Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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la reine des belges

07/10/2004
02:56
le direct : une fausse bonne idée ?

Je me doute qu'on va encore m'accuser d'angélisme, d'optimisme béat, et de gentillesse excessive, mais ça fait rien j'ai l'habitude, alors je pose ma question :

Une personne de l'intelligence et du niveau de responsabilité de Laure Adler a forcément de bonnes raisons pour prendre les décisions que nous savons. Car il faut des raisons d'autant plus excellentes pour justifier la merde hallucinante des programmes qu'elle nous impose. Cette explication par les bonnes raisons, c'est pour moi un postulat, et même sous la torture et même quand, comme Guy, je n'aurai plus de dents, eh bien je n'en démordrai pas.

Alors le Direct : il y a certainement des avantages. On a parlé d'économie. Il doit y avoir aussi un sacré avantage de simplification, un peu comme dans la technique industrielle du Kan-Ban, où l'on supprime des réserves, des pièces, des en-cours, des magasins, des emplois inutiles, du stock immobilisant du capital. Et puis surtout, le Kan-Ban reporte les efforts concrets de l'organisation "just-in-time" sur les fournisseurs des éléments à assembler (quand il y en a).

Laure Adler dit "nous irons chercher les spécialistes en science politique, les sociologues, les experts...". Oui oui oui Laure. Mais ces gens ont tout de même des emplois du temps bien remplis : avec le tout-direct, c'est à eux de se plier aux horaires des émissions. Il y a pour ces gens création d'une contrainte, alors ceux qui aussi excellents soient-ils, ne prisent guère radio-Attac, eh bien on ne les entendra pas sur la fréquence. Ainsi la couleur des programmes risque de se renforcer toujours dans la même ligne, celle des sympathisants.

En outre, même sans tenir compte de la dimension idéologique, on retrouve la question de la redondance des programmes et des invités : déjà qu'on entend toujours les mêmes sujets, dans toutes les émissions, depuis que Laure Adler a pris l'habitude d'imposer des sujets, sur le mode de la répétition (toutes les émissions auront traité : la turquie, la laïcité, la torture, les otages, etc etc). Eh bien en plus on entendra probablement de plus en plus les mêmes, qui sont les seuls à pouvoir se plier aux contraintes d'horaire.

Exemple : samedi dernier il a fallu se farcir DEUX FOIS Alain Frachon. Il s'est d'abord fait museler par Finkie pour cause d'anti-américanisme primaire (un Finkie en grande forme d'ailleurs : je recommande le Répliques de samedi 2 octobre aux adversaires de Radio-Attac). Ensuite il a fallu le supporter de nouveau à "La rumeur du Monde" le Frachon, avec ses clichés ses sophismes et ses "yeuyeuyeu" directement imités de Jacques le Goff sauf que lui il n'a pas l'âge de Guy du Faux.

La sur-présence de Frachon samedi dernier pourrait s'expliquer par le partenariat entre France-Culture et Le Monde. Mais aussi par la redondance croissante des programmes, redondance qu'augmente encore le tout-direct, du moins si mon raisonnement est bon (ce qui est généralement vrai et même mieux).

Pire : samedi prochain, l'invité de Finkie c'est... Sylvain Bourmeau. Il y a décidément aucune possibilité d'échapper au super-bafouilleur de radio-attac, décidément... En plus il y a des chances que les deux radioteurs se prennent le bec, ça sera sur le terrain de FInkie cette fois, donc oui on va suremenrt se marrer, mais quand même, quand même, pourquoi Bourmeau ? Où ils sont les experts et les politologues et les sociologues que Laure Adler se targued e faire venir ? On n'a jamais autant entendu sur France CUlture, les producteurs de France Culture qui viennent remplir l'antenne en dehors de leur propre émission. C'est parce que tendanciellement on ne veut plus se déplacer le samedi matin ? Ou bien, toujours tandenciellement mais plus généralement : avec une radio en direct, eh bien on a moins de pontes qui acceptent de participer aux émissions...

(Ah oui en plus j'allais oublier : c'est que les invités présents par téléphone ça semble aussi se réduire comme pratique au fait vous avez remarqué ??)

