Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

Le forum de discussions sur FRANCE CULTURE du site DDFC est fermé mais vous pouvez accéder en lecture aux 35.000 messages d'auditeurs archivés, ainsi qu'aux fameux SMILEYS et DÉCALCOS. Mention légale : les textes, idées et contenus présentés ici n'engagent que leurs auteurs à titre personnel et non le propriétaire du site DDFC.


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laurent nadot

24/09/2004
15:54
polysémie du mot "culture"

Dans le fil "le nouvel habillage sonore de France Culture", Gomez a écrit ceci :

"L'étape suivante (on y est presque), c'est France CultureS, avec un grand "S". Ou cultures = société, mode de vie, réflexion sur soi (haine du patrimoine ?)"

Et en effet, cette conception de la culture qui semble défendue par la clique de Laure Adler, ainsi que par Guy Du Faux et consorts, c'est la culture au sens ethnologique du terme. En ce sens bien sur tout est culturel, même le verlan, la forme des mobylettes, la seringue du shooté. Sauf que "culturel" prend alors le sens de "social".

La Culture des gens "cultivés", celle que nous médiatisait France Culture avant l'arrivée de la future ministresse Laure Adler, c'est au contraire une culture personnelle. Celle de l'enrichissement de soi par le savoir, qui sert de base au développement des idées.

Cette culture-là est fort peu sociale, elle ressortit au spirituel.

Faute de comprendre cette confusion, on en arrive à un France Culture qui se targue de promouvoir (et de mélanger) "les cultures", mais qui ne fait absolument plus rien de culturel au sens courant du terme.

Cet aberration sémantique est en soi un sujet d'étude, avant même d'être le sujet de notre mécontentement et l'objet de notre désespoir...

Laurent nadot
 
dom

24/09/2004
16:20
re : polysémie du mot "culture"

culture = enrichissement de soi par le savoir, qui sert de base au développement des idées.


culture = enrichissement de soi par le savoir, qui sert de base au développement des idées.


culture = enrichissement de soi par le savoir, qui sert de base au développement des idées.


............3.14............

merci Laurent il me semblait aussi, mais je ne savais pas le dire.
 
Victor Hugo

24/09/2004
18:23
re : polysémie du mot "culture"

"Un poèèète, mais ch'sais pas moi, tout l'monde est poèèète!! Toi, par exemple, quand t'éclates de rire!" (en substance).
Et merci au travail obstiné, depuis tant d'années, d'André Velter et Jean-Baptiste Para.

 
dom

24/09/2004
19:15
re : polysémie du mot "culture"

a cet instant precis du forum, la grande patience et la mansuétude de notre hebergeur devrait créer le smiley Culture avec comme ex voto, la phrase de Laurent.

Tout arrive, un an et quelques mois de forum, pour arriver a la definition de ce que doit etre la ligne de conduite culturelle.

tout sauf du social, car a force certaines corporations beneficieront de points retraite pour ecouter France Culture.
si Amyot m'a aider enrevoir un tout petit peu le monde, que l'on nous fassent decouvrir les autres, ceux que l'on ne connait pas.

Faites nous une "cathedrale" et un bougera notre cul!
 
samedi prochain

07/10/2004
18:35
re : polysémie du mot "culture"

SAMEDI 23 OCTOBRE 2004

09:10 - 10:00 REPLIQUES
par Alain Finkielkraut
réalisation : Didier Lagarde
C'est quoi, la culture?
Avec Bernard Lahire, professeur de sociologie à l'École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines. Et Sylvain Bourmeau, rédacteur en chef adjoint des "Inrockuptibles" et producteur à France Culture.

 
la reine des belges

07/10/2004
19:05
zutre, me suis plantée dans la date

D'abord et pour commencer, c'est pas samedi prochain que l'excellent Finkie accueille Lahire & Bourmeau (on dirait Laurel et Hardy), non samedi prochain il y aura un vrai sociologue : Michel Wieviorka.

Donc le samedi 23, on aura deux sociologues à la mord-moi-le-noeud : Bourmeau le killer de mots, le bafouilleur qui masque la médiocrité de son baratin sous des hésitations simulées, ancien de sciences-po reconverti en prêtre laïc de radio-attac, bref le super bafouilleur euh-euh en chef de La Fuite dans les Idées (voir ce fil pour lire les exploits radfiophoniques du gugusse animateur des Inrocks). Et puis Lahire, invité régulier de La Fuite dans les Idées, nouveau spécialiste de la sociologie de la culture, lui aussi doté d'un style verbal hyper-dégueulasse (pour échapper au fascisme de la correction probablement) et dispensateur d'analyses sociologiques parodiant lui aussi le maître Saint Boubou. Bref Finkie sera face à deux ados attardés, jargonneurs et faussaires, ça promet...

Mais surtout, la remarque est la suivante : Finkie sera, ce samedi 23, confronté à deux adversaires idéologiques, et non comme d'habitude en compagnie de deux invités plutôt opposés, et soutenant l'un des deux de plus ouvertement au fil de l'émission.

Est ce la part de Finkie une preuve de courage ? Ou bien certain de sa culture et de l'ignorance crasse des deux invités, a-t-il décidé de se les payer en un seul repas ? Ou encore est-ce que cette perfidie lui a été imposée par la tapeuse-de-pied en chef Laura Delair ?

Brèfle : à défaut de cultiver, qu'est-ce qu'on se fend la g.... à l'écoute de France Culture !!

La reine des belges
 
laurent nadot

09/10/2004
03:05
Répliques Finkie-Bourmeau-Lahire

Dans le Que-sais-je numéro 34287 consacré aux POlitiques publiques de la culture en France (Pierre Moulinier, ancien chargé de mission au Ministère de la CUlture : Direction de l'architecture et du patrimoine)

Dans la préface je lis ceci :

"Le décret fondateur du 24 juillet 1959 définit des tâches qui restent d'actualité : il s'agit de 'rendre accessibles les oeuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des oeuvres d'art et de l'esprit qui l'enrichissent".

Après ce texte je vois un seul diagnostic possible : si France Culture est en relation de dépendance avec le Ministère, alors les programmes conçus par Laure Adler sont tout simplement en dehors de cette mission...
Il y a bien la "plus vaste audience", mais il n'y a ni les oeuvres ni le patrimoine.
Quant à la création, il reste à mesurer si elle est stimulée (ça pourrait être le cas en dehors de la radio ??) ou cassée : pour la part radiophonique c'est certain.

