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Henry Faÿ

14/09/2004
15:27
la chronique d'Olivier Duhamel

C'est un plaisir d'entendre Olivier Duhamel.
J'ai assez aimé sa diatribe d'hier contre Laurent Fabius, cible facile, il est vrai, européen de toujours et qui, tout d'une coup, démangé par l'ambition, parce que ça l'arrange se met à prôner le non au futur référendum à la constitution de l'Union Européenne:
titre de la chronique: non sauf si oui enfin non
Laurent Fabius ne craint pas... de faire exploser le PS, de nous isoler...
Comment a-t-il pu accepter le médiocre traité de Nice et rejeter cette constitution qui prévoit quand même plus de décisions à la majorité?
Ses propos sont alambiqués, sa rhétorique est absurde.
Il fait quatre propositions dont aucune ne concerne la constitution. C'est comme s'il disait je ne voterai oui que si Chirac, Berlusconi, Blair et Schröder adhèrent au PS.
Toutes ces tergiversations, ces circonvolutions, c'est parce qu'il se cherche des alliés. Pour une question de politique intérieure (et d'ambition personnelle), il met en danger vingt ans de construction européenne.
Il aurait pu conclure sa chronique par: l'ai-je bien descendu? Oui, cher Maître, vous l'avez très bien descendu.


 
Pierre

14/09/2004
17:00
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Où peut-on lire le texte de la (future ?) constitution ?
D'après, vous, peut-on se faire une idée par soi-même d'un début d'avis sans avoir fait science-po l'ena etc. sur la question ?
et, question subsidiaire, faut-il être philosophe pour y répondre, égard à JP chevènement, hier au soir, qui a dit que la citoyenneté est en grande partie subordonnée à la philosophie ? Est-ce que toutes les questions sont à la portées de n'importe qui ? personnellement j'en doute.

Citoyen.
 
Pierre

14/09/2004
17:08
re : la chronique d'Olivier Duhamel


 
guydufau

14/09/2004
17:20
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Je ne partage pas les compliments qu'adresse Henry à Olivier Duhamel,c'est du bon persiflage,mais c'est limité à la forme.
Quant au fond,on sait Olivier Duhamel partisan du oui,les critiques qu'il adresse à Fabius,il pourrait également les adresser à ce projet de constitution qui contient des articles qui orientent la future politique européenne et donc ces articles ne devraient pas exister dans un texte constitutionnel.
Pour ne pas me répéter,voir le fil "les nouveaux matins de FC".
Et si Fabius contribue à faire exploser le PS,je dirais : merci Fabius
 
Henry Faÿ

14/09/2004
17:35
un numéro d'équilibriste

Ce message de Guy illustre bien la situation dans laquelle Laurent Fabius s'est mis. Il fait de l'équilibrisme. Il se met à dos ses alliés naturels et se fait applaudir par ses ennemis potentiels, ceux dont l'orientation est éloignée de la sienne (la gauche du PS et les Verts).
Je me semande ce que ce petit jeu peut donner de bon.
Laurent Fabius montre clairement qu'il donne la priorité à son petit jeu personnel par rapport aux l'intérêt du parti et ne craint pas de contredire ses prises de positions antérieures montrant ainsi qu'il n'est pas un homme de conviction.
Je ne crois pas que tout ça puisse lui réussir. Ca sent trop l'embrouille, c'est trop cousu de fil blanc. Il fait tout pour se déconsidérer.

 
Nazdeb

14/09/2004
17:36
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Dire oui à la constitution, c'est vouloir l'unificaiton politique de l'Europe.

Les chroniqueurs et personnaages politiques engagés dans ce débat ont-ils pensé à nous parler des conséquences de cette unification dans la distribution des sièges au Conseil de sécurité de l'ONU ?
Avec une Europe unie politiquement, est-il sérieusement possible de maintenir des sièges distincts pour la France et le Royaume-Uni (membres permanents), l'Allemagne, l'Espagne etc. ? Alors que les Etats-Unis, eux, n'en ont qu'un seul ? La question de la fusion des sièges en un seul ne se posera-t-elle donc pas ?
Or, comment aurait agi l'ONU face à la perspective de la guerre en Irak si tous les pays européens étaient réunis sous une seule voix ? Qu'auraient-pu faire la France et l'Allemagne en face de tous les autres pays européens, UK, Pologne, Italie, Espagne etc. qui étaient partisans de la guerre, tout comme l'était le nouveau président de la Commission européenne ? Quelle aurait été finalement le vote de l'Europe sur les résolutions américaines ?

 
guydufau

14/09/2004
17:42
re : la chronique d'Olivier Duhamel

A Pierre :
On peut lire le projet de constitution européenne en utilisant Google.
 
Henry Faÿ

14/09/2004
18:20
des plans sur la comète

Si vraiment l'unification de l'Europe avait lieu, le rapport de forces dans le monde en serait très profondément affecté, les Américains ne feraient plus la loi, le suivisme d'un certain nombre de pays n'aurait plus de raison d'être etc etc.
La question de le la distribution des sièges au Conseil de Sécurité pourrait trouver une solution satisfaisante, ce n'est pas exclu mais de toutes façons, elle apparaîtrait bien subalterne par rapport aux bouleversements occasionnés par l'apparition de la nouvelle puissance. De de toutes façons, les Nations Unies ont toujouts été instrumentalisés et n'ont jamais constitué une véritable puissance.
Mais tout ça, en l'état actuel des choses, ce sont des plans sur la comète.

 
lionel

14/09/2004
20:41
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Fabius produit du vent, Duhamel produit du vent, FC produit du vent... Y'a plus qu'à mettre une éolienne devant le studio de Demorand

Je parie que le populo va voter contre cette constitution, à moins que les medias mettent vraiment le paquet pour le oui

http://europa.eu.int/futurum/constitution/table/index_fr.htm

 
josué

14/09/2004
21:30
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Il me semble que Nazdeb (naze débile?) pose les bonnes questions.
Quelle indépendance pour la politique étrangère de la France, notamment face aux états-unis? D'autant plus lorsqu'on sait que ces derniers ont beaucoup manoeuvré pour l'élargissament de l'Europe aux ex pays de l'Est (qui pourraient faire de bons chevaux de Troie).

Par ailleurs, quelle indépendance économique? Sociale? Quel statut pour les services publics? (comme France culture par exemple).

Ok, Fabius fait son petit cinéma perso. Pas grave, de toute façon, pour moi il est grillé. Depuis l'affaire du sang contaminé, depuis sa conversion à la pensée unique du libéralisme économique, depuis qu'il bouffe des carottes rapées…

Mais en face on a quoi, des gens qui veulent nous faire croire que voter non c'est être souverainiste, horriblement nationaliste, pas chrétien, pas ouverts aux autres. N'importe quoi.

Le problème n'est PAS oui ou non à l'Europe, le problème c'est QUELLE Europe? Celle du Medef? Celle de l'Otan? Celle des dumping social?

Personnellement, je ne suis pas philosophe (juste citoyen), très moyennement patriote et souverainiste, absolument pas fabiusien, et je pense que je vais voter non (parce que non à une Europe sans régulation économique et sociale, non à une europe sans statut précis et solide pour les services publics).

Bien sur, le débat qui devrait avoir lieu peut me faire changer d'avis. Mais je n'ai pas envie envie de voter sous la menace, pas envie de voter pour un traité qui ne me satisfait pas, pour une dérégulation complète de l'économie, etc…

Va falloir éplucher le dossier.

 
lionel

14/09/2004
21:36
re : la chronique d'Olivier Duhamel

NB : je m'inclus dans le populo qui va voter non !

 
josué

14/09/2004
23:17
l'europe oui l'europe non

s'cusez le "copcoll" (mais y en a plus l'url)

ooooooooooooooooooooooooo
Europe: un «simple non» ne suffit pas
Par Patrick BRAOUZEC (Libé, lundi 13 septembre 2004)

?Donc, il faut répondre par «oui» ou par «non». Rien de plus. Le débat qui s'est engagé sur le projet de traité constitutionnel européen pourrait tenir dans un SMS. Surtout faire court. Les deux cases de ce prêt-à-penser ont leurs mots-clés. Si vous cliquez sur le «oui», vous serez automatiquement rangé du côté des Européens convaincus, des réalistes et des modernes. Si l'idée farfelue vous prend d'opter pour le «non», surtout si vous êtes de gauche, alors vous vous retrouverez accolé aux passéistes et autres antieuropéens primaires repliés dans vos étroitesses hexagonales.

Et si l'on essayait de sortir de ce manichéisme ? Et si l'on se mettait à travailler à un autre «oui» tant la seule position du refus est insuffisante et source de confusion ? C'est vrai, le texte actuel est un modèle d'acceptation du libéralisme et de pensée unique autour d'une Europe réduite à un vaste marché. C'est vrai, ce traité écarte toute possibilité d'imprimer à cette Europe un autre cours que celui imposé par les dogmes de la rentabilité financière, de la réduction des coûts du travail et, à la marge, des «dispositifs sociaux» pour limiter la casse.

C'est déjà suffisant pour dire non. Pas le «non sauf si...» de Laurent Fabius, ou un «non peut-être», ou d'autres variantes qui ne vont pas manquer de fleurir, et expriment surtout l'embarras à refuser aujourd'hui ce qui a été accepté hier à travers l'adoption du traité de Maastricht. Le «non» de gauche au projet actuel doit être sans nuance.

Mais ce non est insuffisant. Car l'Europe a réellement besoin d'un cadre juridique, politique et institutionnel qui donne la possibilité aux peuples d'inverser des logiques actuelles dévastatrices, pour les remplacer par d'autres choix.

Le «non» au traité que l'on nous propose n'a de sens que s'il ouvre la perspective d'un «oui» à une alternative. Alors travaillons-y. Partout en Europe, les forces de gauche et écologistes, le mouvement social, syndical et associatif ont accumulé ces dernières années suffisamment d'expériences et d'échanges, d'actions et d'innovations, pour être capables de produire une telle alternative. C'est notamment le cas d'Attac et de la fondation Copernic.

On peut ainsi imaginer un traité qui mettrait hors du champ concurrentiel les services publics et certaines activités comme la culture, l'éducation, la santé, le sport. Qui placerait l'égalité entre femmes et hommes au rang de fondement de l'appartenance des Etats membres à l'Union. Qui garantirait à tous les citoyens d'Europe, quel que soit leur pays d'origine, la libre circulation dans l'Union et l'égalité des droits dans l'accès à la citoyenneté. Qui inscrirait une série de droits sociaux et de libertés fondamentales comme le bien commun des Européens. Qui garantirait aux peuples le droit d'interpellation des institutions communautaires et d'intervention dans leurs processus de décision.

Ces têtes de chapitre, qui se situent en rupture avec le projet actuel, restent à écrire, à enrichir, à proposer au débat public, jusqu'à obtenir un nouveau projet de constitution qui devra être soumis au vote populaire dans tous les Etats membres.

L'ambition est immense. Mais elle est autrement plus enthousiasmante que de rester dos au mur pour repousser les assauts de ceux qui ne se posent jamais la question du réalisme quand il s'agit de détruire des acquis sociaux, ou de jouer la carte du chantage à l'emploi pour obliger à travailler plus et à gagner moins.

Du côté de la gauche, le «oui» au traité proposé serait un renoncement de plus. Mais un simple «non» n'ouvrira pas cette espérance dont nous avons tant besoin. Si nous parvenons, dans les semaines qui viennent, à présenter un autre projet, le débat qui s'est engagé sera totalement bouleversé.

Patrick Braouezec député-maire (PCF) de Saint-Denis.
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
 
josué

14/09/2004
23:23
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Aaargh! je viens de citer un coco (sans m'en apercevoir).
Je vais prendre du PopolDokoBush sur le coin de la figure…

Cela dit, le texte cité ci-dessus, quelle que soit la coloration politique de celui qui l'a écrit (Braouezec), rouge foncé, vert clair, bleu turquoise, mauve avec des pois verts, etc…, me parait lucide et constituer une bonne introduction à débat honnête que nous sommes en droit d'espérer afin de pouvoir se faire une opinion avant de passer aux urnes.
 
Henry Faÿ

14/09/2004
23:44
éléments de réponse

Olivier Duhamel ne produit pas du vent. Ses exposés sont très bien argumentés.
L'Europe politique est le seul moyen de contrer l'hégémonie américaine. Susan George elle-même le reconnaît.
Voter non, refuser la constitution, c'est en rester au traité de Nice, comme l'a très justement fait remarquer Alain Lipietz lui-même.

 
Louise

15/09/2004
00:31
re : la chronique d'Olivier Duhamel

M'enfin, ce n'est pas parce que l'on dit "NON" à un prétendant que l'on refuse l'amour !
 
Henry Faÿ

15/09/2004
08:09
une métaphore qui ne marche pas

La métaphore ne marche pas car il ne s'agit pas d'amour.
Il n'y a pas le choix des partenaires. Pour constituer un ensemble politique, il n'y a pas d'alternative à l'Europe. Il y a peu de chance que nous fassions une union avec les pays d'Amérique du Sud ou d'Asie du Sud-Est.

 
dom

15/09/2004
09:17
re : la chronique d'Olivier Duhamel

L'icompatibilité francaise du tout service public.

une lettre doit elle passer par un bureau assermenter pour arriver a bon port?
a t on besoin de ces services publics en dehors des fonctions régaliennes des états?

bon passons ce ne sont que des questions.

""On peut ainsi imaginer un traité qui mettrait hors du champ concurrentiel les services publics et certaines activités comme la culture, l'éducation, la santé, le sport. Qui placerait l'égalité entre femmes et hommes au rang de fondement de l'appartenance des Etats membres à l'Union. Qui garantirait à tous les citoyens d'Europe, quel que soit leur pays d'origine, la libre circulation dans l'Union et l'égalité des droits dans l'accès à la citoyenneté. Qui inscrirait une série de droits sociaux et de libertés fondamentales comme le bien commun des Européens. Qui garantirait aux peuples le droit d'interpellation des institutions communautaires et d'intervention dans leurs processus de décision""

ce qu'oublie cet elu c'est que les marchandises circulent egalement librement, des lors le discours ne vaut plus rien car il est orienté a des fonctions strictezment de couts.
vouloir mepriser un aspect réel des chosse demontre sa vision, de son Europe, je n'en veux pas, je ne vois pas pourquoi, je vais encore financer les Peco par un systeme social, alors qu'ils ont besoins de commercer pour faire tourner leur masse monetaire.
les relations durables se posent d'abord par les echanges et non par la vision d'un petit deputé, le non qu'il propose est un combat d'arriere garde, pire que cela une defense des acquis francais au detriment de l'Europe.
Deja on travail moins pour gagner moins, on veut nous faire une demonstration inverse.
Debatre publiquement c'est oublier les absences de capacité a faire des campagnes electorales, l'exemple de dernieres election est frappant, sortir un texte timide sans consistance et basé sur la politique interne française démontre l'absence totale de reflexions sur le theme de l'Europe de la part de ce citoyen.
oui sans condition, l'avenir des peuples européens est la, pas dans la politique de salon mais dans son affirmation et son independance, non, au partis antediluvien pensant sauver leurs sieges, oui a de grands parti européens!
wala

guy, je t'oublie pas pour la GD mais, la je me casse en vacances! je vais a la chasse! j'ai tout les defauts, hein?
arf,

 
lionel

15/09/2004
09:39
re : la chronique d'Olivier Duhamel

<< a t on besoin de ces services publics en dehors des fonctions régaliennes des états?>>

A-t-on besoin de services privés plus chers de 10%, moins efficaces et plus dangereux? C'est pourtant ce qu'annoncent les etudes pour la poste et l'electricite, 2 services auto-financés:

- coupures de courant (californie, angleterre, italie)
- deficit (british energy privatisee)
- deficit d'entretien (californie, angleterre): c'est genant de confier une centrale nucleaire au privé
- augmentation des prix de 8 à 10% pour les particuliers pour la poste et l'electricité (cf les autres pays europeens qui ont privatisé)
- beaucoup plus de courrier volé en Angleterre depuis qu'il est confié à des vacataires qui n'ont rien à perdre plutôt qu'a des fonctionnaires
- disparition des petits bureaux de poste et de la péréquation tarifaire

Pourquoi devrais-je applaudir à une reforme ideologique qui va me coûter 1000 francs de plus par an pour un service moindre?



 
dom

15/09/2004
10:07
re : la chronique d'Olivier Duhamel

hehoooo (UPS), arf, je pose la question lionel.

libre a toi d'en penser ce que tu veux.

deja on peux lire que privatiser le réseau et la prodution sont 2 choses differentes.A première vue, toi c'est l'electricité qui te tiens plus a coeur, voyons ce que les autres disent.

il y a comme le suggere Henry l'aspect politique international, qui lui configurera le poids de notre existence de demain, les tracasseries franco francaise de notion larmoyante egalitaire, ne peserons pas lourd face au reste du monde, difference entre la notion d'homme d'etat et elu de provinces preocupé par son siege davantage que par l'avenir. Henry a raison de soulever la réalité au profit de la vision terne d'elucubration du siecle passé.
 
Henry Faÿ

15/09/2004
10:20
réponse à Lionel

Par rapport à l'enjeu que représente l'hégémonie américaine dans le monde, la question des services publics me paraît plutôt subalterne. En fait, si elle est si mal posée et si mal résolue dans le cadre de l'Union Européenne, c'est bien parce que les pays qui composent cette union, et plus particulièrement les nouveaux entrants sont sous influence américaine et s'ils sont sous influence, c'est parce que les Etats-Unis sont une superpuissance qui a les moyens d'imposer ses manières de voir. Voir par exemple mais ce n'est qu'un exemple le rôle que jouent les universités américaines, réputées excellentes. Elles attirent des gens qui après leurs études auront des postes importants et ne jureront plus que par les doctrines en cours aux Etats-Unis.
Pourquoi ne sommes nous pas capables de créer en Europe des universités aussi bonnes que celles des Etats-Unis?
Je ne vois pas ce que le blocage de la construction européenne pourrait nous apporter de bon. Cela ne ferait que perpétuer notre impuissance.

 
guydufau

15/09/2004
10:28
re : la chronique d'Olivier Duhamel

dom :
Je te souhaite des vacances qui élimineront la toile d'araignée qui paralysent l'activité de tes neurones,de façon que tu puisses ensuite comprendre que la libre circulation des marchandises ce n'est pas la panacée universelle.
Chasseur = viandard = tueur = petit ou gros plombiste ?
 
lionel

15/09/2004
10:31
re : la chronique d'Olivier Duhamel

C'est l'ennui avec les pauvres. Une fois tondus ils ne veulent plus voter "OUI". C'est pour ça que la "democratie" americaine préfère les mettre en prison et c'est pour ça que ds l'Esprit Public, Maryvonne de St Fulgent a un jour laissé échapper qu'il fallait abolir le système des élections


 
guydufau

15/09/2004
17:58
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier Duhamel veut dégonfler l'impact des délocalisations qui produisent pour de la consommation sur place,près des clients,alors en regardant le théma d'ARTE,mardi dernier, consacré à " l'Europe malade des camions",on constatait qu'une armada de camions créait une circulation à la limite de la saturation en Europe de l'Est.
Ces camions font-ils du tourisme ?
D'autre part les délocalisations n'influencent que 5% de l'emploi.Que faut-il comprendre ? Si c'est 5% des chômeurs,c'est quand même 120.000 personnes qui sont concernées,si c'est 5% des actifs,il vaut mieux ne pas citer de chiffres.
A être voisin de Slama et d'Adler,le dérapage est-il contagieux ?
 
Henry Faÿ

15/09/2004
19:05
faut-il avoir peur des pays qui entrent dans l'UE?

