Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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laurent nadot

12/09/2006
02:34
Le Direct - Nouveau fil

Pour reprendre la discussion après les propos de Christine, j'ai cherché un fil traitant du Direct sur FC, de ses qualités et des dégâts occasionés, et j'en ai trouvé 3 :

- Le direct sur France Culture
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=95 02&debut=0#9625&page=1
- le direct, une fausse bonne idée ?
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=95 02&debut=0#9625&page=1
- Nombreuses remarques dans "des auditeurs à la nouvelle direction" :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=17 691&debut=0#17734&page=1

./...
 
laurent

12/09/2006
02:35
christine a écrit

<<
- la deuxième d'Henry Faÿ, sur le manque criant d'idées en ce qui concerne le format des émissions. je suis frappée comme lui par la répétitivité des formats : on a le choix entre :
- le "plateau" de débat (pléthore d'invités, la parole et les idées se diluent, on oublie qui dit quoi)
- et l'entretien en tête à tête.

Alors que l'on pourrait penser qu'une émission dite culturelle a besoin de montage, de documents, d'archives, de plusieurs voix etc... >>


 
laurent

12/09/2006
02:44
ce à quoi on peut répondre

Certes, certes, la dynamique de l'émission en souffre : il suffit d'avoir entendu Munier annoncer en plein milieu d'une discussion "et maintenant nous allons écouter un extrait de Généalogie de la Morale" lu par Catherine Soullard", pour regretter le temps où l'extrait (le même) eut été amené en douceur, au bon moment, ponctuant les propos d'un invité et non en l'interrompant abruptement, comme Munier a fini par prendre l'habitude de le faire, extrait dis-je servi sur un tapis sonore, et cloturé par la référence. Ce faisant on a transformé l'illustration en cheveu-sur-la-soupe.

./...

 
laurent

12/09/2006
02:53
donc

Dans le cimetière du direct, l'auditeur floué est invité à visiter la tombe des Chemins de la connaissance.

./...
 
laurent

12/09/2006
02:57
mais et nos débats là-dedans ?

./...

Mais si je puis me permettre, les effets pernicieux du tout-direct vont bien plus loin : les émissions de débat en sont tout autant affectées

- en direct, que devient le recul, pourtant indispensable à l'auto-correction, elle-même indispensable à la clarté ? Or que vaut un débat confus ? Ceux qui ignorent la réponse trouveront de quoi se documenter avec la Suite dans les Idées
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=32 84&debut=0#10442&page=1
- en direct il est impératif de combler le vide : le silence dépassant les quelques secondes est une faute. Résultat on meuble !
- comment ne pas tomber dans le piège qui consiste à bavasser pour meubler ? En fait, le direct nécessite un talent oratoire permanent et sans faille. VOyez ce que ça donne chez Bourmeau, le direct !!!
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=35 01&debut=0&page=1

- Dans une émission de débat, le direct est suicidaire s'il ne met pas en scène, précisément des bètes de scène. Et encore, les bètes de scène (Max gallo, John Le Brain), que font-ils du direct, mysayre !
- Dans les débats en direct, on entend fréquemment un intervenant intarrissable qui ne cesse de tourner en rond et de se répéter (paradigme Max Gallo), accapare la parole, et réduit le débat non seulement en qualité, mais encore en quantité d'information. Je gage que si le Max se réécoute, il va en pâlir de honte et réclamer le droit au montage

Laurent
 
CA

16/09/2006
23:16
re : Le Direct - Nouveau fil

Pardon, je n'avais pas eu le temps de tout lire pendant la semaine.

Mais oui, mais oui, je suis bien d'accord avec ce qui est décrit là, et que je n'avais fait que pointer très rapidement.