Laurent Nadot
 
paul kobisch

09/10/2004
10:24
re : polysémie du mot "culture"

Chers amis,
Votre débat a quelque chose de désuet, de ridiculement, pardon, suranné. Pensez-vous qu’il soit encore l’heure de se demander ce qu’est la culture alors qu’il est devenu limpide que tout le monde s’en fout ? Mais alors tout le monde, y compris la plupart d’entre-vous, que je respecte jusque dans leurs pires excès langagiers, excès qui sont la preuve objective, la concrétude de ce mépris pour la culture et pour la question elle-même de savoir de quoi il s’agit lorsqu’on en émet le signifiant. Depuis que je me promène sur ce forum, je vois bien quelques héros de la chose en question ; voyez ce poignant Henry dont le style frise trop souvent une militance dont on a du mal, d’ailleurs, à saisir les tenants et les aboutissants. Voyez les Dom et les Guy qui ont pratiquement compris depuis longtemps les enjeux de cette querelle autour d’un média dont on ne parlera certainement pas, dans cinq ou six siècles comme on parle aujourd’hui encore des Provinciales. Sans vouloir exagérer, on pourrait dire que les deux premières années de vie de ce débat internetaire a fait le tour de la question et qu’il n’y a plus rien à dire : quel est l’intérêt de se faire la représentation à longueur de semaines de ce guignol répétitif sinon, parfois, quelques dérapages qui tournent en véritables discussions doctrinales vite éteintes sous la pluie rose des Canadairs de l’esprit DDCF qui met un point d’honneur à coincer les participants dans la pure critique de France-Culture Pure. A cette question on peut répondre que tout se passe désormais entre les médias, le pouvoir et quelques citoyens qui se trouvent par hasard comprendre les intentions propres à ces médias, c’est à dire le projet politique sous-jacent. Ce forum est donc devenu une sorte de strapontin plus ou moins gratuit pour citoyens désireux de participer à la Chose Publique très indirectement, mais à un « niveau » où le cultureux de la dite Culture relève la position : plus près de toi Seigneur. Voir Saint Simon et les mœurs de la Cour de Louis.
Alors je vous prie de ne voir aucune méchanceté dans cette intervention, seulement un peu de tristesse de constater que le piège, dénoncé il y a déjà si longtemps par quelques spadassins de l’anti-culture comme Dada ou Debord, - mais je pourrais aussi citer Rabelais ou Villon voire Rimbaud, fonctionne toujours à merveille et même et surtout dans sa dialectique négativité. Plus on trahit la « Culture », plus on s’émerveille des couleurs mordorées qui se dégage de la putréfaction du concept. Rimbaud est un cas merveilleusement parlant, car cet homme a fait son autocritique sur le champ, a su faire son autocritique sans phrases : il a envoyé au panier à papier toute cette hybris de bavardage communicatif : il a subitement compris que personne ne se servirait de sa poésie, même si cette dernière allait s’imposer aussi implacablement que celle d’un Hölderlin ou d’un Léonard, et a tiré les conclusion actives de cette découverte. Il avait compris que seule sa disparition laissait encore une chance à son Dire d'agir dans l'histoire à venir. Alors ce qui est remarquable, c’est qu’ici, là, dans ce dialogue pour sourds-muets, on tourne littéralement en rond : on retombe toujours fatalement sur la question de la définition de cette « Culture », sans arriver à en rendre ou à en donner le concept une fois pour toute. S’agit-il d’une culture au sens de l’observation historiographique du développement des bactéries philosophiques, esthétiques, techniques dans toute l’extension de l’application de ce concept-là, le technique ? Ou bien s’agit-il de la vie elle-même ? Vous me direz que cette question est idiote au sens où on ne saurait vouloir, sauf lorsqu’on s’appelle Nietzsche ou Bataille, se couler soi-même, scier la branche sur laquelle on est assis, où à partir de laquelle un apprentis quelconque a fabriqué le strapontin qui, en un certain sens, sauve la vie (psychique) de pas mal de gens.

Il faut conclure. Hé oui, se plier à la forme des catégories du discours, faute de ne rien dire du tout, ce qui, en fait, ne changerait pas grand chose par comparaison avec la plupart des discours qui se tiennent ici. Je proposerais celle-ci : chaque fois que la question de la nature de la culture réapparaît ici, sur ce forum, alors il faut se dire qu’un cycle s’achève et que la roue recommence une nouvelle giration, aussi vaine que la précédente, avec même pas le soupçon réconfortant qu’il pourrait repartir avec le fameux décalage dialectique. Vous savez, la Certitude Sensible revient à la fin du Savoir Absolu, mais légèrement décalée, ce qui transforme le tout du Savoir en une spirale qui finit par conduire là où le philosophe voulait conduire son troupeau, savoir Dieu. On ne sort pas avec l'appui de quelques milliers de Kwatts d’un piège millénaire, un piège qui n’est même plus un piège mais la taule définitive dans laquelle nous marinons depuis Mais 68, instant magique sur lequel ils sont même arrivés à nous faire dégueuler, pour la plupart d’entre-nous.

Conclusion : la Société du Spectacle, ce dragon en papier, s’est réduit à ce qui se passe autour d’un petit média qui ferait mourir de rire des milliards d’individus si, par un hasard rigolo, il devait un jour leur parvenir en clair. Mais pour cela, il faudrait d’abord qu’il parvienne en clair à beaucoup d’entre-vous, c’est à dire que l’herméneutique que pourrait effectuer ce site, pourquoi pas, décide une fois pour toute de traduire en termes exclusivement politiques ce qui ne se cache même plus comme un foutage de gueule pour anciens cancres culpabilisés et trop souvent avides de s’identifier à leurs contempteurs. En d’autres termes, car il ne faudrait pas s’y méprendre, il faut accepter une fois pour toute que l’histoire de France-Culture est over, ses constantes ne répondent plus du tout, France-Culture est un cadavre que vous ne laissez même pas refroidir tant vous demeurez vous-mêmes tentés par la place symbolique que ce média occupait autrefois. Tentation honnête, la plupart du temps, malhonnête inconsciemment, aspiration obscure à soi-même aux jetons de présence du pouvoir sous sa forme sublimée en allégories dites « culturelles » et qui ne sont que les algorithmes spectaculaires de l’exercice de ce même pouvoir. Chers amis, laissez refroidir cette chose morte : il vaut mieux, maintenant, hic et nunc, réserver notre énergie à penser Star–Académie que de geindre sur le décès de telle ou telle rubrique de FC. Contemplez avec soin la gueule d’un Louvin que seul un Dürer aurait pu imaginer tant elle reflète l’essence de la puissance totalitaire de la médiocrité régnante. Comme diraient les scolastiques, il n’y a pas d’ennemis de la vérité, il n’y a que du non-être de cette dernière, et c’est ce non-être qui efface, seconde après seconde, les moindres traces de ce qui reste des combats de l’Esprit, combats qui avait pour sujet la Vie, l’existence, et non pas la conservation des Beaux-Arts.
PK

 
edmond

09/10/2004
14:29
re : polysémie du mot "culture"