Alors pour résumer : un des inconvénients du direct, c'est non pas d'ouvrir la station, mais de la fermer, au contraire, tout simplement parce que,comme dans le Kan-Ban en simplifiant à l'intérieur de la boîte, on reporte la complexité sur les fournisseurs (ici les invités).

C'est d'ailleurs tout à fait cohérent avec la mentalité de la patronne :
- vanité et orgueil mal placé : "c'est France Culture qui fait une faveur en ouvrant son antenne aux invités, ils n'ont qu'à s'adapter à mes horaires"
- caprice d'enfant mal élevée, sur le mode "eh bien si ils veulent venir c'est moi qui décide quand ils viennent, et d'abord, na !".

Bon il ne s'agit ici que de lancer une petite discussion hein, je ne voudrais surtout pas critiquer bêtement la gentille Laure Adler...

Maintenant puisque Loulou est parti je serai gentil-gentil-gentil

La reine des Belges
 
Nini

07/10/2004
13:35
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Marc Voinchet: "allo Clémence Boulouque "?
Marv Coinchet: "allo Clémence Boulouque"?...
Un direct pour parler du nobel de littérature qui est, Elfried Jelinek...
Euh Clémence Boulouque, tu l'fais esprès ou quoi, tu pourrais répondre.

Merci Cram
 
Saplanne Pourmoua

07/10/2004
14:01
re : le direct : une fausse bonne idée ?

tu penses que le direct favorise les sympathisants ?
je suis pas un vrai super fan de FC et je connais pas trop tous les gens dont tu parles, mais ce qui me saute aux oreilles maintenant, c'est qu'il y a moins d'experts. Le direct favorise à mon avis les chroniqueurs. L.A. n'entend plus la meme chose par expert. J'appelle pas ça des experts, duhamel ou adler, ce sont des chroniqueurs. L'intérêt que je trouve à FC, c'est d'entendre des vrais experts, universitaires ou je sais pas quoi d'autre, vulgariser les choses qui font partie de leur quotidien, pour les transmettre aux auditeurs.

Je pense que dans un monde où on ne peut plus qu'être experts tellement la compréhension des choses est poussée dans chaque domaine de connaissances (sciences dures/molles/mi-cuites/l'addition et un p'tit pousse café s'il vous plait), comme dirait un peu l'ami (?) michel foucault.

Tout ça pour dire que là on a des vulgarisateurs généraux, encore pas assez experts et de toute façon déjà trop biaisés par des idéologies.
 
Saplanne Pourmoua

07/10/2004
14:04
re : le direct : une fausse bonne idée ?

on m'informe qu'y'a une phrase que j'ai pas finie...

"Je pense que dans un monde où on ne peut plus qu'être experts tellement la compréhension des choses est poussée dans chaque domaine de connaissances (sciences dures/molles/mi-cuites/l'addition et un p'tit pousse café s'il vous plait), comme dirait un peu l'ami (?) michel foucault, des experts-vulgarisateurs sont nécessaires."

faut dire qu'elle est longue cette phrase, pffff
 
Audrey Malran

07/10/2004
23:06
re : le direct : une fausse bonne idée ?

(y a pas que les reines pour prendre des pseudos de fillettes)

Je pense que Laure Adler ne peut pas concevoir d'experts en dehors du microcosme qui est le sien (un mix de journalisme et de politique). Ainsi lorsqu'elle dit "experts" ou "spécialistes" il faut entendre "expert médiatique" et "journaliste spécialisé".

Les zozos qui sévissent actuellement à l'antenne, ceux de droite comme ceux de gauche (d'Attac comme dirait une vieille reine qui ne supporte plus le peuple) sont les plus mauvais radoteurs de la pensée unique de gauche, et les plus mauvais rabacheurs de la pensée unique de droite, que l'on puisse trouver sur le marché journalistique du direct.

 
lionel

07/10/2004
23:34
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Enfin quelqu'un qui constate que FC souffre de la pensée unique de gauche ET de la pensée unique de droite !

Que FC revienne au savoir et laisse l'actualité politique aux chaines concurrentes!


