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Tapir

13/11/2006
23:46
Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Toutes mes excuses si mon message précédent n'était pas dans le bon forum. A l'ENS les évènements s'accélèrent et 10 directeurs de département viennent d'envoyer une lettre de demission à Mme Canto-Sperber en signe de protestation. Ce sont les directeurs des départements Bibliothèques des Lettres, Histoire et théorie des arts, Langues et cultures d’ailleurs, Sciences sociales, Histoire, Géographie, Littérature et langages, Etudes cognitives, Sciences de l’Antiquité, Philosophie. Voir http://bibli-ens.over-blog.net/article-4532100-6.html
 
Zx

14/11/2006
00:04
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Oula, la rentrée va être agitée ! Merci pour ces informations.
 
w

14/11/2006
09:35
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Misère ! Cette façon autiste de diriger me rappelle une triste donzelle, toutes proportions gardées.



 
Tapir

15/11/2006
15:15
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

L'hécatombe se poursuit, le commissaire de l'exposition sur l'Ecole Normale et l'Affaire Dreyfus démissionne le jour même de l'inauguration : http://bibli-ens.over-blog.net/article-4553994.html
 
metaphor killer

15/11/2006
15:39
on se croirait sur FC ma parole

Je ne vois pas pourquoi on parle d'hécatombe. Quand on est auditeur de France Culture, le mot consacré est : Génocide.

Merci de ne pas l'oublier.
 
AArgh!!!

15/11/2006
22:29
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Vu de loin, c'est-à-dire à lire les liens fournis par Tapir, cela donne un sentiment d'intense gachis. Avec la frustration qui l'accompagne.
 
Tapir

16/11/2006
10:22
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

La directrice de Normale Sup vivement contestée (AFP 15.11.06 | 17h34) :

Dix directeurs de départements et bibliothèques littéraires de l'Ecole normale supérieure (ENS) ont annoncé mercredi qu'ils démissionnaient pour protester contre les méthodes de la directrice, Monique Canto-Sperber, dont l'élection il y a un an avait déjà été contestée. "Il s'agit d'une décision grave et tout à fait inédite des enseignants-chercheurs responsables de toutes les unités de formation et de recherche qui composent la partie "Lettres" del'ENS", ont assuré les directeurs dans un communiqué. Ils reprochent à la directrice, dont la nomination par Jacques Chirac il y a un an, contre l'avis de la commission chargée de formuler un avis au président, avait déjà été vivement
contestée, de "multiplier les initiatives et décisions personnelles (...) sans concertation préalable et souvent sans connaissance approfondie des dossiers".

"Nous avons quelques difficultés en interne mais, pour nous, il n'y a pas de problème", a déclaré mercredi à l'AFP la direction de l'ENS. Les directeurs de département ont reçu le soutien des enseignants de l'ENS, qui doivent se réunir en assemblée générale vendredi, et des élèves dont le tract est intitulé: "régner à l'ENS, c'est possible". "Nous sommes arrivés à un point de non retour dans la confiance, nous traversons une crise morale profonde", a expliqué à l'AFP un des directeurs, en parlant d'"autoritarisme" et d'"interventionnisme intempestif" qui, selon lui, "discrédite l'Ecole à l'extérieur". Il a cité l'augmentation des frais d'inscription aux bibliothèques, contre l'avis des intéressés qui instruisaient le dossier depuis des mois, les tentatives de pression sur la
commission chargée de recruter les nouveaux enseignants, ou encore la tentative de "torpillage" de la réforme des concours d'entrée à Normale Sup par "impréparation du dossier".

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/texte/0,14-0,39-28826 680,0.html
 
shhh

16/11/2006
12:53
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Et bien, je trouve que ce qui discrédite l'école, c'est plutôt les produits de la dite institution lâchés par exemple aux commandes d'émissions de radio aux heures de grande écoute.
La cuisine interne de l'ENS m'émeut difficilement. La démission des directeurs de département, on a déjà vu ça dans les universités, c'est plutôt de l'ordre de la forfanterie et sans conséquence aucune pour les directeurs en question, ou pour qui que ce soit d'ailleurs.
J'ajoute que le sujet de la grogne me semble assez dérisoire et nombriliste. Du moins tel qu'il est exposé, avec tous ces non dits et ces sous-entendus pour initiés, ce que je ne suis pas.
Désolée.
 
Tapir

16/11/2006
14:03
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Pour lever un coin du voile :

Démissions en masse, à Normale Sup
16/11/06 - 10h30

PARIS (NOVOpress) - Pas moins de dix directeurs de départements et bibliothèques littéraires de l’École normale supérieure (ENS) ont annoncé leur démission, en guise de protestation, contre les méthodes de la toute nouvelle directrice, Monique Canto-Sperber, parachutée il y a un an à ce poste, par Jacques Chirac, contre l’avis de la commission chargée de formuler un avis au président.
Ils lui reprochent de «multiplier les initiatives et décisions personnelles (…) sans concertation préalable et souvent sans connaissance approfondie des dossiers». Il s’agit, par exemple, de l’augmentation les frais d’inscription aux bibliothèques, contre l’avis des intéressés qui instruisaient le dossier depuis des mois, de tentatives de pression sur la commission chargée de recruter les nouveaux enseignants, ou encore de tentatives de «torpillage» de la réforme des concours d’entrée à Normale Sup par «impréparation du dossier».
Les directeurs de département ont reçu le soutien des enseignants de l’ENS, qui doivent se réunir en assemblée générale vendredi, ainsi que celui des élèves.
Monique Canto-Sperber prône dans ses ouvrages un libéralisme socialiste à la sauce moderne, et fait de Platon et de Hobbes les pères fondateur du libéralisme, elle est à ce titre déjà fortement décriée dans les milieux philosophes… curieuse nomination, donc, d’une personne dont l’esprit semble plus que confus, et qui bien que siégeant au Comité national d’ethique, a déclaré, en 2000 : «Faisons l’hypothèse que le fœtus est une “personne” et qu’il est porteur d’intérêts ou de droits proprement humains… Il n’en découlerait aucunement que l’avortement doive être prohibé moralement. Nous aurions plutôt devant nous une situation de conflit d’intérêts vitaux, ou le développement des intérêts d’une personne, le fœtus, se ferait aux dépens des intérêts fondamentaux d’une autre personne, la mère. »
Ainsi la nouvelle «Mère supérieure» de Normale Sup estime peut-être que les directeurs et autres personnels de l’établissement vont à l’encontre de ses intérêts vitaux et que s’en débarasser n’est pas contraire à sa conception de l’éthique…


[cc] Novopress.info, 2006, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
http://fr.novopress.info/?p=6470

 
Zx

16/11/2006
15:11
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Tout à fait d'accord avec shhh sur la première partie de son message.

Pour le reste, sans doute Monique Canto n'est-elle pas une lumière (avis personnel), cela étant, quand je lis :

"Les directeurs de département ont reçu le soutien des enseignants de l’ENS, qui doivent se réunir en assemblée générale vendredi, ainsi que celui des élèves.
Monique Canto-Sperber prône dans ses ouvrages un libéralisme socialiste à la sauce moderne, et fait de Platon et de Hobbes les pères fondateur du libéralisme, elle est à ce titre déjà fortement décriée dans les milieux philosophes… curieuse nomination, donc, d’une personne dont l’esprit semble plus que confus, et qui bien que siégeant au Comité national d’ethique, a déclaré, en 2000 : «Faisons l’hypothèse que le fœtus est une “personne” et qu’il est porteur d’intérêts ou de droits proprement humains… Il n’en découlerait aucunement que l’avortement doive être prohibé moralement. Nous aurions plutôt devant nous une situation de conflit d’intérêts vitaux, ou le développement des intérêts d’une personne, le fœtus, se ferait aux dépens des intérêts fondamentaux d’une autre personne, la mère. »
Ainsi la nouvelle «Mère supérieure» de Normale Sup estime peut-être que les directeurs et autres personnels de l’établissement vont à l’encontre de ses intérêts vitaux et que s’en débarasser n’est pas contraire à sa conception de l’éthique…"


