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Clopine

06/08/2007
10:00
re : L'eudémonisme social, nouvelle série de

Pour Pierre :

OUi, Pierre, c'est exactement ce que je reproche jusqu'à présent aux commentateurs mécontents d'Onfray. ce dernier soutient toujours son propos en le replaçant dans un contexte épistémologique, cite précisément les auteurs, opère des synthèses et indique, non seulement le sujet précis de la réflexion, le concept dont il est question, mais comment, à travers les siècles, les différents penseurs ont traité ce concept; en final, il s'appuie sur ce terreau pour replacer la question philosophique dans ses enjeux actuels, en démontrant ainsi le rapport "ontologique" entre philosophie et politique.

Son admirable intervention de vendredi dernier, en réponse à une question d'élève, suivait précisément ce parcours, et était donc d'une logique qui ne peut, à mon goût, être prise en défaut QUE si l'on opère de la même manière qu'ONfray. or, il faut pouvoir le faire... le contradicteur devrait ainsi convoquer, en suivant un trajet historique, tel ou tel penseur ; expliquer sa pensée pour le sujet envisagé ; réfuter, si besoin, l'interprétation onfrayienne, mais avec des exemples argumentés, évidemment ; Montrer d'autres pistes, d'autres manières d'aborder le sujet (ici, la démocratie), s'il en existe évidemment. Et reprendre les arguments d'Onfray sur tel ou tel point (réfuter par exemple le rousseauisme inclus dans la constitution de 58, ou la romanité de de gaulle) en expliquant pourquoi ils seraient faux.

A condtion d'opérer cet effort seulement, les détracteurs d'Onfray auraient une chance de convaincre ses auditeurs enthousiastes (dont je suis) qui n'ont pas eu accès aux textes et aux formations leur permettant d'"en prendre et d'en laisser".

Mais les tenants actuels du discours philosophique, ou ceux qui s'en réclament, sont bien trop maladroits dans l'expression de leurs idées, bien trop incapables de les mettre suffisamment en ordre pour construire une synthèse cohérente et donc transmissible à d'autres, bien trop empêtrés également (ce ne sont pas des saints..;) dans leurs petits egos, leurs petites jalousies (oh, parfois en toute sincérité, hein. C'est-à-dire croyant honnêtement que ce sont les idées d'Onfray qui les défrisent, mais ne trouvant pas d'autres arguments que de le traiter de "petit marquis" ou n'importe quelle autre imbecillité)et surtout dans leur prés carrés (quel est ce fils d'ouvrier agricole qui se permet de venir se promener dans les jardins où pousse l'aristocratique pensée philosophie, et qui en plus, le sagoin, pisse dans les plate-bandes, je veux dire ouvre la porte aux manants ? )

BREF je n'ai pas encore lu une ligne SUR Onfray qui mette en cause sérieusement, par discours argumentés, clairement, simplement, et son approche des textes philosophiques passés, et la manière dont il décortique des concepts qui sous-tendent notre univers, et ses convictions philosophiques et politiques (croire en l'homme et réfuter l'idée de transcendance religieuse). IL ne s'exprime à son sujet qu'opinions, jugements, convicitions mal digérées. Mais rien de sérieux. Croire qu'on démonte une idée clairement exprimée rien qu'en disant "oui là c'est satisfaisant (entendez cela rejoint une de mes opinions) non là il se fout du monde (entendez cela remet en cause un de mes avantages, soit intellectuels, soit sociaux) c'est un peu court, jeune homme.

Et pourtant, Onfray m'agace souvent, d'abord quand il se mêle de politique politicienne, il y est nul, ensuite quand il souffre (et il souffre souvent des attaques multiples et très violentes dont il est l'objet, ce qui le conduit à se durcir et à renvoyer la balle) alors qu'il est bien au-dessus des attaques dont il est l'objet.

mais j'attends comme vous, Pierre, quelqu'un qui m'explique en quoi Onfray a tort dans son approche d'Epicure, de Hobbes, de Rousseau voire de de Gaulle - et de Plutarque !, et j'ai l'impression que je vais pouvoir l'attendre encore longtemps.

Clopine Trouillefou
 
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