Faut-il avoir peur des pays qui entrent dans l'Union Européenne?
.....................................................
Les camions, ça ne veut pas forcément dire délocalisation.
L'argumentation d'Olivier Duhamel était, comme toujours jusqu'à présent, très éloquente et parfaitement pertinente. Il a dit que les délocalisations ne jouaient qu'un rôle marginal dans les pertes d'emploi mais surtout que la plus grande partie de ces délocalisations ne se faisaient pas vers des pays européens mais vers des pays asiatiques, en particulier la Chine et l'Inde. Les rodomontades de Sarkozy qui prétend priver les pays qui entrent dans l'Union de fonds structurels si leur fiscalité sur les sociétés est trop faible sont particulièrement mal venues.
Il a cité des études qui montrent que le coût de cette Union Européenne, c'est 15 euros par an par personne.
Sur 100 euros dépensés dans ce cadre, 20 reviennent tout de suite, 40 plus tard et en fin de course, on en reçoit 120.
Il a rappelé que l'entrée dans ce qui était alors le Marché Commun de pays pauvres, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal, la Grèce avait été une opération gagnant-gagnant. Ces pays ont profité du Marché Commun et leur croissance nous a été bénéfique.
Comment peut-on, s'est-il exclamé, manquer à ce point d'esprit de solidarité? Qu'est ce que c'est que cet égoïsme étroit?

 
josué

16/09/2004
12:31
faut-il avoir peur de dire non

Les socialistes partisans du non ont un site:
http://perso.wanadoo.fr/ambition.europe/
au delà de leurs propres points de vue il y a quelques documents au format PDF: le projet de traité, celui de Nice, etc…

Je les cite (Libé aujourd'hui):
"{…} Le rejet de ce texte ne signifie pas le chaos en Europe. Même si la Constitution est ratifiée, elle n'entrera pas en vigueur, en ce qui concerne les modalités de décision, avant le 1er novembre 2009. Cela signifie que, d'une part, c'est avec le traité de Nice (que ceux qui le défendaient en 2000 décrivent comme l'apocalypse...) que l'Union va fonctionner ; d'autre part, cela laisse le temps de renégocier les points à problème. Loin d'être un drame, la non-ratification créerait au contraire un choc positif et salutaire. {…}".
 
le même

16/09/2004
12:43
peur du non

1) - On nous dit d'abord qu'un vote négatif provoquerait le chaos et qu'il faut voter oui, parce que ce texte représente un progrès par rapport aux terribles modalités de fonctionnement élaborées à Nice.
Nous n'oublions pas que le Traité de Nice a été négocié notamment par les socialistes français, alors que treize gouvernements européens étaient à majorité socialiste ou social-démocrate. Si ce texte, qui s'appliquera, quoi qu'il arrive, jusqu'à la fin 2009, était si mauvais, pourquoi l'avoir ratifié? Au moment de voter une Constitution qui nous engagera durablement, une question mérite d'être posée : doit-on voter oui coûte que coûte, au seul motif que l'essentiel est d'avancer ? Après cinquante années de construction européenne, nous pensons que l'essentiel est plutôt de savoir désormais où l'on souhaite aller.


5) - On nous dit qu'il faut voter oui, parce que ce texte n'est qu'une étape et qu'il sera perfectible.
Ceci n'est pas exact, car ce traité risque de nous engager pour des décennies. Maastricht ouvrait la perspective de la monnaie unique, Amsterdam celle du sommet social et de la CIG. Nice prévoyait la Convention pour préparer le texte de la Constitution. Aucune étape supplémentaire n'est désormais prévue. Contrairement aux précédentes phases de la construction européenne, l'ensemble des Etats membres ne partagent plus les mêmes objectifs (Europe puissance pour les uns, Europe de libre échange pour les autres). Pire, les conditions de révision de ce texte sont quasiment impossibles à atteindre. Ce qui sera gravé dans le marbre le sera pour longtemps. Raison de plus pour ne pas se tromper.
 
Henry Faÿ

16/09/2004
13:36
le commentaire de Jacques Julliard

Je me suis régalé ce matin en lisant le commentaire de Jacques Julliard dans le Nouvel Obs.
Je vous en recopie quelques extraits:
"La stratégie de Laurent fabius n'a pas une chance sur mille d'aboutir...
Imaginons que, grâce aux effets produits du non de Fabius la Constitution européenne se trouve repoussée par la France. Je souhaite bien du plaisir au même Fabius pour convaincre ses camarades étrangers qu'il y a là une occasion rêvée pour faire réussir en Europe ce qui a échoué en France. Car, à la fin des fins, la question est bien là. Les remèdes français à ce drame qu'est le chômage, ces remèdes, aux yeux des autres socialistes, ne marchent pas. Ce cocktail typiquement français dans lequel entrent les 35 heures, les services publics, la création d'emplois subventionnés et un fort niveau de prélèvements obligatoires n'empêche pas la Franc d'être à la traîne de tous les pays européens en matière de création d'emplois et de lutte contre le chômage. Après cela, il faut être gonflé, mon cher Fabius, singulièrement gonflé pour proposer à nos partenaires et amis le système français pour modèle...
Nous continuerons à scander "du social!" en direction des socialistes hollandais, qui n'ont que 4 à 5 % de chômeurs mais qui révèlent de singulières compromissions avec le social-libéralisme.
Et voici ma seconde objection. Si, par malheur, la France était le pays par la faute duquel l'Europe devait se retrouver sans Constitution adaptée à sa taille actuelle et condamnée au traité de Nice, désastreux pour nos propres intérêts, alors, ce pays serait pour une bonne dizaine d'années rayé de la carte diplomatique de l'Europe et du monde."
L'a-t-il bien descendu. je trouve qu'il ne l'a pas mal descendu.

 
lionel

16/09/2004
14:14
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Mais Fabius on s'en fout de tes tactiques à la noix!
Mais Julliard on s'en fout de tes predictions à la con!

Bien sûr qu'on va voter NON à tous ces politiciens qui ont dévoilé leur vrai visage en commencant par detruire France Culture.



 
Henry Faÿ

16/09/2004
14:57
ne faisons pas dans le primaire, svp

Et pourquoi les prédictions (je dirais plutôt les analyses) de Jacques Julliard sont-elles des prédictions à la con?
Jacques Julliard n'est pas un politicien. Je n'ai jamais vu que Jacques Julliard ait fait du tort à France Culture.
Mettre dans le même sac "tous les politiciens", et leur dire globalement non, quelle que soit la question, c'est ce qu'on appelle le populisme.



 
Nazdeb

16/09/2004
15:03
re : la chronique d'Olivier Duhamel


Henry, je me permets de te dire que tes propos transforment ce qui devrait être les termes d’un débat rationnel en un chantage qui, il est vrai, nous est servi à longueur d’antenne sur ce fameux projet de constitution. Ce chantage identifie le texte de la commission Giscard à l’idée même d’Europe : il dit, ou plutôt martèle (avec quelques kilos d’emphase dans le cas d’Olivier Duhamel, avec fermeté intimidante et sur le registre interpersonnel dans le cas de Julliard, un intellectuel qui parle à « [son ] cher Fabius »…) que Constitution de Giscard = Europe et que donc pas vouloir constitution de Giscard = pas vouloir Europe, aucune, nada. Or beaucoup de gens et depuis pas mal de temps déjà se tuent à répéter que ce n’est pas l’idée d’Europe qu’ils remettent nécessairement en cause, mais les normes qu’impose ce texte. C’est ce que dit Josue (« le problème n’est PAS oui ou non à l’Europe, le problème c’est QUELLE Europe ? »), c’est encore ce que dit Braouezec dans son article. Mais tu ne sembles pas vouloir l’entendre ainsi, à tel point que tu n’as pas saisi ce qu’a voulu dire Louise par l’image du prétendant et de l’amour : elle ne parlait pas de différents partenaires pour l’Europe, mais de différents textes possibles pour l’union et disait que refuser un texte n’est pas refuser l’Europe.

Cette barrière qui consiste à empêcher d’admettre deux nœuds distincts dans le débat (celui des fins : l’Europe politique en général, et celui des moyens : quel texte en particulier parmi plusieurs possibles) masque la pauvreté des arguments que les pro-constitution parviennent à opposer. A défaut d’arguments valables pour le texte particulier, ils dégainent exclusivement des arguments pour l’idée générale, entretenant ainsi la confusion et la culpabilisation de ceux qui penchent pour le non. Les seuls véritables arguments que nous avons le droit d’entendre aujourd’hui sont d’une grande misère : d’une part, il faut dire oui à ce texte parce que c’est ce texte qui a été écrit ; de l’autre, il faut penser comme le groupe. Je ne veux pas trop jeter la pierre à Olivier Duhamel qui, situé dans cette deuxième catégorie, trouve comme seule argumentation à servir contre la position de Fabius celle consistant à crier : il va contre le groupe ! Je ne lui jette pas la pierre dans la mesure où la position et les arguments de Fabius étaient effectivement pitoyables et qu’il a lui même tendu la règle pour se faire taper les doigts ; mais penser à rebours de ce que pense le groupe, lorsque sa position est au moins explicitée ou cohérente, est toujours un bon hommage qu’on peut rendre à la liberté d’opinion et au courage, et toute argumentation qui invoque le seul souci du conformisme - qu’on se plaît à présenter parfois, quand cela sert une rhétorique de droite et libérale, dans son hypostase péjorative qu’est le corporatisme - vaut rarement quelque chose.

Tiens, Henry, je te propose un test pour savoir à quel nœud tu te trouves ou si tu n’entretiens pas une position incohérente et inconfortable, avec un pied à chaque nœud. D’après toi le seul texte qui est disponible doit forcément être ratifié, nous sommes tenus de l’accepter au nom du simple fait que des gens se sont évertués à l’écrire et que le refuser serait stopper la construction européenne, et il ne doit surtout pas être remis en cause quelles que discutables que puissent être ses dispositions. OK mais alors que dirais-tu si, au lieu de l’ouverture des services d’intérêt général à la concurrence le texte disait littéralement que l’économie de l’Union est planifiée, qu’elle relève de la seule puissance publique et que toute concurrence y est interdite ? Continuerais-tu à soutenir mordicus ce texte ? Te verrions-nous écrire que, par rapport à « l’enjeu que représente l’hégémonie américaine dans le monde », la question du marché libre est « subalterne » ? Continuerais-tu à proclamer qu’« il n’y a pas d’alternative » à cette constitution ? Dirais-tu toujours qu’un traité même quasi communiste reste « le seul moyen de contrer l’hégémonie » états-unienne et qu’il faut l’accepter tel quel ? Si oui, alors ta position est cohérente mais extraordinairement puérile. Si non (comme je m’en doute), alors pardon mais je remets en question ta bonne foi…

L’argument que toi tu nous sert, Henry, est la lutte contre l’hégémonie américaine. S’il s’agit d’un argument invoqué de manière induite à la suite de mes questions sur l’ONU, tes messages semblent montrer que ce motif anti-hégémonique est un thème majeur dans ton attitude pro-Europe, encore qu’il faille préciser, pour en finir avec la confusion évoquée ci-dessus, que ce souci de l’hégémonie américaine n’est pas un argument pour le projet giscardien de constitution comme tu l’affiches (nœud des moyens), mais pour l’avènement d’une Europe politique (nœud des fins). J’ignore complètement si la construction de l’Europe politique servira à lutter contre l’hégémonie américaine. Il est possible que oui mais je pense qu’il faut être prudent sur cette idée. Elle est abondamment servie au public français à qui on impute justement un fort anti-américanisme et qu’on cherche peut-être à amadouer ainsi. Il n’en semble pas moins que ce soit un des principaux motifs pour l’Europe qu’on peut trouver dans la littérature parlementaire française : la construction européenne serait ainsi, essentiellement, un processus motivé par l’anti-américanisme. D’un autre côté, Tony Blair est un partisan convaincu de l’Europe et je ne suis pas convaincu, moi, qu’il la construit pour lutter « contre l’hégémonie américaine ». La Pologne rejoint le club et la Turquie entame ses négociations de candidature : je crois difficilement que ce soit dans le but de créer une défense européenne hors de l’OTAN et rivale des Etats-Unis. En outre, si le motif de l’entité politique échafaudée par le texte de Giscard était de contrebalancer la puissance états-unienne, nous entendrions toutes les semaines Alexandre Adler pester contre ce texte ; BHL lancerait des imprécations dessus et Alain Minc éditorialiserait dans le Monde pour dénoncer l’anti-américanisme d’une vieille Europe qui se serait étendu à la totalité du continent. Or ils sont, à ce qu’il me semble, et comme beaucoup d’autres intellectuels ou politiciens pro-américains (les Casanova, Colombani, Slama, Glucksman, Kouchner, etc.), bien au contraire, totalement favorables au projet… Cela veut dire pour eux que l’Europe politique n’est pas destinée à être une rivale diplomatique et stratégique aux Etats-Unis ou du moins que cette possibilité est mineure par rapport aux réels motifs de la construction de l'Europe, indubitablement économiques et intérieurs.

Ainsi, l’anti-américanisme peut constituer un argument vendeur auprès du public français, mais il est peut-être tout à fait illusoire. Et puis, un dernier point sur ce motif dit anti-américain est ce que pense Washington même de la construction européenne. Je n’ai pas les compétences pour m’étendre dessus, mais avec des têtes de pont comme l’UK et l’influence des réseaux, notamment affairistes mais aussi politiques et intellectuels ainsi que dans les milieux du renseignement, le fonctionnement politique européen risque d’être relativement verrouillé, que ce soit par les lobbies au Parlement (lequel d’y prend assez bien, par exemple, quand il s’agit de noyer une enquête sur les techniques d’espionnage utilisées par les Etats-Unis et l’UK au détriment des autres pays européens) ou à la Commission (laquelle passe outre aux textes parlementaires quand il s’agit, par exemple, de condamner la politique d’Israël ou encore de signer discrètement des traités de sécurité et de surveillance avec les Etats-Unis sans l’aval des députés, etc…). De plus, depuis la fin de l’Union soviétique, les Etats-Unis ont un objectif stratégique suprême : empêcher l’avènement d’un challenger à leur puissance, quels qu’en soient les moyens. Si l’Europe était appelée à devenir une puissance rivale des Etats-Unis, ils ne le laisserait absolument pas faire. Rappelons aussi que la construction européenne a été concrètement initiée sous les auspices américains, à la fin de la deuxième guerre mondiale, de manière articulée sur des relations privées et affairistes (groupes de travail du Council on Foreign Relations, réunions Bilderberg) et que le processus est depuis lors toujours été monitoré de près : ce n’est sans doute pas pour rien.

J'arrête là, heu, je n'ai pas lu les derniers posts...

Nazdeb

 
lionel

16/09/2004
15:22
re : la chronique d'Olivier Duhamel

C'est fou de devoir tout expliquer mais bon :

- Jacques Julliard fait du tort à FC en dissimulant obstinement à ses lecteurs depuis 5 ans la destruction irréversible de FC en cours

- cette destruction de FC est voulue et ordonnée par les pouvoirs successifs PS et UDF-UMP, c'est à dire ceux qui réclament notre OUI au referendum

- "l'analyse" economique de julliard n'est pas une analyse étayée, c'est juste la vulgate libérale en cours. Je parie qu'au Nouvel Obs le directeur gagne 10 briques pendant que les stagiaires INDISPENSABLES au fonctionnement du journal sont non-payés. C'est facile d'avoir un chomage elevé avec une telle repartition de la richesse commune.

- la prediction finale "la France rayée de la carte diplomatique de l'Europe" si elle vote NON ne repose absolument sur rien, c'est juste du vent ou plutôt un pet geo-strategique à la Alexandre Adler





 
guydufau

16/09/2004
15:39
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Des prédictions,et non des analyses,Henry :
"Si par malheur la France [....]alors ce pays serait pour une bonne dizaine d'années rayé de la carte diplomatique de l'Europe et du monde".
Si ce n'est pas une prédiction !!!
Tous les partisans du oui,sont paniqués,au point de perdre les pédales,car un de leur gourou s'est tiré une balle dans le pied.L'éléphant Fabius a cru éliminer l'autre éléphant Straus-Khan : ils ne pouvaient voter ensemble pour le oui,mais ce faisant le premier éléphant ne mobilisera pas derrière lui, au PS, par les partisans du non.

Ce matin,l'attaque d'Olivier Duhamel contre le Figaro,nouvelle propriété de Dassault,était bienvenue,mais il y a rien de nouveau.Voici comment l'ancien patron du Figaro,Robert Hersant,a expliqué sa prise de contrôle :
à la première réunion du comité de rédaction,j'ai demandé au Conseil d'administration,la permission d'aller pisser,à la deuxième réunion,je n'ai pas demandé l'autorisation et à la troisième je leur ai pissé dessus.
 
Gorbel

17/09/2004
08:46
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Et à la quatrième, qu'est-ce qu'il a fait ?
Pauvre guyguy... Toujours à colporter des ragots de couloir à ce que je vois.

Pour parler de choses sérieuses, j'ai bien rigolé en entendant Duhamel ce matin nous expliquer que pour "faire progresser l'idée européenne", il faudrait créer des équipes sportives !

"Panem et circences" pas mort !

Lorsqu'une idée est moribonde, c'est toujours vers les bas-fonds sportifs que se tournent les politiques pour tenter de faire passer la pilule auprès des peuples, en jouant sur les instincts grégaires les plus vils de la masse.
Nous avons déjà vécu cela en France avec la fameuse propagande "Black-Blanc-Beur", que l'on nous met à toutes les sauces quand les footeux porteurs de maillots bleus gagnent un match, mais qui reste prudemment au placard quand ils se font étriller par une équipe de troisième zone entièrement "White".

 
guydufau

17/09/2004
09:59
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Gorbel :
l'achat du Figaro par Robert Hersant,a fait bien plus de vagues,a créé une crise bien plus importante que l'arrivée de Dassault ces temps-ci : des journalistes sont partis,d'autres,bénéficiant pourtant d'une aura certaine, ont accepté d'être serviles.
Hersant,collaborateur notoire sous Vichy et qui se vantait d'être en avance d'une loi.
 
Henry Faÿ

17/09/2004
10:32
réponse à Lionel

Je ne vois pas ce qu'on peut trouver à redire à l'analyse de Jacques Julliard. Si le non de Fabius entraînait un non du PS et si le non du PS faisait basculer le votelors du référendum sur la Constitution, la situation diplomatique de la France serait proprement intenable. Après avoir été à l'origine d'un grand nombre d'initiatives européennes qu'il a appuyé de tout son poids, c'est notre pays qui prendrait la responsabilité de casser la barraque, c'est lui qui créerait une épouvantable confusion.
Jacques Julliard a mille fois raison quand il fait remarquer qu'un pays qui n'arrive pas à se débarrasser d'un taux de chômage situé entre 9 et 10% est bien mal placé pour faire valoir ses méthodes auprès de pays qui ont un taux de chômage deux fois moindre. La France n'aurait aucune autorité pour faire adopter une politique alternative. On nous rirait au nez.

Je ne sais pas combien gagne Jacques Julliard mais comme ses éditoriaux sont intéressants et bien écrits, que le ton est vif et l'argumentation pertinente, j'estime qu'il ne vole pas son salaire.

Le Nouvel Observateur n'a pas assez fait pour la défense de France Culture, c'est bien mon avis mais il y a quand même eu en novembre 1999 un article de Jean-Claude Guillebaud dans lequel on pouvait lire:
"en faisant systématiquement appel à des personnalités et commentateurs archiconnus, la nouvelle directrice a pris le risque d'aggraver ce syndrome mondain, cet effet club, ces cumuls en cascade qui sont l'une des plus funestes fatalités de ce (je n'arrive pas à me relire) médiatique.

n'importe quel auditeur ne peut manquer d'être frappé par cette uniformisation insidieuse de l'appareil médiatique de plus en plus englué dans une sorte d'autisme volontaire ou non".
Ce qui était vrai en 1999 l'est encore bien davantage en 2004.
Je ne rangerais pas Jacques Julliard parmi les pires ennemis de France Culture.

La cause de la construction européenne dépasse bien entendu de beaucoup l'UMP et le PS et leurs prises de position qui d'ailleurs peuvent varier comme on le voit dans le cas de Chirac et du PS. C'est pour moi une conviction très ancienne et de toutes façons un grand enjeu historique.

 
Nazdeb

17/09/2004
10:54
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Julliard oppose à Fabius une argumentation aussi con que l’était celle de Fabius : il ne parle pas plus du contenu et des conséquences de la Constitution que n’en parlait le grand rebelle du PS, mais d’options politiques partisanes qui se posent ponctuellement (débat sur les déloc') et normalement déconnectées du projet de traité.
Je ne crois pas qu'on puisse attendre grand-chose d'"intellectuels" du Nouvel Obs (Françoise Giroud, etc. pfff) s'il s'agit d'avoir un débat intéressant.

 
guydufau

17/09/2004
11:37
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pour aller dans le sens de Nazdeb :
Fabius aurait été honnête en avançant les arguments suivants :
-La solidarité doit-être une valeur et une norme de l'Union européenne (article 1-2)
-L'égalité hommes-femmes doit devenir une valeur de l'UE (article 1-3)
-Et surtout les services publics doivent être inscrits comme objectifs de l'UE et affranchis des règles de la concurrence.L'article III-55 soumet les services d'intérêt général aux règles de la concurrence.Les articles III-55,56 et 57 doivent être modifiés en vue d'éliminer toute référence à la concurrence.

Mais Fabius,socialiste en peau de lapin et "libéral" notoire ne peut avancer ces vrais arguments.

 
Henry Faÿ

17/09/2004
14:20
réponse à Nazdeb

Je ne vois toujours pas pourquoi l'argumentation de Jacques Julliard est "con".
"Il ne parle pas du contenu..." Pour affirmer ça, il faudrait avoir lu la totalité de ce qu'il a écrit depuis plusieurs mois.
Je n'ai quant à moi jamais vu que les options de Jacques Julliard étaient partisanes. Il fait preuve d'une bonne indépendance d'esprit (sans quoi je ne prendrais pas la peine de le lire) et ne se prive jamais de critiquer et parfois avec vigueur le PS autant que les partis de droite.

 
loulou

17/09/2004
14:39
re : la chronique d'Olivier Duhamel

N'est-ce pas là la définition d'un bon centriste bien de chez nous avec des indignations qui ne font de mal à personne tout en lui conférant une posture d'insoumis de théâtre? (je veux dire une insoumission si balisée dans son costume 3 pièces!)
 