Je ne suis pas non plus convaincu par le procédé.
 
shhh

16/11/2006
15:22
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

C'est bien ce que je dis. Reproche-t-on à la dame des idées concernant Platon et Hobbes ? c'est pas la première ni la dernière qui donne à des philosophes la couleur désirée, par anachronisme ou pour toute autre raison. Lui reproche-t-on ses dires sur le foetus ? à voir l'amalgame qui suit entre les foetus et les directeurs de départements(!!!), je me demande de quel côté est la confusion.
Les seuls griefs précis sont le mode de décision, et la méconnaissance de mystérieux dossiers, dont on nous assure que certains ont travaillé dessus. Sur ces deux points, faut quand même convenir qu'il n'y a pas beaucoup d'explication, ni d'argumentation.
Et je répète, cette annonce de démission en masse ressemble fort à un effet de manches, car que je sache, il ne s'agit pas d'une authentique démission d'enseignants, mais seulement de tâches administratives et plus ou moins honorifiques, en général assurées de fait par le personnel permanent des ita.
Bref, tout ça ressemble à une tempête dans un microcosme.
Enfin, comme il est écrit il y aura une assemblée générale, et j'imagine qu'alors l'énorme scandale et l'horrible vérité vont être proclamés...
 
Nazdeb

16/11/2006
15:31
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

L'art de MCS est de justifier tout et son contraire par des argumentations qui me semblent assez fumeuses et tordues, et avec des mots qui pètent bien haut (intellection...). Si on lit bien son argumentation sur le foetus, on en arrive à la conclusion que le meurtre ne doit pas être moralement prohibé, mais juste appréhendé comme un conflit d'intérêts. Ah ah voilà qui est cyniquement et libéralement dit. C'est d’ailleurs ainsi qu'elle est parvenue en 2003 à justifier les bombardements en Irak - plusieurs dizaines de milliers de civils tués - en invoquant Thucidyde...
MCS a un grand point commun avec AG Slama : elle procède à des inductions sur des cas particuliers sans réaliser conséquences loufoques de leur portée au niveau général.
Exemple d’induction loufoque à la Slama : Slama est hostile au mariage des homosexuels, et il explique que c’est parce que le mariage se fait devant les autorités civiles et donc c’est une ingérence des autorités dans la vie privée ; or, cette ingérence valant pour tous les mariages, Slama devrait être hostile au mariage en général, même dans les cas hétérosexuels, ce qu’il n’est pourtant pas...

Bref j'avoue que j'ai tendance à trouver MCS aussi nulle et prétentieuse que Slama est idiot chaque fois que je les écoute respectivement. Ce qui arrive d’ailleurs de moins en moins, alors franchement de quoi je me plains...



 
Zx

16/11/2006
15:38
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Oui, encore une fois, je suis bien d'accord. Pour ce qui est des budgets, avons-nous ici les éléments pour juger ? Je ne pense pas être le seul à dire que non. Par ailleurs, le vrai scandale c'est le prix que coûtent les élèves de prépas et de l'ENS par rapport aux étudiant de l'université (surtout quand on sait que la différence en question ne porte pas tant sur les contenus enseignés que sur l'entraînement que les uns et les autres reçoivent - ou ne reçoivent pas - pour les concours, préparation qui est conditionnée par ce différentiel de moyens alloués - et qui ne garantit, de surcroît, en rien la qualité des cerveaux ainsi formés s'il le sont à pérorer à l'instar du Deum' et du Balourd, infatigables parleurs, maîtrisant l'exercice oral, sans doute, mais pour quel vacuité au final !).

Si on veut parler des scandales de l'ENS, pas de problèmes mais sont-ce vraiment ceux qui nous sont ainsi vendus ?

Pourquoi la nomination de Monique Canto n'a-t-elle pas été bien perçue dès le départ ? Ce "clash" n'était-il pas en germe, quoi qu'il arrive, et quels que soient les griefs aujourd'hui adressés à la directrice ?
 
Nazdeb

16/11/2006
15:39
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"dans les cas hétérosexuels, ce qu’il n’est pourtant pas..."

Voilà une syntaxe malheureuse qui semble dire que Slama n'est pas hétérosexuel. Je présente mes excuses à l'intéressé qui n'apprécierait sûrement pas et reformule : "... même dans les cas hétérosexuels, et pourtant son hostilité, au rebours de la logique qu'il affiche, ne va pas jusque-là."



 
Zx

16/11/2006
15:39
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

D'accord avec shhh, s'entend.
 
Zx

16/11/2006
15:44
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

@Nazdeb : "
Bref j'avoue que j'ai tendance à trouver MCS aussi nulle et prétentieuse que Slama est idiot chaque fois que je les écoute respectivement. Ce qui arrive d’ailleurs de moins en moins, alors franchement de quoi je me plains..."

Moi non plus je ne la trouve pas époustouflante et il me semble que sa crédibilité au sein de l'université n'a jamais été "au top". Cependant, cela ne me dit rien sur la légitimité des reproches qui lui sont adressés.


"Il appartient à la condition humaine qu'une chose puisse être le contraire d'une autre tout en étant aussi néfaste que ce dont elle est le contraire." (Martin Walser)

Tant que je n'en saurai pas davantage, je m'en tiendrai à cette maxime.
 
Laurent

16/11/2006
15:49
beaucoup de bruit pour une mini-cabale

D'accord avec Shhh : tout ça sent bon le vent.

Reste à savoir si les vraies raisons de ce procès en sorcellerie sont à chercher dans le fonctionnement de la maison, ou dans des dissensions purement idéologiques.

Quand je lis certains des reproches adressées à MCS, saturés en implicite idéologique, navré mais j'ai l'impression de lire des "évidences" à la guy dufau. je ne parle pas de leur orientation, mais du procédé rhétorique...


 
shhh

16/11/2006
15:55
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Encore une fois Nazdeb .De quoi parle-t-on exactement ?
En quoi les opinions de la dame sont-elles liées au "scandale" qu'on nous expose ? Quel rapport entre son approbation ou non de la guerre en Irak et le problème de la bibliothèque de l'ENS ?
 
Zx

16/11/2006
16:13
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"Reste à savoir si les vraies raisons de ce procès en sorcellerie sont à chercher dans le fonctionnement de la maison, ou dans des dissensions purement idéologiques."

C'est ce que disais tantôt : n'a-t-on pas affaire à des attaques qui, quoi qu'il arrive, pour des raisons idéologiques peut-être, du fait des prises de positions de la dame, éclatent aujourd'hui pour des motifs plus ou moins fallacieux ou plus ou moins en rapport avec sa gestion (on peut imaginer qu'elle n'a jamais été acceptée et que sa gestion, de façon juste ou injuste, en a irrité plus d'un qui n'attendait que cela pour s'en débarrasser).
 
Nazdeb

16/11/2006
16:21
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Oui, pardon, je ne causais pas de la crise à l'ENS, je faisais juste un commentaire à partir d'une citation, de façon tout opportune car ce n'est pas la première fois que l'envie me venait d'égratigner la dame.
A Shhh :
Oui, pardon, je ne parlais pas de l'Ecole, je faisais un commentaire à partir d'une citation, d'une façon tout opportune car ce n'est pas la première fois que l'envie me venait d'égratigner la dame.
Je trouve malvenu dans le cas de l'école de lui reprocher des opinions alors que c'est la compétence qui doit être critiquée. Mais à mi-chemin des deux se trouve la crédibilité intellectuelle, ce dont elle manque (cf. Zx). La deuxième partie du texte Novopress aurait mérité d'être davantage argumenté en ce sens : douteux de voir quelqu'un qui prône implicitement une anti-éthique siéger au Conseil national d'éthique, validité de ses raisonnements, faussetés de ses connaissances, etc.



 
Zx

16/11/2006
16:28
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Là, je suis d'accord : si son manque de crédibilité ne passe pas (et j'ai moi-même été surpris d'apprendre sa nomination), autant le dire et ne pas se cacher derrière sa gestion (il se peut aussi que les deux lui soient reprochés).
 
lionel

16/11/2006
22:05
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Qd on lit ces articles, on devine bien les sous-entendus sur une direction tyrannique et incompetente parachutée par le systeme quasi mafieux chiraquien.