 
Mando

07/10/2004
23:34
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Audrey, bien dit, vision précise.
À mon sens, les auditeurs ne prennent pas assez souvent en compte les conditions du microcosme que vous évoquez, voire réagissent-ils essentiellement de façon affective. Quid de la légitimité du-dit microcosme ? C'est probablement là qu'il faut intervenir, au quotidien mais aussi en prenant, chacun pour soi et/ou collectivement, le souffle du long terme.
 
Andrey Malrau

08/10/2004
00:02
re : le direct : une fausse bonne idée ?

salmigondis de droite vs poncifs de gauche = pluralité selon L.A.

derrière les pseudo-débats, on ne "décrypte" plus que les liens corporatistes et sous-jacents tissés entre les uns et les autres dans la "très-haute" sphère des médias.

petit rappel: les journalistes, comme les politiques, souffrent souvent d'un petit complexe d'infériorité face aux intellectuels (les vrais). En se pavanant sur FC comme en dirigeant cette station, ils se rehaussent.
 
A. M.

08/10/2004
00:10
re : le direct : une fausse bonne idée ?

on pourrait "décrypter" le changement de cap de France culture comme une victoire des médias sur l'université.
 
Mando

08/10/2004
00:14
re : le direct : une fausse bonne idée ?

D'accord. Une précision toutefois : qu'est ce qui fait d'un intervenant sur FC un "vrai intellectuel" ? Sa profession ? Son expérience ? D'autres facteurs ? C'est une véritable question, sans arrière-pensée.
Autre chose, peut-être un peu personnelle, mais cela doit être le lot de bien des auditeurs. Malgré ces réserves sur les intervenants et la juste appréciation du système médiatique dont ils sont issus, je perçois toujours sur FC une qualité de parole susceptible de nourrir ma capacité critique.
Jusqu'à quand ?
 
Laurent Nadot

08/10/2004
02:22
Réponse à A-M

"victoire des médias sur l'université"...

En effet, cette façon de voir a été la mienne (et je n'était pas le seul) à la rentrée 99 : plus d'actu, plus de journalistes, plus d'implications de la presse, et moins d'universitaires, moins d'émissions désintéressées, mons d'intemporel et plus de présentisme : en effet, l'impression a été (par exemple dans certaines des discussions du RACCFC c'était très visible) que cette analyse était assez largement partagée.

D'où un de nos textes, parodiant Mao-Tsé-Toung ("la révolution est un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre" devenait quelque chose comme "la nouvelle grille de France Culture c'est le remplacement d'une corporation par une autre" ou quelque chose comme ça.)
J'essaierai de retrouver ce texte, tiens , et je l'enverrai à DDFC pour sa collection...

Il faut reconnaitre aussi que ce point de vue se heurtait à une autre thèse : celle de la main-mise de la société capitaliste sur la station. C'est cette seconde thèse qu'on a le plus entendu au Raccf à l'époque. D'où mon départ de ce pourtant charmant petit club.

Ensuite, ma foi, eh bien depuis septembre 99, les modifications successives ont tellement dégradé les programmes, que cela dépasse finalement de loin une prise de pouvoir par la gent médiatique.

Par exemple, le tout-direct n'est pas seulement une connerie de journaliste ayant remplacé des gens de savoir : c'est aussi une connerie de journaliste mettant en oeuvre des options parfaitement débiles, et contraires à la qualité même du média. Des gens de radio (et même pas des gens de savoir) ayant souci de qualité n'auraient pas ainsi sabré tout un art propre à leur média).

Il faut aussi tenir compte du fait que les plus virulents des saboteurs de la station sont des universitaires : DEmorand COnfavreux normaliens Agrégés, Laura Delair doctorée en histoire, Baddou agrégé de philo, Bourmeau ancien de Sciences-po etc. Bon il est vrai aussi que c'est pas le diplôme qui fait le journaliste ou l'universitaire, c'est l'activité, les options choisies, la mentalité, et là en effet, ya pas photo...

