Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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GOMEZ

18/08/2004
12:23
Une vie, une oeuvre

Que pensez-vous de l'émission "Une vie, une oeuvre" ? Je veux dire, en général. J'espère pour ma part que cette émission ne sera pas supprimée à la rentrée. Cavada avait voulu le faire, mais elle s'est maintenue. Evidemment, ce n'est pas du direct (et donc, ce n'est plus conforme à la "règle grammaticale élémentaire de la radio", selon la Grande Philistine. Bon, vos avis sont les bienvenus !
 
Henry Faÿ

18/08/2004
17:57
le grand chantier de démolition

La grande philistine dit que France Culture doit être un chantier intellectuel permanent. Comme défense et illustration de ses propos, elle fait occuper le terrain par cinq, pas moins de cinq gros magazines (que je prévois bavards et superficiels) qui obéiront à la règle grammaticale citée dans le message qui précède. Il ne restera plus beaucoup de place pour le reste, surtout si on considère que l'actualité doit se tailler la part du lion!
Et puis attention, une vie une oeuvre, ça fait partie de cette culture patrimoniale qui n'est plus qu'un souvenir, paraît-il. "la culture a cessé d'être patrimoniale".
Donc pas beaucoup de chance pour une vie une oeuvre. Ca fera partie du grand chantier de démolition de septembre. Vous pourrez toujours aller chercher cette émission sur la réserve d'indiens aimablement nommée "les chemins de la connaissance". Ce sera sur Internet, il n'y aura que du direct et il faudra avoir un abonnement haut débit.

 
guydufau

18/08/2004
21:59
re : Une vie, une oeuvre

Bien sûr, Gomez que cette émission est à maintenir coûte que coûte. A part,celles qui évoquent des vies,des oeuvres connues,ces émissions peuvent faire découvrir des trésors.
Je citerais le cas suivant :
il y a quelques années à Athènes,un chercheur consultant les journaux de l'époque des années 1800 avait constaté qu'était souvent cité un "général Makriyannis".Il s'est rendu dans la maison qu'habitait Makriyannis et a dit à ses descendants :il est possible que vous pourrez trouver des documents concernant votre ancêtre.Effectivement,a été trouvé de très volumineux manuscrits :c'était les mémoires du général Makriyannis.
Il avait adhéré,très jeune à la "société secrète",ses membres prétaient le serment de se battre contre l'occupant turc jusqu'à l'indépendance de la Grèce.Il avait conduit de très nombreux combats et avait été à l'initiative d'une ligue qui a imposé au roi une constitution.
Ce chercheur,historien,mis plusieurs années à déchiffer ces documents,Makriyannis étant presque analphabète écrivait sans orthographe,sans séparer les mots.
Quand ces mémoires furent publiées,il y eut venant de l'establishment,une totale incrédulité,et on parla de supercherie,d'autant plus que Macriyannis critiquait des personnages respectés.Elles furent reconnues authentiques quand,en Italie,on découvrit des tableaux de combat que Makriyannis avait commandé à un peintre,et qui étaient mentionnés dans ses mémoires.
De tels exemples ne sont pas rares et dans le cadre de "une vie,une oeuvre"ils peuvent avoir une place de choix.
 
Pour info

18/08/2004
22:37
re : Une vie, une oeuvre

Dimanche 20H30-22H00 Une vie, une œuvre
Des trois émissions emblématiques de France Culture qui proposaient des portraits d’une personnalités, Une vie une œuvre est la seule à ne pas avoir été supprimée. Les deux autres étaient Profil perdu et Le bon plaisir (Note du rédacteur : en fait, à y regarder de plus près, il semble que la programmation de la chaîne toute entière tende à devenir Le bon plaisir de la direction). Le titre est explicite et l’émission est bien connue. Est il nécessaire d’en dire plus ? C’est une des dernières émissions de la grille qui laisse la possibilité de mêler documents d’archives, entretiens, lecture par des comédiens et souvent ce qui n’est pas négligeable l’enthousiasme du producteur passionné par son sujet. 5,6% des auditeurs l’ont citée comme une de leurs émissions préférées, ils on un âge moyen inférieur à 43,5 ans ce qui est nettement inférieur à l’âge moyen de l’ensemble des personnes interrogées. Il y a bien évidemment des demandes de cassettes mais un peu moins que lorsque l’émission était diffusée le jeudi matin, ce qui s’explique peut-être par le fait que programmée ainsi le dimanche soir l’émission est plus facilement accessible (en écoute directe) aux personnes en activité.

Source : enquête de Charles Genet, ancien Président de l'Association des Auditeurs de France Culture
 
lionel

18/08/2004
23:16
re : Une vie, une oeuvre

<< Le bon plaisir de la direction >>

Ouarf, excellent comme titre d'émission! Il faudrait que les spécialistes Papous nous revisitent toute la grille en version madlérisée!

<< Les chemins de la connivence >>
<< Toutou arrive >>
<< La Tumeur du Monde >>
...

PS : "Une vie, une oeuvre" evidemment très bonne émission
 
prof

18/08/2004
23:40
re : Une vie, une oeuvre

pourriez vous donner des exemples d'une vie une oeuvre?
dans ma memoire ca se melange avec les chemins de la connaissance
 
Pour info

18/08/2004
23:54
re : Une vie, une oeuvre

DIMANCHE 22 FÉVRIER 2004
20:30 - 21:58 UNE VIE, UNE OEUVRE
par Florence Marguier
Réalisation : François Caunac
Euripide
Dernier des trois grands tragiques grecs, Euripide (480-406) reprend la tradition pour s'en défaire et révolutionne l'art de la tragédie. A l'ère des Sophistes, du libre examen et de la critique rationaliste, il compose plus de quatre-vingt douze drames dont dix-huit nous sont parvenus. La plupart de ses pièces écrites au cours de la guerre du Péloponnèse, présentent des personnages (Médée, Hécube, Hélène, etc) dotés d'une lucidité critique exacerbée et qui sont des artistes de la liberté. Comment dans un ultime sursaut de vie se battent les figures de mères en deuil, les reines devenues esclaves, les femmes bafouées du théâtre d'Euripide ? Avec quelles armes, si ce n'est celles du langage, questionnent-elles la conscience qu'elles ont de leurs actes ? Les hellénistes traducteurs d'Euripide, Pierre Judet de la Combe et Jean Bollack, cernent ce qui fait lematériau de cette grande aventure d'un intellectuel, ami de Socrate et qui apporte à travers le discours de ses protagonistes la maîtrise du point de vue différencié. Enfin nous découvrons qu'Hélène enlevée par Pâris serait une illusion. Se peut-il que tant de guerres soient le prix de l'âme errante d'une femme ? Est-ce une farce ou une tragédie ? Que nous dit aujourd'hui Euripide dont le visage fut, dit-on, dévoré par les chiens comme dans ses furieuses Bacchantes?
(Archive Ina : Maria Casarès évoque son travail sur Hécube).
Avec Pierre Judet de la Combe, helléniste, traducteur de Médée, Jean Bollack, helléniste, traducteur avec Mayotte Bollack de Iphigénie à Aulis, les Bacchantes, Hélène (Ed. Minuit), Jean Gillbert, metteur en scène de Médée, Michel Cazenave, romancier, Farid Paya, metteur en scène.

 
Louise

18/08/2004
23:59
re : Une vie, une oeuvre

aujourd'hui, en début d'après-midi:UNE VIE, UNE OEUVRE GEORGE DEVEREUX.
par Diane Kolnikoff
Passionnant.
 
Pour info

19/08/2004
00:01
re : Une vie, une oeuvre

Le site de l'émission

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre


Et les archives, pour la dernière année :

25/07/2004 Gaston Bachelard (1884-1962)- Réveiller les sources
18/07/2004 Pétrarque
04/07/2004 Paolo Uccello 1397-1475
27/06/2004 Miguel Torga 1907-1995
20/06/2004 Salvador Dali 1904-1989
13/06/2004 Mohammed Dib 1920-2003
06/06/2004 John Henry Newman (1801-1890)»
30/05/2004 Pär Lagerkvist 1891-1974
23/05/2004 Gregory Bateson (1904 - 1980) ou la quête des structures du vivant »
16/05/2004 La Divine Comédie de Dante
09/05/2004 Dante
02/05/2004 Francis Bebey (1929 - 2001)
25/04/2004 Manos Hadjidakis
18/04/2004 Moritz Schlick 1882-1936
11/04/2004 Piero della Francesca - 1412/13-1492
04/04/2004 Hampaté Bâ Amadou (1901-1991)
28/03/2004 Tchaïkovski (1840-1893)
21/03/2004 Jules César ou les vertiges de la gloire
14/03/2004 Vassilii Vassilievitch Rozanov (1856-1919)
07/03/2004 Stanislaw Wyspianski (1869-1907)
29/02/2004 Léopold von Sacher-Masoch
22/02/2004 Euripide
15/02/2004 L’abbé Prévost
08/02/2004 André Delvaux (1926-2002)
01/02/2004 Carolyn Carlson : une étoile solaire
25/01/2004 Claude Pélieu 1934-2002. Le Prince du Cutter
18/01/2004 Arcadi et Boris Strougatski (1925-1991 et 1933)
11/01/2004 Bossuet
04/01/2004 John Keats 1795-1821

 
La reine des belges

19/08/2004
07:56
Intro agressive (j'assume)

A l’instigation de Gomez, on pouvait s’attendre à parler radio sur ce fil de DDFC. Las ! Une douzaine d’heures et 8 contribs plus tard, il faut déchanter : successivement une histoire pour midinettes déposée par un gâteux (un résistant à l’haurrible aupresseur, écrivain oublié redécouvert par miracle), de l’info-annonce pour l’émission, et le bouquet avec deux chiffres qui ne veulent pas dire grand chose, surtout quand on sait comment ils ont été collectés. Ma parole mais c’est Laure Adler qui parle, là au-dessus ? En tous cas le cocktail est limite-complet : la corde sensible, les chiffres sacro-saints, et la bande-annonce.

- L’argument de la satisfaction est à double tranchant, d’abord parce qu’il est très proche de l’argument de l’audience, invoqué en permanence par la direction. Ensuite parce qu’il ne suffit pas de colporter comme une mesure fiable (et mesure de quoi, grands dieux ?) que l’émission dont on cause est préférée par une proportion d’auditeurs. Tant qu’on n’a pas dit comment ce chiffre a été obtenu, ça sera tout sauf une info. Donc merci de préciser que sur un gros millier de questionnaires distribués à une association d‘auditeurs et dans quelques manifestations culturelles, un peu moins de 200 feuilles de réponse ont été recueillies (en majorité en renvoi libre par courrier, ce détail suffisant d’ailleurs à invalider toute la démarche). Et que sur ces environ 200, une dizaine placent l’émission parmi leurs préférées. Sans qu’on sache d’ailleurs combien d’autres ils pouvaient en citer. Alors ça veut dire quoi ? La représentativité est dans les abysses de l’incertain, la signification est incomplète donc absente, dites vous en avez encore beaucoup des comme ça ? Un conseil : cessez de citer des résultats d’enquêtes dont la validité est nulle. Merci.

- J’aime bien le « Est-il nécessaire d’en dire plus ? ». Excusez-moi mais c’est exactement de cette façon que Laure Adler présente avant-hier soir les débatteurs lors des rencontres d’Averroès : Jean-Pierre Vernant, Abdellatif Laabi, elle envoie sans rire qu’ « on n’a pas besoin de les présenter ». Avec ça on est pas fauchés.... Sera-t-il permis cher Pourinfo, de vous crier casse-cou car vous marchez sur des traces déjà bien arpentées par des grolles bien philistines : du parler creux au parler faux il n’y a pas loin et on a déjà Guy qui entre deux déformations de texte vient nous seriner des histoires à chialer dans le potage. Vous l’avez compris, au parler creux je préfère le parler cru. Alors trêve de foutaises et de contes de fées, j’essaierai ici de discuter un tout petit peu de radio, puisque ce fil nous y invite...

Pourquoi parler du public plutôt que de parler des émissions ? C’est précisément un des tics les plus pénibles de Laure Adler, que d’avancer, concernant le public de cette radio, des chiffres incontrôlables. Il est probablement plus aisé de manier cet argument de paresseux et de faussaire, plutôt que plutôt que d’accepter un véritable échange où l’on parlerait réellement de ce qui est programmé, puis réalisé, puis diffusé, et enfin de ce qu’on entend. Et alors, on entend quoi ? De l’excellente radio bien sûr. Enfin parfois. Et surtout le dimanche soir entre 20h30 et 22h : Une vie une oeuvre est certes une émission paradigmatique "Made in France Culture". C'est, vous l’avez dit chère Laure, une des dernières émissions accueillant des documents élaborés, mêlant lectures témoignages ambiances sonores. A ce titre on est bien en droit de s’inquiéter : elle est probablement en danger.

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la reine des belges

19/08/2004
07:59
Une vie une oeuvre : qui produit ?

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Une vie une oeuvre est certes une émission paradigmatique "Made in France Culture". C'est, vous l’avez dit chère Laure, une des dernières émissions accueillant des documents élaborés, mêlant lectures témoignages ambiances sonores. A ce titre on est bien en droit de s’inquiéter : elle est probablement en danger.