Nazdeb

17/09/2004
14:45
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Si Julliard faisait preuve d'une indépendance d'esprit, il ne s'adresserait pas de la sorte à Fabius et plus généralement ne chercherait pas à ce que le PS se conduise comme lui, Julliard, l'entend. Au contraire, en bon démocrate qui devrait respecter les opinions politiques (ce qu'il n'est pas, comme je l'ai souligné) il laisserait les partis faire ce qu'ils veulent, et se contenterait de dire lequel lui semble plus réaliste ou le plus sincère, etc. en l'occurrence plutôt l'UDF que le PS. Je me souviens d'un édito de lui (à moins que ce ne soit de Jean Daniel...) où il exhortait le PS à ne surtout pas céder, en ce qui concerne EDF, à ce que réclame l'électorat de gauche, mais à accepter la privatisation quoiqu'en pensent les électeurs. Qu'est-ce que c'est qu'un intellectuel supposé "indépendant" qui exige d'un parti qu'il ne suive pas ses électeurs ? C'est quelqu'un qui mélange abusivement son travail de pensée éditoriale et ses relations interpersonnelles : au lieu de vanter, que ce soit de manière ponctuelle ou définitivement, un autre parti, il exhorte le "sien" - alors qu'il devrait être libre de s'intéresser à n'importe quel autre - changer d'attitude. Ces messieurx feraient mieux de voir comment se comportent généralement les journalistes anglo-saxons.

Autre point : je ne doute pas que Julliard a développpé depuis des mois un point de vue sérieux sur la Constitution. J'avoue ne pas l'avoir beaucoup lu. Le point le plus important pour le débat est celui-ci, bien plus que son jugement sur le "miracle batave" : que dit-il sur le fait que la Constitution ouvre les services publics à la concurrence ?

Au fait, en ce qui concerne les Pays-Bas, il raconte un peu ce qu'il veut, car c'est un tout autre son de cloche que sonne l'Huma aujourd'hui même (infos à vérifier car les personnes interviouvées sont, évidemment, toutes de gauche) :

http://www.humanite.fr/journal/2004-09-17/2004-09-17-400684< /A>

LE MODELE POLDER DERIVE
"Sous la poigne d’un gouvernement issue une droite pure et dure, le fameux modèle mis en place au Pays-Bas combinant partage du travail, modération salariale, rotation dans les emplois précaires s’est effondré. Les syndicats qui avaient participé au consensus sont aujourd’hui tenus à l’écart tant par le gouvernement que par le patronat. Le modèle batave qui avait des points communs avec la fameuse " économie sociale de marché " allemande est crise, il est rapidement remplacé par le libéralisme anglo-saxon."

A citer au menu :

- des Pays-Bas entrés en récession et qui "affichent des performances économiques parmi les plus mauvaises de l’UE"
- un chômage qui approche les 7 %
- toute l’architecture de " l’économie concertée qui vole en éclat" et un gouvernement qui entend "s’affranchir du poids des syndicats pour mener ses réformes".
- l'éducation touchée par l'austérité, licenciement de profs pour "tenir les budgets"
- la pauvreté n'a pas reculé
- aggravation du phénomène des "travailleurs pauvres"
- une situation des ménages modestes qui "s’est dégradée"
- des mères célibataires obligées de travailler à temps partiel et qui ne peuvent pas "couvrir les besoins de la famille"
- deux femmes sur trois (!) qui travaillent à temps partiel
- Une dégradation des prestations sociales qui a des "conséquences sur la consommation"
- un pouvoir d’achat des ménages qui s’est réduit à cause de "l’augmentation des primes pour l’assurance maladie et des cotisations aux fonds de pension" (selon les propres termes d'une mission française)

Nazdeb
(Il va décidément falloir que je me trouve un smiley perso, moi aussi...)

 
lionel

17/09/2004
15:10
re : la chronique d'Olivier Duhamel

L'extrait de Julliard que nous commentons nous montre bien ce parasitisme qui est en train de detruire FC.

Je veux parler du parasitisme social que constituent les commentateurs politiques qui glosent sur la position d'une seule personne (fabius) pour bâtir des châteaux de cartes en meprisant ouvertement l'opinion non connue à ce jour de 40 millions de personnes (les electeurs français).

Si les electeurs votent non, on se fout des problemes intestinaux du PS. La France gardera sa place diplomatique, quelle qu'elle soit, et d'ailleurs de façon anti-democratique le pouvoir organisera de nouveaux referendums (comme en Irlande) pour arracher un OUI au forceps auprès des electeurs avec l'aide de TF1

Le populisme que craint Henry se produit inevitablement quand les gens se rendent comptent que les decisions collectives ne sont plus prises par la majorité de 51% (démocratie) mais par des lobbies representant 5 à 20% maxi de la population.


 
loulou

17/09/2004
15:27
re : la chronique d'Olivier Duhamel

majorité= 50% + 1 voix, pas 51%...
 
Nazdeb

17/09/2004
15:47
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Et c'est malgré les apparences une courbe de type exponentiel qui dans le contexte de la "modernité" descend de plus en plus vers le zéro...


 
lionel

17/09/2004
16:12
C'est ma journée, rattrapons nous !

Arf™ je mets des petites erreurs dans les chiffres pour voir si vous êtes attentifs...


 
josué

17/09/2004
17:55

"Le populisme {…} se produit inévitablement quand les gens se rendent comptent que les décisions collectives ne sont plus prises par la majorité {…} mais par des lobbies representant 5 à 20 % maxi de la population."

Entièrement d'accord avec cette affirmation.
 
Henry Faÿ

17/09/2004
18:01
réponse à Lionel et à Nazdeb

Que les partis et leurs dirigeants soient sous l'oeil vigilant et critique des commentateurs, rien de plus normal. Jacques Julliard fait oeuvre utile et éclaire l'opinion en pointant le manque de sincérité et le manque de réalisme de Laurent Fabius. Il casse sa barraque.
C'est nier l'évidence que de prétendre que la France ne serait pas dans une très mauvaise situation vis-à-vis de ses partenaires en cas de non à la Constitution. Avec ses 9-10% de chômage la France n'a rien à dire, rien à proposer.
L'opinion à l'égard de la Constitution Européenne ne peut pas être connue puisqu'elle n'est pas encore formée, le débat n'ayant pas encore eu lieu. Démolir le non fabiusien, prévenir par avance une intoxication de sa part, ce qu'ont fait Le Monde, Jacques Julliard et Olivier Duhamel, c'est faire oeuvre utile.










 
josué

17/09/2004
18:19

--- argument ---
L'argument comme quoi la France, avec ses 10% de chomeurs, n'aurait rien à proposer ne tient pas. Il ne s'agit pas d'étendre le modèle français au reste de l'Europe, mais de réfléchir à un projet européen différent de celui proposé (fortement libéral).

--- blabla ---
D'ailleurs, si j'écoute bien ce qui se dit dans les médias (notamment les politiques), nos problèmes viennent souvent de plus haut, de l'Europe… non? (je sais, je sais, c'est leur bouclier anti-postillons, mais bon. On ne peut pas incriminer l'Europe sans arrêt, puis déclarer ensuite qu'il faut absolument voter oui).

 
guydufau

17/09/2004
18:26
re : la chronique d'Olivier Duhamel

..."quand les gens se rendent compte que les décisions collectives ne sont plus prises par la majorité...mais par des lobbies"...
et aussi quand ils se rendent compte que descendre nombreux dans la rue est sans effet...
Mais revétant ma chasuble d'or,voici mon homélie :
En vérité,en vérité,je vous le dis,notre Dieu miséricordieux ne permettra pas que celà continue à durer,mes frères.
 
lionel

17/09/2004
18:30
re : la chronique d'Olivier Duhamel

<< Démolir le non fabiusien, ce qu'ont fait Le Monde, Jacques Julliard et Olivier Duhamel, c'est faire oeuvre utile>>

C'est surtout prendre les gens pour des imbéciles et faire oeuvre de propagande! On est assez grand pour avoir remarqué que Fabius est libéral et que son NON-SAUF-SI est une pure manoeuvre politicienne

Je ne tiens aucun compte de ces commentateurs parasites qui ont prouvé leur incurie en commentant pendant 3 mois le 2nd tour Chirac-Jospin sans voir venir le duel Chirac-LePen (voire même en le provoquant par leur incompetence mediatique)

Ces commentateurs parasites de la société ne produisent AUCUNE richesse et font partie de tous ceux qui plombent l'economie francaise en se sucrant largement sur le gâteau publicitaire. 20 à 50% de surcout publicitaire sur tout ce qu'on consomme, voilà un racket dont julliard ne parlera jamais puisqu'il s'en nourrit


 
josué

17/09/2004
19:00
frontières

elle est belle et fraternelle, l'Europe :
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=4495
 
guydufau

17/09/2004
19:20
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Merci pour ce lien,Josué.
Le nouvel homme miracle pour les plus réactionnaires citoyens,passant par le ministère de l'intérieur,avait été l'auteur d'une loi qui permettait de poursuivre ceux qui fournissent une aide à des sans-papiers et deux français viennent d'être condamnés,c'est la justice selon Sarkosy.
La misère n'a pas besoin de visa !
 
Gorbel

18/09/2004
09:49
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Non, personne n'a été condamné...
Le laxisme gagne toujours du terrain.

 
guydufau

18/09/2004
14:36
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Gorbel (le négationiste en tous genres) :
Ils ont été condamnés,puisqu'ils ont fait appel.
 
guydufau

18/09/2004
14:52
re : la chronique d'Olivier Duhamel

A propos de loobies,en écoutant Terre à terre,ce matin,nous apprenons que le looby de l'agro-alimentaire nous fait bouffer de la viande qui a été nourri avec des OGM des OGM,alors qu'aucune étude officielle n'a eu lieu jusqu'à ce jour.
 
guydufau

20/09/2004
15:38
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Référendum,mais quel référendum ?
Encore une fois Olivier Duhamel papillonne autour du projet de constitution européenne.Après un rapide topo sur les derniers référendums,il aborde celui qui aura au PS au mois de décembre :
-si les encartés se déterminent en considérant seulement ce projet,ils voteront oui,car tous les autre socialistes européens voteront oui,sauf ceux de Malte !!!
-s'ils se déterminent en fonction soit :
de leurs attitudes vis à vis de l'Europe,
de leurs hostilité envers Chirac,
de leurs sentiments sur Fabius,
ils voteront non...
Et si Olivier Duhamel continue à papillonner,sans s'attaquer au contenu du texte de ce projet,il participera à établir ce qu'il dénonce.
 
Henry Faÿ

20/09/2004
16:31
pas tout à fait ça

Ce n'est pas exactement ce qu'Olivier Duhamel. Il a bien précisé, et ça m'a frappé, que Fabius n'était pas tellement aimé au Parti Socialiste, (vrai ou faux, je ne sais pas) donc que leur sentiment à l'égard du numéro deux porterait les membres du Parti Socialiste à voter oui, rien que pour ne pas aller dans son sens.
Il a dit (vrai ou faux?) que les membres du Parti Socialiste étaient légitimistes, c'est à dire pour le Premier Secrétaire en place, ce qui fait pencher pour le oui.
Attitude vis à vis de l'Europe: ils sont de fervents partisans de la construction européenne, donc pour le oui.
Le souci de ne pas se trouver en porte à faux avec les autres partis socialistes européens devrait jouer un assez grand rôle.
Pour le non, il a dit que la somme des partisans déclarés du non aboutissait à plus de 50%
Il ne s'est pas mouillé: il a dit que le résultat était incertain.
Olivier Duhamel a rappelé que lors d'un référendum, et c'est dommage, on ne répond jamais à la question mais à une autre, ce qui bien sûr ne simplifie rien.

 
dom

20/09/2004
18:21
re : la chronique d'Olivier Duhamel

me revoila, arf, je reprends ce fil et hormis un courbes exponentielle plate, qui m'a fait beaucoup rire, va fallaoir que tu m'expliques severe Nazdeb, mon cerveau n'y arrive pas, on peut y lire de tout. Deblaterations, comentaire de presses, propietaires de journaux, anti Fabius pro StraussKhan ou l'inverse,reflexions sur des partis politiques minimalistes (forte tendance à oublier ce que represente l'abstentionisme en France), position de centre du monde et incapacité hormis certains de se situer en dehors de l'hexagone dans la vision, l'Europe c'est environs 300.000.000 d'habitants dont 60 milions appartiennent a la comunauté Française.
Une balade en ogm via Guy qui fait l'imprecateur criant au scandale de la mal bouffe genre Coffe,

le sujet etait bien trop important pour le soumettre a referendum, l'erreur est la, donner au peuple l'occasion de s'exprimer sur un sujet que personne maitrise (hormis les specialistes)c'est confier les interets de l'Etat aux gueux, par la même l'image qu'il se degage du sujet n'est plus qu'une mosaique de pensées masturbatoires.

 
guydufau

20/09/2004
21:30
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Mais moi,je m'en fous de la manière dont Fabius est bien ou mal-aimé ! Tout ce qu'a dit Olivier Duhamel,et que rapelle Henry,c'est justement papillonner,c'est à dire fuir le texte de ce projet.
 
loulou

20/09/2004
21:39
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pour passer à l'action au lieu de pérorer, je propose dans un premier temps mon e-mail comme fédérateur.
Si vous êtes prêts à participer à une action d'éclat pour essayer de faire bouger les choses, écrivez-moi.
 
Henry Faÿ

21/09/2004
09:41
réponse à Guy

Si on s'intéresse au résultat de la consultation sur la Constitution au sein du PS et celle-ci n'est pas sans importance car le PS est maintenant le parti qui capitalise le plus de voix, donc qui aura la clef de l'adoption du texte, la popularité de Fabius au sein du parti est un élément important mais sans doute pas facile à évaluer. J'imagine qu'on a pas dans le parti apprécié ce qui apparaît comme un "coup", un revirement subit, pour d'évidentes raisons de stratégie personnelle.
Olivier Duhamel avait parlé du contenu du projet de Constitution quand il avait sévèrement critiqué Fabius.
Il avait à cette occasion indiqué:
que les éléments les plus critiqués du texte par ceux qui l'accusent de faire la part trop belle au libéralisme ne faisaient que reprendre des éléments contenus dans des traités antérieurs actuellement en vigueur. Il n'y a donc pas de recul
que les pouvoirs du Parlement Européens étaient renforcés
que le nombre de sujets pour lesquels la décision se fera à la majorité et non plus à l'unanimité allait être augmenté.
Il a donc expliqué que ce texte représentait un progrès par rapport au statu quo.

 
dom

21/09/2004
10:15
re : la chronique d'Olivier Duhamel

je reformule
donc un individu peut a lui seul a des fins basses et calculatrices influancer un electorat relativement peu informer.
Est ce neccessaire de soumettre a l'apreciation des politiciens de carrieres l'appreciation d'un texte et son orientation?

le referendum n'était pas la bonne solution.
en aucun cas un malade se ferait opérer par un plombier zingueur, il irait tout naturellement vers un chirurgien.
 
Henry Faÿ

21/09/2004
10:31
cher dom

Tu t'engages dans une voie plus que périlleuse et je ne sais pas si tu es conscient du tabou que tu brises; si tu mets en cause la démocratie ne t'attends pas à recevoir des fleurs. La question avait été largement débattue par les Grecs de l'antiquité, il n'y a qu'à se reporter à ce qu'ils ont écrit.

 
Terramorsi

21/09/2004
10:32
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Quelle naiveté,on s'en fiche que fabius si ou ca,cette constitution n'est qu'un blanc seing aux liberaux anglo saxons,et Duhamel est dérangé que on puisse mettre ce Papier mal fichu,en discussion réel et surtout parler enfin dede son contenu,qui va nous enferler pour trente ans dans une europe uniquement marchande,chapitre 6,et ou nous n'auront plus de recours reél,les accords AGCs sont déja signés,helas ,privatisations et dementelement de tout les services publics,cette constitutions enterinera officielement,ce qui est déja sigé.Donc dire NON est une évidence pour tout le monde,le reste de la propagande ou culpabilité que se serait anti Européén,on prepare un texte autre,et plein de gens y travaillent,et c'est ca la réalité du faux débat,ils ne veulent pas qu'on parle du contenu de cette constitution,lisez la ,vous serez édifié de ce projet totalement antisocial
 
dom

21/09/2004
10:40
re : la chronique d'Olivier Duhamel

oui Henri je suis bien conscient que justement je m'engage a contre courant , il est sur que certains textes m'ont inspiré, mais quand les affaires de l'Etat passent au dessus du citoyens il faut bien trancher pour son avenir.

http://www.philosophiepolitique.net/representationdossier/me tier.htm

c'est bien a l'epoque des forum de l'election presidentielle de 2002 que l'on m'avait deja orienté sur ce site, voila un des coté positifs de forums malheureusement suprimmés sur FC
 
guydufau

27/09/2004
09:42
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Saine charge d'Olivier Duhamel contre le Sénat,cette exception française,dont on ne peut se débarasser,car il y faut l'accord de ces naufragés à bout de souffle.
Serviles
Ensembles
Nous
Ânonnons
Titubement.
 
guydufau

27/09/2004
10:24
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pour prévenir l'habituelle et crapuleuse interprétation de mes commentaires,je précise qu'il ne s'agit pas de "naufragés" de la vieillesse,mais de "naufragés" de la politique.
 
clem

29/09/2004
11:23
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Le débat Duhamel / Peillon de ce matin m'a semblé démontrer le manque flagrant d'arguments de Duhamel en faveur du oui.
C'en était presque jouissif, de le voir répondre aux arguments de Peillon par des pauvres fuites et de vaines cabrioles, le voir exposer avec véhémence son grand vide intérieur.
Ses chroniques sonnent comme autant de sermons creux et de fausses vérités matraquées à la manière lourde ("quand on sait que blabla, quand on sait que bla, quand on sait que blabla, alors on vote BLA" (ah bon?)). Pitié, on est déja obligé de baisser le volume quand viennent Slama et Adler, quand sera-t-on épargnés par ces charlatans hors de prix... il semblerait pourtant que Laure A. ait enfin trouvé un chroniqueur "de gauche" (soupirs) à son goût : creux et lassant comme du vieux hollande confit.
 
lionel

29/09/2004
12:54
re : la chronique d'Olivier Duhamel

"du vieux hollande confit"

arf
 
Henry Faÿ

29/09/2004
13:41
j'ai entendu le contraire

J'ai entendu exactement le contraire. j'ai été frappé par la timidité, la gène de Vincent Peillon, pas du tout à l'aise dans une position qu'il sait très difficile à défendre et à laquelle il n'a pas l'air d'adhérer pleinement.
Impossible de dire que les chroniques d'Olivier Duhamel sont creuses et mensongères. Elles sont bien construites et éclairantes. C'est ce qu'un examen montrerait sans peine.





 
clem

29/09/2004
13:52
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Sur quels points avez-vous constaté des failles dans le raisonnement de Peillon ? Je n'en ai pas noté, j'ai peut-être loupé quelque chose, mais sur le probleme de l'unanimité il était clair, au sujet des régressions sociales / avancées libérales (dumping fiscal non combattu, et impossibilité d'imposer, via l'europe, des avancées sociales aux gouvernements nationaux) ça m'a semblé également limpide, enfin bref je n'ai pas perçu de malaise...
Duhamel se contentait, sur la fin, de lui couvrir la voix par des "c'est faux", des "non c'est pas vrai", mais des qu'il avait la parole répondait à côté...
 
Henry Faÿ

29/09/2004
15:06
faudrait repasser la bande

Faudrait repasser la bande mais s'il y a un homme qui a de la tchatche, de la conviction, de la rigueur, qui connaît parfaitement son dossier, c'est Olivier Duhamel.


 
guydufau

29/09/2004
15:45
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Concernant le désaccord Henry-clem,se reporter sur le fil :
"la constitution oui ou non"
 
Nazdeb

06/10/2004
17:03
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Les raisonnements d’Olivier Duhamel me paraissent bien immatures pour quelqu’un qui est supposé éclairer le public tous les matins sur une chaîne à vocation d’intelligence. S’il partage un peu ce genre de caractéristique avec Alain-Gérard Slama, il a en plus le défaut d’être trop peu cultivé pour pouvoir masquer cette immaturité sous un flot rhétorique (propre toutefois à abuser une tête couronnée wallonne, mais pas des auditeurs en parfaite possession de leurs facultés intellectuelles).