Laurent Nadot

 
Saplanne Pourmoua

08/10/2004
10:57
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Ouais les agrégés, c'est pas ça que j'appelle des universitaires. Et sciences-po non plus.
Quant à L.A., elle a pensé préférable de ne pas embrayer sur une carrière académique ... à moins qu'on n'ait plus voulu d'elle. C'est peut être là une rancoeur qui rejaillit au moment d'écarter les experts universitaires des ondes de France Culure...
 
Audrey Malran

08/10/2004
13:14
cuits!

(y a pas que les reines et le ressussité Laurent Nadot pour prendre des pseudos de fillettes)

Laurent, bien entendu l'argumentaire. Suis d'accord (sauf motif de départ du Raccf: ton hémisphère gauche semble ne plus fonctionner du tout, tu devrais le faire réviser).

Main mise des médias et main mise du capitalisme ne sont cependant pas thèses contradictoires, au contraire, tant nous savons aujourd'hui que les deux sont liés (voir rachat du Figaro par marchand de canons, ou déclarations récentes de Patrick Le pas beau).

Voir aussi le billet de Schneiderman: http://www.liberation.fr/page.php?Article=244447

Quant à la définition de l'universitaire, le diplôme seul, en effet, ne fait pas le moine. Plus que de diplomés, c'est de chercheurs, de fouineurs, que la station manque. Et, effectivement, de "mentalité, d'options choisies, d'activité", etc… Bref, autant de choses subtiles et peu quantifiables.

C'est valable aussi pour le journalisme, les meilleurs de la station sont finalement ceux qui font les journaux d'infos, les autres (Demorrand, Voinchet, Adler, etc…) sont au mieux des chroniqueurs, au pire des animateurs (de supermarché), des bonimenteurs (tout comme Dechavanne, Fogiel, etc… ne sont pas crédibles en universitaires ou en journalistes).

Remarque: Élisabeth Teissier, astrologue doctorisée, une universitaire?

Résumé de mon charabia: baisse de la qualité universitaire, baisse de la qualité journalistique (baisse de la qualité des auditeurs aussi?) augmentation exponentielle des pensées uniques de tous bords, des faux débats, du "présentisme", du "présentationisme": augmentation des animations de supermarché (culturel, certes certes…), etc. ON EST CUITS!



 
josué

08/10/2004
13:17
re : le direct : une fausse bonne idée ?

merci Audrey, tu me plais, t'es libre ce soir??
 
Saplanne Pourmoua

08/10/2004
14:14
re : le direct : une fausse bonne idée ?

"Remarque: Élisabeth Teissier, astrologue doctorisée, une universitaire?"

mdr...
 
guydufau

08/10/2004
14:45
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Merci Audrey
Partant de l'honneur perdu de l'Université qui a fait d'une bonimenteuse une doctoresse,il y a plus grave :
A l'Université n'est plus enseignée que l'économie libérale et le jury est composé en conséquence


17/03/2004
22:23 re : A L'ECOUTE DES PERSIFLEURS

En complément à la chronique de Miguel Benassayag et de son compte rendu du 10-03-04 à 14h15:
quatre des sept membres du jury d'agrégation de science économique de l'enseignement supérieur sont des activistes engagés de l'idéologie ultra libérale,ils appartiennent à la société du Mont Pélerin fondée par F.Hayek.Les membres de ce jury prônent le darwinisme social,la discrimination et le recul de toute forme d'action publique au profit du marché et de la concurrence.
Le gouvernement a une lourde responsabilité dans cette affaire qui a suscité des réactions très critiques et notamment une motion de défiance de la 5° section économie du Conseil national des universités

Mais pour mieux patauger dans la médiocrité,sans géneur,
Miguel Benasayag a été chasséde FC.
 
Saplanne Pourmoua

08/10/2004
14:50
re : le direct : une fausse bonne idée ?

On peut mettre ça dans le même panier que le mémoire de maitrise, de DEA et la soutenance de thèse négationnistes à l'université lyonIII, 3 soutenances qui ont été un succés face à des jurys déjà acquis à la cause...
 
Slama n'sur pois

08/10/2004
15:05
Entre ici, auditeuuuuuur !

Bonjour André Malraux, j't'avions point vu arriver !

