Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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Louise

30/09/2003
12:28
Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Ce matin N. Demorand dit : "la mort de ..... a relancé en France le débat sur l'euthanasie..."
C'est où, c'est qui "En France", il se trouve que le week-end dernier, je suis allée (dans une ville française pourtant) à un Forum où il y avait de nombreux débats sur notre société, personne n'a parlé d'euthanasie.
Aujourd'hui sur France-Cul, il va y avoir deux émissions sur l'euthanasie.
C'est quoi alors cette appétence des médias et de France-Cul pour l'euthanasie?
Le deuxième invité de Demorand était un metteur en scène marocain dont les propos m'ont beaucoup intéressés.
Faouzi Bensaïdi parlait de la forme artistique de son film « Mille mois » et j’ai bien compris qu’il avait beaucoup réfléchi sur la forme et le fond dans la création artistique… mais bon ce matin, pas assez de temps.Il faudrait une radio culturelle.
Autre sujet lié à la mort, dans le journal de 8 heures, le journaliste dit qu’hier un soldat des Etats-Unis a été tué par des irakiens. Pourquoi ne dit-il pas que dans la même journée un soldat des Etats-Unis a tué un enfant irakien de 10 ans, alors que son collègue de RFI donnait cette information hier ?
Pourquoi?
Pourquoi, encore ce matin Demorand nous invite à aller voir le site de France-Cul "qui est de plus en plus visité" et il nous encourage "à participer aux différents forums" (je cite de mémoire car je ne réécoute pas!)
Que demande France-Culture ?
En tout cas marre de ...

 
Henry Faÿ

30/09/2003
13:54
euthanasie et acharnement thérapeutique

Chère Louise Chers amis
Je crois que personne ne reprochera à France Culture d'aborder la question de l'euthanasie, que la question soit d'actualité ou ne le soit pas.
Ce que j'ai retenu de l'émission de ce matin c'est que le Professeur Sicart Président du Comité d'éthique faisait des efforts pour masquer sa pensée dans des circonvolutions de langage alambiquées mais que finalement, il était très favorable à l'euthanasie. J'ai trouvé que la position d'Alain Gérard Slama avait beaucoup de force. Il a dit que si une loi favorable à l'euthanasie était adoptée, ce serait une désastreuse remise en cause des fondements moraux mêmes de notre société, de ce que nous avons de plus sacré. Alain Gérard Slama est en cela fidèle à lui même, il refuse à voir dans la loi la solution à tous les problèmes. J'ai pensé en l'écoutant au contre-argument qu'est le vigoureux plaidoyer de François de Closets qui affirmait dans un livre paru il y a quelques années qu'en l'absence d'une réglementation de l'euthanasie c'est l'arbitraire le plus complet qui continuerait à régner en ce domaine car l'euthanasie est une réalité quotidienne et franchement, ça fait réfléchir.
Il faut voir que l'euthanasie c'est la conséquence et l'envers de l'acharnement thérapeutique, ce qui a bien été évoqué au cours de l'émission de Nicolas Demorand. Le chiffre serait sans doute à confirmer, j'ai vu quelque part que 60% des dépenses de santé étaient engagées dans la dernière année de la vie, c'est-à-dire en pure perte, pour ce qui est de l'augmentation de la durée de vie et même de sa qualité. C'est au cours de l'émission de Dominique Rousset que j'ai entendu poser la question: est-ce bien justifié de dépenser 200.000 euros pour prolonger dans des conditions épouvantables de quelques mois une vie? Moi je pense que ce n'est pas justifié.
La question de l'euthanasie se pose, elle mérite d'être discutée, celle de l'acharnement thérapeutique également, en fait, c'est la même question.
Très cordialement................Henry
 
