Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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dadi

20/01/2007
13:47
Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Un commentaire sur Questions d'éthique :

" Pourquoi choisir une émission à sens unique - sans
contradicteur - avec une connivence totale entre une journaliste - "encore un", Monique Canto-Sperber et un spécialiste - "encore un", Mr Raynaud et eprsonne d'autre.

La radio... pas uniquement des questions et réponses toutes faîtes au mépris des auditeurs - pas une conserve, toute prête, que l'on ouvre au dernier moment pour la faire ingurgiter à ses invités.

Un papi retraité , ni d'extrême gauche, ni communiste, ni vertueux, bourgeois ordinaire, mais très inquiet dans notre chère démocratie, ou ce cher libéralisme qui sème précarité, pauvreté et inégalités, semble rimer avec unilatéralisme.


Un passionné de radio qui vous
remercie pour votre contributiion à la grande messe de la pensée unique, servie aux heures d'écoute avec un ton si patenôtre.


Pour que votre émission soit écoutée, continuez ainsi....


 
lionel

20/01/2007
14:36
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

Mme Canto-Sperber a de gros soucis actuellement alors elle doit souhaiter des emissions sereines (cf http://bibli-ens.over-blog.net/ )


 
Zx

20/01/2007
19:21
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

Il convient de noter que P.Raynaud, lui-même possiblement surpris par le ton de M.C.-S. a réaffirmé, à la fin (à peu de chose près) : "mais c'est parce que nous sommes libéraux que nous acceptons ces voix discordantes". Manière de rappeler à son interlocutrice qu'une émission ainsi conduite peut mettre mal à l'aise un invité, dût-il partager les convictions de l'interviouveur ?
 
Laurent

28/01/2007
15:59
Eloge de M. Canto Sperber

Allons bon je vais encore me griller, mais c'est pas grave j'ai le dos large et je suis peinard, dans mon extra-territorialité ed Ploudalmézeau.

Elle est plutôt pas mal l'émission de Monique Canto-Sperber. Je suis sérieux. Interessé par la discussion avec Serge Paugam hier soir, je viens de me farcir la quasi-totalité des numéros depuis le début. C'est pas très culturel il faut bien l'avouer : c'est plutôt dans la veine "applications de la philosophie dans la vie publique et dans la vie quotidienne". Mais enfin on échappe largement au caviardage d'idéologie neuneu qui imprègne For Intérieur ou La fabrique de l'histoire. Et puis l'interview est menée sans lourdeur, on est loin des implacables babillages de l'importun Ali Baddou. Si vous ne me croyez pas, réécoutez donc Serge Paugam eu micro de MCS ce soir...

Le problème (le seul) pour moi, c'est pas les casquettes multiples de MCS (après tout je crois qu'on n'a jamais été reprocher à Jean-Noël Jeanneney d'être Président de la BNF en plus de nous faire de la radio délectable le samedi matin), non ce qui fait mal c'est la musiquette vocale de Canto-Sperber : franchement monotone et répétitive. Certes c'est pas aussi horripilant que les finales ascensionnelles de Marie-Hélène FaMüssé, et c'est moins lourdingue que la ritournelle ultra-courte d'un Jean-Louis Crimon, mais enfin ya pas beaucoup plus de notes.

Ceci est à mon avis un défaut de débutant. La productrice, malgré son expérience de la radio, n'a pas encore créé son style oral d'initiateur de la discussion (d'ailleurs Jean-Claude Casanova a le même problème : quand Colombani lui laisse le micro pour démarrer et rpésenter l'émission, on ne reconnait plus le tranquille brio de JCC).