Paul,
Il y a quelques mois sur France Culture (Répliques) j’ai entendu un dénommé Camille de Toledo (que je ne connaissais pas), qui venait de sortir un livre (« Archimondain ») et qui disait très justement à mon avis :
« La révolte pour ma génération [il avait une voix jeune] est devenue une posture, c'est-à-dire qu’elle a sombré dans un dandysme de masse et ce qui y a beaucoup contribué, c’est la critique du spectacle. C'est-à-dire qu’à un moment donné, il n’y avait plus finalement le désir de critiquer le réel. On est devenu tous ces enfants de Guy Debord qui sont un peu partout aujourd’hui à la télévision. Ces petits enfants de Guy Debord se sont contentés de la critique du spectacle, c’est-à-dire plutôt que de critiquer ce qu’il y a dans le cadre, ils se sont mis à critiquer le cadre ! »
« La Société du Spectacle » : Debord y critique en effet, avec une grande « percutance » et un grand talent (de mémoire) le cadre de la réalité. Oui ! Et alors ? On en fait quoi ?
Debord, à mon sens, a l’énorme avantage – pour la sociale-démocratie gestionnaire du système – de faire l’économie d’une critique totalisante de la réalité en « donnant à ronger » la critique du seul cadre de cette dernière. Ce n’est pas pour rien que Debord est, fut (sera ?) à la mode.
Qu’en pensez vous ?
Des penseurs de la même génération que Debord, à titre de piste alternative, je vous invite plutôt à aller voir du côté de chez Clouscard (qui a su élever au niveau du concept la critique totalisante de la réalité) pour éviter les échouages libéraux libertaires de la pensée debordienne. Un constat pourrait peut-être vous y inciter : la comparaison des niveaux de promotion respectifs de ces deux auteurs sur France Culture (Debord : 1 , Clouscard : 0)
Remarque : Foucault/Deleuze : 2 , Derrida/Hannah Arendt : 3 , Onfray : 5 , BHL : 10, etc…
Dans le même ordre d’idée, est-ce un hasard aujourd’hui si, comme l’écrit Lucien Sève dans son dernier livre, les moyennes annuelles des ventes d’un livre de poche de Nietszche tournent aux alentours de 10000 alors que le plus gros score en poche pour Marx est de 500 (Le Capital) ?

 
laurent nadot

09/10/2004
16:02
Edmond

salut Edmond

peux-tu nous en dire plus sur ce que sont ces "niveaux de promotion" ??

c'est des outils de marketing, ou des indices de notoriété commerciale calculés par Acrimed ou bien quoi d'autre ?

très intriguant et intéressant

LN
 
edmond

09/10/2004
18:51
re : polysémie du mot "culture"

Laurent,

J’ai confectionné un appareil qui enregistre en continu les émissions de France Culture et qui détecte les occurrences sur un an de chaque nom. Ensuite je pondère le nombre d’occurrences de chaque nom par un même coefficient pour obtenir une note annuelle entre 0 et 20 pour chaque nom. J’appelle cet appareil un idéologicomètre. Avec cet appareil l’idéologie devient enfin une grandeur mesurable !
Je l’avais testé la première fois chez Finky. Bien mal m’en a pris, car je n’avais pas prévu un tampon mémoire assez grand et les 257 occurrences d’Hannah Arendt m’ont endommagé sévèrement mon appareil que j’ai mis pas mal de temps à réparer. J’étais très en colère contre Finky. Depuis j’ai appris dans Paris Match du 5 août 2004 que sa patronne Laura De L’Air « après une biographie polémique sur Marguerite Duras en 1998 (prix Fémina), elle planche en ce moment sur la philosophe Hannah Arendt. ‘Comme Duras, c’est une femme qui a tout risqué, sa réputation, son honneur, pour imposer sa vérité. Elle n’a jamais transigé.’ » J’ai donc pardonné à Finkielkraut, il a sans doute voulu être agréable avec sa hiérarchie, c’est trop humain… Hannah Arendt (la petite amie de Heidegger, un humaniste convaincu), qui a inventé le totalitarisme pour mettre dans le même sac l’hitlérisme et le communisme : pratique !
D’ailleurs en parlant de « totalitarisme », en me baladant incognito dans les couloirs de France Culture, avec mon appareil sous ma veste, parmi le personnel parlant inhabituellement à voix basse, j’ai bizarrement enregistré un pic très net pour ce mot… je ne sais pas pourquoi…

…Je plaisante, sauf pour Télérama…

 
edmond

09/10/2004
19:02
re : polysémie du mot "culture"

erreur sur la dernière ligne, lire :

…Je plaisante, sauf pour Paris Match… (labsus révélateur)

 
laurent nadot

09/10/2004
19:34
prodiges de la technique

ahahah la honte edmond, "Téléramure" pour "Marie-patch" ouarfum '

a part ça pour l'idéologicomètre c'est génial, j'avais lu les plans de l'appareil chez JPPetit mais g jamais eu le courage de m'en fabriquer un. je me suis donc limité à une reconnaissance de chaines de caractères dans les contribes de DDFC et même mésaventure que toi : guy du faux a fait fumer le programme dès le premier essai et cette andouille de reine des belges me l'a définitivement mis hs à la seconde tentative

mais pas pour cause d'occurrence dépassant les plafonds, non. bien plus je crains que ce soit la terrible incoorrection syntaxique de Guy du Faux et la non moins légendaire incorrection de vocabulaire de LRDB qui ait nuit à mon bijou technologique. je suis en train de me le rebricoler.

ton appareil a une longueur d'avance sur le mien puisque je vois que tu applique des coefficients de correction. c'est tout ce qui me manque avant de passer à la phase d'essais : les coeff de correczione.

peuxt-u nous en dire plus à ce sujet sitiplit ?

laurent

 
paul kobisch

09/10/2004
20:42
re : polysémie du mot "culture"

Pour Edmond,
Zut, et je suis poli, pour tous ces lieux communs sur Heidegger, un philosophe que personne, et certainement pas vous, n'a lu et encore moins compris. Une preuve de l'incohérence crasse qui entoure l'idéologie anti-heideggerienne est précisément la récurrence monstre de son évocation sur FC, et toujours dans le même sens que votre crotique superficielle et ignare.
Il ne suffit pas de lire trois lignes des "nouveaux philosophes" ou de Paris-Match pour avoir le droit de juger des penseurs de l'envergure de MH. Voudriez-vous que je vous ressorte tous les histrions de la culture, depuis Platon et Hegel, qui ont "collaboré" ? Savez-vous quel petit bourgeois spéculateur et avide était Pascal ?
Mais par-dessus tout je vous conseille de jeter votre appareil à la poubelle, il entre tout à fait dans l'idéologie de l'absence d'idéologie qui prétend tenir le haut du pavé en chiffrant le bavardage de ce monde de salonnards, invariablement confondu avec ce qu'on appelait jadis un discours.
vale
pk
 
Audrey Malran

09/10/2004
22:00
re : polysémie du mot "culture"

Mmmh…
Paul, êtes-vous le Paul Kobisch de Riedisheim?
Audrey
 
ducon

10/10/2004
13:30
re : polysémie du mot "culture"

Allez donc lire « La destruction de la raison » de Georg Lukacs (édité en 1958 et épuisé depuis longtemps ce livre est malheureusement introuvable à part à la BNF et dans quelques bibliothèques universitaires ; Georg Lukacs est aussi quasiment absent de France Culture) où il se livre à une critique féroce des figures de la déconstruction du rationalisme classique (Schopenhauer, Nietzsche, Heidegger) en considérant cette dernière comme un processus socio-historique total, autrement que les rhéteurs de service sur France Culture et autres « nouveaux philosophes ». Ces derniers d’ailleurs furent une véritable machine de guerre idéologique créée de toute pièce en 1977 non pas contre Heidegger mais contre le communisme ! La quasi absence de Lukacs pour le lecteur et l’auditeur français n’est-elle pas le symptôme le plus actuel de cette « destruction de la raison » qu’il a si bien illustrée et dont des épiphénomènes comme la casse de France Culture ne constituent que des signes de phase terminale.
 
paul kobischp

10/10/2004
14:04
re : polysémie du mot "culture"

pour Audrey : oui
paul
 
Henry Faÿ

10/10/2004
15:31
Grande Philistine PK, même combat

Grande Philistine, Paul Kobisch, même combat
.......................................

