré peut très bien obtenir, prétend que la conséquence inévitable du libéralisme, c'est la paupérisation des masses, vieille thèse d'inspiration marxiste complètement périmée, pour ne pas dire obsolete, par ailleurs passablement absurde entre autres raisons parce que la richesse des riches se nourrit de la prospérité générale. La notion d'une classe possédante riche dans un océan de pauvreté et qui se nourrirait de la pauvreté elle-même renvoit à des société archaïques, par exemple les latifundias d'Amérique Latine qui existent encore mais qui sont dans l'économie moderne marginales.

Dans ce type de discussion, il faut toujours avoir à l'esprit un raisonnement comparatif. Certes, le libéralisme n'a pas que des avantages, mais quid de l'absence de libéralisme, du point de vue de la production des biens, du point de vue du fonctionnement de la société en général? Pourrions nous accepter que l'on nous privât des libertés économiques, ces libertés économiques sont elles partageables, peuvent être applicables aux moins riches et pas aux plus riches?

Pour ce qui est de l'appauvrissement des paysans des pays pauvres, les critiques justifiées portent la plupart du temps sur les subventions agricoles des produits des pays riches accordées pour éviter l'affondrement des cours qui sont tout sauf des pratiques libérales, elles en sont la négation.

 
oui mais...

17/08/2007
10:39
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

...les subventions à l'agriculture européenne sont apparues parce que la logique libérale menait à la disparition de l'agriculture européenne (et d'ailleurs à la disparition un peu partout des agricultures vivrières au profit de diverses monocultures intensives d'exportation).

Au depart, dans l'apres guerre il n'etait pas question de subventions : les agriculteurs furent au contraire poussés à s'endetter comme de vrais entrepreneurs pour se moderniser et adopter l'agriculture intensive

C'est un choix politique que les européens gardent un minimum d'independance alimentaire. Ce qui ne va pas dans la propagande liberale actuelle, c'est le refus du politique

avant hier l'emission de brice couturier la guerre énergétique Russie-Europe etait tres interessante. On était loin des conneries à la Alexandre Adler. A la place des acteurs du marché energetique qui disaient que l'energie était un secteur obligatoirement strategique.

Selon les theories du marché libéral, edf et gdf devraient être vendues à Enron ou n'importe qui de similaire. Toujours selon les lois du marché, qu'edf-gdf fasse faillite ne serait qu'un epiphenomene boursier.

La réalité est tout autre. Selon les lois de la strategie energetique de la nation, c'est l'interet du pays qu'edf-gdf soit un mastodonte energetique public qui bosse avec le quai d'orsay pour garantir nos approvisionnements en gaz, uranium, petrole dans des pays divers

 
edmond

17/08/2007
11:06
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

De 1980 à aujourd'hui, sous des gouvernements libéraux (libertaires) l'évolution de la redistibution du Produit Intérieur Brut (PIB) en France a été environ :
1980 :
70% du PIB en rémunération du travail
30% du PIB en rémunération du capital
Aujourd'hui :
60% du PIB en rémunération du travail
40% du PIB en rémunération du capital
Ces seules données montreraient à elles seules effectivement que l'enrichissement des pauvres en régime libéral est patent.
 
Ribouldingue

17/08/2007
11:12
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

SUS AU CAPITALISME TOTALITAIRE
 
Clopine Trouillefou

17/08/2007
13:06
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

euh, là ça a être compliqué s'il faut sauter du rose au bleu ?

Sur la paupérisation conséquence du libéralisme, interrogeons donc Onfray lui-même (il saura mieux répondre que n'importe qui ici, ce me semble)

Clopine, désolée, hier j'ai eu autre chose à faire, et aujourd'hui itou. mais bon ça m'intéresse fortement. Merci Henry Fay.
 
Henry Faÿ

17/08/2007
15:41
du rose au bleu, très compliqué

Prenez votre temps, chère amie. Interroger Onfray lui-même, je l'ai fait, j'ai envoyé un cop'coll de mon message <<l'économie pour les nuls, M.Onfray en fait partie>> à la rubrique contact du site de France Culture, page de l'émission Université populaire de Caen. C'est quelque chose que j'ai fait un certain nombre de fois jamais il n'a répondu mais je suppose qu'il lit.

 
Clopine Trouillefou

17/08/2007
16:54
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

la rubrique "contact" du site d'onfray est mentionné comme contact "professionnel", à savoir messages d'éditeurs, d'universités, d'organisateurs de tournée de conférences, ou mails du concierge poru savoir à quelle heure il remet l'alarme en route. Bref, en envoyant sur cette adresse des messages aussi polémiques (et dont le titre seul est insultant, vous permettriez-vosu de commencer une conversation avec n'importe qui par "je viens vous démontrer que vous êtes un nul ?", alors que les codes de la courtoisie vont jusqu'à planifier l'achat d'une baguette de pain, et que si vous adressiez la parole à un boulanger en commençant par "je vais vous démontrer pourquoi vous utilisez de la farine dégueulasse et que vous êtes un sagoin", vous ne vous étonneriez pas de n'avoir en guise de réponse qu'un pain dans la gueule, bien mérité); en postant là un mail de ce type, vous ne faites qu'encombrer la boîte à lettres et submerger un peu plus la secrétaire. Mais évidemment, tout à votre nécessité de vous auto-convaincre, Monsieur Fay, et sans même l'effort de précision qu'il conviendrait d'opérer(*) pour affermir vos propos, vous vous permettez d'écrire à cette adresse, au lieu de choisir les voies traditionnelles... ce qui est une marque de cuistrerie intellectuelle.

(*) : par exemple, pour éviter la cuistrerie intellectuelle, mieux vaut définir ce dont on parle / quelle est la définition économique, pays par pays, de la notion de "pauvreté" ? Sur quels critères (pib dvisé par nombre d'habitants, par exemple,et dans ce cas, qu'est-ce qui rentre dans le calcul d'un pib) est-elle fondée ? Comment apprécier la pauvreté et son impact sur les individus, suivant les différentes définitions, et sans appréhender le contexte global de celle-ci ? Savez-vous qu'un enfant français peut se sentir "pauvre" uniquement parce qu'il n'a pas la virgule de merde nike sur ses pompes, alors qu'une communauté comme les amish, dont le mode de vie les classe à part, en -dehors, de la plupart des critères employés comme barèmes, n'engendrera certes pas ce sentiment de "pauvreté" ? De tous temps, même les économistes les plus sûrs d'eux-mêmes, les plus "droits dans leurs bottes", ont bien dû reconnaître que leur matière était tout sauf une science, et la "main invisible" d'Adam Smith (merci Monsieur Onfray d'en avoir parlé dans vos cours...) démontre, s'il le fallait, la pauvreté intellectuelle des a priori de cet "empirisme", et encore, empirisme à courte vue, hein, surtout détourner les yeux du reste du monde et ne regarder que le mode de vie occidental, qu'est le libéralisme. je vous l'accorde : la mise en commun des moyens de production a elle aussi tourné à la catastrophe. Elle aussi, dis-je, car notre monde libéral est lui aussi une catastrophe, mais évidemment, cela dépend de quel point de vue on se place...Au fait, je vais devoir arrêter là, il faut que j'aille dépendre ma lessive mise à sécher, or la mousson (*) a désormais ses lois, même en pays de Bray, et il recommence donc à pleuvoir...°

la mousson : aucun rapport avec le libéralisme, bien entendu ? wouarf.
 
Henry Faÿ

17/08/2007
16:55
ces seules données...

<<De 1980 à aujourd'hui, sous des gouvernements libéraux (libertaires) l'évolution de la redistibution du Produit Intérieur Brut (PIB) en France a été environ :
1980 :
70% du PIB en rémunération du travail
30% du PIB en rémunération du capital
Aujourd'hui :
60% du PIB en rémunération du travail
40% du PIB en rémunération du capital
Ces seules données montreraient à elles seules effectivement que l'enrichissement des pauvres en régime libéral est patent.>>

Enfin un argument... Il était temps. Mais qui n'emportera pas la conviction. Ces seules données ne montrent en fait rien du tout. Edmond sait bien que de 1980 à aujourd'hui, donc plus d'un quart de siècle, le PIB a augmenté, cette augmentation pouvant (il n'y a qu'à faire le calcul avec par exemple un taux de croissance de 2% par an) rattraper l'effet de la répartition entre travail et capital et de ce fait éviter la paupérisation. Edmond sait aussi ce que Michel Onfray a pris la peine de signaler, que cette répartition travail capital n'a pas grande signification, en tout cas qu'elle n'a pas la signification que l'on croit. Dans la comptabilité nationale, les profits d'une minuscule entreprise individuelle, une simple boutique entrent dans la catégorie rémunération du capital, les émoluements d'un PDG de plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois d'un cadre supérieur entrent dans la catégorie des revenus du travail. On ne peut donc rien en conclure.


 
pascale

17/08/2007
16:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Aucun rapport, vraiment ?
 
pascale

17/08/2007
17:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

je voulais dire, en écho à ce que dit Clopine : aucun rapport entre la mousson au pays de Bray et le libéralisme ?
 
Michou fan club

17/08/2007
17:43
A quoi ça se résume

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=68 44&debut=250&page=6
 
Clopine Trouillefou

17/08/2007
19:08
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

ouais, et même que ça a continué, n'en déplaise à tous les michous du monde
 
Manure

17/08/2007
19:44
Parce qu'on en est là

Quand Michou, tout à l'heure, nous a expliqué qu'il était fin connaisseur en matière de fumier agricole, j'ai tout de suite compris ce qui l'avait poussé à vous écrire.
 
Michou himself

17/08/2007
20:51
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Même que la bibliothèque nationale héberge mes enregistrements sonores de cours et autres conférences

Votre serviteur
 
Henry Faÿ

17/08/2007
20:54
répartition rémunération capital travai

<<Aucun rapport, vraiment ?>>

Vous voulez dire aucun rapport entre les statistiques données par Edmond 70 pour le travail, 30 pour le capital en 1980, 60 pour le travail, 40 pour le capital autour de 2005 et la situation économique des travailleurs, si, bien entendu, il y a un rapport, je ne le conteste pas, ce que je conteste, c'est cette idée qu'il y aurait paupérisation des masses en période de croissance. Il pourrait y avoir paupérisation s'il y avait une récession prolongée, ce à quoi nous n'avons pas assisté. Les inégalités même si elles s'aggravent ne peuvent pas à elles seules engendrer une paupérisation.

Je ne sais pas au juste ce qui a produit en un quart de siècle ce phénomène massif qu'est cette modification de la distribution de PIB, je ne sais pas si quelqu'un le sait, il y a sûrement quantité d'hypothèses pour l'expliquer. J'ai quand même mon idée, je me dis que ça doit s'expliquer en terme d'utilité marginale du facteur travail par rapport au facteur capital, le travail serait devenu plus abondant donc moins décisif ce qui s'expliquerait par l'entrée en lice des deux grands pays très peuplés que sont la Chine et l'Inde, le capital lui serait moins abondant par rapport aux besoins, et cette relative dévalorisation du travail du fait de l'arrivée de ces deux pays serait bien en rapport avec les craintes que l'ouverture des marchés aux pays émergents inspirent pour le maintien de notre niveau de vie et de notre système social mais j'improvise, si c'est faux ou mal dit veuillez ne pas me tomber dessus. Daniel Cohen (cf une conférence récemment retransmise dans l'éloge du savoir) explique de manière lumineuse que la mondialisation, ce n'est qu'une chose, c'est l'apparition dans les relations économiques de la Chine et de l'Inde sur la scène internationale. S'il en est ainsi, comme apparemment, le capital est devenu abondant, la tendance pourrait s'inverser, et je ne crois pas que ça soit une hypothèse fantaisiste, c'est ce que prévoit quelqu'un que nous connaissons bien, Emmanuel Todd.


 
Uncle Tobie

17/08/2007
22:03
un monde meilleur est toujours possible

Mr Faÿ, excusez moi mais vous faites fausse route en essayant d'argumenter avec des chiffres.
Vos chiffres ne reflètent pas la réalité (même fictive) du monde. Vous ne pouvez pas nier avec vos chiffres l'idée que l'on se fait du monde d'aujourd'hui : la misère, la violence, les gens dans leur ensemble sont malheureux et sans avenir. Regardez le nombre d'exclus, le nombre de ceux qui vivent dans la pauvreté, regardez aussi l'état de la planète, les guerres, les migrations, les néo-colonisés, les nouveaux esclaves.
Quand bien il n'y aurait que 1% de malheureux, ce 1% serait encore de trop.

Maintenant il faut faut voir les solutions et l'avenir, celle de MO..

Avez vous écouté l'émission de ce soir ?
MO est très clair, ne craignez rien, il n'envisage pas de renverser le capitalisme.
Le discours de MO essaie de redonner de la dignité aux exclus du système en leur faisant construire des petits jardins d'Epicure (l'hédonisme comme ultime richesse spirituelle).
Des micro-communautés résistantes, résistantes au libéralisme, à la consommation de masse et à la pauvreté d'esprit.

Je ne vous cache pas que connaissant un peu la nature humaine je pense qu'il va y avoir du boulot.
Néanmoins, il me semble, après réflexion, chemin de Damas et conversion que le projet de MO peut tenir la route : l'avenir du socialisme est peut-être dans le micro-socialisme ou dans le socialisme de l'esprit.
Il s'agit de bâtir non pas une action, ni une pensée mais Pluto un sentiment, un peu comme le christianisme l'avait fait, fondé sur l'idée qu'on peut échapper aux réalités (mêmes fictives) du monde par le biais de la communauté.

Il faut considérer cette perspectives intéressante à la lumière (ou plutôt à l'obscurité) de notre époque. Vraiment je crois que cela peut fonctionner parce que les gens d'aujourd'hui y sont prêts !



 
edmond

18/08/2007
14:38
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<Je ne sais pas au juste ce qui a produit en un quart de siècle ce phénomène massif qu'est cette modification de la distribution de PIB, je ne sais pas si quelqu'un le sait, il y a sûrement quantité d'hypothèses pour l'expliquer.>>

Je ne pense pas me tromper en reconnaissant dans ce phénomène ce qu’on a appelé la hausse tendancielle du taux de profit. C’est toujours ce que recherche la classe dominante.
Je crois que compte tenu d’une certaine conjoncture favorable, à une époque (les années 80), les conditions ont été remplies pour que les obstacles qui empêchaient cette hausse (et même qui pouvaient entraîner une baisse) tendancielle du taux de profit, soient contournés. Les derniers contre-feux sociaux gagnés sur le camp du capital à la Libération par la victoire sur le nazisme avaient suffisamment été minés (par une partie de Mai 68 entre autres). Ces obstacles en France, par exemple, c’étaient un PCF à 20%, 8 fois plus de jours de grève dans les années 70 qu’aujourd’hui, etc.
Dans le monde, ces années 80, ça a été pour le dire vite la reaganolatrie et la thatchérolatrie, qui avaient pour objectif de décomplexer très nietzschéennement l’Occident par rapport à l’exploitation, la justifier et liquider le camp progressiste.
Mais prenons plus localement le cas de la France : ce sont les années Mitterrand, c'est-à-dire la substitution de la problématique sociale (qui coûte au capital) par la problématique sociétale (qui ne coûte rien au capital et même lui rapporte de nouveaux marchés).
Quand on supprime ce qui coûte au capital pour le remplacer par ce qui ne coûte rien au capital et même lui rapporte de nouveaux marchés, comment s’étonner alors après de constater la hausse tendancielle du taux de profit !?
Et si les garants de la problématique sociale sont affaiblis comment s’étonner de la paupérisation de ceux qu’ils défendaient ?!
CQFD.

Assomption programmée des garants de la problématique sociétale :
Mitterrand fabrique Le Pen et Harlem Désir, Jack Lang et Tapie, Kouchner et Coluche, etc.
Il attise le vote FN qui passe de 1% de la fin des années 70 à 20% en 2002.

Chute programmée des garants de la problématique sociale :
Le PCF passe de 20% de la fin des années 70 à 2% de nos jours.
Le nombre de jours de grève a été divisé par 8 des années 70 à nos jours.

 
Divin marquis

18/08/2007
15:20
Les philosophes dans le boudoir

Michou en profonde et galante compagnie :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2232/
 
Henry Faÿ

18/08/2007
18:19
l'écume de la politique...

Je trouve très peu convaincante l'explication du message ci-dessus (14h38), explication de grandes tendances économiques par la politique, l'idée que le primum movens serait la politique, c'est parce qu'il y aurait eu des politiciens pas assez communistes comme c'est curieux qu'ils n'aient pas été communistes bon teint, ils auraient dû l'être et tout aurait été bien, mais comment expliquer que ces politiciens pas assez communistes soient arrivés au pouvoir et pourquoi ont-ils fait cette politique qui n'allait pas forcément dans le sens de leurs convictions et de leurs souhaits, par exemple Mitterand qui ne devait pas être hostile aux intérêts des ouvriers...

Non, je pense que les phénomènes sont beaucoup profonds que cette écume politique sans efficace réelle, moi ayant lu ou entendu sur France Culture quelques auteurs qui se sont penchés sur la mondialisation, j'ai proposé comme primum movens l'arrivée dans l'arène mondiale des centaines de millions de travailleurs qu'on n'avait pas vues avant qui ont fait baisser l'utilité marginale du facteur travail par rapport à l'utilité marginale du facteur capital, mais quand on dit capital, il faudrait aussi inclure toute l'expertise qui permet d'orienter un capital dans une direction ou une autre, telle direction aboutira à un profit, telle autre vers des pertes or cette expertise n'est pas surabondante et c'est pourquoi elle est valorisée et le sera longtemps.

Donc quand je lis: <<il aurait fallu mettre en avant la problématique sociale et pas la question du droit des homosexuels>>, j'estime qu'on est dans l'incantation et qu'on est très loin d'une explication réelle.

Par ailleurs, quand je lis << ce phénomène ce qu’on a appelé la hausse tendancielle du taux de profit. C’est toujours ce que recherche la classe dominante.>>, j'y reconnais une démarcation un peu étrange de ce couplet de la logomachie marxiste qui nous rabattait les oreilles avec la <<baisse tendancielle du taux de profit>> qui devait selon le prophète barbu asphyxier le capitalisme, si maintenant c'est à une hausse tendancielle du taux de profit qu'on assiste, ça voudrait dire que le capitalisme pète le feu et qu'il a l'avenir pour lui, quel aveu. Le capitalisme n'a plus comme il a commencé de le faire qu'à répandre le capital dans toutes les couches de la population, et il sera à jamais invulnérable. En fait le mot <<tendanciel>> ne veut pas dire grand chose. Sur un quart de siècle, on peut effectivement observer une tendance mais absolument rien ne permet d'affirmer que cette tendance se prolongera. Il peut y avoir une évolution dans le sens inverse, ça n'aurait rien d'étonnant.


 
pierre

19/08/2007
20:52
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Travail, famine, patrouille!
 
Henry Faÿ

20/08/2007
19:42
les contradictions de Michel Onfray

Tiens, ils repassent la séance de réponses aux questions déjà entendue vendredi dernier, cette séance mémorable où Michel Onfray, propose de remettre au goût du jour des micro-communautés écolos fouriéristes, des phalangstères nomades épicuro-deleuziens, je leur promets le succès des communautés de Robert Owen, pour ne pas parler des néo-ruraux soixante-huitards qui ont été élever des moutons dans le Larzac, enfin si certains d'entre aux ont réussi, je les respecte.
Michel Onfray se contredit. Il dit: "la paupérisation n'a jamais été aussi grande" et quelques minutes plus loin: "des gens qui dépendent de notre consommation".
Faudrait savoir: si des gens (les gros capitalistes) ont besoin de notre consommation, il faut que nous ayons les moyens de cette consommation, donc que nous ayons des revenus conséquents, ce qui va complètement contre l'idée de la paupérisation. La paupérisation serait l'étiolement sinon la mort du capitalisme néo-libéral, le capitalisme néo-libéral ne laissera pas faire ça. C'est Henry Ford qui a formulé ça, c'est un peu un poncif, mais je le cite quand même: si je paye bien mes ouvriers, ils s'achéteront des voitures, c'est mon intérêt de le faire. Quand on l'écoute, on s'aperçoit que Michel Onfray confond, c'est vraiment une manière très sommaire de raisonner, paupérisation et inégalités, ce qui n'est pas pareil du tout, il dit que les gros accaparent les richesses mais ce qu'il n'a pas l'air de savoir, c'est que l'argent des gros et des moins gros et même des petits est dans la plupart des cas remis en circulation sous forme d'investissements et c'est ce qui fait fonctionner l'économie.

 
Henry Faÿ

20/08/2007
21:26
les micro-phalanstères néo-fouriéristes

Quand Michel Onfray dit que Dominique Voynet, c'est l'écologie mondaine, qu'en sera-t-il de ses micro phalangstères néo-fouriéristes nomades épicuro-deleuziens? Je prévois que ça sera du dernier chic et les capitalistes trembler.

Pourquoi ont-ils repassé l'émission de vendredi comme si une fois ne suffisait pas?
hypothèse 1: parce qu'ils sont onfrayens et qu'ils ont voulu faire de la pub à cette prodigieuse révolution que seront ses micro-phalangstères néo-fouriéristes nomades épicuro-deleuziens
hypothèse 2:parce qu'ils sont anti-onfrayens et qu'ils se sont dit que les micro-phalangstères néo-fouriéristes nomades épicuro-deleuziens, c'était le meilleur moyen de réduire à peu de choses le crédit qu'a pu glaner le philosophe médiatique hédoniste.

 
pessimist-club

20/08/2007
21:41
passants qui passez repassez nous repassons

Pourquoi ont-ils repassé l'émission de vendredi comme si une fois ne suffisait pas?
Réponse-hypothèse 3 : ils se sont encore plantés, c'est pas si rare que ça...
 
Philippe

21/08/2007
01:18
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Edmond:
<<De 1980 à aujourd'hui, sous des gouvernements libéraux (libertaires) l'évolution de la redistibution du Produit Intérieur Brut (PIB) en France a été environ :
1980 :
70% du PIB en rémunération du travail
30% du PIB en rémunération du capital
Aujourd'hui :
60% du PIB en rémunération du travail
40% du PIB en rémunération du capital
Ces seules données montreraient à elles seules effectivement que l'enrichissement des pauvres en régime libéral est patent.>>
Henry:
"Enfin un argument... Il était temps. Mais qui n'emportera pas la conviction. Ces seules données ne montrent en fait rien du tout. Edmond sait bien que de 1980 à aujourd'hui, donc plus d'un quart de siècle, le PIB a augmenté, cette augmentation pouvant (il n'y a qu'à faire le calcul avec par exemple un taux de croissance de 2% par an) rattraper l'effet de la répartition entre travail et capital et de ce fait éviter la paupérisation."

Il me semble qu'Henry oublie un léger détail, c'est l'inflation: le PIB augmente, mais le coût de la vie aussi. Les conséquences de la baisse de la rémunération du travail de 70 à 60% sont donc pleines et entières.
 
Henry Faÿ

21/08/2007
05:57
l'économie pour les nuls, suite et non fin

<<Il me semble qu'Henry oublie un léger détail, c'est l'inflation: le PIB augmente, mais le coût de la vie aussi. Les conséquences de la baisse de la rémunération du travail de 70 à 60% sont donc pleines et entières.>>

Aïe, aïe, aïe, on est en plein cafouillage. Le calcul des évolutions des "agrégats", celle du PIB en particulier se fait toujours fait en monnaie constante, l'inflation est toujours déduite, autrement, ce calcul n'aurait bien évidemment aucun sens. Si par exemple on dit que le PIB d'un pays a cru de 5% au cours d'une année, ça veut dire qu'il a cru de 5% en terme réel, et non nominalement de 5%, bien évidemment. En outre, la statistique donnée par Edmond est valable quel que soit le niveau des prix, le niveau des prix n'intervient pas dans cette répartition.

J'ai essayé de montrer que cette modification dans la répartition rémunération de travail, rémunération du capital, si elle n'est pas favorable au travail, on ne peut pas dire qu'elle le soit n'impliquait pas nécessairement une baisse de la rémunération du travail en valeur absolue, qui serait ressentie par les travailleurs de manière très négative plus qu'elle ne l'est.

Pourquoi? Parce qu'elle s'accompagne d'une augmentation globale de la production qui a corrigé le phénomène et parce que cette distinction rémunération du travail rémunération du capital n'est pas si opérante que ça d'un point de vue social. Cette petite mise au point faite, j'admets qu'on n'est pas dans les grandes hauteurs de la réflexion économique.


 
Philippe

21/08/2007
13:00
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bien reçu. Mais bien que n'étant pas spécialiste, et je viens de le démontrer, il me semble que les règles de la comptabilité nationale étant restées identiques sur la période considérée ( ici 1980/2007 ) et que dans le même temps la répartition du PIB ayant baissé de 10% en défaveur du travail, dire qu'" on ne peut rien en conclure " en invoquant la croissance est très surprenant. On peut très certainement conclure à une baisse importante du pouvoir d'achat des salariés de 1980 à 2007, et on peut peut-être même se hasarder à l'évaluer à quelque chose comme 10% du PIB.
 
Henry Faÿ

21/08/2007
14:23
un calcul rapido

J'ai fait un petit calcul rapido:

entre 1980 et 2005, 25 ans, supposons que la croissance soit de 2% l'an, c'est à peu près ce qu'il y a eu, le PIB a augmenté de 60% (intérêts composés)
Ce qui veut dire que si en 1980 le PIB est 1000, en 2005, il sera de 1600

Là-dessus: rémunération du travail en 1980: 70% de 1000 soit 700
rémunération du travail en 2005: 60% de 1600 soit 960
Donc en valeur absolue, la rémunération a augmenté de 37% pour cette période, la modification de la répartition de la rémunération consacrée au travail et celle consacrée au capital n'a pas provoqué de paupérisation, on en est même loin, on a une croissance d'environ 1,5 par an.

Pour rendre le calcul plus exact, il faudrait tenir compte de la croissance de la population au cours de cette période, le taux de croissance par tête serait plus faible mais toujours positif.

Je vous assure qu'une baisse du pouvoir d'achat serait quelque chose de cataclysmique, qu'on en aurait entendu parler et qu'il y aurait eu pas mal d'émeutes, plus qu'on en a eu.

Ce qui est marrant avec Michel Onfray, c'est qu'avec beaucoup de légéreté il prétend que le libéralisme provoque la paupérisation, en même temps, il parle avec sympathie, mais quelque scepticisme de décroissance, si décroissance il y avait on verrait le pouvoir d'achat s'amoindrir, et là, je vous l'assure qu'on ne rigolerait pas, le gouvernement qui aurait mis en oeuvre cette politique aurait peu de chances de remporter les élections.

 
un passant

21/08/2007
15:30
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

- En lisant ce genre de fil j'ai l'impression d'avoir affaire à un collège d'ignorance infantile et de joie mauvaise.
Soit dit sans mépris ni condescendance, mais avec un étonnement qui confine à l'ahurissement.

- Comme l'explique M. Faÿ, le niveau de vie ne cesse d'augmenter.
Qu'il aie besoin d'argumenter pour en convaincre ses interlocuteurs, ça peut se concevoir.
Et que ceux-ci restent sourds comme des pots, voila qui demeure remarquable ou inquiétant.

- Le niveau de vie ne cesse d'augmenter.
Certes, pas de la même façon pour tout le monde.
Pas assez vite pour certains.
Et pire : certains autres (ou bien les mêmes ?) ne tolèrent pas qu'on puisse posséder plus qu'eux, quand bien même le système qui crée cette différence les sert, eux, de mieux en mieux et sans que leurs efforts personnels y soient pour quelque chose.

- Ceux là mêmes qui critiquent la consommation le font en demandant, in fine, à pouvoir posséder davantage et consommer davantage.
Le seul fait qu'ils n'aient pas conscience de cette contradiction comique ne plaide pas en faveur de leur niveau d'évolution.

- La progression du niveau de vie est une fonction continûment croissante, mais comme l'avait pressenti Tocqueville, la frustration augmente dans le même sens : parmi ceux qui ont de plus en plus, se dégage une minorité de mécontents qui accusent le système parce qu'ils ne possèdent pas encore plus. La lucidité commanderait qu'ils cherchent plutôt en eux-mêmes les racines de cette frustration.

- Alors, puisque ce fil traite de Michel Onfray :
Les media de masse permettent aux manieurs d'idées et surtout de mots, de construire leur propre réussite sur cette frustration, qui est assez aisée à faire naître, par un recours habile aux sophismes du Marxisme, sophismes qui feraient pâlir Marx lui-même.
Pourtant, ces manieurs d'idées sont aussi des commerçants, qui tirent leur bénéfice du mécontentement qu'ils contribuent à susciter et accroitre, et qu'ils exploitent sans philanthropie aucune.

- Le niveau de vie ne cesse d'augmenter.
Le niveau de conscience suit, mais avec des zones d'ombres.
Et le niveau de frustration augmente à la suite.
Ainsi va le monde dans notre époque de préhistoire de la conscience socio-économique.
Dans quelques siècles, le courant contestataire actuel sera considéré comme un obscurantisme cocasse, un peu comme l'on considère aujourd'hui l'animisme résiduel des campagnes médiévales.

- Et pour qui voudrait sincèrement oeuvrer au bien commun, il y a mieux à faire que de défiler en annonant des slogans, ou que de colporter des sophismes qui ne masquent qu'imparfaitement l'arriération intellectuelle de ceux qui en font leur catéchisme.

J'ai conscience de la brutalité de ces lignes.
Il ne s'agit que de mots.
Je n'ai jamais levé la main sur personne.
Si cette page pouvait en réveiller seulement un ou deux, je n'aurais pas perdu mon temps.
Mais faites-en ce que vous voudrez...
 
gag

21/08/2007
16:32
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Dans le discours ci-dessus, tout est de l'ordre de la croyance et absolument rien n'est étayé par la moindre étude chiffrée. Beaucoup de points sont d'ailleurs psychologiquement parlant totalement fantaisistes. C'est gênant pour un donneur de leçons...
 
un passant

21/08/2007
17:01
réponse à ci-dessus

Votre agressivité (défensive) ne me surprend pas.
Je pourrais vous retourner l' "argument" de la croyance non étayée, si ces jeux ne remplissaient déjà le forum, en pure perte d'ailleurs.
Des éléments factuels et solides se trouvent dans les propos de M. Faÿ et chez les économistes.
Votre réaction confirme que mon message n'est pas apte à convaincre les esprits butés.
Restez dans votre animisme médiéval, qui vous sert d'explication du monde. Le confort moral qu'il vous apporte vous excuse.
Sans rancune.

 
Henry Faÿ

21/08/2007
19:48
?

<<Beaucoup de points sont d'ailleurs psychologiquement parlant totalement fantaisistes.>>

Lesquels?

 
edmond

21/08/2007
20:49
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<entre 1980 et 2005, 25 ans, supposons que la croissance soit de 2% l'an, c'est à peu près ce qu'il y a eu, le PIB a augmenté de 60% (intérêts composés)
Ce qui veut dire que si en 1980 le PIB est 1000, en 2005, il sera de 1600>>

Si on s’amuse à pousser le petit calcul d’Henry Faÿ :
Donc rémunération du capital en 1980: 30% de 1000 soit 300
Et rémunération du capital en 2005: 40% de 1600 soit 640
Donc en valeur absolue, la rémunération du capital a augmenté de 113% pour cette période, c'est-à-dire qu’en valeur relative, la rémunération de ceux qui n’ont rien produit a augmenté 4 fois plus que la rémunération de ceux qui ont produit par leur travail, en 25 ans, entre autres sous des gouvernements dits « de gôche ». Aujourd’hui il faut être nietzschéennement décomplexé !!! Le parasitisme social de riche ne fait même pas débat … C’est un thème complètement refoulé dans l’inconscient collectif par la puissance de feu médiatique.
D’ailleurs comme dit le passant de 15h30 « La lucidité commanderait qu'ils [les pauvres qui travaillent] cherchent plutôt en eux-mêmes les racines de cette frustration. » Voilà c’est dit, la révolution doit être intérieure ! Et puis ce sont tous des bandes de jaloux ! Si l’esclave Spartacus s’est rebellé contre le richissime Crassus, c’est par pure jalousie ! Et si les 500 SMICARDES du Nord de la France sont un peu amères, elles qui viennent d’être récemment virées pour cause de délocalisation de leur filiale par Bernard Arnaud (l’homme le plus riche de France dont la fortune s’est accrue cette année de 3milliards d’euros soient 250.000 SMICs annuels) c’est aussi évidemment de la pure jalousie de frustrées !

Et quid de ce capital ensuite ?
On apprend dans le même temps et sur une période plus courte, donc a fortiori, (5 ans : de 2000 à 2005), que l’investissement des entreprises (dans l’outil de production donc qui crée de la richesse à nouveau et donc de l’emploi, etc.) a chuté de 50% et que par contre le versement des dividendes, lui, pour la même période de 2000 à 2005 a augmenté de 75%. La spéculation parasitaire à court terme, plus rentable, visiblement draine le capital et le détourne volontiers de l’investissement dans la production. On ne peut donc même pas invoqué l’alibi du réinvestissement pour justifier la captation du PIB par le capital ces 25 dernières années.