Paul kobisch

30/09/2003
19:08
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Voilà comment on tombe un masque, Monsieur Faÿ (un nom célèbre en cache toujours un autre), "est-ce bien justifié de dépenser....etc..". Un conseil, enrôlez-vous dans les institutions qui pratiquent les "soins palliatifs", c'est le "truc" trouvé par les assurances américaines pour écourter la survie coûteuse de leurs cancéreux et repris par nos ministres de la santé successifs dont le plus militant n'est autre que le seul socialiste qui a soutenu la guerre en Irak, Monsieur Kouchner. Et puis, vous ferez partie des gens qui décideront de la vie et de la mort des autres, quel vertigineux pouvoir ! Ce qui est remarquable c'est que tout cela se passe déjà depuis des lustres dans toute la France d'en-bas, sans que les médias ne nous en parlent, c'est dire.. Décidément la nouvelle droite a décidé comme vous, de tomber le masque.
Quant à l'euthanasie, ce n'est ni à la société ni aux gouvernants d'en parler et d'en décider, mais à ceux qui veulent mourir. Point. Voyez les Pays-Bas et à bas l'hypocrisie.
serviteur
paul kobisch
 
Louise

30/09/2003
22:01
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Mon interrogation porte sur ce bourrage de crâne actuel :
- les jours pairs l'euthanasie
- les jours impairs le trou de la sécu
Les medias bombardent, bombardent

Ensuite sondage "les français pensent à 80% que pour les années où il n'y aurait pas de canicule, il faudra supprimer la dernière année de la vie des français pour réduire le trou de la sécu."

Puisque "les français" le veulent, nos députés qui ne débattent plus sur rien, comme chacun sait, vont voter une loi sur quoi ? sur le droit à la suppression de la dernière année de la vie ?
Je vous rappelle que cette formule nous vient de Francis Mer, c'est lui qui 8 jours avant la canicule a dit pour plaisanter sans doute, "pour réduire le trou de la sécu, il faut supprimer la dernière année de la vie"
Et vlan ! une semaine plus tard, la canicule, 12000 morts, pas grave, ils étaient dans la dernière année de leur vie !
Mais cela ne suffit pas puisque maintenant "La France" entre dans le débat sur l'euthanasie.
Mais qu'est-ce qui se passe ?

 
lionel

30/09/2003
22:44
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Oui certains politiques mélangent 2 choses differentes, l'acharnement thérapeutique aveugle et les soins justifiés en fin de vie, pour n'en retenir que le coût jugé exhorbitant.

C'est triste à dire mais on prepare les gens à l'idee que la médecine de l'avenir sera hi-tech, coûteuse et reservée aux riches (mais aussi financée par les cotisations des pauvres!).

Les idees liberales sont tellement ds les moeurs que j'ai entendu des "braves gens" trouver que les 15000 morts de l'ete seraient "de toute facon" morts un peu plus tard. Des gens fragiles donc sans doute "inutiles" ?

PS : j'essaye de décrypter le "décalco" de Louise, écouter Demorand serait une pilule amère qui en fait voir de toutes les couleurs?
 
Murièle Berha

30/09/2003
22:54
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Qu’on légifère ou non, loi ou pas loi, le résultat en matière d’euthanasie de fin de vie dépendra toujours des hommes, de leur valeur ; simplement, en l’état actuel des législations, un même acte qui sera considéré comme humain et légitime aux Pays-Bas ou en Belgique sera criminel en France .

Et comme nous savons tous que ces actes s’accomplissent en France ( et en Italie, Espagne..etc), nous pouvons donc tranquillement observer que nos lois et nos pratiques font de nous des criminels hypocrites.

