Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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Planche Bernard

09/02/2004
08:13
Grève des journalistes Radio France

J'apporte mon soutien au mouvement des journalistes de Radio France, radio du service public de qualité et populaire : la preuve quotidienne que c'est possible de ne pas prendre ses auditeurs que pour des cons.
Une critique quand même (on ne se refait pas...) votre site de défense a un nom peut être un peu tordu ?, impossible de le mémoriser.
COURAGE A TOUS.
 
DDFC

09/02/2004
09:21
re : Grève des journalistes Radio France

Le site des grevistes : http://20six.fr/silenceradio
 
laurent nadot

09/02/2004
09:24
Vote

En tant que contribuable je suis ravi de la suspension du journal, insupportable par sa médiocrité continûment croissante depuis septembre 99.

Je suis ravi également d'apprendre par le message précédent que l'objet de cette grève est d'améliorer le contenu du journal de France Culture. Victime de l'ignoble intox patronale, je croyais que la revendication des grévistes était l'alignement du salaire sur la grille de rémunération de l'audiovisuel public. Ce qui eut d'ailleurs été une logique conséquence, après l'alignement progressif de la gestion (et des programmes) de F-C sur la télé.

Dans cet alignement des programmes de FC sur la téloche, on trouve en tête les journaux, qui imitent le glorieux modèle télévisuel en renforçant les qualités du sensationnel et du superficiel, et en recouvrant l'aspect purement informatif/factuel (qui devrait être la mission des infos) par les commentaires persos nous disant ce qu'on doit penser de telle ou telle info (on réfléchit à notre place, merci).

Au reste, la médiocrité du journal de FC reste assez bien remplacée par celle des éditorialistes et le revuiste de presse Ezine, dont une fois de plus on peut regretter ce matin qu'ils n'aient pas tous emboité le pas aux grévistes. Comme tous les jours ou presque, on n'a rien entendu d'eux quoi que ce soit qui nous informe ou nous donne matière à penser (sauf pour celui qui nous refile son idéologie avec force arguments, ce qui le place tout de même au-dessus de ses collègues). Deux cherchent avant tout à nous faire sortir le mouchoir, un autre voudrait nous faire sourire par son persiflage d'enfant gâté tartinant les formules faussement audacieuses, un autre enfin s'attarde sur l'hypocrisie sexuelle aux Usa, en nous racontant simplement ce qu'il a lu dans les journaux.

La tranche 7h9h reste donc effarante de médiocrité, même soulagée de l'habituel journal pseudo-informant.

Puisqu'on est dans une démocratie populaire, je vote donc pour la reconduction de la grève, et pour l'extension de cette dernière aux éditorialistes. A tous je dis BON COURAGE LES GARS, TENEZ-BON !!!!!!!!!

Laurent Nadot
 
laurent nadot

09/02/2004
09:30
Si on nous informait ?

Maintenant que j'ai fini mon coup de bile causé par les éditos et le message langue-de-bois qui ouvre ce fil (petit air de déjà-vu : ça rappelle les cheminots qui à la fin 95 bloquent tout le pays pour maintenir leurs privilèges, avec le culot monstre d'afficher qu'ils se battent pour les autres), je pose la question :

Qui peut nous rapporter ce qui a été dit hier aux auditeurs lors de la rencontre à la Maison de la radio ??

LN
 
Stéphane

12/02/2004
11:39
re : Grève des journalistes Radio France

"avec le culot monstre d'afficher qu'ils se battent pour les autres"

Il ne faut pas cependant réfléchir bien longtemps pour comprendre que les intérêts particuliers, individuels, des salariés du service public coïncident souvent avec l'intérêt général.


 
laurent nadot

14/02/2004
16:38
candeur quand tu nous tiens

je croirai à l'altruisme des grèves de fonctionnaires quand ils feront grève pour défendre une véritable égalité, et non leurs privilèges menacés (ceci pour les grèves du transport public)

il y a donc une extraordinaire escroquerie sémantique à prétendre se battre pour d'autres quand notre action de grève (qui coute et nuit a tout le pays) est déclenchée par une menace d'ordre législatif, donc précise concrète et actée, contre nos privilèges qui sont précisément payés par lesdits autres...

escroquerie sémantique je réitère, je persiste et je signe

et je confirme avec stéphane (arf') qu'il faut en effet réfléchir assez peu pour accorder foi à ce mythe. je défie n'importe qui et surtout des sociologues, d'apporter à l'appui de ce délire des arguments autres que politisés : je veux des arguments relevant de leur science et de leur discipine...

laurent nadot



 
Guy Dufau

14/02/2004
23:04
re : Grève des journalistes Radio France

Peu de salariés du privé ont la possibilité de faire grève, ils risquent de se faire lourder, dans les petites boites c'est automatique. Dans ces conditions les grèves du public sont souvent des grèves par procuration, n'en déplaise à Laurent. Ce fut le cas en 1995 et unanimement reconnu.
 
laurent nadot

15/02/2004
03:06
Une fiction tenace

Salut Guy

Oui je le sais, que la situation dans le privé c'est dur et que les grèves y sont des actes risqués. Enfin le risque principal c'est plutôt le prix que ça coute au gréviste, car là encore dans la fonction publique le privilège fait qu'on partage les coûts.