Une vie une oeuvre est en rupture complète avec la doctrine radiophonique professée et appliquée par Laure Adler. Pas seulement parce qu’elle n’est pas en direct, mais bien plus parce qu’elle est délibérément dissociée de l’actualité, de la politique, de l’événement, et du bavardage parisien.

De cela, le programme très détaillé qui est disponible en ligne permet de se faire une idée précise, au moins pour la période qui va du 13 octobre 2002 au 25 Juillet 2004 : 85 émissions, dont une poignée de rediffusions que je n’ai pas eu le courage du sortir du lot. J’ai en outre préféré ne pas y ajouter les rediffusions de cet été 2004 (14h00), d’abord parce qu’elles proviennent de périodes antérieures et assez dispersées entre 1990 et 2001, et que je ne voulais pas rompre l’homogénéité temporelle de la base d’émissions étudiées. Ensuite parce que les numéros rediffusés ce mois d’août ont été choisis en fonction d’un critère thématique qui déséquilibrerait le tableau de la période récente : je préfère m’en tenir à ce corpus bien cerné.

Je laisse à d’autres contributions de DDFC (dont certaines seront rédigées par moi-même) le soin de décrire de façon qualitative l’ambiance et le style des émissions de la série Une vie une oeuvre. Mon intention ici est de décrire l’émission en me basant sur sa composition telle qu’elle est exposée par le programme. Je commencerai par les deux aspects les moins parlants du problème (qui produit, et qui parle ?), pour finir par la question centrale : à qui sont consacrées les émissions de la série (de quoi/de qui parle-t-on ?). Je sais que sur DDFC on raffole des chiffres, alors voici ma moisson :

1./ Qui produit ?

Le producteur-coordinateur, Michel Cazenave est un des piliers de la Station depuis une bonne vingtaine d'années. Il est cité par Robert Prot à la page 254 du Dictionnaire la Radio (Eds PUG-INA 1997), comme étant l'un des "barons" de F-C, aux côtés de Lebrun Duchateau Gromer Germain-Thomas Descargues Fellous Fayet Farabet Fraïssé Veinstein. Peu suspect d'allégeance aux modes, ayant vécu plusieurs éclipses, Cazenave semble aussi intouchable que bien des stars de la station dont certaines ont pourtant été virées avec pertes et fracas.

Notons que contrairement à bien des producteurs peut-être captifs de ce bizarre marché du travail qu'est France-Culture-Employeur-Unique, Cazenave, vu son expérience, vu la multiplicité de ses activités et de ses compétences, peut se poser en opposant sérieux à une direction autocratique et anti-culturelle. S'il ne se mêle pas de contester, est-ce par l'assurance de conserver ses heures de production (par autorité morale, par habileté manœuvrière, ou par des appuis ?). Peut-être d’ailleurs le fait-il, discrètement.

En tous cas, la programmation d’une vie une oeuvre témoigne d'une grande indépendance. Ou bien peut-être, tout simplement il garde le silence parce que sa sagesse intrinsèque lui a appris qu'on ne discute pas avec les fous ? Ca ne me surprendrait pas, de la part de ce producteur-philosophe-chercheur, pas toujours rigolo mais bien capable d'avoir fait choisi la première des deux options suivantes :
" - Ne réponds pas à un fou selon sa folie, de peur de lui devenir semblable, toi aussi...
- Réponds au fou selon sa folie, de peur qu'il ne s'imagine être sage. "
(Pour ma part, j’ai choisi la seconde option, peut-être parce que je ne suis pas aussi évolué spirituellement que Michel Cazenave, mais peut-être aussi parce que contrairement à lui j’ai rencontré Guy du Faux, ce à quoi la profonde sagesse même d’un Cazenave n’eût peut-être pas su résister... )

Cela dit, Michel Cazenave n’est « que » le producteur-coordinateur. Les émissions sont signées, pour une large majorité d’entre elles, par des gens que nous connaissons bien et dont nous avons appris à aimer le travail : les producteurs courants de France Culture.
- sur les 85 émissions, un cinquième est signé par des producteurs disposant déjà d’une émission régulière : Christine Goémé (4), F. Isidori, P.Lismonde, J. Munier (3), et puis Colette Fellous, Renée Elkaïm-Bollinger, Tewfik Hakem, enfin le bon Cazenave.
- sur les 68 restantes, les deux-tiers sont dues à des producteurs expérimentés, dont nous entendons les noms depuis des années, hélas maintenant surtout lors des rediffs nocturnes : ce sont les chères Françoise Estèbe et Simone Douek (8 numéros), Catherine Pont-Humbert, Lydia Ben Ytzack (6), Anne-lise David (4), ensuite viennent Monette Berthommier, l’excellente Catherine Soullard, Luc Ponette (3). Enfin 2 pour Ruth Scheps, dont j’entends le nom depuis plus de 20 ans, mais maintenant bien plus souvent sur Espace 2, la radio de la Suisse Romande qui imite le France Culture des bonnes années.
- En fin de tableau, donc en super-intermittents ( ?), on trouve encore des gens tout aussi connus de l’auditeur. Dans cette période de deux ans, signent chacun une seule émission de toute la série : Claude Duneton, Philippe Barthellet (de feu Tire-ta-langue), Bénédicte Niogret, et même l’aimable Thierry Génicot (Atelier de création sonore - Bruxelles).


Conclusion provisoire : il ne s’agit pas ici de compter des noms, d’ailleurs c’est tout au plus un survol et non un tableau complet. Je n’ai pas cité tous les producteurs (je le précise pour éviter à Guy de s’électrocuter avec son boulier). Ce que je veux dire, ce qui est visible à la simple lecture du programme, c’est qu’Une vie une oeuvre est une émission faite par des anciens, par des gens expérimentés. Ce qui concorde avec ce qu’on entend le dimanche soir : le style maison du France Culture de qualité. Est-ce un refuge pour les producteurs-indiens-des-plaines, progressivement parqués et repoussés dans des réserves de plus en plus exigües ? C’est bien possible...


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la reine des belges

19/08/2004
08:00
Une vie, une oeuvre : on entend qui ?

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2./ On entend qui ?

Les voix entendues sont celles des proches de la personne biographiée (sauf quand c’est Jules César le sujet de l’émission, peut-être qu’il a interdit à ses amis d’aller à la radio...), ou bien des spécialistes, des confrères, des traducteurs, bref des gens qui connaissent le sujet. Il est au-dessus de mes forces de calculer un indice de notoriété médiatique et donc un poids d’allégeance de l’émission au potentiel médiatique des invités.

Mais sur environ 430 invités (de 2 à 9 par émission), on remarque :
- la présence exceptionnelle de quelques ténors médiatiques, d’ailleurs assez spécialisés : Jacques Testard, Jean-Claude Carrière, Raphael Sorin
- quelques intellectuels officiels (assez peu, au total) : Yves Bonnefoy, Jacques Bouveresse, François Dagognet, Paul Ricoeur, Alain Badiou, Michel Decaudin, Dominique Desanti, Florence Delay.
- dont certains sont présents à titre de témoins ou de proches de la personne biographiée. Ainsi Paul Skira, Maurice Nadeau, Arnaud Desjardins, Pierre Alechinsky.
- c’est d’ailleurs encore plus vrai quand le témoin est une célébrité connue du grand public : Maurice Béjart, Costa Gavras, Ingrid Caven, Bernadette Laffont, Archie Shepp, Manu Dibango, sont venus parce qu’ils connaissaient personnellement Théodorakis, Fassbinder, Topor, Baldwin, Hadjidakis, Bebey.
- on note exceptionnellement quelques personnes présentes sur plus d’une émission : Jean-Claude Monod, Claire Paulhan, Michel Chion, et à ma connaissance aucun invité n’est venu trois fois pendant la période.
- enfin sur ces deux saisons, on entend des collaborateurs internes à France Culture : Arlette Farge, André Velter, Pierre Descargues et ... Michel Cazenave qui est d’ailleurs présenté une fois comme romancier, une fois comme écrivain

En additionnant tous ces cas, qui sont l’exception et non la règle, j’arrive à une quarantaine de personnes, en doublant le compte pour les quelques-uns uns qui sont présents à plusieurs reprises. Au total, c’est donc 90% des intervenants qui viennent à Une vie une oeuvre pour des raisons qu’on peut assimiler à la pertinence, sans qu’on puisse soupçonner là une concession à la notoriété (concession qui d’ailleurs est loin d’être certaine pour les 10% restants).

On n'entend donc, à Une vie une oeuvre, aucune de ces vedettes du monde intellectuel devenues requins de studio. L’émission n’est pas un bac à sable où l’on vient faire son numéro. C’est l’exact contraire des émissions de bavardage et de débats qui se sont installées sur la station, organisées comme des réunions répétitives des toujours mêmes polémistes, éditorialistes, cachetonneurs de média, normaliens promus maîtres à penser (pour les plus affirmés d’entre eux) ou journalistes-tâcherons (pour les plus pâles).

Où est-ce que je veux en venir : comme dans le paragraphe précédent, à cette idée que l’émission de Michel Cazenave a su préserver son indépendance, loin du formatage courant sur la station, formatage qui apparaît aussi dans le choix des invités (un indicateur parmi d’autres, dont je suis prêt à défendre la pertinence). En guise d’explication, il semble raisonnable de penser que cette indépendance est due à la variété des producteurs responsables : une émission produite 52 fois par an par le même, ça veut dire 52 pioches dans le même carnet d’adresse. Que dire alors des émissions quotidiennes ? La pression qu’on devine dans la maison, la tentation de facilité, bref ce qui donne à tant de magazines de France Culture un air de déjà vu et un permanent sentiment de répétition, eh bien au moins dans Une vie une oeuvre nous en sommes préservés, par le travail naturellement varié de la variété des producteurs employés.

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la reine des belges

19/08/2004
08:02
Une vie, une oeuvre : on entend quoi ?

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Mais au delà des invités, ingrédients nécessaires mais secondaires, il y a le sujet de l’émission, la personne biographiée :

3./ Le plus important : de quoi ou plutôt de qui parle-t-on ?

- De personnalités du monde artistique, et cela de façon écrasante : sur les 85 biographiés, on compte 15 personnalités des arts plastiques (peintre, sculpteurs, critiques) dont 11 modernes et 4 classiques. On y ajoute : 38 écrivains, 4 personnalités du monde de la musique ou de la danse, et autant du cinéma. Au total, les trois-quarts des numéros sont consacrés à une personnalité du monde artistique. Sur les 23 restants, 15 se sont illustrés dans les sciences humaines ou en philosophie (j’ai compté dans la première catégorie les psychanalystes et dans la seconde les personnalités du monde religieux, mais je les réunis dans cette même parenthèse c’est toujours ça de pris). Restent 3 sujets pour les sciences de la nature (Théophraste, Rostand, Théodore Monod) et rien pour les sciences dures. Enfin 5 personnages historiques, hommes politiques le plus souvent de l’antiquité, mais pas seulement : j’y reviendrai.

- Une écrasante majorité des personnages évoqués ont vécu au Xxème siècle : 57 (dont 5 sont vivants, tandis que 23 sont morts depuis moins de 20 ans donc très contemporains). Une dizaine ont vécu au XIXème, une douzaine s’étalent entre le moyen-âge et la chute de l’ancien régime, enfin 6 sont situées dans l’antiquité. Le choix est donc moderne, et on verra plus loin qu’il n’est pas pour autant soumis à l’événement.

- Un mot sur les nationalités : plus du quart des personnes (23) sont de nationalité française, à quoi on peut ajouter 32 de divers pays d’Europe, 9 d’Amérique du Nord, ce qui fait un total de 64 pour le monde industrialisé moderne. La division serait discutable si elle n’était écrasante. Encore les 2 écrivains japonais, les 2 sud-américains, les 5 russes, appartiennent-ils aussi au monde industriel. Reste pour l’Afrique et le Maghreb : 5 portraits. Ce tri par nationalités a ceci d’important que, certes le choix peut être critiqué, mais surtout, il montre que la fibre misérabiliste tiers-mondiste, très représentée à France-Culture, ne semble pas avoir de prise sur la programmation d’Une vie une oeuvre. J’en conclus que, dans le choix des personnalités traitées, Une vie une oeuvre échappe largement à certaines modes très actives sur la station, ce dont je vais donner d’autres exemples maintenant.