Evidemment LN vole au secours de MCS parce qu'elle est dite "liberale", mais en fait il y a seulement un article sur 10 qui lui fait ce reproche (ou ce compliment, c'est selon le point de vue).

qt à la concurrence universités, grandes écoles, c'est un autre debat : d'apres ces articles, MCS ne cherche pas à faire des economies mais plutot à distribuer le budget autrement et selon ses caprices. Si j'ai bien compris, la biblioteque devient payante non pas pour faire des economies mais pour affecter cet argent à des paillettes


 
Zx

16/11/2006
22:28
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"qt à la concurrence universités, grandes écoles, c'est un autre debat"

Je me cite :

"Par ailleurs, le vrai scandale c'est le prix que coûtent..."

Si ça ne revient pas à signaler qu'il s'agit là d'un autre débat alors je ne sais comment y parvenir.

Pour le reste, oui, il s'agit bien de "deviner" (selon les tendances de chacun ?). Ce qui est bien insuffisant pour se forger un avis informé.
 
paddy

17/11/2006
16:24
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

d'après le peu que je sais, on se trouve avec MCS en présence d'une personne tres autoritaire, genre Laure Adler, qui prend des decisions cassantes sans connaitre les dossiers et la complexité de l'école puisqu'elle s'absente très souvent pour émarger à droite et à gauche.

Personnellement, je trouve ces nominations politiques avec de l'argent public d'autant plus choquantes qd les gens ne font pas leur boulot à fond.

Laure Adler directrice s'absentait elle aussi tres souvent de France Culture pour mener ses diverses activités litteraires mais par contre, Jean Marie Cavada lui avait interdit d'animer une emission de télé. C'est le pdg Cluzel qui l'a autorisé à animer Permis de penser sur arte tout en étant directrice de FC.


 
shhh

17/11/2006
16:47
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

On pourrait vous rétorquer qu'il y a une façon de trancher des dossiers complexes en évitant de s'y plonger pour éviter d'être noyé dans des réseaux d'influence divers. Parfois il est plus intelligent de manquer de prudence. Ces cris effarouchés de la part de pontes de l'ENS, cette mayonnaise médiatique mal montée, cette utilisation sans vergogne de l'opinion publique en se gardant soigneusement d'être clair dans l'exposé des faits, ben moi, je me méfie.

Si quelqu'un voulait remonter France Culture, il n'aurait d'autre choix que de passer par dessus les tendances, les opinions, et les relations familiales qui s'y sont constituées.

Encore une fois, ce qui est produit actuellement par l'ENS sections lettres, et qui s'affiche, laisse penser que le vers était déjà dans le fruit.
 
Zx

17/11/2006
16:51
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Tout pareil que shhh. Les torts supposés de Mme CS ne justifient pas le flou de l'"argumentaire" qui nous a été soumis.
 
O Tempora

18/11/2006
19:55
O Mores

Dans une école d'architecture belge, à Liège:

"S ous l'oeil vigilant du professeur d'informatique, deux étudiants débranchent soigneusement les ordinateurs du premier étage qui abrite les services de la direction. De l'autre côté de cette pièce lumineuse, décorée de vitraux Art déco, une étudiante manie la clé avec dextérité pour faire valser les derniers écrous d'un bureau en bois blond, aussitôt emmené vers le rez-de-chaussée.
Dans la pièce voisine, celle du directeur, le vide a déjà pris toute la place. Et dans le couloir étroit qui mène au saint des saints de l'Institut Lambert Lombard, étudiants et professeurs achèvent, dans la rigolade, le démontage d'un encadrement de porte, dont les vitres blindées ont été préalablement explosées.
« Nous voulons occuper ces locaux pour créer des salles de cours supplémentaires, martèle Stéphane Dawans, professeur de philosophie et sociologie. La direction s'est installée dans la plus belle aile de l'établissement. Nous avons cassé la porte. Nous sommes donc entrés avec effraction pour réinvestir ces pièces et les transformer en lieux pédagogiques. Voyez l'espace du bureau du directeur : nous allons pouvoir en faire une classe de vingt élèves ! »

Dans le hall d'entrée, un charivari de meubles, armoires, chaises, fauteuils est amassé devant une banderole revendicative devenue le dazibao de l'établissement : « Pour la création d'un conseil d'administration avec une représentation effective du personnel enseignant, administratif et des étudiants. Pour des moyens financiers dirigés en priorité vers la pédagogie et le service des étudiants. »
Au fil des minutes, entre deux déménagements, chacun vient déposer sa signature en signe de revendication collective. Nul doute que l'état de siège est proclamé au coeur de l'Institut qui occupe ces locaux du Jardin botanique depuis 2005.
Cette situation de blocage entre direction et enseignants plonge ses racines dans un conflit ancestral. En cause, la personnalité d'Yvon Clossen, directeur de l'établissement liégeois, promu en 1999 directeur général de l'ISEA (Intercommunale d'enseignement supérieur d'architecture), qui regroupe l'Institut Lambert Lombard de Liège avec ses homologues montois et bruxellois, histoire d'asseoir les synergies. « Ce poste a été créé de toutes pièces pour l'éloigner de la gestion quotidienne de l'Institut », ajoute un professeur déchaîné. « Il n'a aucune compétence pour diriger pareille école », embraie un autre. « Il gère seul, sans concertation, sans dialogue. Nous déplorons son manque d'écoute et de considération, sa non-gestion des conflits, son mauvais emploi des ressources budgétaires », plaide un troisième tout aussi surchauffé.
Côté étudiant, la grogne monte également en puissance : « Nous voulons renouveler le décret de 1977 relatif au fonctionnement des études et à l'implication des étudiants au sein du CA, insiste Bertrand Ottmer, président du conseil des étudiants. Nous voulons le versement des allocations du conseil social pour 2004-2005. Il faut que les études d'architecture de type universitaire s'alignent sur toutes les autres écoles où de tels problèmes n'existent pas ou plus. »
Gestionnaire du site liégeois depuis quatre ans, Marc Goossens vient de signer le panneau symbolique de l'entrée : « Je comprends ces revendications. J'ai tenté de sensibiliser le conseil d'administration aux différents problèmes rencontrés à Liège. Je n'ai jamais reçu de réponses pertinentes. Tout est éludé. »
Face à ces actes de rupture spectaculaires, Yvon Clossen se refuse à tout commentaire. Tout au plus a-t-on appris qu'il allait déléguer un huissier pour constater les dégâts et enclencher une réponse judiciaire.
Echevin de l'enseignement et administrateur de l'ISAI, Jules Jasselette semble à son tour lassé par ce conflit endémique : « Nous n'avons pas de reproche majeur à faire à Yvon Clossen. Toutes ces accusations sont fausses ! J'ai déjà usé ma salive pour expliquer le point de vue du CA aux représentants syndicaux avec des documents à l'appui. S'il y a eu des problèmes relationnels au départ, ils ont été aplanis en nommant Yvon Clossen à la direction générale pour laisser un gestionnaire de site s'occuper du quotidien. On ne peut révoquer quelqu'un sur un dossier vide. L'argent du conseil social est réglé. L'ordre de versement a été donné. Quant au budget du directeur qui serait supérieur à celui de l'école, c'est archifaux ! »
Découvrant les images du sac de la direction de l'Institut à la télévision, le bourgmestre de Liège se dit effaré : « C'est inadmissible ! Je ne peux cautionner cela ! Même si les enseignants sont à bout de nerfs, ils doivent montrer l'exemple. Pour un professeur, casser un bâtiment communal est un acte grave. Nous avons investi trois millions d'euros dans la rénovation de ce bâtiment, ce n'est pas pour le détruire. Il y aura une réponse disciplinaire de l'intercommunale et une réponse judiciaire de la Ville qui est propriétaire des bâtiments. »

http://www.lesoir.be/regions/liege/2006/11/07/article_hermes _491701.shtml

Et la suite des évènements:

"Le directeur d'une haute école à nouveau mis à la porte par les profs

C'est un coup de force rocambolesque. Les professeurs de l'Institut Lambert-Lombard, une école supérieure d'architecture à Liège, ont mis leur directeur à la porte pour dénoncer sa mauvaise gestion.