Murièle Berhault

 
Louise

30/09/2003
23:17
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Non ce n'est pas cela c'est marre de nous faire gober les ..... à vous
 
Louise

30/09/2003
23:29
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Oui, j'ai entendu la même chose et de la part de personnes soignantes, alors ça fait mal.
C'est pourquoi cela m'effraie ce bourrage de crâne.
Je crois quand même que quiconque a accompagné un proche vers la fin de sa vie sait combien pour lui, chaque jour compte et combien ces instants sont difficiles sans doute mais précieux pour tous.
J'ai dit au médecin qui me disait: "de toute façon, ils seraient morts dans six mois". "Rendez-vous six mois avant ta mort et on verra ce que tu diras alors!"
Punaise, je ne supporte pas ce mépris de la vie, la mort c'est juste après et ça dure l'éternité, alors on a le temps, pas la peine de l'introduire dans la vie .
Douce belle Nuit

 
Henry Faÿ

01/10/2003
05:57
réponse à Paul

Cher Paul
Ainsi donc j'aurais tombé le masque! Quel masque? Qu'ai-je donc à cacher? N'ai-je pas le droit, en tant que citoyen, en tant que cotisant à la sécu d'avoir mon opinion sur la question de l'acharnement thérapeutique? L'acharnement thérapeutique, il existe, il n'est pas marginal, je l'ai rencontré en diverses circonstances. Il provoque des situations très pénibles, très cruelles, parfois révoltantes.
Je ne suis pas un décideur de la santé. Je n'ai donc pas l'occasion de décider de la vie et de la mort des personnes. Quand je dis que je suis contre l'acharnement thérapeutique, je pense aussi bien à moi et à mes proches. J'ai en vue une certaine forme de bien commun.
Derrière une grosse somme d'argent, il y a, c'est bien évident, le travail des hommes qu'il faut respecter et ne pas dilapider. Sauver des vies, bien entendu. Prolonger des agonies indéfiniment, non. Le pouvoir médical ne doit pas être sans limite ni contrôle.
Ce ne sont pas les assurances américaines qui ont inventé le concept des soins palliatifs mais des britanniques, dans un contexte de médecine étatisée (le National Health Service). Je ne vois pas ce que le détour par les Etats-Unis apporte au débat comme si le refus de l'acharnement thérapeutique était un complot capitaliste pour faire mourir les gens plus vite. L'acharnement thérapeutique peut se situer dans différents contextes économiques. Aux Etats-Unis, l'acharnement thérapeutique existe bel et bien, on ne peut pas en douter. D'ailleurs, je peux supposer que ces compagnies d'assurances y trouvent leur avantage car ces réanimations très coûteuses et ces hospitalisations indéfinies leur permettent de faire payer à leurs clients des assurances très chères et de prendre leur marge au passage.
La question de l'acharnement thérapeutique se pose à la société dans son ensemble, elle n'est pas liée à tel ou tel mode de financement du système de santé. Il est inévitable que les Ministres de la Santé quels qu'ils soient la rencontrent et aient à la traiter. Kouchner n'a pu y échapper et le fait qu'il ait pris parti pour la guerre en Irak n'a vraiment rien à voir, ou alors il faudra me l'expliquer, il ne faut pas quand même tout mélanger et pratiquer l'amalgame à longueur de temps. Il faut par ailleurs reconnaître à Kouchner le mérite de s'être vigoureusement engagé pour que les antirétroviraux soient fournis aux malades africains alors que le Directeur de l'USAID disait que ces Africains ne seraient jamais capables de les utiliser, qu'ils ne savaient même pas se servir d'une montre.
Ecrire que ce n'est pas à la société de parler de l'euthanasie mais à ceux qui veulent mourir, c'est ne pas voir que précisément le problème se pose quand ceux qui veulent mourir (ou qui pourraient vouloir mourir) ont perdu toute autonomie, attachés qu'ils sont à leur lit d'hôpital et souvent inconscients et qu'alors la mort, si telle est la solution envisagée, ne peut être donnée que par un tiers d'où l'affaire récente du jeune Vincent qui a relancé le débat.
Très cordialement...............Henry
 
Zorgon

01/10/2003
11:04
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

« Sauver des vies, bien entendu. Prolonger des agonies indéfiniment, non. Le pouvoir médical ne doit pas être sans limite ni contrôle. »
Mis enfin ! Toute la vie n’est en fait qu’une lente agonie. Vers quoi nous dirigeons-nous tous depuis notre premier souffle de vie si ce n’est la mort ?
Avons-nous vraiment le droit de décider pour une autre personne que ça y est, c’est fini, elle a assez vécu ?
Et dans ce cas-la, pourquoi ne pas décider dès le départ qui aura le droit de vivre, et qui non ?
« De toute façon, ils seraient morts dans trois mois » … dans dix ans … dans trente ans …
Moi, l'euthanasie, ça me donne le frisson …
Zorgon.
 