Laurent
 
pierre

11/03/2007
15:39
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

03/03/07 - Pessimisme social
Puisque l'invité, un certain Grumbert, se revendique du socialiste Tony Blair, si j'ai bien compris, voici donc un résumé, dû à Arestis et Sawyer (et cité par Bruno Amable, les 5 capitalismes, Seuil, 2005) de la fameuse troisième voie d'icelui, qu'il importe de bien digérer avant de commencer à réfléchir sérieusement :
1. L’économie de marché est régie par les mécanismes analysés dans la théorie de la croissance endogène, principalement l’accumulation de capital humain.
2. L’économie de marché est essentiellement stable ; la politique macroéconomique, par exemple les interventions fiscales discrétionnaires, peut la déstabiliser. Les anticipations rationnelles dirigent les marchés, financiers et autres, de telle sorte que les prix sont des vecteurs cruciaux de l’information. Les marchés financiers sont essentiels, car ils fournissent un jugement bien informé sur le caractère durable et la crédibilité de la politique.
3. La politique monétaire peut être employée pour maîtriser l’inflation, pas pour diminuer le chômage ; elle doit être laissée entre les mains des experts, pas des politiciens.
4. Il existe un taux de chômage naturel. L’inflation est un phénomène monétaire.
5. La loi de Say s’applique, au moins en longue période. La politique fiscale a au mieux un rôle passif ; le budget doit être équilibré sur l’ensemble du cycle d’activité.
6. Le marché implique des échecs du marché à cause des externalités, des biens publics, de la concurrence imparfaite…
7. L’inégalité des chances doit être éliminée : l’inégalité des résultats n’est pas un mal en soi puisqu’elle fournit des incitations à travailler et acquérir des compétences. Ce point de vue implique un changement dans les priorités de la politique économique, au détriment de la mise en œuvre d’un système fiscal progressif et d’une sécurité sociale redistributive, au profit d’une politique d’employabilité encourageant l’éducation et l’accumulation de capital humain. Le marché conduit à des situations où « le gagnant prend tout », mais c’est le prix à payer pour disposer d’un mécanisme incitatif efficace.
8. La mondialisation a éliminé les possibilités de mener des politiques monétaires, industrielles et fiscales actives. Les politiques ciblées doivent être abandonnées en faveur de politiques affectant l’environnement économique, c’est-à-dire qui favorisent la compétitivité des firmes.