Si on regarde maintenant au niveau des seuls salaires des ménages, d’après les impôts, pour la période de 1998 à 2005, on voit là aussi que pour les pauvres ça ne s’arrange pas et qu’il vaut mieux être cadre sup (on y a droit quand même à une part, minime certes, de l’extorsion de la plus-value pour loyaux services rendus au capital) :
les salaires des 0,01% les plus riches ont augmenté de 51%
les salaires des 1% les plus riches ont augmenté de 13%
les salaires des 90% les plus pauvres (c'est-à-dire nous) ont augmenté de 3,1%, soit 0,4% par an ce qui est très inférieure à la croissance de 2% du PIB…
L’étude ne dit rien sur les 10% les plus pauvres…
http://www.jourdan.ens.fr/~clandais/documents/htrev.pdf< br /> http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/2641 93.FR.php

 
Henry Faÿ

22/08/2007
07:44
le "camp progressiste"

<<pour objectif de décomplexer très nietzschéennement l’Occident par rapport à l’exploitation, la justifier et liquider le camp progressiste.>>

Liquider le "camp progressiste", qu'est-ce qu'il ne faut pas lire? Qu'est-ce qu'il y avait de progressiste dans ce camp? Doux euphémisme pour dire que les régimes communistes ont disparu à la suite de la chute du mur de Berlin. Qui les regrette, ces régimes abominables? Ils étaient en faillite complète, ils se sont écroulés comme un château de cartes. L'économie de marché a triomphé ce qui dans le langage de l'auteur du message se dit "l'exploitation", c'était quand même le seul moyen d'assurer la prospérité et dans l'ensemble, le pari est gagné.


 
Henry Faÿ

22/08/2007
07:58
les "garants de la problématique sociale"

<<Et si les garants de la problématique sociale sont affaiblis comment s’étonner de la paupérisation de ceux qu’ils défendaient ?!>>

Si les "garants de la problématique sociale" parlaient un langage un peu plus limpide, ils seraient peut-être mieux entendus.

Si les "garants de la problématique sociale" reconnaissaient qu'il n'y a pas paupérisation dans nos sociétés, ils ne se battraient pas contre des moulins à vent.

Si les "garants de la problématique sociale" ne traînaient pas derrière eux la nostalgie de régimes totalement condamnés par l'histoire, les régimes communistes et reconnaissaient les mérites de l'économie de marché, ils seraient peut-être plus crédibles et par conséquent moins faibles.


 
Henry Faÿ

22/08/2007
09:48
Réponse 21 août 20h49

Comme je l'ai pas mal de fois indiqué, l'agrégat: "rémunération du capital" ne veut pas dire grand chose, on y trouvera aussi bien des superprofits que les intérêts du livret A et les SICAV de Madame Michu et les bénéfices de la teinturerie du coin. On a quand même le droit d'avoir des économies et de les faire un peu fructifier sans se faire taxer de parasite social, on n'y trouvera pas les gros salaires des PDG du CAC 40.

Je n'ai pas écrit que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, effectivement, cette croissance molle à 2% dont on ne sort pas qui provoque chômage à 10% et une quasi-stagnation du pouvoir d'achat est très décevante dans un pays industriel qui a tous les atouts possibles, il faut en déduire que les politiques économiques n'ont pas été bonnes, peut-être pas assez libérales. Ce que j'ai écrit c'est que pendant cette période, il n'y avait pas eu paupérisation, à moins qu'on ne pratique cette entourloupe de calculer la pauvreté en fonction de la richesse, ce qui revient à dire inégalités egale paupérisation, mais c'est une façon erronée de voir les choses.


 
Xenophon

22/08/2007
10:55
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

La façon dont vous évacuez d'une phrase le camp progressiste justifie a posteriori la remarque d'edmond sur la droite décomplexée. En gros pour vous progressisme = PolPot

Historiquement, le camp progressiste c'est plutôt celui qui a lutté pour que le camp capitaliste cesse d'envoyer les enfants dans la mine, cesse de faire travailler les gens 16h par jour, cesse de payer les ouvriers à la pièce, cesse de verser des salaires équivalents à une miche de pain...

Ces régressions sont tellement intrinsèques au capitalisme (extorsion de la plus value) qu'elles réapparaissent aujourd'hui maintenant que l'évolution des transports permet de délocaliser vers des pays où l'esclavage est possible

 
Henry Faÿ

22/08/2007
11:23
la question qui tue

Mais enfin, pourquoi faut-il toujours en revenir au XIXe siècle alors que nous sommes au XXIe, à Zola, aux débuts de l'industrialisation, aux enfants qui travaillaient dans les mines, aux ouvriers alcooliques etc? Ca finira par lasser.

Je ne sais s'il y a maintenant un "camp progessiste", je ne vois vraiment pas quoi il pourrait ressembler, pour la bonne raison que la croyance au progrès a beaucoup faibli, je ne vois pas sur quoi elle pourrait désormais s'appuyer; quand vous voyez un café "Le progrès", vous pouvez être sûr que l'appellation date d'il y a longtemps.

Les délocalisations, ça serait donc l'abomination de la désolation? Il faudrait se demander si la situation d'un mingong chinois (ouvrier-paysan migrant) est plus enviable que celle d'un ouvrier qui a trouvé sa place dans une usine et que vous qualifierez d'esclave, ce qui est certainement un abus de langage. Moins de délocalisation, plus de mingong, est-ce cela le progrès?

Je vais poser une nouvelle fois la question à laquelle on ne répond jamais. À part le capitalisme, qui paraît-il extorque la plus-value, qu'y a-t-il?

 
Xenophon

22/08/2007
11:45
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

"À part le capitalisme, qui paraît-il extorque la plus-value, qu'y a-t-il?"

Victime de la pensée unique, vous manquez singulièrement d'imagination

- réponse 1 : le chavisme ou la nationalisation des richesses du pays
- réponse 2 : le communisme réel, c'est à dire non tué dans l'oeuf par l'agresseur américain
- réponse 2 : le capitalisme vigoureusement encadré par des politiques de recherche de l'intérêt général
- réponse 4 : l'islam
etc etc etc

 
gag

22/08/2007
12:40
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<Beaucoup de points sont d'ailleurs psychologiquement parlant totalement fantaisistes.>>
<< Lesquels? >>

L'idée que la contestation du système est menée par les frustrés est sotte car les contestataires sont dans l'action, dans la praxis (c'est à dire le plus souvent ailleurs que sur internet) alors que les frustrés boivent des bières devant leur télé (version 1) ou incendient des voitures (version 2)

L'idée que la contestation du système est menée par des gens qui veulent consommer plus est loufoque. On peut toujours délirer sur les altermondialistes mais de là à croire qu'ils rêvent de posséder des Nike ou des BMW, faut être sacrément à l'ouest

L'idée que la frustration est le moteur des marxistes est cocasse. Il ne faudrait pas confondre la révolte du travailleur sous le joug et la frustration du consommateur aliéné. La frustration est le moteur intrinsèque de la société capitaliste de consommation libidinale. Il n'y a pas le choix : le marché du nécessaire étant saturé, les capitaux doivent s'orienter vers le marché du superflu. Il faut être de mauvaise foi pour pointer le mini-bizness d'onfray sans voir à côté le bizness géant de frustration qui fait les profits de tf1, publicis et l'ensemble du système libéral de consommation d'objets inutiles. De toute façon, cette approche de la gauche par la frustration se fait au risque de la psycho de bazar. Si vous voulez, on peut aussi dire que les capitalistes amassent l'argent parce qu'ils sont bloqué au stade anal et qu'ils achètent un gros yacht pour compenser leur problème d'érection.

En réalité, s'expriment dans ce fil des idées d'épicier incapable de comprendre l'altruisme et l'idéalisme, c'est à dire le désir de ne pas être dans la recherche du bonheur égoïste capitaliste, mais d'agir pour que la société tende vers un certain bonheur commun et que les richesses créées par tous soient redistribuées à tous. Attitude qui suppose aussi qu'on accepte de payer des impôts élevés pour avoir des services publics de qualité et un pays apaisé.

Quant au niveau de vie, c'est une mesure très arbitraire, inventée d'ailleurs par le système lui même. Mieux vaut un monde sans télés ni frigidaires où tout le monde a un travail plutôt qu'un monde avec 5 millions de chômeurs qui grâce à l'élévation du "niveau de vie" ont une télé couleur. Maintenant, même les prisonniers ont la télé couleur! En plus, certains aspects du niveau de vie en France, après s'être élevés se mettent à régresser (accès à des soins gratuits, accès à l'eau potable, accès à un logement décent…). De nombreux indicateurs indiquent l'accroissement des inégalités et c'est noyer le poisson de suggérer que le niveau global s'élève malgré tout. Quoi que vous en pensiez, le problème des pauvres n'est pas de jalouser le revenu des milliardaires mais bel et bien de voir leur maigre pouvoir d'achat diminuer et leurs difficultés augmenter malgré la richesse du pays. L'expression "pouvoir d'achat" a une connotation péjorative, une idée de consommation bobo mais pour les pauvres c'est très concret. d'aller faire la queue aux restos du cœur. La question qui se pose politiquement, c'est de gérer l'augmentation de la productivité qui transforme les gens non qualifiés en bouches <<inutiles>>, en assistés.

 
Henry Faÿ

22/08/2007
14:15
manque d'imagination

<<- réponse 1 : le chavisme ou la nationalisation des richesses du pays
- réponse 2 : le communisme réel, c'est à dire non tué dans l'oeuf par l'agresseur américain
- réponse 3 : le capitalisme vigoureusement encadré par des politiques de recherche de l'intérêt général
- réponse 4 : l'islam
etc etc etc>>

J'opte sans hésitation pour la réponse 3 mais c'est toujours du capitalisme, comme l'est le 1, encore faut-il avoir des ressources pétrolières comme l'est aussi le 4, l'islam dans toutes ses formes fait très bon ménage avec le capitalisme, davantage que le catholicisme. Donc on n'en sort pas mais c'est bien ainsi. Le etc etc etc serait à développer.

 
pierre

22/08/2007
15:40
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je remarque que les commentaires d'Henry sur les calculs d'Edmond sont assez mous, et qu'il préfère changer de sujet devant une démonstration aussi implacable...

 
un passant

22/08/2007
16:26
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Assimiler la frustration à de la simple jalousie est le signe d'une évidente limitation intellectuelle et d'une réflexion fort courte sur les dynamiques sociales.

Pour analyser la frustration sociale, mieux vaudrait raisonner en termes de sentiment d'injustice et de sentiment d'impuissance, notions hélas assez abstraites pour l'esprit vulgaire empressé de dissimuler ce qu'il sait bien contenir, chez lui, quelque jalousie primaire, ce à quoi il limite imméridatement son analyse. Mais en vérité ces notions ont l'avantage de ne pas abaisser la discussion vers les niveaux primaires du jugement moral comme le fait la "réponse" de 12h40, qui montre que la fantaisie est surtout dans la lecture que peut produire un inapte à la réflexion, et non dans le constat auquel il répond, certes à coté de la plaque.

Personnellement je préfère un monde de confort où tous ne travaillent pas mais où tous ont un bon niveau de vie, plutôt qu'un bagne sans télé ni frigo (dont vous-mêmes ne vous passez certainement pas) et ou il vous faut travailler. Vous décrivez là parfaitement le monde communiste, dans lequel vous ne pourriez vivre. Il vaudrait mieux pour vous cesser de parler de ce que vous ne connaissez que par la propagande. Je pense être plus à gauche que vous, ou plutôt de façon moins sotte. Etre de gauche ça n'est pas préconiser la misère pour tous comme vous le faites, et ça n'est pas non plus ignorer le principe de consommation. J'y viens donc.

Pour reprendre vos tirets de façon un peu plus précise :
- En effet, la contestation est menée par des hommes d'action, qui en agissant échappent à la frustration de l'inaction (donc au sentiment d'impuissance) et injectent ainsi dans leur existence (enviable, puisqu'elle vous fait rêver) les trois bénéfices fondamentaux : du pouvoir, du prestige, et des prébendes.
- En revanche la contestation est bien évidemment soutenue et financée (cotisations, manifs, vote) par des gens qui "en veulent plus", et on ne peut pas leur en vouloir. D'ailleurs en achetant les livres d'Onfray, que font-ils sinon consommer ? Je ne les en blâme pas, car c'est une consommation qui élève leur esprit, dans la mesure où elle indique une soif de connaissance. Dans la mauvaise direction certes, mais tant que les propagandistes tiennent en majorité les commandes des media culturels (notamment de France Culture), il en sera ainsi.
- Le niveau de vie n'est aucunement arbitraire. Des indicateurs éprouvés existent, la ration protéïque, l'espérance de vie, le niveau d'éducation, et pourquoi pas la durée du travail. Avez vous jamais entendu parler de l'I.D.H. (lisez donc Amartya Sen). Pour s'imaginer que le niveau de vie est arbitraire, il faut n'avoir jamais ouvert un livre d'économie, même marxiste. L'illusion d'optique par laquelle ceux qui ont toujours plus, s'imaginent qu'ils ont de moins en moins, ne peut provenir que d'une comparaison non pertinente avec ceux qui ont désespérément trop. Mais il faudrait être fou pour vouloir être à la place de ces derniers, irréductiblement aliénés, bien plus que ne l'est l'homme commun. Marx avait pressenti ce point, et avec l'accès généralisé au confort et à la santé, la suite de l'histoire lui a donné raison.
- Votre idéal de vie qui se résume à "un travail pour tous" ne peut être sérieux. Notons qu'il se rapproche du travail "qui rend libre". La confusion de votre esprit limité et intoxiqué par les propagandes actuelles, consiste à renverser le moyen et le but : vous ignorez visiblement que le travail n'est qu'un moyen de vivre, et non un but. Dans une société juste nul ne devrait avoir à travailler pour vivre (lisez Chomsky au lieu de vous limiter à l'achter). Ce qui doit être aboli, c'est bien le travail en tant que joug. Hélas ceux qui croient devoir assurer leur dépendance ont réussi à faire installer en France le pire des systèmes, celui qui rend le travailleur dépendant de l'employeur. En rigidifiant le lien, les instigateurs du CDI comme norme d'emploi ont enclenché un recul social d'environ un siècle. Dans un marché du travail libre et souple, le rapport de forces eut été inversé. Les leaders de la contestation, quand ils incriminent les licencieurs et le licenciement, tirent un rideau de fumée qui masque les vraies causes : la perte d'emploi n'est dramatique que du fait de la législation française. Alors que le changement d'emploi devrait être le comportement normal de tout travailleur mécontent de son employeur.
- Le travail n'est pas le but de la vie : le but de la vie c'est le plaisir. Plaisir dans le travail pour certains, évidemment, mais encore faut-il pouvoir y injecter quelque chose de soi, c'est à dire qu'il doit comporter une part significative de création. Plaisir dans le progrès personnel, pourquoi pas ? Mais pour tous, y compris pour ceux qui pratiquent les deux précédents, le plaisir est lié à une consommation (lisez Laborit). Contrairement à ce que vous mettez sottement comme valeur première de la vie (le travail), et qui n'est qu'un moyen, en revanche la consommation n'est pas le moyen de la vie : elle en est le but. Si vous n'admettez pas cela, il vous faut une cure de désintoxication sémantique, afin de rendre au mot "consommation" son sens fondamental.
- Je maintiens que la consommation est la chose la plus belle du monde, et le comportement idéal de l'être vivant. L'erreur est de diaboliser le terme de "consommation" au prétexte que le tableau actuel de la consommation est déplorable. Car en effet il l'est : passivité, pollution, destruction de réserves, autisme. Mais c'est encore une classique limitation intellectuelle que de se borner à ce qui existe imparfaitement (en l'occurrence la consommation) et de s'imaginer que le même comportement (toujours la consommation, je précise car vous devez avoir du mal à suivre) soit inéluctablement limité à son actuelle médiocrité, laquelle ne ressortit aucunement à son essence même. Ce qui est possible et ce qui attend probablement l'humanité d'ici quelques millénaires, c'est de consommer intelligemment, c'est à dire en jouissant de façon constructive, en créant, en se développant soi-même et en faisant preuve de quelque utilité. La consommation de produits culturels est de cet ordre. Dans notre époque saturée de propagandes pour la soupe commerciale ou militante (fort comparables), ce raisonnement est clairement élitiste. Idéaliste, si l'on veut, mais de ces idéaux qui ne peuvent être imposés au peuple avec une facture de millions de morts.
- Car il est temps d'en finir, et de considérer les résultat de ce que vous avancez prétentieusement comme "idéalisme" et comme "altruisme" (connaissez vous le sens de ces mots ?). Votre vision de l'histoire, aussi limitée et primaire que l'est votre connaissance des sociétés et de l'esprit humain, semble vous masquer une triste évidence : les grands massacres de la société moderne (Révolution française, IIIe Reich, URSS, Maoïsme) se sont faits au nom de tels idéaux généreux. Plutôt que de vouloir changer le monde pour y vivre moins médiocrément, vous devriez commencer par être moins médiocre vous-même. Mais tout en vous nous montre que vous ne savez pas mais alors pas du tout comment y parvenir...


 
dom

22/08/2007
17:34
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé



@ gag^^La question qui se pose politiquement, c'est de gérer l'augmentation de la productivité qui transforme les gens non qualifiés en bouches <<inutiles>>, en assistés.^^


non la question est ou sont les nouvelles technologies et les formations qui devaient accompagner l'evolution de la société, il n'y a pas de bouches inutiles, mais des gens qui ont été mis en marge par l'echec des projets d'entreprises et politiques.
"En réalité, s'expriment dans ce fil des idées d'épicier incapable de comprendre l'altruisme et l'idéalisme, c'est à dire le désir de ne pas être dans la recherche du bonheur égoïste capitaliste".
on voit bien la l'idée et la projection d'avenir en totale contradiction avec la question posée.

@passant

le passant me fait sortir de mon coté ronronaute /

"Ce qui doit être aboli, c'est bien le travail en tant que joug. Hélas ceux qui croient devoir assurer leur dépendance ont réussi à faire installer en France le pire des systèmes, celui qui rend le travailleur dépendant de l'employeur. En rigidifiant le lien, les instigateurs du CDI comme norme d'emploi ont enclenché un recul social d'environ un siècle. Dans un marché du travail libre et souple, le rapport de forces eut été inversé. Les leaders de la contestation, quand ils incriminent les licencieurs et le licenciement, tirent un rideau de fumée qui masque les vraies causes : la perte d'emploi n'est dramatique que du fait de la législation française. Alors que le changement d'emploi devrait être le comportement normal de tout travailleur mécontent de son employeur."

j'approuve ce discours mais, il faudrait le plein emploi pour valider la possibilité de changer d'employeur, dire merde et je me casse ailleurs est difficile, car en province hormis le systeme féodal de l'emploi public si tu quitte ton employeur tu es sur la paille, pas facile...ça me fait plaisir de lire des gauchos pas idiots, c'est pas souvent, salut a toi passant
bon a part ça tout va bien!
ah si quelqu'un peut me dire d'ou vient l'ethymologie du nom d'une riviere ça m'arrangerrait,(pure curiosité) je parcours le Pays Cathares et le ou la Torgan, ça coince au niveau de mes oreilles...dept 11 axe Mongaillard Padern // GPS aprox 2°40 est 42°47'47''N


 
gag

22/08/2007
18:15
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

"passant" est un de ces petits jouisseurs médiocres et donneurs de leçons que le système libéral produit à la pelle. Des idées banales à pleurer ; on lui parle d'idéalisme il répond Révolution et Nazisme (qu'il confond bien sûr). A partir de là, pffff
 
h

22/08/2007
18:37
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<Je remarque que les commentaires d'Henry sur les calculs d'Edmond sont assez mous, et qu'il préfère changer de sujet devant une démonstration aussi implacable...>>

Je ne vois pas ce que mes commentaires ont de mou, je ne vois pas que j'aie changé de sujet et je ne vois pas ce qu'Edmond a démontré, à part qu'il y ait des inégalités ce que tout le monde le sait et que personne ne l'a jamais nié.



 
Xenophon

22/08/2007
19:09
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<< - réponse 3 : le capitalisme vigoureusement encadré par des politiques de recherche de l'intérêt général
J'opte sans hésitation pour la réponse 3 mais c'est toujours du capitalisme, >>

Mais le capitalisme actuel, rendu insolent par la disparition de l'URSS, ne veut plus être bridé par des politiques d'intérêt général. Comme en plus il achete tous les politiciens, il est clair que des contre pouvoirs sont necessaires et qu'on ne les trouvera pas ds le monde ou le figaro
 
pierre

23/08/2007
00:26
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Il me semble surtout qu'Edmond démontre que les inégalités augmentent, ce qui, si j'ai bien compris le principe des vases communicants...
En conséquence vos arguments fallacieux en faveur du libéralisme échevelé actuel sont motivées ou bien par votre intérêt personnel ou bien par une certaine foi (qui, comme chacun sait, n'a jamais fait très bon ménage avec la raison...).
 
Henry Faÿ

23/08/2007
08:32
quelle est l'alternative au capitalisme?

Que les inégalités augmentent, personne ne le conteste. La principe des vases communicants, que ce qui est dans la poche de l'un n'est pas dans la poche de l'autre est en contradiction avec les principes essentiels du fonctionnement de l'économie, encore faut-il les connaître et prendre la peine de les comprendre, il y a bien des processus gagnant-gagnant, ça existe, c'est quelque chose que par exemple Michel Onfray ne comprend pas.

Je ne sais pas où vous avez vu dans ce que j'ai écrit des arguments en faveur du libéralisme échevelé qu'on peut très bien critiquer. Les mises en cause de l'économie de marché n'ont aucune crédibilité, comme le montre l'échange Xénophon 11h45, 14h15. Quel est l'alternative au capitalisme? Des versions peu convaincantes du... capitalisme.

Ce que j'ai voulu dire c'est qu'au cours des vingt-cinq dernières années il n'y a pas eu paupérisation. Ce n'est pas des considérations peu originales sur les inégalités qui changeront la donne.


 
Xenopon

23/08/2007
11:22
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

"Ce que j'ai voulu dire c'est qu'au cours des vingt-cinq dernières années il n'y a pas eu paupérisation."

Au contraire, d'après mes observations, l'ensemble de la classe moyenne s'est appauvri. Ce n'est pas parce que les gens se débrouillent malgré tout qu'il faut nier la dégringolade de leur pouvoir d'achat, un des indicateurs le plus alarmant étant le ratio salaire/prix du logement

Par ailleurs, je ne classe certainement ni Chavez, ni l'islam dans la catégorie capitalisme! (précisons que j'ai de la sympathie pour le 1er et pas pour le second)

La religion libérale a ceci d'habile que tous ses échecs sont inclus dans la doctrine. Ce qui fait qu'un libéral comme tous les croyants n'a jamais tort. Une boîte coule? Elle était mal gérée. On licencie 100.000 personnes? Ils n'étaient pas assez productifs. La privatisation fait monter les prix de l'eau et de l'électricité? Il était temps que le consommateur connaisse le "vrai" prix de ces services. etc etc etc. Imparable



 
Henry Faÿ

23/08/2007
11:22
les harmonies économiques

<<Mais le capitalisme actuel, rendu insolent par la disparition de l'URSS, ne veut plus être bridé par des politiques d'intérêt général.>>

Jusqu'à nouvel ordre, dans les grands pays industrialisés, il y a toujours des élections, c'est aux élus de faire valoir l'intérêt général qui n'est pas par nature opposé à celui du capitalisme.


 
Pimprenelle

23/08/2007
12:07
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Réponses à Dom avec qui je suis d'accord dans l'ensemble :

"le passant me fait sortir de mon coté ronronaute"

- Moi aussi. Je suis en province où j'ai autre chose à faire, - j'aurais bien aimé participer, même si je n'ai pas l'application ni le sens du réel d'HF et du /passant/ (toujours pas d'italiques ici !). J'incite chacun à bien relire, et je copie pour mes archives.

"ça me fait plaisir de lire des gauchos pas idiots, c'est pas souvent"

- Pareil : ça me fait douter de la distinction entre /droite/ et /gauche/ chez les gens véritablement intelligents, ou véritablement capables.

 
Henry Faÿ

23/08/2007
14:27
<<d'après mes observations>>

<<Au contraire, d'après mes observations, l'ensemble de la classe moyenne s'est appauvri.>>

D'après mes observations, autant dire d'après mes impressions, autrement dit d'après ma subjectivité, à moins de travailler dans un institut de statistiques économiques.
le ratio salaire/prix du logement est un indicateur parmi d'autres. Un certain nombre de produits importants dans la vie quotidienne voient leur prix baisser. Je ne prétends pas que la situation soit satisfaisante, on devrait être capable de faire mieux, en terme de croissance... avec davantage de libéralisme.


 
Agnès

24/08/2007
11:13
Pour Dom

Qu'est ce qui te défrise dans le nom de cette rivière ?
La consultation de mon Dictionnaire des noms de lieux, de Dauzat (1937) ne m'a pas particulièrement éclairée pour ce nom particulier : il existe une racine gauloise GA ou GAR que l'on retrouve dans les "gaves" et la "Garonne" qui désigne un cours d'eau. La finale "n" pourrait être une marque d'accusatif (COD) mais je n'ai rien vu qui semble confirmer cette hypothèse avec cette racine précise. Quant à "tor", ce cours d'eau est-il sinueux ? auquel cas, ce pourrait être une forme (???) de "tort", que l'on trouve dans le "rieutort" "le ruisseau sinueux, tortu". Sous toutes réserves, et sinon, regarde dans les librairies locales où l'on trouve souvent des monographies publiées chez de ptits éditeurs locaux sur ce genre de sujets.
 
edmond

24/08/2007
15:37
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<Comme je l'ai pas mal de fois indiqué, l'agrégat: "rémunération du capital" ne veut pas dire grand chose, on y trouvera aussi bien des superprofits que les intérêts du livret A et les SICAV de Madame Michu et les bénéfices de la teinturerie du coin.>>

Tout à fait d’accord, mais ça ne fait que renforcer la thèse de l'augmentation de la captation du PIB par les riches improductifs. Si on reprend notre calcul approximatif où on l’avait laissé, à savoir que la valeur absolue de la rémunération du capital a augmenté de 113 % de 1980 à aujourd’hui, une fraction X de cette rémunération est à imputer effectivement aux intérêts du livret A, aux SICAV de Madame Michu et aux bénéfices de la teinturerie du coin. Mais connaissant la rémunération à 1,5 % des livrets A, la faible rémunération des SICAV de Madame Michu et les difficultés croissantes des petits commerçants face aux grandes surfaces, cette fraction plombe l’augmentation de la rémunération du CAPITAL plutôt qu’elle ne la dope. Petits épargnants, petits actionnaires, petits commerçants se font sans aucun doute plumer. C’est donc que l’augmentation, de 1980 à aujourd’hui, de la rémunération du capital qui n’est pas imputable aux intérêts du livret A, aux SICAV de Madame Michu et aux bénéfices de la teinturerie du coin mais à des opérations financières d’un tout autre ordre (superprofits, opérations spéculatives de grande échelle, etc.) est encore bien supérieure à 113 % !!! Peut-être 150, 200, 250 % ???

<< on n'y [dans la rémunération du capital] trouvera pas les gros salaires des PDG du CAC 40.>>

Tout à fait d’accord aussi, mais ça ne fait que renforcer là aussi la thèse de l'augmentation de la captation du PIB par des riches improductifs. Comme le montre l’étude déjà mentionnée de Camille Landais sur l’accroissement des inégalités des salaires de 1998 à 2005 (en 8 ans) :
les salaires des 0,01% les plus riches y ont augmenté de 51%
les salaires des 90% les plus pauvres y ont augmenté de 3,1%, soit 0,4% par an.
Ces PDG du CAC 40, analystes financiers aux salaires mirobolants (plusieurs millions d’euros annuels de salaires et de primes pour certains), etc. appartiennent à ces 0,1 % ou 0,01 % les plus riches, bien que salariés. Là au contraire, ils dopent l’augmentation de la rémunération du TRAVAIL et ne la plombent pas. Et comme ils sont nécessaires à la gestion du capital qui les paient grassement pour ce service, il faudrait au moins en partie les sortir du calcul de la rémunération du travail pour les intégrer à la rémunération du capital à laquelle ils sont organiquement attachés.
Et alors l’augmentation de la rémunération du travail au cours de ces 25 dernières années diminuerait encore, tandis que l’augmentation de la rémunération du capital pendant la même période augmenterait encore… Ce qui augmenterait encore l’augmentation du fossé dans la répartition des richesses entre ceux qui les ont effectivement produites et ceux qui ne font qu’en jouir sans les avoir produites.
http://www.jourdan.ens.fr/~clandais/documents/htrev.pdf< br /> http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/2641 93.FR.php

<<Liquider le "camp progressiste", qu'est-ce qu'il ne faut pas lire ? Qu'est-ce qu'il y avait de progressiste dans ce camp ? Doux euphémisme pour dire que les régimes communistes ont disparu à la suite de la chute du mur de Berlin. Qui les regrette, ces régimes abominables ? Ils étaient en faillite complète, ils se sont écroulés comme un château de cartes.>>

Pourtant l’avènement de l’État social dans les pays capitalistes, les décolonisations du milieu du XXème siècle n’auraient pas été possibles sans la révolution russe et la révolution chinoise. Les effets induits de ces révolutions ont eu des ramifications que l’on occulte consciemment ou pas. Pour être plus parlant, sans aucun doute nous n’aurions pas eu la création de l’ancêtre de France Culture à La Libération, entre autres avancées sociales otenues à cette époque, s’il n’y avait pas eu une révolution en 1917. Car il faut bien voir que pour prévenir des révolutions par le bas, les régimes capitalistes ont dû lâcher par le haut et bien à contrecœur du lest social chez eux et du lest dans le Tiers monde pour ne pas risquer de tout perdre et de tout faire basculer dans le camp communiste. Ces processus de reculs partiels du camp du capital ont été conditionnés par l’existence d’un camp socialiste qui a constitué un défi et a stimulé directement ou indirectement toutes ces émancipations du XXème siècle. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir les processus d’involution dans lesquels on est engagé (casse des services publics, casse des conquêtes sociales, nietzschéisme décomplexé, néocolonialisme en Irak, etc.) depuis la quasi-disparition du monde communiste.
Pour ce qui est du bilan historique du communisme dans les pays communistes eux-mêmes, il est à appréhender de manière critique mais pas de manière irrationnelle. Compte tenu de l’embargo, de la pression constante au réarmement, des guerres qui ont été conduites contre ces pays (30 millions de Soviétiques tués par les nazis financés par le capitalisme), sortir 200 millions de moujiks analphabètes du Moyen Age pour les amener en 40 ans à construire les premiers le spoutnik qui enverra le premier homme dans l’espace fut un exploit qui marque ce siècle.
C’était la première expérience d’une société nouvelle, sans précédent historique, et c’est la catégorie de processus d’apprentissage qu’il faut retenir pour l’appréhender plutôt que celle d’échec rédhibitoire. D’ailleurs, la révolution bourgeoise en France de 1789 à 1871 a été elle aussi engagée dans un processus d’apprentissage (jacobinisme, 1er Empire, Restauration, Re-empire), avant de trouver une forme stable dans la République parlementaire sur la base du suffrage universel, forme qu’elle n’a pas quittée depuis. De même, on est en droit de penser qu’aujourd’hui nous sommes dans une période transitoire de Restauration et que le camp progressiste est en recherche d’une forme qui intégrera de manière critique cette première expérience. L’horizon et le projet de l’humanité ne peuvent être le CAC 40, les stocks options, les start-ups, le management, la télé poubelle et Nicolas Demorand… Ca ne pourra durer très longtemps. L’histoire rusera avec ceux qui veulent la bloquer à leur seul profit.
Comme il a été dit un peu plus haut, des nouvelles formes apparaissent comme le chavisme en Amérique Latine. Mais aussi, il faut considérer qu’un cinquième de la population mondiale (la Chine) vit sous un régime qui se dit encore communiste et que si ce pays a ouvert de larges zones d’économie capitaliste (politique initiée dès la mort de Mao par Deng-Xiaoping), tout simplement pour développer ses forces productives et ne pas être menacée d’une arriération technologique et d’un embargo commercial qui le mettraient en danger dans le contexte international, la Chine n’a jamais dit qu’elle avait renoncé à l’idéal communiste et le pouvoir politique est très engagé dans le développement des infrastructures publiques et d'intérêt général et commence à amorcer des processus de démocratisation, opération délicate à réaliser si la Chine ne veut pas faire l’objet d’une OPA de l’hyperpuissance américaine et finir démantelée comme l’ont été l’URSS et la Yougoslavie et livrée à des politiques de dépeçage.
Je renvoie au philosophe et historien italien Domenico Losurdo que je ne fais finalement qu’ânonner depuis une trentaine de lignes.
Néanmoins, il y a quelques mois, la très marxiste radio France Info se faisait l’écho d’un sondage publié par l’un des non moins marxistes New York Times, Washington Post ou Herald Tribune (un des trois mais je ne me rappelle plus lequel) qui disait que (et là je suis sûr des chiffres que j’avais notés) : 16 % des Russes souhaitent une démocratie à l’occidentale, 26 % se satisfont bien du régime non atlantiste de Poutine et 36 % souhaitent revenir à un régime socialiste de type soviétique !

<<Personnellement je préfère un monde de confort où tous ne travaillent pas mais où tous ont un bon niveau de vie, plutôt qu'un bagne sans télé ni frigo (dont vous-mêmes ne vous passez certainement pas) et ou il vous faut travailler.>>

Rappel élémentaire : les télés et les frigos ne poussent pas dans les arbres. C’est la production qui est première. Sans production, pas de consommation. Les gens qui ne sont pas en rapport immédiat avec la réalité de la production, car d’autres produisent pour eux, ont tendance à inverser cet ordre pourtant trivial.

