Ce machin sera exposé jusqu'au 17 septembre, si l'un d'entre vous
a l'occasion de le voir et de dire ce qu'il en pense, cela alimentera la
discussion.
Je fais un cop'coll (décidemment!) d'une présentation de
cette exposition trouvé sur la toile:
<<Pour le Forum du Centre Pompidou, elle a créé La
Ballade de Pinocchio à Beaubourg. De gigantesques fragments de
corps, des jambes, des mains, un paquet de seins, en skaï rouge ou
noir rembourré, emprisonnés dans des filets, plongent
jusqu'au niveau inférieur, recouvert d'un tapis de traversins et
parcouru par un dérisoire petit pantin de bois allongé
paresseusement. Pour Annette Messager, ils narguent le petit personnage
immortel, qui rêve d'avoir un vrai corps humain, "de vivre
intensément et d'en mourir, comme nous".
Le visiteur est ensuite accueilli par La Ballade des pendus (2002),
série de silhouettes en tissu accrochées au plafond par un
rail. Comme "un appel aux sans-abris" qui ont planté
leur tente sur le parvis de Beaubourg, juste de l'autre
côté de la vitre", relève Annette Messager.
Annette Messager utilise des matériaux de la vie de tous les
jours, bouts de ficelle, morceaux de laine, sacs en plastique, crayons,
mais aussi les mots pour s'interroger et provoquer le public sur les
questions de la vie et de la mort et du dérisoire de notre
condition. Le corps, le plus souvent en morceaux, sous forme de photos,
de sacs de tissu, de peluches, est omniprésent.
Au début des années 70, elle pose la question de
l'identité, en tant qu'artiste et en tant que femme. Deux temps
forts illustrent cette démarche. Avec Les Pensionnaires, elle
interroge le rôle de mère avec un ribambelle d'oiseaux
naturalisés qu'elle soigne, habille, observe, réprimande
comme des enfants.
Dans Albums-collections, elle décline des fragments du quotidien
dans de petits cahiers qui décrivent un univers féminin
stéréotypé. A cette occasion, elle les expose dans
une Chambre secrète de la collectionneuse, grande pièce
blanche qu'on explore de l'extérieur à travers des
soupirails. Sur ses murs, elle montre aussi ses Tortures volontaires,
photos de soins de beauté à l'excès.
A la même époque, elle collectionne des proverbes
méprisants pour les femmes, qu'elle a soigneusement
brodés.
Dans les années 80, Annette Messager fragmente le corps avec des
photos qu'elle peint. Mes Voeux est une collection d'images de mains, de
bouches, de sexes, suspendus en rond comme des ex-voto.
Elle fait un parallèle entre la photographie et la taxidermie,
deux façons desespérées de chercher
l'immortalité.
Annette Messager introduit le mouvement avec
Articulés-désarticulés (2001-2002), imposante
installation où des pantins-automates en tissu s'agitent au
dessus de vaches aplaties et traînées sur le sol.
"C'était en pleine crise de la vache folle", se
rappelle-t-elle.
Avec Casino, oeuvre conçue autour du thème de Pinocchio
pour le Pavillon français de la Biennale de Venise en 2005, le
souffle entre en jeu. Un immense voile de soie rouge étendu au
sol se soulève en vagues légères avec le vent qui
souffle. Dessous, des formes blanches inquiétantes s'allument.
Puis, dans Gonflés-Dégonflés (2006), parodie
grotesque du corps, une jungle d'organes, de peau, de fluides
"respirent".
Dans Les Taches noires, des bouts de tissu extrêmement
légers, comme des plumes noires, semblent en suspension dans
l'air d'une pièce blanche, bougeant au gré du souffle.
"Certains trouvent mon oeuvre très gaie, d'autres
très triste", note Annette Messager. "Est-ce que l'on
ne joue pas pour oublier que l'on va mourir ? Le ludique, c'est souvent
pour dénoncer le morbide en jouant à lui faire la
nique", souligne-t-elle.
Annette Messager, Les Messagers, Centre Pompidou, Paris 4e, Galerie sud,
01-44-78-12-33
Tous les jours sauf le mardi, 11h-21h
Tarifs: 10 euros / 8 euros
Jusqu'au 17 septembre>>
Si tout ça vous donne un tant que soit peu envie d'aller y jeter
un coup d'oeil...
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