Car une des raisons de cette étude était de répondre à la question : l’émission est-elle indépendante du bain idéologique de la station, et du courant de soumission à l’actualité. D’où la série de remarques suivantes :
- Il n’y a, notamment, aucune sur-représentation des thèmes religieux, pour lesquels Cazenave a été assez stupidement conspué en d’autres pages de DDFC. Sur 85 sujets, 3 personnalités religieuses (Paul de Tarse, Lacépède, Newmann) c’est très peu.
- Le lien à l’actualité est très faible. Les artistes présentés sont rarement objets d’expositions ou d’événements culturels. Les 4 exceptions sont : Eschyle (Les perses) ; Vuillard (Expo au Grand palais), Dante (semaine spéciale sur France Culture, d’ailleurs le dimanche suivant, l’émission Une vie une oeuvre est supprimée pour laisser la place à une lecture de La Divine Comédie) ; Salvador Dali (semaine du centenaire). Ni Bacon (6 ans après la grande expo de Beaubourg) ni Fontana (15 ans de décalage) ne sont à mettre sur le compte d’une soumission à l’actualité des arts plastiques, et cela malgré la présence de responsables d’expos depuis longtemps démontées.
- Le misérabilisme courant sur la station semble absent de Une vie une oeuvre : comme on l’a dit, le soupçon tiers-mondiste n’est pas possible. Et sur les 86 numéros, seulement une petite dizaine sont consacrées à des personnes ayant un profil de militant. Plus de la moitié ne peuvent d’ailleurs être réduit à cette étiquette (Senghor, Fassbinder, Théodorakis, Amadou Hampaté Ba, Massé), les autres (Jacques Roumain, Flora Tristan, Senac) constituent un tout petit nombre de personnages, dont on peut supposer, soit qu’il était encore plus réduit avant 99 ( ?), soit que la proportion n’est pas assez forte pour trahir un souci militant : elle aurait de toutes façons été présente, vu la variété souhaitable et normale des sujets (cf plus haut).
- Les questions sociales qui saturent nombre d’émissions de la station ne sont pas trop présentes : Baldwin, Flora Tristan (2).
- Inversement, on ne peut pas soupçonner la production de céder aux sirène de l’ultra-libéralisme : seul Tocqueville pouvait laisser craindre une dérive idéologique, ce qui n’a pas été le cas.
- Et pour ce qui est des scies intellectuelles ultra-présentes sur France Culture, on n’en trouve que 3 exemples sur 85 émissions : un marxiste (Bloch), une psychanalyste (Anna Freud), un antinazi (Schlick).
- Enfin la politique est quasi-totalement absente de l’éventail : Senghor, Senac, Roumain, sont les exceptions. Le total reste très faible même si on ajoute Jules César, qui est d’ailleurs maintenant un personnage historique plus que politique
- Ajoutons un mot sur les écrivains : ils constituent la catégorie la plus représentée, mais d’une façon qui mérite d’être analysée. Sur les 38, je juge (et je n’engage que moi) que 2/5 approximativement son bien connus du grand public, dont 6 contemporains et 10 célébrités de la culture classique (exemple Bossuet), même en y comptant le poète maudit Corbière et le polygraphe un peu oublié qu’est Louis Sébastien-Mercier. Sur les autres, je compte une petite vingtaine d’auteurs confidentiels, voire clairement marginaux (comme Pélieu) et 4 participants de la « littérature-bis » (en l’occurrence la science-fiction).
Ou est-ce que je veux en venir avec ce décompte sur les écrivains ? Une fois de plus à ceci : les personnalités choisies dans Une vie une oeuvre échappent, là encore, aux sirènes de l’actualité. Les plus connus sont aussi, souvent, les plus anciens. C’est donc le contraire des Jeudis Littéraires et de Tout arrive (deux émissions de qualité différente, mais comparables au moins sur ce point).

Conclusion : Une vie une oeuvre se démarque de la composition habituelle des programmes de France Culture, notamment sur ce qui a été ici remarqué et violemment critiqué par Yann (à qui j’emboîte le pas) : les modes idéologiques, les sujets ressassés, le snobisme parisien, le maniérisme intellectuel, le militantisme moralisateur, en sont dans une large mesure absents.

Pour le dire de façon dépassionnée : par le choix de ses sujets, Une vie une oeuvre est très majoritairement indépendante de l’événement. C’est une émission à dominante intemporelle, comme doit l’être la culture authentique.

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la reine des belges

19/08/2004
08:03
Une vie, une oeuvre : il faut conclure

.../...

4./ Conclusion : a quoi ça rime ?

- Tout d’abord, il ne s’agit que d’une étude du programme. Mais si Une vie une oeuvre est effectivement considérée comme authentiquement culturelle, non affiliée aux modes, aux idéologies, au parisianisme, et non suspecte de la facilité qui imprègne les programmes de France Culture, alors il faut la défendre, à titre d’exemple et de preuve d’un savoir-faire et d’un art radiophonique en danger de disparition.

- Je crois qu’il serait bon de réaliser la même étude sur différentes années, ceci en investiguant les programmes depuis la création de l’émission. Même si l’intuition me dit qu’Une vie une oeuvre est peut-être une des émissions qui ont le moins varié depuis leur création. L’objectif est ici d’apporter une information vérifiable susceptible d’aider à déterminer le caractère culturel de la production. Ces informations doivent être considérées comme complémentaires à une écoute qualitative (éventuellement armée d’une grille d’évaluation) d’un certain nombre de numéros du magazine, l’étude exhaustive de la programmation, à partir de critères factuels, et dans l’objectif de mesurer la part respective des différents types de sujets qui y sont traités.

- Ce que je veux dire avec cet essai de diagnostic, c’est qu’en écoutant attentivement quelques numéros d’une émission, et en décortiquant exhaustivement ses programmes, il est possible d’évaluer si elle est ou non dans la note de la radio culturelle que nous avons aimée et que nous voulons continuer à entendre. Ainsi, ce que je préconise dans le fil « Yann a d’abord écrit cela », c’est d’analyser de cette façon l’ensemble du programme de France Culture : non seulement aujourd’hui, mais en 1995 et en 1998. Toutes les émissions ne seront pas comparables terme à terme. Un faible nombre d’entre elles a traversé les trois périodes. Mais en les regroupant en grandes catégories (Sciences, Idées, Arts, Divertissement, Fiction), on peut imaginer de produire un indice d’indépendance par secteur de la connaissance, indice qui s’ajouterait au calcul du temps d’antenne consacré à un genre d’émission, et apporterait des éléments de diagnostic qui font défaut aux actuels embryons de polémique. Initier ce type d’étude avec « Une vie une oeuvre » est certes un choix de facilité. Je soutiens que de tels arguments, appliqués à l’ensemble des émissions et débouchant sur un tableau synthétique, auront plus de poids que des récriminations anti-mondialisation ou des attaques personnelles contre la directrice des programmes. Si un raisonnement et un décompte semblable pouvaient être effectués pour toutes les émissions, les auditeurs en colère disposeront d’arguments plus solides que les procès d’intention et les reproches idéologiquement orientés, qui ne font avancer aucun débat et ne convaincront jamais un responsable.

5./ Une remarque purement qualitative :

Cela dit, "Une vie une oeuvre" c'est une émission un peu inégale, alternant des numéros extraordinaire (Soljénitsyne, Denise Desjardins, Maurice Dekobra) ou un peu moyens (Bateson, Tocqueville) et même certains qui sont ratés à HURLER. Ainsi Laurence Sterne : une émission suicidogène et triste, ce qui est un comble. De même Henri Michaux présenté comme un gauchiste, ce qui est une foirade bien dans la mouvance de la dérive du tout-idéologie). Il semble bien que ce soient là des exceptions, et le revers de la médaille du recours aux producteurs variables. Après tout, quelques erreurs sont un prix plutôt mince à payer, au regard de la liberté qui apporte les plaisirs de l'expérimentation et les joies des nombreuses réussites que nous offre Une vie une oeuvre. Si tout ce comptage laborieux pouvait ouvrir les yeux de certains sur l’utilité de faire oeuvrer un vaste effectif de producteurs, alors il n’aurait pas été fait en vain

Laurent Nadot

 
Waf waf

19/08/2004
13:53
re : Une vie, une oeuvre

Merci "la reine des belges", c'est très instructif (pas toujours tendre dans le ton, mais intéressant...).

J'ai adoré l'idée (en lien avec Henry) d'une émission "refuge pour les producteurs-indiens-des-plaines" !
 
guydufau

19/08/2004
19:18
re : Une vie, une oeuvre

le transexuel est au régime du haut débit
plus de 210 lignes en 7 minutes,ça fait une ligne toute les 2 secondes !
sans être alimenté par un stock plus ou moins défraichi et consommable,c'est impossible.
 
la reine des belges

19/08/2004
20:44
nous progressons

merci de cette contribution au débat, chacun contribuant au niveau qui lui est accessible. cela dit c'est comique de te lire parlant de débit, toi l'incontinent dont le coulage est alternativement orienté vers DDFC quand c'est le robinet à sornettes qui se lache, ou bien vers ton fond de culotte quand c'est les sphincters qui disjonctent au fait c'est quoi ta marque de couches sitiplit ?

ta reine
 
Waf waf

19/08/2004
21:08
re : Une vie, une oeuvre

Bon Guy, il faut lire le texte de "la reine des belges", c'est intéressant : mais quelle verdeur dans vos propos ! Cela ne donne pas une très belle image des autditeurs de France Culture...
 
la reine des belges

19/08/2004
21:56
Saint Gombrowicz priez pour moi

Mon cher waf-waf : si vous aviez comme moi écouté Une vie une oeuvre cet après-midi consacré au grand Gombrowicz, vous eussiez appris que ce personnage était assez remuant, pour tout dire un enfant terrible et une sorte d'emmerdeur en même temps qu'un grand auteur.

De là l'explication de mes écarts comportementaux et verbaux : n'étant pas capable d'imiter Gombro par le dernier trait cité, je compense par un sérieux effort sur les autres, cornegidouille !!

La reine de pologne


 
Interloqué

20/08/2004
13:46
re : Une vie, une oeuvre

Tiens, on n'a plus accès au site de "Une vie, une oeuvre", sur www.franceculture.com ?
 
la reine des belges

20/08/2004
15:08
re : Une vie, une oeuvre

le site de France Culture ne propose plus les adresses des sites d'émissions suspendues par la grille d'été, mais les pages en question sont toujours bien présentes et consultables on peut même écouter les génériques.

tu trouveras dans le fil "disparition de forum" (presque tout en bas de la premières page des fils de DDFC) une série d'adreses de sites, de Tire-ta-langue à UNe vie une oeuvre, dont voici l'adresse :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre

cordialiti

la reine des sites

 
la reine des belges

19/09/2004
21:29
ecoutez ça n'a rien à voir

Excellent numéro d'Une vie une oeuvre ce soir, et qui confirme le bénéfice qu'on peut avoir à écouter sur FC autre chose que de l'actu : jamais je n'aurais trouvé tout seul une évocation d'un franciscain encyclopédiste. Donc merci BBR.

Et on croise les doigts : pavec l'espoir que Cazenave parvienne à maintenir cette émission après la rentrée 2005, sans que la direction impose le direct...

La reine des belges
 
Benoît Beyer

20/09/2004
07:26
re : Une vie, une oeuvre

Merci !

Pour ceux qu'un prolongement intéresse, voir aussi :

B. Beyer de Ryke, « Barthélemy l'Anglais ou l'âge d'or de l'encyclopédisme médiéval », Les temps médiévaux, n° 15, août-septembre 2004, p. 44-48.
http://www.lestempsmedievaux.com/article_barthelemy_1.htm
 
laurent nadot

14/12/2004
17:59
Petrus Borel dimanche prochain

Il est dorénavant prouvé que France Culture veut ma mort : dans le fil "c'est bientôt Noël" ouvert par Clopine, j'avais demandé "Une vie une oeuvre : Félix Fénéon (celui qui silence)", et bing : "ILS" te me vous re-programment en nuit, quoi donc ? Une vie une oeuvre Georges Darien , aaaaaaaaaaaargh les-sa-lauds !! Mais bon, sûr de sûr que ça fera bien plaisir à Guy. Manquerait plus que "Une vie une oeuvre : Le père duchesne", sûraille xa nous ferait revenir Paul Kob, arfe.

Heureusement Une vie une Ouvre poursuit sa brillante carrière : dimanche dernier Mantegna, très instructif. Sera d'ailleurs multidiffusé la nuit prochaine.

Et surtout, surtout dimanche prochain : Petrus Borel. Après avoir eu ces derniers temps Brisset et Aloysius Bertrand, c'est la preuve que France-Culture n'est pas morte : où donc voulez vous trouver 85' sur le lycanthrope ? (nulle part sauf dans la librairie de Sylvain Goudemarre bien sur).

Piting pourvu que UVUO tienne jusqu'au remplacement de Ginette Roblochon par, euh par qui déjà ?

LRDB
 
lionel

15/12/2004
08:23
re : Une vie, une oeuvre

<< remplacement de Ginette Roblochon par, euh par qui déjà ?>>

Tu pourrais postuler sous le nom de Reinette Port Salut. Après il y aurait un smiley à ton effigie ici.



La pensée du jour : si vous n'avez pas un gramme d'humour, faites donc des blagues d'un demi gramme.
 
la reine des belges

15/12/2004
09:31
lionel ou feindre d'exister - part III

Je sens une détresse chez lionel depuis quelque temps...

A lire ses contributions, je trouve que la détresse est un moindre mal. A sa place j'éprouverais plutôt une sorte de désespoir.

Salut mon lapin, à quand le grand soir ?

Ta reine
 
AArgh!!!

15/12/2004
09:44
sarcasmes et sourires

En fait de détresse, et pour me rallier définitivement à une forme d'humour désuète, sans doute, la formule Reinette Port-Salut pour succéder à Ginette Reblochon m'a fait très franchement sourire, de grand matin. Ce n'est pas si mal.
 