Je vous laisse méditer un peu. Remarquez d'abord cette inquiétante recommandation : "La politique monétaire doit être laissée entre les mains des experts, pas des politiciens". Benoît Mandelbrot (Fractales, hasard et finance, Flammarion, 1997) démontre que même les modèles les plus usuels de la finance (tout ce qui concerne les marchés financiers, en particulier) sont faux, tout simplement. Mandelbrot propose des descriptions nettement meilleures des phénomènes observés (passés), mais je n'ai pas l'impression d'avoir lu que ses modèles avaient un caractère prédictif. Les experts le reconnaissent, mais comme ils n'ont rien d'autre... C'est dire sur quoi repose l'expertise des experts ! Vous me direz qu'on n'a pas nécessairement besoin des mathématiques et vous aurez raison. Mais dans ce cas, au nom de quoi les experts, qui ne seraient plus qu'experts en idéologie, prendraient la place des politiques ? Par politique j'entends évidemment l'activité qui consiste à s'occuper de la cité, et nulle autre chose !
Remarquez ensuite la ressemblance frappante avec un simple énoncé de dogmes, une sorte de credo, de surcroît tellement bâclé que les articles peuvent même être contradictoires les uns avec les autres. Tant mieux d'ailleurs si c'est bâclé : ça montre (une fois de plus) le peu de sérieux des experts et plus encore leur brutalité. "La politique monétaire peut être employée pour maîtriser l’inflation", mais "La mondialisation a éliminé les possibilités de mener des politiques monétaires", certes "actives", précise-t-on, mais qui m'expliquera ce qu'est une politique passive ? Ou celle-là, encore plus grotesque : "Le marché implique des échecs du marché à cause de...". En clair, ça marche en théorie mais en pratique ça ne marche pas, et on voit mal comment la condition de concurrence parfaite pourrait jamais être réalisée, sans préjudice des "anticipations rationnelles" censées diriger le marché. Joseph Stiglitz, conseiller de Clinton, qu'on n'osera donc pas accuser d'être un nostalgique du goulag, prétend que toutes ces hypothèses de marché plus ou moins parfait ne sont que pures foutaises. Il le dit évidemment mieux que ça (je trouve d'ailleurs assez drôle qu'il ait fallu une démonstration sans doute compliquée, puisqu'elle lui a valu le Nobel d'économie, pour quelque chose qui relève somme toute du bon sens le plus élémentaire).
Pour ma part, si c'est être "pessimiste social" que de ne pas avoir envie du tout de jouer à un jeu aussi débile, je le suis plutôt 2 fois qu'une et je ne crois pas être un cas isolé, loin de là. Il me semble que 56% des Français ont dit "non" au referendum, probablement pour la même raison, au moins confusément. Ceux à qui on fait dire que c'est la faute au plombier polonais, disent surtout, à mon humble avis, qu'ils ont le net sentiment d'être les perdants à ce jeu où « le gagnant prend tout » et qu'ils préféreraient jouer à autre chose (ce qui ne veut pas dire à ce qu'ils ont toujours joué). Ils n'ont pas nécessairement tort, certains, de plus en plus nombreux, en ont même une confirmation expérimentale, et je suis à peu près sûr que beaucoup d'européens (ceux qui sont là depuis le début en tous cas) auraient été du même avis, si on leur avait posé la question. Les nouveaux, après 40 ans de franquisme ou de stalinisme (je ne confonds évidemment les 2 que par rapport à la situation actuelle), voient peut-être les choses différemment... pour l'instant, parce qu'ils peuvent encore se croire en phase plutôt ascendante. Lorsqu'ils auront compris que « le gagnant prend tout », et qu'eux aussi font partie des innombrables perdants, il est bien possible qu'ils changent d'avis.
Tout cela signifie encore que l'on peut très bien être favorable à des changements, mais pas à n'importe quel changement. On nous vante les mérites du modèle nordique. Fort bien, peut-être, cela mérite réflexion, à condition de ne pas oublier que ce modèle coûte nettement plus cher que le nôtre, et que l'on n'hésite pas à prendre l'argent où il est (les cotisations sociales et impôts sont très supérieurs à ce qu'ils sont en France) ! Pas question, évidemment, s'il s'agit seulement d'importer la flexibilité, sans la moindre contre-partie. Mais je m'égare...
Petite note encore sur la "loi" de Say : l'offre crée la demande. Ainsi, par exemple, plus il y a de chômeurs, c'est-à-dire plus il y a d'offre de travail, plus la demande augmente, c'est-à-dire plus on embauche. On prend toutefois la peine de préciser "au moins en longue période". A quoi Maynard Keynes, économiste nettement plus fûté que l'obscur Say, répondait avec humour : "en longue période, nous serons tous morts" ! Je n'ai rien à ajouter.
Un avis personnel encore, que je ne saurais précisément démontrer mais qui me semble relever du bon sens élémentaire : si la fin du pétrole est proche (son prix s'envolera dès que la demande excédera vraiment l'offre, c'est-à-dire bien avant l'épuisement total des gisements) et si les changements climatiques sont bien ceux prévus, la poursuite du jeu actuel et même son intensification relèvent purement et simplement du suicide !
On peut ne pas partager mes jugements radicaux, mais j'espère au moins vous avoir convaincu qu'il n'est pas nécessaire de "diaboliser" le capitalisme, de le juger "moralement" comme l'émission le prétend (encore une nouvelle forme de discrédit sur la contestation), pour être néanmoins extrêmement critique. En l'occurrence, ce n'est pas moi, l'auteur de l'analyse de la troisième voie de Blair, mais des gens qui lui sont plutôt favorables. Je n'ai fait que quelques commentaires de ce que j'ai lu, tout comme vous, et on peut en faire encore bien d'autres, tout aussi critiques, si ce n'est davantage. En outre, je me réfère à un matheux (j'aurais pu en citer d'autres) et à 2 économistes, et pas des moindres, ce qui montre d'une part que les économistes eux-mêmes sont loin d'être tous du même avis, et d'autre part que les matheux sont loin de juger comme très sérieux les modèles qu'ils utilisent et tâchent de nous imposer. La propagande, ça commence à bien faire !
Un gag pour terminer, je cite : « c’est le marché qui a crée le plus grand bien public gratuit de l’histoire, avec internet » ! Que de contre-vérités en une seule phrase ! Même en admettant qu'internet est réellement gratuit (je vous suggère d'envoyer vos factures d'abonnement à M. Grumbert ou à M.CS, qui se feront sans doute une joie de les payer pour vous prouver qu'ils ont raison), il me paraît bien prématuré d'affirmer qu'internet serait le plus grand bien public de l'histoire. Quant à l'origine d'internet, je ne vois aucune trace du marché ! C'est même son absence, pendant un certain temps, qui est remarquable !
Vous avez lu ce qui précède ? Vous vous êtes fait avoir comme des bleus ! Pourquoi ? Parce que j'ai tout simplement évacué l'essentiel : à quelles questions la troisième voie de Tony Blair est-elle censée répondre ? A force de "débattre" des réponses, on finit par oublier de poser les questions ! Et la première pour commencer : faut-il s'adapter au "monde tel qu'il est" ou plutôt construire le "monde tel que nous voudrions qu'il soit" ?