Le tout début de Laurent 1er message rejoint ce que je viens d'ajouter au fil "ce qu'il devrait être".

Je rejoins aussi les uns et les autres pour les ornières de gauche et les rails de droite. Même si dans ce cas, j'aurais tendance à privilégier les ornières.

Les poncifs pseudo intellos et le carnet d'adresse de LA.

Le résultat est là : nous avons de moins en moins à manger sur FC. Avec l'eau minérale de chez Colette, on va pas bien loin.

W

 
laurent nadot

09/10/2004
00:02
suite à message d'hier soir

Voici le texte qui avait recueilli un silence poli au RACCFC, puis un rejet rapide car la mondialisaiton n'yétait pas citée :

MAO : La révolution n'est pas un dîner de gala. Elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie. Elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur d'amabilité de courtoisie de retenue ou de générosité d'âme. La révolution c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre.

------------------
3 versions modifiées :

- La nouvelle grille de France Culture n'est pas un dîner de gala. Contrairement aux précédentes, elle n'est pas façonnée comme une œuvre radiophonique, un acte de communication culturelle, ni une création de l'esprit. Elle ne peut donc s'accomplir avec autant de compétence, d'efficacité et de justesse, ou avec autant de rigueur, de réflexion, de crédibilité, d'expérience, ni de qualité dans le propos. La nouvelle grille de France Culture est un acte économique, par lequel des journalistes délogent des intellectuels et des artistes, dont ils s'approprient les ressources.

- La nouvelle grille de France-Culture n'est pas un jardin anglais. Elle n'a pas été conçue comme une œuvre culturelle, une architecture délicate, un environnement paysagé sonore. Elle ne peut s'accomplir avec autant de cohérence, de tranquillité et de finesse, ni avec autant de valeur, de maturité, de fiabilité, ou de pertinence sociologique. La nouvelle grille de France Culture est un coup de force, une prise de pouvoir par laquelle une catégorie de personnages publics en renverse une autre.

- La nouvelle grille de France Culture n'est pas un service public. Elle ne se peut en aucun cas être reçue comme un apport culturel, une création artistique, une contribution intellectuelle. Elle ne peut s'accomplir avec autant d'exigence, de légitimité et de noblesse, ou avec autant d'inventivité, de chaleur, de générosité, de respect ou de souci de l'auditeur. La nouvelle grille de France Culture est un ukase, un acte de bureaucratie par lequel des gestionnaires ont chassé de cette radio un public acquis et fidèle.

- Laurent Nadot –

 
la reine des belges

14/12/2004
16:40
un exemple simple

Les Chemins de la connaissance souffrent du tout direct, on l'a déjà dit dans le fil CdC. Autant le détailler un peu ici :

Cette semaine, série CdC sur le vin. En cours d'émission, une lecture d'un extrait de Marcel Détienne. Question : comment présenter l'extrait ?

- Dans l'ancienne formule des Chemins (celle du documentaire radio), on aurait entendu, après une transition musicale brève, souvent douce, le texte de Marcel Detienne. Et généralement la référence, nom de l'auteur et/ou titre, en arrière plan sonore au début ou à la fin de la lecture.
- Dans la version actuelle voici ce qu'impose Laure Adler : Munier s'interrompt et annonce "nous allons maintenant entendre untexte de Marcel Detienne, tiré de... et lu par... ". Suit la lecture du texte. Puis la reprise du dialogue.

L'effet est désastreux pour qui, 8h avant, a entendu quelques documentaires en rediff nocturne. On voit vraiment ce qu'on a perdu. Bonne raison pour supprimer les Nuits me direz-vous ? Peu importe : les Web radio de Laura, si elles diffusent du documentaire radio d'avant 2003, seront un véritable suicide de l'équipe Adler, en rendant encore plus criarde la dégradation du style de France Culture.

Cette pauvreté radio, qui en outre n'est pas sans rappeller l'art Stalinien corseté et sans saveur, est un exemple parlant de la négation de l'art radiophonique, négation orchestrée par Laure Adler. Quand on saisit cela distinctement, je veux dire ce simple exemple, on comprend que les réalisateurs doivent souffrir d'être ainsi contraints d'abaisser la qualité de leur travail...