« Votre débat a quelque chose de désuet, de ridiculement, pardon, suranné. Pensez-vous qu’il soit encore l’heure de se demander ce qu’est la culture alors qu’il est devenu limpide que tout le monde s’en fout ?
(i) moi je ne passe pas à mon temps à me demander ce qu’est la culture, terme que par ailleurs je ne récuse pas. Si on disait les lettres, les arts et les sciences, ça m’irait très bien.
(ii) il n’est absolument pas vrai que tout le monde s’en foute et même si c’était le cas, ce ne serait pas une raison de ne pas s’en occuper.

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« Mais alors tout le monde, y compris la plupart d’entre-vous, que je respecte jusque dans leurs pires excès langagiers, excès qui sont la preuve objective, la concrétude de ce mépris pour la culture »
(i) Excès langagiers preuve de mépris, ça serait plutôt au contraire la preuve d’une grand intérêt ?
(ii) et pour la question elle-même de savoir de quoi il s’agit lorsqu’on en émet le signifiant.
Sous-titre, svp

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« Depuis que je me promène sur ce forum, je vois bien quelques héros de la chose en question ; voyez ce poignant Henry dont le style frise trop souvent une militance dont on a du mal, d’ailleurs, à saisir les tenants et les aboutissants ».
Enfin une bonne nouvelle. J’écris plusieurs fois par jour sur ce forum et cela ne m’a pas rendu transparent à ceux qui ont le courage de me lire.

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« Voyez les Dom et les Guy qui ont pratiquement compris depuis longtemps les enjeux de cette querelle autour d’un média dont on ne parlera certainement pas, dans cinq ou six siècles comme on parle aujourd’hui encore des Provinciales ».
(i) Quelle étrange idée que de se préoccuper de ce dont on parlera dans cinq ou six siècles.
(ii) à propos des Provinciales (i) qui sait de quoi il s’agit ? (ii) qui les a lues ? Ne répondez pas tous à la fois.

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« Sans vouloir exagérer, on pourrait dire que les deux premières années de vie de ce débat internetaire a fait le tour de la question et qu’il n’y a plus rien à dire : quel est l’intérêt de se faire la représentation à longueur de semaines de ce guignol répétitif sinon, parfois, quelques dérapages qui tournent en véritables discussions doctrinales vite éteintes sous la pluie rose des Canadairs de l’esprit DDCF qui met un point d’honneur à coincer les participants dans la pure critique de France-Culture Pure.
(i) Le tour de la question, quelle question ?
(ii) Discussions doctrinales éteintes sous la pluie rose des Canadairs de l’esprit DDFC. Je ne vois pas. Prière de donner quelques exemples
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« A cette question on peut répondre que tout se passe désormais entre les médias, le pouvoir et quelques citoyens qui se trouvent par hasard comprendre les intentions propres à ces médias, c’est à dire le projet politique sous-jacent. Ce forum est donc devenu une sorte de strapontin plus ou moins gratuit pour citoyens désireux de participer à la Chose Publique très indirectement, mais à un « niveau » où le cultureux de la dite Culture relève la position : plus près de toi Seigneur. Voir Saint Simon et les mœurs de la Cour de Louis ».
Citoyens désireux de participer à la Chose Publique, n’est-ce pas excellent ? Il faut marquer son désaccord avec cette manière très fausse de décrire en termes péjoratif quelque chose de très honorable. Les courtisans de Louis XIV, cherchaient effectivement à être le plus près possible du Roi. Nous savons bien que nous sommes aussi loin que possible du pouvoir, nous aimons commenter la politique et les échanges auxquels nous nous livrons, qui ont la qualité d’être écrits peuvent éventuellement nous permettre d’affiner notre perception et nos facultés d’analyse. N’est-ce pas une manière d’exercer notre citoyenneté ?

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« Alors je vous prie de ne voir aucune méchanceté dans cette intervention, seulement un peu de tristesse de constater que le piège, dénoncé il y a déjà si longtemps par quelques spadassins de l’anti-culture comme Dada ou Debord, - mais je pourrais aussi citer Rabelais ou Villon voire Rimbaud, fonctionne toujours à merveille et même et surtout dans sa dialectique négativité. »
Il faudrait expliquer pour ceux qui ont la comprenette difficile, mettre quelques sous-titres :
Quel est ce piège ?
Quelle est cette dialectique négativité ?

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« Plus on trahit la « Culture », plus on s’émerveille des couleurs mordorées qui se dégage de la putréfaction du concept ».
Qui a trahi la culture et comment ?
Qui s’émerveille des couleurs mordorées qui se dégagent de la putréfaction du concept ?
Le concept semble bien se porter et s’il disparaissait ce n’est pas moi qui le pleurerait.

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« Rimbaud est un cas merveilleusement parlant, car cet homme a fait son autocritique sur le champ, a su faire son autocritique sans phrases : il a envoyé au panier à papier toute cette hybris de bavardage communicatif : il a subitement compris que personne ne se servirait de sa poésie, même si cette dernière allait s’imposer aussi implacablement que celle d’un Hölderlin ou d’un Léonard, et a tiré les conclusion actives de cette découverte. Il avait compris que seule sa disparition laissait encore une chance à son Dire d'agir dans l'histoire à venir. Alors ce qui est remarquable, c’est qu’ici, là, dans ce dialogue pour sourds-muets, on tourne littéralement en rond : on retombe toujours fatalement sur la question de la définition de cette « Culture », sans arriver à en rendre ou à en donner le concept une fois pour toute.

(i) Je ne saisis pas bien le rapport entre Rimbaud et les défenseurs de France Culture
(ii) C’est la Grande Philistine qui se pose cette question, ce qu’est la culture, ce qu’elle n’est plus. Moi, ça va, je sais très bien ce que j’aime et ce qui ne m’intéresse pas.

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« S’agit-il d’une culture au sens de l’observation historiographique du développement des bactéries philosophiques, esthétiques, techniques dans toute l’extension de l’application de ce concept-là, le technique ? Ou bien s’agit-il de la vie elle-même ?
(i) culture au sens de l’observation historiographique du développement des bactéries philosophiques, esthétiques, techniques dans toute l’extension de l’application de ce concept-là, le technique ? Oui, ça me conviens assez bien.


(ii) La vie elle-même ? Attention, on se rapproche dangereusement de la définition philistino adlérienne pour qui « la culture, c’est l’interrogation de soi », pour qui la culture , c’est le tout et le reste, de tout ce que suggèrent ses horribles massages autoprotionnels, ce qui lui permet de passer à l’as les arts, les lettres et les sciences au profit de l’actu qui paraît-il fait recette (mais elle dit aussi, l’audience, je m’en fous ).

