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laurent nadot

17/04/2004
19:35
Archives du populisme de gauche

BOURDIEU LE GROS MALIN

Donneur de leçons anti-médias, le Duhamel de la sociologie n’a jamais fait le ménage devant sa porte, l’université, au fonctionnement opaque. Dommage que les journalistes, au lieu de l’attaquer là où il avait raison (la collusion classique et logique médias-pouvoir) n’aient pas été chercher Bourdieu sur son terrain, pardon, son « champ », de son vivant. Une université, institution d’état, dans laquelle il est arrivé tout en haut.

« Né à Denguin, en Béarn, le 1er août 1930. Après des études au Lycée de Pau, puis au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il entre à l'Ecole Normale Supérieure en 1951. Agrégé de philosophie en 1954, il enseigne l'année suivante au Lycée de Moulins. Entre 1955 et 1958, il est mobilisé en Algérie. Il est ensuite assistant à la Faculté d'Alger. A son retour en France, en 1960, il est Assistant à la Sorbonne, puis nommé en 1961 Chargé d'enseignement à la Faculté de Lille. Il est élu Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes en 1964 et au Collège de France, dans la Chaire de sociologie, en 1981. Il dirige la revue Actes de la Recherche en Sciences Sociales (fondée en 1975). »

Une progression dans la hiérarchie sociale du monde universitaire qui s’apparente au parcours d’un PDG. Agrégé, assistant, chargé d’enseignement, directeur... ça sent la compétition sociale, un peu à la manière d’un Philippe Val, qui fustige à longueur de pages le système social basé sur le profit et la compétition, et qui en même temps intrigue pour arriver à la tête d’un organe de presse. On peut légitimement se demander si l’engagement pour les pauvres et les déshérités ne sert pas chez Bourdieu à masquer une honteuse et féroce ambition.

- Quel penseur a besoin de titres universitaires ?

Péché dans le CV de Pierre par l’université de Grenoble :
« Pierre Bourdieu a été nommé docteur honoris causa de l'Université Libre de Berlin (1989); membre de l'Academia Europaea (1993-); docteur honoris causa de l'Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort (1996), de l'Université d'Athènes (1996) et de l'Université de Joensuu (1999). Il a reçu la médaille d'or du CNRS (1993), le Erving Goffman Prize de l'Université de Californie-Berkeley (1996), le Ernst-Bloch-Preis de la Ville de Ludwigshafen (1997), la Huxley Memorial Medal (2000). »

Il voulait être celui qui déclenche les révolutions, il voulait être celui qui monte le peuple déchaîné, comme on monte un appaloosa fou, en ces journées de décembre 95. Il voulait être le guide, le führer, faire poids, devenir un poids lourd politique –mais avec ses propres règles- avec son armée… de profs, de journalistes, bref, de planqués.

Bourdieu, c’est le roi des planqués, qui a tout remis en cause sauf son moelleux fauteuil dans l’administration : payé par le Système pour Le critiquer. Remplaçant la lucidité par l’engagement, guide spirituel sans même une idée force (personne n’est capable de situer en une phrase, même bêtement, son apport à la Pensée), Bourdieu n’aura éclairé que les illuminés.

Son œuvre ? Un néant habillé de mots savants, du champ à tout bout de champ, comme Marcel, une stérilité scientifique tragique, un style lourd comme une digestion alsacienne, des mots qui jamais ne font lumière. Rien ne jaillit de ses ouvrages : ni force ni beauté, seulement la balourdise jalouse d’un paysans enrichi dans la Contra.
Bourdieu ? Un roué baiseur de brebis de gauche. Prêtes à mouiller au mot magique de révolution. La révolution ? Du boulot en plus pour les pauvres, et mal payé. Voir 1789 et 1917.

- La marche du siècle selon Saint Pierre :

L’apparition télévisée aux conditions du Maître, c’est le summum du ridicule. Mise en scène gaullienne, caméra ORTF fixe, le Contre-Pouvoir (gentil celui-là) s’adresse aux foules. Bien pratique, la télé. La sobriété comme couverture anti-spectacle -surtout pas tomber dans le pourtant si grossier piège debordien, bordel- , le spectacle de la détresse morale d’un dominant frustré, qui cache derrière une phraséologie inutile (sa sociologie fait perdre du temps à tout le monde) l’ambition d’une Florence Belkacem.

Traiter la caméra comme un monstre (terrassé par sa fixation), un danger mortel pour l’Intelligence, et la Transmission de Ses Idées. Chier sur les médias en bloc, alors que les médias sont tout sauf un bloc, tout en les utilisant à des fins de gloriole peu glorieuse. Voir sa relation de haine/amour avec Télérama et Le Monde.
Luc Boltanski, sociologue : « Sur les médias notamment, ce n’était plus de la sociologie, c’était de l’agit-prop... Ce que je retiens aussi de lui, c’est la qualité du professeur dans les années 60-70 ».

Le talent de Bourdieu est inversement proportionnel à la surface médiatique qui lui est accordée : l’hommage général (positif ET négatif) post-mortem est preuve de consensus, donc de fadeur. Et ce ne sont pas quelques boulet(te)s lancé(e)s par le 5ème âge du Nouvel Obs qui vont changer cet état de fait : Bourdieu a TOUJOURS eu voix au chapitre, le drame, c’est qu’il n’avait rien à dire. Alors il fallait faire croire qu’on le faisait taire... Même les rappers, réputés très cons, n’utilisent plus cette technique élimée.

- Opposant dominant !

Prendre fait et cause pour les opprimés n’a jamais été un signe de lucidité, ni de courage, à moins d’éprouver leur oppression. Qui aurait-il déclaré sa solidarité avec les Juifs de Kaunas fin juin1941 ? Il y a des limites à l’engagement…

Bourdieu, comme tous les imbéciles, est plus grand mort que vivant (et surtout moins chiant). C’est aussi le sort du ressort. Malgré sa pauvreté conceptuelle, les hommages pleuvent : Corcuff, la pierre philosophale de Charlie Hebdo, se demande s’il pourra jamais rembourser un jour sa dette au Maître… Mais tu as hérité d’une dette, Philippe !
Misères de l’obséquiosité mal placée et de l’héritage négatif.

Car Bourdieu, c’était le sociologue opposant officiel (SO2), menace de pacotille, histoire de jouir du leadership, place laissée vacante par les intellos échaudés au poil brûlé depuis les foirades de Sartre et sa bande de blaireaux stériles. Comme l’Histoire leur a donné à peu près à tous tort, plus personne pour monter au créneau, sauf pour fustiger la neige quand elle bloque les routes. N’oublions pas le reniement de la quasi-totalité de l’intelligentsia française et coco dans les années 60-70. Comment faire confiance à cette engeance, qui n’a rien dit, rien vu, rien compris ? Pour passer à la caisse, nos zintellos, i sont forts ; pour piger, c’est une autre Histoire...

- Sartrinet

Petit succès sartrien de son vivant, pour celui dont la seule originalité (partagée avec ce pitoyable Edgar Morin) aura été de détourner, en les réduisant, quelques concepts de Laborit : pluridisciplinarité, déterminismes, champs... qui rappellent étrangement les niveaux d’organisation, la liste est longue de toutes les abstractions affadies et alourdies idéologiquement.

Dans les mains du charlatan-magicien, un pauvre lapin mort étouffé dans son chapeau.

Bourdieu, c’est le Le Pen de gauche : hurlant contre SA propre exclusion, réclamant SA part du gâteau. Cette créature de réseau n’aura eu de cesse de placer ses hommes un peu partout et d’étouffer toute contestation interne lui, le roi de la contestation externe. Ce petit despote a voulu passer pour un exemple de démocratie et de générosité (pauvres Kabyles, cheminots, qui furent ses objets d’étude !). Conrad étudiant les nègres du Congo. La pulpeuse andouille Elisabeth Teissier a fait moins de mal à la sociologie avec sa thèse aussi débile que voyante.

- On retire le cheveu de l’assiette de merde !

La victime de Bourdieu, c’est le petit paralysé social nourri au BHL et à la Nothomb. Le lait des condamnés du cerveau.

Bourdieu, c’est le mec qui veut mais qui n’arrive pas, alors il organise la mise en scène de sa victoire, d’une victoire qui n’existe qu’en rêve. Le pékin moyen se fout de Bourdieu -qui a autant d’imagination qu’un Debré- de sa morale pseudo-scientifique et de ses conclusions poussives d’apparatchik borné. Il fait partie de la grande cohorte des déchets de la Nomenklatura, intermédiaires parasites entre le Soleil et le Peuple.

Comme le dit Alain Etchegoyen (pour une fois on est d’accord avec ce pubard social-dem) dans l’EDJ du 17-23/09/1998 : « Le danger de la démarche sociologique quand elle se caricature ainsi dans l’apparat scientifique ne réside pas tant dans l’analyse que dans l’acte qui la suit et dont le sociologue prétend qu’il s’en déduit mécaniquement. Lui seul semble alors échapper à l’argument de la détermination sociale, tout en n’y échappant pas, puisqu’il prétend que sa position se situe dans une logique continue de la recherche jusqu’à l’intervention sociale ».
Pour le lecteur moyen de l’Organe, c’est du sanscrit ancien, mais en gros ça veut dire que Bourdieu se situe au-dessus de ses propres lois.

Au delà de la « névrose de classe » dénoncée par Libération (et le petit Poncet le 07/02/2002) et Dominique Noguez («Gonflé, déjà, malgré sa bouille toute ronde, de ressentiment contre les « bourgeois » (ou crus tels) que leur aisance de langage, de manières, distingue »), on sent que Bourdieu, ignorant le poids de l’université dans ses propos, vise dans les médias les bien-nés.

- La taupe du Capital

Bourdieu, pour Le Lay et ses sbires, c’était l’interlocuteur-opposant idéal : inoffensif, imbitable ou confus comme tous les charlatans –un vrai repoussoir à révolte !-, il ne désirait que sucer le doux sucre du pouvoir (mais sans en avoir l’air), celui que ce dernier glisse dans la bouche de ceux qui l’ouvrent un peu trop grande… chantage éternel des opposants aux dominants. Rapport des anciens aux nouveaux dominants. Y a qu’à voir Val lécher Messier !

Sevré d’amour et de pouvoir, tout le roman bourdivin n’est qu’un appel à l’amour et à l’aide matérielle. Un roman qui retrouvera sa vraie place, chez les bouquinistes paresseux des quais, dans moins de dix ans. Quand les vrais penseurs, maintenus loin du public par les vrais flics de la pensée, comme Bourdieu -le fameux jeu du gendarme et du voleur à libérer- trouveront le Contact, l’étincelle, par le biais du net. N’en déplaise à Val, Minc, Daniel ou Schneidermann, qui ont bien senti la menace.

Bourdieu, c’est le faux révolutionnaire, celui qui noie les mèches pour son Patron (1) en parlant de la Grande Explosion, les yeux brûlants de fièvre, à des hommes chauffés à blanc. Merguez trop roses sur brasero de chantier, un soir de décembre 95. Condescendance.
Encore un discours-piège. Quel temps perdu pour les naïfs !

Sur le chemin de la connaissance, Bourbour est une impasse, branche de fatum pourrie, dérivation malheureuse, mais éminemment politique. Endormir les idiots avec les mots ronflants d’une feinte lucidité sociale, méthode vieille comme le monde mais toujours renouvelée, liftée. Bourdieu, le plus sûr allié du Système, comme tous les opposants officiels.

Quand on joue si mal, on se demande si le joueur n’est pas payé par l’équipe d’en face…

- Assassiné par l’ultra-libéralisme

Quelle est la contribution de Bourdieu aux sciences sociales ?
« <Une manière nouvelle de voir le monde social », selon son disciple Louis Pinto. Mais encore ? En accordant « une fonction majeure aux structures symboliques ». Ok. C’est-à-dire ? « Les rapports de force entre agents ne se présentent dans « les champs de production symbolique » que « dans la forme transfigurée et euphémisée de rapports de sens ». Ah d’accord escusez-moi missiou.

Pour l’ensemble de ses 25 ouvrages, Boubou reçoit en 1993 la médaille d’or du CNRS.
« Ce que je défends, c’est la possibilité et la nécessité de l’intellectuel critique ». « Il n’y a pas de vraie démocratie effective sans vrai contre-pouvoir critique ». Traduction : il n’y a pas de démocratie sans Ma Gueule. Et j’veux ma portion de (contre-)pouvoir !

- Génie écrasé sous son propre savoir

Comme Lolo pendant son sommeil, Pierre Bourdieu, le Lolo Ferrari de la sociologie, est mort étouffé sous un inutile et titanesque savoir.

Du papier de Tesson dans Le Figaro Littéraire à propos du livre d’Halimi « Les nouveaux chiens de garde », à feue Françoise Giroud, la grande bourgeoise qui n’a pas inventé la poudre, Pierre ne laisse pas indifférent : qui a raison, qui a tort ?

Jacques Bouveresse, dans son hommage posthume au Monde (31 janvier 2002), parle de l’homme de science détenteur d’un savoir « énorme et parfois écrasant ».

Emmanuel Poncet, journaliste (?) à Libé, parle de « névrose de classe » à propos du maître, issu d’un croisement entre deux paysans béarnais modestes, quand les sociologues parisiens sont fils de bourgeois.

Bourdieu sent le pâté : Didier Eribon, éditorialiste à l’Obs, met les points sur les « i » dans l’EDJ du 17 septembre 1998 : « Je ne suis pas dans la galaxie Bourdieu ». Le malheureux avait publié des compte-rendus élogieux dans sa chronique sur des livres de Boubou. Car celui qui n’est pas avec moi est contre moi, disait le Christ.

Fortement influencé par le philosophe Pascal, qu’il n’a pourtant pas connu, Pierre met un point d’honneur à piller Laborit sans le citer. Seule invention personnelle, le pauvre concept de « champ ». Héritage de sa conscience paysanne ?

- Pierre et les loups

Chier sur la télé et participer à la Marche du Siècle : Boubou a choisi avec les médias un ennemi vague, à la mode, et dont la critique est forcément médiatique !

La star médiatique calcule ses coups comme un briscard au billard : fustigeant les mécanismes sociaux et la logique économique menant à l’audimat et à l’écrasement de la qualité (on dirait un cours de 1ère année), de la profondeur et du sens, donc à SON propre écrasement, Pierre a créé la maison d’édition Liber/Raisons d’Agir. Des petites tranches de socio, à très bas prix (dumping ultralibéral !), accessibles à tous (La socio expliquée à ma fille ?), un positionnement marketing de pro. Hum, ça sent le Beigbeder.

Contre la pensée unique, une autre pensée unique ! Qui s’appuie sur les faibles, les dominés, les perdants. Un Coluche sans l’humour. Un tremplin comme un autre : d’autres ont fait Normal Sup (dont Pierre a occupé les locaux avec ses Sturm Abteilungen) ou Sciences Po.

- Le problème des ennemis idiots

Ou Tous dans le même sac.
A la mort du Maître, les chiens de garde chers à Serge Halimi se sont déchaînés et ont mordu la dépouille de l’animal. Qui pourtant n’était pas bien méchant, pas bien lucide. Dans cette triste affaire, il n’est question que d’ego. Le pauvre sociologue voulait sa part de joui/puissance, et les chiens en place ne sont pas partageurs. Pour le reste, Bourdieu n’était ni un penseur fécond ni un penseur profond. Ceux qui ont pissé sur sa dépouille lui ont fait un grand honneur. Par contre, personne ne s’est aperçu de la disparition de Laborit. Dans le tas, peu ont dû le lire, et encore moins le comprendre. Une critique sociale et systémique d’un autre niveau, d’une autre dangerosité : elle incluait tout le monde.