Il faut donc un sacré culot pour prétendre comme l'a fait Jean Lebrun : "il y a des nostalgiques qui ne veulent pas de transformation de France Culture" (ça s'est passé le 6 décembre à El Sur - 19h05). L'honnêteté aurait plutôt demandé de dire "il y a des auditeurs qui ne veulent pas que France Culture se dégrade".

Donc, encouragements à Munier
et volée de bois vert à Jean Lebrun

LRDB
 
LN

07/05/2005
15:08
Le cinéma de Claire Vassé

Un exemple d'énigme de la doctrine du tout-direct, c'est "Le cinéma l'après-midi". Signalons que cette émission a reçu sur DDFC une collective volée de bois vert dans un fil "Narcissisme contemporain" :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=15 535&debut=0&page=1

Soucieux d'en savoir plus sur le sujet de ce jour (les DVD de jean rouch), j'ai consulté le site de Fc un quart d'heure avant la fin de l'émission de CLaire Vassé : la page du site contenait déjà non seulement les infos recherchées (dès 14h15) mais également un compte-rendu des débats (notamment des exploits lexicographiques de Christophe Honoré qui se vante de consulter le dictionnaire parce qu'il découvre le sens du mot "viatique"). Ergo cette émission est enregistrée. Ca n'aurait rien de scandaleux en soi, si on n'avait pas affaire ici à une vaniteuse copie du Panorama. Ecoutez la conclusion de Claire Vassé : c'est une imitation pure du style Duchâteau-Bidlowski, mais venant après un débat aussi creux ça fait vraiment "coup de vernis sur la misère".

Il faut donc signaler cet exploit de Laure Adler :
- imposer le direct
- imposer par là-même une chute de qualité
- laisser se faire en différé des émissions qui ont les défaut du direct, mais n'ont aucune qualité des émissions enregistrées.
- dans ce cas, pourquoi ne pas se réécouter et purger l'émission de ces digressions contraires à toute pertinence ?
- ben, c'est qu'il faudrait tout refaire, à coup sur...

Qui peut encore nier que la doctrine radio de Laure Adler soit délirante ?

LN
 
LN

29/06/2005
01:44
le tout-direct : une exécrable idée

Relancer ce fil aura l'utilité de montrer à Lolotte-bis que nous avons presque autant de respect pour Laure Adler qu'elle-même affiche de mépris pour les auditeurs.

Mais suite au brouillage conversationnel entretenu dans le fil "Emmanuel Laurentin", j'invite notre brouilleuse d'écoute à répondre ici pour une fois, sur le sujet : en quoi le direct est-il une forme de radio plus souhaitable, meilleure, supérieure, que sais-je ?

En l'ocurrence nous constatons que :
- en direct l'invité se répète
- en direct Laurentin rame pour meubler
- En direct on abuse des hésitations bidon, factices.

Que dire d'une littérature qui se limiterait au premier jet, et que dire d'un théatre qui se limiterait à de l'impro (même préparée) ??

Laurent Nadot
 
Laurent Nadot

29/06/2005
11:07
Le manque de discernement de notre BDE

Il est bien dommage qu'on ne trouve dans ce fil aucune réponse du connecté qui signe "maman" et qui sur nombre de fils vient brouiller la conversation sous le prétexte apparent de défendre mordicus la doctrine radio de Laure Adler. Son absence dans ce fil est bien dommage car :

a) il/elle y pourrait lire (dans la contrib initiale) une tentative de comprendre la dérive organisée sur France Culture par Laure Adler, sans pour autant dénigrer cette dernière.

b) il/elle pourrait exposer ici ses arguments de défense du direct et enfin contribuer utilement à la réflexion colelctive, au lieu d'imiter Guy du faux en caviardant les autres fils avec du hors sujet.

Je me paie donc le luxe de recopier ceci :
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Pseudo : maman
Fil : "Emmanuel laurentin"
Date & heure : ce jour à 9h22

<< Je n'ai pas d'autre argument à vous donner que celui-ci :

J'aime le direct.