Ce matin, le directeur-général des trois instituts supérieurs d'architecture en Communauté française est revenu dans l'établissement accompagné d'un commissaire, d'un policier et d'un huissier de justice. Peine perdue, une heure plus tard, il a à nouveau été poussé vers la sortie par les professeurs qui avaient pris possession de son bureau. Les professeurs estiment ce poste de directeur-général inutile et demandent sa démission depuis sa nomination, il y a sept ans. Selon eux, des frais exorbitants de restaurants, 750.000 FB, ont été notamment comptabilisés pour l'année 2000-2001.

Selon la Communauté française, qui finance les trois instituts d'architecture, il n'y a pas de problèmes administratifs dans la gestion. Un conseil d'administration extraordinaire de l'intercommunale qui gère les trois instituts aura lieu en début de semaine prochaine. De leur côté, les professeurs se réuniront également en assemblée générale. "

http://www.rtl.be/Site/Index.aspx?PageID=227&ArticleID=6 5970


 
Tapir

18/11/2006
22:45
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

http://www.liberation.fr/actualite/societe/217925.FR.php

..."Beaucoup évoquent ses multiples activités à l'extérieur pour expliquer l'improvisation dont elle fait souvent preuve. Enseignante à Polytechnique, elle produit une émission hebdomadaire sur l'éthique à France Culture et participe à une autre sur la chaîne de télé Public Sénat. Si on lui sait gré d'avoir obtenu une dotation en nette augmentation pour l'école, on lui reproche son goût du copinage. Elle a nommé l'historien Alexandre Adler, un ami, à la tête de la fondation de l'ENS, et nourrirait le projet de créer une chaire de géopolitique qu'il pourrait occuper."

 
shhh

19/11/2006
08:23
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Je serais bien intéressée de savoir:
1. ce qui nous vaut cet étalage insensé de griefs, de sous entendus, de suspiscion. Ou peut-être sont-ce les premières manifestations de la campagne électorale qui se pointe ?
2. surtout, surtout, à quoi sert précisément l'ENS section lettres, et qui serait gravement compromis pas la décision prise à la majorité du CA de faire payer les frais de bibliothèque
3. en quoi la désignation éventuelle d'Alexandre Adler à une chaire de géopolitique nuirait à l'avenir des élèves qui semblent se vouer désormais au journalisme chroniqueur ou d'opinion, aux prix littéraires ou à la télévision ?
Du reste je constate que ce fil est utilisé pour y faire ses premières armes.
Quand au titre du fil, il me semble très abusif.
 
Tapir

19/11/2006
09:20
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Les gens de l'ENS Lettres sont les premiers à avoir protesté contre la dégradation de France Culture en 1999 http://members.aol.com/kulturkampf/delit.d-inities.html< br />
Ce qui se dessine actuellement est la dégradation de l'ENS par les mêmes réseaux.
 
Ernest

19/11/2006
09:30
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Bonjour Tapir,

certains lecteurs trouvent au contraire intérêt à vos informations. Mais vous pouvez constater que vous êtes tombé sur une mauvaise adresse et que bien des réactions semblent dictées plus par des ressentiments obscurs que par le désir de comprendre ou de débattre.

Effectivement, quand on écoute les spécimen normaliens qui courent sur les ondes france-culturelles, on peut comprendre la hargne que suscite toute référence à une ou des Écoles, trop rapidement et schématiquement assimilées à ses quelques rejetons les plus médiatiques.

Enfin, ce dernier point n'explique sans doute pas tant d'excès langagiers, de mauvaise foi et d'ignorance profonde. Certains ne reviennet même que pour tirer à boulets rouges sur ce temple de l'élistisme, occasion trop belle. Vous voyez bien que les problèmes internes de l'ENS ne suscitent guère de sympathie.

La méconnaissance du fonctionnement et des problèmes rencontrés par une institution peut être, quant à elle, plus aisément compréhensible, quant on aborde celle-ci de l'extérieur. Il faut reconnaître que le blog que vous citez, et qui accueille documents et courriers, est d'abord adressé à des destinataires déjà informés (enseignants, élèves, membres proches de cette communauté). Il faudrait éventuellement le rendre plus pédagogique ou alors en créer un autre, si vous souhaitez porter ces événements à la connaissance du plus grand nombre.

Bon courage,

Un conseil, n'insistez pas ici...



 
Kevin Poujade

19/11/2006
10:19
Moi j'aime bien le forum bleu

"des élèves qui semblent se vouer désormais au journalisme chroniqueur ou d'opinion, aux prix littéraires ou à la télévision ?"

Ca c'est bien vrai, les Normaliens sont tous, sans exception aucune, des journalistes médiocres, écrivains à prix et à sensation, ou des présentateurs télé. Il n'y en a pas un seul qui soit brillant, ou qui apporte quoique ce soit soit à la communauté de la recherche. D'ailleurs, ENS, ça veut dire Ecole Nuisible à la Société. Et la Section Lettres, ha ha ha! Un ramassis de pousse-papiers. J'aime bien les débats mesurés et informés sans griefs, mépris, ni caricature, merci shhh!

Pour verser une pièce au dossier: Demorand est normalien, et son incompétence verbeuse mérite que toute l'institution soit purement et simplement supprimée. J'ai bon, shhh?

 
shhh

19/11/2006
10:46
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Le mieux, ce serait de lire le compte rendu de l'AG de l'ENS qui vaut son pesant da cacahuètes.
On y lit :

"....en rappelant que le manque d’expérience des membres de l’ENS en mouvement révolutionnaire n’a pas facilité la diffusion des informations ni l’organisation des événements actuels."

C'est-y pas beau ? Autrement dit, s'exprimer clairement relève d'un mouvement révolutionnaire.

Défendre une institution en la qualifiant de temple de l'élistisme, c'est sûr que c'est convaincant.

C'est d'ailleurs la seule explication que j'ai pu trouver dans ce fil quand à l'utilité d'une telle école.

Mais bon, animée de ressentiments obscurs comme je suis, pleine de mauvaise foi, sans doute pour ne pas être du sérail, je crois que je vais plutôt remonter sur mon tracteur.

Mais je prie tous les jours pour que ce perpétue en France cet élitisme si efficace, et cette pensée normalienne si originale, si nourrie de savoir et de compétence quelque soit le sujet.

A bas la droite vive la gauche. Ou le contraire, je ne sais plus. Faut dire quoi ? Ah oui, faut débattre avec Henry Faÿ, l'homme aux puissants arguments. Ou avec vous, l'homme si modéré à l'humanisme éclairé, et qui sait détecter un communiste partout où il intervient. Le détecter et le dénoncer vigoureusement, comme il se doit.



 
shhh

19/11/2006
11:37
poujade, pétain et les autres

"J'aime bien les débats mesurés et informés sans griefs, mépris, ni caricature, merci shhh!"

Vous trouvez que dans ce fil il y a eu matière à débats ? sur quoi avons nous été informés ? Meme Guy Dufau nous fournisait ce qui ressemblait à des faits. Quand aux caricatures, je n'ai pas innové dans ce domaine je crois, c'est même l'essentiel de vous rejouissades. Marx=Staline=Guydufau=Lionel=altermondialisme et allez donc.
service public=communisme=déclin de fq, ben voyons!
et j'en passe.

 
Kevin Poujade

19/11/2006
11:45
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Je répète...:
"des élèves qui semblent se vouer désormais au journalisme chroniqueur ou d'opinion, aux prix littéraires ou à la télévision ?"

???

Je répète encore:

"des élèves qui semblent se vouer désormais au journalisme chroniqueur ou d'opinion, aux prix littéraires ou à la télévision ?"