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« Vous me direz que cette question est idiote au sens où on ne saurait vouloir, sauf lorsqu’on s’appelle Nietzsche ou Bataille, se couler soi-même, scier la branche sur laquelle on est assis, où à partir de laquelle un apprentis quelconque a fabriqué le strapontin qui, en un certain sens, sauve la vie (psychique) de pas mal de gens ».
(i) France Culture n’est pas une branche sur laquelle je suis assis, c’est quelque chose que j’aimais
(ii) Sauver la vis psychique de pas mal de gens… C’est le « un fil tendu au dessus du précipice" de la Grande Philistine

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« Il faut conclure ».
Faites, faites…

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« Hé oui, se plier à la forme des catégories du discours, faute de ne rien dire du tout, ce qui, en fait, ne changerait pas grand chose par comparaison avec la plupart des discours qui se tiennent ici ».
merci

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Je proposerais celle-ci : chaque fois que la question de la nature de la culture réapparaît ici, sur ce forum, alors il faut se dire qu’un cycle s’achève et que la roue recommence une nouvelle giration, aussi vaine que la précédente, avec même pas le soupçon réconfortant qu’il pourrait repartir avec le fameux décalage dialectique. Vous savez, la Certitude Sensible revient à la fin du Savoir Absolu, mais légèrement décalée, ce qui transforme le tout du Savoir en une spirale qui finit par conduire là où le philosophe voulait conduire son troupeau, savoir Dieu ».
Très énigmatique
(i) Certitude sensible, qu’est ce que ça veut dire ?
(ii) Légèrement décalé qu’est-ce que ça veut dire ?
(iii) Là où le philosophe voulait conduire son troupeau à savoir Dieu à quoi cela fait-il allusion ?

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« On ne sort pas avec l'appui de quelques milliers de Kwatts d’un piège millénaire, un piège qui n’est même plus un piège mais la taule définitive dans laquelle nous marinons depuis Mais 68, instant magique sur lequel ils sont même arrivés à nous faire dégueuler, pour la plupart d’entre-nous ».
Quel est ce piège millénaire ?
Qui a jamais prétendu qu’on sortirait avec l’appui de quelques milliers de KWatts d’un « piège millénaire » ?
Ça vaut peut-être mieux car grand serait le risque de tomber dans un piège pire encore.
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Conclusion : la Société du Spectacle, ce dragon en papier, s’est réduit à ce qui se passe autour d’un petit média qui ferait mourir de rire des milliards d’individus si, par un hasard rigolo, il devait un jour leur parvenir en clair.
La Société de Spectacle ne s’est en aucun cas réduite à ce petit…. médium
Je ne vois pas pourquoi ce médium ferait rire quiconque, que ce soit des dizaines des centaines ou des milliards d’individus.

**********************************************************
« Mais pour cela, il faudrait d’abord qu’il parvienne en clair à beaucoup d’entre-vous, c’est à dire que l’herméneutique que pourrait effectuer ce site, pourquoi pas, décide une fois pour toute de traduire en termes exclusivement politiques ce qui ne se cache même plus comme un foutage de gueule pour anciens cancres culpabilisés et trop souvent avides de s’identifier à leurs contempteurs ».
(i) notez le ton très injonctif : il faudrait d’abord
(ii) autrement dit, nous ne comprenons rien à rien et nous sommes nuls !
(iv) je crois que cette traduction en termes exclusivement politiques a été souvent tentée mais pas de manière vraiment convaincante.

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« En d’autres termes, car il ne faudrait pas s’y méprendre, il faut accepter une fois pour toute que l’histoire de France-Culture est over »,
Non, il ne faut pas l’accepter, en aucun cas !

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« ses constantes ne répondent plus du tout »,
qu’est-ce que ça veut dire. Il y a une métaphore qui m’échappe !

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« France-Culture est un cadavre que vous ne laissez même pas refroidir tant vous demeurez vous-mêmes tentés par la place symbolique que ce média occupait autrefois ».
(i) Ça, c’est la Grande Philistine qui voudrait nous le faire croire pour mettre à la place le tout actu et le tout direct mais ça ne se passera pas comme ça.
(ii) Tenté par la place symbolique, ce n’est pas ça, c’est tout simplement que nous aimions France Culture.

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« Tentation honnête, la plupart du temps, malhonnête inconsciemment, aspiration obscure à soi-même aux jetons de présence du pouvoir sous sa forme sublimée en allégories dites « culturelles » et qui ne sont que les algorithmes spectaculaires de l’exercice de ce même pouvoir ».
(i) algorithmes de l’exercice du pouvoir … Sous-titres, svp
(ii) Jetons de présence du pouvoir, certainement pas !

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« Chers amis, laissez refroidir cette chose morte : il vaut mieux, maintenant, hic et nunc, réserver notre énergie à penser Star–Académie que de geindre sur le décès de telle ou telle rubrique de FC ».
Certainement pas !

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« Contemplez avec soin la gueule d’un Louvin que seul un Dürer aurait pu imaginer tant elle reflète l’essence de la puissance totalitaire de la médiocrité régnante ».
Qui est ce Louvin ?

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« Comme diraient les scolastiques, il n’y a pas d’ennemis de la vérité, il n’y a que du non-être de cette dernière »,
J’aimerais bien avoir la référence car ce n’est pas du tout ce qui ressort de la philosophie scolastique pour qui la vérité a des ennemis, les hérétiques en particulier.

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« et c’est ce non-être qui efface, seconde après seconde, les moindres traces de ce qui reste des combats de l’Esprit, combats qui avait pour sujet la Vie, l’existence, et non pas la conservation des Beaux-Arts ».
(i) non-être ou pas non-être, les combats de l’esprit ne sont pas prêts de disparaître et ils laissent des traces qui ne sont pas négligeables.
(ii) la conservation de Beaux-Arts est une très belle cause, même si Le Figaro en parle.

ma conclusion à moi :
(i) vive la défense de France Culture qui n’est ni désuète ni ridicule !
(ii) de telles élucubrations rejoignent dangereusement celles de la Grande Philistine.


 
Henry Faÿ

10/10/2004
15:35
relecture

massages autopromotionnels, c'était involontaire

 
lionel

10/10/2004
15:46
re : polysémie du mot "culture"

"massages autopromotionnels, c'était involontaire"

ce lapsus ne serait-il pas provoqué par la voix publicitaire de masseuse péripatéticienne qui envahit les autopromos de FC?


 
Henry Faÿ

10/10/2004
15:49
le massage est le message...

ou l'inverse...
Ca doit être ça

à propos, l'émission de ce jour de Daniel Schneiderman avait pour thème: la préparation des cerveaux, comment ça marche et on nous a dit quelques uns des trucs employés pour bien conditionner les téléspectateurs.
 
Laurent nadot

10/10/2004
19:29
La plaie du hors-sujet...

Je confirme le verdict d'henry sur PK. On se demande qui ici se bat pour la culture. Cela dit je dois aussi ajouter que je ne me hasarde plus, et depuis longtemps, à tenter l'escalade jusqu'aux niveaux élevés de l'abstraction de Paul Kob, parce que :

1) j'ai lu autant que j'ai pu son site perso, que je juge (non moins personnellement) être purement loufoque, à limite des fous littéraires... D'ailleurs, comme le dit l'un d'entre eux (ID-CtedeL.): "Allez donc voir vous-même si vous ne me croyez pas ".

2) sa plausible connaissance abstraite ne lui épargne pas les bourdes au contraire je crois qu'elle les suscite, elle les génère de façon quasi biologique, arf. Il lui manque un filet de sécurité, mais comme c'est toujours de façon dématérialisée (verbale et virtuelle) qu'il s'aplatit au fond des gouffres du délire, il ne s'en rend absolument pas compte et ne cesse de persévérer dans ses leçons verbeuses et sermonnantes.