<<Je maintiens que la consommation est la chose la plus belle du monde, et le comportement idéal de l'être vivant.>>
<< Le travail n'est pas le but de la vie : le but de la vie c'est le plaisir.>>

Vous décrivez là le bébé, qui est effectivement le consommateur absolu et pour cause si on ne lui apporte pas tout il meurt… Mais chaque être humain fait son apprentissage politique depuis son enfance la plus reculée jusqu’à l’âge adulte, en se contraignant progressivement à produire. C’est là aussi quelque chose d’élémentaire et c’est ça au contraire qui est « la chose la plus belle du monde » ; sinon on fabrique des petits bourgeois capricieux et velléitaires à la Cohn-Bendit, des petites oranges mécaniques, qui enragent lorsqu’ils n’ont pas « tout et tout de suite » et refoulent, dans ce qui est leur véritable inconscient, celui qui a effectivement produit ce qu’ils exigent de consommer (voir Michel Clouscard).
Génial penseur et scientifique, même Marx a cependant versé dans l’utopisme anarchiste quand il a énoncé la thèse du dépérissement de l’Etat, de la disparition de la division du travail et de la disparition même du travail dans une société sans classe. Cette thèse utopique a lourdement plombé sans doute, la recherche de solutions démocratiques au sein d’un Etat organisateur des rapports entre les hommes, dans l’expérience communiste au XXème siècle. Ces manquements théoriques seraient à corriger dans les formes ultérieures à inventer. (Voir Losurdo).
 
un passant

24/08/2007
16:03
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour Edmond

J'ai dit que le travail n'était pas un but mais un moyen. Notez que ce faisant je ne lui dénie aucunement son importance, que je ne l'écarte nullement de la vie sociale. Je le remets simplement à sa place, qui n'est pas la première. Il en va de même de la Production : la production n'a rien de premier, car elle n'existe pas sans les besoins, ou sans le désir, ou sans une demande réelle ou potentielle, ce qui revient au même.

Réduire la consommation à Nike et BMW comme il a a été fait plus haut, c'était tellement bête que j'ai préféré ne pas relever. Quant au bébé que vous croyez reconnaitre dans l'énoncé simple que vous avez relevé dans mes lignes, je pense qu'il résulte d'une illusion d'optique, et je vais essayer de vous le montrer brièvement :
- Essayez plutôt d'imaginer ce qu'est une consommation intelligente : non destructive, développante, elle-même productive. Rien à voir avec le bébé repu ou gavé ou inactif.
- Exemple : quand vous allez suivre un cours au Collège de France, quand vous écoutez "Les chemins de la connaissance : l'empereur Théodose", vous êtes en train de consommer. Vous consommez le travail de France-Culture, vous consommez l'argent public transformé en bien public, et vous consommez aussi la plus précieuse de vos ressources : votre temps. En revanche vous y utilisez fort peu des maigres liquidités qu'un employeur-requin vous accorde en échange de votre précieux temps. Et à aucun moment vous n'êtes un bébé. Même la flânerie le long des rives de la Seine est une consommation. Allez donc dire à Guy Debord qu'en partiquant la dérive urbaine, ils e comporte en bébé. Puis écoutez attentivement la réponse.
- Mais on n'est pas obligé d'être aussi élitiste que vous cher Edmond (qui d'ailleurs ne l'admettez même pas, voter élitisme). Ainsi je ne crache pas sur le divertissement télé, sur les soirées au restau, sur les week-ends au bord de la mer. Si je ne pratique aucun de ces plaisirs, c'est parce que mes ressources en temps sont limitées. Je consomme mon temps à d'autres plaisirs (qui d'ailleurs ont toutes les apparences d'un travail).
- C'est bien sûr un tel modèle de consommation que je mets au premier plan. Je ne suis pas certain que ceux qui défilent à longueur de temps pour changer le chiffre écrit en bas de leur fiche de paie soient intéressés par ce modèle. Mieux vaut ne pas trop se demander où sont les véritables épiciers de l'idéologie. D'ailleurs quand on leur parle de consommation, de plaisir de vivre, et de développement de son propre bien être, ils ne peuvent imaginer autre chose que Nike et BMW. Les pauvres...

Cordialement à vous.

UP


 
un passant

24/08/2007
16:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Etre consommateur, cela n’implique nullement qu’on soit un « consommateur absolu » ni le benêt Nike-BMW dans lequel a peur de se reconnaitre l’auteur des réponses-Gag. J'ai montré, à partir de votre propre comportement de consommateur, que l'on peut consommer en adulte conscient et responsable. De fait, pour comprendre le monde où vivent vos contemporains, vous avez seulement besoin de changer votre conception implicite de la consommation et, partant, de l’économie.

Pour changer de regard sur la consommation, il convient d’abord de la remettre à sa juste place dans l’ordre causal, c’est-à-dire située en amont de la production et du travail. La conception inverse repose sur une illusion d’optique que subissent ceux qui limitent l'analyse au circuit des marchandises.

Mais surtout il faut la débarrasser des connotations négatives un peu puériles, qui polluent le sens du mot en même temps que de la chose. Il faut notamment parvenir à se figurer qu’elle n’a pas de lien nécessaire avec le caprice. Au contraire on consomme et on profite d’autant mieux quand on dispose d’une conscience claire des coûts de notre consommation. Mais si cette conscience (à supposer qu’elle soit claire) ne mêne qu’à la focalisation sur le travail, l’erreur de visée apparait et les sophismes suivent, comme en témoignent ces réponses-gag qui ont suivi mes paragraphes.

 
Rigolons

24/08/2007
18:13
puisque certains veulent rigoler

<< ... d'après mes observations, l'ensemble de la classe moyenne s'est appauvri. Ce n'est pas parce que les gens se débrouillent malgré tout qu'il faut nier la dégringolade de leur pouvoir d'achat, un des indicateurs le plus alarmant étant le ratio salaire/prix du logement >>>

Sauf que le prix du logement croit parce que le prix du travail croît. La revendication sauciale qui réclame tout à la fois de payer moins, et d'autre part à être plus payé, est le signe d'un terrible manque de sens des réalités. La concurrence a l'avantage de réduire la spéculation. Le pognon que vous regretter de verser, il part dans la poche des gens qui travaillent. Et même en récupérant la plus-value extorquée, même étripant les accapareurs capitalistes pour pomper des réserves fantomatiques (car leur fortune est, de toute façon, dans le circuit économique), vous ne parviendrez jamais à ce prodige de recevoir plus d'argent tout en en dépensant moins.

Par ailleurs, il est normal que les prix s'élèvent si le logement a crû en qualité (et c'est bien la cas là où les prix explosent). Vous ne raisonnez pas à niveau constant.

De plus en plus comique : vous qui dites avoir "observé l'ensemble des classes moyennes", prière de préciser avec quel instrument d'optique vous réalisez ce prodige, et avec quel autre instrument non moins prodigieux vous résumez en une seule proposition le résultat d'une telle entreprise.

Il est plus probable que les clichés alarmiste ("dégringolade") ne font référence à aucune réalité mesurée sinon à l'élévation du niveau de frustration. C'est de la phraséologie de militant, usé jusqu'à la fibre. Il y a bien plus d'intelligence et de sens des réalités dans la rêverie ou dans la philosophie canada-dry d'Onfray, que dans vos éternelles jérémiades.

 
Xenophon

24/08/2007
18:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Comme vous aurez bien du mal à diagnostiquer l'enrichissement de la classe moyenne, vous devriez être plus modeste dans vos déclarations. Surtout après avoir cité Tocqueville de travers. Tocqueville n'a jamais parlé de la frustration du travailleur tondu par le capitalisme. Il parlait en tant qu'aristocrate des frustrations créées à ses yeux dans une république américaine plus ou moins égalitariste par l'abandon de la hiérarchie de la naissance.

L'appauvrissement des travailleurs français est tellement observé de toute part qu'en général les libéraux s'en tirent par la pirouette "oui-mais-le-travailleur-chinois-s'enrichit" ou encore "le réajustement de votre salaire indique quelle est votre vraie valeur sur le marché."
 
Rigolons

24/08/2007
21:55
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je me souviens pas avoir écrit que la classe moyenne s'enrichissait, pas plus que je n'ai cité tocqueville mais celui qui l'a mentionné faisait à l'évidence allusion à l'élévation de la frustration relative sur fond de progrès collectif. Ce mécanisme a bien été vu par Tocqueville. Il s'applique à la mortalité infantile, au confort bourgeois, à la fracture numérique (allez donc chzercher ce qu'en dit Tocqueville, ca nous fera des vacances) et même aux ratés de l'alphabétisation. En parlant de raté de l'alphabétisation, entre deux sorties de mouchoirs et trois brâmes de jérémiades vous gagneriez à faire un stage d'entrainement à la lecture.

Ergo ne tortillez pas : vous passez votre temps à chialer dans le potage, et ça ne vous le rend même pas mangeable (votre triste existence), là est le drame et non dans le train dont va la machine économie...
 
Philippe

24/08/2007
22:29
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Edmond 21/08 à 20h49
"les salaires des 90% les plus pauvres (c'est-à-dire nous) ont augmenté de 3,1%, soit 0,4% par an ce qui est très inférieur à la croissance de 2% du PIB…"

L'inflation sur la période ayant été bien supérieure à 0.4%/an, passage à l'Euro oblige, et particulièrement sur les produits de première nécessité, la baisse du pouvoir d'achat dont il s'agit est une baisse EN VALEUR ABSOLUE, autrement dit une paupérisation effective comparée aux années antérieures. Ce qui dément définitivement la thèse d'Henry et du passant d'une augmentation constante du niveau de vie.





 
Laurent

24/08/2007
23:08
augmentation fractale du niveau de vie

Heu salut Philippe

En fait tout ça dépend quand même de la période de référence :
a) les tenants d'une thèse optimiste, celle de l'accroissement continu du niveau de vie (j'appartiens à cette secte barbare) ont tendance à tenir compte de la longue durée. A ce titre ils jouent sur du velours : le niveau de vie lissé sur des siècles, c'est comme l'espérance de vie. Seul un fou nierait que ça monte. Les ouvriers pauvres aujourdh'ui et même les chomeurs, vivent mieux que les ouvriers riches d'il y a un siècle, et que bien des bourgeois de la même époque.
b) inversement les thèses noires, càd celle du déclin, de la dégringolade, de l'appauvrissement (mieux vaut éviter "paupérisation" pour rester crédible) mettent en avant des régressions locales, càd des crises, qui sont plutôt des périodes courtes, et ils s'arrangent ainsi pour défendre la thèse du recul.

Je pense qu'il y a une erreur de jugement à sous-estimer la justesse du raisonnement des optimistes. Et qu'inversement il y a une sérieuse erreur humaine à sous-estimer la subjectivité de ceux qui se plaignent. Allez dire à un type qui aura pris dans la gueule entre 20 et 40 ans la crise de 29 suivie de la Guerre, vous allez voir sa réponse : le progrès continu il s'en tamponne, lui sa vie d'adulte il l'aura eue sur fond de pénurie. Même si ça n'est pas un syndicaliste chouineur, il aura OBJECTIVEMENT vécu dans une période de récession.

Donc à la fois ça monte continuement, et ça ne monte pas toujours, parfois même ça redescend. Il en va de même du niveau scolaire d'ailleurs : les raisonnements disant qu'il monte sont valides, tout comme ceux qui disent qu'ils descend. Et là, de plus en plus fort (roulement de tambour) : ils sont valides SIMULTANEMENT médamzémessieurs !!!(applaudissements)

Ma conclusion (pour que Lionel puisse se torcher avec) : Thèses optimistes, thèses pessimistes : en fait les tenants des deux ont raison, puisqu'ils ne parlent pas de la même temporalité. Ceux qui ont tort, ce sont ceux qui sont surs d'être les seuls à avoir raison.
Je sais pas si je me fais bien comprendre.

Laurent
 
Laurent

24/08/2007
23:17
moi qui pige tout sauf ce que je comprends pas

Par contre ce que je comprends pas, c'est qu'on en vienne à se balancer des noms d'oiseau et des paroles méprisantes simplement parce qu'on n'est pas d'accord sur le sujet. Mais peut-être qu'il me manque un boulon hein les mecs. Continuer à vous entr'agresser les uns les autres, et à tenter d'imposer à qui mieux-mieux votre avis et votre jugement moral. Pendant ce temps la vous ne faites pas chier vos femmes avec vos idées qui n'intéressent que vous, et elles peuvent aller vont s'envoyer en l'air avec le garde-barrière (un proléaire, notons-le).
 
Henry Faÿ

24/08/2007
23:42
sauf erreur, données en monnaie constante

<<Edmond 21/08 à 20h49
"les salaires des 90% les plus pauvres (c'est-à-dire nous) ont augmenté de 3,1%, soit 0,4% par an ce qui est très inférieur à la croissance de 2% du PIB…"

L'inflation sur la période ayant été bien supérieure à 0.4%/an, passage à l'Euro oblige, et particulièrement sur les produits de première nécessité, la baisse du pouvoir d'achat dont il s'agit est une baisse EN VALEUR ABSOLUE, autrement dit une paupérisation effective comparée aux années antérieures. Ce qui dément définitivement la thèse d'Henry et du passant d'une augmentation constante du niveau de vie.>>

Une augmentation constante du niveau de vie n'est pas garantie, mais elle aura toutes les chances d'avoir lieu lieu s'il y a croissance. Il s'agit certainement (l'étude est un peu longue à lire et il est tard) de données en monnaie constante (et non courante) c'est-à-dire déduction faite de l'inflation, c'est ainsi que les économistes raisonnent. Une diminution du pouvoir d'achat de la plus grande partie de la population en période de paix et de croissance même molle est impensable pour quelques raisons que j'ai citées. Je reconnais que cette faible augmentation est un résultat très médiocre que des mesures libérales bien choisies auraient des chances d'améliorer.


 
Henry Faÿ

25/08/2007
07:46
des régimes si peu progressistes

<<il n’y a qu’à voir les processus d’involution dans lesquels on est engagé (casse des services publics, casse des conquêtes sociales, nietzschéisme décomplexé, néocolonialisme en Irak, etc.) depuis la quasi-disparition du monde communiste.>>

Que faut-il regretter? Que ces régimes se soient effondrés ou qu'ils aient été si peu progressistes qu'ils ne représentaient plus aucun espoir pour personne et qu'ils ne pouvaient que s'effondrer, d'autant plus qu'ils étaient en faillite? Michel Onfray hier a rappelé que dans ces pays il y avait des magasins spéciaux bien achalandés pour la nomenklatura, dans les autres, il fallait faire des heures de queue pour ne rien trouver du tout... Et après ça, on fait du trémolo sur "l'extorsion de la plus-value". Et ce n'est même pas le pire... Quand on en est là, pas la peine de pleurer sur une disparition. L'idée que de pareils régimes d'oppression aient pu jouer un rôle positif est certainement fausse, en dépit de quelques apparences.

Je croyais que la cause était entendue et qu'on n'en reparlerais plus jamais sinon pour raconter l'histoire...

Ce qui est amusant,c'est que Bakounine, avec qui je ne devrais en principe pas avoir d'affinités particulières, l'avait très bien prévu. Il avait dit: "vous parlez de dictature du prolétariat mais à quoi allez-vous aboutir? À une dictature féroce d'une infime minorité autoproclamée <<prolétariat>> sur l'ensemble du peuple", quelle perspicacité chez ce révolutionnaire!


 
Bakoukou

25/08/2007
09:31
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

ah, tu vois, henry.
allez, embrasse-moi...
 
Knut

25/08/2007
10:39
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Depuis la victoire truquée de Sarkozy, les forums sont envahis par des militants de la droite décomplexée dont le credo consiste à cracher sur les pauvres et sur les victimes de la férocité libérale. L'idée que les capitaux accumulés proviennent en général de la rapine, notamment la rapine foncière n'effleure jamais leur cerveau engourdi par le farniente des nantis et la propagande de leur guide

c'est bon signe...
 
Bakoukou

25/08/2007
10:49
le knout pour knut

et en quoi est-ce bon signe sitiplit ?
 
knut

25/08/2007
11:19
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Va bosser une journée à l'usine et tu connaitras l'illumination par les saintes ampoules dans tes mains
 
Henry Faÿ

25/08/2007
11:26
le modèle léniniste a fait des ravages

<<Pourtant (...) les décolonisations du milieu du XXème siècle n’auraient pas été possibles sans la révolution russe et la révolution chinoise. Les effets induits de ces révolutions ont eu des ramifications que l’on occulte consciemment ou pas.>>

Effets induits tellement visibles qu'on est bien obligé de les voir, c'est je dirais si le mot n'était pas assez barbare la grande prégnance du modèle léniniste inspiré du communisme sur les pays décolonisés, ce modèle a fait des ravages, parti unique, et nationalisez moi tout ça, du Ghana de N'Krumah à la Guinée de Sekou Touré, de l'Angola d'Eduardo dos Santos au Bénin de Mathieu Kerékou, de l'Indonésie de Sukarno (Suharto ne valait pas mieux) à l'Algérie de Boumedienne, du Congo-Brazza de Sassou N'Guesso à Madagascar version Ratsiraka etc etc.

 
bakoukou

25/08/2007
11:27
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

c'est sur que si on veut s'instruire sur "l'élection truquée de sarko" (sic - première nouvelle), ou sur les camps de concetration que devait ouvrir sous peu ce "candidat hitlérien" (re-sic), ben c'est pas avec des lumières comme toi qu'on sera éclairés sur la question huh

bak - ni dieu ni maitre

 
sic sic sputnik

25/08/2007
12:01
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

bel exemple d'auto aliénation en régime capitaliste : le moteur de recherche du forum nous rappelle que la seule personne qui parle ici de "candidat hitlérien" c'est LRDB sous divers pseudos
 
bakoukou

25/08/2007
12:12
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Détrompez vous, l'occurrence princeps est le fruit de Lionel. C'est elle qui est reprise depuis, elle est tellement drôle que ça serait dommage de s'en priver. Vérifiez :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5249&debut=0&page=1
Si vous savez lire une date, vous constaterez l'antériorité de l'anerie Lionelielle sur les féroces citations LRDBiennes. Mais rien n'est moins certain que vous y parvinssiez puisqu'avec cette nième ânerie vous montrez qu'après votre incapacité à comprendre les économistes, les chiffres de l'insee, amartya sen, marx et j'en passe, vous ne savez pas non plus lire les résultats du moteur de recherche de DDFC sans vous planter. Qui parlait des ratés de l'alphabétisation, déjà ... ?

Bak - ni dieu ni maitre


 
bakoukou

25/08/2007
12:16
C'est knut qui l'a dit

maintenant que l'hitlérisme sarkozyen a retrouvé sa source, parlons un peu de cette élection truquée sitiplit - il faut dire que ça manquait dans le sottisier de nos amis de la gauche neuneu...

bak - ni dieu ni maitre

 
knut

25/08/2007
12:55
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

En fait la citation complète "candidat au profil hitlérien" dans son contexte est extrêment lucide. Certains se réjouissaient de l'écrasement de l'extrême droite alors que Sarkozy en a repris et aggravé le programme policier. Sans parler de l'autocrate qui décide de tout par des lettres de mission et sans le parlement. "profil hitlérien" n'est pas trop mal non plus pour désigner une personne qui passe ses vacances avec un des plus sanglants dirigeants de la planète

quant aux élections truquées, bah avec vos croutes sur les yeux vous n'avez pas remarqué le blitz médiatique patronal qui a matraqué 4 ans l'image de Sarko. Sans parler du silence de plomb sur les machines à voter imposées à 1,4 million d'électeurs


 
Henry Faÿ

25/08/2007
13:23
discours hallucinant

<<sortir 200 millions de moujiks analphabètes du Moyen Age pour les amener en 40 ans à construire les premiers le spoutnik qui enverra le premier homme dans l’espace fut un exploit qui marque ce siècle>>

Non mais je rêve!!!!!!!!!!
*********************************
*********************************
Ce discours hallucinant nous renvoit à combien d'années en arrière? quarante? cinquante?
L'auteur de ces lignes n'a-t-il pas entendu parler du massacre des koulaks, de l'extermination des ukrainiens par la famine provoquée artificiellement, de la déportation de quantité de peuples, de la faible productivité de l'agriculture du fait de la collectiviastion, le pays serait mort de faim si des parcelles individuelles n'évait pas été autorisées?

Tout ça pour envoyer un homme dans l'espace!!! Je signale à l'auteur de ces lignes qu'il y avait aussi un très beau métro à Moscou et de très beaux ballets au Kirov.

 
Henry Faÿ

25/08/2007
16:02
tout simplement...

<<si ce pays a ouvert de larges zones d’économie capitaliste (politique initiée dès la mort de Mao par Deng-Xiaoping), tout simplement pour développer ses forces productives et ne pas être menacée d’une arriération technologique et d’un embargo commercial qui le mettraient en danger dans le contexte international, la Chine n’a jamais dit qu’elle avait renoncé à l’idéal communiste et le pouvoir politique est très engagé dans le développement des infrastructures publiques et d'intérêt général et commence à amorcer des processus de démocratisation>>

Que le pouvoir est <<très engagé dans le développement des infrastructures publiques>>, ça n'a pas sauté aux yeux de tous les observateurs. Idem pour le processus de démocratisation.

Si le seul moyen de développer les forces productives et de ne pas subir l'arriération technologique, c'est recourir au capitalisme, la cause est entendue, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre la discussion. Je ne vois pas pourquoi les Chinois ayant compris mieux que quiconque la leçon, le capitalisme ça marche et tout le reste ne marche pas (c'est ce que disait Deng Xiao-Ping à je ne sais plus chef d'Etat africain) iraient dans la direction contraire de celle adoptée, au nom d'une idéologie totalement discréditée et frappée d'obsolescence.


 
bakoukou

25/08/2007
16:57
profil hitlerien + elections truquées

grand merci à Knut Habsurd pour ces deux perles qui enrichissent le sottisier de la gauche neuneu ...

Bak - Ni dieu ni maitre
 
dom

26/08/2007
00:38
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

salut pimprenelle Agnes et les autres, avec retard bon je suis encore en vacances et je continue ma route promis je serais plus assidu a la rentrée, je vois que tout le monde s'amuse sur ce fil et tant mieux, merci, Agnes je preciserai mes visites en pays Cathare pour ceux que cela interresse bien sur.
je lis au passage des attaques contre Laurent, ça promet une rentrée chaude et colorée.

Pimprenelle si il fallait discuter qu'avec des gens avec qui on est d'accord nous regresserions, l'evolution vient de l'adaptation, il importe que tout le monde tire du meme coté on bougera la charge,seulement si un autre a l'idée de mettre une contre force, la charge ne bougera pas ou partira dans le sens inverse, de même si on monte une clé de voute avec des cure dents, il y a de fortes chances que rien ne se fasse, amoins qu'il y aie des cure dents en titane...
a+ tous
 
sputnik

27/08/2007
13:50
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

« Bak - Ni dieu ni maitre »

quelle petitesse : prendre le slogan des anars qui vivent debout alors que vous vivez couché devant le système
 
Bakoukou

27/08/2007
15:19
question de point de vue

C'est là une question de point de vue : "être couché devant le système" ne peut être qu'une métaphore. Les métaphores, quand elles sont produites ainsi au premier degré, ne sont pas bon signe. Peut-être gagneriez vous à enrichir votre prose de quelques effets moins primaires.

De mon côté, plutôt que de pointer du doigt en vous le "pantin idéologique" (métaphore) qui "rédige" (abus de langage) vos contribs sur DDFC, je préfère répondre en signalant que cette parole stéréotypée que vous produisez dans ce fil ne recèle pas une grande originalité (euphémisme), et n'est pas précisément un signe de liberté intellectuelle. Sous la plume des militants comme vous, on ne trouve que clichés et langue de bois de la contestation. Analysez donc votre propre aliénation, avant d'inventer celle d'autrui.

Et puis, pour commenter votre attitude, je note que n'ayant rien à répondre sur le sujet, vous parlez de l'interlocuteur, ce qui est un aveu de défaite. Notez que dans l'expression "aveu de défaite", il n'y a toujours pas de métaphore.

Bakou - Ni dieu ni maitre
 
Badminton

27/08/2007
15:48
slogan, slogan, je t'en foutrais des slogans

Quand mon maitre vous invite charitablement à analyser votre propre aliénation, il omet de relever que, contrairement à ce qu'on lit à 13h50, "Ni dieu ni maitre" n'est pas un slogan, mais un principe, une ligne de conduite, et une devise. Ce qui a tout de même une autre gueule, non ?

En fait ce qui a une sale gueule ici c'est toute votre façon de vous exprimer. Non parce que l'inculture et l'absence d'imagination y éclatent à chaque ligne (ce sont là vos limitations personnelles, comment vous en vouloir?), mais parce qu'on y décèle une "personnalité" (le mot est un peu excessif pour vous qualifier mais je n'en trouve pas d'autre) largement intoxiquée par ce qu'elle déteste : en l'occurrence le vocabulaire du marketing.

Ne lisez pas ceci comme une agression (je ne mords pas les fantômes), mais comme une invitation supplémentaire à travailler votre style.

Badminton - Ni dieu ni maitre sauf Bakoukou
 
Marceldudu

03/09/2007
18:23
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour,
Il y a bien longtemps que je ne me suis exprimé sur ce forum, même si j’y viens régulièrement, histoire de m’instruire.
J’ai lu quasiment tout ce fil, et je suis consterné. J’ai attendu, attendu, mais à force la coupe est pleine.
Je suis consterné par le niveau du débat.
D’un côté, la gauche (qui a dû, j’imagine, être militante). Je la sens atterrée, désespérée par l’évolution du monde (et il y a de quoi !), nostalgique d’un temps où la confrontation avait du sens, et portait sporadiquement ses fruits, ailleurs que dans les pays du socialisme réel. A ce propos, n’oublions pas, quand-même que depuis la révolution industrielle, toutes les avancées sociales, même si elles sont pour l’essentiel en régression aujourd’hui, ont été arrachées au patronat qu’il fût noble ou bourgeois. Ceci dit, je pense que la nostalgie et le désespoir ne favorisent pas forcément la réflexion.
Au centre (du débat, pas du reste !) des honnêtes gens (Clopine, Edmond, Gag, Xénophon, et d’autre) se posent et posent des questions, avancent des argument, et n’ont jamais de réponses sérieuses. « Mais cher(e) ami(e), comment pouvez-vous formuler de telles âneries ?».
De l’autre côté, la droite, l’arrogance absolue, une naïveté et une croyance totales, totalement perverties, qui essaient de se faire passer pour La Vérité.
Henry Fay rabache à l’envi son postulat dérisoire qui voudrait que le libéralisme ne génère aucune pauvreté, et qui demande qu’on lui apporte les preuves du contraire.
Mais va donc soigner, pas seulement à l’autre bout du monde, mais aussi les gens dans un quartier populaire pas trop éloigné de chez toi. Ca doit bien exister, non? Les réponses sont aussi là !
Comment peut on être aussi sûr de soi, marteler tout et n’importe quoi en se disant que ça finira par passer, asséner des pseudo arguments contre tout ou presque, pour avoir le dernier mot, et contourner les arguments déplaisants, tout en réclamant des réponses, en un leitmotiv absurde ?
On dirait un libéral formé à la dialectique de l’école des cadres d’antan du PC !
Pendant un temps, je n’aurais imaginé ce niveau que dans les débats mironton de la télé à deux balles !
A quoi bon argumenter ? La certitude absolue et militante n’a pas d’oreilles, ou sur ce sujet, pas grand-chose entre les oreilles !
Laurent Nadot, lui, fait un peu la mouche du coche, avec l’aide de son habituelle petite dizaine de pseudos alternatifs. « Hé, je suis là, écoutez-moi, bon dieu, regardez comme je tente, moi qui suis un libéral, de recentrer le débat ! »
A petite dose, c’est rigolot et dérisoire, mais après, ça devient lassant.
Je ne parle même pas des autres, qui sait, peut-être encore des pseudos derrière lesquels on peut sa cacher pour se lâcher et aboyer.
Que vous le vouliez ou non, messieurs, le libéralisme actuel, résultat d’une longue histoire, est en train de piller la planète, de la mettre en coupe réglée, de la « rationaliser » à son profit exclusif. Qu’il s’agisse de Monsanto et sa solution finale, qu’il s’agisse de l’effondrement des cours des matières premières africaines, ou encore de l’invasion de l’Afrique par les produits agricoles occidentaux subventionnés, l’humain n’est rien dans cet immense marché de dupes.
A-t-on idée de trouver quoi que ce soit d’exemplaire à Taiwan, vitrine portée à bout de bras par le capitalisme occidental, ou à la Chine d’aujourd’hui, un monstre qui cumule les tares et les dévoiements du communisme et du libéralisme ?
Quant au « Ni dieu ni maître », dans la bouche (ou sous la plume) d’un libéral, c’est grotesque et dérisoire. Vous avez un dieu, le FRIC, et un maître (à non penser), le libéralisme.
Vous parlez encore, sur l’autre forum, de FC qui ne cesse de se dégrader, et je suis d'accord, mais regardez-vous, relisez-vous. N’êtes-vous pas un peu, déjà, le produit de cette déculturation, aidés aussi en cela par le sarkosisme triomphant ?
Je vais peut-être me faire agonir, mais honnêtement, je m’en fous.
Bien à vous
Marceldudu

 
Henry Faÿ

03/09/2007
19:05
ne pas confondre pauvreté et paupérisation

<<Henry Fay rabache à l’envi son postulat dérisoire qui voudrait que le libéralisme ne génère aucune pauvreté, et qui demande qu’on lui apporte les preuves du contraire.>>

Je n'ai absolument pas écrit qu'il n'y avait pas de pauvreté dans notre société, ce serait effectivement être frappé de cécité, je n'ai pas écrit qu'il n'y avait pas d'inégalités, je n'ai pas non plus nié que les inégalités s'accroissaient, je n'ai jamais écrit, jamais pensé que la politique économique suivie était la meilleure possible, ce que j'ai écrit, c'est qu'on n'observait pas ce phénomène cataclysmique et improbable dans nos sociétés industrialisées qu'est ou que serait la paupérisation, c'est-à-dire l'aggravation de cette pauvreté, sur une longue période, et là, effectivement, au risque de passer pour un rabacheur,

j'attends qu'on me prouve le contraire.
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µµµµµµµµµµ&m icro;µµµµµµµµµ&mic ro;µµµµµµµµµµ ;µµµµµµµµµµ& micro;

Moi que l'on taxe facilement de malhonnêteté, je note que je suis parti de la confusion très malhonnête à mon sens, car je suppose qu'il n'est pas dupe, que Michel Onfray fait entre pauvreté et paupérisation et des effets faciles qu'il en tire.

Je ne vois pas ce que cela a d'arrogant, de naïf, ni même de "droitiste" ou de sarkoziste que d'estimer que si la pauvreté a des chances d'être un jour vaincue, ce ne sera pas avec de bons sentiments, mais que cela passera par un système économique qui tient debout, c'est-à-dire qui respecte en gros les libertés économiques essentielles et encourage l'esprit d'entreprise et je ne vois pas que cette considération à vrai dire peu originale fasse baisser de manière catastrophique le niveau du forum.


 
dom

03/09/2007
19:32
badmigton requiem

bah Marcel, ce n'est pas important ce ne sont que des mots, qui plus est ont ils vraiment un sens, car ils ont ecrits avec la rapidité du Web, il n'y a pas vraiment d'argumentaire dnas les questions posées par ceux a qui tu fais références, tout au plus du prépensé anachronique.
la couche de fiel lachée sur Monsanto est l'image de ce prépensé ne voyant pas la poutre de la lourdeur française caracterisée par l'expression d'une votation presidentielle, laissant le choix entre la peste et la verolle, d'une république décadente asservie par ses fonctionnaires farouchement accrochés a leurs jetons de presences.Onfray en etant la carricature ultime.
L'humain n'est rien et depuis longtemps, tantot numero de secu tantot chair a canon ou famelique, de temps a autre il sort un genie menant le troupeau plus ou moins bien.Certains humains nous ont amené sur la lune, d'autres a des pandemonium divers variés et nombreux, d'autres n'ont rien fait ou n'ont rien pu faire,ces derniers sont plus rares, le sarkosime ne sera pas un pandemonium et encore moins la lune, tout au plus une banalité affligeante de la politique ordinaire d'un empire dechu.le royalisme aurait été pire c'est sur aussi.
 
laurent nadot

03/09/2007
20:23
toujours aussi à la redresse celui-la

<< Quant au « Ni dieu ni maître », dans la bouche (ou sous la plume) d’un libéral, c’est grotesque et dérisoire. Vous avez un dieu, le FRIC, et un maître (à non penser), le libéralisme. >>

Mon pauvre ami tu es encore plus stupide qu'avant de partir d'ici. Henry faÿ se casse à être clair, mais t'expliquer quelque chose à toi, c'est vraiment s'escrimer en pure perte. Ca me fait vraiment mal vois-tu, de porter le même prénom que ton fils, car toi tu résonne comme une cloche et tu raisonne comme le dernier des gâteux, donc ça me rapproche de la soixantaine qui heureusement en ce qui me concerne est encore loin.

Tu me rappelle les curés de mon enfance, aux paroles toujours imprégnées de culpabilisation et de leçons de morale. Mais ouvre donc les yeux et regarde ou vous avez mené la gôche, avec de telles recettes. Ceci n'est pas une leçon de morale mais de pragmatisme, de même que celle qu'on trouve dans les leçons d'économie de Faÿ que tu ferais mieux de lire, avant de toujours dériver dans les procès personnels.