Le direct donne des débats-foire d'empoigne comme Du grain à moudre, notamment quand ils sont animés par des cruches incapables de les tenir. Ou qui se cramponnent désespérément à leur guide-âne, de telle sorte qu'ils reviennent sur un point déjà abordé, en empêchant un invité de suivre un développement parce que c'est trop tôt ou trop tard. La clarté qu'ils croient introduire trahit en fait leur propre incapacité à suivre le cours de la conversation. Clarini est spécialiste de cette méthode scolaire. Or, un animateur un peu professionnel, se doutant bien qu'un débat en direct ne prend pas tjs la tournure prévue sur le papier, devrait pouvoir réagir de façon pertinente et conduire son débat d'une main ferme. Ça arrive rarement. Clarini est tjs débordée, la pauvrette, sauf quand elle a devant elle un "plateau" fade et incolore qui lui dit des choses gentilles. Alors, là elle verdurine comme elle sait le faire.
Je me demande que donne le "direct" de F. Mitterand au Café de l'Industrie. (Jamais écouté).




 
Yann

16/09/2006
23:24
re : Le Direct - Nouveau fil

C'est vrai que dans le Grain à moudre, on a pu entendre le Couturier (notamment pour l'émission du jour avant celle avec Naulleau) régulièrement dire: "cette émission a un ordre, croyez-le ou non, alors si vous le voulez bien, nous allons revenir au sujet qui était prévu". Chouette façon de mener un débat. C'est la première fois que j'entendais dire une chose pareille dans une émission radiophonique avec ce format.

Yann

 
LRDB

05/01/2007
23:26
tooujours les inconvenients du dirèque

Nouvelle constatation du fait que le direct est bien une fausse bonne idée : non seulement les Chemins de la Connaissance n'ont pas encore récupéré leur excellence de jadis (du temps des producteurs tournants), mais encore le dogme du direct réussit à foutre en l'air une partie des émissions.

Exemple : cette semaine les Chemins sont consacrés aux rêves (on a pu entendre ce vendredi l'excellent Michel Cazenave). Le second volet, celui de mardi, devait se faire comme les autres en direct, mais à distance : avec une spécialiste reliée par téléphone ou par émetteur, en provenance d'une université ou d'un studio sis en Italie. Et comme la liaison est hors-service (pas de quoi incriminer FC), eh bien tout simplement l'émission est annulée. Bon se sont les impondérables.

Le bilan : du temps perdu pour tous, et une aprtie du sujet qui saute.
Pire encore : pour pas nous laisser à sec, le gentyl Munier sort du tiroir un vieux bobino de Deleuze aaaaaargle décidément tout est bon pour nous recaser les vieux intellos parisiens azimutés brrrr mais quelle horreur radiphonique !!

Ma question : quel intérêt de tendre ainsi le cou aux impondérables. Si l'émission était enregistrée, la mise en boite eut été retardée de 10', d'une demi-heure, d'une heure ou un peu plus... Et l'auditeur aurait eu sa part, prévue au programme. Ah ouiiiii l'auditeur, c'est sslaaaaa ... Mais quid de l'auditeur, quand on est un media qui roule avant tout pour soi et pour les siens ?

Qui ne voit que cette organisation est soit loufoque, soit cynique ?
Dans n'importe quelle entreprise soumise à l'obligation de résultat, le moindre loupé comme celui de mardi dernier faisait sauter le principe du direct.

Monsieur Kessler, qui à chaque demi-saison veut bien nous améliorer la Cata fabriquée par laure Adler, a encore besoin de faire du chemin, et de comprendre quelques principes simples sur la Qualité radio...

LRDB
 
Tocq

06/01/2007
12:41
re : Le Direct - Nouveau fil

Entendu cet OVNI radiophonique que fut en effet le beau loupé des chemins de ce Mardi.
Le plus lourdingue est que l'intervention était prévue par téléphone. Trente minutes de dialogue à distance entre Italie et France dans un dialogue bien incertain, voilà à quelle médiocrité radiophonique est réduite l'émission des Chemins, ancienne vitrine du savoir sur FC.
"La vérité de la radio, c'est le direct" dixit Laure Adler en 2005 dans son entretien-manifeste de sinistre mémoire. Ses vérités à quatre sous ont fait long feu ! Que Fait le nouveau directeur ??
 