3) son mépris total pour l'interlocuteur, ses assertions assénées sans jamais un nanogramme d'humour, ne me semblent pas constituer des preuves ni d'objectivité, ni de neutralité, ni de distance à sa propre vision, et donc aucune capacité à se remettre en cause. Ergo je pose la question : A quoi bon tenter de discuter avec des gens butés ??

4)A Paul comme à certains autres connectés, je reproche de venir ici non pour parler radio, mais pour exclusivement injecter ses idées, avec la naïveté qui consiste à croire qu'en les martelant il pourrait les imposer ? Quelle folie ...

5) Le résultat, c'est qu'avec des interventions pareilles (et je peux citer aussi l'époque des cop-coll surabondants par X... , et même les prises de bec de certaines andouilles dont LRDB) nous perdons le fil de la discussion et l'objet de notre présence ici (la radio). Je ne constest pas que quelques détournements et de l'humour sont nécessaires à la respiration des débats, d'ailleurs j'en fait moi-même bien assez et peut-être même de trop. Mais les placards pseudo-philosophiques indigestes hors-sujets coupent les conversations et détruisent l'échange...

Laurent Nadot

 
laurent Nadot

10/10/2004
19:34
Auto-cop-coll

Aussi est-ce pour lutter contre les détournements de la discussion que je me permets de replacer ici quelque chose qui est en rapport avec le sujet du fil temporairement interrompu par les remarques de PK. D'ailleurs je ne le lui reproche pas vraiment cette irruption ni son mépris, finalement. Simplement il ferait mieux d'ouvrir un fil spécial. De mon côté je réclame le droit de passer outre et de recadrer le débat.

LN
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Dans le Que-sais-je numéro 34287 consacré aux POlitiques publiques de la culture en France (Pierre Moulinier, ancien chargé de mission au Ministère de la CUlture : Direction de l'architecture et du patrimoine)

Dans la préface je lis ceci :

"Le décret fondateur du 24 juillet 1959 définit des tâches qui restent d'actualité : il s'agit de 'rendre accessibles les oeuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des oeuvres d'art et de l'esprit qui l'enrichissent".

Après ce texte je vois un seul diagnostic possible : si France Culture est en relation de dépendance avec le Ministère, alors les programmes conçus par Laure Adler sont tout simplement en dehors de cette mission...
Il y a bien la "plus vaste audience", mais il n'y a ni les oeuvres ni le patrimoine.
Quant à la création, il reste à mesurer si elle est stimulée (ça pourrait être le cas en dehors de la radio ??) ou cassée : pour la part radiophonique c'est certain.
-----------------------------------------


 
CA

10/10/2004
20:55
Quelle définition pour quel patrimoine ?

Bien dit. Si j'avais le temps, ou la patience de Henry Fay, je me lancerais peut-être dans une contre-argumentation . Mais je n'ai ni le temps ni l'envie de démonter une logorrhée qui, excusez-moi, Monsieur P.K., sent la cuistrerie « à deux balles » à toutes les lignes, pour parler, une fois n'est pas coutume, le langage poméranien. Que de leçons et de sermons, quel empilement de grands noms et de références... « quelques spadassins de l’anti-culture comme Dada ou Debord, - mais je pourrais aussi citer Rabelais ou Villon voire Rimbaud ». Excusez-moi encore, mais effectivement, tout est dans tout et surtout n’importe quoi.

Pour reprendre le fil, à partir du dernier message,
- Quelle est la date du QSJ cité ? de quelle date est "l'actualité" de Pierre Moulinier ?

- Lorsque Pierre Moulinier affirme que "Le décret fondateur du 24 juillet 1959 définit des tâches qui restent d'actualité », le fait-il : à partir d’une conviction intime ? parce que les termes de ce décret restent la référence dans d’autres décrets et textes ultérieurs ? Et dans ce dernier cas, continue-t-on de se référer à ce décret fondateur comme à des tables de la loi, en matière de politique du patrimoine culturel ?

Il est sans doute facile de démontrer que l’entreprise de liquidation culturelle menée par Laure Adler contrevient à ces beaux principes limpidement résumés par P. Moulinier. Mais si ceux-ci ne sont plus désormais « d’actualité », comment tirer argument d’une définition du patrimoine et de la culture en forte régression, voire totalement obsolète, pour démontrer les entorses de Laure Adler à ses missions ? Au contraire, elle semble être très « tendance », Mme la Directrice, c’est bien tout le problème. Question annexe : où sont définies ces missions (question récurrente, mais nous sommes bien sur un forome de radoteurs).


On peut avoir quelques craintes. Pour les journées du Patrimoine, Marc Voinchet avait invité R. D. de Vabre, en première partie de « Tout arrive ». À une question, pour une fois pas trop inepte du Voinch Market, sur l’état du patrimoine et notamment des cathédrales (Amiens), leur état de dégradation avancé, etc, notre flamboyant Ministre a répondu sans rire que la définition du Patrimoine était bien plus large, qu’un « comptoir de zinc » faisait aussi partie du patrimoine (tout est patrimoine, y compris la moquette du studio).

Est-on si loin des définitions ( ? ) ineptes de la culture (« cé ski qui fait kon a des repèreuh, la cultureuh y’en a pas qu’uneeuh, etc. »), que nous serinent les intermèdes nouveaux et qui traduisent bien le credo adlerien ?

Dans un sens, les vaticinations de PK ont, hélas, du juste : n'est-ce pas une conception du patrimoine "over" ?


 
lionel

10/10/2004
20:55
re : polysémie du mot "culture"

Parfois quand on parle de patrimoine, LA et d'autres repondent que c'est vieillot et franco francais. Mais l'Europe me parait l'occasion d'élargir tout en restant patrimonial: pourquoi pas des pieces de Shakespeare ou Calderon à 21h????? Avec 25 pays il y a du boulot !


 
laurent nadot

10/10/2004
23:08
Ministères et Doctrines

Merci à CA de contribuer ainsi au sujet :

- le QSj est le 3 427. J'ai été trompé par l'odeur de colle, il n'est pas si récent que çà : Octobre 2001 mon édition (la seconde, après mise à jour de la première qui datait de 99). Je ne sais pas s'il y en a une troisième.

- la collection QSJ a tendance à privilégier les exposés objectifs et non les essais. Ce n'est qu'une tendance et les exceptions sont pas rares, mais dans les matières formalisées comme les sciences et le droit, c'est une tendance lourde, comme on dit. Bref Que-sais-je c'est pas la petite collection Maspéro qui faisait ma joie quand j'avait 15 piges. Donc je crois pouvoir croire (huh) que Moulinier n'écrit pas tant en son nom, que comme représentant d'une institution.

- En effet : il signe en tant que (peut-être ancien ? c'est pas clair) chargé de mission dans ledit Ministère : à la Direction de l'archi & du patrimoine.

- J'aurais donc tendance à penser qu'il s'agit là d'une ligne officielle, de la doctrine du ministère quoi. SAuf que depuis 2001 il y a eu du changement à la tête (par où la poiscaille pourrit, oui je sais).

- Pourtant, le décret de 59 est non seulement natif de l'administration Gaullienne, mais encore assez universel et intemporel dans son style et son ambition. Faudrait donc voir si Aillagon et RDV ont, lors de leur passage, impulsé une orientation différente ou non. Tout comme il serait bon de savoir si ce texte était une foutaise ou une référence lors des années Lang. D'ailleurs toute la sociologie du Ministère de la culture mérite d'être étudiée, ça doit être poilant.