Ca aide, c'est vrai.

 
shhh

19/11/2006
12:21
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Je sais pas. Je ne connais pas les autres, ceux qui ne se vouent pas au journalisme etc.
Leur puissante pensée n'est pas parvenue jusqu'à mon humble province. Ou alors ils ont oublié de se recommander de l'ENS.
Je connais effectivement quelques normaliens, mais ils viennent de Cachan.
 
shhh

19/11/2006
12:23
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Mais peut-être y avait-il une autre insinuation dans votre contrib, que ma stupidité m'aurait cachée ?
 
shhh

19/11/2006
12:39
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"Les grands Corps de l'État (Mines, Ponts et Chaussées, Télécom, GREF, INSEE, etc.) accueillent chaque année un certain nombre de normaliens, scientifiques pour la plupart, par voie de concours. Cette voie est ouverte moins largement aux littéraires mais concerne néanmoins historiens, géographes, économistes et sociologues. Les littéraires peuvent aussi passer le concours de l'ENA. Les membres des Corps de l'État poursuivent des carrières dans la haute administration publique mais s'orientent aussi vers les entreprises publiques ou privées. Un grand nombre de normaliens qui entrent dans les Corps, ayant mis à profit un congé sans traitement, soutiennent également une thèse qui est en voie d'achèvement au moment de l'entrée dans le Corps."

Ne me dites pas qu'ils deviennent des fonctionnaires ?!! Mais quelle horreur.
 
shhh

19/11/2006
12:40
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Ou peut-être DRH ? c'est vrai, il y a du génie dans la direction des ressources humaines.
 
shhh

19/11/2006
12:42
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Vous voyez, je me renseigne.
Je vois bien là la supériorité de l'élistisme par rapport à une formation universitaire pour pedzouilles.
Quelle entreprise digne de ce nom pourrait se passer de telles bêtes à concours.
 
Zx

19/11/2006
13:31
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup



"....en rappelant que le manque d’expérience des membres de l’ENS en mouvement révolutionnaire n’a pas facilité la diffusion des informations ni l’organisation des événements actuels."



Suffit d'organiser des cours de révolution en pantoufle, je suis sûr qu'on trouvera les compétences idoines parmi les professeurs de l'Ecole.


"des élèves qui semblent se vouer désormais au journalisme chroniqueur ou d'opinion, aux prix littéraires ou à la télévision ?"



Certains de ces spécimens décriés finiraient même prof à science Po !!

Non vraiment, il faut beaucoup de mauvaise foi pour critiquer le bien fondé de l'existence de ces temples de l'élitisme...
 
Ernest

19/11/2006
13:55
À la lanterne, je vous dis...

Abolissons, abolissons gaiement. Les Normaliens et autres graines d'élite à la lanterne. Et continuons à généraliser à partir de quelques cas et à parler de ce que l'on ne connaît pas.

Même avec des smileys rieurs.

Des tares et des imbéciles, il y en a partout, dans n'importe quel corps ou communauté, grand ou petit, même sur ce forum, qui sait. Cela suffit-il à dire n'importe quoi sur l'utilité ou non d'une institution dont on montre que l'on ne sait rien ?

La référence au "mouvement révolutionnaire" qui vous plaît tant est peut-être de l'ironie, bigre, de même que l'expression "temple de l'élitisme, l'une des plus galvaudées quand l'on parle de ces établissements et qu'apparemment vous reprenez de bon cœur. Mais si deux expressions suffisent à vous forger une conviction et à faire votre bonheur, on s'en réjouit.


 
Zx

19/11/2006
14:27
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"Des tares et des imbéciles, il y en a partout, dans n'importe quel corps ou communauté, grand ou petit, même sur ce forum, qui sait. Cela suffit-il à dire n'importe quoi sur l'utilité ou non d'une institution dont on montre que l'on ne sait rien ? "


Qu'en savez-vous ? La suppression de ces institutions a-t-elle été évoquée ? Ne peut-on s'interroger sur leur bien-fondé au regard de leurs dérives manifestes ? Et puis, quand des "imbéciles" deviennent profs à Science Po, n'est-on pas, tout de même, en droit de se poser des questions ? Sont tout de même impliqués, non seulement l'établissement qui les a formés mais également celui qui leur octroie un poste si prestigieux. Ce n'est donc rien pour vous, juste une anomalie sans conséquence d'un système, pour le reste, parfaitement huilé ? Allons, personne ne s'est donc rendu compte qu'il s'agissait manifestement d'incompétents ? Evidemment, si c'est ainsi qu'on traite les ratés du système, s'il d'un revers de main pour balayer les éventuelles critiques qui lui sont adressées, son déclin manifeste ne pourra qu'aller en s'accélérant. Quand un système sacre et récompense ceux-là mêmes qui en sont la honte, ne convient-il pas d'en examiner les fondations à nouveaux frais ?


Par ailleurs, nous sommes nombreux à dénoncer la bêtise et l'incurie des Dem et autre Balourd sans pour autant exiger la fermeture de FC, je crois.

Ah, au fait...



 
Zx

19/11/2006
14:28
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"s'il suffit"
 
Agnès

19/11/2006
14:37
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Je trouve le ton d'invective qui s'est mis à dominer dans ce fil (en dehors de tous les habituels duels certes parfois d'une totale mauvaise foi, mais "historiques" sur DDFC) tout à fait préjudiciables à une quelconque information. Pour ma part, j'avoue être une ancienne élève d'une petite prépa de province où je me suis régalée à recevoir un enseignement varié, complet et passionnant, dispensé par des profs tout à fait fréquentables et hyper bosseurs. Je n'ai eu aucun concours de l'ENS, j'étais trop flemmarde, mais je suppose que la formation que j'ai reçue là-bas m'a été profitable pour la suite. Je ne suis absolument pas au courant des conflits entre la Fac et Normale ( je sais qu'ils existent) mais je suis assez estomaquée de voir Shhh s'interroger sur l'utilité des normaliens en lettres. Beaucoup enseignent - fort bien - en prépa ou en fac, beaucoup ont fait avancer la recherche sur les auteurs, car il y en a et c'est nécessaire et passionnant, beaucoup enseignent dans le secondaire, collèges et lycées, et ne récusent nullement cet aspect de leur fonction même s'il est douloureux de devoir mettre sous le boisseau l'essentiel de ce que l'on souhaiterait transmettre pour s'efforcer de combler des gouffres, et cela concerne n'importe qui, normalien ou pas, qui maîtrise un tant soit peu son domaine.
les ENS sont certes une spécificité française, comme FQ, est-ce une raison pour les vouer sans autre forme de procès à la disparition ?
Pas le temps de m'attarder, mais si vous mettiez un peu d'huile dans les rouages du débat, non ?
(je ne trouve pas Tom et Jerry)
 
Ernest

19/11/2006
15:03
Rions ensemble

Pour le rieur Zx,

>>Qu'en savez-vous ?
Ce que vous écrivez, à l'emporte-piède, justifie le soupçon....

>>Ne peut-on s'interroger sur leur bien-fondé au regard de leurs dérives manifestes ?

je n'ai pas lu d'"interrogation" en bonne et due forme dans ce sens... Que savez-vous au juste de ces "dérives manifestes" ? Un mauvaise nomination, des idnividus carriéristes courant le cachet ailleurs suffisent-ils à remttre en question le travail de cnetaines d'autres personnes ? Qu'en savez-vous ?


>> Et puis, quand des "imbéciles" deviennent profs à Science Po, n'est-on pas, tout de même, en droit de se poser des questions ?

Vous vous rattrapez... Posée en ces termes, la question est pertinente. Mais demandez plutôt à Sciences-po...

>>Sont tout de même impliqués, non seulement l'établissement qui les a formés mais également celui qui leur octroie un poste si prestigieux.

Pas forcément celui qui les a formés. Demorand ou Enthoven sortis des deux ENS , ont le "label", mais ce sont des individus qui gèrent leur "carrière" comme ils l'entendent et candidatent là où ils veulent. Vous semblez ne pas si bien connaître "le système". Vous croyez que l'on surveille le devenir de chaque élève normalien, dix ans, vingt ans après ? Et pour une de ces stars, combien de chercheurs ou d'enseignants qui font honnêtement leur travail ? Mais cela réjouit toujours de pouvoir jeter l'opprobre ...