Olivier est comme un enfant autour duquel le monde n’a d’existence que dans les objets qu’il arrive à toucher et manipuler : le reste est sans substance, n’existe pas. Quand un objet se présente à portée de main, c’est comme une borne à laquelle il va s’accrocher pour se bâtir dessus une personnalité forte, au moyen du verbe (et du postillon). Par exemple : une constitution européenne. La constitution européenne est pour lui un jouet dont il est fier et qu’il a besoin de montrer à toutes les personnes qu’il rencontre, et il se renfrogne s’il perçoit qu’il est face à quelqu’un qui n’apprécie pas ce jouet. Toute absence de consensus sur cet objet lui procure une grande angoisse, car elle le place devant un être du monde qui paraît bel et bien exister mais avec lequel il ne peut pas faire un lien - Olivier est au fond très partageur, a besoin de partager.

C’est d’ailleurs pour conjurer les désaccords qu’il emprunte toujours cette emphase lourde, agressive et un peu ridicule quand il lit ses chroniques : il y engage son émotivité, il cherche à établir un lien affectif et même physique (en faisant passer par le son l’expression émotionnelle de son visage) avec un auditeur qu’il a l’angoisse de ne pas voir (je l’imagine un peu plus à l’aise dans un cénacle où ses interlocuteurs sont physiquement présents et visibles). C’est une manière de nous prier d’être d’accord avec lui, de partager son jouet, avec la menace de rupture de cet attachement affectif si nous ne sommes pas d’accord. Je ne connais pas son histoire personnelle mais je ne serais par supris si le monde s’était montré plein de menace pour lui ou ses parents à un moment de leur histoire, et ce monde ne serait pas débarrassé pour Olivier de ces ombres qui le rendent inconnu, protéiforme, angoissant.

Le mystère de ce monde est tel qu’il semble incapable de raisonner dessus. Mobiliser des idées, des notions l’obligerait à invoquer ce qui est inconnu. Or ses chroniques parlent beaucoup de gens, de rapports entre gens et objets thématiques forts (Fabius qui rompt le lien avec le jouet-constitution et qui pense à l’encontre des pairs), de gens reliés face à des gens non reliés (les athlètes européens sont plus forts et plus admirables que les athlètes états-uniens) : il y a peu de concepts politiques, d’idées et de culture, bref de choses qui servent à nommer l’inconnu du monde qui n’est pas affectivement relié à sa personne.

Lorsque le sujet des Matins est l’indépendance de la presse, Olivier nous parle avec pertinence de Rupert Murdoch, grand ordonnateur de la propagande privée britannique, mais alors qu’il y a énormément de choses à dire et de commentaires à faire à propos des effets de la stratégie médiatique de Murdoch sur la démocratie, la chose qu’il trouve à reprocher au bonhomme est sa propagande contre la constitution européenne, ce qui constitue tout au plus un exemple dans le traitement de la problématique de la presse. C’est comme si Olivier était incapable de mener une réflexion large sur un thème donné, d’avoir un regard général et de pouvoir élaborer une synthèse : il lui est nécessaire de ramener le sujet à son objet thématique chéri. Ce comportement oriente systématiquement ses réflexions et biaise son regard sur le monde, car cela, tout comme chez un Henry, le conduira à ignorer des faits contradictoires, à commencer par… le contenu du texte lui-même !

Tout au contraire, il pratique le syllogisme couillon, pour la grande admiration d’Henry :
- Murdoch est un affreux capitaliste pro-américain
- Murdoch est contre la constitution
- donc la constitution est bonne...
... tout en évitant d’énoncer la conclusion sur laquelle se base tout cet argument : en effet, il ne précise pas qu’est-ce que la constitution « représente (…) pour faire pièce à ce que Murdoch incarne » (Henry dixit). Il y a derrière ce refus d’explicitation et de prise en charge une belle couardise, sans doute même pas calculée.

Les chroniques de ce solipsiste radiophonique s’attachent donc au particulier, aux détails, aux seuls objets familiers : elles sont dénuées de vision globale, de synthèse, ne dessinent aucun propos mûr et instructif sur le monde. Elles sont de ce fait extrêment vaines. Par exemple l’argument europatriotique selon lequel les athlètes européens sont plus forts et plus admirables que les athlètes états-uniens, et qui visait naturellement à promouvoir son jouet-constitution, tiendrait en une ou deux phrases et pourrait à la rigueur servir d’illustration dans un exposé ; mais chez Duhamel cet état de choses sportif devient un thème central qui motive une chronique à part entière (deux chroniques, même…). A vrai dire je doute que les performances des athlètes européens soient parmi les plus grandes préoccupations des auditeurs de FC. Avec un propos d’un tel niveau, Olivier Duhamel serait bien plus à sa place en faisant des chroniques chez Ruquier ou Nagui… Il a donc de l’avenir, ne le plaignons pas.



 
dom

06/10/2004
20:37
re : la chronique d'Olivier Duhamel

suite sa chronique de ce matin mélangeant sa vision , du haut de ses 20.000 balles mensuels le suffisant nous contemple, et le droit du travail contractuel.
Le voila donc juge supreme de ce qu'il faut dire, s'autorisant la condamnation d'un vol manifeste, harranguant le bon peuple a l'injustice, pour finir en colporteur nous vendant sa presse a 1 € 20.
le voila en vendeur d'une presse moribonde, parce qu'ininterressante,VRP radiophonique.

Ils disent eux même en plus que sans la presse papier, ils ne peuvent travailler, artistes du copier coller, pourquoi payerait on 1.20 pour l'avoir gratuit sur les ondes apres.

comme d'hab du vent.
 
Henry Faÿ

07/10/2004
10:28
un immature nommé Olivier Duhamel

Un immature, Olivier Duhamel? Pour un immature, il ne se débrouille pas mal et quand il sera vraiment mûr, il faudra s'accrocher aux branches.
Sur le contenu de la constitution européenne, à laquelle il a paraît-il mis la main, il s'était exprimé et avait dit qu'elle représentait un progrès notable par rapport à la situation présente.
Il faudrait vérifier qu'il énoncé le syllogisme "Murdoch est un affreux, Murdoch est contre la constitution donc la constitution est bonne", ce n'est sans doute pas ce qu'il a dit mais il a eu mille fois raison d'attirer l'attention des auditeurs sur cette guerre médiatique que livre le groupe de presse Murdoch contre la construction européenne et de la signification qu'elle peut avoir sur les plans politique, économique et culturel.

 
Nazdeb

07/10/2004
12:45
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Le syllogisme que j'ai énoncé est la teneur résumée de la chronique consacrée au magnat extrémiste. Duhamel visait bel et bien à faire comprendre que la constitution est une chose positive puisque Murdoch y est radicalement hostile. Il a cherché ainsi à valoriser l'image de la constitution en appuyant l'image négative d'un individu qui juge négativement la constitution. Si son propos ou son intention n'était pas ça, je crois que sa chronique n'aurait pas eu lieu d'être.
Quant à ses chroniques consacrées à nous dire que les sportifs européens sont plus forts que les américains et que donc il faut faire l'Europe, oui je trouve ça relativement immature (je souligne bien que mon jugement est relatif, pas absolu comme le montre ma formulation : ses raisonnements "paraissent bien immatures pour quelqu’un qui est supposé éclairer le public" sur FC. Ailleurs, il passerait sans doute mieux...



 
Nazdeb

14/10/2004
21:26
Vous allez croire que je m'acharne...

Olivier Duhamel raisonne – mais raisonner est peut-être un terme excessif dans le cas venant ci-dessous – par la conformité au groupe plutôt que par les idées, par les appartenances plutôt que les concepts, par le partage des mêmes jouets (le projet de constitution européenne) et par la proximité avec les pairs, qu’il a besoin, car c’est un enfant du Lien, du contact, de toucher, ou de toucher par l’intermédiaire de ses objets thématiques obsessionnels, pour communier affectivement avec eux. De là son nom scientifique de Proximus debilitus.

Ce matin, dans une chronique d’un niveau d’idiotie conforme à ce que nous pouvons entendre depuis qu’il passe à l’antenne, et qui fut une demi-occasion de vanter encore les mérites de son jouet chéri sans parler de son contenu (la constitution européenne, donc), il a enchaîné un couple déduction/induction sans aucune validité sur le plan de la logique formelle mais surtout très caricatural, pour ne pas dire injurieux, sur le plan humain. Il y dresse un portrait simpliste des quatre catégories de personnes qui sont obtenues en croisant celles qui disent oui et celles qui disent non à la constitution européenne et celles qui disent oui et celles qui disent non à l’adhésion de la Turquie. Cela étant fait, il profite du constat que ceux qui disent deux fois non sont d’extrême droite pour faire un fielleux rapprochement de cette catégorie avec le pauvre Fabius qui, lui aussi, dit non deux fois ; et voilà la conclusion de sa chronique.

Cette chronique est remarquable sur plusieurs points :
- Proximus debilitus commence par y définir le général en se basant sur le particulier (catégories caricaturées et simplifiées par ses soins), à la suite de quoi il définit le particulier en se basant sur le général qu’il vient juste de définir (le cas de Fabius)
- il piétine toute idée de déontologie, de modestie et de la plus élémentaire bonne foi pour dresser de la catégorie dans laquelle il se retrouve (oui et oui) un portrait explicitement et caricaturalement impeccable
- il attribue aux autres catégories des motivations reposant sur des opinions qu’il sélectionne de manière univoque et déformée (ceux qui disent oui à la Turquie mais non à la constitution sont définitivement et fondamentalement des « anti-européens »)
- enfin, l’énoncé auquel vise à aboutir l’exercice en guise de conclusion n’est, une fois encore (j’avais signalé ce travers déjà à propos de Murdoch et la constit’), aucunement assumé, tellement il est creux et insultant (en substance, Fabius ne vaudrait pas mieux que, ou se met au même niveau que, l’extrême droite…)

S’il y a encore un reproche à faire (et que d’ailleurs j’ai déjà fait, à l’occasion de chroniques consacrées à la supériorité des athlètes européens sur les athètes américains), c’est que le propos entier déroulé ce matin pourrait encore tenir en une ou deux phrases et servir d’illustration ou d’exemple dans une chronique plus sérieuse, plutôt que remplir une chronique entière, mais l’animal ne semble vraiment pas avoir le niveau requis - ou bien, je sais pas, il a qu’à copier sur Slama ou Adler, s’il n’y arrive pas…
Des productions d’un niveau aussi faible auraient tout à fait leur place dans n’importe quelle chaîne généraliste commerciale ; seulement voilà, il faut bien reconnaître, après le chat’ de lundi, qu’elles correspondent assez bien à l’âge mental de la gamine aux cheveux colorés qui dirige FC actuellement.



 
dom

14/10/2004
21:35
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Hormis la chronique, j'ai trouver l'ensemble coherent ce matin Nazdeb, j'ai appris pas mal de chose,et on peut tirer un coup de chapeau a l'interet de l'Europe pour les journalistes, Quand c'est bien il faut aussi le dire.
 
la reine des belges

14/10/2004
22:07
Le sapeur camembert

Je vois que j'ai omis de signaler le trait de Génie de Duhamel il y a une semaine, dans un Matins de FC consacré à la presse, avec Serge July en invité, c'était le 6 octobre

Ce jour là dans sa matinale chronique, d'ailleurs ouverte par un vibrant " Salut et fraternité " adressé à Serge July , Duhamel a dévoilé rien moins que LA solution pour résoudre tous les problèmes de la presse. Accrochez vous bien : pour sauver la presse française du naufrage financier qui la guette actuellement, Duhamel propose une recette aussi géniale que simple : il suffit que les français achètent leur journal le matin. Car (dit-il) 1 euro 20 le matin c’est peut-être trop cher, mais moins qu’un café, et c’est le prix de la liberté.

Piting quand je pense qu'il y en a qui critiquent Demorand !! Mais enfin de nous avoir découvert un aussi pur génie, ça mériterait bien de propulser Nick à la tête de F-Culture.

Sinon, reste plus qu'à proposer la nomination de ce pur génie qu'est Olivier Duhamel, au poste de ministre unique plénipotentiaire de la Nation, en tandem avec Villepin (autre incarnation du Sapeur Camembert). on voit d'ici le catalogue des solutions géniales :
- lutter contre la misère : suffit d'enrichir les pauvres
- lutter contre les inégalités : suffit de réduire les écarts entre les classes sociales
- lutter contre la délinquance : suffit d'obtenir que les coupables cessent de délinquer
- éradiquer le Sida : suffit de trouver un remède à la maladie
- remporter la coupe du monde : suffit que les foutballeurs français jouent mieux que les autres

Enfin, le meilleur de tous : pôur lutter contre la dégringolade de France Culture, il suffit d'améliorer la qualité des programmes.

On se demande vraiment pourquoi les socialistes n'ont pas voulu inscrire ce pur génie dans leur dernière liste aux européennes... Que de problèmes seraient déjà résolus.

La reine des belges
 
guydufau

15/10/2004
09:03
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pour lutter contre la misère,il suffit d'enrichir les pauvres,mais c'est horrible,ma chère,c'est le retour des Partageux!
En ces temps de petite croissance,ou de croissance nulle,il y a plus subtil et plus facile :
quand les gros maigrissent,les maigres périssent,il suffit d'engraisser les gros.
 
la reine des belges

15/10/2004
11:35
Super-sapeur Camembert

Très bien mon biquet, pour lutter contre l'inégalité on peut en effet tout simplement liquider les pauvres (en les donnant à bouffer aux riches), ce qui créera l'égalité chez les survivants.

False Gordon est en progrès, indubitablement....

LRDB
 
guydufau

30/11/2004
11:03
re : la chronique d'Olivier Duhamel

A l'avant veille du vote des adhérents du parti socialiste,Olivier Duhamel passe en revue les motivations des trois "non" différents "qui se coagulent",dit-il.
Le premier "non",c'est le "non" chevenementiste,anti-européen,anti-soviétiste,anti-alleman d...
Le deuxième "non",il est populiste ou populaire,il est nouveau,il date du 21 avril,c'est de l'europhobie...
Le troisième "non",il est mollettiste et mitterrantiste,il consiste par la manoeuvre d'un revers à gauche de prendre le contrôle du parti et ensuite revenir à droite.

Que d'élucubrations pour nier qu'il y a un "non" motivé par la volonté de vouloir une Europe différente :
-avec des services publics non soumis à la concurrence
-avec une constitution qui n'impose pas, préalablement, une orientation politique :
-que chaque pays membre augmente son budget militaire,
-que L'Europe intègre l'Otan,
-que la laicité soit abandonnée,
-que l'unanimité soit nécessaire pour modifier cette constitution,etc...
Olivier Duhamel pour être aussi malhonnète,est-il saisi de panique?
-
 
Henry Faÿ

30/11/2004
11:19
cafouillage

Je crois qu'il y a du cafouillage dans le message qui précède, qui met sur le même plan, si j'en crois les opinions de son auteur, ce qu'il souhaite et ne souhaite pas.
Qu'Olivier Duhamel, qui est du sérail et qui est loin d'être un imbécile fasse ressortir des attitudes, pour ne pas dire des calculs diverses et contradictoires dont la somme ne fera rien de cohérent, c'est une bonne analyse.
Une Europe "différente" (que c'est beau) , dites-vous et au final, pas d'Europe du tout , c'est ce qui vous pend au nez mais comprendre ça, chers amis, c'est trop fort pour vous.

 
Nazdeb

30/11/2004
11:48
re : la chronique d'Olivier Duhamel

L'Europe oui, mais il faut aussi la démocratie avec, sinon ça ne va pas, sinon c'est très grave. C'est ce qu'on sait pourvu qu'on ait un minimum de sens civique.
Moi je voudrais bien l'Europe ET la démocratie mais ce n'est pas ce que réalise ce texte, qui :
- constitutionnalise l'augmentation permanente des ressources militaires (à la fois pour réprimer les révoltes sociales à venir et pour faire émerger un challenger propre à donner aux Etats-Unis la justification d'un bond en avant technologique et militaire le plus délirant...)
- constitutionnalise l'interdiction de l'initiative des lois aux parlementaires (!)
- constitutionnalise un programme idéologique purement néolibéral et l'interdiction de gêner le moindrement les spéculations financières
- constitutionnalise la disparition des services publics non régaliens
- etc.

=> c'est un texte anti-démocratique, écrit par des irresponsables.

Quant à ceux qui nous assène l'oui moyennant chantage et arguments malhonnêtes, imbus dans une foi collective dont on mesure le degré d'irrationnalité à la toise ("à l'aune" = trop cucul) de la nullité des arguments (l'Europe c'est beau donc le texte est beau etc.), qui arrivent à nous parler tous les matins du texte sans jamais rien dire de son contenu ou alors en mentant à son propos (par ex. dire qu'un million de citoyens pourront modifier la constitution = faux), eh bien on prend leurs noms, si demain nous nous trouvons privés du droit de contribuer à la détermination de la politique ce sera leur faute, on le leur rappellera, tiens.


Nazdeb, lance-harpon à la main

 
Nazdeb

30/11/2004
11:57
Bigre

assènent
 
lionel

30/11/2004
12:17
Agitons les idées

Jusqu'à présent ce fil n'évoque que 2 positions :

- Oui à l'Europe, oui à cette constitution
- Oui à une Europe autrement, non à cette constitution

Et la position "Non à l'Europe"? Le débat est-il tellement pipé que personne n'ose être contre l'Europe? Peut-on nous demontrer qu'il est forcément interessant pour des citoyens de faire partie d'un grand ensemble? Si c'est pour construire un ensemble aussi agressif que la Chine, les USA ou l'ex-URSS, merci bien!


 
Nazdeb

30/11/2004
13:50
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Mon oui-si-si-je-vous-jure à l'Europe est partiellement une modération hypocrite de mon discours pour pouvoir être lu par les Henry avec seulement 100 pcent de mauvaise foi au lieu de 200 pcent de dédain.
Osez faire savoir que vous êtes défavorable à l'Europe politique et ce n'est même plus la peine d'énoncer vos arguments : vous devenez une sorte de Gollnisch tentant de dire que "c'est aux historiens de trancher" et qu'un procureur, sur instruction du gouvernement, va poursuivre pour avoir tenu ces propos : vous voilà un réprouvé, inutile qu'on prête attention à ce que vous dites.

Ma position véritable n'est toutefois pas aussi extrême, entre le oui et le non absolus à l'Europe, l'intégratif-total d'un côté et le refus de l’intégration de l'autre, il y a de la place pour un continuum de positions intermédiaires.

Il semble bien utile et justifié d’avoir des institutions communautaires pour régler des problèmes difficiles ou impossibles à traiter aux niveaux inférieurs. Mais il me semble comme à Lionel que bâtir une nouvelle superpuissance est plus une erreur qu'un bienfait.

1) Sur le plan intérieur :

Au vu du contenu social dégradant de la politique économique de l'Europe (directive Bolkestein : permettre aux entreprises ayant leur siège ailleurs de faire travailler ici en Europe aux conditions sociales et environnementales du Mexique, de la Thaïlande…), joint au phénomène d'éloignement et de centralisation du pouvoir, je vois l'avenir du peuple européen tourner de plus vers des solutions populistes au niveau local mais aussi fédéral (et peut-être même néo-fascistes au niveau local, comme en Italie, Autriche, etc.). De plus, regardons toutes les grandes puissances (et ex-telles) et regardons bien les tronches de qui les dirige : USA, Russie, Chine : est-ce que le tableau est optimiste ? Pas à mes yeux.

La solution pour éviter de telles perspectives est de faire en sorte que les citoyens ne puissent pas mettre n’importe qui aux plus hautes places du pouvoir, donc de leur retirer le pouvoir de décider de leurs chefs. La constitution chère à Henry fait cela très bien : elle supprime la faculté de choix et nous prive, partiellement mais substantiellement, de la démocratie que nous avions jusqu’ici. Il va de soi que les vrais partisans de la démocratie et de la liberté ne peuvent accepter une telle option (pour cette raison ils disent « non » au texte dont on cause aujourd’hui).

2) Sur le plan extérieur :

C’est le grand argument des Henry : il faut faire l’Europe pour concurrencer les USA. Nous devrions bouleverser notre régime politique au seul motif de ce que les médias appellent l’anti-américanisme. Même l’idée de faire une fédération rivale de la Chine ou de la Russie ne mobilise pas autant les commentateurs médiatiques. Cela veut dire implicitement que les USA sont jugés comme plus dangereux pour nous les Européens et le monde entier, comme un pouvoir militaire et stratégique plus menaçant pour l’humanité que ne l’est toute autre puissance au monde : c’est tout de même impressionnant !