Laurent Nadot

02/04/2005
06:27
Constance dans la qualité

Dimanche soir donc demain rediff d'un Une vie une oeuvre de 1990 : Khalil Gibran. Prod Elizabeth Huppert. Cette émission a donc 15 ans. Mais comme le montre l'étude du contenu de l'émission (en milieu de ce même fil, avant la hargne des deux hargneux), ce UVUO-Gibran aurait pu être produit il y a 3 mois. Car dans les 6 années de traversée d'un désert de plus en plus aride, l'émission de Michel Cazenave aura été une des seules (avec Bouche à oreille) à tenir le cap : loin de l'actu, pas de direct. Merci à ses producteurs et au coordonnateur Michel Cazenave.

LRDB
 
Louise

02/04/2005
19:05
re : Une vie, une oeuvre

Michel Cazenave, tiens, ça c'est une idée.....
 
Lauretn nadot

12/04/2005
20:18
J'aurai voulu savoir manier le burin

Chose promise chose due :
Dans la nuit du Lundi au Mardi 19 à 01h25 :
Pagnol cinéaste. 21 janvier 2001
Prod Catherine Soullard (bonne signature).

LN
 
Guillaume

25/04/2005
13:06
re : Une vie, une oeuvre

Pourriez-vous me dire s'il est prévu que l'émission sur Pierre Bruegel l'Ancien soit rediffusée dans le cadre des nuits cette semaine ?
 
LN.

25/04/2005
13:15
Brueghel de bois

En semaine sans mutidiffs, il semble que non. J'ai fait la même erreur, par distraction. Il faudra donc la repiquer avec ce son moins écrasé mais saturé de parasites.

Sinon la nuit prochaine il y a en hertzien une rediff de UVUO Denise Desjardins (Nov 2003 - Prod Sylvain Alzial) pltôt réussi.

L.
 
Louise

08/05/2005
23:23
re : Une vie, une oeuvre

Quelle admirable émission, vous avez entendu ce soir sur Rostand, voilà ce qu'est "mon" France-Culture, je vais, je viens, je vaque et j'apprends Edmond Rostang, mine de rien.
Bien sûr l'émission était montée et ainsi nous n'écoutions que les meilleurs passages des personnes invitées à parler d'Edmond Rostand, pas de pia,pia,pia.
C'est pourtant pas difficile à comprendre Madame Adler, allez, allez, vous avez raison, je vous dérange, faîtes vos paquets, , vite, vite .
 
La reine des pubs

09/05/2005
01:55
James Joyce bientôt

Dans la seconde nuit spéciale Joyce, donc du mundi 16 au mardi 17, à 1h du matin :

Une vie une oeuvre : James joyce
Prod Jean Daive. 1ère diffusion : 11/7/96

LN

 
GT

09/05/2005
13:42
Edmond Rostang

Chère Louise,
Il y avait pourtant du direct. Nous avons entendu une certaine Sarah Bernhardt, et un certain Coquelin. Compte tenu de la faible qualité sonore, il s'agissait d'ailleurs de conversations sur leur portable, à n'en pas douter.
Mais je suis bien d'accord avec vous, c'était superbe. Je ne dirai pas que j'aime ça à la folie ; laissons ça aux fanatiques.
GT

 
GT

09/05/2005
14:27
re : Une vie, une oeuvre

Edmond Rostangue, prononciation de Carbon de Castel-Jaloux. C'était une coquille sur le chemin de Compostelle.
 
LN

26/05/2005
15:19
ou d'un pouce savant modeler sur l'argile

Comme prévu, le UVUO "Marcel Pagnol cinéaste" est annoncé pour le 3 juin à 2h. Excellent plan en perspective.
(émission diffusée le 21-01-01 Prod C. Soullard).

 
GOMEZ

26/05/2005
16:20
Fra Angelico

L'émission d'hier sur Fra Angelico par Simone Douek était excellente !

 
Louise

11/09/2005
22:19
re : Une vie, une oeuvre

René Char (1907-1988)par : Renée Elkaïm-Bollinger
réalisation : Pascale Rayet

Quel talent radiophonique cette Renée Elkaïm-Bollinger, ça fait presque mal lorsque c'est fini, alors je reste dans le bain des notes d'Erik Satie et puis...

...une voix haineuse vient m'aboyer : "22 heures, il est 22 heures sur France-Culture."

Et alors crétine, quoi 22 heures , tous aux abris ?
(Dire qu'une pauvre femme fut payée pour enregistrer : "22 heures, il est 22 heures sur France-Culture.")





 
guydufau

24/10/2005
10:31
re : Une vie, une oeuvre

Très bonne émission "Louis Guilloux l'anatomie des âmes", beaucoup de félicitations sont à adresser à la productrice Christine Goémé.
Elle était la présentatrice (en service commandé?) de "l'Eloge du savoir" du mois d'août dernier où un imposteur, Thierry de Montbrial, sous couvert de géopolitique, durant 20 jours, a travesti grossièrement l'Histoire.(1)
Pour dire un mot de cette émission, Louis Guilloux âgé constatait : "la vérité de cette vie, ce n'est pas qu'on meurt, c'est qu'on meurt volé".

(1) Voir le fil Eloge du savoir.
 
w

24/10/2005
15:18
re : Une vie, une oeuvre

Dear Louise,
Ça prouve que FC a sombré tout ou partie dans une faille de l'espace-temps, pour avoir ainsi un tel besoin illusoire de précision horlogère.
CQFD : Fidèle Castra est un trou noir culturel (mais pas encore cultuel, cf Lionel, loin de là).

PS à ces heures-là, j'avais pas le bon poste branché et j'ai pas écouté René par Renée, mais vive REB !


 
LN

20/11/2005
20:32
Audiberti en ce moment même

Oh boudiou la bonne surprise : en ce moment même Une vie une oeuvre: Jacques Audiberti
 
La vigie

27/11/2005
03:26
Merveilles à l'horizon

Ah tiens j'ai justement sous els yeux le programme des prochains Une vie une oeuvre
- Demain soir : Edward Munch. Oui bon bon bon ok
- 4 décembre: Ibn Khaldun. héhé, ça c'est original pour la radio post-ginette
- 11 décembre : Karl Krauss.

Ce programme prouve que le potentiel de FC est intact, et que la radio peut se maintenir en dehors des autoroutes de l'ACtu et du catéchisme poltiique. Il suffit de vouloir, et de décider (une paille !). Evidemment, Guy Du faux préfèrerait voir aligner le programme suivant : Saint-Just, Lénine, Robespierre, Allende, Couton, Polpot, Lebas, Mao, Robespierre (son frère).

150 000 remerciements à Michel Cazenave.

Laurent Nadot

 
Christophe

28/11/2005
18:35
re : Une vie, une oeuvre

Tout à fait d'accord, le programme à venir est particulièrement alléchant!
Avec une impatience toute particulière pour l'émission sur Karl Kraus produite par Christine Goémé avec probablement au nombre des invités Jacques Bouveresse...
 
Zx

30/11/2005
13:34
re : Une vie, une oeuvre

Heu... il n'y en a pas déjà eu sur Kraus ?? (à moins que ce ne soit Bouveresse qui parlait beaucoup de Kraus dans la sienne...)


 
LN

30/11/2005
13:42
kraus

Il y a eu un numéro de la Fuite dans les idées, au printemps dernier. Mais écouter Bouveresse caviardé par Bourmeau, pardon c'est au-dessus de mes forces.

LN
 
Christophe

30/11/2005
14:49
Actualité de Kraus

Bourmeau a bien consacré une émission à l'actualité éditoriale de Karl Kraus au moment de la sortie chez Agone de La troisième nuit de Walpurgis mais c'était sans Bouveresse...

Par contre dans une émission antérieure Bourmeau avait bien invité Bouveresse pour parler de Wittgenstein et d'un numéro spécial de la revue Europe qui lui était consacré.

La dernière actualité de Kraus sur FC date de cet été lorsque les chemins de la connaissance de la web radio ont diffusé le colloque organisé au collège de France sur "Les guerres de Karl Kraus" et encore réécoutable sur le site suivant (comme une bonne partie des autres émissions diffusées sur la web radio d'ailleurs) :

http://www.tv-radio.com/ondemand/web_reseaux/connaissance/


 
shh

30/11/2005
14:54
re : Une vie, une oeuvre

merci pour le lien, mais c'est plein de fichiers sur la page, lequel est-ce ?
 
Christophe

30/11/2005
15:19
re : Une vie, une oeuvre

Effectivement la présentation du site tv-radio manque de lisibilité et les archives de la web radio ne remontent pas aussi loin...Voici le lien de la première émission sur le colloque, les deux autres étant en date du 15/08 et du 22/08.

http://www.tv-radio.com/ondemand/web_reseaux/connaissance/co llege_f_20050808.ram


 
shhh

30/11/2005
15:21
re : Une vie, une oeuvre

merci
 
Zx

30/11/2005
20:24
re : Une vie, une oeuvre

Merci également pour vos réponses ^^

Je crois aussi souvenir d'une longue émission consacrée à Bouveresse et dans laquelle il fut largement question de Kraus :)
 
shhh

30/11/2005
20:26
re : Une vie, une oeuvre

Très intéressant, mais je n'ai pas trouvé les émissions du 15/08 et 22/08
J'ai aussi trouvé ceci:
http://www.radio.cz/fr/article/53118
Emission en français sur radio Prague ( transcription + écoute)
 
shhh

30/11/2005
20:28
re : Une vie, une oeuvre

Etonnant de pertinence à propos de FC.
 
Christophe

01/12/2005
09:13
re : Une vie, une oeuvre

Les émissions du 15/08 et du 22/08 sont écoutables à partir des liens suivants celui que j'ai indiqué (les liens étant classés par type d'émission puis par date ...20050808.ram puis ...20050815.ram et ...20050822.ram)

Concernant la pertinence de l'oeuvre de kraus sur les événements passés et actuels, voici un autre lien intéressant:

http://atheles.org/agone/bancdessais/troisiemenuitdewalpurgi s/#article268

 
shhh

01/12/2005
09:32
re : Une vie, une oeuvre

Oui, c'est vraiment passionnant.
Je suis preneuse de tout site sur le sujet.
Cette idée de lien entre la déformation de la langue et le nazisme montant est un concept séduisant.
merci encore pour le dernier lien.
Et merci à Laurent pour avoir attiré mon attention sur Kraus. C'était ce qu'on attendait de FQ autrefois.
 
LN

11/12/2005
08:31
Pour les distraits : Karl Kraus

Ah tiens c'est pour ce soir, Uvuo Kraus.

Je vois la liste des participants sur le site de FC : Gerald Stieg (qu'on a entendu et été dans la série Canetti), Hans Schwarzinger (traducteur), Jean-François Laplénie (universitaire), Bouveresse (comme prévu).

Bien bien bien. De la radio anti-ginette. De la radio-culturelle. Pourvu que ça dure. Et pourvu que ça reprenne, aussi, ce type de programmation, dans d'autres cases de la grille qui sont presque aussi vides que les secteurs vides de la mémoire de l'Univac interne de Guy.

L.
 
Laurent

11/02/2006
10:23
Une vie, une oeuvre demain soir : Henri Suso


Demain soir à 20h30 Une Vie Une Oeuvre Henri Suso : un mystique rhénan qu'on ne connait pas si on n'est pas spécialiste. On pourrait le connaitre mieux si on écoute les 85' de savoir préparées par Benoît Beyer de Ryke avec Isabelle Yhuel.

Il n'y a pas que du savoir sur France Culture, il y a aussi du plaisir, quand la radio est au niveau. Ce fut le cas en septembre 2004, avec UVUO sur Barthélémy l'anglais par le même BBR (cf un peu plus haut dans ce fil).

Notre radio culturelle existe donc encore sur la fréquence de France Culture, grace à Michel Cazenave. Des personnages oubliés nous sont servis par leurs meilleurs connaisseurs avec un art radiophonique inchangé, toujours celui des meilleures années de la station. Le seul effort de l'auditeur sera de se laisser surprendre. Laissons-nous surprendre...

Laurent
 
Agnès

11/02/2006
10:40
re : Une vie, une oeuvre

Thanx, Laurent
 
Zx

12/02/2006
19:55
re : Une vie, une oeuvre

Merci pour Suso !!

P.S: N'ont-ils pas déjà consacré des émissions à Eckhart et Tauler, auquel cas la boucle serait bouclée (!!) ?
 
Agnès

12/02/2006
21:52
re : Une vie, une oeuvre

Suis en train d'écouter, avec bonheur. ça rend le repassage une activité délectable

 
CA

19/02/2006
21:20
Benchley

Un UVUO consacré à  Robert Benchley. Précipitez-vous. Et on entend Thierry Beauchamp, Yann, PG, LN, à vos postes.

Qu'est-ce que c'est bien ces Une vie une œuvre.

Monsieur Kessler,
soyez gentil, je voudrais une France Culture composée d'un UVUO le matin, un autre à midi, un autre le soir, sur tous les auteurs, toutes les époques, toutes les œuvres.
Vous avez sous la main tous les talents qu'il faut pour cela.
Merci. Je joins à ma demande 50 euros pour vos œuvres de bienfaisance en banlieue.