En tous cas la jungle dans le privé c'est bien beau comme image mais ça ne nourrit aucunement une thèse de l'altruisme de la grève des fonctionnaires, je suis désolé Guy mais il n'y a pas d'argument. Les deux phénomènes sont indépendants.

Enfin si c'est unaniment reconnu, tu va me citer les spécialistes non politisés ou les institutions de recherches mandatées qui confirment la thèse, avec les références méthodologiques hmmmm ? D'avance merci

(Les sociétés modernes regorgeant de choses reconnues mais fausses, d'ici là je continuerai à douter...)

LN.
 
Henry Faÿ

15/02/2004
08:55
la grève sans risque

L'idée qu'on ne fasse la grève que quand il n'y a pas de risque à la faire est assez lamentable; j'imagine qu'elle devrait choquer plus d'un syndicaliste conséquent. Le résultat de cette histoire, c'est que les utilisateurs du service public sont constamment pris en otage.

 
prof

15/02/2004
09:20
re : Grève des journalistes Radio France

usagers = otages ???
Allez, encore un petit effort :
grévistes = terroristes !!!

ca me dégoûte de voir le discours pétainiste de TF1 sur ce forum
 
Guy Dufau

15/02/2004
09:46
re : Grève des journalistes Radio France

S'il n'y avait jamais eu de grèves,il n'y aurait aucune législation du travail, donc le retour à l'esclavagisme,au travail des enfants,il n'y aurait pas de congés payés, pas de retraites obligatoires...bref, tout progrès social n'a pas été offert mais acquis par les luttes de nos ancètres.

Malheureusement,tout change, tout change. Le danger du chomage fait que les grèves sont devenues défensives, se bornant à la défense des droits acquis, au respect des textes signés,au mieux au rappel des promesses entendues.
Ce trajet vers la régression, combien de temps va-t-il encore durer?
Telle est l'angoissante question que se posent ceux qui ont de moins en moins de droits.

Et maintenant, réactionnaires à vos réactions.
 
Henry Faÿ

15/02/2004
10:01
amalgames en série

Terroristes, TF1, pétainisme, bonjour les amalgames en série.

 
prof

15/02/2004
10:26
re : Grève des journalistes Radio France

L'amalgame consiste à employer le mot "PRISE D'OTAGES" qui renvoie bien sûr au "terrorisme". Cet amalgame est propagé par les médias et les gouvernements de façon tout à fait volontaire.

Je rappelle quand même que la grève des journalistes n'a pris en otages personne car l'info de type AFP coule à flots de toute part. Quant aux redoutables grévistes de 1995, bien loin de me prendre en otage et de me braquer une kalachnikoff sur la tempe ils m'ont laissé libre d'aller au travail en vélo, à pied ou en voiture.

Quant au pétainisme la France est en plein dedans: au pays des "droits de l'homme" nous avons desormais 2 personnes en prison simplement pour avoir insulté M. Nicolas Sarkosy (source: Le Monde)
 
Henry Faÿ

15/02/2004
11:33
amalgames, amalgames

Pratiquez vos amalgames tant que vous voulez, mais au moins ne m'incluez pas dedans.
Je n'ai jamais pensé une seconde que les grévistes étaient des terroristes.
Si à chaque fois qu'il y a une manifestation d'autoritarisme en France, on invoque le régime de Vichy, on est en pleine confusion mentale.

 
prof

15/02/2004
11:50
re : Grève des journalistes Radio France

Et bien n'employez plus le mot "prise d'otages" sans réfléchir!
 
laurent nadot

15/02/2004
14:14
A vélo : d'Enghien à Choisy-le-roi ???

OKay, Henry a eu un mot malheureux, mais au moins ce mot ne relève pas d'une escroquerie sémantique : parler d'otage est ici clairement métaphorique.

Métaphorique parce qu'il y a tout de même chantage concret du corps social sur l'institution, en nuisant à des tiers qui n'apaprtiennent pas à celle-ci.

Et surtout c'est totalement illusoire parce que dans la plupart des cas les institutionnels se foutent bien que les usagers-clients soient privés du service public qu'ils paient par leurs impôts. Les problèmes du dirigeant institutionnel c'est son budget, son poste, son avancement.

Ce qui n'est pas métaphorique mais encore plus illusoire, c'est de parler de grève "altruiste", "pour les autres", ou mieux encore de "procuration". Alors là il n'y a aucune métaphore, c'est carrément de la fiction et du sophisme.

Que cette fiction soit relayée par une nébuleuse d'idéologues marrons, de militants ignares, de faux naîfs et de vrais gogos, voila le véritable mystère qu'il faudrait éclaircir pour régler son compte à cette escroquerie sémantique...