Allez, retourne dans ton hospice et porte toi bien. Je ne te souhaite aucun mal car à l'évidence, la nature s'en charge toute seule...

laurent nadot - ni dieu ni maitre
 
dom

03/09/2007
21:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

^punaise Laurent, t'as pas osé appeler ton fils Dudu, ou alors peut etre que j'ai mal lu c'est possible aussi, lol
 
joseph

03/09/2007
21:32
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Salut Marceldudu, ne te soucies pas de nadot : les petits bourges jean-foutre comme lui avec un poil dans la main j'en ai maté des douzaines pendant mes années de fac. Ils crachotent des mots issus de la novlangue liberale comme des evidences sans même connaitre leur histoire. Il est assez connu que les sovietiques s'employaient à truquer le langage. Il faut être sacrément bas de plafond pour croire que les liberaux n'ont pas fait de même à leur avantage et que nous ne baignons pas dans une novlangue soigneusement calculée par des think tank. Tout le vocabulaire du management, des publicistes et des politiciens est conçu pour désamorcer les révoltes des travailleurs, pour faire accepter l'innacceptable comme étant moderne et la recherche de justice sociale comme étant ringarde

Le mot "pragmatisme" est un de ces exemple de novlangue qui signifie : "j'ordonne aux esclaves de se résigner à l'augmentation des injustices". C'est une des tartes à la crème du discours actuel : les inégalités vont s'accroitre mais il faudrait l'accepter car les enrichis vont tirer toute la société vers le haut (on a vu ce que ça donne aux USA)

Cela dit, si ça peut te rassurer, tous mes copains et moi-même sont des militants hyper actifs dans la vie réelle. Parler à des petits fachos sur ce forum n'est pas de l'action, c'est juste un delassement en passant. Ces cons veulent la privatisation des services publics et ils pleurnichent qd on leur casse leur radio ou leur hopital de proximité. En plus leur revenu ne s'élève pas car leur économie d'impot est mangée par l'explosion des tarifs privés.

Le film ci-dessous vaut vraiment le détour :

http://www.radio-rouge.org/index.php/2007/02/19/209-incultur es-petits-contes-politiques-et-autres-recits-non-autorises
http://www.radio-rouge.org/Data/Cinema/Franck.Lepage.Incultu re.s.Avignon.2005.avi
http://www.radio-rouge.org/Data/Cinema/Franck.Lepage.Incultu re.s.Avignon.2005.flv
 
Marceldudu

03/09/2007
21:54
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Ha! Ca fait plaisir de retrouver Laurent tel qu'en lui-même! On sent bien là à quel point la psycho-sociologie a du bon, nom de nom!
Je te rassure, Dom, Laurent n'a pas baptisé son fils Dudu, mais c'est moi qui ai un fils prénommé Laurent, et franchement, je ne saisis pas bien le mal que ça pourrait faire à notre reine!
A part ça, je n'ai pas exprimé de bons sentiments, je n'ai pas lâché de fiel sur Monsanto (il se trouve que j'ai eu l'occasion d'être un peu informé sur le sujet); je ne me suis pas non plus prononcé sur M. Onfray, conscient de trop d'ambiguïté, à tout le moins! J'ai encore moins déversé de culpabiline ni de moraline.
Je vous rappelle que j'ai lu (ou relu parce qu'en plusieurs fois), la quasi intégralité de ce fil. Il en sort forcément des grandes lignes.
Comme je l'avais dit en d'autres temps, j'ai moi-même été artisan, Chef d'Entreprise, avec personnel, et tout le bazar. Vingt ans, salarié, puis vingt ans artisan, Ca relativise sérieusement toute tentation au manichéïsme.
Je n'ai fait que donner mon sentiment sur ce débat, et exprimer de façon très succincte quelques petites choses qui m'ont finalement fait réagir, et pourquoi elles m'ont fait réagir. Quant à rentrer dans le débat, c'est une autre affaire, je ne suis pas très partant pour les dialogues de sourds!
Alors qui sait, peut-être vais-je continuer à vous lire, poussé par ma gourmandise d'apprendre! Qui sait?
Bonne soirée à tous
Marceldudu
 
LN

03/09/2007
22:42
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

salut Marcel, heureusement que DOm est là pour mettre un peu d'humour, spas ?

salut Joseph, content de savoir qui tu es
ca faisait longtemps qu'une tanche de chez tanche m'avait pas traité de facho
je te garantis qu'on va s'amuser

LN - Ni Dieu ni maître
 
LN/Bakoukou

03/09/2007
22:50
les clichés de la planète neuneu

<< une novlangue soigneusement calculée par des think tank >> ---> cliché comique en provenance d'un militant à langue de bois

<< faire accepter l'innacceptable >> ---> l'innacceptable oui mais n'oublie pas l'innadmiscible sitiplit (même par innadvertansse)

<< la recherche de justice sociale comme étant ringarde >> ---> meuh non voyons, elle est seulement le meilleur moyen de cultiver la misère, remarque la misère intelelctuelle tu l'as déjà, je comprends que tu courres après la misère sauciale

<< si ça peut te rassurer, tous mes copains et moi-même sont des militants hyper actifs dans la vie réelle >> ---> moi sam rassure, car partout où vous agissez vos projets se plantent, plus vous serez actifs et plus vite il sera évident quie vous êtes à la masse, donc vazy mon lapin, redouble encore ch'est bon cha

BAkoukou - Ni dieu ni maitre
 
Joseph

03/09/2007
23:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas, à savoir l'action , vous qui passez votre vie parasitaire de branleur d'internet à lécher le cul du système tout en pleurnichant pour qu'on vous rende votre radio. Il en faut du monde au travail pour réparer les dégâts de la pratique libérale de vos potes
 
dom

03/09/2007
23:41
popeye rit a Sion (VS)

ben oui Marcel, cela me ferait plaisir de te lire,
je parle de fiel contre Monsanto (je m'exprime assez mal, encore trop de mots pour traduire une idée) comme exemple de réference qui au final n'en n'est pas une, au sens ou c'est reducteur de canaliser une seule voie, un débat sain doit etre exempt de consideration, je sais que c'est tres dur de ne pas avoir une inclination, autant pour moi, mais quand je parle d'anachronisme, ce sont ces anachronismes qui faussent le débat, finalement on ne fait que comparer mais avec des décalages et des echelles differentes, ce qui amène( par exemple) Henry Fay a réecrire ses messages systematiquement pour etre compris et qui pousse Joseph a surrencherir sur le militantisme, Laurent se faisant un plaisir de relever l'erreur de comprehension qui s'en suit de maniere logique.

donc si tu me relis

"la couche de fiel lachée sur Monsanto est l'image de ce prépensé ne voyant pas la poutre de la lourdeur française caracterisée par l'expression d'une votation presidentielle, laissant le choix entre la peste et la verolle, d'une république décadente asservie par ses fonctionnaires farouchement accrochés a leurs jetons de presences.Onfray en etant la carricature ultime."
la fonction de derive de "Monsanto" arrive a noyer un débat, mais une fonction "Monsanto" peut etre un autre sujet tout aussi banal, qui amene pas forcement dans le sens ou l'on veut initialement aller(piting, voila que je me met a donner des leçons, alors que ce sont les gens de ce forum qui m'ont tant appris de chose, notement celui de raisonner sainement, merde a moi même, peste soit l'arrogance du donneur de leçon)d'habitude, je censure mais je souhaite voir le débat avancer)salutation Marcel

bon joseph quand tu auras fini ton caca nerveux, tu ecrira plus calmement, dans l'instant, je te laisse avec ta notion de cons et de fachos qui dénote ta capacité d'apreciation et devoile ton vocabulaire ainsi que ta comprehension du français
tlf extraction http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8; s=2022145920;
B. P. ext. Comportement, attitude intellectuelle ou politique, étude qui privilégie l'observation des faits par rapport à la théorie.
seule la valeur de ce dictionnaire constitue la validité du discours ici, du moins pour moi, toute autre interpretation releve de l'affabulation, et les petits bourges jean foutre ont la possibilité de s'exprimer avec précision, et pour reprendre la teneur de tes expressions , les cons s'instruisent ne pouvant plus avaler le discours de la militance bornée, ce qui au final fait des trous dans ton fond de commerce et fatalement augmenter le prix de la cotisation de l'adherent.... apres tout un parti politique c'est aussi une entreprise...

ah Marcel, au fait Onfray était le sujet du fil, l'inclination a fait que je lui ai collé une baffe au passage, pauperisation je ne le connais pas alors je m'abstient, mais si quelqu'un veut lui en mettre une pas de probleme je suis...:-DDD!






 
Bakoukou

03/09/2007
23:43
pour le trouduc de la journée

Justement je voulais vous conseiller de bosser un peu plus car n'étant pas imposable (revenus trop faibles) j'ai besoin de l'aide sociale pour mes activités de loisir aussi faut-il que les andouilles de votre acabit alimentent un peu plus le budget saucial du pays. D'avance merci, cher pigeon. Euh n'oubliez pas d'éteindre la lumière en partant sitiplit.

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre
 
David K.

03/09/2007
23:57
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Merci les chéris. J'imprime vos enfantillages pour montrer au ministre que l'ancienne France Culture vous a abrutis. Il était temps de changer!!!
 
jo proudhon

04/09/2007
00:08
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

t'as tout faux mon lapin : je l'ai jamais écoutée cette radio de fafs, de toutes façons je m'en tamponne, je suis juste ici pour oeuvrer à la révolution
 
Marceldudu

04/09/2007
00:26
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Ben dis donc!!!
Surtout, changez pas de main, les amis. Je sens que le niveau monte!
Aucun commentaire à rajouter à tout ça. Ben, j'ai p'tèt pas tout compris.
Bonne nuit à tous
Marceldudu
 
Bakoukou

04/09/2007
02:48
dégonfler l'outre

Le plus intelligent serait de cesser d'aborder à toute force des sujets qui dégénèrent. Et pour moi, de cesser d'y répondre, cela va sans dire. La vision politique que certains veulent imposer, c'est plus qu'un exemple de sujet à éviter ici : elle initie 99% des prises de becs. L'expérience montre que les forums sont régulièrement le lieu de ces prises de position. On les jugera légitimes ou superflues, selon qu'on considère ces irruptions comme justes et porteuses de vérité, ou bien au contraire comme ....... et ........ Pour ma part je suis dans le second cas, mais surtout je les considère à la fois comme agressives et comme génératrices d'agressivité en réaction.

Le forum bleu canalise imparfaitement ces contributions hors-sujet et génératrices d'agressivité.
D'ailleurs je ne doute pas de recevoir une réaction agressive en réponse à ces lignes.

Au reste, l'ensemble de ces accrochages frappe par son inutilité. Notamment parce que, concernant "ce" problème (la vision politisée des choses, que certains cherchent régulièrement à imposer), tout a déjà été dit et redit des dizaines de fois sur ce site et sur des centaines d'autres. Ces discussions interminables auxquelles j'ai le tort de céder, ne sont que sempiternelles répétitions. Si les autres participants devenaient à leur tour conscients de cela, le Forum se porterait mieux...

De mon point de vue, le mieux est encore de censurer régulièrement les fils où la conversation dégénère. Leur effacement a l'avantage de calmer les esprits, de faire comprendre aux militants que leur place est sur d'autres sites et d'autres forums, créés pour ce type de polémique.

Voila mon point de vue.
Je ne doute pas de recevoir une réaction agressive en réponse à ces lignes. Mais je ne renverrai pas la balle.

LN - Ni Dieu ni maitre
 
Pierre

04/09/2007
11:05
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Vu de l'exterieur, ce forum est très à droite. Je ne dois pas être le seul à le fuir pour cette raison
 
Marceldudu

04/09/2007
13:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour,
Pierre, je ne sais pas si ce forum est très à droite, mais je pense que la droite y parle beaucoup plus fort,et de façon que je trouve plus arrogante.
Une information pour Laurent, Henry et quelques autres:
Chiffres officiels (désolé, j'étais en train de bricoler, et je n'ai pas entendu le nom de l'organisme statistique),
en 2005, le nombre de pauvres en France est passé de 11,6 à 12,3% de la population. Ce pourcentage représente un peu plus de 200 mille personnes. Faire partie de la catégorie "pauvre", c'est gagner moins de 680 € par mois; c'est à dire qu'avec 685 €, vous n'êtes pas pauvre, dieu merci.
Mais soyons optimistes, et gageons que dés 2006, la situation s'est améliorée!
Parmi les élucubrations de Joseph, j'ai quand même relevé une petite chose, une provocation, certes, mais frappée au coin du bon sens. C'est vrai que le libéralisme n'aime pas la notion de service public. C'est vrai aussi que notre ex radio préférée, qu'on est en train de déglinguer, c'est du service public. Alors, vouloir le beurre et l'argent du beurre?
Pour Dom; tu devrais écrire plus simple. De plus quand j'évoque Monsanto, je ne noie rien du tout, c'est un petit exemple parmi d'autres de la main-mise du libéralisme sur la planète.
Bonne journée à tous
Marceldudu

 
dom

04/09/2007
17:27
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

vouais Marcel j'ecris compliqué, c'est probablement le cas le probleme c'est quand on se relis on se comprend, et on a tendance a penser quon est clair et que l'on va etre compris par le lecteur éventuel, tu ne noies, c'est sur, rien du tout, maist tu amenes un vecteur de reflexion dérivatif,

@ deja lire Joseph releve du marathon cérébral, car il avait ses mots marketing a placer, " novlangue ","sovietiques" ," liberaux "," think thank", ect...bref une construction assez sommaire teintée d'un anti americanisme latent, son message ne derive pas d'un tribunal d'inquisition, la clownerie de Pierre qui annonce que c'est un forum de droite démontre l'inclination de l'intervenant, mais ne fait en rien avancer le débat.
le liberalisme c'est quoi, une tendance du capitalisme ? auquel cas on se demande comment il peut faire racine en Chine, le liberalisme est avant tout l'echec des polititiens qui en on fait leur metier, la pauperisation de la France vient de la faillite de son industrie et de ses importations massives contribuant a maintenir le pouvoir d'achat en lieu et place d'augmentation de salaires, la pauperisation c'est 30 ans de gouvernance ruineuse n'ayant pas su prevoir l'avenir du peuple, c'est la défaillance de l'enseignement qui n'a pas su adapter la main d'oeuvre aux techniques des metiers modernes, c'est un ensemble de faits qui ont mener le pays a la médiocrité, la mediocrité cachée a l'apparence de la concurrence etrangere sous le nom de liberalisme, elle n'est que le reflet d'un peuple et de ses élus, Onfray ne comprend rien.

arf voila Marcel je suis parti dans une envolée lyrique, tu prends, tu tries, tu contestes,mais tu dis quelque chose.

je reprends

certains dirigeants ont même le culot de faire croire que la consomation est le moteur de la croissance, les politique suivent puisque le recettes de l'etat sont basée sur la TVA, alors pourquoi pas une TVA sociale qui maintiendrai le systeme pour quelques années de plus, qui ne generera pas d'inflation, c'est promis, on te garanti quavec 5 points de plus ce sera même moins cher qu'avant, il se trouve même des gauchos pour applaudir, normal cela entretient le train de vie de l'etat.
 
hum

04/09/2007
18:20
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

ce qui fait vaciller cette theorie, c'est que des problemes similaires (enseignement public en ruine, industrie lourde et manufactures idem, 20% de pauvres...) existent aux USA, le pays du liberalisme sans obstacle

 
how

04/09/2007
19:14
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

franchement, je ne vois pas ou est le probleme, les mêmes causes produisent donc les mêmes effets, donc il ne s'agit pas de liberalisme, mais bien de gouvernance.
ce qui est plus surprenant "hum" c'est que tu sembles d'accord sur le constat général, USA ou pas le bilan est la en fait le liberalisme accusé est la démission des politiques, mais pour confirmer le coté comique de la vision des choses

http://www.michel-edouard-leclerc.com/blog/m.e.l/index.php
 
Agnès

04/09/2007
19:27
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour ! marceldudu !
 
philozofon

04/09/2007
21:39
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

il est assez difficile de croire qu'un systeme basé sur la cupidité (surtout pour le capitalisme financier) et sur l'impunité (les paradis fiscaux et les delocalisations) soit le secret de la prospérité des peuples
 
fon fon

04/09/2007
22:33
le simplisme de la philo est toujours épatant

oui sauf que la cupidité et la convoitise sont combattues( a l'origine) par le christianisme alors que Onfray nous propose Freud se tripotant devant Marx pendans que Niestzch tue Dieu, les délocalisations ne sont que les consequences d'actes anterieurs de même que le capitalisme financier, si les entreprises étaient propriétaires de leurs actions elles n'auraient pas a justifier de dividende, de même l'argent public du moment qu'il est a la collectivité n'a plus la même valeur que son propre argent et autorise une gestion calamiteuse, la prosperité depend de la gestion qu'on réalise, tout a un cout et la repartition des couts ne depend plus de la philosophie
il fut un temps ou les philosophes aidaient les princes incultes a gerer la nation(Amyot entre autres)aujourd'hui les "princes" cultivés se servent des philosophes pour faire passer leurs messages, c'est tres different pour preuve un philosophe est quasiment obligé de soutenir une campagne éléctorale pour exister...
 
pierre

05/09/2007
01:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

A henry
"on n'observait pas ce phénomène cataclysmique et improbable dans nos sociétés industrialisées qu'est ou que serait la paupérisation, c'est-à-dire l'aggravation de cette pauvreté, sur une longue période..."

"Sur une longue période, nous serons tous morts", citation de John Maynard Keynes qui se foutait ici des "lois" de Say!
 
Marceldudu

05/09/2007
01:49
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir Agnès,
Et merci de ce petit signe, après mon long silence.
N'avez-vous donc rien à dire sur le sujet?
Ca m'étonnerait, et je suppose que ce serait intéressant.
Mais peut-être considérez-vous tout celà comme bavardages infantiles typiquement masculins, et si c'est le cas, peut-être aussi n'avez-vous pas vraiment tort!
Bonne nuit
Marceldudu
 
Agnès

05/09/2007
02:05
Hello, Marcel

***Mais peut-être considérez-vous tout celà comme bavardages infantiles typiquement masculins***
Infantiles, je n'oserais pas.
Typiquement masculins, pas tout à fait puisqu'initiés par une représentante du sexe faible.
Mais je ne participe pas aux discussions qui visent à rendre compte de l'état du monde et à en donner la clé, je n'en ai ni le temps - je me consacre à d'autres choses - ni les compétences, disons que je considère cela comme un peu vain, que le ton des contribes me chiffonne parfois, que je suis trop sceptique et peut-être que je pense qu'il est bon de cultiver son jardin, avec énergie quend c'est nécessaire.
 
Marceldudu

05/09/2007
03:11
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Tout ce que j’ai pu lire ici me donne aussi à réfléchir.
J’ai lu à plusieurs reprises que ce que personnellement, je considère comme les tares du libéralisme (dois-je préciser « financier » ?), les libéraux du forum l’attribuent, grosso modo à une mauvaise gouvernance, et aussi que pour corriger ces tares, il faudrait… je vous le donne en mille … plus de libéralisme !
Peut-on dire que le libéralisme généralisé, c’est l’équilibre atteint par la grâce du marché, la régulation par l’équilibre entre l’offre et la demande, au niveau mondial ?
Si les pays du libéralisme « du réel » fonctionnent mal, génèrent de la pauvreté ici, de la misère ailleurs, du chômage un peu partout, du quasi esclavage là où c’est possible, c’est que ces pays, dites vous, sont mal gouvernés !
Je veux bien tenter de le croire.
Mais dans ce cas, où avez-vous vu à l’œuvre un libéralisme de bon aloi, débarrassé de la « mal gouvernance » ?
Quelles seraient les conditions pour que ce libéralisme soit débarrassé de cette mal gouvernance ?
Faudrait-il qu’il n’y ait plus du tout d’état, plus de société, à part les sociétés anonymes ?
Je repense au « plus de libéralisme pour améliorer le libéralisme ». Il doit falloir être un sacré bon joueur de poker pour dire ça aussi froidement, sans sourciller !
Le libéralisme auquel vous semblez croire ne nécessiterait-il pas un « homme nouveau » ?
Cet homme nouveau serait généreux, mais sans compassion (quelle horreur, la compassion, c’est marrant, autre temps, autre idées, nous nous étions horrifié par la charité !)
Il devrait être efficace, mais sans être tyrannique.
Il devrait avoir envie de remplir ses poches, mais sans être ni cupide ni envieux.
Il serait, bien sûr, être compétitif, combatif, travailleur, conquérant, mais sans être guerrier, belliqueux, vindicatif.
J’oublie certainement bon nombre des qualités de cet homme-là. En quelque sorte, il serait une sorte d’oxymore sur pattes.
J’imagine que ses représentants à tous les niveaux seraient des parangons de toutes ces vertus, et le monde serait enfin le meilleur des mondes !
Bigre !
Dites moi où ça existe, et j’y cours, j’y vole, illico !
Autrement dit, ne s’agit-il pas là d’une utopie tout aussi folle et dangereuse que celle qui a conduit au socialisme « du réel » ?

Je vous rappelle que l’Amérique, que certains considèrent comme le modèle du libéralisme triomphant, pratique, en fonction de ses besoins, le protectionnisme, l’inflation, et tous autres procédés tout aussi antilibéraux !, que la Chine pratique le libéralisme dans le cadre de la dictature, avec une surexploitation et un mépris absolu de ses peuples. N’avez vous pas vu, à ce sujet, un reportage sur les usines chinoises de fabrications électroniques qui emploient des milliers de jeunes filles logées dans des « foyers », au pied de l’usine ? Merveilleux, n’est-il pas ?
Au bout du compte, n’êtes-vous pas en train de rêver ??
Dormez bien, votre réveil sera dur !!!

Agnès, je crois que le jardin ne s'arrête pas à la cloture, et quand la mauvaise herbe l'envahit, on ne peut se contenter de désherber en bougonnant, on a besoin de comprendre pourquoi, non? Mais en même temps, je vous comprends, d'où mon long silence!
Dom, dans le galimatias de Joseph, tu cites des mots tout à fait compréhensibles, me semble-t-il; par contre, j'aime assez quand tu évoques "un vecteur de réflexion dérivatif", par exemple, ou "un intervenant qui démontre son inclination". Je crois que TOUTES nos interventions démontrent, ou à tout le moins, laissent transparaître nos inclinations.
Bon, il est temps que j'aille me coucher. A mon âge, c'est pas raisonnable de veiller si tard, mais dans mon hospice, y sont gentils, y m'laissent la lumière toute la nuit si je veux!
Bonne nuit, les enfants
papymarceldudu

 
Henry Faÿ

05/09/2007
10:12
pas une prophétie

<<A henry
"on n'observait pas ce phénomène cataclysmique et improbable dans nos sociétés industrialisées qu'est ou que serait la paupérisation, c'est-à-dire l'aggravation de cette pauvreté, sur une longue période..."

"Sur une longue période, nous serons tous morts", citation de John Maynard Keynes qui se foutait ici des "lois" de Say!>>

J'ai écrit observer donc j'avais voulu parler du passé, des dix, vingt, trente dernières années, je n'ai pas voulu jouer aux prophètes.


 
pierre

05/09/2007
13:15
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Tu joues sur les mots...
"on n'observait pas ce phénomène cataclysmique et improbable dans nos sociétés industrialisées qu'est ou que serait la paupérisation"
Tu as bien sûr raison quand tu utilises le mot "cataclysmique". Mais tu oublies que tu parles de moyenne, et qu'un ensemble de cataclysmes individiduels (je ne sais pas si tu t'es déjà retrouvé à la rue) peut très bien, en moyenne, ne constituer qu'un phénomène lent et insidieux!

1 personne gagne 1 milliard
1 million de personnes gagnent chacune 1000 => 1 milliard
Salaire moyen 2 milliard / 1 million (+1) = 2000 !

Voilà ce qu'on fait très facilement avec des moyennes...

 
Henry Faÿ

05/09/2007
13:50
si vous trouvez une réelle paupérisation...

J'ai expliqué plus haut que les grands capitalistes honnis, j'ai pris pour exemple Madame Betancourt actionnaire de L'Oréal, 16 milliards de dollars, femme la plus riche du monde, mais pas la plus jeune avaient tous quelque chose à nous vendre, que donc l'appauvrissement de la population s'il avait lieu les toucherait de plein fouet et les appauvrirait eux aussi, ça serait grave. Que deviendrait la famille Mulliez si on n'avait plus de quoi remplir ses chariots toutes les semaines? J'exclue du raisonnement les marchands d'armements, cas à part. Les industries du luxe ne sont pas un contre-exemple, car la grande fortune des produits du luxe vient de leur démocratisation, par exemple le parfum ou le champagne. De toutes façons, si on est intéressé par cette question, on peut très bien retrouver l'évolution du pouvoir d'achat de la population, des salaires, des revenus commerciaux, des revenus de l'agriculture (qui tout d'un coup repartent à la hausse), des prestations sociales etc. Si dans ces documents vous trouvez un jour une paupérisation sur le long terme de la population française, signalez-le moi, dans ce cas là, il faudrait chercher l'erreur. Ca serait vraiment plus qu'étonnant qu'avec une croissance qui tourne autour de 2%, qui n'a rien de glorieux, on arrive à... appauvrir la population, il faudrait se demander où l'argent est passé et il faudrait donner raison à Marx mais je ne fais que me livrer à un raisonnement par l'absurde, on n'en est pas là.


 
Henry Faÿ

05/09/2007
14:02
peut-être pas assez clair

<<1 personne gagne 1 milliard
1 million de personnes gagnent chacune 1000 => 1 milliard
Salaire moyen 2 milliard / 1 million (+1) = 2000 !>>

Je ne suis pas sûr d'avoir assez bien expliqué que dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population. C'est quelque chose qu'on pourrait voir dans des pays pétroliers, pas chez nous.


 
Henry Faÿ

05/09/2007
15:05
libéralisme et pauvreté, suite et non fin

<<Si les pays du libéralisme « du réel » fonctionnent mal, génèrent de la pauvreté ici, de la misère ailleurs, du chômage un peu partout, du quasi esclavage là où c’est possible, c’est que ces pays, dites vous, sont mal gouvernés !>>

Je ne vois pas quel pays ayant adopté des mesures libérales s'en soit finalement mal trouvé avec hausse du chômage, aggravation de la pauvreté. Des pays très mal gouvernés, il y en a certes, mais rien à voir avec notre sujet. Je ne vois pas sur quel exemple on peut citer pour dire que le libéralisme "génère la pauvreté".


 
Henry Faÿ

05/09/2007
15:14
précisez votre pensée

<<J’ai lu à plusieurs reprises que ce que personnellement, je considère comme les tares du libéralisme (dois-je préciser « financier » ?), les libéraux du forum l’attribuent, grosso modo à une mauvaise gouvernance, et aussi que pour corriger ces tares, il faudrait… je vous le donne en mille … plus de libéralisme !>>

Peut-on avoir un exemple?

 
pierre

05/09/2007
15:28
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Il existe un rapport très sérieux de Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007, Les hauts revenus en France(1998-2006) : Une explosion des inégalités ?

A le survoler, j'ai la nette impression que si : la hausse des très gros revenus peut parfaitement masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population !
Difficile à démontrer, dès lors que presque tout cela s'exprime plutôt en pourcentage, qui ne fournissent guère d'idée sur l'ensemble des données en valeur absolue.

Mais le fait même qu'on puisse s'intéresser aux fractiles 90-100 (on est donc déjà au-delà de la "classe moyenne"), 95-100, 99-100, 99,9-100 et même 99,99-100, tend au moins à accréditer l'idée que ces fractiles sont loin d'être négligeables.

PS: en étudiant ce rapport en détail (ce que je n'ai pas fait), on y trouverait certainement plus précis encore que ce que j'avance.


 
pierre

05/09/2007
15:46
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

De surcroît, la hausse ou la baisse des revenus ne dit rien des revenus en valeur absolue. Et l'épicier du coin, il veut des euros, pas des % ! Aucune 'loi' de l'économie ne parviendra à démontrer le contraire !
 
pierre

05/09/2007
15:49
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

De même, un chômeur se fiche de savoir que le chômage baisse en %, tant qu'il est lui-même chômeur...
 
LN

05/09/2007
16:36
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je travaille le moins possible. Je n'ai pas de Dieu-argent car je me passe fort bien d'argent. Mes revenus me situent juste au-dessous du seuil d'imposition. Mon budget est faible car je vis de peu, les produits culturels n'étant pas très onéreux, surtout quand ils sont servis par des media comme FC. Quoique je consomme fort peu, de façon générale j'ai besoin que les prix baissent par la banalisation de la production, or seule l'économie occidentale a su parvenir à ce résultat. J'aime beaucoup les inégalités : je connais des entrepreneurs qui gagnent chaque jour ce que je gagne en un mois ou même plusieurs, et quand je pars en week-end à Deauville dans ma bagnole pourrie, je suis content de les voir me doubler dans leur Porsche sur une autoroute qui rend le voyage possible en 2h, et qu'on n'aurait pas construite s'il n'y avait pas eu ces hommes pour en avoir besoin. Je ne crois pas que mon existence soit moins agréable que la leur, mais je sais qu'elle est moins imprégnée par le stress, le pouvoir, l'argent, l'influence, les psychotropes, et autres vices de la vie moderne. Ils perdent d'un côté ce qu'ils gagnent de l'autre. En fait, j'ai un peu l'impression de profiter d'eux. Quand aux bruits parasites qui tentent de me faire croire que je suis aliéné dans la société dominée par les riches, ils me font un peu l'effet de moustiques. Certes je n'ai rien contre les moustiques : ils sont eux aussi des créatures de ce Dieu que j'ignore, comme j'ignore ceux qui cherchent à me maitriser, que ce soit par la force ou par les mots. Ayant été dressé à l'école des curés qui ont involontairement vacciné mon esprit, je dispose maintenant d'une bonne résistance à la manipulation par les mots.

LN - Ni Dieu ni maitre
 
Henry Faÿ

05/09/2007
18:38
comment on calcule le taux de pauvreté

<<A le survoler, j'ai la nette impression que si : la hausse des très gros revenus peut parfaitement masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population !
Difficile à démontrer, dès lors que presque tout cela s'exprime plutôt en pourcentage, qui ne fournissent guère d'idée sur l'ensemble des données en valeur absolue>>

La plupart des études sur la pauvreté, sinon toutes, traitent le phénomène en estimant le nombre de personnes ayant un revenu inférieur à un certain pourcentage d'un revenu réputé acceptable, généralement le revenu médian. C'est à la fois vrai et insuffisant.

Vrai car être pauvre, c'est avoir peu mais c'est surtout avoir moins que les autres, et que ce sont les personnes aisées qui définissent les standards de consommation, auxquels il est fort difficile de se soustraire, cet aspect comparatif de la pauvreté est essentiel, même s'il a une dimension psychologique.

Insuffisant car dans ces conditions, les améliorations en valeur absolue n'apparaîtront jamais. Imaginez, cas d'école, que toues les revenus doublent de manière homothétique, on dirait qu'il n'y aurait pas moins de pauvres.


 
Henry Faÿ

05/09/2007
18:44
ce que ne disent pas les lois de l'économie

<<De surcroît, la hausse ou la baisse des revenus ne dit rien des revenus en valeur absolue. Et l'épicier du coin, il veut des euros, pas des % ! Aucune 'loi' de l'économie ne parviendra à démontrer le contraire !>>

Aucune loi de l'économie ne prétend qu'il n'est pas intéressant d'avoir des données en valeur absolue ni qu'il soit interdit de les rechercher.


 
Henry Faÿ

05/09/2007
18:50
à quoi pensent les chômeurs

<<De même, un chômeur se fiche de savoir que le chômage baisse en %, tant qu'il est lui-même chômeur...>>

Je dirais le contraire, le chômeur, du moins le chômeur rationnel est au plus au point intéressé de connaître la tendance du marché du travail dans lequel il se trouve, pour savoir si ses chances augmentent, diminuent, s'il doit adapter sa stratégie... Si le chômage baisse, il se dira, ça sera bientôt mon tour, si le chômage augmente, il pourra se dire, il serait temps de penser à autre chose...


 
pierre

05/09/2007
19:56
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Tu as écrit ceci:

la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population

J'ai répondu cela :

Mais le fait même qu'on puisse s'intéresser aux fractiles 90-100 (on est donc déjà au-delà de la "classe moyenne"), 95-100, 99-100, 99,9-100 et même 99,99-100, tend au moins à accréditer l'idée que ces fractiles sont loin d'être négligeables.

Et tu m'expliques, peu s'en faut, que les pauvres sont tout simplement jaloux des riches. C'est ce que j'appelle noyer le poisson !

 
pierre

05/09/2007
20:04
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population

Est-ce vrai ou est-ce faux?

C'est ça la question que je pose. Et c'est à ça que j'aimerais une réponse ! Avec une démonstration à l'appui !


 
pierre

05/09/2007
20:28
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Quant à LN, sa vie privée ne m'intéresse pas, a priori !
Je changerais d'avis le jour où je rencontrerai une personne en chair et en os ! Là, peut-être, si le courant passe...

De toutes manières, je ne vois pas en quoi la vie privée pourrait servir dans la discussion.
Suis-je un neveu de la Betancourt révolté par le milieu dans lequel il est né ? Suis-je un employé de banque qui se pose des questions pendant ses loisirs ? Suis-je un rmiste à la rue ? Suis-je un chef d'entreprise très bien payé qui fait dans la provocation pour se distraire ?

Est-ce que ça change quoi que ce soit à la question que j'ai posée ?
 
dom

05/09/2007
21:08
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

LN ya un probleme,la teneur de ton message ne correspond pas avec la gnack verbale, la passion des contribs du forum rouge n'est pas a la hauteur de ce que tu viens d'écrire... vouais, remets toi en forme, et vite!

Marceldudu, tu me fais bien rire, et il est vrai que l' inclination transpire a travers les écrits, si tu as la methode pour ecrire de maniere neutre, donne la moi, vu ton age tu n'en a plus besoin (rire caustique), plus serieux j'apprecie l'autocritique.