CA
 
pg

19/02/2006
22:03
re : Une vie, une oeuvre

j'y fonce !
...
gasp trop tard !
je vais devoir realaudiophoniser la chose.
beurk...
mais il y a tout de même de fortes chances pour que ce soit bien mieux que le rata habituel.
Merci CA !
 
GT

19/02/2006
22:15
re : Une vie, une oeuvre

UVUO : ANPR ! C'est souvent valable.
Je n'ai pas vérifié que la messe était en banlieue, mais la semaine se temine bien : des papous délectables et UVUO sur un humoriste oublié.
Enfin, la soirée pourrait se gâter (à moins qu'elle ne soit respectable, comme disait le mâle du castor).

 
Yann

19/02/2006
22:52
CA, la vigile de nos esgourdes

Ah, j'avions totalement passé à côté de la chause, merci Christine! Je vais réécouter avec beaucoup de plaisir. Le bonhomme avait-il l'air, hum, extrêmement pointu (du moins dans la sonorité)?

Yann

 
LRDB

19/02/2006
22:53
Le seigneur des apocryphes

Quel gag : lisant en diagonale sur le site FC je suis tombé dans le piège et j'ai donc retenu que c'était un autre Benchley que celui des Week-ends... Un philosophe né au siècle de Guy (le XIXe), ou bien un glissé-copié de Becher-Stowe, ou je ne sais plus quelle farce de ce vieux blagueur de Bob....

Rediff dans la nuit de mercredi à jeudi (1h)
 
CA

20/02/2006
08:59
Suite Benchley

J'ai oublié ça hier soir dans un coin.
Juste deux liens vers les éditions Le Dilettante, qui ont la bonne idée de traduire et d'éditer Benchley (leur traducteur était l'un des spécialistes invités) :
http://www.ledilettante.com/index.php?menu=fiche&isbn=2- 84263-064-5
http://www.ledilettante.com/index.php?menu=fiche&isbn=2- 84263-093-9
Et ici, une curiosité : des lectures que l'on peut télécharger (pas écouté, je ne sais pas ce que ça vaut). Je dis cela à l'adresse du Roi de la galette, Prince du podcastigne, Pape des collectionneurs, j'ai nommé le joyeux :
http://www.le-terrier.net/benchley/

CA

J'ai même envoyé un mot de félicitations aux UVUO, et à tous leurs producteurs, qui le méritent bien, de semaine en semaine. On n'est pas que des ronchons.

 
laurent

26/03/2006
20:53
on a encore le droit de s'instruire parfois

Eh bien il y a encore parfois de la culture sur France Culture : en ce moment même "Une vie une oeuvre" : Charles Nodier. Portraituré par Françoise Estèbe

On est hors-actu, hors-mode.
On est en plein dans la culture.
On devrait entendre Sylvain Goudemarre, et Pierre Jourde même, tiens...

 
LN

09/04/2006
14:25
De la radio culturelle parfois sur les ondes de FC

Entre 20h30 ce soir et 6h du matin, nous aurons droit à 3 Une vie une oeuvre. Boudiou, les acharnés du Timer vont rentabiliser leur abonnement EDF. Ca compense (à peine) les pseudos-hommages au Docu du dimanche après-midi :

- Ce soir Choderlos de Laclos par Simone Douek

- Dans la nuit, à 1h, rediffusion de Walter Benjamin (Prod Christine Goémé - Mars 2005)
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre/fiche.php?diffusion_id=29170

- Dans la nuit de 4h20 à 5h55, rediffusion de René Nelli (prod Françoise Estèbe - Mai 2005)
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre/fiche.php?diffusion_id=30958

Et entre autres, à venir dans les semaines prochaines : Hans Memling (Luc Ponette) , A.E. Van Vogt (Lydia Ben Ytzhack), William James (Christine Goémé). Je ne cite pas tout le monde, mais je répète mes éternelles remarques positives sur UVUO :
- on est délibérément hors-actu
- les écrivains de s-f sont bien traités chez Cazenave (Van Vogt vient après Dick, Silverberg, Simak, Stanislas Lem, Arthur C Clarke).
- grace à UVUO les artisans de la station peuvent nous faire du documentaire

LN
 
Agnès

09/04/2006
23:05
re : Une vie, une oeuvre

C'était très bien, le Laclos. A fait passer une montagne de repassage comme une lettre à la poste, (logique, pour un roman épistolaire...) A la polyphonie des voix du roman faisait écho celle des spécialistes convoqués (Michel Delon, Versini, pour ceux que je connaissais). Les lettres étaient magnifiquement lues, en particulier celles de Valmont, pas entendu qui c'était mais c'était distillé!(plus de réserves sur la manière de lire Mme de Tourvel et sur la voix, m'enfin...). J'ai appris des tas de choses sur le Laclos stratège et ingénieur, sur le Laclos politique, sur le Laclos intime (bon époux, bon père de famille) et sur son traité de l'éducation des filles, qui a somme toute un petit côté "Art d'aimer"! pour ce que j'en ai entendu! Vive le repassage.
 
LN

23/04/2006
14:04
Van Vogt ce soir

Ce soir A.E. Van Vogt par Lydia Ben Ytzhack, une des bonnes signatures de UVUO.

Son livre le plus connu « Le monde des Non-A » est inspiré par la Sémantique générale d'Alfred Korzybski, école de pensée marginale, ni vraiment linguistique ni vraiment philosophique, mais qui permet parfois d'ouvrir le discernement. (...) Boris Vian a été furieusement séduit par ce roman et par la suite « Les joueurs du non-A », au point de les traduire en un temps très court dit-on. Les éditions actuelles sont encore les traducs de Vian.

Une anecdote amusante : après la publication du Monde des Non-A, on put lire cette critique dans un fanzine d'amateurs de SF : "En tant qu'écrivain, Van Vogt est un pygmée quis e sert d'une machine à écrire géante". En réponse, Van Vogt beau joueur et qui avait apprécié la formule, pu prédire un bel avenir d’écrivain à l'auteur de la critique : c’était Damon Knight, et la prédiction fut réalisée.

Accessoirement, il y a aussi quelques procédés à la limite de l'OuLiPisme dans la façon dont Van Vogt se forçait à écrire, encore qu'il s'agit moins de contraintes formelles que de contraintes quantitatives.

Pour en finir sur la Sémantique générale, signalons le site des Editions de l’Eclat, premier éditeur français a avoir publié des textes de Korzybski, malgré les difficultés de la traduction. L’éditeur, Michel Valensi, a expliqué jadis à l’émission Dispute pourquoi il aavit décidé de mettre en ligne les textes qu’il édite. Il semble que tout le catalogue ne soit pas présenté, mais l’important c’est que les pages de Korzybski, elles, le sont :
http://www.lyber-eclat.net/lyber/korzybski/carte.html
http://www.lyber-eclat.net/lyber/korzybski/role_langage1.htm l

LN


 
LN

23/04/2006
23:18
Une vie, une oeuvre, une réussite de plus

C'était excellent et très instructif.
Rediff jeudi matin à 1h.
 
paddy

23/04/2006
23:37
re : Une vie, une oeuvre

Qu'en pensent les gens qui ne connaissaient pas Van Vogt ?


 
yeti

29/05/2006
15:55
re : Une vie, une oeuvre

Hier : Maïakovski. J'ai pris en route.

Une curiosité : M. adapté en rap.
 
LN

30/05/2006
21:53
BBR sur la RSR

Je ne sais pas trop où déposer cette info, mais puisque le fil a été remonté par yéti, alors j'en profite :

Ceux qui ont apprécié les Une vie une oeuvre de Benoit Beyer de Ryke (Eckhart, Suso) seront peut-être contents de le retrouver demain matin sur la RSR dans "Les temps qui courent". BBR est un médiéviste, spécialiste reconnu des mystiques rhénans (le sujet demain matin). Son Maitre Eckhart je l'ai loupé et je m'en veux. Son Barthélémy Langlais était un modèle. Son Suso a été signalé ici cf un tout petit peu plus haut dans le fil (allez y voir vous même si vous ne me croyez pas).

Sur le site de la RSR on apprend qu'il y a eu un colloque en 2004 :
http://calenda.revues.org/nouvelle4717.html
L'émission sera dispo pendant un mois.
http://www.rsr.ch/view.asp?DomID=1895&clickedDate=05/30/ 2006#mardi

L.
 
...

05/06/2006
13:32
Angelus Silesius

Johannes Scheffler, dit Angelus Silesius (1624-1677)
Emission du 04 Juin 2006

Par Simone Douek
réalisation : Christine Berlamont

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre/
 
Henry Faÿ

05/06/2006
16:45
Dieu est abîme


Oui, c'était très beau. Je ne connaissais Angelus Silesius (dans silesius il y a la Silésie mais aussi le silex, il donne son souffle au silex) que de nom et encore très vaguement. Je ne savais rien des Saintes délices de l'âme, des églogues spirituelles de psyché amoureux de Jésus. Je ne savais pas grand chose de l'Uebergottheit, de la suressentialité qui est une réalité qui est déjà là. J'ai appris que les séraphins qui sont voués à l'amour étaient plus proches de Dieu que les chérubins, qui sont supérieurs dans la science, ils savent tout du passé, mais pas de l'avenir, à ce que j'ai compris, que ceux-ci sont plus proches de Dieu que les trônes qui eux connaissent le repos, étant libres de toute oppression.
J'ai appris que même de nos jours les chérubins sont connus des allemands, on les trouve dans le deuxième Faust de Goethe, on les trouve chez Rilke et aussi dans le film de Wenders, les ailes du désir.
La poésie révèle Angelus Silesius à lui-même.
Je serai la mer de l'éternel délice
Je suis le jardin du plaisir éternel
Die Rose ist ohne warum
sie blühet weil sie blühet
sie achtet nicht ihrer selbst, fragt nicht, ob man sie siehet
La rose est sans pourquoi
elle fleurit parce qu'elle fleurit
elle ne se préoccupe pas d'elle même
elle ne demande pas si on la regarde

 
LN

18/07/2006
11:12
2 rediffs nocturnes

Cette semaine dans les nuits, 2 rediffs de cette série emblématique :

- Gabriel Tarde : à 1h, dans la nuit de mercredi 19 au jeudi 20. Mai 2002. Prod Lydia Ben Ytzhack (bonne signature)
- Et la nuit suivante : Odilon Redon. Juillet 1992. Prod Claude Mettra (cf fil Claude Mettra : http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 293&debut=0&page=1

 
GT

08/11/2006
22:37
Une vie, une oeuvre (retour dans le droit chemin)

- Quoi encore ?
- Il y a aussi un certain Totor l’amoché qui s’est présenté après le dîner et qui a demandé à parler à Monsieur. Devant mon refus courtois mais obstiné, Monsieur Totor s’est écrié : « préviens ton singe que les durs de la bastoche sont rencardés à dix plombes au zinc de la mère Brisouche »
- Ah, il a dit ça Totor ?
- Oui, Monsieur. Je pense que Monsieur a compris ?
- Oui, oui, j’ai compris. Ne t’en fais pas.

Si vous voulez connaître la suite de ce genre d’histoire, je vous conseille d’écouter en rieule-audio Une Vie Une Œuvre de dimanche dernier (5 nov 2006) sur Francis Carco.
Pour ma part, je me suis régalé. Ça m’a foutu la buée dans les calots. Bonjour à vot’ dame et à bon auditeur, salut.
GT, dit Titi l’andouillette de la Grouikaille.
 
pg

13/11/2006
11:31
re : Une vie, une oeuvre

Et vlan : manque de potcast !
l'itunes de service m'en a chargé que 9 mn !
Mais qu'est ce qui foutent les tauliers du Pote castingue !
 
Laurent

17/12/2006
22:08
de la rediff parfois

Dans la nuit du 29 au 30 décembre, rediff d'un Une vie une Oeuvre du début de l'année, particulièrement réussi : Henri Suso.
Prod : Benoit Beyer de Ryke
1ère diffusion : 12/2/06

LRDB

 
Yann

04/02/2007
17:40
re : Une vie, une oeuvre

Aujourd'hui, sujet original : "Fulgurant génie des lettres chinoises, Li Po ou Li Bai est l'un des plus grands poètes de la dynastie des Tang. Surnommé "un Immortel en exil", il se désignait lui-même comme "l'ambassadeur des trente-six cieux" (il est de toute façon rare de trouver de la redondance à UVUO), mais comme quelquefois dans les docs de FC, il y a une petite chose qui plombe de façon inexplicable la qualité de l'ensemble. Dans le numéro d'aujourd'hui, c'est une petite fille de 8 ans, qui intervient de temps en temps pour lire son exposé (on entend les feuilles qu'elle tourne), avec une des voix les plus irritables qu'il m'ait été donné d'entendre à FC - outre le (m/f)iel de la voix de Nono forcément. C'est vraiment une voix de toute petite fille, très haut perchée, qui lit, fait toutes les liaisons, et ce de façon interminable... Ce qu'elle dit est boullouquesque (c'est à dire scolairement ennuyeux, avec une rhétorique toute similaire : "on voit euh que le thème euh de l'ivresse euh est très important euh dans toute son oeuvre euh".
Je ne sais pas si c'est parce que je m'agace toujours un peu vite, mais j'ai l'impression d'une infantilisation croissante de la prononciation et de la langue sur FC ; j'ai entendu parler l'autre jour de la "Bibille otèk de la Sorbonne", comme si elle contenait une section "Je m'éveille au monde autour de moi". Très souvent, on confond "intimité de la voix" et "infantilisation de la diction". On fait "nenfant" quand on veut faire "intime". C'est très agaçant.