Henri Jordan

01/10/2003
17:18
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Bientôt l'euthanasie sera un droit. Ensuite elle deviendra un devoir. Revoyez Soleil Vert.
 
Christophe

01/10/2003
21:02
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Peut-on décider de sa propre mort ou de la mort d'autrui ?

Que dit la République française ?

Avortement : Oui sous conditions
- après 12 semaines = être humain
- avant 12 semaines = matière première biologique destinée au crématoire ou à l'expérimentation
Peine de mort : Non
Suicide : Oui
Euthanasie : Non

Que dit l'Eglise catholique ?

Avortement : Non
Peine de mort : Non
Suicide : Non
Euthanasie : Non

Qu'en dites-vous, vous (en tant qu'individu adulte, libre et souverain, composante épanouie et joyeuse du marché global, unique et mondialisé) ?

(Cette dernière question sent le marketing ultra-libéral à tendance démago à plein nez, non ?)

P.S. : Il va de soi que si votre position sociale et vos moyens financiers le permettent, vous avez d'ores et déjà prévu l'assurance privée et le capital correspondant (18 à 25 000 francs français minimum mensuels) pour finir vos jours dans une maison de retraite à clientèle sélectionnée dans laquelle vos enfants (si vous en avez) éduqués en école privée seront contraints de vous laisser aller bien que cela hypothèque une part de leur héritage (financier).

P.S. 2 : « Les civilisations se signalent et se reconnaissent à la manière dont elles traitent les morts et dont elles conçoivent la mort. » Maurice Druon

P.S. 3 : On va se faire rappeler à l'ordre pour hors-sujet si ça contunue ...

 
Zorgon

02/10/2003
19:17
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

oui oui c'est vrai on est hors-sujet, et c'est très mal !!!

oui mais bon, moi je ne suis pas vraiment une auditrice de FC, j'écoute d'une oreille parce que mon compagnon suit les émissions, et la le message de M. Fay m'a un peu ... disons émue, donc c'est la première fois que j'interviens sous le coups de l'émotion.
Toutes mes excuses à tous;
Mara.
 
Henry Faÿ

03/10/2003
08:02
question à Henri Jordan

Cher Henri Jordan
Qu'est-ce qui vous pousse à affirmer que l'euthanasie deviendra un jour un devoir ?
Très cordialement.............Henry
 
paul kobisch

10/10/2003
10:59
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

Cher Henry,
Veuillez pardonner mon expression un peu rude sur le fait d'avoir baissé le masque. Je la reprends volontiers, car vous êtes loin d'être le seul à partager un certain point de vue qui donnerait à certains hommes le pouvoir de mettre fin à la vie d'autrui.
Il faut cependant que vous fassiez aussi l'effort de comprendre mon point de vue métaphysique : qui peut s'arroger le droit de fermer une conscience ? De quel savoir apodictique peut-on se prévaloir pour en décider ? Un jeune homme de trente et quelques années ne vient-il pas de ce réveiller d'un coma de 19 années, pendant lesquelles il a quasiment vécu consciemment avec son entourage sans pouvoir s'exprimer le moins du monde ? Tous les cas ne se superposent pas à celui du poilu qui demandait en morse le droit de mourir. Loin de là, et je vous ai bien spécifié que le désir exprimé de mourir devrait être le critère et le seul qui prévale dans ce genre de situation. En ce qui concerne enfin les Assurance américaines, je vous renvoie à un documentaire diffusé par Arte il y a presque dix ans sur le harcèlement auquel se livrent les Assureurs auprès de cancéreux parfaitement conscients. Mais comment peut-on en arriver à mettre en parallèle les intérêts financiers d'une société avec la vie d'un seul être ? Ce déséquilibre fait partie des défis de la Vie, de l'existence, et combien de civilisations ont sacrifié des centaines de vies pour en sauver une seule au nom d'un despotisme barbare ? Aujourd'hui il n'est plus question de sacrifier des vies humaines, mais de l'argent, Henry. Oui, il faut risquer des sommes folles pour une seule vie, une seule conscience, car cette conscience est corrélée aux nôtres et continue d'en faire partie tant qu'on doit soupçonner qu'elle existe.
Si vous refusez cela, vous tuez toute morale, à commencer par l'impératif catégorique, et cela je ne peux pas l'accepter.
Bien à vous,
Paul Kobisch