Ce n'est donc rien pour vous, juste une anomalie sans conséquence d'un système, pour le reste, parfaitement huilé ?

Qui a dit cela ? Vous extrapolez, mon cher. On vous dit simplement que vous généralisez à toute une institution des cas exceptionnels qui ne concernent qu'une poignée d'individus (mais que cela semble vous satisfaire, vous et quelques autres contributeurs).

>> Allons, personne ne s'est donc rendu compte qu'il s'agissait manifestement d'incompétents ?

Eh bien, si tel est le cas, à la bonne heure, mais que ne l'avez-vous dit plus tôt...

Evidemment, si c'est ainsi qu'on traite les ratés du système, s'il d'un revers de main pour balayer les éventuelles critiques qui lui sont adressées, son déclin manifeste ne pourra qu'aller en s'accélérant.

>>Ta ta ta... D'où sortez-vous tout cela, le "revers de main" ? Pour les "éventuelles critiques", allez-y, formulez-les. On a plutôt lu des jugements péremptoires, des a priori, une certaine propension à tout confondre, des réactions épidermiques fondées sur une appréhension des faits dont on peut comprendre qu'elle soit difficile (le fonctionnement d'une institution l'est toujours), mais sans que cela explique tout. Et une délectation visible à rejter d'un bloc individus et isntitution.

Le "déclin manifeste" ?? Tiens donc, mais qui parle de "déclin" ? Un dysfonctionnement interne est un déclin ? À quoi mesurez-vous le "déclin" ? Si vous connaissez si bien, allez-y, décrivez donc le "déclin".


>>Quand un système sacre et récompense ceux-là mêmes qui en sont la honte, ne convient-il pas d'en examiner les fondations à nouveaux frais ?

Elle est excellente celle-là... C'est quoi "le système" ? Qui vous dit que "le système " sacre et récompense" qui que ce soit ? Obtenir un poste à Sciences-po, ça "sacre" ou ça "récompense" ? Ou les deux ?

Qui vous dit qu'il n'y a pas de critique interne ?

Bien rieusement vôtre,

Ernest




 
shhh

19/11/2006
15:31
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Agnès je dénonce deux choses:
- porter sur la scène publique un débat interne à l'ENS. Voilà une école dont le prestige est mérité ou non, possible qu'il le soit, mais la publicité que certains veulent faire autour d'une affaire qui ne concerne que l'école me paraît de l'ordre d'un manichéisme douteux. J'ai le sentiment qu'on a là une lutte intestine, et qu'on cherche à utiliser une partie de l'opinion pour un combat qui ne la concerne pas vraiment. Je n'aime pas être apostrophée pour servir des intérêts personnels sans apparente incidence pour le commun des mortels. De plus, si j'en crois le pv de l'assemblée générale, la colère (apparemment récente) des enseignants s'élève contre une décision votée du CA. Alors faut savoir, votée ou pas votée cette décision ? Tout le reste est purement allusif, et me parait surtout épidermique, pour ne pas dire factieux.
- le blanc seing que fournit ce système élitiste fondé sur un concours d'entrée et qui par la suite donnerait toute légitimité à ses bénéficiaires, qu'il fournissent ou non des preuves de leur compétence me parait très malsain.
L'université aussi fournit des enseignants et des chercheurs de qualité, et je ne vois pas en quoi les grandes écoles devraient bénéficier d'un traitement particulier. Un thésard qui sort de l'université est réputé avoir encore ses preuves à faire dans l'exercice d'un métier. La thèse n'étant qu'un apprentissage du métier de recherche. Celui qui sort d'une grande école a véritablement des privilèges exorbitants par rapport au premier(salaires, places hiérarchiques). J'ajouterai qu'en sciences en tout cas, l'essentiel de la recherche se fait en université, et pas dans les écoles, grandes ou petites.

 
Zx

19/11/2006
16:35
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"Pour le rieur Zx,"

Dont acte :

"Ce que vous écrivez, à l'emporte-piède, justifie le soupçon...."

A l'emporte-pièce ? Quoi, mon refus de condamner MCS sur des griefs douteux tout en témoignant du manque de crédibilité dont la dame me semble souffrir ? Est-ce cela juger à l'emporte-pièce ? Pour le reste, ce fil, à l'origine, ne portant pas sur l'ENS en tant que telle, j'ai suggéré que l'on pouvait se poser certaines questions sans prétendre écrire une thèse sur le sujet...

Quant à vos "soupçons", je vous les laisse (très argumentés d'ailleurs, lesdits soupçons).

"je n'ai pas lu d'"interrogation" en bonne et due forme dans ce sens... Que savez-vous au juste de ces "dérives manifestes" ? Un mauvaise nomination, des idnividus carriéristes courant le cachet ailleurs suffisent-ils à remttre en question le travail de cnetaines d'autres personnes ? Qu'en savez-vous ?"

Quand une école parée d'autant de prestige que l'ENS peut constituer, pour certains, un tremplin dans leur carrière, au mépris de leur compétences réelles, c'est, à mon sens, qu'il y a bien un problème et celui-ci pose la question de la capacité d'une telle institution à se laisser instrumentaliser (avec succès) par des brebis galeuses

"Vous vous rattrapez... Posée en ces termes, la question est pertinente. Mais demandez plutôt à Sciences-po..."

Je me rattrape ? Ayant déjà évoqué ces questions sur ce forum, je ne vois pas en quoi. Il me semble d'ailleurs avoir mentionné le Dem et son comparse de Science Po sur ce fil. Tout le monde ici sait quel poste il occupe, il était inutile de le rappeler.

"Pas forcément celui qui les a formés. Demorand ou Enthoven sortis des deux ENS , ont le "label", mais ce sont des individus qui gèrent leur "carrière" comme ils l'entendent et candidatent là où ils veulent. Vous semblez ne pas si bien connaître "le système". Vous croyez que l'on surveille le devenir de chaque élève normalien, dix ans, vingt ans après ? Et pour une de ces stars, combien de chercheurs ou d'enseignants qui font honnêtement leur travail ? Mais cela réjouit toujours de pouvoir jeter l'opprobre ..."

Ils candidatent où ils veulent ? La formation qu'ils reçoivent ne serait qu'instrumentale ? Le prestige de l'Ecole ne s'accompagne donc pas d'une certaine éthique et d'un respect pour les institution dont on est issu et dont, qu'on le veuille ou non, on est une représentant tout au long de sa vie ? (à cet égard, le fait de le rappeler en permanence et d'accéder par ce biais à des postes auxquels seules des relations idoines, nimbées du prestige de l'Ecole, vous permettent de parvenir, voilà qui ne concerne plus seulement des individus mais tout un système).

"Qui a dit cela ? Vous extrapolez, mon cher. On vous dit simplement que vous généralisez à toute une institution des cas exceptionnels qui ne concernent qu'une poignée d'individus (mais que cela semble vous satisfaire, vous et quelques autres contributeurs)."

Cf. ci-dessus. Je généralise trop ? Vous ne tenez, à mon sens, pas assez compte des cas particuliers. Ni d'ailleurs de mon argumentation sur les moyens supplémentaires consacrés aux normaliens et qui leur servent à se préparer aux concours, ce qui est injustement dénié aux étudiants de la faculté. Mais vous l'avez dit, mes arguments à l'emporte-pièce ne sont guère convaincants...

"Eh bien, si tel est le cas, à la bonne heure, mais que ne l'avez-vous dit plus tôt..."

Vous n'avez pas lu ce fil pour affirmer cela avec tant de candeur.

"Ta ta ta... D'où sortez-vous tout cela, le "revers de main" ?"

Le fait de ramener des dérives inacceptables, pourtant avalisées par les institutions (FC, l'ENS ou Science Po), exclusivement à des comportements individuels condamnables, voilà ce que je qualifie de "revers de main".

"Pour les "éventuelles critiques", allez-y, formulez-les."

J'en ai formulé certaines que vous vous êtes plu à ne pas lire. Mais, et je le rappelle au cas où, ce fil porte sur la contestation dont fait l'objet MCS et c'est d'abord là-dessus que je suis intervenu, refusant de condamner sans preuves convaincantes tout en reconnaissant que la personne qui est aujourd'hui mise en cause ne se distingue pas par la profondeur de sa réflexion (ce qui n'est d'ailleurs pas le problème ici contrairement à ce que l'on a voulu laisser accroire).