""Dormez bien, votre réveil sera dur !!!""
je ne crois pas au reveil, pour la bonne raison que nous ne sommes plus grand chose

""La démocratie tend à passer à l'aristocratie; celle-ci à 1'oligarchie, qui finit par l'état monarchique : cette gradation s'opère par la concentration successive du pouvoir dans un petit nombre de mains, à mesure que l'inégalité des fortunes et des rangs se prononce davantage, parce que l'homme aspire toujours à s'élever; c'est un résultat nécessaire de l'amour de. soi, caractère imprimé par la nature à tous les êtres sensibles.""

p...... de scanner pas capable de reconnaitre le vieux françois, on comprend comment les philosophes modernes s'emmelent avec les textes, je t'envoie ce texte de la philo des lumieres qui avait deja cerné le probleme, rien n'a été résolu, liberalisme ou pas l'inegalité n'est pas nouvelle.
a+ la je suis bien énervé apres la technologie qui pense reflechir et qui essaie automatiqueme de corriger du vieux français, ça me gonfle qu'un ingenieur sans autre culture que celle des pokemons n'aie pu voir qui l'instrument pour pomper les memoires des autres!!!
 
pierre

05/09/2007
21:18
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@dom

LN ya un probleme,la teneur de ton message ne correspond pas avec la gnack verbale, la passion des contribs du forum rouge n'est pas a la hauteur de ce que tu viens d'écrire... vouais, remets toi en forme, et vite!

Je ne vois ce que vient faire le "remets toi en forme"! C'est encore de la vie privée !

Je pose une question simple, "est-ce que l'assertion de Henry est vraie ou fausse ?". Avec une démonstration à l'appui !

Vous n'allez tout de même pas tous faire le coup de Baddou et consort, qui consiste à évacuer, quand ça commence à sentir le roussi...

 
Bakoukou

05/09/2007
22:01
et les bons éléphants...

Réponse : Henry a toujours raison en matière d'économie. Ca fait 5 ans que je le connais et 3 ans que je lis ses contribs ici (navré d'évoquer ma vie publique), et je pense qu'aucun contributeur de DDFC n'a une meilleur connaissance de l'économie.

Concernant ce que vous appelez bien à tort "la vie privée" et qui n'est qu'une description neutre d'un "mode de vie" (merci de réfléchir au distingo), ma description neutre et sans détails avait pour but de vous montrer que la fiche de paie n'est pas nécessairement l'horizon de l'auditeur de France Culture, ni même du prolo inculte (je rappelle que je ne suis pas titulaire du baccalauréat, et si vous croyez que ça c'est de la vie privée courez donc acheter un dico). On peut vivre consciemment sans lever le poing ni anonner les slogans politiques. On peut vivre dignement et s'éclater sans vouloir moraliser la planète. On peut lire Perros et écouter Albeniz sans avoir une thune et sans rêver de la lutte des classes. Comme disait WAtrin à Jourdan : "vous ne me semblez pas très doué pour le bonheur". D'une certaine façon Onfray est sur un bien meilleur chemin que vous. Quand il aura mûri il ne parlera plus de politique et se limitera à la philo, faisant ainsi le chemin inverse de celui que parcourt actuellement France Culture.

LN - Ni Dieu ni maitre


 
Bakoukou

05/09/2007
22:24
Le petit monde de Blémont

Pour ceux qui sont plus attirés par la culture que par la politique, je précise que le morceau de dialogue cité ci-dessus est extrait d'URANUS.
Watrin est un prof de français, à la mentalité quelque peu taoïste.
Jourdan est un militant communiste arriviste et haineux.
Maxime Loin est un milicien qui va payer le prix fort pour ses actes.
Léopold est un brave inculte qui allume par hasard France Culture et attrape le virus.
Archambeau est un ingénieur réaliste mais empêtré dans son indécision morale.
Rochard est un opportuniste résistant de la dernière heure, personnage répugnant à l'égal du trafiquant-profiteur Monglat.
Gaigneux est un militant communiste intègre.

Ce sont là les types sociaux excellemment campés et mis en scène par cet anarchiste tour-à-tour doux et féroce qui avait nom Marcel Aymé, et qui est peut-être bien l'auteur le plus cité sur DDFC. Uranus est, de mon point de vue, une étude sociale de premier plan, et plus que jamais d'actualité...

Bak - NI DIeu ni maitre.

 
dom

05/09/2007
22:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

salut Pierre,
je contredis tres rarement Henry car je le pense compétant, mais si tu lisais plus finement tu aurais vu que la réponse est fournie dans mon dernier mail

"""La démocratie tend à passer à l'aristocratie; celle-ci à 1'oligarchie, qui finit par l'état monarchique : cette gradation s'opère par la concentration successive du pouvoir dans un petit nombre de mains, à mesure que l'inégalité des fortunes et des rangs se prononce davantage, parce que l'homme aspire toujours à s'élever; c'est un résultat nécessaire de l'amour de. soi, caractère imprimé par la nature à tous les êtres sensibles.""

en ce sens tu comprendra que le liberalisme n'est pas la cause mais bien la nature de l'homme et par ce texte du 18 eme siecle rien n'a vraiment changer, la gauche n'existait pas et les inégalités existaient.
concernant mon message a LN il est de pure amitié simple et sincere, chose qui est normale dans un echange de sympathie,ce qui ne m'empeche pas de t'envoyer mes cordiales salutations, mais peut etre que cela releve également de la vie privée, nous sommes des avatars ici tiens toi le pour dit, informes, impalpables,inodores et incolores....
 
Marceldudu

06/09/2007
00:42
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Mais qu’est ce que c’est que ce foutoir (j’ai préféré ce mot à celui que j’avais en tête) ?
Si le libéralisme ressemble un tant soit peu à la manière que vous avez de le défendre, les uns et les autres, cela signifie probablement qu’il est pourri !
Vous étalez tous les exemples et illustrations de la malversation intellectuelle.
Vous qui vous exprimez ici en tant qu’intellectuels, et vous semblez prêts à toutes les compromissions.
- On affirme gratuitement n’importe quoi, et on concède de vagues petites reculades si ça chauffe.
- On répond n’importe quoi, ou à côté, ou à l’anecdotique pour détourner l’attention, on se vautre dans son « mode de vie » (Laurent, sur un autre fil, consacré à notre rapport à la société, ou à notre mode de vie, j’aurais pu écrire des choses relativement proches – pas toutes, quand même- de ce que tu dis, mais ce n’est pas le sujet ! Peut-être nous ressors tu ton lointain catéchisme « Mes bien chers pauvres frères, acceptez votre souffrance, car je vous le dis, en vérité, au paradis, les derniers seront les premiers, Amen ! », et merci aux riches d’être à l’origine des autoroutes qui nous servent à nous aussi !!!!!!
- On mélange les pourcentages, les chiffres, pourquoi pas les variations saisonnières, toujours pour noyer le poisson.
- Et quand on est dans l’impasse, ça barre en c .. oh pardon, .en sucette !
Je me répète peut-être, mais comment voulez-vous que le libéralisme soit crédible, défendu avec de telles arguties ?

Je répète moi aussi ma question : Où est le libéralisme « du réel » qui réussit, sans casse, le « donnant/donnant » ?
On vous a parlé des travailleurs pauvres dont le nombre augmente. Qui a répondu clairement ?
On vous a parlé du nombre des « pauvres statistiques » à 680 € qui a augmenté en 2005, chiffres à l’appui. Qui a répondu ?
On vous a parlé des paysans africains qui, entre autre, ne peuvent pas concurrencer le poulet industriel ou qui sont envahis par les produits agricoles subventionnés du « nord ». Qui a répondu ?
On aurait pu parler de mille autres exemples mais vous vous en foutez !
Vous vous gargarisez de formules ampoulées, et qui sait, peut-être tentez vous de vous rassurer avec çà !

Henry Faye s’étonne quelque part que j’évoque une contribution disant qu’il faut plus de libéralisme pour corriger tout ça. Honnêtement, je n’ai pas pu relire tout le fil. Mais je suis certain d’avoir lu ça sous la plume de … Henry Faye. Malgré tout, j’ai retrouvé dans SA contribe du 24/08, à 23h42 quelque chose qui s’en approche terriblement : « Une diminution du pouvoir d'achat de la plus grande partie de la population en période de paix et de croissance même molle est impensable pour quelques raisons que j'ai citées. Je reconnais que cette faible augmentation est un résultat très médiocre que des mesures libérales bien choisies auraient des chances d'améliorer. »
Mais est ce que ça t'arracherait la bouche de dire clairement que tu sais que le pouvoir d'achat est en baisse pour de plus en plus de nos concitoyens, et pire encore pour nos concitoyens du monde?
Quelqu’un s’est félicité que les prix à la consommation soient en baisse. Intéressant.
Mes parents, (ce n’est pas si vieux que ça, j’ai 60 ans) achetaient des meubles en vrai bois qui, sans les ruiner, duraient un certain nombre de décennies. Ils achetaient aussi, et nous achetaient, par la même occasion, des chaussures en cuir qui duraient quelques années, et que parfois, on se repassait de gamin en gamin. Les aliments que nous mangions ressemblaient encore à des aliments (et dieu sait si je ne suis pas un nostalgique). Je pourrais multiplier les exemples.
A présent, sous couvert de baisse des prix, on nous vend de la merde. Les fruits que vous n’avez pas mangés le jour même finissent à la poubelle, le pain que vous n’avez pas terminé à la fin du repas finira lui aussi, à la poubelle. Il faudra acheter plusieurs paires de godasses (pas chères) dans l’année. Vos meubles en agglo ne supporteront pas un déménagement. Or, avec la précarité qui caractérise notre monde moderne, il FAUT déménager !
C’est-y pas beau, tout ça ? Il vous en faut encore ?
Non, je m’arrête là ; tout ça me fatigue !
De beaux rêves (d’un monde meilleur) à tous
Marceldudu

 
pierre

06/09/2007
00:53
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je repose ma question :

Est-ce que l'assertion proposée par Henry

"la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est vraie ou fausse ? Avec une démonstration !

Henry a toujours raison en matière d'économie. C'est un argument, mais peu convaincant, et en aucune façon une démonstration.

@Dom
Je pose une question très précise, et j'ai beau te lire finement (dans la mesure de mes pauvres moyens), je n'y trouve aucune réponse.

Je rappelle que l'origine de ma question suit une réponse d'Henry à une critique que j'avais formulée sur les moyennes et qui reposait sur l'exemple suivant :

1 personne gagne 1 milliard
1 million de personnes gagnent chacune 1000 => 1 milliard
Salaire moyen 2 milliard / 1 million (+1) = 2000

Or, j'ai cité aussi un rapport, Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (c'est disponible sur le net), qui suggérerait plutôt le contraire de ce qu'affirme Henry.
Ce qui signifierait que la hausse des très gros revenus pourrait masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population. Autrement dit, tout le monde, hormis une infime minorité, s'appauvrit et ça ne se voit pas dans les chiffres à cause de l'enrichissement massif de cette minorité, qui compense au niveau des calculs.

Ma question n'est donc pas si anodine qu'il y paraît.

PS :
La Paris School of Economics ne me semble pas une officine particulièrement suspecte d'opinions politiques "déplacées".


 
pierre

06/09/2007
01:01
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@ Marceldudu

Pardon, nous nous sommes croisés
 
Bakoukou

06/09/2007
05:38
le libéralisme en fait on s'en tape

<< Je me répète peut-être, mais comment voulez-vous que le libéralisme soit crédible, défendu avec de telles arguties >>

Eh bien c'est très simple Marc : le libéralisme en fait on s'en fout. Et on ne ferait pas l'éloge de la croissance et du niveau de vie si les preneurs de tête ne venaient pas ici régulièrement, comme des processions de flagellants médiévaux, pour réclamer le droit de tendre la sébille ad vitam eternam. Plus vous aurez de confort de consommation et de niveau de vie, plus vous vous plaindrez. Et c'est nous les enfants gâtés ? Mais vous délirez les mecs.

La position de Fay est bien plus mesurée que la tienne : il juge au cas par cas, et selon le problème. Et, je le répète, il a bien des critiques à adresser au libéralisme. Mais comme dans la plupart des cas, il montre sans trop d'effort que les interlocuteurs aux sympathies Alter déconnent soit de la doctrine, soit du raisonnement, alors il vous faut le classer dans les pro-libéraux. Je ne sais pas si le monde libéral est un désordre, mais je vois que le monde anti-libéral est gelé dans une simplicité infantile.

Donc tu ne comprends pas que notre propos est moins de défendre le libéralisme (auquel d'ailleurs Henry a bien des critiques à adresser, et il le fait), que de ne pas nous situer dans une attitude unilatérale, ce que vous (toi) faites en permanence. Tu as tiré ton trait manichéen et tu moralises à tout va (sans t'en rendre compte, relis donc ta contrib d'hier à 18h53, malgré ton déni c'est un gigantesque compendium de culpabilisation) avec d'un côté les bons, de l'autre les mauvais. Nous sommes certainement moins à droite que tu n'es toi-même buté dans ta gauche simplette, qui a conduit la vraie gauche là où elle en est, à l'effondrement.

Mais si tu ne vois même pas ce que tu écris, comment pourrais-tu être crédible ? Tu es mal venu après ça de venir donner des leçons aux interlocuteurs. Mais le converti, c'est bien connu, anonne sa leçon et son sermon. Alors en bon pretre laïc, tu viens ici tous les 3 mois et tu sers ta leçon. Mais de tous les interlocuteurs qui défilent ici, tu es probablement celui qui ilustre le mieux ce qu'est le dialogue de sourds. Les mails que j'ai échangés avec toi étaient désespérants à ce titre. A vous faire douter de l'école publique, tiens. Navré, mais une telle parodie de réflexion ça ne donne pas envie de rejoindre un tel troupeau. Gardez donc votre illusion de liberté, persistez dans vos processions de militants, continuez à jouer les preneurs de tête, je pense que vous serez fatigués avant nous...

LN - Ni Dieu ni maître
 
Parallèle

06/09/2007
06:06
... et donc non sécant

Lu ici : le libéralisme économique fonctionne, les problèmes proviennent de mauvaises gouvernances.

Un argument plagié chez les communistes non-staliniens voire non-léninistes (exemple: les trotskystes).

Bonne chance et attention à votre Mur.


PA - Ni d'yeux ni d'être.
 
Joseph

06/09/2007
08:27
l'impossible autocritique

à 5h38, encore un discours 100% militant qui reproche aux autres d'être militants. Une pure pensée magique : ce qu'il dit est VRAI, ce que disent les autres est SIMPLISTE
 
Bakoukou

06/09/2007
09:10
C'estJOJO qui l'a dit

Si tu lis 5h38 comme un propos 100% militant, alors tu as besoin de retourner à l'école mon cher.

Par ailleurs ta remarque de 8h27 est incomplète : je pense que ce que tu racontes n'est pas seulement simpliste, mais aussi que c'est particulièrement stupide. Je te laisse le réécrire en majuscules, ça t'occupera, huh

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre
 
Joseph

06/09/2007
09:46
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Si vous ne vous rendez pas compte que vos propos sont du militantisme libéral, vous n'accederez jamais à un niveau superieur de conscience. Rappel : l'économie n'est pas une science exacte.
 
Protozoaire

06/09/2007
09:50
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

***Si vous ne vous rendez pas compte que vos propos sont du militantisme libéral, vous n'accederez jamais à un niveau superieur de conscience***
Quand je lis de tels propos, je me sens une vocation de paramécie. Une petite dose de drôlerie, non ? ça frait du bien à tout le monde...
 
Bakoukou

06/09/2007
10:24
tu as oublié les majuscules sitiplit

Il fallait écrire "NIVEAU SUPERIEUR de CONSCIENCE"
Un peu comme le fait Nickito quand il-sur-ar-ti-cule tout en é-car-quil-lant-les-zyeux

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre
 
Henry Faÿ

06/09/2007
12:05
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

<<Or, j'ai cité aussi un rapport, Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (c'est disponible sur le net), qui suggérerait plutôt le contraire de ce qu'affirme Henry.
Ce qui signifierait que la hausse des très gros revenus pourrait masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population. Autrement dit, tout le monde, hormis une infime minorité, s'appauvrit et ça ne se voit pas dans les chiffres à cause de l'enrichissement massif de cette minorité, qui compense au niveau des calculs.

Ma question n'est donc pas si anodine qu'il y paraît.>>


 
Henry Faÿ

06/09/2007
12:12
l'étude de Camille Landais

<<Or, j'ai cité aussi un rapport, Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (c'est disponible sur le net), qui suggérerait plutôt le contraire de ce qu'affirme Henry.
Ce qui signifierait que la hausse des très gros revenus pourrait masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population. Autrement dit, tout le monde, hormis une infime minorité, s'appauvrit et ça ne se voit pas dans les chiffres à cause de l'enrichissement massif de cette minorité, qui compense au niveau des calculs.

Ma question n'est donc pas si anodine qu'il y paraît.>>

"Paris school of economics", beurk! Sommes-nous à ce point colonisés?


La question n'est pas anodine, c'est le coeur de notre discussion. Pourquoi si on le cite ne pas aller voir cette étude et en extraire la citation qui trancherait plutôt que de parler au conditionnel du conditionnel?



 
pierre

06/09/2007
16:09
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

C'est ça, une réponse argumentée ? Beurk ?

Et l'économiste qui ne cesse de donner des explications mesurées et convaincantes ne s'intéresse donc pas à un rapport sérieux et facile à trouver qui pourrait le contredire ?
Parce que ça ne lit pas, les économistes, les travaux de leurs pairs ? Une citation leur suffit ? Et c'est de là qu'ils tirent leur science ?
Mais trêve d'humour caustique.

Dans ce rapport il y a une grande quantité de données chiffrées, tableaux et graphiques. C'est un travail scientifique, avec un sujet précis, des méthodes, etc. L'auteur s'intéresse à un aspect très précis que ces chiffres peuvent révéler, d'où le titre : "Les hauts revenus en France(1998-2006) : Une explosion des inégalités ?". Et c'est à cette question qu'il essaye de répondre, pas à une autre.
Mais au vu de ses conclusions et des chiffres qu'il donne, j'ai tendance à penser que la hausse des très gros revenus pourraient bien masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population.
"pourrait bien", parce que l'auteur ne le dit pas (pour lui, c'est hors sujet). Mais ce n'est pas parce qu'il ne le dit pas, que c'est nécessairement faux !
Quant à moi, si je mets du conditionnel, c'est précisément parce que je pose la question. On ne va tout de même pas me reprocher la prudence ! Ce serait un comble.

Question que je répète pour la nième fois :

Est-ce que l'assertion proposée par Henry

"la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est vraie ou fausse ? Avec une démonstration !

Un rapport, Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (c'est disponible sur le net), suggérerait plutôt le contraire.
 
dom

06/09/2007
18:04
économiste? mon cul oui!

http://www.jourdan.ens.fr/~clandais/TD%20commerce%20inter.ht m
mias fallait le dire que c'etait ATTAC qui sponsorisait http://www.france.attac.org/spip.php?auteur1807
ta phrase est merdique et incomprehensible

la hausse des très gros revenus ne peuvent( elle peuvent quoi? elles sont combien???) quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population

l'ensemble a progressé de 5.9 pour les bas revenu contre 19.des broquilles pour les plus riches donc l'élément de comparaison est faux, tout au plus pourrait on évoquer un manque a gagner, mais ta phrase est nulle
deux vecteur de progression pour finir par un constat de baisse c'est lamentable
 
pierre

06/09/2007
18:41
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

ta phrase est merdique et incomprehensible

Ce n'est pas ma phrase! C'est une phrase de Henry !
En plus elle est très claire.

Ton premier lien:
TD du cours de Commerce International
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Camille LANDAIS
Et alors? Qu'est-ce que tu trouves à redire à ça?

Ton second lien:
Camille Landais

Articles de cet auteur

* 23/08/2007 : Les hauts revenus en France (1998-2006) : une explosion des inégalités ?

puis un commentaire de cet article, effectivement sur le site d'Attac.

Landais est cité sur le site d'Attac, et alors ? Tu veux prouver quoi, avec ça ?

Et quand on veut donner des leçons de clarté, on ferait bien de commencer par soi-même.
Mais tout ça noie le poisson.

Je répète ma question :

Est-ce que l'assertion proposée par Henry

"la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est vraie ou fausse ? Avec une démonstration !

Un rapport, Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (c'est disponible sur le net), suggérerait plutôt le contraire.






 
dom

06/09/2007
19:30
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

punaise, t'es vraiment obtu, tu extrais un phrase d'un contexte ce qui donnet une autre valeur
phrase d'origine
"dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

phrase censurée
""la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

ça n'a plus le même sens hein, mais bon ça tu peux te la jouer davant tes étudiants boutonneux, ma forfanterie t'amenera a la forclusion (psy)
bref, ta question est invalide
ps lis le rapport que tu cites, ça tévitera de dire en plus n'importe quoi
 
pierre

06/09/2007
20:06
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Si tu penses vraiment que c'est plus clair, que ça a vraiment un autre sens, je n'ai aucune objection à garder le début de la phrase. Mais je te ferais remarquer que Henry n'a pas répondu que je l'avais censuré. Et pour cause ! La question n'est pas là, et il l'a fort bien compris. Je me trompe, Henry ?

Je répète donc ma question, sous la forme que tu souhaites :

Est-ce que l'assertion proposée par Henry

"dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est vraie ou fausse ? Avec une démonstration !




 
dom

06/09/2007
21:03
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

et mirde, voila que je me fais une prise de tete, qui plus est avec un tetu, le bougre me la joue version tolerante en ne lachant rien, verolle de verolle en plus il faut répondre, alors que jusque la je l'avais volontairement ignoré.
on pourait faire une pirouette du style

-vraie ou fausse mon cher l'importance n'est pas la, l'accent que vous soulignez sur l'axe de pauvreté galopante, selon vous, a d'autre facteurs que celui de l'enrichissement des riches

cela ne veut pas dire grand chose mais cela impressionne et fait gagner du temps
ah, on va le brancher sur la politique du franc fort et de l'immigration
je vais me faire traiter de faf
de toute façon cette phrase cloche, et de baisse de revenu il ne s'agit pas mais de baisse de pouvoir d'achat ce qui est radicalement different tout en considerant que les riches gagnent encore plus qu'avant, mais les salaires et primes de reversions ont également augmenté, traduit en masse monetaire, il y a plus d'argent disponible qu'il y a dix ans mais ce differentiel est déflationiste par rapport aux biens de consomations.
l'assertion est pour ma part fausse et vraie
putain, pierre soit cool, j'ai fait un effort! en plus j'ai toujours été une brele en économie et sincerement je ne sais pas si on va se comprendre



 
pierre

06/09/2007
21:51
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Il ne s'agit pas de se comprendre, mais de répondre à une question précise, que je ne vais pas répéter encore une fois.
 
dom

06/09/2007
22:06
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

bon, considere notre echange comme clos a un de ces 4, porte toi bien
 
pierre

06/09/2007
22:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

On fuit ?
 
dom

06/09/2007
22:45
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

non, tu es dans ton trip, j'ai répondu, pourtant je t'avais évité le plus longtemps possible dans ton sujet, car il ne m'interresse pas vraimentnous sommes loin de Onfray et du liberalisme alors a quoi bon s'enteter sur une phrase
 
Marceldudu

07/09/2007
00:00
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Alors là, Tom, tu es magnifique, et, rassure toi, parfaitement représentatif de ce que pour faire court, j'appellerai "ton groupe"!
Dans cer derniers échanges, tu te laisses aller à dire des choses fabuleuses.
"ça n'a plus le même sens hein, mais bon ça tu peux te la jouer davant tes étudiants boutonneux, ma forfanterie t'amenera a la forclusion (psy)
bref, ta question est invalide
ps lis le rapport que tu cites, ça tévitera de dire en plus n'importe quoi".

"et mirde, voila que je me fais une prise de tete, qui plus est avec un tetu, le bougre me la joue version tolerante en ne lachant rien, verolle de verolle en plus il faut répondre, alors que jusque la je l'avais volontairement ignoré."
"et de baisse de revenu il ne s'agit pas mais de baisse de pouvoir d'achat ce qui est radicalement different tout en considerant que les riches gagnent encore plus qu'avant, mais les salaires et primes de reversions ont également augmenté, traduit en masse monetaire, il y a plus d'argent disponible qu'il y a dix ans mais ce differentiel est déflationiste par rapport aux biens de consomations".
Et c'est après tout ça, et le reste, que tu nous apprends que tu es une brèle en économie!
Pourtant, le "différentiel déflationiste", ça jette, ça ferait presque pro!
Finalement, je ne suis pas certain que tu comprennent bien tous tes copié/collé.
A 22.45, tu prétends avoir répondu! Ta réponse serait-elle que "la baisse du pouvoir d'achat et la baisse de revenu sont radicalement différentes".Au moins, je reconnais qu'après avoir bluffé un certain temps, tu as eu l'honnêteté de lâcher le morceau. C'est courageux, et j'imagine bien qu'après ça, tu dois être un peu fatigué.
Fais dodo, et bien sûr, de beaux rèves !
Marceldudu
P.S. A l'intention de Laurent, je voudrais dire que voir en moi un militant, ça nécessite pas mal d'imagination. Il doit y avoir environ trente ans que le gôut m'en a passé.
Militer pour les doutes et les incertitudes, ce n'est pas très porteur!
Je n'aime pas trop, (05.38), ce "vous" qui généralise pour foutre tout dans le même sac. Pas terrible!


 
pierre

07/09/2007
00:15
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir Marceldudu

Vous en pensez quoi, vous, de ma question ?
Pardonnez-moi d'insister, mais je trouve tout de même surprenant qu'à une question qui me semble pertinente (je peux aussi me tromper, je suis plutôt matheux qu'économiste), on ne réponde que par tout ce que vous évoquez ?
Sur un fil où il n'est pratiquement question que d'économie !
Vous trouvez qu'une exigeance de démonstration est excessive ?
 
LRDB

07/09/2007
01:36
bonjour Pierre

Non je ne trouve pas que ce soit excessif. De mon côté j'ai mon avis sur la question (avis purement intuitif donc bati sur du sable), mais une démonstration serait en effet la bien venue. Donc vous avez raison de réclamer la démonstration de la dite proposition avancée par mon ami Henry (que je baptise "conjecture A"). Cela dit, l'EXIGER, c'est un peu impoli et, de mon point de vue, carrément inquisiteur. Mais peut-être n'est-ce là qu'une façon de parler.

Tout d'abord je crois qu'on gagnerait à ouvrir un fil spécial la-dessus. La dynamique des fils sur ce forum montre qu'une question qui émerge après 100 contribs est ignorée par ceux qui ont abandonné le fil, et noyée dans la masse pour ceux qui le lisent. Si vous en ouvrez un neuf, peut-être aurez vous d'excellents contributeurs qui nous résoudront le truc en deux coups de cuiller à pot.

Ensuite on constate que la conjecture inverse n'est pas non plus démontrée. Or si vous etes matheux, et comme il s'agit là d'un problème de distribution statistique, il me semble que vous que plus vite trouvé votre démonstration de "non-A" que Fay celle de "A". Même si elle a été initiée par votre interlocuteur, il serait plus rentable pour tous que le plus rapide des deux opère.

En attendant et en l'absence de démonstration de part et d'autre, je reste sceptique et je me fie à mon intuition, non sans me rappeler ce que disaient mes profs : "en statistique, ne vous fiez jamais à vos prévision d'avant-démonstration ou d'avant-calcul !"

Cordialement

LRDB - Ni Dieu ni maître
 
pierre

07/09/2007
03:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Merci de votre réponse.

Vous savez, lorsque je disais exigence, je pensais à l'exigence scientifique. Il ne me viendrait pas l'esprit d'exiger quoi que ce fût.
Vous avez raison lorsque vous dites qu'aucune des 2 conjectures n'est pour l'instant démontrée. C'est bien ce que je pense, et c'est même la raison de ma question.
Je ne partage pas tout-à-fait votre analyse qui consiste à réduire la question à un problème de distribution statistique. Bien sûr, les statistiques interviennent. Seulement voilà, dans le rapport de Camille Landais que je cite à plusieurs reprises et que je me permets de vous conseiller, on trouve surtout des chiffres en valeurs relatives. Il est donc bien difficile de les utiliser ici, où il faudrait plutôt des valeurs absolues. N'étant pas économiste, comme je l'ai précisé, je suis peu au fait des sources possibles.
Néanmoins, ce rapport étudie les fractiles surtout à partir de 95-100 et va même jusqu'à une catégorie 99,99-100. Ça ne démontre rien, mais ça incite à penser que ces derniers fractiles sont loin d'être négligeables par rapport à l'ensemble. Surtout que ces revenus ont un taux d'accroissement beaucoup plus élevé que les autres, toujours d'après le rapport de Camille Landais. En valeur absolue et au total, ça peut faire beaucoup et même nettement peser dans la balance. Mais ce n'est qu'une hypothèse.
Toute la question dans le fond est celle-ci : le sont-ils, négligeables par rapport au total, ou ne le sont-ils pas ? Et, selon la réponse, que peut-on en déduire ?
Henry pense qu'ils le sont, si je l'ai bien lu. Moi, j'avoue que je suis sceptique.

Votre proposition d'ouvrir un nouveau fil me paraît bonne. Mais vous savez, je ne suis pas très pédagogue, et j'aurais du mal à poser ma question "proprement", pour ne pas heurter un certain nombre de sensibilités qui me paraissent bien excessives pour un simple problème d'économie, pour ainsi dire de base (je le crois du moins). En plus, j'ai signé Pierre (mon prénom), et je me suis aperçu après que nous étions 2. C'est curieux que ce soit possible. Vous voyez, je ne suis pas très doué pour ces choses-là.

Merci encore d'avoir considéré que ma question n'est pas stupide. Je finissais par en douter.
 
pierre

07/09/2007
03:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je viens de m'apercevoir qu'il se faisait bien tard.
Reprenons cette intéressante discussion demain, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Bonsoir.
 
Henry Faÿ

07/09/2007
13:03
méthodes

<< On mélange les pourcentages, les chiffres, pourquoi pas les variations saisonnières, toujours pour noyer le poisson.>>

Qui a fait ça? Pas moi. Pourcentages de quoi? Chiffres de quoi? J'ai toujours demandé que pour traiter de la pauvreté on la définisse par un revenu moyen d'une catégorie fixe de la population (par exemple un décile) et pas en comptant le nombre de personnes qui se situent en dessous d'un revenu qui lui même varie en fonction de la situation économique.


 
Henry Faÿ

07/09/2007
13:07
?

<<Si le libéralisme ressemble un tant soit peu à la manière que vous avez de le défendre, les uns et les autres, cela signifie probablement qu’il est pourri !
Vous étalez tous les exemples et illustrations de la malversation intellectuelle.
Vous qui vous exprimez ici en tant qu’intellectuels, et vous semblez prêts à toutes les compromissions.
- On affirme gratuitement n’importe quoi, et on concède de vagues petites reculades si ça chauffe.>>

Peut-on savoir à quoi ces propos se réfèrent?


 
Henry Faÿ

07/09/2007
13:35
pas du tout, pas du tout !

<<On vous a parlé des travailleurs pauvres dont le nombre augmente. Qui a répondu clairement ?>>

Dont le nombre augmente... De combien? Et d'où viennent-ils? Sont-ils vraiment plus pauvres qu'avant? De toutes façons, des poches de pauvreté, il y en a, une poche de pauvreté ne signifie pas paupérisation de l'ensemble de la population, écrivant ça, je vais passer pour un monstre de cynisme et d'arrogance, mais je ne prétends bien entendu pas que ces poches de pauvreté ne constituent pas un problème social, je dis qu'il ne faut pas confondre. Et puis la question qu'il faut sans cesse reposer: qu'est ce que le non-libéralisme apporterait comme solution? Même si c'est votre conviction profonde, avez-vous la moindre garantie que ne non-libéralisme ferait mieux? Le non-libéralisme, j'ai en fait du mal à l'appréhender, un jour j'ai posé dans ce forum la question, qu'est-ce que le contraire du libéralisme... on peut s'y reporter les réponses étaient loin d'être convaincantes.


<<On vous a parlé du nombre des « pauvres statistiques » à 680 € qui a augmenté en 2005, chiffres à l’appui. Qui a répondu ?>>

Les fluctuations d'année en année surtout si elles sont faibles ne permettent pas d'affirmer qu'il y a paupérisation. D'une part l'outil statistique n'est pas tellement robuste, ces fluctuations peuvent très bien être de simples artéfacts, d'autre part je ne définirais la paupérisation que sur une longue période. Et puis il y a toujours cette appréhension de la pauvreté par la richesse des autres, il est possible que celle-ci ait augmenté sans que le pouvoir d'achat des plus pauvres ait été touché.


<<On vous a parlé des paysans africains qui, entre autre, ne peuvent pas concurrencer le poulet industriel ou qui sont envahis par les produits agricoles subventionnés du « nord ». Qui a répondu ?>>

Je l'avais fait dans un autre fil, cette question est récurrente, il ne s'agit en aucun cas du libéralisme, les subventions sont la négation du libéralisme. Il ne faut pas tout confondre, attribuer libéralisme les péchés de ce qui en représente la négation. Absurde!

<<On aurait pu parler de mille autres exemples mais vous vous en foutez !>>

mais pas du tout!


 
Henry Faÿ

07/09/2007
13:54
je persiste et je signe

<<Henry Faye s’étonne quelque part que j’évoque une contribution disant qu’il faut plus de libéralisme pour corriger tout ça.>>

M'en suis-je étonné? Connaissant mon interlocuteur, je n'aurais pas lieu de m'en étonner.