Que cela soit vrai ou non, on fait tout de même face :
- à une forte relativisation de l’idée d’émancipation militaire de l’Europe : avec le traité en gestation, la défense européenne est rivée à l’OTAN, sous contrôle anglo-saxon, ce qui ramène cette émancipation au rang de bonne blague

- à l’énigme de la position des pro-américains à l’égard de la constitution : les Alexandre Adler, Lellouche, etc. tous pro-américains et même pro-Bush semblent unanimement dire oui à la constitution. Pourtant celle-ci serait calibrée pour nous permettre de lutter contre la puissance états-unienne, chercher donc l’erreur…

- à une perspective d’escalade militaire peu rassurante : indépendamment de la dépendance otanienne de la défense européenne (dont les masses états-uniennes ne s’apercevront même pas), il faut se demander comment vont réagir les élites et stratèges états-uniens si l’Europe intègre ses armées et affiche son ambition de jouer un rôle de grande puissance militaire ? Comment sont-ils susceptibles d’exploiter ce phénomène ? Il leur donnerait une opportunité idéale pour exacerber un peu davantage l’opposition entre une Amérique hyper-patriotique et paranoïaque d’une part et de l’autre un vieux continent donneur de leçons qui prétend rivaliser militairement, et donc pour justifier la fuite en avant dans les progrès technologiques militaires les plus colossaux.
C’est bien beau de prétendre, à longueur de tribunes libres dans les journaux ou dans les forums d’auditeurs de radio publique, qu’il s’agit de lutter contre la puissance d’Oncle Sam, mais il faut penser à la manière dont ces propos peuvent être lus par l’opinion américaine et exploités par les GWBush et successeurs. Si nous disons que nous voulons être le challenger des Etats-Unis, voire leurs adversaires, voire leurs ennemis (interprétation peut-être excessive mais qu’ils ne se gêneront pas de faire pour les besoins de la propagande), nous devrons en assumer les conséquences, et celles-ci ne seraient pas encourageantes.
L’Europe n’aura *jamais* les moyens d’atteindre le niveau de la puissance américaine, encore moins si nous l’encourageons dans une escalade. Mon opinion est que face à une puissance militaire qui pose problème et à laquelle il est impossible de pouvoir se mesurer, le mieux est d’éviter de lui donner ce qu’elle attend : des motifs.

Reste aussi un fait majeur : une Europe intégrée verrait immanquablement et très logiquement
remettre en cause ses multiples sièges à l’Onu. Avec un seul au lieu de vingt-cinq (ou je sais pas combien exactement), les aspirations humanistes et universelles que les Européens se prêtent auraient beaucoup moins de champ.



 
Henry Faÿ

30/11/2004
16:24
les Henry

Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
Guillaume d'Orange

 
Nazdeb

30/11/2004
17:11
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Sait-on au moins répondre à cette question : quelle est la chose qu'on espère et quelle est la chose qu'on entreprend ?



 
dom

30/11/2004
19:14
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Nazdeb l'illusioniste qui preche encore la democratie, il y a bien longtemps que les peuples n'ont plus la parole d'autant qu'il serait parfaitement deraisonable de la leur donner, le maquillage de soit disant pensées pour ou contre n'est que l'illustration de la course au pouvoir par les elites de la politique manipulant la strategie a adopter pour 2007,
l'argumentaire du referedum permet de positionner ses troupes et de les comptabiliser.

"Il leur donnerait une opportunité idéale pour exacerber un peu davantage l’opposition entre une Amérique hyper-patriotique et paranoïaque d’une part et de l’autre un vieux continent donneur de leçons qui prétend rivaliser militairement, et donc pour justifier la fuite en avant dans les progrès technologiques militaires les plus colossaux."
joli morceaux de bravoure, mais qui ne rime a rien sachant que les économies sont imbriquées.

"Au vu du contenu social dégradant de la politique économique de l'Europe (directive Bolkestein : permettre aux entreprises ayant leur siège ailleurs de faire travailler ici en Europe aux conditions sociales et environnementales du Mexique, de la Thaïlande…), joint au phénomène d'éloignement et de centralisation du pouvoir, je vois l'avenir du peuple européen tourner de plus vers des solutions populistes au niveau local mais aussi fédéral (et peut-être même néo-fascistes au niveau local, comme en Italie, Autriche, etc.). De plus, regardons toutes les grandes puissances (et ex-telles) et regardons bien les tronches de qui les dirige : USA, Russie, Chine : est-ce que le tableau est optimiste ? Pas à mes yeux.
"
la montée des populisme selon Nazdeb, qui ne voit qu'une seule face du probleme, le populisme nait des facteurs de desordres et non de la volonté d'etat tiers.

en gros si vous votez oui je vous promets le fascisme,la tu fais fort comme argument,ben voyons!
continue comme ça et je n'hesiterai pas a voter Sarkhosi!
de l'ordre nait le désordre et du désordre nait l'ordre.


 
lionel

30/11/2004
19:40
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Je repose la question : est-ce qu'il est écrit qq part en lettres de feu qu'une organisation doit croitre indéfiniment?

Faut-il construire un empire europeen alors que le destin des empires est de se fissurer? D'ailleurs même l'unité française patiemment construite depuis 5 siècles se fissure dans le regionalisme linguistique.


 
Henry Faÿ

30/11/2004
20:33
réponse à Nazdeb

Ce qu'on espère: sortir de cette vassalisation rampante et insidieuse qui est le lot des pays européens désunis.
Ce qu'on entreprend: la construction européenne.

 
guydufau

02/12/2004
10:20
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier Duhamel constate que arithmétiquement le non aurait dû obtenir la victoire avec 55% des votes,en additionnant les voix des minoritaires du parti derrière Emmanuelli,Peillon,Montebourg et les fabusiens.Il en tire la conclusion qu'un militant quand il est libre sait être logique.
Il peut y avoir une autre explication : Fabius,n'aurait-il pas contribué à la victoire du oui,en commençant par une fausse note,appelant à l'arbitrage de Chirac,qui plaçait,d'emblée, sa campagne sur le mauvais terrain.Une campagne qu'il a voulu "décontractée",mais qui fut molle,peu crédible en raison de son passé qui le situait logiquement du côté du oui,et qui ne manquait pas d'arrière pensée présidentielle.
De plus,les médias quand il s'agissait du oui,ont choisi, d'une façon permanente sa présence au détriment d'autres avocats plus sincères,plus crédibles,plus aptes à convaincre.
La réaction du second de Fabius,Henri Veber,qui dès les résultats connus déclare, sans état d'âme,mener campagne en faveur du oui,démontre à postériori,le manque de conviction de ces partisans du non, qui ont eu la préférence des médias.
 
Henry Faÿ

02/12/2004
10:59
une magouille misérable

Il y a quand même parfois une justice. Le magouille assez misérable de Fabius, cousue de fil blanc a lamentablement échoué. Ce n'est que trop évident qu'il a renié ses convictions européennes pour contourner l'obstacle que représentait pour lui le numéro un du parti dans la course à la candidature aux présidentielles. Ses préoccupations étaient purement personnelles. Il a joué, il a perdu, bien fait.

 
dom

02/12/2004
23:28
re : la chronique d'Olivier Duhamel

bien que je sois pour le oui, ce ne sont pas 120.000 electeurs du ps qui font le score du futur referendum, il ne faudrait pas s'y tomper personne ne l'a encore approuvé et meffions nous de scrutin acquis d'avance.
 
Louise

08/12/2004
20:30
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce matin Olivier Duhamel parlait de l'Ukraine et du fait qui selon lui ne fut pas assez relévé :une spikrine à la télé Ukrainienne après l'annonce des élections exprimait aux spectateurs sourds, en langage des signes "la vérité" selon Duhamel,à savoir que les journalistes leur mentaient.
Comme j'avais souvenance d'avoir lu cette info, j'ai consulté mon Canard du 1er décembre et en effet en page 5, en haut dans le "ZIG-Zag" de gauche, le Canard enchaîné mentionne cette brève en citant sa source "le Journal du dimanche" (28/11)
Ce que ne fit pas Olivier Duhamel, en revanche, il se félicita du rôle de L'Europe pour la démocratie Ukrainienne. Bravo l'Europe. Il ne parla pas du tout de la politique des Etats-Unis dans cette même Ukraine, sans doute parce qu'elle ne compte pas face à la diplomatie européenne.

 
guydufau

10/12/2004
12:04
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Le commissaire européen Pascal Lamy chargé du commerce international a pour renommée d'avoir une redoutable puissance de travail et une maîtrise parfaite des dossiers qui en font un négociateur hors pair.
Voila pour ajouter aux louanges et au soutien qu'Olivier Duhamel,a cru utile de faire en faveur de Pascal Lamy,candidat à la direction de l'OMC.

Mais c'est aussi un homme qui possède un aplomb peu commun pour dire, avec un cynisme absolu, la chose qui n'est pas.La social-démocratie française a trouvé en lui le parfait janus pour faire triompher le libéralisme intégral.
Il est dans l'ombre de Jacques Delors quand celui-ci est président de la Commission européenne pendant trois mandats.Tous deux priviligient l'Europe économique et monétaire,ils réduisent les initiatives de la Commission en matière d'environnement,sujet d'irritation permanente pour le patronat européen.
Lorsque Delors quitte la présidence de la Commission européenne, en 1994, Lamy entre au comité de direction du Crédit Lionnais.Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l'accompagnent.Désigné par la CGT comme "celui qui a organisé la casse sociale", on le surnomme "le para","la brute" ou encore "l'exocet"(1)
C'est pendant cette période qu'il préside la commission "prospective" du CNPF, le futur MEDEF.Ce qu'on sait trop peu,c'est qu'il fait partie des conseillers de la branche europénne de la Rand Corporation, le principal think tank (réservoir à penser) du complexe militaro-industriel américain.Il est également membre du conseil d'administration d'un autre think tank basé à Washington : l'Overseas Development Council.Enfin,il est membre du bureau et trésorier de la branche française de Transparency International, une association qui, officiellement, oeuvre en faveur de la transparence des institutions publiques et qui en fait véhicule les thèses de l'Etat minimum.Elle sert très souvent de paravent à des opérations des services de renseignement américains.(2)

On voit où se situent les sympathies de cette personnalité du Parti Socialiste français.

En 1999, il prend la succession de Léon Britten,au sein de la Commission européenne pour être à la tête du commerce international.Il inaugure son mandat de manière spectaculaire en proposant de lever l'interdiction d'importer en Europe des semences génétiquement modifiées en provenance des Etats-Unis.Peu après son entrée en fonction,il déclare devant l'assemblée du "Trans Atlantic Business Dialogue" (TARD),un des plus puissants lobbies d'affaires :
"La nouvelle Commission soutiendra [les propositions du TARD] de la même manière que la précédente.Nous ferons ce que nous avons à faire d'autant plus facilement que, de votre côté, vous nous indiquerez vos priorités [...] Je crois que le monde des afaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libérisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples" (3).
Le 8 juin 2000, à New York,il déclare à l'US Council for International Business : "Nous avons besoin du soutien du monde des affaires au système de l'OMC pour davantage de libéralisation"

Comment faire confiance à un homme qui ose répéter, aujourd'hui, que l'éducation, la santé, la culture ne sont pas menacées par l'AGCS,cet accord de l'OMC qui entend libéraliser tous les secteurs de tous les services ?
A Strasbourg, le 6 octobre 1999,il déclarait :
"L'OMC doit élargir ses attributions pour englober des questions de société telles que l'environnement, la culture, la santé et la nourriture qui, à l'instar de la concurrence et de l'investissement, ne peuvent plus être tenues à l'écart du commerce".
Et quand il se trouve à la table des négociations,celui qui en principe est porteur du message proclamé d'humanisme,desolidarité et de générosité de l'Europe se comporte comme le plus implacable,le plus agressif et le plus arrogant des négociateurs.Quand on entend le témoignage de délégations de pays du Sud à ces réunions,on a plus le moindre doûte sur la réalité de son double langage et sur son adhésion au libéralisme le plus dogmatique(4).
En 2002,il publie un livre, intitulé "L'Europe en première ligne",(Grasset) dans lequel il s'efforce de montrer que, face à la globalisation, l'Europe n'est pas une partie du problème, mais bien une partie de la solution.Et qu'elle s'emploie à maîtriser cette mondialisation néolibérale.Ce qu'on appelle,dans la préface, "un florilège d'histoires vraies" est,au contraire,une succession d'affirmations purement idéologiques et de demi-vérités, quand il ne s'agit pas tout simplement de contre-vérités.Le livre de Pascal Lamy est un instrument de propagande en faveur de cette Union Européenne "qui ne fait pas ce qu'elle dit" (5).
Après la conférence ministérielle de Cancun, à Londres, dans "The Guardian", George Monbiot,très célèbre journaliste d'investigation qui est aussi professeur invité à l'Université d'Oxfort, et qui ne partage pas la complaisance de ses confrères français, écrivait : "S'il y avait un prix Nobel de l'hypocrisie, cette année il serait décerné à Pascal Lamy"(6).

Pascal Lamy,futur directeur de L'OMC et membre du Parti Socialiste français,voila un splendide oxymore,qui plaira beaucoup à un autre membre du Parti Socialiste Olivier Duhamel.

(1)Le Nouvel Observateur,15 juillet 1999
(2)L'essentiel de ces informations provient de la fiche biographique,datée du 13 août 1999, que l'intéressé a remise au Parlement européen avant la confirmation de sa nomination.
(3)Discours devant le TARD, Berlin, 29 octobre 1999
(4)Jawara, Foutama et Kwa, Aileen, Behind the Scene at the WTO.The Real Word of International Trade Negotiations, Londres, Zed Books, 2003.
(5)"L'Europe ne dit pas ce qu'elle fait;elle ne fait pas ce qu'elle dit.Elle dit ce qu'elle ne fait pas;elle fait ce qu'elle ne dit pas.Cette Europe qu'on nous construit, c'est une Europe en trompe l'oeil". Pierre Bourdieu.
(6)The Guardian (Londres), 16 septembre 2003.
 
laurent nadot

10/12/2004
13:32
Guy du Faux ou feindre d'exister - VII

le rapport entre ce long copié-collé et la radio france-culture ?
 
guydufau

15/12/2004
10:08
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier Duhamel confesse l'erreur dont il s'est rendu coupable la veille : il a dit la Causse rouge au lieu de le Causse ...
Est ce que demain il avouera avoir dit :les français sont séparés par trois opinions différentes au sujet de la Turquie,au lieu de : les sondages ont posé aux français trois questions différentes ?
 
Henry Faÿ

24/12/2004
09:17
le foie gras

Petite surprise: ce matin, Olivier Duhamel a évoqué la question du foie gras, interdit dans de plus en plus de pays, en Californie, en Allemagne, au Danemark etc.
Olivier Duhamel a l'air surpris de ces protestations et de l'ampleur qu'elles prennent mais il est bien obligé de reconnaître qu'elles s'inscrivent dans un mouvement beaucoup plus vaste et que tout cela se passe dans un environnement protestant qui préconise une harmonie entre l'homme et la nature.
La question est de savoir si le gavage d'un animal est ou n'est pas un mauvais traitement. Il faut une bonne dose de mauvaise foi pour prétendre que ce n'en est pas. Il est donc juste de s'opposer au foie gras, même si on n'est pas protestant de même qu'à tous les mauvais traitements infligés aux animaux, et tout particulièrement l'élevage en batterie.

 
dom

24/12/2004
14:08
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Henry, comme les ortolants a Mitterrand
personnellement j'emmerde les Royammes de Californie Allemagne et de Danemark il est quelque chose de pourris en ces lieux.
l'affront veritable n'est il pas quand ces masses graisseuses viennent se putrefier au soleil sur nos plages, est ce que la vue des obeses males blanc du nord n'est pas aussi une pollution visuelle? as tu idée de combien coute a une commune du littoral la pollution des estivants?
Un seul jour couper les megapoles de leurs provinces et tous ils creveraient la faim.
 
Henry Faÿ

24/12/2004
15:49
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Des gros pleins de soupe gaulois franchouillards bien de chez nous, ce n'est pas ça qui manque et des mâles blancs aux cheveux blonds et aux gros biscotos, il y en a aussi. C'est Arnold Schwarzenegger qui n'est pas le plus pur symbole de l'avachissement musculaire en personne qui a pris l'arrêté qui réprime sévèrement la consommation de foie gras.

 
Nazdeb

24/12/2004
16:08
re : la chronique d'Olivier Duhamel

"un environnement protestant qui préconise une harmonie entre l'homme et la nature"
Cela me rassure, moi qui pensais bêtement que les Etats-Unis étaient un le pays le plus pollueur de la planète...



 
Henry Faÿ

24/12/2004
16:36
c'est que rien n'est simple

C'est que rien n'est simple et que tout se complique. Entre la préconisation et la préconisation suivie d'effet, il y a de la distance. C'est vrai que la pensée écologique est très largement anglo-saxonne beaucoup plus qu'autre chose et on peut interpréter ça comme une réaction à l'industrialisation polluante et aussi à des influences religieuses et culturelles (Henry David Thoreau etc). L'écologie politique n'a jamais fait une grande percée dans les pays anglo-saxons alors qu'elle est très bien représentée en Allemagne.

 
lrdb

24/12/2004
16:56
encore un coup de la FNAUT

je ne sais pas de quel chapeau écologiste henry sort ce lien entre les protos et la nature. relation personnelle et privilégiée avec Dieu oui je comprends ça. le travail reconverti en mission sacrée par le moyen d'une traduction biaisée, bon d'accord (et avec les résultats admirables que l'on sait et qui me laissent admiratif). mais justement le rapport à la nature, il me semblait que ça se limitait à l'asservissement de cette dernière non ? sachant henry connaisseur en histoire, il a du sortir ça de chez quelque ponte d'une autre époque, mais je ne vois pas...

lrdb
 
Henry Faÿ

24/12/2004
17:21
les protestants la nature et la présence divine

Le chapeau, c'est Olivier Duhamel lui-même que je ne faisais que citer mais j'ai aussi en tête une citation dans une émission de Sylvie Andreu d'il y a quelques semaines, il faudrait que j'aille rechercher la référence où un intervenant expliquait que les protestants étaient très écolos car ils cherchaient dans la nature des traces de la présence de Dieu, ce qui est une attitude très compréhensible du fait ques les protestants n'ont pas à leur disposition une Sainte Eglise pour les mettre en relation avec la Divinité...
Ecrit rapidement avant d'aller retrouver ma mère pour l'accompagner à la messe de Noël, la question mérite certainement un approfondissement.

 
Othar

24/12/2004
18:23
présence

Merci, cher Henry Faÿ, pour votre présence sur le forum de DDFC.
Joyeux Noël à tous !


 
Agnès

24/12/2004
20:51
Foie gras, la minute bas bleu ...

...et gourmande....j'ai pas le temps ce soir, mais ce sont les Romains qui ont exploité la faculté que les oies avaient de développer un foie hypertrophié pour endurer leur migration, et qui ont donc inventé le "jecur ficatum", le "foie figué", parce qu'ils nourrissaient leurs oies aux figues!!! D'où le mot français "foie", qui vient de "ficatum" et pas du tout de "jecur".
Vive le foie gras!
Noyeux Joël!
 
Henry Faÿ

25/12/2004
11:10
réponse à Agnès

Il y a mille et un moyens de cultiver et de satisfaire sa gourmandise et je ne suis pas végétarien. Gaver un animal, c'est horrible. C'est un supplice.
Je me rappelle un slogan d'Hara Kiri hebdo, à moins que ça ne soit de Charlie Hebdo: "on ne vous demande pas d'aimer les animaux, on vous demande de leur foutre la paix".

Joyeux Noël à Othar et à tout le monde
 
Agnès

25/12/2004
21:09
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pardonnez-moi, Henry,je n'ai pas le temps de m'étendre sur la question, ni même de faire ds recherches dessus, et je ne sais pas comment les Romains gavaient leurs oies. Mais pouvez-vous sérieusement citer Schwarzy comme une référence? Si ça se trouve, il a fait ça par anti-francisme(?, quel est l'équivalent de l'anti-américanisme?) primaire, en tant que républicain. Quant à moi, je consomme des foies confectionnés par des copains ou de la famille, j'en suis désolée, sans le moindre remords ni le moindre sentiment de commettre une faute éthique. On nous a asséné en tout cas pdt des années qu'un foie d'oie gavé était un foie malade, c'est faux. Sur ce, et sans rancune, à bientôt,
A.
 