25/02/07 - Les paradoxes de l’égalité ou « la bienfaisante inégalité » !
Pauvre Jean-Pierre Dupuy ! Il fallait bien en passer par polytechnique pour en arriver là ! Pendant une demi-heure, il s’est échiné à nous convaincre, Tocqueville et Rawls à l’appui, que l’égalité n’était dans le fond qu’un sentiment, que toute réalisation était en dernier ressort contre-productive, qu’une bonne inégalité économique était pour ainsi dire inéluctable et qu’il ne fallait pas trop s’en plaindre. D’ailleurs personne n’en veut, de l’égalité, a-t-il même répété plusieurs fois. Contrat brillamment rempli !
Il a fallu qu’au dernier moment M.CS rompe le charme, qu’elle lui sabote tout son ingénieux dispositif théorique avec sa très (démocrate ?) chrétienne « inégalité bienfaisante », qui nous a brutalement ramené à la réalité pratique !
Rien qu’un sentiment, l’égalité ? Nous avons donc repris ce bon Alexis de Tocqueville (Travail sur l’Algérie, 1841, in Sur l’Algérie, Garnier-Flammarion, 2003, p. 114), pour chercher comment il entendait la chose :
« Après l’interdiction du commerce, le second moyen [de réduire la résistance arabe en Algérie] est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire soit en détruisant les moissons à l’époque de la récolte, soit dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu’on nomme razzias et qui ont pour objet de s’emparer des hommes et des troupeaux. »
Voilà donc comment, bien que nous ne soyons pas absolument sûr que l’on puisse parvenir au sentiment d’égalité à l’aide des moyens qu’il préconise, on peut assurément instaurer, en pratique, la bienfaisante inégalité que M.CS appelle de ses vœux ! Je crois même savoir que nous l’avons fait ! Et peut-être même continuons-nous à le faire, non pas en interdisant le commerce, au contraire, ni en détruisant les moissons à l’époque de la récolte, mais simplement en en fixant le prix, ce qui revient bien souvent au même (posez donc la question aux planteurs de coton du Mali ou du Burkina-Faso)…

12/11/06 – Les valeurs morales de la droite.
Entretien Canto-Sperber Slama très intéressant, avait commenté quelqu’un sur ce site. J’avais fait une réponse, que je n’ai pas envoyée, me semble-t-il. La voici :
Entretien intéressant ? Certes ! Fascinant même de contorsions rhétoriques et surtout de mauvaise foi la plus abjecte !
On nous explique ainsi que la droite a toujours été conservatrice, et que, paradoxalement, c'est aujourd'hui la gauche qui l'est devenue. C'est évidemment exact, à la nuance près qu'il faudrait définir un peu plus précisément ce qu'il s'agit de conserver, lorsqu'on est conservateur. Puisque Slama se plaît à évoquer Joseph de Maistre, en voici un fleuron : « Le moteur de l’histoire c’est la Providence. Celle-ci a voulu châtier la France pour ses mauvaises mœurs en y déclenchant les désordres actuels [la Révolution]. Mais la victoire de la contre-révolution est inéluctable. Dans la lutte entre le christianisme et la philosophie, le premier l’emportera au moment choisi par Dieu ». Qu'on se le dise !
La gauche de la même époque cherche au contraire à balayer l'Ancien Régime et ses valeurs. Pour elle, par exemple, le moteur de l'histoire ce sont les décisions humaines fondées en raison. Je passe sur les péripéties historiques bien connues qui ont mené aux droits de l'homme, à l'abolition de l'esclavage, à la fin du travail des enfants, à la limitation de la durée quotidienne du travail, aux congés payés, à la sécurité sociale, au droit de vote pour tous, à la laïcité et j'en passe. Or la droite n'a jamais renoncé aux valeurs de l'Ancien Régime. Bien sûr, des courants comme le légitimisme tendent à disparaître, mais la droite a néanmoins toujours essayé de revenir sur les concessions auxquelles l'histoire, c'est-à-dire le plus souvent de sanglantes luttes, l'a contrainte. L'Ancien Régime a vécu, assurément. Mais un équivalent est parfaitement possible et on en a connu quelques uns. Il s'agit bien, pour la droite d'aujourd'hui, de démanteler les services publics et de les privatiser, de démanteler à terme le code du travail, de rallonger la durée du travail, bref de revenir sur un certain nombre d'acquis sociaux. La gauche, dans sa grande faiblesse, essaye tout au plus, aujourd'hui, de sauver ce qui peut l'être. En ce sens, il est effectivement possible dans une certaine mesure de parler de conservatisme. Mais ce conservatisme n'a évidemment aucun rapport celui d'un Joseph de Maistre (ou de ses épigones, comme Maurras ou Pétain) ou celui des néo-conservateurs américains (entre autres).
 