Yann

 
GT

25/04/2007
22:25
re : Une vie, une oeuvre

Emission régulièrement de très bonne qualité
+
Georges Perec
=
émission du 22 avril à écouter en différé pour ceux qui l'auraient ratée. Et à mettre de côté pour l'avenir dont on ne sait jamais très bien ce qu'il peut nous réserver.
Ségolène vient de dire à l'instant qu'il n'y aurait plus d'Uranium dans cinquante ans.
Moi j'm'en fous, j'ai mon UVUO Perec en MP3.

 
LRDB

17/05/2007
10:20
3 bonnes nouvelles

Hmmmm il y a trois merveilles en perspective :

- Après demain dimanche 20 mai : Lovecraft par Lydia ben Ytzhack. Un auteur fascinant. Une productrice confirmée.
- Dimanche suivant 27 mai : Vincent de Beauvais par Benoit Beyer de Ryke. Initiation à un sujet inconnu du pékin moyen, servie par un producteur méticuleux. Si c'est aussi réussi que son Barthélémy Langlais (voir plus haut dans le même fil) alors ça sera aussi instructif que passionnant.
- Dimanche d'après 3 juin : Georges Bataille par catherine Pont-Humbert. Mêmes remarques que pour le 20 mai.

3 bons sujets. 3 bonnes signatures. Merci Michel Cazenave

LRDB
 
Laurent Nadot

07/06/2007
07:15
Une vie, une oeuvre

En passant je signale que c'était en effet un bon tiercé. Et ça continue pas semain prochain boljémoï, pour cause de Théâtre tout l'éprème' (ne nous plaignons pas trop)

Les suivantes :
- 17 juin Hubert Robert par Simone Douek
- 24 juin Shitao par Luc Ponette

Un de nos objectifs pourrait être (cf fil "Radio-Kessler, le Bilan") d'attirer l'attention du Boss sur la supériorité de cette série typique du paradigme france-culture (pour reprendre l'expression jadis instillée ici par Philippe Escaïch)

LRDB
 
GT

07/06/2007
13:23
re : Une vie, une oeuvre

Au risque de passer pour un suiveur angélique et systématique, je corrobore à mort sur les 3 derniers UVUO. Comme ça au moins, je ne me fatigue pas à écrire. Le Georges Bataille est encore podcastable. Ce serait une faute de goût que de le négliger. GT
 
LRDB

05/07/2007
20:46
Jarry

DImanche prochain en journée d'hommage à Alfred Jarry, 3 émissions dont Une vie une oeuvre Alfred Jarry, exhumé des meilleures années de la maison (quoique, avec Une vie une oeuvre on ne voit pas la différence puisque Michel Cazenave a su lui préserver sa qualité sans faille) :

Une vie une oeuvre : Alfred Jarry
Prod Noel Simsolo (06 octobre 1988)
textes lus par François Maistre (grande voix)

LRDB

ps : pour savoir quelles sont les autres émissions de l'hommage :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5411&debut=0&page=1
 
la reine des belges

23/08/2007
11:38
UVUO Gombrowicz, le remake

On annonce Gombrowicz pour le 20 septembre. Ah bon. Mais nos as de la coordination-programmation savaient-ils que la série Une vie, une oeuvre a déjà produit son Gombrowicz en 1996 ? Le 18 novembre 1996 pour être précis. Rediffusé à l'été 2004. Productrice : Jacqueline De Roux. On voit que nos responsables de programme n'en sont pas à une ignorance près, navigant en permanence entre l'erreur de casting et l'amateurisme pas doué...

Ne soyons pas méchant, ou plutôt soyons le autrement : après tout il y a d'autres explications possibles à ce doublon. Ecartons d'emblée un éventuel respect pour le travail de la productrice, car toute l'histoire récente de la station montre que les producteurs ponctuels sont le cadet des soucis de la direction. Et lisons plutôt la présentation du remake, présentation qui fait allusion à quelque polémique en Pologne. Il est visible, et clairement déclaré d'ailleurs, qu'on s'est ici empressé de sauter sur l'événement, sur l'air de "c'était l'occasion pour France Culture de ...". Une occasion à saisir, bien sûr. Bigre. C'était pas l'occasion de réécouter le UVUO de Jacqueline de Roux, on dirait. Tant mieux d'ailleurs, car il aurait fallu le saloper en le réduisant à une heure. Alors quoi ? Alors on va nous la jouer actu. Et l'auditeur dans tout ça ? On se fout pas un peu de lui, l'auditeur qui cherche de la culture, à choisir les sujets dans la mesure où il y a de l'événement à la clé ? Et à traiter le sujet par la lorgnette de l'événement, gare ! Dans le cas présent, une polémique, et demain, UVUO s'aligne sur l'actualité éditoriale ? Alors qu'un des atouts d'UVUO c'était justement de conserver de la distance envers l'événement. Ce qu'avait su faire Michel Cazenave, comme on l'a montré dans une analyse un peu longue et qui avait déplu à certains, mais qui demeure disponible plus haut dans ce fil.
Cf série de contribs du 19 aout 2004 dont voici l'extrait visé :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=71 27&debut=0&page=1
./...
 
La reine des belges

23/08/2007
11:38
UVUO Gombro le remake - Part II

./...

Cela dit, rien n'empêche de remaker un sujet. Bien sûr. Ca permet à l'auditeur attentif de redécouvrir une évidence cachée, à savoir qu'un documentaire est toujours aussi un regard d'auteur. Ainsi le récent Henry David Thoreau par Françoise Estèbe, diffusé dans les derniers jours de juillet, était plus varié en intervenants que ne le fut celui de Claude Mettra. Et nettement plus politisé aussi, hélas.

Donc en effet, pourquoi pas deux versions, après tout ? A condition encore que ça devienne pas une habitude. Et puis surtout, ça vaudra toujours mieux que de saloper-rafistoler un doc déjà produit, pour le faire entrer dans la case réduite par notre Jivaro de la culture David Kessler. j'ai dit case réduite hein, la case vide c'était la prédécesseuse, arf'.

La reine des belges
 
vent marin

10/09/2007
11:34
re : Une vie, une oeuvre

une des rares émissions intéressantes réduite à 1 heure...la dégradation de la qualité s'accentue encore un peu plus...
 
AArgh !!!

11/10/2007
11:04
FrustRe.....

Fuyant un morceau hyper conceptuel intitulé "Drones" sur Fmu, j'ai atterri sur UVUO. Styron aujourd'hui. D'où il appert que l'adverbe "voilà" connaît une fortune indéniable dans les propos parfaitement creux qui ponctuaient un "reportage" (?) sur les lieux parisiens de Styron, et que Catherine Pont Humbert ignore l'adjectif "Fruste" qu'elle remplace, comme nombre de ses contemporains par "frustre" (qui ferait une bonne devise pour FQ). Le psy interviewé sur Face aux ténèbres ne disait pas de choses accablantes mais rien de très nouveau non plus. FrstRation et ennui. Alléluia.



FRUSTE, adj.
A. [En parlant d'un inanimé]
1. B.-A., HÉRALD. et NUMISM. [En parlant d'une statue, d'un blason, d'une monnaie] Qui présente un relief usé par le temps. Un blason fruste que le plus habile héraut d'armes eût été impuissant à déchiffrer (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 2). Quelques statues frustes recueillies au hasard des fouilles (ARÈNE, Veine argile, 1896, p. 225). Ces médailles dont s'est effacée l'effigie, hélas frustes à présent (GIDE, Feuillets, 1911, p. 344).

Au fig. [En parlant d'un mot, d'une expr.] Qui est presque effacé par l'usage, qui a perdu son sens. Un mot devenu trop fruste d'avoir servi à désigner tout le contraire de ce à quoi on l'applique (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 201).
2. Qui présente un relief rugueux, mal poli. L'aspect gris et fruste d'une carrière de pierre (GONCOURT, Journal, 1871, p. 742). Un mur de granit, à gros blocs frustes, mal équarris, mal ajustés (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 92).

Emploi subst. masc. Aspect usé d'un relief. Une lumière grise et terne d'éclipse, empoussiérant le mousseux des toits, le fruste des murs (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 57).

Au fig. [En parlant d'un style ou d'une production artistique en gén.] Qui n'est pas élaboré. Les poèmes de M. François Porché, si sobres (...) même si frustes dans leur ton et dans leur forme qu'on leur a quelquefois reproché de manquer un peu d'art (LÉAUTAUD, Théâtre, M. Boissard, 1943, p. 61).

B. P. ext. [En parlant d'une pers. ou p. méton. d'un trait de comportement ou de caractère] Qui manque de finesse, qui est mal dégrossi. Âme, manière fruste; homme fruste. Synon. balourd, inculte, lourd, lourdaud, sauvage. Ce grand gaillard de Parisien, au mot brutal, au geste fruste, mais au cœur franc (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 88). L'embarras restituait à son visage cette expression lourde, fruste (MARTIN DU G., Thib., Belle Sais., 1923, p. 963).
[([])]_
Rem. On rencontre ds la lang. parlée la forme frustre due à un croisement sémantique et phonétique avec rustre.

REM. Frustement, adv. D'une manière fruste. Là était la maison de Karelina. On y vivait frustement (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 26).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1580 fruste « usé » [en parlant d'une médaille] (RONSARD, Disc. sur une médaille d'Antinous ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 18, p. 411); 2. 1831 « qui manque de finesse, mal dégrossi » (MICHELET, Hist. rom., t. 2, p. 76 : Peu à peu s'effaçait le type rude et fruste du génie latin). Empr. à l'ital. frusto, attesté au sens 1 dep. 1re moitié XVIe s. (l'Arétin ds BATT.), « user », proprement « mettre en morceaux », dér. de frusto « morceau », du lat. class. frustum « id. ».
 
Plus de vie

11/10/2007
11:20
et moins d'oeuvre

Ha! J'avais relevé aussi.
Sinon, c'est de plus en plus Une Vie, de moins en moins Une Oeuvre...
Ce qui est triste, c'est que la compétence d'un producteur est facile à diagnostiquer à l'écoute de ses tics de langages, de son accent (pseudo-jeune ou adulte assumé, ce qui est rare), de son peu de maîtrise de la langue, de ses fausses hésitations. On se trompe rarement.
Quand on lit l'annonce sur le site, on trouve un condensé exemplaire de ce que cherche FC dans sa programmation:

"William Styron ( 1925-2006)
par Catherine Pont-Humbert
Avec : François Busnel, directeur de la rédaction du magazine "Lire", Bernard Granger, professeur de psychiatrie à l' université Paris V-Necker, rédacteur en chef de la revue "Psychiatrie, Sciences Humaines et Neurosciences", Christine Jordis, éditrice de William Styron chez Gallimard, Claude Mouchard, poète et traducteur
Il est né en 1925, en Virginie " un beau pays, pathétique et torturé", et il est arrivé sur la scène littéraire entre la " génération perdue " et la Beat generation, en même temps que Norman Mailer, Truman Capote ou James Baldwin.
Lorsque son nom est prononcé, on entend généralement : " c'est un géant", un "colosse" des lettres américaines. Et il a en effet produit une oeuvre gigantesque, titanesque, hors norme, qui a le poids des grands bilans sur la condition humaine.
Ses romans montrent ce qui doit être caché et disent ce qui d'ordinaire est tu. Ils envahissent, ils démasquent et constituent une approche cruelle de la tragédie américaine.

Styron est américain du Sud des États-Unis. Le Sud, c'est la blessure des États-Unis. Là où la société de l'optimisme et du succès se heurte de plein fouet à la douleur.
Styron a exploré les recoins les plus obscurs de l'âme. La subordination de l'homme au mal, Dieu, la culpabilité, le suicide, le meurtre, l'alcool. Dans ses romans, personne n'est innocent et le mal atteint ceux qui le subissent autant que ceux qui le manient.
Styron est possédé par un sentiment tragique de la vie. Il écrit pour trouver un sens aux événements traumatisants de l'histoire : l'esclavage dans "Les Confessions de Nat Turner" ou l'holocauste dans "Le Choix de Sophie. "

Enumérons:

- disparition récente (2006), inscription dans l'actualité
- prose d'inspiration lolottienne dans l'expression de la douleur et le chant des éloges :
"on entend généralement : " c'est un géant", un "colosse" des lettres américaines. Et il a en effet produit une oeuvre gigantesque, titanesque, hors norme, qui a le poids des grands bilans sur la condition humaine."
Ca ne dit rien, on sait juste que c'est un "grand monsieur". Un peu de cliché enfonçant les portes ouvertes :
"Ses romans montrent ce qui doit être caché et disent ce qui d'ordinaire est tu. Ils envahissent, ils démasquent et constituent une approche cruelle de la tragédie américaine."
- et pour finir, la litanie des douleurs, avec l'esclavage, et "luxe" suprême, la référence obligatoire à l'Holocauste, pesamment pathétisée dans l'émission : "l'holocauste dans "Le Choix de Sophie. "

Le candidat parfait, je vous dis!