Petit florilège des morsures piqué à PLPL (Pour lire pas lu, un mensuel marseillais qui fustige la soumission médiatique à l’ordre dominant, c’est-à-dire l’argent).
• Esprit, organe central du douste-blazysme : « Un populisme de gauche, voire d’extrême-gauche, qui ne le cède en rien à celui de droite quant à sa nocivité. » (juillet 1998)
• Françoise Giroud, ancienne ministre de Giscard d’Estaing : « Pierre Bourdieu méprisait les journalistes, les insultait, a lancé contre eux ses chiens. L’entente était impossible : il voyait la presse truffée de valets du capital, la télévision ligotée par l’Audimat, le mur du silence dressé devant lui pour étouffer sa voix. Paranoïa. » (Le Nouvel Observateur, 31.01.02)
• Daniel Schneidermann, chroniqueur télé au Quotidien vespéral des marchés : « Bourdieu, il y a rien, il n’y a pas un fait. Il n’y a pas un fait, il n’y a que des diatribes, il n’y a pas un fait. » (Bouillon de culture, France 2, 28.05.99)
• BHL : « Bourdieu encore. Quoi de commun entre lui et, en vrac, Hue, Villiers, Pasqua, Chevènement, Le Pen ? […] Il est difficile, quand on les écoute, de ne pas entendre les assonnances. Il est difficile, entre le nationalisme des uns et l’antilibéralisme des autres, de ne pas être sensible à la communauté d’affects, de réflexes et, peut-être, d’inspiration. » (Le Point, 23.05.98)
• Philippe Sollers, éditorialiste au QVM : « Dire que Bourdieu a pu écrire ceci : “Mitterrand pourrait avoir été à la politique, et plus précisément au socialisme, ce que Sollers a été à la littérature.” Bouffée délirante, discours stalinien typique (et comique). […] À une réunion du Monde, hier, j’ai jeté un froid en disant que je trouvais Bourdieu un écrivain médiocre. C’est pourtant évident. » (L’Année du tigre. 1998, Seuil, 1999)
(Citations plus complètes sur PLPL de février 2002 page 10.

- Bacilles de la peste qui se moquent du choléra !

Chez Agone, on a compris : "Les interventions de Pierre Bourdieu depuis les grèves de décembre 1995 ont été l'objet de condamnations souvent virulentes, notamment de la part des journalistes et des intellectuels médiatiques dont il avait analysé le pouvoir. Il fut alors accusé de découvrir l'action politique "sur le tard", d'abuser de sa notoriété scientifique ou encore de revenir à des figures intellectuelles surannées. Ce qui semblait choquer avant tout, c'était qu'un savant intervienne de la sorte, portant le fer de la critique dans le domaine politique. "

- Un savant ?

Au moins, Louis Janover a vraiment compris: « Qui avait intérêt à prendre une pensée de la subvention pour une pensée de la subversion ?" "Pierre Bourdieu, (…)c'est la pensée d'un capitalisme idéal(…) pensée de soumission qui s'érige en règle de l'ordre social et de la vie même. La montée en puissance d'un tel maître-penseur annonçait le règne sans partage de la feinte-dissidence, enfin débarrassée de tout ce qui lui faisait craindre de passer pour un faux." (Louis Janover, Thermidor mon amour, Editions Paris-Méditerranée).

* * *

Extraits : voir « Méditations pascaliennes » page 166.

(1) Il faut lire le texte de Bourdieu, choisi par les 70 grands patrons des médias, et lu à leur assemblée. Ils ont dû bien rire, les enculés grands formats, de voir ce que le peuple leur envoyait en guise de guide et symbole démocratique... » De manière significative, Pierre Bourdieu s'adressant aux 70 patrons des médias mondiaux réunis à Paris, souligne au même moment qu'il ne s'agit pas d'un combat pour la culture nationale contre la culture internationale " mondialisée ", mais de celui de la production de qualité, contre la création galvaudée, " kitsch ". Le message, donc, est que les produits culturels ne sont pas des marchandises ». C’te découverte !

 
laurent nadot

17/04/2004
20:27
Lire Jeannine Verdès-Leroux

Le texte reproduit, sans modification autre que de paragraphage, dans le long copié-collé qui précède, est un peu mou dans sa volonté satirique, reconnaissaons-le. En outre, s'il contient des informations inestimables, pour autant son origine me laisse sceptique.

Aussi je signale un ouvrage impitoyable et de meilleure facture :
LE SAVANT ET LA POLITIQUE
Jeannine Verdès-Leroux
Grasset - 1998

Le sous-titre éloquent "Essai sur le terrorisme cosiologique de Pierre Bourdieu", est bien confirmé par une intro impitoyable "Pierre Bourdieu ou la sociologie à l'estomac" suivie d'une dizaine de chapitres d'analyse de l'oeuvre dudit.

Jeannine Verdès-leroux, directeur de recherches au CNRS, présente elle-même son ouvrage en ces termes :

"De la sortie des 'Héritiers' (1964) à 'La misère du Monde', Pierre Bourdieu a occupé une place importante dans la vie intellectuelle : objet de nombreuses critiques puis de la regs célébrations, sans changer le moins du monde une théorie très vite échafaudée, il n'a cessé de faire de la polémique une arme 'scientifique', et de critiquer ses critiques. Profitant de l'audience élargie que lui a conféré 'la misère du monde', le 'savant' s'est transformé en 'militant scientifique', plus avide d'interventions sur les estrades politiques que de réflexion.

Travaillant depuis vingt ans sur la place des intellectuels aux extrêmes de l'espace politique et sur leur rôle dans des combats souvent antidémocratiques, je me suis arrêtée sur l'oeuvre complète de Bourdieu -léninisme pessimiste rehaussé par un lourd apparât scientifique- puis sur le rôle du doctrinaire, peu soucieux d'expliquer ceux dont il s'improvise le porte-drapeau et voulant s'imposer comme 'intellectuel total'. "

J V-L
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Ayant ainsi fait mon travail de contributeur honnête à ce forum consacré à la quête de la vérite (DDFC), je pose derechef la question :
"Le mystère maintenant, n'est pas de comprendre pourquoi l'idéologie de gauche semble capable de développer un courant d'intolérance, mais plutôt comment la pulsion d'intolérance parvient à prendre le masque des valeurs humanistes."

Laurent Nadot


 
dom

17/04/2004
20:44
re : Archives du populisme de gauche


arf!du grand Nadot en pleine gloire: lol!inimitable style!

Le message, donc, est que les produits culturels ne sont pas des marchandises.

Ah bon, alors pourquoi les intermittent reclament a etre payés? tu as raison l'art n'est pas sujet a fric (plié),au fait Laurent c'est quoi un artiste ou de l'art? Harry Potter?La bicyclette bleue?
L'art ne sert il pas a faire rever? distraire, a la limite eviter l'ennui, mais quand il devient chiant c'est quoi?sinon une activité lucrative pour attrape nigauds.Quand l'artiste est bon cela devient un billet de banque et cela ne semble pas deranger l'artiste.

publierait ton des livre par plaisir de les publier?mais enfin Laurent, tu oublies que le troisieme age achete de la gouache chez Monsieur Bricolage,apres une vie ratée de petit fonctionnaire, depuis son plus jeune age il pense qu'il est un artiste incompris, alors il se réalise dans des associations ou il essaie de se battre pour la presidence, histoire de se faire croire qu'il detient une parcelle de contre pouvoir,l'impression d'appartenir aux dite forces vives de la nation,notre futur client de l'incinerateur est ravi d'avoir pu serrer la main d'un maire de province, je t'evite la bataille pour la tresorerie du lion's et autre betises de la banalité des mediocres.ce type de reaction se trouve aussi pour la direction du club de petanque.
des aigris!

no future
smyley962


 
laurent nadot

17/04/2004
21:32
Nébuleuse

Hélas Dom, toi avec qui je partage le prix "cloaca maxima" (je te rappelle que le Pommard commun offert par Murièle Bérault est toujours dans ma cave), je dois reconnaitre que mon copié-collé n'était peut-être pas assez annoncé comme tel (pas du tout en fait, dans le corps du message, arh je m'en veux) : je ne suis pas l'auteur de cet article, et pour ses meilleurs traits et son style je le regrette. Mais en effet, hormis la critique de Boubou (ce boubou que dorénavant j'appellerai "boubou"), il y a quelques erreurs à rectifier.

Notamment je souscris bien sur à tes remarques sur l'aspect innévitablement marchand de l'activité artistique, nécessaire et voulu par les artistes eux-mêmes. Et cela va des humbles prébendiers du spectacle qui se croient de agents de la culture (mais généralement ne sauraient même pas sortir de mémoire une fable de LaFontaine), aux estampillées stars internationales tel ce Bottero qui pleurniche un "c'est pas youste" parce qu'il est le plus copié des artistes contemporains et qu'il n'engrange que quelques centaines de millions de dollars par an, au lieu de, au lieu de combien au fait ? A quel prix ceux qui s'offrent des faux Bottero s'offriraient-ils des vrais ?

Il semble que les forces du populisme de gauche se dévorent entre elles : PLPL, Bourdieu, les altermondialistes, la Confédération paysanne, Daniel Schneidermann, Guy Dufau (tudieu quel gratin !), tous ces gens n'arrivent pas à se mettre d'accord et finissent par se tirer dans les pattes, témoin ce texte rapatrié ici par la grace du copié-collé. Chacun doit sentir les failles de l'autre... Âu reste on trouve chez tous des tendances assez peu clean :
- manipulation de l'information
- sélection et charcutage des extraits qui les arrangent
- attaques personnelles (c'est pas moi qui m'abaisserait à ce jeu, huh)
- méconnaissance des mécanismes économiques
- cynisme prébendier accompagné de crachats dans la soupe.
- pratique de l'intimidation et du moralisme culpabilisateur.

Je suis content d'avoir trouvé avec DDFC un espace de débat conçu pour parler de tout ça. Initialement je croyais qu'on était sensé y parler radio, mais certains ici ont su me convaincre que j'étais dans le fau.

Ils ont bien fait.

Laurent Nadot

 
dom

17/04/2004
23:09
re : Archives du populisme de gauche

je partage cette vue sur la liberté d'expression, est j'ai pu aussi vendre mon acadiane,ainsi que mon teckel metalique,c'est un lieu de libre expression bien rare sur le net
bonne nuit!
a+ dom

 
laurent nadot

18/04/2004
14:26
Bourdieu, Forrester, stigmatisés par Julliard

Chers amis du Forum DDFC : dans le cadre de l'information sur la vie intellectuelle en France, vous trouverez ci-dessous un extrait de Jacques Julliard sur son livre "La faute aux élites", ainsi qu'une note de lecture diffusé par la librairie en ligne "Alapage".

Très cordialement

LN
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Jacques Julliard : "Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la gauche. C'est pour moi l'alliance du progrès scientifique et de la justice sociale, ou, si l'on préfère, des élites intellectuelles et du peuple. Or un double divorce est en train de s'opérer sous nos yeux : entre le peuple et les élites d'une part ; entre le peuple et le progrès de l'autre. Nous voilà en proie à deux chancres rivaux qui se nourrissent l'un de l'autre : l'élitisme, c'est-à-dire la démocratie sans le peuple, et le populisme, c'est-à-dire le peuple sans la démocratie. Je constate qu'une alliance historique, née avec la Révolution française, est en train de se défaire. Je me demande si elle peut renaître, et à quel prix. Tel est l'objet de ce livre."

Commentaire, daté du 28 Novembre 1997
Malaise démocratique
Historien, journaliste, essayiste, polémiste, Jacques Julliard a l'art de se résumer : « L'élitisme, c'est-à-dire la démocratie sans le peuple, et le populisme, c'est-à-dire le peuple sans la démocratie », sont les deux « chancres » de la société française. A l'écouter, ces travers s'entretiendraient l'un l'autre. Ils ruineraient notre croyance au progrès et donneraient des ailes à Le Pen, le prébendier de cet affaissement des valeurs républicaines.
L'époque suscite beaucoup d'essais comme celui-ci qui, à intervalles réguliers, auscultent la société française. La particularité de La Faute aux élites est de venir d'un héraut de la gauche moderniste. De gauche par conséquent. Mais sans piété pour les dogmes, quitte à passer pour un hérétique ou un transfuge.
Parce que c'est leur rôle de montrer la voie en prêchant l'exemple, les élites seraient les premières fautives de ce « malaise démocratique ». Les voilà accusées d'« une efficacité proche de zéro » et d'« une moralité en dessous de zéro ». Pour l'immoralité, voyez Tapie, le Crédit lyonnais et les « affaires » du même tonneau. Question efficacité, l'Etat actionnaire et ses technocrates n'ont pas de quoi se vanter. La liste est longue des entreprises qu'ils ont laissé partir à vau-l'eau, d'Air France à la SNCF.
La démonstration de Jacques Julliard ne se résume pas à ce pont aux ânes des censeurs de la société française. Elle frise le masochisme ou l'autocritique lorsqu'il dénonce les élites progressistes, coupables à ses yeux de s'être coupées du peuple à une date qu'il situe en mai 1968. Mal préparés au chamboulement des moeurs qui a suivi, les milieux populaires auraient commencé à dériver, comme on parle de dérive des continents. Un sentiment d'insécurité les étreint aujourd'hui face à la criminalité, à la mondialistation et à son corollaire prétendu, le chômage. Face aussi à l'immigration. Pour n'avoir pas pris cette anxiété au sérieux, les élites de gauche ont failli. La place est libre pour les démagogues. Eux au moins savent parler au peuple.

DIVORCE
Jacques Julliard insiste sur l'un des moments-clefs de ce divorce, l'abolition de la peine de mort. Il illustre on ne peut mieux cette coupure entre les élites et le peuple. D'un côté, les adversaires de la guillotine, souvent de milieux favorisés, et leur victoire emblématique de 1981. De l'autre, une majorité de Français, les plus exposés à la criminalité et partisans de son rétablissement. Ceux-là, estime Jacques Julliard, sont en droit de se poser des questions. Alors qu'on leur expliquait hier que la peine de mort n'était pas dissuasive, ils constatent aujourd'hui que son abolition n'a pas eu plus d'effet sur la criminalité, au contraire. Que leur répondre ?
Le remède, s'il y en a, passerait par un aggiornamento de la gauche, qui a toujours critiqué l'obsession sécuritaire de la droite. Julliard l'appelle de ses voeux. Jean-Pierre Chevènement semble avoir entendu le message puisque le « premier flic de France » revendique aujourd'hui la sécurité comme un « concept de gauche ». On trouve dans La Faute aux élites un argumentaire réfléchi en faveur de cette révision doctrinale qui suscite déjà des grincements dans la majorité.
Le délitement des élites dont il est question dans ce livre a un pendant, le populisme. Démoralisées, moins solidaires que jamais, les classes populaires louchent de plus en plus vers le Front national. A en croire Julliard, c'est l'idée même de progrès qui est en cause. Elle était le ciment de l'alliance séculaire entre les élites et le peuple. Une alliance dont il retrace dans le détail l'histoire et la préhistoire. C'est à elle, explique-t-il, que l'on doit la modernisation réussie de la société française entre 1944 et 1974 (les « trente glorieuses »). Jusqu'à ce que le moteur du progrès se grippe.
Julliard s'aventure avec autorité dans cette archéologie de la modernité française. Et avec une sombre satisfaction sur les terrains qui prêtent à controverse. Parfois le polémiste cède à la simplification : « Personne ne veut réellement [la fin du chômage], ni la classe politique qui préfère être traitée en bouc émissaire plutôt que de perdre le monopole du traitement du problème, ni le patronat qui bénéficie d'une tranquillité sociale exceptionnelle, ni les syndicats qui évitent par-dessus tout de s'investir dans la solution concrète des problèmes qui les agitent. »
Il consacre un chapitre entier au « populisme des intellectuels ». La cible est large, de Viviane Forrester (L'Horreur économique) à Pierre Bourdieu. La jubilation de Julliard à les pourfendre, évidente. Cet « aristo-populisme » obéirait à un triple mot d'ordre : « La morale plutôt que la réforme » ; « le témoignage plutôt que la négociation » ; « l'impuissance plutôt que la compromission ».
Après ce livre hétérodoxe, Julliard s'attend à « la réprobation agacée » de ceux de son camp. Il n'a peut-être pas tort. Se taire serait pour lui une désertion, de celles dont ne cessent de profiter Le Pen et consorts.
BERTRAND LE GENDRE

 
paul kobisch

22/04/2004
09:39
re : Archives du populisme de gauche

La philosophie est le sujet dont on parle le plus sur France-Culture et à propos duquel on dit le moins sur cette même antenne.
Il en va de même de la Culture elle-même et de son rôle dans le destin des Français.
Il en va de même pour l'Europe et les transformations profondes qu'elle imprime à toute la vie des nationaux.
Il en va de même de l'Histoire définitivement châtrée et réduite à quelques millénaires de frime artistique et militaire.
Heureusement il reste peut-être la science qui est de loin la matière la mieux traitée par FC et c'est toujours un plaisir de se laisser entraîner dans des dialogues qui finissent par vous convaincre que vous venez de comprendre la Mathématique la plus complexe de l'univers.

