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| paul kobisch 20/03/2004 10:36 |
Cazenave condamné à rester Canzenaze |
Décidément Monsieur Cazenave ne fait rien pour qu’une ancienne admiration nous persuade finalement quand-même de le délivrer du sobriquet de Casenaze. Ce matin des bornes ont été franchies, qui ont transformé une émission jadis appréciée pour l’universalité de ses points de vue en succédané de messe catholique passée en contrebande sous le label « histoire des religions », et ce matin comme présentation biographique et spirituelle de Saint Dominique. Alors attention, on ne peut pas critiquer une telle étude, comme on ne saurait davantage s’en prendre à une biographie personnelle et intellectuelle d’un Clovis ou d’un Rancé. Non, le sujet avait sa pertinence dans une émission qui désormais prétend avoir l’oreille des divinités ! Ce qui, en revanche, ne passe pas lorsqu’on évoque un personnage dont on avoue sans fard qu’il fut l’un des fondateurs de l’Inquisition, et donc un massacreur d’hérétiques, c’est qu’on ne dise RIEN, mais alors tellement rien que ça m’a fracassé mes tympans pendant que je faisais mes courses dans ma grande surface, sur la méthode et les arguments géniaux de ce Saint. Il est vrai que ce grand intellectuel aurait à grand peine converti quelque vingt-quatre individus en cinq ans, ceci expliquant peut-être cela. En passant on fait bien quelques allusions aux querelles qui ont abouti au Concile de Nicée, merci, mais NADA sur ce que défendaient les Cathares et autres mécréants qui osèrent refuser de s’incliner devant cette invraisemblable escroquerie que fut et demeure le dogme orthodoxe de l’Eglise de St Pierre. Rien sur l’originalité du débat que prétendait mener ce Dominique ni surtout de ce à quoi il s’attaquait. Alors question : à quoi rime, quelle est la finalité d’un blabla biographique qui ne dit rien sur l’argumentaire qui devait faire le fond du discours et de la pratique de Dominique ? Suffit-il de nous raconter qu’il fit un jour don de son Evangile en peau d’agneau évalué au cours du jour à 762,25 Euros à quelques pauvre ère crevant de faim ? Peut-être voulait-on insister sur le respect que Dominique avait pour la chose écrite et son usage ? Aujourd’hui ce Dominique est devenu le curé des intellos, et je peux me souvenir des conférences strasbourgeoises organisées dans les années cinquante par les Pères de cette congrégation, avec disons, un certain courage intellectuel qui ne craignait pas de mettre Marx ou Lénine aux menus de leurs débats. Mais parler du fondateur en nous privant de l’analyse qui le différencierait des autres clercs de cette époque du point de vue théorique, c’est nul, c’est carrément se foutre de l’auditeur. Je crains hélas que St Cazenave n’ait plus rien à nous servir d’autre que de la publicité pour les parutions bigotes d’agrégés privés ailleurs de gloire médiatique, pratique devenue universelle sur l’antenne essoufflée de France Culture. PK |
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| Henry Faÿ 20/03/2004 11:21 |
Le cas Domingo de Guzman |
Oui, je suis d'accord, l'émission de ce matin avait le mérite de nous renseigner sur Domingo de Guzman, fondateur de l'Ordre des Dominicains et de cette page d'histoire qu'a été le catharisme et il est vrai que les aspects doctrinaux de cette lutte n'ont pas été traités et qu'on peut le reprocher au producteur de l'émission. Au cours de cette matinée, les questions d'histoire des religion ont eu une bonne place puisque l'émission d'Alain finkielkraut était consacrée au marcionisme et à ses prolongements à notre époque, à propos d'un ouvrage d'un certain "arnaque" (ça ne doit pas être l'orthographe exacte). Cette émission qui rassemblait autour du micro Rémy Brague et Alain Besançon critiquait les relents de marcionisme qu'ils croient déceler. En écoutant cette émission, je me disais: "mais vont-ils enfin parler de Simone Weil, la grande marcionite du XXe siècle. Ils en ont parlé, brièvement mais ils en ont parlé. Cette émission de grande qualité, tout à fait passionnante rattrape, si on veut, l'émission plutôt ratée de Michel Cazenave qui précédait.  |
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