Henry Faÿ

26/12/2004
09:02
l'harmonie entre l'homme et l'animal

Sans rancune, j'espère bien.
Si j'avais évoqué Arnold Schwarznegger, c'était en réponse au message de dom qui fustigeait ceux venus du Nord qui étalent leur graisse sur nos plages comme si la graisse inesthétique n'était pas la chose la mieux partagée entre nordiques méditerranéens et autres gaulois. Avec Arnold Scharzenegger, ça tombait mal.
Il y a des milliers et des milliers de manières de créer des saveurs délicieuses, je ne vois pas pourquoi on en adopterait une qui suppose la torture des animaux.
La question de l'hostilité envers la France avait effectivement été évoquée par Olivier Duhamel, mais c'était pour rejeter cette hypothèse, le chroniqueur était bien obligé de constater que le mouvement était beaucoup trop puissant et profond pour qu'on s'en tienne à une explication aussi circonstancielle.
Chacun agit selon sa conscience, cela va de soi et pour ma part je me réjouis que dans le monde un nombre croissant de personnes attachent de l'importance à une cohabitation harmonieuse entre l'homme et l'animal. Je sais que cette réflexion pourrait me conduire au végétarisme mais jusqu'à présent, je n'en suis pas arrivé là.
Ces questions ont été de nombreuses fois abordées par Alain Finkielkraut et ce n'est pas un moindre mérite que je lui reconnais.

 
w

27/12/2004
12:07
Coin-coin

Ce n'est pas l'homme qui a inventé le gavage, ce sont effectivement des palmipèdes migrateurs, Agnès a raison. J'aurais bien aimé goûter le foie de canards ou d'oies qui s'étaient littéralement bourrés de figues ! Je trouve fort regrettable que le gavage à la main ne soit plus «rentable», et j'ai toujours entendu dire que les coin-coins rappliquaient ventre à terre lorsqu'arrivaient leurs gaveuses, puisque ce métier était essentiellement féminin. Manifester de la tendresse pour un tuyau automatisé, c'est moins évident.
Je préfère le foie de canard à celui d'oie, et je le cuis en terrine (très peu).
Je vois mal les restos prestigieux de Los Angeles ôter le foie gras de leur carte. Schwartzie a juste éructé ou bien s'agit-il d'une mesure réellement appliquée ?
Entre un foie gras et des muscles hypertrophiés, j'ai vite fait de choisir mon camp.

Isabelle Flinois

 
Henry Faÿ

27/12/2004
13:39
Monsieur muscles et les palmipèdes

"Ce n'est pas l'homme qui a inventé le gavage..."
le simple mot gavage devrait vous inciter à foutre toutes ces petites boîtes enrubannées à la poubelle.

"et j'ai toujours entendu dire que les coin-coins rappliquaient ventre à terre lorsqu'arrivaient leurs gaveuses,"
Croire de pareilles billevesées, c'est croire n'importe quoi, parce que ça vous arrange.

Entre un foie gras et des muscles hypertrophiés, j'ai vite fait de choisir mon camp.
Etrange manière de poser la question. Arnold Schwarzenegger, on peut supposer qu'il s'en fout mais il y a, qui l'eut cru, des gens évolués en Californie. Si vous me dites qu'ils feraient mieux de s'occuper de l'abolition de la peine de mort, je vous répondrai que peut-être qu'ils le font aussi.



 
guydufau

27/12/2004
15:16
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Le foie gras fait partie de ces produits surtaxés aux USA en représaille du refus de bouffer leurs viandes aux hormones.
 
w

27/12/2004
16:53
La chronique du pâté

Mais Henry, chez moi, nenni, point d'enrubannement, je me procure des foies crus «extra» de canards qui ont certainement eu une vie plus enviable que bien des bovins, porcins, et autres animaux élevés hors sols. Enfin bon, nous n'allons pas en faire un... saint-nectaire, par exemple. Et puis on s'éloigne de Duhamel, mais c'est pas très grave non plus.

Quand au comportement des canards, j'ai une branche sud-ouest du côté de mon cher père, dont l'élevage (des coin-coins, pas du papa) se pratique depuis des générations. Avec des aïeux qui ont pratiqué le vrai "gavage" (oui, c'est vrai, le mot ne met pas en appétit) à la main.

Et si je reconnais que je ne mangerais pas du Schwartzie (berque !) peut-être plein d'EPO, je préfère du foie gras qu'un animal élevé hors sols dans mon assiette. Et quand on fait soi-même la marinade, l'assaisonnement et la cuisson, en général (sauf si c'est le tonton d'Agnès qui s'y colle), c'est tellement meilleur et moins cher.

Et n'empêche que j'ai souvent plaisir à lire Henry. Si nous partageons une table, promis, j'opterai plutôt pour un colombo de lotte.

PS. Guy, cette histoire de surtaxe pour ne pas s'empoisonner au veau et autres chimères aux hormones, j'ai du mal à suivre : c'est indexé sur le cours des relations USA-Europe ? Ca n'arrête pas de changer, dirait-on.

 
Henry Faÿ

27/12/2004
17:56
le mot et la chose

Si le mot n'est pas joli, ce n'est rien à côté de ce qu'il signifie.
Petits rubans ou pas, petites étiquettes affriollantes ou pas, ce n'est évidemment pas la question.
Laissons Arnold Schwarzenegger, il n'est là que par le plus grand des hasards dans cette histoire; je ne suis pas cannibale même en pensée, je n'ai jamais pensé bouffer du Schwarzenegger. Je serais bien étonné que le cher homme ait sur ce sujet quelque conviction mais sait-on jamais? Il n'y a pas que la Californie où s'expriment des mouvements anti-foie gras. Et puis les californiens nous emmerdent, qu'ils commencent à abolir la peine de mort avant de nous parler de foie gras. Olivier Duhamel a cité le Danemark et l'Allemagne, nul doute qu'il y en ait quantité d'autres et le mouvement a des partisans dans notre douce France. Quand je vais dans un forum d'associations, je vois toujours, parfois à côté du stand que je tiens le stand d'une association de défense des animaux et ça me fait plaisir, même si jusqu'à présent je n'ai pas adhéré et je me demande pourquoi, je vais le faire.
Laissons aussi les bisbilles commerciales franco-américaines, elles sont hors sujet.
Il est bien évident que le mouvement qui me fait rejeter le foie gras me fait également rejeter avec énergie mais sans moyen l'élevage en batterie.
Je sais bien qu'il y a du boulot pour que nous soyons un peu moins ignobles à l'égard de nos compagnons les animaux et comme disait Charlie Hebdo dans les années septante (quel âge avez-vous, Faustin? On se le demande) on ne vous demande pas d'aimer les animaux, on vous demande de leur foutre la paix.
Pas de malentendu, la gourmandise, quoique classée par les théologiens parmi les péchés capitaux, je suis pour et j'ai même tendance à en abuser.

 
dominique

28/12/2004
03:05
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce jour-là, la chronique d'Olivier Duhamel m'a rappelé d'anciennes diatribes d'Alain-Gérard Slama contre la loi Évin et son insupportable immixtion dans les rapports humains : même suffisance de ton, même démagogie aux accents faussement narquois, mêmes raisonnements désespérants pour cause désespérée... Quand les petits enfants d'Alain-Gérard écouteront les archives sonores des "matins" où leur grand-père dénonçait l'oppression dont étaient victimes les fumeurs dans les restaurants, ils ressentiront ce même mélange de honte et d'incompréhension que celui qui nous envahit aujourd'hui à la lecture des éditoriaux du Figaro du temps de l'affaire Dreyfus. Que dire alors des arrières petits-enfants d'Olivier, quand ils découvriront de quelle réalité leur ancêtre s'était fait le courageux défenseur ? Si on peut toutefois comprendre que l'éthique de responsabilité condamne un penseur de droite comme Slama à un conservatisme forcément perdant sur le long terme, on peut s'étonner q'un homme se réclamant habituellement des idéaux de justice - et que l'utopie ne devrait donc pas effrayer - reste à ce point aveugle sur le problème de la condition animale.
 
Henry Faÿ

28/12/2004
08:29
Olivier Duhamel et la condition animale

Si j'écrivais que les défenseurs du foie gras seront vus dans cinquante ans comme maintenant les antidreyfusards, j'imagine les réactions que ça déclencherait, et pourtant...
Olivier Duhamel n'est pas si aveugle que ça à la condition animale. Il a eu le mérite de poser la question. Certes, il ne cache pas son étonnement devant la tournure que prend cette question de l'autre côté de l'Atlantique mais il a bien montré que la protestation des opposants au foie gras s'inscrivait dans un mouvement qui vient de loin, qui correspond à une conception du monde, qui a un indéniable soubassement religieux, le protestantisme, qu'il n'est donc ni négligeable ni anecdotique. Il n'a absolument pas dit que les opposants au foie gras avaient tort ou qu'ils étaient des rigolos.

 
guydufau

28/12/2004
18:15
re : la chronique d'Olivier Duhamel

A W :
que les relations USA-Europe soient fluctuantes n'a pas d'influence sur les surtaxes sur le foie gras, roquefort...
elles dépendent de l'OMC (organisation mondiale du commerce).
Contrairement à Henry,je pense que "monsieur muscles" s'intéresse au foie gras parce que c'est un produit français qu'il faut boyotter. Ce n'est pas le sort des animaux qui inquiète ce yankee.
 
Henry Faÿ

28/12/2004
19:30
ah, les obsessions...

"Contrairement à Henry,je pense que "monsieur muscles" s'intéresse au foie gras parce que c'est un produit français qu'il faut boyotter. Ce n'est pas le sort des animaux qui inquiète ce yankee."
Je n'en sais rien et je m'en fous; ce personnage ne m'intéresse pas et je ne vois pas l'intérêt de centrer la discussion sur lui, ce que d'ailleurs j'avais signalé.



 
Agnès

30/12/2004
10:38
Atree pue laconique...

Chers amis, notre conversation péri-Christmas est dans le Canard enchaîné, à la rubrique "Les nouveaux beaufs", conversation de réveillon...
Qu'à cela ne tienne, à la bonne vôtre!









 
dom

30/12/2004
23:20
re : la Kronique d'Olivier Duhamel 1664

Nan j'y crois pas Agnes, plié de rire, le cannard rien que ça, alors on doit faire rire pas mal de monde, il est evident qu'ils ne pouvaient nous qualifier autrement c'etait reconnaitre le bon sens, de l'ensemble du forum.
mais les nouveaux beaufs faisant chiez les anciens on commence a bouffer sur les fonds de commerce, en temps de minutes de cerveaux disponibles ce qui est lu ici ne l'est plus ailleurs.
ceci dit on continue tout de même a se peter la sous ventriere au foie gras, bah tout compte fait j'irais militer a la fondation Alka-Seltzer, histoire d'etre dans le coup et me comporter en "militant"
mais as ton pensé une seule minute a toutes ces geules de bois? il faut réagir et ecrire au Ministre Alka pour tous!

 
Agnès

31/12/2004
00:26
petit rectificatif

En fait, Dom, c'est une interprétation de ma part: Cabu consacre une bulle -parmi les conversations à éviter au réveillon- au foie gras. Comme on y retrouve des éléments de notre conversation... Mais pour autant, je ne crois pas que le Canard nous "consulte" beaucoup. Dommage, ça pourrait lui donner des idées.


 
la reine des belges

07/01/2005
08:41
nouvelle connerie de Duhamel ?

Est-ce que j'ai mal compris quelque chose ?

La chronique laborieuse que vient de lire Duhamel, montre qu'il n'a rien compris à la communication de MSF : j'avais bien cru entendre dans la revue au mâchoires crispées (Anne Coudin) que MSF incitait non pas à cesser les dons, mais à les adresser à d'autres organisations, non ?

Duhamel est une véritable catastrophe radiophonique : ce type est submergé par son patronyme mais pas par ses idées, qui sont d'un simplisme affligeant. Ses arguments sont niais, son développement est atrocement laborieux, et son pathétique désir de convaincre occcasionne une diction insistante vraiment ridicule.

Pourquoi laisser une chronique à un amateur qui, en un an, n'a toujours pas compris le métier ?

la reine des belges
 
Agnès

07/01/2005
10:13
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Et sa voix est criarde, et il "gueule" tout ce qu'il dit!
 
Henry Faÿ

07/01/2005
10:31
vous êtes sévères, injustes même

Mais non, chers amis, la chronique d'Olivier Duhamel ne mérite pas ce déchaînement de critiques.
Il est vrai que l'attitude de MSF peut être approuvée, critiquée, en tout cas discutée.
Ce qui est tout à fait vrai, et j'en ai l'expérience, c'est que ce n'est pas toujours facile de dépenser de l'argent. D'un autre côté, MSF a pris le risque de démobiliser les bonnes âmes donatrices qui se diront, ben, s'il y a trop d'argent, pas la peine d'envoyer un chèque et le risque n'est pas pour MSF, il est pour toutes les autres organisations qui elles ont des besoins d'argent. Mettre l'argent de côté, rompre avec le sacro-saint principe de non réaffectation des fonds recueillis sont des voies à explorer, Olivier Duhamel a eu raison de le dire. Je ne vois pas ce qu'il y a de criticable dans son exposé.
D'une manière générale, les chroniques d'Olivier Duhamel sont d'un bon niveau.
Ce qui m'exaspère, ce sont ces discussions oiseuses qui remplissent la tranche horaire 8h30 9h à l'heure où jadis il y avait les chemins de la connaissance. Fallait-il ou ne fallait-il pas tendre un micro aux touristes sur place, même s'ils disent des conneries. Belle question en vérité.

 
guydufau

07/01/2005
11:17
re : la chronique d'Olivier Duhamel

"Fallait-il ou ne fallait-il pas tendre un micro aux touristes sur place,même s'ils disent des conneries. Belle question en vérité".
Cette question dépasse l'égo d'un touriste con. Elle doit mettre en cause la responsabilité des médias qui,en toute circonstance, abusent de la facilité de produire du "micro-trottoir".Cette coutume met en évidence leur superficialité,et dans le cas de ce drame le non respect de ce qui est important était intolérable. Marc Kravetz a eu raison de le souligner.
 
guydufau

17/01/2005
16:35
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce matin, Olivier Duhamel, a poussé un eurococorico à propos de la sonde européenne qui a atteint Titan.
Ce qu'il ne dira jamais,lui un des cooptés qui a pondu le projet de constitution européenne -et qu'il défend bec et ongles-, c'est que cet exploit risque d'être sans lendemain.
L'article III-181 de ce projet indique : "il est interdit à la banque centrale européenne et aux "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions,organes ou organisations de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques,aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres."
Or, comme l'a rappelé Olivier Duhamel,l'Agence spatiale européenne,qui a conçu cette sonde,est financée depuis 30 ans par 15, puis 17 Etats d'Europe.
S'agissant d'une opération qui peut être considérée "de prestige",certains diront que ce n'est pas grave.
Mais pour des projets plus terre à terre l'interdiction demeure, ainsi un Etat n'a pas le droit de financer avec de l'argent public,ce qu'a fait la Suisse : le ferroutage,le transport des camions sur le rail.
 
Henry Faÿ

17/01/2005
21:39
le rôle des banques centrales

C'est tout à fait normal que les Banques centrales ne financent pas les projets, ce serait tout à fait anormal qu'elles le fassent. Ce n'est pas leur rôle. Ce sont des instituts d'émission. Elles mettent oeuvre la politique monétaire. Cet article III ne signifie absolument pas qu'il n'y aura plus d'argent public pour financer des projets, bien entendu. On ne va pas abolir les financements publics, ça serait aberrant. Ce sont des choses toutes simples qu'on apprend en tout début de première année quand on fait de l'économie.

 
guydufau

18/01/2005
10:40
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Si "c'est tout à fait normal" pourquoi le projet de constitution l'interdit?
Malgré quelques 760 pages,ne manque-t-il pas,dans ce projet, un article pour dire que la justice a pour mission de faire respecter les lois ?
Les financements publics, les subventions sont considérés tout au long de ce projet comme des entraves au "respect du principe d'une économie de marché où la concurrence est libre et non faussée" (artI-3,2)et au développement de l'Europe fondé sur une économie de marché "hautement compétitive"(artI-3,3).
C'est donc pour faire référence à cet article I,essntiel,qu'existe l'article III-181.
L'économie libérale n'est qu'une branche de l'économie.
Pourquoi faut-il être acculé à dire de telles banalités!
 
Henry Faÿ

18/01/2005
11:03
dur, dur, dur de se faire comprendre

C'est tout à fait normal que la constitution interdise aux banques centrales de financer des projets car tel n'est pas le rôle des instituts d'émission. Ils y a d'autres organismes pour ça.
Capito??????????????????????????????????????
"Les financements publics, les subventions sont considérés tout au long de ce projet comme des entraves au "respect du principe d'une économie de marché où la concurrence est libre et non faussée" (artI-3,2)et au développement de l'Europe fondé sur une économie de marché "hautement compétitive"(artI-3,3)."

Mais bien sûr, eh, papate! Qu'est-ce que tu crois avoir découvert?

Que les financements publics soient des entraves à la concurrence c'est l'évidence même. Tout le monde sait ça. C'est ce qu'on appelle des distorsions de concurrence.
Je crois que rares sont ceux qui voudraient s'engager dans une nouvelle expérience d'économie dirigée. Elles n'ont pas laissé de très bons souvenirs.

 
guydufau

18/01/2005
11:53
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Réponse de la patate :
il y eut aussi "les trente glorieuses" et "l'ardente obligation du plan",amnésique !
 
Henry Faÿ

18/01/2005
18:21
des propos très rétros

Les trente glorieuses, elles devaient pas mal à l'économie de marché, au capitalisme, qui était si mal accepté à l'époque, mais qui était bien une réalité, elles se situaient à une époque de rattrapage après une longue période de stagnation et les destructions de la guerre.
L'ardente obligation du plan, propos tellement rétros qu'ils ont l'air de sortir de la naphtaline, ça en fait rigoler plus d'un. C'est Jacques Rueff qui disait que les planificateurs qui croyaient provoquer la croissance étaient comme le coq qui croit par son chant faire se lever le soleil.
Je ne vois pas ce qu'il y a à redire à l'idée que s'il y a un secteur concurrentiel et je ne vois pas trop qui pourrait s'opposer à ce qu'il y en ait un il faut au moins que les règles de la concurrence soient à peu près respectées. Pas la peine de jouer les pucelles effarouchées, de pousser des oh et des ah si on découvre un texte qui ne fait qu'affirmer quelque chose d'aussi banal.

 
la reine des belges

19/01/2005
05:56
Guy du faux ou feindre d'exister - Part IX

Henry a bien du mérite, de s'acharner ainsi à tenter d'instruire une telle bûche.
Quant à toi Guy tu fais honte à ton nom. A ta famille. Et à Howard Zinn.
Sur le sujet dont auquel que tu t'exprimes dessus et dans ce fil depuis lundi, tu n'as rien à écrire, parce que, à l'instar d'un personnage de comédie britannique :
- tu n'as peur de rien
- tu ne redoutes rien
- tu ne comprends rien
- tu ne sais rien

Pourquoi ne pas prendre exemple sur Ta Reine : n'ayant rien à dire je me tais. En tant que monarque rétorsive, mon seul sujet c'est Toi : sujet de rigolade, sujet de torture, sujet d'inspiration. Finalement, reste comme tu es : j'ai besoin du spectacle de la bétise pour trouver de nouvelles vacheries. Telle est ton utilité sociale, Guy (c'est mieux que rien, non ? )

Ta reine

 
guydufau

19/01/2005
14:54
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Henry,n'as-tu que Jacques Rueff,à citer ?
Ce rétrograde défenseur de l'étalon-or.Fait-il le poids face, entre autres, à de Gaulle et Pierre Mendès France ?

Après la sonde européenne, Olivier Duhamel remet le couvert avec Airbus :"l'Europe fait dans la prouesse...une vraie satisfaction est apportée par le rôle des Etats...les altermondialistes et les anti-américains peuvent communiquer avec les apôtres de la libre concurrence".
Sauf que,je le rappelle,la constitution proposée,par son article III-181, interdirait une telle opération.
Pourquoi Olivier Duhamel,veut ignorer cet article ?
Je ne peux croire que c'est parce qu'il se situe dans la partie III : "les politiques et le fonctionnement de l'Union" partie qui comprend 321 articles sur un total de 448 articles et qui a été ajoutée après qu'Olivier Duhamel et la Convention présidée par Valéry Giscard d'Estaing aient rendu leur copie.
 
Henry Faÿ

19/01/2005
17:47
dur, dur, dur, dur de se faire comprendre

La métaphore de Jacques Rueff était excellente, qu'elles qu'aient été ses idées par ailleurs.
Je lis dans le message du 17 janvier 16h35, "il est interdit à la banque centrale européenne et aux banques centrales nationales, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions,organes ou organisations de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques,aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres."

Tel que je le lis, ce texte ne fait que préciser, en le limitant, le rôle des instituts d'émission qui est d'émettre de la monnaie en application de la politique monétaire en leur interdisant de financer, directement ou indirectement des projets, ce qui est normal, ce texte ne met absolument pas en cause d'autres formes de financement publics.
capito????????????????????????????????????????????????
???????????????????????????????????????????????????
Si vraiment il y a un blocage, faut le dire!!!!!!!!!!!
J'ai comme l'impression qu'une petite, toute petite initiation à l'économie ne serait pas chose superflue.