"On a plutôt lu des jugements péremptoires, des a priori, une certaine propension à tout confondre, des réactions épidermiques fondées sur une appréhension des faits dont on peut comprendre qu'elle soit difficile (le fonctionnement d'une institution l'est toujours), mais sans que cela explique tout. Et une délectation visible à rejter d'un bloc individus et isntitution."

Vous parlez de jugements péremptoires, d'a priori etc. Ce ne sont que des mots porteurs d'accusations. Pas des arguments. Il n'y a donc rien à répondre sur point. Sur la délectation à rejeter d'un bloc institutions et individus... mon jugement nuancé sur MCS donne l'exemple du contraire. Encore une fois, vous accusez sans fournir quelque éléments que ce soit.

"Le "déclin manifeste" ?? Tiens donc, mais qui parle de "déclin" ? Un dysfonctionnement interne est un déclin ? À quoi mesurez-vous le "déclin" ? Si vous connaissez si bien, allez-y, décrivez donc le "déclin"."

Un dysfonctionnement interne ? Lorsqu'une école comme l'ENS apparaît de plus en plus comme un instrument que l'on peut mettre à son service personnel afin d'assurer ses entrées dans le petit milieu de l'audiovisuel (public ou privé - Canal + en est sevré) alors, oui, c'est qu'il y a un problème. Et un problème qui ne date pas d'hier. Si le "label" ENS ça peut servir à ça, alors j'estime que déclin il y a. Libre à vous de penser le contraire. Et ce n'est pas nier l'excellent travail que peuvent faire les uns ou les autres par ailleurs. Je parlais des problèmes dont souffre l'institution, fallait-il pour faire bonne mesure mettre en parallèle ses réussites connues de tous ?

"Elle est excellente celle-là... C'est quoi "le système" ? Qui vous dit que "le système " sacre et récompense" qui que ce soit ? Obtenir un poste à Sciences-po, ça "sacre" ou ça "récompense" ? Ou les deux ?"

Sacre: shhh en parle. Le concours (à l'entrée de l'ENS ou, plus tard, à l'agreg) considéré comme un blanc-seing qui, une fois pour toute, "donnerait toute légitimité à ses bénéficiaires, qu'il fournissent ou non des preuves de leur compétence me parait très malsain."

A plus forte raison lorsque celui-ci vous ouvre, indûment, des carrières dans des domaines étrangers à votre savoir-faire (pis encore si vous comptez sur cette anomalie dès le départ, si c'est elle qui vous pousse à choisir l'ENS et si les institutions l'acceptent et la promeuvent).

Récompense : cf. ci-dessus. La nomination du Dem' à la radio et à la télé, et celle du Balourd à Science Po et à la radio, relèvent de ce que j'ai appelé des "récompenses".

"Qui vous dit qu'il n'y a pas de critique interne ?"

Pourquoi n'avez-vous pas commencé par là cher Ernest ?
 
Yann

19/11/2006
23:05
Question de goudron et de plumes

Shhh veut jeter le Normalien avec l'eau du bassin, mais dans ma petite expérience ponctuelle, j'ai eu en lettres, à la fac, un certain nombre de Normaliens en enseignants, et mon cursus aurait été infiniment plus triste et pauvre si je n'avais pas eu ces cours de haute-volée. Et à l'heure qu'il est, la bourse des profs indique que le prof-normalien chercheur est encore bien coté.
C'est un peu une habitude, sur DDFC, de faire fondre du goudron, de plumer des poulets, et d'aller déboulonner un rail pour régler des comptes, mais il y a des fois où ça devient ridicule. Il n'y a pas un peu de ressentiment corporatiste, shhh, pour être aussi radicale?
Zallez voir que Lionel va débarquer, Guyduf va revenir et on va finir comme ça finit toujours sur DDFC: les comminisses vs les libéros. Faites chauffer les smileys!

(et bien d'accord avec Ernest, cette histoire de directrice ne regarde que les intéressés, ça ne sert pas à grand chose ici)

Yann

 
Zx

19/11/2006
23:21
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

"(et bien d'accord avec Ernest, cette histoire de directrice ne regarde que les intéressés, ça ne sert pas à grand chose ici)"

Il me semble que c'est ce qu'a commencé par dire shhh avant même qu'intervienne Ernest.
 
Yann

19/11/2006
23:27
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Oui, mais elle a enchaîné avec quelque chose qui franchement ne s'imposait pas...

Yann

 
Ernest

19/11/2006
23:47
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup


Vous avez beau jeu de renvoyer la balle,Zx... Comme vous avez sans doute beaucoup plus de temps à perdre que moi, je vous laisserai le dernier mot, évidemment. Mais sachez que vos "'arguments" sont un tissu d'approximations, dictées par la méconnaissance, ce qui est bien excusable. Mais dans ce cas-là, on s'abstient au moins de faire la leçon... Effectivement, j'ai pu passer quelques-uns de vos précieux arguments, excusez-moi, j'ai quelques occupations ailleurs.

Par exemple, quand vous dites :

Ils candidatent où ils veulent ?
"Candidater"... Connaissez-vous le sens de ce mot ? Les procédures qu'il recouvre en milieu universitaire ? Oui, présenter un dossier, un CV , des publications, passer devant une commission de spécialistes, au milieu de plusieurs dossiers pour un poste. Mais bien entendu que n'importe quel agrégé-chercheur normalien ou pas peut postuler "où ils veulent" , pour donner des cours à Sciences-po ou ailleurs !! Vous croyez donc que cela ne se fonde que sur le copinage ? C'est vraiment abusif, et fondé sur une ignorance crasse. il est possible que le Balourd soit une star et que ça aide, possible... Quoique vous ne savez rien de sa date de nomination à Sces Po. Mais pour tant d'autres ??

Pourquoi toujours jeter la suspicion sur tout ? Vous n'en avez jamais marre de vivre dans le soupçon ? (Oui, le soupçon, bien fondé à votre égard, de méconnaissance).

La formation qu'ils reçoivent ne serait qu'instrumentale ?
Ça ne veut pas dire grand chose, je vous prie humblement de m'excuser de vous le faire remarquer..

Le prestige de l'Ecole ne s'accompagne donc pas d'une certaine éthique et d'un respect pour les institution dont on est issu et dont, qu'on le veuille ou non, on est une représentant tout au long de sa vie ?

Vertudieu ! effectivement si l'on devient trapéziste dans un cirque, cracheur de feu, ou taulier de tripot, ça peut faire désordre. Et encore, il y a eu pire certainement... Le Dem est un incompétent, Kessler est un médiocre Directeur, mais est-ce que ça veut dire qu'ils manquent "de respect" pour leur institution d'origine ? Effectivement, on enseigne à se prosterner tous les jours front contre terre devant le bâtiment. Non, je plaisante. Mais vous posez le problème en des termes moraux qui sont assez naïfs. Ce serait un peu longuet à expliquer.

(à cet égard, le fait de le rappeler en permanence et d'accéder par ce biais à des postes auxquels seules des relations idoines, nimbées du prestige de l'Ecole, vous permettent de parvenir, voilà qui ne concerne plus seulement des individus mais tout un système).

Qui vous dit que tout le monde "rappelle en permanence" et tend son joli bristol marqué "ancien élève de l'ENS" ? (à part ça, vous ne généralisez jamais !). Dans quel roman avez -vous lu ça ? Vous pouvez donner des preuves ? Évidemment que cela existe, évidemment que le copinage existe, et que cette appartenance constitue une rente de situation pour certains, mais de grâce, si vous arrêtiez de dire n'importe quoi, fondé sur une vague impression, mmmh ?

Sur ce, je vous laisse à vos supputations-spéculations, car vous avez l"imagination fertile ! Effectivement, on est loin du sujet d'origine ! (tant mieux).

