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Henry Faÿ

12/10/2003
11:41
rediffusions de la nuit

Chers amis
Ces rediffusions de la nuit sont notre consolation en ces temps de vaches maigres radiophoniques. Elles font office de témoin de ce qui se faisait avant et la comparaison est souvent cruelle. Nostalgie nostalgie, regrets aussi. Il ne faut pas cependant ignorer qu'il y a une sorte de d'illusion d'optique. Quand on ressort plusieurs années après une émission une émission, c'est forcément une bonne émission qui ne représente pas la production courante de l'époque.

J'ai écouté avec bonheur la rediffusion de l'émission Agora (1999) de Gilles Lapouge sur le livre l'empire d'un signe de Françoise Naquet. Elle y parle du rôle plus qu'important qu'a joué le latin dans les différents pays d'Europe. Elle nous a expliqué que le latin a été la base de l'enseignement jusqu'au XIXe siècle mais que cet immense effort a donné des résultats plutôt mitigés. Le latin a surtout fonctionné comme un formidable instrument de discrimination sociale. Il fallait être totalement à l'abri des contingences économiques pour consacrer le plus clair de son temps à des études sans utilité pratique.
Mais quelle merveille que cette langue! C'est Mary Mac Carthy qui dit "je ne peux pas voir un ablatif absolu ou un passage au style indirect sans que des larmes de bonheur ne viennent à mes yeux".
Et pour conclure l'émission, cerise sur ce gateau "rosa rosa rosam rosae rosae rosa" de Jacques Brel... en flamand!
En attendant, je vais m'exercer un peu:
ad horas octo et triginta itinera scientiae reponende sunt.
Henry

 
laurent nadot

12/10/2003
17:48
La limite des rediffusions

Pas d'accord, Henry : je crois au contraire que les rediffusions de ces émissions de stock nous permettent de comparer le bon France-Culture d'autrefois au bon France-Culture d'aujourd'hui.

A écouter ces rediffs de nuit, on constate que beaucoup d'émissions n'ont pas changé : Une vie une Oeuvre, A voix nue, Les vivants et les Dieux, je ne donne pas la liste complète ca serait fastidieux. Le France-Culture que nous aimions existe toujours, réfugié hors des heures de grande écoute. C'est quand on quitte le Stock que les choses se gâtent (pour être gentil) : la part de Flux et d'actu, la promotion, la politique, tout cela a pris de plus en plus de place, avec un effondrement de la qualité.

A écouter les rediffs de nuit, on constate aussi que certaines émissions ont à peine changé de titre : que les "Nuits magnétiques" soient désormais étiquetées "Surpris par la nuit", il n'y a pas de scandale, et je ne vois pas la différence, si ce n'est la proportion du direct, largement à la hausse, et fatalement la réduction de la part du document élaboré (syndrôme général sur toute la station).
Et puis, à force de réécouter les anciennes on y trouve parfois que le ton des récentes est différent. Encore faut-il écouter soigneusement et produire l'analyse de contenu montrant qu'il ne s'agit pas d'une impression, ni d'un parti pris. C'est un gros travail, et non seulement c'est à nous de le fournir, mais encore je ne suis pas certain du tout (là j'euphémise) que le résultat serait pris en considération, par qui ?

Quand "Les Nuits" rediffusent un "Bon plaisir", là ça se gâte : cette émission n'a pas été remplacée. Et il y en a beaucoup d'autres. On entend des Matinées des autres, Lieux de mémoire, Profils perdus, j'en passe : voila des réussites écrabouillées, et là on regrette le passé...

Ces rediffs de nuit nous permettent d'autres réflexions. Si on admet que les émissions de stock restent de qualité acceptable (malgré la part croissante du direct : le direct intelligemment fait c'est excellent), on vérifie à l'occasion que nous ne faisons pas qu'embellir un passé révolu, pour ce qui concerne les émissions de flux : témoin la récente rediff nocturne d'un "Panorama" consacré à Jean Queval, parfait pour rappeler à Marc Voinchet qu'il a une lourde succession à assumer.

Je crois donc au contraire que ces "Nuits" (qui ont failli disparaitre, rappelons le, au profit de rediffs de produits frais), permettent à tout auditeur capable de douter par moments de son jugement, capable donc de se soupçonner lui-même (et les autres) d'embellir le passé, ces "Nuits" leur/nous permettent de voir en quoi France Culture est restée elle-même et en quoi elle a cédé la place et une partie de son temps d'antenne, à une caricature de radio culturelle...


Ajoutons qu'il y a en ce moment un problème dans "les nuits", peut-être lié à la question du déménagement et de l'accès aux archives sonores : une grande partie des rediffs nocturnes de ces derniers jours sont des re-rediffs. Je m'explique : ces émissions du passé nous ont déjà été proposées en nuit, et cela il y a moins de 6 mois : Philambule/Jerphanion, Science&lesHommes/Mandelbrot, Photo-portrait/Kathleen Gosset, Nuits Magnétiques/Souvenirs de pénombre, toutes nous ont été proposées cette année. Ce ne sont que 4 exemples de ces dernières nuits, il y en a d'autres. Il ne s'agit pas de replâtrages de dernière minutes : tout cela a été programmé et annoncé avec le délai habituel... Comment expliquer que dans ce stock immense, Les Nuits choisissent de nous repasser les mêmes émissions (réussies, certes) à quelques mois d'intervalle ? Quelqu'un a une explication ?
 
Christophe

14/10/2003
23:44
re : rediffusions de la nuit

Le fait de rediffuser les mêmes émissions serait une affaire de moyens ?
D'absence de personnel dédié aux archives (personnel coûteux et peu rentable au rapport coût / auditeur) ?
Une volonté de réduire les droits d'auteur (rediffusion de 03h30 à 06h00 d'émissions récentes exemptes de droits d'auteur) ?
Un problème d'inaccessibilité des enregistrements stockés à l'INA ?

Sans oublier les rediffusions :

- du samedi 23h00-00h00 (Le vif du sujet),
- du dimanche 06h00-07h00 (En étrange pays),
- du dimanche 16h00-18h30 (Surpris par la nuit et La fabrique de l'histoire).

Je ne compte pas les grands entretiens de fin de matinée en semaine ou les conférences de 06h00 dans le tout.

Enfin, les nuits "complètes" de rediffusions (01h00-06h00) concernent les nuits de samedi à dimanche et de dimanche à lundi. Y a-t-il une raison ? Cela est pratique pour les gens qui bossent le samedi et ont le lundi comme jour de repos mais pas pour ceux qui se lèvent le lundi matin ...

 
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