Le sujet dont il est question sur ce fil reflète cette situation et revient régulièrement faire du bruit sans rien dire, mais aussi cette tendance moderne à classer, taxinomiser, inventer des secteurs et des domaines, des sujets apparemment détachés de tout contexte et passible d'un traitement particulier sans autre.
Alors question : comment peut-on parler de l'influence des élites culturelles, de l'élite spirituelle de notre pays, sans l'insérer dans le mouvement mondial de la culture, comme si un livre comme "Cent ans de solitude" n'avait pas plus changé la face de la pensée française que vingt titres de Prix Goncourt ? (je ne suis moi-même pas tout à fait d'accord avec l'exemple que j'ai moi-même choisi, mais je me retire humblement devant la réalité du succès économique et spirituel de ce livre que je trouve plutôt médiocre).
A tous ceux qui crachent, par exemple, sur Sartre et l'action qu'il a menée pendant tant de décennies, je demande comment il peuvent détacher la pensée (donc l'action) de ce philosophe, de l'influence écrasante de Edmond Husserl et donc de Martin Heidegger ? Comment l'élite française peut-elle encore exister comme objet d'étude séparé de toute la vie intellectuelle européenne, pour ne pas effrayer ceux que le concept de mondialisation fait encore trembler ?
C'est effrayant de voir à quel point le chauvinisme spirituel continue d'exercer des ravages, nous faisant reculer en-deçà de l'Europe de Charlemagne, époque où les élites culturelles n'auraient même pas compris la conception d'une élite nationale de la culture ?

A ceux qui vont m'accuser d'enfoncer des portes ouvertes, je réponds qu'il serait temps d'en fermer des milliers définitivement. Il est grand temps, mais c'est du travail, évidemment, d'ouvrir l'horizon de nos analyses dans l'espace et dans le temps. Ce fil est d'une étroitesse à vous asphyxier net et il faut malheureusement constater que le même phénomène plombe les plus séduisants vecteurs de culture et d'information (car l'information est également victime de cette régression mortelle) du monde.

Pour finir, car je ne veux pas être long dans la répétition, Le Pen et le phénomène que certains prétendent isoler dans un face à face avec ce que représente ce guignol, à savoir l'élite d'une culture naturellement anti-fasciste : Le Pen n'est et ne sera jamais un danger français. Il est seulement une partie de l'iceberg européen qui avance en faisant boule de neige face à l'absence de synergie des cultures européennes. Cette absence est également la cause directe de la paralysie politique des institutions européennes. Alors, pitié, cessez d'agiter les Morin et les Bourdieu dont les bibliographies qu'on rencontre dans leurs oeuvres sont définitivement et essentiellement mondiales. Le problème de l'élite culturelle française n'existe PLUS. C'est, comme partout ailleurs, de l'élite mondiale qu'il est question, car là comme ailleurs ce sont les multinationales de l'Esprit qui décident des évolutions et des involutions du destin réel des peuples. Pardon pour la Pompe qui entoure tout ce discours, mais je suis persuadé que le sujet la mérite.
Salut à tous.
PK

PS : la "liquidation" de Miguel l'Argentin est le symbole tangible du mépris pour l'Autre, de l'absence de conscience d'une nécessité fondamentale d'associer tous les travailleurs de l'esprit quelles que soient leurs nationalités.



 
Henry Faÿ

22/04/2004
11:01
le chauvinisme spirituel est-il notre péchémig

Que ce fil ne soit pas un cadre idéal pour la discussion, ça va de soi. Rien ne nous empêche de le quitter.
Le populisme de gauche, il ne faut pas aller bien loin pour le trouver; c'est Ségolène royal qui, pour des raisons bassement électoralistes, faisant fi de tout courage politique croit intelligent de s'opposer à la modernisation de la poste comme si elle ne savait pas que le machinisme n'est pas contraire à l'emploi.
Toujours un peu surpris par les affirmations de Paul.
Il arrive qu'il y ait sur France Culture des émissions scientifiques bien faites (beaucoup moins que du temps de Jean-Marie Borzeix, on ne déplorera jamais assez la dispartion des perspectives scientifiques) mais pour comprendre la Mathématique de l'Univers, franchement, mieux vaut un livre, par exemple celui de l'astrophysicien Tran la mélodie secrète. Les vaticinations de Michel Cassé, je les goûte assez peu, on voit bien que c'est un grand frimeur.
Avons-nous manqué d'ouvrir nos analyses dans l'espace et le temps? Je ne vois pas trop à qui peut s'adresser ce reproche.
Ce que je vois, c'est que face à la grande Amérique, l'Europe est perdante, elle perd du terrain et cette situation d'infériorité l'oblige tant bien que mal à se replier sur ses nationaux, ne pouvant s'attacher les services de collaborateurs d'autres pays, ce que les américains savent faire. Résultat: les universités américaines nous dament le pion. S'il n'est pas totalement impossible de recruter un professeur étranger en France, ça se fait, c'est beaucoup plus difficile quand il n'y a pas d'autonomie budgétaire et qu'on est bloqué par les statuts et les réglements de la fonction publique. Il avait été question de ce genre de problèmes lors de notre discussions sur l'autonomie des universités (fil le coup de gueule de René Rémond) mais comme d'habitude mes questions étaient restées sans réponses.
Un petit repère: les intervenants de l'université de tous les savoirs sont au sommet. L'avez-vous remarqué? Presque tous, ou bien exercent aux Etats-Unis ou bien ont un pied aux Etats-Unis.
Donc (i) il n'y a pas d'isolationnisme de leur part (ii) l'exode des cerveaux nous menace plus que jamais et il serait temps de s'en inquiéter.


 
la reine des belges

09/11/2004
23:26
Echos du fil "et si la culture etait 1 marchandise

Dans un fil plus calme que celui-ci Dom avait écrit
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ce matin j'ecoutais Nassira je sais pas quoi, raconter sa facon de voir, hors au fil de sa discution on constate que la sois disante sociologue se comporte en militante, ce qui n'implique plus une reflexions sociologique mais bien une defense corporative, ce n'est jamais le cas ici.
même ceux qui pense defendre le font avec un interet deguisé.
Donc le foyer culturel n'est plus sur FC mais bien ailleur, media alternatif de droite ou de gauche il faudra bien qu'une pensée differente naisse.
on allait jadis sur FC acheter sa culture comme on va au debit de tabac acheter ses clopes, hors le tabac vendu par FC est l'equivalent des Troupes, ce qu'oublie Laure Adler c'est que ses clients fumaient du Davidoff
souhaitons que DDFC devienne fournisseur de Monte Christo et que les petards des allumés du matins de FC se transforment en mauvais trip

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Même si a ça oblige à rouvrir un fil du à la méchanceté du regretté laurent nadot, c'est ici que je réponds à Dom

Salut mon cher,

Et bien pour ce qui est de la sociologie que tu as entendue ce matin, je ne suis pas étonné. En effet il y a longtemps que ce qu'on appelle "sociologie" sert d'alibi et de Cheval de Troie aux propagandistes de tout poil, au point que c’est celle-là qui se fait le plus entendre, de sociologie, même si elle est minoritaire à tous points de vue : ce qui peut être expliqué par ceci que pour se faire entendre mieux et davantage que les authentiques penseurs, les militants usent d'une grande énergie personnelle que leur donne la conviction et la volonté prosélyte, à quoi il faut ajouter une absence totale de scrupules, de pudeur, de recul, et de doute. Ca fait quand même un sacré tableau d'empoisonneurs, dont on a un exemple sur DDFC avec Guy et La reine des Belges (chacun dans son camp, avec chacun ses excès de mauvaise foi dont cette page n’est d’ailleurs pas exempte)...

Cela dit je n'oublie pas qu'on peut être minoritaire et avoir raison, mais ça c'est AVANT d'avoir le pouvoir, pas APRES. En l'occurrence et pour les sociologues-militants, la comparaison s'impose avec le PC et non avec le FN qui lui, a son avenir devant lui grâce aux bévues de nos apprentis-penseurs, lesquels lui ont déroulé le tapis rouge en croyant semer des épines sous ses ripatons : c’étaient probablement des épines de rose, et le tapis de pétales n'a aps été semé en vain. La France a réagi, elle a voté en Avril 2002, il nous reste à féliciter les idéologues pour le prodige électoral qui en a résulté ...

Pour ce qui est de la main-mise sur la sociologie, les disciples de Saint Boubou ont depuis longtemps perdu le pouvoir de la terreur. On peut prévoir d’ici peu la fin séquelles de leur action sur la petite communauté scientifique qu’ils ont prétendu nourrir de leurs énergies alors qu’ils faisaient exactement l’inverse. Le plus grave est ailleurs : en 30 ans d’arrivisme et d’agitation, ils ont réussi à intoxiquer durablement l'intelligentsia française déjà chroniquement infiltrée par les imposteurs de la pseudo science (dépistés par Sokal), intelligentsia qui commence tout juste à s'en relever : toute une partie des "intellectuels" et des journalistes contribuent ainsi à donner à de simples idéologues une caution et un crédit qui leur ouvre les portes notamment celles de France Culture, et par exemple chez Demorand et Bourmeau. Pour qui connaît la radio que produisent ces deux comiques, ça veut tout dire quant au sérieux des « intellectuels » dont ils se font les apologistes et les zélés relayeurs. Je me souviens aussi de Schneidermann qui a déchiré sa veste en la retournant, après avoir été inondé de mépris par Bourdieu (alors qu'à cette époque son émission était encore honnête, mais maladroite et balbutiante, ça a bien changé comme les curieux pourront le constater). Méchamment humilié en direct par le maître, le fan servile s'est transformé pour l'occasion en pamphlétaire doué, cueillant au passage l'occasion d'écrire son seul bon livre... Heureusement il n'y a pas que des naïfs comme Demorand, Bourmeau, Schneidermann : dans ce type de piège on n’a jamais vu tomber un Jean Lebrun, dont le mental reste sain si son style vocal, lui, a subi une GuyLuxisation dont on n'est pas certain qu'il puisse guérir.

Ce triste tableau explique que dans notre pays ce soit une sociologie non valide (enfin à peine plus que les enquêtes de l'AFC) qui se fasse le plus entendre : ces gens tiennent pourtant à peine plus de quelques citadelles à l'université et guère plus d'organes de communication, à quoi il faut ajouter pour être honnête leur rayonnement au RACCFC. Hélas leurs "travaux" font hurler de rire leurs confrères quand ceux-ci se sont lassés de secouer la tête avec tristesse, et ils font aussi pleurer de honte ceux de leurs fans qui ont fini un jour par lire de la sociologie sérieuse. Noter que leur discours militant et pseudo-scientifique ressortit lui-même à l'analyse sociologique, ce que certains ne se privent pas de faire comme Taguieff et Jeannine Verdès-Leroux, dont le verdict est sans appel. Et si pour ce qui est de Boubou, sa messe est dite, comme pour Lénine d'ailleurs, il faut bien constater que les fantômes bougent encore : le PC existe et Halimi a des lecteurs. Bah, il y a bien aussi des zélateurs de Faurisson, alors, rien de surprenant que ce courant idéologique quoique liquidé de la recherche au niveau international et en voie de mise en bière, soit la bible des altermondialistes qui en font des gorges chaudes entre deux bières

La reine des belges

PS :
- Jeanine Verdès-Leroux : « Le savant et la politique – Essai sur le terrorisme sociologique de Pierre Bourdieu » . Grasset 1998.
- Daniel Schneidermann : « Du journalisme après Bourdieu » Fayard. 1999

 
dom

10/11/2004
21:42
re : Archives du populisme de gauche

salut la reine,

voila je ne suis qu'un citoyen ordinaire et pourtant, la sociologie,du moins ce que j'en ai lu, regroupe un ensemble de sujet relatifs aux sociétés.

Mon maitre de papier me dit que la sociologie est un objet evanescent et effervesent( cf Borbas Roger Caratini) en aucun cas une position dystillée par des interpretes a la petite semaine genre Nassira.
je degeule sur Platon parce qu'il n'a pas su reconnaitre l'atomistique, tout ceci pour vendre son concept.la phrase precitée peut etre reprise pour FC au sens ou elle ne prend pas en compte dans sa vente de la sociologie que d'un seul parametre(celui de Nassira), ce n'est pas recevable comme these nous n'avons qu'une vision misebrabiliste du theme.
Parametrage beur et compagnie ne montrant qu'une seule facette de la société et ignorant volontairement; le reste, la composante majoritaire.
Elle ne prenne pas en compte les socilogies, pour ne finir que par une seule science, la leur. Hors mon maitre de papier insite sur les composantes multiples des sociologies.

PS si quelqu'un peut transmettre mes plus sinceres salutation a Rgoer Caratini de la part d'un petit obscur et dsans grades, dites lui que son oeuvre n'est pas vaine, si moi j'envoie un mail, je ne serai pas lu.
 
dom

11/11/2004
13:30
re : Archives du populisme de gauche

mais ce qui m'a fait sourire c'est l'affirmation de la politique du pouvoir et de l'eglise depuis 2000 ans,même un eleve de sixieme sait que le royame, puis la republique n'ont pas 2000 ans d'histoire cumulée.
on assiste la a des exagerations, celle la est facile a relever, mais il doit en etre des plus insidieuses.
il est vraiqu'au debut de ma frequentation de ce forum j'avais du mal a croire que nos elites etaient des nouilles, chaque jour qui passe m'apporte son lot de betise, ce qui devient lourd c'est que c'est diffusé et pris comme vérité, normal puisque c'est une "specialiste" qui emet l'idée, de prime abord on aurait tort de la mettre en doute puisque, c'est son job.
le laminoir de pensée s'excerce chaque matin, et si j'aime bien Kravetz , je trouve detestable ce ton d'ensemble quasi ensensoir.
le message continuel est
-si vous n'aceptez pas la Turquie c'est parceque vous etes islamophobe , sans autre solution de recours bien entendu.
-si vous ne detestez pas Bush, vous etes un néoconservateur
-si vous etes pour la constitution européenne, vous etes un dangereux néo liberal.
-ect..
en fait, les matins et leurs invités sont calquer sur une grille a penser, on ne fait surtout pas de vague et on ronronne en emargeant.
C'est en tendant l'oreille et en ecoutant cette sociologue, que le doute c'est installé durablement.
en fait la sociologie s'arrete pour les interventions matinales aux notions d'acculturations,de mesures des attitudes,de sociologie des petits groupes,il en resulte que seuls les deviants integrables, car votant a terme, les interressent.

j'irai encore plus loin en soutenant que le discour sociologique ne se fait pas dans le sens commun , mais bien en mettant en lumiere une tranche de population de maniere a focaliser l'opinion et l'entretenir sur un probleme



 
Laurent Nadot

22/11/2005
16:01
Exhumons cet excellent fil

Nazdeb ayant implicitement demandé à ce qu'on re-ouvre cet excellent fil, je reprends sa remarque du fil "les matins" :

<< D'ailleurs ce populisme-là mérite à mes yeux bien plus cette appellation que celui dit de gauche. Je considère le populisme politique fondamentalement lié à une personnalité charismatique, qui séduit les masses par des discours simplistes et violents, et je n'en trouve pas vraiment quand je tourne les yeux du côté du NPS ou d'Attac (et qu'on n'ose pas me dire que Mélenchon est une personnaltié charismatique ! >>

Passons sur Mélanchon, qui est tout sauf représentatif.