Laurent Nadot

 
Henry Faÿ

15/02/2004
18:04
je persiste et je signe

Non, je n'ai pas eu un mot malheureux. Les utilisateurs des services publics sont pris en otage dans la mesure où ils subissent les conséquences de conflits dont ils ne sont pas partie prenante, et que la pression qui s'exerce sur les autorités passe par une gène dont ils sont victimes, c'est effectivement une forme de métaphore qui est plus que courante et ça n'a de toutes façons rien à voir avec le terrorisme.

 
prof

15/02/2004
18:15
re : Grève des journalistes Radio France

OTAGE (petit larousse 2001) :
1/ personne prise ou livrée comme garantie de l'exécution de certaines conventions militaires ou politiques
2/ personne dont on s'empare et qu'on utilise comme moyen de pression contre qq'un, un état, pour l'amener à céder à des exigences

bon j'ai assez perdu de temps sur ce forum qui a le même défaut que la station: trop de proximité avec les metaphores du Figaro
 
dom

15/02/2004
19:21
re : Grève des journalistes Radio France

voila comment le vebiage s'exprime, faute d'argument on s'en prend toujours aux mouches, mais qu'a donc le sphincter de mouche pour etre aussi interressant?

Mouche famille des dipteres ect.... voir mon pote Linné,il fait ca tres bien, la metaphore de la figue je ne vois que haro sur ce qui pense differement.

accord dechirant et overdrivé!
 
laurent nadot

15/02/2004
21:14
précision

Edition 1993 du Nouveau Petit Robert :

Otage,
- fig : être l'objet d'une pression, d'un chantage politique, économique, etc.

LN

 
Benoît

20/02/2004
17:42
Les radios publiques retrouvent la voix

Audiovisuel-FRANCE

Les radios publiques retrouvent la voix
BERNARD DELATTRE

Mis en ligne le 13/02/2004
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Fin du conflit à Radio France.
Il aura fallu 18 jours de grève pour que journalistes et direction aboutissent à un compromis salarial.
L'addition, en termes d'audience notamment, pourrait être salée.


CORRESPONDANT PERMANENT À PARIS

Dix-huit jours. Il aura donc fallu dix-huit jours pour que journalistes grévistes et direction de Radio France parviennent à un accord permettant la levée du mouvement de grève qui, depuis le 27 janvier, perturbait fortement les programmes de France Inter, France Info, France Musiques, France Culture, FIP, Le Mouv, des 42 stations du réseau France Bleu et, plus récemment, de Radio France internationale (RFI).

L'accord salarial a été conclu vendredi à 4h du matin, à l'issue d'une négociation-marathon, puis a été finalisé et avalisé à une large majorité en assemblée générale vendredi après-midi. L'intersyndicale a ensuite appelé à la levée de la grève et à la reprise des programmes radiophoniques à partir de vendredi minuit.

Les grévistes réclamaient l'égalisation progressive de leurs salaires avec les traitements en vigueur à France Télévisions, soit une hausse moyenne de 20pc. En fin de compte, la direction de Radio France a dégagé 1,5 million d'euros au titre du budget 2005, ce qui représente une hausse moyenne de 3 pc des salaires - soit une augmentation mensuelle nette d'environ 80 euros par journaliste. Chaque journaliste recevra par ailleurs une prime de 400 euros en mars 2004. La direction a aussi accepté d'échelonner les retenues sur salaire pour cause de grève.

Dans les couloirs de Radio France vendredi soir, c'était manifestement plus le soulagement que l'euphorie qui régnait.

«Une issue honorable»

«C'est un accord honorable», nous résumait une déléguée syndicale. «Ce qui est important, c'est que nous sommes une exception dans la fonction publique. Contrairement à tous les autres agents du service public qui, ces derniers mois, sont sortis humiliés d'une grève (fonctionnaires, enseignants, cheminots, etc.), nous sommes les seuls à en sortir la tête à peu près haute». Méfiante, l'intersyndicale s'est toutefois réservée la possibilité de déclencher une nouvelle grève si les termes de l'accord final étaient trop éloignés du protocole mis au point pendant la nuit.

Au demeurant, le conflit pourrait laisser des traces. Son coût financier (en termes de chiffre d'affaires publicitaire et de parrainage) dépassera les 500000 euros. Les dégâts en termes d'audience, eux, sont inchiffrables dans l'immédiat mais risquent d'être pareillement élevés: pendant ces 18 jours où les programmes ont été interrompus, un nombre non négligeable des 15 millions d'auditeurs quotidiens que comptaient les radios publiques avant la grève ont pu prendre des nouvelles habitudes d'écoute.

Enfin, le fait que le contentieux ait mis près de trois semaines à se régler en dit long sur le caractère perfectible du climat social régnant dans l'entreprise. «Comme malheureusement dans bon nombre d'entreprises en France», rappelait notre interlocutrice.

© La Libre Belgique 2004

 
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