 
Daniel

05/03/2005
11:44
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Je n'ai pas tout compris dans sa chronique de jeudi dernier :
il nous explique que "l'alter-localisation", ce n'est pas comme la délocalisation (subtile distinction que nos catégories de gauchistes post-adolescents sont incapables de capturer ; on a rien compris, heureusement il arrive à la rescousse pour nous sauver la mise).
L'alter-localisation, un processus qui ne ferme pas d'usine existante mais en crée de nouvelles ailleurs, c'est tout bénef pour nous : on sécurise un marché intérieur convoité par d'autre prédateurs (ici américains), pour que plus tard, les pays de l'est nous achètent des tgv et des airbus.

Là où ça devient croustillant, c'est que les médias ces derniers jours nous balancent que seules les grosses entreprises trouvent leur compte dans la globalisation et que la croissance n'amène pas les emplois attendus. Les PMEs, premières entreprises de france disent certains, et donc leurs salariés, se prennent de plein fouet le "cercle vertueux des alter-localisations" d'OD.

Je me demande bien où il a pu dénicher une telle expression. Est-elle de son propre cru ? Fait-il le mariole en maquillant le cadavre pour gagner du temps ?
Il n'arrête pas de nous vanter les mérites de l'europe l'europe l'europe.
Franchement, son argumentation fait plouf. Il va falloir qu'il nous trouve autre chose.
A moins que ce ne soit une subtile invitation à voter non ? Ou oui ? On passe d'un chauvinisme nationaliste à un chauvinisme continentalo-européen ? L'un est détestable, l'autre vecteur de bonheur ? OD me prend-il pour un imbécile ?

Je veux bien accepter l'hypothèse que la sécurisation d'un marché intérieur est globalement bénéfique à moyen terme (en gros pour les générations suivantes), et qu'entre temps, on va en baver (comme l'avance ce patron de PME dans l'article du monde cité par Josué dans l'autre fil) mais expliqué tel quel par OD comme vérité inéluctable, c'est risible.
Au final, aux matins, seuls les invités valent parfois le déplacement, mais ça nous le savions déjà :].
 
laurent nadot

05/03/2005
12:47
les montagnes russes de Dudule

Il semble en effet qu'Olivier Duhamel aie dans sa remise toutes les buches possibles pour alimenter la flamme Europe. Tout est bon : un coup c'est la politique, un coup c'est économie, un coup c'est la morale, un coup l'exploit aérospatial. 100% pur jus de militant de l'Europe quoi. Vu de ma planète en tous cas ça rend parfois sa chronique moins neuneu.

Mais pas jeudi dernier en effet. En matière d'économie c'est pas certain qu'il soye bien compétent d'ailleurs. Niveau Martine Aubry disons (faiblard donc notez que je reste poli). Jeudi j'avais une fois de plus décroché pendant ses 5 minutes, comme on zappe la pub, une pause avant la discussion avec Dubet quoi. Faut dire que Duhamel il attaque ake la sortie de la dernière Pigeot. Dur dur, pour une ouverture de chronique sur France Culture. Et puis toujours son ton covnaincu et ses tonnes de points d'exclamation, argh mes zoreilles.

Alors la vraiment sa théorie vibrante alter-loques fait complètement l'impasse sur la substitution à moyen terme, qui se voit pourtant comme le nez au milieu de rushmore. De fait son vocable d'alter-localisation reste introuvable par google (aucune occurrence sauf sa chronique de jeudi). Soit il a encore joué au Sapeur Camembert, soit il s'est fait refiler le concept le Captain Cap (on n'est pas si loin des villes à la campagne), voire par un farceur de ses étudiants au bistrot de la rue saint-guillaume qui sait ?

Je le trouve nettement plus convaincant quand il se place sur l'axe des institutions politiques. Notamment le jeudi précédent en arguant que l'Union Européenne est une collection de démocraties assez contagieuse, qui sert de modèle global aux PECO gourmands de croissance économique mais obligés de s'aligner sur le modèle démocratique pour participer au banquet. Ergo, selon OD l'Union fabrique davantage de démocratie que la méthode US (installation des urnes en pays fraichement lessivé). Vibramment confirmé par Hassner dans la minute qui suivait, ce jour là le numéro était plus réussi.

LN
 
guydufau

14/03/2005
19:39
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce jour, Olivier Duhamel,pour une nième fois lance ce défi : si quelqu'un me désigne un article qui soit moins social que tout ce qui a été décrété depuis la naissance de l'Union européenne, je...
Je ne sais plus quoi !

Il existe dans ce projet un article, qui ne peux mieux être placé,c'est l'article I-3,2 : l'UE se fonde sur le "respect du principe d'une économie de marché où la concurrence est libre et non faussée",suivi de l'article I-3,3 : le développement de l'Europe est fondé sur une économie de marché "hautement compétitive".
Plus loin,et une seule fois -il ne faut pas trop éxagérer- il est question "d'une économie sociale de marché". Je concède à Olivier Duhamel que c'est par défaut qu'il y a "moins de social" : une économie sociale de marché, n'a aucun sens si n'est pas définie une notion de minima social, un salaire minimum pour chaque pays de l'Union déterminé en fonction de leur niveau de vie.

Mais ce n'est pas par défaut qu'est constaté le recul suivant :
Cette constitution a pour partie II,"la charte des droits fondamentaux de l'Union".Son contenu représente une catastrophique marche arrière.
"A bien des égards, la Charte des droits fondamentaux est en retrait par rapport au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté en 1966,ratifié par tous les Etats invités à adopter le projet de constitution européenne et entré en vigueur en 1976, comme par rapport à un certain nombre de dispositions constitutionnelles et légales existant dans plusieurs pays de l'Union".
Europe, la trahison des élites,Raoul-Paul Gennar, Fayard.

























 
casse-croûte

14/03/2005
19:45
re : la chronique d'Olivier Duhamel

De toute façon, son idée est simple. Cette constitution n'est pas plus libérale que les traités. Donc soit elle contient des avancées, soit elle ne contient pas de recul.

Mais là il s'agit d'un traité constitutif. Peut on comparer un traité et une constitution, Olivier, si tu nous entends ?
 
Henry Faÿ

14/03/2005
20:42
il faut réécrire ce texte

« Il existe dans ce projet un article, qui ne peux mieux être placé,c'est l'article I-3,2 :
l'UE se fonde sur le "respect du principe d'une économie de marché où la concurrence est libre et non faussée",
suivi de l'article I-3,3 : le développement de l'Europe est fondé sur une économie de marché "hautement compétitive".»

Si je comprends bien, il faut réécrire ça de cette manière: une économie dirigée où la concurrence serait biaisée. Le développement de l'Europe serait fondé sur une économie dirigée faiblement compétitive.




 
Louise

14/03/2005
21:15
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Je n'ai pas écouté O.Duhamel ce matin, ni les matins (et ce fut une bonne journée, mais est-ce que cela a à voir ?)
mais je me demande s'il s'est expliqué sur son vote favorable à la directive Bolkestein en février 2003 au Parlement européen ?

 
guydufau

14/03/2005
21:28
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Henry, ce n'est pas convenable de censurer la moitié d'un message, c'est pas bien du tout !
Du point de vue des auteurs de ce projet de constitution une concurrence biaisée, c'est, par exemple, un bureau de poste dans une cambrousse,qui perpétue une égalité entre les citoyens.
 
Nazdeb

14/03/2005
22:37
re : la chronique d'Olivier Duhamel

(Henry) "Si je comprends bien, il faut réécrire ça de cette manière: une économie dirigée où la concurrence serait biaisée. Le développement de l'Europe serait fondé sur une économie dirigée faiblement compétitive."

Mais non Henry, il faut écrire précisément rien du tout, ne pas parler d'économie ni de marché, ni dirigée, comme dans toutes les autres constitutions démocratiques à ce que je sais.



 
guydufau

15/03/2005
10:09
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Tiens ! Les chroniques d'Olivier Duhamel soulèvent de la contestation chez les auditeurs. Ce matin,invité par Demorrand,à répondre à ces mécontents,il annonce que
Si le "non" l'emporte, il n'y aura pas les améliorations souhaitées par ce vote, car "aucun gouvernement n'en voudrait".
Voila un argument péremptoire, l'actualité montre qu'un gouvernement accepte, aujourd'hui, ce qu'il jugeait impossible il y a quelques semaines.
Etrange osmose, Olivier Duhamel a attrapé le défaut majeur de ce projet de constitution, celui d'imposer un choix politique, dicté par la partie III, qui comprend 322 articles sur un total de 448.
 
Nazdeb

15/03/2005
12:38
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Tiens moi aussi je vais faire l'auditeur mécontent et écrire à Chronicus Simplex, même si je n'écoute plus du tout les chroniques de Chronicus Simplex (les matins, fini pour moi depuis un bout de temps), ça n'en sera que plus original.
Si jamais cette constit' s'avise d'être approuvée, je vais faire de Simplex, ce promoteur de la post-démocratie, l'un des scélérats qui m'auront privé à jamais de mon droit d'exprimer mes idées par mon bulletin de vote (en effet, elles sont interdites par le texte).
Je trouve que les esprits s'échauffent se raidissent autour de ce sujet, on devient de moins en moins tolérant (moi inclus). L'hystérie d'Alberto Toscano chez Manzoni sur Inter -pas entendu, mais lut), l'arrogance cassante de Hollance, le verrouillage des conférences de l'Ex, etc.

Bientôt une guerre civile ?



 
casse-croûte

15/03/2005
13:12
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Mais c'est une idée ou olivier duhamel parle de plus en plus lentement à mesure qu'il revient chaque jour sur ce sujet ? Ce matin j'avais l'impression qu'il essayait de communiquer dans une langue que les auditeurs comprennent mal. On aurait dit qu'il parlait à des sourds pour qu'il lise sur ses lèvres...
 
casse-croûte

15/03/2005
13:13
re : la chronique d'Olivier Duhamel

correction : ...pour qu'ils lisent sur ses lèvres
 
guydufau

17/03/2005
10:23
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier Duhamel avance quelques 14 "parce que". Ils peuvent être résumés en citant Pierre Bourdieu :
"L'Europe ne dit pas ce qu'elle fait; elle ne fait pas ce qu'elle dit. Elle dit ce qu'elle ne fait pas; elle fait ce qu'elle ne dit pas. Cette Europe qu'on nous construit, c'est une Europe en trompe l'oeil".
 
guydufau

18/03/2005
12:24
re : la chronique d'Olivier Duhamel

La volte face de Berlusconi est devenu un argument pour dire oui au projet de constitution, et s'il perd les élections, un argument supplémentaire ?
 
Daniel

26/03/2005
05:19
lmkoiomihzaeomaihvmlqkhgslmkgh

J'ai vainement tenté de décrypter le message codé de notre OuiOui ce vendredi matin. Je sèche.

Comprenez-moi : il a progressivement monté le ton ces derniers temps. Ma vilaine curiosité m'a poussé à l'écouter rien que pour voir s'il irait jusqu'a hurler dans le micro. Et là, d'un coup, il sort enigma.

A coup sûr, il ne m'était pas destiné.
 
vile toque

14/04/2005
08:50
re : la chronique d'Olivier Duhamel

L'année dernière, Miguel Benhasayag a été viré comme un malpropre car jugé "trop militant"

Que dire alors de la propagande lassante d'Olivier Duhamel chaque matin?
 
La reine des belges

14/04/2005
11:22
défense de duhamel

Ce qu'on peut dire c'est que la chronique du second est tout simplement adulte (jusqu'à en etre chiante) : mieux préparée, mieux structurée, mieux foutue. quitte à se farcir un militant idéologique, je préfère qu'il sorte d'une salle de cours (position d'adulte) plutôt que d'un cabinet de psychanalyste libéral (position d'escroc officile), endroit où la rigueur de pensée est imprévisible (du génial au nul), ce dont benasayag était bien l'illustration

le problème c'est que la présentation bistrot-des-copains de benass a été remplacée par lourdaud-de-l'estrade de dudu, donc dans la forme c'est pas un progrès ça c'est sur. porule fodn ya pas photo : on est passé d'un baratin léger improvisé à un propos de prof ex-député européen. et ça se sent, pardon !

j'écris ça en ayant conscience de mon impolitesse surtout quand on connait les épreuves perosnnelles que Beansayag a traversées. mais j'écris tout de même cette contrib sans mauvais esprit fondamental : j'ai envie d'entendre des gens sérieux sur FC. nous ici on fait les cons, on a le droit de Bourdieu aux gémonies et Guy au thanatopracteur, mais sur FC je dis non : j'ai envie d'entendre des gens A-DUL-TES. l'humour des décraqués est adulte, le coté chiant (admettons) de l'esprit public est adulte. Inversement, benass tout comme Voinchet Clarinuche et le Deum', ça sent vraiment les éternels ados. sans façon.

Ergo VIVE DUHAMEL (malgré ses lourdeurs)

Laurent Nadot
 
LN

18/04/2005
08:42
gros sur la patate

Effondré qu'il est le Duhamel ce matin, à décortiquer les sondages, à rappeler qu'on n'en est pas à 54/46 mais à 27 Non / 23 oui / 50 indécis. Il martèle tant qu'il peut du coup ça lui remonte visiblement le moral. En début de chronique il avait vraiment les boules, comme on dit.

Comment consoler Dudule ? Bah faut lui dire qu'il a qu'à patienter, après tout ça va changer d'ici peu : les "pas encore cristallisés" se positionneront d'ici une semaine, quand Olivier Pastré aura donné sa consigne de vote.

LN
 
guydufau

18/04/2005
10:35
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce sont les sondages qui font que les nonistes se sentent "de plus en plus dopés" et les ouistes "de plus en plus déprimés".C'est une grande supercherie, parce que de sondage en sondage les NON ont progressé de 1 à 2%, or comme la marge d'erreur est de 2 à 3%,Olivier Duhamel, grand spécialiste en mathématiques, démontre que la progression du NON, est un pur fantasme.
Olivier Duhamel, grand rhéteur, dès potron minet.
 
LRDB

18/04/2005
13:00
la foire aux gogols

Pourtant tout ce qu'il a dit ce matin était juste. Mais enfin si ça te fait vivre de militer tant mieux hein, chacun son bogomoletz. Mais que feras-tu après le scrutin Guy. Sérieuse descente de déprime à prévoir....

Ta reine
 
victor malicheff

21/04/2005
09:46
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Chiche Olivier si le non l'emporte vous émigrez dans
les dom tom et vous emmenez avec vous le demorand
et les chroniqueurs nationaux et internationaux plus
quelques autres.
Aucun regret donc mais les textes sont têtus: l'article
I-4-1 de ce projet place sur un même plan des libertés
fondamentales la liberté de circulation pour les hommes, les services,les marchandises et les capitaux, ce qui constitue une nouveauté essentielle
par rapport à la Constition française.
Le reste en découle subsidiarité aidant.
C'est de ce projet qu'il fallait parler en détail plutôt
qu'un chantage au départ qui a laissé de marbre d'ailleurs demorand et consorts.
Information venant de la Réunion : une entreprise
italienne vient de s'y délocaliser en ayant fait venir
100 thaïlandais payés 200 euros par mois...avec 20%
de chômeurs cette île illustre les conséquences
de cette liberté précitée.
Bon voyage donc, les DOM TOM c'est pas Coblence !.
Victor
 
w

21/04/2005
10:02
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Merci Victor, j'allais rechercher le fil après l'avoir entendu ce matin. On peut voir aussi les choses d'une autre façon : il a dit que si le non l'emporte, il envisage de "quitter la politique" et de faire poëte. Ca peut être un argument pour le oui, hélàs.

I.F.
 
Louise

21/04/2005
10:35
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Mes pauvres oreilles ont aussi entendu cela.
Avec le Non, ¨la France gagne un Olivier Duhamel poète, êêhhh faut voir ça au moins une fois dans sa vie. Ce sera de la poésie pleurnicharde, vu le ton larmoyant employé ce matin, on arrivera bien à la trouver comique comme O.D. le fut ce matin.
 
ginette

21/04/2005
10:59
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier, tout le monde est poète et quand tu éclates en sanglots j'ai envie de dire que toi aussi tu es poète
 
guydufau

21/04/2005
11:33
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Un rêve :
Si tous les ouistes, après la victoire des nonistes, devenaient poètes,il y aurait une grande variété de poésies
celle d'Alexandre Adler serait redondante, celle de Chirac fluctuante, celle de Duhamel larmoyante,celle de Hollande [ ... ], celle de Straus-Khan,calculante, celle de Jacq Lang caviardante, celle de Pasqua barbouzante, celle de de Villiers tricolore, de Sarkosi : dégage, c'est ma place.
Quelqu'un pourra-t-il définir celle de Hollande ?
 
poet

21/04/2005
12:51
re : la chronique d'Olivier Duhamel

celle de Hollande serait inodorante
 
guydufau

21/04/2005
14:42
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Inodorante,c'est gentil. Yagorante c'est trop vachard, ça conviendrait mieux à Sarko-Yago.
Peut-être oubliante, fuyante, carapatérante.
 
josué

21/04/2005
15:43
re : la chronique d'Olivier Duhamel

en tout cas c'est pas cette poésie là qui nous consolera de la littérature constitutionnelle à laquelle nous nous estreignons actuellement…
Ahlalalalala…
 
josué

21/04/2005
15:43
re : la chronique d'Olivier Duhamel

astreignons, pardon
 
guydufau

31/05/2005
10:20
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Olivier Duhamel s'est exercé, ce matin,à faire un portrait vachard de Chirac. Il a oublié, ce qui le caractérise le plus : le Chirac, des 14% du PIB consacré au budget militaire, qui rêve de voir, un jour de 14 juillet, son porte-avion défiler sur les Champs Elysées.

 
prof

06/06/2005
08:44
re : la chronique oui d'Olivier Duhamel

aujourdhui sixieme chrnique pleurnicharde du militnt deçu
 
Henry Faÿ

06/06/2005
10:53
donnez moi le temps d'une explication de texte


Déçu, on le serait à moins. Il aurait vraiment voulu texte à l'appui expliquer à René Passet que sa lecture du traité constitutionnel n'était pas la bonne, qu'il avait réponse à tous ses arguments, qu'il lui fallait seulement deux bonnes heures. Ce n'est jamais agréable de n'être pas agréable de se sentir incompris.

 
Nazdeb

06/06/2005
11:50
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Passet, texte à l'appui dans un article lisible dans ce forum, a expliqué qu'une dizaine de points essentiels du consensus de Washington sont présents dans la constitution. Chronicus Simplex n'a rien trouvé à redire à cela : il s'est borné à expliquer que le texte reprenait l'existant des anciens traités en l'améliorant un peu et s'est vanté d'être en cela un de "réformiste", par opposition aux Passet et consorts qui, eux, ne le seraient pas. C'est tout le contraire : Passet, en souhaitant la suppression des mesures de politique économique, est bien plus réformiste que le tribun cabotineur de 8h30 et tous les partisans d'une Union entravée pour cinquante ans.

Notre non est un non réformiste !
Mais pourquoi ne la sortent-ils pas celle-là ?

http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 655&debut=0&page=1



 
vt

05/07/2005
08:53
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Le militant duhamel après 6 mois de campagne saoulante pour le referendum débute sa campagne pour les presidentielles.

Donc 2 ans avant l'election, il estime interessant de produire du vent en commentant des sondages de popularité réalisés auprès de 500 personnes
 
Sublime Zordom

07/07/2005
09:00
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Avez-vous remarqué la voix qu'a prise Duhamel ce matin pour rapporter les déclarations de Delanoe ?

Et il viendra nous donner des leçons de tolérance après ça ?
 
Maman

07/07/2005
09:23
Ce qui vaut pour l'un...

Ce qui vaut pour l'un vaut pour l'autre, vt.

500 personnes sondées pour connaître la popularité des hommes politiques, c'est un calcul aléatoire...

600 pétitionnaires (et quelques-uns de plus), pour faire pression sur France Culture et David Kessler, ça ne me paraît pas non plus très sérieux.
 
victor malicheff

07/07/2005
11:56
re : la chronique d'Olivier Duhamel

En effet un échantillon de 500 personnes sur une population
inscrite sur les listes électorales n'est pas représentatif,
statistiquement parlant il en faudrait le double c'est
pouquoi il est temps que OD nous quitte pour aller préparer
les JO de 2016 à Dakar ou à Abidjan ou à Papeete.
Par contre les pétionnnaires de FC sont représentatifs
des auditeurs car la population concernée est réduite à qq
milliers, malgré les chiffres officiels qu'un sondage
médiamétrie avait artificiellement gonflé faisant entrer
dans le panel les collégiens ; ce matin en écoutant l'émission sur Newton, en voiture, il m'est soudain apparu
une évidence, FC était devenue une radio pour collégiens
réalisée par qq ados attardés.
N'inversez par les termes: JM Borzeix c'est la modernité,
Laure Adler la ringardise. Personne hormis qq attardé(e)s
ne regrettera LA et équipage,et il me paraît indispensable
de le dire et redire à Kessler.
Victor

 
Maman

07/07/2005
11:58
re : la chronique d'Olivier Duhamel

650.000 auditeurs pour France Culture
641 pétitionnaires
=
pourcentage : 0,098615384...

 
victor malicheff

07/07/2005
13:08
re : la chronique d'Olivier Duhamel

D'où sortent-ils ces 650 000 auditeurs ? Prière de communiquer la méthodologie qui aboutit à ce décompte.
Votre % ne veut rien dire d'autre qu'il y aurait un
auditoire de 650 000 personnes ( à prouver ) et que d'autre
part + de 600 d'entre elles se positionnent pour une autre
éthique radiophonique.Donc ça ne veut rien dire.Par contre
j'attends toujours l'organisation d'une consultation des
auditeurs sur la base d'un questionnaire établi à partir
des observations et propositions solides que ce forum
a générées: ceci devant se faire par sondage dont l'échantillon se détermine de manière à être représentatif
de la population.C'est simple à calculer mais çà dépasse
en effet le niveau du collège.
Victor
 
paddy

07/07/2005
22:28
La magie des chiffres

Comme le panel national de mediametrie contient 75000 personnes et que FC fait environ 1 point d'audience, ça veut dire que Mediametrie extrapole tous ses calculs à partir de 750 personnes qui ont dit "j'ecoute FC au moins une fois ds la journée"

Soit un fichier de 750 auditeurs déclarés de FC !