- José Bové : personnalité Charismatique. Look soigneusement étudié (changement de prénom de Joseph). Habileté de communication : comment s'infiltrer dans les media.
- Viviane Forrester : beaucoup d'élégance eet de charme. L'absence ttoale de style dans els diées est copensée par nue grande élégance de la forme et de l'apparence. La sublissime Viviane est la marquise des prolos.
- Pierre Bourdieu : un charme intellectuel et humain indéniable. Charisme immense. Le premier qui dit le contraire je le brûle.
- Christophe Aguitton : la séduction intellectuelle dans toute sa splendeur : parole à la fois complexe, étayée (et intégralement fausse mais ça c'est autre chose), jamais agressive, mais aisée, vivace, fluide, et avec un sourire permanent (son sourire s'entend notamemnt quand il passe à la radio).
- Noël Mamère: grande habileté à maitriser. Pour mémoire, Mamère est le seul à avoir réduit LePen en chair à saucisses dans un débat télévisé.

Vous en voulez des leaders charismatiques du populisme de gauche, ben n'en v'la quelques uns. Il est inutile de parler de "discours simplistes et violents", c'est aux antipodes d'une définition sérieuse du populisme.

Laurent
 
Nazdeb

23/11/2005
10:51
re : Archives du populisme de gauche

J'ai également dit que tout ce que Tagueiff dénonce sous l'étiquette "populisme de gauche" serait valable si les phénomènes dénoncés dedans étaient des fantasmes, or ils n'en sont pas.
Concernant l'évolution des conditions de vie : l'adaptation à la "modernité" est, de manière revendiquée par les milieux patronaux et leurs larbins médiatiques, une précarisation de la vie salariée et une insécurité sociale ; donc la peur de vivre moins bien n'est pas un fantasme.
Concernant l'action des milieux dirigeants et institutionnels : une oligarchie financière mondiale tend-elle à augmenter son pouvoir au détriment des fonctionnements démocratique ? La réponse est oui. J'ai moi-même rapporté des propos de grands affairites ou leaders politiques qui témoignent d'une volonté de substituer la puissance des milieux d'affaires et industriels à la volonté populaire. De plus, on voit les normes édictées dans les cercles internationaux (Omc, etc.) tendre à s'imposer au détriment des pouvoirs souverains locaux (je me rappelle que la Chambre de commerce international avait suggéré que tout projet de loi en débat dans les parlements nationaux soit d'abord soumis à l'avis de l'Omc, c'est fortiche...).



 
CYRILLE

24/11/2005
21:38
re : Archives du populisme de gauche

BOURDIEU LE GROS MALIN

Donneur de leçons anti-médias, le Duhamel de la sociologie n’a jamais fait le ménage devant sa porte, l’université, au fonctionnement opaque. Dommage que les journalistes, au lieu de l’attaquer là où il avait raison (la collusion classique et logique médias-pouvoir) n’aient pas été chercher Bourdieu sur son terrain, pardon, son « champ », de son vivant. Une université, institution d’état, dans laquelle il est arrivé tout en haut.

« Né à Denguin, en Béarn, le 1er août 1930. Après des études au Lycée de Pau, puis au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il entre à l'Ecole Normale Supérieure en 1951. Agrégé de philosophie en 1954, il enseigne l'année suivante au Lycée de Moulins. Entre 1955 et 1958, il est mobilisé en Algérie. Il est ensuite assistant à la Faculté d'Alger. A son retour en France, en 1960, il est Assistant à la Sorbonne, puis nommé en 1961 Chargé d'enseignement à la Faculté de Lille. Il est élu Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes en 1964 et au Collège de France, dans la Chaire de sociologie, en 1981. Il dirige la revue Actes de la Recherche en Sciences Sociales (fondée en 1975). »

Une progression dans la hiérarchie sociale du monde universitaire qui s’apparente au parcours d’un PDG. Agrégé, assistant, chargé d’enseignement, directeur... ça sent la compétition sociale, un peu à la manière d’un Philippe Val, qui fustige à longueur de pages le système social basé sur le profit et la compétition, et qui en même temps intrigue pour arriver à la tête d’un organe de presse. On peut légitimement se demander si l’engagement pour les pauvres et les déshérités ne sert pas chez Bourdieu à masquer une honteuse et féroce ambition.

- Quel penseur a besoin de titres universitaires ?

PERSONNE GROS CRETIN : C EST AVEC DES GENTILS IMBECILES DE TON ACABIT QUE LES MEDIAS PEUVENT NOUS FAIRE CROIRE QU UN MEC COMME MAX GALLO EST HISTORIEN PAR EXEMPLE
TU AS RAISON SOCRATE N A PAS PU PASSER SA THESE....MINCE

Péché dans le CV de Pierre par l’université de Grenoble :
« Pierre Bourdieu a été nommé docteur honoris causa de l'Université Libre de Berlin (1989); membre de l'Academia Europaea (1993-); docteur honoris causa de l'Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort (1996), de l'Université d'Athènes (1996) et de l'Université de Joensuu (1999). Il a reçu la médaille d'or du CNRS (1993), le Erving Goffman Prize de l'Université de Californie-Berkeley (1996), le Ernst-Bloch-Preis de la Ville de Ludwigshafen (1997), la Huxley Memorial Medal (2000). »

Il voulait être celui qui déclenche les révolutions, il voulait être celui qui monte le peuple déchaîné, comme on monte un appaloosa fou, en ces journées de décembre 95. Il voulait être le guide, le führer, faire poids, devenir un poids lourd politique –mais avec ses propres règles- avec son armée… de profs, de journalistes, bref, de planqués.

"le furher" ca sent le nostalgique du dictateur monochordique...
le guide... le caudillo aussi ??

Bourdieu, c’est le roi des planqués, qui a tout remis en cause sauf son moelleux fauteuil dans l’administration : payé par le Système pour Le critiquer. Remplaçant la lucidité par l’engagement, guide spirituel sans même une idée force (personne n’est capable de situer en une phrase, même bêtement, son apport à la Pensée), Bourdieu n’aura éclairé que les illuminés.

je vois que toi meme tu n'arrives pas à le résumer : résumer un penseur est bien là l'apanage des décérébrés qui n'arrivent meme plus à réfléchir sur l'oeuvre d'un intellectuel

Son œuvre ? Un néant habillé de mots savants, du champ à tout bout de champ, comme Marcel, une stérilité

alors la c'était de l'humour ???

scientifique tragique, un style lourd comme une digestion alsacienne, des mots qui jamais ne font lumière. Rien ne jaillit de ses ouvrages : ni force ni beauté, seulement la balourdise jalouse d’un paysans enrichi dans la Contra.
Bourdieu ? Un roué baiseur de brebis de gauche.

de la vulgarité ou de l'art de ne rien dire quand on ne sait pas quoi dire : pauvre homme du ressentiment

Prêtes à mouiller au mot magique de révolution. La révolution ? Du boulot en plus pour les pauvres, et mal payé. Voir 1789 et 1917.

- La marche du siècle selon Saint Pierre :

L’apparition télévisée aux conditions du Maître, c’est le summum du ridicule. Mise en scène gaullienne, caméra ORTF fixe, le Contre-Pouvoir (gentil celui-là) s’adresse aux foules. Bien pratique, la télé. La sobriété comme couverture anti-spectacle -surtout pas tomber dans le pourtant si grossier piège debordien, bordel- , le spectacle de la détresse morale d’un dominant frustré, qui cache derrière une phraséologie inutile (sa sociologie fait perdre du temps à tout le monde) l’ambition d’une Florence Belkacem.

Traiter la caméra comme un monstre (terrassé par sa fixation), un danger mortel pour l’Intelligence, et la Transmission de Ses Idées. Chier sur les médias en bloc, alors que les médias sont tout sauf un bloc, tout en les utilisant à des fins de gloriole peu glorieuse. Voir sa relation de haine/amour avec Télérama et Le Monde.

notre ami ne l'a jamais lu c'est plus qu'une evidence...c'est de la nouvelle rhétorique de droite réactionnaire nourrie au journalisme 20 minutes ou métro

Luc Boltanski, sociologue : « Sur les médias notamment, ce n’était plus de la sociologie, c’était de l’agit-prop... Ce que je retiens aussi de lui, c’est la qualité du professeur dans les années 60-70 ».

Le talent de Bourdieu est inversement proportionnel à la surface médiatique qui lui est accordée : l’hommage général (positif ET négatif) post-mortem est preuve de consensus, donc de fadeur. Et ce ne sont pas quelques boulet(te)s lancé(e)s par le 5ème âge du Nouvel Obs qui vont changer cet état de fait : Bourdieu a TOUJOURS eu voix au chapitre, le drame, c’est qu’il n’avait rien à dire. Alors il fallait faire croire qu’on le faisait taire... Même les rappers, réputés très cons, n’utilisent plus cette technique élimée.

les rappeures réputés tres cons tu dois pas les connaitre mais je pense à force de te lire que tu ne connais rien, hormis un plaisir débilitant et morbide d'éructer haine et frustration...
c'est vrai que bourdieu a toujours été le chouchou des médias : regarde le docu de pierre carles - un vilain real de gauche - " la sociologie est un sport de combat " et tu verras, petit homme, l'amour que lui vouait les medias..

- Opposant dominant !



Prendre fait et cause pour les opprimés n’a jamais été un signe de lucidité, ni de courage, à moins d’éprouver leur oppression. Qui aurait-il déclaré sa solidarité avec les Juifs de Kaunas fin juin1941 ? Il y a des limites à
l’engagement…

verbalisme...mais on s'habitue

Bourdieu, comme tous les imbéciles, est plus grand mort que vivant (et surtout moins chiant). C’est aussi le sort du ressort. Malgré sa pauvreté conceptuelle, les hommages pleuvent : Corcuff, la pierre philosophale de Charlie Hebdo, se demande s’il pourra jamais rembourser un jour sa dette au Maître… Mais tu as hérité d’une dette, Philippe !
Misères de l’obséquiosité mal placée et de l’héritage négatif.

charlie hebdo...rien à dire notre lecteur a des references solides

Car Bourdieu, c’était le sociologue opposant officiel (SO2), menace de pacotille, histoire de jouir du leadership, place laissée vacante par les intellos échaudés au poil brûlé depuis les foirades de Sartre et sa bande de blaireaux stériles. Comme l’Histoire leur a donné à peu près à tous tort, plus personne pour monter au créneau, sauf pour fustiger la neige quand elle bloque les routes. N’oublions pas le reniement de la quasi-totalité de l’intelligentsia française et coco dans les années 60-70. Comment faire confiance à cette engeance, qui n’a rien dit, rien vu, rien compris ? Pour passer à la caisse, nos zintellos, i sont forts ; pour piger, c’est une autre Histoire...

il y a encore des gens qui pensent que c'est mieux d'avoir tort avec sartre que raison avec aron : aron ardent defenseur de l'indepedance de l'algerie (la tragedie humaine 1957) et ses articles au figaro, journal ouvertement pro algérie francaise : il savait pas trop en fait notre ami aron
je prefere sartre, désolé

- Sartrinet

Petit succès sartrien de son vivant, pour celui dont la seule originalité (partagée avec ce pitoyable Edgar Morin) aura été de détourner, en les réduisant, quelques concepts de Laborit : pluridisciplinarité, déterminismes, champs... qui rappellent étrangement les niveaux d’organisation, la liste est longue de toutes les abstractions affadies et alourdies idéologiquement.

Dans les mains du charlatan-magicien, un pauvre lapin mort étouffé dans son chapeau.

Bourdieu, c’est le Le Pen de gauche : hurlant contre SA propre exclusion, réclamant SA part du gâteau. Cette créature de réseau n’aura eu de cesse de placer ses hommes un peu partout et d’étouffer toute contestation interne lui, le roi de la contestation externe. Ce petit despote a voulu passer pour un exemple de démocratie et de générosité (pauvres Kabyles, cheminots, qui furent ses objets d’étude !). Conrad étudiant les nègres du Congo. La pulpeuse andouille Elisabeth Teissier a fait moins de mal à la sociologie avec sa thèse aussi débile que voyante.

teissier : tu es trop drole mais c'est malgre toi..

- On retire le cheveu de l’assiette de merde !

La victime de Bourdieu, c’est le petit paralysé social nourri au BHL et à la Nothomb. Le lait des condamnés du cerveau.

Bourdieu, c’est le mec qui veut mais qui n’arrive pas, alors il organise la mise en scène de sa victoire, d’une victoire qui n’existe qu’en rêve. Le pékin moyen se fout de Bourdieu -qui a autant d’imagination qu’un Debré- de sa morale pseudo-scientifique et de ses conclusions poussives d’apparatchik borné. Il fait partie de la grande cohorte des déchets de la Nomenklatura, intermédiaires parasites entre le Soleil et le Peuple.

ouah c'est beau quand tu parles comme les poètes

Comme le dit Alain Etchegoyen (pour une fois on est d’accord avec ce pubard social-dem) dans l’EDJ du 17-23/09/1998 : « Le danger de la démarche sociologique quand elle se caricature ainsi dans l’apparat scientifique ne réside pas tant dans l’analyse que dans l’acte qui la suit et dont le sociologue prétend qu’il s’en déduit mécaniquement. Lui seul semble alors échapper à l’argument de la détermination sociale, tout en n’y échappant pas, puisqu’il prétend que sa position se situe dans une logique continue de la recherche jusqu’à l’intervention sociale ».
Pour le lecteur moyen de l’Organe, c’est du sanscrit ancien, mais en gros ça veut dire que Bourdieu se situe au-dessus de ses propres lois.

FAUX : il est le premier à le dire mais faudrait avoir lu un peu ses livres
Etchegoyen, ce pseudo philosophe à deux balles qui a ecrit l'hilarant "l'entreprise a t elle une ame ?" : belle reference

Au delà de la « névrose de classe » dénoncée par Libération (et le petit Poncet le 07/02/2002) et Dominique Noguez («Gonflé, déjà, malgré sa bouille toute ronde, de ressentiment contre les « bourgeois » (ou crus tels) que leur aisance de langage, de manières, distingue »), on sent que Bourdieu, ignorant le poids de l’université dans ses propos, vise dans les médias les bien-nés.

- La taupe du Capital

Bourdieu, pour Le Lay et ses sbires, c’était l’interlocuteur-opposant idéal : inoffensif, imbitable ou confus comme tous les charlatans –un vrai repoussoir à révolte !-, il ne désirait que sucer le doux sucre du pouvoir (mais sans en avoir l’air), celui que ce dernier glisse dans la bouche de ceux qui l’ouvrent un peu trop grande… chantage éternel des opposants aux dominants. Rapport des anciens aux nouveaux dominants. Y a qu’à voir Val lécher Messier !

Sevré d’amour et de pouvoir, tout le roman bourdivin n’est qu’un appel à l’amour et à l’aide matérielle. Un roman qui retrouvera sa vraie place, chez les bouquinistes paresseux des quais, dans moins de dix ans. Quand les vrais penseurs, maintenus loin du public par les vrais flics de la pensée, comme Bourdieu -le fameux jeu du gendarme et du voleur à libérer- trouveront le Contact, l’étincelle, par le biais du net. N’en déplaise à Val, Minc, Daniel ou Schneidermann, qui ont bien senti la menace.

c'est qui les vrais penseurs ? Camarade!!!!!!!!!!

Bourdieu, c’est le faux révolutionnaire, celui qui noie les mèches pour son Patron (1) en parlant de la Grande Explosion, les yeux brûlants de fièvre, à des hommes chauffés à blanc. Merguez trop roses sur brasero de chantier, un soir de décembre 95. Condescendance.
Encore un discours-piège. Quel temps perdu pour les naïfs !