Laurent nadot
 
laurent nadot

10/10/2004
23:29
Patrimoine

La question du patrimoine est, bien évidemment, éminemment idéologique :
- par conservatisme culturel, les vieux cons, les nantis, les raclures de l'aristocratie, et les autres goinfres de culture en feront un imépratif absolu.
- par conviction révolutionnaire certains intellectuels (saint Boubou priez pour nous) balancent le patrimoine dans le mortier de la culture bourjoase. Et en tournant vigoureusement le pilon de la mixité sociale, ils en sortiront la belle image d'un odieux vecteur de la reproduction et de la domination sauciale.
- notez que je ne mentionne même pas une des positions intermédiaires imaginables

Pour autant, est-ce la conception classique du patrimoine qui est dépassée, ou plus simplement : la bureaucratie d'état est d'une telle incompétence que c'est la gabegie Ubuesque qui s'acocquine ake la pompe à phynances pour produire tout et n'importe quoi, mais plus de la création ni même de l'entretien de la culture patrimoniale.

Toujours pour tenter de répondre à la question, eh bien si on règle la lunette au niveau région, grâce à la décentralisation, on verra que le patrimoine est tout sauf "over" : il contribue à la fierté des grands du cru (jeu : essayer de chanter 250 fois de suite "grands du cru" sur l'air du "grand lustucru"), donc de leurs élus.

Pourtant (et voila le voiturin à phynances) le patrimoine ne rapporte pas, au contraire il coute et pas qu'un peu. Mais il donne à cette dernière et à ses habitants bien plus qu'un supplément d'âme. Personne ne remet en doute sa participation positive au lien social (conception sociale de la culture voir plus haut). Et quoiqu'on n'imagine pas de mesurer l'effet induit, personne non plus ne doute qu'il contribue d'abord à la qualité de la vie , et donc subséquemment qu'il renforce le pouvoir d'attraction de la région. Et donc son potentiel économique.

Le patrimoine selon moi (et là c'est pas le convaincu cultureux qui cause - I swear it !!) conserve donc une importance réelle. Son image classique n'est surement pas dépassée. Ce qui est dépassé, c'est de l'imaginer toujorus aussi bien installé dans les habitudes de consommation courantes et payantes.

Non s'il y a quelque chose qui semble définitely OUT, c'est la bureaucratie d'état, les FRAc, les Drac, les Cac, les Fiac, et les PATRAC (phonctionnaires accrochés terriblement révolus agés cacochymes) du Ministè-è-è-ère.

Laurent Nadot
 
CA

11/10/2004
00:14
Encore des questions

Pour faire vraiment très vite, alors que j'aimerais bien prendre le temps de répondre à votre analyse :

- oui, sans doute une conception "classique" du patrimoine tient-elle encore. Les conservateurs doivent savoir le dire. Mais je m'inquiétais justement de ce que vous signaliez : le discours et les actes d'une bureaucratie plus très capable de définir, en termes clairs, la notion de patrimoine, dans laquelle elle a fini par ranger tout et n'importe quoi, pressée qu'elle est surtout, face à l'opinion, d'éviter, tout soupçon d'élitisme ou d'anti-égalitarisme (belle victoire de Bourdieu, à droite comme à gauche, puisqu'il n'y a pas la moindre solution de continuité, sembel-t-il, entre Ministères de gauche et de droite sur ce plan).

Ce qui m'inquiète personnellement, c'est l'élasticité sans fin de la notion, comme celle de la culture. Comment pourrait-elle servir encore de repère ? Y a-t-il vraiment accord sur une définition ? Bon, il faudrait lire et j'avoue mon ignorance à ce sujet. Mais quand on entend la bouillie RDDV, il y a de quoi s'interroger.

Le patrimoine est sans doute est un enjeu de pouvoir et de promotion locaux. Mais là encore, que range-t-on sous l'étiquette exactement ? Arc-et-Senan ou le pipeau à deux trous ? Bref, je me pose la question toute bête de savoir quelles catégories de biens relèvent du patrimoine culturel, à l'échelle locale et nationale. J'imagine qu'il doit être relativement facile de se renseigner.


Vu d'avion, parce que je ne connais pas grand chose à la question, j'ai tendance à penser que votre diagnostic sur les chefferies locales autour de la conservation, de l'art et du patrimoine doit être assez juste et que si ça n'est pas out, ben, il serait bon que l'utilité réelle de tous ces étages bureaucratiques commence à être remise en question. (Pas encore sur FC, dans tous les cas, qui leur offre une vitrine de luxe, cf émissions d'AL).



CA

 
paul kobisch

11/10/2004
08:25
re : polysémie du mot "culture"

Monsieur CA, en noir,
au lieu de vous contenter de m'insulter vous feriez bien mieux de répondre sur le fond à ce que j'écris, mais vous faites à l'évidence partie de ces gens qui aiment jouer à manger de ce gateau invisible que leur sert l'idéologie régnante. Vous êtes un bon animal domestique et vous serez récompensé de ne pas désespérer de voir un jour quelques rogatons atterrir à côté de votre écuelle.
pk
et continuez surtout à bien vous planquer, vos critiques révolutionnaires pourraient vous attirer des ennuis.
 
guydufau

11/10/2004
15:08
re : polysémie du mot "culture"

Je réponds à l'intervention d'Edmond du 9 octobre ,déjà séparée par une énorme copie.
Camille de Tolédo est le petit-fils d'Antoine Riboud,ce dernier bien connu des auditeurs de FC,car,le livre qu'il a publié avait été écrit par un nègre qui s'appelle Laure Adler.Cette dernière qui, à la mort d'Antoine Riboud, a fait que FC souligne fortement cet événement.
Camille de Tolédo ne supportait pas que son grand-père fouille les réfrigérateurs pour voir si la famille achetait bien les yaourts qu'il vendait.
J'ai dû écouter Camille de Tolédo,en même temps qu'edmond et j'ai acheté son petit livre...que j'ai offert,ensuite, à un ami qui avait pour patron Antoine Riboud.
Quant à ce qui est écrit,après l'intervention d'Edmond :
1-Les différents pseudos utilisés par le même,déroutent, cassent,sabotent un forum et sont manipulatoires
2-Est envahissant celui qui,avec morgue et mépris, donne des leçons, tout azimuth,vers ceux qui produisent des émissions et vers ceux qui les écoutent,et veut imposer ses choix sur les sujets traités.
 
CA

11/10/2004
15:32
Cessons ces fâcheries

Ah la la, Monsieur PK, vous êtes vexé...
Je ne vous insultais pas, je vous rendais la monnaie de votre pièce. Un peu vivement, j'en conviens.

Mais si quelque chose me semble insupportable c'est :

1) les gens qui présument que personne n'a jamais rien lu
2) ceux qui épatent la galerie à grands renforts de noms et de références (pour faire riche)
3) ceux qui présument qu'ils ont tout compris avant tout le monde (les visionnaires)
4) en bref, les gens qui prennent les autres pour des cons .