A comparer à cette petition qui sans avoir les moyens financiers de Mediametrie pour atteindre 75000 personnes obtient en 3 semaines un fichier de 650 (bientôt750) personnes insatisfaites de FC et qui à la fin de l'été sera à 2000 ou 3000 comme toutes les petitions qui concernent FC...
 
Louise

07/07/2005
22:34
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Et combien quand nous serons au port ?
 
guydufau

05/10/2005
12:21
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Dans sa chronique Olivier Duhamel sur les syndicats est vraiment à côté de la plaque :
ses explications pour expliquer le petit nombre de syndiqués en France - 8% des salariés- sont obsolètes. Pourquoi y a-t-il davantage de syndiqués "là ou il y en a le moins besoin"? Duhamel le constate sans l'expliquer. C'est parce qu'ils sont moins vulnérables et mieux protégés. Pourquoi, il n'y a que 2% de syndiqués chez les stagiaires, les précaires, les intermittents parce qu'ils sont extrêmement vulnérables : Un salarié, en période d'essai, vu en conversation avec un délégué syndical perd ses chances d'être embauché.
Pourquoi Duhamel cite la Suède, le Danemark, l'italie, etc., sans dire que, dans ces pays, la chasse aux syndiqués n'est pas ouverte ?
Pourquoi ne cite-t-il pas l'Allemagne où les syndicats sont présents dans les conseils d'administration ?
C'est une plaisanterie de citer la CFDT comme étant le syndicat le plus apprécié alors qu'il subit la plus grande fuite de ses adhérents. En réalité, ce sont les adversaires des syndicats qui émettent ce jugement.
Constater une embellie du syndicalisme parce qu'il y a une adhésion à ses actions par procuration, n'est pas valable car déjà lors des grèves de 1995 cette adhésion était très forte.
Après sa défense forcenée en faveur du non au référendum nous retrouvons Olivier Duhamel tel qu'il est.


 
guydufau

05/10/2005
12:27
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Rectification :
Après sa défense forcenée en faveur du OUI, évidemment
 
guydufau

24/02/2006
16:47
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Me foutant de certains quolibets, j'observe qu'Olivier Duhamel présentant Pierre Lelouche le traite d"atlantiste de toujours". Pourquoi n'ajoute-t-il pas : membre de la Trilatérale?
Ce qui prouverait immédiatement ce qu'il dit.
 
pourquoi

24/02/2006
17:31
pourquoi

oui, pourquoi

 
guydufau

24/02/2006
21:18
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pourquoi? Goguelisez en tapant "Trilatérale"
 
mais pourquoi

25/02/2006
05:13
oui pourquoi

enfin quoi, pourquoi ?
 
guydufau

25/02/2006
11:54
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Un membre de la Trilatérale est AUTOMATIQUEMENT un atlantiste.
 
automatiquement

25/02/2006
13:06
automatiquement

hé hé, automatiquement...
 
Henry Faÿ

25/02/2006
13:37
une proposition saugrenue et irrecevable

<<Me foutant de certains quolibets, j'observe qu'Olivier Duhamel présentant Pierre Lelouche le traite d"atlantiste de toujours". Pourquoi n'ajoute-t-il pas : membre de la Trilatérale?
Ce qui prouverait immédiatement ce qu'il dit.>>

L'atlantisme du député parisien ainsi que son homophobie n'a pas à être prouvé. C'est son credo politique.
Stigmatiser un homme politique pour son appartenance à tel ou tel cercle de réflexion serait détestable, cette manière d'agir ne ferait qu'aggraver le climat de suspicion et d'intolérance qui sévit à l'heure actuelle.


 
La reine des belges

25/02/2006
14:22
le revolver dans la plaie

Bah, sur DDFC, ce climat est endémique, un peu comme la chasse aux sorcières est endémique dans les USA des 50's, et comme la chasse aux pédophiles imaginaires est endémique dans le bureau de certains juges d'instruction plus pressés de faire galoper leur carrière que de s'interroger sur les bases de leur travail (croyance aveugle à la véracité du témoignage accusatoire ainsi qu'à celle de l'aveu pourtant extrait par la force...).

Les éléments du cocktail :
- théorie du complot
- sociologie du soupçon, càd principe de précaution appliqué à tout ce qui bouge
- moraline et culpabiline
- diabolisation par l'extrapolation ("X est probablement un chaud partisan de la dictature ; la preuve : il ne le dit pas franchement...")

Bref on fonctionne à la liquidation par l'étiquetage. Suffit de lire Nazdeb, Guy, Lionel. Mon explication (purement intuitive) est la suivante : le principe d'économie. En effet, c'est tellement plus économique de coller une étiquette sur un type et ensuite de liquider tout ce qu'il raconte, plutôt que d'écouter et d'essayer de comprendre ce qu'il peut dire.

Ainsi va la vie des idées à Paris-sur-Seine (amalgame).
D'ailleurs Demorand et Bourmeau ne font pas autrement (nouvel amalgame)

Laurent
 
guydufau

06/06/2006
21:54
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Ce matin Olivier Duhamel a souhaité un vrai débat entre la gauche et la droite : se définir par rapport à la mondialisation libérale. C'est bien vu , là est la vraie , la seule frontière.
 
Henry Faÿ

06/06/2006
22:08
l'étude de Zaki Laïdi


Tiens, oui, pendant qu'on y est, hier Olivier Duhamel a fait état d'une étude faite auprès des parlementaires par une organisation dénommée Telos qui est animée par Zaki Laïdi.
Il apparaît que les députés UMP sont largement convertis au libéralisme, ce qui ne va pas tout à fait de soi. Les députés UMP estiment que le libéralisme a des effets positifs sur l'économie et que la flexibilité a des effets positifs sur l'emploi.
Positions opposées chez les députés de la gauche qui ne croient pas aux effets positifs du libéralisme sur la situation économique et sur l'emploi. Et quand on leur demande dans ces conditions, comment expliquez-vous que le chômage soit moins élevé dans les pays qui pratiquent le libéralisme, leur réponse est: "les statistiques sont fausses". Ce qui veut dire qu'ils n'ont pas d'autre échappatoire que le déni de la réalité.

 
lionel

07/06/2006
00:07
re : la chronique d'Olivier Duhamel

J'ai un autre sondage interessant : 100% des députés UMP acceptent que leur chef soit un escroc


 
lionel

07/06/2006
00:32
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Pour en revenir à la question de l'étude Telos, réalisée sur 165 députés, ce n'est pas vraiment ce qu'en disent Olivier Duhamel et Henry

"Si la mondialisation est responsable de la crise de l’emploi, comment expliquez vous que d’autres pays aient un taux de chômage plus faible"

- parce qu’ils sont moins exposés
- parce que les comparaisons statistiques ne sont pas pertinentes
- parce qu’ils ont mieux su gérer que nous le défi de la mondialisation
- autre

http://www.telos-eu.com/2006/05/les_deputes_francais_et_la_m on.php


 
Henry Faÿ

07/06/2006
09:31
la lucidité inégale des parlementaires


<<"Si la mondialisation est responsable de la crise de l’emploi, comment expliquez vous que d’autres pays aient un taux de chômage plus faible"
- parce qu’ils sont moins exposés
- parce que les comparaisons statistiques ne sont pas pertinentes
- parce qu’ils ont mieux su gérer que nous le défi de la mondialisation
-autre>>


- parce qu’ils sont moins exposés: ça, c'est une carabistouille de premier ordre, exposés, ils le sont au moins autant sinon plus que nous. Un pays comme les Pays-Bas a un marché intérieur minuscule, ils ont absolument besoin du marché mondial, ils sont donc exposés à la mondialisation et chez eux un mouvement comme ATTAC ne pourrait guère faire recette.

- parce que les comparaisons statistiques ne sont pas pertinentes
c'est une échappatoire

- parce qu’ils ont mieux su gérer que nous le défi de la mondialisation
à méditer
-autre???




 
lionel

07/06/2006
10:11
re : la chronique d'Olivier Duhamel

La question et les 4 réponses ont été rédigées par des étudiants de Sciences Po. En fait l'ensemble n'est pas tres futé.

- Logiquement, très peu de députés répondent 1 ou 4 (aucun pays n'échappe à la mondialisation)

- la majorité des députés répond 3, qui est une sorte de tautologie (avoir moins de chômage parce qu'on est plus malin)

- 40% des socialistes repondent 2 car à gauche on est attentif à d'autres chiffres que le chomage, par exemple le % de pauvres, le % de gens en prison...


 
Henry Faÿ

07/06/2006
10:49
le savoir des étudiants des sciences po


<<La question et les 4 réponses ont été rédigées par des étudiants de Sciences Po. En fait l'ensemble n'est pas tres futé.>>

Je ne sais pas si les étudiants de sciences po ont bien travaillé, en principe, quand on fait une enquête, on fait d'abord des intervious non directifs qui permettent de savoir quelles seront les principales réponses et on en fait des questions. Si c'était le cas, les quatre réponses viendraient des parlementaires.




 
CA

10/07/2006
19:06
Olivier, les élites et France Foot

Un petit message pour les RA et pour Nico Demorand, rien que pour le plaisir délectable d'une réponse... C'était à propos d'une chronique de la semaine dernière (un jour où tout le monde tirait à la ligne, encore plus que d'habitude).

***********************************
Carton jaune pour Olivier Duhamel !

...qui a osé dire ce matin, dans sa chronique, que les "élites" indifférentes ou rétives au délire fouteux allaient se réfugier ce soir qui au théâtre, qui sur ... France Culture. Les élites ? Sur
France Culture ?! Saperlotte, mais qu'avait-il dit ! "Élitiste" est le mot honni, la pire des insultes désormais. Elle renvoie à ces temps anciens où la chaîne était "ennuyeuse", "ringarde", "sérieuse", et il
n'y a plus guère que Jean-Christophe Averty pour oser parler de "la chaîne de l"élite et de l'élite des chaînes" !

(...) je disais ensuite, en gros, que Duhamel ne devait pas beaucoup écouter FC s'il croyait que l'on pouvait y trouver un refuge anti-foot. Et que depuis que le foute avait été érigé en "mission" de FC, par Pépin Il Médiattore soi-même (émission Le 1er pouvoir)...

***************************************************
réponse
***************************************************
Chère Madame,

Nous transmettons votre message à l'intéressé, nous étonnant seulement de l'interprétation que vous faites de l'intervention du médiateur (que vous avez manifestement mal écoutée ou entendue), sans préjudice de l'écoute au premier degré de la chronique d'Olivier Duhamel, s'agissant des "élites" !...

Bien à vous,
Les Relations avec les auditeurs

****************************************
Qu'ils sont bons tout de même... Ne pas avoir percuté le centième degré de l'envolée duhamélienne. Pfff... Je les ai remerciés humblement pour leur décryptage.

Il y avait un fil Relations avec les auditeurs, ouvert par Agnès, mais comme je ne le retrouve pas, je place tout ça ici.

CA


 
Agnès

10/07/2006
23:07
Le voici

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=21 016&debut=0&page=1

 
LN

12/09/2006
01:38
En réponse à Henry

Henry ayant écrit ceci dans un autre fil :
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
<< Cessez de dénigrer Olivier Duhamel, ses chroniques sont construites, informatives, il y a dans chacune d'elle une idée, un raisonnement. Ce matin, il a évoqué le discours de Sarkozy à Bruxelles qui propose une réforme en deux temps des institutions pour sortir l'Europe de sa crise, un mini traité qui reprendrait les dispositions les moins contestées du projet de traité constitutionnel rejeté et une nouvelle convention qui pourrait être pour 2009; il a montré que le candidat UMP avait fait un remarquable virage pro-européen, que les plus européens de l'UMP, Lamassoure et Barnier lui avaient sans doute tenu la plume. >>
------------------------------------------------------------------------ ----------------------------------------------
Navré Henry, mais je dénigrerai le Duhamel tant qu'il fera de la radio comme un boy-scout :
- construites peut-être, mais assénées avec un ton marqué au coin de la véhémence infantile.
- informatives peut-être, mais balancées comme un cheveu dans la soupe des matins, c'est à dire toujours en rupture avec le sujet.

Si Duhamel a de quoi remplir une chronique quotidienne (puisqu'Henry le dit, je veux bien croire que c'est le cas), alors le mieux est de la placer après le journal de 12h30. Et par la même occasion, de liquider celle d'Ezine, inepte et bêtement goguenarde, et par ailleurs rarement construite sinon en repiquage de propos ou de tournures d'autrui, en tous cas nullement "informative".

Mais par pitié, qu'on le sorte des Matins, car exceptionnellement quand il m'arrive de tenir jusqu'à 8h30 pour m'instruire en écoutant la parole de l'invité, c'est avec désespoir que je vois arriver l'heure du ton véhément de radiomane naïf, et immanquablement JE COUPE

Laurent Nadot
 
la reine des belges

07/02/2007
12:38
réflexion d'un collabo

Nouvel exemple de chronique sans queue ni tête : celle de ce matin. Dudule nous invente un syndrôme du "comme nous", qui n'a rien de bien neuf (ressort ordinaire de la politique et pas seulement des démagogies), et en plus ça ne fonctionne pas : la chronique est une accumulation de propositions discutables, incomplètes, d'à-peu-près, en fait c'est le vide absolu, tel est le niveau atteint par Duhamel ce matin.

Soit Dudule est en manque d'inspiration, soit il patine complètement dans la semoule, terrorisé par la perspective de l'émigration forcée sur Sarko passait hou ma tante vous vous rendez-compte, on va nous égorger. L'épouvantail Sarko pour le gaucho neuneu c'est presque aussi comique que la peur de l'invasion soviétique en 1981.

La reine

ps : fin 1981 j'avais quand même pris mes précautions en me mettant au russe, il ne m'en reste que quelques jurons boljémoï !
 
Henry Faÿ

07/02/2007
13:46
tous deux courent derrière l'opinion


On n'a pas trop de peine à comprendre, il contre-attaque, Ségolène Royal avait bâti sa stratégie sur une sorte de mimétisme avec l'opinion, elle va jusqu'à dire: "vos idées, dites les moi, elles sont forcément excellentes, ce seront les miennes." À la question: "êtes-vous pour ou contre l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne?", elle a répondu: "c'est vous qui allez me le dire". Ca promet. En cas de décision difficile à prendre, pas compliqué, on fait un sondage et c'est ainsi que la décision sera prise. Au bout d'un moment, cette méthode qui au début avait séduit commence à inquiéter et la candidate voit sa cote baisser. Ce qu'Olivier Duhamel veut dire c'est que ce type de mimétisme qui électoralement peut peut-être rapporter quelque chose, Sarkozy ne le pratique pas moins que sa rivale.

 
on veut une maman

07/02/2007
15:59
re : la chronique d'Olivier Duhamel

SR joue à la fois la carte : "dites-moi où vous vous aller ... je vais vous y conduire" et sur l'effet Hawthorne
cela n'a qu'un temps
 
La reine des belges

13/03/2007
08:37
Y a-t-il plus nul qu'Olivier Duhamel ?

C'est difficile de dire si Duhamel est complètement usé, ou s'il a toujours été un journaliste aussi nul.

Hier en guise de chronique, il nous a servi un non-commentaire en réaction à l'éventualité d'un ministère de l'immigration. Ca ne dépassait aps le délire d'interprétation et le jugement de valeur téléphoné, dans une absence complète d'analyse. Le tout couronné par un titre usé jusqu'à la corde : "nauséabond". Ah bon.

Ce matin il nous livre une version parodique foireuse du Moribond de Brel, pour illustrer le départ de Chirac. Les papouphiles seront consternés : pas un pouce d'humour, pas une rime astucieuse. Rien.

Un numéro de lycéen pas inspiré.
Particulièrement nullard.
La preuve ça fait hennir de rire le poulain inachevé Ali Balourd
Mais quand ces deux là vont-ils comprendre qu'on a honte pour eux... ?

LRDB
 
Henry Faÿ

13/03/2007
09:15
la rime n'est pas riche

<<Adieu Sarko, j't'aimais pas bien
Adieu Sarko, j't'aimais pas bien, tu sais
Mais vu qu'tu l'as trompée avec Bush
J'suis pas sûr qu'tu prendras soin d'la France
J'veux qu'on rie, j'veux qu'on danse, j'vaux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie, j'veux qu'on danse, qu'on mette pas tout d'suite dans l'trou.>>
La rime n'est pas riche mais c'est pas si mal vu.

 
laurent

17/03/2007
14:28
contre la facilité dans mes haut-parleurs

Peut-être mais je branche pas ma radio pour entendre des trucs aussi faciles, en somme des jeux de potache qu'un étudiant de terminale pout reproduire etre deux cours sinon pendant un cours où il s'emmerde. Et je n'allume pas non plus mon poste pour entendre des propos comme ceux qu'on peut entendre (et produire) au bistrot du coin.

Non non non : Duhamel ça ne va pas du tout. C'est même ce qu'il y a de pire (hormis baddou) dans toute la séquence 7h-9h.

LRDB
 
presidentielles

19/03/2007
18:15
re : la chronique d'Olivier Duhamel

Duhamel dans la plupart de ses chroniques fait preuve d'un anti-sarkosysme primaire.
il devrait ne serait-ce qu'une fois, au leiu de nous rappeler toutes les bonnes raisons de ne pas voter sarko, dire aux auditeurs les bonnes raisons de voter pour Segolène. Mais c'est peut-être un objectif trop difficile.
Il nous avait fait le coup pour le réferendum pour la constition, il n'en aura rien appris.
 
Henry Faÿ

04/06/2007
08:51
un fiasco complet, un goût bien amer


Le traité simplifié que Sarkozy essaye de "vendre" aux pays membres de l'Union Européenne, c'est l'enterrement de la Constitution. Les euromininalistes peuvent se réjouir. Les nonistes antieuropéens peuvent se réjouir. Les nonistes proeuropéens (soit-disant) peuvent s'attrister. Fabius s'est déconsidéré et marginalisé. Tout cela laisse un goût bien amer.
Luc Ferry: les nonistes ont gagné sur le fond mais ils ont perdu dans les dernières élections, ceux qui étaient hostiles au traité ont été laminés aux élections présidentielles. Le non à gauche relevait de calculs de politique nationale, ça se solde par un fiasco complet. Ils ont lamentablement échoué, c'était civiquement sinistre.

 
la reine des belges

12/06/2007
08:39
combien de nuits encore ?

Elle est vraiment pénible ce matin encore, la chronique à Dudule, qui mélange une fois de plus la dramatisation e tla moraline "à qui la faute".

Doublement lourdingue, intellectuellement parlant, et aussi sur le plan purement radiophonique, avec ce ton "oxégravoxégravoxégrav" et ses tonnes de poijnts d'exclamation qui, pour le pauvre Olivier, ont valeur d'argument. Mais quelle pitié radiophonique !

Entre la Chronique à Dudule et les questions à coté de la plaque par Ali Balourd, les Matins c'est vraiment le championnat des lourdauds ...

LRDB
 
Henry Faÿ

02/07/2007
08:48
l'exercice du portrait croisé

Ce matin, Olivier Duhamel s'est livré à l'exercice du portrait, qui s'imposait, de Gordon Brown et de Nicolas Sarkozy. L'un est fils de pasteur presbytérien, l'autre fils d'un immigré hongrois qui a abandonné femme et enfants. L'un prend tout le temps qu'il faut pour prendre une décision, une fois qu'il a pris la décision, il n'en démord pas, l'autre décide seul et déconcerte par son activisme et son vibrionisme. Les deux sont pragmatiques à l'égard de l'Europe. Les deux sont en marge de l'establishment. Etre écossais en Angleterre, c'est encore plus grave qu'être hongrois en France. Les deux ne sont pas dépourvus de talent tactique et sont assez centralistes etc. etc.


 
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