Quant à la littérature, trop la corriger nuit au texte.
Le premier jet est toujours le meilleur. Vous n'avez jamais entendu ça? >>
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Réponse :

Avec une telle doctrine on ne fabrique que du brouillon. C'est d'ailleurs ce que fait Laure Adler : un brouillon de radio.

En passant, noter le sens de la nuance : parce que certains corrigent trop, il faut préconiser l'interdiction de se corriger. Bref la taille directe, ya que ça de vrai. Interdiction de raturer. Interdiction de réfléchir aussi, bientôt ? Bel exemple de tout ou rien. On se demande si ce genre de principe a pour fin de masquer l'absence complète de talent ou bien d'économiser, mais d'économiser quoi ?

Par ailleurs dans sa conduite des affaires humaines, Laure Adler ne semble pas spécialement capable de repentir ni de remords. Ce en quoi elle est cohérente avec sa doctrine créative. Mais bon sang pourquoi faut-il que ce genre de personne parvienne à imposer sa loi aux autres, voila ce qui sera toujours pour moi une énigme.

Mais parlons style : cette doctrine n'est pas seulement primaire ou simpliste (et par là, bien en phase avec le manichéisme idéologique qui imprègne la station, d'ailleurs). Elle est tout simplement culturocide : avec cet éloge exclusif du premier jet, on peut foutre à la poubelle 100% de la littérature française. Et même en ne retenant que le premier principe (" trop corriger nuit "), qui comporte une évidente part de vérité, on se prive illico de Proust et de Céline, deux grands ratureurs et compléteurs de leur propre texte.

Elle est là l'erreur d'analyse du connecté "maman" : confondre l'élaboration avec l'interminable auto-correction. Si la doctrine Adler est en phase avec la contrib de 9h22 (et je crois qu'elle l'est), alors on voit la terrible erreur de casting que fut la décision de placer le travail de centaines de créateurs sous la responsabilité d'un tel décideur capable de confondre dans un même concept :
- prendre le temps de l'élaboration (qui est parfois un temps long, mais pas nécessairement, comme le disait bien Paranthoën)
- corriger inlassablement son travail (formellement déconseillé par le même Paranthoën)

En passant, ça explique le style vulgaire et superficiel de la biographie de Duras (texte mal torché). C'est donc un second argument qui me donne à penser que nous avons affaire ici soit à un clône de Laure Adler, soit à Laure elle-même, un brin désoeuvrée ces temps-ci...

Laurent Nadot
 
Maman

29/06/2005
11:17
Vous donnez des leçons?

Je ne suis pas un clone de Laure Adler car physiquement, je ne lui ressemble pas du tout.
Cependant, ses idées me plaisent beaucoup. Votre opinion concernant l'actuelle directrice de France Culture ne regarde que vous, vous n'avez pas à la propager autour de vous comme un mal exterminateur. Je ne suis pas obligée de les agréer, et croyez-moi, je ne le fais nullement. Quand j'évoque la façon dont vous et d'autres traitez Mme Adler, à mon entourage, les gens ont des réactions en faveur de Mme Adler.
Quant à son "texte mal torché", j'aimerais simplement vous poser une question :

Vous-même avez-vous jamais fait publier des livres ? C'est un grand mérite que de le faire. Ce n'est pas donné à tout le monde et plutôt à des gens talentueux et courageux. Car il en faut, du courage pour écrire. Mme Adler a mis sept ans à écrire cette biographie consacrée à Marguerite Duras, à la suite du décès de son fils et pour penser à autre chose que ce drame personnel qui l'a marquée, comme on le lit dans "A ce soir". Je ne veux pas vous attendrir car je n'y parviendrai pas mais simplement vous préciser ce que je sais de Mme Adler, du point de vue littéraire et humain, les deux se rejoignant dans son récit que je viens d'évoquer.
Vous donnez des leçons mais j'aimerais savoir en quel honneur, s'il vous plaît...




 
w

29/06/2005
11:52
7 ans d'irréflexion

Laurent, pourquoi as-tu encore donné de la pâtée au troll ?
A quoi ça sert ? Faut cesser de remonter la clef de la donneuse de leçon compulsive dont la callebasse est disjonctée.