<<Honnêtement, je n’ai pas pu relire tout le fil. Mais je suis certain d’avoir lu ça sous la plume de … Henry Faye. Malgré tout, j’ai retrouvé dans SA contribe du 24/08, à 23h42 quelque chose qui s’en approche terriblement : « Une diminution du pouvoir d'achat de la plus grande partie de la population en période de paix et de croissance même molle est impensable pour quelques raisons que j'ai citées. Je reconnais que cette faible augmentation est un résultat très médiocre que des mesures libérales bien choisies auraient des chances d'améliorer. »>>


Je persiste et je signe. C'est ce qu'on fait partout... Tiens, par exemple, récemment en Italie... On apprend que dans ce beau pays, on n'avait pas le droit d'ouvrir un salon de coiffure à plus de x mêtre d'un autre salon de coiffure, la mesure a été abrogée... Ca donnera leur chance à quelques uns.
Adopter des mesures qui accroissent les libertés économiques, on le fait partout, et ça marche et on aurait bien tort de ne pas le faire en France où on est terriblement réticent à le faire.


<<Mais est ce que ça t'arracherait la bouche de dire clairement que tu sais que le pouvoir d'achat est en baisse pour de plus en plus de nos concitoyens, et pire encore pour nos concitoyens du monde?>>

Pour certains de nos concitoyens oui, mais pas pour de plus en plus de nos concitoyens, ça, je ne le crois pas, c'est quelque chose qui me paraît faux et certainement pas pour la majorité de nos concitoyens du monde qui eux ont trouvé le chemin d'une croissance à environ 5% (5,4% aux dernières nouvelles) et où la pauvreté diminue, je dis bien diminue, vous pouvez relire et ne pas en croire vos yeux, la pauvreté DIMINUE, dans des contextes que vous qualifieriez de libéraux, incroyable, ce que j'écris, j'ai l'impression qu'on mériterait le bûcher pour moins que ça (pas de manière évidente dans le pays d'où je vous écris, je vous l'accorde, encore que...).


 
Henry Faÿ

07/09/2007
15:33
il duce ha sempre ragione

<<Henry a toujours raison en matière d'économie. Ca fait 5 ans que je le connais et 3 ans que je lis ses contribs ici (navré d'évoquer ma vie publique), et je pense qu'aucun contributeur de DDFC n'a une meilleur connaissance de l'économie.>>

Toujours raison... Bigre! Raymond Barre avait été qualifié de meilleur économiste de France ce qui en avait fait rigoler plus d'un, moi, je me retrouve meilleur économiste... du forum. Il est vrai que dans une autre vie, j'ai fait un peu d'économie, mais je n'étais pas tellement fort dans cette matière. Mais ça va, j'accepte, tant que le titre ne m'est pas contesté.



 
Henry Faÿ

07/09/2007
15:38
qui vous oblige?

<<Mes parents, (ce n’est pas si vieux que ça, j’ai 60 ans) achetaient des meubles en vrai bois qui, sans les ruiner, duraient un certain nombre de décennies. Ils achetaient aussi, et nous achetaient, par la même occasion, des chaussures en cuir qui duraient quelques années, et que parfois, on se repassait de gamin en gamin. Les aliments que nous mangions ressemblaient encore à des aliments (et dieu sait si je ne suis pas un nostalgique). Je pourrais multiplier les exemples.
A présent, sous couvert de baisse des prix, on nous vend de la merde. Les fruits que vous n’avez pas mangés le jour même finissent à la poubelle, le pain que vous n’avez pas terminé à la fin du repas finira lui aussi, à la poubelle. Il faudra acheter plusieurs paires de godasses (pas chères) dans l’année. Vos meubles en agglo ne supporteront pas un déménagement. Or, avec la précarité qui caractérise notre monde moderne, il FAUT déménager !>>

On n'est absolument pas obligé d'acheter des produits de mauvaise qualité.


 
pierre

07/09/2007
15:44
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Et moi ?

Je répète ma question :

Est-ce que l'assertion proposée par Henry

"dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est vraie ou fausse ? Avec une démonstration !

 
Henry Faÿ

07/09/2007
15:46
libéralisme et mauvaise gouvernance

<<Lu ici : le libéralisme économique fonctionne, les problèmes proviennent de mauvaises gouvernances.>>

Il doit effectivement avoir un lien très fort entre libéralisme et bonne gouvernance. Le libéralisme repose sur le respect des contrats et de la propriété, le mauvaise gouvernance les maltraite. Quand on parle de mauvaise gouvernance, ça veut le plus souvent dire corruption et abus de droit.

 
dom

07/09/2007
15:54
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Merci, Henry je commençais moi aussi a douter de mes écrits,
merci a Marcel qui me fait plaisir
je reviendrai + tard
 
Henry Faÿ

07/09/2007
15:57
je ne marche pas à l'injonction de lecture

<<Et l'économiste qui ne cesse de donner des explications mesurées et convaincantes ne s'intéresse donc pas à un rapport sérieux et facile à trouver qui pourrait le contredire ?
Parce que ça ne lit pas, les économistes, les travaux de leurs pairs ? Une citation leur suffit ? Et c'est de là qu'ils tirent leur science ?
Mais trêve d'humour caustique.

Dans ce rapport il y a une grande quantité de données chiffrées, tableaux et graphiques. C'est un travail scientifique, avec un sujet précis, des méthodes, etc. L'auteur s'intéresse à un aspect très précis que ces chiffres peuvent révéler, d'où le titre : "Les hauts revenus en France(1998-2006) : Une explosion des inégalités ?". Et c'est à cette question qu'il essaye de répondre, pas à une autre.
Mais au vu de ses conclusions et des chiffres qu'il donne, j'ai tendance à penser que la hausse des très gros revenus pourraient bien masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population.
"pourrait bien", parce que l'auteur ne le dit pas (pour lui, c'est hors sujet). Mais ce n'est pas parce qu'il ne le dit pas, que c'est nécessairement faux !
Quant à moi, si je mets du conditionnel, c'est précisément parce que je pose la question. On ne va tout de même pas me reprocher la prudence ! Ce serait un comble.>>


En ligne ou pas en ligne, je ne marche pas l'injonction de lecture, procédé déjà pratiqué dans ce forum:
"allez voir tel livre... Et vous verrez"; Réponse facile ou plutôt échappatoire. Variante: "tant que vous n'aurez pas lu tel livre, vous ne pourrez rien y comprendre". Autre variante: "allez voir mon blog".
Si un argument est dans un livre, qu'on me le cite, ce n'est pas à moi d'aller le chercher pour entrer dans le point de vue de mon interlocuteur.



 
Henry Faÿ

07/09/2007
16:03
merci dom

<<Merci, Henry je commençais moi aussi a douter de mes écrits,
merci a Marcel qui me fait plaisir
je reviendrai + tard>>

On reconnaît là ton oecuménisme légendaire qui n'a pas son pareil. Toi aussi, semble-t-il, tu es tombé dans le piège de faire la confusion entre pauvreté et paupéristion, après tout le mal que je me suis donné!


 
pierre

07/09/2007
16:12
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je trouve que vous le prenez bien mal.

Surtout que vous avez écrit :

La question n'est pas anodine, c'est le coeur de notre discussion


 
Henry Faÿ

07/09/2007
16:17
le saviez-vous?

<<qu’il s’agisse de l’effondrement des cours des matières premières africaines>>

Elles sont reparties à la hausse, il n'est pas sûr que les populations en profiteront beaucoup.


 
pierre

07/09/2007
16:18
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

En outre je n'exprime pas un point de vue mais une simple question. Qu'il est, je pense, inutile de rappeler.
Et cette question ne porte que sur l'une de vos affirmation, qui me semble contestable au vu d'un rapport que je cite.

Et je précise que ce rapport n'y répond pas, mais donne des indications qui incitent à penser que votre affirmation est fausse. Je précise encore que je ne suis pas économiste mais matheux.
 
pierre

07/09/2007
16:23
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Etant matheux, je me permets de vous rappeler que c'est à celui qui propose un théorème de le démontrer.
 
dom

07/09/2007
16:30
cavalier f8

oui, je suis tombé dans le piege parce que je n'ai pas réflechi et surtout parce que la maniere des choses a été presentée dans cet axe, l'humour a ses limites face a la ténacité la pauvreté n'est pas la paupérisation, les faits sont ailleurs, seulement entrer dans les causes de la pauvreté c'est faire le lit des extremes, c'est publier l'inpubliable, par cette logique, on arrive comme tu l'ecris a la mal gouvernance,
Pierre ne dit rien et n'apporte rien, de ce fait il est hors débat, il pense dominer le fil par une question qui devient obsolete par la progression constante des idées, l'égoisme de sa pensée le pose en dominant narcissique présumé, joueur d'echec son esprit est en proie avec le pat.

ps je suis un tres mauvais jouer d'echec, mais le deplacement du cavalier m'a toujours fasciner, l'esprit qui a inventé son déplacement était fort doué.
 
pierre

07/09/2007
16:30
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

En tous cas lorsqu'il s'agit de sciences, et que je sache, l'économie se veut une science exacte.
 
pierre

07/09/2007
16:33
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@Dom
Vous avez bien dormi ?

Je vous rappelle que c'est Henry qui a écrit :

La question n'est pas anodine, c'est le coeur de notre discussion
 
Henry Faÿ

07/09/2007
16:41
pas de religiosité libérale

<<Le libéralisme auquel vous semblez croire ne nécessiterait-il pas un « homme nouveau » ?
Cet homme nouveau serait généreux, mais sans compassion (quelle horreur, la compassion, c’est marrant, autre temps, autre idées, nous nous étions horrifié par la charité !)
Il devrait être efficace, mais sans être tyrannique.
Il devrait avoir envie de remplir ses poches, mais sans être ni cupide ni envieux.
Il serait, bien sûr, être compétitif, combatif, travailleur, conquérant, mais sans être guerrier, belliqueux, vindicatif.
J’oublie certainement bon nombre des qualités de cet homme-là. En quelque sorte, il serait une sorte d’oxymore sur pattes.
J’imagine que ses représentants à tous les niveaux seraient des parangons de toutes ces vertus, et le monde serait enfin le meilleur des mondes !
Bigre !
Dites moi où ça existe, et j’y cours, j’y vole, illico !
Autrement dit, ne s’agit-il pas là d’une utopie tout aussi folle et dangereuse que celle qui a conduit au socialisme « du réel » ?>>


Pour ma part, que cela soit bien entendu, je ne suis pas absolument pas tenté par une idéologie libérale fumeuse et réactionnaire qui se donnerait des airs de religion. Je ne suis pas assez américain pour ça. Je constate que les solutions libérales donnent ça et là Irlande, Grande-Bretagne blairiste, Espagne d'Aznar et de Zapatero, réformes en Allemagne de Schröder et de Merkel, Pologne, Slovaquie des résultats appréciables en terme de croissance et d'emploi et je ne vois pas d'exemple de politique libérale qu'on ait eu à déplorer.


 
Henry Faÿ

07/09/2007
16:55
je l'ai pas lu, je l'ai pas vu mais...

<<Mais au vu de ses conclusions et des chiffres qu'il donne, j'ai tendance à penser que la hausse des très gros revenus pourraient bien masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population.
"pourrait bien", parce que l'auteur ne le dit pas (pour lui, c'est hors sujet). Mais ce n'est pas parce qu'il ne le dit pas, que c'est nécessairement faux !>>


Je n'ai pas lu l'étude, j'ai trouvé un petit chapeau de présentation. J'en fais le cop'coll:


<<Cette étude analyse l’évolution des hauts revenus à partir de sources fiscales exhaustives. Reprenant et réactualisant les séries(1901-1998) de Piketty pour la période récente(1998-2005), notre travail révèle un fort accroissement des inégalités de revenus depuis 8 ans,du fait d’une augmentation très forte des revenus des foyers les plus riches depuis 1998, tandis que les revenus moyen et médian croissent très modestement sur la période. Cette explosion des hauts revenus est essentiellement concentrée au niveau des foyers du dernier centile, qui voient leur part dans les revenus totaux considérablement augmenter entre 1998 et 2005. En particulier, les 0.01 % des foyers les plus riches ont vu leur revenu réel croître de 42.6 % sur la période, contre 4.6% pour les 90% des foyers les moins riches. La forte croissance des revenus du patrimoine est en partie responsable de ces évolutions, les hauts revenus étant plus que les autres foyers composés de ce type de rémunérations. Néanmoins, et c’est un fait nouveau, la très rapide augmentation des inégalités de salaires a également fortement participé à cette augmentation des inégalités de revenus. De ce point de vue, la France rompt avec 25 ans de grande stabilité de la hiérarchie des salaires. Tout en restant un pays plus égalitaire que les pays anglo-saxons en termes de distribution des revenus primaires, la tendance actuelle n’exclut pas que la France puisse converger vers les modèles anglo-saxons. Tous les éléments disponibles pour 2006-2007 laissent d’ailleurs penser que la tendance de croissance des hauts revenus et des hauts salaires se poursuit voire s’amplifie.>>

Il est dit: <<Les revenus moyens et modestes croissent très modestement>>, donc ils croissent, donc il n'y a pas paupérisation.

Je n'ai pas forcément toujours raison mais cette étude me donne raison.

 
pierre

07/09/2007
16:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Sauf si l'affirmation :

"dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"

est fausse.
Car dans ce cas, les apparences chiffrées ne sont que miroirs aux alouettes.
 
dom

07/09/2007
17:02
1=?

salut Pierre, je dors tres bien, quant au vouvoyement cela fait un peu salon de thé,mais soit, allons y gaiement, je ne vous en veux pas particulierement et c'est tres gentil de vous préocuper de ma santé,cependans donnez nous donc la mise en équation de cette phrase tout en y incluant une constante qui par la force des choses sera variable, nous pourrons alors vérifier ensemble la valeur du propos tenu.
 
Henry Faÿ

07/09/2007
17:16
enfoncer le clou

<<Sauf si l'affirmation :
"dans une société où la classe moyenne est prépondérante, la hausse des très gros revenus ne peuvent quand même pas par leur importance masquer une baisse de revenu de l'ensemble de la population"
est fausse.
Car dans ce cas, les apparences chiffrées ne sont que miroirs aux alouettes.>>


Sans passer par une moyenne globale des revenus qui peut susciter les objections que l'on a dites, Camille Landais est arrivé à la conclusion que les revenus moyens et modestes croissaient, si l'on croit ce chercheur, il me semble que la question est réglée, pour la période qu'il examine, il n'y a pas paupérisation et s'il y avait eu paupérisation, il se serait fait un plaisir de la signaler et de la dénoncer.


 
pierre

07/09/2007
18:12
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@Henry

Merci de répondre
Je l'avais bien sûr vu.
Mais comme je l'ai indiqué, l'étude porte sur les très hauts revenus. Ce qui m'y intrigue, entre autres, c'est la figure 2, qui représente la progression des revenus par fractile entre 1998 et 2005. Celle précisément qui montre l'explosion de revenus les plus élevés. L'auteur découpe en 0-90 d'une part et d'autre part détaille 90-100. Ce qui est normal, vu son sujet.
Il est évident que transposé en nombre d'individus concernés, cela représente la très grande majorité de la population pour 0-90 et une infime minorité pour 90-100 (quelques milliers ?).
La question que je me suis posé, en réalité, suite à votre affirmation qui m'a mis la puce à l'oreille, est la suivante : qu'en est-il si on procède de même sur le fractile 0-90 ?
Autrement dit, retrouve-t-on une hausse importante des revenus élevés de ce fractile et une hausse bien moindre pour le reste ?
Car si c'est le cas, et comme le fractile ne représente qu'une hausse totale de 4,6%, il se pourrait que, transposé en nombre d'individus, une grand nombre voit en réalité son revenu baisser, justement par un effet de masquage.

Accessoirement, je m'intéresse à mes heures perdues à l'auto-similitude (les fractales), et ce serait un bel exemple (d'autant qu'on en trouve ailleurs en économie).

J'espère ne pas vous ennuyer. Mais vous l'avez dit vous-mêmes, ce sont là des questions centrales, quoique de formulation un peu théorique peut-être.




 
pierre

07/09/2007
18:22
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

"voit en réalité son revenu baisser, justement par un effet de masquage"
=
le phénomène étant masqué par la hausse des revenus élevés du fractile

On pense plus vite qu'on écrit...
 
pierre

07/09/2007
18:29
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@dom

Charles Seife, Zéro, la biographie d'une idée dangereuse, Hachette 2002

Je suis sûr que vous y apprendrez beaucoup de choses.
 
L.

07/09/2007
18:39
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Henry dans ton panorama du Libéralisme qui réussit, tu oublies la Suède, pays social. Je trouve que c'est une erreur tactique, dans cette discussion où l'idéologie prime sur la lucidité.
 
dom

07/09/2007
18:46
etrange Pierre

http://www.txtnet.com/mathlib/ficprod.asp?IDProduit=580< br />
non, ça Pierre, il ne faut pas car la je vais tres peu dormir, et qui plus est courir acheter le bouquin, merde a toi, fumier de matheux :-DDD!
la je n'ai pas trop le temps mais tu as tapé dans le mille
a+
 
pierre

07/09/2007
18:54
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Je suis bien d'accord avec vous. Que d'idéologie !
Même Henry s'y laisse parfois prendre, dans le feu de l'action.
A mon avis, il vaut toujours en rester aux chiffres, et les analyser aussi finement que possible.
 
pierre

07/09/2007
18:58
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Fumier de matheux

Dois-je le prendre pour un compliment ?

Cela dit, j'essaye d'être sérieux, et les lectures que je me permets parfois de conseiller me semblent d'un grand intérêt, en tous cas du point de vue d'une bonne initiation aux mathématiques et certainement à titre de curiosité.
 
dom

07/09/2007
19:01
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

oui mon gars comme un compliment comme il faut tout t'expliquer...
tu m'as l'air coincé severe, va faloir te délurer...
 
pierre

07/09/2007
19:36
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

A L.

C'est pour cela que j'ai reposé une question à Henry. En effet, l'étude que j'ai citée découpe les revenus en fractiles et s'intéresse aux plus élevés. Du point de vue du nombre d'individus, il est évident que les revenus les plus élevés ne correspondent qu'à une infime minorité. Le fractile 90-100 que je propose d'analyser de la même manière (mais je n'ai pas les données qu'il faudrait, et je ne sais guère où les trouver), représente quant à lui la grande majorité de la population.
Il se peut, c'est bien sûr une simple hypothèse, qu'on y observe un phénomène analogue, c'est-à-dire un accroissement élevé des revenus de la frange haute du fractile, et un accroissement moindre du reste. Mais comme l'ensemble du fractile n'a connu qu'une hausse de 4,6% sur la période considérée, il se peut qu'à un certain stade de l'analyse l'accroissement soit négatif. Une chose est d'avance certaine : la frange haute du fractile ne représente qu'une minorité en terme de nombre d'individus par rapport au reste du fractile. C'est mathématique.
Une telle analyse permettrait de savoir ce qu'il en est vraiment plutôt que d'assister à des affrontements idéologiques, je suis bien d'accord avec vous, complètement stériles.
 
pierre

07/09/2007
23:27
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

A Henry

Comme vous, je n'avais fait que parcourir l'étude de Camille Landais, Paris School of Economics, Juin 2007 (disponible sur le net).
Parce que l'économie et moi..., comme je l'ai déjà signalé à plusieurs reprises.

Voici pourtant ce que j'y ai trouvé, je cite :

"La lenteur de la croissance des revenus moyens des foyers ne nous dit rien sur l’évolution des inégalités de distribution des revenus au sein de ces foyers. Or, la période 1998-2005 se caractérise par une très forte divergence de destins entre les foyers du haut de la distribution des revenus et le reste de la population. La figure 2 montre en effet une croissance très faible des revenus déclarés en moyenne par l’ensemble des foyers appartenant au bas
de la distribution des revenus : les 90 % des foyers les moins riches. Le revenu de ces foyers en termes réels n’est même pas supérieur de 5% à ce qu’il était en 1998. Cela représente une augmentation annuelle moyenne d’à peine 0.6%. A côté de cette communauté de trajectoires de près de 90% des foyers, la croissance très forte des revenus moyens au sein du dernier décile de revenus, et encore plus au sein du dernier centile de revenu n’en apparaîtrait
que plus spectaculaire. Comme le montre la figure 2, au sein des 5 % des foyers les plus riches, les revenus déclarés ont augmenté de 11% depuis 1998 ; au sein des 1 % des foyers les plus riches, ils ont augmenté de 19% ; au sein des 0.1 % les plus riches de 32% et au sein des 0.01% les plus riches de près de 43%."

J'ai déjà expliqué plus haut que l'étude, portant sur les hauts revenus, ne s'intéressait pas au détail du fractile 0-90, c'est-à-dire la majorité de la population.
Il y a tout lieu de penser qu'au sein de ce fractile on puisse observer un phénomène analogue, toutes proportions gardées, à savoir une croissance des revenus d'autant plus élevée qu'on s'approche du haut du fractile. Après tout, il n'y a aucune raison que le phénomène décrit ne se prolonge pas vers le bas. Et les 0,6% ne sont qu'une moyenne.
Il se pourrait donc très bien qu'une partie du fractile, vers le haut, voit effectivement son revenu augmenter, je ne sais pas, mettons de 2% l'an, tandis qu'il baisse bel et bien pour le reste du fractile, de sorte qu'en moyenne on obtienne bien les 0,6%.

Je ne sais pas ce que vous pensez de ce raisonnement, mais il me paraît très correct.
 
pierre

07/09/2007
23:42
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

J'ai oublié de préciser que l'auteur parle de "communauté de trajectoires de près de 90% des foyers". C'est pour cela que j'ai moi-même précisé "toutes proportions gardées". Précaution importante, me semble-t-il.
 
Marceldudu

08/09/2007
00:04
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Pierre, il est difficile de répondre à votre question. Comme vous dites, le rapport Camille Landais ne le fait pas. Il semble clair que le salaire d’un individu, dans une entreprise, ne diminue pas. C’est toujours lors d’un déclassement que ça se fait. Chômage, puis nouvelle embauche, un ton en dessous, etc..
Je crois que pour répondre clairement à la question, il faudrait des chiffres qui incluraient non pas les salaires au moment A puis au moment B, mais l’historique de l’évolution (ou de l’involution) de carrière. J'imagine les difficultés.
Il faudrait aussi des chiffres qui intégreraient salaire ET pouvoir d’achat, et par tranches progressives. Faire une moyenne globale, pour 90% des salaires n’a pas grand sens.
Même si on affirme que salaires et pouvoir d’achat sont deux choses différentes, c’est le rapport entre les deux qui serait le plus « parlant ». Les dés sont pipés, car pour reprendre ce que disait Henry, les énormes « salaires » des hauts cadres dénaturent (là c’est moi qui le dis) les chiffres des salaires, à la hausse. Et les revenus des artisans et petits commerçants dénaturent les chiffres du capitalisme à la baisse. Il est probable que plus on monte dans les tranches, plus la courbe de l’augmentation tend elle-même à s’orienter vers la verticale.
Comment s’en sortir ? Tant qu’on ne parle que des salaires sans parler réellement du pouvoir d’achat et de son évolution, j’ai le sentiment qu’on discute du sexe des anges. Pour moi, il faudrait un indice qui inclut salaire et coût de la vie.
Est-ce abuser que de dire que nous savons tous que le « panier de la ménagère » est pour le moins bidon, et donc, le calcul de l’inflation peu crédible. Est-ce encore abuser que de dire que nous savons que les pouvoirs, quels qu’ils soient, manipulent les chiffres, arrivent à les édulcorer, peut-être dans un but de … paix sociale !
Le chiffre que j’ai cité, en 2005, le nombre des gens percevant moins de 680€ est passé de 11,6 à 12,3% de la population, est clair, et je n’ai pas bien compris leur contestation par Henry. Pouvons nous affirmer que les nombres des 685/800€ ou des 800/1000€ aient diminué, et que seuls les « vrais pauvres statistiques » soient en augmentation. C’est tous ces chiffres-là qu’il nous faudrait.

Pour répondre à une de mes lectures de ce soir ; je précise que pour moi, il n’est pas question de choisir entre le libéralisme et …quoi d’autre ? (le socialisme ? Il a largement montré ses limites et ses tares). Mais ça n’exonère en rien le libéralisme et ses tournures sauvages, et ça n’en fait pas (pas encore !) mon idéal.

Henry, ce que j’ai écrit hier soir découle de mon sentiment à la lecture intégrale de ce fil. Je n’ai pas envie de tout reprendre, désolé.
« Seule compte l’évolution sur le long terme ». Je pense que ceux qui ont « accédé » à la pauvreté l’ont fait de façon durable, non ?
Pour ce qui concerne les Africains et les produits industriels subventionnés, tout à fait d’accord. Le libéralisme est dénaturé par les subventions, les protectionnismes, les numerus clausus, etc . Mais alors, je repose une question. Qu’est ce que le libéralisme pur. Sur quelles pièces peut on s’en faire une idée « vraie » ?
Je ne suis pas certain que les paysans pauvres des pays pauvres et dont on a changé le mode de vie y aient trouvé leur compte. Mais il est vrai que leurs cultures vivrières et autarciques étaient des insanités économiques, et il fallait bien que ça cesse !

Bien sur, on n’est pas obligé d’acheter des produit de qualité. Là, la réponse est un peu facile, car il faut bien constater, quand même, que dés qu’on sort du basique, les prix se sont envolés.
Je ne connais pas bien la politique économique de tous les pays cités, mais le dumping fiscal, en Irlande, en Slovaquie, dans les pays baltes, entre autres, est-ce du libéralisme ? Et est-ce viable à long terme, et généralisable?
Quant au dumping social, est-ce une chimère ?
Bonne nuit à tous
Marceldudu

P.S. Excuse moi, Dom, d'avoir écorché ton pseudo.



 
dom

08/09/2007
00:05
té je t'ai pompé ça sur le net

Tableau 0-1 : Les hauts revenus en France en 1998


Seuil Revenu Fractile Revenu Fractile Revenu
P90 262 000 P90-100 420 000 P90-95 297 000
P95 336 000 P95-100 542 000 P95-99 428 000
P99 589 000 P99-100 996 000 P99-99,5 675 000
P99,5 765 000 P99,5-100 1 316 000 P99,5-99,9 1 010 000
P99,9 1 428 000 P99,9-100 2 542 000 P99,9-99,99 2 040 000
P99,99 3 998 000 P99,99-100 7 058 000 P99,99-100 7 058 000


Sources : Annexe B, tableaux B-11, B-12 et B-13 (tous les revenus ont été
arrondis au millier de francs le plus proche)
Lecture: Pour faire partie des 10% des foyers ayant déclaré les revenus de 1998
les plus élevés, il fallait déclarer un revenu annuel supérieur à 262000 francs (seuil
P90); pour faire partie des 5% les plus élevés, il fallait déclarer un revenu annuel
supérieur à 336000 francs (seuil P95); etc.; pour faire partie des 0,01% les plus
élevés, il fallait déclarer un revenu annuel supérieur à 3,998 millions de francs
(seuil P99,99). Le revenu moyen des 10% des foyers ayant déclaré les revenus les
plus élevés était de 420000 francs (fractile P90-100); le revenu moyen des 5% les
plus élevés était de 542000 francs (fractile P95-100); etc.; le revenu moyen des 0,01%
les plus élevés était de 7,058 millions de francs (fractile P99,99-100). Les notations
P90-95, P95-99, etc., désignent les fractiles intermédiaires: le revenu moyen des foyers
compris entre les seuils P90 et P95 était de 297000 francs (fractile P90-95), le revenu
moyen des foyers compris entre les seuils P95 et P99 était de 428000
francs (fractile P95-99), etc.
Note : De même que dans l'ensemble de ce livre, il va de soi que les
différents fractiles indiqués ici sont définis par rapport à l'ensemble des foyers
(imposables et non-imposables): les 10% des foyers les mieux lôtis sont
les 10% les mieux lôtis au sein de l'ensemble des foyers, soit environ 3,2 millions
de foyers sur un total de l'ordre de 32 millions de foyers (en 1998).
www.jourdan.ens.fr/piketty/fichiers/public/Grasset2001/Livre/TabIntro.xl s

je vais me coucher je suis hs
 
pierre

08/09/2007
01:45
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

A Marceldudu

Merci de répondre à une heure qui commence à nouveau à être tardive.

Vous dites "Faire une moyenne globale, pour 90% des salaires n’a pas grand sens"
Je ne sais pas comment vous l'entendez. Si c'est pour dire qu'il y a des cas très différents et que les traiter "en moyenne" n'a pas grand sens, je suis tout-à-fait d'accord.
Néanmoins, d'un point de vue mathématique, à condition qu'on ne fasse pas lui dire n'importe quoi, une moyenne a bien un sens. En particulier, si une moyenne est nulle (ce qui n'est pas loin d'être le cas ici), il est évident que les chiffres utilisés pour la calculer sont en partie positifs, en partie négatifs, ou bien tous nuls. C'est une question de distributions des valeurs autour de la moyenne (Gauss et sa courbe en cloche ne sont pas loins).

Vous dites aussi salaires (revenus) "et" pouvoir d'achat. C'est vrai. Car après tout, que les revenus baissent, tant que le pouvoir d'achat se maintient !

Mais je pense que les postes budgétaires importants des ménages (du fractile 0-90), comme le loyer, l'énergie, l'alimentation et quelques autres (tous ceux qui sont à peu près incontournables) augmentent notoirement. Du moins personne ne semble le contester vraiment. S'il s'y ajoute une baisse du revenu pour une certaine frange du fractile, je vous laisse conclure vous-même.

Tout ce que je dis là est de l'ordre du raisonnement mathématique, que l'on peut toujours faire, même sans avoir les chiffres précis qui permettent de l'appliquer à un cas concret. L'exemple simple ci-dessus, à propos de la moyenne nulle, est toujours vrai.

Je pense qu'il ne doit pas être beaucoup plus difficile d'analyser en détail les revenus du fractile 0-90, que ne l'a fait Landais pour le fractile 90-100. Du coup, on pourrait déjà voir précisément ce qu'il en est des revenus. S'ils diminuent pour une certaine partie du fractile, ce qu'il y a tout lieu de penser pour les raisons déja exposées plus haut, il me semble évident que le pouvoir d'achat diminue encore beaucoup plus pour cette même frange du fractile.

"Pour moi, il faudrait un indice qui inclut salaire et coût de la vie."
Effectivement, ce serait sans doute le mieux pour avoir quelque chose de vraiment quantitatif et précis sur toute la gamme des revenus. Mais ça doit être assez difficile à faire (je m'imagine que les économistes l'aurait déjà fait). En attendant, on ne peut s'appuyer que sur des données en partie qualitatives, comme j'ai essayé de le faire. Cela n'empêche d'ailleurs nullement d'être rigoureux, comme je l'ai aussi tenté.
Je me garderais bien, par exemple, d'affirmer que la population s'appauvrit. Faute de distribution précise des revenus du fractile 0-90 mais à cause de la moyenne faible de croissance du revenu de 0,6% l'an, je ne peux qu'affirmer qu'il y a beaucoup d'indices en faveur de cette hypothèse. Ce qui n'est pas la même chose ! J'ajoute à cela que les indices en faveur d'une hypothèse sont forcément en défaveur de l'hypothèse contraire (ça, c'est mathématique aussi, dès lors qu'il n'y que 2 hypothèses possibles: ça baisse ou ça augmente).
 
pierre

08/09/2007
02:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@Dom
Merci pour les chiffres. Mais ils ne concernent que
"les 10% des foyers les mieux lotis sont les 10% les mieux lotis au sein de l'ensemble des foyers, soit environ 3,2 millions de foyers sur un total de l'ordre de 32 millions de foyers (en 1998).
Les mêmes que dans l'étude de Landais.
Mais que deviennent les quelques 28,8 autres millions de foyers (le fractile 0-90, toi, moi, quelques autres encore) ? Parce qu'on se doute bien que les riches ne sont pas en train de s'appauvrir ! Leur revenus explosent, même !
 
pierre

08/09/2007
02:49
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

A Marceldudu

"Je me garderais bien, par exemple, d'affirmer que la population s'appauvrit. Faute de distribution précise des revenus du fractile 0-90 mais à cause de la moyenne faible de croissance du revenu de 0,6% l'an, je ne peux qu'affirmer qu'il y a beaucoup d'indices en faveur de cette hypothèse".

Vous aurez bien entendu compris : "en faveur de cette hypothèse" pour une partie du fractile. Combien de foyers ? 5 millions ? 10 millions ? Plus ? je ne saurais le dire, et c'est que l'étude que je propose révélerait.
 
pierre

08/09/2007
03:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@ Henry

Ça m'ennuie de vous contrarier, mais reconnaissez que vous concluez un peu à l'emporte-pièce. Une croissance moyenne très faible (0,6% l'an) des revenus pour 90% de la population, ne permet assurément pas de conclure qu'il n'existe pas dans celle-ci une fraction éventuellement non négligeable pour laquelle le revenu baisse, peut-être même très nettement.
Je ne dis pas que c'est le cas, mais seulement que c'est une hypothèse très plausible, qu'on ne saurait éliminer d'un trait de plume, si toutefois on a quelque exigence de sérieux.
 
