Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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Jacques

19/08/2007
22:44
les styles d'entretien

Ce soir j'écoute 2 interviews successives sur FQ, dans 2 styles différents :

- 22h : Violette Leduc, interview de 1967. Malgré le côté austère et la voix assez désagréable de VL, interview extrêmement riche où l'on parle de la vie, de littérature et de psychologie.

- 23h : André Dussolier, interview de 2007, en public. Sans que ce soit nul, il y a principalement des anecdotes de la vie d'un comédien sans intérêt pour moi.

 
Olivier

20/08/2007
08:56
re : les styles d'entretien

Pareil pour la grille d'été: ce matin, interview du scénariste de la série "reporter" sur canal plus. On se croirait sur RTL ou France Inter, ce qui revient au même. Comment sait-on qu'on est bien sur FC: il y a dans la série "des moteurs de dramaturgie trés efficaces". Lamentable. Quartiers d'été préfigure-t-il le visage de FC toute l'année?

 
Jacques

20/08/2007
10:28
re : les styles d'entretien

Oui je me suis vraiment senti sur Europe1 ce matin en entendant l'éloge d'une série tv, d'abord sortie en "crypté sur Canal+" puis désormais en "coffret dvd luxe". Ouf, quelle chance, c'est sûr qu'il ne fallait pas rater ça!

Et juste avant, l'interview du baroudeur de la steppe venu vendre son dernier livre faisait la même impression : peu de réflexion et promo d'un ouvrage très grand public
 
Henry Faÿ

20/08/2007
11:16
le portrait chinois de la philistine

Le style d'entretien que je n'apprécie pas du tout, c'est celui de la Philistine dans portrait chinois, ce n'est pas sur France Culture, c'est sur France Musique, le samedi après-midi, elle a l'air de s'ennuyer, elle n'a pas l'air au courant, elle se fait encore plus gourde qu'elle n'est, c'est le style qu'elle avait déjà quand elle faisait le cercle de minuit.
J'ai écouté, un peu, deux émissions, l'une avec Pascal Dusapin, l'autre avec Laurence Equilbey, cheffe de l'ensemble vocal Accentus.
Avec Pascal Dusapin, pas de problème, même pas besoin de lui poser la moindre question, il parle, il parle, pas le moyen de l'arrêter et il parle bien, ce qu'il dit est intéressant, même si sa musique est un peu duraille pour mes délicates oreilles.
Avec Laurence Equilbey, la tâche était un peu moins facile.

Si c'était une fleur? Un coquelicot, parce que négligé.


 
AArgh!!!

20/08/2007
12:10
Un coquelicot ? Pauvre poppy !

Moi je dirais plutôt un petunia fané, quand ça fait une sorte de tortillon fripé et atone. Parce que le coquelicot, c'est vivace et éclatant !

 
Laurent Nadot

20/08/2007
16:11
Les anti-inerviewers

Chic, un fil pour causer radio !!
Au fait, doit-on dire entretien ou interview ?

Et si l'on veut réfléchir un peu à cet exercice journalistique, comment distinguer entre ce qui ressortit à l'entretien et ce qui, manifestement, est autre chose ? Ainsi, peut-on dire que le "travail" de Jean Lebrun et d'Ali le balourd enter dans la catégorie entretien ? réponse élémentaire : oui, puisqu'il y a un questionneur, un questionné, et entre les deux le micro. Pourtant, on peut répondre par la négative, sur la base d'un critère qui sera justifié un peu plus loin : ces émissions sont centrées sur le sujet annoncé plutôt que sur l'invité. Et d'ailleurs ça vaut mieux, enfin de mon point de vue. Quant à la vedette de l'émission, c'est encore moins l'invité : la vedette des Matins et de TP, c'est évidemment l'animateur (je me refuse désormais à considérer Baddou et Lebrun comme des "producteurs"). Et là, c'est tant pis pour la qualité radio et donc pour l'auditeur.

Ce critère, purement méthodologique, a l'intérêt d'évacuer un écueil de l'analyse : la directivité. Cette dernière est à l'image du journaliste qui la met en oeuvre ; elle est donc lourdement vaniteuse, niaise, et hors de pertinence dans les Matins et Travaux Publics. Inversement, on peut la trouver supportable dans les autres émissions centrées sur le sujet et moins stérilement animées (agitées ?) : Le Bien commun, Concordance des temps, Chemins de la connaissance, Fabrique de l'histoire (qui offre un entretien individuel chaque lundi). Ainsi de la pratique de l'interruption : systématique et mal venue dans Les Matins et dans Travaux Publics, on la retrouve opérée avec mesure et plus ou moins de pertinence par Jeanneney, Garapon, Munier, Laurentin (de mon point de vue ces deux derniers ont encore bien des progrès à faire mais, finalement assez peu affirmés, ils planent loin au-dessus des deux colosses de l'egocentrisme journalistique Baddou et Lebrun. D'ailleurs on attend que le premier nous ponde un livre aussi (involontairement) cocasse que celui du second.