Henry Faÿ

11/03/2007
19:44
Joseph de Maistre, amusant


Et si certains acquis sociaux n'étaient plus adaptés à la situation actuelle? Il faudrait en tenir compte, qu'on soit de droite ou de gauche.
C'est possible qu'Alain-Gérard Slama ait cité Joseph de Maistre, mais qui accorde à cet auteur de l'intérêt, autre qu'historique, et anecdotique? En tout cas, Maurras athée n'est pas un épigone de Joseph de Maistre.
Je n'ai pas à parler pour la droite mais l'idée que la droite assimile assez volontiers les réformes de la gauche et ne cherche pas à provoquer une contre-révolution me paraît assez juste.

 
K

11/03/2007
23:05
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

dans cette petite émission de merde, Slama le spécialisse de la droite qui fait prout ne daignera jamais nous parler d'Alain de Benoist, intellectuel classé Nouvelle Droite qui a publié plus de 50 livres... Un ancien du Panorama de France Culture d'ailleurs... http://www.alaindebenoist.com/pages/biographie.php
 
jingo

11/03/2007
23:22
Le petit militant illustre

Dans cette petite contribe de merde, Kamel oublie de nous dire qu'il émarge au PCFN. Etonnant, non?
 
Pierre

11/03/2007
23:23
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

Maurras athée ?
On aura tout lu !
cf par exemple
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens /fiche.asp?param=576

Quant à l'intérêt porté à de Maistre, il y a aussi Pierre Rosenvallon qui le cite de temps à autre.

Quant aux acquis sociaux qui ne seraient pas adaptés à la situation actuelle, qu'est-ce à dire ? C'est quoi, d'abord, la situation actuelle ? Le_monde_tel_qu'il_est ?
 
K

11/03/2007
23:43
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Spe

Joseph de Maistre est remis au gout du jour par Antoine Compagnon dans "Les Anti-modernes de Joseph de Maistre à Roland Barthes"

@Pierre : la gauche socialiste n'a pas la moindre intention de sauver les services publics, elle a signé tous les traités necessaires à leur demantelement. Le PC n'est plus qu'un satellite parlementaire moribond du PS.


PS : Jingo, sous-particule étronesque de ce forum, a des valeurs : il se refuse à étudier les intellectuels de la Nouvelle droite et préfère la droite respectable, genre Bush le sanglant ou Chirac l'escroc, deux valeurs sures de la chute de l'humanité dans la fange. Moyennant quoi, Jingo n'a jamais eu ni l'occasion ni le besoin de penser.
 
jingo

12/03/2007
00:00
le militant d'operette

Bizarre: Kamel, qui est pourtant l'autorité morale qui sauvera la France de la décadence, est le personnage le plus violent, le plus discourtois et et le plus vulgaire de ce forum. Cette partie du forum s'attache à étudier France Culture, pas les reliquats de pensée militante prosélytiste de quelqu'un qui a visiblement un peu trop de temps libre.
 
Zx

12/03/2007
00:09
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Sur Mauras : "Militant en faveur du catholicisme comme principe d’ordre social, mais agnostique par convictions personnelles, Maurras allait s’attirer les foudres de l’Église, qui condamna L’Action française en 1926 et mit à l’index plusieurs des livres de l’écrivain, dans une œuvre qui comporte de nombreux titres."