Même Tryphon a une audition et un entendement bien supérieurs, c'est dire.
Lance-lui plutôt un bâton à aller chercher - très joueurs, les trolls -, mais alors très loin, de l'autre côté de la toile.
Autant de stérilité, ça fatigue.
 
LN

29/06/2005
11:53
vous etes à coté de la plaque

C'est en raison de la liberté d'expression que j'exprime ici mes avis. On sait que Laure Adler a mis en oeuvre un management autoritaire et liberticide pour les créateurs de la station Mais DDFC est un media alternatif, et non comme France Culture un media d'etat transformé en camp disciplinaire par suite d'une erreur de casting dans le choix du directeur des programmes (interrogez donc les producteurs survivants, vous verrez si cette remarque est une galégeade ou un trait satirique à peine outré).

Pour ce qui est de publier, la difficulté de l'exercice n'est nullement une caution exonérant les mauvais écrivains. Ergo il n'y a pas de quoi se vanter d'avoir publié de si mauvais livres.

Pour ce qui est de la critique, c'est là le droit le plus strict des lecteurs. Aussi est-ce en tant que lecteur que je m'exprime. En vertu de quel principe les auteurs seraient-ils les seuls habilités à parler des textes, et surtout des mauvais textes, mal écrits comme cette pseudo-biographie (en fait un ramassis de confidences de proches) ? Il n'est pas besoin d'être horloger pour remarquer qu'une montre retarde, tout de même. Pour filer la métaphore, le style de Laure Adler ne retarde même pas : il est tout simplement à l'arrêt (par abus de "premier jet" peut-être...)

Enfin je signale que votre procédé est toujours le même : remettre en cause celui dont la parole vous déplait. Mais vous ne répondez jamais sur le fond. Vous ne parlez pas de radio : vous dites "j'aime la radio de Laure Adler, et celui qui n'aime pas ne peut qu'avoir tort". C'est bien faible.

Laurent
 
w

29/06/2005
12:00
Quelle heure est-il ?

Méheuuuu, Laurent !
Ah j'oubliais : de stérilité et de mauvaise foi pathétique. Encore plus si c'est inconscient.
 
Maman

29/06/2005
12:07
re : le direct : une fausse bonne idée ?

Vous dites ce que vous voulez, M. Nadot : mais ce n'est pas la vérité. C'est la vision déformée des choses. Et vous vous appuyez sur des ennemis intra muros pour continuer votre guéguerre.
Vous dites que j'aime la radio de Laure Adler ?
Oui!
C'est justement la radio de Laure Adler que vous n'aimez pas.

 
LN

29/06/2005
12:21
et si on parlait du direct

Franchement on se demande si vous parlez sérieusement...

Ce site est un site de critique d'une mauvaise radio (qui il y a 6 ans était excellente).
Ergo nous critiquons, quoi de plus normal ? Vous voulez interdire ou empecher quoi, au juste ?

Dans un autre fil vous écrivez << Toute ma tactique consiste justement à me défendre contre vos injonctions à me justifier et à répondre point par point à vos critiques, concernant le direct ou autre.
J'aime le direct.
C'est assez clair, non? >>

a) c'est tellement clair que vous ne faites que vous répéter
b) ceci n'est pas une réponse "point par point" mais une profession de foi non argumentée.
c) votre "tactique" consiste à entrer dans un espace de discussion, à n'en pas suivre les règles, à chercher à imposer votre point de vue, à brouiller les échanges, et à vous rebeller si l'on vous répond. C'est un rien pathétique comme comportement, savez-vous...

Ergo je pose la question : en venant ici, que cherchez vous ? Si vous voulez pouvoir vous exprimer sans etre contredite, vous vous trompez de crèmerie : le seul endroit où l'on n'a pas le droit de contredire, c'est les réunions managées par Laure Adler.

Je vous mets au défi de prouver le contraire.
("défi" est un mot du registre sportif, non du vocabulaire judiciaire. ceci pour vous éviter une nouvelle crise d'hystérie)

LN
 
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