Sur le chemin de la connaissance, Bourbour est une impasse, branche de fatum pourrie, dérivation malheureuse, mais éminemment politique. Endormir les idiots avec les mots ronflants d’une feinte lucidité sociale, méthode vieille comme le monde mais toujours renouvelée, liftée. Bourdieu, le plus sûr allié du Système, comme tous les opposants officiels.

Quand on joue si mal, on se demande si le joueur n’est pas payé par l’équipe d’en face…

- Assassiné par l’ultra-libéralisme

Quelle est la contribution de Bourdieu aux sciences sociales ?
« <Une manière nouvelle de voir le monde social », selon son disciple Louis Pinto. Mais encore ? En accordant « une fonction majeure aux structures symboliques ». Ok. C’est-à-dire ? « Les rapports de force entre agents ne se présentent dans « les champs de production symbolique » que « dans la forme transfigurée et euphémisée de rapports de sens ». Ah d’accord escusez-moi missiou.

Pour l’ensemble de ses 25 ouvrages, Boubou reçoit en 1993 la médaille d’or du CNRS.
« Ce que je défends, c’est la possibilité et la nécessité de l’intellectuel critique ». « Il n’y a pas de vraie démocratie effective sans vrai contre-pouvoir critique ». Traduction : il n’y a pas de démocratie sans Ma Gueule. Et j’veux ma portion de (contre-)pouvoir !

- Génie écrasé sous son propre savoir

Comme Lolo pendant son sommeil, Pierre Bourdieu, le Lolo Ferrari de la sociologie, est mort étouffé sous un inutile et titanesque savoir.

encore un frutré ?

Du papier de Tesson dans Le Figaro Littéraire à propos du livre d’Halimi « Les nouveaux chiens de garde », à feue Françoise Giroud, la grande bourgeoise qui n’a pas inventé la poudre, Pierre ne laisse pas indifférent : qui a raison, qui a tort ?

Jacques Bouveresse, dans son hommage posthume au Monde (31 janvier 2002), parle de l’homme de science détenteur d’un savoir « énorme et parfois écrasant ».

Emmanuel Poncet, journaliste (?) à Libé, parle de « névrose de classe » à propos du maître, issu d’un croisement entre deux paysans béarnais modestes, quand les sociologues parisiens sont fils de bourgeois.

Bourdieu sent le pâté : Didier Eribon, éditorialiste à l’Obs, met les points sur les « i » dans l’EDJ du 17 septembre 1998 : « Je ne suis pas dans la galaxie Bourdieu ». Le malheureux avait publié des compte-rendus élogieux dans sa chronique sur des livres de Boubou. Car celui qui n’est pas avec moi est contre moi, disait le Christ.

georges bush aussi mdr

Fortement influencé par le philosophe Pascal, qu’il n’a pourtant pas connu, Pierre met un point d’honneur à piller Laborit sans le citer. Seule invention personnelle, le pauvre concept de « champ ». Héritage de sa conscience paysanne ?

toi t'as pas eu ta part de semence....petit cerveau monsanto

- Pierre et les loups

Chier sur la télé et participer à la Marche du Siècle : Boubou a choisi avec les médias un ennemi vague, à la mode, et dont la critique est forcément médiatique !

La star médiatique calcule ses coups comme un briscard au billard : fustigeant les mécanismes sociaux et la logique économique menant à l’audimat et à l’écrasement de la qualité (on dirait un cours de 1ère année), de la profondeur et du sens, donc à SON propre écrasement, Pierre a créé la maison d’édition Liber/Raisons d’Agir. Des petites tranches de socio, à très bas prix (dumping ultralibéral !), accessibles à tous (La socio expliquée à ma fille ?), un positionnement marketing de pro. Hum, ça sent le Beigbeder.

Contre la pensée unique, une autre pensée unique ! Qui s’appuie sur les faibles, les dominés, les perdants. Un Coluche sans l’humour. Un tremplin comme un autre : d’autres ont fait Normal Sup (dont Pierre a occupé les locaux avec ses Sturm Abteilungen) ou Sciences Po.

- Le problème des ennemis idiots

Ou Tous dans le même sac.
A la mort du Maître, les chiens de garde chers à Serge Halimi se sont déchaînés et ont mordu la dépouille de l’animal. Qui pourtant n’était pas bien méchant, pas bien lucide. Dans cette triste affaire, il n’est question que d’ego. Le pauvre sociologue voulait sa part de joui/puissance, et les chiens en place ne sont pas partageurs. Pour le reste, Bourdieu n’était ni un penseur fécond ni un penseur profond. Ceux qui ont pissé sur sa dépouille lui ont fait un grand honneur. Par contre, personne ne s’est aperçu de la disparition de Laborit. Dans le tas, peu ont dû le lire, et encore moins le comprendre. Une critique sociale et systémique d’un autre niveau, d’une autre dangerosité : elle incluait tout le monde.

"systémique" : on n'est pas habitué à ce niveau de style...

Petit florilège des morsures piqué à PLPL (Pour lire pas lu, un mensuel marseillais qui fustige la soumission médiatique à l’ordre dominant, c’est-à-dire l’argent).
• Esprit, organe central du douste-blazysme : « Un populisme de gauche, voire d’extrême-gauche, qui ne le cède en rien à celui de droite quant à sa nocivité. » (juillet 1998)
• Françoise Giroud, ancienne ministre de Giscard d’Estaing : « Pierre Bourdieu méprisait les journalistes, les insultait, a lancé contre eux ses chiens. L’entente était impossible : il voyait la presse truffée de valets du capital, la télévision ligotée par l’Audimat, le mur du silence dressé devant lui pour étouffer sa voix. Paranoïa. » (Le Nouvel Observateur, 31.01.02)
• Daniel Schneidermann, chroniqueur télé au Quotidien vespéral des marchés : « Bourdieu, il y a rien, il n’y a pas un fait. Il n’y a pas un fait, il n’y a que des diatribes, il n’y a pas un fait. » (Bouillon de culture, France 2, 28.05.99)
• BHL : « Bourdieu encore. Quoi de commun entre lui et, en vrac, Hue, Villiers, Pasqua, Chevènement, Le Pen ? […] Il est difficile, quand on les écoute, de ne pas entendre les assonnances. Il est difficile, entre le nationalisme des uns et l’antilibéralisme des autres, de ne pas être sensible à la communauté d’affects, de réflexes et, peut-être, d’inspiration. » (Le Point, 23.05.98)
• Philippe Sollers, éditorialiste au QVM : « Dire que Bourdieu a pu écrire ceci : “Mitterrand pourrait avoir été à la politique, et plus précisément au socialisme, ce que Sollers a été à la littérature.” Bouffée délirante, discours stalinien typique (et comique). […] À une réunion du Monde, hier, j’ai jeté un froid en disant que je trouvais Bourdieu un écrivain médiocre. C’est pourtant évident. » (L’Année du tigre. 1998, Seuil, 1999)
(Citations plus complètes sur PLPL de février 2002 page 10.

- Bacilles de la peste qui se moquent du choléra !

Chez Agone, on a compris : "Les interventions de Pierre Bourdieu depuis les grèves de décembre 1995 ont été l'objet de condamnations souvent virulentes, notamment de la part des journalistes et des intellectuels médiatiques dont il avait analysé le pouvoir. Il fut alors accusé de découvrir l'action politique "sur le tard", d'abuser de sa notoriété scientifique ou encore de revenir à des figures intellectuelles surannées. Ce qui semblait choquer avant tout, c'était qu'un savant intervienne de la sorte, portant le fer de la critique dans le domaine politique. "

- Un savant ?

Au moins, Louis Janover a vraiment compris: « Qui avait intérêt à prendre une pensée de la subvention pour une pensée de la subversion ?" "Pierre Bourdieu, (…)c'est la pensée d'un capitalisme idéal(…) pensée de soumission qui s'érige en règle de l'ordre social et de la vie même. La montée en puissance d'un tel maître-penseur annonçait le règne sans partage de la feinte-dissidence, enfin débarrassée de tout ce qui lui faisait craindre de passer pour un faux." (Louis Janover, Thermidor mon amour, Editions Paris-Méditerranée).

* * *

Extraits : voir « Méditations pascaliennes » page 166.

(1) Il faut lire le texte de Bourdieu, choisi par les 70 grands patrons des médias, et lu à leur assemblée. Ils ont dû bien rire, les enculés grands formats, de voir ce que le peuple leur envoyait en guise de guide et symbole démocratique... » De manière significative, Pierre Bourdieu s'adressant aux 70 patrons des médias mondiaux réunis à Paris, souligne au même moment qu'il ne s'agit pas d'un combat pour la culture nationale contre la culture internationale " mondialisée ", mais de celui de la production de qualité, contre la création galvaudée, " kitsch ". Le message, donc, est que les produits culturels ne sont pas des marchandises ». C’te découverte !


 
guydufau

25/11/2005
10:37
re : Archives du populisme de gauche

Ce long dégueulis à propos de Bourdieu, un énième roquet, sans risque montre dérisoirement ses caniches.
Rien que du ressassé ennuyeux
 
stunt

25/11/2005
11:37
re : Archives du populisme de gauche

Comme d'habitude, LN ne fait qu'aboyer. il s'étouffe comme un chien ayant trop avalé d'herbe. Résultat: il dégueule.

Il dégueule comme un sarkozy.


 
LN

25/11/2005
20:28
le débat s'élève dites-moi...

Pour les deux tanches ci-dessus qui ne savent visiblement pas ce qu'est débattre, je signale que le log recop-coll du texte anti-bourdieu a été fait hier à 21h38 par quelqu'un qui n'a pas aimé ce texte, et qui y a ajouté de remarques, d'une finesse assez light, donc un peu au dessus du niveau de nos deux brèles. Ca confirme que ces deux cons ne savent pas lire. Continuez à brouter tous les deux, moi je change de fil car celui-ci a rempli son office...

LN que vous faites rire mais non sans pitié

 
AArgh!!!

25/11/2005
20:38
Extracteur de suc


 
La reine des belges

27/11/2005
04:20
Pierre Bourdieu Illusionniste

Guy souffrant d'aperception sélective, je relaie cette info en provenance du site Bellaciao
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Pierre Bourdieu illusionniste ouvrage fort intéressant de Louis Gruel paru aux Presses Universitaires de Rennes.
Resume

"Critiquer Bourdieu, disait l’un, pourquoi pas ? Mais pas de cette façon".
"Quelle bassesse, disait l’autre, dans cette indifférence à la solennité et ce goût de la précision".
Certains déclaraient qu’ils s’étaient soigneusement gardés de lire et même de feuilleter l’ouvrage, parce qu’ils s’étaient voués à l’authentique débat intellectuel, bien au-dessus des exercices de vérification mesquine. D’autres soupçonnaient on ne sait quelle machination. Ceux qui avaient fait carrière dans la dénonciation de l’arbitraire culturel et des ressorts symboliques de la domination étaient tout particulièrement indignés par l’indignité de l’auteur (un obscur provincial au statut subalterne, marmonnaient-ils en dodelinant du menton). Quelques-uns appelaient à la vigilance la communauté éditoriale : " Si on n’y prend garde, si on laisse n’importe quel lecteur s’inquiéter de rigueur, contrôler les sources, demander moins d’esbroufe et plus de tenue dans l’argument, où ira-t-on ? " Les plus vénérables jugeaient conforme à leur rang de s’en tenir publiquement à un silence auguste et discrètement méprisant, mais se susurraient in petto : " Jusqu’à quand nous importunera-t-on avec les scrupules de méthode, l’étroit souci de convenance démonstrative, l’invitation au respect des objections de l’objet ? ". La plupart pensaient, tout haut ou tout bas : " Pour qui se prend-il et pour qui nous prend-on ? " Aucun ne s’inquiétait de la façon dont il avait personnellement contribué à l’imposture, par la paresse de la pensée et la confusion, ingénue ou délibérée, entre les vertus et leurs masques.

Sommaire
# QUESTIONS DE SAVOIR
# Les Héritiers (1) : l’art de manipuler un échantillon
# Les Héritiers (2) : l’art de l’illusion démonstrative
# La Distinction (1) l’art de combiner les artifices
# La Distinction (2) : l’art de transfigurer la médiocrité des observations en preuve a fortiori
# La Distinction (3) : l’art d’étourdir le lecteur
# QUESTIONS DE SAVOIR-FAIRE
# L’art d’hériter des Héritiers (et de capter les patrimoines)
# Pierre Bourdieu juge d’Albert Camus (l’art de tendre un bâton)
# L’art d’incarner le mythe de l’intellectuel en charge d’une mission universelle

Biographie de Louis Gruel :
- membre du Laboratoire d’Economie et de Sciences Sociales de Rennes (LESSOR - Université Rennes 2)
- auteur de plusieurs ouvrages fondés sur un travail d’enquête, en particulier : Pardons et châtiments, Les jurés français face aux violences criminelles (Nathan, " Essais et recherches ", 1991), Le Financement de la vie étudiante, en collaboration avec l’économiste J.-C. Eicher (La Documentation française, " Cahiers de l’OVE ", 1996), La Vie étudiante, en collaboration avec le sociologue C. Grignon (PUF, " Politique d’aujourd’hui ", 1999), La Rébellion de 68, une relecture sociologique (PUR, " Le sens social ", 2004).
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Ca fait quand même plaisir de trouver de tels actes de prophylaxie sur Bellaciao, nan ?

La reine
 
t.

17/05/2007
02:57
re : Archives du populisme de gauche

ça y est.
Je suis lassé de lire ce forum.
Je suis stupéfait de voir qu'un forum de "defence de france culture" adopte avec si peu de recul des propos, désolé de le dire simplement, "aussi à droite".
Je ne comprends pas. Je pensais que la culture c'était autre chose, non? Que les grands penseurs français recents c'etait foucault, derrida, ricoeur, deleuze, bourdieu.. Enfin, que des gens de "gôche" et qui l'ont été pour de bonnes raisons. A quelle tradition philosophique se ratachent donc LRDB et laurent nadot? (je ne parle pas de Dom, lui est nul, mais ces 2 là semblent parfois "avoir des lettres") Qu'est ce que signifie cette casse permanente du "gauschisme" sur ce forum? Je veux dire, on peut ne pas être d'accord, mais là c'est incroyable le nombre d'anathemes deversés! populiste, manipulateur etc.. au point d'adopter sans recul le livre de jacqueline machin qui est, il fut bien le dire, très mauvais. (je ne parle meme pas du truc de Gruel, le style pamphletaire en est visible jusque dans le sommaire: ça c'est de l'esprit! que c'est bien ecrit! que c'est serieux! Le style en est tellement mauvais qu'on se demande bien ce que cela peut avoir avec une quelquonque exigence de culture)
mais enfin comment peut on squatter en permanence un forum de defence de la culture et avoir en tout des opinions tranchés, peremptoires et definitives, qui plus est sur ce que la france à produit commme meilleurs esprits?
Excusez moi du peu, mais opposer la rigueur scientifique de bourdieu à ses travaux d'ideologue comme le fait laurent, quelle blague! quel serieux! Les 2 s'articulent parfaitement et ont leur logique, c'est la moindre des evidences que de le comprendre.
Incroyable, et le passage (dans un autre fil , hein) sur la difference entre raison d'agir et les editions de minuits! j'ai envie de dire "mais lol!"
evidemment, bourdieu crée une colection de recherche, il publie de la recherche;
cette recherche l'amene à reflechir à la necessité de peser sur le débat publique, il publie de courts textes au ton plus vigoureux et polemique, genre halimi. C'est parfaitement coherent.
Un laurent nadot expose au grands jours un ramassis de banalités matiné de bêtise de ce genre pour finir par se dire "bourdiophile" (non non, je ne suis pas anti-bourdieu, je l'aime bien mais.. rhetorique bien connu du "chuis pas raciste mais quand meme" pour finir par dire "les critiques sont difficiles à recevoir quand elles viennent de l'interieur"... mais te relis tu? ) et ce en toute impudence.
mais laurent, as tu lu "la misere du monde" ? si oui, il y'a un probleme..
franchement, tout cela n'est pas serieux.
bourdieu n'est pas intouchable, c'est un chercheur dont l'importance à été et reste considérable, et sa pensée doit être dépassé, amendé, contredite, comme c'est la regle pour toute "recherche". mais s'armer naivement des a priori les plus imbéciles et se feliciter de livres comme ceux cités par LRDB, cela décrédibiliser assez clairement la volonté (présumée à tord par moi?) des contributeurs de ce forum de "defendre france culture".
Je suis, je dois dire, consterné par le niveaux des discussions ici, et j'en viens à me rejouir (Oh le paradoxe) de l'actuel FC, car: tout est relatif, et si le niveaux est bas sur FC, que dire du forum de ddfc? ?

j'en suis, je crois très sincèrement désolé, tombant sur ce lieu je pensait y voire un havre de paix et de resistance aux raccourcis honteux de la pensée contemporaine, sur bourdieu entre autre mais pas seulement, au profits de reflexion authentiquement reflechie.
Hèlas, je crois comprendre ce que "culture" signifie ici: jouet entre joutes verbales steriles, organisés rituellement entre les gens "de droite" (à priori majoritaires ici, enfin si j'ai bien compris très "nouveaux philosophes" dans le style cad qui ne dit pas "je suis de droite" mais dont la cible systematique est et reste tout ce qui ressemble un peu à de la "gôche") et une aile gauche trainant miserablement sa presence de sous fifres prets à se faire battre à tout occasion (sans parler des gens betement cons et incultes à la dom)
c'est désolant.