Pas athée, c'est vrai, mais agnostique.
 
Henry Faÿ

12/03/2007
07:58
l'invective et l'analyse

Ce petit échange d'interventions plus ou moins injurieuses et primaires et qui réveillent de très vieux fantômes ne disent rien de l'exposé fin, nuancé, subtil, analytique et perspicace d'Alain-Gérard Slama sur les postures actuelles de la droite et aussi de la gauche.

 
K

12/03/2007
10:42
La vraie violence : celle des bourgeois

La veritable violence n'est pas dans mes petites phrases satiriques sans consequences mais dans la violence sociale de cette emission confiée à une copine du Prince Chirac qui invite le sous-directeur du Figaro pour lui cirer les pompes (cf le repugnant chapeau de l'emission).

Ca c'est pour le contenant ou comment le service public radiophonique est devenu la propriété exclusive de la classe dirigeante UMPS, après en avoir viré tous les prolos ou les atypiques comme justement Alain de Benoist, Jean de Beer ou même Francis Crémieux. Et apres ces forfaits, ils ont le culot de baptiser ça Questions d'Ethique

Quant au contenu, comment peut-on pondre 30 minutes d'aimables considerations de salon de thé sur la droite et la Republique sans jamais evoquer l'existence de la Nouvelle droite, de la Droite nationale ou de "l'extrême" droite actuelle? Objectivement, cette emission fut 30 minutes de pure propagande pour la bourgeoisie libérale. Et si certains ne remarquent pas cette propagande, c'est uniquement parce que ça leur plait.


PS : les rares vrais violents de ce forum sont faciles à reconnaitre : ils mettent dehors les nouveaux venus (derniere victime : Bouche Cousue)
 
Kriegsmarine

12/03/2007
19:36
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

arf,neness K est de retour ,voila que je suis un violent, a etre violent, c'est bien mieux que les procédés claniques du config.sys du cadre operationnel FN, ta syntaxe est l'expression même du thermoformé manichéen .
ta nouvelle droite est la même que celle de bayroux, certes pas dans les idées, mais dans le proccédé, chiismes et culte de la personalité sans aucun projet, on s'isole en sauveur de la France tout en évoquant une filiation du peuple de France, mais au final a l'image du cadre merdique de l'entreprise lambda on compte sur les idées d'autrui pour se réaliser.
donc nous avons des ventilateurs, brassant de l'air agréenter de citations, et pour ce fait le principe est toujours le même,l'apannage du sot est d'user des citations d'autrui et de feindre de les comprendre, tout en les répétant de maniere a justifier la taille de son égo


 
Couche bousue

13/03/2007
07:17
au transfuge PCFN

Surveillez vos paroles monsieur le suppôt du fachisme : ici je ne suis pas nouvelle, au contraire je suis plus ancienne que vous et quoique bien admise pendant une année, étant insupportablement obsédée par ma propre personne, j'ai finie par m'en faire jeter, comme de partout d'ailleurs.

Voila qui ne vous donne aucun droit à prendre ma défense, je ne suis pas Marine le Pen. Tenez vous le pour dit.

Couche Bousue.

 
Henry Faÿ

13/03/2007
09:17
pour ceux qui n'ont pas vu le film

Comment fait-on pour se faire jeter du forum?
 
dom

13/03/2007
19:03
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

ben, a vrai dire je sais pas henry, c'est le seul lieu de réelle liberté d'expression que je connaisse, Paddy doit peter bien des cables, mais bon on est toujours la.
 
Agnès

03/11/2007
12:22
Belle surprise

Passionnante, Benedetta Craveri en ce moment. Sur l'art de la conversation. Je viens d'apprendre l'issue de la "Guirlande de Julie", le mariage raté d'icelle avec le farouche Duc de Montausier.
 