Marceldudu

08/09/2007
08:57
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour,
Pierre, je vous suis assez bien dans votre raisonnement, d'autant plus que comme je l'ai dit et redit, le nombre des gens percevant moins de 680 €/mois augmente. Si ce nombre augmente, c'est bien que le revenu de ces gens-là a baissé. Il semble donc évident que la courbe de l'évolution des salaires commence en dessous de Zéro, par une descente, puis remonte progressivement, puis de plus en plus, pour s'envoler littéralement au niveau des derniers fractiles. Comment appelez vous ça, en mathématiques?
Je ne crois pas beaucoup aux moyennes citées plus haut.
Dans une classe, si un élève a 10, 12, et 8 en maths, dire que sa moyenne est de 10 est assez représentatif de sa réalité, sans toutefois tenir compte de son évolution. Par contre si un élève a 10, un autre 15 et un autre 5, que signifie une moyenne de 10 pour cet ensemble d'élèves?
Autrement dit une moyenne positive (mais faible)d'augmentation des salaire peut, bien évidemment dissimuler pas mal de sisparités, même négatives. Mais en fait, n'est elle pas faite pour çà?
Bonne journée
Marceldudu
 
Bakoukou

08/09/2007
09:35
les aventures de la moyenne

Cette méfiance pour les moyennes données sans la variance est en effet un réflexe de scepticisme assez sain. Si ca t'intéresse, tu trouveras de nombreux biais de présentation dans le livre de Massimo Piatelli-Palmarini (Odile Jacob). hélas ce livre contient tellement de sophismes et de raisonnements faux, qu'il faut le lire avec un feutre à la main et barrer des pages complètes. j'en dirais de même des livres de Gérald Bronner qui est passé récemment chez Munier, et qui d'ailleurs repompe les grands auteurs (un coup MPP, un coup Tversky & Kahnemann) mais sans excès de rigueur (restons poli) et sans rien apporter de bien nouveau sinon des hypothèses maquillées en raisonnement.

Concernant la moyenne, il convient de signaler qu'elle n'est pas toujours l'indice central le plus pertinent. Dans certains cas, il vaut mieux employer la médiane. Dans le cas des salaires, on ne devrait jamais donner la moyenne sans l'accompagner de la médiane et de la variance.

Toutefois, s'imaginer que la moyenne est faite pour cacher quelque chose, ca n'est pas très sérieux. La température n'a pas été inventée pour cacher les variations quotidiennes ni saisonnières, et le frigo n'a pas été inventé pour masquer le réchauffement de la planète. Ne récupérons pas tout et n'importe quoi pour fourguer des propos partisans svp.

Bakoukou - Ni dieu ni maitre
 
Bakoukou

08/09/2007
09:42
ah j'oubliais

Ah j'oublie le titre du livre de Piatelli-Palmarini. Il s'agit de : La réforme du jugement, ou comment ne plus se tromper.

A part çà je pense que Marceldudu sera intéressé par le chapitre d'Albert JAcquard "Les pièges de la moyenne", dans "Au péril de la science". Excellent livre de prudence intellectuelle, donc datant d'une époque où Jacquard n'avait pas encore versé dans le militantisme primaire.

Cordialités

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre

 
Bak

08/09/2007
09:42
la conjecture de Fay

Au fait pour répondre (à peine) à Pierre, signalons qu'il y a sur DDFC une sorte de caractériel qui nous fait régulièrement des pétages de plomb, mais qui n'est pas nul en maths et qui me semble plus futé qu'il ne tente régulièrement de nous le faire croire. Ce connecté signe << 1+1=0 >>. Peut-être serait-il assez costaud pour nous sortir la démonstration qui nous manque en deux coups de cuiller à pot...

Bak - Ni Dieu ni maitre
 
pierre

08/09/2007
11:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Monsieur, Madame Luganos'Boy, la Reine des Belges, Bakoukou et quelques autres pseudonymes encore,


Je tiens en quelque sorte à vous remercier. Vous m'avez fourni belle matière à mon travail, et m'en fournirez peut-être encore, qui sera publié sans doute en cours d'année prochaine :

La violence verbale sur le net : étude de quelques forums

Vous y serez, je crois, abondamment cité, lorsque j'aurais analysé en détail vos propos (et ceux de quelques autres), une véritable mine au premier abord. Je pense que vous n'y verrez pas d'inconvénient, dans la mesure où le pseudonyme vous protège parfaitement, vous, à titre personnel.
Ce fut pour moi une grande surprise de découvrir autant de violence verbale là où je l'attendais le moins, sur votre forum, que je comptais utiliser un peu comme une référence en matière de civilité. A priori ! Il est vrai que la culture n'a jamais protégé de la barbarie, mais j'ai encore quelques difficultés à me faire à cette idée, en dépit de toutes les preuves que l'Histoire fournit.




Je vous salue,

Proudhon, Pierre et quelques autres (c'est la méthodologie que j'ai adoptée qui le veut, mais je m'imagine que je ne vous apprends rien)

PS1 : en effet, je n'ai pas perdu mon temps.
PS2 : c'est à titre exceptionnel que j'évoque ici mon travail. D'habitude j'interviens seulement par quelques coups de sonde bien préparés et je note discrètement les réponses. Puis je disparais pour ne pas trop perturber. Je ne suis pas militant, mais chercheur !
PS3 : Quant à M Henry, dit l'économiste, bonne propagande encore !
 
Bakoukou

08/09/2007
11:45
c'est la gloire pierre-françois

Ainsi vous n'évez écrit tant de bétises que pour organiser un gigantesque dialogue de sourds, à fins d'étudier comment on réagit aux propos absurdes ? Héhéhé la maison qui publiera les résultats de votre étude (la pensée universelle certainement) y gagnera certainement en rayonnement. Quant à moi Lugano's queen j'espère bien recevoir un exemplaire dédicacé, huh

Bakoukou - ni dieu ni maitre
 
Marceldudu

08/09/2007
12:59
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonjour, (ou rebonjour)
Décidément, Laurent, tu m'étonneras toujours.
Quand j'évoque ma méfiance à l'égard de l'usage politique des chiffres statistiques, je n'ai pas vraiment le sentiment de "fourguer des propos partisans", partisans de quoi, d'ailleurs?
Par contre, quand tu déverses tes tombereaux d'injures, voire d'insultes à tout ce qui ne va pas dans le sens de ton ... discours, je suis bien convaincu qu'il ne s'agit pas, là, de propos partisans, bien sûr. Ta réponse à Pierre est assez édifiante à ce sujet. Quelle que soit son intention, et il a eu l'honnêteté de le dire, il n'a jamais insulté personne, et j'ai même trouvé que ses interventions avaient pour résultat de calmer le jeu, et je l'en remercie. J'espère quand-même que sa dernière contribe n'était pas un message d'adieu.
Je suis allé voir quelques autres fils, sur ce forum, et j'en retire l'impression que tu pourris ce forum, alors que, calmé, tu aurais , j'en suis convaincu, des choses intéressantes à y dire, et des questions tout aussi intéressantes à y poser. Comme c'est dommage!
Il y a un autre sujet que j'aimerais aborder, mais je ne sais pas si ça nécessite l'ouverture d'un autre fil.
Il s'agit du sentiment que j'ai que, sur ce forum, le simple fait d'avoir une sensibilité discrédite totalement aux yeux de quelques uns celui qui l'exprime, et vous autorise à le classer dans la catégorie des nuls (culpabiline, moraline, etc). Un peu de tolérance et de réflexion vous permettrait de trouver des sujets d'échange (pas tous, bien sûr). De là où je me situe, je vois aussi, parfois ces dérapages de la pensée. Mais je reste sidéré par la violence de la pensée unique, et par son refus du dialogue.
Bonne journée,
Marceldudu
 
pierre

08/09/2007
13:26
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Vous me faites beaucoup rire, Monsieur... Comment déjà ? Marceldudu ?
Je ne vous oublierais pas !

Adieu !
 
ddfc

08/09/2007
13:49
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Pierre écrit : « Ce fut pour moi une grande surprise de découvrir autant de violence verbale là où je l'attendais le moins, sur votre forum, que je comptais utiliser un peu comme une référence en matière de civilité. »

En tant que responsable du site DDFC, du forum DDFC et du forum bleu, je tiens à rappeler que les propos de Lugano’s Boy, la Reine des Belges, Bakoukou ou de n'importe quel autre pseudo, n'engagent que ces personnes, qui sont de simples auditeurs de France Culture, et absolument pas les auteurs du site DDFC. Je renvoie d’ailleurs Pierre au site http://ddfc.free.fr/ pour connaître la position du site, qui est souvent très différente des opinions exprimées sur le forum, pour ne pas dire à l’opposé.

Quant à la virulence des échanges, qui est à déplorer mais cependant intéressante à observer, elle est le reflet de divers paramètres :

- France Culture a toujours eu un public très varié, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par tous les intermédiaires, ce qui rend les clashs inévitables.
- Ce forum permet à tous ces auditeurs politiquement variés de participer anonymement et sans inscription préalable.
- La censure est réduite au minimum, ne serait-ce que parce que censurer prend beaucoup de temps, mais aussi par principe et pour observer ce qui se passe.

J’espère donc que Pierre n’attribuera pas inconsidérément au site DDFC, surtout dans une étude universitaire, la violence verbale liée à la liberté d’expression de quelques visiteurs du forum DDFC et du forum bleu.

DDFC


 
Bakoukou

08/09/2007
13:56
attention, réponse un peu agressive

Avec cette ritournelle sur l'insulte, tu me fais penser à Laure Adler au Palais de Justice. Ouin, j'ai été insultée par Antoine Lubrina. Mais dis-moi, est-ce que tu rédiges tes contribs d'une voix tremblante et au bord des larmes ? Considères-tu avoir été "violenté" (probablement oui, puisque tu uses de l'amusante expression de "violence verbale"). Et si je puis encore donner libre cours à ma curiosité, est-ce que comme Laure Adler tu passes chez le coiffeur avant de venir exposer tes griefs ?

Le pauvre Pierre est parti sur une pirouette, en croyant pouvoir se faire passer pour un chercheur. Quelle pitié !!! Qui croit-il pouvoir abuser ? Chercheur il l'est certainement, comme nous tous, en (piètre) amateur. Publié, sûr qu'il l'est déjà, comme l'est Clopine. Et il suivra le même chemin qu'elle : celui des amateurs qui font sourire. Passons, car je vais encore être inutilement désobligeant envers eux, or c'est à toi que je réponds ici.
./...
 
Bakoukou

08/09/2007
13:57
de l'insulte et de la morale...

./...
Alors Marc, navré de te dire ça mais ton éternel ton de reproche moralisant est absolument insupportable et froisse ma sensibilité. En plus il se trouve que tes leçons (de morale) sont tout simplement suintantes de connerie, si tu vois ce que je veux dire. Et vois-tu, quand je formule cette dernière phrase, si je le fais sur un ton sérieux, voila qui méritera en effet l'étiquette d'insulte. Mais jusque là, il était des plus impropre d'user d'expressions (par ailleurs clichées) comme "tombereau d'injures". Qui est d'ailleurs une accusation morale, comme presque toutes tes interventions ici, qui se résument à cela : morale, morale, morale.

D'abord il serait plus approprié de me reprocher des propos désobligeants, excessifs, acides, moqueurs voire blessants, éventuellement caustiques, ou même haineux, ce qu'ils ne sont pas mais en effet vu la rudesse du ton ils peuvent passer pour l'être.
./...
 
BAkoukou

08/09/2007
13:58
de l'usage pertinent de la lange

./..
A te lire, je vois que tu as tout simplement besoin d'apprendre le sens et le poids des mots. Ceci, est-ce une insulte ? Un verdict ? Une conclusion ? Un jugement ? Je te laisse te dépatouiller avec ça, sans trop d'illusion sur l'issue : comme dans ta dernière contrib il en sortira une Nième ritournelle de moraline, une leçon de tolérance, une incitation à réfléchir, une leçon de sensibilité, enfin bref quelque chose que tu envoies du haut de ton échelle. Mais toi qui lis absolument tout de travers, que sais-tu de la sensibilté de ceux qui, ici, se sentent agressés par les donneurs de leçon comme toi et les deux zozos que tu as essayé de soutenir ces derniers jours dans le dialogue fumeux qui a eu lieu sur 2 fils de discussion ? Car contrairement à ce que tu dis, j'ai bel et bien participé et contribué à entretenir un dialogue, qui s'est conclu une fois de plus par la déroute des mêmes vendeurs de morale à deux ronds.
./..
 
Bakoukou

08/09/2007
13:59
de la sensibilite de ceux que tu agresses Marcel

./..
Alors question sensibilité, je crains que tu ne perçoives pas, de ton côté, la lourde moraline et l'insupportable arrogance morale de ton attitude. Il est donc normal que tu t'étonne de recevoir des réponses moqueuses, que tu prends pour des insultes.

Tu parles de Pensée unique : il me semble au contraire faire en permanence la part des choses. Si on liquidait la parole militante qui s'installe dans ce forum, on verrait que les quelques fameux "libéraux" ou stigmatisés comme tels par les prêtres de la gauche-neuneu qui débarquent régulièrement ici, que ces "libéraux", dis-je, se situent en fait... au centre-gauche. Mais quand on est à la fois miro et bouché, arc-bouté sur une phraséologie alter-neuneu, on ne risque pas de s'en rendre compte.
./...
 
Bakoukou

08/09/2007
13:59
conclusion agressive ou moqueuse

./...
Quand à ta ridicule conclusion systématique "bonne journée", elle me rappelle un peu Cécile de Kervasdoué, à la parole tout aussi tissée d'implicites et d'erreurs que l'est la tienne, et qui chaque matin, croit avec ce "Bonne journée", souligner l'impertinence de colégienne dont elle farcit sa ridicule chronique. Mais je gage que ta voix est moins accrochante que celle de la Cécile, arf'

laurent - ni dieu ni maitre
 
La reine des belges

08/09/2007
14:47
Des variantes du chantage moral

La confusion qui a été commise par la personne connectée sous le pseudo "pierre", aisi que de nombreux usages impropres (dont celui du mot "méthodologie"), montrent que ce "chercheur" est vaisemblablement un amateur, et plus probablement qu'il s'agit d'une pirouette de sortie. Relisons les différents dialogues auxquels il a participé en tant que "proudhon", et on verra qu'il ne peut s'agir que de ce pour quoi il s'est présenté : un homme qui vient ici présenter et défendre ses convictions. Accessoirement, il tente de les imposer, comme le font beaucoup d'hommes plus encombrés de leurs certitudes que du respect d'autrui, et qui ne comprennent pas qu'ils sont directement à l'origine des tensions dont ils se plaignent.

Par ailleurs, une étude portant sur la violence verbale d'un forum devra donner les références de l'origine du corpus, permettant ainsi à tout un chacun de vérifier que le matériau utilisé n'a pas été maquillé, découpé à tort, bref manipulé. Dans aucune université digne de ce nom, aucun responsable sérieux ne cautionnera ni la méthode employée (asticoter facticement des connectés pour enregistrer leur réaction), ni les abondantes erreurs de lecture. Un examen même superficiel de l'ensemble du dialogue montre que les "dérapages" et "tombereaux d'insultes" (probablement les catégories principales de la "violence verbale" dans l'analyse promises) sont soit imaginaires, soit marginales dans le dialogue. Il y a bien eu dialogue, long dialogue, avec échange d'arguments (seuls Marcel et Pierre ne les ont pas remarqués) entre ce connecté et quelques contributeurs du forum, dont ma pomme en effet sous divers pseudos de fantaisie, mais volontairement reconnaissable grace au ton très vif que j'aime adopter.

Mais autre chose mérite d'être relevé : c'est l'espèce de menace-coup de pied de l'âne qui conclut l'interaction. Menace qui fait sourire, mais qui montre aussi quelle est le véritable profil moral de ces gens qui débarquent dans des lieux qu'ils ne connaissent pas pour délivrer... leurs leçons de moprale, précisément. En avançant sous la banderole des nobles sentiments, ces gens sont, en fait, purement et simplement des agresseurs :
- parents, ils terrorisent leurs enfants
- prêtres, ils agitent la menace de la damnation
- profs ils abusent de leur autorité
- militants, ils enquiquinent l'entourage ou déclenchent des bagarres physiques
- révolutionnaires, ils usent d'une violence qui n'a rien de métaphorique ni de verbal.

Ce décalage entre la noble attitude affichée et le comportement réel a déjà été analysé dans différents fils de ce forum. Certes les nobles idéaux (comme ceux de Lionel, de Pierre, de MArceldudu) méritent évidemment le respect. Mais tant que les militants, donneurs de leçon etc, n'auront pas compris que leur attitude est intrusive, agressive, et à l'origine de la "violence" des réposnes qu'ils s'attirent, les dialogues échoueront, et leur message restera lettre morte.

Laurent-LRDB alias Bakoukou, Lugano, etc - Ni Dieu ni maitre
 
dom

08/09/2007
15:41
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

salut Pierrot secodip sofress cnrs,

je mets déja en doute la valeur de ton rapport au sens ou la violence verbale n'est pas ici le moteur du forum, d'autant que si trois jours de questions douteuses peuvent permettre la publication d'un rapport, il y a la quelque chose qui cloche dans tes fractiles.
mais, encore il serait interressant d'informer les commanditaires de cette recherche sur les process et le panel representés, pour ce faire un site http://www.premier-ministre.gouv.fr , ce n'est pas de la délation car ce n'est pas moi qui informerai, mais je met en doute la valeur de ta recherche ce qui est moi droit le plus strict, qui plus est, je te rapelle la valeur de la propriété intellectuelle auquel cas toute reproduction de mes textes ont un copyright.
mais encore, la discretion eut été de se la fermer,la pretention et la vantardise ont eu raison de l'égo, ne t'amuses pas a me citer même sous une forme de pseudo, car je ne represente rien, et disserté sur le rien démontre l'absurdité de ta recherche.
Ce que tu n'as pas compris initialement, c'est la part du jeu du forum bleu ,a ne pas confondre avec le rouge...
jeux de reflexions et de recherches personnelles, tu as également une forte tendance a croire que le langage commun est une insulte permanente et si d'aventure une mauvaise image venait a suinter de ce forum, elle ne serait que purement gratuite et sans fondement réel.
Néanmoins, cette pirouette de message d'adieu masque tout de même une incapacité de mettre en équation une affirmation, chose qui pour un matheux eut été la simplicité même, dans le bestiaire de la recherche tu fais un peu tache, car utiliser la provocation sans maitrise de son sujet, rend ton étude encore plus caduque.
En effet, si l'on considere que l'ensemble de tes affirmations étaient diluées sans maitrise du sujet, il est tout a fait normal que l'induction se caracteriserait a terme par un agacement des intervenants, en ce sens il eut été bien plus remarquable de lancer un fil sur la mort de Lady Di, la tu aurai pu constater que la compassion exacerbée du proletariat était de rigeur donc ton étude est nulle.
je ne relis pas comme d'hab


 
Intrusion

08/09/2007
15:54
dans la polémique.

Vous vous donnez bien du mal Laurent... On a bien du mal à croire que derrière ce raseur donneur de leçons que les fils de contributions de DDFc engloutiront dans l'oubli se trouve un "chercheur". Bien entendu, il a déployé la panoplie de citations, de références bibliographiques et de "méthodologie" ('tention, nous n'avons pas peur du ridicule) propres à épater la galerie. Mais PaulKob faisait de même en étalant sa pseudo science fumeuse. Tout cela part du même profond mépris pour les connectés qu'ils prennent pour des débiles qu'il faudrait éduquer. Du déjà vu. Mais qu'ont-ils donc tant besoin de démontrer sur un site internet anodin, ces grands "chercheurs" ou "penseurs" ?

Il est évident que, comme Paul Kobish ou Clopine Trouillefou, Proudhon a cherché les étrivières pour se faire battre. Mais il y a toujours quelque chose de fascinant dans ces gens qui déboulent dans un immeuble, une entreprise, un lycée ou une fac, comme si rien n'existait avant eux.

Quant à la différence qu'il convient d'établir entre le site de DDFc et les différents contributeurs, il faut craindre qu'elle ne soit rien moins qu'évidente. Il suffit d'entendre ce qu'en disent certaines personnes de Fc ( qui parfois n'ont jamais lu le forum, mais qui en parlent quand même). Il faut dire aussi que les papiers de DDFC ne sont pas toujours des modèles de douceur pour leurs destinataires....

Mais puisque Proudhon est un grand chercheur sur la violence générée par l'internet, il démontrera sans doute que DDFC n'est pas le forum le plus "agressif" de la planète (ni "le plus à droite"). S'il est honnête – ce que je ne crois pas – il montrera aussi que l'on y argumente plus qu'ailleurs (sites ou blogs liés à des médias etc. ). S'il a quelque notion de "méthodologie", il évitera peut-être à l'avenir ses péremptoires "ce forum est", "ce forum n'est pas" et autres "les gens ici"...

Et si Proudhon est un "chercheur" (seigneur, que de forfanterie), je plains de tout cœur ses pauvres étudiants et je plains plus encore les sciences sociales qui se coltinent de semblables fléaux ( pas tant que ça, finalement car elles sont bien responsables des donneurs de leçon qui pourrissent l'université et les médias).


 
La reine des belges

08/09/2007
16:07
de la servitude volontaire

C'est vrai que je m'escrime, vous l'avez bien remarqué, et pour pas grand chose, je le crains. Mais comme je suis cloué à mon PC comme un abruti, en train de faire des copies (légales, rassurez-vous) et plus que jamais épidermique (aïe), je continue ce jeu un peu idiot. Cela dit c'est pas sans un certain bénéfice, car comme j'ai facheusement l'esprit de l'escalier, quand je les croise en chair et en os ces gens, je me trouve pour ainsi dire comme pré-muni d'avance, ce qui me permet de ne pas rester comme deux ronds d'ananas face à eux. Pour les cerveaux lents comme le mien, l'internet a cet avantage de fournir cette sorte de vacccine. Et puis parfois me vient quelque formule amusante que je note dans un carnet que mes héritiers trouveront cousu directement dans ma peau, huh.

Blaise Nadot - Ni pieu ni reître
 
trash

08/09/2007
16:22
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

ben oui des parametres faux
exemple
" demoiselle d'honneur s'essuyait sur le front,une perle de sueur...", c'est romantique, et apaisant un brin printanier, on verrai presque les oiseaux, hirondelles et rouges gorges, avec une senteur de lila
seulement voila remplace demoiselle par "doigt", ça n'a plus le même sens et pour cause, une vague idée de l'apreciation des fractiles....
 
Joseph

08/09/2007
16:28
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

je trouve que Lugano vit dans une bulle de déni : totalement intolérant aux idées autres que les siennes, il use d'une véritable violence verbale que dans un déni supplémentaire il refuse d'appeler violence. C'est assez évident qu'il dessert ce forum, même si sur d'autres fils il montre une bonne connaissance de la grille de france culture. à propos de Pierre/Proudhon, difficile de savoir s'il ment en parlant de publication ou s'il prépare un mémoire comme n'importe quel étudiant quelconque d'une fac quelconque.
 
Anacreon

08/09/2007
16:43
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Cher Joseph,
Votre capacité de jugement m'impressionne fort, aussi votre avis me serait-il précieux sur les questions suivantes :

- le sens de la vie
- la place de l'homme dans l'univers
- la notion de justice dans ses fondements antiques
- l'émergence de la notion d'individu depuis le XVIIè siècle
- la meilleure façon de faire de la pâte à crêpe
- votre opinion personnelle sur le plus grand nombre possible de vos contemporains

Merci de votre gentillesse pour cet effort, qui, pour vous, sera très aisé, j'en suis sûr. Vous êtes la pythie apollinienne de ce forum d'extrême-droite.

Religiously yours,
Anacreon
 
Philippe

08/09/2007
23:24
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Revenons au ras des paquerettes siouplait
extrait d'un article paru dans l'Indépendant du 13/08, le quotidien le plus lu du côté de Perpignan. L'auteur de l'article se base sur les encarts publicitaires des grandes surfaces parus dans le journal et compare l'année 2000 à 2007 en ce qui concerne certains produits alimentaires.
baguette: 0,46€/0,85€ soit 85% d'augmentation
laitue : 0,61€/1,50€ soit 118%
café:0,91€/1,50€ soit 64%
lait:0,20€/0,56€ soit 180%
fromage de Brie:0,40€/0,94e soit 135%
pot de confiture:1,51€/3,20€ soit 112%
Chou: 0,76€/1,50€ soit 97%
beurre:0,57€/0,95€ soit 66% etc...

Sur qui pèsent le plus sévèrement ces augmentations? Sur les bas salaires bien sûr. Je ne doute pas que notre économiste number one s'arrachera les cheveux en lisant ces lignes car bien sur la croissance étant de 2% inflation incluse, mathématiquement les bas salaires sont beaucoup plus à l'aise en 2007 qu'en 2000. Et bien si j'applique le précepte de Laurent de penser par soi même, et si j'ajoute à ces augmentations les augmentations de l'énergie et des loyers j' en déduis que la croissance à 2%, pour beaucoup c'est un attrape couillons.
Philippe








 
Laurent

09/09/2007
09:21
salut philippe

Salut Philippe,

Je pense que tu trouvera des infos utiles dans le dernier numéro de l'Economie, qui présente infos et raisonnements allant en partie dans ton sens (recul, stagnation, etc).
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ economie/index.php?emission_id=28

A part ça le niveau de vie c'est comme le niveau scolaire : difficile à mesurer dans l'absolu ; il donne lieu à des expertises contradictoires ; il est instrumentalisé par les idéologues. De mon point de vue il n'y a pas de doute que nous vivons groso modo de mieux en mieux, mais qu'il faut parfois endurer des reculs locaux et une certaine part d'inégalité (c'est mon cas). Je ne crois pas qu'il soit juste de les dissimuler, et je ne crois pas qu'il soit très utile d'exacerber le sentiment d'injustice. Pour cette raison je me garderais de parler d'attrape couillons, parce que cette idée m'est couramment parachutée par ceux qui ont intérêt à la répandre. Comme l'idée inverse d'ailleurs (celle qui dit que tout est bien comme ça). Entre l'optimisme niais et le revanchardisme niais, il y a probablement un juste milieu. Mais enfin, chacun pense comme il veut...

Laurent
 
dom

09/09/2007
09:50
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

lol, l'Indépendant quatre pages et rien dedans le torche cul du Catalan, scuse Philippe, mais c'est le dicton local.

la croissance a 2% est elle liée a l'augmentation des produits de consomation, a savoir qu'une laitue a 1.€ 50 genere plus de TVA qu'une laitue a 61 cents, l'erreur est de vouloir baser son économie sur la consomation plutot que sur la production et l'exportation. Si on incluait la dette exterieure a l'indice, on verrait la decroissance, mais il est sur qu'un politique tordu arriverait encore a nous parler de croissance négative.
Laurent tu ouvres ta boite mail de temps a autre?
 
Philippe

09/09/2007
16:58
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Salut Laurent,

Prétendre que les bas salaires voient leur pouvoir d'achat augmenter par ce qu'on pense qu'il est pertinent d'affecter à ces salaires les 2% de la croissance , je peux comprendre. Ne pas nuancer sa position alors que les nombreux éléments exposés sur ce fil indiquent que la situation n'est pas si rose que ça j'ai du mal à suivre.

@Dom,
d'accord pour ton appréciation sur l'Indépendant , ( qui appartient au groupe Le Monde ), j'ai d'ailleurs été très surpris d'y trouver ce genre d'enquête, qui tranche avec la ligne éditoriale faits divers et chats écrasés.
Quant au reste de ta contrib, dire que j'y comprends quelque chose serait mentir.
 
dom

09/09/2007
19:27
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

bah ce n'est pas important Philippe essaye la Semaine Catalane tu y touvera des ballades a faire
 
Marceldudu

09/09/2007
22:53
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bonsoir,
Laurent, j'ai lu et relu avec grand intérêt ton message de 9h21, et je m'interroge.
Je m'interroge parce que je suis convaincu que le rôle de la sociologie n'est ni de dissimuler, ni d'exacerber quelque sentiment que ce soit, mais d'essayer de comprendre, puis de dire l'état d'une société à un moment donné, d'en dénouer les rouages, de les expliquer pour aider les citoyens à tenter de s'y retrouver.
A mon avis, la sociologie, telle que je l'ai approchée, n'est ni de droite ni de gauche, ni optimiste ni pessimiste, et évidemment encore moins soucieuse d'une forme de maintien de l'ordre par dissimulation ou manipulation d'informations sur l'état réel de la dite société.
Qu'en penses-tu?
J'ai du mal à partir sans une formule de politesse. J'aurais l'impression de claquer la porte derrière moi.
Alors, suivant l'heure, je dis "bonne journée", ou "bonne soirée", ou "bonne nuit", ou encore, "de beaux rèves à tous".
Faut pas m'en vouloir, je t'assure que ça n'a rien d'idéologique.
Marceldudu

 
edmond

10/09/2007
00:10
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Pierre néanmoins soulève une question philosophiquement intéressante qui montre à mon avis les limites éthiques du libéralisme et par là son archaïsme qui le condamnera à terme comme l’archaïsme féodal après des siècles de luttes a cédé devant le libéralisme.
Le progressisme c’est l’Etat Providence, le libéralisme c’est « la main invisible » qui est censée providentiellement redistribuer… Mais la « main invisible », au mieux, redistribue en général, statistiquement, en moyenne, c'est-à-dire qu’elle ne s’occupe pas, à la différence de l’Etat Providence, de redistribuer effectivement à chaque homme en particulier. « La main invisible » se satisfait très bien que l’augmentation moyenne des revenus du fractile 0-90 soit de 0,4% par an ; elle n’entend pas s’occuper en particulier des hommes et femmes concrets des fractiles 0-10, 0-20 ou 0-30… dont le revenu peut bien lui avoir baissé. Malheur à qui se trouve sur les franges les plus basses de la courbe de Gauss… Elle ne connaît, au mieux, que des hommes statistiques, moyennes, médians, panéliques, abstraits… C’est un abîme éthique et politique qui sépare les deux visions du monde social.
Le libéralisme n’a pas d’éthique, il est profondément nietzschéen, il invite à « laisser faire » la nature via le catéchisme de la « main invisible ». Il tire à boulets rouges sur l’Etat Providence, l’Etat social qui entend corriger TOUTES les contingences qui ont fait que certains manquent tandis que les autres monopolisent, en poussant même la malhonnêteté intellectuelle jusqu’à taxer de conservatisme tout interventionnisme étatique socialement correcteur.

 
Henry Faÿ

11/09/2007
17:59
une main invisible que personne n'a jamais vue

Cette croyance dans le sens de l'histoire, assénée comme un dogme et présenté de cette façon simpliste, je la taxerais d'archaïque.

Arrêtez avec votre "main invisible" comme l'argument qui tue contre le libéralisme. Quelque chose me dit qu'Edmond et quelques autres n'ont jamais fréquenté pas les excellents auteurs libéraux actuels et du XXe siècle. La "main invisible", on la trouve une fois seulement, mais on la trouve, c'est vrai chez Adam Smith; il n'est pas exclu que des auteurs du XIXe siècle aient été influencés par cette doctrine mais au XXe siècle elle n'a absolument plus cours. Je peux vous assurer que les libéraux du XXe et du XXIe siècle ne sont pas des crypto-théologiens et que chez eux la Divine Providence ne tient aucune place.

Il y a des versions dures antisociales du libéralisme mais certaines versions modérées pratiquées en Europe, par exemple le blairisme la politique batave et quantité d'autres admettent très bien que certaines catégories de la population doivent être protégées. Qu'un certain niveau d'assistanat généralisé nuise au dynamisme de la société et au sens de la resonsabilité, je crois qu'effectivement ça s'est vu.



 
Henry Faÿ

12/09/2007
18:03
les critères de la paupérisation

<<Comparez espérance de vie, bols alimentaires, niveau d'équipement etc>>

Edmond: <<Oui l’espérance de vie me semble être un des bons critères de la paupérisation.
Dans l’espace :
Espérance de vie à Cuba : 77 ans
A 500 km de là, espérance de vie à Haïti : 53 ans
Dans le temps :
Espérance de vie en Russie soviétique en 1988 : 70 ans
20 ans après, espérance de vie en Russie libérale aujourd’hui : 65 ans>>

Libéral, Haïti? En aucun cas. Libérale la Russie de Poutine? Elle est loin. Si on admet que l'espérance de vie est un bon critère de paupérisation ou de non paupérisation, ça va pour nous, jamais l'espérance de vie n'a autant augmenté, donc ne parlez pas de paupérisation (par rapport à ce critère et à quelques autres également très signifiatifs).




 
Henry Faÿ

12/09/2007
18:17
au ras des pâquerettes

<<Revenons au ras des paquerettes siouplait
extrait d'un article paru dans l'Indépendant du 13/08, le quotidien le plus lu du côté de Perpignan. L'auteur de l'article se base sur les encarts publicitaires des grandes surfaces parus dans le journal et compare l'année 2000 à 2007 en ce qui concerne certains produits alimentaires.
baguette: 0,46€/0,85€ soit 85% d'augmentation
laitue : 0,61€/1,50€ soit 118%
café:0,91€/1,50€ soit 64%
lait:0,20€/0,56€ soit 180%
fromage de Brie:0,40€/0,94e soit 135%
pot de confiture:1,51€/3,20€ soit 112%
Chou: 0,76€/1,50€ soit 97%
beurre:0,57€/0,95€ soit 66% etc...

Sur qui pèsent le plus sévèrement ces augmentations? Sur les bas salaires bien sûr. Je ne doute pas que notre économiste number one s'arrachera les cheveux en lisant ces lignes car bien sur la croissance étant de 2% inflation incluse, mathématiquement les bas salaires sont beaucoup plus à l'aise en 2007 qu'en 2000. Et bien si j'applique le précepte de Laurent de penser par soi même, et si j'ajoute à ces augmentations les augmentations de l'énergie et des loyers j' en déduis que la croissance à 2%, pour beaucoup c'est un attrape couillons.
Philippe>>


La méthode qui consiste à sélectionner quelques articles qui vont dans le sens de ce que vous voulez démontrer n'est pas la meilleure qui soit, le plus grave, c'est encore l'augmentation des loyers, tout cela n'aboutit pas forcément, bien entendu à une paupérisation, je crois que ce qu'écrit Camille Landais permet d'exclure définitivement cette hypothèse mais je n'ai jamais nié et au contraire affirmé haut et fort que la situation de l'économie française de ces dernières décennies n'était pas brillante du tout, surtout si on la compare à d'autres pays proches de nous qui appliquent les recettes libérales.