 
Yann

25/10/2007
15:48
re : Une vie, une oeuvre

L'orientation "plus de vie moins d'oeuvre" est un choix assumé de la part des producteurs de l'émission (ou est-ce une idée du seul M. Garrigou-Lagrange?), comme en témoigne cet échange que j'ai eu sur le forum de l'émission (ouvert à tout le monde, btw) :

"Bonjour,
Je suis un peu triste de voir, à l'image de l'épisode d'aujourd'hui, qu'Une Vie Une Oeuvre fait de plus en plus de "Vie" et de moins en moins d'"Oeuvre". La préférence est au collectage d'anecdotes biographiques sur la personnalité en question, avec très peu de références à l'évolution de l'oeuvre, sa construction, son inscription parmi d'autres mouvements. Je reconnais que cette personnalisation (d'aucuns diront pipolisation) des écrivains traités par l'émission est tout à fait dans l'air du temps, et permet, par exemple, de parler de la soupe interne des maisons d'éditions, choses très parisienne, mais il y a sans doute beaucoup de choses passionnantes à dire sur les oeuvres elles-mêmes. C'est pour cela, après tout, que j'écoute UVUO, mais l'équilibre est à présent rompu. Pourquoi donc?
Cordialement,
Yann

[France Culture] Effectivement, nous avons souhaité cette orientation un peu plus biographique. C'est un choix, il en existe d'autres. Cette émission a plus de 23 ans, et nous avons eu envie de parler des artistes d'une autre manière. Ce n'est pas qu'une option soit meilleure que l'autre, mais c'est ce que nous avons envie de faire pour l'instant. Par ailleurs, il ne me semble pas que nous ayons oublié l'œuvre elle-même. Je crois au contraire qu'elle est replacée dans son contexte biographique. Merci en tous les cas de votre remarque. "

Si le renouvellement se fait par le sucrage de l'étude de l'oeuvre... C'est ce qu'il y a de plus décelable à l'écoute, à l'image du Larbaud d'aujourd'hui : mention discrète de l'oeuvre, étalage d'anecdotes factuelles. C'est un véritable basculement : celui d'une émission de producteurs-chercheurs à une émission de producteurs-journalistes.

Yann


 
AArgh !!!

25/10/2007
17:58
Sainte Beuve pas mort !!!!

La sainte avait raison .....
 
Zx

25/10/2007
23:13
re : Une vie, une oeuvre

"Ce n'est pas qu'une option soit meilleure que l'autre, mais c'est ce que nous avons envie de faire pour l'instant."

S'ils en ont envie alors, que répliquer...? Et puis d'abord, qu'est-ce qui compte davantage ?
 
LRDB

26/10/2007
00:17
il y en a des choses à répondre

Ils en ont envie.
Ils le disent.
Cette réponse illustre, s'il en est encore besoin, que cette radio n'est pas faite pour ceux qui l'écoutent mais pour ceux qui la font.

Pour autant, il était et il reste possible de rééquilibrer l'émission (ou la déséquilibrer, selon le point de vue) vers son aspect biographique, sans pour cela la condamner à la médiocrité :
- la Médiocrité de la forme, celle qu'on nous inflige quand le bavardage plus ou moins clairement ordonnés vient remplacer l'ambiance et le langage du documentaire radio (qui n'est pas mort dans les murs de la maison, comme le prouvent les docus de la Fabrique de l'Histoire).
- Et la Médiocrité du contenu quand sous prétexte de biographie, on s'enlise dans l'anecdote. Inversement, quand elle est faite avec réflexion et goût, la biographie donne prise au récit et à l'analyse d'une façon à la fois instructive et passionnante, par exemple replacée dans un contexte historique (et par là littéraire), une fois documentée des aspects (psychologie, famille, formation esthétique, rencontres décisives) qui permettent de mieux connaitre l'oeuvre. De tels truismes ont-ils seulement traversé le ciboulot du producteur-coordinateur ? Et la qualité maison à laquelle on avait habitué l'auditeur, est-ce qu'on la retrouve dans le travail de Matthieu Garrigou-Lagrange ? 2 mois après sa prise de fonction, il est permis d'en douter.

S'il faut parfois le dire dans un français clair, l'accumulation d'anecdotes c'est du remplissage niais, rien de plus, et Matthieu Garrigou-Lagrange est le nom du pisse-copie qui a pris la place d'un documentariste de métier nommé Michel Cazenave.

LRDB
 
Nazdeb

26/10/2007
09:49
re : Une vie, une oeuvre

Salut à tous,
Les quelques intros de Garrigou-Lagrange que j'ai pu entendre semblaient assez orientées actu, voire polémique, je pense notamment à son intro du numéro sur Gombrowicz (la question de sa censure en Pologne) - intro complètement inutile d'ailleurs, puisque la productrice de l'émission ré-énonçait la même problématique dans son docu.
Cazenave ne se sentait pas le besoin de se faire entendre à chaque numéro d'UVUO (certes, parfois il y était interviouvé, mais en connaisseur de sujets spirituels). Le métier de coordonnateur glisse : il consiste maintenant à imposer son bavardage.

Excellent, Yann, le mail au producteur : la réponse est en effet révélatrice, et à bien intégrer comme motivation de l'attitude contemporaine de cette radio.



 
Nazdeb

29/10/2007
10:32
re : Une vie, une oeuvre

Ca nous avait peut-être échappé jusqu'ici, mais je tiens à consigner ce fait : réécoutant hier l'UVUO Thucydide de Christine Goémé, diffusé le 19 novembre 2006, grosse surprise d'entendre une coupure promotionnelle en plein milieu du doc (vers 49 minutes)…
C’était un test de la nouvelle direction. Ils ont vu qu’on n’a pas bronché, ont conclu que personne n’écoutait cette émission, et donc l’ont raccourcie en changeant son orientation éditoriale.
Argh c’est notre faute, les gars…



 
Yann

29/10/2007
12:03
This is the end, beautiful friend, the end...

J'ai répondu à la réponse ci plus haut, et j'ai reçu une réponse à la réponse. Il y a du souci à se faire, les aminches, il y a du souci à se faire... (je cite, dans la réponse : "... c'est mal d'avoir des envies ?..." ou "Beaucoup d'émissions était assez peu
intelligibles.")

Ainsi, pour UVUO :

http://www.datacomm.ch/parrat/bd/prophet1.jpg

Yann

 
Yann

29/10/2007
21:50
fètent pa attenssion au fottes

Pour détailler un peu l'étendue des dégâts :

- Sur la décision de sucrer l'oeuvre pour ne parler que de la personnalité du sujet :

"C'est précisemment parce qu'on retient mieux la biographie que les concepts nous avons choisi cette orientation. Par ailleurs, et précisément sur cette émission, il y a un réel effort pour donner les bases sur Larbaud (son travail, son univers, sa vie) à un auditeur qui ne le connaîtrait pas."

- A une question sur l'"envie de changer"

"Vous parlez d' "envie" de changer, mais la formule d'UVUO, en 23 ans d''existence, était toujours changeante selon les producteurs, et on trouvait toujours le moyen de nourrir réciproquement l'oeuvre par la biographie et inversement, et selon des méthodes toujours différentes."

Il répond :

"Ce n'est pas toujours vrai. Beaucoup d'émissions était assez peu intelligibles. Par ailleurs, chaque producteur continue de garder sa touche. Entre kourouma et Larbaud, rien à voir dans la manière de faire les émissions."

- Sur l'intro inutile au début de chaque émission :

"Le chapô n'est pas inutile, il est un sommaire. Le sommaire a pour but d'anoncer ce qui arrive à l'auditeur, ce qui facilite le travail des producteurs, car ils ont moins de choses à expliciter ensuite."

(c'est vraiment un réflexe de journaliste, pas de documentariste, car de fait, dans un journal, on présente toujours un sujet avant de laisser parler l'envoyé spécial, qui approfondit le sujet. Il ne doit pas savoir ce qu'est un documentaire radio)

- Sur la réduction horaire :

"La concision n'est pas une mauvaise chose. Tout le monde n'a malheureusment pas le temps de passer une heure et demi par semaine à écouter notre émission."

- En réponse à ce propos : "alors que la direction se vante de diriger un média qui se donne le temps, il semble qu'il y ait une décalage entre les intentions et les faits"

"écoutez donc un peu le reste de la bande FM pour comparer"


- et le couplet final :

"Je ne comprend pas pourquoi les auditeurs s'acharnent à démonter notre station, sous prétexte qu'elle évolue. Moi qui passe beaucoup de temps dans les archives, je peux vous garantir que le France Culture historique, n'était pas meilleur que celui-ci. Vous vous attachez à des détails
(l'habillage, le rythme de la'antenne) sans voir que c'est une chaine formidable. Pourquoi ne jamais nous faire confiance ?"

Ben voyons mon lapin...


oqp prendre barbituriques
Yann

 
Garrigue Hou

29/10/2007
22:17
Jeu protaiste


En fête, sait Lolotte qui ma apris à écrir. Sa ce voie non ?
Matyeu Garrigue Houla Grand Je

Non mais quelle andouille :

- la concision n'est pas un mal ? Qu'on aille donc dire cela à Freddie Mitterrand et ses deux heures (ou davantage ?) de bavassage inutile avec Nana Mouskouri et autres stars de la Cultureuh. Il y a bien deux poids deux mesures sur cette chaîne.

- quant à la volonté de changement, elle semble ne concerner que le Grigou et son boss ou ses proches. Parlons donc des producteurs et des spécialistes invités, dégoûtés de devoir se plier au biographique, à l'anecdotique et au pipole. Car la facilité, le détail, l'anecdote, c'est bien la consigne qui a été donnée d'en haut... Il ne voudrait pas faire du Samedi l'après-midi mais avec des auteurs morts, des fois ?

Ce type semble être un incompétent, doublé d'un sot et d'un fat. Encore un.

Une seule solution. Lui écrire pour lui dire ce que l'on pense de ces UVUO bon marché.


 
Dr Korzybski

30/10/2007
08:15
Evolution ou régression ??

Ben voyons.
En voila un bel exercice de sémantique minérale :
a) organisez un changement dans un sens qui vous arrange
b) recevez les critiques de ceux qui se plaignent du changement
c) renvoyez-leur ces critiques en les étiquetant "refus de l'évolution". Ce faisant vous masquez soigneusement le fait que ledit changement pourrait fort bien être une sérieuse régression et non une "évolution" (vocable flou mais comportant une connotation de progrès).

Dr Korz
 
La reine des belges

30/10/2007
08:17
re : Une vie, une oeuvre

A part ça, dans cette réponse de MGL on reconnait l'ancien poulain de l'escroc radiophonique de 18h30. En effet dans l'une ou l'autre de ses prestations on a entendu El Sourablabla Johnny claironner à plusieurs reprise ake son grand sourire de tête à claque sa fameuse thèse "Il y a des auditeurs qui protestent car ils ne veulent pas que france Culture évolue"

Franchement, c'est là un coup bas de polémiste pas très doué. Mais au fait, y a pas besoin de l'être, doué, quand on dispose du pouvoir, càd du micro et du final cut.

Comment faire passer la réponse :
<< Nous voulons et aimerions que FC évolue vers plus de qualité, plus de diversité, et davantage de culture, au lieu d'avancer vers plus d'Actualité, plus de Bavardage entre copains-du-micro, et toujours plus de "nous abaissons le niveau pour faitre plaisir aux auditeurs" >>.

Oui comment ?
 
Yann

30/10/2007
10:54
Grigou, fils de Johnny

"Comment faire passer la réponse :
<< Nous voulons et aimerions que FC évolue vers plus de qualité, plus de diversité, et davantage de culture, au lieu d'avancer vers plus d'Actualité, plus de Bavardage entre copains-du-micro, et toujours plus de "nous abaissons le niveau pour faitre plaisir aux auditeurs" >>.

Oui comment ?"

J'ai envoyé une réponse carabinée au grigou de la grange, fils d'El Sourablabla Johnny, avec ce type de question. Il n'a plus qu'à y répondre... Mais comme avec Laurentin, je ne sais pas si j'aurai autre chose que "vous vous plaignez tout le temps, vous savez que je ne partage pas votre avis etc etc etc..." sans aucune espèce d'argumentation.
Mais encore une fois, il faut VRAIMENT écrire partout, ne pas hésiter à poser candidement les questions embarrassantes, relever les faiblesses, remettre gentiment mais fermement en cause leur compétence etc. Je suis sûr qu'ils parlent entre eux, ce qui produit un effet d'amplification.