Sincerement, vous planez bien bas

je vais surement me faire traiter de bourdieusien; alors je voudrais apporter une precision; je n'ai lu que quelques uns des livres de bourdieu, et je ne sais pas encore ce que précisement j'en pense: il me semble que certains biais sont evidents lorsqu'il parle de culture: il a tendance à presenter comme arbitraire les choix culturels des dominants (je pense aux "regles de l'art" et à ses cours sur manet au college de france), comme s'il ne s'agissait qu'un pure outil de domination. Paradoxalement il est bcp plus enclin à considerer les relation entre une pratique et ce qu'elle signifie "en soi" lorsqu'il parle du sport (cf "question de sociologie"); pour autant je ne mets pas cela sur le compte d'une ignorance mais plutot d'une volonté d'accentuation, car Bourdieu à par ailleurs insisté sur l'importance de Panofsky qui étudiait précisement les valeurs portés par une pratique et non pas simplement "représentés" par elles (si les gens ne comprennent pas ce que je veux dire, je suis pres a expliquer tt cela) Pour le reste j'ai trouvé "esquisse pour una auto analyse" assez mauvais, mais les méditations pascaliennes passionantes, quoique il y aurait bcp à en redire. Sur le plan sociologique, je ne suis pas qualifié, mais il me semble qu'il a toujours porté une forme de rigueur et une exigence de methode qui laisse là nombre de ses contempteurs, même si je n'ai aucun doute (et je ne pense pas qu'il en avait non pls) sur le fait que ces travaux serront justement dépassé par ces methodes, forcement employés de manieres bancales ou incompletes, il s'agit de science! Aussi je m'etonne qu'ici (sur un autre fil qui pointe ici, je rois)on l'oppose à "impostures intellectuelles" de sokal et bricmont, en appellant à demystifier aussi bourdieu! Incoyable, ce contresens. C'est aussi bien une meconnaissance du "champ" de la recherche en général et de ses clivages que des travaux de Bourdieu,et je ne pense pas que Bricmont attaque jamais bourdieu sur la plan scientifique, ils sont au contraire je pense d'accord sur l'essentiel, et pret à pourfendre du post modernisme et du "nouveaux philosophe" en politique comme en methode (le point je jonction de ses 2 hommes serrait Bouveresse, par exemple, encore que Bouveresse attaque vigoureusement un Debray qui a publié un bouquin vec Bricmont)
sur le plan politique, je pense qu'on peut s'en foutre en général, mais ne pas comprendre en quoi les positions de bourdieu decoulent directement de ses methodes et de ses axes de recherches me dépasse. Arriver à les opposer est un tour de passe passe assez fou. Ca ne manque pas de gueule ni de culot, mais c'est se foutre du monde.

bref, je suis consterné par le niveaux général, et je ne comprends plus très bien , au juste, ce que vous avez à defendre. Si c'est de la culture dont il s'agit, je me demande bien si entre vous et moi (je fais un gros sac, Je vosi un petit bout d'henri fray qui depasse au dehors, tant pis) il n'y a pas un conflit d'ordre sémantique sur ce que serait justement la culture. Si c'est ce que vous en faites, il y'a de quoi se faire peur.
 
t.

17/05/2007
03:16
re : Archives du populisme de gauche

et j'ajoute cela: LRDB peux tu préciser qui Bourdieu fait rire? A quelle sociologie fais tu reference?
Et avez vous une idée de l'importance de Bourdieu sur le plan theorique au niveau mondial?
il est, je crois, à peine moins cité que chomsky, en SHS.
mais le monde entier devrais s'incliner devant la science de LRDB.
(remarque, il me semble avoir lu quelque part que Chomsky était "pietre linguiste" sous le clavier de laurent nadot - c'est incroyable, un mec revolutionne la linguistique est sa theorie est posée au centre du débat en linguistique depuis 40 ans, avec une importance sans cesse confirmé, et il est "pietre linguiste"? Je pense que le point commun de ses deux hommes, qui justifie votre rage et la provision de bêtise hatives que vous proferez est simplement qu'il soient "de gôche". De grace, oubliez un peu les positions politiques des gens de culture, vous ne reflechissez qu'avec ça. Est ce que vraiment toutes vos prises de paroles ne sont pas des parodies? )
Effacer d'un trait de clavier Bourdieu et Chomsky du domaine de la pensée n'est heureusement pas de votre pouvoir, mais il est etonnant que ce genre d'ineptie colonisent un forum qui aurait, je crois, une autre vocation. En débattre serait autre chose.
je me demande sincerement à qui réellement nous avons à faire.
Il me semblait pourtant avoir lu une contribution à un ouvrage des editions Delga sur la "destruction de la culture" venant du rassemblement des auditeurs contre la casse de FC, contribution à un ouvrage assez "à gôche" au coté d'acrimed et dans une maison d'edition pas precisement dans le genre de ce que LRDB ou LN (mais ce sont les même personnes, non? rassurez moi l'un est l'alter ego de l'autre (ou l'ego tout court) semble designer comme digne de leur consideration.
 
la reine des belges

17/05/2007
07:12
1) remerciements et conseil

Merci d'avoir réactivé ce fil qui, comme tout le forum de discussion DDFC, fonctionne davantage comme un bloc-notes que comme une publication structurée. Les contradictions y sont donc inévitables, et c'est sympa de ta part de les avoir notées.

Merci aussi d'avoir redonné vie à ce fil oublié que plus personne ne lisait. Aurais-tu la gentillesse de faire remonter aussi les fils où je taille un costard au pauvre Sylvain Bourmeau ?

"Si tu ne digère pas la soutane, ne mange pas le missionnaire", écrit Vialatte. Si tu ne digères pas ces quelques utiles vérités sur un faussaire du siècle dernier, quelle imprudence de te farcir toute la lecture du fil et quelle folie de lui redonner écho. Echo, et même une seconde vie : grace à toi je vais reprendre cette série de notes, sur ce grand faussaire des sciences humaines que fut Boubou. Si tu pètes les plombs en lisant la suite, tu ne pourra t'en prendre qu'à lui-même, et le mieux serait encore de t'adresser à un bon praticien : la camisole chimique calmera ta rage en même temps que ton son désespoir. Le mieux eut été de faire de tout cela comme on fait de Bourdieu dans la plupart des universités françaises : l'ignorer, tout simplement.

./...
 
la reine des belges

17/05/2007
07:18
2) Pardon, et un peu d'info

./...
Pardon pour avoir bousculé les effigies qui sont sur ta cheminée. Cela dit, je ne sache pas que ça aie durablement affectés ces deux rigolos. Eux s'adressent au monde entier. Moi j'écris dans un forum non référencé. Combien de divisions ? Combien de lecteurs ? Et puis je ne sache pas que les deux gus visés (Boubou et la Chochotte) en soient vraiment dérangés, puisque l'un bouffe les pissenlits et que l'autre sucre les fraises.

A part ça je n'écris bien sûr qu'en mon nom (comme toi-même, d'ailleurs), même si dans les universités françaises Bourdieu est liquidé depuis longtemps. Au moins pour la sociologie. Son oeuvre n'est pas encore morte mais elle est sous perfusion, sauf à France Culture, haut lieu d'arriération idéologique, et dans quelques rares départements de Sociologie, où des profs conscients d'être déjà minoritaires (sauf dans une, que je ne cite pas) tentent désespérément de conserver le Boubou dans un recoin de leur programme. Mais sa pensée de faussaire ne survit plus que chez les idéologues, qui sont par nature incapables de scientificité. Le match Bourdieu-Boudon a été gagné depuis longtemps par le second, pour ce qui est du terrain scientifique et universitaire, où Bourdieu n'a plus d'influence véritable qu'en Sciences de l'éduc, département parmi les plus arriérés de la pensée en France et complice sinon responsable de diverses catastrophes sociales dont l'effondrement de l'école n'est pas le moindre. Quant à la revue ARSS, citée uniquement dans les cercles cryptoèmarxistes, elle deviendra peut-être un jour une revue scientifique respectable, quand son fonctionnement sera enfin conforme aux règles de la profession, et surtout quand Bourdieu en aura été oublié.

./...

 
dom

17/05/2007
07:18
le nul te dis merde

je suis nul certes, j'en conviens et j'en suis fort aise, mais il ne me semble pas avoir attaqué Bourdieu, d'abord parce qu'il ne m'interresse pas, l'ignorance est souvent le meilleur mepris a apporter a l'ensemble d'une dite philosophie, ton attitude a qualifié quelque chose de nul te rapproche de ce que tu conteste en émettant des valeurs qui n'engage que ton systeme de pensée, que tu t'attaques a Laurent normal, il fait tout pour, mais que tu t'en prennes a moi releve de la facilité, n'ayant pas de culture, c'est facile, maintenant c'est ta république qui m'a appris a lire et si elle n'a pas produit quelque chose allant dans ton inclination politique, c'est peut etre qu'elle m'a mal appris a lire. tu est consterné par le niveau général mais toi qu'apportes tu ?
ce qui te genes c'est que l'on puisse dire ouvertement qu'on a voté a droite, (pour mon cas) cela induit chez toi une notion de valeur, valeur a la baisse puisque la culture serait une propriété de gauche, alors qu'elle est la propriété de tous, tu induis la politique alors qu'elle n'est que sujet d'amusement ici, es tu bien serieux ?
ce qui est sur c'est que Bourdieu revisité par la Reine me fait beaucoup rire.
une chose est sure c'est que tu n'es pas ici depuis le debut du forum, car tu saurais depuis longtemps que LRDB et LN c'est la même chose.
visiblement ton intervention a quelque chose de calculé, dotée d'une imprecation a forte connotation, le débat n'apelle que des arguments et non pas des accusations de valeurs sur les personnes, ton style est tres pauvre( volontairement?)
Quant a résumer le forum DDFC a LRDB et m'y associer, c'est oublier Lionel,Nazdeb,Louise,W, Shh,Henry et ceux que j'oublie j'en oublie c'est sur, ah oui Agnes mon initiatrice a la poesie, toi je te retiens.
bref, t'es leger mec pas de quoi pleurnicher et clamer une pensée ostracisante, ni même réclamer la culture a l'exclusivité de la gauche ou de la droite, serai tu un adepte de la courgette ? car a y reflechir c'est l'aboutissement des dires de la reine que la vie apres les pates, quand le philosophe n'a plus que des conseils dietetiques a donner c'est qu'il n'est plus dans sa profession...
le nul du forum
alias dom



 
LRDB

17/05/2007
07:28
Dernière couche avant la prochaine

./..
Dernière chose, et non des moindres : tu cite foucault, derrida, ricoeur, deleuze, bourdieu. Bien. Très bien même. Le terrorisme idéologique dans toute sa splendeur. Le tortillage du ciboulot et le trouducutage de la pensée. Le brouillard de mots et le bafouillis rance sans joie, le paralogisme institué en base du discours. L'imagination qui gambade loin des herbages de la rigueur. La matrice de la démagogie politico-médiatique, et le labo de la moraline à haute densité.

Mais après tout pourquoi pas : tout pays se doit d'avoir ses spécialités. Le nôtre a créé un collège d'intellos-loufoques, qui sont un peu notre Disneyland à nous. Cela dit, y a un problème : tu n'en cite que 5. Il en faudrait donc deux autres pour faire les 7 nains. Comme je ne suis pas le seul que tes idoles font marrer, et avant que je reprenne sous une autre forme les évidences qui sont dans les premières contribs de ce fil, aurais-tu la gentillesse de nous indiquer :
a) les deux nains manquants : sartre ? lacan ? barthes ?
et surtout :
b) qui joue qui ? Pour certains c'est évident : Foucault c'est prof ça se voit et ça se lit. Deleuze déjà c'est grincheux, pour sur. Derrida c'est Atchoum, alors là c'est l'évidence même, car c'est le seul intellectuel au monde qui puisse prendre son aspirateur de voiture pour une brosse à cheveux. Pour Boubou il faudrait imaginer un autre personnage, un nain qui fabrique des faux billets et qui fond des faux lingots. Enfin voilà un domaine où ce fil a grand besoin de ton aide. Aurais-tu la gentillesse de compléter le tableau sitiplit ?

Ta reine
 
La reine

17/05/2007
07:31
le jour se lève sur Ploudalmézeau

Salut Dom, déjà levé ou pas encore couché ?
T'as vu, on a péché un pitit poisson cette nuit. On pèche à la lanterne sur DDFC. J'espère qu'il retrouvera les meilleurs fils, ceux où on exécute Bourmeau et l'Acrimerde, car je ne sais plus où je les ai rangés.

Et sinon, qu'est-ce qu'on fait ? On l'envoie sur le forum bleu ? J'ai peur qu'il se fasse péter une durite la bas, huh

LRDB
 
dom

17/05/2007
07:38
re : Archives du populisme de gauche

j'ajoute et remercie l'ensemble des participants du forum, qu'une tres grande partie de ma culture, je vous la dois, par vos contributions, ce forum m'a permis d'evoluer et de connaitre d'autres choses qu'une vie ordinaire de people magazine, ce que FC ne fait pas ou ne fait plus.
 
dom

17/05/2007
07:41
re : Archives du populisme de gauche

oui le bleu, arf yavais que des saurels(chinchards)
 
LRDB

17/05/2007
08:00
goto blue forum

Sur le Bleu, je suggère la lecture de :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 0335&debut=50#10478&page=2
 
dom

17/05/2007
08:05
re : Archives du populisme de gauche

hey, Laurent quand même, ya un coté flatteur (je ne parle pas de Dom, lui est nul, mais ces 2 là semblent parfois "avoir des lettres")pour toi non, mais m'attribuer des lettres, la vache bientot la médaille ! le prix Bonux/ rotavator/fergusson, ah je vais pouvoir etre imbu de ma personne, demain je fais peter la machine a café....
 
Zx

17/05/2007
11:29
re : Archives du populisme de gauche

"Dernière chose, et non des moindres : tu cite foucault, derrida, ricoeur, deleuze, bourdieu. Bien. Très bien même. Le terrorisme idéologique dans toute sa splendeur. Le tortillage du ciboulot et le trouducutage de la pensée. Le brouillard de mots et le bafouillis rance sans joie, le paralogisme institué en base du discours. L'imagination qui gambade loin des herbages de la rigueur. La matrice de la démagogie politico-médiatique, et le labo de la moraline à haute densité."