Ce que vous faites. C'est pourquoi je vous ai attaqué. Comme je continuerai à le faire, et comme je l'ai fait pour d'autres individus aussi dogmatiques que vous l'êtes. Ne jamais prendre les gens pour des demeurés, Monsieur Kobisch, c'est la moindre des choses.Vous ne vous situez pas sur le terrain de la discussion, c'est tout le problème !

Non, pas la peine de vous répondre sur le fond. Je l'aurais fait volontiers, si vous ne nous aviez pas pris de haut, avec une telle arrogance et une telle morgue. J'accepte les leçons, pas de problème, mais si je reconnais une véritable autorité et une véritable compétence, ce qui n'est pas le cas.

Et qui vous dit que je me planque ? C'est la meilleure, celle-là ! Demandez un peu à nos petits camarades si je me planque... Je n'ai même pas à me défendre sur ce point, mais je signe CA de toute éternité, voyez-vous, pour faire un peu comme les gens de l'Oulipo dont je suis dévote-gaga (tiens, la lecture de ces gens d'esprit et d'humour ne saurait vous faire de mal) et qui signent toujours de leurs initiales. C'est bête, hein ? Vraiment, c'est une très très vieille habitude, même pas consciente. Pour Dom, je suis Crédit Agricole, ce qui m'amuse beaucoup ( ;-)). Et je signe aussi Christine, car je suis une dame.

Quant au mail, je l'ai donné pas plus tard qu'il y a trois ou quatre jours et tout l'été ! M'enfin, chacun fait c'qui lui plaît, plaît, plaît, comme disait un vieux tube.

Christine Aguilar-Adan

Et sur ce, comme le dit notre sage puissance hébergeante ( grâces lui soient rendues).






 
paul kobisch

12/10/2004
08:35
re : polysémie du mot "culture"

à CA : je n'ai fait que vous reprendre sur une diffamation concernant Heidegger et vous le méritiez.
à vous tous : je vous laisse entre vous, vous pourrez à loisir exploiter la polysémie du mot bavardage.
PK
 
papou

12/10/2004
09:15
re : polysémie du mot "culture"

pour que ca pousse, mieux vaut la polyculture du beau semis
 
edmond

12/10/2004
11:42
re : polysémie du mot "culture"

Pour Paul : Ayant été traité de « superficiel et ignare » dans votre message du 09/10/2004 à 20:42, je n’ai fait qu’actualiser en conséquence et de manière contextuelle, ponctuelle et temporaire mon pseudo dans mon message du 10/10/2004 à 13:30. Je pensais que la relation était claire. Apparemment pas.
Quant à CA, elle décline je crois son identité un peu plus haut dans ce fil.
Par ailleurs je ne savais pas qu’il était interdit de signaler sur ce forum qu’une critique de la pensée de Heidegger autre que celle des "nouveaux philosophes" existait.

 
josué

12/10/2004
14:16
Patatrac

Laurent Nadot: "notez que je ne mentionne même pas une des positions intermédiaires imaginables"
¶ À mon humble avis c'est pourtant de ce côté là qu'il faut chercher (et c'est pas du centrisme mou).

Laurent Nadot: "Non s'il y a quelque chose qui semble définitely OUT, c'est la bureaucratie d'état, les FRAc, les Drac, les Cac, les Fiac, et les PATRAC[…]"
¶ Là je me permet d'intervenir, non pas en théoricien (j'en suis foutrement incapable) mais en praticien (10 ans de direction d'une structure émargeant aux PATATRAC(s), 1993-2003). Mon sentiment: (1) il y a de grandes différences d'une Drac à l'autre, et encore plus d'un Frac à l'autre. (2) les Drac sont-elles mêmes tiraillées entre patrimoine et cultures(s) contemporaines. (3) depuis 3 ou 4 ans les choses se sont refermées: les Drac se "recentrent sur les missions d'État" ce qui veut dire grosso modo sur le patrimoine et sur les grosses structures (scènes nationales, etc.). (4) il existe parfois dans les Drac des gens forts compétents qui représentent des interlocuteurs précieux pour les "acteurs culturels". (5) Les Drac ont été (sont peut-être encore) des contres pouvoirs forts précieux permettant de faire des choses en région même quand la féodalité politique locale s'y oppose. Je veux dire: les Patratrac ont ouverts le jeu, montant un projet ils y a plusieurs interlocuteurs (État, Région, Départ., Ville…), souvent de différentes couleurs politiques, c'est plus sain, on est moins ligoté à son maire (pour les indépendants), à son supérieur hiérarchique (pour les autres). (6) La décentralisation court-circuite ce système et l'électoralisme locale reprend du poil de la bête. (7) Les Frac c'est un peu différent, elles avaient pour mission, au delà de la constitution de collections régionales, de diffuser en régions. Elles ont été doublées durant les années 90, notamment par les associations d'artistes qui, grâce au fric des Drac, se sont mis à diffuser eux-même. Du coup, souvent, les Frac, moins réactives, peinaient à suivre l'actualité artistique. Parfois elles se sont tout simplement contenté d'assumer la collection.

J'ai connu, en Région (Avignon) une situation où le patrimoine était ABSOLUMENT PLOMBANT, c'est du au patrimoine architectural execptionnel de la ville, mais surtout à RÉDUCTION DU PATRIMOINE AU PARIMOINE TOURISTIQUE telle que pratiquent majoritairement les politiques locaux et souvent TOTALEMENT incultes (souvent le portefeuille culture et le portefeuille tourisme sont réunis chez les adjoints). Les Patatrac permettaient de passer outres les petits seigneurs tenant les cordons des bourses locales, et de tenter d'insuffler un peu d'oxygène en marge du tourisme (pour faire court). Je dis juste un peu parce que cela était possible tant que la gauche au pouvoir croyait en une démocratisation culturelle, entre rap, culture de quartier, et autres trucs pluralistes, il était possible d'infiltrer des choses (souvent via le social ou la politique de la ville, comme chavaux de Troie budgétaires). Un moment les choses se sont emballées au niveau de la pluralité culturelle, des théoriciens l'ont déjà largement analysé.

La décentralisation actuelle bouleverse la donne d'une façon dont j'ignore quasi tout vu que je me suis retiré du truc, mais je n'aimerais pas (en ma qualité de simple "consommateur culturel" revenir à une telle qu'en dehors du patrimoine à grand-papa il n'y ai que désert.

Nous avons besoin d'un patrimoine solide et non dévoyé (au tourisme par ex.) pour savoir à peu près d'ou l'on vient, mais nous avons aussi besoin d'espaces d'absolu liberté de tout inventer quitter à faire valdinguer des certitudes. Et là, les Patatrac, pour une toute petite partie de leur budget, était quand même bien précieux (financièrement, poliquement).

Dire qu'elles sont définitevent OUT, oui peut-être, dans leurs missions premières (apporter la culture aux provinciaux ignares), mais il faut peut-être tout simplement revoir leur(s) rôles dans la redistribution des cartes qu'opèrent décentralisation de déconcentration des sous.

Heu.... je suis pas sur d'avoir été clair, digeste, ni même dans le propos? S'cusez-moi.
 
guydufau

12/10/2004
14:35
re : polysémie du mot "culture"

Et les bas de notes Josué ? il y en a sept
 
Saplanne Pourmoua

12/10/2004
17:06
re : polysémie du mot "culture"

c'est pas des bas de notes, c'est des numéros de paragraphes ;-)
 
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