Yann

 
manuel

31/10/2007
17:31
re : Une vie, une oeuvre


Ray Ban : Sa vie son œeuvre :

http://imagespourfranceculture.hautetfort.com/
 
une vie

02/11/2007
01:53
re : Une vie, une oeuvre

Depuis l' arrivée de ce cuistre petit tâcheron et sa voix niaiseuse
Une vie une eouvre ressemble à une récitation d' écolier malsoigné
Rebutant exposé biographique wikipédian
Mathieu Garrigou lagrange incarne l' évolution d' une radio devenue joujou luxueux , jardinet des cultureux droitisants ,
Le désastre a fait ses classes chez Lebrun, quelle belle evolution!
 
paddy

02/11/2007
22:13
re : Une vie, une oeuvre

J'ai reçu un mail qui me demande ce qu'on entend sur ce forum par "poulain de Jean Lebrun" ou par "producteur formé par Jean Lebrun". Pour moi la reponse est simple :

==> Foutriquet incompétent recruté par un producteur de soupe radiophonique avec l'assentiment d'une direction profondément sotte et inculte


 
paddiphone

02/11/2007
23:17
The Brown Boyz

Belle langue que le paddyen, directe, précise, économique On n'aurait pas mieux répondu !
 
Moteur de recherche

09/11/2007
19:15
Sur Grigou et UVUO

Gomez, il y a un déjà un fil pour UVUO, et cela permet de retrouver d'anciennes contribes.... On a déjà un peu parlé du Grigou.
 
GOMEZ

09/11/2007
19:24
re : Une vie, une oeuvre

Oui, mais comme l'émission n'est plus la même qu'avant, je propose d'ouvrir un nouveau fil, au nom du nouveau producteur-coordonnateur.

http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=32 968&debut=0&page=1
 
Oui mais

09/11/2007
21:00
c'est encore mieux

Il y a aussi DEJA un second fil : "flingage en vue pour une vie une oeuvre".
Qui accueille les critiques de la nouvelle version :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=31 283&debut=0&page=1

 
Gepetto Ben Glabros

16/12/2007
12:58
Collodi par Pascale Charpentier

Le naufrage d'Une vie une oeuvre n'a rien d'inéluctable.

D'abord les producteurs sont conscients de la difficulté de faire tenir le sujet en 57 minutes au lieu de 85.

Ensuite ils peuvent continuer à faire du bon travail : avec une oeuvre réduite on peut faire en une heure à la fois un rapport de l'oeuvre, une analyse, et une biographie historique. Ainsi le Collodi de Pascale Charpentier est fidèle aux principes classiques de l'émission, et traite de la vie, de l'oeuvre, du style, en replaçant le tout dans son contexte historique, politique, artistique, et avec des developpements notamment le prolongement pédagogique, et même une mise en parallèle avec Fellini. Pour mémoire la série télé était réalisée par Comencini, elle est évoquée dans l'interprétation philosophique. Indépendamment de l'affiliation à la thématique "fin d'année", on n'est pas non plus caviardé par l'actu. Et pour ce qui est de la forme, l'ensemble de l'émission est conforme à mon souvenir des bonnes années : montage subtil, extraits de lecture et de bandes-son ciné ou télé, illustrations musicales (Rossini), style vocal plutôt calme, mesuré, sans hystérie neuneu, tout ça respire l'intelligence. Les invités ont quelque chose à dire et ne sont pas des chevaux de retour usant les sièges des media : on n'entendra pas François Nourissier avec son fameux "je l'ai bien connu et je ne me souviens de rien" (quand même les témoignages recueillis par Matthieu hein, chapeau, non vraiment...).

A l'écoute, étant donné certains détails qui permettent de dater l'émission après 2001, il semble aussi qu'il ne s'agisse pas d'un numéro de jadis sauvagement réduit au format d'une heure comme on a pris l'habitude de le faire sous la houlette de Pierre Chevalier (réduction des Nuits Magnétiques) ou même dans Surpris par la Nuit. D'ailleurs un nombre aussi élevé d'invités n'était pas fréquent dans le UVUO coordonné par Michel Cazenave (rarement plus de 5, 9 le record). Et puis elle n'apparait pas dans les archives de la station ni chez Monk ni dans mes propres boites. Cela dit, si quelque auditeur aux mémoires d'acier vient démentir et nous fournir une date de première diffusion, d'avance merci car ça redressera une éventuelle erreur.

Concluons : en attendant le retour des 87 minutes, les auditeurs floués écouteront avec plaisir le Collodi de Pascale Charpentier.

Gepetto Ben Glabros
 
Sherlock

16/12/2007
17:16
re : Une vie, une oeuvre

Loupé l'intro et tant mieux. Entendu des extraits dans ma voiture (mais si !)- que j'au demeurant conduisais à la casse - avec grand plaisir indeed et non moins d'intérêt, au point que je fus surprise d'entendre qu'il s'agissait d'UVUO... Y appris des choses (ce qui ne m'arrive quasi plus jamais quand par hasard j'écoute FQ). Forcément d'après 2003, puisque clos sur Benigni, le film est de mars 2003.
Thanks a lot Pascale Charpentier.

 
Watson

16/12/2007
19:01
j'te la casserais, moi!

À la casse!!!
Mais les revendeurs payent les épaves à prix d'or pour peu qu'on leur rachète un gros 4X4 flambant neuf avec des pare-chocs à bisons et une roue de secours sur la porte arrière.
Si le sculpteur César n'est pas encore passé par là, c'est peut-être rattrapable.

 
C. Boutin

16/12/2007
19:10
c'est pas chrétien

Mettre une voiture à la casse, quand ça peut faire un studio pour SDF avec une radio qu'accroche FC et qui plus est, Une vie, Une oeuvre!
Y a le moulinet à baffes qui doit démanger quelqu'un.
 
La reine des belges

28/02/2008
16:01
Sur le site de Une vie une oeuvre

Une vie une oeuvre est donc maintenant coupé en deux. Et pas seulement dans la durée, mais aussi dans la qualité : les numéros produits par Matthieu Garrigou-lagrange sont efferants, au point que ce Rrastignac en guimauve pure a désormais son fil sur DDFC
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=32 968&debut=0&page=1

Pour ce qui est des autres émissions, je n'ai noté aucun changement ou plutôt aucune baisse de qualité. Certes la série est inégale mais elle l'a toujours été. Peut-être le laxisme de Cazenave, remplacé par le management de Matthieu, pourrait avoir remplacé l'un ou l'autre défaut de l'ancienne série par l'autre ou l'un défaut de l'actuelle. Cela dit je fais confiance aux oreilles fines zet lettrées comme celles d'Agnès ou de Christine pour dépister ce qui échappe aux miennes éduquées dans un lavabo.

Mais justement, en parlant d'oreille de lavabo, cette contrib, pour signaler les critiques qu'on peut lire sur le site de l'émission, et qui donnent à réfléchir. Il y a celles qui torpillent bébé-matthieu, et qui sont donc normalement censurées. Mais il y acelles qui flinguent les autres émissions et qui, ô surprise, ne le sont pas, censurées. Un exemple récent :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ vie_oeuvre/fiche.php?diffusion_id=59530
ON voit donc que L'adresse ci-dessus est celle du 21 février, émission sur Joseph Conrad. hélas elle est maintenant fermée aux commentaires, sinon j'aurais vertement répondu à un type auto-qualifié de "mélomane" (ce qui veut tout dire et rien dire), qui tire à bout portant sur l'art sonore de l'émission. Cette critique est d'un tel niveau de bétise que je le récopie ci-dessous :
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
22/02/2008 20:44 Jean Glasser (Plouguiel/France)

Halte au galimatias sonore ! J'en ai vraiment assez, et pas seulement pour cette émission, de ces sons et bruitages inutiles qui masquent l'information et les voix pour soi disant évoquer une atmosphère... Dans beaucoup d'émissions on fait parler les gens sur un fond de bruit et de musique qui n'ajoute rien et qui au contraire brouille le message. Délivrez nous de cette mode de bouillie sonore qui se prétend sans doute "artistique" et que les "ingénieurs du çon" exercent leurs "talents" ailleurs que sur cette chaîne. "Une seule voie, la voix", cela suffit pour la radio (PS je précise que je suis par ailleurs mélomane...)
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
 
La reine des belges

28/02/2008
16:04
Repondre a tels ahuris

./...

Certes, ce commentaire ahurissant est équilibré par un autre, juste au-dessus dans le fil donc écris juste après, et qui dit exactement le contraire. Ne pouvant poster de réponse à de telles âneries, j'ai mailé à la productrice (Douek) et à la réal. (Céline Ters) un mot de félicitations que je recopie ci-dessous. C'est un mail rédigé en style basique "courrier d'encouragement", et aussi en espérant que la rumeur qui dit que les courriers persos de FC sont lus et filtrés (lu c'est techniquement élémentaire, mais filtrés je n'y crois guère, chi lo sa ?)
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
Bonjour

Je découvre à l'instant avec effarement sur le site internet de FC la critique d'un auditeur qui n'a pas apprécié votre Joseph Conrad, et sur un ton agressif argue d'une confusion sonore et musicale. Sa critique, disponible sur le site de l'émission à la page du 21 février, n'est pas seulement hargneuse et injuste : son auteur fait preuve d'une insensibilité totale à l'art sonore. Et quoiqu'auto-promu "mélomane" (c'est un peu court), il a besoin soit d'une rééducation auditive, soit d'une initiation esthétique.

Et puisque les commentaires de cette journée là sont clos, le mail est là pour intervenir exactement dans le sens inverse : votre travail de cette journée là fut, comme toujours, d'une excellente facture. Il ne peut que plaire aux auditeurs anciens et fidèles. La forme radiophonique en était fidèle à la meilleure époque de la chaine.
On doit regretter, au contraire, la rareté de ce style soigné et élaboré, de moins en moins présent sur France Culture.

J'espère qu'en cas de discussion en interne les commentaires comme celui-ci seront plus nombreux que ceux de ces ronchons qui rèvent soit d'une radio sans couleur sonore, soit d'une radio de babillage.

Avec mes félicitations et encore mes remerciements,

Laurent Nadot
(auditeur)


 
dupont

28/02/2008
23:26
re : Une vie, une oeuvre

Je me souviens avoir été exaspéré par un bruit de vagues permanent derrière les voix, des bruits de haubans cognant le mat, etc., pour bien nous faire comprendre que Conrad est attiré par le grand large. Sommes-nous si puérils qu'il nous faille ce bruitage pour accompagner le texte?
 
Gustav

29/02/2008
03:07
re : Une vie, une oeuvre

Ah bon pour vous c'est une question de puérilité ? Et il ne s'agit que de "faire comprendre " ? Ca me semble un peu court comme perception esthétique. Au contraire il s'agit d'illustration sonore et de qualité d'ambiance, et dans les deux cas c'était d'une grande beauté.

Non ?
 
Gustav

29/02/2008
03:25
l'ornement est un devoir

Intrigué par ces remarques, je viens de réécouter l'émission et je vous remercie de ce débat : c'est un tel plaisir de l'entendre ce documentaire de Simone Douek où à la qualité du texte s'ajoute la qualité de l'art radiophonique : musique, voix, bruits, lectuires, commentaires, bon sang que c'est réussi. Mais comment peut-on ne pas aimer cette qualité et ce raffinement ? Eventuellement on peut ne pas apprécier la problématique ou les analyses, ou même le choix d'extraits. Mais la mise en ondes pardon : médaille d'or de la station !

LRDB
(pour info il y a moins de 5m de bruits de clapotis de vagues zet de batellerie ; bref on est loin des "bruits permanents derrière les voix")

 
dupont

29/02/2008
11:29
re : Une vie, une oeuvre

Ben moi, ce clapotis me donnait le mal de mer.
Allez, réconcilions nous sur une vie/une oeuvre consacrée à Prokofiev. On sera tous d'accord pour penser que les intermèdes musicaux avaient une certaine importance et étaient, bien entendu, indispensables.
Le "mélomane" fumasse du site FC, vous, et ma pomme communions donc dans la même euphorie culturelle musicale oecuménique apaisante et communicative, is not it?
(style du comte de Champignac inaugurant la statue du compositeur local)

 
Gustav

29/02/2008
12:02
acquiesçons sans rendre les armes

Quoi vous êtes sujet au mal de mer et vous lisez Conrad ? (vert, vert, main sur la bouche) Mais vous êtes fou mon vieux ! En fait le débat sur les illustrations musicales avait déjà été lancé dans un autre fil qui a été remis en page 1 cette nuit. C'est un débat un peu (un peu seulement) récurrent chez les auditeurs de FC, que ce soit sur DDFC ou à l'AFC. On y entend des partisans d'Adolf Loos pas très nombreux mais assez énergiques, arguer que l'ornement sonore est un crime sonore ou quasi. En réponse des voix un peu mais guère plus nombreuses s'élèvent pour défendre l'illustration musicale, le bruit, pourquoi pas la recherche et même pour certains le roccoco sonore. Bref on trouve chez les amateurs de radio les débats usuels académisme/baroquisme, ornement/dépouillement.

Perso je penche pour une ornementation raisonnée, et j'apprécie les remarques de Blandine Masson qui dit que le bon bruit est celui qu'on n'entend pas. Sous ce paradoxe en bras de chemise on retrouve le fameux "si vous me payez assez cher pour faire le plan de votre palais, alors vous ne verrez même plus l'architecture".

Cela dit, remettre cette radio à l'endroit, est-ce la purger de ses ornements, ou bien serait-ce la purger des sottises a-culturelles qui s'y profèrent du matin au soir ?

 
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