Non. Enfin pas tous du moins (et pas non plus à chaque étape de leur cheminement intellectuel). S'agissant plus précisément de Ricoeur, qu'elle ne fut pas ma surprise d'apprendre qu'il participait, à l'instar de la cohorte de penseurs ouvertement à gauche sus-cités, d'une quelconque forme de "terrorisme idéologique" !! Lui, le précurseur !! Le jupéiste de la première heure capable d'affronter l'hostilité de ses pairs lors du conflit de 1995 !! Est-ce bien sérieux ? On peut considérer que le sujet ne l'exige pas, et que celui qui se formalise de ces excès est celui-là même qui tombe dans la panneau de l'outrance ( ). Certes.

Je veux bien que ça se frite sur le forum et que les lignes de fracture soient assénées avec une vigueur et une application sans cesse renouvelées au gré des arrivées tonitruantes (en passant, cher t., vos insultes ne contribuent guère à rendre à votre propos crédible et le font retomber, par-delà ce qu'il pourrait avoir de pertinent, au rang de contribe vaguement trollesque, voire en-deçà), mais enfin, ça n'ôte pas à certains propos une légèreté qui contraste avec les appels à la rigueur de l'argumentaire (ladite rigueur prohibant d'ailleurs tout éloge d'ordre partisan, ce qui ne surprendra que ceux, peu nombreux on l'espère, qui doutent encore qu'elle ne soit ni la propriété exclusive ni de la gauche, ni celle de la droite. Bouveresse, à qui le mérite insigne revient, depuis des années, de pourfendre les dérives des intellectuels français au style "inibitable" - que l'on me pardonne à mon tour, n'est certes pas de droite, pourtant que son style le rapproche indubitablement de penseur à la rigoureuse clarté, parfois des réactionnaire (Frege), mais aussi des gens de droites (Schlick, les tenants de la tradition autrichienne dont émergera Hayek, etc.), voire de "dangereux" gauchistes (les membre du Cercle de Vienne par exemple - à des degrés divers).

Et je ne vote pas Bové.

Par ailleurs, résumer les choses par un match Boudon/Bourdieu c'est un peu vain et, à mon sens, tout aussi dépassé. J'ai expliqué pourquoi ailleurs : entre deux gus qui m'expliquent, chacun à leur tour, qu'il n'y a que des déterminant sociaux ou que l'individu est souverainement libre, je m'autorise, dans un éclair de lucidité inouï, la folie de ne choisir ni l'un, ni l'autre, mais de détaler sans demander mon reste.

Pour une fois ne pourrait-on par faire dévier la conversation sur le terrain des nuances dont nous sommes ici tous porteurs et qui rendent les participant à ce forum intéressants voire permettent, comme le rappelle dom, aux uns et aux autres d'apprendre et de s'enrichir ?

Mon petit doigt me dit qu'après tout, sans même aller chercher très loin, une discussion dom/LRDB sur Bayrou promet davantage qu'un énième énucléage de troll sur la voie publique mobilisant toutes les simplifications et renoncements la complexités des choses et des idées qu'exige un plan commando adapté à cet office.

Enfin moi j'dis ça...
 
t.

17/05/2007
12:12
re : Archives du populisme de gauche

bien,
pour ce qui est des auteurs cités, je n'en suis pas particulierement "fan"; surtout pas de deleuze est encore moins de derrida, quand à ricoeur, je n'y connais rien.
Je sais simplement que sur un lieu dit de "culture" deverser des imprécations dans le genre "Le terrorisme idéologique dans toute sa splendeur. Le tortillage du ciboulot et le trouducutage de la pensée. Le brouillard de mots et le bafouillis rance sans joie, le paralogisme institué en base du discours. L'imagination qui gambade loin des herbages de la rigueur. La matrice de la démagogie politico-médiatique, et le labo de la moraline à haute densité. "
est juste nul et non avenue, et loin de prendre un parti prit systématique de "gôche" je souhaitais simplement rappeller qu'il y avait autre chose à en dire et de maniere nettement plus fine, eut égard à leur importance.
Nous pourrions continuer la liste des penseurs français "éminents" et plus ou moins contemporains: vernant, vidal-naquet, dumezil, dubuy, etc.. aucun d'entre eux ne reprendrait ce genre d'arguties sur bourdieu, loin de là.

Le cas Boudon est plus serieux:
Je notterai simplement qu'il est assez étonnant, de la part de LRDB de se fier à un indice de popularité dans l'université française pour savoir ce que vaux la pensée de Bourdieu. Il me semble que le propre de ce lieu est de penser aussi contre les modes et "la majorité", aussi, même si le fait que bourdieu ne soit plus à la mode (en france) ne suffit pas à le rendre intérressant, cela ne le disqualifie pas non plus. L'argument est juste nul, comme les injures sus-cités (et ensuite on m'accuse d'être injurieux).
Ce qui est aussi assez nul, à mon avis, c'est de se féliciter du remplacement de Bourdieu par Boudon, et ce pour plusieurs raisons: (et là ça deviens serieux)
la première, c'est que c'est faux. Boudon ne jouit pas d'une estime particulière, ou du moins si grande, dans l'université française. C'est malheureusement des gens à la maffesoli, breton, wievorka et rosanvallon par exemple, qui jouissent aujourd'hui d'une grande influence et dirigent certains des labos les plus prestigieux, concurrents du centre de sociologie Européene et des departements bourdieusiens de l'EHESS.
Hors, allé, ouvrons un fil sur maffesoli qu'on rigole, parlez moi de rigueur avec ces gens là!
L'importance de ses personnages, loin de signifier une progression du débat, marque le triomphe de l'essayisme sociologique au sein de l'université française, et de la proximité ideologoqie très forte avec les élites de notre pays. (fondation st simon, puis le nouvel avatar "republique des idées")
Ensuite, il y'aurait bcp à dire sur Boudon, mais sa défense mordicus de "l'individu rationnel" contre les inexistantes "forces collectives" (selon lui), si elle ne fait pas appel à la même soupe qu'un breton ne me semble pas valide.
Pour autant, je n'irai pas dire de lui ce que vous dites de bourdieu, et certainement pas avec ce vocabulaire. Lorsqu'un penseur arrive à un certain niveau, même si je considere qu'il a tort, je pense qu'il merite amplement qu'on débatte de son cas avec nettement plus de precaution que ne le fait LRDB, qui cache là, il me semble, une grande ignorance derriere beaucoup de mots.
J'ajoute être assez peu étonné que LRDB soit LN, et je pense que le changement de style qui a resulté de la métamorphose ne fait, selon moi, que clarifier les choses.
pour les reste, je suis sincérement désolé des amalgames que j'ai fait entre vous tous, mais je ne pense pas que "les autres" se soient sentis visés.
 
t.

17/05/2007
12:21
re : Archives du populisme de gauche

Ensuite, pour ce qui est de bouveresse est de la rigueur,
Bouveresse me semble le philosophe français contemporains le plus intérressant, et pour le coup j'en ai lus des livres de ce monsieur.
IL faut juste rappeller que c'etait un proche amis de Bourdieu, que son propre travail entrait par bien des cotés en "resonnance" avec celui de bourdieu qu'il estimait particulierement et à qui il avait largement fait decouvrir wittgenstein. S'il on veut introduire des clivages entre tt les noms cités alors il faut être clair: Bourdieu à toujours, et dans des mots assez dur, critiqué la philosophie à la foucault, derrida et deleuze. (même si la seule critique précise de foucault se trouve quelque part en preface de son livre sur le béarn) Il est de ce point de vue très proche d'un Bouveresse et justement d'une attention à la rigueur et pltot critique de la philosophie "irresponsable" de ses contemporains. Je ne pense pas pour autant qu'il en confondait tout et mettait deleuze au rang d'un BHL ou d'un glucksmann; par contre il les tenais surement un peu responsable de ce qu'avec leur attitude pour le moins mitigé à l'egard de la verité et de tout ce qui fait l'interet de l'epistémologie des sciences, ils aient pu ouvrir en quelque sorte la boite de pandore, et finissent par aider à faire advenir les penseurs médiocre dont LRDB se félicitent qu'ils colonisent la très regretté université française.

 
t.

17/05/2007
12:25
re : Archives du populisme de gauche

Et j'ajoute encore que si tout ces penseurs sont fort marqués à gauche, encore que sans manier de rhetorique revolutionnaire stupides comme l'ont fait dans leur jeunesse nos nouveaux philosophes avant de virer reac', ils ne sont pas les seuls à m'interresser, et vous m'auriz trouvé fort remonté si les même anneries avaient été proféré sur la pensée de Jung et d'Eliade, qui ne sont pas précisement de "gôche" (pour eliade, d'extreme droite c'est tt à fait sur, quand à jung, on a longtemps fait planer un doute sur la periode 33-36, mais il apparait plutot comme assez centriste et conservateur, bien que très liberal sur le plan des moeurs).
Aucun de ses hommes ne mérite une ligne de LRDB, en tout les cas pas sur un forum qui est censé defendre la culture au travers d'une radio.

 
t.

17/05/2007
12:27
re : Archives du populisme de gauche

j'ajoute en passant que les cours du college de france vont bientot etre librement en ecoute sur le net, ceux de bouveresse de l'année aussi.
 
LRDB

17/05/2007
12:37
Je connais mes droits

Salut,

Je revendique trois choses :
- d'abord le droit à l'outrance.
- ensuite le droit à l'expression : je n'impose rien à personne, ni de me lire, ni de me juger cohérent, ni de me juger sérieux. Chacun est libre de lire ou non, d'acquiscer ou non, de juger ou non (que ce soit pour ou contre) les morceaux d'idées. Donc, comme tu l'écris, je demande en retour qu'on ne se formalise pas. A vous ne pas vous identifier à ce qu'un inconnu comme moi pense de tel ou tel auteur (par ailleurs une star) que vous appréciez.
- pour cette raison je revendique le droit de traiter d'immémorial emmerdeur un type comme Ricoeur, fut-il admiré et respecté des humanistes, et eut-il eu l'adimarble discernement de 1995. Concernant la lecture de Ricoeur, comme on en était restés à peu près au même point sur Bouveresse, je ne re-précise pas ici ce que j'ai déjà écrit sur le club des imbittables, mais puisque tu as repris le mot à 11h29, je pense que ma position là-dessus t'est claire.

./..


 
Zx

17/05/2007
12:38
re : Archives du populisme de gauche

Il le sont déjà pour Bouveresse je crois, non ?
 
LRDB

17/05/2007
12:39
sur le niveau de précision

./...

Mon erreur en l'occurrence, a été de mettre dans le même sac les auteurs du terrorisme idéologique et ceux qui ont remporté la coupe du monde des raseurs. Dans certains cas ce sont les mêmes. Pas toujours. Aussi je veux bien préciser que la série d'étiquettes glorieuses que tu reprends en citation, ne s'applique pas uniformément à tous les auteurs. Bourdieu écrit presque clairement et je n'y vois ni un raseur ni un bafouilleur. Deleuze et Ricoeur je ne dirais pas "terrorisme idéologique". En gros j'ai fait un package et ce package c'est pas du bronze. Je le reconnais, et en même temps je l'assume. Pourquoi ? Comment ?

Finalement je revendique une quatrième chose : le droit à une certaine imprécision dans l'expression. Nous sommes ici non devant un jury de thèse, mais sur un forum de discussion. Or la discussion est un art où un certain degré d'ellipse et d'imprécision est inévitable. Si vous voulez pourrir une conversation entre amis ou dans votre couple, un moyen très simple est de réclamer toujours plus de précisions. Les zones d'ombre ne feront que se multiplier, et l'objet de la conversation ira se perdre dans le labyrinthe un peu comme une lecture qui serait flinguée par des appels de note interminables eux-mêmes objets d'appels de note ceci sans fin. Cette dérive quasi fractale, on peut l'observer dans certains jeux transactionnels en usage chez les intellos. Je dis ça en recoupement des remarques pleines de finesse faites par un connecté visiblement fort évolué (Diogène) sur le forum bleu : ma réponse est qu'il y a des niveaux de précision qu'il n'est pas raisonnable de réclamer sur un simple forum de discussion. Ca ne veut pas dire qu'on peut écrire n'importe quoi de flou tout en se revendiquant précis clair et crédible, mais ça veut dire qu'il faut accepter certaines imprécisions de l'expression. Je sens que je me répète (et même plusieurs fois) mais je renonce à relire et à corriger ce qui précède. Bref j'en fais des tonnes, tant pis, mais j'espère enfoncer le clou.

./..


 
LRDB

17/05/2007
12:40
Sociologie

./..

Il y a donc d'inévitables simplifications de l'expression, qu'il ne faut pas confondre avec celles de la réflexion. Ainsi du raisonnement idéal-typique, qui se présente toujours plus simplifié qu'il n'est, parce que précisément sa fonction est d'ordonner une réalité touffue. Celui qui ne connait pas cet outil intellectuel ne verra que généralisation et réflexion sommaire là où, au contraire il y a une opération de mise en ordre qui demande une prise en compte des détails largement supérieure à ce qu'on présente en fin de réflexion. J'ai déjà remarqué que l'utilisation de l'outil suscite des levées de bouclier chez les non-sociologues. C'est dommage, car il s'agit là d'un intermédiaire très précieux entre la pensée naïve et l'inutile sophistication des philosopheurs.

Simplification, justement : le seul point sur lequel je suis en désaccord radical avec la contrib de Zx, c'est sa remarque sur le match Boudon-Bourdieu. Je ne crois pas qu'on puisse, dans ce genre de discussion, faire l'économie de certains raccourcis. Aussi ai-je choisi celui-là, et je le maintiens. Il y a une permanente prise en compte de la causalité sociale chez Boudon, et une tendance lourde au réductionnisme (déterminants de classe) chez Bourdieu. Le problème, d'ailleurs, ne vient pas de ces deux auteurs, dont la finesse n'est pas douteuse, mais de leurs lecteurs. Aussi, plutôt que de détaler, le mieux n'est-il pas de lire les deux auteurs, et de fabriquer son propre modèle, hybride bien sur ? Oui c'est mieux. C'est le bon sens même.

Cela dit, le raccourci, s'il ne me semble pas fautif, l'est toutefois sur un autre plan : comme signalé ci-dessus, c'est moins Bourdieu qui empoisonne le débat en France, que ses lecteurs plus ou moins bien éclairés d'ailleurs (I mean plus ou moins compétents en tant que lecteurs ; notre intervenant de cette nuit confessant au passage qu'il n'a pas lu Bourdieu). Les lecteurs et zélateurs de Boubou sont (plutôt) des militants ; et les lecteurs (il n'y a pas de zélateurs) de Boudon sont (plutôt) des chercheurs. On noter la précision ("plutôt") qui signale ici une séparation idéal-typique.

LRDB


 
t.

17/05/2007
12:42
re : Archives du populisme de gauche

On peut penser à roger chartier aussi.. enfin, bref, cessez de masquer votre aigreur très politique sous un vernis de culture, reine.
 
t.

17/05/2007
12:49
re : Archives du populisme de gauche

C'est moi l'intervenant de cette nuit disant n'avoir pas lu Bourdieu?
je n'ai lu que "certains de ces livres" et donc pas assez pour avoir d'avis definitif et peremptoire dans ton genre, même si devant la diversité ton ton s'adoucis.
mais j'ai lu question de sociologie, science de la science et reflxivité, esquisse pour une auto analyse, qq feuilles de la distinction, qq articles (l'illusion biographique, par exemple), la misere du monde, les regles de l'art, l'introduction du sens pratique (etpis j'ai arreté) et de nombreuses interventions, sans compter les raison d'agir. (et les cours du colllege de france sur manet).
cela ne me semble pas assez pour dire mes 4' verités, mais suffisant pour débattre.

 
t.

17/05/2007
12:50
re : Archives du populisme de gauche

quel lapsus, je voulais dire "devant l'adversité".
 