 
Henry Faÿ

12/09/2007
18:40
ça ne serait pas amusant

<<@ Henry

Ça m'ennuie de vous contrarier, mais reconnaissez que vous concluez un peu à l'emporte-pièce. Une croissance moyenne très faible (0,6% l'an) des revenus pour 90% de la population, ne permet assurément pas de conclure qu'il n'existe pas dans celle-ci une fraction éventuellement non négligeable pour laquelle le revenu baisse, peut-être même très nettement.
Je ne dis pas que c'est le cas, mais seulement que c'est une hypothèse très plausible, qu'on ne saurait éliminer d'un trait de plume, si toutefois on a quelque exigence de sérieux.>>


Mais bien entendu, ai-je jamais écrit le contraire, depuis le début? Je m'en suis pris à Michel Onfray qui avec une belle assurance parle de paupérisation, or si on ne prend pas la peine de préciser, paupérisation veut dire paupérisation de l'ensemble de la population, sinon il faut dire de qui on parle, paupérisation des marchands de chapeaux, paupérisation des vendeurs d'images pieuses du fait des diatribes de Michel Onfray (en fait, je l'ai constaté il n'y a longtemps, c'est le contraire). S'il n'y avait pas des groupes qui prospèrent et d'autres qui périclitent, ça voudrait dire que l'économie serait totalement immobile et ça ne serait pas amusant du tout.


 
Par extension

13/09/2007
03:54
Paupérisation

Appauvrissement continuel et progressif affectant principalement les classes pauvres, et p.ext., appauvrissement général d'une population.

_____
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8; s=4027542420;

 
Par exemple

13/09/2007
04:01
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Et alors d'après toi, HF, dans une économie dynamique, faut-il nécessairement des groupes qui périclitent ?

 
Henry Faÿ

13/09/2007
10:13
jamais on ne se baigne 2 fois dans le même fleuve

Franchement la réponse est oui, c'est bien connu, c'est la fameuse destruction créatrice de Joseph Schumpeter. On peut toujours l'enrober dans un discours lénifiant, le fait est là, je ne crois pas et personne ne peut croire que les choses puissent être immuables, les utilisateurs d'internet peuvent le comprendre mieux que les autres; dans une économie pas dynamique, les dégâts ne seraient guère moins importants, et on n'aurait pas les aspects positifs. On peut avoir des regrets, j'en ai, des nostalgie, j'en ai. Quand on dit groupe, je veux surtout dire les métiers il y a des quantités de métiers que jamais on ne regrettera.

 
Henry Faÿ

13/09/2007
10:24
j'oubliais

Et jamais on ne se consolera de la disparition des "pneus"

 
Joseph

14/09/2007
08:35
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Pour résumer, le libéralisme est une religion qui prone l'augmentation des inégalités et qui se satisfait de la pauperisation de groupes importants de la population et de regions entieres de la planete.

Quant à la necessité d'une croissance illimitée c'est un mythe destiné à endormir les croyants qui dissimule le fait qu'il y a DEJÀ assez de richesses pour faire vivre décemment tout le monde.
 
bjorn

14/09/2007
18:36
cataplasme verbal

Quant à la necessité d'une croissance illimitée c'est un mythe destiné à endormir les croyants qui dissimule le fait qu'il y a DEJÀ assez de richesses pour faire vivre décemment tout le monde.
ah, la je vois le rationement et les files d'attentes en nostalgie, Jesus de Moscou, fait sa preche, Pol Pot répendra l'évangile selon Saint Marx, le CICR entreprise liberale capitaliste donnera a bouffer aux survivants.

Parlant de CICR, c'est marrant mais on a jamais eu de faucille rouge en organisme humanitaire.
Plus amusant, encore comment se fait il que même le plus pauvre d'afrique sait qu'au nord il mangera et cette croissance illimitée l'attire....
comment t'explique ça Joseph?
 
Joseph

15/09/2007
00:07
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

L'alternative au libéralisme n'est pas Pol Pot, mais de créer une société décente où les gens ne crèvent pas de misère morale, gavés de hamburgers, de medocs et de blockbuster

Si toute opposition au libéralisme est rebaptisée enfer (genre Pol Pot) on est bien en presence d'une religion

Je n'ai pas eu de reponse sur le fait qu'il y a déjà assez de richesse pour tout le monde. Si lorsqu'une machine remplace 100 personnes on en met 99 dans des bidonvilles, on n'est plus ds le progres mais dans la regression
 
Bakoukou

15/09/2007
12:21
le retour du refoulé

vous n'aurez pas de réponse joseph parce que vos questions n'en sont pas. elles sont purement rhétoriques et ont pour but de faire avaliser vos croyances, dans votre combat conter d'autres croyances. votre attitude n'est pas meilleure que celle de vos contradicteurs. votre efficacité intellectuelle n'est pas supérieure à la leur. votre habileté de communication (hum) non plus. et votre morale n'est plus crédible ou préférable, que vue de votre propre paroisse.

j'avais parié que vous ne aprtiriez pas de ce forum. j'ai gagné. je parie maintenant que vous n'y parviendrez à aucun résultat. pour le moement l'histoire de votre passage ici confirme ma vision.

bakoukou - ni dieu ni maitre

 
Retour

16/09/2007
04:49
à nos moutons

Ah on vise un résultat en postant sur un forum. C'est bien, ça nous fait revenir à l'utilitarisme que Michel "Pol-Pot" Onfray nous a tartiné cet été.
 
Retour II

16/09/2007
04:50
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Et en plus j'avais parié que je posterai le 16/09/2007 à 04H49. Et j'ai gagné.
 
Joseph

16/09/2007
08:16
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Au delà des enfantillages ci-dessus, toute personne qui observe un peu ce qui se passe comprendra dans les années à venir que la culture véhiculée par l'ancienne France Culture était une culture classique, culture en cours de destruction car elle constitue une entrave à la progression du liberalisme économique et du libéralisme des moeurs, 2 aspects du même bulldozer.
Et quand la vague liberale detruit une culture, elle la remplace souvent par un fac-similé, comme ces dogons ou ces amerindiens qui desormais dansent pour les touristes, ou plus près de nous les fêtes du terroir avec des intermittents du spectacle en costume "folklorique" qui singent la vie de nos grds parents, ou encore France Culture qui fait de la fausse culture
 
Bak

16/09/2007
16:17
verbiages

Ca vous semble probablement évident que la culture classique est victime du libéralisme. Pour ma part j'aimerais que la description soit un peu approfondie et ne se limite pas au cliché. D'autant que sur l'autre forum vous nous aviez servi le cliché inverse, celui de la culture comme alliée objective du capitalisme, car outil de domination des masses. Et de façon tout aussi laconiquement évidente.

Bref tout est bon pour mettre le capitalisme en joue. Il s'en fout d'ailleurs, et il avance : même probablement il récupère à son profit la contestation. Mais enfin on aimerait bien lire des thèses un peu étayées, plutôt que ce verbiage pseudo-sociologique.

Il en va de même, d'ailleurs, avec ce cocktail idéologique où vous mixez la défense de la culture bourgeoise classique (méfiez-vous mon vieux) et la niaise ethnophilie par quoi vous assimilez à la précédente la culture prise dans un sens aussi compatible que l'huile peut être semblable et miscible à l'eau. De nouveau, c'est du verbiage approximatif. Si c'est France Culture qui vous a appris à penser comme ça, alors en un raccoruci logique aussi idiot que les votres on vous rétorquerai, au vu de votre seul cas que la réforme de la chaine était urgente.

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre
 
Henry Faÿ

16/09/2007
18:28
dites le nous, dites le nous !

<<L'alternative au libéralisme n'est pas Pol Pot, mais de créer une société décente où les gens ne crèvent pas de misère morale, gavés de hamburgers, de medocs et de blockbuster>>

Franchement, on n'est pas plus avancé. Je voudrais savoir quelle est donc cette société où les gens seraient heureux, épanouis, soucieux de diététique, pratiquant une bonne hygiène de vie et ayant un niveau culturel tel qu'ils délaissaient les produits de la sous-culture. Quelle est-elle cette société, mais quelle est-elle? Dites le nous, dites le nous mais vite!




 
Henry Faÿ

16/09/2007
18:53
l'économie pour les nuls, suite

<<Si lorsqu'une machine remplace 100 personnes on en met 99 dans des bidonvilles, on n'est plus ds le progres mais dans la regression>>

Dans la série l'économie pour les nuls, club auquel j'appartiens, j'indique qu'il y a fort longtemps qu'on a répondu à cette question assez bateau, qui est celle de savoir si la hausse de la productivité, par l'introduction de machines par exemple nuit à l'emploi. La réponse que donnent les économistes, tous, j'imagine, à part quelques farfelus est bien évidemment non, la productivité ne nuit pas à l'emploi, au contraire. Nous en sommes rassurés, sinon, il faudrait revenir au tissage à la quenouille et à la roue et à l'agriculture à la houe.

Comme je suis un peu paresseux aujourd'hui, plutôt que d'expliquer comment ça se fait, je ferai un petit cop'coll de l'extrait d'un article paru dans l'Expansion:


<<Sur le long terme, la hausse de la productivité doit susciter des embauches selon un schéma assez simple : elle autorise les entreprises à baisser leurs prix de vente ou à donner un coup de pouce aux salaires. Cette diffusion du pouvoir d'achat finit par soutenir la demande et par créer de l'emploi, surtout dans le secteur des services. C'est l'« effet de déversement » cher à l'économiste Jean Fourastié. Pour l'heure, (2007) la France ne parvient pas à enclencher ce fameux cercle vertueux. Les gains de productivité ont été « convertis » en réduction du temps de travail et non en augmentation de salaires. En revanche, aux Etats-Unis, entre 1982 et 2003, l'emploi a fait bon ménage avec la productivité. Elle y a crû de 1,7 % par an - contre 1,2 % en France - pendant que la job machine tournait à plein régime. Selon une étude de CDC Ixis, entre 1995 et 2000, les entreprises américaines les plus productives ont créé 6 % d'emplois par an, et les plus à la traîne ont perdu 1,6 % de leurs effectifs à chaque exercice.>>

Pas trop dur?






 
dom

16/09/2007
19:39
intox

j'extrais une phrase de Henry pour lui faire dire ce qu'il n'a pas dit

"il faudrait revenir au tissage à la quenouille et à la roue et à l'agriculture à la houe."
je commente
tu vois bien Henry que tu admets toi même, qu'il y a d'autres solutions.

héhéhé

 
Philippe

16/09/2007
20:18
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@ Henry
les exemples pris dans ma contrib du 08/09 laissent à penser, bien entendu, que ces augmentations affectent tout le secteur de l'alimentation. Il est très difficile , bien entendu, de collecter des informations sur chaque article de ce secteur. Il m'a paru opportun de choisir des articles s'apparentant à des articles de 1ère nécessité, ceux dont l'augmentation touchera en priorité , bien entendu, les bas salaires. Il parait donc très probable que l'augmentation combinée de l'alimentation, du logement et de l'énergie plombe sérieusement le pouvoir d'achat des bas salaires et représente même, osons le mot, un appauvrissement en valeur absolue de cette classe sociale. Je voudrais , bien entendu, qu'Henry nous explique comment, dans ces conditions, ces bas salaires ont vu leur pouvoir d'achat augmenter.
 
casse-c

16/09/2007
20:26
Destruction créatrice

Je doute que les "groupes qui périclitent" puissent être rigoureusement reliés à la "fameuse destruction créatrice" de Joseph Schumpeter (et Karl Marx).

Ce serait occulter qu'un certain nombre de facteurs font en sorte que le capitalisme obtient des résultats médiocres. Par exemple : l'inadaptation de ce système aux différentes cultures, sa fragilité face à la gestion du risque, la "financiarisation" et l'accent mis sur le court terme, l'incapacité de remporter l'adhésion des intellectuels et/ou des "ouvriers".

Ce ne sont là que quelques exemples, vérifiés ou non selon les endroits du monde que l'on observe, de ce qui peut faire en sorte que des groupes périclitent.

Schumpeter et Marx ne disent pas autre chose je crois, avec des interprétations sensiblement différentes cependant. Note bien que dans ce cadre, il reste possible d'en appeler à plus de libéralisme pour améliorer la situation. Mais je doute que l'on puisse invoquer la seule destruction créatrice pour expliquer pourquoi certains s'appauvrissent.


 
Joseph

16/09/2007
21:02
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

@ Henry : l’économie n’est pas une science mais une idéologie inventée par les possesseurs de capitaux, idéologie qui demande à être sérieusement déconstruite qd on voit qu’elle compte les catastrophes et la criminalité dans l’augmentation positive du PIB et que son acolyte la comptabilité considere les salaires comme des charges. Exemple de déconstruction de cette fumisterie : remplacer le mot magique croissance par le mot pollution : <<cette année il faut absolument que la pollution augmente de 2% en France» C’est tout de suite moins sexy. Tout ça pour dire que quand la productivité augmente, aucune théorie n’empêchera l’investisseur de mettre le gain ds sa poche.

@ BAK
« sur l'autre forum vous nous aviez servi le cliché inverse, celui de la culture comme alliée objective du capitalisme, car outil de domination des masses. »
Je ne sais de quoi vous parlez. Soit vous m’avez lu de travers, ou confondu avec un autre, soit vous ignorez que pendant un cours moment historique, des militants ont obtenu que la culture classique soit diffusée dans les milieux populaires et que France Culture a fait parti de cet outil de diffusion.
« Si c'est France Culture qui vous a appris à penser comme ça »
Je vous retourne le compliment. Vous inondez le forum de recommandations sur des dizaines d’emissions mais au final on se demande à quoi ça vous sert d’écouter tout ça vu la stérilité de vos propos. Pas une idée n’émerge chez vous à part boxer du gauchiste et soutenir comme un beauf le systeme dominant. Au moins, les penseurs libéraux des origines (adam smith, benjamin constant, ferguson) etaient interessants. Au moins ils ont emis des idées stimulantes et inventé des systemes. Kant disait que le Droit des sociétés libérales permettrait de faire cohabiter « un peuple de démons ». C'etait une bonne anticipation de la société liberale du tous contre tous

 
Bozo

16/09/2007
21:10
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Mon avis : Joseph est un intermittent du pestacle qui a un contrat de numéros de comédie-cabaret communisse sur les forums francophones, c'est du divertissement gratuit.
Comedy comedy comedy!!
 
Mme la marquise

17/09/2007
00:45
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

En dehors de la Chine la pauvreté a augmenté dans le monde en développement depuis 20 ans. Environ 40% des 6,5 milliards d'habitants de la planète sont des pauvres (leur nombre s'est "amélioré" de 36% depuis 1981), et un sixième vit dans l'extrême pauvreté (3% de plus qu'en 81). En Afrique le pourcentage de la population vivant avec moins d'un dollar par jour est passé de 41,6% en 1981 à 46,9 en 2001. En nombre de personnes ça signifie passer de 164 à 316 millions...

 
LRDB

17/09/2007
04:29
Cassandre de 00h45

Bonjour à vous. Merci de ne pas vous formaliser en lisant ma réponse, qui sera peut-être un peu vive dans l'apparence, mais ne l'est nullement dans l'attitude et encore moins dans le fond.

Dramatisez tant que vous voulez, l'IDH de tous les pays est en augmentation, de même que sur le moyen terme, partout on voit monter le taux d'alphabétisation, s'allonger la durée de vie, réduire la mortalité infantile. Les accidents certes dramatiques qui contredisent ce progrès ne le font que sur des périodes courtes et n'invalident nullement la tendance générale à la hausse de l'IDH.

Dans le constat de 00h45, les chiffres qui sont présentés me semblent travestir la réalité. Pourriez vous s'il vous plait nous indiquer de quel tableau ils sortent, afin que nous puissions controler la thèse en posant au même tableau les questions suivantes :
- que signifie la qualification de "pauvreté" dans des économies qui n'ont pas encore démarré, et où les indicateurs & critères d'analyse forgés par l'occident, ne sont pas nécessairement les plus pertinents pour juger de qui est pauvre et de qui ne l'est pas ?
- depuis 1981 le nombre des pauvres s'est accru dites-vous, mais quid de leur pourcentage dans la population mondiale ?
- quant au sixième qui vit dans l'extrême pauvreté, quelle part réside en zone urbaine ?
- l'Afrique se paupérise, soit, mais les autres parties du monde, qui s'occidentalisent, doivent donc, elles, s'enrichir et voir réduire leur nombre de pauvres ?
./...
 
LRDB

17/09/2007
04:35
Bifurcation vers uin autre fil

Vous l'avez compris, je fais aprtie des optimistes du long terme, quand bien même le présent n'est pas reluisant (je ne le nie pas). Mais justement, peser le présent sans replacer les choses dans l'histoire, me semble être nue erreur majeure. Pardonnez ce truisme.

Aussi je pense qu'il est temps d'amener dans ce débat le dernier livre d'Emmanuel Todd "Le rendez-vous des civilisations". Sorti il y a une semaine, ce texte écrit avec Youssef Courbage déplaira aux tenants de plusieurs thèses :
- celle de l'appauvrissement
- celle de l'Islam violent (et celle du monde arabe violent)
- celle du choc des civilisations
- sans compter les ethnoculturalistes niais

La presse ne va pas pouvoir éviter en parler.
D'ailleurs personne ne souhaitera l'éviter, ce sujet, qui tombe comme du pain béni : de la politique internationale, un sujet d'actualité, un auteur connu avec de l'humour à la clé.

Pour la part de la conversation de ce fil qui devait se racrocher au le livre "le rendez-vous des civilisations", je préconise de migrer sur le fil ouvert et déjà réactivé plusieurs fois "L'intervention d'Emmanuel Todd".
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=2 296&debut=0&page=1
Et plus précisément, sur le RV des Civilisations :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 6617&debut=0&page=1

LRDB - Ni dieu ni maitre
 
Henry Faÿ

17/09/2007
14:06
l'économie pour les nuls, suite

<<Tout ça pour dire que quand la productivité augmente, aucune théorie n’empêchera l’investisseur de mettre le gain ds sa poche.>>

Si l'investisseur se contente de mettre le gain dans sa poche, disons dans son coffre, ou dans quelques achats pour ses menus plaisirs, il ne sera plus un investisseur, il n'ira pas loin et on n'en entendra plus parler de lui. Si c'est un véritable investisseur, il réinvestira la somme et même plus que la somme, créera des emplois et vous comprenez ainsi facilement que l'on ne peut pas dire comme une évidence que <<lorsqu'une machine remplace 100 personnes on en met 99 dans des bidonvilles>>



 
Henry Faÿ

17/09/2007
19:50
rapido

<<En dehors de la Chine la pauvreté a augmenté dans le monde en développement depuis 20 ans. Environ 40% des 6,5 milliards d'habitants de la planète sont des pauvres (leur nombre s'est "amélioré" de 36% depuis 1981), et un sixième vit dans l'extrême pauvreté (3% de plus qu'en 81). En Afrique le pourcentage de la population vivant avec moins d'un dollar par jour est passé de 41,6% en 1981 à 46,9 en 2001. En nombre de personnes ça signifie passer de 164 à 316 millions...>>

Deux commentaires:
1. Ces données sont datent un peu, les tendances des dernières années sont nettement plus favorables
2. Ces chiffres à eux seuls montrent à quel point toutes les thèses qui tournent autour de la "décroissance" sont absurdes, nulles et non avenues.


 
Henry Faÿ

17/09/2007
20:09
c'est très bien ainsi

<<Ce serait occulter qu'un certain nombre de facteurs font en sorte que le capitalisme obtient des résultats médiocres. Par exemple : (i) l'inadaptation de ce système aux différentes cultures, (ii) sa fragilité face à la gestion du risque, (iii) la "financiarisation" et (iv) l'accent mis sur le court terme, (v) l'incapacité de remporter l'adhésion des intellectuels et/ou des "ouvriers".>>


Il faudrait largement nuancer ou même corriger: "l'adhésion des ouvriers", les ouvriers ne votent pas tous pour des partis anti-capitalistes, je me suis même laissé dire qu'une majorité d'entre eux votaient pour des partis de droite, voire d'extrême droite. .

"l'adhésion des intellectuels"... Il y en a qui sont contre, il y en a qui sont pour, je ne sais ce que donnerait un comptage.

Ce relatif insuccès du capitalisme, surtout les points (i) et (v) auxquels je n'avais jamais pensé est en fait très rassurant, cela prouve que le système capitaliste n'est pas un totalitarisme, certains diront que par nature il ne l'est pas, qu'il sait mieux que tout autre système préserver des espaces de libertés, d'autres diront que c'est le fait d'une résistance acharnée de ses ennemis, quoi qu'il en soit, contrairement à ce qu'on entend très souvent, il n'a pas sur les consciences une emprise irrésistible et c'est très bien ainsi.

 
casse-croûte

18/09/2007
00:14
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Oui, enfin, tu parles du vote des ouvriers en France. Comme (i) l'indique, je proposais des exemples internationaux et comme je le précisais, chacun d'entre eux n'est pas vérifié partout au même moment, je crois que mon propos est suffisamment nuancé.

D'autre part, en France, il ne faut pas négliger le fait que la pauvreté de l'offre politique de l'extrême gauche a largement favorisé un report électoral vers la droite extrême.

En ce qui concerne les "intellectuels", l'adhésion de cette pseudo-catégorie au capitalisme disons moderne est elle aussi sujette aux nuances que je me suis efforcé d'apporter.

Enfin, j'éspère que ta conclusion ne vient pas en contrepoint de ce que tu aurais pu lire comme un sous-entendu anti-capitaliste dans mon énumération. Je ne regrette ni ne célèbre les insuccès du capitalisme, je les constate. Et j'attribue à ces insuccès une partie à mon sens prépondérante de l'appauvrissement touchant certains groupes de population.

Note bien qu'il est possible d'y voir des causes exogènes : ce ne serait pas le capitalisme moderne qui serait intrinsèquement en cause, mais son application, voire son détournement. Dans une certaine mesure, cela irait dans le sens de la mauvaise gouvernance que tu évoquais plus haut dans le fil.

Sous un autre angle, on ne peut empêcher certains de penser que le capitalisme moderne est intrinsèquement incapable de répondre à ces défis, tout au moins sans entraîner des conséquences douloureuses sur certaines catégories de poplulation.

 
Henry Faÿ

18/09/2007
18:28
au début, c'est mauvais, ensuite, ça s'arran

<<Exemple de déconstruction de cette fumisterie : remplacer le mot magique croissance par le mot pollution : <<cette année il faut absolument que la pollution augmente de 2% en France» C’est tout de suite moins sexy.>>


La détérioration de l'environnement est fonction de la croissance c'est vrai mais pas de manière linéaire, il semblerait qu'elle obéisse à une courbe en cloche, au début, la croissance s'accompagne de graves détériorations de l'environnement ensuite, le phénomène s'atténue progressivement avec la poursuite de la croissance et à un niveau de croissance, l'augmentation de cette détérioration est faible ce qui signifie que la croissance fait beaucoup moins de dégâts. Par exemple, la croissance de la Chine, qui en est au début de son industrialisation est très dommageable à l'environnement, celle de pays industrialisés l'est beaucoup moins. On notera par exemple que la ville Londres était il y a cinquante régulièrement envahie par le smog, qui n'est plus qu'un souvenir. À un certain niveau de développement, on s'intéresse à toutes les techniques de préservation de l'environnement, il paraît qu'en Californie, c'est une mode qui fait fureur. Je viens d'apprendre qu'en France, la circulation automobile avait reculé au cours des deux dernières années au profit des transports en commun. L'idée qu'un certain taux de croissance ne serait pas compatible avec une bonne politque de l'environnement n'est pas forcément juste, même si la cohabitation entre croissance et bonne gestion écologique est problématique.


 
Henry Faÿ

18/09/2007
18:40
question de méthode

<<@ Henry
les exemples pris dans ma contrib du 08/09 laissent à penser, bien entendu, que ces augmentations affectent tout le secteur de l'alimentation. Il est très difficile , bien entendu, de collecter des informations sur chaque article de ce secteur. Il m'a paru opportun de choisir des articles s'apparentant à des articles de 1ère nécessité, ceux dont l'augmentation touchera en priorité , bien entendu, les bas salaires. Il parait donc très probable que l'augmentation combinée de l'alimentation, du logement et de l'énergie plombe sérieusement le pouvoir d'achat des bas salaires et représente même, osons le mot, un appauvrissement en valeur absolue de cette classe sociale. Je voudrais , bien entendu, qu'Henry nous explique comment, dans ces conditions, ces bas salaires ont vu leur pouvoir d'achat augmenter.>>

La méthode qui consiste à "choisir" selon son "feeling" quelques articles est de toutes façons mauvaise, elle n'est pas scientifique du tout. Il y a des méthodes scientifiques de calcul du pouvoir d'achat, et de son évolution, le mieux qu'il y a à faire c'est de prendre connaissance des travaux de ceux qui s'y consacrent, même si parfois leurs conclusions vont contre les intuitions que nous avons.


 
Henry Faÿ

18/09/2007
19:02
la culture en destruction, vieux poncif

<<Au delà des enfantillages ci-dessus, toute personne qui observe un peu ce qui se passe comprendra dans les années à venir que la culture véhiculée par l'ancienne France Culture était une culture classique, culture en cours de destruction car elle constitue une entrave à la progression du liberalisme économique et du libéralisme des moeurs, 2 aspects du même bulldozer.>>


La culture véhiculée par l'ancienne France Culture était moderne autant que classique.

Je ne vois pas bien en quoi la littérature du Grand Siècle, par exemple peut en quoi que ce soit géner le libéralisme économique, quand au libéralisme des moeurs, parmi ceux qui s'y intéressent, il y a ceux qui pour qui les préceptes moraux des temps passés ne nous concernent en rien et ceux qui sauront lire dans les textes classiques les messages libertins que ceux-ci véhiculent qu'ils soient explicites ou subliminaux.



 
Philippe

19/09/2007
02:20
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

il serait effectivement intéressant de savoir si des études existent qui analysent l'évolution du pouvoir d'achat du smicard. En revanche appliquer 2% de croissance à des salaires pour évaluer leur pouvoir d'achat me parait un rien simpliste.
 
LRDB

19/09/2007
04:44
contre la simplicité factice

C'est en efet beaucoup plus compliqué que cela, et en toute rigueur c'est même impossible, d'où les polémiques récurrentes. Quand on sait que certains prix baissent alors que d'autres s'envolent, que certains produits apparaissent, que des services viennent remplacer des produits, que des progrès permettent de remplir des fonctions insoupçonnées jadis, on se demande comment certains peuvent espérer mesurer la consommation à niveau constant et considérer les salaires comme de plus en plus (ou de moins en moins) capables d'assurer euh d'assurer quoi, déjà ? Notre conception du minimum est sans rapport avec ce qu'elle fut il y a 100 ans et encore moins avec ce qu'elle sera d'ici 100 ans. La seule chose qui est certaine, c'est que sur un trend séculaire, confort, progrès, santé, mobilité, et toutes autres possibilités de la vie quotidienne, sont en croissance alors que le temps et la pénibilité du travail sont sur un trend global de diminution.

Mais peut-être que ce qui chiffonne Philippe, Nazdeb, Casse-croute aussi me semble-t-il (noter que je parle ici de ceux qui discutent et non des casse-couille qui évangélisent puis pètent les plombs quand ça ne prend pas), c'est que ce progrès de bien-être soit très inégalement réparti. Peut-être est-ce inévitable. J'ai du mions tendance à le penser. Aussi quoiqu'étant parmi les moins bien servis, j'estime être assez bien rémunéré vu le peu d'effort que je fais pour contribuer à la croissance économique. Tant qu'on ne vient pas me pomper l'air au nom d'une morale neuneu ou d'une pseudo-élévation de conscience (je t'en foutrais moi de la conscience, PJP), j'aurais assez peu tendance à pratiquer ce sport national qu'est la jérémiade...

LRDB - Ni dieu ni maitre

 
gogol

19/09/2007
07:34
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

Bon on a bien compris qu'Henry et LRDB ne bougeront jamais le petit doigt pour changer le monde car ils font partie des nantis

"sur un trend séculaire, confort, progrès, santé, mobilité, et toutes autres possibilités de la vie quotidienne, sont en croissance alors que le temps et la pénibilité du travail sont sur un trend global de diminution"

Si certaines choses se sont "ameliorées" ce n'est certes pas grâce aux inactifs parasitaires du genre de LRDB, mais plutôt grâce au travail des militants progressistes.

Inversement, si des choses empirent (création d'un empire policier mondial du fichage généralisé, lobotomisation des masses par la propagande publicitaire,...) c'est grâce au caractère amorphe des masses aliénées genre LRDB & co.
 
Gaëlle

19/09/2007
10:13
re : C'est MO qui l'a dit, libéralisme=paupé

L'idée que les choses s'améliorent globalement sur le long terme pour tous n'est pas à rejeter a priori. Seulement, il faut en tirer toutes les conséquenxces. Si les fluctuations du pouvoir d'achat du peuple n'ont pas d'importance, pourquoi diable décider un cadeau fiscal de 15 milliards d'euros annuels (100 milliards de francs annuels) au pouvoir d'achat des gens très riches?
Si ce cadeau n'existait pas pendant le chiraquisme, cela prouve bien que cette pression fiscale était supportable. Tous les riches n'ont pas forcément envie de fuir leur pays natal.
 
Henry Faÿ

19/09/2007
12:18
pour en savoir plus

<<il serait effectivement intéressant de savoir si des études existent qui analysent l'évolution du pouvoir d'achat du smicard.>>

Rien de plus simple, il suffit de comparer l'évolution du SMIC et la hausse des prix et généralement, en vertu des "coups de pousse", l'évolution du SMIC est plus forte que la hausse des prix, quand elle est juste égale à la hausse des prix, ce qui est exceptionnel, on entend les syndicats crier.

<<En revanche appliquer 2% de croissance à des salaires pour évaluer leur pouvoir d'achat me parait un rien simpliste.>>

Ce ne serait pas seulement simpliste, ce serait tout simplement faux.

 
Henry Faÿ

19/09/2007
12:29
adressez-vous à hfay@club-internet.fr

<<Bon on a bien compris qu'Henry et LRDB ne bougeront jamais le petit doigt pour changer le monde car ils font partie des nantis>>

Ne me mettez pas en cause personnellement, s'il vous plaît. Dire que je n'ai jamais bougé le petit doigt est un peu exagéré. Si vous voulez vraiment savoir ce que dans ma vie j'ai fait pour "changer le monde", activités associatives, professionnelles, initiatives diverses etc., veuillez me contacter par message privé hfay@club-internet.fr, je vous renseignerai très volontiers.
Si vous pensez que je suis un anti et si vous voulez savoir combien je gagne, je peux également vous communiquer la somme par message privé.



 
Henry Faÿ

19/09/2007
12:34
correction

Correction: si vous pensez que je suis un nanti
(un anti, je le suis aussi)

 
Henry Faÿ

19/09/2007
13:25
la logique du paquet fiscal

<<L'idée que les choses s'améliorent globalement sur le long terme pour tous n'est pas à rejeter a priori. Seulement, il faut en tirer toutes les conséquenxces. Si les fluctuations du pouvoir d'achat du peuple n'ont pas d'importance, pourquoi diable décider un cadeau fiscal de 15 milliards d'euros annuels (100 milliards de francs annuels) au pouvoir d'achat des gens très riches?
Si ce cadeau n'existait pas pendant le chiraquisme, cela prouve bien que cette pression fiscale était supportable. Tous les riches n'ont pas forcément envie de fuir leur pays natal.>>

Le message manque quelque peu de clarté. Qui a dit que les fluctuations du pouvoir d'achat du peuple n'avaient pas d'importance? L'articulation logique avec ce qui suit m'échappe un peu.

Qu'il soit bien entendu que je ne suis pas un défenseur de la politique du gouvernement, il est clair que ce famaux paquet fiscal obéissait à une logique politique beaucoup plus qu'économique, les économistes les ont abondamment critiquées, cependant les 15 milliards de détaxations ne sont pas destinés en plus grande partie aux gens très riches, les crédits d'impôts sur les intérêts des prêts immobiliers ciblent très nettement la classe moyenne.

Tous les riches n'ont pas forcément envie de fuir leur pays natal, mais assez pour qu'on s'en inquiète.

 
General Semantik

26/09/2007
19:25
deux précisions lexicales

Ben mon cher Henry, si tu découvres seulement maintenant que chez nos as de la rhétorique foireuse, les remarques personnelles remplacent les arguments véritables (et pour cause), eh bien je te dirais en citant Montbrial "il est temps de te réveiller !". A part ça, l'objet de cette conrib : deux remarques en forme de précision :

1) j'assume et revendique non une condition parasitaire, mais tout au plus le statut de saprophyte : ma contribution au progrès économique est nulle mais non négative. Je consomme joyeusement (peu, certes) en épuisant chaque mois un maigre budget alimenté par mes seuls efforts (assez minces il faut le reconnaitre).

Je n'en dirais pas autant des véritables parasites, I mean ceux qui passent leur temps à tendre la sébille (mendigots de l'assistance, professionnels de la manif-fiche-de-paye) et à freiner la vie économique en sciant la branche sur laquelle ils sont vautrés. La crise de l'économie française est le résultat de leur incapacité à se comporter en véritables partenaires sociaux. Les réussites Suédoise et Allemande ne leur ont pas servi de leçon. De toutes façons rien d'autre ne peut entrer dans leur caboche hormis des analyses produites par des faussaires, des clichés simplets, et des slogans d'une débilité à pleurer.

2)gogol c'est assez bien trouvé comme pseudo...

Bakoukou - Ni Dieu ni maitre
 
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