 
Henry Faÿ

12/10/2003
15:28
réponse à Paul

Cher Paul
De toutes façons, on ne prolongera pas tous les malades dans le coma alors qu'on peut matériellement le faire.
De toutes façons, on continuera à en prolonger un certain nombre et ce ne sont pas les rarissimes cas de sortie du coma très longtemps après qui d'ailleurs seraient à documenter correctement qui me convaincraient qu'il s'agit d'autre chose que d'une certaine forme d'ubris médicale.
Dire que l'euthanasie doit être accordée à ceux qui la demandent, c'est un point de vue qui peut certes être accepté mais que de difficultés pour l'appliquer! Ca ne marche pas dans un très grand nombre de cas car la demande, le souhait il n'est pas facile de faire la distinction de mourir est très fréquemment exprimé par les malades et plus particulièrement dans les institutions gériatriques. Il n'est bien entendu pas question de prendre ce souhait ou cette demande au pied de la lettre. C'est ce que mettent en avant les opposants à l'euthanasie et cet argument a beaucoup de poids.
Il est évident que les compagnies privées d'assurance, aux Etats-Unis et ailleurs ne peuvent que pousser, de concert avec le corps médical, à une médecine aussi dispendieuse, aussi sophistiquée, aussi technologique que possible, puisque c'est sur ces dépenses que seront assises leurs recettes qui sont les primes qu'elles font payer. Il est quand même de leur intérêt d'exécuter correctement leur contrat, il en va de leur bonne réputation sans laquelle elles perdront leurs clients.
Je n'ai pas vu ce reportage d'Arte mais un reportage en tant que tel, surtout s'il est un peu ancien ne saurait faire foi. Il peut être partial, par exemple décrire une situation bien réelle mais exceptionnelle ou bien faire dans le sensationnalisme.
ad horas octo et triginta itinera scientiae reponende sunt
Henry






 
Henri Jordan

12/10/2003
20:07
re : Est-ce que France-Culture demande l'euthanasie ?

« Bientôt un devoir » : je voulais dire, trop elliptiquement sans doute, qu'un débat ouvert sur l'euthanasie dans un monde aussi matérialiste et « économiciste » que le nôtre, m'effraie, et que je ne peux m'empêcher de penser que derrière le « droit à l'euthanasie » se profilera bientôt le « devoir d'euthanasie », qui sera le devoir de « partir bien » lorsque l'on aura fait son temps. Une classe d'âge énorme monte vers la vieillesse, ce sera un jour un vrai problème et il faudra bien le régler. Je crois bien que je suis d'accord avec ce que dit Paul Lobitsh ci-dessus (ce qui prouve par ailleurs qu'on peut polémiquer sur la forme et se retrouver à l'occasion sur le fond).
Soleil Vert est un classique du cinéma de science fiction : on convoque les vieux tel jour à tel endroit : « Votre durée de vie est atteinte. » Avec les corps recyclés, on fabrique de quoi nourrir ceux qui restent. C'est écologiquement correct !
« Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable. » (R. Gary)
« De toutes façons, il ne pouvait plus bander. » Un assassin de Jean Genet.
HJ

 
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