Zx

17/05/2007
12:54
re : Archives du populisme de gauche

"Salut,

Je revendique trois choses :
- d'abord le droit à l'outrance.
- ensuite le droit à l'expression : je n'impose rien à personne, ni de me lire, ni de me juger cohérent, ni de me juger sérieux. Chacun est libre de lire ou non, d'acquiscer ou non, de juger ou non (que ce soit pour ou contre) les morceaux d'idées. Donc, comme tu l'écris, je demande en retour qu'on ne se formalise pas. A vous ne pas vous identifier à ce qu'un inconnu comme moi pense de tel ou tel auteur (par ailleurs une star) que vous appréciez.
- pour cette raison je revendique le droit de traiter d'immémorial emmerdeur un type comme Ricoeur, fut-il admiré et respecté des humanistes, et eut-il eu l'adimarble discernement de 1995. Concernant la lecture de Ricoeur, comme on en était restés à peu près au même point sur Bouveresse, je ne re-précise pas ici ce que j'ai déjà écrit sur le club des imbittables, mais puisque tu as repris le mot à 11h29, je pense que ma position là-dessus t'est claire."

Bonjour,

Mouais. Pas de discussion possible en somme. Personne n'a dénié ces droits. Dois-je à mon tour poster sur mon droit de réagir ? :/

Sur le mot "imbittable" : je me souvenais de la discussion concernant Bouveresse mais pas de l'usage spécifique qui en fut fait. Pour ma part, je visais Derrida et consort et non Bouveresse (qui n'use d'aucun lexique de son invention mais ancre sa réflexion dans le champ, parfois aride il est vrai, de la logique. Deux façons de faire rigoureusement différentes et qui ne méritent pas, selon moi, qu'on les pose en équivalence).

Sur Ricoeur : moi aussi il m'emmerde un peu. OK. On est d'accord sur ce point. Mais s'agit-il de ce qui lui a été reproché ? Je crois bien que non. Ce qui nous renvoie au point précédent qui lui-même nous renvoie... heu... eh bien, à nos pénates je suppose.
 
Zx

17/05/2007
12:55
re : Archives du populisme de gauche

" Si vous voulez pourrir une conversation entre amis ou dans votre couple, un moyen très simple est de réclamer toujours plus de précisions."

Ca, c'est bien vrai !!!!!!
 
t.

17/05/2007
12:56
re : Archives du populisme de gauche

Et aussi les meditations pascalienne, enfin là n'est pas la question, la question est : une fois que tu as adopté ce ton pamphlétaire et sans nuance, que te reste t'il de culture à defendre, ma reine? l'art de te faire mousser dans ton combat heroique? l'art d'etaler sous et sur une couche d'adjectifs et autres superlatif ta culture au combien phillistine?
je me fais une autre idée de tout ça, désolé.
 
LRDB

17/05/2007
12:57
quelques précisions néanmoins

Concernant les réponses de "t", je vois surtout qu'il voudrait empêcher autrui de s'exprimer. Enfuin autrui je ne sais aps, mais ma pomme, c'est assez net. Donc je commence par lui dire que je l'emmerde, afin que les choses soient claires entre nous. En outre je vois à 12h21 un délire sur des auteurs médiocres dont je me féliciterais qu'ils aient colonisé l'université (ah bon ?). C'est bien triste de lire de telles sottises mais c'est encore plus triste de les avoir écrites. Tant pis pour "t".

Concernant la reconnaissance de Boubou par ses pairs, j'ai beaucoup à dire mais je ne le ferai surement pas dans ce fil.

Enfin comme "t" ne connait pas l'histoire de ce forum, je lui en donne ci-après certains éléments qui lui font visiblement défaut. Inutile de me remercier.
- a l'origine, il n'y avait ici que le forum rose, et pas de forum bleu
- a l'automne 2003 et au début de 2004, ce forum, quoiqu'ouvert pour parler de l'état de france Culture, était soumis à un tir de barrage de certains connectés qui se montraient davantage motivés par le discours militant que par le sujet (la radio)
- la conséquence était la situaiton suivante : dans chaque fil, il était impossible de parler des émissions de FC sans voir rappliquer quasi immédiatement des copié-collés pour un forum social, ou contre la mondialisation, des leçons de morale par des boy-scout patentés aux slogans guère plus évolués que US Go Home, des interminables sermons anticléricaux, bref tout un tas des foutaises qui engorgaient les fils de discussion et n'avaient aucun rapport avec le sujet (la radio)
- j'avais ouvert le présent fil en réaction contre ces redoutables pompeurs d'air. S'il avait été créé 2 ans plus tard, c'aurait été sur le forum bleu ou devrait d'ailleurs se dérouler le présent débat. Le forum bleu a été ouvert dans l'intervalle, à la demande de quelques uns qui, saturés par les leçons des militants, ont demandé et obtenu que les emmerdeurs disposent d'un second espace.
- et comme nous sommes sortis du sujet (nous ne parlons pas de radio), je vous invite à migrer sur le forum bleu afin d'y poursuivre ledit débat sur la légitimité sociologique de Bourdieu, Boudon, Rosanvallon, Viewiorka, ou même Maffy si vous y tenez (je me demande comment et pourquoi Baudrillard et Morin ont été oublié par notre justicier en culottes courtes)

LRDB
 
t.

17/05/2007
13:01
re : Archives du populisme de gauche

Sans doute parce que je ne considère pas beaucoup, cela dit, je t'emmerde aussi, bien sur, mais je te demande juste d'être mons caricaturale en tout.
c'est beaucoup trop demander? il semble bien.
 
t.

17/05/2007
13:02
re : Archives du populisme de gauche

pardon, je ne les considere pas beaucoup. arf, que nepeut on editer ses message sur ce forum?
bon je vais me faire cuire des patates,

 
Zx

17/05/2007
13:06
re : Archives du populisme de gauche

"Mon erreur en l'occurrence, a été de mettre dans le même sac les auteurs du terrorisme idéologique et ceux qui ont remporté la coupe du monde des raseurs. Dans certains cas ce sont les mêmes. Pas toujours. Aussi je veux bien préciser que la série d'étiquettes glorieuses que tu reprends en citation, ne s'applique pas uniformément à tous les auteurs. Bourdieu écrit presque clairement et je n'y vois ni un raseur ni un bafouilleur. Deleuze et Ricoeur je ne dirais pas "terrorisme idéologique". En gros j'ai fait un package et ce package c'est pas du bronze. Je le reconnais, et en même temps je l'assume. Pourquoi ? Comment ?"

D'accord pour faire un package, mais celui-ci était plutôt précis puisque l'étiquette choisie mettait l'accent, en gros ( ), sur des points touchant à politique et à la probité intellectuelle. Or, au milieu de tout ça, un intrus (au regard des critères retenus - forcément lâches dans une discussion comme celle-ci).

Voilà ce qui m'a fait réagir.

Pas une demande excessive de précision. Sinon j'aurais tiqué en voyant Deleuze et Bourdieu dans un même sac, du fait notamment du rapport rigoureusement inverse qu'il nourrisaient à l'égard de la philosophie et du style à mettre en oeuvre (leur attitude respective vis-à-vis de Wittgenstein en témoigne assez clairement).
 
LRDB

17/05/2007
13:10
a l'intention de "t"

J'ajoute à l'adresse de 12h56 que les emmerdeurs de ce forum sont ceux qui ont toujours personnalisé les débats en déviant du sujet (des faits, des écrits, des propos publics) sur la personne à qui ils répondaient. En retour, on ne résiste pas aisément à vous appliquer le même traitement (ah, maudit jeux transactionnels). Vous donnez un assez bon exemple de cela, et ainsi rejoignez Murièle, Lionel, Guy, et autres brèles qui pompent l'air de ce forum radio et ne parlent pas de radio.

Si vous n'êtes pas jouasse de lire cette réponse, sachez que je cherche spécialement la bagarre et que c'est avec joie que je compte vous administrer une série de calottes sur le forum bleu :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5564&debut=0&page=1

Votre reine
 
t.

17/05/2007
13:15
re : Archives du populisme de gauche

c'est vrai.
mais ça ne resout en rien la question du ton de LRDB (ervendiqué, il est vrai) et qu consiste à dir tantôt, et dans le même souffle:
"(...)chez Bourdieu. Le problème, d'ailleurs, ne vient pas de ces deux auteurs, dont la finesse n'est pas douteuse, mais de leurs lecteurs."
"quelques utiles vérités sur un faussaire du siècle dernier" "grand faussaire des science humaines" etc.. j'en passe et des biens meilleurs.
alors que dans un autre fil LN s'est déclaré "bourdiophile".
il s'agit là, à l'evidence et même au delà des contradiction inevitable et inherentes à cette forme de débat (et dans lesquelles je tombe aussi) d'une confusion généralisé et systématique, d'un art de dire nimporte quoi puis de s'en defendre pour immédiatement recommencer.
essaye d'être plus calme et reflechie, reine et tu ne percheras plus de poisson dans mon genre.
et ton "droit" à t'exprimer n'est pas mis en cause, simplement fait le pour dire des choses qui s'approchent de la coherence.
 
t.

17/05/2007
13:17
re : Archives du populisme de gauche

et ce fil n'etait pas, des l'origine, sur la radio.
je note que tu esquives fort bien, je te laisse.
 
LRDB

17/05/2007
13:21
alors poupoule on fait dans son froc ?

pauvre minable tu te déballonne
j'ai créé un fil juste pour te rosser alors vienzy allez allez caisse t'attends foie jaune


 
Zx

17/05/2007
13:22
re : Archives du populisme de gauche

"Simplification, justement : le seul point sur lequel je suis en désaccord radical avec la contrib de Zx, c'est sa remarque sur le match Boudon-Bourdieu. Je ne crois pas qu'on puisse, dans ce genre de discussion, faire l'économie de certains raccourcis. Aussi ai-je choisi celui-là, et je le maintiens. Il y a une permanente prise en compte de la causalité sociale chez Boudon, et une tendance lourde au réductionnisme (déterminants de classe) chez Bourdieu. Le problème, d'ailleurs, ne vient pas de ces deux auteurs, dont la finesse n'est pas douteuse, mais de leurs lecteurs. Aussi, plutôt que de détaler, le mieux n'est-il pas de lire les deux auteurs, et de fabriquer son propre modèle, hybride bien sur ? Oui c'est mieux. C'est le bon sens même.

Cela dit, le raccourci, s'il ne me semble pas fautif, l'est toutefois sur un autre plan : comme signalé ci-dessus, c'est moins Bourdieu qui empoisonne le débat en France, que ses lecteurs plus ou moins bien éclairés d'ailleurs (I mean plus ou moins compétents en tant que lecteurs ; notre intervenant de cette nuit confessant au passage qu'il n'a pas lu Bourdieu). Les lecteurs et zélateurs de Boubou sont (plutôt) des militants ; et les lecteurs (il n'y a pas de zélateurs) de Boudon sont (plutôt) des chercheurs. On noter la précision ("plutôt") qui signale ici une séparation idéal-typique. "

Détaler après lecture des deux modèles s'entendait. Pour ce qui est de bâtir un modèle hybride, oui et non. En gros, je suis d'accord, mais les deux mandarins en question, du fait de leur appartenance à la discipline sociologique, ont une vision datée et limitée de l'être humain. Il est nécessaire, pour accoucher de cette fameuse hybridation, de se tourner vers d'autres auteurs et d'autres disciplines et courant de pensée. C'est pourquoi je récuse toute opposition entre A et B qui se donne pour un opposition entre A et non-A. Je l'avais déjà dit, voir les sociologue s'étriper sur des question touchant au déterminisme sans jamais puiser du côté des sciences cognitives et en pensant, qu'elle que soit leurs orientations respectives, disposer de lumières suffisantes pour apporter des réponses définitives, est chose pour le moins comique (un peu plus et on se se retrouve chez Bouvard et Pécuchet).


Couturier recevant Boudon il y a quelques temps c'était aussi bête, militant, etc. que n'importe qu'elle démonstration de dilection bourdivinolâtre (et tellement plus dans l'air du temps !). Le maître n'a d'ailleurs pas manqué de s'abaisser, complaisamment, au niveau du disciple.

Oui, car la connerie militante (qui transcende le clivage droite/gauche dont elle n'est qu'un aspect), elle aussi évolue.
 
t.

17/05/2007
13:22
re : Archives du populisme de gauche

hahaha
j'ai du mal à ne pas tomber dans le piege.
mais, la reine, je ne me déballone pas, j'ai gagné.
on ne frappe pas un homme à terre.
 
t.

17/05/2007
13:25
re : Archives du populisme de gauche

Et je suis entierement d'accord avec ce qu'a dit là ZX.
Je ne cherche pas à mettre bourdieu sur un piedestale, comprennez moi bien, je m'en fous même, c'etait une reaction sur le ton et les propos de LRDB qui n'ont ni mesure, ni coherence, ni soucis minimum d'exactitude (je dit bien: minimum).

 
Zx

17/05/2007
13:26
re : Archives du populisme de gauche

Ca c'est du pur trollage ou je ne m'y connais pas.
 
Zx

17/05/2007
13:27
re : Archives du populisme de gauche

Mesure pour mesure...
 
Zx

17/05/2007
13:27
re : Archives du populisme de gauche

Ma contribe de 13h26 visait celle de 13h22.
 
t.

17/05/2007
13:29
re : Archives du populisme de gauche

ou, c'etait un troll en reponse à celui là:
"pauvre minable tu te déballonne
j'ai créé un fil juste pour te rosser alors vienzy allez allez caisse t'attends foie jaune"
ce n'etait pas serieux, bien sur.
 
la reine

17/05/2007
13:29
la partie continue sur le bloue forum

L'homme à terre c'est toi mon chéri.
Il faut être à terre pour ne pas relever le gant et il faut être bien déformé pour y voir de l'esquive.




 
LRDB

17/05/2007
13:32
plied

hey Zx : il y avait DEUX contribs à 13h22, celle du troll et celle de ZX, laquelle était laquelle ?

Bon je suggère migration sur le bloue les mecs.
Le fil est créé, ouvert, et le Pilori n'attend plus que notre nouveau né. Je vois d'ici les fesses à vif du troll et le bleu du forum, avec le blanc des espaces, ca fera très républicain hu


 
Zx

17/05/2007
13:51
re : Archives du populisme de gauche

Ben, celle qui n'étais pas de Zx car lui ne troll jamais, c'est bien connu. ^^

Ayé, je suis sur le bleu. :)
 
paddy

17/05/2007
14:20
Precisions

Le RACCFC d'une part et les éditions Delga d'autre part sont effectivement plutôt ancrés à gauche. Mais on les entend peu sur ce forum car ils oeuvrent plutôt dans le réel : manifs, tracts, bulletins, procès pour le premier ; edition, et distribution pour les seconds

Quant à situer aujourd'hui la culture à droite ou à gauche... On peut en tout cas observer l'existence simultanée d'une inculture de droite et d'une inculture de gauche. La première ne raisonne qu'en terme d'utilitarisme et de rentabilité ; la seconde confond Mozart et Nique Ta Mere


 
dom

17/05/2007
14:31
re : Archives du populisme de gauche

La première ne raisonne qu'en terme d'utilitarisme et de rentabilité ; la seconde confond Mozart et Nique Ta Mere

mort de rire, plié je ne m'attendais pas a ça de toi, vraiment écroulé!
 
Zx

17/05/2007
14:35
re : Archives du populisme de gauche

Les barbares contre les philistins ? Ca en laisse beaucoup de côté...

En tout cas, la tendance du forum est difficile à cerner.

FC ne nous facilite pas la tâche. Repaire de penseurs creux distillant leur pensée tiède à longuer de journée, oui, mais la pensée tiède de quel bord au juste ? Celui d'Adler et Slama (déjà, on note des différences) ou de chroniqueurs plus à gauche ?

Qui critique-t-on vraiement ?

A mon sens, tous ces gens-là ont une part de responsabilité.

D'ailleurs, si Laure A. trouve à se reconvertir avec autant d'aisance sous un gouvernement Sarkozy...
 
salut à tous

17/05/2007
19:12
salut à tous

Salut à tous...

Fil en lecture seule.

Pour la suite du (hum)débat, une seule adresse :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=1 5564&debut=0&page=1


Et pour rentrer chez vous une seule adresse : la votre

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