Alors, qui donc fait de l'entretien à France Culture ?
(la suite plus bas, ami lecteur)
./...
 
Laurent Nadot

20/08/2007
16:19
Les interviewers

./...
Alors, qui donc fait de l'entretien à France Culture ?
- Francesca Isidori
- Olivier Germain-Thomas
- Alain Veinstein
- Frédéric Mitterrand
- Olivier Barrot cet été (vu le niveau purement anecdotique dee ses questions, on peut redouter que ce sous-Bernard-Pivot ne s'incruste sur la station
- Et puis ceux que j'oublie : ????
- Et puis il y a "A voix nue" : belle gamme de personnalités et de styles différents, du pire (les questions horripilantes de Laure Adler et de Clémence Boulouque) au meilleur, disons, pour ces derniers mois, des Thierry Paquot, Pierre-Michel Menger.

Voila une palette de pratiques de l'interview, variée et sujette à analyse, et peut-être même d'abord au jugement de goût. Ainsi d'Olivier Germain-Thomas, qui longtemps me parut le modèle de l'interviewer aussi discret que compétent, et qui, au fil des années, m'apparait aujourd'hui comme une caricature de baronne ricanante "prout-prout-ma-chère" derrière sa tasse de thé (oui c'est un peu méchant ça, mais si on en discute, ça s'explique).

Alors quels axes pour l'analyse ?
- la place prise par l'interviewer
- la pertinence des questions
- la dérive vers la conversation et l'anecdote
- la neutralité
- ...
- ...
- ...
(ces ... pour laisser la place aux critères que vous jugerez importants)

Ajoutons enfin que dans certaines émissions des mid-80's, il arrivait qu'au montage de l'entretiens, on fasse disparaitre la voix de l'interviewer. C'était le cas notamment des "Histoires du futur" où Michel Gonzalès Henri Raillard et quelques autres, donnaient 100% du temps de parole à l'invité : Jouvenel, Morin, Moles, Dumont, Lyotard, et même Albert Jacquard qui en ce temps la était encore vivant et avait une pensée vivante. Bizarrement, ces entretiens passionnants n'avaient rien du fameux Tunnel qui semble aujourd'hui redouté par les gens de media, même si certains d'entre eux parviennent à transformer en tunnels leurs questions (Brice Couturier) ou leur verbeuse et interminable présentation de l'invité (Laurentin, Mitterrand).

Laurent Nadot
 
Oliver

20/08/2007
18:34
re : les styles d'entretien

J'ai aussi bien aimé le baroudeur ce matin. Il a prévenu: "attention je ne fait pas de politique", c'est normal parce qu'un oeuf ne fait pas de politique, comme disait coluche.
 
LRDB

27/08/2007
23:53
Classement bienveillant

Ah il faut ajouter à la liste désormais Raphael Enthoven. Pour le moment nous le classons comme "débutant".
 
LRDB

05/03/2008
06:17
Faisons remonter ce fil.

Hier le programme d' "A plus d'un titre" avec Jacques Roubaud et Philippe Walter, laissait espérer une heure de radio culturelle. Ce fut le cas, non sans une relative déception d'avoir dû autant entendre et endurer les deux producteurs. Munier encore plus que Tewfik, est moins soucieux d'écouter l'invité que de lui couper la chique en saisissant au poil l'occasion d'une respiration ou d'une hésitation, sinon en l'interrompant carrément. Ceux des invités qui sont rompus à ces nouveaux usages de FC continuent à parler et reprennent la main après quelques secondes de brouillage, pénible pour l'auditeur. Les autres, trop bien élevés ou pas encore prévenus par les copains, attendent que le producteur condescende à leur rendre la parole, ce qui se produit d'ailleurs assez rapidement, après quoi ils reprennent la main comme il le peut, parfois visiblement déstabilisés par l'interruption. Hier Munier en a vraiment trop fait face à Philippe Walter, plusieurs fois dévié sinon de son sujet, du moins de son fil. C'est bien toujours le même problème de qualité de cette radio : les producteurs s'interposent entre le public et le sujet ou les personnes sur qui l'émission devrait normalement être centrée.
 
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