Lolotte

06/01/2007
12:55
La magie du dirèque

La vérité de la radio c'est le dirèque, or le dirèque c'est le risque de panne et euh...
(réfléchit, réfléchit)
... euh jean déduit que la vérité de la radiau c'est la panne....

(grmble)

... nan ?
 
LRDB

18/05/2007
09:50
Petit bilan du dirèque de la radio

Pour les contempteurs du direct, voyons les effets du direct sur "les chemins de la connaissance" : rien que dans le premier trimestre, trois loupés : annulation des émissions du 2 janvier, 22 février, 26 février. Trois émissions annulées, remplacées par du Deleuze-Spinoza, ainsi promu au rang de bouche-trou. Alors ça c'est le bouquet : vraiment génial pour les lecteurs du premier et les admirateurs du second (et l'inverse). Sans compter que certains invités se paument dans les couloirs : le 12 mars Jean Claude Kaufmann surement trop occupé à se lisser la moustache ou bien sans plan des lieux, arrive sur place essouflé et quasi en retard.

L'idée géniale de Lolotte "nous irons chercher des spécialisses pour nous causer dans le micro du poste des ondes", n'avait de neuf que de les forcer à s'aligner sur les heures de la station et non plus l'inverse. Notons qu'avec le dirèque, c'est le media qui commande l'invité, au lieu de se mettre au service de la relation auditeur-invité.

Enfin il semble qu'avec l'homme au col roulé, le direct soye en recul général sur toute la chaine. Alors, à quand le retour des Chemins dans leur formule d'excellence ?

LRDB
 
Damien

18/05/2007
11:01
re : Le Direct - Nouveau fil

Ou peut-on entendre Pascal Casanova, Anime t'il encore sur les ondes ?

J'aimerai le contacter au sujet des archives du Panorama de 1990.


merci et à bientôt.


 
LRDB

18/05/2007
12:23
pascale casanova avant ou apres operation

euh salut et bienvenue, mais franchement : c'est si difficile que ca, les anciens super-amoureux du pano (comme beaucoup d'entre nous), de déposer vos contribs dans les fils appropriés ? pour info il y en a déjà quelques uns, dont un visible en première page...

Pascale casanova a changé de sexe ?
La réponse et la question se trouveront bien plus à leur place ici :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=10 810&debut=0&page=1

Merci
 
Laurent Nadot

27/08/2007
20:22
Contre le direct - Pour l'elegance radiophonique

Au dossier déjà fourni des critiques du tout-direct (cf ce fil et les 3 précédents), on peut ajouter une question toute simple, à poser aux décideurs de la station :

- En ce moment même dans A voix nue, Jean Chesnaux fait l'éloge du livre.
- Le livre est l'objet culturel par excellence.
- Cet éloge du livre par Jean Chesnaux suit précisément un numéro des Chemins de la connaissance qui était gâté par sa forme rustique : celle du dirèque.
- Avant 1999, France-culture fabriquait en majorité un produit sonore qui s'apparentait au livre : un travail élaboré, soigné, monté.
- Est-ce donc tellement contraire à l'intuition, que de proposer aux auditeurs gourmands de culture, des produits sonores qui s'apparentent au livre ?

Traduisons, pour ceux qui, à la direction de FC, ne savent pas ce qu'est un livre : nous aimerions tellement faire comprendre aux directeurs de programme et aux producteurs, que l'auditeur soucieux de culture apprécierait d'avoir un peu moins de débats, un peu moins de frime au micro (Lebrun, Baddou), un peu moins de cahotages spontanés (Bourmeau, Baddou, Pastré) et d'annonces rustiques (Jeanneney, Enthoven), et un peu plus de qualité de langue, d'équilibrage des émissions, de transitions sonores soignées. En un mot : un peu plus d'élégance radiophonique...

Laurent Nadot
 
Lolotte

31/10/2007
12:07
Sa, cet un bonnet lève

Aujourd'hui, cette perle du Xave (Delaporte) désannonçant l'émission d'Antoine Garapon :

".... et nous saluons Untel dont c'était le premier Direct, et comme dit la chanson, la première fois, ça ne s'oublie pas".