Cordialement,
Ernest



 
Zx

20/11/2006
01:11
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Je pensais qu'après le message de Yann le débat seraient définitivement enterré ; vous le rouvrez et m'accusez, par anticipation, de vouloir le dernier mot : vous serez donc comblé de lire ce qui suit.

a) Vous écriviez, si je ne m'abuse, dans votre précédent massage :

"Demorand ou Enthoven* sortis des deux ENS, ont le "label", mais ce sont des individus qui gèrent leur "carrière" comme ils l'entendent et candidatent là où ils veulent. "

Je n'ai fait que reprendre votre expression...

Et je n'ai pas dit non plus que tout reposait sur le copinage, j'ai simplement contesté un choix précis (je ne suis d'ailleurs pas le seul à l'avoir fait ici-même). Comme Tapir et vous semblez contester celui de Monique Canto-Sperber à la tête de l'ENS (et pourtant je n'aurais pas l'outrecuidance de vous reprocher votre "ignorance crasse" des procédures, votre suspicion galopante, etc. - même si je ne suis pas sans savoir ce qui sépare des nominations à des postes aussi différents).

Je n'ai pas non plus affirmé que la nomination de Baddou est due au copinage mais prétends, en revanche, qu'elle est des plus discutable**. Ca oui. Il me semble d'ailleurs que les élèves de science Po pensent la même chose ainsi qu'on a pu le lire sur ce forum (des ignorants, sans doute - comme tous ceux qui ne pensent pas comme vous ?).

b) "Qui vous dit que tout le monde "rappelle en permanence" et tend son joli bristol marqué "ancien élève de l'ENS" ? (à part ça, vous ne généralisez jamais !). "

Je ne parlais, en l'occurrence, que des fameuses brebis galeuses ; non, sur ce point en tout cas, je ne généralisais pas.

"Évidemment que cela existe, évidemment que le copinage existe, et que cette appartenance constitue une rente de situation pour certains, mais de grâce, si vous arrêtiez de dire n'importe quoi, fondé sur une vague impression, mmmh ? "

Donc ça existe bien. C'est limité à certains cas (je l'entendais bien ainsi), certes. Nous sommes donc tous deux d'accord MAIS il se trouve que je dis tout de même n'importe quoi!

A moins que ce désaveu ne concerne ma supposée généralisation. Comme je l'ai déjà indiqué, je n'affirme pas que tous les normaliens agitent un quelconque bristol. En conséquence de quoi votre critique me paraît passablement infondée.

c) "Effectivement, on est loin du sujet d'origine !"

Sujet qui nous a vu, pour certains du moins, prendre cum grano salis les accusations portées, à la dérobée, à l'endroit de Monique Canto-Sperber. Et ce, dans un souci que vous décrivez à la perfection et qui se manifeste par le refus de céder au soupçon, voire à la calomnie, surtout quand on dispose de si peu d'éléments pour juger avec rectitude. Par conséquent, je trouve amusant de vous voir conclure sur mes "supputations-spéculations" et mon "imagination fertiles" quand je réclamais au contraire plus d'éléments pour "me forger un avis informé".

Votre temps n'étant pas le seul à être précieux et le fait de répondre à accusations fantasmatiques constituant un passe-temps au charme plus que passager, j'en resterai là.

* Je n'avais pas mentionné Enthoven : pourquoi jetez-vous le soupçon sur l'ancien animateur des vendredi de la philosophie ?


** Quand je vous vois traiter Demorand d'incompétent et Kessler de médiocre Directeur (avec la majuscule !), votre défense de Baddou, sous couvert d'accusations de soupçons généralisés à mon encontre, me semble des plus dérisoire et me fait "légèrement" sourire ---->

P.S. : Sur le caractère "naïf" qui me pousse à aborder certaines questions par un bais moral : sachez que je l'assume parfaitement
 
Zx

20/11/2006
01:23
!!!!!!!!!!!!!!!

"massage ?! Non, plutôt "message" !
 
lionel

20/11/2006
01:25
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Pour répondre aux interrogations de certains, j'adore Normale Sup, une école créée par la Convention qui est mon régime préféré comme chacun sait, Guy est avec moi sur ce coup

Par contre, le projet de chaire geopolitique adlerienne me parait un sacré foutage de gueule special copinage, d'une part parce que Canto Sperber a été nommée avec l'appui de la femme du dit Adler, d'autre part car Alex est un foutu guignol dans ses analyses


 
Zx

20/11/2006
01:33
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Si je dis qu'A.Adler lui-même est... Oh et puis non. Bonne nuit
 
victor malicheff

26/11/2006
19:46
ce n'est pas grave...alors rions !

Contrairement à ce que certains ont pu écrire ce qui se passe à l’ENS est important et il essentiel que les questions soulevées le soient sur la place publique.
Il est en effet intolérable que l’actuelle directrice prennent des décisions sur l’orientation de l’Ecole uniquement suivant ses convictions idéologiques appliquées selon ses intuitions & inclinations autoritaires.
Blandine Barret-Kriegel- Valrimont conseillère auprès de J. Chirac l’a faite nommée à ce poste.
Renvoi d’ascenceur A. Adler va obtenir une nomination dans la-dite école.
A l’attention de Zx & Lionel : quand je pense avoir fréquenté un groupe de jeunes le W.E. à l’époque où Maurice Kriegel-Valrimont était directeur de France Nouvelle, hebdo du PCF, groupe dans lequel la plus jeune de ses 2 filles, Blandine , 14 ans, annonçait le plus sérieusement du monde : « J’ai lu tout le Capital" ça me donne le vertige et la nausée quand j’observe son parcours, au cours duquel elle n’a pas hésité à "balancer « M. Foucault qui en avait fait son assistante.
Quant à son époux à l’époque bénie du NON à l’euro-constitution il partait s’éxiler, comme Duhamel d’ailleurs, au Palazzio Grassi comme gardien du patrimoine de François.
En fait tout le monde est resté en place comme si rien ne s’était passé, surdéterminés par lasoumission au pouvoir en place.
Une bonne khâgne, une motivation suffisante & un bachotage adroit & c’est bon, bon pour
des N. Demorand et autres batteleurs qui nuisent à cette école mais dont certains voudraient la voir se transformer en centre de formation à la pres digitation.
Ernest, Shh ou bien vous êtes aveugles ou partisans de cette orientation là, mais alors dites-le,
Ça nous éviterait de perdre du temps.
Rappel pour ceux qui ne le savaient pas ou qui l’auraient oublié des normaliens qui ont fait
de cette école ce pourquoi les enseignants-chercheurs & directeurs s’opposent à M. Canto Sperber aujourd’hui.
Liste non exhaustive :J. Bouveresse, E Balibar, R. Debray, Martin Hirsch ; Guy Hocquenghen,
J. Derrida, Michel Serres, A. Césaire, E. Le Roy Ladurie, M. Foucault, Paul Veyne, L. Althusser
& P. Bourdieu, …etc… J’affectionne particulièrement ces deux derniers car ils continuent de
hanter les nuits de types comme A. Minc, ce qui n’est pas donné à n’importe quel normalien.
Victor




 
Zx

26/11/2006
20:39
re : Questions d'ethique - Crise à Normale Sup

Et encore, la liste est loin d'être exhaustive, je suis le premier à le reconnaître. Mais, prenons un exemple. Paul Ricoeur n'a pas fait Normale Sup'. Et bien, toute sa vie, il en a fait un complexe ! C'est tout de même désolant et ce n'est pas uniquement le fait de cet homme mais avant tout de la valeur que l'on accorde à un examen passé à 19 ans qui témoigne d'une - certes louable - capacité à bachoter, au lieu d'apprécier tout le travail accompli ensuite. Je ne sache pas que Paul Ricoeur ait jamais eu à rougir devant Ali Baddou !!!

C'est tout (voir cependant le témoignage que j'ai cité de Frédéric Martel : après la presse et la radio, les normaliens sont au cinéma. Et c'est très mauvais. Que l'Ecole se concentre sur sa mission première et qu'on valorise ce - et ceux - qui doit l'être. Et qu'on fasse quelques chose pour les universités qui n'ont pas comme seule justification à leur existence celle de fournir des emplois aux Normaliens.)
 
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