dom

02/02/2008
17:58
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ ethique/index.php
l'emission de ce midi etait pas mal, un peu raide a capter mais on y arrive en faisant des efforts
 
guydufau

03/02/2008
09:06
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

De l'émission avec Pierre Manent, je "suis frappé" par cette question de Monique Canto-Sperber : " Si nous avons eu tant besoin de la religion comment fait-on pour nous en passer maintenant?"
Heureusement tsarko est arrivé : on ne s'en passe pas
 
dom

03/02/2008
15:23
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

heu, Guy je ne vois vraiment pas l'interet de cette remarque, en ce sens on essaie de comprendre via une émission, Sarko n'est que le résultat d'une expression démocratique, je te reproche de tirer vers le bas, alors que la FC tire vers le haut, je pense que a cet instant cette émission pose les bonnes questions, et qu'il est dommage de ne pouvoir y répondre, voila ce que je n'aime pas
 
Devise

03/02/2008
15:34
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Etiquettes et soupçons sont les deux mamelles de la pensée dufalsienne.
 
Arnaud Deloncle

03/02/2008
15:49
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Bonjour Guy

Je n'ai pas eu le temps d'écouter l'émission.
Et qu'a répondu Pierre Manent ?
 
dom

03/02/2008
18:25
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

qu'il est dommage de ne pouvoir y répondre, pour ma part, c'est en ce sens qu'il fallait le lire, ce genre d'emission peut mettre en évidence l'inegalité du savoir et de la faculté d'analyse de notre environnement communicant, la barre est tres haut placée, et même si on est tres pres de la voiture balais, on peut se faire une idée diferrente des réalités, nous sommes tres loin des banalités du 7/9 et ceci dans le même temps d'antenne.
dans l'immediat je ne note aucune contestation sur le sujet, ni aprobation
 
guydufau

04/02/2008
09:01
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Arnaud
Pierre Manent a doucement essayé de quitter le terrain religieux pour se replacer sur celui de la démocratie, sans souligner l'insolite de la question de MCS.

 
guydufau

05/02/2008
10:37
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

De l'émission avec Pierre Manent, je "suis frappé" par cette question de Monique Canto-Sperber : " Si nous avons eu tant besoin de la religion comment fait-on pour nous en passer maintenant?"

Cette insolite sortie de Monique Canto Sperber -et tenant compte de la curiosité d'Arnaud- mérite un prolongement :
"C'est le pape chef d'Etat (celui-là s'appelait Grégoire XVI)qui, faisant partie, en tant que tel, du Syndicat des princes contre la liberté des peuples, condamne en juin 1832, l'insurrection polonaise contre le tsar. Peu importe au pape que ces hommes se soient levés pour des raisons religieuses autant que nationales et défendent leur foi contre les persécutions schismatiques; Grégoire XVI foudroie ces évêques indignes qui ont osé résister à leur souverain ("tsar c'est "César") lequel, étant le Pouvoir, doit être obéi à l'égal de Dieu, car tout pouvoir, comme on sait "vient de Dieu". Et c'est en sa qualité d'Etat que le Vatican, en la personne de Mgr Domenico Enricci, envoyer un "légat ponticical" au sacre de "l'empereur Bokassa I°".....Quand pendant la guerre du Vietnam, on a pu entendre un cardinal baptiser "soldats du Christ" les GI exreminateurs, on comprend mieux l'humour noir de Bernanos sur la déchristianisation : "Être devenu la bête noire des hommes libres et des pauvres avec un programme comme celui de l'Evangile, convenez qu'il y a de quoi faire rigoler".
Henri Guillemin, l'affaire Jésus, Seuil.

Eglise et religion ne sont pas les mêmes choses...mais cette différence, les plus concernés ne la font pas.
 
guydufau

05/02/2008
14:51
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Eglise et religion ne sont pas les mêmes choses...mais cette différence, les plus concernés ne la font pas.

Ils ne la font pas parce qu'ils croient à l'infaillibilité de leur pape
 
Bis repetita

16/02/2008
12:05
re : Emission - Questions d'Ethique - M. Canto Sperber

Aujourd'hui : "Démocratie d'opinion : un défi pour la Morale ? avec Jacques Julliard"

La semaine dernière chez Finkie : "L'opinion est-elle la reine du monde? Avec Jacques Julliard "

Avec le même livre à vendre.

Au moins ils n'ont pas eu le bon goût de se répéter le même jour. Ils seraient fort sympathiques, ces braves gens, de se souvenir que les auditeurs écoutent France Culture (et peuvent se souvenir qu'on leur a dit la même chose la semaine d'avant).


 
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