Mais que d'émotion et quel grand jour... Ah ces jeunes gens, nourris à la sacro-sainte doctrine du Direct. On comprend que ce soit une révélation...


 
La reine des Belges

09/01/2008
07:07
Décibels = du direct de qualité

Particulièrement réussi était le Décibels de samedi dernier (sur Bernstein) ce qui nous fournit l’occasion de rouvrir ce fil. De même que Jeanneney Veinstein Chaslin et quelques autres, la productrice de décibels rappelle à certains d'entre nous que le dispositif du dirèque, avec le tête à tête producteur/micro/invité, ne condamne aucunement la radio à la médiocrité. Ceci pour deux raisons :

a) D’abord décibels, comme Miniatures, Black&Blue et l’Oreille d’un sourd, échappe à l’imprégnation politicarde (sauce moraline) qui caviarde les programmes de FC. Eh oui, dans décibels y a pas de génocides à dénoncer. Pour autant l’émission de samedi soir a fait une large place à l’engagement politique de Leonard Bernstein. JM Vacher ne pratique donc pas l’évitement, ce qu’on avait déjà constaté dans ses émissions sur Chostakovitch, ou sur Detroit-Motown.

b) Ensuite, comme les autres émissions musicales sérieuses (celles Yvan Amar, Alain Gerber, Cécile Gilly) Jeanne-Martine Vacher fait de l'excellente radio parce qu'elle ne cède pas aux autres tentations qui pourrissent France-Culture : la facilité et la vulgarité. On ne peut pas non plus la classer à l'autre extrémité de ce double spectre, car sa radio n'est pas non plus guindée ni alambiquée, ni compliquée à plaisir. Non c'est très simple c'est fait intelligemment, sans frime, sans posture, sans trouducutage postural. Ergo, que noter Raphe (Enthoto pour les intimes) se magne de foutre son Jankélévitche au feu, et qu'il cavale prendre une bonne leçon de radio chez JMV, tonnerre. Alors les Chemins de la connaissance, quoique limités au dirèque, prendront une injection de qualité. Quant aux autres fumistes de cette radio, Lebrun Baddou et autres Tewfikakem, pas la peine de les envoyer écouter Décibels, car en matière de facilité et de vulgarité ils sont inéduquables.

LRDB

 
LRDB

28/01/2008
01:02
Dans la musette du dirèque

Faisons remonter ce fil sur les errements du direct.

Prenons pour prétexte cette torpille que l'impitoyable Yann balance au boss :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=34 375&debut=0&page=1

Et ajoutons-y toute une série de contribs d'EZ Yann et quelques autres, sur nos grands bafouilleurs du dirèque Laurentin, le Voinche, et deux stars :

- Munier (par ailleurs si excellent pour coordonner du docu) :
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=34 147&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=33 925&debut=0&page=1

- Lebrun : L'interviewer omniscient cette plaie http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=34 152&debut=0&page=1
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=34 270&debut=0&page=1

 
LRDB

28/01/2008
01:10
Le direct c'est bien pour le foot

Après cette série de rappels sains et de bon ton, on peut signaler quelques exceptions : ainsi le Carnet Nomade continue à échapper au dirèque (mais si voyons enfin vous savez le dirèque ce truc qui marche si bien pour les matchs de foot). L'émission d'aujourdh'ui, sur Flaubert, déclenchera peut-être moins d'enthousiasme que les passages de Colette Fellous à Lisbonne Helsinki ou Lourmarin. Mais l'ambiance qu'elle installe c'est bien l'ambiance maison : le ton est posé, les lectures sont impec, les musiques sont calées. On échappe au n'importe quoi et au bafouillis du dirèque (cf les liens du post précédent), et on échappe aux pièges retors du direct. Tout n'est pas toujours sublime dans le Carnet, bon. Mais ça ne donne jamais envie de claquer la porte avec effarement. C'est qu'on est sur le France-Culture préservé du dirèque. Quand donc les dirigeants de cette station comprendront-ils l'intérêt du peaufinage ?

 
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